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Par
Dr BAH Joseph Landry (MD)
Cibles : EIDE2
Objectifs spécifiques :
✓ Définir et donner les causes de chaque pathologie ;
✓ Expliquer la physiopathologie de chaque pathologie ;
✓ Citer les signes cliniques et les complications de chaque pathologie ;
✓ Faire la prise en soin de chaque pathologie ;
✓ Faire l’IEC aux malades et à la famille
PLAN DU COURS
PARTIE I : SEMIOLOGIE RESPIRATOIRE
PARTIE II : PATHOLOGIES RESPIRATOIRES
PARTIE III : SOINS INFIRMIERS EN PNEUMOLOGIE
I. GENERALITES
La sémiologie respiratoire est l’étude des symptômes et des signes des maladies du système respiratoire.
Les différents signes à analyser peuvent être classés en trois catégories : les signes fonctionnels, les signes
généraux et les signes physiques :
➢ Les symptômes (ou signes fonctionnels) sont les manifestations pathologiques ressenties par le malade. Ils
sont recueillis par l’interrogatoire du malade et/ou de son entourage.
➢ Les signes généraux sont mesurés de manière précise en unités de mesure : le poids (kilogramme), la taille
(centimètre), la température (degré centigrade), la diurèse (litre), la pression artérielle (centimètre de mercure).
Ils constituent également des éléments de surveillance objectifs qui peuvent être recueillis par l'infirmier. Et
désignent aussi les manifestations de la maladie qui affectent l’ensemble de l’organisme (Amaigrissement,
asthénie, anorexie).
➢ Les signes (ou signes physiques) sont constatés par le médecin lors de l’examen clinique grâce à ses organes
des sens : la vue, le toucher et l'ouïe, ils sont analysés lors des différents temps de l'examen clinique :
l'inspection, la palpation, la percussion et l'auscultation (IPPA).
b. La dyspnée est une perception anormale (subjective) et désagréable de la respiration, c’est une respiration
pénible, difficile ou inconfortable (essoufflement, souffle court, coupé, blocage, mal à respirer). Elle peut être
aigue ou chronique ; déclenchée par l’effort (dyspnée d’effort) ou par le repos. En fonction du rythme, on
distingue :
➢ Apnée : arrêt plus ou moins prolongé et fréquent de la respiration
➢ Bradypnée : ralentissement du rythme respiratoire
➢ Tachypnée : fréquence respiratoire augmenté
➢ Polypnée : respiration rapide, éventuellement superficielle
➢ Orthopnée : dyspnée au décubitus dorsal complet, améliorée par la mise en position verticale du thorax.
➢ La fréquence respiratoire normale : 12 à 16 cycles par minute.
c. Hémoptysie : est le rejet par la bouche du sang rouge vif provenant des voies respiratoires inférieures au cours
d’un effort de toux. C’est une urgence car le risque vital est l’asphyxie par inondation alvéolaire. Elle peut être
d. Expectoration est le rejet par la bouche au cours d’un effort de toux des secrétions provenant des voies
aériennes. Il en exixte de nombreuses variétés (aspects) :
➢ Muqueuse : expectoration blanchâtre, visqueuse ou grisâtre épaisse
➢ Purulente : expectoration verdâtre
➢ Muco-purulente : expectoration jaunâtre, compacte
➢ Sanglante : soit des filets de sang striant une expectoration muqueuse (crachat hémoptoïque), soit du sang
mêlé à l’expectoration donnant une couleur rouge brun ou d’une émission de sang pur (hémoptysie)
➢ Séreuse : expectoration transparente, fluide et aérée
Si les sécrétions sont plutôt fluides et incolores, c’est un facteur rassurant.
e. Douleur thoracique : est une sensation douloureuse intéressant une partie ou l’ensemble du thorax, qu’elle soit
profonde ou superficielle. Certains éléments doivent être préciser :
➢ Siège :
✓ Douleurs rétro-sternales → cardiaque et média-stinale
✓ Douleurs latéro-thoraciques → affections pleurales ou pleuro-parenchymateuses.
➢ Irradiations :
✓ Cou, la mâchoire et bras → douleur d’origine coronarienne
✓ Vers le dos → dissection aortique et la pancréatite
✓ Vers l’épaule → douleurs pleurales
➢ Etendue/ localisée
➢ Type de douleur (serre, pince, brûle)
➢ Intensité
➢ Durée
➢ Circonstances déclenchantes
✓ A l’effort → angor
✓ Après un traumatisme thoracique → fractures de côte
➢ Les signes associés
b. Technique
➢ Si le patient sait cracher :
Le prélèvement peut être obtenu après un effort de toux (et non en se raclant la gorge car le crachat doit provenir
des bronches). Il doit être réalisé le matin au réveil (si possible), avant le petit déjeuner. Le crachat doit être déposé
dans un poudrier stérile étiqueté et adressé au laboratoire.
Le patient peut éventuellement se faire aider par le kiné.
