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L’entreprise moderne cumule deux fonctions essentielles à l’épanouissement des sociétés

humaines, la première économique en étant le lieu ou les moyens de productions matériels


combinées les uns avec les autres et avec la force de travail physique et intellectuelle
humaine réussit à crée de la valeur ajoutée et donc de la richesse qui servira à rémunérer les
différentes parties qui ont contribué à cette création. La deuxième fonction est social, l’un
des facteurs de production les plus important et le seul qui ne fait pas partie de la matière
morte c’est le capital humain, qui lui aussi contribue par sa force de travail a la création, la
production, et la commercialisation des biens et services en échange d’un salaire, et ces
mêmes produits et services seront acheter par les salariés pour subvenir a leurs besoins et
répondre à leurs différentes fonctions d’utilité, ainsi on voit très clairement que l’entreprise
joue le rôle d’intermédiaire, une sorte de plaque tournante entre la productivité et la
subsistance en rémunérant le facteur humain et en lui procurant par la même occasion biens
et services. Pour toute grande entreprise en regard des enjeux et responsabilités qui pèsent
sur elle, se doit de naviguer avec prudence et pragmatisme en se dotant de tous les capteurs
d’information possible et ensuite de tous les algorithmes nécessaires à l’utilisation de
l’information pour une gestion optimale, c’est dans ce cadre-là qu’interviennent les sciences
de gestions et plus particulièrement le diagnostic financier.

Le diagnostic financier est une branche de l’analyse financière qui concerne l’entreprise au
niveau interne, le diagnostic a un sens étroitement lié au domaine médical, c’est l’approche
qui consiste à déceler une pathologie ou une anomalie en fonction des symptômes
observables et des résultats qui peuvent apparaitre à la suite d’examens plus poussées, et
tout cela en vu de traiter l’anomalie comme il se doit et le plus tôt possible. Plus
généralement le diagnostic est l’émission d’une hypothèse à partir de d’une batterie
d’observations ou la reconnaissance de caractéristiques qui sont propre à une situation
donnée.

Le diagnostic financier s’inscrit dans la même logique que le diagnostic médical c’est-à-dire
d’abord la compréhension approfondie du fonctionnement de l’entreprise par rapport a son
exploitation, son financement et ses perspectives de croissances, et ensuite le contrôle,
l’entretient et la préservation de sa santé financière.

Dans le contexte actuel d’une entreprise évoluant dans un monde toujours plus mondialisé
et toujours plus connecté, la concurrence national et international se fait de plus en plus
rude et aucun atout de gestion ne peut être négliger et le diagnostic apparait aujourd’hui
comme un outil d’analyse et de compréhension extrêmement puissant incontournable pour
les grands groupes et véritable fer de lance pour toute entreprise désireuse de se faire une
place. L’exploitation approfondie des informations financière n’est pas toujours simple à
mettre en place, c’est une tâche qui demande énormément de précision, de rigueur et de
connaissance de la gestion financière et de la réalité de terrain en mettant l’accent sur le
besoin absolu d’une approche pragmatique et réaliste sans quoi cette tache déjà assez
complexe le deviendra encore plus du fait des distorsions accrue de l’information et des biais
cognitif humains.

Plus concrètement le diagnostic financier consiste à analyser les comptes de l’entreprise qui
figurent dans les différents états de synthèses comptables (Bilan, compte de résultat,
tableau de flux de trésorerie… etc.) en vue de transformer cette information codé et
primaire dans un premier temps et ensuite de l’utiliser pour reconstituer une mosaïque
informative pertinente et représentative de la réalité du terrain, qui fera enfin apparaitre les
forces et les faiblesses de l’entreprise, mais aussi des problèmes des anomalies qui en temps
normal n’aurait jamais pu être détectés.

Les objectifs du diagnostic :

Le premier objectif que l’on peut citer est la reconstitution de la réalité du terrain de
l’entreprise en partant d’une information comptable brute qui n’est pas forcément très
instructif ou représentatif du fonctionnement de l’organisme, en information synthétisé
pertinente et surtout représentative de la réalité économique et financière qui pourront être
utiliser par les preneurs de décisions et les responsables qui disposeront de cette manière de
l’optique le plus nette et de la vision la plus claire.

Aussi le diagnostic financier doit jouer le rôle d’un système de connaissance un éclaireur sur
les rouages et mécanismes qui régissent l’entreprise, car c’est en creusant les détails, en
comparant les différentes valeurs et en les combinant a des analyses qualitatives et
stratégiques et en comprenant avec le temps les différentes subtilités des flux, des soldes, et
des ratios que la réalité émerge dans sa forme la plus clair. Les situations que l’on pourrait
constater concernant l’analyse des entreprises sont infinies et difficilement comparables du
fait des différences des dimensions temps et espace, avec des environnements juridiques
sociales et économiques différents d’où l’importance de garder à l’esprit que le diagnostic
n’est pas qu’un regard sur le passé mais une véritable introspection qui se mue en une
réflexion sur le présent et une piste pour le futur.

Mesurer l’évolution de la rentabilité et pouvoir apprécier et expliquer ses changements est


primordial c’est d’ailleurs la première préoccupation d’une entreprise dans le cas où les
activités d’exploitation n’arrivent pas à être rentable et donc à couvrir les couts des moyens
qui ont été mis à contribution, ce n’est même pas la peine d’aller analyser et comprendre
autre chose, la rentabilité c’est le cœur qui fait battre l’entreprise, et le diagnostic s’intéresse
à :

- La rentabilité économique
- La rentabilité financière
- Edifier une image fidèle de la structure financière
- Constater l’évolution des performances

Par la suite le diagnostic permet de cerner la solvabilité de l’entreprise qui est sa capacité à
honorer les règlements de ses dettes quand elles arrivent à échéance.

