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Réalisé par :
FANGAR Saad
GNAOUI Abdellah
EL HANCHI Mohammed
4ème année Ingénierie financière et audit
Encadré par
Mohamed Said BENHADDOU
Remerciement :
On remercie sincèrement toutes les personnes ayant apportées leur contribution au présent mémoire.
Aussi, on tient à remercier les personnes n'ayant pas hésitées un seul instant à consacrer toujours de
plus en plus de temps afin de nous apporter les informations qui nous ont été nécessaires.
Sommaire……………………………………………………………………………………...3
Introduction générale………………………………………………………………………...5
Chapitre 1 : Les facteurs qui expliquent l’endettement des entreprises ………………….7
Section1 : Combler un besoin de financement …………………………………………..7
Section2 : la dette moins chère que les fonds propres …………………………………...7
Section3 : L’effet de levier ……………………………………………………………....9
Conclusion……………………………………………………………………………………22
Bibliographie………………………………………………………………………………...23
Liste des abréviations :
BFR Besoin fond de roulement
DG Directeur général
D’une manière plus précise ces variables qui expliquent l’endettement des entreprises nous
poussent à poser une grande question fondamentale : Comment gérer l’endettement des
entreprises ?
Partie 1 : les variables explicatives de l’endettement des
entreprises
Les entreprises font souvent appel à la dette soit pour financer leurs opérations stratégiques
lorsqu’elles ne disposent pas suffisamment de capitaux disponibles ou plus simplement
comme outil de gestion financière. On distingue souvent les dettes selon leur niveau
d’exigibilité :
-Les dettes de court terme qui serviront à financer le cycle opérationnel appelé aussi besoin en
fonds de roulement (BFR),
-Les dettes de moyen et long terme sont utilisées pour financer le cycle d’investissement.
On entend souvent par « dette » les emprunts effectués auprès de partenaires bancaires, mais
l’endettement d’une entreprise comprend l’ensemble des dettes que l’entreprise sera amenée à
rembourser dans le cadre de son activité, cela comprend :
-Les dettes à court terme hors exploitation (l’impôt sur les sociétés, les cotisations
sociales dues à l’URSSAF, ainsi que les avances et acomptes reçus sur commandes…)
-Les dettes de moyen terme et long terme (emprunt de plus d’un an, obligations pour les
entreprises cotées).
Chapitre 1 : Les facteurs qui expliquent l’endettement chez les entreprises :
Pour se financer, une entreprise a plusieurs solutions : l’augmentation de capital,
l’autofinancement ou l’endettement. L’endettement de l’entreprise va permettre de faire face à
un décalage entre les encaissements et les décaissements, ou un décalage entre un
investissement et les cashs flow futurs. Les entreprises recours à l’endettement afin de
combler son besoin de financement, raison de plus que la dette est moins chère que les fonds
propres ainsi que l’endettement apparaît comme un mode de financement du développement
de l’entreprise permettant un effet de levier sur résultat de l’entreprise.
Ce variable s’explique par une entreprise qui n'a pas assez d'argent en propre, elle sollicite des
préteurs. Elémentaire. En effet, les entreprises recherchent l'appui des banques pour combler
un découvert de trésorerie ou financer à long terme un investissement lourd. A défaut de
banquiers, les grandes firmes peuvent aussi se tourner vers des créanciers anonymes en
émettant des titres de créances ou des emprunts obligataires (l'emprunt obligataire est divisé
en parts (les obligations) souscrites par des investisseurs (des fonds ou des personnes)), qui
sont achetés par des investisseurs institutionnels sur les marchés financiers. La dette vient
donc "boucher des trous".
