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U.P.R D’ENDOCRINOLOGIE
C.H.U IBN SINA
SEMIOLOGIE
ENDOCRINIENNE
ET
METABOLIQUE
Manuel de l’enseignant
2ème Année de Médecine
2023
_._._._._._
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INTRODUCTION
1_ définition de la sémiologie :
2- Glande endocrine :
Est une glande interne qui synthétise une/des hormones déterminées et les
secrètent directement dans la circulation sanguine. L’action des hormones émises
est exercée via des récepteurs exprimés à la surface ou à l’intérieur des cellules
cibles. A la différence des glandes exocrines qui déversent leur contenu dans la
lumière d’une cavité de l’organisme.
Les principales glandes endocrines chez l’homme sont : l’hypothalamus,
l’hypophyse, la glande pinéale, le thymus, la glande thyroïde, les glandes
parathyroïdes, les glandes surrénales, pancréas endocrine, et les gonades
(ovaires et testicules).
Plusieurs organes possèdent des glandes à la fois endocrines et exocrines, tel
le pancréas.
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CHAPITRES
SEMIOLOGIE THYROÏDIENNE
Examen d’un goitre
Sémiologie des dysthyroïdies (hyper et hypothyroïdies)
SEMIOLOGIE CORTICOSURRENALIENNE
Exploration d’une masse surrénalienne
Sémiologie des dyscortisolismes (hyper et hypocortisolisme)
SEMIOLOGIE GONADIQUE
Exploration des gonades (les stades pubertaires)
Sémiologie des hypogonadismes (féminin et masculin)
Gynécomasties et Hirsutisme
SEMIOLOGIE HYPOPHYSAIRE
Sémiologie de l’insuffisance pan hypophysaire
Sémiologie générale des adénomes hypophysaires
SEMIOLOGIQUE METABOLIQUE
Diabète sucré
Sémiologie des hypoglycémies
Les dépôts extravasculaires de cholestérol
Hypocalcémies
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Chapitre I : Sémiologie thyroïdienne
Objectifs :
Savoir examiner un goitre
Reconnaître les signes cliniques d’une hyperthyroïdie
Reconnaître les signes cliniques d’une hypothyroïdie
A- L’inspection
L’examinateur se place devant le patient assis sur une chaise, à jour frisant, la
tête en légère extension, en demandant au patient de déglutir :
B- La palpation
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• L’homogénéité : un C.T normal est homogène. L’hétérogénéité peut
correspondre à la présence de nodules. Dans ce cas, il faut en préciser le
nombre, le siège, la taille et la consistance.
• La sensibilité : elle est augmentée dans certaines situations pathologiques.
• Le caractère vasculaire : l’examen peut mettre en évidence l’existence d’un
thrill.
En présence d’un goitre, il faut le classer comme le suivant :
Classification OMS-1996
Grade 0 : glande thyroïde non visible et impalpable.
Grade 1 : goitre palpable mais invisible en position normale du cou. Peut-
être visible en hyper-extension.
Grade 2 : goitre visible en position normale du cou.
Grade 3 : goitre volumineux nettement visible d’une distance d’au moins
5m.
C- L’auscultation
Elle peut détecter un souffle systolique ou continu qui ne devra pas être
confondu :
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F- Étude radiologique
H- La scintigraphie
Remarque :
- Contre indiquée chez la femme enceinte.
- Précautions chez l’enfant (indication pesée)
- D’aucun secours si elle est blanche (en cas de surcharge iodée ou
patient sous HT)
• Troubles vasomoteurs :
- Thermophobie, bouffées vasomotrices (rougeurs).
- Hypersudation, Soif, polydipsie
- La Peau est chaude et moite
• Manifestations neuromusculaires :
- Tremblement fin et régulier des extrémités (manœuvre « du Serment »)
- ROT vifs et ↓du temps de décontraction musculaire
- Amyotrophie prédominante au niveau des racines (signe du
Tabouret), faiblesse musculaire
• Manifestations digestives :
Augmentation de la fréquence des selles, parfois véritable diarrhée motrice
• Manifestations gonadiques :
- Gynécomastie chez l’homme, baisse de libido.
