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Ecole Marocaine des Sciences de l’ingénieur

Rabat

Niveau : 4e Génie Civil


Matière : Entreprenariat
Professeur : Naitdouch Karim
Année universitaire : 2021 2022
L’idée
Introduction
Plusieurs personnes veulent créer une entreprise mais disent qu’ils n’ont pas
d’idées, les idées ne se trouvent pas dans chaque coin de rue c claire. Il est
nécessaire d’être curieux et attentif au point de de comprendre le
comportement des gens et de tout ce qui pourrait les satisfaire.
Car la finalité c’est quoi c’est de répondre à un besoin déjà existant ou bien en
créer un et le rendre important aux yeux des consommateurs.
Beaucoup de gens parmi nous lient l’entreprise ou startup avec la création d’un
prototype un nouveau mode de construction, un nouveau matériel, oui certes
c’est vrai mais pas uniquement ça.
Il suffit des fois de copier une idée et apporter des nouveautés sur cet élément
en en ressortir avec une idée meilleure.
D’ailleurs si on prend l’exemple des USA, seulement 15% à 20% des nouvelles
entreprises américaines sont basées sur des concepts innovateurs. Au moins
80% des ces entreprises sont basées sur des idées triviales.
Donc on peut constater que pour avoir une idée, le porteur de l’idée doit faire
face aux critiques qui ne sont pas tout le temps positives, il doit être objectif et
clairvoyant et doit surmonter les difficultés.
Doit être capable d’accepter les critiques, pouvoir prendre en compte les
commentaires qui remettent en question son idée.
Ou peut on trouver des idées
Tous les jours, dans vos activités quotidiennes vous avez des raisons d’être
frustré, vous êtes déçu que certaines choses ne se passent pas comme on le
souhaite. Plutôt que de rester dans la frustration, il est possible de transformer
cette frustration en fascination.
Car la frustration est une émotion négative génère le découragement. En
revanche la fascination c’est une émotion positive qui génère la curiosité et
l’innovation.
L’équation est simple ; si on est frustré par une situation, il y a des fortes chances
que d’autres personnes le soient aussi. C’est ce qui représente mon marché
potentiel.

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Steve Jobs et Steve Wozniak lors de la création du Mac sont passé par une étape
importante qui lui a permis de percer dans le monde informatique : c’était le fait
d’être frustré à l’idée de ne pas avoir d’ordinateurs en dehors du lieu de travail.
C’était frustrant pour eux mais ils ont pu transformer cette frustration en une
idée géniale.
Cette frustration pousse l’individu à créer une idée innovante et inédite. Et aussi
pousser à améliorer une idée qui existe déjà mais qui ne convient pas à certaines
personnes ou à certaines situations d’une part.
D’autre part, l’idée peut survenir à partir de l’envie de vouloir aider les gens et
améliorer leurs conditions de vie.
D’ailleurs le concours Lépin 2022 c’est un gars qui a crée un prototype qui permet
de laver les roues des chaises roulantes des personnes handicapées.
Quelles sont les tendances d’une bonne idée :
Fracture numérique : c’est cette catégorie de gens qui éprouvent des
difficultés par rapport au numérique. On peut voir aussi quelques corps de
métiers dans lesquels la numérique est très loin derrière.
Changement climatique : le respect de l’environnement est devenu un
primordial à prendre en compte dans les corps de métiers.
Qui dit changement climatique dit transition énergétique : le passage aux
énergies verts est devenu important.
L’ubérisation des métiers : c’est le fait mettre en liaison les consommateurs et
les producteurs vie une plateforme qui vont devoir communiquer d’une façon
instantanée.
Simplification du quotidien : Avec l’accélération du rythme de la vie et de
l’information, et du capitalisme qui est en train de bouffer notre train de vie, les
gens aujourd’hui n’ont plus le temps, et veulent tout maintenant et pas plutard.
Ces grandes tendances resteront pendant les 10 prochaines années, donc toute
idée qui se voit dans cette catégorie ou essaie de s’aligner avec ces tendances,
peut être une bonne idée d’entreprenariat.

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Ou on peut trouver ces inspirations ?
Le talent ou l’expertise sur un sujet donné et on peut faire profiter le marché.
- Observation de terrain
- Frustrations personnelles
- Expériences vécues.
- Plateformes de crowfunding et des marketplaces.
- Aussi y’a les placements de produit des influenceurs.
Chasser les idées reçues :
- Ne faut pas écouter tout le monde : c’est vrai que lorsqu’on parle de notre
idée aux gens on peut la voler, mais il faut savoir une chose c’est qu’une
idée perçue par moi-même ne sera pas la même idée perçue par l’un ou
par l’autre.
- Ne pas créer le business que pour faire plaisir ou c’est juste parce que c’est
une tendance, il faut répondre à un besoin qu’on a crée ou un besoin déjà
présent.
- Voir comment vos clients potentiels vivent sans votre solution, et se
demander si voire solution va améliorer ou compliquer la vie de vos
clients.
- Sachez différencier entre intérêt et intention d’achat. Y’a tout un
ensemble d’éléments qui rentrent en compte dans la décision d’achat,
exemple je suis pour acheter une voiture électrique c’est bénéfique et tout
mais mon pouvoir d’achat ne le permet pas et aussi y’a le manque
d’infrastructures.
- Sachez que les consommateurs ne sont pas toujours rationnels lors des
achats.
- Faire tester le produit aux premiers clients et les faire participer en les
récompensant.
- Utiliser la vente en réseau
- Essayer d’améliorer le cycle de vie du produit, essayer de réfléchir
comment obtenir d’autres produits qui vont être des produits satellites
qui tourneront autour du produit phare, pour des fins de diversification.