➢ Si le patient ne sait pas cracher :
Le prélèvement peut être obtenu par un tubage gastrique.
Il est également possible de réaliser le prélèvement par la canule de trachéotomie. Dans ce cas, il faut utiliser un
kit stérile.
c. Analyse du prélèvement
L’analyse est réalisée directement au microscope, ce qui permet un résultat dans les 24h.La méthode utilisée est
celle de Ziehl Nielsen : le BK est coloré en rouge par la fuscine qui met en évidence le BAAR.
BRONCHITES AIGUES
I. DEFINITIONS
La bronchite aigue est une inflammation aigue des bronches et/ou bronchioles avec augmentation des secrétions
bronchiques.
Elle prédomine pendant les mois d’Hiver et dans la plupart des cas fait suite à un rhume, une rhinopharyngite ou
une grippe. Elle touche tous les âges.
II. ETIOLOGIES
La bronchite aigue est le plus souvent d’origine infectieuse (la plupart du temps virale, parfois bactérienne)
a. Causes virales (90% des cas)
Les virus en cause peuvent être les Myxovirus, le virus respiratoire syncytial (VRS), adénovirus, rhinovirus, le
virus de la rougeole…
b. Causes bactériennes (10% des cas)
Il s’agit essentiellement des surinfections de bronchites virales, les germes responsables sont surtout le
Pneumocoque, Haemophilus influenzae, Moraxella catarrhalis, Mycoplasma pneumoniae et Chamydia
pneumoniae
III. CLINIQUE
1. Toux initialement sèche puis productive avec expectoration muqueuse voir muco-purulente ;
2. Une douleur thoracique diffuse à type de brulures rétro-sternale (accentuée par la toux et l’inspiration de l’air
froid)
3. Une fièvre légère d’environ 38,5°C peut persister pendant 3 à 5 jours
4. La respiration peut être sifflante surtout chez les enfants ;
5. D’autres signes peuvent être présent comme : les céphalées, la polyarthralgie, une dysphagie…
V. EVOLUTION ET COMPLICATION
L’évolution est généralement simple en 7 - 10 jours chez un sujet sain.
La principale complication est la pneumonie
Les sujets fragiles, le pronostic peut être sévère avec une détresse respiratoire nécessitant la mise sous ventilation
assistée.
2. Forme compliquée
La prescription d’antibiotiques chez des sujets atteints de bronchite aigue ne se justifie pas. Si une surinfection est
présente et qu’une pneumonie se développe, il est clair qu’un traitement antibiotique se justifie :
➢ Antibiothérapie en générale
➢ Arrêt du tabac
➢ Kinésithérapie respiratoire en d’hypersécrétion bronchique
I. DEFINITION ET CAUSES
La pneumonie est l’atteinte infectieuse des poumons. La contamination se fait par voie aérienne et les germes les
plus fréquents sont : Streptococcus pneumoniae, Haemophilus inflenzae, Mycoplasma pneumoniae, Influenza
virus A…
Les principaux facteurs de risque sont : le tabac, la pollution, l’âge (les jeunes enfants et les personnes âgées), une
pathologie sous-jacente (VIH…). Elle se présente sous 2 formes :
➢ La pneumonie typique
➢ La pneumonie atypique
II. CLINIQUE
1. Forme typique
➢ Le début est brutal
➢ Fièvre élevée (39 - 40°C) accompagnée de frissons
➢ Toux initialement sèche
➢ Expectoration purulente, parfois hémoptoïque (crachats rouillés)
➢ Douleurs thoraciques
➢ Dyspnée avec polypnée
➢ AEG (altération de l’état général)
➢ Autres : céphalées, polyarthralgies
2. Forme atypique
➢ Le début est progressif
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➢ Fièvre < 39°C
➢ Toux sèche quinteuse
➢ Douleurs thoraciques rares
➢ Etat général conservé…
V. TRAITEMENT
➢ Traitement symptomatique : antipyrétiques et analgésiques
➢ Traitement étiologique : antibiothérapie (7 à 14 jours)
➢ Mesures générales : repos au lit, hydratation…
I. DEFINITION
C’est une maladie infectieuse transmissible due à une bactérie : MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS ou BK
(Bacille de Koch).
C’est une maladie à déclaration obligatoire qui touche particulièrement les poumons, mais peut toucher d'autres
organes du corps.
L’infection par la tuberculose se fait lors de la toux (contamination aérienne +++). Le patient tuberculeux est donc
contagieux (ou bacillifère) ; il peut transmettre la maladie à un sujet contact.
Il existe deux stades :
➢ La primo-infection tuberculeuse (PIT)
➢ La tuberculose maladie
III. CLINIQUE
1. La primo-infection tuberculeuse
Les manifestations cliniques surviennent suite à un premier contact avec le BK et son diagnostic repose sur le
virage tuberculinique à l’IDR.
