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THYROIDIEN
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I- Introduction
•Le problème essentiel étant de déterminer
• C’est une tuméfaction localisée
la nature histologique d’un nodule isolé
froidde
quilaestthyroïde, arrondie,
maligne dans 5 à 10 %perçue
des cas.
par la palpation ou grâce à
•Malgré la précision des techniques
l’échographie.
cytologiques récentes, seul l’examen
histologique définitif permet à l’heure
• Il peut
actuelle une certitude du diagnostic.
être unique au sein
d’une thyroïde de volume
normal ou augmenté ; ou
associé à d’autres nodules au
sein d’une thyroïde
habituellement augmentée de
volume = Goitre multi
nodulaire.
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II- Rappels
RAPPEL ANATOMIQUE :
La thyroïde est une glande
endocrine impaire située
dans la partie antérieure de
la région sous hyoïdienne
médiane, elle comporte un
isthme qui réunit deux
lobes latéraux. Elle
présente des rapports avec
la trachée, les
parathyroïdes, le larynx et
le paquet vasculo-nerveux
du cou.
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II- Rappels
RAPPEL HISTOLOGIQUE :
La thyroïde est formée de tissu épithélial et de tissu conjonctif à structure
lobulaire ; chaque lobule est formé d’une trentaine de follicules; qui sont
l’unité fonctionnelle de la thyroïde et contient 1 à 2 % de cellules dites
para folliculaires (ou cellules C, ou cellules claires).
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II- Rappels
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE :
Les hormones
thyroidiens Le métabolisme de
base
T3 et T4
La glande thyroide
sécrete
L’equilibre
La calcitonine
phosphocalcique
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II- Rappels
• 2 hormones: T3 et T4
• Sous la dépendance de la TSH
• elle-même sous l ’action de la
TRH
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III- Épidémiologie
• 4 à 7% de nodules clinique dans la population générale adulte
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EXAMEN PHYSIQUE
Examen local de la thyroïde :
a) Inspection :
*De face et de profil avec tête en hyper extension, médiane ou
paramédiane, vérifier la mobilité à la déglutition.
*L’état de la peau en regard.
*Exophtalmie, œdème des paupières (Maladie de Basedow)
Examen
b) Palpation régional:
: Examen du nodule doit être minutieux, on se place devant puis derrière le
patient, son cou en légère flexion, elle doit préciser :
à la recherche des adénopathies, la laryngoscopie indirecte est
le Siège : isthmique ou latéral
systématique à la recherche de signes de compression.
le volume
la forme : arrondie ou irrégulière ;
la Surface : lisse ou bosselée ;
Examen général:
la Consistance : molle, ferme ou dure.
Recherche
la mobilité des àsignes
par rapport la peau,de
auxdysthyroidie, examen du revêtement
muscles, à la déglutition.
Les cutané
limites : et de l’appareil
nettes, imprécises. cardio- vasculaire ; Recherche de
La sensibilité.
métastases.
c) Examen du reste du parenchyme : Peut trouver une glande saine, de taille normale ou
au contraire augmentée de volume comme on peut trouver un autre nodule moins évident.
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MESURES BIOLOGIQUES
1. TSH / T4L / T3L
Seul le dosage de TSH suffit en première intention. Les déterminations ultérieures
servent à quantifier et préciser l’origine de la dysfonction lorsqu’elle existe.
À compléter par :
si elle est diminuée : T4L (± T3L si T4L normale et forte suspicion d’hyperthyroïdie)
si elle est augmentée : T4L
2. Anticorps anti-thyroïdiens
Plus schématiquement, on demandera :
Devant toute hypothyroïdie : Ac anti TPO ± Ac anti Tg
Devant toute hyperthyroïdie : Ac anti TSH r ± Ac anti TPO
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3. Calcitonine
1. Échographie thyroïdienne
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• Critères échographiques en faveur de • Critères échographiques en faveur de
lésion bénigne : lésion maligne :
– Kyste pur – Microcalcifications ++
– Hyper- ou iso-échogène – Hypoéchogène
– Vascularisation purement périphérique – Contours irréguliers
– Macrocalcifications (goitre) – Hypervascularisation centrale
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• 2. Scintigraphie thyroïdienne
• Seulement si hyperthyroïdie =TSH basse
• Nodules chauds < 10% des nodules thyroïdiens
• >99% des nodules chauds sont bénins
• Si hyperthyroïdie + nodule chaud :
– Pas de cancer
– Pas de cytoponction
• Examen fiable, peu dépendant de l'opérateur.
• A l’iode 131 l’irradiation non négligeable qu’elle entraîne fait qu’elle est
réservée actuellement aux indications thérapeutiques
• A l’iode 123 idéale car sa ½ vie est très courte, excellent traceur, son coût fait
qu’elle est réservée à l’étude fonctionnelle thyroïdienne en pédiatrie.
