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L’analyse financière : Outil de communication et de pilotage financier

Cette partie est dédiée à l’explication des différents concepts et idées qui vont être utiles dans
notre analyse. Notre objectif est de bien comprendre tous les aspects importants de l’analyse
financière, afin de dévoiler les principaux enjeux de cette dernière pour l’entreprise. Dans un
premier lieu on va traiter l’analyse financière comme une pratique indispensable pour chaque
entreprise quelque soit sa taille. On posant les questions suivantes on aura une idée plus claire sur
les contrôles internes : Sur quoi consiste l’analyse financière ? Quels sont ses objectifs ?quelles sont
ses grandes conceptions ?comment peut-on mener une analyse financière au sein d’une entreprise
et par quels outils ? Finalement on va mettre l’accent sur les enjeux de l’analyse financière à savoir
le pilotage financier et la communication financière étant deux concepts clefs qui s’attachent l’un
avec l’autre. Le rôle de l’analyse financière dans la réussite du processus de communication
financière et pilotage financier peut être remarqué sur plusieurs niveaux grâce à ce préliminaire qui
nous montre les principaux concepts de ce projet. Cette partie est une étude théorique qui encadre
les idées les plus importantes sur le thème pour en tirer profit dans la phase d’analyse.
I. L’analyse financière
1) Définitions et Buts de l’analyse financière :
1.1) Définitions : « L'analyse financière se rapporte à l'évaluation méthodique de la situation
financière d'une entreprise, d'une personne ou d'un projet. Le but de cette analyse est de fournir, à
partir d'informations d'origines diverses, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la
situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les
aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité
considéré.»;1 « L’analyse financière consiste à étudier essentiellement le facteur financier après
avoir étudier les deux facteurs technique et humains, dont ce qui est courant d’être appeler
l’analyse économique , cette analyse doit permettre aux différents partenaire de l’entreprise de
connaître la santé actuelle de l’entreprise et ses chances de pérennité afin de prendre une position
une fois l’analyse est effectuée.»2; « L’analyse financière a pour objectif principal de caractériser
la situation économique et financière d’une entreprise qui affecte la situation de tous les agents qui
l’entourent que soit la relation explicite ou implicite, active ou passive.» source ouvrage ‘Analyse
financière approche internationale CFA »3. De ces trois définitions on peut dire que l’analyse
financière est une étude qui nous permet de répondre à toutes questions concernant la santé
financière de l’entreprise afin de donner une image claire aux différents acteurs internes et
externes de l’entreprise ce qui aidera à prendre des décisions convenables.
1.2) Buts de l’analyse financière : L’analyse financière est la seule à répondre à la question suivante
: pourquoi l’entreprise se trouve dans une telle situation financière ? L’analyse financière a comme
but principal de chercher à optimiser le résultat par la prise des décisions adéquates et pertinentes,
grâce à l’aspect d’anticipation des contraintes comme des potentialités. L’analyse financière
s’aperçoit avec plusieurs buts :
• Mesurer le degré d’atteinte des objectifs financiers en termes de création de valeur économique
et de valeur actionnariale ;
• Retracer la politique financière de l’entreprise : par l’identification et l’explication de ses choix
au financement comme à l’investissement ;
• Identifier les différentes contraintes et leurs impacts financiers sur la solvabilité et la rentabilité
ainsi que la mesure du degré de respect de la contrainte.
L’analyse financière quand à elle mobilise l’ensemble des outils et de méthodologies qui permettent
de qualifier l’état financier de l’entreprise. Elle cherche à mesurer : La trésorerie nette qu’elle
génère ; La totalité des dettes contactées ; La rentabilité des capitaux investis dans et par la
société ; Les résultats réels de l’entreprise.
2) Les conceptions de l’analyse financière
2.1) La conception patrimoniale : Pendant plusieurs décennies et jusqu’au début des années
soixante-dix, les règles de l’orthodoxie financière étaient celles de la conception patrimoniale de
l’entreprise utilisées initialement par les banquiers. Centré sur la solvabilité et la liquidité,
l’équilibre financier de l’entreprise est apprécié à travers sa capacité à couvrir ses engagements
exigibles par ses actifs liquides. L’analyse des ratios peut s’effectuer dans le temps ou l’espace,
peut porter sur son évolution ou par comparaison soit avec la norme ou d’autres ratios ; cela
n’empêche pas la prise en compte des particularités. Les ratios valorisent les objectifs à la seule
condition de définir leur cadre, leur contexte, la période et l’objet. Les ratios sont à utiliser
proprement et adéquatement si non ils risquent d’être non significatifs. Cela aussi s’étale sur la
méthode d’analyse et d’interprétation. Il s’applique aux comptes du bilan comme au ceux de
résultats.