Elle peut être :
a. Latente : la plus fréquente
Asymptomatique avec IDR positif
b. Patente
Symptomatique avec IDR positif, survient généralement chez les immunodéprimés
Dans 10% des cas, elle évolue vers la tuberculose maladie.
Cliniquement :
➢ Toux
➢ Fièvre
➢ Lésions cutanées
➢ Diarrhée
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➢ Adénopathies
➢ Kérato-conjonctivite…
2. La tuberculose - maladie
Les signes cliniques sont
➢ AEG avec 3A,
➢ Fièvre vespérale prolongée,
➢ Toux persistance avec expectoration
➢ Hémoptysies
➢ Sueurs nocturnes
➢ Adénopathies
V. EVOLUTION
Favorable sous traitement
Défavorable si complications respiratoires, immunodéprimés, traitement tardif…
ABCES DU POUMON
I. DEFINITION ET CAUSES
C’est une collection suppurée au sein d’une cavité néoformée dans le parenchyme pulmonaire sain par une
infection aigue non tuberculeuse.
Survient toujours quand le terrain est déficient : éthylisme, diabète, VIH…
Deux modes de contamination des voies aériennes sont possibles :
➢ Voie aérogène par inhalation des secrétions oropharyngées ++++
➢ Voie hématogène par embolie septique
Les germes rencontrés sont des germes bucco-dentaires, les bactéries anaérobies prédominent
(peptostreptococccus, Fusobacterium, Bacteroides…) On peut aussi retrouver le staphylocoque et les bacilles gram
négatifs.
II. CLINIQUE
Un abcès pulmonaire se collecte en 3 phases :
➢ La phase de constitution ou foyer fermé avec de la pneumonie vers la suppuration ;
➢ La phase de vomique : la collection suppurée s’évacue dans les bronches avec expectorations purulentes et
fétides ;
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➢ La phase de foyer ouvert : AEG + alternance des 2 premières phases : Rétention suppurée fébrile + rémission
de la fièvre avec expectorations purulentes et fétides
IV. EVOLUTION
Favorable sous traitement +++++
Complications : hémoptysies, extension à la plèvre, pleurésie purulente, pyopneumothorax…
Séquelles possibles : bronchectasie localisée, surinfection de la cavité…
V. TRAITEMENT
➢ Antibiothérapie
➢ Évacuation du pus avec kiné respiratoire, drainage percutané, fibro-aspiration…
➢ Parfois chirurgie (résection)
COQUELUCHE
I. DEFINITION
La coqueluche est une infection respiratoire d’évolution longue et hautement contagieuse due à une bactérie
appelée Bordetella pertussis (Bacille Gram négatif).
Elle se développe par épidémie
Elle est potentiellement sévère chez le jeune nourrisson et responsable dans le monde d’environ 400.000 décès par
an chez l’enfant sur les 60 millions de sujets atteints.
La majorité des coqueluches du nourrisson diagnostiquées actuellement est liée à une contamination par un adulte
de son entourage proche.
III. CLINIQUE
1. Incubation
➢ Silencieuse dure 7 à 10 jours environ
2. Invasion ou phase catarrhale
➢ On observe généralement un écoulement nasal, une fièvre modérée et une toux, parfois des vomissements
➢ Cette phase dure 1 à 2 semaines. La toux rebelle devient progressivement spasmodique, émétisante
surtout nocturne
3. Phase d’état ou paroxystique
➢ Dans cette période qui dure 2 à 4 semaines les quintes de toux deviennent caractéristiques, elles sont très
intenses pendant 3 semaines puis s’atténuent progressivement pouvant persister près de 3 mois le jour
comme la nuit.
➢ L’enfant à du mal à respirer pendant la toux « apnée respiratoire » la reprise de l’inspiration est bruyante
c’est « le chant du coq » le visage de l’enfant devient rouge, ses yeux sont gonflés et sa langue jaillit hors
de la bouche.
➢ Les quintes gênes l’alimentation et sont parfois suivies de crachats ou de vomissement entre les crises
l’enfant n’éprouve aucune gêne comme si rien ne s’était passé.
4. Déclin et convalescence
➢ Cette phase dure 3 à 4 semaines pendant cette phase les quintes sont de moins en moins fréquentes et de
moins en moins intenses on note souvent pendant plusieurs mois la réapparition de toux quinteuses avec
reprise bruyante « tic coqueluchoide »
IV. PARACLINIQUE
➢ NFS à la phase paroxystique : hyperleucocytose avec forte lymphocytose et pas d’anémie
➢ VS normale ou modérément élevée
➢ Une hyperplaquettose
➢ Rx pulmonaire : opacité péri bronchique, atélectasie …
➢ Bactériologie : identification du germe dans les sécrétions respiratoires ou par culture du prélèvement de
gorge
V. COMPLICATIONS
➢ Complications mécaniques liées à l’intensité de la toux
➢ Dénutrition, malnutrition, déshydratation par la répétition des vomissements et les difficultés alimentaires.
