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CHAPITRE 5 : INFORMATIQUE ET CRÉATION DE RICHESSE

5.0 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

À la fin de ce chapitre, l’étudiant(e) doit être capable de :

1. Chercher à devenir travailleur autonome, dirigeant des grandes entreprises et investisseur à


travers l’éducation financière ;
2. Créer, manager et gérer un projet d’entreprise ou une activité lucrative ;

5.1 PENSÉE STRATÉGIQUE, RICHESSE ET PAUVRETÉ


5.1.1 CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

Comment mesurerez-vous la réussite de votre niveau d’instruction et de votre éducation ? Est-ce


par votre dernier diplôme obtenu à l’Enseignement supérieur et universitaire vers l’âge de 26 ans ?
ou est-ce par votre décompte final obtenue à la pension auprès de votre employeur vers l’âge de 65
ans ? Quelles sont vos pensées en matière de richesse et de pauvreté ?

Il ne faut pas que vous-même et votre enfant veniez à avoir besoin du soutien du gouvernement ou
de la famille ou de ses proches pour satisfaire ses besoins : nourriture, boisson, habillement,
logement, transport, communication, électricité, etc.
Alors puisque ces besoins sont fortement liés à l’argent, comment se préparer à être suffisamment
solide en matière de finances ?

L’industrie 4.0 est caractérisée par l’application des technologies de l’information et de la


communication à l’industrie. C’est la mise en réseau des systèmes de production où l’information
(machines - humains) circule d’un point à l’autre du monde presque à l’instant grâce à l’internet.

Avant cette ère, pour réussir globalement il fallait fréquenter une meilleure école, y obtenir des
meilleures notes, chercher un emploi (bien rémunéré avec une assurance) et y passer toute la vie
active d’environ 30 ans jusqu’à la retraite. Et l’entreprise et le gouvernement s’occupaient de votre
retraite jusqu’à la mort. Les informations apprises durant les instructions scolaires et académiques
restaient en grande partie valable dans le monde professionnelle.

À l’ère de l’information, les règles ont changé. Fréquenter une meilleure école, y obtenir des notes,
chercher un emploi ou créer une activité génératrice de revenu voire une entreprise, se recycler
dans son domaine ou se reconvertir dans un autre domaine. Après 2 ou 3 ans, il faut chercher une
nouvelle entreprise et un nouvel emploi et se recycler encore et encore jusqu’à l’âge où la personne
atteint la liberté financière.

La personne intelligente ne compte plus sur la sécurité sociale de l’emploi, les fonds de retraite de
son ancien employeur et des promesses de protection des politiciens ou du gouvernement. Elle ne
cherche pas à être Employé toute la vie. Mais elle cherche à devenir Travailleur autonome,
Dirigeant des grandes entreprises et Investisseur à travers l’éducation financière. Celle-ci consiste à
apprendre comment arriver à transformer l’argent que vous avez entre les mains en une richesse et
une sécurité financière de toute une vie et pour vos descendants pendant plusieurs générations
jusqu’à la fin du monde. Pour réussir, il ne faudrait pas suivre :

1. la foule car elle a souvent tort ;


2. ceux qui ne font que parler mais qui n’accomplissent rien,
3. ceux qui idolâtrent les personnes et les matériels ;
4. ceux qui murmurent et qui critiquent en cachette ;
5. ceux qui commettent fornication, adultère et toutes les immoralités ;
6. ceux qui s’élèvent contre les chefs spirituels et les autorités établis.

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5.2 PROCESSUS DE CRÉATION D’ENTREPRISE

D’après JOSH KAUFMAN, globalement une entreprise est un processus capable d’être répété qui
crée et distribue quelque chose de valeur répondant à un désir ou à un besoin d’autres individus à
un prix qu’ils sont prêts à payer et d’une manière qui satisfait leurs besoins et leurs attentes en vue
de dégager des bénéfices suffisants pour ses propriétaires afin de poursuivre son activité.

Créer une entreprise, c'est avant tout mettre en situation un acteur, le « créateur de l'unité de
production » et élaborer une structure cadre et réceptacle de cette activité, la « firme ». Ce créateur
possède une éducation et est attaché à un certain milieu social qui fixe ses contraintes. L’entreprise
est insérée dans un tissu économique et politique aux spécificités bien réelles. Les options
idéologiques, les choix politiques, les contraintes économiques fixent l’environnement d’appel
susceptible de séduire les potentiels acteurs de développement à l’émergence d’une classe
d’entrepreneurs.

