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AF2 PRINCIPES DE GENRE: LE CYCLE DE VIE DES

PERSONNES ET DES ENTREPRISES


Module de Formation 3
Manuel de l'étudiant

Module de Formation 3

Création et démarrage d’une entreprise

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3.1 LE PLAN D’INVESTISSEMENT ET DEPENSES

La première étape est de dresser une liste de tous les investissements et les dépenses
que vous devrez effectuer pour lancer votre future entreprise.

Investissements
Local Vous devez décider si vous allez l’acheter
(investissement) ou louer (frais) et noter son
montant. Vous devez également inclure les
rénovations ou l’adaptation du local
Machines En plus des machines, nous incluons les véhicules pour le
transport interne
Outillage Tous types d’outils, en plus des moules et des matrices
utilisés avec les machines
Véhicules Vous devez penser si vous aurez besoin de véhicules, et
combien, pour le développement de votre activité
professionnelle
Installations Les frais d’installation et de formalisation des
contrats d’électricité, téléphone, gaz, eau,
chauffage, climatisation, réseau de données...
Mobilier Photocopieuse, tables, chaises, fichiers, calculatrices
et autres matériels
Matériel informatique et de Ordinateurs, imprimantes, réseaux...
Traitement de
l’information
Droits durables ou Propriété industrielle (brevet et marques); transfert de
investissements locaux; utilisation d’applications informatiques;
incorporels dépôts decautions; redevance d’entrée en
franchise...
Frais
Dépenses nécessaires à la Avocat, notaire, impôts, registre du commerce, licences,
construction et au conseils, études de faisabilité, promotion de l’entreprise et
démarrage de l’entreprise campagne de lancement, etc.
Stock Minimum de stocks (marchandises, emballages) pour
pouvoir démarrer l’activité.
Espèces Argent dont votre entreprise aura besoin au moins pour les
premiers mois

Rappelez-vous que vous devez être aussi réaliste que possible et, en cas de doute,
prévoir le montant le plus élevé possible parce que, si bien que vous le faites, il y a
toujours des imprévus.

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3.2 LE PLAN DE FINANCEMENT

Une fois que nous savons l’argent dont nous avons besoin pour créer notre entreprise,
l’étape suivante est de détailler comment nous prévoyons de financer ce
décaissement. Pour ce faire, nous pouvons recourir aux sources de financement
suivantes:

Financement basé sur vos contributions et celles de vos partenaires temporaires

La première source de financement généralement utilisée lors du démarrage d’une


entreprise est la contribution propre et l’aide que peuvent nous apporter nos
connaissances ou des entreprises privées qui investissent dans de nouvelles
entreprises.

 Contribution de l’employeur. La première étape consiste à déterminer quelle


somme d’argent l’entrepreneur doit apporter : le minimum doit fluctuer autour
de 35% du total de l’investissement, sinon les banques n’accorderont pas de
prêts, car elles veulent que l’entrepreneur risque également une part
importante de l’investissement.
 Compte épargne-entreprise. Il s’agit d’un compte sur lequel, pendant quatre
ans, vous économisez pour créer votre entreprise et en échange, vous êtes
déduit de l’IRPF 15% de ce que vous avez économisé chaque année.
Si vous ouvrez un compte épargne entreprise, vous vous engagez à consacrer
tout l’argent que vous économisez à la constitution d’une entreprise en forme
de Société Limitée Nouvelle Entreprise; à acheter des machines, des outils, des
véhicules... et de payer le salaire de vos employés, qui sera au moins d’un. Vous
avez un an à compter de la création de l’entreprise pour effectuer la dépense.
De plus, l’entreprise devra rester ouverte pendant au moins deux ans.
 Se tourner vers la famille ou les amis. Un entrepreneur, quand il commence, n’a
pas d’autre choix que de se tourner vers les trois F : Family-Friends-Fools (famille-
amis- fous). Presque le quatrième art des entrepreneurs emprunte de l’argent à
la famille et aux amis. La meilleure façon de prêter de l’argent à un membre de
la famille ou à un ami est de le faire par notaire tant que le montant est
important (plus de 6000 €).
Une autre façon de demander de l’aide à la famille et aux amis est de leur
demander de se porter garants pour un prêt.
 Société de capital-risque (SCR). Il s’agit d’entreprises qui investissent dans
d’autres qui, bien que petites, présentent un grand potentiel. Leur
investissement n’atteint généralement pas 50% du capital. L’activité du SCR
consiste à permettre à l’entreprise qui fait l’objet de l’investissement de réussir
rapidement, afin de pouvoir vendre sa participation et de réaliser des
bénéfices. Le temps moyen que le SCR reste dans l’entreprise va de trois à dix
ans.
 Business Angels ou investisseur privé. Il s’agit de personnes physiques qui sont
généralement ou ont été des entrepreneurs, ayant une connaissance
approfondie de certains secteurs et une capacité d’investissement, qui se
consacrent à investir et à encourager le développement de projets
d’entrepreneurs à fort potentiel de croissance dans leurs premières étapes de
vie.
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Financement par la location

