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Les Banques Participatives

Élaboré par : Sous l’encadrement de


ASAIDI SARA PR.LAGDALI TARIK
BOUZIA HASNA
EL BARHOUMI AMINE
INTRODUCTION
QUESTION MAJEURE :

La question qui va être posée dans ce cadre est celle de savoir jusqu’à quelle mesure les
banques participatives ont pu prendre une place devant leur homologue
conventionnelles  ?

Pour répondre à cette problématique des questions subsidiaires majeures doivent êtres traitées est
qui sont :
• Qui est le fondement juridique encadrant les banques participatives ?
• Qu’elles sont les limites et les enjeux qui entravent l’action des banques participatives ? Et
qu’elles sont les perspectives permettant de surmonter les difficultés ?
• Ce sont, parmi beaucoup d’autres, quelques questions auxquelles nous essayerons de répondre.
à travers le plan suivant :
• Partie I : le cadre général des banques participatives au Maroc :

• Chapitre1 : les principes fondamentaux et les produits des banques participatives

• Chapitre 2 : Analyse comparative entre les banques participatives et les banques
conventionnelles

•  Partie II- les banques participatives : États des lieux et perspectives face aux enjeux

• Chapitre 1 : États des lieux et enjeux rattachées aux banques participatives
•  
• Chapitre 2 : Les perspectives d'amélioration
PARTIE I : LE CADRE GÉNÉRAL DES
BANQUES PARTICIPATIVES AU
MAROC
CHAPITRE I : LES PRINCIPES DE
FONCTIONNEMENT DES BANQUES
PARTICIPATIVES ET LEURS PRODUITS.
• La finance islamique a été créée en adéquation avec les principes de l'économie islamique qui
respecte les principes religieux et moraux qui ne considèrent pas le profit comme but principal
(section1), ces banques participatives procèdent au financement de la clientèle à travers ses
produits qui sont aussi particuliers (section 2)
SECTION 1

LES PRINCIPES DE
FONCTIONNEMENT DES BANQUES
PARTICIPATIVES
1- INTERDICTION DE LA RIBA :

• Tout avantage ou surplus perçu par l'un des contractants sans aucune contrepartie
acceptable et légitime
• La Riba peut prendre deux formes principales :
• Riba-Al-fadl : échange de produits semblables sans retard mais avec des quantités différentes.
• Riba-Annassia :c'est à dire vous donnez un crédit à quelqu'un, il vous rembourse plus tard la
somme + un surplus. C’est est le type le plus répandu dans la société à travers les crédits, des
prêts
2- INTERDICTION DU GHARAR ET DU
MAYSIR
• L’Islam interdit la présence de l’incertitude (Gharar) et la spéculation (Maysir) dans un contrat
ou une vente
• Une transaction est dite avec Gharar lorsque :
 La vente porte sur une marchandise qui n’est pas déterminée de façon précise.
 La transaction est conclue sans que le prix de la marchandise soit fixé de façon claire.
 La transaction porte sur une marchandise déterminée que le vendeur ne possède pas encore.
 Le transfert de propriété est conditionné à un évènement imprévisible
3- INTERDICTION DES
INVESTISSEMENTS ILLICITES
• la Sharia exige également que tout musulman ne peut traiter des biens jugés illicites ou
Haram. En effet, il existe des exigences quant à la nature de l’activité dans laquelle un
investissement demeure conforme aux impératifs moraux et religieux tels que dictés par
l’Islam. Ainsi, les jeux de hasard, les activités en relation avec l’alcool constituent des secteurs
d’investissement prohibés dans l’Islam,
4- PRINCIPE DU PARTAGE DE PROFITS
ET DE PERTES
• Ce système permet d’associer le capital financier au capital humain, et exige que la
participation doit être fixé dans une proportion ,Plus concrètement, un investisseur doit
confier ses fonds à un entrepreneur avec qui il partagera les bénéfices en fonction de la
performance de l’actif sous-jacent, il devra également partager toute perte éventuelle avec
cet entrepreneur si celle-ci n’est pas due à une négligence ou une faute grave de ce dernier
5- L’ADOSSEMENT À UN ACTIF
TANGIBLE
• La finance islamique impose aux investisseurs de s’engager dans l’économie réelle. cela
signifie que toute transaction financière doit être adossée à un actif tangible. réel, matériel et
identifiable. Le système financier participatif favorise l’investissement dans l’économie réelle
qui est productive de richesse palpable
SECTION 2

LES PRODUITS DES BANQUES


PARTICIPATIVES
• Les banques participatives peuvent procéder au financement de la clientèle à Travers les
produits suivants :