Les capitaux propres correspondent aux fonds provenant soit des actionnaires, c'est-à-
dire des associés, soit des bénéfices de l'entreprise ; les dettes correspondent à des
fonds remboursables aux créanciers de l’entreprise (établissements de crédit, État…) ;
La détention de capitaux propres donne le droit de participer à la vie sociale de
l'entreprise ;
La rémunération des capitaux propres s'impute après le résultat. Fiscalement, cette
rémunération n'est ainsi pas déductible pour l’entreprise ; en outre, elle n’est pas due
en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice ;
La rémunération des dettes est une charge au compte de résultat ; elle est déductible
fiscalement ;
Les capitaux propres ne sont assortis d’aucune échéance de remboursement. Leur
remboursement est subordonné au remboursement des créanciers en cas de liquidation
de l’entreprise
Supposons qu'une entreprise dispose d'un capital de 100 millions d'euros pour investir dans
des projets hôteliers. Chaque complexe hôtelier nécessite un investissement de 100 millions
d'euros pour un résultat d'exploitation annuel prévisible de 10 millions d'euros, soit un
rendement du capital investi de 10%. Testons deux hypothèses. Dans la première, on construit
un seul complexe totalement financé par les fonds propres de l'entreprise. La rentabilité́ de ces
fonds propres sera donc de 10%. Pour la seconde hypothèse, on construit deux complexes, en
associant à chaque fois les banques à hauteur de 50% du coût. Pour chacun des deux hôtels,
les actionnaires n'investissent donc que 50 millions d'euros et la dette se monte elle aussi à 50
millions d'euros. Si le taux d’intérêt sur ces emprunts est de 5%, les intérêts à versés chaque
année seront de 2,5 millions d'euros pour chacun des deux hôtels. Le résultât net disponible
pour les actionnaires ne sera donc plus que de 10 - 2,5 = 7,5 millions d'euros par hôtel. Mais
ils disposent cette fois de deux hôtels : leur gain total est donc de 15 millions d'euros. En
rapportant ce gain au capital qu'ils ont investi, la rentabilité́ de ces fonds propres atteint cette
fois 15%. Le bilan est sans appel : sans dette, la rentabilité des fonds propres est de 10%; avec
dette, elle monte à 15%. Vive l’endettement !
La dette peut donc permettre d'accroitre la rentabilité des fonds propres. Cela pour une raison
fondamentale : les taux d’intérêts sur les emprunts sont toujours moins élevés que la
rentabilité attendue par les actionnaires sur des fonds propres. Il faut en effet promettre de
verser d’avantage aux actionnaires, sous forme de dividendes ou de plus-value sur la valeur
des actions, qu'aux banquiers sous forme d'intérêts (Il s’agit de la rémunération de la dette,
fixé par le taux d’intérêt).
La dette serait donc moins chère que les fonds propres, même si cela heurte le sens commun.
Certes, les intérêts financiers figurent en dépenses au compte de résultats, tandis que la
rémunération des fonds propres y est invisible. Mais, justement, attention aux illusions
d'optique. La rémunération des actionnaires est uniquement résiduelle : ils n'ont que le droit
de prendre ce qui reste après que les autres créanciers se sont rémunérés. Mais c'est
précisément pour cette raison, parce qu'ils prennent un risque supérieur à celui des banques,
que les actionnaires attendent en contrepartie une rémunération supérieure au taux d’intérêt
bancaire sous la forme de dividendes et/ou de plus-values sur les actions.
Section 3 : L’effet de levier
Attention, l’effet de levier joue dans les deux sens. Si la rentabilité économique est supérieure
au coût de l’endettement, on parle d’effet de levier positif car dans ce cas de figure la
rentabilité financière est impactée positivement. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si la
rentabilité économique est inférieure au coût de l’endettement, cet effet de levier joue cette
fois dans l’autre sens : on parle alors d’ « effet de massue » ou d’ « effet boomerang ». L’effet
de levier est un moyen extrêmement puissant pour permettre aux actionnaires d’obtenir des
rentabilités financières élevées. Mais plus le levier utilisé est élevé, plus l’effet boomerang
peut être violent.
Cas pratique :
Revenons à l’exemple des hôtels supposons que l'occupation de ces établissements soit nettement
moins bonne que prévue et que le résultat d'exploitation tombe à 4 millions d'euros au lieu des 10
projetés. Dans l'hypothèse du financement sans dette, la rentabilité du capital investi par les
actionnaires sera donc de 4% et non plus de 10%, soit une baisse de 6 points. Dans l'alternative avec
dette, les actionnaires récupéreront pour chaque hôtel un revenu égal à 1,5 million d'euros (4 - 2,5)
et la rentabilité de leur investissement ne sera plus que de 3%, au lieu de 15% : en chute de 12 points.
Conclusion : sans dette, ils perdent 6 points de rentabilité; avec dette, ils en perdent 12, et la rentabilité
de leur investissement devient inférieure à ce qu'elle aurait été en l'absence de dettes. La dette amplifie
les variations du résultat d'exploitation de l'entreprise : c'est ce qu'on appelle l'effet de levier lié à
l'endettement. Mais ce levier fonctionne à la hausse comme à la baisse. La crainte de cette baisse
dissuadera donc les actionnaires de pousser l'endettement trop haut. Quant aux prêteurs, ils peuvent
craindre que l'entreprise ne soit pas capable de faire face à ses échéances de remboursement.
L’endettement est un recours classique pour les entreprises qui disposent d’opportunités, mais
qui doivent investir. Financer son développement par la dette permet à une entreprise de
soutenir des projets susceptibles d’augmenter le rendement de ses capitaux propres. Avec un
taux de rendement de l’investissement supérieur au coût de l’endettement, l’endettement
permet d’augmenter les revenus d’exploitation. Le rendement des capitaux propres se voit
donc augmenter lui aussi, ce qui permet à l’entreprise de réaliser une bonne opération. À
l’heure actuelle, les faibles taux d’intérêt proposés par les organismes bancaires permettent
d’obtenir un taux de rendement de ces investissements supérieur au coût de l’emprunt.
