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Ces cours sont destinés aux étudiants de Master : ECONOMIE ET GESTION D’ENTREPRISE.

Promotion
2021-2022 M. Hocine SAM

Synthèse de Cours : Besoins de financement de l’entreprise

Lors de sa création, puis au cours de son développement, l’entreprise au moment opportun,


doit détenir les ressources financières nécessaires pour faire face à ses échéances, et utiliser au
mieux les moyens dont elle dispose.

1. Comment peut-on expliquer ces besoins ?

• D’abord, l’existence des décalages entre les décaissements et les encaissements

L’entreprise doit d’abord engager des dépenses avant de percevoir des recettes (Et ce, pour
démarrer son activité):
Exemple : réalisation des investissements matériels (terrains, installations, constructions) ;
achats des matières et fournitures, prévoir la rémunération de la main d’œuvre.

Ensuite, à l’issue de la production et de la commercialisation, l’entreprise commence à


percevoir les premiers encaissements (recettes) après la réalisation des ventes.

Voila le premier décalage ! bien entendu, il s’agit d’un décalage qui concerne à la fois les
investissements que l’exploitation.

Remarque :
Le décalage entre les encaissements (fruits des premiers investissements et d’exploitation) et
les décaissements (financement de la création et de dé développement…) entraîne en
permanence des besoins de financements que l’entreprise devra combler : le besoin de fonds
semble une évidence !

• Le financement conditionne la vie ou la survie de l’entreprise

A partir du moment où l’entreprise est une entité économique qui combine les facteurs de
production (capital, travail, matières premières) dans le but de produire des biens et services
destinés à être vendus sur un marché solvable, disposer des ressources financières semble
une nécessité absolue !
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Se financer sur les différents marchés pour disposer des ressources est une étape cruciale
dans la vie de l’entreprise. En fait, cette étape est incontournable !

Pourquoi ?
Pour l’investissement : il faut dire d’abord que le financement est indispensable pour
les investissements de l’entreprise (achat des terrains, de bâtiments, d’équipements…).
Ces investissements (comme on l’a souligné plus haut) exigent des capitaux durables
(financements à moyen et long terme) qui doivent être mis à la disposition de l’entreprise. Ces
financements sont nécessaires pour sa création, son développement et sa pérennité.

Pour le cycle d’exploitation : l’entreprise doit financer ses coûts


d’approvisionnement, de fabrication, de distribution.
Cycle d’exploitation = cycle d’approvisionnement + cycle de fabrication + cycle
de distribution

Remarque : il faut dire que ces coûts sont supportés avant tout encaissement de recettes
provenant des ventes.

• Le financement dépend de la forme et de la taille de l’entreprise

Ce qu’il faut d’abord savoir :


➢ Comment déterminer la taille de l’entreprise ? Pour déterminer la taille de l’entreprise
à financer, on se doit de tenir compte de trois critères :
- L'effectif; c'est-à-dire le nombre d'emplois équivalents temps plein
- Le chiffre d'affaires ou le total du bilan
- Les liens éventuels de votre entreprise avec d'autres sociétés.

➢ Pour la forme de l’entreprise : il s’agit bien évidement de la forme juridique : Société


Anonyme, Entreprise Unipersonnelle A Responsabilité Limitée, Société à
Responsabilité Limitée, Société au Nom Collectif, Société en Commandité Simple,
Société Par Action…).

S’agissant de financement de l’entreprise, comme souligné plu haut, il dépend à la base de sa


forme, de sa taille car l’entreprise peut regrouper un individu (EURL) comme elle peut être
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une PME/PMI ou une entreprise constituée de plusieurs milliers d’individus (exemple d’une
multinationale).

La question d’accessibilité au financement se pose car les sources peuvent être différentes
d’un cas à l’autre.

Par exemple, les marchés financiers (financement par titres) sont généralement réservés aux
grandes entreprises (cotées en Bourse). Aussi, avec ces grandes entreprises, les banques,
(financement de gros investissements) vont au-delà de l’octroi de crédit pour réaliser d’autres
prestations de conseils, de montages financiers, de gestion de portefeuille.

- Avec les petites entreprises, on peut même distinguer des très petites exploitations et de
PME où la question de financement se pose à nouveau. En effet, les premières peuvent se
financer des emprunts familiaux et de proximité (autofinancement), le secondes peuvent avoir
recours à la banque (source traditionnelle).

Remarque intéressante !

Les PME et TPE représentent la grande majorité de la population des entreprises. Elles
assurent une partie très importante de la création nette d’emplois, et elles jouent un rôle
particulièrement essentiel dans la mise sur le marché de techniques ou de produits innovants.
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Synthèse de Cours : financement de la création de l’entreprise

Plan de cours :
1. Etablir les prévisions et les plans de financement (ex ante)
2. Ressources possibles de démarrages
3. Le rôle primordial d’élaborer un Business plan

Introduction :
Le rêve d’entreprendre peut se transformer en projet. Les moyens de financement sont
principalement considérés comme les leviers de démarrage de l’activité, c'est-à-dire la
concrétisation de projet. L’entrepreneur est face aux besoins de ressources qui lui permettront
de réaliser, les bailleurs de fonds sont aussi dans une logique d’évaluer les propositions de
l’entrepreneur et ses états financiers et économiques futurs pour répondre à ses besoins.

Mais, il serait préférable de revenir sur les ressources déjà existantes, c'est-à-dire les
propres moyens financiers, s’ils sont suffisants au démarrage, peuvent être servis aux
premières acquisitions. Toutes ces questions seront abordés dans le présent cours.

1. Etablir les prévisions et les plans de financement du projet


Après avoir eu la certitude de l’existence d’un marché, d’une clientèle potentielle,
l’entrepreneur devrait savoir si ses futurs clients et les ventes à venir (le chiffre d’affaires)
permettront de couvrir ses charges.
Dégager des résultats positifs est un objectif essentiel, car cela permet d’assurer le bon
fonctionnement de l’entreprise créée et à terme de financer son développement.