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3- Vérifier la solidité du projet :
On va avoir une proposition de valeur :
Notre produit ou service.
Aide / s’adresse : a Qui
Qui souhaite : Combler l’aspiration ou résoudre son problème.
En : évitant limitant ou en réduisant le problème
Et : Améliorer et développer un tel bénéfice.
Contrairement : à une solution existante.
Il faut identifier les problèmes et les douleurs de la clientèle et essayer de
répondre à ces problèmes.
Alors pour vérifier l’idée : on va s’autoévaluer à travers un business model qui
est composé de 7 questions :
1- Votre business model vous protège il de la concurrence ? càd est ce qu’on
peut copier votre BM ?
2- Faire croitre votre BM est-il relativement simple ? pourriez-vous étendre
votre projet partout dans le pays ou même dans le monde. Si ça se fait
facilement 10 difficile 0
3- Les frais fixes sont-ils importants ? élément important a prendre en
compte
4- Etes-vous plus que vos concurrents à périmètre égale ? si vous plus cher
va falloir vous justifier
5- Générez-vous des revenus immédiatement ? si le revenu est dans le CT
MT et LT.
6- Votre BM génère-t-il de la fidélisation des revenus récurrents ? elle
permet d’assurer la pérennité de l’entreprise.
7- Vos clients peuvent-ils changer à tout moment ?
Donc d’après ce questionnaire, on va essayer de s’attribuer une note entre 0 et
10 et calculer le total sur 70.
L’idée c’est d’avoir au-dessus de la moyenne.

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4 Testez votre solution :
L’objectif de cette partie est de concrétiser le plus rapidement possible une
première offre rudimentaire.
Il existe deux méthodes pour tester son idée de projet :
La méthode classique : Le questionnaire
La méthode pratique : La Lean Startup
4.1 On va utiliser le Lean Startup.
Elle a été développée par un entrepreneur américain, Eric Ries, est une méthode
connue pour valider de façon itérative une offre, un produit ou un service auprès
de la cible clientèle. Une méthode qui a fait ses preuves auprès des grandes
entreprises est aussi adoptée par un grand nombre de startups.
L’intérêt de la Lean Startup :
La Lean Startup vous permet de façon agile, de valider une idée rapidement en
la confrontant au marché, tout en minimisant votre investissement au
démarrage. Donc la Lean startup suit les 3 étapes :
1 Construire - 2 Mesurer - 3 Apprendre
1 Construction (mise au point un MVP (Minimum valuable product) du
produit pour le tester sur le marché à petite échelle).
2 Mesure et recueil d’un maximum d’informations (retours des
utilisateurs, et des early adopters).
3 Apprendre (analyse des informations, pour ajuster ou changer
radicalement).
Le MVP peut être un schéma, une photo, une capsule vidéo une
plaquette, un sommaire, un flyer, un prototype bricolé.
La validation du projet par les early adopters ou les testeurs, ne veut pas
automatiquement dire que le projet est réalisable et rentable car l’ensemble de
la cible visée devra aussi être convaincu, mais à l’inverse si les testeurs ne sont
pas enthousiastes le reste de la cible ne le sera pas non plus.
Bon à savoir : les personnes qui ont de l’expérience dans le secteur
concerné sont qualifié d’expert.
4.2 Le questionnaire :
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Questions attractives s’intéresse à la personne
Questions sur le produit ou service ou le projet
Profil
Quelques astuces : méthodologie
Procéder en entonnoir
Les questions doivent être objectives
Le prix doit être en TTC
Question sur les alternatives des clients
Plusieurs méthodes d’échantillonnage possibles
Enquête Quantitative 100 Pers Enquête Quali 30 Pers
Garder le lien avec le prospect pour suivi du projet.
Faut cibler le questionnaire : il faut déterminer sa cible, faut donner le
questionnaire a sa mère à sa sœur ou à son père sauf si elles sont une cible.
5- Comment donner de la visibilité de votre idée :
5.1 Création d’un mini site alors comment via l’open source on est obligé
d’être un informaticien pour le faire.
5.2 Ou bien créer une landing page c’est une page d’atterrissage est une
page sur laquelle les internautes arrivent après avoir cliqué sur un lien
sponsorisé ou un pub ou sur un article dans un blog.
Conseils :
- Faut bien placer les éléments d’information sur le fil de la page.
- Faut être précis et concis.
- Ne faut pas être long.
- Page web : Lecture sur un papier n’est pas la même sur l’écran de pc ou
de smartphones
Donc avoir un maximum de retours des clients sera un avantage pour vous
pour déterminer la solidité du projet.
Après avoir effectué ces tests : on peut ressortir qu’avec trois scénarios :

