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LA FINANCE

PARTICIPATIVE
Réalisé par: Encadré par:
Pr. EL KHOURCHI Baba
MOURTAKI Chaymae
SOUHAIL Boutaina

Master Finance Banque et Assurance


Année: 2022/2023
PLAN
: Plan
Introduction générale
1. les principes fondamentaux de la finance islamique
2. les instruments de la finance islamique
 instruments participatifs
 Instruments de financement
3. La finance islamique au Maroc
4. L’éxperience de la finance islamique dans le monde
5. Le contraintes de la finance islamique
 Contraintes techniques
 Contraintes humaines 2
Conclusion
Introduction:
La finance islamique a fait son apparition il y a quelques décennies comme un
nouveau système financier dont la conceptualisation se construit autour de
l’intégration de la dimension éthique dans les dynamiques financières.
Néanmoins, malgré le développement qu’a connu la finance islamique grâce à sa
transparence financière, celle-ci n’en n’est pas pour autant épargnée des défauts
et des limites qui compromettent ce succès ou du moins l’affaiblissent. La mise
en œuvre d’une politique monétaire conforme à la Charia est l’un des grands
défis à relever en raison de la rareté des instruments de politique monétaire tout
en restant fidèle aux principes de la Charia.
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Evolution des principes de la loi islamique:

• Premier phase: décrire ce qui est permis de ce qui ne


l’est plus
• 2éme phase: critiquer le système communiste et le
système capitaliste
• 3ème phase: Elaboration des fondements de la finance
islamique en tant que science et en tant qu’industrie
La première institution s'approchant d'une banque islamique a été une caisse locale malaisienne pour
financer l'organisation du Hajj fondée en 1956.Et la première banque islamique, octroyant des prêts
sans intérêt, recevant des dépôts et ayant un fonds zakât («aumône légale») est née en Égypte en
1963, à MitGhamr. Fondée par Ahmad El Najjar, elle intégrait clairement le référentiel religieux. Elle fut
fermée en 1968 par le régime nassérien et remplacée en 1972 par la banque sociale Nasser en 1972,
qui appartient à l'État

En 1970, L'Organisation de la Conférence Islamique est fondée en Arabie saoudite et


relance l'idée d'une banque islamique en 1974 en adoptant un texte commun allant
en ce sens (Institution of an Islamic Bank, Economic sand Islamic Doctrines) La
Malaisie fut l'un des pays pionniers en finance islamique et poursuivi ses
avancements. En 1994, la

Banque Nationale de Malaisie instaure un marché interbancaire islamique,en2002, la


Malaisie est le premier émetteur souverain de sukuk(certificats d'investissement
conformes à la recommandation religieuse issue du Coran)

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1. LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA FINANCE ISLAMIQUE

 La prohibition de l'intérêt (prohibition du riba )


Les opérations financières ne doivent en aucun cas comporter une rémunération fixe
ou préalable. En revanche, et c’est à souligner, que la finance islamique ne blâme pas la
recherche du profit. L’Islam reconnaît en effet la propriété individuelle et le gain

 La prohibition de l'aléa majeur (la prohibition dugharar)


Il s’agit du risque de perte que l’on retrouve dans la vente de biens dont
l’existence ou les caractéristiques ne sont pas certaines du fait d’un risque
rendant, du coup, la
transaction de nature spéculative

 Adossement à un actif tangible


La finance islamique est une forme de finance éthique au service de l'économie
réelle: les transactions financières sont systématiquement liées à des actifs
tangibles réels et matériels et surtout détenu.
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 La prohibition de la spéculation (prohibition du maysir)
La spéculation est interdite par le droit islamique. Les contrats passés ne doivent pas contenir
d’éléments d’incertitude ou de spéculation. Exemple de « futures » «swaps»

 Liberté de financement pourvu que les activités ne soient pas illicites


l’industrie du jeu, de l’alcool, de l’armement, le tabac.

 Partage des pertes et profits


nul ne peut prétendre à une quelconque rémunération sans supporter une partie du risque afférent à
l’investissement

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2. LES INSTRUMENTS DE LA FINANCE ISLAMIQUE

Les types des instruments de la finance islamique

instruments participatifs Instruments de takaful


financement

Mourabaha
Modarabah
Salam
musharakah
Istisnaa
Ijara
Le sukuk

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Les instruments participatives

 Moudarabah
Il s’agit d’un partenariat d’investissement où
la banque joue le rôle de l’investisseur (Rab
el Mal), en s’engageant à financer
intégralement le projet. En contrepartie,
l’entrepreneur (Moudarib) doit assurer la
gestion du projet.

La rémunération est fondée sur une clé de


répartition fixée au préalable sous forme de
pourcentage de bénéfices de l'entrepreneur.
Les pertes éventuelles doivent être
supportées par le seul bailleur de capitaux.
Le chef d'entreprise renonce à une
rémunération variable de son travail.

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 Moucharakah

un contrat par lequel des personnes associent leur capital financier et humain pour créer une
entreprise ou développer une activité.

La participation donne droit à la gestion du projet et à la rémunération de son investissement


selon un principe de partage des gains et des pertes, dans le respect des préceptes de la
charia. Le contrat définit dans quelles proportions profits et pertes seront partagés.

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Les instruments de financement
 Mourabaha

est un contrat de vente où la banque acquiert sur demande d’un client un bien d’une tierce
partie, en vue de le revendre au client moyennant une marge de profit convenue d’avance.

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 Al-salam
« celui qui fait le salam, qu’il le fasse pour un volume connu, pour un
poids connu et pour un délai connu (man aslafa falyouslif fi kayl
ma’aloum, oua waznin ma’loum ila adjalin ma’aloum).

