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GUIDE

DE GESTION
FINANCIÈRE

Françoise Foli

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Retrouvez les ouvrages de la collec on « Bloc-notes » sur le web.

ISBN 9782340-028982
©Ellipses Édition Marketing S.A., 2019
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15

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AVANT PROPOS

Vous souhaitez à terme créer une entreprise ou tout simplement acquérir des
connaissances en ges on financière, pour op miser les ressources de votre
organisa on. Ce guide s’adresse à tout public désireux de comprendre la ges on
d’une ac vité et pouvoir ainsi la pérenniser.

Créer une entreprise aujourd’hui, revient à réaliser son projet avec la collabora-
on de plusieurs partenaires publics et privés. Il s’avère primordial de connaître
le marché en se posant les ques ons suivantes : Quelle est mon offre ? Existe-
t-il déjà un marché ? Qui sont mes concurrents ? Quelle est la part de marché à
prendre ?

Différentes structures existent comme les Chambre de Commerce et d’Ar sanat


pour vous aider à monter le dossier de l’étude de marché, préalable incontour-
nable avant de se lancer dans le business plan.

Le business plan reprend la faisabilité financière de votre projet avec la mise au


point des comptes prévisionnels et le plan de financement sur 3 ou 5 ans.

Ensuite viendra le temps de réfléchir à la structure juridique : EURL, SARL, SASU,


ASSOCIATION. La couverture des risques sociaux proposés par les différents
régimes juridiques pourra vous éclairer dans la prise de décision.

La rencontre avec les banques sera une étape décisive et votre business plan
devra être réaliste et complété par une étude de marché approfondie concernant
la demande et l’offre. Une enquête auprès d’un échan llon représenta f entre
1 % et 3 % de la cible visée, pour bien cerner les besoins de la demande ne doit
pas être négligée et cela prend du temps.

Un plan de communica on qui dis nguera la période de démarrage de la période


de développement s’appuiera sur des experts (agence de communica on, gra-
phiste) et l’iden té visuelle de votre enseigne devra se différencier des concur-
rents de manière significa ve.

Le plan de communica on découle en grande par e du choix du plan marke ng :


services, prix, réseau de commercialisa on, volume de vente, partenariat et s’ac-

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compagne de supports per nents tels que dépliants, cartes de visite, site WEB,
compte sur réseaux sociaux, communiqué de presse.

Enfin pour réussir votre profil de créateur regroupe des qualités d’imagina on
car il faut inventer et réinventer les concepts, le goût du risque, l’autonomie et
l’indépendance alors que votre profil de ges onnaire met en avant des capacités
managériales, d’organisa on et de méthode, d’an cipa on et de réac vité.

Des no ons en management de projet seront u les pour développer et suivre


le déroulement des ac vités stratégiques. La ges on d’un projet permet de
suivre l’a einte des objec fs et la consomma on des ressources, de réajuster en
cours de réalisa on les objec fs si nécessaires, de fixer les jalons c’est-à-dire les
moments importants et précis du projet durant lesquels des éléments décisifs
viendront éventuellement modifier les décisions stratégiques.

« Il n’est pas de vent favorable, pour celui que ne sait où il va. »


Sénèque

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INTRODUCTION

Ce guide de ges on financière est des né à vous offrir des connaissances basiques
et incontournables pour avoir une vision globale de la stratégie financière d’une
structure. Il se donne comme objec fs de vous aider à :

– Repérer et analyser les informa ons comptables : bilan fonc onnel et


soldes intermédiaires de ges on, compte administra f d’un service d’aide à
domicile et d’un CCAS ;

– Structurer une organisa on et améliorer son fonc onnement quo -


dien : définir des budgets, des indicateurs de la performance et de la qua-
lité, contrôler les dépenses et les rece es, évaluer la masse salariale et les
charges sociales patronales ;

– Professionnaliser la ges on d’un projet : calcul du seuil de rentabilité, étude


de la rentabilité d’un projet, du rapport coût réel/coût prévisionnel et mesure
des écarts ;

– Op miser ses ressources financières : contrôle budgétaire

Enfin ce guide se borne à vous donner des connaissances théoriques et des


compétences professionnelles en ma ère de ges on dans le but de pouvoir assis-
ter le ou la responsable d’une structure qu’elle soit publique ou privée dans la
mise en œuvre des décisions opéra onnelles.

Il vous perme ra de porter un avis sur l’efficience et l’efficacité des systèmes en


place et surtout de comprendre les enjeux financiers auxquels toute structure est
confrontée aujourd’hui.

En outre, il propose dans le dernier chapitre un modèle de bulle n de salaire sim-


plifié généralisé à toutes les entreprises et associa ons depuis le 1er janvier 2018.

Ce nouveau bulle n de salaire a été simplifié pour une meilleure visibilité des
éléments de la rémunéra on et des co sa ons dues par les salariés et les
employeurs. Il devra faire apparaître les allégements de co sa ons financés par
l’État pour les employeurs dans des cas précisés par la loi.

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Dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité, le disposi f zéro co sa-
on Urssaf permet à l’employeur d’un salarié au SMIC de ne plus payer aucune
co sa on, hormis l’assurance chômage. Le montant de l’allègement est égal au
produit de la rémunéra on annuelle brute par un coefficient.

In fine il propose des ou ls de ges on pour toute personne désireuse de créer


son entreprise. Il n’a pas pour ambi on de présenter l’exhaus vité des connais-
sances en ges on financière mais seulement de vous donner une vision assez
claire et globale des principes de ges on et de pilotage de toute ac vité lucra ve
ou non lucra ve.

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CHAPITRE 1

Le bilan fonctionnel

1. Introduction

Le bilan fonc onnel annuel est une photographie à l’instant T de la situa on


financière de l’entreprise. Il permet d’établir un diagnos c financier et d’appré-
cier la viabilité d’un projet porté par l’entreprise (développement d’un nouveau
service, créa on d’une nouvelle unité, inves ssements nouveaux…).

Comme le bilan comptable il détaille les biens et les créances possédées par l’en-
treprise à la date du bilan.

Il précise les sources de financement du patrimoine : capitaux propres et de es.


À noter que le patrimoine est l’ensemble des ressources et aussi des de es
comme pour le patrimoine des par culiers.

Des ra os se calculent pour formuler un avis dans le cas d’un diagnos c :
– Ra o de couverture = ressources stables/emplois stables > 1
– Ra o de couverture des capitaux inves s = ressources stables/emplois stables
– Ra o d’ende ement = ende ement/ressources propres < 1
– Ra o d’indépendance financière = capitaux propres/ressources stables = 50 %.

2. La structure du bilan fonctionnel

À la différence du bilan comptable, il donne une informa on sur la pérennité de


la structure en augmentant les ressources au passif grâce aux amor ssements et
aux provisions qui y sont reportés. On emploie les termes Emplois et Ressources
et on compare les deux sur les cycles inves ssements, exploita on, hors exploi-

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ta on et trésorerie. Il permet de répondre à deux ques ons : quelle est la prove-
nance de l’argent et à quelles finalités est-il employé ?

Il mesure la solidité de la structure financière : on ra ache au passif les amor s-


sements et les provisions de l’ac f ; on raisonne donc sur les valeurs brutes et non
sur les valeurs ne es du bilan comptable.

3. Le calcul de Fonds de roulement net global

On fait la différence = ressources stables – emplois stables

Les ressources stables = capitaux propres + réserves + résultat + dota ons amor-
ssements & provisions + de e à long terme (emprunt auprès des banques > 1
an). Les capitaux propres + de es long terme s’appellent capitaux permanents.

Les emplois stables ou le haut du bilan = l’ac f immobilisé sur le long terme.

Ainsi si l’écart est posi f, la structure dispose d’un excédent de ressources, dans
le cas contraire un déficit de ressources et la situa on est fragile. Le fonds de rou-
lement permet de « couvrir » le besoin en fonds de roulement.

Le besoin en fonds de roulement ou BFR qui se calcule en faisant la différence :


ac f circulant – passif circulant permet de savoir si la structure a besoin momen-
tanément de ressources pour régler ces décaissements. L’écart représente la Tré-
sorerie ne e.

Le BFR correspond au cycle d’exploita on d’une ac vité. Prenons l’exemple d’une


entreprise qui fabrique des appareils d’alarme-assistance pour par culier. Pen-
dant le temps de fabrica on elle devra régler les fournisseurs de matériaux, les
salaires, et autres dépenses. Elle vendra ensuite les appareils sur le marché soit
dans un magasin soit sur site Web. Il s’écoulera un délai entre le moment où elle
aura des dépenses à payer et le moment où elle encaissera des rece es issues de
la vente. Il y a donc un décalage de dates entre les encaissements et les décais-
sements. Pour ne pas être en difficulté, il est prudent de disposer d’un Fonds de
roulement qui perme ra de couvrir les dépenses.

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Voici un exemple de bilan fonc onnel de la société VIGIPIL -ALARME

EMPLOIS (ACTIF) Brut RESSOURCES (PASSIF) Brut


ACTIF IMMOBILISE 55 000 CAPITAUX PROPRES 320 000
Immobilisa ons incorpo- Provisions du passif 25 000
relles :
Réserves légales (5 % - 10 % du béné-
Immobilisa ons corpo- 20 000
fice/an)
relles :
Construc on 400 000 Réserves statutaires (5 % du béné- 15 000
Installa ons techniques, fice/an)
150 000
matériels
Avances et acomptes sur Report à nouveau (dividendes
5 000
matériel 12 000 à distribuer)
Immobilisa ons finan-
cières 0 Résultat : excédent ou perte 45 000
Total I 617 000 Total I 430 000
Amor ssements et provisions de l’ac f 110 000
ACTIF CIRCULANT Total II 540 000
Stock de marchandises 90 000 DETTES (à plus d’un an) 138 000
Avances et acomptes Emprunts et de es financières
versés 25 000
diverses
Avances et acomptes reçus
sur commandes 21 500 17 500
sur commandes
Créances clients et
45 000 De es Fournisseurs 41 000
comptes ra achés
De es fiscales et sociales 25 000
De es Hors exploita on
12 000
(Impôt sur bénéfice)
Charges constatées
Produits constatés d’avance 4 500
d’avance 10 000
Charges hors exploita on
12 500 TOTAL III 125 000
(intérêt emprunt)
TRESORERIE DU PASSIF (solde crédi-
Total II 179 000 30 000
teur, découvert et emprunt de – 1 an)
TRESORERIE DE L’ACTIF
37 000
(Disponibilités + VMP)
TOTAL Général 833 000 TOTAL Général 833 000
Remarque : REPORT À NOUVEAU : dividendes non distribués ni affectés aux réserves.
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On remarquera au bas de l’ac f, la rubrique charge constatée d’avance ; il s’agit
par exemple d’une facture fournisseur reçue et enregistrée mais concernant l’an-
née suivante à par r de la clôture du bilan qui s’effectue en général au 31/12. De
même les produits constatés d’avance sont des acomptes perçus des clients sur
des factures qui seront réglées l’année suivante.

Les créances clients et les comptes ra achés signifient les factures non encore
réglées par les clients mais enregistrées sur l’exercice comptable ainsi que les
opéra ons qui s’y rapportent comme une retenue de garan e par la banque
sur une créance qui a fait l’objet d’un escompte (il est possible d’escompter une
créance c’est-à-dire de présenter à la banque la facture pour recevoir le montant
avant le terme échu mais si le client n’honore pas la facture à l’échéance, l’entre-
prise devra rembourser la banque du montant avancé. On retrouve ce chiffre de
7 000 € : Trésorerie ac f – Trésorerie passif (37 000 € - 30 000 €).

Pour terminer ce chapitre, nous abordons la no on d’amor ssement et de provi-


sions, de quoi s’agit- il ?

Les provisions correspondent à des sommes mises de côté en cas de mauvaises sur-
prises, lors du déroulement de l’ac vité ; ce sont des provisions pour risques divers
(perte de stock ou de créance à l’ac f ou li ge avec un salarié ou un client au passif).

Les amor ssements eux correspondent à la déprécia on de la valeur des biens


corporels et incorporels le plus souvent, ce qui revient à me re chaque année un
montant de côté afin pourvoir renouveler les biens usés ou obsolètes (démodés).

La structure possède des véhicules pour se déplacer chez les par culiers ; ces véhi-
cules ont été achetés et leur durée d’u lisa on est calculée sur 7 ans par exemple ;
cela veut dire que dans 7 ans ces biens devront être remplacés par des véhicules
neufs. On divise la valeur des biens par 7 en considérant que l’achat a été effectué
le 2 janvier et on trouve le montant annuel de l’amor ssement des biens.

À quoi correspondent les immobilisa ons incorporelles ? Ce sont les frais d’éta-
blissement de la société ou associa on, les frais de brevet, les dépenses en
recherche-développement, le droit au bail pour un commerce ou un prestataire
de service (droit d’entrée dans le local commercial), et autre ac f (évalua on de
la notoriété d’une enseigne).

Les immobilisa ons financières quant à elles représentent les ac ons ou obli-
ga ons ou autres tre de placement financier détenue par la structure dans un
organisme financier ou bien dans une autre structure et dans ce cas il s’agit de
prise de par cipa on.

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ZOOM sur le cycle d’exploita on

Il correspond à l’ac vité quo dienne d’une entreprise avec 3 périodes : l’ap-
provisionnement en ma ères premières ou produits semi-finis, la fabrica on,
la vente. Souvent on observe un décalage de trésorerie entre le moment où
les décaissements s’effectuent (approvisionnement-achat) et le moment où
les encaissements se réalisent (les ventes). Le BFR correspond à ce décalage
de dates entre les décaissements et les encaissements. Il faut donc trouver
des ressources : le Fonds de roulement net global.

4. Les autres cycles

Le cycle d’inves ssement est un cycle long qui s’aligne sur la durée des moyens de
produc on et assure leur renouvellement pour obsolescence ou usure.

Le cycle de financement est un cycle double : dans le long terme, il finance les
moyens de produc on et leur renouvellement ou leur modernisa on ; dans le
court terme, il finance le cycle d’exploita on. Ce sont les ventes qui alimentent
ce cycle sur le long et le court terme, c’est la raison pour laquelle elles doivent
dégager un bénéfice.

En résumé le bilan fonc onnel comprend 4 par es :

Haut de l’ac f : les immobilisa ons Haut du passif : les ressources sur le
Sur le long terme > 1 an long terme > 1 an
Bas de l’ac f : emplois circulant ou ac f Bas du passif : passif circulant, res-
circulant = le cycle d’exploita on < = 1 an sources sur le court terme < = 1 an

Dans cet exemple le Fonds de roulement net global est : 61 000 € soit (540 000 €
+ 138 000 €) – 617 000 €

Ce fonds de roulement ou FR peut-il couvrir le BFR ?

Il faut calculer le BFR = Ac f circulant – Passif circulant

soit 179 000 € - 125 000 € = 54 000 €

On remarque que le BFR est couvert par le FRNG avec un excédent de 7 000 € ;
(61 000 € - 54 000 €) cela correspond à la trésorerie ne e.

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Entraînement n° 1

La structure TAXIPLUS est une associa on qui propose des services d’accompa-
gnement 7j/7 sur rendez-vous. Présentez le bilan fonc onnel à par r du bilan
comptable ci-dessous. Calculez les ra os et portez un avis sur la situa on finan-
cière. L’associa on souhaite inves r dans un nouveau véhicule valeur 20 000 €
que lui conseillez-vous ?

Bilan comptable au 31/12/..

ACTIF BRUT AMORT Montant Net PASSIF Montant


IMM INCORP 60000 12000 48000 CAPITAUX PROPRES 52000
IMM CORP 30000 6 000 24000 RESERVES 5 000
IMM FI 0 0 0 RÉSULTAT 3 000
TOTAL 90000 18000 72000
Stock 2 100 700 1 400 TOTAL 60000
De e financière à plus
Créances 30000 3 000 27000 48000
d’un an
VMP 0 0 0 Avances sur commandes 617
Charges 0 0 0 De es fiscales & Sociales 5 700
Disponibilité 16917 0 16917 De es fournisseurs 3 000
TOTAL 49017 3 400 45317 TOTAL 57317
TOTAL
139 017 21700 117 317 TOTAL Général 117 317
Général

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Bilan Fonc onnel au 31/12/..

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant

IMM INCORP CAPITAUX PROPRES

IMM CORP RÉSERVES

IMM FI RÉSULTAT

TOTAL Amor ssement et provisions

STOCK TOTAL

CRÉANCES De e financière (1)

Avances sur commande

CHARGES 0 De es fiscales/Sociales

Charges Hors exploita on*** 0 De es fournisseurs

TOTAL TOTAL

Trésorerie ac f (disponibilités
Trésorerie passif **
+ VMP)

TOTAL Général TOTAL Général

(1) dont découvert bancaire de 1 000 €


** concours bancaires (découvert) +soldes créditeurs de banque VMP valeurs mobilières
de placement < 1 an
***intérêt d’emprunt

➤ Complétez le bilan fonc onnel.

➤ Calculez du FR et du BFR.

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Entraînement n° 2

La société IDEAL PEINTURE spécialisée dans des ac vités de peinture et de rava-


lement de façades s’adresse aux professionnels (entreprises et collec vité). Voici
les éléments transmis par le comptable :

Les installa ons matérielles (échafaudage et véhicules) : 120 000 €. Les immobi-


lisa ons incorporelles soit le fonds commercial 80 000 € c’est l’apprécia on de la
valeur de l’enseigne ou de sa clientèle et le droit au bail) ; il n’y a pas d’immobi-
lisa on financière ; l’amor ssement est sur 5 ans pour le matériel et 20 ans pour
les immobilisa ons incorporelles. L’ac f circulant : stocks (peinture et pe t maté-
riel) 30 000 € ; avances et acomptes 5 000 € ; créances 1 mois de CA ; VMP 0 €
Disponibilités à calculer. Charges constatées 5 000 € ; provisions sur créances = le
risque de non-recouvrement est faible donc un dixième de la valeur des créances
et pour le stock 1/3 de sa valeur ;

Les capitaux propres sont évalués à 75 000 € et les réserves obligatoires repré-
sentent 5 % du bénéfice après impôt. Pas de report. Un emprunt de 100 000 € a
été souscrit auprès de la Société Générale dont 50 000 € ont déjà été remboursés
avec un montant restant d’intérêt de 7 000 € et des facilités de caisse (découvert
de trésorerie pour le passif) de 10 000 € ; Autres de es fiscales et sociales 1 mois
de salaires avec charges et 1 mois de TVA à 10 % sur CA ; de es fournisseurs 1
mois de CA. Le résultat de l’exercice à figurer au bilan est net d’impôt. Les provi-
sions pour risque au passif 7 000 €. L’impôt sur les sociétés = 1/3 du résultat ou
du bénéfice ; Le CA mensuel : 120 000 € ; Les charges variables : 25 000 € ; Les
charges fixes mensuelles telles que les salaires avec charges patronales sont éva-
luées à 65 000 € ; autres charges fixes : loyer avec les charges : 7 000 € et autres
charges fixes 5 000 €.

