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LES HYPERTHYROÏDIES

Sujet préparé par le groupe 3


Noms des Mentors :
Noms des membres du groupe
Baby-tchand Aurélus
Christopher Saint-Vil
Faranase AUGUSTIN
Gynie BAPTISTE
Jasminda PHILIPPE
Jean Dorvennsky CHÉRY
Jean-Rubens FÉNÉLON
Yalande JOSEPH
Plan
• Définition
• Rappel anatomo-physiologique
• Épidémiologie
• Facteurs de risque
• Etiologies
• Les différents types
• Mécanismes physiopathologiques
• Les éléments cliniques et paracliniques
• Diagnostic différentiel
• Complications
• Traitement
• Prévention
• Conclusion
• Bibliographie
Définition

• L’hyperthyroïdie se définit par un hyperfonctionnement


thyroïdien ou encore par un hypermetabolisme qui se
traduit généralement par l’élévation durable des
concentrations sériques d'hormones thyroïdiennes libres
plasmatiques.
Rappel anatomo-physiologique de
la glande thyroïde
La thyroïde est une glande endocrine impaire et
médiane, située au niveau du cou.

1- Situation :
La glande thyroïde est située en avant et sur les
faces latérales du larynx et de la trachée, entre
les deux régions carotidiennes, en arrière des plans
musculo-aponévrotiques de la région sous-
hyoïdienne.
2- Forme :
-La glande thyroïde est formée de deux lobes
latéraux piriformes unis par un isthme.
-Sur une vue de face, la glande thyroïde présente la
forme d’un « H » majuscule.
- Chaque lobe a la forme d’une pyramide triangulaire,
présentant à décrire :
• trois faces : antéro-latérale, médiale et postérieure.
• un sommet ou pôle supérieur effilé,
• et une base ou pôle inférieur ronflé.
-L’isthme thyroïdien a la forme d’une lame aplatie
présentant à décrire :
• deux faces : antérieure et postérieure,
• et deux bords : inferieur et supérieur, ce dernier
présente un prolongement qui monte
légèrement à gauche de la ligne médiane en avant du
larynx : le lobe pyramidal (pyramide de La luette).
3- Aspect :
La glande thyroïde à une consistance molle, elle a un
aspect brun rougeâtre. Elle est recouverte d’une
capsule fibreuse.
4- Dimensions :
- Hauteur :
• Lobes latéraux : 6cm.
• Isthme : 1 à 2cm.
- Poids : 30g en moyenne
5– Moyens de fixité :
Les moyens de fixité comprennent :
-la gaine viscérale du cou
- le ligament médian de Gruber
- les ligaments latéraux internes de Gruber
- et le tissu conjonctif : entoure les veines
thyroïdiennes moyennes.
VASCULARISATION ET INNERVATION :
1- Vascularisation artérielle :
La vascularisation artérielle du corps thyroïde est
assurée par quatre pédicules :
- Les deux artères thyroïdiennes supérieures.
- et les deux artères thyroïdiennes inférieures.
Accessoirement et de façon inconstante, il s’y ajoute
parfois un 5ème pédicule de trajet ascendant,
formé par l’artère thyroïdienne moyenne.
2- Innervation :
Les nerfs se regroupent en deux pédicules : supérieur
et inférieur.
