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29 OCTOBRE 2021

Comment créer une entreprise : tout ce qu’il faut savoir


Temps de lecture : 5 min

Héloïse FOUGERAY
Diplômée d'un Master II en Droit de la Propriété Intellectuelle aux Universités partenaires Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris-Saclay. Sous la direction de
Pierre Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.
Démarches de création Temps de lecture : 5 min

Vous souhaitez rejoindre l’aventure entrepreneuriale et souhaitez savoir comment créer votre
entreprise en France ? Quel que soit votre projet, nous vous présentons les grandes étapes sur
lesquelles vous devez vous pencher pour vous lancer. 

Voici donc les 7 étapes de la création d'entreprise.

MINI-SOMMAIRE 

1. ÉTAPE 1 : Trouver une idée d'entreprise


2. ÉTAPE 2 : Définir son projet de création 
3. ÉTAPE 3 : Rédiger un business plan
4. ÉTAPE 4 : Financer son projet de création d'entreprise
5. ÉTAPE 5 : Choisir sa structure juridique
6. ÉTAPE 6 : Créer son entreprise
7. ÉTAPE 7 : C'est parti !

ÉTAPE 1 : Trouver une idée d'entreprise


Il est important de ne pas se lancer tête baissée ! De nombreuses personnes vous diront sans doute
que savoir comment créer une entreprise est inné, et que certaines personnes ont la fibre
d'entrepreneur et d'autres non. En réalité, créer une entreprise nécessite une grande réflexion en
amont et se fait rarement en un claquement de doigt. 

Identifier les opportunités 

Cela implique de réfléchir à son concept (nom d’enseigne, décoration, atouts de différenciation,
image de l’entreprise, catégories de produits ou de services, etc.). C’est l’occasion d’exprimer votre
créativité ! Attention toutefois à ce que le concept choisi corresponde aux attentes de la clientèle
que vous ciblez ! Posez-vous donc la question suivante : "est-ce que mon idée crée de la valeur
pour ses utilisateurs" ? Si vous pouvez répondre par l'affirmative à cette question, c’est que vous
tenez sans doute une bonne idée d'entreprise. 

Pour parvenir à identifier les opportunités d’entreprise, il faut que vous soyez curieux, allez chercher
de l’inspiration, et ce, notamment dans les pays étrangers pour les adapter à une clientèle
française. 

Pensez également à observer les choses qui vous compliquent la vie et essayez d’y répondre en
vous facilitant votre quotidien. 

On pense souvent aux économies réalisées grâce à un produit ou service, mais concentrez-vous
également sur le gain de temps, d'énergie ou tout simplement l'aspect divertissant de votre projet.

Quoi qu'il arrive, le mot d'ordre est le même : vous devez vous mettre à la place de vos utilisateurs
afin de trouver l'idée qui répondra le mieux à leur besoin. 

Si vous êtes en manque d'inspiration, n'hésitez pas à consulter notre guide pour trouver des idées
de création d'entreprise.
Faire une étude de marché 

Lorsque l’on souhaite monter un projet professionnel, il est recommandé de ne pas se lancer à
l’aveugle. Pour cela, il faut que vous vous fixiez un cap à suivre. 

L’étude de marché a pour but de vérifier la faisabilité et la viabilité de votre projet de création
d’entreprise. Cette étude va vous permettre de connaître vos concurrents, mais surtout
d’appréhender les attentes de vos potentiels clients. Vous allez ainsi récolter et analyser un certain
nombre d’informations sur un marché donné. 

Faut-il protéger son idée d’entreprise ? 

Vous avez un projet d’entreprise et vous vous demandez si vous pouvez en parler autour de vous ?
Sachez que  parler d’une idée de business n’est pas une mauvaise chose, au contraire. Toutefois, il
faut faire attention aux personnes à qui vous en parlez. 

En effet, il peut paraître intéressant de parler de votre projet autour de vous, pour recueillir les
réactions de vos potentiels clients, mais il ne faut pas que ces personnes en profitent pour vous
voler votre idée. 

