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Université la sagesse-Furn El Chebak

Master en sciences de Gestion

 " Crédit-bail source de financement d’entreprise "

Présenté par Sabine Abboud


Instructeur : Dr Johnny Geagea

Table de matière :
Introduction:....................................................................................................1
I. Définition:....................................................................................................3
II. QUALIFICATION ET FORMATION:.....................................................4
A. QUALIFICATION DU CONTRAT :..............................................................................................4
B. FORMATION :..........................................................................................................................5
III-Crédit-bail mobilier et immobilier :...........................................................7
A.Le crédit-bail mobilier:............................................................................................................7
B.Le crédit-bail immobilier :........................................................................................................8
IV. Choix entre crédit-bail et autre source de financement :..........................9
A.Choix entre augmentation de capital et crédit-bail :...............................................................9
B.Avantage du crédit-bail :........................................................................................................10
Conclusion :..................................................................................................11
Bibliographie :...............................................................................................12

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Introduction:

Le financement est l'une des conditions clé de la réussite d’un projet ou d’un
investissement.

Afin d'éviter ou limiter les risques financiers pouvant conduire à la


disparition prématurée de l'entreprise, l'entrepreneur doit déterminer à
l'avance le type et la source de financement adapté à ses besoins en étant
attentif :

 au cycle de vie de l'entreprise ;


 au type de projet à financer : création ou reprise d’entreprise,
investissement, financement du besoin en fonds de roulement.

Pour financer un projet ou un investissement, l'entreprise peut recourir :

 au financement interne, c'est-à-dire aux ressources disponibles à


l’intérieur de l’entreprise ;
 Au financement externe, c'est-à-dire aux ressources tierces (actions,
participations, emprunts, etc.).

Plusieurs sources de financement on peut citer:

.Accélérateur de croissance: Plateforme de conseils et de rencontre entre


start-ups technologies et investisseurs permettant aux entreprises d’accéder à
des ressources financières, de nouveaux marchés et de l’expertise
spécialisée.

-Buyouts:Les actions des investisseurs sont achetées par l’équipe de


management ou par une autre équipe de management soutenue par un fonds
de capital à risque.

-Capital: capital d’une entreprise matérialisé par les actions détenues par
des investisseurs.

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-Capital de démarrage: financement octroyé a une entreprise pour lui
permettre de développer son produit et les études de marketing initiales.

-Capital de développement: financement octroyé a une entreprise pour


assurer sa croissance et son expansion.

-Capital risque informel: capitaux a risque apportés par une personne


privée investissant dans une jeune entreprise une partie de sa fortune tout en
y apportant son expérience en matière de management et son réseau
entrepreneurial.

-Capital de replacement: achat par un tiers d’actions d’une entreprise.

-Crowdfunding:approche permettant à un grand nombre d’individus,


généralement des internautes, de financer un projet par un apport en capital
ou par un prêt.

-Expansion: capital de croissance, de rapprochement ou de restructuration.

-Factoring: technique permettant à une PME de vendre une facture a une


société spécialisée.

-Financial package: combinaison de différentes sources de financement.

-leasing: location-vente de biens d’équipement.

-Mezzanine: financement combinant du capital risque et du prêt.

-Prêts et dettes: les principales sources de financement des entreprises.

Après avoir cité plusieurs sources de financement notre étude sera basée sur
le crédit-bail ou leasing.

I. Définition:
A. Crédit-bail ou Leasing :

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« leasing », le crédit-bail est une opération financière par laquelle une
entreprise donne en location des biens d’équipement, de l’outillage ,une
voiture automobile ou des biens immobiliers à un preneur qui à un moment
quelconque du contrat mais, le plus souvent à l’ échéance, peut décider de
devenir propriétaire du ou des biens qui en ont été l’objet. Le contrat
contient donc de la part du bailleur, une promesse unilatérale de vente dont
la réalisation reste subordonnée au paiement du prix fixé à l’avance
augmenté des intérêts et des frais.

En d’autre terme le leasing est une technique financière par laquelle un


organisme financier « lessor » donne a une entreprise « lessee », moyennant
une série de paiements périodiques, le droit d’utiliser un bien pour une
période prédéterminée.
Le marché du leasing se subdivise en deux segments de marché : celui des
immeubles et le segment des biens d’équipement. Dans ce dernier segment,
les voitures représentent la part de marché la plus importante suivies des
machines et équipements industriels, les poids lourds, les ordinateurs et
machines de bureaux, les gros engins.