➢ Complications infectieuses : otites, surinfection broncho-pulmonaire, bronchite, atélectasie
➢ Complications neurologiques : surtout chez les jeunes enfants (convulsions, encéphalite)
2. PREVENTIF
➢ Le vaccin anticoquelucheux : il est administré en 3 prises +le rappel les premières trois prises sont espacées
l’une de l’autre de la durée d’un mois et le rappel est à 18 mois
➢ Déclaration obligatoire de la maladie aux autorités sanitaires
DIPHTERIE
I. DEFINITION
La diphtérie est une maladie infectieuse, contagieuse des voies respiratoires supérieures due à une bactérie : le
Corynebacterium diphteriae. Cette bactérie se rencontre chez l’homme et touche principalement les enfants. Cest
une maladie immunisante. On distingue deux formes de la maladie :
1. La diphtérie respiratoire qui induit une paralysie du système nerveux central, ou du diaphragme et de la
gorge, entrainant la mort par asphyxie
2. La diphtérie cutanée
Il existe un vaccin efficace, obligatoire pour les enfants et les professionnels de santé.
V. PARACLINIQUE
➢ Le diagnostic repose sur la clinique et sur le prélèvement de gorge pour la recherche du germe
VI. TRAITEMENT
1. CURATIF
➢ Isolement du patient
➢ Sérothérapie pour neutraliser la toxine
➢ Antibiothérapie
➢ Repos et traitement spécifique des complications
2. PREVENTIF
➢ Gérer les sujets contacts
➢ Eviction scolaire
➢ Vaccination obligatoire
➢ Déclaration obligatoire
VII. COMPLICATIONS
Elles sont nombreuses :
➢ Cardio-vasculaires : myocardite, hypotension…)
➢ Rénales (oligurie, protéinurie)
➢ Viscérales (hépatomégalie, vomissement…)
➢ Paralysie du voile du palais, de l’oeil
➢ Dysphonie
I. DEFINITION ET CAUSES
L’asthme est une pathologie inflammatoire chronique des voies aériennes, responsable d’une obstruction
bronchique réversible et variable dans le temps.
Cette obstruction est due à :
➢ Une hypersécrétion de mucus.
➢ Une bronchostriction par bronchospasmes des muscles lisses.
➢ Un œdème bronchique.
II. CLINIQUE
1. La crise d’asthme qui se manifeste par un début brutal souvent nocturne par des quintes de toux avec une
dyspnée expiratoire plus difficile et plus longue. Le patient ressent une oppression thoracique, une respiration
sifflante avec râles sibilants à l’auscultation. Souvent une sensation d’asphyxie, d’angoisse et de mort.
2. L’attaque d’asthme se caractérisant par la succession de crises pendant plusieurs jours et entre les crises la
dyspnée peut être absente ou présente mais sur un mode mineur.
3. Asthme à dyspnée continue est une complication d’un asthme mal traité avec dyspnée persistante entre les
différentes crises.
4. État de mal asthmatique = asthme aigu grave (AAG) est une forme grave de l’attaque, les crises se répètent
en s’intensifiant progressivement, elles résistent aux traitements. En quelques jours (1à 3) un état asphyxique
s’installe imposant un séjour hospitalier en réanimation.
IV. COMPLICATIONS
➢ Pneumothorax suite aux quintes de toux
➢ Insuffisance respiratoire
➢ Aggravation de l’asthme
➢ Infections
V. TRAITEMENT
Comme l’asthme est une maladie chronique, le traitement sera un traitement au long cours.
1. Contrôle de la maladie par les trois objectifs thérapeutiques :
➢ L ‘inflammation (corticoïdes)
➢ Le bronchospasme (bronchodilatateurs)
➢ Les facteurs déclenchants (antihistaminiques)
BRONCHITE CHRONIQUE
I. DEFINITION
On parle d’une bronchite chronique par l’apparition d’une toux productive et d’expectoration qui dure pendant 3
mois consécutifs depuis au moins 2 ans consécutifs. Elle est la principale cause de l’insuffisance respiratoire
chronique.
La consommation du tabac joue un rôle très important dans cette maladie
La fréquence de la bronchite chronique chez les non-fumeurs est de l’ordre de 8%, alors qu’elle atteint 50% chez
les sujets fumant plus de 20 cigarettes par jour.
D’autres facteurs interviennent également : la pollution atmosphérique (parfois liée au travail) et les infections à
répétitions.
IV. COMPLICATIONS
Le malade souffrant d’une bronchite chronique est menacé à tout moment d’insuffisance respiratoire aigue
➢ Lors d’une infection respiratoire virale ou bactérienne
➢ Lors d’une embolie pulmonaire ou d’un œdème aigu du poumon
➢ Lors d’un pneumothorax
V. TRAITEMENT
La thérapeutique permet l’amélioration de la fonction, ce qui diminue la dyspnée, l’infection bronchique,
l’expectoration et la souffrance du muscle cardiaque.