L’idéal est de parler de votre idée après avoir concrétisé quelques étapes (lancement d’une
première collection, développement d’un MVP, etc). Afin d’avoir toujours une longueur d’avance sur
les personnes tentées d’utiliser votre idée.

Avant de vous lancer dans la création de votre entreprise, il est parfois nécessaire de protéger votre
idée. Cependant, une idée ne peut pas être protégée par des mécanismes juridiques en tant que
telle. Il n’est donc pas possible d’empêcher une autre personne de se lancer sur la même idée que
vous. 

Une idée d’entreprise n’est soumise à protection que si elle fait l’objet d’une matérialisation. C’est-à-
dire, si l’idée a été matérialisée à travers une marque, un brevet ou un modèle. Mais attention : ici
encore ce n’est pas l’idée qui est protégée, mais sa matérialisation en marque, brevet ou modèle. 

Exemple : prenons en considération l’idée d’une capsule de café dont l’usage est exclusivement
adapté à un type de machine à café. Cette idée peut être protégée par le dépôt d’un brevet. Mais
sans ce support matériel, l’idée ne serait soumise à aucune protection. 

Ainsi pour protéger votre création ou innovation, vous devrez effectuer les démarches auprès de
l’Institut national de la propriété industrielle (INPI). 

ÉTAPE 2 : Valider son projet de création


d’entreprise 
Une fois que vous avez défini votre idée globale d’entreprise, il est nécessaire de valider votre
projet. Pour cela, vous pouvez rédiger un business model mais également tester vos idées. 

Définir son business model 

Le business model est défini comme le noyau du business plan. Il a pour objectif de définir le
concept de votre future structure. Il va expliquer la façon dont vous allez vous développer.
Autrement dit, comment vous allez gagner de l’argent

Ce document va notamment mentionner : 

● l’offre des biens ou services proposés ; 

● la valeur ajoutée offerte aux clients ; 


● la manière dont l’offre arrive aux clients ; 

● la rentabilité financière espérée. 

Pour vérifier la faisabilité de votre business model, vous n’avez pas d’autre choix que de tester votre
idée. 

Tester son idée 

L’objectif recherché est de tester votre idée de business sur un échantillon de personnes
représentant les caractéristiques de vos clients potentiels. 

Pour cela, vous pouvez envisager la méthode du “Proof of concept” qui permet de vérifier la
performance de votre idée ou concept. 

Ainsi, à la fin de votre analyse, vous saurez si vous pouvez continuer ou non votre projet. Cela vous
permet de rapidement confirmer votre idée, de pouvoir faire les modifications nécessaires sur votre
projet.  

Vous pouvez également envisager une autre méthode, celle du “Minimum viable product”, utilisée
lors du lancement d’un produit pour en vérifier l’appréciation sur les clients. Et en cas de retour
négatif d’envisager des axes de modifications ou d’amélioration. 

Trouver ses premiers clients 

Définir sa clientèle est une étape essentielle dans la création de votre entreprise, puisqu’elle
conditionnera directement la réussite de votre structure. 

Par conséquent, pour pouvoir identifier vos clients cibles, il convient de réaliser une étude de
marché. Cela vous permettra d’en savoir plus sur vos clients : 

● l’âge ;

● le sexe ;

● le secteur d’activité ;

● leurs besoins ;

● leurs canaux de communication.

De manière générale, il existe différents moyens pour trouver ses clients. Vous pouvez utiliser : 

● votre réseau personnel, c’est-à-dire vos relations, votre cercle familial ou encore vos
expériences passées. 

● les réseaux sociaux, il s’agit d’un des canaux principaux lorsque l’on souhaite développer sa
stratégie de communication. 

● les fichiers de prospection, il s’agit des annuaires ou des bases de prospects que vous
pouvez acheter pour identifier vos clients potentiels. 

