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Date de mise à jour :

RAPPEL DE COURS
Avril 2023

Sources de financement des entreprises

Investissement personnel
Être le principal investisseur de son entreprise, est un gage de confiance et de détermination
pour les investisseurs et les banques. Cela démontre l’engagement à long terme et la prise
de risque de l’entrepreneur. Il s’agit alors d’un apport au capital de l’entreprise généré grâce
à des économies personnelles, la vente d’un bien, un héritage, un patrimoine mobilier et
immobilier par exemple.

Love money - Argent des proches


Pour financer des projets d’entreprise, il est possible de solliciter l’aide de sa famille, de ses
proches Il peut s’agir par exemple de dons familiaux (sujets à règlementation selon des
conditions prévues par la loi française) ou de prêts d’argent de la part des proches, dont il
faut prévoir les conditions éventuelles de remboursement avec un notaire ou encore d’une
avance sur héritage.
Une relation d’affaires avec des membres de la famille ou des amis ne doit jamais être prise à
la légère, il est recommandé de formaliser cette relation afin d’éviter des conflits futurs.

Prêt bancaire
Les prêts bancaires constituent l’une des principales sources de financement des entreprises.
Les banques offrent des avantages différents, (service personnalisé ou des modalités de
remboursement souples). Les banques ne prêtent pas uniquement aux entreprises qui ont
fait leurs preuves mais une bonne idée ne suffit pas. Elle doit s’appuyer sur un business plan
efficace. Les prêts aux entreprises en démarrage exigent souvent que les entrepreneurs
fournissent une garantie personnelle.

Etat et associations
De nombreuses aides et organismes existent en France pour soutenir les créateurs
d’entreprise. Ces aides représentent des apports financiers non négligeables sous la forme de
primes, de prêts d’honneur ou de subventions. La Banque Publique d’Investissement (BPI)
permet de regrouper un grand nombre de dispositifs préexistants.

Business Angels
Généralement des cadres d’entreprise, en activité ou retraités, qui investissent directement
dans des PME. Ce sont souvent des chefs de file dans leur domaine. Ils font profiter
l’entreprise de leur expérience et de leur réseau de relations, mais également de leurs
connaissances techniques ou de leur savoir-faire en gestion. Les investisseurs providentiels
ont tendance à financer des entreprises aux premières étapes de développement, et le
montant investi peut grandement varier. Aux aides financières s’ajoute souvent un
accompagnement :

Financement participatif - Crowdfunding


Le crowdfunding est l’utilisation de plateformes de financement participatif via internet. Cela
permet également de tester l’engouement des consommateurs pour de nouveaux produits.

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Le capital-investissement
Le capital investissement permet à des investisseurs d’entrer au capital d’une société dans le
but de répondre à leurs besoins de capitaux propres. On parle de capital-risque pour
financer le démarrage d’une nouvelle entreprise (de 1 à 10 M€) et de capital-développement
pour financer la croissance d’une entreprise plus mature (plus de 5 M€) .

Introduction en bourse (IPO – Initial Public Offering)


En complément du capital investissement, l’IPO est une solution pour lever des fonds
importants pour les entreprises ayant atteint un seuil de rentabilité et dégageant des profits.
L’IPO est une opération assez complexe. Elle permet de financer la croissance, consolider les
fonds propres, diversifier les sources de financement, accroitre la notoriété de l’entreprise.

Corporate venture
Le corporate venture est l’investissement minoritaire de grands groupes dans des PME. Cela
permet un apport financier, mais également de trouver des synergies (réseau, veille
stratégique…).

Financement obligataire
Le financement obligataire est encore très limité dans le cadre du financement des ETI et
PME. Néanmoins, ce type de financement se développe face aux désengagements des
banques.

Fonds d’investissement étrangers


Il s’agit principalement de besoins supérieurs à 50 M€ liés à des projets innovants à fort
potentiel (exemple : Fotolia, Deezer…). Les principaux fonds d’investissements étrangers
sont russes, chinois et qatariens.

Les nouvelles sources de financement


D’autres sources développées plus récemment existent comme le plan d’épargne en actions
pour les PME (PEA PME), les fonds de prêts à l’économie et les contrats euro-croissance.

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Business Plan
Pourquoi faire des prévisions financières ?

Les prévisions financières ont pour objectif principal de vérifier la viabilité du projet de
création (ou de reprise) de l'entreprise. Faire des prévisions financières consiste :
• à traduire toutes les informations en éléments financiers,
• à contrôler la viabilité de l'entreprise en projetant ces éléments sur la durée (1an
minimum)

Les choix nécessaires à la construction du projet entrepreneurial se traduisent par des


besoins (ou emplois) en "hommes/femmes", en matériel, en trésorerie qu'il faut évaluer.
En face de ces besoins il faut proposer des ressources pour les financer (capitaux propres,
emprunts bancaires)

Comment s'y prendre ?