Une autre forme habituelle de financement consiste à remplacer l’achat d’un bien
par sa location, ou à retarder le moment de l’achat, pour obtenir des conditions plus
avantageuses. La forme la plus couranteest:

 Renting. Il s’agit d’une location à moyen ou long terme de biens


d’équipement entre toute personne ayant une société spécialisée, pour
une durée minimale de 12 mois et sans option d’achat à la fin du contrat.
S’agissant d’un loyer, le bien appartient à la société de location. Les frais
mensuels de location comprennent le coût des services supplémentaires
contractés.
 Leasing. Le leasing est une location à long terme (financement) de biens
d’équipement ou immobiliers entre un entrepreneur ou un professionnel
avec une institution financière, pendant un minimum de 2 ans (leasing
mobilier) ou 10 ans (leasing immobilier) pour lesquels le client peut exercer
l’option d’achat.

Leasing Renting
Sur des biens meubles et Uniquement sur biensmeubles
biens immobiliers

Le maintien du bien repose sur le L’entretien du bien incombe au


locataire bailleur

Durée minimale du bail : 2 ans pour les biens Il n’y a pas de durée minimum
meubles et 10 ans pour

Offreoptiond’achat Pas d’optiond’achat

Financement par emprunt

Lorsque les ressources financières que nous avons vues jusqu’à présent ne sont pas
suffisantes, il est également possible d’emprunter une partie de l’argent à une entité
ou une entreprise.

 Prêt bancaire. Il s’agit d’une somme d’argent qu’un prêteur accorde à une
PME, contre intérêts et pour une durée déterminée.
Le taux d’intérêt nominal peut être fixe ou variable. Dans ce dernier cas, le
taux d’intérêt est révisé périodiquement sur la base d’un indice convenu entre
les parties.
Les prêts les plus courants sont le prêt personnel et le prêt hypothécaire.
 Société de garantie mutuelle (SGR). Peut-être le plus gros problème rencontré
par les PME lorsqu’elles empruntent est le garant. Dans ces cas-là, les SGR ont
été créées et, avec la participation du public, elles ont pour fonction
principale de servir de garant aux PME. Il y en a au moins une par
communauté autonome.

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 Financement par les fournisseurs. L’achat d’un actif immobilisé, tel qu’une
machine ou un véhicule industriel, représente une dépense importante et c’est
donc souvent le même fournisseur qui offre un système de financement, tel que
la vente à tempérament, parfois sans paiement d’intérêts.

Financement basé sur les aides de l’Administration Publique

Nous ne devons pas oublier que les administrations publiques offrent également
différents types d’aide aux entrepreneurs. Ces aides varient d’un endroit à l’autre, et
elles changent avec le temps. Il est bon de connaître les deux types d’aides suivants:

 Subventions. Ce sont des fonds publics que les différentes administrations


publiques accordent aux entreprises pour encourager leur création et leur
développement. Ils sont accordés à fonds perdus, mais doivent être justifiés par
la justification des dépenses encourues.
Lorsque nous parlons de subventions et d’aides, nous parlons de subventions
financières, d’exonération fiscale, de prêts à faible taux d’intérêt, d’allègements
fiscaux, de bonifications des cotisations de la Sécurité sociale, de garanties
accordées dans des opérations de crédit, etc.
Depuisla publication officiellede la convocation à la subventionjusqu’à ce que
l’argent arrive entre vos mains, vous devez prendre en compte la planification
de la stratégie financière (collecte de fonds).
Les subventions nécessitent une paperasserie relativement compliquée. Il
existe des sociétés de conseil spécialisées dans la gestion de l’obtention de
subventions auxquelles il peut être avantageux de s’adresser. Vous pouvez
demander des informations à la Chambre de Commerce ou à l’organe
compétent de votre ville.
Les critères qui influent sur l’octroi d’une subvention sont les suivants:
 Viabilité du projetd’entreprise.
 Introduction de nouvellestechnologies.
 Adopter des mesures de protection et d’amélioration de
l’environnement.
 Créationd’emplois.
 Que votre projet d’entreprise soit inclus dans les secteurs considérés
comme des gisements d’emplois.
 Appartenir à certains groupes tels que les personnes âgées de plus de 45
ans, les femmes, les jeunes, etc.