C’est un élément indispensable à évaluer car c’est la meilleure monnaie d’échange que
possède l’entreprise en ce qui concerne ses relations externes face aux créanciers et les
fournisseurs dans les relations d’affaire. C’est aussi en quelque sorte le degré de liberté, la
marge de manouvre financière de l’entreprise en cas ou elle se retrouverai dans une
situation délicate.
Un autre objectif et pas des moindre est l’identification du risque ainsi que la compréhension
de ce dernier pour ensuite avoir toute l’information nécessaire pour le traiter
convenablement. Concernant l’avenir grâce au diagnostic on arrive à réduire l’incertitude en
détectant précisément les points faibles a consolidés, ce qui augmente systématiquement
l’efficacité des mesures préventives. Ce travail de de reconnaissance du risque peut être
présenter selon les étapes suivantes :

- Déploiement des outils d’identification


- Contrôle financier des risques identifié
- Budgétisation du dispositif anti-risques
- Cartographie des risques propre au secteur
- Cartographie des risques internes (produit, informatique, politique etc.)

Enfin le développement de l’intelligence financière a tous les niveaux de l’entreprise est très
important d’un point de vue managérial, instaurer une véritable culture financière auprès
des salariés à tous les niveaux ne peut avoir que des retombées positives sur le rendement
et l’efficacité productive, en ayant des employés sensibilisés et impliqués dans le travail a
long terme assurera une meilleur cohésion et un alignement total sur les lignes directrices
stratégiques, tactiques et opérationnel. Former le personnel a la culture cash des concepts
simples de la finance repose sur 4 axes essentiels à savoir :

- L’implication des tous les collaborateurs de l’entreprise


- Une communication financière transparente et fluide
- Donner une attention toute particulière aux équipes commerciales

Le traitement de l’information et la mise en place d’indicateurs de pilotage et de


compréhension précis relève du travail accompli grâce au diagnostic financier ainsi que du
Financial reporting.
Plus-value et pertinence du diagnostic

L’information qui est produite grâce au diagnostic financier intéressent diffèrent acteurs qui
font partie de l’entreprise ou sont en relation avec elle dans son environnement. Les
différentes parties prenantes ont toutes intérêt à prendre conscience des enjeux qui pèse
sur leurs intérêts. Déjà au niveau interne nous avons trois parties prenantes, d’abord les
actionnaires qui sont les propriétaire qui ont apporté leurs capital et l’on mis en commun en
vu de crée de la richesse, les dirigeants qui ont pour mission de faire fructifier les ressources
des propriétaires par le biais de leurs compétences en matière d’harmonisation des moyens
de productions et l’étude de leurs financement afin de crée une plus-value qui permettra de
rémunérer tous les éléments productifs y compris eux-mêmes, et enfin les salariés et leurs
organes de représentation qui mettent à disposition de l’entreprise leurs savoir faire en
échange d’un salaire.

Les propriétaire doivent avoir à leur disposition assez d’information pour comprendre
l’évolution de leur investissement et aussi la manière dont leur entreprise est orientés d’un
point de vue stratégique et tactique car étant propriétaire ils ont droit aux résultat qui est
généré et distribué, mais ont aussi le droit de s’impliquer dans la gestion de l’entreprise en
pratiquant leur droit de vote aux assemblées générales pour élire le conseil d’administration
et définir les grands axes stratégiques. D’un autre coté dans le cas ou la société aurai le désir
de s’étendre afin de conquérir des parts de marché par une croissance organique ou externe
le recours à une ouverture de capital peut s’avérait nécessaire, et pour séduire les potentiel
futures actionnaires il faut pouvoir être transparent et fournir un historique des
performances sur plusieurs années en arrière.

Les dirigeants eux ont besoin d’une projection de l’information pertinente et utile d’une
manière quasi constante pour gérer l’exploitation, le financement et l’investissement, aussi
dans la même logique ils ont besoin de se situer par rapport aux performances des autres, et
par rapport aux performances passées via respectivement aux analyses comparatives et aux
analyses horizontales. De même certains problèmes qui sont constatés aujourd’hui sont
dans beaucoup de cas la résultante de dysfonctionnement survenu en N-X, ou encore des
anomalies qui ont pu être constatées dans le passé refont apparition a l’instant T et c’est
bien la que le diagnostic prend tout son sens, un mal dont les symptômes sont connus sera
traiter immédiatement grâce au remède adéquat. Donc on peut dire que le diagnostic en
tant que système des connaissances c’est aussi l’entretien de l’historique et de la mémoire
financière et économique de l’entité entreprise.

Les employées aussi doivent être sensibilisés à la nécessité de dégager de bon résultat avec
plus d’assiduité et de productivité, d’autant plus que dans beaucoup de grandes entreprises
coté les travailleurs deviennent aussi actionnaire de ce leur propre entreprise.

Au niveau externe le diagnostic profite principalement aux créanciers et aux fournisseurs car
toute relation d’affaire crée avec un tiers doit reposer sur des bases solides. La bonne santé
et donc la bonne réputation de l’entreprise est sa meilleure monnaie d’échange avec les
partenaires d’affaire, le banquier s’assure le la solvabilité et de la liquidité de la société afin
de se prémunir des risques trop importants, et le fournisseur s’assure d’avoir un client qui
est à même de respecter ses engagements.

On voit bien que le diagnostic est un outil de réflexion et de compréhension indispensable


qui s’adresse à plusieurs acteurs différents et qui selon leurs enjeux et intérêts porteront
leur attention sur des segments d’informations différents. Mais pour les gestionnaires c’est
un atout d’accroissement des profits, d’optimisation de la gestion et une barrière de sécurité
financière.

Différenciation et spécificités

Comme nous l’avons défini précédemment le diagnostic est une branche de l’analyse
financière orienté passé, mais quelques précisions doivent être apportés car il est parfois
difficile de distinguer clairement les différences avec des notions voisines qui ont des
approches et des méthodes parfois similaires telle que le contrôle, l’audit, ou l’analyse
financière prévisionnelle.

Déjà l’approche du diagnostic est très similaire a celle du contrôle, pour le diagnostic c’est
l’analyse des évènements et performances passé de manière a les comparés aux objectifs et
visions qui ont étaient fixés afin de mieux comprendre les mécanismes internes
d’exploitation, d’investissement et de financement.
Le contrôle cherche à analyser et à comprendre l’évolution passé afin de confronter ce qui
était prévu et ce qui a été obtenu en vue d’apporter les corrections nécessaires pour réduire
les écarts.