ÉTAPE 3 : Rédiger un business plan


Une fois l’étude de marché réalisée, vous ne devez pas négliger la rédaction d'un business plan,
étape clé de la création d'entreprise. Élaborer un business plan est indispensable pour déterminer le
futur équilibre financier de son entreprise entre les dépenses (coût du matériel nécessaire à votre
activité, loyer lié au local, salaires...) et les recettes (vente de produits, prestations de service...).

L’objectif de ce business plan est de reprendre les différentes stratégies de votre entreprise. 
C’est une étape essentielle, car elle permet de déterminer les chances de rentabilité de son
entreprise, aussi bien sur le court terme que sur le long terme. Après la rédaction de ce document,
vous devriez savoir comment vous souhaitez créer votre entreprise (quels financements, quels
objectifs à moyen et court terme, etc). 

Présentation du projet et de l’équipe

La première chose à faire lorsque vous devez rédiger un business plan est de présenter de la façon
la plus claire et précise possible, votre projet de création d’entreprise. 

L’objectif est de rassurer les interlocuteurs sur la viabilité de votre structure. 

Présenter votre équipe peut également être une bonne pratique pour démontrer le sérieux de votre
entreprise. Cette présentation permet de rassurer les investisseurs. En effet, la réussite d’un projet
repose également sur l’équipe qui le met en œuvre. Il est donc intéressant de démontrer les
compétences ainsi que la complémentarité de l’équipe, au profit de la réussite de votre projet.   

Stratégie de financement de l’entreprise 

Le business plan est fondamental dans votre stratégie de financement, et notamment lorsque vous
souhaitez souscrire un prêt professionnel. En effet, les établissements bancaires se baseront sur la
pertinence de ce plan pour vous accorder ou non un prêt. 

Ce business plan vise à mettre en équilibre les besoins indispensables à la création de votre
entreprise et les ressources dont vous disposez. 

Stratégie fiscale 

À l’intérieur de votre business plan, il peut également être intéressant de mentionner le choix de
votre régime fiscal et de le justifier par rapport à votre type d’activité. 

En effet, tous les régimes fiscaux ne sont pas appropriés à votre projet. Pour démontrer toute la
viabilité et le sérieux de votre projet, il peut paraître opportun de renseigner et expliciter vos choix
en termes de fiscalité.

Stratégie marketing 

D’un point de vue marketing, votre stratégie va se reposer sur deux axes principaux, à savoir une
stratégie d’acquisition et une stratégie de communication.

La stratégie d’acquisition 

Cette stratégie est définie comme l’ensemble des actions qui visent à assurer une certaine visibilité
auprès de votre public. 

Cette stratégie peut être réalisée via différents leviers, tels que le marketing digital (référencement
payant ou gratuit sur les moteurs de recherche par exemple) ou le marketing traditionnel (publicité,
salons professionnels, prospections téléphoniques, etc.). 

Le but n’est pas uniquement d’attirer un grand nombre de clients, mais surtout un nombre important
de clients qualifiés. 

La stratégie de communication 

La stratégie de communication est considérée comme le processus permettant de coordonner les


différentes actions pour atteindre les objectifs ayant été fixés. 

Mener une stratégie de communication permet d’avoir une vision d’ensemble et donc d’optimiser
son budget en termes de communication.
Tous ces détails peuvent ainsi être intégrés dans votre business plan pour démontrer toute la
pérennité de votre projet. 

ÉTAPE 4 : financer son projet d'entreprise


Si votre business plan semble convaincant, il est temps de penser aux différents types de
financement pour la création d'entreprise pour lancer votre projet ! Plusieurs possibilités s’offrent à
vous:

● Vous possédez assez de fonds propres pour créer votre entreprise sans financement
extérieur.

● Vous ne disposez pas d’un apport personnel suffisant pour créer votre entreprise.  Dans
cette hypothèse, vous devez réfléchir à des solutions de financement.

Financer son entreprise avec des fonds propres

Lorsque vous décidez de créer une entreprise, vous pouvez faire le choix d’un financement interne,
c’est-à-dire financer votre projet de vos propres moyens. 