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1 L’idée est validée. Les clients ou les testeurs sont conquis et le créateur peut
continuer en intégrant d’éventuelles légères améliorations.
2 Des doutes subsistent : Les réponses sont de type « Oui…..mais » sur la qualité,
la couleur, le service ou le prix. Pour le créateur, la question est alors la suivante :
ces modifications sont-elles faisables ? techniquement ? financièrement ? ne
dénaturent-elles pas le projet ? si les réponses sont positives, ces modifications
seront envisagées pour aboutir a un MVP 2 qu’il conviendra de tester à nouveau.
3 L’idée est rejetée. Soit elle est abandonnée (momentanément ou
définitivement), soit elle doit être entièrement revue. On parle dans ce cas,
comme un changement de clientèle (BtoC à BtoB).
Cette étape véritablement cruciale de première rencontre avec son marché
validera l’idée et pourra amener à la concrétisation de plusieurs MVP.
Et passer à l’étape suivante qui est l’étude du marché.
Certains auteurs préconisent que la méthode Lean startup permet de passer
directement au business model, sans forcément passer par l’étude de marché.
Cependant, l’étude de marché permet de combler les lacunes en matière du
macro et du micro environnement dans lequel le produit ou le service va se
lancer.
Dans ce cas de figure, le porteur de projet n’est pas obligé de suivre à la lettre
les étapes de l’étude de marché, mais prendre en compte quelques éléments du
modèle peut s’avérer très utile.

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Etude de marché :
Qu’est-ce que l’étude de marché : est un travail qui permet de cerner le marché
sur lequel vous allez vous lancer et d’obtenir le maximum d’informations sur le
marché, la demande, l’offre et l’environnement.
Cette étape peut être réalisée entièrement par l’entrepreneur lui-même mais il
est également possible de se faire assister par un professionnel.
Il existe pas mal de ressources sur internet comme le site de statista, des
rapports sur scribd et plein d’autres sources d’internet même payantes.
Il existe aussi des rapports au sein de la chambre de commerce et d’industrie, le
centre régional d’investissement et même le HCP peut vous fournir des rapports
qui sont même accessibles sur le site internet.
Une réponse devra être apportée grâce à l’étude de marché aux principales
questions suivantes :
Pourquoi ? - Intérêt de l’étude de marché :
Avant de réaliser une étude de marché, vous devez avoir connaissance des
objectifs d’une telle démarche. En effet, cette technique permet de valider
plusieurs points d’un projet de création d’entreprise et notamment :
1- L’existence d’un marché, qui en plus doit être en bonne santé (et donc la
viabilité de votre projet).
2- La cohérence de votre offre et la pertinence de la stratégie déployée pour
vous positionner dans votre environnement.
Comment ? – Etude de marché passe par l’analyse de 4 composantes :
Environnement – Marché – Offre – Demande.
Pourquoi : On part du général vers le particulier, on part du principe du
principe de l’entreprise a pour cible un marché, ce marché est situé au sein
d’un environnement qui lui permettra d’accroitre ou de décroitre son activité,
d’une part. D’autre part, ce marché est constitué de consommateurs et de
producteurs (Demande et offre).

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Etude de l’environnement :
Définition du macro- environnement : un ensemble d’éléments et de facteurs
externes d’ordre général influençant le comportement de l’entreprise.
S'agit enfin d'identifier les facteurs qui peuvent exercer une influence favorable
ou non sur votre marché et sur votre activité.
Pour vendre un projet, il convient de montrer qu’il est cohérent avec des
tendances de fond observables dans l’environnement pris au sens le plus large.
Le model PESTEL classe ces tendances ou facteurs d’évolutions en 6 grandes
catégories.
P - Politique
1- Quelle est la stabilité politique ?
2- Existe-t-il des tensions particulières ?
3- Quel est le régime en place ?
4- Quelle est la politique en matière de fiscalité, de commerce, etc. ?

E - Economique
1- Quelle est la conjoncture économique actuelle ?
2- Quel est le taux de chômage ?
3- Quelle est le revenu disponible ? quelle est son évolution ?
4- Quel est le taux d’inflation ?

S – Socio-démographique.
1- Quelle est la culture ?
2- Quel est le niveau d'éducation ?
3- Comment évolue la démographie ?
4- Quelles sont les habitudes de consommation ?

T – Technologique
1- Quelles sont les évolutions technologiques à venir ?
2- Sont-elles fréquentes ?
3- Quels secteurs sont-ils concernés ?
4- Comment l’infrastructure technologique est -elle ?

E - Ecologique
1- Quelle est la sensibilité aux enjeux du développement durable ?
2- Quelles sont les mesures prises en faveur de l'environnement ?
3- Quel traitement est réservé aux déchets.

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L - Légale
1- Quelle est la législation qui encadre votre activité ?
2- Comment peut-elle évoluer ?
3- Quel est le rôle des pouvoirs publics ?
4- Quel est le rôle des groupes d'influence et des organisations
professionnelles ?