L’audit a tendance à remplacer un peu la notion de diagnostic classique, mais en entreprise


c’est une expertise professionnelle qui a pour mission d’établir des jugements par rapport a
des normes et des procédures, c’est un outil d’amélioration en continue qui permet de
corriger les dysfonctionnements selon un référentiel audit préétablit, en comparaison avec
l’objet d’étude, l’audit suppose une évaluation des méthodes, alors que le diagnostic
implique une évaluation des résultats des méthodes.

L’analyse financière regroupe en elle différentes méthodes et approches dont le diagnostic ,


mais ce terme est utilisé par défaut pour designer l’analyse financière prévisionnelle qui sert
donc à estimer comment évolueront les performances selon des hypothèses et scenarios
différents, mais surtout estimer les meilleurs projets d’investissements a réaliser en fonction
des besoins économiques mais aussi en fonction de la vision stratégique global et cela en
estimant en premier lieux les flux de trésorerie d’investissement et d’exploitation ensuite en
les actualisant grâce a un taux d’actualisation , et puis enfin d’utiliser les critères de
valorisation des projets afin d’avoir un comparatif intégrale.

Processus Processus Processus Processus


diagnostic contrôle interne audit analyse
financière
Les étapes du diagnostic financier

La première étape sera une étape préparatoire qui a pour but de définir les objectifs et la
démarche qui sera suivie et les différentes sources d’informations qui seront exploitées. De
plus une analyse sectorielle introductive est nécessaire pour apporter du contexte a l’analyse
purement financière avec :

Les conditions de base : 

L’offre (caractéristiques des produits, des technologies présentes, du processus


manufacture) 

La demande (caractéristiques du marché, profil des clients)

Le cadre légale et réglementaire (normes, fiscalité)

Les concurrents : 

   Leurs structures et leurs influences

   Leurs performances 

   Les barrières à l’entrée

Les stratégies :

   Les stratégies des entreprises 

   Les stratégies des Etats

Les performances :

   L’efficience du secteur et de ces entreprises.

La deuxième étape consistera en une traduction et analyse complète des documents


comptables, afin de faire ressortir les variables de gestion financière telle que le fonds de
roulement, le besoin en fonds de roulement, les soldes intermédiaires de gestion etc.

La deuxième étape sera un travail de diagnostic a court terme concernant principalement le


premier paramètre de santé financière a étudié, à savoir la rentabilité de l’entreprise en se
focalisant sur les points suivants :
 La croissance
 L’équilibre financier
 Le seuil de rentabilité
 Les effets de levier (d’exploitation et financier)
 La rentabilité économique et financière

La troisième étape s’inscrit dans le moyen terme avec l’étude de la solvabilité, car une fois
que l’entreprise s’avère être rentable, il faut savoir si grâce à sa gestion ( des flux de
trésorerie, de l’exploitation, du choix des investissement et de leurs financement ) qui a pour
but ultime d’assurer une croissance saine et profitable, arrive en même temps à honorer ses
engagements à temps car oui une entreprise peut être rentable, mais cela ne veut dire en
aucun cas qu’elle est automatiquement solvable et dans bien des cas des plan d’expansion
mal pensés ou qui ne produisent pas les résultats escomptés mettent les entreprises dans
des situations extrêmement délicate, un vortex vicieux qui n’engendre que des problèmes,
et sans ce critère de solvabilité faire des affaires avec les autres agents économiques devient
impossible. Dans cette étape l’attention sera portée sur :

 Le niveau d’endettement et autonomie financière


 La capacité à rembourser les dettes
 La solvabilité à dominante économique
 La solvabilité à dominante financière

Un outil très puissant est utilisé pour cibler les questions spécifiques et apporter des
réponses, les « ratios » des valeurs qui expriment le rapport entre deux composantes, tout
en ayant la même approche que pour l’analyse classique des états financiers, les ratios ne
doivent pas être isolés, il faut constater leurs évolutions dans le temps et si possible
connaitre les ratios moyens du secteur pour pouvoir se situer convenablement.

La dernière étape est une phase de synthèse dans laquelle tous les dysfonctionnent et
anomalies seront regroupées et exposées, pour une réflexion plus poussée à l’avenir.
Combinant à la fois l’analyse de l’information comptable et financière chiffrée avec l’analyse
de l’information chiffrée et qualitative de l’environnement, du secteur d’activité, les forces
et opportunités ainsi que les faiblesses et menacent apparaitront clairement à l’issue du
diagnostic.

Approche concrète du diagnostic financier

Pour pouvoir répondre au besoin qui est à l’origine du lancement du diagnostic purement
financier, il faut avoir à sa disposition les documents comptables nécessaires qui représente
le principal support quantitatif de travail (bilan, compte de résultat, tableau de financement,
annexes). Ces documents en plus d’être nécessaire d’un point de vue réglementaire,
représente une ingénieuse façon de coder des mouvements économiques et financiers réel
en comptes et postes variées et diverses, ce codage est d’autant plus nécessaire que le
nombre d’opérations auxquelles se livre une entreprise sur une horizon temporelle d’un an
est énorme, et il faut bien trouver un moyen d’enregistrer et d’organiser toutes ces
opérations. Comme pour un langage machine ou binaire aux yeux d’un informaticien cette
information brute ne peut être utilisé à ce stade-là, et même pour l’expert-comptable la
valeur instructive est très faible, c’est donc pour cela qu’un traitement d’optimisation de
l’information comptable s’effectue déjà en remanipulant et en réarrangeant les états
comptables de synthèse, en développant une cartographie des flux, et en définissant les
paramètres pertinents de réalité financière.

Pour arriver à cerner véritablement ce qu’est la santé financière en matière de solvabilité,


rentabilité, profitabilité et flexibilité et dresser un tableau fidèle de la situation de
l’entreprise pour pouvoir ensuite l’optimiser et colmater les brèches, on se doit de traiter et
d’analyse les documents comptables un a un, à commencer par le bilan.