2.2) La conception fonctionnelle : À partir du premier choc pétrolier et de la période de
perturbation qui a suivi, l’analyse financière s’est interrogée, avec retard, sur l’origine des
difficultés de trésorerie des entreprises confrontées au financement de besoins permanents liés à
leur fonctionnement courant. Dans l’approche fonctionnelle classique développée par la Centrale de
bilans de la Banque de France à partir de 1975, la structure financière est représentée sous forme
de stocks d’emplois et de ressources engagés dans les différents cycles inhérents au fonctionnement
de l’entreprise. L’équilibre financier sous-jacent à cette conception est apprécié à travers
l’aptitude de l’entreprise à financer ses emplois stables par des ressources stables. Dans l’analyse
statique du risque de défaillance, le critère de stabilité des emplois et des ressources a remplacé
celui de maturité des actifs et des dettes. Enfin, au cours des années 1980, les comportements
financiers des entreprises ont évolué sous l’influence de trois phénomènes majeurs : le niveau élevé
des taux d’intérêt réels, la modernisation et le développement des marchés de capitaux, la
croissance et la diversification des instruments financiers. Les innovations financières ont permis
aux entreprises d’élargir leur gamme de ressources et de moyens de placement et d’assurer une
plus grande flexibilité de leur gestion de la dette. L’analyse fonctionnelle a pour objet d’apprécier
l’équilibre financier et le risque de défaillance d’une entreprise à travers les modalités de
couverture de ses emplois et de ses ressources. Issue du schéma d’enchaînement des comptes des
entreprises adopté par la Comptabilité nationale et de l’analyse financière proposée par certains
banquiers au début de la décennie 70, l’approche fonctionnelle de l’entreprise a été développée
sous sa forme la plus orthodoxe par la Centrale de bilans de la Banque de France entre 1975 et
1987. Elle a également influencé la structure et l’interprétation des états de synthèse du PCG 1982.
Considérée, à l’origine, comme un progrès dans l’analyse du risque de faillite, par rapport au
courant patrimonial, l’analyse fonctionnelle fondée sur la relation fondamentale de trésorerie a fait
cependant l’objet de nombreuses critiques. Ces dernières concernent la conception de l’équilibre
financier qu’elle développe ainsi que les agrégats qui permettent de l’apprécier.
2.3) La conception « pool de fonds » : Le renforcement de la part des fonds propres dans les
ressources de l’entreprise a redonné une place majeure à l’actionnaire dans le financement de la
croissance après des décennies d’économie d’endettement et a conduit à mettre davantage
l’accent sur les préoccupations de rentabilité. Ces évolutions ont favorisé le développement d’une
analyse de la structure financière des grandes entreprises fondée sur les arbitrages rentabilité-
risque opérés lors des décisions d’investissement et de financement. L’équilibre financier découlant
de cette optique est respecté lorsque le rendement du portefeuille d’actifs couvre le coût du
capital. Autrement dit, la rentabilité des actifs doit permettre de satisfaire les actionnaires après
avoir rémunéré les prêteurs.
3) Les étapes de l’analyse financière :
On peut résumer l’analyse financière on deux étapes principales à savoir le diagnostic financier et la
recommandation.
3.1) Le diagnostic financier : Le terme diagnostic est souvent utilisé dans la médecine signifie le fait
d'identifier une maladie à ses symptômes. En finance, le diagnostic est la première étape de
l’analyse financière. Le principal objectif du diagnostic financier est la prise de décision. Ces
décisions visent à atteindre les différents objectifs fixés par les différents acteurs de l’entreprise.
Elle impose au préalable une connaissance générale de l’entreprise et de son environnement, afin
de fonder des remarques pertinentes. Ceci pour enrichir l’analyse des états financiers. Le diagnostic
financier apprécie et qualifie la situation financière actuelle et future de l’entreprise. Selon une
argumentation objective et des faits mesurés afin de dévoiler le niveau de création de valeur. Par
conséquent le diagnostic financier provient progressivement du processus de l’analyse surtout les
phases de calcul et d’interprétation de l’information, il s’élabore tout au long de la séquence et se
nourrit des arguments identifiées à chacune de ses étapes.
3.2) Les recommandations : La majorité des acteurs de l’entreprise utilisent les recommandations
des analystes financiers comme un critère important dans leur choix d’investissement, ses conseils
sont donc censés apporter de la valeur ajoutée à l'investisseur et notamment aux gérants de
portefeuilles de valeurs. Les analyses financières sont extrêmement importantes lors des choix
d'investissements. Beaucoup de sociétés d'investissements et de particuliers basent leurs choix sur
ses analyses pour en déduire une recommandation globale sur un titre ou un secteur. L'un des
aspects essentiels de l'analyse financière est sans doute la recommandation qui finalise l'analyse
complète. Mais la recommandation n'est pas le tout. Il s'agit juste d'une appréciation se voulant être
un résumé plus ou moins clair de l'analyse elle même. Pourtant l'analyse peut porter sur plusieurs
dizaines de pages, notamment lors d'introductions en bourse. La réaction immédiate des marchés
est donc de suivre la recommandation. Par la suite, les acteurs du marché étudieront plus
attentivement l'analyse qui peut contrebalancer en partie la recommandation.
4) Les outils de l’analyse financière :
Le diagnostic financier se base sur des outils principalement comptables, retraités ou pas, pour
aboutir à ses résultats.