Exemple : pour ouvrir une pharmacie, il faut être docteur en pharmacie, si je


veux importer du matériel audiovisuel, il me faut l’autorisation de l’ANRT.

NB : Selon la nature de projet, il n’est pas obligatoire de dresser un diagnostic


sur l’ensemble des composantes du modèle. Il suffit d’en choisir quelques uns
pour effectuer l’étude.

Après avoir répondu à l’ensemble de ces questions, il nécessaire de ressortir


avec une synthèse englobant les 5 points positifs et les 5 points négatifs.

Etude de l’offre :
Enfin, l’analyse du marché visé doit comprendre une étude de la concurrence
en place, de l’offre de produits ou de services proposée et des projets de
développement des concurrents :
L’analyse la plus approprié pour cette partie est l’analyse des (5 +1)forces de
porter :
Le modèle est une étude de Michael Porter professeur de stratégie de Harvard.
Porter dans son livre « l’avantage compétitif », distingue 5 forces qui peuvent
avoir une influence sur la réussite d’une entreprise dans son secteur.
Elle se compose de 5 éléments de départ :

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Menace des
entrants

Pouvoir de
L'intensité
concurrentiel Pouvoir de
négociation
négociation
des : Entre des clients
fournisseurs
concurrents

Menace des
substituants

Schéma des 5 forces de Porter

1- Intensité Concurrentielle
Il faut bien connaitre ses concurrents pour préparer une contre-attaque. Pour
cela, il est essentiel de se poser un certain nombre de questions :
1- Quel est le nombre de d’acteurs en présence ainsi que leur taille ?
2- Sont-ils avec des structures avec des coûts fixes prépondérants ou le
contraire ? Le but de savoir la structure des concurrents, c’est pour
Connaitre l’amplitude de leur attaque, si ce sont des petites structures,
y’aura pas de souci à s’intégrer si c’est le contraire, soyez sûr et certain
que la réponse des concurrents sera forte et dure. (Économie d’échelle).
3- L’offre des concurrents était-elle différenciée ou peu différenciée ? ceci va
permettre de se situer au sein de cette offre. Est-ce que les produits
suivent le schéma de l’entrée, moyenne et haute gamme ou bien ils sont
tous pareil.
4- Comment sont les barrières à la sortie ? c’est le fait de savoir les difficultés
dont l’entreprise pourra faire face si elle veut sortir du marché.
Exemples de type de barrières :
o L'actif spécial : certains biens sont spéciaux à une industrie et ne
peuvent pas créer de la valeur sur un autre marché.
o Arrangement contractuel : l’entreprise s’est déjà engagée auprès de
clients ou fournisseurs. Si elle rompt le contrat, elle recevra des
amendes ou mesures punitives. Même si le contrat n’est pas formel,

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sa violation aura un impact sur les relations qu’elle entretient avec
ses partenaires ou clients dans les autres domaines d’activité (appel
d’offre publique).

2- La menace des nouveaux entrants :


Une fois sur le marché, il faut tenter de hausser le niveau des barrières à l’entrée
pour se prémunir de ses menaces.
On peut répondre à ces questions :
1- Les barrières à l’entrée sont telles faibles ou fortes ? Une entreprise de
service est facile à intégrer il n’existe pratiquement pas de barrières, par
contre une usine de ciment elle demande un énorme investissement, et
donc un barrière capitalistique importante.
2- De quelles barrières à l’entrée s’agit-il ? Juridiques ? Capitalistiques ?
Technologiques ? Exemple : Certaines professions sont règlementées par
des lois.
3- Dans quelle phase le marché est situé ? On parle de cycle de vie
(Lancement, développement, maturité et déclin). Il suffit de savoir l’étape
dans lequel le marché a atteint, en traçant une courbe (Volume des
vente / Temps).
Lancement : très petite minorité qui connaît le marché,
Développement : le marché commence à prendre de l’ampleur et
apparition de quelques concurrents
Maturité : Les concurrents sont plus nombreux par rapport à la
précédente, l’opportunité du gain est minimale.
Déclin : phase dans laquelle le marché est en cours de disparition, dans ce
cas faudra changer de stratégie pour relancer la stratégie.

3- Les menaces de produits de substitution :


Veiller pour se prévenir et investir pour ne pas subir.
1- Quels sont les produits de substitution qui se développent ?
2- Quel est le niveau de risque ?
3- Quel est l’impact de ces produits sur ma futur part de marché ?
4- Quelle action à mener pour se prévenir et ne pas subir ?

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4- Le pouvoir de négociation des clients :
Comprendre la position de votre client vous mettra un pas en avance en cas de
négociation commerciale.
1- Quels types de clients dois-je faire face ? (BtoB, BtoC, BtoG)
2- Les clients sont-ils dispersés ou concentrés ? Si par exemple c’est du BtoC,
les clients sont dispersés donc le fait de perdre un client n’a pas beaucoup
d’importance. En revanche si le segment est celui BtoB, BtoG, le risque de
tout perdre est fort probable.
3- Quel est le niveau de leur pouvoir de négociation ?

