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Semiologie fonctionnelle respiratoire

La Toux
Définition - généralités
• La toux est un acte réflexe, déclenché le plus souvent par une irritation des voies
respiratoires qui provoque une expulsion brusque et violente du contenu de celles-ci :
air, sécrétions, corps étrangers...
• Il s'agit d'un mécanisme de défense involontaire, mais qui peut être commandé et
permet le drainage bronchique chez un sujet encombré. La toux est un phénomène
brutal et violent, qui est utile et doit être respecté quand elle sert à expulser des
produits intra-bronchiques (toux productive) mais qui doit être combattu lorsqu'il s'agit
d'une toux irritative inutile (toux sèche).
La toux peut être, aigue ou chronique, sèche ou productive. 

Expectorations
1. DEFINITION Une expectoration correspond à une expulsion de sécrétions anormales
présentes dans l’arbre trachéobronchique par les voies respiratoires et la bouche au cours
d’un effort de toux. Les diagnostics différentiels de l’expectoration sont : l’expulsion de salive
provenant de la cavité buccale et les sécrétions provenant de la sphère ORL.
L’expectoration peut etre:
ƒ muqueuse : expectoration blanchâtre, visqueuse ou grisâtre épaisse,
ƒ purulente : expectoration verdâtre,
ƒ muco-purulente : expectoration jaunâtre, compacte,
ƒ sanglante : soit des filets de sang striant une expectoration muqueuse (crachat
hémoptoïque), soit du sang mêlé à l’expectoration donnant une couleur rouge brun ou
d’une émission de sang pur (hémoptysie),
ƒ séreuse : expectoration transparente, fluide et aérée,
ƒ perlée : petites perles observées dans l’asthme (crachat perlé de Laennec).
La quantité de cette expectoration pourra être obtenue en utilisant un verre gradué
transparent.
La viscosité sera analysée par son caractère adhérant à la paroi du verre gradué.
Hémoptysie
1.DEFINITION
L’hémoptysie correspond à une expectoration de sang rouge vif, aéré, spumeux
provenant des voies respiratoires sous-glottiques suite à une toux.
2.Les diagnostics différentiels de l’hémoptysie sont :
. l’hématémèse correspondant au rejet de sang d'origine digestive par la bouche;
. l’épistaxis correspondant à un saignement d’origine nasale;
. un saignement pharyngé, laryngé, lingual ou une gingivorragie.
3.L’hémoptysie peut être caractérisée par son abondance :
.minime à faible abondance (< 50 cc),
.moyenne abondance (50 à 200 cc),
. grave (soit en une seule fois > 200ml, soit fractionnée > 500ml en 24 heures).
L’hémoptysie grave peut s’accompagner de signes de choc hémodynamique et/ou de signes
de détresse respiratoire aiguë. Enfin, l’hémoptysie peut être foudroyante avec mise en jeu
immédiat du pronostic vital.
4. causes :

- respiratoire : cancer bronchique, tuberculose pulmonaire, dilatations des bronches, cause


infectieuse (bronchite aiguë, pneumopathie aigue,
- cardiaque : insuffisance cardiaque gauche…
- vasculaire : embolie pulmonaire,…
- troubles de l’hémostase : traitement anticoagulant, troubles de l’hémostase liés à une
hémopathie,
- iatrogène : traumatisme thoracique responsable d’une plaie pulmonaire (fracture de côtes)
ou contusion pulmonaire, gestes médicaux (biopsies bronchiques lors d’une fibroscopie
bronchique, ponction pleurale, biopsie pleurale),
- corps étranger intra-bronchique,
- idiopathique : 15 % des cas.

Douleur thoracique
Dans le cadre de l’urgence la priorité est d’éliminer les douleurs liées aux pathologies à
risque vital :
---syndrome coronarien aigu (SCA),
-- embolie pulmonaire (EP),
--pneumothorax (PNO) compressif,
-- tamponnade et dissection aortique
-- perforation oesophagienne.

ƒ Les signes de gravité immédiate devant une douleur thoracique sont :


-- respiratoires (dyspnée, cyanose),
-- cardiovasculaires (hypotension, sueurs)
-- neurologiques (syncope, lipothymie).
ƒ SCA, douleurs oesophagiennes et attaques de panique sont les trois étiologies les plus
fréquentes, les deux dernières restant toujours des diagnostics d’élimination
ƒ On distingue schématiquement les douleurs rythmées par la respiration (douleurs
pleurales et pariétales, EP, péricardites), et les douleurs non rythmées par la respiration
(SCA, douleurs digestives, dissections aortique, autres) responsables de douleurs
thoraciques. Au niveau du poumon, seule la plèvre peut être responsable de douleur.

La dyspnee
Elle se définit comme une gêne respiratoire ou une difficulté à respirer perçue par le sujet.
C’est une sensation subjective de respiration gênante, pénible et quasiment douloureuse.
C’est un symptôme très fréquent dont la cause n’est pas forcément pulmonaire ( cardiaque,
nerveuse, musculaire, trouble de l’hématose…).
Types de dyspnée :
Ø      Selon le rythme : Si ralenti : bradypnée
Si accéléré : polypnée ou tachypnée
Ø      Selon le temps respiratoire : dyspnée inspiratoire ou expiratoire
Ø      Selon les circonstances d’apparition : dyspnée d’effort
Ø      Selon les positions de soulagement : dyspnée de position ou orthopnée (plus importante
allongé qu’assis, le patient est soulagé en s’asseyant ou en se levant)
Dyspnées aiguës :
 C’EST UNE URGENCE VITALE
Ø      Pathologies laryngo-trachéales : œdème de la glotte (allergique), laryngite aiguë, corps étranger
Ø      Pathologies bronchiques : crise d’asthme, bronchite aiguë, embolie pulmonaire, OAP, IRC en
poussée
Ø   Pathologies pulmonaires : pneumopathie aiguë, pneumothorax, pleurésie
Dyspnées chroniques :
Ø      Pathologies pulmonaires : bronchite chronique obstructive, asthme à dyspnée continue,
insuffisance respiratoire restrictive, poumon post-radique
Ø      Pathologies cardiaques : rétrécissement mitral, cardiopathie congénitale
Ø      Pathologies extra thoraciques : anémie, maladies neurologiques
 

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