1- Le pédicule supérieur :
Il aborde le pôle supérieur de la glande en cheminant
en arrière de l’artère thyroïdienne
supérieure. Il provient du ganglion cervical supérieur,
du nerf laryngé supérieur et du nerf laryngé externe.
2- Le pédicule inférieur :
Il chemine en avant de l’artère thyroïdienne
inférieure qu’il rejoint au niveau de sa terminaison.
Il provient du ganglion cervical moyen.
Vascularisation veineuse :
La disposition de la vascularisation veineuse n’est pas
exactement calquée sur celle des artères.
1- Les veines thyroïdiennes supérieures :
A leur origine, elles coiffent le pôle supérieur du
corps thyroïde et suivent d’abord l’artère
homologue et se jettent dans le tronc veineux thyro-
lingo-facial (affluant de la veine jugulaire interne).
2- Les veines thyroïdiennes moyennes :
Elles naissent de la face postérieure du corps
thyroïde, elles se jettent dans la veine jugulaire
interne.
3- Les veines thyroïdiennes inférieures :
Elles émergent au niveau du pôle inférieur et
descendent en bas et en dehors pour se jeter dans la
veine jugulaire interne.
4- Les veines thyroïdiennes antérieures :
Elles naissent d’un plexus veineux sous-isthmique
descendent verticalement à la face antérieure
de la trachée et vont se jeter dans le tronc veineux
brachio-céphalique gauche.
Drainage lymphatique :
Les lymphatiques se répartissent en deux
collecteurs : les collecteurs médians et les collecteur
latéraux.
1-Les collecteurs médians :
Ils se rendent soit en haut aux ganglions prélaryngés
soit en bas vers les ganglions prétrachéaux.
2- Les collecteurs latéraux :
Ils se subdivisent en trois pédicules qui se rendent
aux ganglions de la chaine jugulaire et aux ganglions
situés au niveau de la bifurcation carotidienne.
Les étiologies
Maladies de Graves Basedow
.hyperproduction diffuse d'hormone thyroidiennes
.cause la plus frequente des hyperthyroidies chez la
femme jeune
Adenome toxique
.Tumeur benigne et secretante de la thyroide
autonome ,mettant au repos le reste de la glande
Groître multinodulaire
.hyperthyroïdie due au developpement de plusieurs
nodules autonomes sur un goître
Thyroïdite
.thyroïdite de Queverain
Inflammation aigue de la
thyroïde,reversible ,reactionelle à une infection virale
Physiopathologie de l'hyperthyroïdie
Auto-immun: lié à la stimulation de la glande
thyroïdienne par des auto anticorps dirigé contre le
récepteur de la TSH
Tumoral: concerne les cellules qui produisent la TSH
au niveau de l'hypophyse
Inflammatoire : la lyse folliculaire et le relargage des
hormones thyroïdienne
Hyperthyroïdie liée à des medicaments
.Amiodarone
.Alemtuzumab
Nodule unique, autonome,hyperfonctionnel(nodule
chaud)
Les principaux types de classification de
l'hyperthyroïdie
1)Basedow:Ou maladie de Basedow forme la plus
courante généralement due à une réponse auto-
immune anormale