Le processus de création d'entreprise répond à une série d’étapes qui se fixe autour de cinq
données : la prise de conscience, l'étude de marché, les moyens de financement, le choix des
ressources humaines et les implications technologiques.

1. PRISE DE CONSCIENCE

En psychologie, c’est la fonction de synthèse qui permet à un sujet d'analyser son expérience
actuelle en fonction de la structure de sa personnalité et de se projeter dans l'avenir.

2. ÉTUDE DE MARCHÉ

Quelle sera l’activité principale de l’entreprise à créer ? Est-ce que l'activité proposée correspond à
un besoin réel ? Ce besoin identifié a-t-il les capacités de s'exprimer par un marché solvable ?

Analyser un besoin c’est être capable de décrire correctement des produits ou des services qui
remplissent des fonctions qui couvrent ce besoin exprimé ou non par l’utilisateur.

L’entrepreneur a grand besoin d’informations. Il doit s’adresser à des importateurs, des acheteurs,
des collectivités, des acteurs du réseau informel et doit faire preuve de prudence, les données
recueillies pouvant donner lieu à diverses interprétations.

Des données statistiques sont nécessaires pour connaître la consommation annuelle du


produit/service dans le pays. De nombreux organismes peuvent être des sources de production et
de diffusion de l'information économique, technique et commerciale : les Chambres de Commerce,
les collectivités locales, les différents départements ministériels, les offices pour le développement
commercial et industriel, etc.

3. MOYENS DE FINANCEMENT

Un nombre important de projets s’étouffe au stade embryonnaire de la démarche entrepreneuriale


sur les dispositions financières. L’entrepreneur doit alors être plus rigoureux dans sa démarche
comptable et éviter le manque d’informations dans la présentation d’un plan d’affaires pour
bénéficier d’un crédit bancaire ou d’une institution financière spécialisée.

Les systèmes financiers de l’Afrique sont partitionnés en deux. Le secteur formel (les Banques) est
très spécialisé dans le financement d’activités dont le risque est compensé par des garanties
suffisantes. Le secteur informel (les proches) qui finance toutes sortes de projets en allouant un
crédit personnel sur la base de la réputation personnelle de l’emprunter plutôt que sur la base de la
relation risque-rendement.

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Dans la phase de création d’une entreprise, le processus de gestion financière est lié à la notion de
gestion du temps, de la prévision des recettes et des charges, du choix de l’investissement, du
besoin en fonds de roulement (activité d’exploitation), de la structure financière que devra envisager
l’investisseur pour s’approprier tous les moyens de production nécessaires à la réalisation de son
projet et de l’analyse de la performance (Ratios).

Investir de l’argent dans un projet quelconque c’est toujours courir le risque de ne plus recouvrir cet
argent dans le futur. Ainsi, un investisseur rigoureux va exiger, en sus du taux de base, une prime à
terme contre l’inflation et une prime de risque de non recouvrement propre à la nature de
l’investissement considéré. C’est le taux d’actualisation.

L’importance du facteur temps dans le cadre du choix des investisseurs se révèle primordial.

PRÉVISION DES RECETTES ET DES CHARGES

Il convient aussi de prévoir les quantités à produire, leur prix sur le marché ainsi que leurs coûts
d’opération. Avec ces variables, on met en relief la relation qui existe entre le volume, les coûts et le
profit(perte) que dégage chaque niveau d’activités. Cette relation induit la notion du seuil de
rentabilité (ou de point mort) c’est-à-dire le volume qui n’entraîne ni perte, ni profit d’opération. Le
coût total est égal au revenu total de l’entreprise.

INVESTISSEMENT ET BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

Les investissements et les besoins en fonds de roulement sont les deux catégories de moyens de
production nécessaire à la réalisation de l’activité de l’entreprise. Il est à noter que ces deux
éléments ne figurent pas dans le compte d’exploitation mais plutôt dans le bilan.

Le créateur d'entreprise se doit de mesurer et de savoir choisir l'ensemble des investissements


nécessaires, utiles et fonctionnels à son activité. Car dans la phase de démarrage, il faut se doter
de moyens efficaces et économiques afin d'être en bonne posture dans un environnement
concurrentiel pour les besoins immédiats et futurs de l’activité de l’entreprise.

Faudrait-il des investissements tangibles (la machinerie, les terrains, les bâtiments, le matériel de
transport,) ; les investissements intangibles (les licences, les brevets, le fond de commerce, les
droits d’auteurs,…) ; ou les investissements financiers (les placements, les dépôts et
cautionnement, les prêts, ….).

