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CREATION D’ENTREPRISES

PHASE I

DE L’IDEE AU PROJET

PHASE II : ASPECTS


JURIDIQUES
II - CREATION D’ENTREPRISES
DE L’IDEE AU PROJET

A/ OÙ TROUVER L'IDÉE ?
On trouve généralement une idée de création d’entreprise en
observant :
1/ SON MILIEU DE TRAVAIL
Vous avez peut-être perçu dans votre travail une amélioration
possible des produits fabriqués par votre entreprise, des
méthodes de production ou de commercialisation. C'est pour
appliquer ces idées que vous pourriez saisir une opportunité
de création d'entreprise.
2/ LA VIE QUOTIDIENNE
Vous-même, vos amis ou relations avez peut-être rencontré
des difficultés à vous procurer tel produit ou tel service à
proximité de votre lieu d'habitation.
Vos activités extra professionnelles seraient-elles facilitées si
vous trouviez facilement tel produit ou telle prestation quand
vous en avez besoin ?
3/ LA VIE ÉCONOMIQUE
La lecture de la presse spécialisée, économique ou
professionnelle, les voyages à l'étranger sont autant
d'occasions de déceler de nouveaux produits, d’observer de
nouvelles pratiques. Pourriez-vous les commercialiser ou les
appliquer dans votre environnement local, régional, ou même
au niveau national ?
4/ L'IDÉE D'AUTRES PERSONNES
Vous pouvez également :
- consulter les bulletins d'opportunités,
- envisager d'exploiter une franchise,
- acheter un brevet ou une licence de fabrication ou
de distribution.
Méfiez-vous cependant des idées merveilleuses qui ne
rapportent quelquefois qu'à ceux qui les ont conçues pour les
vendre aux autres !
Dans tous les cas, que vous exploitiez votre propre idée ou
que vous valorisiez celle des autres, que vous vous lanciez
sur un marché connu et porteur ou dans un secteur nouveau,
il faudra vérifier cette idée, vous assurer de sa réelle valeur
économique et la transformer ainsi en projet. C'est de cette
étape décisive que dépendra la réussite de votre création
d'entreprise.
Pour cela, nous vous proposons de répondre aux questions
suivantes :
- quelle est mon idée ?
- peut-elle donner naissance à un projet réaliste ?
- suis-je prêt à entreprendre ?
B/ DE L'IDÉE AU PROJET
1/ DÉFINISSEZ VOTRE IDÉE AVEC LE PLUS DE
PRÉCISION POSSIBLE
Cette première esquisse de votre projet est provisoire. Elle
évoluera en fonction des différentes informations et des
conseils que vous recueillerez tout au long de votre
préparation.
 Définissez très précisément vos produits ou vos services,
tels que vous les imaginez a priori :
- Quels sont les produits ou services principaux que vous
voulez vendre ?
- A quels besoins vont-ils répondre ?
- Quels sont les produits ou services complémentaires que
vous pourriez proposer ?
- Comment se différencient-ils de la concurrence ?
- Quels sont « les plus » que vous apporterez ?
 Inventoriez les clients potentiels que vous visez de prime
abord :
- Comment les avez-vous identifiés ?
- Qu'est-ce qui justifie de retenir ces cibles-là ?
- Où sont-ils localisés ?
- Avez-vous déjà testé votre idée auprès de certains
d’entre eux ?

2/ RECHERCHEZ DES INFORMATIONS

 sur ce que vous voulez vendre : produits ou


services,
 sur vos clients potentiels,
 sur votre marché,
 sur les matériels et produits que vous devrez
utiliser ainsi que sur vos fournisseurs éventuels.