L’endettement peut donc être une solution intéressante pour les entreprises, mais à condition
que cela s’inscrive dans leur stratégie. Les sommes empruntées doivent être cohérentes avec
le projet de l’entreprise. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir l’aval de l’expert-comptable,
qui pourra s’appuyer sur le prévisionnel financier de la société pour valider le projet.
Le diable se cache dans les détails. Une des clés pour gérer l’endettement de son entreprise
réside dans le fait d’être extrêmement attentif à ces détails. Lors de l’accord d’un prêt
bancaire par exemple, il faut regarder attentivement les clauses imposées par les banques. La
situation sanitaire et les conséquences économiques qui en découlent poussent les
établissements bancaires vers plus de prudence. Les banques sont donc plus regardantes
qu’auparavant sur les conditions d’octroi des prêts, et essaient aussi d’imposer des clauses qui
jouent en la défaveur de l’emprunteur. On peut citer par exemple les conditions de force
majeure que tentent d’imposer certaines banques.
Les taux d’intérêt proposés par les banques demeurent toujours bas. La remontée annoncée de
ces taux n’est toujours pas intervenue. Si la stabilité semble toujours être de mise, la crise
sanitaire a tout de même bouleversé les marchés, et ses effets pourraient se faire ressentir tôt
ou tard. C’est pourquoi il est nécessaire de rester vigilant et de garder en permanence un œil
sur le marché. Même s’il faut rester optimiste, la prudence reste de mise pour gérer
l’endettement de son entreprise.
Partie 2 : Cas pratique (GROUPE ADDOHA )
Créée en 1988 à l’initiative de son fondateur M. Anas Sefrioui, la société Douja Promotion
Groupe Addoha est spécialisée dans la construction, le financement et la commercialisation de
programmes de logements économiques, de moyen et de haut standing. Depuis sa création et
jusqu’à fin 2016, la société Douja Promotion Groupe compte plus de 383 000 unités réalisées
ou en cours de réalisation, dont 92% réservées aux logements économiques et de moyen
standing et 8% pour le segment haut standing. DPGA doit ses réalisations aux efforts qu’elle
ne cesse d'entreprendre pour répondre, aux plans de la qualité et de la sécurité des logements,
aux attentes de sa clientèle. La certification ISO 9001 (version 2008) de tous les processus en
application au niveau du Groupe de même que l’assurance décennale dont bénéficient les
acquéreurs, sont l’aboutissement concret d’une approche novatrice visant en permanence la
satisfaction des clients. Le Groupe Addoha, inscrit ses plans d’actions dans le cadre des
objectifs fixés par le Gouvernement visant à faire face au déficit structurel du Royaume en
matière d’habitat. C’est ainsi que depuis sa création en 1988, DPGA a réalisé dans le cadre de
conventions signées avec l’Etat plusieurs dizaines de programmes de logements sociaux.
Le développement du Groupe ADDOHA en Afrique initié en 2012, s’est renforcé depuis par
le lancement de plusieurs projets dans différents pays, notamment la Côte d’Ivoire, le
Sénégal, la Guinée Conakry et le Ghana. Fort de son succès au niveau national, dans le
développement de projets immobiliers de grande envergure, le Groupe a été sollicité afin
d’accompagner ces pays pour répondre au déficit grandissant en logement. Après
l’accélération du rythme des constructions et des mises en chantiers durant l’année 2017, le
Groupe ADDOHA a augmenté considérablement la commercialisation de ses différents
projets, tout en augmentant le rythme de production. Cette montée en puissance conforte le
Groupe dans sa stratégie de développement dans le continent et confirme le gisement de
croissance que constitue l’Afrique de l’Ouest en matière d’habitat et de logement et son rôle
de relais de croissance pour le Groupe.
Section 5 : Impact de la crise sanitaire covid -19
• Au Maroc
L’année 2020 a été marquée par l’état d’urgence sanitaire lié au COVID-19 et par un
confinement qui a duré plus de 3 mois, ayant impacté l’activité du Groupe par :
Un arrêt des chantiers pendant les mois d’avril, mai et juin sur tous les projets du
Groupe, ayant provoqué un report du programme des livraisons et par conséquent
de la constatation du chiffre d’affaires ;
Une fermeture des bureaux de vente durant près de trois mois, impactant fortement
le niveau des préventes ;
Une fermeture pendant près de deux mois des études notariales, entraînant un arrêt
de la signature des contrats de vente définitifs.