MOURABAHA
IJARA
MOUCHARAKA
MOUDARABA
SALAM
ISTISNA'A
1- LA MOURABAHA
• Il s’agit de tout contrat par lequel une banque participative acquiert un bien meuble ou
immeuble en vue de le revendre à son client à son cout d’acquisition plus une marge
bénéficiaire convenue d’avance

Vente des biens à la banque Vente des biens au client

Vendeur Banque participative Client

Paiement du prix d’achat Paiement du prix d’achat majoré d’une marge


• La banque intervient en qualité de premier acheteur vis-à-vis du fournisseur
• revendeur à l'égard de l'acheteur donneur d'ordre (le client).
• Elle acquiert un bien pour le compte de son client et le lui revend ensuite moyennant des
paiements souvent échelonnés sur une période donnée.
• Les modalités de paiements à terme ainsi que les prix de revente et les marges associées sont
convenues et acceptés au préalable par les deux parties

Les principales différences entre la mourabaha et un contrat de dette


classique sont :
• dans une mourabaha, le financier demeure propriétaire et assume le risque sous-jacent,
(même pour une période courte) jusqu'à la revente de ce bien au client. Il ne s'agit donc pas
d'un prêt, mais d'une opération de vente à crédit.
• Il n'y a pas de référence à un taux d'intérêt. Le financier se rémunère par le biais d'une
commission qui correspond plutôt à la récompense du service rendu par la banque
2 : L’IJARA
• Tout contrat selon lequel une banque participative met, à titre locatif, un bien meuble ou
immeuble déterminé et propriété de cette banque, à la disposition d’un client pour un usage
autorisé par la loi.
Il fait intervenir trois parties :

le fournisseur du le locataire ( le client)


bien qui loue le bien

le bailleur (la
banque)
On distingue entre les deux formes suivantes :

ijara montahia bi-ttamlik


l’ijara tachghilia

lorsqu’il s’agit d’une location simple Au terme de la location ,la propriété du bien meuble
ou immeuble, loué est transférée au client selon les
modalités convenues entre les parties (le locataire
s’engage depuis le début à acquérir le bien)
• L’équivalent de l’opération de leasing ou de crédit bail dans la finance islamique est l’Ijara
• La différence ici n’est qu’une question de terminologie et elle est aussi liée au fait que les
banques islamiques ne financent pas les actifs en rapport avec des activités prohibées par la
Sharia’a (matériel de production d’alcool).
3 : LA MOUCHARAKA
• Un mot qui désigne « association, partage ».
• c'est un contrat d'association entre deux ou plusieurs personnes qui mettent en commun leurs
capitaux, leurs biens ou leur travail dans un projet, à la « différence du contrat de moudaraba
ou la banque participative finance seule le projet. » Les parties au contrat partagent les profits
selon un pourcentage prédéterminé et les pertes au prorata de l'apport financier de chacun
• La moucharaka est donc
tout contrat ayant pour objet la participation, d'une banque participative à un projet,
en vue de réaliser un profit

Les parties participent aux pertes à hauteur de leur


participation et aux profits selon un pourcentage
prédéterminé.
E L L E P R E N D L ' U N E D E S D E U X F O R M E S S U I VA N T E S :

La moucharaka tabita : la participation des parties au projet demeure jusqu'au


Terme du contrat les liant la banque et le client sont partenaires jusqu'à la fin du
projet
La moucharaka moutanaqissa : la banque se retire progressivement du projet
conformément aux stipulations du contrat, la banque récupère progressivement
les fonds engagés, grâce aux profits réalisés par le projet,et le client devient le
seul propriétaire.
elle permet à la banque de récupérer ses fonds qu'elle utilisera pour financer
d'autres projets. Et au client de reconstituer son autonomie financière, et par
conséquent son autonomie de décision et de gestion
4) LA MOUDARABA
• Tout contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives (Rab el Mal) qui
fournissent le capital en numéraire et/ou en nature et un ou plusieurs entrepreneurs (Moudarib)
qui fournit leur travail en vue de réaliser un projet. La responsabilité de La gestion du projet
incombe entièrement au entrepreneur(s).