Le Salam peut être défini comme un contrat de vente avec livraison différée de la marchandise.
Ainsi, contrairement à la Mourabaha, la Banque n’intervient pas comme vendeur à crédit de la
marchandise acquise sur commande de sa relation, mais comme acquéreur, avec paiement
comptant d’une marchandise qui lui sera livrée à terme par son partenaire

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 Istisna’a

L’Istisna’a est défini comme un contrat par lequel le Client, en tant que "Acquéreur Final" ou
"Maître d’Ouvrage" "Mostasni’i" "J‫لمستصنع‬JJ‫ "ا‬souhaite acquérir un bien nécessitant un processus
de fabrication. La Banque en tant que "Vendeur" ou "Maître d’œuvre" "Sani’i" "J‫لصانع‬JJ‫ "ا‬s’engage
à acheter les matières premières et à livrer le bien à fabriquer selon une description prédéfinie
des caractéristiques produit, à un prix fixé et payable selon les modalités convenues au
Contrat.

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 Al-ijara
L’Ijara (ou Ijarah) est un mode de financement à moyen terme par lequel la banque achète
des machines et des équipements puis en transfère l’usufruit au bénéficiaire pour une
période durant laquelle elle conserve le titre de propriété de ces biens.

L’Ijara est l’équivalent du contrat crédit-bail. Toutefois, ce qui le diffère au crédit bail,
c’est l’absence de pénalité en cas de non paiement mensuel en cas de retard car
les pénalités qui surviendraient pour ces motifs seraient considérés comme des
intérêts, or la Finance Islamique réfute ce procédé. La Sharia réprouve également
toute provision dans un contrat financier qui pénalise un débiteur de bonne foi déjà
en difficulté.

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 La différence entre le crédit bail et Al-ijara

Crédit bail Ijara


• En cas de retard de paiement le • La clause du paiement des pénalité en cas de retard
contrat prévoit des pénalités. est inapplicable dans un contrat islamique.
• Il y a une possibilité de rééchelonner • Selon la loi islamique, le caractère d’un contrat est
les paiements sacré: toute modification des termes contractuels ne
• Les paiements peuvent commence peut se faire qu’au travers de la signature d’un
repartir du moment où le bailleur nouveau contrat.
achète l’actif sous-jacent • les paiements ne peuvent pas commencer avant que
• Le risque de destruction ou de perte le preneur ait pris possession du bien en question.
de l’actif Peut être porté par le • Dans un contrat d’ijara , c’est le bailleur qui
bailleur ou par le preneur continue à avoir la responsabilité du bien, sauf cas
de malveillance ou négligence du preneur

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 sukuk
Les Sukuk (pluriel de Sakk) sont les équivalents islamiques du financement obligataire pour les
entreprises et les émetteurs souverains qui souhaitent se conformer aux principes de la Sharia.
Il s'agit de produits financiers adossés à un actif tangible et à échéance fixe, le sakk confère un
droit de propriété sur les actifs de l’émetteur, et son porteur reçoit une partie du profit attaché
au rendement de l’actif sous jacent. Ainsi, L'intérêt est remplacé par un profit prévu à l'avance
à risque quasi-nul. Cette forme d'obligation est et similaire aux asset-backed securities, à la
différence que les sukuk ne versent pas d’intérêts mais des revenus corrélés aux actifs sous-
jacents.

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 Takaful

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3. LA FINANCE
ISLAMIQUE AU MAROC

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 Les activités dites islamiques ont fait leur appariation en octobre
2007 seule Attijari wafabank qui a pris l’initiative et l’aventure de
commercialiser ces produits pour la première fois
 En 2014 le projet de loi relatif aux établissements de crédit qui
consacre une part importante au x banques islamiques dites banque
participatives à été adopté
 En mars 2016 Bank Al Maghreb a donné les agréments relatifs aux
banques participatives ces agréments permettront le démarrage de
nouvelles banques purement participatives

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4. L’ÉXPERIENCE DE LA FINANCE ISLAMIQUE DANS LE
MONDE

Cette forme de finance est


essentiellement pratiquée
dans les pays du Moyen-
Orient qui, avec quelque
2 000 milliards de dollars,
représentent près de 70 %
de son encours total.

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• Par ailleurs, on note depuis cinq ans une accélération significative de son encours. D’après
la Société islamique pour le développement du secteur privé, cette croissance ne devrait pas
ralentir au cours des années à venir. Elle estime, en effet, que l’encours financier des actifs
islamiques atteindra 3 693 milliards de dollars en 2024.

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5. LES CONTRAINTES DE LA FINANCE ISLAMIQUE

Les
contraintes
Les contraintes
techniques
humaines
Les différentes interprétations de la
jurisprudence musulmane, liées aux 4 La finance islamique manque de cadres dotés d’une double
écoles juridiques (Hanafites,malékites, compétence (Finance/Fiqh) notamment en Europe et aux
chafiites et hanbalites) par les Sharia Etats-Unis en ce qui concerne les techniques financières et
Board peut être source de divergences les compétences en droit musulman. L’université d’Harvard
dans l’élaboration de produits financiers a quant à elle, créer un département de finance islamique.
Les pays du Golfe sont, eux, déjà dotés de formation
sparticulières.Les plus pessimistes estimations chiffrent le
besoin des spécialistes à 2000 dans les 10 prochaines

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 Conclusion

Pour garantir les chances de réussite de la finance islamique, il faut


instaurer les règles de bonne gouvernance, et de transparence dans
les entreprises tout on les encourage à privilégier les instruments
participatifs qui, à la fois, répondent mieux aux préceptes de la
Chariaa et constituent une alternative intéressante quant aux autres
formes de financement par
l’endettement

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