• En Afrique de l’Ouest
La production n’a pas subi d’arrêt mais a connu un ralentissement durant le second
trimestre en raison du couvre-feu et des mesures sanitaires limitant les heures de
travail.
L’activité commerciale n’a pas été impactée significativement et la dynamique
commerciale que connaît le Groupe en Afrique de l’Ouest s’est confirmée en 2020.
Face à cette situation, le Groupe a mis en place les mesures nécessaires pour
assurer la continuité de ses activités, préserver au maximum l’emploi et faire face
à ses engagements, tout en veillant à maîtriser le niveau d’endettement. Le Groupe
a fait preuve d’une réelle résilience grâce à ses fondamentaux solides et à tous les
efforts qu’il a déployés pour maîtriser sa situation financière.
Marges et résultats :
• Marge brute :
L’impact des provisions pour dépréciation des terrains en 2020 a été atténué par la
contribution favorable des filiales de l’Afrique de l’Ouest.
• Cash flow :
• BFR :
• Endettement net :
L’endettement net du Groupe s’est réduit à 4.8 Md MAD à fin décembre 2020 contre 5.2 Md
MAD à fin décembre 2019.
“ Après 3 années de rigueur nécessaire, le Groupe ADDOHA entre ainsi dans une nouvelle
étape de son développement. C’est une ère de consolidation des acquis qui s’annonce pour le
Groupe, et un nouvel envol qui puisera sa force dans un développement à la fois ambitieux et
maîtrisé. En guise de feuille de route, le Groupe lance un nouveau plan stratégique que nous
avons nommé PRIORITE AU CASH 2020.Tirant les enseignements de ses expériences
passées, la génération de cash demeurera la priorité N°1 du Groupe. Parallèlement, l’ambition
de ce nouveau plan est d’accélerer le développement des relais de croissance, le Moyen
Standing et l’Afrique Subsaharienne, nos deux leviers forts pour préparer l’avenir. ”
Afin de mettre en œuvre ses ambitions, le Groupe s’est fixé 8 objectifs majeurs e l’une de ces
objectifs :
Pour atteindre cet objectif, le groupe capitalisera sur une génération de cash flow suffisante
pour poursuivre le désendettement à un rythme de 500M MAD par an.
Addoha annonce vouloir assainir son haut de bilan et booster sa trésorerie, mais pour y
arriver, le promoteur immobilier marocain propose de faire une pause dans la croissance, de
réduire sa production et de se concentrer sur la liquidation de son lourd passif.
Conclusion :
L’objectif de notre travail de recherche était de décrire et de traiter les variables explicatifs de
l’endettement des entreprises ainsi que sa gestion. Afin d’y répondre, nous avons présenté,
dans notre première partie, un survol décrivant les facteurs qui expliquent l’endettement chez
les entreprises en les classant comme ceci : combler un besoin de financement, expliquer
pourquoi le recours à la dette à la place des fonds propres est avantageux et la définition de
l’effet de levier et sa relation avec l’endettement des entreprises.
Nous avons accumulé et orienté notre recherche en mobilisant comme solution liée à la
gestion de cet endettement en proposant cinq clés : l’inscription de l’endettement est
essentielle dans la stratégie de l’entreprise, diversifier ses financements, se renseigner sur les
normes comptables, être rigoureux et observer chaque détail ainsi qu’observer l’évolution du
marché.
Dans la deuxième partie de notre rapport, nous avons présenté le contexte de notre recherche.
Il s’agit d’un cas pratique concernant Le GROUPE ADDOHA afin d’approcher le théorique
au pratique.
La dette fait partie intégrante de la vie de l’entreprise, elle est à la fois un moyen de
développement au travers des possibilités d’action qu’elle offre (investissement, financement
du BFR, R & D, innovation …) et un danger pour les entreprises qui ne parviendraient pas à
maîtriser son endettement. Chaque entreprise suit une stratégie différentes et parfois quelques
entreprises recourent à la même stratégie pour mieux gérer son endettement tout cela nous
mène à une autre problématique qui se pose : Quelle démarche suivent les entreprises
lorsqu’elles n’arrivent pas à gérer son endettement ?
Bibliographie :
https://www.leblogdudirigeant.com/lendettement-benefique-nefaste-lentreprise/
https://www.lebonexpertcomptable.com/blog/2014/05/26/les-fonds-propres.html20liquidation
%20de%20l'entreprise.
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/entreprise/gestion-et-comptabilite/effet-de-
levier/
https://www.matmut.fr/pro/epargne-et-finances/conseils/comment-gerer-endettement
https://www.ammc.ma/fr/node/40352
https://www.groupeaddoha.com/