Aide : Calcul du résultat net de l’exercice : Chiffre d’affaires ou CA – total des


charges (charges fixes + charges variables) ; IS = résultat net /3 ; calcul de l’amor-
ssement : 120 000 €/5 et 80 000 €/20.

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Bilan Fonc onnel au 31/12..

Emplois BRUTS Montant € Ressources BRUTES Montant €

IMM INCORPORELLES CAPITAUX PROPRES

IMM CORPORELLES RÉSERVES

IMM FINANCIÈRES RÉSULTAT

TOTAL I Amor ssement et provisions

Stock De e financière (1)

Créances TOTAL I

Avances/acomptes Avances/commandes

Charges Constatées De es fiscales & Sociales

Charges Hors Exploita on* De es fournisseurs

TOTAL II TOTAL II

Trésorerie ac f (disponibili- Trésorerie passif (soldes cré-


tés + VMP) diteurs de banques)

TOTAL Général TOTAL Général

*intérêt d’emprunt (1) à plus d’un an = emprunt

➤ Complétez le bilan fonc onnel.

➤ Calculez du FR et du BFR.

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Entraînement n° 3

La société ACANTHIE spécialisée dans le service d’aide à domicile met à la disposi-


on des clients des auxiliaires de vie et des infirmiers. Voici les éléments transmis
par le comptable :

Les installa ons matérielles : 30 000 €. Le fonds commercial 60 000 € c’est l’ap-
précia on de la valeur de l’enseigne ou de sa clientèle, le droit au bail et les frais
de cons tu on de la société), pas d’immobilisa on financière ; l’amor ssement
est sur 5 ans pour le matériel et 20 ans pour les immobilisa ons incorporelles.
L’ac f circulant : stocks (couches et alèzes) 3 000 € ; avances et acomptes versés
3 000 € ; créances 1 mois de CA ; VMP 0 € Disponibilités à calculer. Charges
constatées 2 000 € ; Provisions sur créances = le risque de non-recouvrement est
faible donc un dixième de la valeur des créances et pour le stock 1/3 de sa valeur ;

Les capitaux propres sont évalués à 55 000 € et les réserves obligatoires repré-
sentent 5 % du bénéfice après impôt. Un emprunt de 30 000 € a été souscrit
auprès de la Société Générale dont 10 000 € ont déjà été remboursés avec un
montant restant d’intérêt de 3 000 € et des facilités de caisse (découvert de tré-
sorerie pour le passif) de 4 700 € ; Autres de es fiscales et sociales 1 mois de
salaires avec charges et 1 mois de TVA à 10 % sur CA ; de es fournisseurs 15 j de
CA. Le résultat de l’exercice à figurer au bilan est net d’impôt. Les provisions pour
risque au passif 7 000 €. Avances et acomptes reçus 2 000 €.

L’impôt sur les sociétés = 1/3 du résultat ou du bénéfice ; Le CA mensuel :


45 000 € ; Les charges variables : 5 000 € ; Les charges fixes mensuelles telles que
les salaires avec charges patronales sont évaluées à 15 000 € ; autres charges
fixes : loyer avec les charges : 3 000 € et autres charges fixes 3 000 €. Versement
de dividendes 6 333 € soit 1/3 du bénéfice après impôt. Aide : Calcul du résul-
tat net de l’exercice : Chiffre d’affaires ou CA – total des charges (charges fixes
+ charges variables) ; IS = résultat net/3 ; calcul de l’amor ssement : 30 000/5 et
60 000/20 Pourquoi les immobilisa ons corporelles sont-elles peu élevées ?

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Bilan Fonc onnel au 31/12..

Emplois BRUTS Montant € Ressources BRUTES Montant €

IMM INCORP CAPITAUX PROPRES

IMM CORP Réserves

IMM FI Provisions passif

TOTAL I Dividendes à verser

Amor ssements ac f

Stock RÉSULTAT après impôt et dividendes

TOTAL I

Créances De e financière (1)

VMP Avances sur commande

Charges const** De es fiscales/Sociales

CHARGES H.EXP* De es fournisseurs

TOTAL II TOTAL II

Trésorerie ac f Trésorerie passif

TOTAL Général TOTAL Général

*intérêt d’emprunt (1) à plus d’un an = emprunt ** constatées

➤ Complétez le bilan fonc onnel.

➤ Calculez du FR et du BFR.

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Entraînement n° 4

À par r du bilan comptable ci-dessous, vous présenterez le bilan fonc onnel en


u lisant le tableur gratuit d’Open Office, d’un magasin d’ar cles de golf en vue
d’une éventuelle reprise. En effet le directeur de la société IRIS spécialisée dans
la vente d’ar cles de pêche dans laquelle vous travaillez envisage pour diversifier
ses ac vités de racheter ce magasin. Vous donnerez un avis d’opportunité sur ce
rachat après avoir présenté le bilan fonc onnel.

Bilan au 31/12/..

Am &
ACTIF Brut € Net € PASSIF Brut €
Prov€
Capitaux propres 40000
Immobilisa ons incorporelles
Réserves 5 000
Fonds commercial*
110 000 30000 80000 Résultat 5 000
dont droit au bail
Provisions pour
Immobilisa ons corporelles 2 000
risques et charges
Construc on 8 000 3 500 4 500
De es Financières (1) 15000
Matériel 7 000 2 000 5 000
Autres immobilisa-
3 000 1 000 2 000 Produits constatés 1 000
ons
Immobilisa ons
0 0 0
financières
Ac f circulant
Stock de marchan-
42000 15000 27000 Dettes fournisseurs 4 000
dises
Charges Exp. 2 000 2 000 De es financières * 50000
Créances et
5 000 2 000 3 000 Dettes sociales 3 700
comptes ra achés
Disponibilités* 7 000 7 000 Dettes fiscales 4 800
Total général 184 000 53500 130 500 Total général 130 500
(1) de e > 1 an
(2) de e > 1 dont 3 000 de facilité de caisse
* depuis 2016 les pe tes entreprises peuvent amor r le fonds commercial mais en prin-
cipe il n’est pas amor ssable car sa durée de vie est illimitée.

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D’après les éléments suivants vous calculerez le délai de rota on des stocks en
jours. Il exprime le délai d’écoulement du stock, plus le ra o est élevé plus les
stocks restent dans l’entreprise et obère la trésorerie de celle-ci. Achat annuel de
marchandises HT : 110 000 € Ventes HT : 260 000 €. La TVA est à 20 %.

Délai de rota on des stocks :


(stock moyen/coût d’achat annuel HT marchandise + ou – la varia on du stock
soit la différence entre stock ini al et stock final reporté au bilan) x 360

Stock moyen = (Stock ini al + stock final)/2 soit 55 000 €.

Le délai de rota on des clients en jours (durée moyenne de crédit client)


= (créances clients/ventes annuelles TTC*360 Délai de rota on des de es fournis-
seurs en jours = De es fournisseurs/(achats TTC + services extérieurs TTC)*360.

19

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Corrigé entraînement 1

BILAN AU 31/12
Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant
IMM INCORP 60000 CAPITAUX PROPRES 52000
IMM CORP 30000 RÉSERVES 5 000
IMM FI 0 RÉSULTAT 3 000
Amortissement et
TOTAL I 90000 21700
provisions
STOCK 2 100 TOTAL I 81700
CRÉANCES 30000 De e financière (1) 47000
Avances sur commande 617
CHARGES 0 De es fiscales/Sociales 5 700
Charges Hors exploita on*** 0 De es fournisseurs 3 000
TOTAL II 32100 TOTAL II 9 317
Trésorerie ac f (disponibilités
16917 Trésorerie passif ** 1 000
+ VMP)
TOTAL Général 139 017 TOTAL Général 139 017
(1) de es > 1 dont découvert bancaire de 1 000 €
** concours bancaires (découvert) + soldes créditeurs de banque VMP valeurs mobilières
de placement < 1 an
***intérêt d’emprunt
FRNG 38700 Total I Passif -Total I Ac f
BFR 22783 Total II Ac f-Total II Passif
TN 15917 16 917 - 1 000

La situa on financière est favorable pour l’achat d’un véhicule et l’entreprise peut
contracter un emprunt supplémentaire car son ra o d’ende ement est correct
soit 0,78 (CP + réserves + résultat)

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Corrigé entraînement 2

BILAN AU 31/12
Emplois BRUTS Montant € Ressources BRUTES Montant €
IMM INCORPORELLES 80000 CAPITAUX PROPRES 75000
IMM CORPORELLES 120 000 RÉSERVES 600
IMM FINANCIÈRES 0 RÉSULTAT Net 12000
TOTAL I 200 000 Amor ssement et provisions 57000
Stock 30000 De e financière (1) 50000
Créances 120 000 TOTAL I 194 600
Avances/acomptes 5 000 Avances/commandes 0
Charges Constatées 5 000 De es fiscales & Sociales 77000
Charges Hors Exploita on* 7 000 De es fournisseurs 120 000
TOTAL II 167 000 TOTAL II 197 000
Trésorerie ac f (disponibili- Trésorerie passif (soldes
34600 10000
tés + VMP) créditeurs de banques)
TOTAL Général 401 600 TOTAL Général 401 600

Résultat (CA charges) 18000 FRNG -5 400


IS 6 000 BFR -30 000
Résultat après impôt 12000 Le BFR est néga f ce qui signifie que
Réserves 600 les délais de règlement fournisseurs
Amor ssement et URSAFFet autres sont supérieurs
Stock + créances 22000 au délai d’encaissement clients.
Corportelles + incorp 28000 Pas de problème de trésorerie et
+ Provisions passif 7 000 celle-ci est posi ve soit 24600
Remarque : ici les stocks dont montant faibles n’obèrent pas la trésorerie.

21

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Corrigé entraînement 3

BILAN AU 31/12
ACTIF BRUT Montant PASSIF BRUT Montant
ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES 55 000
Immobilisa ons incor-
60 000 Provisions du passif 7 000
porelles :
Immobilisa ons cor-
Réserves légales (5 %) 633
porelles :
Construc on
Installa ons tech-
30 000
niques, matériels
Avances et acomptes Report à nouveau (dividendes à distri-
4 222
sur matériel buer)
Immobilisa ons finan- Résultat après impôt : excédent ou
0 7 811
cières perte
Total I 90 000 Total I 74 666
Amor ssements et provisions de l’ac f 9 000
ACTIF CIRCULANT Total II 83 666
Stock de marchandises 3 000 DETTES (à plus d’un an) 20 000
Avances et acomptes Emprunts et de es financières
0
versés 3 000 diverses
Avances et acomptes reçus sur com-
sur commandes 2 000
mandes
Créances clients et
45 000 De es Fournisseurs 22 500
comptes ra achés
Valeurs mobilières de
0 De es fiscales et sociales 19 500
placement
De es Hors exploita on (Impôt sur
6 333
société)
Charges constatées
Produits constatés d’avance 0
d’avance 2 000
Charges hors explota-
3 000 Total III 50 333
on (intérêt emprunt)*
Total II 56 000

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TRESORERIE DE L’ACTIF
12 699 TRESORERIE DU PASSIF 4 700
(Disponibilités)
TOTAL Général 158 699 TOTAL Général 158 699
*intérêt d’emprunt (1) à plus d’un an = emprunt

FRNG = (83 666+20 000)-90 000 13 666


BFR 5 667
Trésorerie Ne e ou TN 7 999
Résultat avant IS et dividendes distribués 19000
IS 6 333
Résultat ou bénéfice après impôt 12667
Dividendes à distribuer 4 222
Réserves 5 % de 12 667 633
Résultat net (impôt + dividendes) 7 811
Amor ssement corp + incorp 9 000
Les immobilisa ons corporelles sont peu élevées car il s’agit d’un prestataire de services.

23

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Corrigé entraînement 4

Bilan au 31/12
Emplois BRUTS Montant € Ressources BRUTES Montant €
IMM INCORP 110 000 CAPITAUX PROPRES 40000
IMM CORP 18000 Réserves 5 000
IMM FI 0 Résultat 5 000
TOTAL I 128 000 Provisions 2 000
Amor ssements ac f 53500
Stock 42000 De e financière (1) 15000
TOTAL I 120 500
Créances 5 000
VMP 0 Produits constatés 1 000
Charges consatées 0 De es fiscales/Sociales 8 500
De e financière (2) 47000
CHARGES H.EXP* 2 000 De es fournisseurs 4 000
TOTAL II 49000 TOTAL II 60500
Trésorerie ac f 7 000 Trésorerie passif 3 000
TOTAL Général 184 000 TOTAL Général 184 000
(1) de e > 1 an (2) de e > 1 dont 3 000 de facilité de caisse

Délai rota on stock (55 000*360)/(110 000+42 000)=130 jours


Délai rota on fournisseurs 10 jours
Délai rota on clients 6 jours
Les encaissements des clients sont supérieurs aux décaissements pour les fournisseurs.
Il n’y a pas de problème de trésorerie
Taux de rentabilité net 5 000/260 000
Résultat net / CA 2% Faible < 10 %
Taux de marge Un peu faible
Marge commerciale/CA 58 % 260 000-110 000 = 150 000 ou 2,36
150 000/260 000 *100 Correct
Ra o de couverture 0,94 Proche de 1 donc correct
Ra o d’ende ement 0,33 15000/45 000 avec résultat Très bon ra o
Conclusion : le rachat du magasin peut être envisagé mais le taux de marge doit
a eindre 3 et le taux de rentabilité au moins 8 %.

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CHAPITRE 2

La comptabilité
des associations

La comptabilité des associations loi 1901


Association sans but lucratif

1. La gouvernance associative

La gouvernance associa ve est un ensemble de bons comportements perme ant


aux dirigeants d’organismes sans but lucra f de s’appuyer sur des organisa ons
efficaces et lisibles pour exercer sereinement leur fonc on. Le concept de gouver-
nance associa ve tourne autour de trois points essen els :
– L’équilibre des pouvoirs et leur contrôle
– L’évalua on et la préven on des risques
– La transparence et la responsabilité des acteurs.

En effet les associa ons sans but lucra f peuvent recevoir des subven ons et
les contributeurs ou acteurs publics exigent une bonne tenue des comptes et le
respect de la transparence avec le bon usage des deniers publics versés dans le
cadre de l’intérêt général.

L’associa on doit transme re à l’autorité de tutelle ou/et à l’organisme qui lui


verse les subven ons le bilan et le compte de résultat annuels et se doter d’ou ls
de pilotage : plan pluriannuel de financement et de trésorerie (décaissements et
encaissements mensuels avec soldes).

La gouvernance est exercée par le Conseil d’administra on qui formule le projet


de l’associa on et les grandes orienta ons à long terme, délègue et contrôle
la ges on quo dienne et garan t la transparence envers les par es prenantes
25

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(adhérents, u lisateurs, pouvoirs publics). Les dirigeants sont mandataires et
rendent les comptes de l’ac vité lors de l’Assemblée générale.

Remarque : obliga on d’élire les délégués du personnel si l’effec f a eint 20 sala-


riés et à par r de 15 dépôt de la déclara on d’emploi des salariés handicapés à la
préfecture et règlement de la contribu on financière.

La ges on de fait est un délit punit par la loi (sanc ons financières et emprison-
nement) recouvre le fait d’u liser des subven ons publiques à des fins person-
nelles et non dans l’intérêt général. La ges on de fait, est aussi le maniement de
deniers publics sans tre légal, et se retrouve aussi bien en ma ère de dépenses
(extrac on irrégulière de deniers de la caisse publique) que de rece es (ingé-
rence dans le recouvrement des rece es).

2. Les grands principes de gestion

La comptabilité doit être exhaus ve, sincère et transparente afin d’apprécier la


situa on économique de l’associa on. Elle apporte une garan e de confiance et
de sécurité pour toutes les par es prenantes.

Comme une entreprise privée l’associa on exerce une ac vité qui génère des
produits (rece es, subven ons, dons) et des charges (salaires, loyer, fluides,
consommables, transport, matériel, communica on, etc.).

Produits – charges = résultat d’exploita on qui est soit excédentaire soit défici-
taire (le terme perte n’est pas employé).

De là au bilan, le patrimoine (passif) s’enrichit en cas d’excédent ou s’appauvrit


en cas de déficit.

3. Les obligations à respecter

Les associa ons doivent définir précisément le projet associa f et les fonds
dédiés, la composi on du résultat comptable, la défini on des apports avec ou
sans droit de reprise comme un local mis à la disposi on de l’associa on qui sera
repris par le propriétaire à la fin de la conven on ou en cas de dissolu on de l’as-
socia on, la comptabilité des subven ons de fonc onnement et l’affecta on des
subven ons d’inves ssement, l’affecta on des ressources provenant du public, le

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traitement comptable des libéralités (legs et dona ons), le traitement comptable
des ressources en nature et une informa on sur les contribu ons volontaires en
nature auprès d’autres associa ons.

Les fonds associa fs dédiés regroupent les fonds propres et les autres fonds
dédiés. Ce sont des ressources qui appar ennent à l’associa on soit défini ve-
ment (fonds propres) soit temporairement (autres fonds dédiés).

Les fonds propres sont cons tués des réserves, du résultat de l’exercice et d’une
par e de ce résultat qui peut être affecté en report à nouveau et aussi des sub-
ven ons d’inves ssement affectées à des biens renouvelables par l’associa on
qui enregistrera les dota ons aux amor ssements chaque année.

Les excédents antérieurs dégagés peuvent être mis en réserves pour augmenter
les fonds propres.

Les fonds associa fs avec droit de reprise sont cons tués par les apports des
membres qui peuvent être repris dans les condi ons prévues par la conven on,
et les subven ons d’inves ssement affectées à des biens renouvelables avec
droit de reprise.

Les associa ons sont assuje es à la TVA dans le cadre de la vente de presta ons :
par exemple lors d’une manifesta on, vente de T-shirts.

L’associa on peut faire un bénéfice mais elle devra le réinves r à des fins d’inté-
rêt associa f et général puisqu’il s’agit d’associa on sans but lucra f.

4. La présentation des comptes

La comptabilité qui s’applique est la M22 et on retrouve les comptes suivants :


– Classe 1 : comptes de capitaux
– Classe 2 : comptes d’immobilisa on
– Classe 3 : comptes de stocks et créances
– Classe 4 : comptes de ers
– Classe 5 : comptes financiers
– Classe 6 : comptes de charges

27

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– Classe 7 : comptes de produits
– Classe 8 : comptes spéciaux (mise à disposi on gratuite de biens – locaux et
matériel) secours en nature – alimenta on et vêtement – presta ons, per-
sonnel bénévole, dons…)

5. Le bilan fonctionnel d’un PEP en 2016

PEP (Pupilles de l’Enseignement Public), un réseau de 123 associa ons de proxi-


mité fédérées au sein d’une Fédéra on Générale qui gère des IME (Ins tut médi-
co-éduca f), ALSH (Ac vité de loisir sans hébergement) et des ITEP (Ins tut thé-
rapeu que éduca f et pédagogique).