 Incubateurs, pépinières ou pépinières d’entreprises. Une pépinière


d’entreprises est un espace physique spécialement conçu pour accueillir des
entreprises nouvellement créées. Ils disposent d’un bâtiment administratif
propre adapté à cet effet, et d’une gamme de services communs (conseil,
formation, espaces communs...), ainsi que de bâtiments et/ou modules en
location.

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3.3 SOURCES DE FINANCEMENT JOURNALIERES

Une fois que vous avez créé votre entreprise, il existe d’autres sources de
financement qui vous aideront à résoudre les problèmes quotidiens:

 Confirming. Avec Confirming, vous pouvez payer les fournisseurs à temps,


même si vous n’avez pas d’argent à ce moment-là. Si vous engagez ce
service auprès d’un établissement financier, ce que vous engagez, c’est
que cet établissement financier soit chargé de payer vos fournisseurs le cas
échéant, et même d’avancer le paiement s’ils le jugent opportun (en
faisant payer une commission au fournisseur). Et si au moment du paiement
vous n’avez pas assez d’argent sur votre compte, la banque l’avance (en
encaissant une commission). De plus, le service de Confirming
estgénéralement gratuit. Un avantage pour l’entrepreneur en sous-traitant
ce service est l’amélioration de son image auprès de ses fournisseurs, étant
lui-même et ses paiements garantis par une institution financière.
 Découvert bancaire. Il s’agit d’étendre un coupon pour un montant
supérieur à celui actuellement disponible sur le compte courant. La banque
acceptera le découvert ou non, en fonction de la solvabilité de l’entreprise,
s’il s’agit d’un bon client, de la quantité dépassée, etc. Dans la plupart des
cas, l’entreprise accepte avec la banque le montant maximum qu’elle
acceptera à découvert.
Cette situation est souvent appelée "en rouge". C’est la forme de
financement la plus coûteuse qui soit. La banque perçoit généralement un
taux d’intérêt égal au double de celui qu’elle perçoit pour un prêt et, bien
entendu, il est généralement utilisé pour une durée très courte.
 Remise commerciale. Les clients ne paient généralement pas au comptant,
mais après. La société vendeuse présente à son client une lettre de change
à signer (acceptation de la lettre) et, le moment venu, la transmettre à
l’encaissement. C’est ce que font la plupart des clients, et la société, si elle
ne veut pas attendre l’échéance des lettres, peut s’adresser à sa banque et
demander à être payée à l’avance en échange d’une commission.
 Compte de crédit. L’établissement bancaire met à la disposition de
l’entreprise un compte pour le montant et la durée demandés par celle-ci.
Si l’entreprise ne prend aucune somme, elle ne paiera pas d’intérêts.
Toutefois, dès qu’il dispose de tout montant, le comptable des intérêts est
mis en place et, pour chaque jour où ce montant est disponible, il doit
payer l’intérêt convenu. Le compteur d’intérêts s’arrête au moment du
versement du montant prélevé sur le compte de crédit. Les intérêts sont
perçus périodiquement par la banque. En outre, un petit intérêt est payé sur
les sommes non réglées.