La prise en charge au long cours utilise :
1. Les bronchodilatateurs pour le traitement de la crise et le traitement de fond
2. Les fluidifiants bronchiques pour la diminution de la viscosité du mucus
3. Les antibiotiques lors des surinfections
4. Les anti-inflammatoires stéroïdien
5. La kinésithérapie respiratoire
6. L’oxygénothérapie dans les formes évoluées
La bronchite chronique évolue sans traitement vers une insuffisance respiratoire chronique
I. DEFINITION
La dilatation des bronches (DDB) ou bronchectasie est une augmentation permanente et irréversible du calibre des
bronches sous-segmentaires avec bronchorrhée permanente. Il s’agit donc d’une bronchite chronique au sens
propre du terme, cependant c’est aussi une suppuration bronchique.
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II. ETIOLOGIES
Il existe deux grands types de dilatations des bronches :
1. DDB localisée
Elle est secondaire à une sténose bronchique non tuberculeuse : corps étranger, tumeur bronchique bénigne ou
maligne, séquelles de la tuberculose
2. DDB diffuse
Elle est par contre la conséquence d’une maladie plus spécifique à la dilatation des bronches : la maladie des cils
immobiles, la mucoviscidose
III. CLINIQUE
L’évolution de la dilatation des bronches peut être comparée à celle de la bronchite chronique avec une phase où la
bronchorrhée est le seul signe clinique, puis d'une phase où le handicap respiratoire s'installe et se complique
d'insuffisance respiratoire. L’expectoration est caractérisée par son abondance (200 à 400 ml/24H), elle prédomine
le matin et favorisée par certaines positions. Elle présente un aspect mucopururlent et s'aggrave en période de
surinfections. Il peut exister des hémoptysies associées qui sont fréquentes. La dyspnée est variable selon l'étendu
des lésions et s'accompagne d'une toux quinteuse.
V. EVOLUTION ET COMPLICATIONS
➢ Insuffisance respiratoire
➢ Hémoptysies qui peuvent être gênantes leur abondance ou leur répétition
➢ Surinfection bronchique fréquente
VI. TRAITEMENT
1. Médical
➢ Fondé sur la kinésithérapie de drainage bronchique biquotidienne
➢ Les antibiotiques sont indiqués en cas de surinfection
2. Chirurgical
➢ Il n'est indiqué que s'il existe des DDB
I. DEFINITION
Le pneumothorax est un épanchement gazeux (air) de la cavité pleurale.
Le PNO spontané survient le plus souvent chez des hommes jeunes (20 - 40 ans) au morphotype souvent
longiligne sans autre maladie associée.
Le plus souvent, des petites bulles se forment dans le tissu conjonctif sous-pleural de l’apex (blebs), et ce, à cause
du tabagisme +++.
Il peut aussi être d'origine iatrogène après un traumatisme externe ou un acte médical (ponction ou biopsie
pleurale).
3. Pneumothorax bilatéral :
Rarissime, mais gravissime.
V. TRAITEMENT
Pneumothorax minime :
➢ Repos au lit.
➢ Antalgique
➢ Surveillance.
Pneumothorax complet :
➢ Exsufflation à l’aiguille (si la fistule est fermée).
➢ Drainage pleural.
PLEURESIE
I. DEFINITION
Une pleurésie est la présence de liquide dans la cavité pleurale.
b. D’origine néoplasique :
➢ Cancer primitif ou mésothéliome.
➢ Extension d’une tumeur de la plèvre.
➢ Epanchement réactionnel (atélectasie).
Il faut administrer un traitement anti-tumoral, associé à des ponctions évacuatrices +/- à la thoracoscopie et
au talcage.
c. D’origine inflammatoire :
➢ Polyarthrite rhumatoïde.
➢ Pancréatite.
➢ Abcès abdominal ou hépatique.
➢ Rupture oesophagienne…..
Il faut alors traiter la maladie causale.
I. DEFINITION
L'œdème aigu du poumon est une inondation des alvéoles pulmonaires secondaires à un passage de liquide
plasmatique à travers la membrane alvéolo-capillaire. Il s’agit d’une urgence médicale où le pronostic vital est
engagé. L’OAP est la forme aiguë d’une insuffisance cardiaque gauche décompensée.
Physiopathologie
➢ Dysfonction du ventricule gauche entraînant une accumulation de sang dans celui-ci
➢ Augmentation de la pression dans l'oreillette gauche et les capillaires pulmonaires
III. DIAGNOSTIC
1. Signes cliniques
➢ Difficultés respiratoires d’apparition brutale
➢ Polypnée
IV. COMPLICATIONS
➢ Choc cardiogénique
➢ Acidose respiratoire
➢ Récidive
➢ Fibrose pulmonaire
➢ Décès
V. TRAITEMENT
Le traitement doit être administré en urgence, et simultanément la recherche du facteur déclenchant doit avoir lieu.