La loi camerounaise reprend cette définition, dans des termes différents, en


la faisant suivre d’une définition des termes principaux que l’on retrouve
dans l’opération de crédit « destinée au financement de l’acquisition ou de
l’utilisation des biens meubles ou immeubles à usage professionnel. Il
consiste en la location de biens d’équipement, de matériel d’outillage ou de
biens immobiliers à usage professionnel, spécialement achetés ou construits,
en vue de cette location, par des entreprises qui en en demeurent
propriétaires. Ces opérations de location, quelle que soit leur dénomination,
donnent au locataire la faculté d’acquérir, tout ou partie des biens loués,
moyennant un prix convenu, tenant compte, au moins pour partie, des
versements effectués à titre de loyers. ».

La loi sénégalaise reprend la même démarche en précisant que le crédit-bail


« désigne toute opération de location de biens meubles ou immeubles,
corporels ou incorporels, à usage professionnel, spécialement acquis en vue
de cette location par des entreprises qui en demeurent propriétaires, lorsque
cette opération, quelle que soit sa dénomination, prévoit à terme la faculté
pour le locataire d’acquérir tout ou partie des biens loués, moyennant un prix
convenu tenant compte, au moins pour partie, des versements effectués à
titre de loyers ».

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On constatera que la loi camerounaise semble exclure les biens incorporels
que la loi sénégalaise ajoute à sa définition, en limitant l’objet aux biens
d’équipement, matériel d’outillage et biens immobiliers. La loi sénégalaise
vise précisément les éléments incorporels du fonds de commerce en
excluant, toutefois, les valeurs mobilières.

Les Etats membres de l’union européenne ont des habitudes différentes en ce


qui concerne le recours au leasing. La France, L’Italie, L’Allemagne et le
Royaume-Uni ont un fort taux de pénétration du leasing dans le total des
investissements réalisé par les entreprises.

II. QUALIFICATION ET FORMATION:


Il faut d’abord qualifier le contrat avant de décrire les conditions de la
formation.

A. QUALIFICATION DU CONTRAT :

Le crédit-bail est un contrat complexe « un cocktail juridique » caractérisé


par l’assemblage de trois contrats qui, dans leur combinaison, perdent
chacun un peu de leurs caractéristiques. L’opération de crédit-bail exige, en
amont, l’achat d’un bien par le crédit- bailleur qui le donne en location au
crédit-preneur. Si le bien loué n’a pas été acheté mais, par exemple, fabriqué
par le crédit-bailleur, il n’y pas crédit-bail. Toutefois, la loi sénégalaise
( art.8) prévoit que le bien objet du contrat de crédit-bail peut être possédé
par le crédit-bailleur d’une précédente opération de crédit-bail avec un autre
crédit-preneur, acheté par le crédit-bailleur auprès d’un fournisseur désigné
par le crédit-preneur, conformément aux instructions de ce dernier, acheté
par le crédit-bailleur qui se substitue au crédit-preneur dans un contrat
engagé par ce dernier.

La loi sénégalaise est, cependant, plus détaillée que la loi camerounaise pour
ce qui concerne la qualification du contrat de crédit-bail .De manière
générale, il est admis que crédit-bail est un contrat de louage de choses et
que le bien doit être donné au crédit-preneur en location ; il en résulte que si
le bien est venu au crédit-preneur, avec une réserve de propriété, le contrat
est un contrat de vente et non un contrat de crédit-bail. Le législateur
sénégalais a, pour éviter toute confusion sur l’identité du contrat de crédit-

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bail, distingué le crédit-bail de la location simple, de la vente et de tous les
autres contrats similaires « qui sont en dehors du champ d’application de la
présente loi » (art. 4 al.1). Il ressort des diverses dispositions de la loi
sénégalaise qui qualifient le crédit-bail quatre conditions, équivalentes à des
conditions fondamentales :
a) Le crédit-bailleur demeure propriétaire du bien pendant la durée du
contrat de crédit-bail ;
b) à la fin de la période de location, le crédit-preneur peut, soit restituer le
bien au crédit-bailleur, soit l’acquérir pour une valeur résiduelle qui doit
tenir compte des versements effectués à titre de loyer, soit demander le
renouvellement du contrat .
c) la durée de la location couvre la majeure partie de la durée de vie
économique du bien objet du contrat de crédit-bail ;
d) le montant total des loyers actualisés couvre une grande partie du coût du
bien objet du contrat de

B. FORMATION :

Les règles de formation envisagées ici sont relatives aux parties, à la forme
et au contenu du contrat de crédit-bail.