• Les bénéfices réalisés sont partagés selon une répartition convenue entre les parties
• les pertes sont supportées exclusivement par Rab el Mal, sauf en cas de négligence, de
mauvaise gestion, de fraude ou de violation des stipulations au contrat par le moudarib
5 : SALEM

• Tout contrat en vertu duquel l'une des deux parties, banque participative ou client verse
d'avance le prix intégral d'une marchandise dont les caractéristiques sont définies au contrat, à
l'autre partie qui s'engage à livrer une quantité déterminée de ladite marchandise dans un délai
convenu.
• il s'agit d'une vente qui consiste à payer d'avance des biens qui seront livrés à terme.
• Le paiement intégral anticipé, permet souvent au financier de faire l'acquisition de l'actif à un
prix réduit, qui lui favorisera une marge bénéficiaire.
6 : ISTISNA’A
• Tout contrat d'acquisition De choses nécessitant une fabrication ou transformation en vertu
duquel l'une des deux parties, banque participative ou client s’engage à livrer la chose, avec
des caractéristiques définies et convenues, fabriquée ou transformée, à partir des matières dont
il est propriétaire, en contrepartie d'un prix fixe dont le paiement s'effectue par l'autre partie
(moustasnii) selon les modalités convenues.
CHAPITRE2 : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LES
BANQUES PARTICIPATIVES ET LES BANQUES
CONVENTIONNELLES

• Au niveau du deuxième chapitre, on va essayer de faire une étude comparative entre les deux
banques. Cette analyse portera sur plusieurs points. D’abord, les points communs (section1) et
puis les points de divergence (section2).
SECTION1

LES POINTS COMMUNS ENTRE LES


BANQUES PARTICIPATIVES ET LES
BANQUES CONVENTIONNELLES
LA FINALITÉ ÉCONOMIQUE :

• Les banques conventionnelles ou participatives restent des entreprises qui ont une finalité
économique Elles mettent en œuvre des moyens financiers et matériels et/ ou immatériels de
manière organisée et enfin elles sont composées d’une communauté humaine
d’entrepreneurs et des salariés.

• Tout comme la finance conventionnelle, la finance participative traite les opérations


d’investissement de commerce, de transactions de prêt et de produits financiers a fin de
dégager un certain gain
LES RISQUES COMMUNS
• Le risque de crédit : c’est le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas son crédit aux échéances
fixées par la banque la différence entre les deux types de banques réside dans le fait que dans la
banque conventionnelle des pénalités de retard sont appliquées ; à contrario dans la banque islamique
le principe de partage des pertes et des profits ne permet pas l’application de cette disposition
• Le risque de liquidité: le risque pour la banque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements
financiers la banque peut se trouver dans l’incapacité de répondre à une demande massive de
retrait de fonds.
• ce risque à une plus grande ampleur pour la banque islamique que pour sa rivale conventionnelle.
En effet, la plus grande partie des ressources de la banque islamique provient des contrats à court
terme, de surplus ces banques ne peuvent, tout comme les banques conventionnelles, se
ravitailler d’urgence par des crédits basés sur l’intérêt auprès de la banque centrale ou d’autres
établissements de crédits
• Le risque opérationnel : c’est le risque résultant soit d’un processus interne inadapté, dû aux
erreurs du personnel, la faiblesse du contrôle interne soit un processus externe tel la
détérioration des biens l’escroquerie des clients,..
SECTION 2