Les prévisions financières doivent répondre à 5 grandes questions :


1. Quels capitaux nécessaires pour lancer le projet ? Est-il possible de les réunir ?
Réponse = Plan de financement initial

2. Quel montant minimal de ventes/prestations à atteindre au cours de la première


année pour faire face à toutes les charges de l'exercice ?
Réponse = Calcul du seuil de rentabilité (ou « point mort »)

3. L'activité de l'entreprise va-t-elle générer un montant de recettes suffisant pour


couvrir les charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers mis en
œuvre ? En d'autres termes, le projet sera-t-il rentable ?
Réponse = Compte de résultat prévisionnel

4. Les recettes encaissées par l'entreprise tout au long de l'année permettront-elles de


faire face en permanence aux dépenses de la même période ?
Réponse = Plan de trésorerie (évaluer l’équilibre entre les encaissements
et les décaissements).

5. L'entreprise ainsi créée peut-elle être pérenne ?


Réponse = Plan de financement à 3 ans à partir d'hypothèses raisonnables.

Conseils pour réussir ses prévisions financières

• Ne pas être trop optimiste dans l'évaluation des recettes ou des coûts. À l’inverse, il
est prudent de minimiser les recettes et maximiser les coûts pour ne pas avoir de
mauvaises surprises
• Se faire aider par des professionnels de la création d'entreprises ou par son futur
expert-comptable peut être très utile pour bien comprendre les mécanismes de la
gestion d'entreprise

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Le plan de financement initial

Il doit lister l’ensemble des éléments nécessaire au lancement du projet.


Le total des besoins doit correspondre au total des ressources.
Le tableau ci-dessous reprend les éléments constitutifs d’un plan de financement initial.

BESOINS Montant € RESSOURCES Montant €

Immobilisations incorporelles Capitaux propres


(Fonds de commerce, Droit au bail, (Apport en capital et/ou en compte
Frais d’établissement) courant)

Immobilisations corporelles
(Local, Constructions, Installations,
aménagement, Véhicule, Matériel, Mobilier)

Immobilisations financières
(Tous types de fonds bloqués tels que : dépôt
de garantie, caution bancaire)

Besoin en fonds de roulement Emprunts


(Emprunt bancaire, Crédit-bail, Prêt
(correspondant à un nb de jours de CA)
d'honneur, Prêt à taux zéro)

Stock de démarrage Divers


(si besoin) (Subventions et/ou aides)

Trésorerie

TOTAL TOTAL

Le seuil de rentabilité

C’est le montant de chiffre d’affaires qui doit être réalisé pour faire face à l’intégralité des
charges.
Le seuil de rentabilité est exprimé en chiffres d’affaires en appliquant la formule suivante :

Seuil de rentabilité = Charges fixes / [(CA – Charges variables) / CA]

Les charges fixes sont les dépenses indépendantes du niveau d’activité de l’entreprise (loyer,
assurance, dotations aux amortissements etc…)
Les charges variables sont les dépenses directement liées au volume d’activité de l’entreprise
(achat de matières et fournitures pour la fabrication d’un produit)

Pour un usage plus simple, le seuil de rentabilité peut être traduit :


• En nombre de jours de chiffres d'affaires par rapport à la durée de l'exercice.
C’est le « point mort » = (seuil de rentabilité / Chiffre d'affaires) x 365 jours
• Ou en montant moyen de ventes à réaliser par jour ou par semaine,
• Ou encore, plus concrètement, en nombre d'unités (produit/service) à vendre par
an pour être rentable = seuil de rentabilité / prix de vente unitaire

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Le compte de résultat

Le compte de résultat (ou CR) est le document comptable présentant l'ensemble des
produits et des charges d'une entreprise durant un exercice comptable. Comme le bilan et
les annexes, il fait partie des états financiers des entreprises.

Le compte de résultat a pour vocation d'informer sur les performances réalisées par une
entreprise.

En se focalisant sur les variations de l’activité sur un an (gains et pertes), il permet de


dégager son résultat net (bénéfice ou déficit).

Le compte de résultat revêt un caractère important pour trois types de public :


• Le chef d’entreprise pour avoir une vision globale de l’activité sur l’exercice.
• L’administration fiscale pour connaitre le résultat réalisé par une entreprise.
• Les financeurs potentiels pour connaître les performances et la rentabilité.

Le tableau ci-dessous reprend les éléments essentiels constitutifs d’un compte de résultat.

