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1. La création d’entreprise
1.1. Les facteurs nécessaires pour la création d’entreprise
Toute création d’entreprise réussie requiert la rencontre et la synergie de trois facteurs interdépendants
nécessaires :
- un homme ayant la volonté d’aboutir ;
- avec une idée qui peut se concrétiser en projet ;
- avec des capacités et des moyens pour la réaliser.
b. Un projet
Au-delà d’une envie, d’une intention, le créateur doit être capable de formaliser un projet complet et cohérent
pour justifier de l’intérêt d’une future entreprise.
L’idée doit être réaliste ; elle doit être techniquement réalisable et socialement acceptable, c'est-à-dire que le
produit ou le service proposé peut être réalisé avec les moyens dont dispose l’économie à un moment donné, de
plus, la demande doit accepter de payer pour ce produit ou service.
Le projet peut s’appuyer sur un savoir-faire spécifique : le créateur peut s’appuyer sur une compétence
acquise précédemment (savoir fabriquer un produit ou un composant, être expert dans un domaine, savoir gérer
des hommes, etc.).
Le projet peut être viable s’il intéresse un créneau encore non exploité : un segment particulier sur un marché,
un secteur ou une niche, qui ne sont pas alimentés sont d’excellentes opportunités.
L’idée doit aussi être en adéquation avec le cadre économique, juridique actuel de la zone d’implantation
(tenir compte des contraintes réglementaires, du caractère licite d’une activité, des normes techniques en
vigueur, du contexte politique et des critères financiers des banques).
c. Des moyens
Le créateur, enfin, doit rassembler des moyens techniques, financiers et humains pour réaliser sont projet. La
création d’entreprise nécessite également des capacités managériales importantes : savoir diriger une équipe,
mettre en place des procédures de fonctionnement, savoir utiliser des outils et documents de gestion, etc.
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1.2. Les étapes de la création d’entreprises
a. L’étude de la demande
Elle consiste à :
- recenser les clients potentiels du produit ou du service dont on a l’idée ;
- repérer les produits et les entreprises concurrents afin de positionner les produits de l’entreprise
projetée ;
- estimer le volume d’achat des clients potentiels et déduire la part de marché que l’on peut atteindre
(marché théorique de l’entreprise) ;
- quantifier le chiffre d’affaires prévisionnel en utilisant le prix psychologique du produit (prix accepté
par un grand nombre de consommateurs).
b. L’étude économique
c. L’étude financière
Elle consiste à :
- estimer le besoin en fonds de roulement de l’entreprise envisagée ;
- s’assurer de la cohérence entre les ambitions du projet et les ressources financières dont on peut
disposer ;
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- réaliser le montage financier : le candidat créateur sait de combien il peut disposer directement (ses
propres ressources et celles des associés éventuels). Le montage financier consiste pour lui à trouver le
complément de ressources auprès de divers partenaires financiers (banques, subventions, aides,…).
d. L’étude juridique
L’étude juridique consiste en le choix d’une forme juridique pour l’entreprise ainsi que les formalités et le
dossier de constitution.
e. Le plan d’affaires
Le plan d’affaires est un document de synthèse couvrant les aspects les plus importants de l’étude d’un
projet d’investissement ainsi que les différentes phases de la réalisation de l’affaire. Il s’exprime par des plans,
programmes et des budgets. Son objectif étant de réduire les délais de réalisation et d’optimiser l’utilisation des
ressources. Appelé aussi business plan ou étude de faisabilité, le plan d’affaires est un document qui reprend les
éléments fondamentaux d’un projet permettant d’en juger la faisabilité technique, commerciale et financière.
Véritable carte de visite de l’entreprise à créer, le plan d’affaires est le plus souvent destiné à des bailleurs de
fonds (banquiers et investisseurs) pour obtenir leur financement. Il expose l’activité future d’une entreprise, fixe
des objectifs, exprime les besoins (matériels, humains et financiers) nécessaires à la réalisation des objectifs et
détermine la faisabilité et la rentabilité du projet. C’est donc un moyen de pilotage, de suivi et de contrôle de la
réalisation du projet.