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Prêt Crédit
La totalité du prêt est reçue dès le L’argent est mis à la disposition du client,
premier jour qui peut faire ou ne pas l’utiliser
Des intérêts sont payés dès le premier Des intérêts sont versés lorsque l’argent et
jour pour le montant total seulement pour le montant disposé pendant le
temps prévu
Si l’argent est remboursé à l’avance, Les montants peuvent être remboursés à tout
une pénalité est encourue moment sans pénalité
Il est utilisé pour payer des achats ou Utilisé pour faire face à un manque de
des investissements, jamais pour faire liquidités, jamais pour faire des
face à un manque de liquidités investissements

 Factoring. Une autre option est d’embaucher une entreprise d’affacturage


(la plupart sont des banques et des caisses d’épargne) et celle-ci, contre
une commission (généralement plus élevée que la commission
d’escompte), est responsable du paiement de toutes les factures de ses
clients, et peut même avancer le paiement. Un peu comme si vous vendiez
toutes vos factures à l’entreprise d’affacturage et que celui-ci vous payait
son montant moins une commission. Lorsque vous passez un contrat avec
une entité d’affacturage, c’est comme si vous ne travailliez qu’avec un seul
client.
 Allonger le délai de paiement aux fournisseurs. C’est une excellente
méthode de financement à court terme, mais il faut garder à l’esprit que les
fournisseurs, dans la plupart des cas, offrent généralement des rabais pour
paiement rapide, que nous renonçons si nous ne payons pas en espèces.

3.4 LE PLAN FINANCIER

Le plan financier est composé de trois parties, que nous appellerons plan de trésorerie,
compte de résultat et bilan prévisionnel.

L’objectif du plan de trésorerie est de prévoir si un mois nous manque de l’argent et,
dans ce cas, de planifier où nous allons l’obtenir. Ainsi, il se préoccupe de la liquidité
de l’entreprise ou, ce qui revient au même, de la viabilité économique.

Avec le compte de résultat, nous voulons savoir si nous allons faire des profits ou des
pertes et agir en conséquence.

Et avec le bilan prévisionnel, nous essayons d’obtenir des informations sur la succession
de l’entreprise, c’est-à-dire ce que l’entreprise a, ce qu’elle doit et ce qu’elle doit.

Le compte de résultat et le bilan prévisionnel se préoccupent de la viabilité


économique.

Le plan financier examine donc la viabilité économique et financière de notre future


entreprise.

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3.5 LE PLAN DE TRESORERIE

Le plan de trésorerie est l’enregistrement mois par mois des sorties et entrées d’argent
prévues. À la fin de chaque mois, par comparaison entre les entrées et les sorties,
savoir s’il reste de l’argent ou si, au contraire, il manque de l’argent pour faire face aux
paiements de ce mois.

Il est important de connaître à l’avance les besoins en argent pour pouvoir réfléchir
tranquillement à la façon la moins chère d’y parvenir.

Lors du calcul des entrées et sorties, il convient de tenir compte:

• Les billets sont enregistrés lorsqu’ils sont effectivement encaissés (par exemple
au moment de l’encaissement et non au moment de la vente).
• Tant les entrées que les sorties sont prévues, il est donc conseillé d’être aussi
prudent que possible et, en cas de doute, d’estimer à la baisse les entrées et à
la hausse les sorties.

Une fois les entrées et les sorties calculées, l’étape suivante consiste à soustraire les
sorties des entrées de trésorerie pour obtenir la liquidité escomptée. Si le résultat est
positif, nous porterons l’argent sur le compte de la banque. S’il est négatif, nous
devrons réfléchir à l’endroit où nous pouvons l’obtenir.

3.6 LE COMPTE DE RESULTAT

Le compte de résultat reflète le résultat de l’exercice, c’est-à-dire le bénéfice ou la


perte quel’entreprise a réalisé sur une période donnée. Il est calculé comme la
différence entre les recettes et les dépenses. Il est également appelé compte de
résultat.

Ce compte est divisé par rubriques en fonction du type de recettes et de dépenses


qui sont collectées, ce qui donne lieu à différents types de résultats:

• Résultat d’exploitation : produits et charges provenant exclusivement de


l’activité principale de l’entreprise.
• Résultats financiers : recettes et dépenses de nature financière.
• Résultat avant impôts : somme des résultats d’exploitation financiers.
• Résultat de l’exercice : est obtenu en soustrayant au résultat avant impôts les
impôts sur les bénéfices que l’entreprise devra payer.

L’information que nous donne le résultat est la suivante : si les résultats sont positifs, il ne
fait aucun doute que l’entreprise fonctionne bien. Si les résultats sont négatifs, la
première chose à faire est de déterminer si les résultats d’exploitation sont également
négatifs, car s’ils sont positifs, la gravité de la situation est moins, car cela implique que
l’entreprise va bien, mais les résultats financiers sont négatifs et absorbent tout le
bénéfice. C’est normal, car au début les dépenses financières sont très élevées, mais
elles diminueront progressivement.