LES POINTS DE DIFFÉRENCE ENTRE


LES BANQUES PARTICIPATIVES ET
LES BANQUES CONVENTIONNELLES
1-DIFFÉRENCES AU NIVEAU DE LA
GESTION DES OPÉRATIONS BANCAIRES
- Gestion du compte courant :
• Quand un client sollicite la banque islamique pour l’achat d’un bien, le compte courant du
client ne reçoit pas d’argent. La banque se charge de verser la somme d’argent au
fournisseur pour l’achat du bien et le revend à terme au client.
• En conséquence la rémunération de la banque est composée de la marge sur la vente du bien.
A l’inverse, la banque classique produit des intérêts lorsqu’elle octroie un prêt à son client,
ensuite elle le transfert sur le compte courant de ce dernier.
Gestion du compte d’investissement :
Un contrat qui consiste en un partenariat entre le client, en tant que financier apporteur du capital, et la banque ayant
le savoir-faire nécessaire pour la gestion et l’investissement des fonds déposés. Les gains sont partagés entre le
client et la banque selon les taux de partage convenus lors de la signature du contrat. En cas de perte, celle-ci est
imputée au client à hauteur de sa contribution. Quant à la banque, elle supporte les coûts de gestion des fonds et ne
perçoit aucune rémunération. Cette méthode n’est pas appliquée chez les banques conventionnelles.
Gestion du compte d’épargne
Dans les banques participatives, le client déposant a le statut de Rab-al-maal (détenteur de capital) et la banque
intervient en qualité de Moudarib. La rémunération des dépôts dépend de la rentabilité réelle du portefeuille
d’investissement. Pour que son placement soit halal, le client ne peut pas percevoir un intérêt ou un bénéfice fixé
d’avance. L’épargne est rémunérée par un bénéfice sur le capital investi. Ce dernier n’est pas garanti, sauf en cas de
faute de gestion avérée au niveau de la banque En cas de perte, celle-ci est répercutée sur le client. Au contraire dans
la banque classique le compte d’épargne génère un intérêt dont le taux d’intérêt fixe est déterminé au préalable.
Gestion de la relation client-banquier :
Dans la banque participative il existe une relation de coopération entre la banque et ses clients, tandis que dans la
banque classique il existe une relation de créancier débiteur entre la banque et ses clients.
2-DIFFÉRENCES AU NIVEAU DES RISQUES
SPÉCIFIQUES AUX BANQUES ISLAMIQUES:
les banques islamiques affrontent d’autres types de risques dus aux spécificités des contrats
d’investissement et de financement qu’elles proposent.
Le risque commercial déplacé : C’est le risque que le rendement insuffisant des actifs de
la banque islamique ne se transforme en une crise de liquidité qui ne peut être que le résultat
de l’insatisfaction des déposants. Autrement dit, c’est le transfert de risque relatif aux
dépôts vers les actionnaires. sous pression de l’environnement, la banque se trouve obligé de
céder une partie de ses gains pour rémunérer les déposants afin d’éviter un retrait massif des
dépôts causé par des taux de rendement faibles.
Le risque fiduciaire : Ce risque se déclare lorsque la banque se trouve inapte de répondre
aux exigences de la Sharia. Assurément, la banque islamique est dans l’obligation de
respecter les principes de la Sharia et donc le non-respect de ces principes peut provoquer un
retrait massif des dépôts. De ce fait, une concurrence dans l’application des principes
religieux est belle et bien présente entre les banques islamiques
PARTIE II : LES BANQUES
PARTICIPATIVES AU MAROC, ETATS
DES LIEUX ET PERSPECTIVES FACE
AUX ENJEUX
SECTION1 :

ETATS DES LIEUX


(BILAN DES CINQ ANNÉES D’ACTIVITÉ 2017-2022)
• Bank Al-Maghrib, la Banque Centrale marocaine, a publié le 2 janvier 2017 un communiqué du Comité des
Établissements de Crédit relatif à l’agrément pour l’exercice de l’activité bancaire participative. Toutes les banques
marocaines candidates ont obtenu leur agrément, presque toutes ayant choisi de se lancer en partenariat avec un
leader international de la finance islamique. Les banques participatives ci-après ont obtenu leur agrément et démarré
leur exploitation courant 2017 :
• Umnia Bank ‫نك‬::‫ُأمنية ب‬
• BTI Bank (Bank Al Tamwil wal Inmaa) ‫النماء‬: ‫لتمويلوا‬::‫نكا‬::‫ب‬
• Bank Al Yousr ‫ليسر‬::‫نكا‬::‫ب‬
• Bank Assafa ‫لصفاء‬::‫نكا‬::‫ب‬
• Al Akhdar Bank ‫ألخضر‬::‫لبنكا‬::‫ا‬

(Source : BANK AL MAGHREB , Rapport annuel sur la supervision bancaire 2021 )


• Le Comité des Établissements de Crédit a également émis un avis favorable pour autoriser trois
banques à ouvrir des fenêtres participatives (agences ou guichets spécialisés Islamic Window)
pour offrir à leur clientèle des produits bancaires participatifs. Il s'agit de :
• BMCI – Najmah ‫جمة‬::‫ن‬
• Crédit du Maroc – Arreda ‫لرضى‬::‫ا‬
• Société Générale – Dar Al-Amane‫ألمان‬::‫دار ا‬

• Depuis leur démarrage en 2017, l’encours des financements accordés par les banques
participatives n’a cessé de progresser pour atteindre les 21,5 MMDH à fin juin 2022, soit un taux
de croissance annuel moyen de 96% entre juin 2018 et juin 2022. C’est ce qui ressort du rapport
du cabinet Fineopolis Almaali sur les cinq ans d’activité de la finance participative au Maroc.
• Selon les indicateurs d’implantation bancaire publiés par Bank al-Maghrib, le réseau bancaire
participatif est passé de 44 à 176 agences entre décembre 2017 et décembre 2021, soit une
croissance moyenne annuelle de 63%.
LES DÉFIS DES BANQUES
PARTICIPATIVES
Le secteur de la finance islamique pourrait augmenter sa croissance au Maroc, à condition de lever certains
obstacles qui entravent son développement . La fausse perception des clients les problèmes de liquidité
constituent les majeurs défis qui font face aux banques participatives.
• A- : la fausse perception des clients des banques participatives
le premier problème s’agit de la fausse perception chez le consommateur qui voit dans les banques participatives
des sociétés de financement et non des banques à part entière ou il peut ouvrir un compte, constituer une épargne
et faire toutes les opérations de la banque au quotidien
B- le problème de liquidité
L’écart se creuse entre les dépôts et les crédits. Les encours de financement ont atteint 20MDS de financement
alors que les ressources sont de 8MDS. Un décalage causé principalement par une faiblesse au niveau des
collectes des dépôts.
SECTION 2