- Rarement troubles des règles chez la femme
- La Fertilité est habituellement conservée
• Manifestations psychiatriques :
- Nervosité, irritabilité, agitation, labilité de l’humeur, perte de l’attention et
difficultés relationnelles
• Traductions biologiques :
- TSH
- FT4 (FT3)
Le dépistage des dysthyroïdies se fait essentiellement par le dosage de la
TSH, tandis-que le dosage couplé aux HT périphériques FT4 (et FT3) se fait
d’emblée si le tableau clinique est très bruyant.
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B- Hypothyroïdies : hypofonctionnement thyroïdien.
➢ La peau, est :
* Pâle et cireuse sauf les paumes des mains et les plantes des pieds qui
ont un reflet jaunâtre dû à l’hypercaroténémie
• La langue : macroglossie.
• Le larynx : raucité de la voix.
• La trompe d’Eustache : hypoacousie.
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➢ Syndrome neuromusculaire
c- Traduction biologique
- FT4 et FT3
- TSH us
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Chapitre II : Sémiologie corticosurrénalienne :
Objectifs :
• Les glucocorticoïdes
• Les minéralocorticoïdes
• Les sexocorticoïdes
✓ Échographie :
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✓ TDM et/ou l’IRM :
Elles occupent la 1ère place parmi toutes les méthodes d’exploration car
elles permettent de visualiser les surrénales normales :
• La surrénale droite a une forme en virgule de visualisation assez
difficile.
• La surrénale gauche a une forme triangulaire, plus facile à visualiser.
✓ Scintigraphie surrénalienne :
Elle consiste à injecter un produit radioactif (le 19-iodo-cholestérol) qui va être fixé par les
surrénales, puis à effectuer un marquage vers le 6 ème ou 7ème jour après. Elle nécessite un blocage
préalable de la thyroïde.
Rappel :
AXE
• érythrose faciale.
• obésité facio-tronculaire = répartition anormale des graisses au
niveau :
- de la face : faciès arrondi.
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- de la nuque : buffalo-neck ou bosse de bison.
- du tronc : abdomen en tablier.
- de la racine des membres, seules les extrémités sont respectées.
• traduction biologique :
o Cortisol libre urinaire +++ (salivaire)
o Cycle du cortisol (minuit)
o ACTH, test au CRF
o Tests de freinage
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B- Hypocortisolisme : insuffisance surrénale lente :
(triple asthénie)
- L’asthénie physique traduite par une fatigabilité musculaire
survenant à l’effort et atteignant son maximum la nuit.
- L’asthénie psychique traduite par une apathie et tendance
dépressive.
- L’asthénie sexuelle traduite par une diminution de la libido et
une impuissance sexuelle.
TRADUCTION BIOLOGIQUE :
o Cortisol plasmatique (8h)
o ACTH
o Tests de stimulation (synacthène, HGI)
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Chapitre III : Sémiologie gonadique
Objectifs :
A- Chez le garçon :
Il existe deux testicules, situés, dès la naissance, au niveau du scrotum. Le
testicule est la gonade mâle et dès la puberté il assure deux fonctions :
➢ L’examen clinique :
Le volume testiculaire augmente vers l’âge de 11-12 ans, il annonce le
début de la puberté qui s’étend sur une période d’environ 3 ans.
La classification de TANNER permet de distinguer 5 stades qui décrivent
les modifications testiculaires durant cette période et donnent une idée sur la
fonction de la gonade durant cette période au niveau du développement génital
(G) et de la pilosité pubienne (P) : pubarche ou adrénarche.
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➢ A propos des caractéristiques sexuelles secondaires :
- L’âge d’apparition de la pilosité axillaire est très variable, le plus souvent
àpartir du stade 4 de Tanner, comme la mue de la voix.
a- Spermogramme :
b. Biopsie testiculaire
B- Chez la fille :
➢ Examen clinique :
Les ovaires sont en position intra abdominale assez profonde. On
ne peut donc les explorer directement. On a recours habituellement
aux touchers vaginal et rectal.