Analyse du bilan :

 Le bilan comptable
Le bilan est un document comptable sous forme de tableau, il montre la situation
patrimoniale d’une entreprise a l’instant T entre ce qu’elle possède concrètement (l’actif) et
ce qu’elle doit (le passif), une autre façon de voir le bilan est de dire que le passif représente
les ressources qui ont été mobilisés afin d’assurer le bon lancement et fonctionnement de
l’entreprise, et de l’autre cotée l’ensemble des actifs représentent les emplois dans
lesquelles l’entreprise a investis pour fonctionner et assurer son activité. En d’autres termes
le bilan est une photographie de la situation patrimoniale de l’entreprise, et cette évaluation
primaire de ce que possède l’entité permettra à la suite de retraitements d’apprécier en
partie la solvabilité ou bien encore de valoriser l’entreprise.

Pour les petites entreprises le bilan sert principalement aux partenaires d’affaire et aux
administrations (fournisseurs, créanciers, administration fiscale) car il permet d’avoir un bon
aperçu sur la solvabilité de l’entreprise en identifiant les postes clés, des analyses de ratios
et un zoom sur les l’équilibre financier qui est un indicateur très pertinent et permet de voir
en détaille comment l’entreprise finance ses acquisitions et son exploitation. Pour les
grandes entreprises établir plusieurs bilans durant l’exercice peut s’avérer utile et combiné
au compte de résultat et aux annexes forment une la base informationnelle pour l’analyse.

 Typologie du bilan comptable

Pour débuter l’analyse il faut déjà avoir une bonne connaissance de la structure bilancielle et
dans ce sens il faut déjà commencer par identifier les différents blocs de postes que l’on
retrouve au passif et à l’actif.

L’actif

L’actif immobilisé

o Les immobilisations :

C’est l’ensemble des éléments achetés par l’entreprise et qui sont destinés à rester dans
l’entreprise pour plusieurs années, nous pouvons distinguer 3 types d’immobilisations :

- Immobilisations corporelles
- Immobilisations incorporelles c
- Immobilisations financières
o Les amortissements

Les amortissements représentent la perte de valeur des différentes immobilisations due à


l’usure du temps ou l’obsolescence, la dotation aux amortissements est la somme que
représente la perte constatée.

L’actif circulant

Contrairement a l’actif immobilisé ces éléments ne sont pas destinés à rester durablement
dans l’entreprise et on distingue principalement :

o Les stocks

Il existe 5 catégories de stocks :

- Les marchandises : des biens qui sont acheté en vue d’être vendu en l’état
- Les matières premières : des éléments de base pour la fabrication de produits
finis
- Les produits finis : des biens manufacturés destiné à être commercialisés
- Les produits en cours : produits en cours de fabrication au niveau d’un atelier
- Les produits semi finis : des produits en attente entre deux ateliers

o Les clients et comptes rattachés


1. Les créances clients : les entreprises accordent des délais de paiement a leurs
clients dans l’optique de rester compétitif car c’est devenu un véritable
argument commercial, et il serait inimaginable pour une entreprise
aujourd’hui d’avoir une bonne situation sur le marché de son activité sans
accordé de délais de paiements aux clients, et dans la plus parts des secteurs,
ces délais sont fixés par la conjoncture de la concurrence.
2. Les comptes rattachés :
 Les effets à recevoir concernent l’ensemble des effets de commerce
comme les lettres de change et billets à ordre qui permettent de réaliser
un escompte.
 Les clients douteux sont les clients qui présentent des difficultés à régler
leurs dettes d’où la nécessité de les surveiller de prés.

o Le capital social appelé non verser


o Les disponibilités
o Les valeurs mobilières de placement

Ce sont des titres financiers telles que des actions ou des parts souscrites par l’entreprise
a des fins purement spéculatives.

Les comptes de régularisation actif

Ces comptes ne font pas partie à proprement parler du patrimoine de l’entreprise, ce sont
des jeux d’écriture comptable qui permettent de respecter des principes de comptabilité.

o Les charges constatées d’avance


o Les charges à répartir sur plusieurs exercices
o Les primes remboursements des obligations
o Les écarts de conversion actif

Le passif

Les capitaux propres :

Les capitaux propres représentent les ressources financières de l’entreprise. Il s’agit des
ressources constituées au moment de la création de l’entreprise ainsi que des ressources
générées au cours de son activité. Les capitaux propres sont constitués de :

o Du capital social
o La prime d’émission
o Le report à nouveau
o Le résultat de l’exercice
o Les subventions d’investissement

Les dettes :

o Les dettes financières :

La dette financière nette correspond à la position créditrice ou débitrice d’une entreprise vis-


à-vis de ses créanciers hors cycle d’exploitation, et on peut identifier 3 types de dettes
financières :

- Les emprunts obligataires


- Les emprunts auprès d’établissement de crédit (sois emprunt sois concours bancaire)
- Les emprunts et dettes financières divers

o Les fournisseurs et comptes rattachés


1. Les dettes fournisseurs : comme c’est le cas pour ses clients l’entreprise aussi
peut bénéficier de délais de paiements accordés par ses fournisseurs, ces
dettes fournisseurs sont une ressource car le paiement se fait en différé.
2. Les effets à payer : l’ensemble des dettes envers les fournisseurs matérialiser
par un effet de commerce.

o Les dettes fiscales et sociales


1. Les dettes fiscales : c’est l’ensemble des dettes que l’entreprise doit à l’état
comme la taxe d’apprentissage, la TVA, l’impôt sur les sociétés.
2. Les dettes sociales : les dettes sociales salariés et les dettes sociales envers les
organismes sociaux.

o Les dettes sur immobilisation


o Autres dettes
Les comptes de régulations passif

o Les produits constatés d’avance


o Les écarts de conversion passif

Schéma récapitulatif :
Analyse du bilan comptable

Il est extrêmement important de bien comprendre le bilan afin d’apprécier les


augmentations ou les destructions de valeur sur les différentes périodes, mais aussi d’avoir
un bon aperçu sur la puissance financière de l’entreprise, sa notoriété et sur son rayon
d’action concernant les différents moyens dont elle dispose.