3/ RECUEILLEZ AVIS ET CONSEILS DE SPÉCIALISTES


Où que vous soyez, des structures professionnelles d'aide à
la création d'entreprise sont présentes pour vous accueillir et
vous orienter.
Les conseillers que vous rencontrerez sont "extérieurs au
projet" et plus objectifs que vous. Tenez compte de leur avis
4/ ANALYSEZ LES CONTRAINTES LIEES A VOTRE
PROJET
Recensez les différentes contraintes engendrées par votre
projet de création d’entreprise. Leur analyse vous permettra
de rechercher, dès à présent, les moyens de les surmonter.
 CONTRAINTES PROPRES AU PRODUIT OU À LA PRESTATION
La nature du produit ou de la prestation, ses caractéristiques,
son processus de fabrication ou de mise sur le marché, etc.
entraîne des contraintes à ne pas négliger.
Exemples
Vous envisagez : N’oubliez pas de tenir compte :
- de fabriquer un - du coût de création d'une marque,
produit de luxe - de - du coût d’un « packaging » adapté,
vendre un produit issu - des modalités de distribution
d'un effet de mode - (réseau sélectif ). - de la courte
d’axer votre activité durée d'exploitation économique de
autour d’un produit ce produit. - des réactions
dangereux ou à forte spontanément hostiles du voisinage,
nuisance - de des mouvements de protection de la
proposer une prestation nature ou de consommateurs
ayant une image pouvant paralyser le projet. - des
négative (comme le efforts de communication que vous
"service de dépannage devrez faire pour inspirer confiance
à domicile", souvent et faire comprendre à vos futurs
perçu ainsi) ou clients les avantages spécifiques de
manquant de lisibilité votre offre ?
pour le public

 CONTRAINTES DE MARCHÉ
Un marché peut être nouveau, en décollage, en pleine
maturité, en déclin, saturé, fermé, peu solvable, très éclaté,
etc
Exemples

Votre marché est : N’oubliez pas :


- à créer - très encombré - - de prévoir des frais de
dominé par des grands communication et de
prospection importants,
- d’évaluer le temps de
réaction de la clientèle
face à une "innovation
technologique de
rupture" . - de prévoir
les moyens qui vous
permettront de vous
démarquer de vos
concurrents, les « petits
plus » que vous
apporterez à votre
clientèle ? - de
réfléchir aux moyens à
envisager pour vous
confronter avec eux .

CONTRAINTES DE MOYENS
Les processus de fabrication, de commercialisation, de
communication, de gestion, de service après vente, etc…
peuvent entraîner des contraintes importantes.
Exemples
Votre activité se caractérise par : Vous devrez prévoir :
- des difficultés - la nécessité de
d’approvisionnement - des constituer des stocks
difficultés de recrutement de importants - le temps et
personnel compétent (du fait du le coût à consacrer à la
degré d’expertise exigé ou du lieu mise en place de vos
d’implantation de l’entreprise par équipes - une
exemple) - l’obligation de consentir trésorerie substantielle
des délais de paiement importants
 CONTRAINTES LÉGALES
De leur existence peuvent dépendre la faisabilité et la viabilité
de votre projet.
Exemples
Votre activité est : Disposez-vous :
- réglementée - en cours de - de l’expérience
réglementation (exemple : professionnelle ou du
existence d’une directive diplôme requis ? - des
européenne, non encore transcrite autorisations exigées ?
en droit français) - d’informations fiables
sur les éventuelles
conséquences de cette
réglementation sur
l’exercice de votre
activité ?

5/ VOTRE IDÉE EST-ELLE RÉALISTE


Au départ, le risque majeur de tout créateur d’entreprise est
son enthousiasme. Il aura, en effet, très souvent tendance à
considérer son projet comme unique, extraordinaire,
innovateur et peut ainsi risquer de perdre tout sens critique.
L’idée en poche, l’important est ensuite de pouvoir la définir le
plus clairement possible, d’en expliquer les contours et de la
tester auprès de son entourage afin de s’assurer de sa
cohérence et savoir comment elle sera perçue par les autres.
C’est aussi le moment, si elle a caractère novateur, de la
protéger ou de chercher un brevet avant toute communication,
car la divulgation même orale d’une innovation entache de
nullité absolue le brevet qui sera pris ultérieurement.
Etablissez une liste :
- de vos motivations pour créer une entreprise,
- des objectifs visés au travers de ce projet,
- de vos compétences professionnelles ou extra-
professionnelles. Avez-vous le savoir-faire requis pour le
projet ? Faut-il que vous suiviez une formation au préalable ?
Analyser vos contraintes personnelles :
 Pouvez-vous dégager suffisamment de temps pour
l’étude et la préparation du projet, compte tenu de votre
situation (salarié, en cours de licenciement...) ?
 Votre apport financier personnel (hors emprunt) est-il
suffisant pour chercher des financements complémentaires et
convaincre vos partenaires ?
 Votre entourage familial adhère-t-il au projet ?
 Votre projet peut-il générer, en temps voulu, le revenu
minimal vital qui vous est nécessaire ?
 Votre santé est-elle compatible avec les exigences de
votre projet ? Pourrez-vous faire face à des périodes d’intense
charge de travail ?
 Etc...
 Pour mettre toutes les chances de votre côté, il est
important de vérifier la cohérence entre :