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Il en irait autrement si les résultats d’exploitation et les résultats financiers étaient
négatifs, auquel cas il faudrait tenir compte du montant des pertes d’exploitation et
comparer ce montant avec les chiffres utilisés dans l’entreprise. Si les pertes sont
faibles et que nous voyons que l’entreprise a du potentiel et que nous pouvons
également faire face à ces pertes, nous continuerons. Dans le cas contraire,
l’ensemble du plan d’entreprise devrait être repensé en profondeur.

Voici quelques règles à prendre en compte lors de l’établissement du compte de


profits et pertes:

1. Tout ce que votre entreprise achète et consomme est une dépense. Si elle
l’achète et ne le consomme pas, elle n’est pas considérée comme une dépense
et ne peut être déduite.
2. Pour les achats et les ventes, nous appliquons le critère de la comptabilité
d’exercice, c’est-à-dire que la charge est considérée comme générée, même si
le paiement n’a pas eu lieu, et le produit lorsqu’il est acquis, même s’il n’a pas
encore été perçu.
3. Tout l’argent qui entre dans notre entreprise et que nous devons retourner ne sera
pas considéré comme un revenu et tout l’argent qui sort de notre entreprise et
doit nous être remboursé ne sera pas considéré comme une dépense.

Les amortissements

Les investissements réalisés perdent de la valeur avec le temps et en raison de leur


utilisation. Ce processus de perte de valeur des biens est appelé amortissement. Les
causes principales de la dépréciation des biens sont au nombre de trois : l’utilisation,
le simple passage du temps et l’obsolescence.

L’amortissement est l’expression économique de la dépréciation. Amortir un bien


implique de quantifier sa dépréciation, c’est-à-dire de refléter la part qui a été
consommée de la valeur totale du bien sur une période.

La partie qui est amortie chaque année d’un bien est appelée amortissement de la
période ou part d’amortissement. Comme chaque année une partie est amortie, la
somme des amortissements pratiqués jusqu’à un certain moment constitue un fonds
d’amortissement ou d’amortissement cumulé. Ce fonds d’amortissement a pour
fonction de compenser la perte de valeur des biens. Cela permettra à l’entreprise de
disposer de ressources financières pour acquérir de nouveaux biens lorsqu’il faudra
renouveler les fonds existants. Ces fonds représentent donc pour l’entreprise un moyen
d’autofinancer ses prochains investissements.

Pour calculer l’amortissement pour chaque période, il existe des tableaux


d’amortissement, publiés par le Trésor, qui nous indiquent, pour chaque investissement,
le coefficient lignes maximum, en % et la période maximale d’amortissement, en
années. En général, on choisit toujours le coefficient maximum, car c’est celui qui nous
permet d’amortir le plus vite.

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3.7 NOTIONS DE BASE SUR L’EQUILIBRE

Du point de vue économique, le patrimoine peut être défini comme l’ensemble des
biens, droits et obligations quantifiables appartenant à une personne physique ou
morale.

• Biens : ensemble de choses ou de marchandises servant à satisfaire un


besoin ou à exercer une activité.
• Droits : ensemble des créances en faveur de la personne physique ou
morale titulaire de l’entreprise.
• Obligations : elles sont constituées de l’ensemble des dettes que le titulaire
de l’entreprise a contractées envers des tiers.

Tous les éléments constituant le patrimoine doivent être dûment évalués en termes
monétaires.

La valeur nette des capitaux propres d’une entreprise, ou des capitaux propres, est
la différence entre la valeur de l’ensemble des biens et des droits d’une part et la
valeur des obligations d’autre part.

PATRIMOINE NET = (BIENS + DROITS) – (OBLIGATIONS)

L’ensemble des éléments ou entités qui composent le patrimoine d’une personne


physique ou morale sont appelés éléments patrimoniaux. Les éléments qui
composent les différents postes du patrimoine d’une entreprise peuvent être très
nombreux, rendant l’étude et l’évaluation de ces très difficile. Pour cette raison, la
comptabilité regroupe les différents éléments patrimoniaux en fonction de leur rôle
ou de leur importance économique ou financière au sein de l’entreprise. Ces
groupes constituent ce que l’on appelle en comptabilité des masses patrimoniales.