5- Le pouvoir de négociation des fournisseurs :


Comprendre la position de votre fournisseur vous mettra un pas en avance en
cas de négociation d’achat.
1- Quel est le nombre de fournisseurs ? Tout dépend du nombre des
fournisseurs actuels dans le marché.
2- Les fournisseurs sont-ils dispersés ou concentrés ?
3- Quel est le niveau de pouvoir de négociation avec les fournisseurs ?

6- La sixième force : Les pouvoirs publics :


Cet élément vient d’être ajouté par d’autres praticiens qui jugent nécessaire de
prendre compte les pouvoirs publics parce qu’ils peuvent impacter directement
ou indirectement les 5 autres forces.
On peut mesurer cet impact en se posant ces quatre questions :
1- Quel est l’impact de cette sixième force ?
2- Quelle est l’influence de cette sixième force sur les autres forces ?
3- L’entrée sur le marché est t-elle soumise à un agrément ou licence
d’exploitation?
4- L’entrée sur le marché fait - elle l’objet d’une subvention ?
Les informations récoltées seront précieuses pour construire l’offre de produits
ou services que l’entreprise proposera à la clientèle, des avantages compétitifs
pourront être trouvés plus facilement.

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Synthèse des forces de Porter :
Il est important de schématiser tous ces éléments de réponse dans un graphe
de type Radar.
Comment? :
Pour chaque force, il est nécessaire de donner une note (de 1 à 10) concernant
l’impact de chaque force sur mon projet.
1 : Faible impact
10 : Très fort impact
Ceci est un exemple de Radar (les données sont aléatoires)

Les Forces de Porter


Note Colonne1

Intensité concurrentielle
8
6
4
Pouvoir de négociation des Pouvoir de négociation des
fournisseurs 2 clients
0

Menace des produits de Menace des nouveaux


substitution entrants

L’analyse du Radar :
La synthèse va te permettre de déterminer les opportunités et menaces de ton
projet.
Opportunités : ce sont l’ensemble des forces qui ont un impact faible sur mon
projet.
Menaces : ce sont les forces qui ont une forte influence sur mon idée de projet.

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Etude de la demande :
A partir de la question 8 du marché qui détermine le type de clientèle visée
(particulier ou professionnel), il faudra ensuite affiner la cible, par exemple :
1- Si les clients sont des particuliers : tranche d’âge, catégorie socio-
professionnelle, revenus…
2- Si les clients sont des professionnels : métier, taille d’entreprise (TPE,
PME, grands comptes).
3- Quelles sont les caractéristiques de la clientèle visée ? (zone
géographique, habitude de consommation, revenus, âge de la
population…) ?
4- Quels sont les besoins de la population et leur motivation pour acheter
?
5- Quelles sont leurs préférences ? Que pensent-ils de l’offre proposée
par les concurrents ? Qu’est-ce qui pourrait être amélioré ?
(Ces questions sont importantes car elles peuvent vous permettre de vous
démarquer de vos futurs concurrents).

Etude du marché visé


En premier lieu, il est nécessaire de définir précisément le marché visé dans le
cadre du projet de création d’entreprise. Voici plusieurs critères qui permettent
de caractériser le marché visé :
1- Le marché existe-t-il déjà ? Est-il récent ou en place depuis longtemps ?
2- Quelle est la taille du marché visé en valeur et en volume ?
3- Quel est le secteur géographique du marché visé ?
4- Quels sont les principaux acteurs du marché (organismes de
réglementation, producteurs, distributeurs…) ?
5- Le marché est-il régulier ou existe-t-il des saisonnalités ?
6- Comment le marché évolue-t-il ? Est-il à la hausse, à la baisse ou en
stagnation ?
7- La clientèle visée est-elle une clientèle de particulier ou de professionnel
?
8- Quelles sont les tendances à prévoir sur le marché visé ?
Une bonne appréciation de l’évolution et des tendances du marché doit
permettre au porteur de projet d’élaborer une offre de produits ou de services
qui sera pertinente au regard des besoins actuels et futurs de la clientèle.

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Pièges à éviter sur une étude de marché
Une étude de marché bien menée doit permettre d’identifier parfaitement les
besoins des clients appartenant à la zone de chalandise visée, de se renseigner
sur les principaux acteurs du marché recherché et d’analyser les perspectives du
secteur recherché.
Ainsi, lors de la réalisation de l’étude de marché, il ne faut surtout pas :
1- Négliger l’étape qui consiste à analyser la demande sur le marché visé :
une mauvaise connaissance des besoins et du comportement de vos
futurs clients potentiels est préjudiciable ;
2- Ne pas délimiter correctement la future zone de chalandise. Si une étude
de marché est réalisée à l’échelon national et que l’entreprise ne propose
en définitive ses produits ou ses services que dans sa localité, le risque
d’échec sera plus élevé car le comportement d’une population située à un
endroit A ne sera pas le même que celui de la population située à un
endroit B ;
3- Négliger l’analyse de la concurrence : il faut absolument prendre
connaissance de vos futurs concurrents, des prix pratiqués, des produits
et services qu’ils proposent et de leurs qualités, de leur politique
commerciale, de leurs réseaux de distribution… Sans cela, comment peut-
on savoir s’il est possible de se faire une place sur le marché et de proposer
une offre équivalente ou supérieure aux autres ?
4- Faire l’impasse sur la réglementation du secteur : il serait en effet
dommage de monter un projet d’entreprise et de s’apercevoir
tardivement que l’on ne répond pas aux exigences imposées légalement
pour agir sur tel ou tel marché.