Quant aux besoins en fonds de roulement, c'est-à-dire les besoins financiers d'exploitation, ils
doivent être mesurés avec précision et délicatesse. Il faut prendre en considération le piège des
délais de paiements qui seront accordés par les fournisseurs, aux les clients et les délais accordés
aux clients pour ne pas sombrer dans une crise de liquidité.

Au stade du lancement de son entreprise, le créateur sera amené à se poser les deux questions
suivantes : Quel est le montant optimal à investir dans l'actif à court terme ? Comment financer cet
actif à court terme ?

CHOIX DE LA STRUCTURE FINANCIÈRE : FONDS PROPRES ET DETTES

Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés et les subventions obtenues
par les organismes gouvernementaux. Une entreprise qui a peu de fonds propres est considérée
comme sous-capitalisée puisqu'elle va contracter beaucoup de dettes impliquant des frais financiers
élevés et, par la suite, voir la réduction de sa marge de manœuvre.

Également, une entreprise ayant trop de fonds propres ne sera pas favorisée puisqu'elle ne profite
pas de l'effet de levier financier.

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Les dettes. L'endettement représente les montants qu'il faudra emprunter (à court terme, à moyen
terme et à long terme) pour compenser l'insuffisance des fonds propres. La théorie financière
moderne met en évidence la structure de l'endettement. En effet, l'endettement est bénéfique
lorsque les coûts marginaux reliés à l'endettement sont inférieurs aux revenus marginaux. Dans le
cas contraire, il a pour conséquence une augmentation du risque de faillite. Ce seuil de démarcation
dépend de la nature des entreprises, de leurs apports en fonds propres, de la qualité de gestion, du
climat social ans l'entreprise, etc.
Pour les entreprises en démarrage, les prêts accordés par les banques ne dépassent pas 3 à 4 fois
le montant des fonds propres.

4. CHOIX DES RESSOURCES HUMAINES

Trouver les compétences conformes aux besoins de l'entreprise est une des difficultés majeures
dans la mise en place du système de production. Il s'agit de recruter avec d'autant plus de
discernement que l'entreprise est petite. Car elle dépendra encore davantage des quelques
individus qui constitueront la totalité de son personnel. La combinaison des contraintes sociales et
culturelles se superposent aux impératifs des compétences techniques. Il s'agit de maîtriser les
unes et les autres.

Les principaux facteurs intervenant dans l'entreprise sont : le capital, le travail, et les matières
premières.
Le travail correspond, en effet, à l'activité humaine inclue dans le processus de production, bref aux
ressources humaines. Nous pouvons analyser ces ressources comme l'ensemble des possibilités
ou des opportunités de faire participer les hommes dans la logique productive.

L’entreprise est une structure organisée ayant des objectifs. Ces derniers nécessitent pour être
atteints que soit mises en place des stratégies qui seront fonction des ressources disponibles. Parmi
ces ressources on retrouve :

 l'image de l'entreprise auprès du consommateur,


 les ressources financières,
 l'avance technologique,
 la qualité des produits,
 la compétence humaine.

La compétence humaine occupe une place prépondérante acquise au fil des décennies depuis la
première guerre mondiale en fonction de la perception de la place de l'individu dans l'entreprise et
de l'évolution sur le fond et la forme de son rôle.

Dans une conception ancienne, le personnel pouvait être considéré comme un « coût » à minimiser.
Mais il est de plus en plus considéré comme une « ressource » à optimiser, mobiliser, développer et
dans laquelle il faudra investir. Cette dernière conception fait des ressources humaines une «
ressource stratégique pour l'entreprise ».

Ce choix dépend au premier chef de la nature du projet initial d'entreprise, et par contre-coup, de la
stratégie adoptée. Selon le secteur d'activités dans lequel se lance l'entrepreneur, les besoins et les
exigences en termes de ressources humaines sont différents.

En observant le problème sous l'angle de la forme juridique et de la taille des entreprises, on


constate, une fois de plus, des différences sensibles quant aux moyens humains nécessaires pour
asseoir une régularité et une efficacité certaine dans les activités de la structure.
Le projet d'entreprise, qui doit correspondre à une synthèse claire des priorités économiques et
sociales, fixe les objectifs de manière à ce que chaque membre du personnel puisse facilement y
adhérer. Ce projet doit également prévoir les limites et les prérogatives de chacun, en insistant sur
la qualité et la fluidité des relations inter-personnelles et sur leur influence sur l'activité globale.
C'est la mise en place d'une organisation plus ou moins rigide qui garantira la participation totale et
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effective du personnel.

