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CHAPITRE 3 : RECHERCHE D’IDÉES DE CRÉATION


D’ENTREPRISE

Tout projet de création d’entreprise commence par une idée qui peut naître d’origine diverse.
Toutefois, il faut évaluer l’idée pour le transformer en un projet d’entreprise.
L’idée désigne une représentation abstraite, élaborée par la pensée d’un individu ; c’est ce
que son esprit conçoit. Elle constitue la première étape du processus entrepreneurial. Cette
leçon a pour but de permettre à l’étudiant de pouvoir trouver une idée pour la création de son
entreprise. Une idée de création d’entreprise devient une occasion d’affaire lorsqu’elle
apporte quelque chose de nouveau ou répond à un besoin bien ciblé du marché.

I. LES SOURCES D’IDÉE À LA CRÉATION D’ENTREPRISE ET


ÉVALUATION

A. LES SOURCES D’IDÉES À LA CRÉATION D’ENTREPRISE

Il existe plusieurs sources d’inspirations d’idée de création d’entreprise.


- Milieu professionnel : Vous avez certainement décelé des dysfonctionnements, des
besoins non satisfaits dans votre environnement professionnel. Au travers de votre
observation, vous pensez qu’il serait possible d’améliorer : des produits fabriqués par
votre entreprise ; ses méthodes de production ou de commercialisation ; la qualité de
ses services, etc. Vous avez, par ailleurs, l’identification de certains services qui
pourraient être sous-traités pour gagner en productivité

- Vie quotidienne : en observant son quotidien, on peut facilement trouver l’idée du


Projet qu’on veut mettre en place. Vous-même, vos amis avez sans doute rencontré des
difficultés pour vous procurer un bien ou service à proximité de votre lieu d’habitation. Vos
activités extra-professionnelles seraient-elles facilitées si vous trouviez facilement ce produit
ou cette prestation quand vous en avez besoin ?
- Vie économique : La lecture de magazine et presse spécialisée, économique ou
professionnelle, les voyages à l’étranger sont autant d’occasions de déceler de
nouveaux produits, d’observer de nouvelles pratiques. Ainsi des idées pouvant être
transposées d’un pays à un autre, en l’état ou adaptées, en fonction du contexte de ce
pays.

- Idée d’autres personnes : Vous pouvez également : vous associer; envisager


d’exploiter une franchise; acheter un brevet ou une licence de fabrication ou de
distribution ; reprendre une entreprise.

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Dans tous les cas, que vous exploitiez votre propre idée ou que vous valorisiez celle des
autres, que vous vous lanciez sur un marché connu et porteur ou dans un secteur nouveau, il
vous faudra vérifier si cette idée présente de réels débouchés économiques, puis la
transformer en projet. C’est de cette étape décisive que dépendra la réussite de votre création
d’entreprise.
B. LES TECHNIQUES DE RECHERCHE D’IDEE

Le candidat à la création d’entreprise a la capacité d’être créatif. Il est donc important de


mettre en œuvre les techniques de créativité pour mener à bien la démarche de recherché de
l’idée. Ces techniques de créativité sont de divers ordres :
- Le "brainstorming" ou "remue-méninges" : Cette technique consiste (pour être
efficace 5 participants au minimum et idéalement 8-12)  à produire spontanément le
plus grand nombre possible d'idées sur un sujet donné :
•sans retenue
• sans se soucier du réalisme des idées dans un premier temps ;
• en s'interdisant toute critique, toute justification.
- La "Défectuologie" : Cette technique consiste à adopter une attitude très critique
(génératrice d'idées) en prenant conscience des insatisfactions existant dans l'usage
d'un produit, dans le recours à un service, dans le fonctionnement d'une institution...
Elle doit permettre de chercher à améliorer, perfectionner à l'extrême le sujet étudié.
Elle peut porter sur l’aspect du produit (volume, poids), usage (dangerosité, solidité),
utilité (efficacité, combinaison possible avec autre produit), conditionnement (format,
protection) etc…
- L’espace consommation : Pour trouver de nouvelles idées de produits ou de services,
on peut également utiliser un tableau intitulé "Espace de consommation". Cet outil
permet de définir un produit ou un service existant et vendable selon tous ses critères
commerciaux. La modification d'un des paramètres peut alors donner naissance à un
produit nouveau ou à une activité nouvelle, à un produit ou un service modifié pour
l'adapter à un autre marché .Ces dernières années, nombre de produits pour adultes ont
été adaptés pour toucher le marché des enfants, voire des bambins (ex : console de
jeux électroniques pour les petits, dès 18 mois). Cette technique ne peut s'utiliser qu'à
partir d'une activité ou d'un produit existant.

- Le Concassage : Il s'agit d'utiliser une liste de verbes d'action libérant totalement


l'imagination par rapport à l'objet ou le service étudié. Une description préalable de
l’objet doit être réalisée et prenant en compte l’aspect technique, fonctionnel et
sociologique. Exemple : AUGMENTER (Augmenter la taille, Augmenter le prix),
MODIFIER (Modifier l’usage, Modifier les composants).

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C. LA SELECTION DE L’IDEE

La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective du réalisme
des idées en tenant compte:
- des compétences indispensables
- des moyens financiers, humains et techniques
- du contexte juridique
- du temps disponible.

D. L’EVALUATION DE L’IDEE

Evaluer l’idée c’est vérifier que toutes les conditions sont réunies pour entamer son projet.
C’est en d’autre terme se rassurer que vous avez des compétences pour l’exercice une
activité bien définit sur un marché que vous connaissez bien.
1) Importance de l’évaluation de l’idée
L’évaluation de l’idée permettra :
- De déterminer les risques et conditions de réussite du projet
- D’ajuster votre projet de départ le cas échéant
- De conclure que votre projet est réaliste

2) Etapes d’évaluation de l’idée de création d’entreprise

- Description intégrale de l’activité de l’entreprise: Il s’agit de préciser ici ce que


vous souhaitez vendre, à qui, pourquoi, comment, où, etc. ? Quel produit ou quel
service sera réellement vendu ? Quel type de clientèle pensez-vous pouvoir toucher ?
À quel besoin répond précisément le bien ou la prestation ? Quelle est son utilité et
son mode d’utilisation ? Comment sera-t-il vendu  ? Son point fort et faible ? Est-il
innovant ?