Le toucher vaginal explore les ovaires, les trompes, le vagin et le corps
utérin. Le toucher rectal, effectué chez la fille vierge, permet d’apprécier la
position et le volume utérins.
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Saillie simple du Duvet pubien semblable à celui de
S1 P1
mamelon l’abdomen
Apparition du bourgeon
Apparition de quelques poils droits ou
mammaire, soulèvement
S2 P2 à peine bouclés, surtout sur les
du sein et de l’aréole dont
le diamètre augmente grandes lèvres
Accentuation de
l’élargissement et de la
Poils plus denses, plus épais et
saillie du sein et de
S3 P3 bouclés, s’étendant peu au dessus de
l’aréole mais leurs
la symphyse pubienne
contours ne sont pas
distincts
Projection en avant de
l’aréole et du mamelon
S4 qui forment une saillie en P4 Ébauche du triangle pubien
avant distincte de celle
du sein
Seul le mamelon fait Stade adulte avec pilosité triangulaire
saillie, l’aréole se confond à base horizontale sus-pubienne
P5
S5 avec le contour général débordant sur la face interne des
du sein cuisses
Courbe thermique
La formation du corps jaune en cours de cycle s’accompagne d’une
augmentation de la température centrale. Ceci permet de déterminer la date
approximative de l’ovulation.
Etude de la glaire cervicale
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Mélange des sécrétions et des transsudats de la muqueuse endocervicale et
de ses glandes, elle reflète fidèlement la sécrétion estrogénique.
Le test au progestatifs
La prise orale pendant 10 jours de progestatifs suivie d’une hémorragie de
privation, moins de 10 j après son arrêt, indique une sécrétion d’hormones
gonadotrophiques suffisante pour stimuler l’ovaire et entraîner une bonne
imprégnation estrogénique.
Examens paracliniques :
✓ Biologie :
17 bêta Estradiol (E2) : principal œstrogène actif chez la femme en
période d’activité génitale. Le Taux de 17 bêta E2 est de 40 à 70 ng/ml en
début de phase folliculaire, etpendant la phase lutéale, ce taux passe à 100-
150 ng/ml.
✓ Examens morphologiques :
• L’échographie pelvienne : Elle se fait par voie haute ou mieux
endovaginale à l'aide d'une sonde spéciale. étudie, mieux que la
clinique, la taille des ovaires. Un diamètre des ovaires supérieur à 2,5
cm chez la jeune fille annonce la puberté. Elle permetd’apprécier la
maturation folliculaire et donne en plus, une idée précise sur la
structure du corps utérin. Les données de l’échographie peuvent
parfois être complétées par la TDM.
• L’Hystérosalpingographie, explore les cavités génitales internes
(utérus et trompes). Elle peut être complétée par une génitographie. La
cœlioscopie de moins en moins utilisée depuis l’avènement de
l’échographie, permet à l’aide d’un cœlioscope, d’avoir une vue directe
sur l’ovaire.
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• Biopsie de l’endomètre :
Elle objective les modifications de la muqueuse utérine en rapport avec
les sécrétions ovariennes. C’est un excellent moyen d’étude de l’état
hormonalmais elle doit se faire environ 4 à 5 j avant la survenue des règles.
A- Chez le garçon
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B- Chez la fille
1- A court terme :
➢ Bouffées de chaleur et crises sudorales principalement nocturnes
➢ Troubles psychiques
- Syndrome dépressif
- Sensation de perte de la féminité et de la fécondité
- Asthénie psychique et Troubles de mémoire
2- A moyen terme
➢ Sécheresse vaginale
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➢ Troubles urinaires à type de mictions impérieuse, dysurie..
➢ Atteinte cutanée : perte de l’élasticité de la peau
3- A long terme
➢ Accélération de la perte osseuse (ostéoporose ?).