CRITÈRES DES CHOIX DES RESSOURCES HUMAINES

Environnement global. La recherche de la productivité maximale et du prix le plus compétitif ont


conduit les entrepreneurs à privilégier les investissements matériels (informatique, automate
industriel, robotique), ceci pour faire baisser la part de la main d'œuvre dans les charges
d'exploitation. De ce fait, le choix des ressources humaines se portera sur un personnel hautement
qualifié, capable d'assurer la surveillance et la maintenance d'un matériel qui se substitue
parfaitement aux ouvriers et améliore même la standardisation.

Possibilités offertes par le marché. Le choix des ressources humaines est fonction de la qualité et
de la dimension du marché du travail. Cette dimension se mesure non seulement par le nombre et
la qualité des entreprises environnantes, mais surtout par rapport à sa zone d'attractivité. Au centre
d'un processus dynamique de production et de consommation, la zone d'influence de l'entreprise est
fonction de sa taille, de ces ambitions et des opportunités de marché. Les ambitions et opportunités
peuvent se situer au niveau local, régional, national ou international.

Le choix du personnel qui travaillera dans l'entreprise sera fonction de ces différents éléments. Si
l'entreprise a des relations commerciales avec l'étranger, un choix judicieux de personnel consistera
à embaucher des personnes connaissant les règles du commerce international, mais aussi et
surtout, les éléments culturels permettant une approche efficace et sûre de ce(s) marché(s)
étranger(s). De même, les particularismes locaux, régionaux ou nationaux devront faire l'objet d'une
attention particulière quant au choix du personnel embauché.

Contraintes. Les contraintes légales (avantages et inconvénients imposés par les lois), culturelles
(pratiques et habitudes socio-culturels prédisposées), structurelles (aspects psycho-sociologiques :
autorité, responsabilité individuelle), techniques (formation et compétence des collaborateurs de
l’entrepreneur).

Procédures d’évaluation des candidats collaborateurs

1. Principales données à recueillir concernant les candidats à l'embauche

Données individuelles Commentaires


Connaissances. - Ce que la personne sait.
- Compétences techniques et relationnelles. - Ce qu'elle « sait être » (comportement).
- Aptitudes. - Ce qu'elle est apte à faire d'après des tests.
- Capacités. - Ce qu'elle est capable de faire « sur le tas
- Comportements « en situation ». ».
- Centre d'intérêts professionnels. - Ce qu'elle fait, comment elle le fait en
- Dynamique de la motivation. situation de travail.
- Attentes de rôle. - Ce qu'elle aime faire.
- Aspirations. - Ce qu'elle souhaite, s'attend à faire
- Projet professionnel. dans un emploi donné.
- Dynamique et « fonctionnement » - Ce qu'elle veut, voudrait faire.
individuels. - Ce qu'elle est, devient, est devenue en
- Indices de potentiel d'évolution. fonction d'influences reçues, de rôles tenus,
d'actions menées, de choix effectués.
- Ce qu'elle pourrait faire.

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2. Profils d’exigences

Exigences du profil de poste - Candidat 1 Candidat 2 Candidat 3


Fiche de poste
1. Poste à pourvoir.
2. Définition de la mission à accomplir.
3. Connaissances requises :
- générales,
- techniques,
- spéciales.
4.Expérience professionnelle.
5. Aptitudes requises.
6.Aptitudes intellectuelles.
7. Autres aptitudes :…
8.Expériences particulières.
9.Environnement humain :
- hiérarchie,
- subordonnés,
- relations fonctionnelles.

Le choix et la bonne gestion des ressources humaines deviennent en cette fin de siècle la clé de la
réussite ou non de l'entreprise. Les spécialistes du management ont mis au point des programmes
permettant d'évacuer les candidats. Les techniques utilisées comprennent généralement deux
étapes. La première consiste en une évaluation globale des compétences et des capacités psycho-
relationnelles des candidats. La seconde correspond à un contrôle des qualités supposées qu'on a
cru déceler avant l’embauche.

5. IMPLICATIONS TECHNOLOGIQUES

Depuis la révolution industrielle, la technologie est au cœur de l'entreprise et de la création


d'entreprises. Elle en constitue le « noyau central » au sens précis de partie fondamentale d'un
ensemble vers quoi tout converge et d'où tout émane.