Une fois que les éléments constitutifs du bilan ont tous été identifiés et compris, il faut
établir un approfondissement de l’analyse en identifiant les points clés à surveiller.

En premier lieu, il faut complémenter la connaissance garce aux annexes qui donnent des
détails précieux sur les différents éléments du bilan et compte de résultat pour une meilleur
compréhension, et en suite mettre l’accent sur les points suivants :

 Analyse de l’actif immobilisé

C’est une partie des plus importante de l’entreprise car sans immobilisations il n’y a plus de
production et l’entreprise ne peut simplement pas fonctionner et donc que ce soit dans une
optique d’optimisation de gestion ou d’acquisition évaluer la consistance de l’actif est
essentiel. A titre d’exemple dans le cas d’une reprise d’entreprise industrielle,
l’immobilisation corporelle occupe forcément une partie significative de l’actif, et dans ce cas
il serait des plus judicieux de procéder à un audit des immobilisations afin d’estimer leurs
états de vétusté et de savoir si des remplacements sont à prévoir, et de savoir aussi si leur
évaluation est correcte.

 Attention particulière concernant les provisions pour risque et charges

Ces provisions représentent les risques qui pèsent sur l’entreprise, il est donc nécessaire de
s’informer pleinement de toutes les provisions existantes afin de prendre connaissance de
chaque élément, du risque couru et de sa probabilité d’occurrence et de la pertinence du
montant provisionné.
 Vigilance concernant les créances clients

Avec des créances importantes, il faut constamment vérifier le volume des défauts de
paiements, s’il y’a une défaillance de client qui est constaté, on doit constater une
dépréciation de la créance.

 Vigilance concernant les stocks

Les stocks sont un autre post très important surtout si l’entreprise a une activité industrielle
ou commerciale, toute une gestion d’approvisionnement de transfert et de stockage doit
être mise en place afin d’assurer la fluidité des différents stocks et d’éviter les goulots
d’étranglement. Surveiller l’évolution des stocks et savoir s’ils sont effectivement bien gérés
passe par le questionnement suivant :

- Le volume des stocks est-il en adéquation avec l’activité de l’entreprise ?


- Comment les stocks sont-ils valorisés ?
- Comment les stocks sont entretenus ?

 Analyse des comptes de régulation

Dans le cas où ces comptes ont un volume significatif, il y’a besoin de constater quel est
la justification des montants, car ces comptes peuvent fortement impacter le résultat.

 Analyse de l’évolution des différents blocs


Pour peaufiner cette première analyse simple du bilan comptable il est intéressant
aussi de faire apparaitre l’évolution des différentes composantes de l’actif et du
passif en apportant en même temps les justificatifs économiques réel qui explique
ces changements.

Analyse du bilan fonctionnel


Le bilan fonctionnel en lui-même n’a aucun intérêt, c’est l’analyse qui découle de sa
projection qui offre des réflexions intéressantes, et matière à réfléchir sur comment les
ressources et les besoins interagissent. Nous retrouvons dans ce dernier les mêmes comptes
que ceux figurant au bilan comptable mais avec une logique de classement différentes qui
permet d’avoir une approche en termes d’emplois et de ressources plus approfondie et plus
précise.

Le bilan fonctionnel permet une appréciation de la structure financière et met en


évidence l’existence de différents cycles d’activité en analysant la relation entre les
emplois et ressources :

- Le cycle durable
- Le cycle d’exploitation
- Le cycle hors exploitation
- Le cycle de trésorerie
 Typologie du bilan fonctionnel

Comme pour le bilan comptable il faut identifier les différents blocs de passif et d’actif
pour saisir le sens de l’état comptable.

L’actif

L’actif stable

C’est l’ensemble de ce que possède l’entreprise de façon durable, c’est donc le critère de
durabilité qui détermine quels sont les comptes qui y figurent, on y retrouve principalement
les immobilisations ainsi que les charges à répartir sur plusieurs exercices. Petite précision
concernant les valeurs des immobilisations dans le bilan fonctionnel, l’immobilisation
concerne le cycle d’investissements leur comptabilisation se fait pour leur valeur brute.

L’actif circulant
L’actif circulant concerne l’activité de l’entreprise donc on parle ici du cycle d’exploitation
/hors exploitation de l’entreprise, l’essence même de l’entreprise c’est la finalité du
bénéfice, faire du chiffre d’affaires et tout ce qui concerne l’activité principale génératrice de
revenue est affiliée au cycle d’exploitation. Cependant tout ce qui n’est pas rattaché à son
objet social relève du régime hors exploitation. On se retrouve avec deux rubriques, un actif
circulant hors exploitation et un actif circulant d’exploitation.

o Actif circulant d’exploitation

On y retrouve les comptes suivants :

- Les avances et acomptes versées sur commandes en cours


- Tout les types de stocks car sont indispensables au fonctionnement de
l’entreprise
- Les créances clients et comptes rattachées
- Les autres créances d’exploitation
- Les charges constatées d’avance d’exploitation

Les stocks et les créances clients rattachés sont aussi comptabiliser à leur valeur brute, et
concernant les charges constatées d’avance elles peuvent être classer soit en
exploitation ou en hors exploitation selon la nature des charges spécifiées en annexes.

o L’actif circulant hors exploitation

Regroupe l’ensembles des créances qui ne sont pas liée à l’exploitation principale de
l’entreprise et on y retrouve :

- Les valeurs mobilières de placements l’objet social de l’entreprise n’est pas la


spéculation en bourse
- Le capital souscrit appelé non verser
- Les charges constatées d’avances
- Les créances diverses
La trésorerie active

La trésorerie active appartient au cycle de financement et désigne l’ensemble des liquidités


qui sont en possession de l’entreprise, soit les disponibilités on y retrouve les comptes :

- Banque
- Caisse

Remarque : concernant les valeurs mobilières de placement elles sont parfois considérées
comme des disponibilités vues que leurs ventes peuvent être très rapides, c’est pour cela
qu’on peut retrouver les VMP inscrites dans la trésorerie active.