➢ Position demi-assise, si possible jambes pendantes
➢ Voie veineuse périphérique
➢ Restriction hydrosodée
➢ Oxygénothérapie au Masque Haute Concentration (MHC)
➢ Vasodilatateurs
➢ Tonicardiaques
➢ Diurétiques d’action rapide (Furosémide par exemple)
➢ Dérivés nitrés
➢ Possibilité de pose de sonde à demeure
➢ Possibilité de traitement par antibiotiques
➢ Traitement étiologique
I. DEFINITION
L’insuffisance respiratoire est définie par l’incapacité du poumon d’assurer normalement l'oxygénation du sang
artériel, c’est-à-dire d’assurer une hématose correcte, ce qui a pour conséquence une hypoxie cellulaire.
C’est une urgence médicale.
II. DIAGNOSTIC
1. SIGNES CLINIQUES
A. Signes respiratoires : le maître symptôme est la dyspnée
➢ Dyspnée ++++
➢ Sueurs s’y associe les battements des ailes du nez, céphalées en relation avec l’hypercapnie
(augmentation du taux de CO2 dans le sang)
➢ La cyanose débutant aux lèvres, ongles puis lobes des oreilles
➢ La tachypnée
➢ L’orthopnée
➢ Signes de luttes : tirage des muscles respiratoires accessoires
B. Signes cardiovasculaires
➢ Bradycardie (signe d’alerte)
➢ Marbrures et extrémités froides
➢ Tension basse
➢ Les signes d’insuffisance cardiaque droite (tachycardie, œdèmes des membres inférieurs, turgescence des
veines jugulaires…)
C. Signes neurologiques
Agitation, confusion, obnubilation, somnolence jusqu’au coma
2. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
III. ETIOLOGIES
1. IRA par atteinte de la paroi thoracique
Pleurésie, pneumothorax, Traumatisme thoracique
2. IRA par obstruction des voies aériennes
➢ Voie aérienne supérieure : épiglottite, tumeurs laryngo-trachéale, oedème glottique
➢ Obstacle bronchique : asthme aiguë grave, décompensation aiguë de BPCO, bronchite chronique,
Dilatation des bronches…
3. IRA par atteinte du parenchyme pulmonaire
Pneumopathie infectieuse, œdème aigu pulmonaire
4. IRA par trouble de la commande centrale
AVC, traumatisme crânien, prise de toxique, poliomyélite….
5. IRA par atteinte vasculaire
Embolie pulmonaire
IV. TRAITEMENT
Lorsque l’insuffisance respiratoire est installée, son traitement consiste à restaurer une ventilation permettant une
hématose normale :
➢ Oxygénothérapie nasale à faible débit (1L/min) afin d’éviter l’aggravation de l’hypercapnie ;
➢ Kinésithérapie respiratoire, drainage, aspiration
➢ Bronchodilatateurs en IV et/ou par nébulisation
➢ Corticothérapie en IV
➢ Antibiothérapie selon les causes
➢ Fluidifiants bronchiques si besoin
I. DEFINITION
➢ C’est une tumeur maligne qui se développe au niveau de la muqueuse bronchique et parenchyme pulmonaire
➢ Le cancer bronco-plumonaire est secondaire, lorsque les métastases pulmonaires proviennent d’un cancer
extra thoracique (sein, prostate et colon)
➢ C’est la première cause de décès par cancer chez les hommes et en augmentation chez les femmes
➢ Le pronostic est mauvais : seulement 10 % de survie à 5 ans
➢ Il existe deux types :
✓ Le cancer bronco-pulmonaire non à petites cellules (CNPC), dont l’évolution est généralement
lent représente 75% des cancers
✓ Le cancer bronco-pulmonaire à petites cellules (CPC) représente 15 à 20% des cancers, et est à
évolution extrêmement rapide
2. EXAMENS PARACLINIQUES
➢ Radio / scanner thoracique : opacité tumorale, atélectasie…
➢ Fibroscopie bronchique : examen clé du diagnostic ! Observation de la lésion avec bourgeon bronchique
et infiltration muqueuse
➢ Ponction transpariétale : ponction à l’aiguille guidée par un scanner de la masse pulmonaire…
3. TRAITEMENT
➢ Avant tout, faire un bilan d’extension locorégionale + un bilan d’extension à distance (recherche de
métastases)
➢ Ensuite, faire un bilan d’opérabilité (cardio, respi…)
➢ Formes opérables = chirurgie + radio post-opératoire. Survie > 5 ans ! (Lobectomie, pneumonectomie,
curage ganglionnaire…)
➢ Formes inopérables = radio + chimio. Survie médiocre !