ACTIF/EMPLOIS MONTANT € PASSIF/RESSOURCES MONTANT €


Ac f immobilisé 6 783 984 Fonds propres 7 000 000
Résultat 1 289 002
Réserves 1 022 340
TOTAL I 9 851 342
Subven on 277 387
Ac f circulant 3 997 972 Provisions et amor ssements 293 081
TOTAL II 10 421 810
Emprunt de e long terme 540 000
De e court terme 60 421
Trésorerie Ac f 440 275 Trésorerie Passif 200 000
TOTAL Général 11 222 231 TOTAL Général 11 222 231
FRNG 4 177 826 BFR 3 927 551 FRNG > BFR pas de risque financier

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Entraînement n° 1

L’IME EMEYRIS accueille des enfants et adolescents de 4 à 20 ans déficients intel-


lectuellement et au stes. Il propose 45 places d’accueil jour avec hébergement.
L’IME est une associa on qui n’est pas assuje e à l’impôt sur le bénéfice car il
s’agit d’une ges on désintéressée. Elle reçoit des dons et legs de personnes phy-
siques et morales qui sont les autres fonds associa fs. L’IME est propriétaire de
ses locaux. Voici les éléments transmis par le comptable :
– Les installa ons matérielles : 600 000 €. Les immobilisa ons immatérielle de
6 000 € il s’agit principalement de frais d’établissement ; des immobilisa ons
financières de 30 000 € correspondant à un placement sur plan d’épargne
bancaire ; l’amor ssement est sur 20 ans pour les immobilisa ons corpo-
relles et incorporelles.
– L’ac f circulant : stock 6 000 € ; avances et acomptes 0 € ; créances 15 jours de
presta ons ; VMP 0 € ; Charges constatées d’avance 5 266 € ; provisions sur
créances : le risque de non-recouvrement est inexistant seul un retard peut
intervenir dans le financement du prix à la journée par l’assurance maladie
donc un dixième de la valeur des créances et pour le stock 1/3 de sa valeur ;
– Les capitaux propres sont évalués à 220 000 € et les réserves obligatoires à
50 000 €. Un emprunt de 600 000 € a été souscrit auprès de la Société Géné-
rale dont 250 000 € ont déjà été remboursés avec un montant restant d’in-
térêt de 25 000 € et des facilités de caisse (découvert bancaire) de 5 000 € ;
– Les de es fournisseurs correspondent à 15 J de presta ons. Les provisions
pour risque au passif 2 000 € ; les avances et acomptes reçus 1 500 €. Les
rece es mensuelles basées sur le remboursement des presta ons par divers
organismes (assurance maladie, CD) : 65 000 € représentent les créances à
recevoir ; les salaires et les charges sociales représentent 50 % du montant
des presta ons et les taxes fiscales un dixième. Le résultat de l’exercice est de
15 000 €. La trésorerie de l’ac f ou les disponibilités bancaires sont à calculer.

29

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Bilan Fonc onnel au 31/12..

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant

IMM INCORP CAPITAUX PROPRES

IMM CORP RÉSERVES

IMM FI RÉSULTAT

TOTAL Amor ssement et provisions

STOCK TOTAL

CRÉANCES De e financière (1)

VMP Avances sur Commandes

CHARGES CONSTATÉES De es fiscales/Sociales

CHARGES H.EXP* De es fournisseurs

TOTAL TOTAL

Trésorerie ac f Trésorerie passif (2)

TOTAL Général TOTAL Général

(1) à plus d’un an (2) découvert bancaire (2) *intérêt d’emprunt

➤ Complétez le bilan fonc onnel

➤ La structure peut-elle embaucher une personne à temps plein ?

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Entraînement n° 2

Le club de Foot de la ville de B. comprend 700 licenciés et poursuit sa dynamique


de développement auprès des jeunes et des séniors (+ de 18 ans). Vous occupez
le poste de trésorier et vous devez présenter le bilan fonc onnel pour l’assem-
blée générale du Club. Les installa ons sont mises à la disposi on du club par la
Mairie. Voici les éléments financiers : matériel et véhicules 117 894 € ; amor s-
sements de 114 805 € ; stock de matériel de 1 895 € ; créances de 70 799 € ; VMP
28 718 €. Charges constatées 1 674 €. Résultat de l’exercice 26 898 €. Report à
nouveau 19 413 €. De es financières < 1 an 24 000 €. De es fournisseurs 8 960 €
fiscales et sociales 114 127 € ; produits constatés d’avance 140 123 € ; concours
bancaires 2 020 €. La saison spor ve s’achève au 31/06.

Bilan Fonc onnel au 31/06/..

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant


IMM INCORP FONDS ASSOCIATIFS
IMM CORP Report à nouveau/Réserves
IMM FI RÉSULTAT
TOTAL I ?
STOCK Produits constatés (co sa ons)
CRÉANCES TOTAL I
VMP De es financières < 1 an
CHARGES CONSTATÉES De es fiscales & Sociales
CHARGES H.EXP* De es fournisseurs
TOTAL II TOTAL II
Trésorerie ac f Trésorerie passif (2)
TOTAL Général TOTAL Général
*intérêt d’emprunt (2) à moins d’un an + concours bancaires ou découvert + solde crédi-
teur banque

➤ Complétez le bilan fonc onnel.


➤ Calculez du FR et du BFR.
➤ Pourquoi les de es fiscales et sociales sont-elles si élevées ? Le club peut-il
les financer ?
31

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Entraînement n° 3

Vous exercez vos ac vités dans une associa on culturelle Vivre la Culture qui a
pour but de proposer des rencontres avec les écrivains locaux et des exposi ons
photographiques. L’associa on emploie 1 salarié à plein temps. L’associa on
vend des photos ar s ques lors d’exposi ons. À par r des éléments ci-après vous
complétez le bilan fonc onnel présenté lors de la prochaine Assemblée Générale.
L’associa on souhaite développer une nouvelle ac vité qui devra être encadrée
par une nouvelle personne. Au vu du bilan peut-elle embaucher à mi-temps un.e
salarié.e ?

Fonds associa fs sans droit de reprise : 15 000 € Réserves 2 200 € Résultat de


l’exercice 2 000 € ; Dons et legs : 2 000 € Provisions pour risques et charges :
2 000 € Subven on DRAC* : 4 000 €. Stock (photos) et divers : 5 000 € ; De es
fournisseurs : 3 000 € De es fiscales et sociales : 8 000 €. Produits constatés
d’avance : 2 300 € (co sa ons versées en avance) ; Créances (co sa ons à encais-
ser) : 2 000 € Disponibilités : à calculer. Amor ssement du matériel d’exposi on
d’une valeur de 10 000 € L’associa on n’a pas contracté d’emprunt sur le long
terme. Solde créditeur de banque 6 000 €. Acquisi on logiciel 3 000 € (immobili-
sa on incorporelle). Acquisi on d’un véhicule 15 000 €. Fonds d’archives photos
des exposi ons et ouvrages 27 000 €. Amor ssement du matériel et véhicules
11 000 € et du fonds photographique 2 000 €.

*Direc on des affaires culturelles

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Bilan Fonc onnel au 31/12

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant


Immobilisa ons incorporelles. Fonds associa fs

Immobilisa ons corporelles. Réserves

Immobilisa ons financières. Résultat

TOTAL I Legs et Dons

Stock Provisions-Amor ssements

Créances Subven on DRAC

Produits constatés

VMP TOTAL I

CHARGES CONSTATÉES De es fiscales/Sociales

CHARGES H.EXP De es fournisseurs

TOTAL II TOTAL II

Trésorerie ac f Trésorerie passif

TOTAL Général TOTAL Général

➤ Complétez le bilan fonc onnel.

➤ Calculez du FR et du BFR.

33

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Corrigé entraînement 1

BILAN AU 31/12

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant


IMM INCORP 6 000 CAPITAUX PROPRES 220 000
IMM CORP 600 000 RÉSERVES 50000
IMM FI 30000 RÉSULTAT 15000
TOTAL I 636 000 Amor ssement et provisions 38800
STOCK 6 000 De e financière (1) 350 000
CRÉANCES 65000 TOTAL I 673 800
VMP 0 Avances sur Commandes 1 500
CHARGES CONSTATÉES 5 266 De es fiscales/Sociales 39000
CHARGES H.EXP* 25000 De es fournisseurs 32500
TOTAL II 101 266 TOTAL II 73000
Trésorerie ac f 14534 Trésorerie passive (2) 5 000
TOTAL Général 751 800 TOTAL Général 751 800

(1) à plus d’un an (2) découvert bancaire


FRNG 37800
BFR 28266
TN 9 534
La structure pourrait recruter une personne à temps plein sur la base de 151,67 par mois.
Rémunéra on chargée évaluée à 4 550 € (20 € de l’heure + 10 € de charges). Parallèlement
elle devra augmenter sa capacité d’accueil et le niveau des presta ons.

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Corrigé entraînement 2

BILAN AU 31/06

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant


IMM INCORP 0 FONDS ASSOCIATIFS
IMM CORP 117 894 Report à nouveau/Réserves 19413
IMM FI 0 RÉSULTAT 26898
TOTAL I 117 894 Amor ssements/provisions 114 805
Stock 1 895 Produits constatés (co sa ons) 140 123
Créances 70799 TOTAL I 301 239
VMP 28718 De es financières < 1 an 24000
Charges constatées 1 674 De es fiscales & Sociales 114 127
CHARGES H.EXP* 0 De es fournisseurs 8 960
TOTAL II 103 086 TOTAL II 147 087
Trésorerie ac f 229 366 Trésorerie passif (2) 2 020
TOTAL Général 450 346 TOTAL Général 450 346

*intérêt d’emprunt
(2) à moins d’un an + concours bancaires
Les fiscales et sociales correspondent aux salaires et indemnités des joueurs et entraîneurs
non encore versés. Ceci explique que la trésorerie est importante, au moment de la clôture
du bilan.
Le bilan présente une situa on saine. La liquidité des de es est assurée par les produits
constatés, le résultat et le report à nouveau.
FRNG 183 345
BFR -44 001
Pas de besoin de financement du BFR ici. (cas iden que dans la grande distribu on car
les clients règlent comptant les achats en carte de crédit * et les fournisseurs sont réglés
à 30 jours. * les règlements en carte de crédit sont encaissés en banque dans les 48 h par
les commerçants.

35

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Corrigé entraînement 3

BILAN AU 31/12

Emplois BRUTS Montant Ressources BRUTES Montant


Immobilisa ons incorporelles. 30000 Fonds associa fs 15000
Immobilisa ons corporelles. 15000 Réserves 2 200
Immobilisa ons financières. 0 Résultat 2 000
TOTAL I 45000 Legs et Dons 2 000
Stock 5 000 Provisions-Amor ssements 15000
Créances 2 000 Subven on DRAC 4 000
Produits constatés 2 300
VMP 0 TOTAL I 42500
CHARGES CONSTATÉES 0 De es fiscales/Sociales 6 000
CHARGES H.EXP 0 De es fournisseurs 3 000
TOTAL II 7 000 TOTAL II 9 000
Trésorerie Ac f 3 500 Trésorerie passif 4 000
TOTAL Général 55500 TOTAL Général 55500

FRNG -2 500
BFR -2 000
Le BFR est néga f. Il n’y a pas de problème de financement du cycle d’exploita on.
Le FRNG néga f ne pose pas de problème mais la structure ne peut pas embaucher une
personne supplémentaire.

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CHAPITRE 3

Le compte administratif
des collectivités

1. Le budget primitif et le compte administratif

Chaque année, la Ville doit déterminer son budget qui prévoit les rece es et les
dépenses en accord avec les priorités de la poli que municipale. Acte de prévi-
sion, le budget autorise la collec vité à percevoir des rece es et à engager des
dépenses. Il détermine aussi le taux des 4 taxes locales.

Deux mois avant l’examen du budget primi f a lieu, le débat d’orienta on qui
porte sur les orienta ons générales à retenir pour l’exercice ainsi que sur les
engagements pluriannuels envisagés. Il s’agit d’une informa on du public sur les
affaires locales qui fixe les choix budgétaires prioritaires. Les débats sont retracés
dans une délibéra on rendue publique.

Le budget primi f cons tue le premier acte obligatoire du cycle budgétaire


annuel de la collec vité. Il doit être voté par le Conseil municipal avant le 31 mars
de l’année à laquelle il se rapporte et transmis au représentant de l’État (contrôle
de légalité) dans les 15 jours qui suivent son approba on.

Il peut être présenté par fonc ons selon la comptabilité M14. Par cet acte, l’or-
donnateur, c’est-à-dire le Maire, est autorisé à effectuer les opéra ons de rece es
et de dépenses inscrites au budget, pour la période qui s’étend du 1er janvier
au 31 décembre de l’année civile. Ce principe d’annualité budgétaire comporte
quelques aménagements pour tenir compte d’opéra ons prévues et engagées
mais non dénouées en fin d’année. Ainsi, les prévisions inscrites au budget primi-
f peuvent être modifiées en cours d’exercice par le Conseil municipal, qui vote
des délibéra ons modifica ves.

Le budget supplémentaire, établi au mois d’avril de l’année, a essen ellement


pour objec f de reprendre les résultats budgétaires de l’exercice précédent.

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Les budgets annexes concernent les structures extérieures comme le CCAS
(Centre Communal Ac on Sociale) et les régies (transport, restaura on scolaire)
dont l’obliga on est d’équilibrer les dépenses et les rece es (Pas de déficit).

Le compte administra f ou le bilan financier de l’ordonnateur doit rendre


compte annuellement des opéra ons budgétaires exécutées. Il cons tue l’arrêté
des comptes de la collec vité à la clôture de l’exercice budgétaire, qui intervient
au plus tard le 30 juin de l’année N +1.

2. Les principes de bonne gestion

– La sincérité des comptes : les dépenses et les rece es sont évaluées sans
omission, ni majora on ni minora on.
– Le budget est voté en équilibre réel ; les deux sec ons inves ssement et
fonc onnement doivent s’équilibrer.

3. L’ordonnancement et le mandatement

En comptabilité publique, il existe un principe de sépara on des fonc ons d’or-


donnateur et des fonc ons de comptable public.

Par ce principe, celui qui décide et donne l’ordre de réaliser une dépense est
l’exécu f de la collec vité, le maire ou l’adjoint aux finances.

Celui qui paie est un agent du trésor public (agent de l’État), totalement extérieur
à la collec vité. L’ordonnateur et le comptable sont donc strictement séparés.
Celui qui décide ne dé ent pas les fonds et celui qui dé ent les fonds ne décide
pas de la dépense.

Ce principe est posé pour éviter que tout élu local ou fonc onnaire territorial ne
manipule de l’argent public. Il existe donc un contrôle réciproque entre l’ordon-
nateur et le comptable.

Pour le mandatement : l’ordonnateur engage, liquide et mandate (ou ordon-


nance) la dépense. L’engagement représente la décision de lancer la dépense
à par r des crédits votés. L’ordonnateur donne ainsi l’ordre au comptable, par
mandat, de procéder au paiement. Le mandat s’accompagne d’un ordre de vire-
ment au fournisseur.

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Le comptable ou trésor public opère un contrôle très strict et encadré de la régu-
larité de la dépense avant de procéder au paiement de la dépense.

Dans un premier temps, il prend en charge le mandat et vérifie la capacité de


l’ordonnateur à mandater la dépense, l’exacte imputa on de la dépense sur le
budget voté de la collec vité, la disponibilité des crédits, les pièces jus fica ves,
etc.

4. La présentation du compte administratif

Le compte administra f peut se présenter par sec on ou par fonc ons selon la
comptabilité M14 qui en compte 10 (Sécurité et salubrité publique, enseigne-
ment, culture, jeunesse et sport, interven ons sociales et santé, famille, loge-
ment, aménagement urbain et environnement, ac on économique).

Voici le compte administra f d’une commune par sec on

Rece es de fonc onnement 2017


Excédent ordinaire reporté 98 118,44 €
Produits de ges on courante 0,00 €
Ventes produits/presta ons 78 960,00 €
Impôts et taxes 440 811,00 €
Dota ons, subven on, par cipa on 238 790,00 €
Autres produits de ges on courante 6 121,20 €
Produits financiers 5,00 €
Produits excep onnels 3 645,00 €
TOTAL 866 450,64 €

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Rece es d’inves ssement 2017
Excédent 4 624,83 €
Virement de la sec on de fonc onnement 214 794,01 €
Produits de cessions immobilisa ons 0,00 €
Opéra on d’ordre de transfert entre sec ons 3 600,00 €
Dota ons et fonds divers et réserves 178 609,00 €
Subven ons d’inves ssement 10 000,00 €
Emprunts et de es assimilés 0,00 €
Reste à réaliser ou RAR 7 000,00 €
FCTVA 20 000,00 €
Total hors RAR 401 627,84 €
Total Budget primi f + RAR 438 627,84 €

Dépenses de fonc onnement 2017


Déficit reporté 0,00 €
Charges à caractère général 176 200,00 €
Charges de personnel et frais assimilés 320 360,00 €
A énua on produits 0,00 €
Dépenses imprévues 5 000,00 €
Opéra on d’ordre de transfert entre sec on 3 600,00 €
Virements à la sec on inves ssement 214 794,01 €
Autres charges de ges on courante 96 949,63 €
Charges financières 43 000 €
Charges excep onnelles 6 547,00 €
Total 866 450,64 €

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Dépenses d’inves ssement 2017
Déficit reporté 0,00 €
Opéra on d’ordre de transfert entre sec ons 3 600,00 €
Emprunts et de es assimilés 85 422,21 €
Immobilisa ons incorporelles 7 950,00 €
Subven ons d’équipement versées 20 000,00 €
Immobilisa ons corporelles 160 214,00 €
Travaux divers 10 000,00 €
Total hors RAR 287 186,21 €
RAR 6 411,90 €
Sec on globale 293 598,11 €

On remarquera un excédent de 145 029 € entre les rece es et les dépenses d’in-


ves ssement qui perme ront de financer des inves ssements inscrits au pro-
chain exercice budgétaire en par e et le reste sera affecté au fonds de roulement.

On remarque deux sec ons Inves ssement et Fonc onnement ; ces deux sec ons
sont aussi détaillées selon le type de dépenses et rece es (ven la on par nature)
ou par des na on (par fonc on : interven on sociale, logement urgence, etc.).

Opéra on d’ordre : virement de crédit entre sec on sans décaissement financier


RAR : reste à réaliser en dépenses = non encore mandatées et en rece e = tre
non émis tel une décision d’a ribu on de subven on. Autres produits de ges on
courante : les redevances perçues (publicité) et excédents des budgets annexes
comme les régies ; produit excep onnel = intérêt moratoire ; produit de ges-
on courante : redevance des concessionnaires ou fermiers ; vente de produits,
presta ons = vente d’eau par exemple, taxe, redevance, concession cime ère,
etc.. A énua on de produit : remboursement à un parent d’une dépense non
consommée et a énua on de charge : prise en charge par une autre en té d’une
par e de la dépense ou ristourne accordée par des fournisseurs.