Le patrimoine peut être divisé en les masses patrimoniales suivantes:

L’actif

Ensemble de biens et de droits pouvant être mesurés et évalués en argent. L’actif


constitue la structure économique de l’entreprise. À son tour, il est divisé en:

 Actif non courant. Il se compose de l’ensemble des éléments patrimoniaux


dont la fonction est d’assurer la vie de l’entreprise. Leur présence au sein de
l’entreprise est indéterminée, c’est-à-dire qu’ils sont liés à l’entreprise de
manière permanente. Elle estdivisée en:
 Immobilisations incorporelles. Biens incorporels pouvant faire l’objet d’une
évaluation économique: brevets, applications informatiques, etc.
 Immobilisations corporelles. Biens corporels qui s’appliquent à l’activité
commerciale: machines, véhicules, outils, etc.

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 Actif courant. Il se compose de l’ensemble des éléments dont la fonction est
d’assurer l’activité objet de l’entreprise. Leur présence au sein de l’entreprise
n’excède pas le cycle économique, c’est-à-dire le temps dont l’entreprise a
besoin pour convertir en liquidités les objets de trafic de l’entreprise.
L’actifcourant est divisé en:
 Stocks. Il s’agit de l’ensemble des éléments qui, faisant l’objet de
l’activité de l’entreprise, sont convertis en liquidités en fonction de
leur réalisation ou vente.
 Débiteurs commerciaux et autres créances. Il se compose de
l’ensemble des éléments qui recouvrent des créances que
l’entreprise peut exiger après la date d’échéance.
 Espèceset autres actifs liquides équivalents. Ensemble d’éléments
dont la disposition en liquidité est instantanée ou immédiate.

Patrimoine net

Elle constitue la partie résiduelle des actifs de l’entreprise après déduction de tous ses
passifs. Il comprend les contributions faites, au moment de sa constitution ou dans
d’autres, par ses associés ou propriétaires, ainsi que les résultats cumulés (résultats en
attente d’application et réserves).

Le passif

Ensemble d’éléments patrimoniaux comportant des obligations susceptibles d’être


mesurées et évaluées en argent. Le passif constitue la structure financière de
l’entreprise. Il est lui-même divisé en:

• Passif non courant. Il s’agit de l’ensemble des obligations de paiement à long


terme de l’entreprise.
• Passif courant. Il se compose de l’ensemble des éléments qui signifient des
obligations auxquelles l’entreprise doit faire face à court terme.

Sur la base de la formule établie pour déterminer la valeur du patrimoine:

Patrimoine=(Biens+Droits)–(Obligations)

et en remplaçant ces termes par les noms des masses patrimoniales, la formule
devient :

Patrimoinenet=Actif–Passif

ou ce qui est pareil:

ACTIF =PASSIF+PATRIMOINENET

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3.8 LE BILAN PRÉVISIONNEL FINAL

À la fin de notre exercice financier, nous devons faire le bilan pour connaître la
situation patrimoniale de notre entreprise, car elle a acheté et vendu pendant un
an, payé des travailleurs, payé des impôts, etc., et maintenant il faut revoir la
situation du patrimoine.

Le bilan nous fournit les informations suivantes:

 Le passif nous dit où nous avons obtenu l’argent pour financer notre
entreprise, et l’actif nous dit dans quoi nous avons dépensé ou investi cet
argent. Par conséquent, l’actif et le passif au début de l’exercice (bilan
initial) seront toujours additionnés de la même manière. C’est à la fin de
l’exercice que se produit la différence entre l’actif et le passif : si l’actif est
supérieur au passif, cela signifie que l’entreprise a réalisé des bénéfices et si
l’actif est inférieur au passif, elle a enregistré des pertes. Ces bénéfices ou
pertes doivent coïncider avec les résultats ordinaires avant impôt du
compte de résultat.
 Le bilan nous montre si la société est solvable ou non, et donc si elle est
proche de la faillite.
 Si l’actif total est supérieur au passif non courant plus le passif courant
(1,5 à 2,5 fois plus grand), l’entreprise sera solvable et nous serons loin de
la faillite.
 Si l’actif total est inférieur au passif non courant plus le passif courant,
l’entreprise n’est pas solvable et nous approchons de la faillite.
 En plus du solvable, nous devons savoir si l’entreprise est capable de faire
face aux dettes au moment où elles doivent être honorées, c’est-à-dire si
elle dispose de liquidités.
 Si l’actif courant est supérieur au passif courant (2 fois supérieur), alors
l’entreprise dispose de liquidités, et s’écarte donc de la cessation de
paiement.
 Si, en outre, elle s’acquitte du fait que les créances à recouvrer plus la
trésorerie sont égales ou supérieures au passif courant, alors sa liquidité sera
dans une position optimale.