- Délimitation du marché visé : Quelle est la nature et taille du marché ? Cible ?


Tendance du marché ? Y’a-t-il des barrières à surmonter pour entrer sur le marché
visé ? le marché a-t-il des caractéristiques particulières? Votre point fort et faible lié
au marché ?
- Définir le projet personnel du créateur : Quelles sont les traits de votre
personnalité ? votre potentiel ? vos motivations ? vos objectifs ? vos compétences et
savoir-faire  ? vos contraintes personnelles ? vos points forts et faibles ?
- Evaluer l’idée : C’est un travail de synthèse qui vous permettra de vérifier que votre
idée est réaliste. Il s’agit donc de lister l’ensemble de vos points forts et faible
précédemment énumérés et La synthèse des réponses doit vous permettre de mettre en
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évidence les zones d’ombre de votre projet. Vous pourrez ainsi décider de le
poursuivre, de le remodeler ou bien de l’abandonner, et ainsi définir un plan d’actions
qui inclura la décision de rédiger son projet de création d’entreprise et éventuellement
de suivre une formation ou de convaincre objectivement votre famille de vous
soutenir.
-

II. VALIDATION DE L’IDEE

La validation de l’idée de création d’entreprise nécessite une parfaite liaison entre la


cohérence homme/projet et le réalisme du projet. Il est important de protéger son idée de
création d’entreprise. Au Cameroun, la protection de l’idée de création d’entreprise et
l’enregistrement de la marque commerciale peuvent se faire à l’OAPI.

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CHAPITRE 4 : ETUDE DE FAISABILITÉ DE LA CRÉATION


D’ENTREPRISE

La première phase a permis d’explorer les différents paramètres rattachés à la réalisation du


projet, c’est-à-dire passé d’une idée à un projet réaliste.
Cette seconde étape doit servir à vérifier sa faisabilité et sa rentabilité.
I. DÉFINITION ET INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ

A. DÉFINITION
L’étude de faisabilité dans la gestion des projets est une étude qui s’attache à vérifier que le
projet soit techniquement faisable et économiquement viable.
B. INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ
Aussi une étude de faisabilité bien menée constitue une source d’informations de premier
choix susceptible d’aider le créateur (et le financier) à prendre la décision d’investir ou de ne
pas investir sur le projet, en se fondant essentiellement sur des critères techniques,
économiques et financiers.
En résumé, l’étude de faisabilité d’un projet se révèle indispensable pour trois raisons
fondamentales :
Elle établit la viabilité du projet (probabilité que le projet ne soit pas mort-né) et détermine
les conditions de viabilité du projet ;
Elle aide au pilotage du projet à la fois à la phase de mise en œuvre et à la phase de
développement de l’entreprise ;
Enfin, elle étoffe les arguments pour vendre le projet : mobiliser financement, les
partenariats et les alliances stratégiques.

C. LES VOLETS DE L’ÉTUDE DE FAISABILITÉ

L’étude de faisabilité doit porter sur un certain nombre d’aspects permettant de passer à
l’action, c’est à dire le démarrage de votre projet d’investissement. Il s’agit de :
La faisabilité commerciale,
La faisabilité technique,
La faisabilité juridique,
La faisabilité économique et financière
La faisabilité économique et financière
Ces aspects sont rattachés à l’existence du marché et de la meilleure manière de l’aborder
II. L’ÉTUDE DE MARCHÉ

L’étude de marché est l’analyse quantitative et qualitative de l’offre et de la demande


présente et future d’un bien ou d’un service.

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L’étude du marché doit permettre de s’assurer soi-même et de montrer aux partenaires


l’existence de débouchés pour de son produit/service.
L’étude commerciale occupe une place clé dans l’élaboration du projet. Toute la construction
de la future entreprise va s’appuyer sur les conclusions de cette étape, qui doit permettre :
– La connaissance et la compréhension du marché,
– La formulation de la stratégie de lancement –La définition des actions commerciales.

A. LES ASPECTS STRATEGIQUES


Il s’agit d’une étape importante permettant de décider les choix stratégiques pour la conquête
des marchés cibles. Pour cette fin, nous proposons une démarche à trois étapes.

1) Identifier et étudier le comportement des clients cible

a) Analyse qualitative du marché cible


Il s’agit de répondre aux questions suivantes :
Qui est le client ? Le profil du client : Définissez plus précisément votre clientèle : Sa
répartition: entreprises, associations, institutions, collectivités, individus, couples,
familles...
Quoi ? Le produit qu’il achète : Affinez les caractéristiques de vos produits ou services :
Spécialisation, niveau de qualité, avantages, gamme, présentation, finition, conditions
d’emploi, prestations complémentaires, et Précisez les avantages que vous allez leur apporter :
garantie de qualité, de technicité, de ponctualité, de souplesse, de délais d’exécution, horaires,
étendue du choix, etc.
Pourquoi il achète ? Motivations d’achat : Analysez les attentes de vos clients : gain de
temps, de place, d’argent, besoin de sécurité, de confort, de nouveauté, etc. ?
Comment ? Processus d’achat du client : Il s’agit de décrire et d’analyser les différentes
étapes du processus d’achat chez le consommateur ou chez le client organisationnel.
Ce travail vous permettra de dégager les actions marketing pour amener le client à
acheter votre produit.
Quand ? Période d’achat : Il s’agit d’identifier les périodes ainsi que les moments
d’achat du produit ou du service
Où ? Lieux d’achat : Il s’agit des canaux de distribution et de points de vente que le
consommateur sollicite pour l’achat
A combien ? Prix et budget d’achat pour la catégorie du produit : Il s’agit d’identifier
les niveaux de prix que le client ou le consommateur est prêt à payer pour l’achat
d’une catégorie de produit ou de service. Important également de connaître les budgets
consacrés par cet acheteur.
b) Analyse quantitative du marché cible
– A combien pouvez-vous estimer votre chiffre d’affaires prévisionnel ?