La capacité d’autofinancement est égale à l’excédent des produits réels de fonc-


onnement de l’exercice sur les charges réelles de fonc onnement de l’exercice.
Ce flux réel permet d’autofinancer une par e des inves ssements. Cependant la
capacité d’autofinancement peut n’être que par ellement u lisée au cours de
l’exercice. Le solde disponible vient alors renforcer le fonds de roulement. Les
produits et les charges réels sont les opéra ons budgétaires qui donnent lieu à
encaissements ou décaissements modifiant la situa on financière de la commune.

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Le FCTVA correspond au fonds de compensa on de la TVA qui est versé par l’État
aux collec vités qui payent la TVA sur les inves ssements et ne peuvent pas la
récupérer à l’instar de ce que font les entreprises privées.

Les collec vités territoriales peuvent engager la totalité de la dépense d’un inves-
ssement par le vote d’une autorisa on de programme et n’inscrire chaque
année que les crédits de paiement nécessaires à l’acqui ement de la tranche
annuelle de l’opéra on. Ainsi les dépenses d’un inves ssement important sont
étalées sur plusieurs années, ce qui permet de ne pas me re la collec vité en
difficulté.

5. La prospective financière

Comme dans les structures privées, les collec vités financent des opéra ons
d’inves ssement telles que des écoles, des complexes spor fs, autres bâ ments
communaux. Le programme pluriannuel des inves ssements (PPI) correspondent
aux dépenses échelonnées sur plusieurs années. On y retrouve les montants pré-
visionnels liés aux dépenses d’inves ssement nommées autorisa ons de pro-
gramme ou AP et qui représentent la limite supérieure des dépenses prévues,
l’affecta on des AP aux opéra ons d’inves ssement, les crédits de paiements ou
CP qui sont la matérialisa on des AP quand l’opéra on est engagée. Les AP et CP
peuvent être révisés ou annulés si l’opéra on d’inves ssement ne se réalise pas.

Le PPI répond à une logique d’an cipa on car il permet d’inscrire chaque année
les crédits de paiement au budget primi f et à une logique de pilotage puisqu’il
permet de situer le budget dans une vision pluriannuelle. Il améliore la visibilité
financière à moyen et long terme en offrant la possibilité de mieux programmer
les rece es et les dépenses.

Le PPI est un ou l indispensable dans l’élabora on de la stratégie d’inves sse-


ment de la collec vité.

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6. Le budget prévisionnel d’un service d’aide
à domicile dans une collectivité

Budget Annexe 2018


DÉPENSES
Groupe 1 : dépenses d’exploita on courante
Autres achats non stockés 55,00 €
Voyages et déplacements 8 800,00 €
Déplacements-Missions 145,00 €
Total 9 000,00 €
Groupe 2 : dépenses du personnel
Impôts, taxes sur rémunéra on 2 500,00 €
Autres impôts et taxes 4 500,00 €
Rémunéra on principale 343 000,00 €
Primes 9 200,00 €
Autres indemnités 69 000,00 €
Rémunéra on personnel de remplacement 145 700,00 €
Rémunéra on emplois d’inser on 17 850,00 €
Co sa ons (Ursaff, retraite, Assedic..) 196 000,00 €
Co sa ons Mutuelles 1 500,00 €
Autres charges sociales 23 700,00 €
Autres charges diverses 0,00 €
Total 812 950,00 €
Groupe 3 : dépenses de structure 200,00 €
Entre en et répara on bien mobiliers 100,00 €
Publica on et rela ons publiques 0,00 €
Services bancaires 400,00 €
Autres charges 150,00 €
Titres annulés 200,00 €
Total 1 050,00 €
Total dépenses 823 000,00 €
RECETTES

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Groupe 1 : Produits de la tarifica on
Saad PA *(personnes âgés) Conseil Départemental CD 373 900,00 €
Saad PH (personnes handicapées) CD 32 000,00 €
Usagers PA/CD 97 500,00 €
Usagers PH/CD 840,00 €
Total 504 240,00 €
Groupe 2 : Autres produits
Autres produits hors CD 26 600,00 €
Autres produits-Caisses 25 150,00 €
Subven on Ville 245 010,00 €
Autres subven ons Etat-Contrats Avenir 13 200,00 €
Remboursement autres charges sociales 8 800,00 €
Total 318 760,00 €
Excédent d’exploita on reporté 0,00 €
Total rece es 823 000,00 €

*Service Aide à Domicile

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Entraînement n° 1

➤ Répondez aux ques ons suivantes :

1. Dans la sec on fonc onnement, à quoi correspond l’excédent, les produits


financiers et excep onnels ? Que se passe-t-il si le résultat de la sec on est
néga f ?

2. Dans la sec on inves ssement, à quoi correspondent le produit des cessions


d’immobilisa ons, et le virement de la sec on de fonc onnement ?

3. La collec vité peut-elle dégager une CAF comme les entreprises privées ou
les associa ons ? Quelles sont les rece es les plus importantes ?

4. Quel est le principe de vote du Budget primi f d’une commune ? Qu’ad-


vient-il si le budget n’est pas voté en équilibre ?

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Corrigé entraînement 1

1. L’excédent correspond au solde entre les rece es et les dépenses et il sert à


couvrir les besoins de financement de la sec on inves ssement. Il peut être aussi
reporté en rece es de fonc onnement. Si le résultat de la sec on de fonc onne-
ment est néga f alors il est reporté en dépense de fonc onnement dans la même
sec on.

Les produits financiers et excep onnels peuvent provenir d’indemnités perçues


en répara on d’un préjudice subi sur des biens (indemnités d’assurance) ou
d’indemnités reçues à la suite d’un conten eux. Ils peuvent être placés sur des
comptes à terme mais conservés auprès du Trésor Public.

2. Le produit des cessions d’immobilisa on correspond à des ventes de biens


patrimoniaux par la collec vité ; le virement de la sec on de fonc onnement
vient alimenter la sec on d’inves ssement afin de financier un nouveau bien.

3. La collec vité dégage une CAF comme les entreprises privées qui résulte de la
différence entre les rece es et les dépenses de la sec on de fonc onnement. Les
rece es les plus importantes proviennent des impôts et des taxes diverses (taxes
de séjour prélevés par les hôtels).

4. Le budget primi f est voté en équilibre réel entre rece es et dépenses. Si le


budget n’est pas voté en équilibre, le représentant de l’État saisit la Chambre
Régionale des Comptes dans un délai de trente jours à compter de la transmis-
sion du budget et en informe la collec vité. La CRC constate le déséquilibre et
propose à la collec vité des mesures nécessaires au rétablissement de l’équilibre
budgétaire. Durant ce e période, le conseil municipal est dessaisi de ses pouvoirs
budgétaires et ne peut plus délibérer sauf pour prendre des mesures de redres-
sement imposées par la CRC.

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CHAPITRE 4

Les amortissements

1. L’appréciation de la dépréciation d’un bien

L’amor ssement constate l’amoindrissement comptable de la valeur d’un élé-


ment d’ac f provenant de l’usure, de l’obsolescence due au progrès technique
principalement. Au passif du bilan fonc onnel les amor ssements cons tue une
ressource financière.

La perte de valeur des biens amor ssables est enregistrée au compte de résul-
tat en dota on aux amor ssements (à voir dans un autre chapitre). La dota on
cons tue une charge car on considère que le bien perd de la valeur.

2. La durée de l’amortissement

Bâ ment : 20 ans ; Matériel et mobilier : 7-10 ans ; Informa que : 3-5 ans ;
Véhicules : 4-5 ans

2 Types d’amor ssement : déprécia on (ac f du bilan ou passif si bilan fonc on-
nel et charges d’exploita on non décaissées dans le compte de résultat) et déro-
gatoires pour bénéficier d’avantages fiscaux (provisions réglementées et dans les
charges excep onnelles du compte de résultat).

3. Les techniques d’amortissement

Le principe de l’amor ssement linéaire qui signifie que la base annuelle est iden-
que et calculée au prorata temporis la 1re et la dernière année de la période
d’amor ssement si l’acquisi on ne débute pas au 1er janvier.

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Exemple : si le véhicule a une durée = 4 ans soit 100 % de sa valeur/4 = 0,25 pour
une acquisi on faite le 17 mars 2017 d’une valeur de 12 000 € HT soit 12 000 *
0,25 = 3 000 € le montant annuel mais on applique la règle du prorata temporis
à compter du 17 mars :

17 (mars) + 30 (avril) + 31 (mai) + 30 (juin) + 31 (juillet) + 31 (août) + 30 (sep-


tembre) + 31 (octobre) + 30 (novembre) + 31 (décembre) simplifica on : 30 J pour
chaque mois = 283/360 = soit 3 000/360 * 283 représentant 80 % en 2017 puis
100 % en 2017, 2019, 2020 et 20 % en 2021

Le tableau d’amor ssement : 12 000/4 = 3 000 base annuelle et année 1 = 3 000


x 283/360

641,67 = 3 000/360 x 77 (nombre de jours du 1er janvier au 17 mars 2121) der-


nière année.

Durée : 4 ans Taux : 0,25 Date : 17/03/17


Valeur acquisi on 12 000 €
Années Annuité Amor ssement VNC
cumulé (valeur comptable ne e)
2017 2 358,33 2 358,33 9 641,67
2018 3 000,00 5 358,33 6 641,67
2019 3 000,00 8 358,33 3 641,67
2020 3 000,00 11 358,33 641,67
2021 641,67 12 000,00 0

Le principe de l’amor ssement dégressif : il s’agit d’un avantage fiscal dont béné-
ficient les entreprises et on applique au taux linéaire un taux dégressif selon la
durée d’amor ssement :

Si le bien est amor en 3 ou 4 ans, on mul plie le coefficient par 1,25.


Si le bien est amor en 5 ou 6 ans, on mul plie le coefficient par 1,75.
Si le bien est amor en 7 ans ou plus, le coefficient est mul plié par 2,25.

Exemple de tableau d’amor ssement dégressif :

Supposons un matériel acheté 40 000 euros et mis en service le 01/04/2017,


amor sur 10 années (annuellement). Le tableau d’amor ssement dégressif sera
le suivant : soit 1/10 = 0,10 + 1,25 = 2,25 ou 22,5 %

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Années Valeur d’origine Annuités VNC
2017 (22,5 %) 40 000,00 6 750,00 33 250,00
2018 (22,5 %) 33 250,00 7 481,25 25 768,75
2019 (22,5 %) 25 768,75 5 797,97 19 970,78
2020 (22,5 %) 19 970,78 4 493,43 15 477,35
2021 (22,5 %) 15 477,35 3 482,4 1 199,95
2022 (22,5 %) 11 994,5 2 698,86 9 296,09
2023 (25 %) 9 296,09 2 324,02 6 972,07
2024 (25 %) 6 972,07 2 324,02 4 648,05
2025 (25 %) 4 648,05 2 324,03 2 324,02
2016 (25 %) 2 324,02 2 324,02 0

Changement de coefficient :

Lorsque le coefficient suivant : (1/nombre d’années restantes pour l’amor sse-


ment) est supérieur au coefficient calculé ci-dessus alors on u lise ce nouveau
coefficient. Dans notre exemple, lorsqu’il ne reste plus que 4 années, ce deuxième
coefficient est donc de 1/4 = 0,25 ce qui est supérieur au coefficient d’amor sse-
ment dégressif trouvé ci-dessus (0,225). À par r de ce changement de coefficient
les amor ssements sont tous égaux jusqu’à la fin de l’amor ssement du bien en
ques on.

Prorata temporis à appliquer la première année :

1re année : On a vu que le coefficient à u liser la est de 0,225.

La base de calcul est de 40 000 euros.

Le prorata temporis est de : 9/12 = 0,75 (8 correspondant au nombre de mois


d’u lisa on entre avril et décembre).

Donc : 40 000 x 0.225 x 0,75 = 6 750 €.

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Entraînement n° 1

Calculez l’amor ssement d’un matériel d’une valeur de 56 000 HT acquis le


12/05/2017 pour une durée d’u lisa on de 5 ans.

Taux :
Durée : Date :
Valeur acquisi on
Amor ssement VNC (valeur
Années Annuité
cumulé comptable ne e)

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Entraînement n° 2

Présentez le tableau d’amor ssement linéaire du matériel sur une durée de 3 ans
d’après les éléments de la facture ci-après. La pose effectuée par le salarié doit
être intégrée.

Taux :
Durée : Date :
Valeur acquisi on
Amor ssement VNC (valeur
Années Annuité
cumulé comptable ne e)

VIGIPIL Facture n° 256


10 Avenue du Général de Gaulle
31700 Blagnac
IBAN : NL 99 BANK 0123 4567 89
RC : 12345678
BIC : AEGONL2U
Numéro de TVA : NL123456789B01
Client SARL POUPA Date facture : 10/10/2017
47 avenue des Pins Date de livraison : 12/10/2017
31700 Blagnac Payable 30 j fin de mois
Désigna on Quan té PU.HT Montant HT
Alarme type 3 1 4 000,00 4 000,00
Pose et vérifica on fonc onnement 3 80,00 240,00
TOTAL HT 4 240,00 €
TVA 20 % 848,00 €
TOTAL TTC 5 088,00 €

51

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Corrigé entraînement 1

Valeur : 56 000 €
Durée : 5 ans Date : 12/5/17
Taux : 20 %
Amor ssement (valeur comptable
Années Annuité
cumulé ne e)
2017* 7 093 7 093 48907
2018 11200 18293 37707
2019 11200 29493 26507
2020 11200 40693 15307
2021 11200 51893 4 107
2022 4 107 56000 0

* 4 mois * 30 j +12 j de mai

Corrigé entraînement 2

Durée : 3 ans Valeur : 4 240 €


Date : 10/10/17
Taux : 33,33
(valeur comptable
Années Annuité Amor ssement cumulé
ne e)
2017* 314 314 3 926
2018 1 413 1 727 2 513
2019 1 413 3 140 1 100
2020 1 100 4 240 0
* 2 mois à 30 J + 20 j du mois d’octobre

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CHAPITRE 5

Le compte de résultat

Les SIG

1. Le compte de résultat

C’est un document comptable qui retrace les charges (dépenses) et les produits
(rece es) par nature. La différence entre charges et rece es permet de déga-
ger des soldes posi fs ou néga fs. À par r du compte de résultat on calcule les
SIG (soldes intermédiaires de ges on) qui donnent une apprécia on sur la posi-
on financière de l’entreprise et sa capacité à générer de la rentabilité. (Voir un
modèle dans les entraînements)

2. L’analyse des SIG (Page suivante)

Les 3 premiers soldes : marge commerciale et/ou produc on de l’exercice, valeur


ajoutée, excédent brut d’exploita on.

Les 3 ques ons à se poser sont :

– Quelle différence entre vente de marchandises et produc on vendue ? Dans


le négoce achat-revente on calcule la marge commerciale ; la produc on
vendue de biens correspond à un produit transformé et la produc on vendue
de services à des travaux, presta ons exécutées.

La produc on stockée concerne les stocks de produits en cours et de produits


finis non encore vendus. Elle correspond à la varia on globale des stocks de
produits finis et des en-cours de produc on de biens et de services de l’entre-

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prise. C’est la différence entre la valeur du stock final (fin de période) et celle
du stock ini al (début de période).

La produc on immobilisée correspond à la produc on réalisée par l’entre-


prise et conservée par elle en vue de son immobilisa on à l’ac f du bilan
comptable. Ce sont des travaux réalisés pour son propre compte (construc-
on d’une machine, d’une aire de stockage, parking, etc.).

– Pourquoi dans le cas d’une associa on à but social la marge commerciale


est-elle nulle ? Parce que ce type d’associa on ne réalise pas de marge, elle
revend à prix coûtant.

– Comment voir si l’entreprise a recours à l’intérim ou pas ? Les consomma-


ons en provenance des ers (agence d’intérim) sont élevées.

NB : les produits excep onnels sont des pénalités clients perçues, des dégrève-
ments d’impôts, des produits sur exercices antérieurs, des produits de cessions
d’éléments d’ac fs ou encore d’autres produits excep onnels sans lien avec la ges-
on courante de l’entreprise ; de même les charges excep onnelles concernent
des pénalités ou amendes à payer, des créances devenues irrécouvrables, des
charges sur exercices antérieurs et des valeurs comptables des éléments d’ac fs
cédés.

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Produits Charges SIG
Ventes de marchan- Coût d’achat des mar- Marge commerciale
dises chandises vendues
Produc on vendue
Produc on stockée ou Déstockage de pro-
Produc on immobilisée duc on
Total Total Produc on de l’exer-
cice
Marge commerciale Consomma on de l’exer-
Produc on de l’exer- cice en provenance des
cice ers
Total Total Valeur ajoutée
Valeur ajoutée Impôts et taxes Excédent brut d’ex-
Subven on d’exploi- Charges de personnel ploita on ou Insuffi-
ta on sance brute d’exploi-
Total Total ta on

Excédent brut d’exploi- ou Insuffisance d’exploi-


ta on ta on
Reprises sur charges et Dota ons aux amor sse-
transferts ments et provisions
Autres produits Autres charges
Total Total Résultat d’exploita on
Résultat d’exploita on ou Résultat d’exploita-
(Bénéfice) on (Perte)
Produits financiers Charges financières
Total Total Résultat courant avant
impôt
Produits excep onnels Charges excep onnelles Résultat excep onnel
Résultat courant avant ou Résultat courant
impôt avant impôt
Résultat excep onnel ou Résultat excep onnel
Par cipa on des salariés
Impôt sur les bénéfices
Total Total Résultat de l’exercice
Produits des cessions Valeur comptable des Plus-values et
d’éléments d’ac f éléments d’ac f moins-values

55

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Une associa on à but non lucra f peut faire de la marge commerciale si elle
achète pour revendre des produits dans ce cas la VA = CA – CI (consomma ons
intermédiaires ou les achats de produits pour revente) ; cela peut-être des den-
rées alimentaires, des boissons, des tee-shirts, etc. ; dans le cas de la presta on de
service, la VA correspond à la produc on vendue soit les presta ons de services
dans une maison de retraite par exemple, car il n’y a pas de négoce (achat-re-
vente) ni de produc on stockée ou immobilisée (une entreprise qui construirait
un entrepôt sur un terrain par exemple). VA = Produc on vendue – consomma-
ons intermédiaires (compte de ers 6 en comptabilité). Si l’entreprise a recours
à l’intérim il s’agit de consomma on intermédiaires (achat de presta ons d’inté-
rim) et la VA est plus faible.

Autre cas : dans les associa ons à but social, les EPHAD ou encore les maisons de
retraite, la marge brute = total des ventes – total des achats n’est pas significa ve,
c’est pourquoi on préfère analyser la VA ou l’EBE.