2)Thyroïdite de Hashimoto:plus fréquemment


associé à l'hypothyroïdie mais peut entraîner des
phases d'hyperthyroïdie transitoire
3)Adénome toxique:C'est une tumeur bénigne de la
glande thyroïde qui peut devenir hyperactive et
produire excessivement des hormones thyroïdienne
4)Thyroïdite subaiguë ou de De
Quervain:Généralement due à une inflammation
souvent précédée d'une infection virale
5)Thyroïdite post partum:survient chez certaines
femmes après l'accouchement en raison de
modifications hormonales et d'une réponse immune
6)Thyroïdite silencieuse:Inflammation légère souvent
asymptomatique peut provoquer une hyperthyroïdie
temporaire suivie d'une une hypothyroïdie transitoire
Clinique

Signes palpébraux
- Rétraction palpébrale supérieure / oedème palpébral /
rareté du clignement
- Asynergie oculopalpébrale = signe de De-Graefe

Atteintes des tissus mous


- Œdème / Rougeur paupières et conjonctive /
hyperhémie conjonctivale
- Larmoiement/picotement/photophobie/Chemosis
Exophtalmie:
- Bilatérale +++ mais souvent asymétrique
-Réductible / indolore / non pulsatile-› Mesurée par
IRM-TDM orbitaire et/ou exophtalmomètre de
HerteI.
-Si irréductible ou douloureuse = décompensation
ophtalmopathie oedémateuse maligne
Troubles oculomoteurs :
- Myopathie véritable / Diplopie vertical ou oblique +
+
Atteinte cornéenne :
Kératite ponctuée superficielle / ulcères cornéens
voire perforation
Neuropathie optique
-grave et très rare
-altérations champ visuel
- neuropathie par compression du nerf optique
L'accélération du rythme cardiaque : le pouls est
fréquemment supérieur à cent battements par
minute au
repos, la personne se plaint de palpitations,
d'essoufflement
ou de « battements » dans la poitrine.
Des troubles de la régulation de la température du
corps
la personne transpire facilement, elle a les mains
moites et parfois des bouffées de chaleur : elle craint
la chaleur et se plaint de soif excessive.
Les troubles du système digestif :
Le transit intestinal est accéléré et les selles sont plus
fréquentes.
Les troubles du système nerveux :
La personne souffre de tremblements notamment au
niveau des mains, de difficultes à trouver le sommeil,
de nervosité, d'irritabilité et de sautes d'humeur,
d'anxiété voire de dépression.
Fréquemment, anxiété et nervosité sont les premiers
signes notables de l'hyperthyroïdie.
Les troubles de l'état général :
Fatigue permanente, faiblesse musculaire (en
particulier des bras et des cuisses), perte de poids
importante (jusqu'à plusieurs kilos par semaine
malgré un appétit augmenté), fonte des muscles,
règles moins fréquentes et moins abondantes, baisse
du désir sexuel, peau fine et cheveux cassants ou qui
tombent.
Paraclinique de L’hyperthyroïdie

Une prise de sang avec dosages sanguins permet de mesurer


les quantités d'hormones circulantes.

TDM ou IRM:
-Mesure index oculo-orbitaire
-Précise stade oedémateux (épaississement muscles
oculomoteurs)
-Stade fibrose (muscles filiformes et rétractés) / 1
compartiment graisseux orbitaire
Echographie thyroidienne:
Goître diffus / hypoéchogène / hypervascularisé
Scintigraphie thyroïdienne:
Hyperfixation homogène et diffuse
Bilan ophtalmologique : systématique devant toute
maladie de Basedow
Acuité visuelle / examen oculomotricité - champ -
papille
Complications de la thyrotoxicose
Cardiothyréose
-Fibrillation auriculaire /Flutter / tachysystolle: cause
extra-cardiaque de FA
-Insuffisance cardiaque : Associée à FA + / A débit élevé
ou normal / prédominance droite
-Insuffisance coronaire: Aggravation ou révelation
cardiopathie ischémique sous-jacente
Osteoarticulaire:
Ostéoporose
Psychiatriques : épisode maniaque / délire /
dépression
Du terrain:
Décompensation de tare sous-jacente
👉Crise aigué thyrotoxique
Facteurs déclenchants :
Thyroidectorie chez un patient non euthyroide ++=
sans préparation (ct infra)
Examen clinique:
Hyperthermie à 40°C
Deshydratation majeure (ct sueurs / diarrhée /
vomissements)
Signes cardiologiques : tachycardle> 150/min / FA
fréquente
Signes neurologiques : tremblements / agitation /
confusion / coma
CAT = Transfert en REA en urgence
Traitement
Le traitement de l'hyperthyroïdie dépend de la
cause et peut comprendre :
1- Iode radioactif
L'iode radioactif est souvent recommandé comme
traitement de choix de la maladie de Graves-
Basedow et le goitre nodulaire toxique chez tous les
patients, y compris les enfants.
2-Méthimazole ou propylthio-uracile
Ces médicaments antithyroïdiens bloquent la
peroxydase thyroïdienne, diminuant l'organification
de l'iodure, et inhibant la réaction de couplage. Le
propylthio-uracile à fortes doses inhibe également la
conversion périphérique de T4 en T3.
3-Bêta-Bloqueurs

La symptomatologie de l’hyperthyroïdie due à la


stimulation adrénergique peut répondre aux bêta-
bloqueurs; le propranolol a été le plus utilisé, mais
l'aténolol ou le métoprolol sont préférables.
4-Iode
L'iode à doses pharmacologiques inhibe la libération
de la T3 et de la T4 en quelques heures et inhibe
l'organification de l'iode, un effet transitoire d'une
durée de quelques jours à une semaine, après quoi
l'inhibition cesse généralement.
Chirurgie
La chirurgie est indiquée dans la maladie de Graves-
Basedow, si l'hyperthyroïdie a récidivé après le
traitement par des médicaments antithyroïdiens et
en cas de refus du traitement par l'iode 131, en cas
d'intolérance aux médicaments antithyroïdiens, de
goitre très volumineux et chez certains patients
jeunes porteurs d'un adénome toxique et d'un goitre
multinodulaire.

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