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La glande thyroïde

I- Anatomie :
La thyroïde est située à la face antérieure du cou contre la trachée. Le corps
thyroïdien est fait de 2 lobes latéraux réunis par un isthme médian.
II- Fonctions du corps thyroïdien :
Le corps thyroïdien est une glande de croissance et une glande nutritive. Il a
plusieurs actions :
 Action sur la croissance : il stimule la croissance des os longs.
 Action sur la trophicité générale des tissus.
 Action sur le système général
 Action sur les métabolismes des glucides, des protides, des lipides, de
l’eau et des électrolytes.
 Action végétatives : contre les variations thermiques, il a des rapports
étroits avec le fonctionnement psychiques et cardiaques.
III- Les hormones :
Les H thyroïdiennes sont des acides aminés iodés.
L’iode alimentaire est absorbée sous forme des d’iodure, passe dans la
circulation générale, une partie est éliminée par les urines.
Le corps thyroïdien puise les iodures dans le sang circulant.
Il transforme les iodures en iode qu’il l’a combine à une protéine
particulière pour donner la thyroglobuline= forme de réserve d’iode et
d’hormones thyroïdiennes.
Selon les besoins de l’organisme, le corps thyroïdien sécrète les H.
thyroïdiennes qui sont des produits de fractionnement de cette
thyroglobuline : la di iode-thyronine(T2) la tri iodo - thyronine (T3), la tétra-
iodothyronineT4 , le contrôle se fait par la Thyréo- Stimuline -
Hypophysaire (TSH).
Hyperthyroïdie

Introduction :
On parle d’hyperthyroïdie quand une partie ou de la totalité de la thyroïde
sécrète une grande quantité d’hormones thyroïdiennes. Il existe ainsi :
 Les hyperthyroïdies pures dominées par les actions des hormones
thyroïdiennes sur le cœur et les métabolismes.
Elles sont réalisées par un adénome hyper sécrétant.
 Des hyperthyroïdies avec manifestations oculaires et
neurovégétatives (maladie de Basedow) :d’origine cortico
encéphalique (stimulation de la thyroïde par la TSH) ou
immunologique(L.A.T.S) : immunoglobuline à action prolongée sur la
thyroïde.
 Les hyperthyroïdies paranéoplasiques.
I - Clinique : Maladie de Basedow
C’est une affection à nette prédominance féminine caractérisée par :
1 - Goitre : de volume variable mais toujours diffus, homogène, mobile,
isolé et vasculaire avec un souffle à l’auscultation.
2- Exophtalmie : généralement bilatérale et symétrique, donne au regard
un aspect fin, brillant tragique caractéristique.
3- Tachycardie : 110-120 battements/ mn avec palpitation, éclats des bruits
de cœur et battement exagéré des vaisseaux du cœur.
4- Tremblement : aux membres supérieurs et inférieurs, fin, rapide,
permanent et involontaire.
5- Amaigrissement : atteint plusieurs Kg en quelques semaines et
contraste avec un appétit conservé et exagéré.
6- Autres signes : soif vive, thérmophobie, diarrhée, asthénie musculaire,
irritabilité, anxiété, instabilité psychique, aménorrhée habituelle,
ostéoporose importante, hyperglycémie fréquente.
II - Explorations par acliniques :
a. Réflexogramme achilléen : inférieur à 0.21 seconde
(Diminué).
b. Cholestérol total : diminué
c. Iodémie hormonale T3, T4 : élevées
d. Scintigraphie : corps thyroïdien modérément augmenté de volume
et fixant la radio-isotope de manière homogène.
III - Complications de la maladie de Basedow :
1- complications cardiaques :
 troubles de rythme
 insuffisance cardiaque
2- complications musculaires : myasthénie
3-complications oculaires : paralysies oculomotrices, ulcérations
cornéennes.
4- Complications neuropsychiques :
a. Etat confusionnel, bouffées d’excitation
b. Syndrome dépressif
5- autres complications : ostéoporose grave, impuissance, frigidité,
myxœdème pré tibial.
6- Crise aigue thyroïdienne : très grave, souvent déclenchée par une
infection, un traumatisme, une intervention chirurgicale.
Elle comporte une fièvre élevée avec un amaigrissement massif, de la
diarrhée, des vomissements, une tendance au collapsus avec tachycardie
extrême et une déshydratation importante. L’évolution est souvent
mortelle.