 les contraintes propres au projet, qui doivent


s'avérer maîtrisables,
 vos motivations,
 vos objectifs,
 votre savoir-faire,
 vos contraintes personnelles.
6/ DÉGAGEZ LES GRANDES LIGNES DU PROJET
A ce stade, récapitulez par écrit les premiers éléments qui
constitueront votre projet et commencez à réfléchir aux points
suivant, même s'ils sont susceptibles d'être modifiés au cours
de la phase 2 :

- de quels moyens aurez-vous besoin pour mettre en


œuvre votre projet (matériel, locaux, moyens humains...)
?
- quels seront vos besoins financiers ?
- quel type d'entreprise souhaitez-vous créer :
entreprise individuelle, société, association ?
- quelle stratégie commerciale devrez-vous mettre en
place ?
7/ ETES-VOUS PRET A ENTREPRENDRE ?
Menez honnêtement cette réflexion personnelle.
Avez-vous :
- La motivation pour entreprendre ?
- La personnalité adaptée à votre projet ?
- Les compétences nécessaires ?
- Le temps pour mener à bien ce projet ?
- Les moyens financiers en rapport aux besoins?
Votre environnement vous semble-t-il favorable ?
- Professionnel (réseau relationnel)
- Familial
Dans le cas où vous répondriez " non " à une ou plusieurs de
ces questions, interrogez-vous sur les actions correctrices à
engager qui peuvent vous amener :
- à différer ou à modifier votre projet,
- à acquérir une formation ou une expérience
complémentaire,
- à trouver des partenaires.
LA PROTECTION DE L’IDEE
Le créateur d’entreprise se doit de protéger son nom
commercial (ou son enseigne, notion voisine), sa
dénomination sociale, ainsi que ses innovations (invention
d’un produit nouveau), sa marque commerciale. L’ensemble
de ces droits constitue la propriété industrielle.
PHASE II : ASPECTS JURIDIQUES

Vous allez démarrer une activité indépendante, travailler sous


votre propre responsabilité, sans aucun lien de subordination
vis-à-vis d’une autre entreprise. Quelle que soit l’importance
et la nature de cette activité et avant même de monter votre
plan d’entreprise et de commencer les démarches auprès des
investisseurs, vous allez devoir choisir une forme juridique
adaptée à votre projet.
Vous devez pour cela évaluer au préalable tous les avantages
et inconvénients des différentes formes légales que pourrait
prendre l’entreprise nouvelle.
La forme juridique correspond au cadre légal dans lequel vous
allez exercer votre activité. Elle va entraîner un certain
nombre de conséquences sur votre statut, tant aux niveaux
patrimonial, social que fiscal.
1) Définition
La notion d’entreprise est une notion discutée. Pour certains,
l’entreprise est un groupement de biens et de droits affectés à
la propriété de l’entrepreneur. Elle rassemble le patrimoine de
l’entrepreneur. Pour d’autres théoriciens, c’est essentiellement
une communauté humaine dont l’activité est orientée vers un
but économique.
De ce point de vue, quelles sont les personnes qui participent
à l’activité de l’entreprise ? Il y’en a 03 groupes :

- Les apporteurs de Capital fournissent à l’entreprise lors


de sa création et pendant son existence des moyens
financiers (Apport en argent), des moyens matériels
(apports en nature) et des moyens sous forme de
compétences professionnelles ou sous forme de services
(apport en industrie).
- Les dirigeants ont pour mission d’orienter la vie de
l’entreprise et prendre toutes les décisions nécessaires
au bon fonctionnement de l’entreprise.
- Le personnel : ce sont les salariés qui participent à
l’œuvre commune de production moyennant une
rémunération.
En droit commercial positif, c’est une synthèse des deux
approches qui prévaut. L’entreprise est un organisme
autonome formé par l’union intime de deux cellules : une
cellule économique (qui rassemble les éléments du patrimoine
et la cellule sociale (les éléments humains). Les activités de
ces cellules doivent être coordonnées en vue d’une même
finalité : une activité de production, de distribution ou de
service. Il y’a complémentarité.
Etant donné son autonomie patrimoniale, l’entreprise
constitue un objet de droit. Comme une personne physique,
l’entreprise a la capacité juridique. Par conséquent, elle a
personnalité juridique.