- Importance du plan de financement : il permet de savoir comment couvrir les


besoins au démarrage, puis le développement de entreprise (investissements, stocks,
crédits clients…) par les ressources propres et externes (banque, aides diverses…).
- Le compte de résultat prévisionnel : il aide à analyser la rentabilité de l’entreprise en
partant du chiffre d’affaires prévisionnel, duquel sont soustraites les charges
supportées par l’entreprise pour fonctionner.
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- Le plan de trésorerie : il détermine la trésorerie mensuelle en fonction des délais de


règlement estimés des clients et des fournisseurs et de la saisonnalité de l’activité.
C’est le seul document où les montants apparaissent avec la TVA.

A- Le but de plan de financement étant de lister et chiffrer les investissements de


départ nécessaires au lancement de l’entreprise ainsi que les liquidités destinées à
financer les premiers mois d’activité.

- L’entrepreneur pourrait aussi évaluer ensuite les ressources disponibles et les


financements externes à solliciter pour couvrir ces besoins.

- L’estimation doit être rigoureuse et en adéquation avec l’ambition du projet. À ce


stade, l’entrepreneur devrait se renseigner sur les aides et les dispositifs qui vous
concernent afin d’optimiser ce plan de financement.

- Pour justifier au mieux les demandes, l’entrepreneur doit prendre en considération la


nature des besoins : la banque finance essentiellement les investissements matériels ;
les besoins immatériels ou de trésorerie relèvent davantage des apports et des aides.
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Présentation du modèle de plan de financement


Création Année 1 Année 2 Année 3
Besoin
Investissement HT

Investissements
incorporels (fonds
commercial, logiciel…)
+ Investissements
corporels
(matériel…)
+ investissements
financiers
Variation du Besoin en
Fonds
de Roulement (BFR)
+ Augmentation de
stocks
+ Augmentation de
créances clients
- Augmentation de dettes
fournisseurs, fiscales et
sociales
Remboursements
financiers
+ Retraits comptes
courants d’associés
+ Remboursements
d’emprunts
+ Dividendes
TOTAL des Besoins (1)
Création Année 1 Année 2 Année 3
Ressources
Apports en fonds propres
Capital apporté ou libéré
Apport en comptes
courants d’associés
Primes, subventions
Capacité
d'autofinancement *
Apports financiers

Emprunts bancaires
Autres emprunts
Autres

Vente d’immobilisations
(matériel…)
Total de ressources 2
Ecart annuel (2)-(1)
Ecart cumulé
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B- Préparer le compte de résultat : l’étude de la rentabilité


Le compte de résultat recense l’activité économique de l’entreprise : les produits et les
charges nécessaires à la production de biens et services qui permettent d’évaluer la marge
commerciale et les charges indirectes (loyer, électricité, téléphone...).

Présentation du modèle de compte résultat


Année 1 Année 2 Année 3
Vente de marchandises
Prestation de services
Production stockée
Total produits HT
Achat
Variation de stocks d’achat
Autres achats et charges externes
(loyers, transports, honoraires,
entretien, commissions, téléphone…)

Impôts et taxes
Charges de personnel : rémunérations
et charges :
- du dirigeant
- des salariés

Autres (dotations aux


amortissements…)
Total charges HT (2)

Résultat d’exploitation (1)-(2)

Résultat financier (3)


(produits financiers – frais financiers)

Impôt sur les sociétés


(pour les sociétés soumises à l’IS) (4)

Résultat net (1) - (2) + (3) - (4)

C- Il faut calculer le chiffre d’affaires prévisionnel


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Pour calculer le chiffre d’affaires prévisionnel sur l’année, l’entrepreneur doit prendre
en compte les paramètres de vente tels que le nombre de clients potentiels, le montant moyen
de leurs achats, la segmentation du marché et la nature des concurrents, des capacités de vente
(nombre d’employés, temps de travail, organisation logistique, moyens financiers…), la
saisonnalité des ventes…

2. Ressources possibles : financement de la création de l’entreprise ou


de la reprise
Si la création de l’entreprise est une étape importante dans la vie des individus
« créateurs », le rêve d’entreprendre, pour qu’il se concrétise, nécessite la mise en place d’un
ensemble de moyens de financement, c'est-à-dire assurer ou disposer les ressources de
démarrage.
Il s’avère que l’entreprise nécessite des ressources financières qu’elle ne peut pas
obtenir par la banque. Quelle solution ?

2.1. Les emprunts de proximité :


Il s’agit d’un emprunt qu’on peut appeler « emprunt de cœur », contracté soit par la
famille (l’entourage familial), les amis et proches, ou par les banquiers illicites (commerçants
de proximité).

2.2. L’épargne personnelle :


L’épargne personnelle est importante pour le démarrage de l’activité de l’entreprise.
Plus le montant de l’apport personnel sera important, plus les partenaires et les interlocuteurs
prendront le projet au sérieux.
- Cet apport sera utile pour financer les frais d’établissement ou certains
investissements non couverts par les prêts bancaires.
- Cet apport peut assurer un début d’activité sans prêts extérieurs, synonymes des coûts.

2.3. Les prêts d’honneur


C’est un prêt sans garantie et sans caution personnelle. Il est accordé par plusieurs
réseaux d’accompagnement ou associations.
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En France, on parle par exemple de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative


Economique) qui aide les jeunes entrepreneurs à créer leurs propres affaires en leur accordant
des financements au début d’activité.
Pour mieux expliquer, ce type de prêts sont en réalité des crédits à moyen terme qui
peuvent être alloués par des organismes non bancaires à un taux réduit ou nul.
Leur objectif consiste alors à aider les entrepreneurs au financement des besoins
durables d’une création d’entreprise.

2.4.Le microcrédit
Le microcrédit est conçu pour financer les petits projets par la petite épargne déposée
auprès des caisses des institutions concernées ou spécialisée dans le microcrédit.