4.1) Bilan : Le bilan comptable est un document de synthèse qui expose à une date donnée la
situation financière d’une entreprise en fournissant un résumé de l’ensemble de ses éléments
d’actif, de passif et de capitaux propres. En effet, grâce au bilan, il est possible de connaitre le
détail de ce que possède l’entreprise : c’est ce qu’on appelle l’actif du bilan. L’entreprise
contracte des dettes envers des tiers dont le détail s’inscrit au passif. Il s’agit donc d’un état
représentatif des ressources économiques (éléments d’actif) mises à la disposition de l’entreprise et
des obligations (éléments du Passif) ou droits (éléments de capitaux propres) existant sur ces
ressources à la date de l’établissement de ce bilan, ces ressources, obligations et droits résultent
tous d’opérations passées et servent aussi de point de départ aux activités subséquente. A partir de
ces bilans, l’analyste financier pourra établir soit le bilan fonctionnel, soit le bilan financier selon
l’objectif du diagnostic.
4.2) Compte de produits et charges : Outil d’appréciation de la performance, de l’entreprise, l’état
de résultat décrit les produits et les charges de l’exercice. A la différence du bilan qui est établi à
une date donnée, et qui est un document essentiellement financier (il donne les informations sur la
situation financière de l’entreprise, sur les ressources qu’elle a mobilisées, ou sur les
investissements réalisés depuis sa création, sur les stocks et les créances qu’elle détient,…) le CPC
décrit l’exploitation de l’entreprise au cours d’une période donnée (l’exercice). Remis à zéro au
début de chaque exercice, il précise la production réalisée par l’entreprise (vendue, stockée,
immobilisée), son coût, et fait apparaitre par comparaison le bénéfice ou la perte.
4.3) Tableau de financement : Alors que l’analyse financière statique basée sur le bilan permet de
fonder une opinion sur l’équilibre financier et la situation de la trésorerie de l’entreprise à un
moment donné, l’analyse des flux financiers de l’entreprise au cours de l’exercice. Les flux
financiers n’apparaissent explicitement ni dans les bilans, qui donnent une photographie de
l’entreprise à un moment donné, ni dans le C.P.C qui regroupent les flux réels de la période. Aussi,
les analystes financiers ont-ils recours au tableau de financement qui « met en évidence l’évolution
financière de l’entreprise au cours de l’exercice en décrivant les ressources dont elle a disposé et
les emplois qu’elle a effectué ». Il s’agit donc de l’examen de la politique d’investissement, de
financement et de trésorerie. Celui-ci est un tableau des emplois et des ressources expliquant les
variations du patrimoine de l'entreprise au cours de la période de référence. Il est établi à partir de
la confrontation entre l'exercice écoulé et celui en cours. Ce tableau met en exergue les emplois
crées au court de la période (selon leur nature c'est à dire à long et moyen terme ou court terme,
ainsi que les ressources constituées au court de la période pour financer ces actifs (ressources à
long et moyen terme et ressources à court terme).
4.4) ETIC : Les informations fournies par le bilan, CPC et tableau de financement sont essentielles,
mais ne peuvent à elles seules donner une représentation complète de la situation financière de
l’entreprise. L’ETIC ou l’Etat d’Information Complémentaire, permet de :
• Informer les utilisateurs de ces états de synthèse sur les bases retenues pour l’élaboration des
états financiers et sur les choix particuliers de principes comptables adoptés afférents aux
transactions et événements les plus significatifs.
Pour fournir : Des informations supplémentaires en figurant pas dans le corps des états financiers
eux-mêmes et qui sont de nature à favoriser une représentation fidèle ; Des informations détaillant
et analysant les montants figurant dans le corps du bilan, CPC, et tableau de financement ; Des
informations qui sont utiles aux utilisateurs tels que les engagements et passifs éventuels ; Des
informations dont les normes comptables requièrent la publication ; D’autres informations qui sont
de nature à favoriser la pertinence. Il a pour principal rôle d’aider à la compréhension,
l’interprétation et l’exploitation des états de synthèse.
II. Les enjeux de l’analyse financière
1) La communication financière : La communication financière constitue l’une des fonctions de
l’analyse financière les plus actives. Car on ne peut pas parler de la communication financière sans
information financière ; cette information financière est soustraite principalement de l’analyse
financière. Passer de l’information financière à la communication financière, c’est passer d’un
reporting chiffré à une véritable stratégie de communication qui repose sur une palette d’outils. Le
premier d’entre eux consiste à identifier des cibles de destinataires : actionnaires existants et
actionnaires potentiels, susceptibles un jour ou l’autre de remplacer les premiers.
2) Le pilotage financier : L’évolution rapide de l’environnement économique et le besoin croissant
de transparence, pousse l’entreprise à disposer d’une information financière fiable et instantanée
vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes. La Direction Générale doit être prête à prendre
une décision rapide en fonction d’indicateurs actualisés et pertinents, de simulations financières
instantanées en ligne avec le budget, et à la communiquer à ses actionnaires et au marché, dans le
respect des obligations règlementaires. Le pilotage financier optimisé permet de rendre cohérents
budget et objectifs stratégiques de l’entreprise dans la perspective d’une véritable création de
valeur, et devient rapidement un outil de communication précis et fiable

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