Le passif

Les ressources permanentes

Appartient au cycle de financement ces ressources sont dites permanentes car elles
représentent une base de financement solide pour l’entreprise, car ces fonds seront à sa
disposition pour des durée assez longue, on les appelle aussi ressources stables. Les
ressources permanentes se décomposent en deux rubriques ; les ressources propres et les
dettes financières.

o Les ressources propres

Cette classe de passif représente l’ensembles des ressources dont dispose l’entreprise pour
acquérir les moyens de fonctionner et de croitre avec une particularité, ces ressources
appartiennent à l’entreprise il n’y a pas d’intermédiaire ou de tiers qui fournit les ressources
propres, on y trouve les comptes suivants :

- Le capital social appelé représente ce que les propriétaires ont apporté en prenant
en compte uniquement la partie qui a été appelé, le capital restant n’est pas encore
mis à la disposition de l’entreprise.
- Les primes d’émission et de fusion
- Les réserves
- Le résultat de l’exercice
- Le report a nouveau
- Les provisions règlementées
- Les subventions d’investissements
- Les provisions pour risques et charges : elles sont intégrées aux ressources propres
de l’entreprise et peuvent d’être assimilés comme des réserves, car pour faire face a
d’éventuelle risques et pertes, l’entreprise met de l’argent de côté.
- Les amortissements et provisions pour dépréciation d’actif : dans le bilan fonctionnel
les postes d’actifs sont enregistrés à leur valeur brute donc les amortissements et
provisions pour dépréciation ne figure pas à l’actif et son enregistrés au passif suivant
la même logique que celle des provisions pour risques et charges.

o Les dettes financières

Contrairement aux ressources propres, les dettes financières n’appartiennent pas à


l’entreprise, ce sont des ressources financières apportées non pas par des associés mais par
des tiers, des créanciers, c’est une opération simple qui entre dans le cadre du cycle de
financement ou le créancier met à la disposition de l’entreprise un certain montant afin
d’être utiliser afin de financer l’investissement ou l’exploitation. Même si cette ressource
financière n’appartient pas à l’entreprise, elle n’en est pas moins une ressource stable car
l’horizon de remboursement total est long terme.

Les dettes financières peuvent être identifier en trois postes :

- Les emprunts obligataires : au bilan fonctionnel la valeur de l’emprunt doit


être inscrite à la valeur d’émission
- Les emprunts auprès des établissements de crédit : tous les emprunts que
l’entreprise contracte auprès d’établissement de crédit ne sont pas forcément
durable pour l’entreprise, d’où la nécessité de soustraire les concours
bancaires qui eux sont considérés comme des crédits à court terme.
- Les dettes financières diverses : pour ce poste il faut retirer les intérêts courus
non échus des dettes financières diverses.

Les dettes circulantes


C’est l’ensembles des dettes dont le dénouement est prévu à court terme et cette rubrique
est constitué principalement de dettes non financières. Tout comme l’actif circulant, on
retrouve ici deux types de dettes circulantes d’exploitation et hors exploitation.

o Les dettes circulantes d’exploitation 


Figure dans cette rubrique les comptes suivants :
- Fournisseurs et comptes rattachés
- Dettes fiscales et sociales
- Avances et acomptes reçu sur commande en cours
- Autres dettes d’exploitation
- Produits constatés d’avance d’exploitation

o Les dettes circulantes hors exploitation


Figure dans cette rubrique les comptes suivants :
- Dettes sur immobilisations
- Intérêts courus non échus
- Dettes diverses
- Produits constatés d’avance hors exploitation

La trésorerie passive

La trésorerie passive correspond à tous les concours bancaires en y rajoutant les effets
escomptés non échus c’est la trésorerie qui est mis à disposition de l’entreprise par les tiers.

Le bilan fonctionnel est un état qui permet d’apprécier la structure financière de l’entreprise
en faisant le lien entre les différentes ressources qui ont des caractéristiques différentes
avec les différents besoins, il est facile à construire du fait que tous les éléments qui y figure
ont été importés du bilan comptable classique.
Tous les reclassements des cycles fonctionnels permettent de faire apparaitre comment les
ressources de financement sont directement affectées à l’exploitation et a l’investissement
nécessaire pour assurer le bon ordre de l’entreprise.

Schéma récapitulatif :
Analyse du bilan fonctionnel

La première démarche consiste à constater l’évolution de la structure financière de la


société d’une année à l’autre en surveillant les différents agrégats du bilan fonctionnel
individuellement, et en combinant les différents éléments du bilan on arrive à faire ressortir
trois grandeurs fondamentales, le besoin en fonds de roulement (BFR) et les fonds de
roulement (FR) et la trésorerie (TR).

Le fonds de roulement :

Le fonds de roulement permet de savoir si les ressources permanentes suffisent à financer


l’actif stable, dans le cas ou ces ressources permanentes sont supérieurs à l’actif stable, il
reste un surplus de ressource pour l’entreprise qui servira alors à financer l’exploitation de
l’entreprise (fournisseurs, charges de fonctionnement, les salariés etc.), en bref le fonds de
roulement est un excès de ressources permanentes après déduction de l’actif stable.

 Ressources permanentes
- Ensemble des ressources qui appartiennent à l’entreprise (réserves, capitaux
propres)
- Dettes financières à horizon long terme

 L’actif stable
- Concerne les immobilisations

L’entreprise a besoin donc de savoir si ses immobilisations sont financées par des ressources
stables et sures.

Si la ressource stable est suffisante alors le FR est positif (FR >0) car (ressources stable > actif
stable) et ce FR pourra être utiliser pour financer d’autre besoins.