IV- Traitement :

1- règles hygiéno-diététiques : repos complet au lit, alimentation normale


mais sans excitants, sédatifs nerveux.
2- Antithyroïdiens de synthèse : agissent en bloquant la chaine de
biosynthèse de la thyroxine.
3- Sympatholytiques : pour améliorer les manifestations cardio-
vasculaires, le tremblement et la thérmophobie par Avlocardyl
4- Thérapeutique à base d’iode : iode radioactif 131(v.o)
5- Traitement chirurgical :
Indiqué dans les formes graves et en cas d’échec du traitement médical :
thyroïdectomie subtotale
Le cancer de la thyroïde
Définition
Le cancer de la thyroïde se développe habituellement sous la forme d’un nodule
situé au sein de la glande thyroïde qu’elle soit de taille normale ou augmentée
(goitre). C'est un cancer rare, plus fréquent chez les sujets jeunes dont le
pronostic est bon dans sa forme papillaire puisque la guérison se produit dans
90 % des cas.

Epidémiologie

Le cancer de la thyroïde est rare. Il représente environ 1% des cancers .Son


incidence annuelle est faible soit environ 2,5 pour 100 000 personnes.

Il est plus fréquent chez la femme, le sujet âgé, les sujets vivant en zone de
carence iodée ou ayant subi une irradiation de la région cervicale durant
l’enfance.

Classification

Classification histologique

Suivant la classification histologique internationale, on distingue quatre types


histologiques principaux de carcinome de la thyroïde :

 Les épithéliomas papillaires, sont les plus fréquents chez les sujets jeunes
et représentent environ 80 % des cancers thyroïdiens.
 les épithéliomas vésiculaires (ou folliculaires, terme anglo-saxon), environ
10 %
 les épithéliomas médullaires, 5 %
 les épithéliomas anaplasiques (ou indifférenciés). moins de 5 % des cas

Ces tumeurs peuvent être solitaires ou multifocales.

Facteurs de risque.

Le facteur de risque le plus reconnu est celui de l'irradiation externe de la


thyroïde à l'âge adulte et dans l'enfance. D'autres facteurs ont été évoqués:

 Le goitre endémique par carence iodée.


 L'alimentation : le risque légèrement augmenté par consommation de
poissons ou de fruits de mer dans les zones sans carence iodée.
 Certains médicaments, comme le pentobarbital, la griséofulvine, la
spironolactone.
 Facteurs professionnels : on a pu noter une augmentation de risque pour
certaines professions exposées aux rayons X.
 Facteurs individuels : Facteurs hormonaux et reproductifs chez la femme
 Facteurs familiaux

Diagnostic

La forme clinique la plus fréquente du cancer de la thyroïde est le nodule


thyroïdien isolé. Le diagnostic positif de nodule repose sur la palpation cervicale
qui permettra de rechercher des éléments suspects de malignité comme un
nodule irrégulier et dur.
La palpation permet également d'apporter des informations sur la forme et le
volume de la glande thyroïde, d'apprécier la consistance du tissu thyroïdien, sa
sensibilité éventuelle, ainsi que la mobilité d'une formation thyroïdienne par
rapport au tissu adjacent. Les aires ganglionnaires cervicales et sus
claviculaires doivent être systématiquement examinées.

Para cliniques :

 Le dosage de la thyréostimuline (TSH)


 La calcitonine est un bon marqueur des cancers thyroïdiens de type
médullaires.
 La cyto ponction : est l'examen le plus fiable et le moins invasif pour
distinguer les nodules malins des nodules bénins.
 L'échographie.
 La scintigraphie est indiquée lorsqu'il existe des signes d'hyperthyroïdie, à
la recherche d'un nodule toxique.

Traitements

1/ La chirurgie

le traitement de base est la chirurgie. Elle comporte au minimum l'ablation du


lobe porteur de la lésion et l'isthme adjacent. Le traitement du cancer médullaire
de la thyroïde nécessite un geste spécifique consistant en une thyroïdectomie
totale avec au minimum un curage ganglionnaire du compartiment central. Les
complications, hypoparathyroïdie ou paralysie récurrentielle, sont rares.

2/ L'iode 131

4 à 6 semaines après une thyroïdectomie totale, afin de le stériliser en totalité.


3/ Le traitement hormonal pour inhiber la sécrétion de la TSH.
Cette hormonothérapie permet également d'assurer un équilibre thyroïdien
satisfaisant sur le plan fonctionnel.

Surveillance

Pour les cancers papillaires et vésiculaires, une surveillance sera réalisée tous
les 6 mois pendant 2 ans puis tous les ans à vie.

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