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En recoupant les différents éléments d’informations recueillis, vous devez pouvoir maintenant
évaluer le nombre de clients potentiels sur votre zone d’intervention et mesurer leur volume
de consommation possible afin de bâtir, en le justifiant, votre chiffre d’affaires prévisionnel
– Déterminer le nombre de client par segment
– Déterminer la quantité d’achat de la catégorie de produit par type de client
– Déterminer des hypothèses de prix par produit et client
c) Analyse dynamique du marché cible
Il s’agit de savoir dans quelle phase le secteur visé se trouve (émergence, croissance,
maturité ou déclin) et quels sont les facteurs qui agissent sur son avenir. L’avenir d’un
secteur est important pour le nouveau promoteur.

Etude du comportement de la concurrence


L’étude de la concurrence vous permettra à positionner vos produits et services par rapport à
ce qui est offert sur le marché. L’étude de la concurrence doit porter sur les stratégies et
actions marketing de la concurrence dans une situation concurrentielle donnée.
L’analyse directe de la concurrence revient à :
Analyser la situation concurrentielle (duopole, oligopole, concurrence …)
Analyser le comportement actuel des concurrents ainsi que leurs forces et faiblesses au
niveau des produits et services offerts, de la communication et vente, de la distribution
et des prix.

Définition d’une stratégie de développement


La stratégie est la détermination des buts et objectifs à long terme d'une entreprise et le choix
des actions et l'allocation des ressources nécessaires pour les atteindre»
Il s'agit donc d'après Chandler d'un processus consistant à :
Fixer des objectifs à Long Terme;
Choisir le plan d'action adéquat permettant d'atteindre les objectifs fixés ;
Allouer les ressources nécessaires afin de concrétiser le plan d'action.
Il s’agit de démontrer les facteurs clés de succès du projet (technologie, capacités
commerciales, maîtrise des coûts etc.…) et de présenter les sources de différenciation par
rapport aux concurrents. Généralement, deux sources sont à la base de l’avantage
concurrentiel d’un produit: les coûts et la différenciation.
La stratégie va permettre à l’entreprise naissante de choisir un positionnement sur le marché
et de s’en tenir. Les principales stratégies de développement sont :
La stratégie de domination par les coûts :
Cette stratégie est fondée sur l’obtention des coûts les plus bas dans le secteur.
Elle est appliquée lorsque les produits sont homogènes et la différenciation ne peut se faire
que sur la base du prix proposé.

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La stratégie de différenciation :
Elle est appliquée lorsqu’il est possible de se démarquer par rapport à ses concurrents en
s’appuyant sur une ou plusieurs caractéristiques du produit : emballage, esthétique, délai de
livraison, service après-vente… Cela peut donc permettre à l’entreprise de vendre à un prix
élevé par rapport à celui des concurrents.
La stratégie de concentration :
Encore appelée stratégie de focalisation ou de recentrage, cette stratégie consiste à se
concentrer sur un segment particulier. 
Elle est appliquée lorsqu’on propose un produit novateur et on s’adresse à une cible
particulière de clients.
B. ASPECTS OPERATIONNELS
La mise en œuvre formelle va s’effectuer par la mise en place d’une politique commerciale
par rapport au choix stratégique défini.
Il s’agit de prendre des décisions opérationnelles portant sur les éléments du mix marketing :
– Le produit
– le prix
– la communication
– la distribution.
REMARQUE : Les décisions doivent être prises par produit/Marché et doivent être
cohérentes avec les choix stratégiques.

1) Les décisions produit/service


Caractéristiques des produits et services (voir Etude de faisabilité technique)
- Caractéristiques intrinsèques liées à la composition (matières …)
- Caractéristiques extrinsèques (forme, couleur …)
Gamme des produits et services (cycle de vie)

2) Les décisions relatives au prix


Il s’agit de fixer les prix par produit /service, par type de client et par type de distributeur. On
distingue différents types de prix, à savoir :
Le prix de pénétration : prix bas (gagner plus de clients) ;
Le prix d’écrémage : prix élevé qui justifie la qualité supérieure ;
Le prix d’alignement sur la concurrence : prix du marché.
La fixation des prix est fondée sur la pratique :
du coût : Prix = somme du coût et de la marge bénéficiaire à Prix plancher à long terme /
court terme
du profit : Analyse du seuil de rentabilité (aspect financier) ou analyse du point mort
de la demande (principe de l’utilité) :
- Opinion du consommateur à propos du produit ?

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- Réputation de l’offreur, du producteur ou du vendeur ?


- Prix que l’acheteur est prêt à payer ?
- Marges bénéficiaires qu’exige le commerce de gros et de détail ?
- Marge de manœuvre en matière de politique de prix ?
- Prix rond (2D.000) ou non (1D.950) ?
- Nouveau prix supérieur, inférieur ou dans la fourchette des anciens ?
de la concurrence (branche) : leadership des prix à entente sur les prix

3) Les décisions relatives à la communication


Il s’agit de prendre un certain nombre de décisions portant notamment sur le :
– Choix des types d’actions : Actions de publicité, Actions de relations publiques,
Actions de promotion, Actions de Marketing direct
– Choix des médias et supports : Tv, Radio, Presse écrite, Affichage, dépliants, Internet
–Fixation du budget de communication
Les actions relatives à la communication (par les médias ou autres) se concrétisent par le biais
de 6 éléments principaux :
– La publicité
– La promotion
– Les relations publiques (conférences de presse, parrainage, dons, concours…)
– Les commandites (sponsoring), parrainage…
– Le marketing direct sous toutes ses formes (télémarketing, mailing, mailing)
– La vente (forme de communication directe)