Après avoir établi une synthèse de l’étude de marché qui correspond à l’analyse
de l’offre via les forces de Porter, le marché lui-même, la demande existante ou
prévisionnel, et enfin son environnement.
Il est nécessaire dorénavant de passer à la partie chiffrée du projet. C’est ce
qu’on appelle l’étude financière.

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L’étude financière
L’étude financière a pour objectif de transformer mon idée en chiffres et voir si
cela me correspondrait en tant qu’entrepreneur. Il me permet aussi de savoir le
potentiel de rentabilité et de performance de mon projet.
Pour faire simple, l’étude financière se compose de trois éléments primordiaux.
Le plan de financement
Le compte de résultat prévisionnel
Le plan de trésorerie.
On va traiter chaque tableau ou plan d’une manière précise et concise.

Le plan de financement :
Le plan de financement est un tableau qui recense deux éléments importants à
savoir : les besoins de démarrage de mon entreprise ainsi qu’au ressources
nécessaires pour répondre à ces besoins.
Donc si on veut schématiser le tout on doit obtenir ceci :
Besoins Ressources
- Ou va mon argent ? D’où vient mon argent ?
A partir de cette question, on peut se À travers cette question, on peut
demander de quoi ai-je besoin pour arriver à trouver les différentes
démarrer mon entreprise. sources d’argent, en voici quelques
L’ensemble des besoins sont types :
regroupés en 3 types :
Immobilisations en non-valeur (1) Capital personnel (1)
Immobilisations incorporelles (2) Apport en numéraire (2)
Immobilisations corporelles (3) Apport en nature (3)
Stock de démarrage (4) Prêt bancaire (4)
Besoin en trésorerie (5) Subventions (5)
Emplois = Ressources

NB : Il est important de lister les besoins en premier lieu avant de trouver le


capital.

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Les besoins :
Donc on commence par le recensement des besoins :
(1) : Immobilisations en non-valeurs : c’est l’ensemble des dépenses liées à
la constitution de la société, ce sont des frais préalables au démarrage de
l’entreprise.
(2) : Immobilisations incorporelles : c’est l’ensemble des immobilisations ou
des biens qui sont intangibles, qui ne sont pas palpables, à titre
d’exemple : les logiciels, les brevets, le fond commercial, etc…
(3) : Immobilisations corporelles : c’est l’ensemble des biens tangibles,
palpable qui vont me permettre de débuter mon activité, à titre
d’exemple : bâtiments, terrains, matériel ou outillage, installations
techniques, aménagement, matériel de transport, etc….
(4) Stock de démarrage : c’est le stock nécessaire de matières premières ou
de marchandises pour débuter mon activité.
(5) Besoin en trésorerie : c’est le besoin en fonde de roulement, c’est la
somme d’argent nécessaire pour faire face à mes dépenses les premiers
mois d’activité en tenant compte des délais de mes clients.

Les ressources :
Les ressources constituent la source d’argent qui m’est nécessaire pour
débuter mon projet.
Puisque j’ai déjà élaboré mes besoins de démarrage, il est nécessaire de
trouver comment pourrais-je répondre à ces besoins :
(1) : Capital personnel : c’est la somme d’argent qui m’est propre à moi.
(2) Apport en numéraire : c’est l’apport en argent (bloqué dans un compte
bancaire) de mes partenaires ou de moi-même.
(3) Apport en nature : est considéré un apport en nature tout autre apport
que numéraire, à titre d’exemple (brevet, magasin, matériel, càd
l’ensemble des immobilisations incorporelles et corporelles qui vont
permettre le début de l’activité).
(4) Prêt bancaire : c’est un prêt qu’on effectue auprès des établissements de
crédit, pour financier mon projet.
(5) Subventions : ce sont l’ensemble des aides qui sont octroyés par des
institutions gouvernementales ou non gouvernementales pour
promouvoir un certain secteur d’activité.

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Le plan de financement doit être équilibré, càd que les emplois doivent égaler
les ressources.
Passons au deuxième élément qui est le compte de résultat prévisionnel :

Le compte de résultat prévisionnel :


Ce compte de résultat prévisionnel nous permet de savoir le résultat de mon
projet pendant les premières années. Elle me permet en tant
qu’entrepreneur de savoir à quel moment je pourrais avoir un gain et
d’essayer d’améliorer la suite de mon projet.
Le compte de résultat prévisionnel s’étale sur une période de 5 ans, ci-
dessous un modèle de CRP avec les éléments qui le composent :
Eléments Année 1 Année 2 Année 3…..
Produits
Vente de produits finis
Vente de marchandises
Vente de prestations de services
Autres ventes
Charges variables
Matières premières
Marchandises
Emballage…
Charges fixes ou Charges externes
Loyer et charges locatives
Assurances
Eau et électricité
Honoraires
Charges du personnel
Impôt et taxes
Frais financiers et bancaires
Amortissements
Résultat avant impôt
Impôt sur la société
Résultat net