Exemple concrets :
Après quelques expériences réalisées dans quelques pays, tout le monde s’accorde à dire
que malgré le fait que cette activité se joue en petits montants, ses effets peuvent être
considérables ou même miraculeux. Au départ, les expériences du microcrédit ont été bien
développées au Bengladesh par la Grameen Bank sous l’idée du Professeur Mohammed
Yunus (Prix Nobel de la Paix 2006), c’est cette banque qui a eu le reflexe de choisir une
clientèle spécifique que les autres établissements ne souhaitent guère accompagner. Il s’agit
essentiellement des populations rurales marginalisées (économiquement et socialement), les
exclus de la banque et d’institutions formelles et les pauvres.

En d’autres termes, il s’agit des micro-prêts accordés par des institutions spécialisées
pour des personnes ayant des difficultés d’accès au crédit bancaire. Ces prêts visent soit la
création, la reprise ou la consolidation de l’entreprise.

Remarque :
Au-delà des activités de financement, le microcrédit permet aux porteurs de projets de
faire naître ou de pérenniser leur emploi en fournissant les prestations suivantes :
- Assistance dans les démarches administratives ;
- Aide à la maîtrise des coûts financiers et la gestion de la trésorerie ;
- Développement des stratégies commerciales.
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2.5. Business angel


Par définition, le business angel ou ange d'affaires, appelé aussi investisseur
providentiel désigne une personne physique qui investit à titre individuel au capital d'une
entreprise innovante, à un stade précoce de création ou en début d’activité (à « l'amorçage »),
période la plus risquée de l'investissement, et met à disposition ses compétences, son
expérience, ses réseaux relationnels et une partie de son temps pour accompagner.

Clairement, derrière ce terme se cachent souvent les anciens cadres supérieurs ou


entrepreneurs eux-mêmes qui souhaiteraient investir une partie de leur patrimoine financier
dans des sociétés innovantes. Grâce à leur expérience, les investisseurs providentiels peuvent
apporter des expériences et des carnets d’adresse à l’entreprise.

Remarque :

Il est vrai qu’ils restent minoritaires au capital de l’entreprise, les business angel
participent activement à la vie (la croissance) de l’entreprise et à la prise de décision (de par
leur activité de conseillers).

Bon à savoir :

Les business angel poursuivent la politique de l’entreprise : réaliser les plus values
substantielles via leurs investissements.

Autres caractéristiques :

Le profil du « business angel » peut être celui d'un ancien chef d'entreprise, d'un
entrepreneur ayant revendu son entreprise, ou encore le membre d'une famille souhaitant
investir de façon conjointe sur un même projet. Ils investissent leurs propres fonds pour
financer le projet, contrairement aux sociétés de capital-risque le cœur d'activité est
l'investissement dans des entreprises non cotées en bourse.

- Le choix d’apporter leurs investissements à l’entreprise afin de financer son


développement ou non ne dépend que d'eux.
- Ils soutiennent des entrepreneurs avec lesquels ils n'ont pas de lien de parenté ou
d'amitié (d'où le caractère angélique !).
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- Les investissements portent en principe sur des projets solides et viables, puisque les
business angels en attendent souvent une contrepartie future.
- L'objectif principal est la rentabilité de l'investissement.

2.6.Fonds d’investissement
Il s’agit des actionnaires professionnels qui prennent une participation en capital
(majoritaire ou minoritaire) dans une entreprise généralement non cotée en bourse.
Il s’agit aussi d’une société publique ou privée qui investit du capital dans des projets
d’entreprises.

Bon à savoir :
Les fonds d’investissement peuvent appartenir à des banques, des organismes de financement,
des personnes individuelles. Ils sont souvent spécialisés dans un secteur.
Les capitaux peuvent être versés :
- lors de la création de l’entreprise, c’est le capital-risque ;
- lors du développement de l’entreprise, c’est le capital-développement. Le fonds
d’investissement peut intervenir dans une période de transition ou de rachat de
l’entreprise : elle travaille alors dans le champ du LBO, ou leverage buy-out.
- Lors d’un plan de redressement dans le cas où l’entreprise est en perte de vitesse ou
subit des difficultés importantes, les fonds d’investissement proposent un capital-
retournement.
Les objectifs des fonds d’investissements : créer de la valeur pour les actionnaires et les
salariés.
Remarque :
Cette activité de capital-investissement peut intervenir sur quatre volets :
- Capital-innovation : création de l’entreprise et le financement de nouvelles
entreprises ;
- Capital-développement : les entreprises en croissance et à fort potentiel de
développement ;
- Capital- transmission : dans les cas de transmission, cession de l’entreprise ;
- Capital-retournement : rachat d’entreprises en difficulté.

2.7. Financement participatif (crowdfunding)


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Appelé aussi financement communautaire ou financement par foule qui recouvre tous
les processus d’échanges de fonds, directement entre individus, sans l’intermédiation des
acteurs traditionnels.
Par définition, il s’agit d’un mécanisme de financement qui permet de récolter des
fonds auprès d’un large public en vue de financer un projet créatif ou entrepreneurial qui
fonctionne les plus souvent grâce à la technologie numérique « web ».

En d’autres termes, le financement participatif est un mode de financement ou


d’investissement alternatif, qui privilégie le lien social et de proximité en recourant aux
réseaux sociaux sur internet pour collecter des fonds.

Au final, le crowdfunding ou financement participatif (FP) est un dispositif permettant


de financer un projet à travers le regroupement des investissements individuels (souvent
d’un faible montant) d’un grand nombre d’individus « non professionnels ». Le
financement participatif se met en place à travers des sites Web qui se multiplient
rapidement.

On peut remarquer aussi que le financement participatif est rendu possible grâce à un
grand nombre d’épargnants qui apportent chacun des petites sommes qui permettent
d’atteindre des montants importants permettant de financer le ou les projets proposés, selon
diverses modalités de financement (don, prêt ou investissement de fonds propres).