Dans ce cas-là, vous utiliserez les fonds propres de votre entreprise, notamment en vous servant
dans votre trésorerie. 

Ce procédé présente l’avantage de ne pas réaliser une dilution du capital, ni de souscrire une dette
devant être remboursée. Cependant, il existe un inconvénient et non des moindres, celui d’avoir les
liquidités nécessaires.  

Financer son entreprise avec un emprunt

Ce mode de financement est très courant pour les entreprises. Un établissement de crédit va
accorder un emprunt à une entreprise afin qu’elle puisse financer son activité. En contrepartie, vous
devrez rembourser ce prêt suivant un échéancier et moyennant le paiement d’intérêts. 

Cette méthode permet aux associés ou actionnaires d’obtenir des fonds sans avoir à diluer leur
quote-part dans le capital. Cela étant, il existe un inconvénient majeur, puisque les banques et les
établissements de crédits sont de plus en plus frileux pour ce qui est de l’accord d’un prêt. 

De plus, lorsque vous sollicitez un prêt vous vous engagez à le rembourser, mais aussi à rembourser
les intérêts de cette somme. 

Financer son entreprise en levant des fonds

Il s’agit là encore d’un autre moyen pour financer sa structure. Ce mode implique l’entrée dans le
capital social de nouveaux investisseurs. En contrepartie, ces investisseurs vont recevoir des parts
sociales ou actions de la société. 

Ce mécanisme présente le double avantage d’étendre le nombre d'associés dans la société, mais
aussi d'accélérer la croissance de votre structure. 

Cela étant, il n’est pas toujours facile de trouver des investisseurs pour les convaincre d’entrer dans
le capital. 

Bénéficier des aides à la création d’entreprise

Lorsque vous souhaitez vous lancer dans un projet professionnel, sachez qu’il existe de
nombreuses aides pour la création d’une entreprise. 

Celles-ci peuvent prendre la forme d’allégements fiscaux et sociaux ou de maintien de certaines


allocations. 
Les aides aux demandeurs d’emploi 

Pour les demandeurs d’emploi touchant des allocations de retour à l’emploi (ARE). Vous pouvez
bénéficier de leur maintien lorsque vous décidez de lancer votre activité. 

Bon à savoir : ce maintien peut être total ou partiel. Si vous ne recevez aucune rémunération, votre
maintien sera total. Au contraire si vous tirez une rémunération de votre activité, votre maintien aux
allocations sera proportionnel à vos revenus. 

En tant que demandeur d’emploi, vous pouvez aussi bénéficier de l’aide à reprise ou à la création
d’entreprise (ARCE). Cette aide vise également les personnes sans emploi, percevant des ARE. 

Elle se traduit par un versement de 45% du montant des indemnités que vous devriez recevoir au
cours des 24 prochains mois. 

Ce versement s’effectue en deux fois : 

● un premier versement au lancement de votre activité ; 

● un deuxième, six mois plus tard. 

Les différents allégements fiscaux et sociaux   

En tant que créateur d’entreprise, certains dispositifs vous permettent de payer moins de cotisations
sociales et/ou d’impôt. 

Ainsi, l’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE), vous permet d’être exonéré de
manière totale ou partielle de vos cotisations sociales, la première année de votre exercice. 

Le montant de cette exonération dépend du niveau de vos revenus. 

Vous pouvez également bénéficier du statut de jeune entreprise innovante (JEI), si en tant que PME,
vous engagez des dépenses en recherche et développement. 

À ce titre, vous pouvez bénéficier : 

● d’une exonération totale d’impôt sur les bénéfices la première année ; 

● d’une exonération de 50% la deuxième année ; 

● d’une exonération de Contribution économique territoriale et de taxe foncière au maximum


pendant 7 ans. 