Ce schéma de compte est un schéma très simplifié qui permet à toute


personne d’effectuer le travail lui-même sans passer par un cabinet
d’expertise ou de conseil.
20
Il est important de noter que :
Produits < Charges = Perte.
Produits > Charges = Bénéfice.
NB : pour la partie des produits ou des ventes, il est nécessaire de faire deux
scénarios : l’un est une prévision réaliste et l’autre est une prévision
pessimiste.
La Prévision du chiffre d’affaire :
Pour la partie produits (chiffre d’affaire), il est préférable de prévoir deux
scénarios :
Un scénario réaliste : ou les CA prévisionnel sera réaliste sans exagération.
Un scénario pessimiste : ou le CA prévisionnel sera le plus pessimiste
possible.
Alors Comment pourrait-on prévoir le CA :
Il existe deux méthodes de prévisions :
1- L’application des prix du marché : càd que les prix pris en compte seront
ceux du marché, appliqués par les concurrents.
2- Le seuil de rentabilité : le seuil de rentabilité est la somme du chiffre
d’affaire minimum nécessaire pour ne pas perdre de l’argent, c’est lorsque
les charges vont être égale aux produits. Par la suite on rajoute la marge
pour avoir un CA prévisionnel.
Les deux méthodes peuvent être appliquées aux deux scénarios (réaliste ou
pessimiste).

Le plan de trésorerie :
Est un plan de besoin en fond de roulement qui est calculé mois par mois. Il
englobe l’ensemble des dépenses et des recettes prévisionnels. Il reprend
toutes les entrées et sorties d’argent de l’entreprise. Elle va permettre de
détecter les périodes ou l’entreprise aura besoin de trésorerie pour palier à
ces dépenses tout en prenant en compte les délais de paiement.

21
Ce plan de trésorerie ci-dessous vous permet de suivre votre trésorerie :
Eléments Mois 1 Mois 2 Mois 3 Mois 4
Recettes
Dépenses
Trésorerie +/- +/- +/- +/-

Ce tableau de suivi de la trésorerie vous permet de savoir les mois déficitaires


et excédentaires permettant de prévoir les insuffisances et de faire face aux
principales dépenses.
Généralement, le besoin en fond de roulement requiert une certaine
logique de travail. Il faut avancer les délais de paiement des clients avant
ceux des fournisseurs pour avoir assez de liquidités pour payer les
dépenses.

L’organisation de la structure de l’entreprise :


La chaine de valeur de Porter : permet d’établir des domaines
d’activité stratégique (DAS) qui permettra de se différencier des
autres concurrents et par conséquent avoir un avantage compétitif.
Qu’est-ce qu’un Domaine d’Activité Stratégique ?
Tout d’abord, avant de définir le domaine d’activité stratégique, il
est important de savoir que l’entreprise selon Porter doit être divisé
en deux catégories :
- Les activités principales
- Les activités de soutien
Les activités principales sont les départements ou les divisions qui
permettent la création de la valeur.
Les activités de soutien ont un rôle de soutien et de support pour
les activités principales.
Selon Porter, la meilleure façon d’agir au sein d’une entreprise est
de la diviser de telle manière à ce que :
On recense, parmi les activités principales, on distingue :

22
La logistique interne : ce sont tous les services qui concernent les
stocks (réception de marchandises, stockage, distribution…) ;
La fabrication/production : ce sont les services qui transforment les
matières premières en produits finis ;
La logistique externe : ce sont les processus de collecte, de stockage
et de distribution des produits finis ou marchandises ;
La vente et le marketing : ce sont les procédés qui permettent aux
clients de connaître l’offre et d’acheter le bien en question ;
Les services : ce sont toutes les opérations qui augmentent et
maintienne la valeur d’un produit vendu (installation, garantie,
SAV) ;
Les activités de soutien comprennent, pour leur part :
Les infrastructures de l’entreprise : ce sont les services essentiels
(administratif, comptable, contrôle de gestion, financier…) ;
Les ressources humaines : c’est le service qui assure la gestion du
personnel et sa coordination ;
La recherche et le développement et technologique : ce sont des
services qui mobilisent un certain savoir-faire et une capacité à
innover ;
Les achats ou les moyens généraux : c’est le processus qui permet
à l’entreprise d’acquérir les ressources nécessaires pour produire.
On peut le schématiser de cette façon :

23
Infrastructure de l’entreprise (Finance, Juridique, Compta..)

Gestion des Ressources humaines

Recherche et développement - Technologique

Les achats ou les moyens généraux

La La La La
Les
logistiqu productio commerc logistiqu
services
e interne n ialisation e externe
et Vente

Pourquoi la chaine de valeur ?