Exemple : Maison de retraite privée OPHILIE, dirigeante Mme PAULY

Données signalé ques :

Capital social : 108 000 € dont 70 % des ac ons détenues par une SA holding du
groupe
Effec f : 28 salariés
Statut juridique : SAS (forme souple de société dont le fonc onnement est fixé
par les statuts et non par le Code de commerce, imposi on à l’Impôt sur les socié-
tés, pas de capital minimum exigé, le dirigeant est assimilé au régime salarié)
Ac vité : presta on de services
Domaine : médico-social
Intervenants extérieurs : médecins, kinésithérapeutes et infirmières libérales
Ac vités sous-traitées : entre en espaces verts, pressing, restaura on et intérim
pour une par e du personnel
Clientèle : par culiers sans ou avec aide sociale
Dans ce cas il n’y a pas d’ac vité d’achat pour revente donc pas de marge commer-
ciale car l’entreprise n’exerce pas d’ac vité commerciale même si la produc on
de presta on est à but lucra f. Aucun produit stocké ni immobilisée donc la pro-
duc on de l’exercice représente la totalité du chiffre d’affaires.

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3. L’Excédent brut d’exploitation

C’est la par e de la valeur créée des née à maintenir et développer l’ou l de pro-
duc on, payer l’impôt sur le revenu et rémunérer sur les capitaux engagés, qu’il
s’agisse de fonds propres ou de capitaux empruntés. Il se calcule à par r des SIG.

Son calcul : EBE

Valeur ajoutée
+ subven ons d’exploita on
- impôts et taxes (hors impôts sur les bénéfices)
- salaires et traitements
- charges sociales

On peut alors calculer le ra o de performance : EBE/CA HT*100 OU EBE/VA*100

Enfin on calcule la CAF (capacité d’autofinancement), élément de décision impor-


tant lors d’un inves ssement et d’un emprunt bancaire. La CAF est une garan e
pour les ers.

CAF =

RÉSULTAT + DOTATIONS AUX AMORTISSEMENTS ET PROVISIONS – QUOTE-PART


DES SUBVENTIONS dans le cas où il n’y a pas de cessions d’éléments d’ac fs. ou le
calcul de la CAF est réalisé à par r de l’ EBE =

+ autres produits d’exploita on 75


-autres charges d’exploita on 65
+ produits financiers 76
-charges financières 66
+ produits excep onnels encaissables 771
-charges excep onnelles décaissables 671
-par cipa on des salariés au résultat 691
-impôts sur les bénéfices 695

57

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4. Le seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité se calcule lors du lancement d’un projet ou d’une ac vité.


Il correspond au chiffre d’affaires minimum que l’entreprise devra réaliser afin de
couvrir toutes les charges. Le seuil de rentabilité est le montant du chiffre d’af-
faires qui couvrent les charges mais qui ne dégage ni bénéfice, ni perte. Le point
mort est le nombre de jours ou de mois nécessaires pour a eindre le seuil.

Pour réaliser le calcul, il faut d’abord dis nguer les charges fixes des charges
variables. Les premières ne varient pas quel que soit le montant des ventes ou
chiffre d’affaires. Elles pourront varier par seuil, c’est-à-dire au-delà d’un montant
défini du chiffre d’affaires ou de volume de produc on. En effet, au-delà du seuil,
l’entreprise devra inves r dans de nouvelles machines, locaux, embauches.

Les deuxièmes sont variables car plus l’entreprise produit ou vend et plus ces
charges augmentent ; elles sont propor onnelles au chiffre d’affaires ou au
volume de la produc on.

Exemple chez un grossiste en denrées alimentaires :

Charges fixes Montant Charges variables Montant


Salaires 67000 Primes 25000
Charges sociales 33000 Stock produit 58000
Frais de structure 25000 Fournitures 23000
Remboursement emprunt 30000 Emballages 18000
Amor ssement 40000
Impôt-taxes 1 200 Divers 5 000
EDF-VEOLIA 1 500
Total 197 700 Total 129 000

Chiffres d’affaires CA 342 000


Charges variables 197 700
Marge commerciale 144 300
Taux de marge 0,42
Charges fixes 129 000
Résultat 15300
SR 305 738

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Marge commerciale = CA – Charges variables
Taux de marge = Marge commerciale/CA
Résultat = Marge commerciale – charges fixes
Seuil de rentabilité = Charges fixes/Taux de marge soit 129 000/0,42
Point mort = CA/360 jours
Soit 342 000/360 = 950 puis SR/950 OU 305 738/950 = 321
ET 321 jours 321/30 = 10,7 mois
À par r du SR de 305 738 l’entreprise est dans la zone des bénéfices et il lui
faudra quasiment 11 mois pour l’a eindre.

5. L’impôt foncier des entreprises -


Source Ministère des finances

Les entreprises doivent s’acqui ent de la co sa on foncière des entreprises (CFE)


qui est l’une des 2 composantes de la contribu on économique territoriale (CET)
avec la co sa on sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). Elle remplace la
taxe professionnelle et elle est basée uniquement sur les biens soumis à la taxe
foncière.

Ce e taxe est due dans chaque commune où l’entreprise dispose de locaux et de


terrains propriétaire ou locataire. Le taux de la CFE est déterminé par délibéra on
de la commune ou de l’EPCI (Établissement public de coopéra on intercommu-
nale - une Métropole par exemple) sur le territoire duquel le redevable dispose
de biens imposables.

La CFE est assise sur la valeur loca ve des biens immobiliers passibles d’une taxe
foncière et u lisés par l’entreprise pour les besoins de son ac vité profession-
nelle au cours de l’année N-2 (par exemple, pour la co sa on due en 2017, sont
pris en compte les biens u lisés en 2015).

6. La réduction de la base d’imposition foncière

Pour son calcul, les bases foncières des établissements industriels sont réduites
de 30 %.

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La base d’imposi on est réduite dans certains cas, et notamment :
– de 50 % pour les nouvelles entreprises, l’année suivant celle de la créa on ;
– pour certaines ac vités saisonnières (restaurants, cafés, par exemple) ;
– de 75 % pour un ar san qui emploie 1 salarié, de 50 % pour 2 salariés et 25 %
pour 3 salariés (sans les appren s), si la rémunéra on du travail (bénéfice,
salaires versés et co sa ons sociales) représente plus de 50 % du chiffre d’af-
faires global TTC ;
– en cas d’implanta on en Corse (aba ement de 25 % sur la part perçue au
profit des collec vités.

La CVAE est due par les entreprises, ou personnes exerçant une ac vité profes-
sionnelle non salariée, au 1er janvier de l’année d’imposi on, qui réalisent plus de
500 000 € de chiffre d’affaires hors taxe, quel que soit leur statut juridique, leur
ac vité ou leur régime d’imposi on.

Cependant, toutes les entreprises non redevables, dont le chiffre d’affaires est
supérieur à 152 500 € doivent effectuer la déclara on de valeur ajoutée et des
effec fs salariés.

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Entraînement n° 1

À par r du compte des données ci-dessous provenant d’un grossiste en produits


capillaires, compléter le tableau des SIG vierge page 49-50 et commentez-le.

Produc on vendue 2 190 302


Consomma on ers 1 166 072
Charges du personnel 576 479
Impôt et taxes 40 868
Autres produits de ges on courante 4 559
Reprise sur provisions 15 094
Autres charges de ges on courante 1 271
Dota on aux amor ssements 30 349
Produits financiers (placements) 10 256
Charges financières 5 632
Produits excep onnels 2 561
Charges excep onnelles 6 321
Déstockage de produc on 2 350
Impôt sur les bénéfices à calculer
1/3 (résultat avant impôt +
Résultat excep onnel)

61

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Entraînement n° 2

Voici les SIG d’une structure privée d’aide aux devoirs ; selon les SIG ci-dessous, la
structure peut-elle se prévaloir d’une bonne posi on financière ?

Éléments d’apprécia on Année N-2 Année N-1 Année N


Produc on de l’exercice 390 000 400 000 430 000
Valeur Ajoutée 205 000 215 000 225 000
EBE 85 000 75 000 65 000
Résultat d’exploita on 17 000 16 000 15 000
Résultat courant 14 000 13 000 11 000
Résultat excep onnel 10 000 40 000 48 000
Résultat net 19 000 30 000 35 000

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Entraînement n° 3

La société DOMOTIC est spécialisée dans l’équipement domo que de logements


pour par culier ; Compléter le TSIG à par r du compte de résultat sur la page
suivante.

Produits Charges SIG


Ventes de marchandises Coût d’achat des mar- Marge commerciale
chandises vendues
Produc on vendue ou Déstockage de pro-
Produc on stockée duc on
Produc on immobilisée
Produc on de l’exer-
Total Total
cice
Marge commerciale Consomma on de l’exer-
Produc on de l’exercice cice en provenance des
ers
Total Total Valeur ajoutée
Valeur ajoutée Impôts et taxes Excédent brut
Subven on d’exploita on Charges de personnel d’exploita on ou
Insuffisance brute
Total Total d’exploita on
Excédent brut d’exploi- ou Insuffisance d’exploi-
ta on ta on
Reprises sur charges et Dota ons aux amor sse-
transferts ments et provisions
Autres produits Autres charges
Résultat d’exploita-
Total Total
on
Résultat d’exploita on ou Résultat d’exploita-
(Bénéfice) on (Perte)
Produits financiers Charges financières
Résultat courant
Total Total
avant impôt

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Produits excep onnels Charges excep onnelles Résultat excep onnel
Résultat courant avant ou Résultat courant
impôt avant impôt
Résultat excep onnel ou Résultat excep onnel
Par cipa on des salariés
Impôt sur les bénéfices
Total Total Résultat de l’exercice
Produits des cessions Valeur comptable des Plus-values et
d’éléments d’ac f éléments d’ac f moins-values

➤ Quel avis pouvez-vous donner sur le financement de son ac vité ?

Compte de résultat de la Société DOMOTIC

Exercice N Exercice N
CHARGES (hors taxes) PRODUITS (hors taxes)
Totaux Totaux
Charges d’exploita on Produits d’exploita on
Coût d’achat des mar- 2 600 Ventes de marchandises 3 600 3 600
chandises vendues
Achats de marchandises 2 800 Produc on vendue 16 400
Varia on des stocks de -200 Ventes 16 400
marchandises
Consomma ons en 7 030 Travaux
provenance des ers
Achat stockés d’appro- Presta ons de services
visionnements
- ma ères premières 3 700 Montant net du chiffre 20 000
d’affaires
- autres approvisionne- 600 dont à l’exporta on :
ments
Varia on des stocks 200 Produc on stockée 300
d’approvisionnements
Achats de sous-trai- En cours de produc on 200
tance de biens
Achats non stockés de 930 En cours de produc on
ma ères et fournitures de services

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Services extérieurs Produits 100
- personnel extérieur 300 Produc on immobilisée 0
Subven ons d’exploi- 0
ta on
- autres 1 300 Reprises sur provisions 100 100
(et amor ssements)
Impôts, taxes et verse- 400 Transferts de charges 750 750
ments assimilés
Sur rémunéra ons
Autres 400
Charges de personnel 7 500
Salaires et traitements 5 000
Charges sociales 2 500
Dota ons aux amor- 1 850
ssements et aux pro-
visions
- sur immobilisa ons : 1 350
dot aux amor sse-
ments
- sur immobilisa ons :
dot aux provisions
sur ac f circulant : dot 200
aux provisions
pour risques et 300
charges : dota ons aux
provisions
Autres charges Autres produits
Charges financières 1 550 Produits financiers 200
Dota ons aux amor- De par cipa ons
ssements et aux pro-
visions
Intérêts et charges 1 550 D’autres valeurs mobi- 200
assimilées lières et créances de
l’ac f immobilisé
Différences néga ves Autres intérêts et pro-
de change duits assimilés

65

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Charges ne es sur ces- Reprises sur provisions
sions de valeurs mobi- et transferts de charges
lières de placement financières
Différences posi ves de
change
Produits nets sur ces-
sions de V.M.P.
Charges excep onnelles 300 Produits excep onnels 270
Sur opéra ons de ges- 200 Sur opéra ons de ges- 70
on on
Sur opéra ons en Sur opéra ons en
capital capital :
-Valeurs comptables 100 - produits des cessions 200
des éléments immobili- d’éléments d’ac f
sés et financiers cédés
- autres - subven ons d’inves-
ssements virées au
résultat de l’exercice
Dota ons aux amor s- - autres
sements et aux provi-
sions :
- dota ons aux provi- Reprises sur provisions
sions réglementées et transferts de charges
excep onnelles
- dota ons aux amor s-
sements et aux autres
provisions
Par cipa on des sala-
riés aux résultats de
l’entreprise
Impôts sur les bénéfices 130 130
Solde créditeur = béné- 260 Solde débiteur = perte
fice
TOTAL 21 620 TOTAL 21 620

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Corrigé entraînement 1

Produits Charges SIG


Ventes de 0 Coût d’achat 0 Marge 0
marchandises des marchan-
dises vendues commerciale
Produc on 2 190 302 2 350
vendue
Produc on ou Déstockage
stockée de produc on
Produc on
immobilisée
Total 2 190 302 Total 2350 2187952
Marge 2 187 952 Consomma on 1 166 072
commerciale de l’exercice
Produc on de en provenance
l’exercice des ers

Total Total Valeur ajoutée 1 021 880


Valeur ajoutée 1 021 880 Impôts et taxes 40868 Excédent brut
d’exploita on
Subven on Charges de per- 576 479 ou Insuffi-
d’exploita on sonnel sance brute
Total Total 617 347 d’exploita on 404 533
Excédent brut 404 533 ou Insuffisance
d’exploita on d’exploita on

Reprises sur 15094 Dota ons aux 30349


charges et amor sse-
transferts ments et provi-
sions
Autres pro- Autres charges 1 271
duits
Total 419 627 Total 31620 Résultat d’ex- 388 007
ploita on

67

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Résultat d’ex- 388 007 ou Résultat 5 632
ploita on d’exploita on
(Bénéfice) (Perte)
Produits finan- 10256 Charges finan-
ciers cières
Total 398 263 Total 5 632 Résultat cou- 392 631
rant avant
impôt
Produits 2 561 Charges excep- 6 321 Résultat -3 760
excep onnels onnelles excep onnel
Résultat cou- 392 631 ou Résultat
rant avant courant avant
impôt impôt
Résultat ou Résultat 3 760
excep onnel excep onnel
Par cipa on
des salariés
Impôt sur les 129 623
bénéfices
Total 392 631 Total 133 383 Résultat de 259 248
l’exercice
Produits des Valeur comp- Plus-values et
cessions d’élé- table des élé- moins-values
ments d’ac f ments d’ac f

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Corrigé entraînement 2

La produc on de l’exercice augmente de 9 % sur deux ans et la VA augmente cor-


réla vement. Ceci est cohérent car si la produc on augmente alors les consom-
ma ons des ers augmentent propor onnellement. En revanche l’EBE diminue
de 24 % (85 000-65 000 = 20 000 20 000/85 000*100) ; cela peut signifier des
charges du personnel en forte augmenta on. Le résultat net augmente grâce au
résultat excep onnel mais on re endra que le résultat d’exploita on diminue. La
situa on financière de l’entreprise reste en alerte.

69

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Corrigé entraînement 3

Produits Charges SIG


Ventes de mar- 3600 Coût d’achat des 2800 Marge 800
chandises marchandises commerciale
vendues
Produc on 16400 0
vendue
Produc on 300 ou Déstockage 16700
stockée de produc on
Produc on
immobilisée
Total 16700 Total 0 16700
Marge commer- 800 Consomma on 7 030
ciale de l’exercice en
Produc on de 16700 provenance des
l’exercice ers

Total 17500 Total 7 030 Valeur ajoutée 10470


Valeur ajoutée 10470 Impôts et taxes 400 Excédent brut
d’exploita on
Subven on 100 Charges de per- 7 500 ou Insuffisance
d’exploita on sonnel brute
Total 10570 Total 7 900 d’exploita on 2 670
Excédent brut 2 670 ou Insuffisance
d’exploita on d’exploita on
Reprises sur 750 Dota ons aux 1 850
charges et amor ssements
transferts et provisions
Autres produits 0 Autres charges 0
Total 3 420 Total 1 850 Résultat d’ex- 1 570
ploita on
Résultat d’exploi- 1 570 ou Résultat d’ex-
ta on (Bénéfice) ploita on (Perte)
Produits finan- 200 Charges finan- 1 550 -1 350
ciers cières
Total 1 770 Total 1 550 Résultat courant 220
avant impôt

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Produits excep- 270 Charges excep- 300 Résultat excep- -30
onnels onnelles onnel
Résultat courant 220 ou Résultat cou-
avant impôt rant avant impôt
Résultat excep- ou Résultat 30
onnel excep onnel
Par cipa on des
salariés
Impôt sur les 130
bénéfices
Total 220 Total 160 Résultat de 60
l’exercice
Produits des Valeur comp- Plus-values et
cessions d’élé- table des élé- moins-values
ments d’ac f ments d’ac f

71

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CHAPITRE 6

Les outils de prévision


de la gestion budgétaire

1. Les étapes de la démarche budgétaire

Définir les Evaluer les


objectifs/ Prévoir moyens
actions

Chiffrer
Vérifier la
objectifs Budgétiser
et Faisabilité
moyens
Affecter
Exécuter
Activer le les moyens
Le budget
Plan

Comparer
Analyser
prévisions
Contrôler les écarts
et
réalisations

Expliquer Ajuster Définir les


aux acteurs actions
concernés Le budget correctives

73

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2. Le contrôle budgétaire

Il est centré sur l’évalua on de la soutenabilité des programma ons financières,


l’iden fica on et la préven on des risques budgétaires ainsi que l’analyse des
facteurs explica fs de la dépense. Il permet de comparer les budgets prévision-
nels et alloués aux réalisa ons effec ves.

3. La typologie des coûts et des budgets

1400000
1200000
1000000
800000
600000
Coûts réels constatés
400000
Budget consommé
200000
0
Janvier Février
Mars Avril Mai Juin

On compare, à chaque période du projet, les coûts réels constatés et le budget


consommé. L’écartement entre les deux courbes signifie l’écart constaté. Les
écarts perme ent la révision du budget ini al consommé. Ainsi au budget ini al,
on rajoute des avenants (vote de budgets supplémentaires par les administra-
teurs ou les élus dans le cas d’une collec vité) pour obtenir in fine le budget
révisé.

On peut également calculer :

Le CBTP : coût budgété du travail prévu intègre toutes les dépenses liées au projet
avec des provisions en cas d’aléas.

Le CBTE : coût budgété du travail prévu appliqué à l’avancement réalisé à une


date donnée (en cours de projet) ou le budget consommé à une date donnée.

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Le CRTE : coût réel du travail effectué constatant ce qui a été réellement réalisé
en fin de projet et en cours de projet, à une date donnée

Les écarts portent sur les coûts CBTE-CRTE concernant le travail réellement effec-
tué et prennent en compte des varia ons sur des tâches ou des varia ons de
coûts (augmenta on des prix par exemple).

Les écarts portent sur les prévisions CBTE-CBTP (calculés sur la même base du
coût budgété et concerne l’avancement défini f du projet (des tâches ont pu être
rajoutées ou supprimées).

