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CREATION ET REPRISE DE

L'ENTREPRISE
SZSS

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Introduction

La création ou la reprise d’entreprise est un enjeu essentiel du développement économique des


pays.

Ce module va répondre aux questions que vous devez vous poser en tant que futur
créateur ou repreneur : Comment passer de mon idée à un vrai projet ? Quel est mon
marché ? Où dois-je m’installer ? Comment boucler financièrement mon projet ?
Comment choisir un statut juridique pour mon entreprise ? Quelles formalités dois-je
accomplir ? Cela vous permettra de mieux définir votre projet et le travailler.

Limiter les risques

La création d’entreprise reste une aventure qui fait rêver beaucoup de personnes.
Nombreux sont ceux qui souhaitent devenir dirigeant par désir d’indépendance, pour
gagner plus d’argent, créer leur propre emploi. Mais plus rares sont ceux qui concrétisent
leur projet.
La création d’une entreprise est une ambition risquée. Aux difficultés inhérentes à la
création et à la reprise s’ajoutent celles liées à la personnalité du créateur ou du repreneur,
au marché et aux conditions économiques.
Les sources d'échecs sont toujours les mêmes et intimement liées à 3 grands facteurs :
• Le créateur ou le repreneur lui-même et ses limites qui varient en fonction de son
expérience, sa capacité d'analyse, sa motivation et sa capacité à assumer un certain
isolement.
• L'inadéquation du couple marché/produit tant en phase de lancement qu’en phase de
développement. Les marchés évoluent de plus en plus vite, il faut être très réactif et
effectuer un travail de veille permanente pour s’adapter à la demande.
• L'insuffisance et la qualité des moyens disponibles, qu'il s'agisse des fonds propres,
d'emprunts ou des ressources humaines (associé, conjoint, personnel...).

Transformer l'idée en projet:


Avant d'entamer la transformation de l'idée en projet, on va tout d'abor parler sur l'innovation.
Dans le monde de l’entrepreneuriat, l’innovation est souvent synonyme de réussite…
mais aussi victime de quelques clichés. Pas besoin de créer un concept technologique
révolutionnaire ni d’être un génie informatique pour faire preuve de nouveauté. Avec une
volonté entrepreneuriale, quelques méthodes et un bon accompagnement, l’innovation est à la
portée de tous !

Definition de l’innovation
Innover, c’est créer à partir de zéro une chose qui n’existait pas jusqu’alors, qui offre une
solution créative et inédite à un problème existant… mais pas seulement. Innover consiste
aussi à injecter du neuf dans de l’existant, à perfectionner, optimiser, qu’il s’agisse d’un
produit, d’un service ou même d’un process. On peut alors distinguer différents types
d’innovations : les innovations de rupture (ou disruptives), les innovations radicales et les
innovations incrémentales.
Les critères d’une idée de projet innovant
Pour que votre projet soit considéré comme innovant, il doit donc pouvoir se situer dans l’une
de ces catégories…
 Les innovations de rupture : elles proposent un produit / service déjà existant, mais à

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un coût inférieur et avec une utilisation simplifiée. Par exemple ? Les nouveaux tarifs
des forfaits Free Mobile en 2012, ou la façon dont Amazon a révolutionné les attentes
des consommateurs avec une nouvelle expérience d’achat.

 Les innovations radicales : elles correspondent à l’apparition d’un tout nouveau


produit, qui crée ou révolutionne un marché. Des innovations radicales ont ainsi
permis l’arrivée de la télévision ou le passage de la VHS au DVD !

 Les innovations incrémentales : elles améliorent un produit / service déjà présent sur
un marché mature, en optimisant ses performances ou son utilisation. Avec l’Iphone,
Apple nous donne un bel exemple !

Inutile, donc, de parier sur une révolution technologique pour réussir. L’innovation peut être
très simple en apparence , fondée sur une nouvelle forme d’économie basée sur le numérique ,
ou encore se concentrer sur l’amélioration d’un process.

Comment se montrer innovant ?


Si certaines personnes ont des facilités pour innover, l’innovation et la créativité ne se limitent
pas à un don. Elles relèvent d’aptitudes qui se travaillent et, plus encore, se développent dans
certaines conditions propices. Voici quelques pistes pour favoriser l’émergence d’une idée de
projet innovant !
 Pensez autrement et prenez du recul par rapport à votre création ! Pour cela, le design
thinking est une synthèse des pensées analytiques et intuitives qui s’appuie sur un
processus de co-créativité impliquant des retours de l’utilisateur final. Cela peut être
une excellente manière de se montrer innovant !

 Mettez en place une organisation innovante et songez au management de


l’innovation, ce subtil équilibre entre créativité et rigueur.

