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• La banque acquiert les biens demandés d’un intermédiaire (1) et les revend en différé
par la suite au client (A). Pour des raisons de compatibilité avec la Charia, cet
intermédiaire doit être différent du client
b) IJARA :
Ijara simple
AL IJARA est l’une des techniques de financement prévues par les banques
islamiques. Dans ce mode de financement, le créancier (banque) achète les biens qu’il
loue au client qui peut en bénéficier. L’actif (bien) n’est pas revendu au client, mais est
loué contre le paiement du loyer pour une période déterminée.
Quelques différences distinguent cet instrument d’un contrat de crédit-bail classique :
• L’Ijara ne prévoit pas de pénalités en cas de retard ou défaut de paiement.
• Un contrat Ijara ne permet pas de rééchelonner les paiements, toute modification des
termes contractuels ne peut se faire qu’à travers un nouveau contrat.
• Les paiements dans un contrat Ijara ne peuvent pas se faire avant la livraison réelle
du bien contrairement à un contrat de crédit bail classique.
d) AL ISTISNAA
Ce contrat permet à un acheteur de se procurer des biens qu’il se fait livrer à terme .Il
s’agit également d’un contrat à terme mais qui diffère du contrat Salam dans les
modalités de paiement. En effet, ce type d’instrument permet une flexibilité de
paiements qui pourraient s’effectuer à la signature du contrat en comptant,
graduellement ou même à terme. Les paiements peuvent même être effectués en
fonction de l’avancement du projet. Il est à noter que dans ce type de produit, la date
de la livraison du bien n’est pas déterminée à l’avance mais les modalités de paiement
doivent être spécifiées dans le contrat. Une autre particularité de l’Istitnaa concerne la
nature du bien financé. En effet, cet instrument s’applique uniquement sur les biens
qui sont construits où fabriqués ce qui explique sa popularité dans les financements de
projets de construction ou de développement d’actifs.
e) Qardh al Hassan
Il s’agit d’un instrument de dette « gratuit » qui se rapproche plus d’une aide
financière que d’un crédit commercial. C’est en effet un prêt sans intérêt qui pourrait
être utilisé dans des situations spécifiques. Par exemple, lorsqu’une entreprise ou un
individu est en difficulté ou si on souhaite favoriser le développement d’un nouveau
secteur.
b) L’assurance TAKAFUL
TAKAFUL dérive du verbe arabe « KAFALAH » : garantir C’est un concept
d’assurance basé sur la coopération et la protection et sur l’aide réciproque entre les
participants. Il est fondé également sur la mutualisation des risques, l’absence d’intérêt
(interdiction du riba), le partage des profits et des pertes (Moudharaba), la délégation
de gestion par contrat d’agence (Wakala) et l’interdiction des investissements illicites
(Haram). Dans l’assurance Takaful, on différencie les fonds des actionnaires et des
sociétaires. Les actionnaires ne doivent ni profiter, ni avoir de perte sur les opérations
d’assurance
FINANCE ETHIQUE, FINANCE PARTICIPATIVE MELL CHERNI SABRINE, 2022/2023
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