On raisonne aussi en pourcentage d’avancement de budget consommé tout au


long de la durée du projet (budget consommé/budget ini al).

4. La prévision budgétaire

Elle intervient après avoir défini la stratégie de l’associa on ou de l’entreprise, le


plan d’ac on pluriannuel compte tenu des objec fs stratégiques programmés à
a eindre.

Elle se fonde sur l’établissement d’un budget qui est la traduc on concrète du
plan opéra onnel sur 1 an.

Il prend en compte les encaissements et les décaissements à prévoir selon les res-
sources qui sont affectées annuellement. Il est la traduc on chiffré des ac ons à
me re en œuvre avec les moyens humains et matériels, financiers, les échéances
et les résultats a endus afin de mesurer les écarts.

D’autres documents entrent dans la ges on budgétaire prévisionnelle du projet :


le compte de résultat et le bilan prévisionnel, le plan de financement des inves-
ssements.

5. La réalisation budgétaire

Elle prend appui sur le contrôle des rece es et des dépenses à l’aide de tableaux
de bord et du compte d’exploita on réel (charges/produits).

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Les écarts sont calculés pour chaque nature de rece es ou de dépenses en valeur
absolue et en valeur rela ve. Ce calcul perme ra de réajuster le budget pour
l’année N +1 ou en cours d’année.

Ce e période d’ajustement est primordiale car le budget prévisionnel comporte


toujours des incer tudes. C’est pourquoi le contrôle budgétaire implique un suivi
régulier (mensuel ou trimestriel) afin d’analyser les écarts entre prévisions et réa-
lisa ons et de me re en œuvre les ac ons correc ves en temps voulu.

Les ajustements perme ent de mieux définir les budgets à venir et requièrent
le dialogue avec les par es intéressées. Une démarche partenariale est ainsi
conseillée pour impliquer tous les acteurs, d’une part pour une meilleure prévi-
sion budgétaire future et d’autre part, pour mener une réflexion sur une alloca-
on op male des ressources en fonc on des objec fs a endus.

6. La programmation pluriannuelle
des investissements

Lorsqu’une entreprise décide d’inves r, il s’avère opportun de programmer les


inves ssements sur plusieurs années ; ainsi dans une démarche de prospec ve
financière, elle évalue les risques poten els liés à sa stratégie d’inves ssement.

La prospec ve financière s’appuie sur des ou ls de programma on des besoins


et des ressources afin de me re en cohérence les objec fs d’inves ssement et
les capacités financières de l’organisa on privée ou publique. Ainsi on an cipe
des risques financiers ou de trésorerie qui pourraient reme re en ques on sur le
moyen et long terme les choix stratégiques. De même, dans un contexte financier
contraint pour les collec vités locales aujourd’hui, elle représente un élément
dynamique pour se projeter dans un futur proche et répond à des règles pruden-
elles.

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Qu’il s’agisse d’entreprises privées, publiques ou de collec vités, deux ou ls
existent :

LE TABLEAU DE FINANCEMENT : une vision claire sur un an

Besoins durables Année N Ressources durables Année N


Frais d’établissement Augmenta on de capital social
Inves ssement Immatériel CAF (Résultat + DAP)
Inves ssement HT Comptes courants d’associés
Subven ons ou primes d’équipe-
Inves ssement financier
ment
BFR Emprunts à moyen et long terme
Remboursement emprunt Cessions d’immobilisa ons
Dividendes
TOTAL TOTAL
Ressources ne es

LE PLAN DE FINANCEMENT : une vision de l’équilibre financier sur le long terme

Besoins Année Ressources Année


N+1 N+2 N +1 N+2
durables N durables N
CAF (résultat
BFR
+ DAP)
Inves ssement Augmenta on du
Immatériel HT* capital social
Inves ssement Comptes courants
matériel HT d’associés
Inves ssement Subven ons ou
financier primes d’équipement
Varia on du Emprunts à moyen
BFR et long terme
Rembourse- Cession d’immobi-
ment emprunt lisa ons
Dividendes
Total Total
Ressources
HT = hors taxes
ne es
*inves ssement immatériel : frais de brevet
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Le plan de financement permet de calculer le besoin de financement global et de
vérifier si les ressources sont suffisantes pour assurer la pérennité de l’entreprise.

Le plan de financement peut se présenter sur 5 ans ou plus, selon la nature et le


volume des inves ssements.

Cet ou l d’aide à la décision accompagnera les choix d’inves ssement et les


sources de financement internes (CAF et augmenta on du capital social ou capi-
taux propres) et externes comme le recours à l’emprunt.

Si les ressources ne es sont insuffisantes ou si elles ne couvrent pas les emplois


il faudra réfléchir à une autre stratégie financière ou bien différer certains types
d’inves ssements.

7. La gestion de projet

Les travaux de réalisa on d’un stade de football, le lancement d’un produit cos-
mé que à base d’une nouvelle molécule, la mise en scène d’une pièce de théâtre,
l’organisa on d’un concert à visée humanitaire, la créa on d’une entreprise, etc.…

Un projet est un ensemble complexe d’opéra ons, non répé f et unique, limité
par des contraintes temporelles, budgétaires, humaines, techniques, et des spé-
cifica ons d’exécu on auquel des ressources sont affectées dans le but de sa s-
faire besoin.

Son cycle de vie comporte des phases successives gérées par un ges onnaire de
projet : la défini on des objec fs et des équipes, des ressources, des contraintes,
l’établissement du cahier des charges pour définir les spécifica ons et les
a entes des par es prenantes du projet surtout si le recours à des prestataires
extérieurs est envisagé ; la planifica on des opéra ons ou l’ordonnancement du
programme avec l’u lisa on du Gan Project (logiciel gratuit téléchargeable) et
la défini on des jalons – moments importants et précis du projet - ; l’exécu on
du projet avec à chaque étape la révision éventuelle des objec fs et des budgets
ou ressources alloués, le recadrage des délais et des coûts, le taux d’avancement
des opéra ons par rapport au programme prévisionnel ; la clôture du projet est
le moment de livrer le résultat nommé aussi le livrable. Le plus important est
d’évaluer les risques poten els à chaque étape et de me re en place une ges on
ou une préven on de ces risques (retard de produc on d’un prestataire, absence
ponctuelle de ressources humaines, etc.). Un comité de pilotage se réunira pour
faire un point sur l’avancement du projet.

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Un exemple de fiche projet

In tulé du projet
Date de début : Date de fin :

Ges onnaire du projet

Membres de l’équipe de pilotage :

Descrip on du contexte du projet

Objec fs du projet

Résultats a endus

Ressources allouées

Coût global du projet

Personnes mobilisées extérieures

Risques iden fiés et probabilités d’appari on (faible, élevée, très élevée)

Prise en charge ou réponse aux risques iden fiés

79

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Entraînement n° 1

Complétez les deux tableaux suivants établis par un ges onnaire d’un complexe
hôtelier de luxe :

Budget prévisionnel 2018

Libellés d’imputa on Hôtellerie Restaura on Bien-Etre Total %


GROUPE 1
555 000 421 000 538 225
Compte de personnel
GROUPE 2
Autres charges 176 646 266 342 140 158
d’exploita on
GROUPE 3
Charges financières,
175 000 150 260 210 022
excep onnelles
DAP
TOTAL DES CHARGES
D’EXPLOITATION

Budget Consommé au 31/06/2018

Ecarts Budget
Libellés d’imputa on Hôtellerie Restaura on Bien-Etre
constatés Consommé
GROUPE 1
275 000 140 089 323 015
Compte de personnel
GROUPE 2
Autres charges 76 450 13 026 8 045
d’exploita on
Groupe 3
Charges financières,
85 000 77 023 110 045
excep onnelles et
DAP
TOTAL DES CHARGES
D’EXPLOITATION

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Entraînement n° 2

La société IMPRIMVITE spécialisée dans les travaux d’impression est créée le


1er janvier, sous statut juridique d’une SARL avec 3 associés. Une par e des tra-
vaux (plans, brochures et catalogues volumineux) seront sous traités à des pres-
tataires disposant d’équipements appropriés.

Voici les éléments financiers :


– L’inves ssement ini al (locaux et machines) de 400 000 € payés en janvier.
– Les achats mensuels de 15 000 € de ma ère avec un crédit fournisseur de
2 mois.
– Les salaires mensuels de 9 000 € payés au début du mois suivant.
– Les frais divers de 5 000 € payés comptant.
– Les ventes mensuelles de 32 000 € avec un crédit client de 1 mois.

➤ Présentez le tableau des dépenses et des rece es prévisionnelles de janvier


à juillet. Calculez le besoin en fonds de roulement et l’apport en capitaux
nécessaires pour que l’ac vité soit viable. Le recours à l’emprunt n’est pas
envisagé pour l’instant.

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Entraînement n° 3

La société IMPRIMVITE connaît une croissance très dynamique dès la fin de la


première année de sa créa on. À par r des éléments financiers suivants, présen-
tez le budget de trésorerie de la deuxième année en faisant ressor r les écarts
entre les prévisions et les réalisa ons.

Pré isions :

– Les achats mensuels de 18 000 € de ma ère avec un crédit fournisseur de


1 mois.
– Les salaires mensuels de 9 200 € payés au début du mois suivant.
– Les frais divers de 4 000 € payés comptant.
– Les honoraires de l’expert-comptable 4 500 € un ers à régler en février et un
ers en juin, le solde en décembre se sont rajoutés.
– Les ventes mensuelles avec un crédit client de 1 mois :
– Janvier : 30 000 €, février : 1 938 400 €, mars : 1 937 000 €, avril : 1 938 100 €,
mai : 1 937 300 €, juin : 1 938 200 €. En décembre de l’année n-1 les ventes
s’élevaient à 33 000 €.

Réalisa ons :

Les achats mensuels bénéficient d’une remise de 5 % ; les salaires augmentent
de 2 % à par r de mai ; les frais divers sont réévalués à 4 150 €. Les ventes ont
augmenté de 7 % entre janvier et mars puis de 9 % entre avril et juin.

La société est propriétaire d’un local de 100 m2 qu’elle loue à un professionnel


spécialisé dans l’infographie et reçoit un loyer mensuel charges comprises de
750 €.

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Entraînement n° 4

La société Evalys commercialise des applica ons domo ques qu’elle vend à des
promoteurs immobiliers, et elle est fermée au mois d’août.

En prenant en compte les éléments suivants, complétez le tableau de finance-


ment ci-dessous :

La société souhaite inves r en 2018 dans de nouveaux logiciels et matériels inno-


vants pour un montant de 1,2 million d’euros répar s sur 3 ans (60 % la première
année, 20 % les deux années suivantes ; cet équipement est amor ssable sur
10 ans. Les frais de recherche développement s’élèvent à 30 000 € en 2018 et
en 2019, amor ssables sur 5 ans. Il s’agit d’une SAS à associé unique au capital
social de 300 000 €. Le compte courant d’associé unique affiche un solde crédi-
teur de 40 000 € par an. Elle a reçu à sa créa on une subven on d’équipement du
Conseil Régional en faveur des technologies innovantes de 25 000 €. Un emprunt
du même montant que l’inves ssement matériel a été souscrit auprès du Crédit
Mutuel en 2018 remboursable sur 10 ans. Le BFR correspond à un mois et demi
de CA et il varie de 10 % par an en sus, ce qui correspond à l’augmenta on de son
chiffre d’affaires annuel. Le résultat net s’évalue à 100 000 € par an soit 8 % du
chiffre d’affaires annuel avec une augmenta on de 12 % en 2020.

Elle provisionne pour 45 000 € pour couvrir les risques divers inhérents à son
ac vité chaque année. En 2020 elle envisage de faire un inves ssement matériel
supplémentaire de 500 000 € financé par un emprunt de 400 000 € remboursable
à par r de 2020 sur 7 ans. Elle souhaite prendre une par cipa on au capital de
Domo c de 20 000 € en 2019 et percevra des dividendes de 2 000 € en 2020. Une
augmenta on de capital de 200 000 € est envisageable en 2020.

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➤ La structure peut-elle affirmer ces choix d’inves ssement ?

Besoins durables N N +1 N +2 Ressources durables N N +1 N +2


BFR CAF (résultat + DAP)
Inves ssement Augmenta on du
Immatériel HT capital social
Inves ssement Comptes courants
matériel HT d’associés
Inves ssement Subven ons ou
financier primes d’équipement
Varia on du BFR Emprunts à moyen et
long terme
Remboursement
emprunt HT = hors taxes
Dividendes
Total Total
Ressources ne es

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Corrigé entraînement 1

Prévisions
Dépenses
Achats 18000 18000 18000 18000 18000
Salaires 9 200 9 200 9 200 9 200 9 200 9 200
Frais divers 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000
Honoraires 1 500 1 500
TOTAL 13200 32700 31200 31200 31200 32700
Rece es
CA 33000 30000 38400 37000 38100 37300
Loyer 750 750 750 750 750 750
TOTAL 33750 30750 39150 37750 38850 38050
Solde de trésorerie 20550 -1 950 7 950 6 550 7 650 5 350

Réalisations
Dépenses
Achats 17100 17100 17100 17100 17100
Salaires 9 200 9 200 9 200 9 200 9 384 9 384
Frais divers 4 150 4 150 4 150 4 150 4 150 4 150
Honoraires 1 500 1 500
TOTAL 13350 31950 30450 30450 30634 32134
Rece es
CA 33000 32100 41088 39590 41529 40657
Loyer 750 750 750 750 750 750
TOTAL 33750 32850 41838 40340 42279 41407
Solde de trésorerie 20400 900 11388 9 890 11645 9 273
ÉCART R-P -150 2 850 3 438 3 340 3 995 3 923

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Corrigé entraînement 2

Bilan de trésorerie 1er semestre 2017

Libellés Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet


Dépenses
Achats 15000 15000 15000 15000 15000
Salaires 9 000 9 000 9 000 9 000 9 000 9 000
Frais divers 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000 5 000
TOTAL 5 000 14000 29000 29000 29000 29000 29000
Rece es
CA 32000 32000 32000 32000 32000 32000
Écart -5 000 18000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000
Écart cumulé -5 000 13000 16000 19000 22000 25000 28000
Pas de BFR car à par r de février les écarts sont posi f.
L’apport en capitaux sera de 400 000 € pour financer l’inves ssement ini al.

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Corrigé entraînement 3

Prévisions
Dépenses
Achats 18000 18000 18000 18000 18000
Salaires 9 200 9 200 9 200 9 200 9 200 9 200
Frais divers 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000 4 000
Honoraires 1 500 1 500
TOTAL 13200 32700 31200 31200 31200 32700
Rece es
CA 33000 30000 38400 37000 38100 37300
Loyer 750 750 750 750 750 750
TOTAL 33750 30750 39150 37750 38850 38050
Solde de trésorerie 20550 -1 950 7 950 6 550 7 650 5 350

Réalisations
Dépenses
Achats 17100 17100 17100 17100 17100
Salaires 9 200 9 200 9 200 9 200 9 384 9 384
Frais divers 4 150 4 150 4 150 4 150 4 150 4 150
Honoraires 1 500 1 500
TOTAL 13350 31950 30450 30450 30634 32134
Rece es
CA 33000 32100 41088 39590 41529 40657
Loyer 750 750 750 750 750 750
TOTAL 33750 32850 41838 40340 42279 41407
Solde de trésorerie 20400 900 11388 9 890 11645 9 273
ÉCART R-P -150 2 850 3 438 3 340 3 995 3 923

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Corrigé entraînement 4

PLAN DE FINANCEMENT 2018-2020


Besoins 2018 2019 2020 Ressources N N +1 N +2
durables durables
BFR 113 636 CAF (résul- 220 000 225 000 287 000
tat + DAP)
Inves s- 30000 30000 Augmen- 200 000
sement ta on du
Immatériel capital
HT social
Inves sse- 720 000 240 000 740 000 Comptes 40000 40000 40000
ment maté- courants
riel HT d’associés
Inves sse- 20000 Subven ons 25 000
ment finan- ou primes
cier d’équipe-
ment
Varia on 11364 12500 Emprunts 1 200 000 400 000
du BFR à moyen et
long terme
Rembour- 120 000 120 000 177 143
sement
emprunt
Dividendes 2020 HT = hors taxes
Total 983 636 421 364 931 663 Total 1 485 000 265 000 927 000
Ressources 501 364 -156 364 -4 663
ne es
Calcul du CA : 100 000/0,08 = 1 250 000
CA mensuel : 1 250 000/11 = 113 636 - Fermeture 1 mois
BFR = 113 636/30*45 (1 mois et demi)
Amor ssement : 1 200 000/10
30000/5 en 2019 et idem en 2020
500 000/10 en 2020
2018 = 120000
2019 = 120 000+5 000
2020 = 120 000+5000+50 000
Les ressources ne couvrent pas les besoins. On peut envisager de lisser les emprunts
sur 15 ans pour diminuer le remboursement de la de e et les ressources sont posi ves
en 2020.

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CHAPITRE 7

Le pilotage des activités


dans les organisations

Le pilotage d’un centre de responsabilité consiste à a eindre des objec fs fixés


en mobilisant des ressources humaines, matérielles, financières.

1. Le pilotage des activités

Les étapes du pilotage :

– Défini on de la stratégie de l’organisa on, fixa on de ses objec fs et décli-


naison de sous-objec fs par centre de responsabilité, ou d’unité, ou de pro-
jets (augmenta on de la sa sfac on des clients, diminu on des réclama-
ons, augmenta on de la part de marché).

– Détermina on des moyens d’ac on pour agir sur les indicateurs de perfor-
mance (forma on du personnel, améliora on de la rela on client, etc.).

– Contrôle de la réalisa on par comparaison avec les objec fs.

Le pilotage des ac vités s’appuie sur la mise en place d’indicateurs pour mesurer
l’efficacité des ac ons (résultat a eint) et l’efficience (moyens mis en œuvre).

L’évalua on de la performance permet de réviser les poli ques mises en place, de


recentrer des objec fs ou encore de recadrer les ac ons.

On u lise des indicateurs quan ta fs et qualita fs de résultant pour évaluer le


degré d’a einte des objec fs et des indicateurs de moyens qui suivent la consom-
ma on des ressources lors de la mise en place des ac ons.

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2. La mise en place de Tableaux de bord

Le pilotage s’effectue grâce à la mise en place de tableaux de bord reprenant des


indicateurs réalistes et clairs, mesurables et per nents.

L’analyse des tableaux de bord est essen elle pour porter un avis sur les res-
sources affectées aux ac ons selon l’a einte des objec fs fixés au départ.

Les fonc ons du tableau de bord sont de mesurer la performance (écarts par
rapport aux objec fs) de faire un diagnos c et de jouer le rôle d’alerte sur des
phénomènes anormaux, de dialoguer en négociant les objec fs, d’informer sur
la performance leurs équipes, de les mo ver dans une dynamique d’a einte
des objec fs et d’améliorer le management des équipes en développant chez le
manager des qualités de communicant et de « coach ».