4) Les décisions relatives à la force de vente


Celles-ci sont relatives :
– Organisation de la force de vente (le personnel, leurs responsabilités, tâches…)

– Fixation des territoires de vente (exp. Nord, centre, sud)

– Fixation du nombre de vendeurs par territoire de vente

– Fixation des quotas (objectifs de vente en DT et en volume par produit et par


territoire)
– Fixation des moyens de vente (budget de vente, moyens matériels…)

Dans l’hypothèse où le nouvel entrepreneur doit recruter des vendeurs, il devra rechercher
certaines caractéristiques auprès d’eux traduisant un état d’esprit nécessaire à l’acte de vente.
– Motivation : le vendeur veut réussir et que son entreprise réussisse.
– Empathie : il s’intéresse à autrui, essaie de le comprendre, de percevoir ses attentes,
ses préoccupations, ses désirs. Il est centré sur le client.
– Communication : un plaisir ne lui est plaisir que partagé.
– Adaptabilité : il est apprécié dans tous les milieux parce qu’il apprécie tous les
milieux.
– Méthode et l’organisation : il passera moins de temps en voiture et plus de temps
chez le client.

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– Energie et la persévérance : il devra tirer les leçons de ses échecs pour les transformer
en facteurs de réussite.

5) Les décisions relatives à la distribution : Choix des circuits et canaux et de la


stratégie de distribution
Il s’agit de choisir entre un circuit long, moyen ou court ?

La longueur du circuit est déterminée par le nombre de niveaux d’intermédiaires qui


s’interposent entre le producteur et le client final. Ceci dépend de la nature du produit de la
clientèle visée et de la stratégie de distribution à adopter. Il faut également décider le niveau
de coopération avec les intermédiaires (Modalités de distribution physique, Modalités et
Mode de paiement, Quantités d’achat, Service, Promotions, rabais, …)

III. L’ETUDE TECHNIQUE

Les différents choix portant sur la nature du produit ou du service, le type de clientèle et la
stratégie marketing et commerciale requièrent des moyens techniques et humains pour les
mettre en œuvre. Cela vous amène à clarifier un ensemble d’interrogations d’ordre technique
telles que:
En quoi consiste le produit ?
Comment produire ?
Quels sont les moyens nécessaires pour réaliser un produit compétitif (qualité, prix de
revient) ? (Avec quoi produire ? Avec qui produire ? A quel prix produire
(coût) ?)
Ces questions doivent être posées pour les différentes fonctions (achat, stockage, production
et distribution physique des produits).
Le but de l’étude technique du projet est de fournir des réponses précises et pratiques à ces
questions.
Mais, quatre remarques s’imposent à ce niveau aux créateurs lorsqu’ils commencent à
élaborer leur étude technique :
Penser en termes de procédés et non de machines : Savoir comment faire est plus
important que de savoir avec quoi faire ⇒SAVOIR-FAIRE.
Les aspects économiques sont plus importants que les aspects techniques : il faut
garder présent à l’esprit que les décisions ne doivent être prises que sur des bases et
selon des critères économiques (meilleure qualité du produit/service, productivité,
réduction de coûts et des délais,…, critères qui influent de manière directe sur
l’efficacité et la rentabilité économique de l’entreprise.
Face à un objet (produit, processus, entreprise) dont la composition, l’organisation et le
fonctionnement sont complexes, et dont l’étude consiste un problème compliqué, la

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méthode la plus courante consiste à décomposer l’objet à analyser en parties


(ensemble, sous-ensemble) et identifier les relations entre elles.
Beaucoup de créateurs rencontrent des difficultés lors de la réalisation de leur projet, dues
essentiellement à une conception sommaire du produit et du projet qui se traduit par des
oublis de certaines composantes importantes qui auront des incidences sur le coût de
l’investissement et provoquent des difficultés de financement et de démarrage et des sous-
estimations des calculs de rentabilité.
A. DEFINITION DES PRODUITS OU SERVICES
Il s’agit de dresser une liste des produits et services à produire et à commercialiser.
Caractéristiques intrinsèques (liées à la composition du produit)
La définition des produits et services signifie l’élaboration de fiches de produits contenant les
caractéristiques liées à la composition du produit. Le promoteur doit inclure les
caractéristiques les plus importantes qui illustrent les avantages recherchés par le client.
Caractéristiques extrinsèques (non liées à la composition du produit)
Cette fiche doit également inclure les caractéristiques intrinsèques telles que la forme, le
design, la couleur… qui constituent des indices informationnels importants sur la qualité de
vos produits.
La connaissance du produit est une condition préalable pour étudier la faisabilité du
projet.
Il importe d’établir la liste des caractéristiques du produit (physico-chimiques : poids,
composition, résistance aux chocs, température ; fonctionnelles : utilisation, limite,
installation, entretien,… ; spécifications par procédé de fabrication, par usage de standards ou
normes, et par niveau de performance).
B. LE CHOIX DU PROCESSUS DE PRODUCTION
Il s’agit d’expliquer le processus de production du bien ou de service proposé, de justifier les
choix de production et de présenter les partenariats techniques (marques étrangères,
fournisseurs…).

1) Description du processus de production


Le processus de production doit être présenté d’une manière simple et détaillée au moyen de
schéma qui distingue les différentes phases de production.
Un processus de production est une combinaison ordonnée des actions nécessaires à la
mise en œuvre d’un processus pour la fabrication d’un produit.
Il est décomposé en processus partiels. Chaque processus est constitué de gammes
opératoires qui supposent que des opérations sont effectuées avec des machines et sur des
postes de travail déterminés. Donc, pour chaque processus, on peut établir la liste des
opérations ordonnées et identifier les paramètres importants

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2) La capacité et le niveau de production


En fonction des prévisions des ventes, on établira les capacités et les niveaux de production et
ce, pour les différentes catégories de produits.
Une attention doit être accordée à l’évolution de la production pour les 1ers mois d’activité en
tenant compte des possibilités de ventes et des délais nécessaires pour la formation du
personnel et autres contraintes dues au démarrage.