2.8. Les incubateurs


Par définition simple, l’incubateur n’est qu’une structure qui accompagne les
entrepreneurs dans la création et le développement de leur entreprise.

A- Missions de base et ressources


La mission d’un incubateur consiste à accueillir des porteurs de projet et de leur fournir
les ressources dont ils ont besoin pour mener à bien ces projets.
Pour les ressources, il ne s’agit pas uniquement des ressources financières mais surtout
des ressources de compétences, de formations, de mise en relation avec le tissu
entrepreneurial.
Une incubation peut aller jusqu’à 3 ans après l’immatriculation d’une société. Les
incubateurs sont parfois spécialisés dans un domaine d’activité.
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B- Qu’en est –il des caractéristiques des structures : couveuse, pépinière et


accélérateur ?
- Une couveuse accueille les porteurs de projet, en amont de la création de l’entreprise.
Elle est intéressante pour tester la faisabilité d’un projet.

- Une pépinière d’entreprises accueille les projets qui sont déjà concrétisés. Elle
favorise l’installation de l’activité en fournissant un lieu pour l’héberger en plus de
services de secrétariat, de logistique, etc.

- Un accélérateur est un incubateur couplé à un fonds d’investissement spécialisé dans


le financement de l’amorçage, c’est-à-dire la première phase de l’activité d’une
entreprise. L’accélérateur prend des participations dans la structure accompagnée. Il
espère revendre ses parts plus chères quand l’entreprise aura décollé.

Mais il faut savoir aussi que certaines structures offrent à la fois des services
d’incubation et de pépinière ou des services d’incubation et d’accélération !

C- Les différentes formes d’incubateurs


Il existe différents types d’incubateurs, publics et privés :

✓ Les incubateurs publics : les incubateurs aident à valoriser les résultats de la


recherche publique sous forme de transfert de technologie du public au privé
Ces structures assurent quatre missions principales au profit des projets des entreprises
innovantes fondées sur la recherche :
- Information et veille technologique ;
- Formation au management ;
- Mise en relation avec des partenaires scientifiques et industriels ;
- Aide directe ou indirecte au financement.

• Les incubateurs publics ont pour mission d’accélérer la création d’entreprises par un
accompagnement parfois matériel, mais surtout managérial et juridique, et aussi faire
bénéficier les porteurs de projet de leurs réseaux institutionnel, industriel et financier.
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Leur spécificité apparaît dès que l’on se penche sur les trois fonctions qu’ils
assurent : sélection des projets, accompagnement personnalisé dans une logique de
« co-construction » du projet et « commutation » vis-à-vis d’acteurs institutionnels et
privés.

AUSSI, les incubateurs publics doivent donc accompagner les chercheurs entrepreneurs
pour qu’ils assument trois sauts dans l’inconnu : transformer leur comportement pour passer
d’un statut bien encadré de scientifique à une fonction de responsabilité de chef d’entreprise,
transformer le résultat de leur recherche en objet technologique finalisé susceptible de
rencontrer une demande solvable, transformer l’amorce de leur projet d’affaires en une
organisation innovante, compétitive et durable.
On peut citer aussi :

- Les incubateurs des grandes écoles


Les grandes écoles d’ingénieur et de commerce proposent un incubateur pour
accompagner les projets de leurs étudiants, voire de leurs anciens étudiants.
- Les incubateurs des collectivités locales : les régions et les métropoles mettent en
place des incubateurs pour assurer l’attractivité et le développement de leur territoire.

✓ Les incubateurs privés, exemple de grandes entreprises


Les incubateurs privés sont animés avec une volonté de rentabilité. Généralement, ils
prennent en général un pourcentage du capital de la société accompagnée, de manière à
réaliser une plus value lors de la cession de la société à un acquéreur, ou lors de son
éventuelle introduction en Bourse.

Les grandes entreprises favorisent l’innovation en leur sein et accompagnent les


porteurs de projets grâce à des incubateurs dédiés à leurs salariés ou à des projets innovants
venus de l’extérieur.
Remarques intéressantes !
- Les modes de sélection des projets dépendent de la catégorie d'incubateurs visée. Il est
important de connaître les critères d'entrée avec de candidater. Certains s'adressent à
des projets naissants quand d'autres sont destinés à des entreprises en recherche de
croissance voire de développement.
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- Le mode d'admission est propre à chaque organisme. En règle générale, la sélection se


déroule en deux phases, un dossier de candidature doit être adressé à l'incubateur puis
un comité sélectionne les projets correspondant aux critères établis par chaque
incubateur.
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Synthèse de cours : sources de financement de l’entreprise


en développement (en activité)

Plan :
1. Les banques (source externe)
2. Les marchés financiers des actions (source interne/externe))
3. Le marché obligataire (source externe)

1. Les banques, source externe : finance classique

- Les banques sont un instrument fondamental du développement des unités de


production de l’entreprise ;
- Les banques assurent l’octroi de la majeure partie des crédits à l’investissement et des
crédits d’exploitation.
- Les banques doivent apporter le financement aux entreprises à besoin de
financement : cette étape ne peut se réaliser sans l’étude préalable du dossier de
financement soumis par l’entreprise (emprunteuse).
- En tant qu’intermédiaires entres des agents à capacité de financement (ACF) et des
agents à besoins de financement (ABF), les banques fournissent aussi une panoplie de
crédits afin de satisfaire leurs besoins à court, moyen et long terme

Le crédit, sont, à leur tour, l’une des sources qui participent à la croissance de l’entreprise en
vue de réaliser des profits et de relancer le mécanisme de production ainsi que la promotion
des investissements.

Remarque :
Les crédits sont aussi une source de rentabilité pour les banques, mais aussi, l’une de ses
activités les plus risquées et potentiellement génératrices de pertes plus ou moins importantes.