Dans le cas d’une entreprise industrielle par exemple, de lourd investissement doivent être
entrepris afin de se doter de toute la machinerie et l’outillage nécessaire aux différentes
lignes de productions. Une entreprise industrielle a pour activité de transformer la matière
première en un produit finis après l’avoir fait passer par plusieurs ateliers et plusieurs
machines, donc les immobilisations sont un élément capital pour le fonctionnement même
de la société, qui en conséquent se doit d’acheter ses immobilisations grâce à une ressource
stable afin d’éviter l’incertitude par rapport au financement d’éléments essentielles à la vie
de l’entreprise.

Si la ressource est insuffisante alors le FR est négatif (FR>0) car (ressources stable<actif
stable) on parle alors d’insuffisance en fonds de roulement (IFR). Une insuffisance de
financement des immobilisations n’est pas forcément catastrophique pour l’entreprise, dans
le cas par exemple ou une entreprise industrielle entame un accroissement de ses capacités
de productions, il faudra a ce moment la investir massivement dans de nouvelles
immobilisations, et en conséquent il faudra trouver de nouvelles ressources afin de financer
ces investissements, et il se peut que les premiers temps les ressources permanentes ne
suffisent pas a financer les immobilisations. Mais si l’augmentation de la production
débouche sur une augmentation du chiffre et d’affaire et ensuite du résultat net qui fait
partie des ressources permanentes, l’entreprise pourra pallier l’avenir le manque de
ressources permanentes et donc avoir un fonds de roulement positif. Mais le marché n’est
pas toujours favorable et les bénéfices attendus ne sont pas toujours au rendez-vous et
peuvent parfois se faire attendre.

L’insuffisance en fonds de roulement dans ce cas n’est pas forcément un problème puisque
grâce a ses propre moyens la société arrive plus ou moins à arrondir les angles, le véritable
problème apparait lorsque cette insuffisance est structurelle et qui s’étalera sur de longues
périodes le financement de nécessités économique devient alors une variable aléatoire qui
dépend de ressources circulantes.

Le besoin en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est un indicateur très important qui complémente l’analyse
faite sur le fonds de roulement, il représente les besoins en financement de l’entreprise a
court terme qui résulte d’opération d’exploitation et hors exploitation, et plus précisément
des décalages entre les différents décaissement et encaissements opérationnelle.

Le BFR c’est le besoin qu’exprime l’entreprise quotidiennement pour pouvoir poursuivre son
activité. La définition comptable du BFR est la différence entre l’actif circulant et les dettes
circulantes en faisant la distinction entre exploitation/hors exploitation avec (BFR =BFRE
+BFRHE).

BFRE

BFRE = actif circulant d’exploitation – dettes circulantes d’exploitation

Les principaux postes d’actifs circulant concernant l’exploitation sont les stocks et les
créances clients et pour les dettes circulantes on le poste dettes fournisseurs.

Les stocks représentent un besoin pour l’entreprise, certes ils permettent de faire face aux
fluctuations de demandes des clients, et de répondre au plus vite à leur demande, mais cela
un prix les stocks engendrent des couts :

- Les couts de possessions : frais de manutention, frais d’obsolescence, frais généraux


avec aussi les charges de personnel travaillant directement ou indirectement sur le
stock
- Cout de passation des commandes
- Couts d’acquisition : concerne tout le nécessaire au stockage des produits logiciels de
gestion de stock, l’emballage, l’étiquetage.

Les créances clients aussi représentent un besoin pour l’entreprise du fait que ce n’est pas
un encaissement immédiat même si la vente a eu lieu, on donne la possibilité au client de
régler plus tard, c’est une ressource qui n’est pas encaisser par l’entreprise elle n’en dispose
pas.

Ces créances sont un manque à gagner pour la structure, on peut les considérer comme
étant des investissement en compétitivité car dans bien des domaines, dans bien des secteur
accorder des délais plus courts que les concurrents est souvent infaisable, même si le
produit commercialisé présente des caractéristiques légèrement plus attrayantes, sans délais
de paiement accordés il y a perte direct de compétitivité, et cette créance sera ressentie
comme un besoin tant que la société ne sera pas payée.

Pour bien comprendre l’origine du décalage entre l’actif circulant et le passif circulant il suffit
juste d’exposer comment les créances clients et les stocks sur l’entreprise.

Plus long sera le délai entre le jour de la fabrication du produit et l’encaissement effectif de
son prix, plus l’entreprise aura à supporter un besoin considérable.

Les dettes fournisseurs sous entendent une sortie d’argent puisque l’entreprise doit régler
ses fournisseurs pour l’ensemble des produits et services qu’elle à acheter, mais on applique
le même raisonnement que pour celui des créances clients, l’entreprise a en sa possession le
bien en question sans avoir eu à décaisser de l’argent pour pouvoir en profiter c’est donc
une ressource car l’argent qui aurait dû être donner aux fournisseurs, reste sous formes de
disponibilités pour l’entreprise.

Donc concernant le BFRE on remarque que si la différence entre l’actif circulant et les dettes
circulantes est positif, alors cela veut dire qu’il y a besoin de fonds de roulement car on se
retrouve avec plus de besoins que de ressources.

En règle générale les entreprises industrielles ont des besoins de fonds de roulement du fait
de l’importance des stocks et des créances clients.

Déjà concernant les stocks il faut se doter d’un stock minimal de sécurité, on trouve aussi
toutes les catégories de stock de la matière première jusqu’au produit finis.

Les créances clients ont un poids financier qui pesé très lourd sur l’entreprise, car le prix de
vente comprend le cout de production, le cout de distribution et la marge. De plus les
créances sont supérieures aux dettes fournisseurs car elles concernent les prix de produits
finis alors que la dette fournisseur concerne l’achat de matière première simple. Forcément
avec des créances clients qui sont par nature supérieurs aux dettes fournisseurs sans ajouter
les stocks, la société aura un besoin en fonds de roulement élevé.
Il est possible aussi d’avoir le cas inverse, si la différence entre l’actif circulant et le passif
circulant est négatif et donc que le passif est supérieur à l’actif, on se retrouve avec un
excèdent, (des ressources en fonds de roulement (RFRE). Pour une entreprise industrielle ce
cas de figure est quasi impossible, cependant c’est la situation la plus normal pour des
grandes surfaces et hypermarché.