3) Les besoins en moyens de production


La capacité de production qui résulte de l’étude de marché et du programme des ventes va
déterminer les besoins en moyens de production :
Besoins en matières premières : nature des matières premières à consommer, norme de
consommation de matières premières par unité de production.
Besoins en équipements et matériels de production : pour chaque processus et chaque
procédé pour les différentes opérations ou phases.
Autres besoins en équipements et installations : besoins en utilités, matériel de sécurité,
équipement de maintien des conditions d’ambiance, agencement et matériel auxiliaire,
matériel de manutention, matériel de stockage,…
Matériel de transport,…
C. IMPLANTATION ET BESOINS EN BATIMENTS
Il s’agit d’effectuer le choix d’emplacement du projet sur la base de critères rattachés
aux économies de coûts,
à l’infrastructure environnante (routes, ports…),
à la proximité des sources d’approvisionnement et de distribution,
à la disponibilité de la main d’œuvre,
à des moyens de production et
à des services de maintenance.
Une gestion de l’espace industriel permet d’adopter une attitude rationnelle pour
la gestion de l’espace,
l’optimisation de l’implantation des machines et
des besoins en bâtiments.
rechercher le meilleur emplacement des différents postes de travail.
Aussi, l’étude du problème d’implantation permet d’analyser les transports et les
déplacements internes de l’entreprise afin de trouver une disposition des postes de travail qui
réduise au maximum les manutentions. Enfin, l’étude technique nécessite de rassembler les
données sur les machines, circuits de fabrication, sur les flux, et identifier les servitudes
techniques et les contraintes à respecter (…)

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D. INVESTISSEMENTS : BESOINS EN MOYENS DE PRODUCTION A


INVESTIR
Investir est un acte risqué au moment où l’entreprise est dans l’incertitude du démarrage.
C’est une dépense immédiate pour réaliser des gains importants dans le futur.
Est-ce que l’entrepreneur, dans l’état actuel de sa création, est en mesure d’affirmer que
cet investissement correspond à l’activité qu’elle aura dans un ou deux ans ?
Est-ce que l’investissement n’a pas pour but de concurrencer une entreprise importante ?
Est-ce qu’il ne satisfait pas plutôt les objectifs du créateur au détriment de ceux de
l’entreprise ?
Est-il en cohérence avec les objectifs poursuivis ?
Lors d’une création, il est important de classer les investissements en plusieurs catégories afin
d’apprécier que l’opportunité d’investir soit bien en rapport avec les objectifs de l’entreprise :
investissements stratégiques,
productifs, et
de financement de l’activité.

1) Classification des Investissements


Il est quelques fois, mais trop risqué, de vouloir se développer à partir d’une seule
opportunité, même "juteuse" si elle ne correspond pas exactement aux objectifs de
l’entreprise.
De même l’investissement, son opportunité, son importance, sa destination, doit être aussi
en cohérence avec le stade de vie du produit. On distinguera donc :
Les investissements stratégiques
Les investissements productifs :
Les investissements de financement de l’activité :

2) Choix d’investissements, Rentabilité et critères d’acceptation


L’investissement est l’emploi d’un capital dans toutes opérations dont les conséquences
financières s’étalent sur plusieurs années.
Tout projet d’investissement se caractérise par :
Le montant du capital investit (Io)
La durée de vie du projet(n)
Les cash-flows c.à.d. les sommes procurées par l’investissement (CF)
Avant de se lancer dans un projet d’investissement, il est primordial de savoir si ce projet est
rentable et si sa rentabilité est suffisante. Son évaluation intéresse tout créateur, car il pourra
avoir à faire un choix entre des projets d’investissement précis.
Plusieurs méthodes sont utilisées pour analyser la rentabilité, l’acceptabilité d’un projet : la
VAN ; l’IP ; le TIR : le DR

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On a donc à décider de l’opportunité d’un investissement I, c’est-à-dire de juger la


rentabilité à un certain taux d’un investissement I de durée n. il va falloir faire des
prévisionnels calculés sur la durée n des flux nets de trésorerie que va dégager cet
investissement.

On va donc avoir le schéma suivant :


a) Le cash-flow
Le cash-flow est l'ensemble des flux de trésorerie générés par les activités d'une société.
Cet indicateur permet de mesurer la marge réelle d’une entreprise, sa capacité à financer son
développement (ses investissements notamment) à partir de son exploitation, ainsi que la
masse des dividendes qu’elle peut servir à ses actionnaires.
Il est calculé de la manière suivante :
CA – CV – CF Décaissées – amortissements (charges calculées) = Résultats avant impôt
Résultats avant impôt – impôts = Résultats après impôts
Résultats après impôts + amortissements = Cash-flow

Chiffre d’affaires
- Charges variables
- Charges fixes décaissées
- Amortissements
= Résultats avant impôt
- Impôts
= Résultats après impôts
+ Amortissements
= Cash-flow

b) L’actualisation (la valeur actuelle nette)


La VAN d’un projet d’investissement correspond à la différence entre la somme du cash-flow
actualisé(Cfa) et le coût initial des investissements(I0)

La Valeur Actuelle Nette (VAN) d’un projet est la somme des flux nets positifs et négatifs
actualisés.

Pour juger de l’opportunité d’investissement, on va poser le problème suivant :


La première année, on aura un premier cash-flow, la 2ème année, un 2ème cash-flow ainsi de
suite. La difficulté sera que le cash-flow ne sont pas récupérés à la même date ; il est difficile
de comparer ce qui a été investi avec ce que procure l’investissement (en l’occurrence le cash-
flow). Il faut donc utiliser un taux d’actualisation
I0 CF1 CF2 CF3 CF4

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0 1 2 3 4

VR

Partons d’un exemple simple limité à quatre ans avec un investissement I qui va générer 4
cash-flows CF1, CF2, CF3 et CF4 calculé par le procédé précédent.
L’investissement a une durée de vie de quatre ans avec éventuellement une valeur résiduelle
(VR) ;
Cet investissement sera rentable si I0 est inférieur à la somme des CF actualisés.