Le crédit bancaire est un élément essentiel pour le financement des entreprises. Nous nous
intéresserons ici aux différents types de crédits bancaires.
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A- Présentation des crédits bancaires à court terme

Les crédits bancaires à court terme concernent essentiellement : Les crédits de trésorerie et les
solutions permettant de mobiliser de créances clients.

A-1-Les crédits de trésorerie

Les banques octroient des « prêts » permettant à l’entreprise éprouvant des difficultés de
trésorerie à court terme, sous forme de crédits de trésorerie.
Il s’agit de :
✓ Des découverts bancaires, correspondant à la possibilité pour une entreprise d’avoir
un compte courant à la banque débiteur.

Remarque : l’entreprise bénéficie d’un découvert autorisé sur son compte, qui lui permet
d’être en négatif jusqu’à un certain plafond et pendant une durée limitée.

✓ Des avances de trésorerie ou facilités de caisse, qui permettent à l’entreprise de


bénéficier d’une avance de trésorerie sur une durée assez courte.

A-2-La mobilisation de créances clients


La solution de mobilisation des créances clients la plus connue est l’affacturage, mais il existe
aussi l’escompte commercial et le financement dailly.
✓ L’affacturage est l’opération par laquelle un établissement spécialisé (le factor) prend
en charge tout ou partie du recouvrement des comptes clients d’une entreprise contre
rémunération.

Remarque :
L’organisme Factor effectue une avance de trésorerie à l’entreprise et se charge de recouvrer
les créances clients. Le factor devra également supporter le risque de non-recouvrement des
créances clients. En contrepartie, l’entreprise verse des commissions au factor.

✓ L’escompte commercial

Il s’agit d’une forme de crédit professionnel à court terme qui permet à l’entreprise
d'obtenir le paiement immédiat d'un effet de commerce, sans attendre sa date d'échéance.
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Plus clairement, ce mode de financement permet à une entreprise de céder à sa banque des
effets de commerce, et d’obtenir immédiatement la trésorerie relative à ses effets sans
attendre la survenance des dates d’échéance.

Remarque :
L’escompte commercial ne peut donc qu’être utilisé avec les clients qui règlent par effets de
commerce, et la banque se réserve le droit de refuse l’escompte de certains clients qui sont
jugés trop risqués.

✓ Le financement dailly est semblable à l’escompte commercial sauf qu’il permet de


céder à la banque les moyens de règlement existants puisque les factures
correspondantes sont émises.

Plus clairement, dailly est un moyen de financement utilisé par les entreprises qui consiste
à céder une ou plusieurs créances auprès de leur établissement bancaire.

B-Crédit à moyens et à long terme


A- Les crédits bancaires dépassant un an. Ils visent à l’acquisition des nouveaux
investissements corporels généralement. Toutefois, l’étude en amont du dossier de
crédit est inévitable pour le banquier. Ce dernier pourrait exiger des garanties à
l’entreprise.
B- Crédit bail :

Définition simple, le crédit-bail, dit leasing en anglais, est une technique de financement
originale, permettant enfin à toutes les catégories d’entreprise, et notamment les plus petites
d’elles, de financer leurs investissement et l’extension de leurs activités, mais sans toucher
aux fonds propres.
Techniquement, il s’agit d’une technique contractuelle du crédit à moyen terme par laquelle
une société de crédit-bail acquiert à la demande d’un client appelé preneur, la propriété d’un
bien d’équipement mobilier ou immobilier à usage professionnel, en vue de les donner en
location à ce client pour une durée déterminée et en contre partie de loyers à échéance fixe.
Ce qu’il faut absolument comprendre de la technique !
Le crédit bail recouvre des opérations de location allant de la location simple à la location
avec option d’achat, basées sur des distinctions économiques et non juridiques.
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- Le crédit preneur est considéré comme propriétaire et peut amortir le bien, peu import
leur destination qu’elle soit pour un professionnel ou pour un particulier.
- Dans une opération de leasing, l’option d’achat peut être incluse dans le contrat
- L’option d’achat est juste est possible, elle n’est ni obligatoire ni systématique.

Quelles sont les parties intervenant dans l’opération ?

Ces trois intervenants collaborent et assurent le déroulement de l’opération.

✓ Partie 1 : société de leasing c’est Le bailleur dit aussi le crédit bailleur

Comme il peut s’agir d’une banque (filiale) ou d’un établissement financier. Quel rôle ?

Etape 1 : d’abord, une fois la demande de financement d’un bien mobilier ou immobilier est
adressée par l’entreprise, le bailleur acquiert (procède à l’achat) le bien pour le donner en
location.
Ici alors, le bailleur est le principal propriétaire juridique du bien qu’il va céder au locataire
(il lui cède alors le droit d’usage).

Etape 2 : le bailleur perçoit en contrepartie des redevances périodiques convenues.

✓ Partie 2 : il n’est que le locataire, dit le preneur ou le crédit-preneur

Ici alors, le preneur est le propriétaire économique du bien loué pour une période bien
déterminée en payent les redevances convenues au bailleur.

✓ Partie 3 : c’est le vendeur de bien, dit le fournisseur :

Le fournisseur met à la disposition le bien fait l’objet du contrat de crédit-bail et ce


conformément aux conditions arrêtées par ce dernier.
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Encadré : le cadre réglementaire de crédit bail en Algérie

Juridiquement, le crédit-bail (leasing) est un des modes de financement récemment introduit en Algérie. Le cadre
juridique régissant cette activité n'a été mis en place qu'en 1996 par l'Ordonnance 96/09 du 10 janvier 1996. Le
cadre réglementaire du leasing est constitué des deux décrets exécutifs et d’un règlement banque d’Algérie. Il
s’agit de :
Le décret exécutif n° 06-90 du 20 Février 2006 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit-bail
mobilier. Le décret exécutif n° 06-91 du 20 Février 2006 fixant les modalités de publicité des opérations de
crédit-bail immobilier. Règlements n° 96-06 fixant les modalités de constitution des sociétés de crédit-bail et les
conditions de leur agrément.