ÉTAPE 5 : Choisir sa structure juridique


Une fois votre plan de financement établi, vous devez réfléchir au statut juridique de votre
entreprise. Cette étape est également d’une grande importance pour créer son entreprise. En effet,
elle entraîne un certain nombre de conséquences pratiques : formalités de création, souplesse de
gestion de l’entreprise au quotidien, régimes fiscal et social, etc.

Si vous souhaitez ouvrir une entreprise, mais que vous hésitez sur la structure juridique à choisir,
nous vous invitons à consulter notre questionnaire sur le choix de la forme juridique pour vous
aider à faire un choix adapté à votre projet.
Les principaux statuts juridiques d’entreprise

Lorsque vous souhaitez créer une structure, il vous faudra tout d’abord choisir entre une entreprise
individuelle et une société commerciale. 

Les entreprises individuelles 

Parmi les différentes formes d’entreprise utilisées pour entreprendre seul, on retrouve l’entreprise
individuelle, mais aussi l’auto-entreprise.  

L’entreprise individuelle 

L’entreprise individuelle est une structure dirigée par une personne seule, agissant en son nom
propre. 

Cette forme juridique se distingue des sociétés individuelles dans la mesure où elle ne possède pas
de personnalité juridique. C’est également pour cette raison qu’il n’existe pas de capital minimum.
Le patrimoine de l’entrepreneur constitue le patrimoine de votre entreprise. 

Une autre conséquence de l’absence de personnalité juridique, votre responsabilité n’est pas
limitée. Ainsi, les créanciers de votre entreprise pourront se faire rembourser sur votre patrimoine
personnel. 

Le régime fiscal de cette forme d’entreprise est celui de l'impôt sur le revenu. Par conséquent, votre
bénéfice sera imposé dans la catégorie des BIC, BNC ou BA selon votre type d’activité. Dans cette
situation, on dit que votre entreprise est transparente, les bénéfices réalisés seront ajoutés à votre
revenu fiscal. 

L’auto-entreprise

Il s’agit d’un régime spécifique au sein des entreprises individuelles. La principale différence entre
ces deux statuts réside dans le fait que l’auto-entreprise bénéficie d’obligations comptables et
fiscales allégées. 

Pour bénéficier de ce statut particulier, il faut respecter certains plafonds relatifs à votre chiffre
d’affaires annuels : 

● inférieur à 176.200€ HT pour l’achat-revente ; 

● inférieur à 72.600€ HT pour les prestations de services. 

En matière de TVA, l’auto-entrepreneur est soumis au régime de franchise en base de TVA. Grâce à
ce régime, vous serez exonéré de TVA. Pour cela, il faut que votre chiffre d’affaires HT de l’année
N-1 soit inférieur à une certaine limite : 
Activité  Plafond du CA HT 

Prestation de 34.400€ l’année N-1 et 36.500€ si le chiffre d’affaires de l’année précédente


services était inférieur à 34.400€. 

Vente de biens  85.800€ l’année N-1 et 94.300€ si le chiffre d’affaires de l’année précédente
était inférieur à 85.000€. 

Pour ce qui concerne l’imposition des bénéfices, ceux-ci sont imposés dans la catégorie des BIC,
BNC ou BA selon votre type d’activité. 

En parallèle, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires : 

● 71% du chiffre d’affaires pour l’activité d’achat-revente ou de fourniture de logement ; 

● 50% du chiffre d’affaires pour les autres activités relevant du régime BIC ; 

● 34% du chiffre d’affaires pour les activités relevant du régime BNC.

En tant qu’auto-entreprise, vous pouvez opter pour le versement forfaitaire libératoire. Celui-ci se
substitue au paiement de l’impôt sur le revenu et aux charges sociales. Son taux applicable varie en
fonction de votre activité : 

Type d’activité  Taux


applicable 

Activités d’achat-revente de marchandises, vente de denrées à consommer sur 13,80%


place et prestations d’hébergement

Prestations de service artisanal et commerciales 23,70%

Activités libérales 24,20%

Les sociétés commerciales 

En matière de sociétés commerciales, vous pouvez effectuer un choix entre la SARL ou la SAS. Mais
vous pouvez envisager d’opter pour leur forme unipersonnelle. 