En effet, les fonctions administratives, financières et marketing n'ont de raison d'être, fussent-elles
cruciales, que parce que l'entreprise « produit » quelque chose. Et la pertinence, la qualité, le coût
et la disponibilité dans le temps et dans l'espace en telle ou telle quantité du bien « engendré » par
l'entreprise, conditionnent, dans une large mesure, leurs efficiences intrinsèques.

Par ailleurs, un « processus de production » n'entre pas en action dans les entreprises industrielles
seulement, il intervient même au sein des entreprises des secteurs primaires et tertiaires. Quant aux
entreprises de service, la dimension technologique s'y manifeste à travers l'organisation du travail,
l'informatisation, la recherche de la meilleure qualité de service, l'adjonction de biens matériels,
conçus avec soin, au service fourni, etc.

Les choix technologiques sont donc décisifs bien qu'ils semblent souvent aller de soi. L’avance
technologique, quand elle est possible, reste, dans la politique de vente même, un des arguments
de choix pour convaincre la clientèle.

Que puis-je faire aujourd’hui pour améliorer ma situation ?

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5.2.3 FORMALISATION D’UNE SOCIÉTÉ

La formalisation d’une société est le processus qui permet à une activité commerciale d’être
reconnue par l’administration compétente. Les éléments suivants aident à formaliser une entreprise
en République Démocratique du Congo :

1. Ouverture d’un compte bancaire ;


2. Rédaction des statuts ;
3. Déclaration de souscription et de versement ;
4. Preuve de libération du capital social ou extrait du compte bancaire ;
5. Spécimen de signature du Gérant ;
6. Photocopie des pièces d’identité valides du Gérant et de tous les associés.
7. Immatriculation au RCCM ;
8. Indentification nationale ;
9. Publication du Statuts au Journal officiel ;
10. Authentification des statuts ;
11. Numéro Import-export ;
12. Numéro Impôt.

5.3 MANAGEMENT ET GESTION DE PROJET D’ENTREPRISE

Dans une entreprise les rôles sont différenciés verticalement, par fonctions et par nature de la
responsabilité. Le management peut être défini comme les méthodes qui apportent une cohérence
dans le temps et dans l’espace aux actions. Il se concentre sur la question « que faire » et non de la
question de « comment faire » qui est du domaine de la gestion. Les fonctions managériales
généralistes nécessitent l’acquisition de savoirs ou savoir-faire nouveaux, au-delà de la spécialité,
ou de l’expérience d’origine. Du point de vue du temps, le management séquentiel, comprend 7
étapes :
1. Définition de buts. Ce que l’organisation veut ou doit accomplir. (Que faire pourquoi ?). C’est
la raison d’être de l’entreprise et des actions. Les buts sont détaillés en objectifs par la
stratégie. Les buts clarifiés et une bonne prévision de l’environnement déterminent les
objectifs.
Les objectifs anticipent la performance attendue de manière SMART. [Simple, Mesurable,
Atteignable, Révisable, Temps (au sens calendrier)].
2. Prévision. Étude de l’environnement. Ce qu’elle peut faire. (Limite du faire).
3. Planification. Définition des actions pour atteindre le but fixé. (Comment faire ?).
4. Organisation. Partage des activités, responsabilité et autorité. (Qui fait quoi ?).
5. Dotation des moyens. (Avec quoi ?).
6. Réalisation. Concrétisation. Faire.
7. Contrôle. Suivi et évaluation des activités. (Qu’est-ce qu’on a fait ?).
Le nombre d’étapes varie selon les auteurs allant du plus simple (3 étapes : avant ; pendant et
après l’action) au plus détaillé (comprenant une dizaine d’étapes).
Le management est universel : ses méthodes sont les mêmes pour les différentes fonctions de
l’entreprise et les différents niveaux hiérarchiques et analogues pour le secteur privé et public.
Il existe plusieurs logiciels de gestion des projets parmi lesquels project libre disponible sur le site
www.projectlibre.org

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5.3.1 STYLE DE MANAGEMENT

La pratique du management en fonction de situations spécifiques permet de rechercher l’adéquation


entre le style de direction et la situation donnée. D’après la grille de Blake et Mouton et de la théorie
de Hersey et Blanchard, cité dans [13], on distingue 4 styles de management.