Ce n’est pas un ou l de sanc on des équipes impliquées mais plutôt un ou l


dynamique de ges on managériale pour déléguer et responsabiliser les équipes
en fixant des objec fs SMART spécifiques (clairs et précis), mesurables (quan -
fiables), acceptables (orientés ac on mo vant les équipes) réalistes (a eignables
d’après les moyens à me re en œuvre) temporels (fixa on d’une limite de durée).

3. Exemples de Tableaux de Bord

Ac vité d’une unité commerciale sur un marché concurren el

% %
Indicateurs 2015 2016 évolution 2017 évolution
Chiffres d’affaires 112 563 145 632 29 % 201 458 38 %
Effec f commercial 10 12 20 % 14 17 %
Presta on vendue du
secteur d’ac vité 1 119 369 1 235 458 4% 1 278 564 3%
Part de marché de l’en-
treprise 9% 12 % 25 % 16 % 34 %

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Ac vité d’une régie restaura on pour séniors + 65 ans

Septembre

Novembre

Décembre
Octobre
RESTAURANT

Août

Total
Juil
Nombre de repas servis en 2016 965 900 1 030 1 091 996 1 032 6 014
Nombre de repas servis en 2015 932 937 1 039 1 033 1 076 1 128 6 145
Moyenne/j ouvrable 48,2 41 46,8 51,9 49,8 46,9 47,4

Ac vité d’une unité d’un centre d’appels téléphoniques

Rappel 2016
Septembre

Novembre

Décembre
Octobre
Juillet

Août

Total
Nombre d‘appels/jour 170 189 218 223 272 263 1 335 1 125
Appels non traités 15 18 17 19 25 21 115 123
Taux efficacité 91 % 90 % 92 % 91 % 91 % 92 % 91 % 89 %

4. Le choix des indicateurs

Axe n° 1 : Clients/Usagers

– Profil des clients : répar on par âge, revenu, secteur géographique, catégo-
rie professionnelle, profil psychologique de consommateur
– Montant moyen d’une facture/devis par rapport aux types de clients
– Taux de renouvellement de commande ou fréquence d’achat
– Taux de transforma on de devis en facture ou taux de réalisa on
– Taux de réalisa on/vendeur et chiffres d’affaires/vendeur
– Chiffre d’affaires/typologie de client et/ou par produit/presta on
– Taux de contribu on des moyens commerciaux/marge commerciale et Taux
de marge par type de produit

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Axe n° 2 : Ressources humaines et appren ssage organisa onnel

– Taux d’Équivalents temps plein (ETP) vacants et non vacants


– Taux d’emplois contractuels et vacataires
– Taux de presta ons confiés à des prestataires externes
– Turn-over du personnel : [(Nombre de départs au cours de l’année N
+ Nombre d’arrivées au cours de l’année N)/2] / Effec f au 1er janvier de
l’année N
– Taux de personnels occupant une fonc on de ges on d’équipe ou de mana-
gement
– Taux d’absentéisme (hors forma on)
– Taux d’accident du travail
– Pyramide des âges du personnel
– Taux d’absentéisme par mo f
– Volume des comptes épargne-temps
– Poids du recours aux heures supplémentaires et complémentaires
– Poids du recours à l’intérim
– Forma on du personnel/type de personnel (Nombre d’heures et dépenses
de forma on)
– Poten el des salariés (forma on/promo on ou accroissement de compé-
tences/résultat)
– Transfert de compétences entre les unités (communica on interne et par ci-
pa on au réseau Intranet)

Axe n° 3 : Finances et budget

– Taux d’a einte des prévisions de rece es


– Taux d’a einte des prévisions de dépenses et Taux de Capacité d’autofinan-
cement (CAF)
– Taux de vétusté des construc ons – Taux d’u lisa ons de l’équipement (%
des heures d’u lisa on/total des heures)
– Taux d’indépendance financière et Taux de couverture du besoin en fonds de
roulement

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– Taux de rentabilité (Résultat Net/Chiffres d’affaires)
– Taux d’ende ement et taux de recouvrement de créances
– Répar on des rece es par groupe sur la sec on exploita on idem pour les
dépenses
– Répar on des rece es/produits par type de clients, par secteur géogra-
phique, idem pour les dépenses.

Axe n° 4 : Objec fs de qualité globale et processus interne

Maturité de la poli que d’améliora on con nue de la qualité : qualité de l’ac-


cueil, mo va on du personnel, qualité de traitement des dossiers ; qualité de
prise en charge des réclama ons ; taux de sa sfac on client/usager ; préven on
des risques santé et sécurité au travail ; préven on des risques psychosociaux,
etc.

5. L’évaluation de la performance

Elle a pour objec fs de porter une apprécia on globale sur les points suivants :
– l’adéqua on des objec fs du projet de l’entreprise et de sa stratégie par rap-
port aux besoins, aux priorités des acteurs concernés et aux missions réali-
sées ;
– l’adapta on aux objec fs des moyens humains et financiers mis en place ;
– l’apprécia on sur l’a einte des objec fs, la produc on des effets a endus et
d’effets non prévus, posi fs ou néga fs;

L’évalua on est par conséquent un levier complémentaire d’évolu on d’une


structure. Elle interroge et anime le management des unités de profit, notam-
ment sur l’u lisa on de ses ressources, qu’elles soient humaines, matérielles ou
financières, pour répondre aux besoins.

L’appropria on d’ou ls de pilotage intègre ainsi le suivi de la qualité des presta-


ons, de la rela on client, etc. et la met en lien avec les ressources pour évoluer
vers un système plus efficient assurant ainsi la pérennité de toute organisa on.

L’apprécia on de la performance est presque une obliga on vis-à-vis de toutes


les par es prenantes (clients, ac onnaires, personnel salarié et non salarié, pres-

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tataires, sous-traitants, etc..). Elle permet d’expliquer les décisions prises par les
managers pour faire évoluer posi vement l’entreprise.

L’apprécia on de la performance avec les tableaux de bord intègre des éléments


de benchmark : c’est-à-dire se mesurer aux autres entreprises du secteur d’ac -
vité, comme faire un étalonnage de ses moyens et de ses résultats pour en véri-
fier la justesse.

Elle implique donc la mise en place d’un plan d’ac on coordonné par niveau de
décision : stratégique (la direc on de l’entreprise), tac que (l’encadrement) et
opéra onnel (les opéra onnels – le terrain de l’ac on).

Le plan d’ac on précise les objec fs et les moyens à me re en œuvre pour viser
un résultat a endu pour chaque ac on définie. Il est aussi un ou l de dialogue
avec les équipes qu’il faut impliquer dès sa défini on.

Il engendre un suivi précis de sa réalisa on et des bilans d’étapes avec parfois une
renégocia on des objec fs et des moyens.

Il reste dynamique et réajustable pour s’adapter aux évolu ons de l’environne-


ment concurren el mais aussi règlementaire.

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Entraînement n° 1

Un centre de remise en forme de luxe avec prise en charge personnalisée est


ouvert sur 202 journées par an et peut accueillir 41 extérieurs :

JANVIER 847
FEVRIER 750
MARS 562
AVRIL 772
MAI 514
JUIN 770
JUILLET 616
AOÛT 0
SEPTEMBRE 816
OCTOBRE 811
NOVEMBRE 722
DÉCEMBRE 606
Total 7 786

Présentez le TB en faisant apparaître les cumuls mensuels ; calculer le nombre de


journées théoriques et le taux d’occupa on de 2017.

En 2016 le total des journées u lisées était de 6 460 calculer le taux d’évolu on
des journées de présence. Qu’en déduisez-vous ?

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Entraînement n° 2

Dans la société Event’S spécialisée dans les applica ons numériques et digitales
pour professionnels, la prospec on est réalisée par des commerciaux.

Complétez le tableau de bord ci-dessous et présentez les taux d’évolu on des


Chiffres d’affaires entre les mois de janvier et février et proposez 2 indicateurs
per nents dans un nouveau tableau : Nb = Nombre Nouveaux Clients

Janvier
Noms Chiffre Nb. Nb. Nb. Nb. Taux
Affaires NClients Relances Devis Factures Réalisa on
André 55000 5 3 12 9
Henri 65000 9 2 11 10
Paul 75000 12 5 13 10
Viviane 85000 8 2 12 10

Taux de Réalisa on (Nb. Factures/Nb. Devis)


Février
Noms Chiffre Nb. Nb. Nb. Nb. Taux
Affaires NClients Relances Devis Factures Réalisa on
André 52000 3 3 10 9
Henri 68000 5 1 11 8
Paul 72000 8 4 13 11
Viviane 87000 7 3 15 10

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Corrigé entraînement 1

Mois Journées Cumul


JANVIER 847 847
FEVRIER 750 1 597
MARS 562 2 159
AVRIL 772 2 931
MAI 514 3 445
JUIN 770 4 215
JUILLET 616 4 831
AOÛT 0 4 831
SEPTEMBRE 816 5 647
OCTOBRE 811 6 458
NOVEMBRE 722 7 180
DÉCEMBRE 606 7 786
Total 7 786

Journées théoriques
202*41
Soit 8 241

Taux occupa on
94 %
(7 786/8 241)

Taux évolu on 21 %
(6460-7786/6460*100)

Le centre avoisine les 94 % avec une augmenta on de


21 % qui devrait perme re d’a eindre 100 %.

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Corrigé entraînement 2

Janvier
Chiffre Nb. Nb. Nb. Nb. Taux
Noms
Affaires NClients Relances Devis Factures Réalisa on
André 55000 5 3 12 9 75 %
Henri 65000 9 2 11 10 91 %
Paul 75000 12 5 13 10 77 %
Viviane 85000 8 2 12 10 83 %

Taux de Réalisation (Nb. Factures/Nb. Devis)


Février
Chiffre Nb. Nb. Nb. Nb. Taux
Noms
Affaires NClients Relances Devis Factures Réalisa on
André 52000 3 3 10 9 90 %
Henri 68000 5 1 11 8 73 %
Paul 72000 8 4 13 11 85 %
Viviane 87000 7 3 15 10 67 %

CA CA
Noms Evolu on
Janvier Février
André 55000 52000 -5 %
Henri 65000 68000 5%
Paul 75000 72000 -4 %
Viviane 85000 87000 2%
CA Moyen 70000 69750 0,4 %
CA Total 280000 279000 -0,4 %

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CHAPITRE 8

La rentabilité d’un projet


d’investissement

1. Le contexte et la finalité du projet d’investissement

Dans toute organisa on privée ou publique, la rentabilité d’un projet est une
variable de décision. Ce e rentabilité s’étale sur plusieurs années. Elle engage
des flux de trésorerie posi fs ou néga fs qui auront une incidence sur l’ac vité
de l’entreprise.

Un inves ssement engendre des dépenses et des rece es chaque année sur la
durée de vie de l’objet de l’inves ssement. Ces dépenses et rece es devront être
actualisées annuellement car la monnaie se déprécie avec le temps, compte tenu
de l’infla on essen ellement.

Ainsi 1 000 € à T0 ou année 0 ou 1 si fin d’année ne représente pas la même


valeur en terme monétaire que 1 000 € à T1, T2, etc.

De plus il faut intégrer la prise de risque lié à la rentabilité de l’inves ssement


qui est plus ou moins élevée selon le degré d’incer tude qui pèse sur l’avenir
(conjoncture économique, évolu on de la demande, évolu on de la réglemen-
ta on, etc.) et aussi le taux d’intérêt si le financement se réalise par emprunt.

Coefficient d’actualisa on + taux d’intérêt majoré (pour intégrer le risque) = taux


d’actualisa on

Profitabilité : le taux de rentabilité de la VAN est comparé au taux d’intérêt sur les
marchés financier à long terme.

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2. La Valeur actuelle nette ou VAN

Pour savoir si le projet est rentable, on calculera la VAN qui représente le prix du
temps.

On prendra en compte les dépenses et les rece es sur plusieurs années actuali-
sées pour calculer le solde. Ce solde est ensuite retranché du montant ini al de
l’inves ssement : VANn = CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)-2 +…..CFn(1+i)-n - Inves ssement
ini al
nx n n  1 x
2
n
1  x 1   } 
1! 2!
CF = CASH FLOW ou flux net de trésorerie (Rece es-Dépenses).

Choix du taux d’actualisa on : plus la recherche de rentabilité est rapide, plus le
taux est élevé.

3. L’Exemple de calcul de la VAN

Dans une structure, l’inves ssement au départ de VIGIPIL est de 100 000 € et


les cash flow sont de 30 000 € en année 1, 35 000 € en année 2, 37 500 € en
année 3 et 40 000 € en année 4 ; cet inves ssement est-il rentable au bout de 4
ans ? On choisit un taux de 10 % qui représente 4 % de taux d’intérêt et 6 % de
risque compte tenu de l’incer tude sur l’évolu on du marché de télésurveillance
(concurrence, évolu on technologique, etc.)

= Puissance (1,1 ;-1) ou (1/1,1 ; 1) formule à u liser sur Excel

0.9 090 909 x 30 000 = 27 272,73 = Puissance (1,1 ;-1)

0.8 664 462 x 35 000 = 28 925,31 = Puissance (1,1 ;-2)

0.7 513 148 x 37 500 = 28 174,31 = Puissance (1,1 ;-3)

0.6 830 134 x 40 000 = 27 320,54 = Puissance (1,1 ;-4)

Soit un total de 111 693,19

VAN = 111 693,19 – 100 000 = 11 693,19 ou 11,7 %

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Entraînement n° 1

L’entreprise VIGIPIL souhaite développer ses ac vités en proposant une nouvelle


gamme de produits de télésurveillance. Il s’agit d’une télésurveillance High Tech
u lisant des capteurs de mouvements qui peuvent être installés dans les loge-
ments. Ce sont les applica ons des nanotechnologies et des systèmes embar-
qués qui ont permis la mise au point de ces capteurs qui doivent faire l’objet de
réglages minu eux. Les réglages s’effectuent à par r d’un équipement dédié et
qui s’avère assez onéreux. Avant de prendre une décision d’acquisi on qui enga-
gerait le devenir de l’entreprise sur le plan financier, il est opportun de calculer la
rentabilité de l’inves ssement.

Prix d’acquisi on de l’équipement : 400 000 €

Tableau des flux nets de trésorerie

Années 2018 2019 2020 2021 2022 2023


Chiffre d’affaires 130 000 313 950 345 345 379 880 417 867 459 654
Ma ères et fournitures 54 600 131 859 145 045 159 549 175 504 193 055
Entre en 2 000 2 500 2 500 2 500 2 500 2 500
Charges de personnel 23 000 46 920 48 093 49 295 50 528 51 791
Amor ssements 39 000 58 500 62 400 70 200 78 000 81 900
Total charges 118 600 239 779 258 038 281 545 306 532 329 246
Résultat avant impôt 11 400 74 171 87 307 98 335 111 335 130 409
Impôt sur les bénéfices 3 800 24 724 29 102 32 778 37 112 43 470
Résultat après impôt 7 600 49 447 58 205 65 557 74 223 86 939
Amor ssements 39 000 58 500 62 400 70 200 78 000 81 900
Flux nets 46 600 107 947 120 605 135 757 152 223 168 839
Flux nets cumulés 46 600 154 547 275 152 410 909 563 132 731 971

➤ Calculez la rentabilité annuelle actualisée de l’équipement avec un taux de


12 %.

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Corrigé entraînement 1

Actualisa on des flux nets


Flux nets 46600 107 947 120 605 135 757 152 223 168 839
Flux nets
actualisés 41 607,14 86 054,69 85 844,26 86 276,03 86 375,42 85 539,09
Total 471 696,63 VAN = 71696,63 Taux de rentabilité = 18 %
L’inves ssement est rentable et le taux bien supérieur aux taux d’intérêt,
Coefficients d’actualisa on
Année 1 0,89286
Année 2 0,79719
Année 3 0,71178
Année 4 0,63552
Année 5 0,56743
Année 6 0,50663

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CHAPITRE 9

L’État de rapprochement
bancaire

1. L’intérêt du rapprochement bancaire

L’entreprise ou tout ordre organisa on enregistre les écritures comptables dans


le compte Banque et reçoit son relevé bancaire chaque fin de mois. La plupart du
temps il y a des décalages de dates dans les encaissements (remise de chèque,
CB..) et les décaissements (prélèvement automa que, chèques encaissés, etc.). Il
faut donc vérifier les soldes des comptes et détecter éventuellement les erreurs
commises par la banque ou dans l’enregistrement des écritures dans le compte
banque (compte ers).

2. Le rapprochement bancaire

Pour cela il faut rapprocher deux documents : le compte banque tenu par la
comptabilité de l’entreprise et le relevé de compte reçu de la banque ; ensuite il
faut pointer toutes les écritures ou les lignes afin de détecter les différences ou
les erreurs d’écriture.

On peut aussi u liser le principe du le rage en comptabilité, qui permet d’affec-


ter des le res aux montants au débit pour les faire correspondre aux montants
au crédit. Il permet de faire le lien entre une facture et son règlement.

Ainsi on connaît les factures des clients à encaisser et celles des fournisseurs qui
restent à payer.

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3. La présentation du document

Solde figurant sur le relevé bancaire (A)


Mouvement figurant sur le relevé bancaire et non en comptabilité
Dates Libellé Débit Crédit Explica ons

Total B C
Mouvement figurant en comptabilité et non sur le relevé bancaire
Dates Libellé Débit Crédit Explica ons

Total D E
Solde théorique en comptabilité A +B-C-D +E
Solde réel en comptabilité G
Écart G-F

Remarque : le compte banque tenue dans l’entreprise fonc onne « à l’inverse »


du relevé de compte. En effet dans l’entreprise le débit au compte banque signi-
fie que la banque est débitrice vis-à-vis de l’entreprise (elle doit à l’entreprise un
montant qui sera donc porté au crédit du compte de l’entreprise sur le relevé de
la banque). Pour le crédit dans le compte banque, l’entreprise doit un montant à
la banque qui débitera son compte sur le relevé.