2) STRUCTURE ET ACTIVITÉ

La structure juridique et l’activité exercée ne doivent pas être


confondues. A la base de tout projet de création d’entreprise,
il y a une activité qui peut être, au niveau juridique :

 commerciale : l’acte uniforme de l’OHADA relatif au droit


commercial général énonce les activités entrant dans le
domaine commercial. Il s’agit de :
- l’achat de biens meubles ou immeubles en vue de
leur revente
- les opérations de banque, de bourse, de change,
de courtage, d’assurance et de transit
- les contrats entre commerçants pour les besoins de
leur commerce
- l’exploitation industrielle des mines, carrières et de
tout gisement de ressources naturelles ;
- les opérations de location de meubles ;
- les opérations de manufacture, de transport et de
télécommunication ;
- les opérations des intermédiaires de commerce
telles,que commissions, courtages, agences ainsi
que les opérations d’intermédiaire pour l’achat, la
souscription, la vente ou la location d’immeubles,
de fonds de commerce, d’actions ou de parts de
sociétés commerciales ou immobilières ;
- les actes effectués par les sociétés commerciales.

 artisanale : l’activité de l’entreprise doit consister en un


travail de fabrication, transformation, réparation ou prestations
de services. Les activités artisanales sont répertoriées dans
une liste faisant l’objet d’un décret et sont regroupées par
catégories : métiers de l’alimentation, du bâtiment, de
fabrication et de services. D’autre part, l’entreprise artisanale
en création ne doit pas, en principe, compter plus de 10
salariés.
 industrielle : l’activité de l’entreprise consiste à
transformer des matières premières. Cependant, et
contrairement à l’activité artisanale, le rôle des machines
utilisées et de la main-d’œuvre doit être prépondérant. Les
revenus professionnels de l’entrepreneur ne proviennent pas
de son travail manuel, mais de l’organisation de sa
production.
 civile : il existe un certain nombre d’activités civiles parmi
lesquelles on trouve l’agriculture et les professions libérales.
Pour comprendre cette terminologie de « profession libérale »,
il convient d’en différencier deux grandes catégories :
- Les professions libérales dites « réglementées » : il s’agit
des architectes, avocats, experts-comptables, médecins,
notaires, etc. Leurs membres doivent respecter des règles
déontologiques strictes et sont soumis au contrôle de leurs
instances professionnelles (ordre, chambre ou syndicat). Leur
titre est protégé par la loi.
- Les professions libérales « non réglementées » : elles
regroupent tous les secteurs économiques ne relevant ni du
commerce, ni de l’artisanat, ni de l’industrie, ni de l’agriculture,
ni des professions libérales réglementées.
Certaines de ces professions sont totalement libres (ex. :
consultant, formateur), d’autres sont soumises à autorisation
d’exercice (ex. : exploitant d’auto-école).
3) CHOIX DE LA STRUCTURE