Si les cash-flows sont différents:


−1 −2 −3 −n −n
VAN =−I + CF 1 (1+i) +CF 2(1+i) +CF 3 (1+i) + CF n (1+i) + VR(1+i)
n
VAN =−I 0+ ∑ CF t (1+ i) +VR(1+i)−t
−t

t=1

Si la valeur résiduelle est nulle, alors


n
VAN =−I 0+ ∑ CF t (1+ i)−t
t=1

Si les cash-flows sont constants :


Dans le cas particulier où les cash-flows sont uniformes d’une année à l’autre, l’équation de la
VAN s’écrit :
−n
1−(1+i)
VAN =−I 0+ CF
i
Avec :
i = Taux d’actualisation
n = durée de vie de l’investissement ou du projet
I 0 = investissement initial
CF = Cash-flow de l’année t
VR = valeur résiduelle
La VAN d’un projet dépend du taux d’actualisation utilisé :
Plus le taux est élevé, plus la VAN est faible ;
Si VAN > 0, l’investissement est rentable ;
Si VAN < 0, l’investissement est non rentable
Face à deux ou plusieurs projets, le plus rentable est celui dont la VAN est la plus élevée.

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La VAN ne permet pas de comparer de façon satisfaisante la rentabilité de deux ou


plusieurs projets nécessitant des investissements initiaux différents. Il faut calculer le taux de
profitabilité
Application :
X et Y sont deux projets mutuellement exclusifs dont les caractéristiques apparaissent ci-
après. Sachant que le taux d’actualisation est de 10%,
Projet I0 CF1 CF2 CF3 CF4

X 100.000 50.000 40.000 30.000 10.000

Y 100.000 35.000 35.000 35.000 35.000

TAF :

1)Calculer la VAN de chaque projet


2)Dire quel projet doit-on retenir et justifier votre réponse.

c) Indice de profitabilité (IP)


Encore appelé indice de rentabilité (IR), c’est un indicateur permettant d’analyser le niveau
de profit réalisé à partir de l’actualisation de l’investissement. IP est égal au rapport entre la
VAN et le montant de l’investissement initial.
VAN
IP=
I0

Lorsque IP < 1, la VAN est < 0, le projet doit être rejeté ;


Lorsque IP > 1, la VAN > 0, le projet est rentable ;
Face à 2 ou plusieurs projets, le plus rentable est celui dont IP est le plus élevé

d) Taux interne de rentabilité (TIR)


C’est le taux pour lequel la VAN = 0. Pour trouve le TIR (i), il suffit de résoudre l’équation
suivante :
Si les cash-flows sont différents:
n n
−I 0+ ∑ CF t ( 1+i ) =0 → ∑ CF t ( 1+i ) =I 0
−t −t

t=1 t =1

Si les cash-flows sont constants :


Dans le cas particulier où les cash-flows sont uniformes d’une année à l’autre, on a :

1−( 1+i )−n 1−( 1+i )−n I 1−( 1+i )−n


−I 0+ CF =0→ CF =I 0 → 0 =
i i CF i

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NB : pour résoudre ce type d’équation, il faut disposer d’une calculatrice programmable et
procéder par itération ou utiliser tout simplement la méthode de dichotomie.
Du point de vue financier, un projet est d’autant plus rentable que le TIR est élevé.
Si l’on a à comparer deux projets le plus rentable sera celui pour lequel le TIR est le plus
grand.
Application
Calculer l’indice de rentabilité en considérant données de l’exercice précédent

e) Le délai de récupération (DR)


C’est la période de temps nécessaires pour que l’entreprise récupère sa mise initiale à partir
des flux monétaires générés par le projet
Le délai de récupération (DR) est la période de temps nécessaires pour que l’investisseur
rentre en possession de ses fonds.
Il est basé sur l’idée que plus la récupération du capital engagé est rapide, plus le projet est
intéressant.
Investissement
DR=
cash flow annuel

Un investissement unique est dit rentable si le capital investi est récupéré avant la fin du
projet (ou si le DR est < ou = à un délai de référence).
Face à plusieurs projets, le plus intéressant est celui dont le délai de récupération est le
plus court, à condition qu’il soit < ou = à un délai de référence.

Application
On a deux projets d’investissements :
Projet A : investissement annuel : 10.000, cash-flow annuel : 3.100 et durée de vie = 5 ans ;
valeur résiduelle = 0.
Projet B : investissement annuel : 12.000, cash-flow annuel : 2.000 et durée de vie = 10 ans ;
valeur résiduelle = 0.
Les valeurs résiduelles des deux projets sont nulles au terme de leur durée de vie
TAF :
1) Déterminer le délai de récupération correspondant à chaque projet
2) D’après ce critère, dire quel projet sera préféré.

f) Le taux de rentabilité comptable (TRC)


Il est défini comme le rapport entre le bénéfice comptable moyen et la valeur de
l’investissement moyen.