S’agissant du marché du crédit bail, les sociétés qui exercent l’activité de crédit-bail son actuellement en nombre
de 07 :
- 05 établissements financiers : Sofinance, Arab leasing Corporation (ALC), Maghreb Leasing (MLA),
Société Nationale du Leasing (NL) et la Société de Refinancement Hypothécaire (SRH).
- 05 banques à capitaux privés : BN Paribas, Société Générale Algérie, NATIXIS, et AL BARAKA et
une Banque publique : la BADR.

Pour les principales mesures fiscales en faveur du financement par crédit bail, on parle :
- Déductibilité du bénéfice imposable, du loyer versé au crédit bailleur (loi de finances 1996) ;
- Exclusion du champ d’application de la TAP du montant des loyers perçus correspondant à
l’amortissement des opérations de crédit bail financier (loi de finances complémentaire 2001) ;
- Alignement de la période de l’amortissement des actifs immobilisés sur celle du contrat de crédit bail
financier (loi de finances complémentaire 2001) ;
- Bénéfice au profit des équipements entrant dans le cadre de réalisation de l’investissement, des
avantages fiscaux et douaniers prévus par l’ordonnance n°01-03 du 20 Août 2001 relative au
développement de l’investissement, lorsque ces équipements sont acquis par un crédit bailleur dans le
cadre de contrat de leasing financier conclu avec un promoteur qui bénéficie des avantages suscités (loi
de finances 2003) ;
- Institution du régime d’amortissement linéaire accéléré en faveur des activités de crédit bail (loi de
finances 2006) ;
- Suppression de l’obligation de reversement de la TVA déductible pour les cessions opérées dans le
cadre des contrats de crédit bail (loi de finances 2006) ;
- Exonération des plus values pouvant résulter des opérations de cession ou de rétrocession ayant lieu
dans le cadre de l’exécution du contrat de lease-back (loi de finances 2008)
- L’autorisation des banques, des établissements financiers et des sociétés pratiquant des opérations de
crédit-bail à aligner l’amortissement fiscal des biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur
l’amortissement financier du crédit (loi de finances 2008) ;
- Exemption de TVA des opérations d’acquisition effectuées par les banques et les établissements
financiers dans le cadre des opérations de crédit bail (loi de finances 2008)
- Exemption des droits d’enregistrement au titre des mutations de biens d’équipement ou d’immeubles
professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du preneur lors de la levée d’option d’achat par
ce dernier au titre de cette rétrocession(loi de finances 2008)
- Exonération de la TVA pour les loyers versés au titre du crédit bail portant sur les matériels agricoles et
ceux relatifs à l’activité agricole, produits en Algérie (loi de finance complémentaire 2009).

Ce document peut être consulté sur le site https://www.mf.gov.dz/pdf/detail/ACTIVITE_DE_LEASING.pdf


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2. Les marchés financiers, le financement des entreprises par les titres actions
✓ Définition de la source : le marché financier

Le financement direct sur des marchés s’effectue, par l’émission des titres primaires, offerts
et souscrits directement sur des marchés primaires par les agents à capacité de financement,
en contrepartie d’apport de monnaie.

Cette procédure présente au moins cinq avantages par rapport au financement indirect
(bancaire) qui expliquent pourquoi il est souvent affirmé que les marchés accroissent
l’efficience de l’économie.
- Le financement s’effectue sur une grande échelle et à un coût moindre, car les agents
à capacité de financement peuvent être touchés dans un environnement de plus grande
transparence ;
- Les titres primaires, émis sur le marché primaire, sont négociables sur un marché
secondaire. Ils sont alors appelés instruments financiers et sont constitués de titres de
créances (obligations) et titres de propriété (actions) et autres titres telles que les parts
ou actions d’organismes de placement collectifs et d’instruments financiers à terme.
(Voir prochainement). Ces titres peuvent être vendus, à tout moment, sur un marché
que l’on assimile souvent à un marché d’ « occasion ». Il faut noter qu’à partir du
moment où ces titres sont négociables, ils sont appelés titres financiers ;
- Le nombre de titres susceptibles d’être émis est suffisamment large pour conduire à la
diversification que recherchent les investisseurs et les épargnants ;
- La transformation, théoriquement, les agents à besoin de financement émettent des
titres à très long terme (jusqu’à 99 ans), tandis que les agents à capacité de
financement sont susceptibles de les détenir que pour un laps du temps (30 secondes) ;
- La liquidité des titres, la faculté de les transformer sans difficulté en monnaie, sans
que l’opération soit à l’origine d’une forte fluctuation de cours de ceux-ci, est assurée.

Il faut ajouter aussi, que ces marchés fournissent les meilleures conditions d’accès aux
instruments de placement et de financement ; ils conduisent à la formation d’un prix issu de
l’équilibre de l’offre et de la demande.
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✓ Définition de titre financier (action) :

Les actions ou titres financiers à long terme sont intégrés dans les capitaux propres de
l’entreprise.
- Les sociétés émettrices de ces titres disposant des capitaux propres appartenant à leurs
propriétaires (associés).

Il est à rappeler que les capitaux propres proviennent de deux sources :


- Des apports des associés, constitués soit des parts et /ou d’actions librement cessibles
par les associés appelés actionnaires dans des sociétés dites de capitaux.
- Des résultats générés tout au long de la vie de la société et non distribués, appelé
autofinancement.