PERSPECTIVES
( B O O S T E R L ’A T T R A C T I V I T É
D E S B A N Q U E S PA R T I C I PAT I V E S )
• La réussite et le développement de la finance islamique au Maroc seront tributaire des
éléments suivantes :
• 1- La nécessité de faire connaitre et de vulgariser la finance islamique auprès de la population
Marocaine en vue de lever les interrogations et les doutes suscités par la méconnaissance de
l’industrie financière islamique.
• 2- Le rôle de la comité pour la finance participative (Charia Board ) au sein du conseil des
oulémas et sa relation avec l’autorité du contrôle Ban AL Maghreb .
• 3- l’existence d’un marché monétaire liquide permettant le financement des banques
participatives.
• 4-l’Émission des certificats de Sukuk , que ce soit par l’Etat ou par de grandes entreprises qu’est
nécessaire au développement d’un marché de capitaux participatifs et apportera de la liquidité et
des opportunités de placement pour les futurs banques et assurances participatives ( TAKAFUL )
• 5- La capacité des banques participatives à collecter des dépôts non rémunérés à l’instar des
banques conventionnelles.
• 6- la compétitivité tarifaire des banques participatives par rapport aux banques conventionnelles,
cette compétitivité dépendra de la capacité de ces banques à avoir des dépôts non rémunères et
cout de gestion des transactions qui seront réalisées par ces banques.
• ASSURANCE TAKAFUL « Un mode d’assurance d’accompagnent les activités des banques
participatives » :
• Au Maroc nous disposons actuellement de produits et services financiers participatif respectant les conditions et
les institutions de la Charia islamique, Face au développement de ces produits, il est apparu nécessaire de
compléter l’écosystème de la finance participative à travers l’introduction des produits tel que l’assurance
participative.
• C’est ainsi qu’un cadre juridique propre à l’assurance et la réassurance Takaful a été mis en place régit par la loi
n°59-13 amendant le code des assurances n° 17-99.
• Il s’agit de produits d’assurance dont leurs opérations sont conformes aux avis délivrés par le Conseil supérieurs
des Oulémas (C.S.O).

 Concept et Fonctionnement de l’assurance Takaful


• L’entreprise d’assurance Takaful crée un fond appelé « Fond d’assurance Takaful » qu’est doté de la personnalité
morale et d’une autonomie financière.
• Une fois ce fond créé, toute personne peut se diriger vers l’entreprise d’assurance ou l’intermédiaire agrée à cet effet
à fin de consulter et éventuellement signer le règlement de gestion, devenant ainsi participant au fond d’assurance
Takaful.
• En parallele, le participant signe un ou plusieurs contrat d’assurance Takaful .
•  Le
fond est la propriété de tous les participants et est géré par l’entreprise d’assurance, qui agit en tant que
mandataire des participants moyennant une rémunération de gestion.
• Les participants versent des contributions aux comptes du fond, sous forme d’engagement de donation, et à
partir desquelles sont payées les indemnités dues, au titre des contrats d’assurance Takaful , ainsi que les
dépenses liées au fond .
• Si le fond dégage un excédant après le versement de toutes les prestations, celui-ci est réparti entre les
participants, selon les modalités prévues par le règlement de gestion.
• Cela dit, en cas de déficit, l’entreprise d’assurance est tenu de le combler à travers des « Avances Takaful
», une sorte de prêt sans intérêt, qui seront par la suite récupérées sur les revenus futurs du fonds .
• En plus, de ces opérations de couverture de risques les participants peuvent effectuer « des opérations
d’investissement Takaful » sur des comptes séparés désignés à cet effet. Ces investissements participatifs,
se fond à travers le versement d’une contribution périodique, ou en une seule fois, dans le but de
constituer un capital composé des dites contributions et du résultat de leur investissement dans des
opérations conformes aux avis et approbations délivrées par le conseil supérieur des Oulémas. Cela dit,
dans ce type d’opérations, les participants supportent les éventuelles pertes financières liées au résultat de
l’investissement

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