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n
1
Bénéfice moyen
∑B
n t=1 t
TRC = =
Investissement moyen (I +VR )
2
Bt = bénéfice nette de l’année t
n = Durée de vie du projet en année
I = Investissement initial
VR = Valeur résiduelle
Pour les projets indépendants, le TRC doit être supérieur au taux de référence pour être
accepté ;
Par contre, lorsqu’on a à faire à plusieurs projets, on choisira celui dont le TRC est le plus
élevé à condition qu’il soit supérieur au taux de référence.
Application
Un projet nécessite un investissement de 5.000 um. Sa durée de vie est de 5 ans. L’entreprise
amortira l’investissement sur 5 ans selon le système linéaire. le TRC minimum exigé par les
dirigeants est de 15%. Les bénéfices annuels après impôt sont :
Année 1 2 3 4 5
Bénéfice 800 800 900 1000 1000

TAF : En se basant sur la méthode du TRC, ce projet sera-t-il accepté si

E. LES RESSOURCES HUMAINES (LE RECRUTEMENT)


De tous les moyens qui composent une entreprise, les ressources humaines sont la plus
importante ; car c’est sur cette ressource que repose l’utilisation rationnelle et optimale de
tous les autres moyens (commerciaux, techniques et financiers) nécessaires pour assurer à
l’entreprise un bon fonctionnement et une croissance normale.
La détermination et le choix de la valeur, des compétences et de la complémentarité des
personnels qui vont constituer l’équipe de l’entreprise sont déterminants.
Les actions de recrutement du personnel de l’entreprise supposent une connaissance suffisante
et exacte du contenu et du profil d’exigences de chacun des emplois à pourvoir.
Cela permettra d’établir des combinaisons de compétence et les niveaux de qualification
requis pour les emplois.
L’équipe de l’entreprise devrait être constitué;
du créateur
d’un ou plusieurs associés
du personnel de l’entreprise
Ainsi, le créateur doit déterminer et chiffrer le plus précisément possible les coûts afférents :

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À la rémunération du créateur;
À la rémunération des apports du créateur et des associés (montant des dividendes
distribués);
À la rémunération des salariés de l’entreprise ;
Au paiement des charges sociales
Au charges relatives aux primes diverses, aux congés payés…

IV. L’ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE

L’étude financière consiste à traduire, en terme financiers, tous les éléments réunis au cours
des étapes précédentes et à vérifier la viabilité de l’entreprise en projetant ces éléments sur
une période de trois ans au moins.
Cette étude consiste à traduire, en termes financiers tous les éléments réunis dans les études
précédentes et à vérifier la viabilité du projet.
On étudiera ici :

La rentabilité économique du projet


La faisabilité financière
A. RENTABILITE ECONOMIQUE DU PROJET
L’étude de la rentabilité économique du projet concernera :
L’étude de la rentabilité du projet
Le calcul du point mort (seuil de rentabilité) : Analyse Coût - Volume – Profit

1) Etude de la rentabilité du projet de création d’entreprise


Il s’établit en comparant toutes les charges de l’activité avec tous les produits qu’elle va
engendrer. Avant de se lancer dans la création de l’entreprise, il est primordial de savoir si
l’entreprise est rentable et si cette rentabilité est suffisante pour vous et vos associés et
partenaires. La réponse à cette question est donnée par le tableau d’exploitation prévisionnel.
Chiffre d’affaires hors taxe CA HTVA
- Consommations Intermédiaires -CI

= Résultat de production (ou valeur ajoutée) = RP (VA)


- Frais de production (y compris les charges de -FP
personnel…)

= Résultat brut d’exploitation = RBE


- Frais financiers… -FF
- Amortissements… -AMT

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= Résultat Net d’Exploitation = RNE


- Impôts sur les sociétés -I/S

= Résultat net d’impôt ou rentabilité Nette = RN


+ Amortissements +AMT

= Cash-flow = CF

Le cash-flow a une importance considérable dans l’évaluation de la rentabilité de l’entreprise


dans la mesure où il permet de prévoir effectivement sa capacité de financer son activité
future et sa croissance par des fonds propres, sa solvabilité financière pour ses extensions
futures.
Il s’agit d’envisager les différentes variantes de construction du projet (capacité de
production, choix des procédés et équipements, volume des ventes,…) et leur incidence sur la
rentabilité prévisionnelle pour plusieurs années d’activité.
Ainsi, l’estimation des produits et des charges constitue la 1 ère étape de l’évaluation de la
rentabilité du projet et ceci devant être effectué pour différentes hypothèses sur les niveaux de
ventes et de production au démarrage et lors des années à venir.
Ces prévisions constituent le point de départ pour se fixer les objectifs à atteindre, préparer
des normes ou standards et élaborer ses budgets.
a) Prévision des ventes : Chiffre d’affaires prévisionnel
Trois hypothèses d’évaluation des ventes sont possibles (bas niveau : pessimiste, moyen :
normal, haut : optimiste), chacune de ces hypothèses doit comprendre à la fois le niveau
d’activité de l’année et la progression de ce niveau d’activité sur les 12 premiers mois.
b) Prévision des charges
Les matières premières et consommables, emballages,…
Les charges de personnel
Le transport et déplacement
Frais de promotion et de publicité
Frais divers de gestion
Impôts et taxes
Frais financiers
Amortissements
Les règles d’amortissement linéaire selon le type d’immobilisation sont les suivantes :
Durée : année Taux
Nature
d’amortissement d’amortissement

Frais d’établissement 3-5 20-33%

Bâtiments 20 5%

Matériels et équipements 10 10%

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22

Matériel de transport 5 20%

Meubles et Mobiliers bureau De bureau 4 25%

Frais d’approche et divers 3 33%

Impôts sur les bénéfices : de 30% du résultat avant impôt ou bénéfice brut pour le secteur
industriel et commercial et de services et de 10% du RAI pour le secteur agricole.