Ce qu’il faut impérativement savoir :


Les actions : appelées aussi titres financiers à long terme intégrés dans les capitaux propres.
Une action correspond à une part de capital d’une société et représente un droit de propriété. Il
faut rappeler que l’action provient soit d’un apport en espèce, c'est-à-dire une action en
numéraire, soit d’un apport en nature, c'est-à-dire action d’apport non négociable pendant
deux ans. Enfin, une action présente trois droits fondamentaux : le droit de vote, le droit
pécuniaire aux dividendes et le droit au remboursement.
A-1- droit de vote :
Puisque les actionnaires participent à la gestion de la société grâce au droit de vote attaché à
chaque titre et qui emporte le droit à l’information dès lors que l’on peut pas voter de manière
responsable que si l’on connaît la situation de la société.
Remarque:
Il faut retenir un principe selon lequel une action est égale à un droit de vote, mais il existe
aussi des actions sans droit de vote.
A-2- droit pécuniaire aux dividendes :
Une action ne bénéficie de ce droit que sur sa partie libérée, autrement dit, une société peut ne
pas demander aux associés lors d’une augmentation de capital de verser immédiatement
l’intégralité de leur promesse d’apport.
Remarque 1 : le dividende est fonction du montant des profits réalisés et de la politique de
distribution appliquée, qui dépend de la trésorerie de l’entreprise et de sa politique
d’investissement.
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Remarque 2 : dans le même sens, notons que pour un montant de bénéfice identique,
généralement, une société en croissance verse moins de dividendes qu’une société ayant
atteint la maturité.
Remarque 3 : Il faut dire que le dividende est scindé en deux catégories, la première est celle
fixée dans les statuts à un pourcentage de la valeur nominale des actions, tandis que la
seconde est décidée chaque année par l’assemblée générale en fonction des sommes
distribuables.

3. Le financement par l’emprunt obligataire : un autre titre financier qui se négocie


sur le marché

Ce qui est intéressant de savoir est que :


L’obligation est un titre d’emprunt (position de l’entreprise émettrice) et un titre de créance
(position souscripteur dit investisseur).

Il s’agit des titres financiers constituées du fait de l’Appel Public à l’Epargne.

- L’APE est défini par l’émission ou la cession d’instruments financiers dans le public
en ayant recours à la publicité, au démarchage et à des établissements de crédit ou à
des prestataires de services d’investissement.

L’essor et le développement des emprunts obligataires est le résultat de la volonté des


entreprises de s’endetter sur des périodes plus longues que celles habituellement proposées
par des banques d’une part, et l’imposition fiscale longtemps favorable applicables aux
revenus obligataires.

Contrairement aux actions, les obligations sont des titres financiers à long terme intégrés dans
les capitaux empruntés.

Plus précisément, ce sont des titres de créance qui peuvent être émis par les entreprises
publiques ou privées, l’Etat ou les établissements de crédits. Pour les souscripteurs, il s’agit
de créances sur les émetteurs, donnant droit à une rémunération en principe fixe, déterminée
par le taux d’intérêt en vigueur au moment de l’emprunt.
Simplement, le produit financier obligation est un titre de créance représentant la part d'un
emprunt émis soit par des entreprises publiques ou privées, soit par l'État ou des collectivités
territoriales. De l’autre côté, le détenteur (appelé souscripteur ou épargnant désormais) d'une
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obligation devient un créancier et bénéficie de ce fait d’un certain nombre d’avantages : le


créancier est assuré, sauf en cas de défaillance de l'émetteur, de recevoir régulièrement un
intérêt fixe ou variable, et de voir sa créance remboursée à l'échéance de l'obligation.

✓ Quelques caractéristiques

Une obligation se définit par le nom de l'émetteur, le taux d'intérêt fixe ou la référence de taux
variable et l'année d'émission. L'achat des obligations lors de leur émission se fait sur le
marché primaire alors que la vente des obligations déjà émises s'effectue sur le marché
secondaire (la Bourse).
Remarque :
Les fonds empruntés sur les marchés primaires sont demandés par l’Etat, des collectivités
locales, des sociétés du secteur public ou d’économie mixte et des entreprises de grande
envergure capables de faire, comme est déjà mentionné plus haut, un appel public à
l’épargne.

A rappeler que l’émission effectuée auprès des épargnants qualifiés comme les organismes de
placement collectif ou auprès des personnes physiques avec lesquelles l’émetteur a des
relations professionnelles, personnelles ou familiales, n’est pas considérée comme un
appel public à l’épargne si les épargnants agissent à leur propre compte.

Quel est l’avantage pour l’entreprise ?


Pour les entreprises, emprunter sur le marché constitue un moyen moins contraignant d’un
point de vue juridique et moins risqué d’un point de vue financier que de procéder par une
augmentation du capital (actions) et moins difficile et moins coûteux que passer par un crédit
bancaire.
Définir l’obligation de point de vue juridique : il s’agit de titres négociables, qui de même
émission, pour une même valeur nominale, confèrent les mêmes droit de créance.
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Quelques précisions techniques


Il faut impérativement mettre l’accent sur les dispositions afférentes aux obligations reposant
essentiellement sur la valeur, la méthode d’émission et les méthodes de remboursement.
-Les valeurs des obligations, chaque coupure d’obligation présente (en dehors de son cours sur le
marché secondaire) la valeur nominale, la valeur d’émission et la valeur d’émission. La première est
librement fixée par l’émetteur en fonction de liquidité qu’il souhaite voir attribuer à ses titres (plus la
valeur est faible, plus la liquidité est importante puisque la souscription par des petits porteurs est
facilitée). La seconde correspond au montant payé par le souscripteur de titre, si la valeur d’émission
est égale à la valeur nominale on dit que l’émission s’effectue « au pair », si la valeur d’émission est
inférieure, l’émission se réalise « en dessous du pair », à ce moment là, le souscripteur bénéficiant
d’une prime d’émission. La troisième valeur représente le prix versé par l’émetteur au détenteur de
l’obligation à l’échéance lors de son amortissement.
- La rémunération des obligations est, il s’agit d’un coupon annuel versé à la différence du dividende
des actions indépendamment du résultat de l’émetteur (société).
-Les méthodes d’émission des obligations, à partir du moment où le capital social d’une société est
entièrement libéré et sans forcément de la tenue d’une assemblée générale des actionnaires, la société
publie une notice précisant les conditions de son emprunt et une note d’informations à la disposition des
souscripteurs.