• Au technétium 99, la plus utilisée vu son faible coût, mais ses images
apparaissent plus floues.
• Au thallium 201 a un intérêt particulier car le critère composite hypofixation en
iode 123 ou en technétium 99 et fixant en thallium 201est excellent pour
identifier les nodules cancéreux.
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3. Cytoponction à l’aiguille fine
• Aiguille fine :
– Faire plusieurs « aller-retour » dans le nodule
– Les cellules montent par capillarité
• • Guidage échographique
– Nodules non-palpables
– Adénopathies suspectes
– Cibler la partie charnue du noduleet Éviter parties kystiques ou nécrotiques
Indications devant tout nodule > 1 cm :
*avec signes cliniques suspects de malignité
*avec augmentation franche de volume ≥ 20 % ou 2 mm sur 2 diamètres à 1 an
*présentant 2 signes échographiques suspects de malignité
Lésion bénigne
– Surveillance échographique tous les 6-18 mois
– Nouvelle ponction si :
• Augmentation de taille (> 2 mm ou >20%)
• Modification de l’aspect échographique (non
consensuel)
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6.Examen extemporané:
La biopsie extemporanée en pathologie thyroïdienne est un examen
spécifique mais peu sensible.
Les faux négatifs sont estimés entre 2,7 et 43 % de l’ensemble des
examens.
Les limites de l’extemporanée en pathologie thyroïdienne
• Les nodules chauds.
• Les lésions calcifiées complètement nécrotiques par impossibilité
technique.
• Les microcarcinomes si le microcancer n’est pas l’objet du geste
chirurgical.
• Les tumeurs folliculaires encapsulées pour lesquelles les difficultés
de diagnostic sont intrinsèques.
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L’extemporané
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IV- Diagnostics
2- Diagnostic différentiel:
A- CE QUI N’EST PAS THYROÏDIEN :
• Kyste du tractus thyréo glosse : il est haut situé, ascension à la protrusion de la langue.
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IV- Diagnostics
3- Diagnostic étiologique:
A- NODULES BENINS: 95%
Nodule froid:
Il représente la forme la plus fréquente des tumeurs de la thyroid, le
caractère isolé peut d’ailleurs être remis en question par l’ échographie
susceptible de découvrir d’autres nodules infracliniques dans le
parenchyme thyroidien témoignage d’une dystrophie thyroïdienne.
Il s’agit de nodules qui ne fixent pas ou peu l’iode radioactif d’où la notion
de nodule froid ou hypofixant.
Au sein de ces nodules froids, il faut distinguer les tumeurs liquidiennes ou
kystes, et les tumeurs solides ou adénomes, mais l’intrication est possible,
certains adénomes «très chargés »en colloïdes pouvant prendre une allure
kystique.
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Nodule chaud:
Il se definit par son caractère hyperfixant a la scintigraphie, et il est souvent
designé sous le terme de nodule fonctionnel
1- nodule prétoxique: un nodule autonome ayant échappé au contrôle
hypophysaire, non freinable par l’administration d’hormone thyroidien
mais sans signes biologique ou clinique d’hyperthyroidie
2- nodule toxique: un nodule fonctionnel actif entrainant une
hyperthyroidie
Epidemiologie: Nodules chauds < 10% des nodules thyroïdiens.
>99% des nodules chauds sont bénins. La predominance feminine est
considerable
Clinique: le tableau : fruste, ou dominé par les signes cardiaques, le
nodule peut ne pas être palpable
Echographie : formation unique hypoéchogène hyper vasculaire
Scintigraphie : élément fondamental au diagnostic : montre une
fixation élective au niveau du nodule (drapeau japonais)
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Adénome toxique gauche (TSH basse) nodule « chaud » droit (TSH : N)
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B- NODULES MALINS: 5%
•Si la cytopathologie démontre un nodule malin, l’excision chirurgicale est alors nécessaire,
sauf dans les cas de lymphome, où le traitement est de nature médicale.
•Le diagnostic de malignité sera affirmé avec certitude par l’étude histologique.
•La prise en charge et le pronostic varient selon les formes histologiques qui sont nombreuses.
1-Carcinome papillaire :
• >65%, sujet jeune 35-55ans
Les cancers papillaires sont des tumeurs non encapsulées, d ’architecture papillaire
• Le diagnostic repose sur les anomalies cytonucléaires
• L ’extension :
– locale: intra- et extrathyroïdienne
– ganglionnaire cervicale
– à distance: pulmonaire
• global de survie est de 90 % à 10 ans
Facteurs de mauvais pronostic :
•Age > à 40 chez l’homme et > à 50 chez la femme.