COMPTE DE RESULTAT

En euros Montant

Chiffre d'affaires (Ventes de marchandises ou services)

TOTAL DES PRODUITS (A)

Achats (Matières premières, Marchandises Fournitures diverses)


Charges externes (Sous-traitance, Crédit-bail, Loyers et charges locatives, Entretiens et réparations,
Fournitures non stockées (eau, électricité, gaz), Assurances (locaux, RC prof.), téléphone, etc…)

Impôts et taxes (Droit d'enregistrement, vignette, cotisation foncière, etc…)

Charges de personnel (Salaires bruts, Charges sociales)

Charges financières (Intérêts sur emprunts, Agios)

Dotations aux amortissements

TOTAL DES CHARGES (B)

RÉSULTAT AVANT IMPÔT (A) - (B)

Impôts sur les bénéfices (pour les sociétés soumises à l'IS)

RÉSULTAT NET COMPTABLE

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Plan de trésorerie

C'est un tableau sur lequel sont portés tous les encaissements et décaissements prévus au
cours de l’exercice de l’entreprise, en les ventilant mois par mois.

Chaque entrée ou sortie de fonds (en TTC pour les opérations assujetties à la TVA) doit
être portée dans la colonne du mois où elle doit normalement se produire :
• Un achat effectué en janvier et payable à 30 jours, est imputé dans la colonne des
décaissements de mars.
• Un client qui effectue un achat de produits en juin avec des conditions de paiement
au comptant pour une partie et à 30 jours pour le reste. Ces montants seront
imputés dans la colonne des encaissements en juin pour le paiement comptant et en
juillet pour le restant à 30 jours.
• Ces décalages d’encaissements ou de décaissements, lorsqu’ils se produisent en fin
d’année, créent des créances clients et/ou des dettes fournisseurs à reporter au bilan.

Le plan de trésorerie mensuel sur 12 mois permet de gérer dans le temps les décalages de
paiement entre les entrées d’argent (chiffre d’affaires...) et les sorties d’argent (achats de
marchandises, versement des salaires et charges sociales, charges diverses, impôts et taxes,
TVA, etc.).

Tableau mensuel JAN FEV MAR AVR MAI JUI JUI AOU SEP OCT NOV DEC TOTAL
RESSOURCES
Apport personnel
Aides apports
Ventes
Remboursement TVA
DEPENSES
Investissements
Achats
Location
Entretien réparations
Primes d'assurances
Autres charges
Charges de personnel
Charges financières
Prélèvements
Impôts et taxes
TVA à payer
Impôts sociétés
Rbt emprunts
Report solde préc
Solde trésorerie

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Valorisation d’une entreprise


L’évaluation des entreprises n’est pas une science exacte. Il existe plusieurs méthodes de
valorisation théorique qui utilisent des données, des hypothèses plus ou moins subjectives

La valeur n’est pas le prix ! Pour négocier un prix de cession, le vendeur et l’acquéreur vont
le plus souvent utiliser une (ou plusieurs) méthodes d’évaluation qui vont permettre d’établir
une « fourchette de valeur » qui servira de base à leur négociation

Une cession ou acquisition est le résultat d’une négociation. De ce fait, il convient de


connaitre les motivations du vendeur ou de l’acquéreur qui pourront grandement influencer
la négociation. Un vendeur pourra souhaiter une vente rapide (besoin d’argent, divorce,
succession par exemple) et abaisser son prix pour rendre l’entreprise plus attrayante ou au
contraire ne sera pas pressé (préparation retraite, désir de passer à autre chose etc…)
auquel cas il pourra maintenir un prix plus élevé et attendre.

En fonction des méthodes de valorisations, différents éléments sont à prendre en compte :

Approche patrimoniale :
L’entreprise vaut ce qu’elle possède
• Méthode ANC (Actif Net Comptable) et ANCC (Actif Net Comptable Corrigé):
prise en compte du bilan de l’entreprise et donc de son patrimoine avec
corrections éventuelles des immobilisations corporelles ou certains autres
éléments (créance, stock etc…)

Approche analogique :
L’entreprise vaut ce que valent celles (comparables) du même secteur
• Méthode des comparables : Prise en compte des éléments financiers d’autres
entreprises du même secteur d’activité tels que de PER (rapport entre le cours
de l’action et le bénéfice net par action)

Approche actuarielle :
L’entreprise vaut ce qu’elle va rapporter
• Méthode DCF : Prise en compte des flux de trésorerie futurs et donc du
développement possible de l’entreprise.

Approche immatérielle :
L’entreprise vaut ce qu’elle possède majoré de ses avantages uniques
• Méthode du Goodwill : Prise en compte des immobilisations incorporelles ou
d’autres actifs immatériels non-inscrits au bilan (marque, notoriété, réseau de
distribution, portefeuille clients, etc…)

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