1. Parties au contrat

Le contrat de crédit-bail fait intervenir les deux parties que sont : le crédit-
bailleur, le crédit-preneur, le fournisseur étant seulement la personne auprès
de qui le crédit-bailleur acquiert le bien à une fin de location.

Aux termes de l’article 3 al.3 de la loi sénégalaise « Les opérations de crédit-


bail sont considérées comme une forme de crédits, tels que prévus par la loi
n°2008-26 du 28 juillet 2008 portant réglementation bancaire. A cet effet,
leur exercice à titre habituel est soumis à la sollicitation d’un agrément
conformément aux dispositions de la loi bancaire ou de la loi portant
réglementation des systèmes financiers décentralisés. ». On en tire la
conséquence que le crédit-bailleur doit être une banque, un établissement
financier ou une institution agréée au titre de la loi sur les Systèmes
Financiers Décentralisés. Dans la loi camerounaise, c’est à l’article 3 qu’il
est précisé que le crédit-bailleur set « tout établissement de crédit ou de
microfinance qui finance les opérations de crédit-bail ».

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La profession de crédit-bailleur, comme on le voit, est l’objet d’un numérus
clausus qui a pour but premier de protéger l’intérêt général, celui des
établissements de crédit et celui des crédits-preneurs contre des crédits-
bailleurs ne présentant pas de garanties suffisantes.

Le crédit preneur peut être toute personne physique ou morale qui utilise les
biens loués pour les besoins de son activité professionnelle.

2. Forme du contrat

Le contrat de crédit-bail est valablement formé par le simple accord des


parties La loi sénégalaise (art.11) se contente de préciser que le contrat de
crédit-bail doit être matérialisé par un écrit entre le crédit-bailleur et le
crédit-preneur. La loi camerounaise (art.4) est plus complète sur ce point en
précisant que cette forme écrite peut être, soit un acte sous seing-privé, soit
un acte notarié. Le contrat de crédit-bail immobilier doit être obligatoirement
établi par acte notarié.

3. Publicité du contrat

La publicité du contrat de crédit-bail mobilier est prévue dans les nouvelles.


Elle oblige le crédit-bailleur à procéder à l’inscription du contrat au Registre
du Commerce et du Crédit Mobilier dans les conditions prévues à l’article
61 de l’Acte uniforme sur le droit commercial général. Dans le cas du crédit-
bail immobilier, l’inscription se fait au livre foncier du lieu de situation de
l’immeuble.

L’inscription est une formalité importante car elle emporte opposabilité aux
tiers du crédit-bail ; l’inscription, telle que rappelée dans la loi camerounaise
( art.8 al.3) se prescrit par cinq (O5) ans, sauf renouvellement.

4. Contenu du contrat

Dans le contrat de crédit-bail doivent être mentionnées, à savoir la durée du


contrat, le montant et le nombre de loyers, l’échéancier de paiement des
loyers ; l’option d’achat ; offerte au crédit-preneur en fin de contrat ; le prix
de levée de d’option d’achat du bien loué. A ces mentions obligatoires
peuvent s’ajouter d’autres mentions facultatives (art.6). La description des
biens objets du contrat ; la partie ayant choisi le bien et le fournisseur ; la
durée de la location ; le montant des loyers, leurs échéances et la procédure
de leur règlement ; les conditions d’exercice de l’option d’achat et le
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montant à payer par le crédit preneur. Des mentions facultatives sont
également prévues. (art.12 et 15).

III-Crédit-bail mobilier et immobilier :


A. Le crédit-bail mobilier:
Dans de nombreux cas, les entreprises souscrivent un crédit-bail mobilier
afin de financer des équipements « lourds » budgétairement parlant :
véhicules de société, matériel industriel, équipements médicaux, matériel
agricole, logiciels professionnels, etc.

Le chef d’entreprise peut choisir librement son matériel quel que soit le
fournisseur. L ‘équipement livré directement à l’entreprise, sera facturé à la
société de crédit-bail qui en devient propriétaire.
Les modalités du contrat
Le contrat de crédit-bail doit fixer :

 la durée du contrat, généralement de 3 à 7 ans : elle est fixée en


fonction de la durée d’amortissement des équipements ;
 le montant et la périodicité des loyers ;
 la valeur résiduelle du matériel : elle est généralement comprise entre
1 % et 6 % de son prix d’origine hors taxe.

