Vous êtes sur la page 1sur 4

Les sources de financement internes 

:
I- L'AUTOFINANCEMENT

« L'autofinancement représente la richesse créée par l'entreprise. Il constitue sa


ressource interne essentielle destinée à financer en tout ou en partie les
investissements, l'accroissement des besoins en fond de roulement et à accroître les
liquidités »22(*).

« L'autofinancement est la machine qui permet de transformer l'énergie (l'argent) en


travail (la valeur) »23(*).

En d'autres termes, l'autofinancement est représenté par la différence entre la CAF


et la distribution des dividendes mis en paiement au cours de l'exercice.

Il est traduit par les actionnaires par une augmentation de la valeur de leurs actions
et donc par des plus- values.

Toute entreprise assurant son développement exclusivement par l'autofinancement


n'aura pas besoin de recourir ni à ses actionnaires ni au marché financier.

Dans ce contexte l'autofinancement peut être schématisé comme suit :

.VA= ventes - charges courantes liées aux prestations extérieurs.

. Excédent brute d'exploitation = VA - Charges de personnel -impôt et taxes et


Versements assimilés

. Cash flow brut = EBE + produit financier + produits exceptionnels - charges


financières - charges exceptionnelles.

. Cash flow net ou marge brute d'autofinancement = Cash flow brut - impôt sur
le bénéfice

. Autofinancement = Cash flow net - dividendes.

Quant à la situation réelle de nos entreprises Tunisiennes optant à ce type de financement


est caractérisée par une fluctuation dans le temps de leur capacité d'autofinancement.

1-Les avantages de l'autofinancement :

- L'autofinancement met à la disposition de l'entreprise une masse de capital


supérieur à ses besoins normaux. Ceci a pour effet de favoriser des investissements
dont le rendement est suffisant et la rentabilité de l'entreprise se trouvera diminuée.

- Il est considéré comme une source de financement facile à la portée de l'entreprise.

- C'est un moyen de financement accessible, et très flexible (dégagé


progressivement tout au long des exercices).
-Il préserve l'indépendance financière et la gestion de l'entreprise (dans la mesure où
elle n'a pas à solliciter des ressources externes).

- Il favorise la croissance à long terme.

- En Tunisie l'autofinancement par incorporation des bénéfices aux réserves confère


à l'entreprise des avantages fiscaux.

- Il allège les charges financières et accroît la rentabilité des actionnaires.

2- Les limites de l'autofinancement :

L'entreprise se créé ainsi un marché interne de capitaux indépendants des marchés


financiers, sur ce marché artificiel, les taux de rentabilité peuvent être plus faibles et
les ressources mal allouées.

L'autofinancement tend à faire croître les capitaux propres. Il ne fait pas croître la
valeur de l'entreprise que si les investissements sont suffisamment rentables c'est à
dire qu'ils rapportent plus que le taux de rentabilité exigé compte tenu de leur risque.

Si ces ressources sont réinvesties de manière non rentable engendrera une baisse
des cours pour les sociétés cotées. En conséquence l'entreprise constituera une
cible idéale à une tentative hostile de prise de contrôle.

II- l’augmentation du capitale :

Le capital est constitué par les apports des associés. Une fois réuni, il peut subir un
certain nombre de modifications qui s'opèrent de manière différente selon la nature
juridique de la société.

Ces modifications peuvent être traduites soit par des réductions ou par des
augmentations du capital. Ce dernier peut être augmenté soit par émission d'actions
nouvelles, soit par élévation du nominal des actions existantes.

Cette augmentation peut par ailleurs résulter :

- Soit d'apports extérieurs en nature ou en numéraire, ces derniers peuvent être


libérés par un versement d'espèces ou par compensation avec des créances liquides
et exigibles sur la société.

- Soit par l'utilisation des ressources propres à la société sous forme d'incorporation
des réserves, bénéfices ou primes d'émission. Dans ce cas, ni la trésorerie ni la
structure financière de l'entreprise ne seront affectées.

1- Les avantages de l'augmentation du capital :

-L'augmentation du capital est une source durable au vrai sens du mot, puisqu'elle ne
contraint pas l'entreprise à des échéances fixes de remboursement.
- Elle permet aussi de financer d'importants projets et d'améliorer une situation
financière difficile.