Quelle que soit l’activité que vous allez exercer, vous allez
devoir faire le choix entre :
- demander votre immatriculation en tant qu’entrepreneur
individuel,
- ou créer une société.
 Si vous choisissez l’entreprise individuelle, votre
entreprise et vous-même ne formerez qu’une seule et même
personne. Par conséquent :
- Vous disposerez d’une grande liberté d’action : vous
serez le seul maître à bord et n’aurez de comptes à rendre à
personne. La notion d’ « abus de bien social » n’existe pas
dans l’entreprise individuelle.
- En contrepartie, vos patrimoines professionnel et
personnel seront juridiquement confondus. Vous serez donc
responsable des dettes de l’entreprise sur l’ensemble de vos
biens y compris ceux que vous avez acquis avec votre
conjoint si vous êtes marié sous le régime légal de la
communauté réduite aux acquêts.
- Votre entreprise portera officiellement votre nom
patronymique, auquel vous pourrez éventuellement adjoindre
un nom commercial,
- Vous porterez dans votre déclaration de revenus les
bénéfices réalisés dans la catégorie correspondant à votre
activité : bénéfices industriels et commerciaux ou bénéfices
non commerciaux.
- Les formalités de création de votre entreprise seront
réduites au minimum. Il vous suffira de demander votre
immatriculation, en tant que personne physique, auprès du
centre de formalités des entreprises dont relève votre activité.
 Si vous décidez, au contraire, de créer une société, vous
donnerez naissance à une nouvelle personne, juridiquement
distincte de vous-même et des autres associés fondateurs.
Par conséquent :
- L’entreprise disposera de son propre patrimoine,
totalement distinct du vôtre. En cas de difficultés de
l’entreprise, en l’absence de fautes de gestion graves qui
pourraient vous être reprochées, vos biens personnels seront
à l’abri de l’action des créanciers de l’entreprise (sauf si vous
avez choisi la société en nom collectif dans laquelle chaque
associé est solidairement et indéfiniment responsable avec la
société).
- Si vous utilisez les biens de la société à des fins
personnelles, vous pourrez être poursuivi pour « abus de
biens sociaux ».
- S’agissant d’une « nouvelle personne », vous devrez
donner à votre société un nom (dénomination sociale), un
domicile (siège social) ainsi qu’un minimum d’apports qui
constituera son patrimoine initial et lui permettra de faire face
à ses premiers investissements et premières dépenses
(capital social).
- Le dirigeant que vous désignerez pour représenter la
société vis à vis des tiers n’agira pas pour son propre compte,
mais au nom et pour le compte d’une personne morale
distincte. Il devra donc respecter un certain formalisme
lorsqu’il sera amené à prendre des décisions importantes. De
même, il devra périodiquement rendre des comptes aux
associés sur sa gestion.
- Au niveau fiscal, votre société pourra être imposée
personnellement au titre de l’impôt sur les sociétés (IS) soit de
plein droit, soit sur option.

- La création de votre société donnera lieu à des formalités


complémentaires : rédaction et enregistrement des statuts,
parution d’une annonce dans un journal d’annonces légales…
Il existe un nombre important de sociétés ; nous nous
limiterons aux plus courantes :
- Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée
(SURL) : c’est une SARL à associé unique,
- la Société à Responsabilité Limitée (SARL),
- la Société Anonyme (SA) à forme classique, c’est-à-dire
dirigée par un conseil d’administration,
Comparaison des catégories d'entreprises au Sénégal
Catégories SURL SARL SA SA GIE
d'entreprise uni personnelle
Exigences
Capital minimum 1 000000 1000 000 10 000 000 10 000 000 Aucun
exigé FCFA FCFA FCFA FCFA minimum
Droits sociaux ou Parts sociales Parts sociales Actions Actions Parts du GIE
droits des
membres
Valeurs minimales 5 000 FCFA 5 000 FCFA 10 000 FCFA 10 000 FCFA Aucune
des
droits sociaux et
droits des
membres
Nombre d'associés Associé unique 2 associés au 1 actionnaire 2 actionnaires 2 associés au
minimum unique au minimum minimum
ou de membres
Responsabilité Responsabilité Responsabilité Responsabilité Membres sont
Responsabilités limitée aux limitée aux limitée aux limitée aux solidaires du
des apports apports apports apports paiement des
associés et des dettes du GIE
membres sauf
convention
contraire avec
les tiers co-
contractants.
Dirigeant Gérant Gérant Administrateur PDG ou Déterminé par
Général PCA+DG les statuts
Apports possibles Numéraire Numéraire Numéraire Numéraire GIE peut être
et/ou nature et/ou nature et/ou nature et/ou nature constitué sans
capital
Commissaires aux Si valeur est Si valeur est Désignation Désignation Non obligatoire
apports en cas supérieure à supérieure à obligatoire obligatoire
d’apports en nature 5 000 000 5 000 000
FCFA FCFA
Obligatoire si : Obligatoire si : Désignation Désignation Désignation
Commissaires aux Capital  Capital  obligatoire obligatoire obligatoire si le
comptes 10 000 000 F. 10 000 000 F. GIE émet des
obligations
Chiffre annuel Chiffre annuel
250 000 000 250 000 000
FCFA FCFA
Effectif Effectif
permanent permanent
supérieur à 50 supérieur à 50
Procédures de formalisation
Exemple des formalités de constitution d'une entreprise
individuelle 
L’immatriculation au registre du commerce est faite au greffe
du tribunal régional du lieu d’implantation.
Pièces exigées
 la carte nationale d’identité et une photocopie légalisée;
 un extrait du casier judiciaire;

 un certificat de résidence;

 un certificat de mariage si on est marié;

 un certificat de divorce si on est divorcé.