INTERVENTION DU SUPÉRIEUR HIÉRARCHIQUE


DOMAINE DE LA PRODUCTION DOMAINE DES RELATIONS HUMAINES
Le Manager se centre sur la production des Le manager se centre sur l’animation
biens et des services (domaine plutôt individuelle et d’équipe de travail (domaine
rationnel). Cette intervention est axée sur la plutôt affectif). Cette intervention est axée sur
productivité. la motivation des hommes.

Type 1. DIRECTIVISME. le manager est centré sur les objectifs organisationnels de production sans
s’occuper de l’animation d’équipes au sens affectif.
Exemple. Quand un chef de brigade des pompiers d’aérodrome a reçu un appel d’urgence pour
intervention dans un cas d’accident d’avion, il donne des ordres aux pompiers et de ce fait, fait
preuve de directivisme.
Type 2. DÉMOCRATE. Le manager a double souci de concilier les impératifs de production et les
demandes de participation des membres de son équipe.
Exemple. Lors de la conduite d’un projet, le chef discute avec ses collaborateurs sur les stratégies à
développer et sur les décisions à prendre.
Type 3. PATERNALISME. Deux acceptions. Soit le manager infantilise ses collaborateurs en les
rendant dépendants de ses instructions. Soit le manager se préoccupe principalement du soutien
moral ou de l’aide à l’équipe, à leur demande, tout en lui laissant le souci de la production.
Exemple. Le manager qui n’intervient que pour réconforter ses collaborateurs.
Type 4. LAISSER-FAIRE. Le manager confie la direction des actions aux collaborateurs sans qu’il
n’intervienne ni sur la production ni sur les relations humaines.
Ces différents types de management, tous valables, dépendent des circonstances : maturité,
motivation, compétence et temps pour l’action.

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5.3.2 AUTORITÉ ET LEADERSHIP

N° AUTORITÉ LEADERSHIP
Pouvoir et Pouvoir formel. Délimitation Pouvoir informel. Limites sont élastiques
délimitation quantitative et qualitative pour éviter et floues.
des dérapages.
Définition Définition. Reconnaissance objective Définition. Reconnaissance subjective
liée à la position sociale de la liée aux caractéristiques intrinsèques de
personne et non à ses la personne. Ce qui lui confère une
caractéristiques. influence sur les autres.
Origine - Une élection où la personne - Un charisme : un don, une grâce
recoit un mandat. dont jouit une personne
exceptionnelle.
- Une nomination à un poste
dans une organisation. - Une expertise informelle
reconnue par les autres en
- Une expertise reconnue par
fonction des connaissances, de
l’état d’après les diplômes,
l’ancienneté, etc.
des concours ou des
expériences accréditées. - Une légitimité sociale reconnue
spontanément parce que
- La propriété d’une
l’individu représente.
organisation.
Liens L’autorité est descente, elle vient Le leadership est le fruit d’une
des instances supérieures. reconnaissance multidirectionnelle,
notamment ascendante.
Responsabilités Se rapporte au domaine de l’autorité Se rapporte au domaine du leadership
où un « chef » a la compétence de où la personne a la compétence de
donner des ordres. donner des avis qui seront soumis
facilement par les autres.
A tout niveau d’autorité doit
correspondre un niveau égal de Responsabilité informelle mais
responsabilité. n’échappe pas à l’obligation de répondre
aux conséquences des actions.
Adhésion et L’autorité peut susciter plus Le leadership génère une forte adhésion
désaccord facilement de contestation à son et un comportement contributif. En cas
égard. Et en cas de désaccord, le de désaccord, le collaborateur va
collaborateur va travailler sans travailler avec conviction.
conviction impliquant une
déresponsabilisation.

Questions relatives au chapitre 5, Informatique et création de richesse

1. Comment mesurerez-vous la réussite de votre niveau d’instruction et de votre éducation ?


2. Qu’est- ce qu’il ne faut pas suivre pour réussir ?
3. Quels sont les 5 phases du processus de création d’entreprise ? Expliquez la formalisation
d’une entreprise.
4. Quelle est votre définition de richesse et que faites-vous pour y parvenir ?
5. Que comprenez-vous par management, autorité et leadership ?
6. Quelle est la conclusion la plus importante de cette présentation ?

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BIBLIOGRAPHIE

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Sites internet

https://www.actuia.com/contribution/jean-luc-marini/ia-et-emploi-doit-on-choisir-entre-lhomme-
et-le-robot
www.openclassroom.com
http://www.berti-editions.com
www.deuxsilicium.com
www.farnell.com
www.element14.com

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