Les stocks sont très peu élevés du fait de leurs forte rotation, les flux son assez tendus et si
les affaires tournent bien il n’y a aucune raison pour que le débit d’entré et de sortie de
marchandises ne soit pas élevé, donc on peut se retrouver avec des stocks variés mais d’une
importance financière négligeable.

Les créances clients sont inexistantes, tous les clients payent au comptant, ce qui est un
avantage de taille pour ces entreprises, la nature de l’activité l’exonère du besoin d’accorder
des créances aux clients. Cependant les dettes fournisseurs sont très importantes, une
ressource très précieuse pour l’entreprise, les grandes surfaces sont des établissement qui
une fois confirmés et solides dans leurs placement sont automatiquement solvables, donc
pour un fournisseur c’est la garantie de se faire payer, entrer en relation d’affaire avec une
grande surface c’est être assuré d’une rentrée d’argent certaine dans le future, et c’est pour
cela que les crédit fournisseurs sont très importants au niveau des délais de paiement et au
niveau des sommes.

BFRHE

Le même raisonnement est appliqué pour le besoin en fonds de roulement hors exploitation,
on déduit des créances exceptionnelles les dettes hors exploitation, et cette distinction
l’exploitation/hors exploitation permet de savoir concrètement si l’équilibre provient de
l’activité propre ou d’opérations exceptionnelles.

Parfois des situations saines du bilan peuvent cacher des déséquilibres, en décortiquant
simplement le BFR en HE/E on peut constater directement si le niveau du BFR concernant
l’exploitation est acceptable ou pas et en cas de détection de problèmes, avoir en tête la
procédure de gestion utilisée pour contrer ces problèmes. La méconnaissance des points
faibles favorise l’apparition de sérieux problème d’équilibre financier, les ressources en
fonds de roulement hors exploitation de constitue pas des sources continues, et dans certain
cas la ressource peut se transformer l’année suivante en besoin hors exploitation, et le bilan
présentera des déséquilibres du a l’augmentation brutale des besoins.

Exemple :

La trésorerie

La trésorerie c’est l’ensembles des ressources et moyens financiers disponibles et


mobilisables par l’entreprise a un moment T, ces fonds doivent être facilement accessibles
pour aider l’entreprise dans différents contextes et situations. Cette ressource revête une
importance cruciale du fait de ses divers utilisation que ce soit pour faire face à des penses
imprévus ou saisir des opportunités d’investissements.

Le solde de trésorerie dépend des sorties et entrées et son calcul peut être soit excédentaire
sois déficitaire.

Plusieurs méthodes de calcul peuvent être utilisées afin de déterminer si l’indicateur


trésorerie n’est ni trop positif ni trop négatif.

Première méthode directe à partir du bilan fonctionnel :

Trésorerie nette = trésorerie active – trésorerie passive

Pour rappelle la trésorerie active représente les disponibilités que possède réellement
l’entreprise c’est-à-dire les sommes disponibles en caisse, et les sommes disponibles sur les
comptes bancaires de l’entreprise.
La trésorerie passive quant à elle représente les découverts bancaires, c’est l’argent qui est
mis à disposition de l’entreprise mais qui ne lui appartient pas réellement.

Cette différence permet de voir réellement qu’elles sont les disponibilités qui appartiennent
à la société.

Deuxième méthode aussi un calcule direct à partir du bas du bilan comptable tout
simplement avec la formule :

Trésorerie nette = disponibilités – dettes financière à court terme

Enfin la troisième méthode qui fait intervenir les deux indicateurs d’équilibre financier :

Trésorerie nette = FR – BFR

Sous ces méthodes de calcul simples se cache pourtant une réalité assez complexe, la
gestion de la trésorerie est difficile du fait qu’il est impossible d’apporter des mesures de
correction qui auront des effets a court terme, pour s’attaquer efficacement à la racine des
problèmes de trésorerie, il faut jeter un coup d’œil plus en détail sur les fonds de roulement
et les besoins en fonds de roulement. Gérer la trésorerie de l’entreprise c’est gérer le FR et
le BFR et l’analyse de ces trois composantes donne une première idée sur la santé financière
de l’entreprise concernant sa capacité à financer correctement son exploitation, ses
immobilisations, et sa gestion des réserves de disponibilités pour répondre à ses objectifs
tactiques et stratégiques.

Les interprétations de la trésorerie

Trois cas de figures possibles :

1. Une trésorerie nette positive

Une trésorerie positive signifie que l’entreprise dispose d’une ressource mobilisable pour
faire face à de futurs imprévus sans avoir à recourir au financement externe, c’est une
situation saine dans laquelle l’entreprise couvre tous ses besoins sans difficulté, mais cette
situation doit être éclairci l’origine de cette opulence de trésorerie doit être identifié et dans
bien des cas cela peut être synonyme de problèmes.

2. Une trésorerie nette nulle

Dans ce cas l’entreprise arrive toujours à couvrir l’ensemble de ses besoins, mais ne dispose
d’aucune marge de manœuvre en cas de difficulté bien que sa situation financière soit à
l’équilibre, le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement sont identiques et tout
changement concernant la politique des créances client et des dettes fournisseurs ainsi que
des rotations de stocks, pourrait mettre l’entreprise face à des problèmes de trésorerie.

3. Une trésorerie nette négative

La société ne dispose pas de ressources suffisantes pour couvrir se besoins et doit se tourner
vers un financement externe a court terme, pour pallier ce déficit. Un manque de trésorerie
ne doit pas devenir un problème structurel, cella laissera l’entreprise a la merci du hasard de
l’économie, et du bon vouloir des créanciers externes.

Analyse de l’équilibre financier

Selon le secteur d’activité, selon les différentes modalités et contraintes qui définissent le
montant des investissements nécessaire, et la manière dont la gestion de la production, le
stockage, et la commercialisation sont pris en charge, on pourra observer différents types
d’équilibre possibles.

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