Quelle activité à exercer ?


A partir de l'idée de création ou de reprise, il faut rassembler des informations sur
l’activité envisagée en général, puis sur ses caractéristiques et ses débouchés : est-ce un
secteur à fort potentiel ? un avis des extérieurs (proches, organismes d’aide à la création,
personnes travaillant dans ce secteur…) peuvent aider dans les réflexions. Il faut
également se renseigner sur la réglementation éventuelle de l'activité (diplômes requis,
expérience professionnelle, normes d’exploitation…).

Les compétences ?
La réalisation du projet nécessite d’abord la maîtrise et la connaissance du métier et de
ses applications. Si l'entrepreneur ne possède pas ce savoir-faire, il doit suivre une
formation professionnelle.
Par ailleurs, la direction d’une entreprise fait appel à des compétences spécifiques : être
initié aux mécanismes de comptabilité/gestion et faire preuve d’aisance relationnelle et
commerciale.

Les ressources ? (motivations, finances et temps)


Plus la motivation existe, plus il y aura la capacité de surmonter les difficultés inhérentes
à la gestion de l’entreprise.
La création d’entreprise n’est pas qu’une question de motivation. Les compétences et
l’expérience dans le secteur d’activité sont indispensables.

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Motivation, finances et temps sont des éléments clés dans la création et doivent être
dissociés. Toute activité engendre des frais et nécessite des fonds au départ. L’enjeu
consiste ici à prévoir d’une part, la mise censée financer les premiers investissements et
d’autre part, le fonds de roulement destiné à couvrir les charges des premiers mois non
couvertes par des entrées.

En cas de reprise d’entreprise ?


La reprise permettra l'entrepreneur de s'appuyer sur une notoriété, un passé ainsi qu’une
clientèle déjà existante, un réseau de partenaires, des locaux, du matériel.
Deux facteurs assurent le succès d’une telle opération : le temps et la préparation.
Il faut juste réaliser un diagnostic de l’entreprise à reprendre afin de mettre en évidence
ses points forts et ses points faibles. Cela passe nécessairement par une analyse du métier,
du marché, du produit, mais aussi par un diagnostic financier.
L’évaluation de l’entreprise découle de ce diagnostic et de l’étude de documents de
présentation que le vendeur doit fournir à l’acheteur. Si la valeur de l’entreprise dépend
de cette évaluation, le prix, lui, est fixé par la négociation.

L'étude de marché

Comme l'idée est devenue un projet, il convient d’analyser son environnement.


L'entrepreneur a le savoir-faire ou une expérience significative dans le domaine qu'il a
choisi et il pense avoir le tempérament d’un futur chef d’entreprise. La connaissance de
son environnement, grâce aux études de marché, lui permettra de valider la justesse de
ses hypothèses d’activité et ainsi de mieux convaincre ses partenaires financiers et
fournisseurs.

L’objectif de cette étude consiste à analyser le marché sur lequel l'entrepreneur va


évoluer, c’est-à-dire à cibler sa clientèle potentielle, lui proposer des produits ou services
adaptés à ses attentes et au juste prix, analyser la concurrence et les fournisseurs.
On peut utiliser différents outils pour connaître le marché et approcher les clients ciblés :
• Les fichiers d’entreprises pour contacter des sociétés (concurrents, clients ou
fournisseurs),
• Et éventuellement un appel à des prestataires qui lui établiront une étude sur mesure.

Où trouver des informations sur les entreprises ?


Sur internet, mais aussi en allant dans les centres de documentation, puis sur le terrain de
la future entreprise.

Sélectionner la cible
A l’issue de la recherche, on doit avoir répondu à un maximum de ces questions.
Il faut définir la cible, c’est-à-dire les clients potentiels, et savoir quels sont leurs besoins
en fonction de leur profil :
• Entreprises : taille, activité, localité, dimension, internationale…
• Particuliers : âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle, habitudes, situation de
famille…
• Autres : collectivités locales, associations…

Client/produit-service: Il convient de mettre précisément au point les produits, établir


une gamme d’articles ou services proposée aux futurs clients et analyser en quoi les
produits/services se démarquent de l’offre déjà existante. « Quel “plus” peut-on apporter

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au marché ? Quels sont les avantages concurrentiels ? » sont des questions essentielles.