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4. La mise en application chez Idéal Peinture

Compte 512 200 Crédit Mutuel Du 25/01/18 au 31/01/18


Date Libellé Débit Crédit
24/1/18 À nouveau 2 426,59
25/1/18 Prélèvement EDF 877,45
25/1/18 Retrait Espèces 300,00
25/1/18 Chèque 929 Picard SARL 104,85
26/1/18 Chèque 930 Mat-31 1 046,45
26/1/18 Chèque client Margot 3 108,74
27/1/18 Chèque client Carrefour 1 470,89
28/1/18 Remise chèque Voisin 679,99
29/1/18 Retrait Espèces 100,00
30/1/18 Intérêts perçus placement 35,78
31/1/18 Échéance emprunt 426,24
31/1/18 Chèque Véolia 323,10
TOTAUX 7 721,99 3 178,09
Solde débiteur au 31/01 4 543,90

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Relevé de compte Crédit Mutuel
Du 25/01/18 au 31/01/18
IDEAL PEINTURE Compte N° 018956231589
Date Libellé Débit Crédit
24/1/18 SOLDE PRÉCÈDENT 1 859,25
25/1/18 Remise chèque Bouleau 500,00
25/1/18 Retrait Espèces 300,00
25/1/18 Chèque 929 Picard SARL 104,58
25/1/18 Chèque 923 Poupard 200,00
25/1/18 Chèque 926 Garage Chery 444,75
26/1/18 Chèque 928 La Poste 165,36
26/1/18 Chèque 930 Mat-31 1 046,45
26/1/18 Chèque client Margot 3 108,74
28/1/18 Chèque client Carrefour 1 470,89
28/1/18 Frais sur encaissement 895 2,51
29/1/18 Remise chèque Voisin 679,99
29/1/18 Retrait Espèces 100,00
29/1/18 Frais d’escompte 28,81
30/1/18 Intérêts perçus placement 35,78
31/1/18 Échéance emprunt 426,24
31/1/18 Prélèvement AXA 978,79
31/1/18 Frais sur encaissement 1 265 2,51
31/1/18 Virement Varialux 234,00
TOTAUX 3 800,00 7 888,65
Solde créditeur au 31/01 4 088,65

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Compte 512 Crédit Mutuel
Relevé bancaire Crédit Mutuel
Du 25/01 au 31/01
Date Opéra on Débit Crédit Date Opéra on Débit Crédit
Solde à rap- Solde à rapprocher
procher
31/1 Solde fin de 4 543,9 31/1 Solde fin de 4 088,65
mois mois
25/1 Erreur 0,27 31/1 Chèque 323,10
chèque 929 Véolia
28/1 Commission 2,51 323,10
29/1 Frais 28,81
escompte
31/1 Virement 234
Varialux
31/1 Commission 2,51
31/1 Prélèvement 978,79
AXA
Totaux 4 778,17 1 012,62 Totaux 323,10 4 088,65
Solde rapproché 3 765,55 Solde rapproché 3 765,55 SC
débiteur créditeur
Vérifica on des 4 778,17 4 778,17 Vérifica on des 4 088,65 4 088,65
totaux totaux

107

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Entraînement n° 1

Annexe I : Extrait du compte 512 « Banque BNP » de VIGIPIL

Dates Libellé Débit Crédit Solde


15/3 Solde débiteur 12 551,78
18/3 Remise espèces 3 687,44
18/3 Remise chèques 2 687,24
19/3 Chèque n° 89 fournisseur Papon 8 756,23
22/3 Chèque n° 92 fournisseur RAV 62,01
23/3 Virement à Véolia 66,50
25/3 Prélèvement EDF 102,64
27/3 Prélèvement Orange 245,37
28/3 Salaires 2225,50
28/3 Charges sociales patronales 5 776,50
30/3 Remise chèques 6 364,55
TOTAUX 25291,01 17234,75
31-mars Solde débiteur 8 056,26

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Annexe II : Extrait du relevé de compte reçu de la banque
N.B. : Si une erreur est constatée, considérer que c’est l’entreprise qui l’a com-
mise et non la banque.
Dates Libellé Débit Crédit Solde
15/3 Solde créditeur 12 676,31
18/3 Remise espèces 3689,44
18/3 Remise chèques 2687,24
20/3 Chèque n° 89 8 756,23
22/3 Chèque n° 92 62,01
22/3 Virement reçu client Lacroix 895,35
23/3 Chèque n° 97 124,53
25/3 Prélèvement EDF 102,64
28/3 Salaires 2 225,50
28/3 Charges sociales patronales 5 776,50
30/3 Virement reçu client Pavant 201,56
30/3 Frais de tenue de compte 143,52
TOTAUX 17 190,93 20 149,90
31-mars Solde créditeur 2 958,97

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État de rapprochement bancaire à compléter

Compte 512 Banque Relevé bancaire BNP


Date Opéra on Débit Crédit Date Opéra on Débit Crédit

Solde à rapprocher Solde à rapprocher

Totaux Totaux

Solde rapproché Solde rapproché


débiteur/créditeur (1) débiteur/créditeur (1)

Vérifica on des totaux Vérifica on des totaux

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Corrigé entraînement 1

Rapprochement bancaire au 31/03

Compte 512 Banque Relevé bancaire BNP


Date Opéra on Débit Crédit Date Opéra on Débit Crédit
Solde à 8 056,26 Solde à 2 958,97
rapprocher rapprocher
18/3 Erreur 2,00 23/3 Virement 66,5
remise
espèces
22/3 Virement 895,35 27/3 Prélève- 245,37
ment
23/3 Chèque 30/3 Remise 6 364,55
chèque
30/3 Virement 201,56
30/3 Frais 143,52
Totaux 9 155,17 143,52 Totaux 311,87 9 323,52
Solde rapproché 9 011,7 Solde rapproché 9 011,65
débiteur/créditeur débiteur/créditeur
Vérifica on des Vérifica on des
9 155,17 9 155,2 9 323,52 9 323,52
totaux totaux
Remarque : solde banque dans l’entreprise 12 551,78 et solde banque sur le relevé
12 676,31 : écart de 124,53 du chèque 97 non porté au 512.

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CHAPITRE 10

Le bulletin de salaire

1. Les éléments de la rémunération

– Le salaire de base : il est fixé dans le contrat de travail et peut être majoré des
heures supplémentaires.
– Les heures supplémentaires : fixées par accord d’entreprise ou de branche,
elles sont majorées ; le taux ne peut être inférieur à 10 % ; le con ngent
annuel est fixé à 220 h. S’il n’y a pas d’accord elles sont majorées de 25 % de
la 36e à la 43e heure puis de 50 %.
– Les compléments de salaires : primes pour récompenser soit la fidélité du
salarié, soit son implica on ou sa manière de servir dans la fonc on publique
ou encore sur le résultat ; elles sont soumises à co sa ons.
– Les avantages en nature : ckets-restaurants, véhicule de société, téléphone,
etc. ; ils sont soumis aux co sa ons.
– Les indemnités pour jours fériés, dimanche, congés payés sont soumises
aussi aux co sa ons.
– Le salaire brut = salaire de base + prime + avantage en nature
– Le salaire net = salaire brut – co sa ons

Remarque : la co sa on AGS (assurance garan e salaire) payé par l’employeur


permet de garan r les salaires si l’entreprise est en redressement ou en liquida-
on judiciaire.

L’entreprise peut aussi verser l’intéressement (part du bénéfice) non obligatoire


et la par cipa on aux bénéficies obligatoire dans les entreprises de plus de
50 salariés. Ces montants sont placés sur des Plan d’Épargne Entreprise pour une
durée déterminée.

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Tout salarié doit recevoir un bulle n de paie lors du paiement du salaire, quel
que soit :
– le nombre de ses employeurs ;
– le montant et la nature de ses rémunéra ons ;
– et la forme du contrat notamment.

Depuis le 1er janvier 2017, la dématérialisa on du bulle n de paie devient le prin-


cipe et le format papier l’excep on, sauf en cas de désaccord du salarié.

Si l’employeur ne le remet pas régulièrement, il peut être condamné à des dom-


mages-intérêts et à une amende pénale.

L’employeur est tenu de conserver un double du bulle n de salaire (sous forme


papier ou électronique) pendant au moins 5 ans.

L’entreprise par cipe aussi à la taxe d’appren ssage pour développer les forma-
ons, à la forma on professionnelle con nue et à l’effort de construc on. Elle
doit déclarer en ligne les co sa ons sociales mensuellement ou trimestrielle-
ment et aussi annuellement à l’URSSAF et au pôle emploi avec les états nomi-
na fs annuels de salaire auprès des caisses de retraite complémentaires AGIRC,
ARRCO.

2. Le bulletin de paie simplifié

À par r du 1er janvier 2018, le bulle n de paie simplifié deviendra obligatoire dans
toutes les entreprises.

Les men ons de la par e « prélèvements » du bulle n de paie clarifiées sont


expliquées et classées par rubrique et sous-rubrique.

Santé

Sécurité sociale-maladie, maternité, invalidité-décès

Ces co sa ons de sécurité sociale couvrent les risques maladie, maternité, inva-
lidité et décès.

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Ces co sa ons financent :
– la prise en charge des frais de santé ;
– les presta ons en espèces (indemnités journalières) ;
– les indemnités versées sous certaines condi ons en cas d’incapacité ou d’in-
validité de travail.

Complémentaire incapacité-invalidité-décès

Un régime complémentaire faculta f peut être mis en place dans l’entreprise ou


dans la branche professionnelle afin de compenser la perte de revenus.

Complémentaire santé

Les co sa ons finançant la complémentaire santé sont mises en place dans le cadre
de l’entreprise. Elles perme ent le remboursement de dépenses engagées par l’assuré
en cas de maladie, accident du travail, accident de la vie quo dienne ou maternité.

Le remboursement de la complémentaire santé s’ajoute au remboursement de


l’assurance maladie obligatoire de base.

La couverture des salariés par une complémentaire santé est obligatoire. L’em-
ployeur doit financer au moins la moi é de la couverture.

Accidents du travail - maladies professionnelles

La co sa on est à la charge exclusive de l’employeur et calculée sur les rémuné-


ra ons brutes des salariés et son taux est fixé par la Carsat (caisse d’assurance
retraite et de la santé au travail) en fonc on de la taille et de l’ac vité de l’entre-
prise, de la fréquence des accidents et maladies.

Retraite

Les co sa ons de retraite du régime de base de la sécurité sociale financent le


1er niveau du système obligatoire des retraites.

Les co sa ons d’assurance vieillesse sont calculées :

– sur la frac on de la rémunéra on brute inférieure ou égale au plafond de la


sécurité sociale (co sa on vieillesse plafonnée) ;
– et sur la rémunéra on brute totale (co sa on vieillesse déplafonnée).

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Complémentaire retraite - tranches

Ces co sa ons financent la pension de retraite ARRCO (salariés non-cadres),


AGIRC (salariés cadres) ou IRCANTEC (agents contractuels publics), complémen-
taire de la retraite de base versée par la sécurité sociale ou de celle versée par la
mutualité sociale agricole (CMSA).

Les co sa ons AGIRC, ARRCO et IRCANTEC cons tuent des droits sous forme de
points, alors que la retraite de base de la sécurité sociale fonc onne sous la forme
de valida on de trimestres.

Le calcul se fait sur des tranches pour le salarié non-cadre

Tranche 1 : entre 0 et 1 fois le montant du plafond de sécurité sociale.

Tranche 2 : entre 1 et 3 fois le montant du plafond.

Ce qui signifie que si la rémunéra on brute dépasse le plafond de la sécurité


sociale ou se situe pour la Tranche 2 au-delà de 3 fois le montant du plafond on
ramène le calcul de la co sa on sur le montant du plafond concerné.

Salariés non-cadres : ARRCO


– Sous rubrique « Complémentaire Tranche 1 » : entre 0 et 1 fois le montant du
plafond de sécurité sociale ;
– Sous rubrique « Complémentaire Tranche 2 » : entre 1 et 3 fois le montant
du plafond.

Pour le salarié cadre : ARRCO et AGIRC il s’agit du même principe avec 3 tranches
A entre 0 et 1 fois le montant du plafond, tranche B entre
– Sous rubrique « Complémentaire tranche A » : entre 0 et 1 fois le montant
du plafond ;
– Sous rubrique « Complémentaire tranche B » : entre 1 et 4 fois le montant
du plafond ;
– Sous rubrique « Complémentaire tranche C » : entre 4 et 8 fois le montant
du plafond.

Les co sa ons pour l’Associa on pour la ges on du fonds de financement (AGFF)


apparaissent aussi dans ces lignes.

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Elles financent le surcoût des départs à la retraite entre l’âge de départ sans
décote au régime de base et l’âge de départ au taux plein dans le régime com-
plémentaire.

Complémentaire garan e minimale de points (GMP)

La GMP est une co sa on forfaitaire versée à l’AGIRC qui assure aux salariés
cadres et assimilés un minimum de points de retraite complémentaire.

Retraite supplémentaire

La co sa on finance la retraite supplémentaire faculta ve instaurée au sein des


entreprises. Elle cons tue alors un troisième niveau de retraite des salariés.

Les droits acquis seront versés en complément des précédents étages du système
de retraite.

Alloca ons familiales

Ce e co sa on de sécurité sociale est des née au financement des presta ons


familiales versées par les caisses d’alloca ons familiales (Caf) .

Exclusivement à la charge de l’employeur, elle est calculée sur la totalité de la


rémunéra on brute du salarié. Le taux de droit commun est de 5,25 %.

Toutefois, une réduc on de taux est applicable lorsque la rémunéra on du salarié


est inférieure à 3,5 SMIC. Le taux de co sa on d’alloca ons familiales est alors
abaissé à 3,45 %.

Assurance chômage ou sous rubrique chômage

Chômage

Les co sa ons d’assurance chômage perme ent de financer l’alloca on chô-


mage.

La co sa on AGS est uniquement due par l’employeur. Elle finance le régime de


garan e des salaires, qui permet, en cas de redressement ou liquida on judiciaire
de l’entreprise, de garan r le paiement des rémunéra ons, préavis et indemnités
des salariés.

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Les contribu ons d’assurance chômage comme la co sa on AGS sont calculées
sur la rémunéra on brute des salariés dans la limite de 4 fois le plafond annuel
de la sécurité sociale.

Autres contribu ons dues par l’employeur

Il s’agit de contribu ons spécifiques qui sont uniquement à la charge de l’em-


ployeur.

Ce e rubrique regroupe notamment :


– le versement transport ;
– la contribu on au Fonds na onal d’aide au logement (FNAL) ;
– la par cipa on des employeurs à l’effort de construc on (PEEC) ;
– la contribu on patronale au fonds de financement des organisa ons profes-
sionnelles et syndicales ;
– la contribu on solidarité autonomie (CSA) ;
– le forfait social ;
– la contribu on de l’employeur à la forma on professionnelle con nue.

Co sa ons statutaires ou prévues par la conven on collec ve

Un certain nombre de conven ons collec ves, comme certains statuts par cu-
liers, prévoient des co sa ons spécifiques obligatoires. L’employeur qui relève
de ce e conven on ou de ce statut a l’obliga on de respecter les obliga ons qui
en découlent.

La co sa on versée aux caisses de congés payés figure dans ce e rubrique.

CSG non imposable à l’impôt sur le revenu

La contribu on sociale généralisée (CSG) par cipe au financement solidaire de


la protec on sociale, en par culier des branches famille, maladie et du fonds de
solidarité vieillesse.

Le taux de la CSG sur les revenus d’ac vité est de 6,80 % non imposable à l’impôt
sur les revenus et de 2,90 % imposable. Ce qui signifie que le montant doit être
réintégré au salaire pour calculer le Net imposable.

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3. Exemple de bulletin de salaire simplifié non-cadre
VIGIPIL
10 avenue G. De Gaulle 31 700 Blagnac
N° Siret RC : 12345678 Salaire de base : 151,67 heures soit 3 203 €
Conven on collec ve 91-47 Prime : 200,80 €
URSSAF Toulouse 123545381 Code APE 7703
Période du 01/02 au 28/02 Montant brut : 3 403,80 €
COTISATIONS SOCIALES Base Part salariale Part patronale
Santé - Retraite
Sécurité Sociale – Maladie-Maternité 3 403,80 0% - 13,00 % 442,49
Invalidité-Décès
Complémentaire Incapacité-Invali-
3 403,80 0% - 0,00 % -
dité
Décès
Complémentaire santé 35,00 45,00
Accident du travail – Maladies pro-
3 403,80 0% - 2,00 % 68,08
fessionnelles et Retraite
Sécurité Sociale plafonnée 3 311,21 6,90 % 228,47 8,55 % 283,11
Sécurité Sociale déplafonnée 3 403,80 0,40 % 13,24 1,90 % 62,91
Complémentaire Tranche 1 3 311,21 3,90 % 129,14 5,85 % 193,71
Complémentaire Tranche 2 92,59 9,00 % 8,33 13,45 % 12,45
Famille- Sécurité Sociale 3 403,80 - - 3,45 % 114,24
Assurance Chômage 3 403,80 0,00 % - 4,20 % 139,07
Autres contribu ons dues par l’em-
ployeur
Forfait social 45,00 - 8,00 % 3,60
Autres contribu ons 3 403,80 - - 3,15 % 104,30
CSG nom imposable à l’impôt sur
3 403,80 6,80 % 225,16
le revenu
CSG/CRDS imposable à l’impôt sur
3 403,80 2,90 % 96,03
le revenu
Total des co sa ons 700,38 1 468,96
Salaire Net 2 610,83
Net imposable 2 706,86
Total versé par l’employeur 4 780,17
Payé par virement le 28 février 2018
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Entraînement n° 1

1. Que signifient dans le bulle n de salaire de l’exemple les termes suivants :


– base
– sécurité sociale plafonnée
– sécurité sociale déplafonnée
– complémentaire santé

2. Comment calcule-t-on le salaire brut ?

3. A quoi correspondent la tranche 1 et la tranche 2 ?

4. Comment calcule-t-on le Net Imposable ?

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Corrigé entraînement 1

1. Que signifient dans le bulle n de salaire de l’exemple les termes suivants :

– base : salaire correspondant à un nombre d’heures effectuées sur la période


travaillée de référence

– sécurité sociale plafonnée : la co sa on se calcule sur le salaire s’il est infé-


rieur au plafond sécurité sociale sinon sur le plafond sécurité sociale

– sécurité sociale déplafonnée : la co sa on se calcule sur la totalité du salaire

– complémentaire santé : co sa on d’une mutuelle ou d’assurance qui assure


une par e des remboursements non pris en charge par l’assurance maladie
(sécurité sociale)

2. Comment calcule-t-on le salaire brut ?

Salaire + primes + heures supplémentaires + indemnités assuje es aux co sa-


ons

3. A quoi correspondent la tranche 1 et la tranche 2 ?

Tranche 1 : entre 0 et 1 fois le montant du plafond de sécurité sociale.

Tranche 2 : entre 1 et 3 fois le montant du plafond.

4. Comment calcule-t-on le Net Imposable ?

Salaire Net auquel on réintègre la CSG/CRDS non déduc ble des impôts nommée
dans le bulle n « imposable à l’impôt sur le revenu.

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Table des matières

AVANT PROPOS .....................................................................................................3


INTRODUCTION .....................................................................................................5

CHAPITRE 1
Le bilan fonc onnel .........................................................................................7

CHAPITRE 2
La comptabilité des associa ons ...................................................................25

CHAPITRE 3
Le compte administra f des collec vités.......................................................37

CHAPITRE 4
Les amor ssements .......................................................................................47

CHAPITRE 5
Le compte de résultat. Les SIG .......................................................................53

CHAPITRE 6
Les ou ls de prévision de la ges on budgétaire ............................................73

CHAPITRE 7
Le pilotage des ac vités dans les organisa ons.............................................89

CHAPITRE 8
La rentabilité d’un projet d’inves ssement ...................................................99

CHAPITRE 9
L’État de rapprochement bancaire...............................................................103

CHAPITRE 10
Le bulle n de salaire ....................................................................................113

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