• nodule > à 4 cm.
• modifications histopathologiques (effractions capsulaires, atypie nucléaire, emboles
vasculaires, dédifférenciation cellulaire).
• métastases à distance.
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2-Carcinome vésiculaire :
• Plus rare que le carcinome papillaire: 5 à 16 %. Touche plus la femme entre 30 et 40
ans.
• Tumeurs à différenciation vésiculaire. Absence d ’anomalies nucléaires des cancers
papillaires
• Les critères de malignité:
– l ’invasion vasculaire
– l ’invasion capsulaire
• L ’extension:
– ganglionnaire < 20%;
– à distance: osseuse et/ou pulmonaire
suivant le degré d’invasion et d’effraction capsulaire
•Forme encapsulée à invasion minime très proche de l’adénome bénin ( le Diagnostic
repose sur l’invasion trans capsulaire et l’envahissement vasculaire)
•Forme largement invasive : le Diagnostic Différentiel avec l’adénome bénin ne se pose
plus.
•pronostic: péjoratif, car il donne des métastases fréquentes.
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3-Carcinome médullaire :
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4-Carcinome indifférencié (ou anaplasique) :
•Son incidence est de 3 %, le plus souvent chez une femme de plus de 50 ans,
parfois avec ATCDS de goitre avec modification récente.
•Clinique: Masse cervicale d’évolution rapide, possibles dysphonie, dysphagie,
dyspnée, douleur dans 1/3 des cas, à l’examen : nodule souvent dure, fixé,
bilatéral de plus de 5 cm et accompagné d’adénopathies ; Un envahissement
locorégional et métastatique est retrouvé dans 60 % des cas, métastases dans 20
% des cas avec une prédominance pour le poumon.
•Biologie : thyroglobuline élevée, calcitonine et ACE normaux.
•Histologie:
Macroscopie : remaniements nécrotiques et hémorragiques,
Microscopie : l’aspect typique est celui de nappes pseudo épithéliales
de grandes cellules fusiformes
L’immuno histochimie est parfois fondamentale pour le différencier
d’un carcinome médullaire à petite cellules sans amylose ou d’un LMNH.
•Pronostic et évolution : gravité extrême, la survie moyenne est < à 3 mois.
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5-LMNH:
•Epidemiologie:
•5 % des lymphomes malins, 2 à 10 % des affections thyroïdiennes malignes, son
incidence augmente s’il existe des lésions de thyroïdite de Hashimoto.
•Age moyen de découverte 60 - 70 ans avec nette prédominance féminine.
•Clinique: tumeur thyroïdienne rapidement évolutive, plus souvent nodulaire que
diffuse volontiers douloureuse et responsable d’un syndrome compressif, dans 20 %
des cas des adénopathies cervicales satellites sont retrouvées lors du premier examen.
•Biologie : hyper, mais surtout hypothyroïdie (Hashimoto) ;gammapathie
monoclonale surtout si Hashimoto.
•Histologie:Diagnostic confirmé dans 75 % des cas à la ponction a l’aiguille fine ou
plus rarement d’emblée à la biopsie percutanée, la biopsie chirurgicale est ensuite
réalisée pour définir le type de lymphome.
6-Autres
Carcinomes anaplasiques
Carcinomes medullaires
(developpés aux dépend des
cellules C)
1-Lymphomes
Autre cancers 2-metastases thyroidiens d’un
autre cancer
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Diagnostic d'un nodule thyroidien solitaire 33
V- Conclusion
• La difficulté pour le clinicien face à un nodule thyroïdien est
d’identifier le petit nombre de patients avec une pathologie
néoplasique afin d’éviter une chirurgie inutile pour plus de
90% d’entre eux.
• L’échographie et la cytoponction sont les deux examens qui
ont rendu le tendem nodules – cancer thyroïdien mieux pris
en charge; ainsi que de respecter les lésions bénignes.
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Conférences de consensus
• Guidelines de l’American Thyroid Association
– Cooper DS, Doherty GM, Haugen BR, et al. Revised American
Thyroid Association management guidelines for patients with
thyroid nodules and differentiated thyroid cancer. Thyroid
2009;19:1167-1214.
• European Consensus Statement
– Pacini F, Schlumberger M, Dralle H, Elisei R, Smit JW,
Wiersinga
W. European Thyroid Cancer Taskforce. European consensus for
the management of patients with differentiated thyroid carcinoma
of the follicular epithelium. Eur J Endocrinol 2006;154:787-803.
• Recommandations de la Société Française
d’Endocrinologie
– Wémeau JL et al. Guidelines of the French Society of
Endocrinology for the management of thyroid nodules. Annales
d’Endocrinologie 2011;72:251-81.
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