Il nous dit également si le ratio entre les dettes à court et à long terme est correct.

Avec tout cela, nous pouvons nous faire une idée de la situation patrimoniale de notre
future entreprise.

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3.9 IMPASSE OU SEUIL DE RENTABILITE

À l’intérieur des coûts de production, il convient de distinguer deux types de coûts:

Les coûts fixes (CF)

Il s’agit de coûts indépendants de la quantité produite. Il s’agit par exemple de la


location des locaux, de l’amortissement des machines et des installations, de la main-
d’œuvre fixe, des polices d’assurance, etc.

Coûts variables (CV)

Ce sont ceux qui changent en fonction de la quantité produite, c’est-à-dire qu’ils


croissent ou diminuent selon qu’ils se produisent plus ou moins. On peut citer à titre
d’exemple les matières premières utilisées ou les heures de travail consacrées aux
tâches productives, qui varient en proportion directe de la quantité de biens
fabriqués.

Le seuil de rentabilité ou l’impasse de l’entreprise nous indique le volume des ventes


que l’entreprise doit réaliser pour couvrir tous ses coûts, tant fixes que variables. C’est le
seuil à partir duquel l’entreprise commence à réaliser des bénéfices alors que, en
dessous de ce niveau, elle enregistrera des pertes.

3.10 CRITERES DE CHOIX DE LA FORME JURIDIQUE

La forme juridique va nous identifier légalement devant l’administration, les clients et


les fournisseurs et peut, en outre, arriver à répercuter sur le patrimoine particulier de
l’entrepreneur, ou sur celui des associés, lorsqu’il s’agit d’une société.

Lorsqu’un entrepreneur décide de créer une entreprise, il doit adopter l’une des
formes juridiques prévues par la loi. Chacune des options juridiques comporte un
certain nombre d’avantages et de limitations. Pour cette raison, le choix doit faire
l’objet d’une étude rigoureuse de la part du promoteur de l’idée entrepreneuriale,
afin de rechercher la forme juridique qui correspond le mieux aux caractéristiques et
aux besoins du projet.

Il n’est pas possible d’établir des règles précises qui nous permettent de réussir sans
risque d’erreur, mais il faut tenir compte d’un certain nombre de critères généraux
lors du choix:

Complexité de la constitution. Gestion, rapidité et simplicité des démarches

Le choix d’une forme juridique commerciale (société) peut entraîner un excès


de bureaucratie, tant dans la constitution que dans la gestion ultérieure de
l’entreprise, mais il n’est pas souhaitable de prendre la décision sur la seule base
de la plus grande ou de la moins grande bureaucratie.

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En outre, il convient de tenir compte du fait qu’il existe certaines activités dont
la réglementation prédétermine une forme juridique spécifique (activités
bancaires, assurances, agences de voyages) et d’autres pour lesquelles la loi
exige des exigences spécifiques (espace disponible, mesures de sécurité,
traitement des déchets) qui conditionnent le choix.

Enfin, les coûts économiques de la constitution doivent également être évalués.

Nombre d’associés

Les associés sont les personnes qui s’associent pour créer une entreprise. Chacun fait
son apport convenu entre eux, qui peut être économique, mais qui peut aussi être
de travail, propriétés, etc.

La forme juridique choisie sera conditionnée par le nombre minimum d’associés fixé
par la loi pour chaque société.

Besoins économiques du projet

Le capital social est l’apport en argent, en biens ou en travail effectué par les
associés. Il est fourni pour le démarrage ou le fonctionnement de l’entreprise, et
devient une partie de la société.

Certains types de sociétés exigent la disponibilité d’un capital minimum pour


constituer l’entreprise, et l’absence de capital minimum pourrait limiter l’accès à
certaines formules ou à d’autres.