Coût de constitution
 registre de commerce avec le nom du créateur: 12.000
FCFA;
 registre de commerce avec un nom commercial en plus

du nom du créateur:
27.000 FCFA (soit 12.000 +15.000 FCFA).
Groupement d'Intérêt Economique (GIE) 
Formalités de constitution 
Rédaction des statuts, du règlement intérieur et du procès
verbal (PV) de constitution  et de nomination. A défaut de
pouvoir rédiger les statuts, règlement intérieur et P.V, les
fondateurs du GIE peuvent acheter un dossier à la Chambre
du Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar
comprenant les documents ci-après en trois exemplaires:
Statuts
 Règlement intérieur 

 PV de constitution et de nomination 

 Enregistrement des statuts, du règlement intérieur et du P. V.


de l’assemblée générale constitutive au Centre des Services
Fiscaux du lieu du siège social (Impôts et Domaines).
Apposer un (1) timbre fiscal de 2.000 FCFA au recto de
chaque page des statuts, du règlement intérieur et du PV, soit
un total de 18.000 FCFA de timbres + une taxe
d’enregistrement de 29.000 FCFA. L’inscription au Registre
du Commerce est faite au greffe du tribunal régional du lieu
du siège social du GIE par les fondateurs avec les pièces
suivantes:
 un original des statuts enregistrés;
 un original du règlement intérieur enregistré;
 le procès verbal de l’assemblée générale constitutive et
de nomination enregistré;
 une photocopie de la pièce d’identité de tous les
membres du GIE;
 un extrait  du casier judiciaire du président;
 30.000 FCFA et un timbre fiscal de 2.000 FCFA;
 coût de constitution du GIE: 79.000 CFA.
 
Société à Responsabilité Limitée (SARL)
Formalités de constitution
Pour constituer juridiquement une SARL, on s’attache les
services d’un notaire qui accomplit toutes les formalités de
constitution. Le créateur doit détenir les informations
ci-après:
 dénomination sociale de la SARL;
 adresse du  siége social;

 capital social et répartition;

 noms des associés et leurs coordonnées: profession,

date et lieu de naissance, nationalité et adresse;


 objet social;

 nom du ou des gérants;

 nom du commissaire aux comptes s’il y a lieu.

Le notaire accomplit toutes les formalités de constitution pour


le compte des fondateurs de la société. Le coût de
constitution de la SARL varie en fonction du  montant du
capital social. Pour un capital d’un million de FCFA, le coût est
estimé à entre 250 000 et 300 000 FCFA. 
Société Anonyme (SA) 
Formalités de constitution
Comme pour la SARL, la constitution juridique d’une SA se
fait  auprès d’un notaire en ayant les informations suivantes:
 dénomination sociale ;
 adresse du  siége social ;
capital social et répartition ;
 noms des actionnaires et leurs coordonnées :
profession, date et lieu de naissance, nationalité,
adresse ;
 objet social ;

 nom des administrateurs, président du conseil


d’administration, directeur général ou administrateur
général... ; 
 nom du ou des commissaires aux comptes s’il y a lieu.

Le notaire accomplit toutes les formalités de constitution pour


le compte des fondateurs de la société. Le coût de
constitution varie selon le montant du capital social. Pour un
capital de dix millions FCFA, le coût est estimé entre 700 000
et 800 000 FCFA.
 
Formalités administratives
Les formalités administratives concernent:
 l'obtention d'un NINEA (Numéro d'Identification
Nationale des Entreprises et Associations): L’entreprise
quelle que soit sa forme juridique (GIE, entreprise
individuelle, société) est tenue de s’immatriculer au
Répertoire des Entreprises et Associations, pour
l'obtention d'un NINEA.