2. La croissance de l’entreprise
Les entreprises sont très diversifiées aussi bien dans leurs activités que dans leur dimension. Au cours du temps,
certaines entreprises disparaissent, d’autres stagnent et enfin, beaucoup croissent et se développent. Pourquoi
ces différences de taille ? Expliquer la diversité des tailles des entreprises c’est donc analyser et comprendre le
processus de leur croissance.
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a. La croissance quantitative
Elle se mesure à l’aide de trois sortes d’indicateurs :
- le volume des facteurs de production employés augmente : main d’œuvre employée, capitaux investis.
- la valeur des produits commercialisés progresse : ventes, part de marché.
- les résultats obtenus progressent : valeur ajoutée, bénéfice, capacité d’autofinancement.
b. La croissance qualitative
Une entreprise ne peut croitre indéfiniment sans une modification importante de sa structure et de ses activités.
Les produits se modifient, la gamme s’élargit, l’organisation interne se perfectionne et la technologie intègre
des innovations.
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- Elle est également en position dominante pour négocier avec les fournisseurs les meilleurs prix, les
meilleurs délais, etc.
- La grande entreprise possède un avantage considérable dans le domaine de la recherche et
développement.
- Enfin, la grande entreprise a des facilités d’attirer un personnel plus qualifié en lui assurant une
meilleure rémunération.
b. Les inconvénients
- C’est un processus de développement assez lent et couteux ;
- la croissance interne risque d’entrainer des surcapacités qui, à long terme, feront chuter les prix ;
- c’est un processus risqué : elle impose des sources de financement importantes susceptibles de modifier
la répartition du pouvoir au sein de l’entreprise ;
- la croissance interne nécessite des capitaux propres importants d’où le recours à l’endettement.
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- Création de filiale commune : Cette politique est suivie par des entreprises d’activités identiques pour
des raisons d’économie d’échelle (partage des coûts).
b. Les avantages
- La rapidité de développement puisqu’elle consiste à acquérir des positions déjà acquises (parts de
marché, marque, implantation internationale) ou de compétences déjà développées (savoir-faire
technologique ou managérial).
- Elle facilite le franchissement des barrières de toutes natures (technologiques, commerciales,
réglementaires).
- Elle permet d’acquérir des compétences, souvent technologiques, qui manquent à l’entreprise.
- Elle permet à l’entreprise d’acquérir une taille significative qui lui permet de renforcer son pouvoir de
négociation auprès des fournisseurs et des clients.
- Les alliances : accord de coopération entre firmes indépendantes et souvent concurrentes en vue de la
réalisation d’objectifs ayant une pertinence mutuelle (exemple : recherche en commun).
- Les partenariats d’impartition : ils concernent les entreprises qui ont des rapports de clients à
fournisseurs (exemple : sous-traitance, concession, franchise, accord de licence, etc.).
- Les partenariats de symbiose : coopération entre entreprises non concurrentes (exemple : utilisation
d’un réseau de distribution commun, publicité conjointe, etc.).
b. Les inconvénients
La croissance conjointe présente, toutefois, quelques risques et difficultés, notamment :
- Le risque de conflit d’intérêt ;
- Le risque de dépendance pour les sous-traitants ;
- intensions agressives d’un partenaire, moyen pour s’emparer de ressources clés.
3. La disparition d’entreprise
Une entreprise disparait lorsqu’elle perd son patrimoine et que ses biens (ses actifs) sont liquidés, soit par la
volonté de ses propriétaires qui entendent y mettre fin, soit à l’occasion d’un jugement du tribunal de commerce
décidant la liquidation judiciaire.
b. La liquidation judiciaire
La liquidation judiciaire de l’entreprise est prononcée lorsque cette dernière est en situation de défaillance ou de
dépôt de bilan, c'est-à-dire à partir du moment où une procédure de redressement est ouverte. Cette procédure
intervient lorsqu’une entreprise est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu’elle n’est plus en mesure de
faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
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