1. CLINIQUE
➢ Idem que le CBNPC avec des métastases révélatrices plus fréquentes et un AEG important
2. EXAMENS PARACLINIQUES
➢ Idem
3. TRAITEMENT
➢ Évolution spontanée défavorable = décès en 1 à 4 mois
➢ Intérêt de la chimio contre les métastases
L’ASPIRATION RHINO-PHARYNGEE
I. PRINCIPE
Les aspirations permettent d’évacuer les sécrétions bronchiques par l'intermédiaire d'une sonde et d'une aspiration,
chez un patient trop épuisé pour tousser et cracher efficacement.
II. BUTS
➢ Maintenir la liberté des voies aériennes supérieures.
➢ Drainer les sécrétions bronchiques.
➢ Prévenir l'infection pulmonaire et l'encombrement.
III. MATERIEL
➢ Gants non stériles.
➢ Sonde d'aspiration « juponnée », technique « no touch » ou sonde à demeure.
➢ Système d’aspiration : source de vide, poche réceptacle à usage unique, tuyau d'aspiration, stop-vide.
➢ Flacon d'eau stérile ou sérum physiologique.
➢ Antiseptique (selon le protocole du service).
➢ Compresses.
IV. TECHNIQUE
➢ Installer le patient en position ½ assise.
➢ Préparer le matériel en raccordant : la prise de vide → un tuyau → le bocal de réception → un tuyau → le
stop-vide → la sonde.
➢ Mettre les gants.
➢ Lubrifier la sonde.
➢ Prévenir le patient du geste (désagréable et non-douloureux si le patient participe).
➢ Introduire délicatement la sonde par une narine.
➢ Descendre la sonde jusqu'au carrefour pharyngé, avec douceur et SANS ASPIRER (la sonde a franchi la
trachée lorsque le patient tousse (10 à 15cm)).
➢ ASPIRER en retirant lentement la sonde et en lui faisant faire des petits mouvements de rotation afin d'éviter
l'effet ventouse.
➢ Rincer la sonde dans la bouteille et renouveler si nécessaire.
➢ Autrement jeter la sonde et éliminer les gants.
➢ Effectuer un lavage des mains.
➢ Noter le soin : l’heure - l’état du patient - la quantité et la nature des secrétions aspirées
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Si l’encombrement est trop important, une fibro-aspiration sera réalisée.
OXYGENOTHERAPIE
I. OBJECTIFS
L’oxygénothérapie consiste à faire pénétrer de l’O2 dans l’arbre trachéo-bronchique pour rétablir ou maintenir un
taux normal d’O2 dans le sang. C’est un enrichissement en O2 de l’air respiré par le patient.
C’est donc un traitement appliqué en cas de troubles de la ventilation pulmonaire.
II. INDICATIONS
Tout état pathologique caractérisé par la baisse de la pression artérielle en O2 nécessite l’oxygénothérapie ; à
savoir :
➢ Les causes respiratoires (asthme, pneumopathie, bronchite chronique obstructive…).
➢ Les causes circulatoires (choc, OAP, embolie pulmonaire).
➢ Les anémies (déficit en hématie entraînant un déficit en O2).
➢ Les causes centrales (intoxication).
III. MATERIEL
➢ Une prise murale, de couleur blanche
➢ Un manomètre détendeur, qui se branche sur la source d’O2 et qui indique la mesure de la pression en O2.
➢ Un humidificateur branché sur le manomètre, avec de l’eau.
➢ Un prolongateur reliant l’appareil d’oxygénation à la source.
➢ L’appareil d’oxygénation :
✓ La sonde nasale : elle est introduite par une narine ; elle mesure une longueur égale à la distance entre
l’aile du nez et le lobe de l’oreille. Il faut la fixer sur l’aile du nez, à l’aide d’un sparadrap.
✓ Les lunettes sont plus confortables, mais moins efficaces.
✓ Le masque est plus difficile à supporter, à cause de la sensation d’étouffement (il faut prévoir un
relais par lunette lors des repas).
V. RISQUES DE L’OXYGENOTHERAPIE
L’oxygène est un gaz médical qui présente :
➢ Un risque de toxicité au niveau de la membrane alvéolaire quand il est utilisé pur (100%) et longtemps
(plus de 48h).
➢ Un risque de polypnée et de cyanose, en case de dose insuffisante.
➢ Un risque d’atélectasie s’il est administré sans humidificateur.
➢ Un risque de coma, en cas de surdosage.
➢ Un risque d’explosion ou d’accident corporel, en cas d’erreur de manipulation, de matériel défectueux ou
de mauvais stockage.
De plus, il ne faut jamais administrer plus de 2L/min à un insuffisant respiratoire, car il risque un arrêt
respiratoire.
I. LA MISE EN ISOLEMENT
La mise en isolement est une décision médicale mise en place lorsqu’un patient est suspect. En cas d’isolement, il
faut informer le patient, les visiteurs et les autres personnes entrant dans la chambre. Il faut également informer
l’unité d’hygiène et d’épidémiologie et de la médecine du personnel.
1. Isolement géographique
➢ Isolement de 15 jours à 3 semaines.
➢ Chambre individuelle.
➢ Porte constamment fermée, avec indications sur la porte.