B. Calcul du point mort (seuil de rentabilité) : Analyse Coût - Volume –


Profit

1) Définition

Encore appelé chiffre d’affaires critique, c’est le niveau du chiffre d’affaires pour lequel
l’entreprise couvre la totalité des charges sans réaliser un bénéfice, ni perte ; autrement dit,
c’est le volume du chiffre d’affaires à partir duquel l’exploitation devient rentable.
Le SR ou CAC est obtenu lorsque la M/CV = CF et la date à laquelle il est obtenu est appelé.
Comment l’entrepreneur peut-il rapidement et sans calcul excessif, se rendre compte que son
produit est rentable ou à partir de quelles quantités vendues il le sera ? C’est le seuil de
rentabilité qui nous intéresse dans ce cas. Le problème est de déterminer à la fois le volume
minimum de l’activité à partir duquel l’exploitation devient rentable et la possibilité de
l’atteindre dans un délai raisonnable. Ce niveau minimum est appelé point mort ou seuil de
rentabilité.
La méthode de calcul la plus simple et la plus répandue est la suivante :
Déterminer le montant des Charges Fixes (CF) 
Déterminer le montant des Charges Variables (CV) : il varie proportionnellement à
l'évolution de l'activité comme l’achat des marchandises destinées à être revendues ou
transformées.
Déterminer le Chiffre d’Affaires prévisionnel (CA)
Calculer la Marge sur Coûts Variables (MCV = CA-CV)
Calculer le Taux de Marge sur Coûts Variables  (TMCV = MCV/CA)
Calculer le Seuil de Rentabilité (SR = CF / TMCV)
Il se calcule en quantité, en chiffre d’affaires ou en jour.
¿ CF
SR en quantité est tel que Q =
margeunitairesurco ûtvariable
¿
SR en argent est tel que CA 0 =PQ
SR en jours est tel que CA 0 =CA annuel/360

Application :
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23

Vous êtes patron d'un restaurant et vous avez :  


Charges fixes (CF) = 600 000 HT 
Charges variables (CV) = 275 000 HT 
CA réalisé en N-1 : 1 100 000 HT
prix moyen d’un plat  est 200 HT
TAF : Calculer
1) la marge sur cout variable,
2) le taux de marge sur cout variable,
3) le seuil de rentabilité en chiffre d’affaires, en quantité et en durée

Résolution
1) Marge sur coût variable (MCV) = CA-CV = 1 100 000 – 275 000 = 825 000
2) Taux de marge sur coût variable (TMCV) MCV/CA = 825 000 /1 100 000 = 0.75 
3) Seuil de rentabilité
 En chiffre d’affaires : SR =  CF/TMCV = 600 000/0,75 = 800 000 HT
 En quantité : SR = CA0/PU = 800 000/200 = 4 000 plats
 En jours : SR = CA0 / (CA / 360) = 800 000 / (1 100 000/360) = 26,18 jours

C. LA FAISABILITE FINANCIERE
Un créateur doit être un bon gestionnaire c’est-à-dire avoir une bonne perception des
chiffres et des équilibres de sa société.
Avant de demander des prêts ou des prises de participations, il doit s’interroger sur la
structure de son exploitation. Elle est traduite par le schéma d’investissement et de
financement, le plan de financement, le compte de résultat et le bilan.
Il est recommandé de suivre les étapes suivantes :
L’élaboration du plan de financement initial qui permettra de déterminer les capitaux
nécessaires pour lancer le projet. Il permet, en outre, d’évaluer les besoins durables
de financement ainsi que les ressources financières durables ;
L’établissement du compte de résultat prévisionnel permettant de juger si l’activité
prévisionnelle de l’entreprise sera en mesure de dégager des recettes suffisantes pour
couvrir la totalité des charges (moyens humains, matériels et financiers) ;
L’établissement du plan de trésorerie sur 12 à 18 mois susceptible de mettre en évidence,
mois par mois, l’équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et décaissements ;
L’élaboration du plan de financement sur 3 ans capable d’apprécier la solidité financière
prévue de l’entreprise sur les premières années d’exercice.
Cette démarche doit conduire à la construction d’un projet cohérent et viable puisque chacune
des options prises trouve sa traduction financière et sa répercussion sur les équilibres
financiers.

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Si le déséquilibre est trop important, le projet doit être remanié et sa structure financière
adaptée en conséquence.
V. L’ETUDE JURIDIQUE

La structure juridique correspond au cadre légal dans lequel l’activité sera exercée et qui aura
un impact sur le statut patrimonial, social et fiscal.
Ce choix doit donc être étudié minutieusement avec, si possible, l’aide d’un conseil spécialisé.

A. LE CHOIX DE LA STRUCTURE

Quelle que soit l’activité à exercer (Artisanat, Agriculture, Profession libérale, Industrie,
Commerce), il faut choisir entre :
Demander votre immatriculation en tant qu’entrepreneur individuel (personne physique) ;
Ou créer une société et attribuer une forme sociétaire pour son entreprise.
Les formes d’entreprises les plus courantes sont :
L’Entrepreneur Individuel ;
Les sociétés de personne comme ;
 La Société en nom collectif (SNC)
 La Société en commandite simple (SCS)
Les sociétés de capitaux comme :
 Les Sociétés anonyme (SA)
 La société à responsabilité limitée (SARL)
Les autres types d’entreprise comme
 Le groupe d’initiative commune (GIC) ; c’est une organisation qui regroupe au
moins cinq personnes appelées membres ayant les même intérêts. Les membres
d’un GIC se regroupent librement et réalisent les activités communes
 La société coopérative : C’est un groupement de personnes poursuivant des
buts économique, sociaux et éducatifs commun par le moyen d’une entreprise.
 Le groupe d’intérêt économique (GIE) qui est une entité résultant d’une
convention par laquelle deux ou plusieurs personnes physique ou morale
s’engagent à mettre en œuvre toute ou une partie de leur moyen pour une
période donnée, en vue de faciliter le développement de leurs activités
économiques ; chaque membre conservent sa personnalité juridique
 L’association : c’est une convention a travers laquelle des personnes physiques
ou morales mettent en commun leur connaissance ou leur activités dans un but
autre que de partager les bénéfices.

B. LES PRINCIPAUX CRITÈRES DE CHOIX
Le choix de la forme juridique de l’entreprise dépend de :

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La nature de l’activité ;
La volonté de s’associer ;
L’organisation patrimoniale ;
L’engagement financier ;
La crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients, fournisseurs...).
Le tableau suivant reproduit les principales caractéristiques des différentes structures
juridiques.

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