- Elle n'entraîne pas l'obligation de versement des dividendes.

- Elle renforce la solvabilité de l'entreprise.

En outre, le capital joue un double rôle :

- Assurer la sécurité financière de l'entreprise.

- Représenter le partage originaire du pouvoir dans l'organisation

2- Les limites de l'augmentation du capital :

Les actions, les droits d'attribution et les droits préférentiels de souscription sont des
produits négociables en bourse. En fait, ce sont des valeurs mobilières, elles
représentent des créances ou des droits de propriétés. Pour l'émission de ces
valeurs mobilières, l'entreprise doit être cotée en bourse, chose qui est la quadrature
du cercle pour nos PME vu les conditions fixées d'admission à la cote de la bourse.

Les sources de financement externes :


I- Le financement par le système bancaire :

L’investissement dont dépend la croissance économique du pays, nécessite de la part de


l’entrepreneur un effort financier, intellectuel et physique, devant l’importance des montants
exigés par cette opération, et vu l’insuffisance des fonds propres des PME qui constituent la
base du tissu industriel marocain, le recours au système bancaire apparaît nécessaire pour le
financement d’équipement d’entreprise. Donc, conscient de l’importance de la PME, les
banques se sont impliquées depuis longtemps dans le développement de cette catégorie
d’entreprises, et a par conséquent, toujours veillé à consolider leurs relations par
l’amélioration constante de leur prise en charge et leur accompagnement à travers une
structure décentralisée et rapprochée, et une panoplie d’outils de financement, quelle que soit
la problématique et la finalité de la PME.
Avant de traiter l’apport de marché bancaire dans le financement des PME, on va d’abord
essayer de présenter les types de crédits les plus utilisés.

Les types de crédits les plus fréquents :


* Le crédit a moyen terme direct :
Ce type de financement a pour objectif le financement direct de tout projet d’investissement
relatif à la création extérieure ou modernisation des équipements de la société.
Le financement maximum est de 70% du coût total de l’investissement y compris le fonds de
roulement. La durée du crédit est de 7ans pour le moyen terme et de 7 à 12 ans pour le long
terme. Ce type de financement peut être associé à d’autres sources de financement par crédit
ou à un financement par des capitaux à risque.
* Le crédit à moyen terme réescomptable :
Bank al Maghreb, continue à favoriser les crédits à moyen terme réescomptable finançant les
investissements, à la différence de tous les autres crédits d’équipement bancaires encouragés
par les autorités monétaires qui privilégiaient surtout les investissements productifs ou tournés
vers l’export, le crédit à moyen terme PME, lui est ouvert à tous les secteurs d’activité
notamment les activités de service. Son objectif est de promouvoir l’investissement dans tous
les domaines, en permettant à la fois une création importante d’emploi, et une amélioration
très sensible des produits et des services nationaux à différents niveaux.
Ainsi, le taux attrayant varie aujourd’hui entre 8% fixe offert par certaines banques et 11% en
fonction des établissements bancaires. A ce taux, s’ajoute parfois une commission d’étude
(forfaitaire ou en pourcentage de l’autorisation avec un plafonnement, lui-même variant en
fonction de l’établissement du crédit concerné). Cette commission dépasse rarement 0,20%.

* Le crédit à moyen terme non réescomptable :


Ce type de crédit est consentit dans le cadre d’opération spécifique, ne pouvant être admises
au réescompté, en faveur des personnes ou des entreprises présentant un intérêt de clientèle
important. Cette catégorie de crédit intéresse les promoteurs toutes les fois qu’un projet n’est
pas éligible dans la procédure simplifiée accélérée.

* les cautions et avals à l’équipement :


Les cautions et avals à l’équipement sont ceux que les banques marocaines accordent en
faveur d’un établissement bancaire ou d’un fournisseur extérieur pour faciliter à leurs clients
(investisseurs), l’obtention d’un crédit acheteur ou d’un crédit fournisseur du pays exportateur
des biens d’équipement.
Ces cautions portent généralement sur la somme globale du crédit consenti par la banque ou la
firme étrangère ainsi que sur la durée qui peur être a moyen ou à long terme.

Vous aimerez peut-être aussi