SARL et EURL 

Ces formes de sociétés sont des structures à responsabilité limitée. On parle également de société
de personne, puisqu’il existe un lien fort entre les associés. 

Ainsi la responsabilité des associés est limitée au montant de leur apport dans le capital social. 

En ce qui concerne le régime fiscal, il faut opérer une distinction entre la SARL et l’EURL : 

● Dans la première catégorie, l’imposition par défaut est l’impôt sur les sociétés (IS). Vous
avez également la possibilité d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR), dans la limite des cinq
premières années. 

● Dans la seconde catégorie, le régime fiscal par principe est l’IR. En EURL, vous avez aussi la
possibilité d’opter pour l’IS. Mais dans ce cas, cette option est irrévocable. 

SAS et SASU 

Ces deux formes de sociétés sont des sociétés par actions simplifiées. La seule différence réside
sur le nombre d'associés. En effet, la SASU est la forme unipersonnelle de la SAS. 
Dans les deux cas, la responsabilité des associés est limitée au montant de leur apport dans la
société. Ainsi, votre patrimoine personnel est protégé des créanciers de votre société. 

Pour ce qui concerne le régime fiscal, la SAS et la SASU se rejoignent étroitement. Effectivement, en
principe ces sociétés sont soumises à l’IS. Là encore, vous disposez d’une option pour le régime de
l’IR, pour une durée maximale de 5 ans. 

Les questions à se poser pour choisir son statut juridique 

Lorsque vous devez choisir votre statut juridique de votre entreprise, certaines questions peuvent
venir vous aiguiller quant au choix de votre forme sociale. 

Souhaitez-vous entreprendre seul ou à plusieurs ?

En fonction de vos envies, vous allez opter plus facilement pour une structure dans laquelle vous
serez seul à prendre les décisions d’organisation de gestion. Dans cette hypothèse, vous
envisageriez plus facilement la création d’une entreprise individuelle, auto-entreprise, SASU ou
EURL. 

Au contraire si vous souhaitez vous associer avec une autre personne, afin de mettre en commun
de nombreuses ressources (matérielles, financières, intellectuelles, etc.). Dans ce cas, les statuts de
SARL ou de SAS vous conviennent bien mieux. 

Votre projet nécessite-t-il des investissements importants ?

Si votre projet professionnel nécessite un investissement important, il est souvent préférable de


constituer une société commerciale plutôt qu’une entreprise individuelle. 

En effet, le choix de la création d’une société permet de rassurer les établissements de crédits et
les investisseurs concernant la fiabilité et la viabilité de votre projet. 

Souhaitez-vous développer rapidement votre activité ?

Au même titre que pour obtenir un investissement plus important, il est souvent recommandé de
procéder à la création d’une société ou d’une entreprise individuelle plutôt que de créer une auto-
entreprise. 

En effet, les auto-entreprises ne peuvent pas déduire les charges d’exploitation, de leurs bénéfices
imposables. 

Comment souhaitez-vous vous rémunérer ?  

Le choix de votre forme juridique peut venir affecter votre rémunération en tant que dirigeant de
votre entreprise. 

En effet, si vous optez pour le statut d’EURL ou SARL, le montant de vos cotisations sociales est fixé
à 40% de votre rémunération. Au contraire, en choisissant le statut de SAS ou SASU, le montant de
ces cotisations est fixé à 80% de cette rémunération. 

Bon à savoir : si votre structure est soumise à l’impôt sur les sociétés, le montant de vos
rémunérations est déductible de votre résultat fiscal. 

Avez-vous besoin d’une bonne couverture sociale ? 

Le niveau de votre protection sociale dépend du statut juridique que vous choisissez. En effet, si
vous optez pour le statut d’entreprise individuelle ou d’auto-entreprise, vous serez soumis au
régime social des indépendants. En ce sens, le montant de votre protection est plus faible, mais
votre couverture sera moins importante. 