 Inspection du Travail: La déclaration d’établissement


doit être faite auprès de l’Inspection Régionale du
Travail  et de la Sécurité Sociale du lieu du siège social
de l'entreprise, au moyen d’un formulaire appelée
«Déclaration d’Etablissement» qu’il faut remplir et
déposer en cinq exemplaires. L’inspection appose son
visa et délivre un numéro  d’identification. Les
formulaires de "Déclaration d'Etablissement" peuvent
être achetés auprès des Chambres de Commerce.
 Caisse de Sécurité Sociale (CSS): La personne
physique ou morale concernée doit solliciter, auprès de
l'agence de la Caisse de Sécurité Sociale du lieu du
siège social de l'entreprise, du groupement ou de
l'association, un formulaire de demande
d’immatriculation qu’il remplit et retourne à la Caisse.
 Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES):
Pour adhérer, il faut déposer un dossier au service des
adhésions de l'agence de l’IPRES du lieu
du siège social de l'entreprise, du groupement ou de
l'association.
 Institution de Prévoyance Maladie (IPM): Lorsqu'une
entreprise comporte moins de 100 travailleurs, elle peut
adhérer à une IPM. L'IPM permet généralement de
préfinancer les soins de santé, d'assurer une prise en
charge totale ou partielle des frais médicaux du
travailleur et de sa famille.
 Déclaration des impôts: Au Sénégal, le régime de
l'impôt sur le revenu est déclaratif. Il incombe au
contribuable d'effectuer sa déclaration d'impôt auprès
de l'administration fiscale, dans les délais légaux. Les
titulaires de revenus autres que salariaux sont tenus de
souscrire une déclaration annuelle de revenus. Cette
déclaration est faite au moyen d'un formulaire délivré
par l'administration sur laquelle doivent figurer les
informations suivantes:
o l'identité complète du contribuable;

o sa situation de famille au 1er janvier de l'année en

cours;
o ses enfants à charge au 1er janvier de l'année en

cours;
o les catégories de revenus perçus;

o les charges déductibles du revenu imposable;

o les retenues d'impôts supportées.

Ces informations permettent aux services fiscaux de calculer


l'impôt sur le revenu dû par le contribuable, qui lui sera notifié
par les services du Trésor par voie d'avertissement, après
émission du rôle d'impôt sur le revenu.
Formalités pour l'obtention du NINEA
L’entreprise quelle que soit sa forme juridique (GIE, entreprise
individuelle, société) est tenue de s’immatriculer au Répertoire
des Entreprises et Associations, pour l'obtention d'un Numéro
d'Identification Nationale des Entreprises et Associations
(NINEA).
Constituer une demande comprenant les pièces suivantes:
Pour une société:
 demande adressée au chef du centre des services
fiscaux de la localité du siège
de la société;
 statuts enregistrés;

 registre de commerce (déclaration aux fins


d’immatriculation);
 certificat d’inscription au registre du commerce;

 contrat de bail enregistré;

 certificat d’imposition à la patente établi par le contrôleur

attestant que le contribuable sera imposé à la prochaine


émission.
 Pour un G.I.E
 demande adressée au chef du centre des services
fiscaux de la localité du siège
du GIE;
 statuts, règlement intérieur et P. V enregistrés;
 copie registre du commerce;
 contrat de bail enregistré;
 acquittement de la patente de l’année en cours;
 lettre précisant l’option d'imposition choisie  (impôt sur le
revenu des membres
ou impôt sur les sociétés);
 copie de la carte nationale d’identité des membres en
cas d'option pour l'imposition sur le revenu des
membres.

Pour une entreprise individuelle


 demande adressée au chef du centre des services
fiscaux de la localité
de l'entreprise individuelle;
 copie registre du commerce;
 contrat de bail enregistré;
 acquittement de la patente de l’année en cours;
 copie de la carte nationale d’identité.

Personne morale (GIE, société, association)


 photocopie du registre de commerce;
 photocopie déclaration aux fins d'immatriculation au

registre du commerce;
 statuts du GIE ou de la société ou de l'association;

 récépissé de reconnaissance s'il s'agit d'une


association;
 photocopie carte d’identité du président, gérant ou

directeur selon le cas;


 timbre fiscal de 1.000 FCFA.

Personne physique (entreprise individuelle)


 photocopie du registre du commerce
 photocopie déclaration aux fins d'immatriculation au
registre du commerce
 photocopie de la pièce d'identité
 timbre fiscal de 1 000 FCFA

Le bureau du NINEA (Ministère de l'Economie et des


Finances) délivre un avis d'immatriculation comportant le
NINEA qui sera l'identifiant fiscal unique

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