Ces contrats de bail peuvent être :

 avec option d’achat : le crédit-preneur en fin de contrat peut racheter


le matériel ; dans ce cas le prix de cession du matériel en fin de contrat
est stipulé dans le crédit-bail ;
 sans option d’achat : l’entreprise doit rendre le matériel loué, et si elle
le désire contracter un nouveau crédit-bail mobilier pour acquérir de
nouveaux équipements.

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B.Le crédit-bail immobilier :
Le crédit-bail immobilier permet de financer tout bien immobilier à usage
commercial, professionnel ou industriel, qu’il soit à construire ou déjà
existant.

Les points du contrat


Tout comme le crédit-bail mobilier, son homologue immobilier doit faire
état de :

 la durée du contrat : en pratique elle est généralement comprise entre


15 et 20 ans ;
 du montant des loyers et de ses évolutions possibles ;
 des échéances de paiement ;
 du paiement des charges : assurance, impôt, charges locatives, etc. ;
 des conditions et modalités de résiliation du contrat ;

Le prix du rachat des locaux au terme du contrat.

IV. Choix entre crédit-bail et autre source de


financement :
A.Choix entre augmentation de capital et crédit-bail :
Soit une entreprise qui demande de le conseiller sur le choix de financent
d’un projet très rentable et pour laquelle il est possible soit d’augmenter le
capital soit de conclure un contrat de crédit-bail.
Augmentation du capital :

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Sortie de fonds t0=1000(milliers d’euros) avec taux d’actualisation : 10% et
un taux d’IS =33.33%
Durer=4 ans amortissable
1000
Amortissement = 4 =250

Nous allons faire le calcule selon le tableau suivant :

Année 0 1 2 3 4
Investissement -1000
Amortissemen 250*33.33% 83,33 83,33 83,33
t (économie =83,33
d’impôt)
-1000 83,33 83,33 83,33 83,33

Décaissement réelle= -I+VA¿ 1−¿ ¿=-1000+83,33*1−¿ ¿= -735,86

Cas du crédit-bail :
Le crédit-bail porterait sur une durée de 4 ans et donnerait lieu à versements
de loyers annuels égaux fin chaque année de 320
Année 0 1 2 3 4
Loyer -320 -320 -320 -320
Economie +320*33.33% 106.656 106.656 106.656
d’impôt/loye =106.656
r
-213.33 -213.33 -213.33 -213.33

Décaissement=-213.33*1−¿ ¿ = -676.23
On peut conclure donc que le crédit-bail est préférable.
Après ce calcul on constate que le crédit-bail a plusieurs avantages :

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B.Avantage du crédit-bail :

• Le crédit-bailleur dispose d’un avantage dans la recherche de locataires.

• Le crédit-bailleur dispose d’un avantage grâce à sa spécialisation sur


certaines catégories d’actifs

• Le crédit-bailleur dispose d’un avantage en cas de faillite du locataire

• Lorsque le locataire est très endetté, cela réduit son incitation à investir

• Le crédit-bailleur dispose d’un avantage informationnel pour estimer la


valeur résiduelle de l’actif

• Le crédit-bail améliore les incitations

•Éviter le contrôle des dépenses d’investissement

• Préserver les capacités d’investissement de l’entreprise

Conclusion :
Dans notre projet nous avons traité le sujet « crédit-bail » pour un bon mode
de financement.
On a évoqué tout d’abord la définition de leasing selon plusieurs méthodes.
Puis on a parlé sur les contrats de leasing, on a vus la différence entre crédit-
bail immobilier et mobilier.
Et enfin on a fait un calcul pour savoir quelle mode de financement et
préférable en signalant les avantages du crédit-bail.

10
Bibliographie :
Pr Moussa SAMB, « LE DROIT DU CREDIT–BAIL DANS L’ESPACE
OHADA : ETUDE COMPARATIVE DES LOIS CAMEROUNAISE ET
SÉNÉGALAISE », Revue de l’ERSUMA, Droit des affaires - Pratique
Professionnelle, N° 1 - Juin 2012, Législation.

Observatoire des PME européennes, 2003, « l’accès au financement pour les


PME », livre de licence financement de petite et moyenne entreprise,
université libanaise.

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Article, site « https://immobilier.jll.fr/ », Publié 08 avril 2015

Jonathan Berk, Finance d’entreprise, livre MBA

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