Si vous décidez de créer une SAS ou SASU, vous serez affilié au régime des assimilés salariés. Dans
cette hypothèse, le montant de vos cotisations sera plus élevé, mais votre protection sera plus
grande. 
Concernant la SARL, il faut opérer une distinction entre le gérant majoritaire et le gérant minoritaire : 

● pour un gérant majoritaire, le régime de protection est celui des indépendants ; 

● pour un gérant minoritaire, votre couverture sera celle des assimilés salariés. 

Enfin pour ce qui concerne les EURL, il faut réaliser une différence entre le gérant associé et celui
non-associé : 

● le gérant associé est soumis au régime des indépendants ; 

● le gérant non-associé est soumis au régime des assimilés salariés. 

Tableau comparatif SARL/SAS

SARL  SAS 

Nombre d’associés Entre 2 et 100 Au minimum 2 associés

Responsabilité  Limitée au montant des apports 

Dirigeants Gérant(s) Président et d’autres organes possibles


(directeur général, directeurs généraux
délégués, etc.) 

Régime social  Gérant minoritaire : régime Président : régime social des assimilés
social des indépendants.  salariés 

Gérant majoritaire : régime


social des assimilés salariés 

Régime fiscal  En principe soumis à l’impôt sur les sociétés. Possibilité d’option à l’impôt sur
le revenu pour les cinq premières années  

Imposition des Imposition à la “flat tax” au taux de 30% (12,8% au titre de l’impôt sur le revenu
dividendes  et 17,2% de prélèvements sociaux) 

Option possible pour le barème progressif avec un abattement de 40%

Tableau comparatif EURL / SASU

EURL  SASU

Dirigeant Gérant Président et d’autres organes possibles


(directeur général, directeurs généraux
délégués, etc.) 

Régime social  Gérant associé : régime social des Président : régime social des assimilés
indépendants.  salariés 

Gérant non-associé : régime social


des assimilés salariés 
Régime fiscal  En principe imposition à l’IR et En principe imposition à l’IS et option à l’IR
option à l’IS de manière pour une durée maximale de 5 ans
irrévocable 

Imposition des Imposition à la “flat tax” au taux de 30% (12,8% au titre de l’impôt sur le revenu et
dividendes  17,2% de prélèvements sociaux) 

Option possible pour le barème progressif avec un abattement de 40%

ÉTAPE 6 : Créer son entreprise


Les formalités de création d'entreprise varient en fonction du statut juridique choisi. En effet, les
démarches pour créer une entreprise individuelle sont plus souples que pour ouvrir une société
commerciale. 

Les étapes de création d'une auto-entreprise

Les formalités de création d’une telle structure sont relativement simples. Pour cela, il suffit
d’effectuer une déclaration d’activité auprès du Centre des formalités des entreprises (CFE)
compétent. Cette déclaration est réalisée via le formulaire P0 auto-entrepreneur. 

En plus de cette déclaration, il vous faudra joindre certaines pièces : 

● un justificatif de domicile de moins de 3 mois ; 

● une déclaration de non-condamnation ; 

● une déclaration d'insaisissabilité.  

Bon à savoir : le Centre des formalités des entreprises dépend de la nature de votre activité : 

● Chambre de commerce et de l’industrie (CCI), pour une activité commerciale ; 

● Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), pour une activité artisanale ; 

● l’URSSAF, pour une activité libérale.

Les étapes de création d'une société commerciale

La création d’une société commerciale de quel type que ce soit, nécessite l’accomplissement d’un
certain nombre de formalités administratives et juridiques.

Rédaction des statuts 

Il s’agit de l’une des étapes les plus importantes. En effet, ces statuts viennent encadrer le
fonctionnement et l’organisation de votre structure. 

Exemple : désignation des dirigeants, modalités de vote en Assemblée générale, le nombre de


parts sociales, etc. 