➢ Traitement de l’air ou aération fréquente en ouvrant la fenêtre (au moins 2h par jour) et en fermant la
porte.
➢ Sorties limitées du patient (avec un masque).
➢ Nombre et durée des visites limités (enfants et personnes âgées interdits).
➢ Allées et venues limités (penser à regrouper les soins).
2. Port du masque
➢ Le port d’un masque adhérant parfaitement au visage, pour les soignants et les visiteurs, est obligatoire
(même si le patient n’est pas dans la chambre).
➢ Un masque ne filtre les particules extérieures que le malade rejette dans son environnement que pendant
3h.
➢ Une boite à masque est disposée à l’extérieur de la chambre
➢ L’élimination du masque se fait après chaque usage (dans un sac jaune).
➢ Lorsque le patient sort de sa chambre, il doit porter un masque chirurgical simple avec ficelles.
5. Prévention
➢ Isolement des bacillifères 15 jours à 3 semaines.
➢ Port du masque.
➢ Vaccination contre le BCG.
➢ Surveillance IDR du personnel soignant des sidéens et des tuberculeux.
6. Levée de l’isolement
➢ La levée de l’isolement est une décision médicale qui nécessite l’avis du pneumologue, du
microbiologiste et de l’infectiologue.
➢ La gravité de la maladie est prise en compte (tuberculose multirésistante, terrain fragilisé), ainsi que le
contexte socio-économique.
➢ Les médecins décident de la levée d’isolement uniquement si les contrôles s’avèrent négatifs : l’isolement
respiratoire dure aussi longtemps que nécessaire, tant qu’on n'a pas la preuve q’il n’existe plus de BK.
➢ Surveiller la bonne prise médicamenteuse : à jeun (pour une meilleure absorption), en une seule prise, tous les
jours à la même heure.
➢ Surveiller les effets secondaires.
➢ Prévenir le patient de la couleur des urines (orangées en cas de prise de Rifampicine *).
➢ Effectuer un suivi des examens : transaminases, SGOT et SGPT (Rifadine *, Rimifon *, Pirilène *), acide
urique (Pirilène *), champ visuel et vision des couleurs (Ethambutol *).
➢ Surveiller l’efficacité des traitements : le prélèvement de BK doit se négativer rapidement (en 10 à 15 jours) et
la VS doit des normaliser.
➢ Surveiller l’amélioration de l’état général et la régression des signes locaux (baisse de la fièvre en 10j, reprise
de poids, diminution des symptômes respiratoires).
I. DEFINITION
La ponction pleurale est un acte médical consistant à introduire une aiguille dans la cavité pleurale, pour prélever
le contenu à des fins diagnostiques et/thérapeutiques.
Elle peut être :
➢ Exploratrice (à visée diagnostique) : l’objectif étant d’analyser le liquide prélevé ;
➢ Évacuatrice (thérapeutique) : l’objectif étant d’évacuer le liquide, trop abondant.
II. INDICATION
Elle est indiquée généralement en cas de pleurésie
3. Installation du patient
➢ Patient assis au bord du lit, torse nu
➢ En position dos arrondi, les épaules en avant, entourant un oreiller ou en position décubitus latéral, côté
opposé au point de ponction, bras relevé au-dessus de la tête.
a. LE MEDECIN
➢ Le médecin réalise une asepsie de la peau
➢ Prend ses repères grâce à l’auscultation et la percussion et en fonction de la RP
➢ Il installe le champ fendu
➢ Anesthésie locale jusqu’à la plèvre
➢ Il pique avec le cathéter dans la zone d’épanchement, sous l’omoplate du patient et prélève le liquide ;
➢ Soit il raccorde un prolongateur au cathéter et évacue dans un bocal, soit il retire son aiguille et met des
échantillons de liquide pleural dans les flacons pour analyse ;
➢ Désinfection du point de ponction et pansement sec.
b. L’INFIRMIER
➢ Sert le médecin et surveille le patient
➢ Il lui demande de ne pas tousser et d’éviter de parler pendant le geste, et surtout ne pas bouger
➢ Il soutient le patient pendant la ponction et demande de ne pas respirer juste le temps d’introduire le cathéter
➢ Il surveille attentivement : la douleur, les mimiques, le faciès et la respiration
➢ Si ponction évacuatrice, il surveille de près le patient pendant l’écoulement et change de bocal si le premier
est plein
➢ Il surveillera également le pansement et l’ôtera le lendemain
5. Après la ponction
➢ Le médecin prescrit systématiquement une RP de contrôle pour éliminer le risque de pneumothorax ;
➢ L’infirmier achemine les prélèvements et les bons au laboratoire
➢ Il réalise les transmissions (liquide : aspect et quantité) + état du patient
➢ Il réalise une surveillance à distance des paramètres (TA, T°, FR)
Normalement, le patient est soulagé et respire beaucoup mieux
Parfois, il rentre chez lui le même jour.