Responsabilité patrimoniale des promoteurs

La responsabilité est l’obligation de répondre des dettes que nous avons envers
notre entreprise. Il existe deuxtypes de responsabilité:

 Limitée. La responsabilité est limitée au capital, aux biens et aux droits au


nom de l’entreprise et ne s’étendra jamais à nos propres biens personnels.
 Illimitée. La responsabilité s’étend en outre aux biens, aux droits et au
capital de l’entreprise, aux personnels des associés, si ceux de l’entreprise
ne suffisent pas à payer les dettes contractées.

Aspects fiscaux

Chacune des formes juridiques sera soumise à un régime fiscal différent, et ils doivent
être pris en compte lors de l’élection.

On peut distinguer deux grands groupes : celui des formes juridiques soumises à
l’Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP), dans ses différentes modalités,
et celles soumises à l’Impôt des Sociétés (IS).

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3.11 Quelle forme juridique convient à mon entreprise?

 Entrepreneur individuel. Personne physique qui exerce en son nom propre et


par l’intermédiaire d’une entreprise une activité commerciale, industrielle ou
professionnelle.
 Société civile. Société par laquelle deux ou plusieurs personnes s’engagent à
mettre en commun de l’argent, des biens ou de l’industrie dans le but de
partager les bénéfices.
 Communauté de biens. Contrat par lequel la propriété d’une chose ou d’un
droit appartient à plusieurs personnes.
 Société Limitée. Société à caractère commercial dont le capital est divisé en
parts égales, cumulables et indivisibles, qui ne peuvent être incorporées dans
des instruments négociables ni être dénommées actions, la responsabilité des
associés étant limitée au capital apporté.
 Société Limitée Nouvelle Entreprise. C’est une spécialité de la Société Limitée.
Elle est plus simple et réduit le temps de constitution.
 Société Anonyme. Société dont le capital est divisé en actions qui peuvent
être transmises librement et sous le principe de la responsabilité limitée et non
personnelle des associés pour les dettes sociales.
 Société du travail. Société dont le capital appartient majoritairement aux
travailleurs qui fournissent leurs services de manière personnelle et directe,
dont la relation de travail n’est pas pour une durée indéterminée.
 Coopérative de travail associé. Ce sont elles qui fournissent à leurs partenaires
des emplois, par leurs efforts personnels et directs, à temps partiel ou à plein
temps, à travers une organisation commune de la production de biens et
services pour tiers.

3.12 L’ENTREPRENEUR A RESPONSABILITE LIMITEE

La « Ley de apoyo a los emprendedores y su internacionalización » (loi sur le soutien


aux entrepreneurs et son internationalisation) crée une nouvelle forme juridique :
l’entrepreneur à responsabilité limitée. Les entrepreneurs, personnes physiques,
avaient hérité de tout leur patrimoine des dettes contractées dans le cadre de leur
activité. Conscient que cette prise de risque d’entreprise peut limiter
l’entrepreneuriat, la Loi sur le soutien à l’entrepreneuriat établit la figure de
l’entrepreneur à responsabilité limitée (ERL) pour atténuer en partie ce risque en
permettant d’exclure le logement habituel des risques liés à l’activité économique.
Pour être éligible à ces bénéfices, l’ERL aura de nouvelles obligations Inscriptions
(inscription au registre du commerce) et comptables (comptabilité et dépôt de
comptes au registre).

Caractéristiques:

 Applicable à tout type d’activité, d’entreprise ou professionnelle exercée


directement par l’employeur personne physique.

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 La responsabilité des risques liés à l’activité ne s’étend pas au domicile
habituel de l’entrepreneur. Celle-ci devra être évaluée au maximum à 300000
€, selon les règles de l’Impôt sur les Transmissions Patrimoniales et Actes
Juridiques Documentés.
 L’entrepreneur sera identifié par l’expression Entrepreneur à responsabilité
limitée ou ERL.

Conditions requises :

 L’ERL doit être inscrit au registre du commerce correspondant à son domicile.


 La non-assujettissement du logement habituel doit également être inscrit au
registre foncier sur la feuille ouverte pour cet immeuble.
 L’ERL doit tenir une comptabilité complète conformément au code de
commerce et à la loi sur les sociétés de capitaux (sur la base des obligations
comptables de la GmbH).

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