Les modalités de rédaction des statuts varient en fonction de votre forme juridique. En effet, pour
une SARL, la rédaction des statuts est beaucoup plus encadrée par la loi. 

Dépôt du capital social 

Pour procéder à la création de votre société, il vous faut vous constituer un capital social. Ce capital
est constitué de l’ensemble de vos apports en numéraire. 

Une fois que ces apports ont été réalisés, il vous faudra procéder à un dépôt de capital à la
banque, dans une Caisse de dépôt ou auprès d’un notaire. 
En contrepartie de ce dépôt, vous recevrez une attestation de dépôt de capital. 

Publication d’une annonce légale 

Cette étape est essentielle afin d’assurer la publicité de votre société auprès des tiers. Pour cela, il
faut procéder à une publication dans un journal d’annonces légales (JAL). 

Ce journal doit être situé dans le même département que votre société. 

À la suite de cette publication, vous recevrez une attestation de parution dans un JAL. 

Dépôt du dossier au greffe 

Pour entériner la création de votre structure, il est nécessaire de déposer un dossier au CFE ou au
greffe du Tribunal de commerce compétent. 

Ce dossier doit comporter certains éléments essentiels : 

● formulaire M0 signé et complété ; 

● statuts de la société ; 

● attestation de non-condamnation ; 

● attestation de dépôt de capital ; 

● attestation de parution dans un JAL. 

Combien coûte une création d'entreprise ?

La création d’une entreprise ou d’une société entraîne nécessairement le paiement de certaines


formalités indispensables. 

Cependant, si vous faites le choix de créer une entreprise individuelle, les coûts de création peuvent
être extrêmement faibles.  

Pour ce qui concerne les frais de création d’une société, il faut savoir que chaque étape de création
nécessite le paiement d’une certaine somme calculée selon le statut juridique de votre structure. 

La rédaction des statuts 

Le coût de cette formalité dépend de la personne qui est chargée de leur rédaction. En effet, vous
avez la possibilité de les rédiger vous-même. Dans ce cas, vous ne vous exposerez à aucun frais. 

Cependant, la rédaction de ces statuts peut se montrer compliquée si vous n’êtes pas  juristes. Dans
ce cas, vous pouvez vous faire accompagner par un avocat ou un notaire. Le prix d’une telle
prestation est généralement compris entre 1.500€ et 2.500€. 

Si vous souhaitez un compromis, vous pouvez également passer par une plateforme juridique, qui
vous facture cette rédaction de statuts pour 200€ HT. 

Les frais de publication dans un JAL 

De manière générale, les frais de publication sont d’environ 189€ HT. Attention tout de même si
votre société est située à Mayotte ou à la Réunion, il faut compter 227€ HT. 

Les frais d’immatriculation 

Les coûts fixés lors de l’immatriculation dépendent de la nature de votre activité : 

● pour une activité commerciale : environ 60€. 

● pour une activité artisanale : entre 70€ et 300€. 

Pour vous aider, n'hésitez pas à tester notre simulateur sur les frais de création d’entreprise :

 
ÉTAPE 7 : C'est parti !
La communication est un élément vital pour la réussite de votre projet. Vous disposez aujourd’hui
de multiples canaux pour mettre en valeur votre activité (création d'un site web, réseaux sociaux,
publicité via la presse papier et en ligne, distribution de prospectus…).

Utilisez-les à bon escient pour vous rendre visible auprès du grand public et optimiser vos chances
de réussite !

Vous savez désormais comment créer une entreprise avec succès. Alors, prêt à rejoindre l’aventure
entrepreneuriale ? Sautez le pas et créez votre entreprise en ligne avec Legalstart. 

Mise à jour : 29/10/2021

Rédacteur : Héloïse Fougeray, diplômée d'un Master II en Droit de la Propriété Intellectuelle aux
Universités partenaires Paris I Panthéon-Sorbonne et Paris-Saclay. Sous la direction de  Pierre
Aïdan, docteur en droit et diplômé de Harvard.

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