➢ Augmentation du risque cardio-vasculaire
III- Gynécomasties
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IV- Hirsutisme
Le plus souvent sans gravité, cette anomalie retentit beaucoup sur la femme
qui la subit. Son évaluation se fait grâce au score de Ferriman et Gallwey.
S'il est supérieur à 15, une cause organique est suspectée et les bilans biologiques sont alors
nécessaires
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Chapitre IV : Sémiologie antéhypophysaire
A- L’INSUFFISANCE ANTEHYPOPHYSAIRE
1- Asthénie, lipothymies
2- Pâleur, atrophie cutanée
3- Dépigmentation, dépilation
4- Hypotension artérielle
5- Troubles sexuels
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• Mains larges et épaissies, doigts courts et boudinés
• Pieds élargis et épaissis, surtout au niveau du talon.
• Gibbosité au niveau du tronc et saillie en avant du sternum.
• Organomégalie :
• Cardiomégalie, Hépatosplénomégalie.
• Mégacolon, Néphromégalie.
• Goitre…
2- Chez l’homme :
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Chapitre V : Sémiologie métabolique :
A- Le diabète sucré :
I- DEFINITION :
Type 1 Type 2
Fréquence 20% 80%
Insuline insulinocarence insulinorésistance
Age < 30 ans > 40 ans
Poids Diminué Augmenté
Hérédité
Polyuropolydipsie +++ (4-5 l/24h) + /-
mode de Cétose diabétique Début insidieux
révélation
Gravité TOUJOURS … PRISE EN CHARGE PRECOCE
NECESSAIRE !!!
• Les signes de l’insulinorésistance : acanthosis nigricans, obésité viscérale,
hirsutisme chez la femme.
• Le syndrome cardinal diabétique : l’association d’un syndrome polyuro-
polydipsique à un amaigrissement et à une asthénie.
Le poids est évalué par le calcul de l’index de Quételet (IMC) ou (BMI) :
• Positive : elle est très évocatrice du diagnostic mais elle peut être secondaire
à d’autres causes : (diabète rénal, lésion du SNC, mélliturie de la lactation)
Il existe une zone réactive pour les corps cétoniques et une autre pour le
glucose. La bandelette doit être lue après avoir été trempée dans les urines.
B - Au niveau sanguin :
Le diagnostic est posé lorsque la glycémie à jeun sur sang veineux est
supérieure ou égale à 1,26 g/l à 2 reprises ou une seule glycémie associée à
des signes cliniques relatives à l’hyperglycémies.
c- L’HGPO
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B- LES HYPOGLYCEMIES
I- DEFINITION :
II - SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
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C- LES HYPERLIPEMIES
L’hypercholestérolémie essentielle (type IIa) quand elle est sévère peut être
responsable de la constitution de dépôts de cholestérol :
b- Extravasculaires :
- Arc cornéen : Gérontoxon
- Xanthélasma : partie interne des paupières supérieures et
inférieures
- Xanthomes tendineux :
• tendons extenseurs des doigts de la main près des
articulations métacarpo-phalangiennes.
• tendon d’Achille
- Xanthomes sous périostés (tubérosité tibiale et tête
olécranienne)
- Xanthomes aponévrotiques (palmaires et plantaires)
- Xanthomes cutanés : rares (formes homozygotes).
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D- LES HYPOCALCEMIES
La calcémie normale varie entre 80 et 100 mg/l. Son équilibre est intimement
lié au phosphore. Les perturbations de cet équilibre risquent d’entraîner de
graves modifications de l’activité neuromusculaire.
1/ La crise de tétanie :
Elle débute typiquement par des fourmillements au niveau des pieds qui
s’étendent progressivement à tout le corps jusqu'à l’apparition d’une tension
musculaire extrêmement douloureuse aboutissant à la contracture tétanique.
- Signes physiques :
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Hg au-dessus de la TA systolique. Pour être significative, la contracture
localisée doit apparaître dans les 2 min.
➢ Signe de Lust : percussion du nerf sciatique poplité externe au niveau
du col du péroné. Le signe est considéré positif si flexion dorsale et
rotation externe du pied.
b- Signes électriques :
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