Taux d’intérêt :
Il faut rappeler que la notion du taux d’intérêt doit être précisée car les définitions de ce concept sont
multiples. Un cas particulier est représenté par les titres à « coupon zéro », c'est-à-dire sans
rémunération. L’émetteur peut proposer soit un taux fixe soit un taux variable. Le taux fixe est
identique pendant toute la durée de vie des obligations. En revanche, le taux variable suit l’évolution
d’un taux de référence, choisi par la société émettrice auquel est ajoutée une marge qui est en fonction
du risque qu’il présente.
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Synthèse de cours : financement de l’entreprise par les fonds


propres autre que l’apport des actionnaires

Plan
- L’autofinancement ;
- L’augmentation de capital ;
- Les cessions d’éléments d’actifs.

1. L’autofinancement
C’est la forme privilégiée de financement dans la mesure où elle est la plus facile à mettre en
œuvre. Dans cette forme de financement, aucun accord n’est à obtenir des personnes
extérieures.
- L’autofinancement des besoins de financement de l’entreprise n’’entraîne pas de frais
(coûts financiers).
- L’autofinancement est le financement des investissements par les moyens propres de
l’entreprise, c’est la ressource qui provient de l’activité de l’entreprise et conservée par
elle.
- L’autofinancement a pour avantage d’assurer à l’entreprise son indépendance.

Autrement dit, l’autofinancement est pensé comme un maintien, au sein d’une


entreprise, des résultats positifs dégagés par son activité.
On dit d'une entreprise qu'elle s'autofinance si son activité est rentable et que le résultat
(cash flow réel ou effectif) dégagé n'est pas redistribué.

- De point de vue comptable, l’autofinancement correspond au résultat net après impôts,


non distribué, que l’on retrouve au passif du bilan au niveau des réserves et/ou des
résultats reportés.
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Remarque intéressante :
Au sens large, la notion de l’autofinancement renvoie à la capacité d’une entreprise à se
financer par le biais de ses capitaux propres et de sa rentabilité. Mais, cette interprétation
inclut alors tout ou partie du financement par capital.

Pourquoi l’autofinancement est si important pour l’entreprise ?


Il faut dire que l’autofinancement est une source de financement particulièrement
stratégique pour une entreprise, car il lui permet :
- De participer à l’augmentation de ses fonds propres et donc sa valeur,
éventuellement procéder à une augmentation de capital par intégration des montants
accumulés ;
- De renforcer des ratios financiers de l’entreprise ;
- De disposer de moyens qu’elle pourra librement allouer ;
- De financer sa croissance, ses investissements ou de rembourser des dettes, sans avoir
recours à des fonds extérieurs ;
- De fournir une source d’apport propre nécessaire à l’obtention de crédit (un effet de
levier pour l’entreprise) et surtout améliorer la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis de
partenaires et de tiers.

2. L’augmentation de capital
L'augmentation de capital a pour but d'accroître le capital social d'une entreprise.

Plusieurs objectifs peuvent justifier le recours à l’augmentation de capital d’une société :


- Le financement de nouveaux investissements ;
- La structure financière de l’entreprise avec une insuffisance de ressources propres ;
- Des difficultés persistantes de trésorerie,
- Des difficultés financières graves dues à un important endettement.

Les principales raisons qui amènent les décideurs d’entreprise à l’augmentation du


capital
- La volonté d’apporter de nouveaux capitaux pour soutenir le développement de
l'entreprise en émettant de nouvelles actions destinées aux investisseurs externes et/ou
internes ;
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• Améliorer les finances de la société via l'accroissement de ses capitaux propres ;


• Améliorer l'image de l'entreprise aux yeux des partenaires.

L'augmentation du capital d'une entreprise peut se faire :


• Par incorporation de réserves ;
• Par un apport en numéraire ;
• Par un apport en nature.
L'accroissement du capital social d'une entreprise étant une démarche complexe, il peut
s'avérer utile de faire appel à un expert juridique. Ce dernier sera en mesure de prendre en
charge les étapes nécessaires à l'accomplissement des différentes formalités administratives et
juridiques.

3. Les cessions d’éléments d’actifs

Par définition, la cession d’actif est une opération économique et financière, qui consiste à
céder des actifs (immobilisés ou circulants) à une autre entreprise. Particulièrement
sollicitée en période de difficulté économique, cela permet au cédant de faire face à un besoin
de liquidités.

Les biens inscrits à l’actif du Bilan sont affectés de manière durable à l’activité de l’entreprise
sont considérés comme immobilisés. Leur cession obéit à des règles juridiques. Ainsi, celle-ci
va constituer un fait générateur de plus value imposée dans les entreprises individuelles ou les
sociétés translucides ou à l’impôt dans les sociétés soumises à l’IS). (Cette définition est sous-
tirée de site https://www.l-expert-comptable.com/a/534108-la-cession-d-actifs-par-une-entreprise.html .

Il existe deux types d’actifs : Les actifs immobilisés affectés durablement à l’exploitation et
les actifs circulants, qui n’ont pas vocation à rester durablement au bilan de l’entreprise.

Parmi les actifs immobilisés, on trouve :


• Les actifs corporels (immeuble, terrain soit un objet tangible…),
• Les actifs incorporels (brevet, marque soit un quelque chose d’intangible…),
• Les actifs financiers.
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- Les cessions d’actifs sortent de l’activité courante de l’entreprise et génèrent des


produits exceptionnels. Elles sont généralement effectuées afin de générer de la
trésorerie, en se séparant par exemple d’un bien peu productif ou mal adapté à
l’activité.

- Egalement, les cessions peuvent intervenir dans le cadre d’une procédure de


liquidation ou de redressement judiciaire, afin d’apurer le passif.

En gros, les cessions d’éléments d’actifs peuvent résulter d’un renouvellement normal des
immobilisations, de la nécessité d’utiliser ce procédé pour obtenir des capitaux, ou de la mise
en œuvre d’une stratégie de recentrage (cessions des participations ou filiales marginales par
rapport aux métiers dominant exercés).

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