Concurrents: le positionnement va dépendre de l’analyse des concurrents directs et


indirects. Il faut analyser leurs gammes produits/services, leurs forces, leur notoriété, la
qualité et l’étendue de leurs offres, les prix pratiqués, leurs clients, leur publicité…

Les fournisseurs: ils sont des partenaires importants de l’entreprise. Il ne faut pas hésiter
à entrer en contact avec plusieurs d’entre eux afin de connaître leurs conditions propres et
calculer votre marge commerciale. Le choix final se fonde sur des critères tels que les
prix pratiqués, la qualité et la gamme des produits, la fiabilité des livraisons, les délais de
règlement ou encore le contact personnel, la confiance mutuelle et les exclusivités.

La stratégie commerciale
Elle constitue en quelque sorte une combinaison de différents moyens d’action en vue
d’atteindre les objectifs fixés (en termes de volume des ventes ou de part de marché). Ces
différents moyens d’action sont :

1. la politique de produit
> Les caractéristiques du produit
> La composition de la gamme
> Le nom de marque

2. la politique de prix
> La pratique du marché et des concurrents
> Les avantages compétitifs du produit/service
> Les dispositions de la clientèle visée
> La rentabilité de l'entreprise

3. la politique de distribution
> Directe ou indirecte
> Large ou sélective suivant le canal de distribution choisi
> La taille et l’organisation de la force de vente
> Le budget prévu pour les opérations de promotion

4. la politiquede communication
> L’utilisation de moyens de communication (publicité, relations publiques,
sponsoring…)
> Le choix des catégories de médias (ex : presse locale)
> L’activation du réseau et le bouche à oreille.

Finaliser le projet
Les couveuses ou incubateurs peuvent aider l'entrepreneur.
Les couveuses: accueillent les entrepreneurs potentiels ayant un projet de création
d’entreprise valide mais dont l'entreprise n’a pas encore d’existence juridique. Elles leur
permettent de tester leur activité en grandeur réelle tout en gardant leur statut social initial
(demandeur d’emploi, salarié ou autre…). Elles sont réservées aux projets de création
d’entreprise de service et le passage en couveuse a une vocation temporaire.

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Les incubateurs ont les mêmes objectifs que les couveuses, mais ils sont souvent mis en
place par des instituts de recherche, des grandes écoles, des collectivités territoriales ou
des grands groupes. Ils hébergent plutôt des créateurs sur des activités innovantes qu’ils
conseillent durant la phase de conception.

L'étude financière:
Pour créer ou reprendre une entreprise, on aura besoin de fonds complémentaires des
ressources propres, ou la totalité, on doit solliciter une banque ou un organisme
susceptible d’assurer ce financement ( ENSEJ, ENJEM, CNAC,……..) .
On doit structurer le projet et constituer un business plan ou dossier de présentation du
projet, incluant un prévisionnel financier, outil indispensable pour les rencontrer... et les
convaincre.

Les prévisions financières


On a la certitude de l’existence d’un marché, d’une clientèle potentielle. On doit
maintenant savoir si les futurs clients et les ventes à venir (le chiffre d’affaires)
permettront de couvrir les charges. Dégager des résultats positifs est un objectif essentiel,
car cela permet d’assurer le bon fonctionnement de l'entreprise et à terme de financer son
développement.

Les documents indispensables


Le plan de financement : il nous permet de savoir comment nous allons couvrir les
besoins au démarrage, puis le développement de notre entreprise (investissements, stocks,
crédits clients…) par les ressources propres et externes (banque, aides diverses…).

Le compte de résultat prévisionnel : il aide à analyser la rentabilité de l’entreprise en


partant du chiffre d’affaires prévisionnel (on utilisant deux ou trois approches qu'on a vu
au niveau du cours pré), duquel sont soustraites les charges supportées par l’entreprise
pour fonctionner.

Le plan de trésorerie : il détermine la trésorerie mensuelle en fonction des délais de


règlement estimés des clients et des fournisseurs et de la saisonnalité de l' activité. C’est
le seul document où les montants apparaissent avec la TVA.

La logique doit présider à cette construction. On doit veiller à la cohérence entre les
hypothèses retenues et les expressions chiffrées.

Le Business Plan ou dossier de présentation du projet


C'est le dossier qui synthétise votre projet en reprenant ses éléments économiques,
financiers et formels et constitue le support de vos demandes de financement.

Il comporte les chapitres suivants :

• L'entrepreneur et son équipe,


• les objectifs de l’entreprise,
• les produits,
• le marché,
• les clients,
• les moyens techniques, humains et financiers,
• les hypothèses retenues pour élaborer les prévisions financières,

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• les prévisions financières.

L'étude juridique:
Cette étape consiste à adapter le projet de création d’entreprise à un cadre juridique qui
lui permettra de voir le jour légalement. La forme juridique est intimement liée au statut
social et fiscal (les modes d'impositions , Quels sont les droits du projet, . . . . . .

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