La performance globale d’une entreprise dépend de sa capacité à
créer de la valeur pour ses clients et, autrement dit, de la
performance de chaque activité, mais aussi de la performance des
interactions qui existent entre toutes les activités.
Cela dit, l’analyse de la chaîne de valeur apporte de nombreux
enseignements qui ne se limitent pas qu’aux orientations
stratégiques. En effet, elle va notamment permettre :
- D’étudier la qualité des interactions entre les différents services
de l’entreprise et d’agir, le cas échéant,
- De prendre connaissance des compétences fondamentales à
maîtriser pour survivre dans un environnement concurrentiel,
- De déterminer les activités qui créent le plus de valeur et de les
renforcer pour maintenir cet avantage,
- D’externaliser ou de sous-traiter les services qui n’apportent peu
ou pas de valeur aux yeux du consommateur,

24
- Ou d’identifier des opportunités pour diversifier son portefeuille
d’activités.

25
Choix du statut juridique :
Société : contrat par lequel deux personnes ou plus mobilisent leurs moyens
pour rechercher du bénéfice.
Conditions de validité du contrat de société :
La qualité de commerçant : toute personne majeur, saine d’esprit.
Les incompatibles : Les fonctionnaires, les notaires, les médecins,
Les incapables : les mineurs, les déments (personne atteinte d’une démence,
les prodigues et les personnes ayant déjà fait de la prison pour des raisons
pénales et pour des raisons commerciales (émission d’un chèque sans
provision, escroquerie…)
Forme de société : sociétés commerciales et sociétés civiles
Types de sociétés :
Sociétés de personnes : sont l’ensemble des sociétés dont les associés
créateurs se connaissent mutuellement.
Sociétés de capitaux : est le type de société dont les associés ou plutôt
actionnaires ne se connaissent pas forcément, mais uniquement leurs
apports dans le capital qui compte.

1. L’entreprise individuelle (personne physique).


L’entreprise individuelle est une entreprise exploitée en nom personnel, c’est-
à-dire directement par une personne physique, seul maître au bord. L’entreprise
individuelle est donc définie comme étant une entreprise exploitée par une
personne physique dont l’objet est d’exercer une profession libérale ou activité
économique.
Par ailleurs, l’entreprise individuelle est une entité économique qui correspond
souvent à une certaine dimension de l’entreprise, c’est en effet le cas des petites
entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires et un bénéfice modeste.
Différence par rapport à la société : Simplicité de fonctionnement et faible
coût avec grande liberté d’action pour le chef d’entreprise.
La société suppose l’existence d’associés qui s’impliquent d’une manière ou
d’une autre dans la gestion de l’entreprise, alors que pour l’entreprise
individuelle seule l’entrepreneur décide de la gestion de celle-ci.

26
Par ailleurs, le fonctionnement des sociétés requièrent souvent un formalisme
juridique lourd. A titre d’exemple, une société anonyme (SA) nécessite la mise
en place d’organe de gestion, la nomination d’un ou plusieurs commissaires aux
comptes, le respect des règles de fonctionnement nombreuses et
contraignantes édictées par la loi.
Si l’entreprise individuelle représente un cadre d’exercice souple et adaptable,
elle est néanmoins handicapée par le peu de potentiel de croissance qu’elle offre
à son propriétaire désireux de s’agrandir contrairement à la forme sociétaire.
• Les obligations légales
Le chef de l’entreprise doit obligatoirement :
o Ouvrir un compte auprès d’un établissement bancaire ;
o Tenir une comptabilité conformément aux règles en vigueur, laquelle
peut constituer un mode de preuve en cas de litige ;
o Conserver les correspondances et pièces justificatives pour une durée de
10 ans.

• Nombre d’associés
Aucun, l’entrepreneur est seul.

• Montant du capital
Pas de notion du capital.

• Direction
L’entrepreneur est le seul maître de bord.

• Responsabilité du dirigeant
L’entrepreneur est indéfiniment responsable des dettes sociales.

• Régime social du dirigeant


Il est soumis au régime des non-salariés.

• Régime fiscal
Le chef de l’entreprise est imposé directement à l’impôt sur le revenu (IR)
Tranche de revenu (en dh) Taux en %

0 à 30.000 0%

30.001 à 50.000 10%

27
Tranche de revenu (en dh) Taux en %

50.001 à 60.000 20%

60.001 à 80.000 30%

80.001 à 180.000 34%

Au- delà de 180.000 38%

28
2. La Société à Responsabilité Limitée (SARL)
La société à responsabilité limitée est une société commerciale qui constitue un
type intermédiaire entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.
L’acquisition de la personnalité morale est subordonnée à l’immatriculation au
registre de commerce.
• Nombre des associés
Une ou plusieurs personnes sans dépasser 50.

• Qualité des associés


Personnes morale ou physiques, une SARL à associé unique ne peut créer une
SARLAU.

• Responsabilité des associés


La responsabilité des associés est limitée à leurs apports au capital.

• Gérance
Assurée par une personne physique associée ou non.

• Montant du Capital
Librement fixé par les associés.

• Nature du capital
Le capital peut être constitué par des apports en numéraire, en nature et à titre
exceptionnel en industrie.

• Apports en numéraire
Si le capital est supérieur à 100.000 dhs, le ¼ doit être déposé dans un compte
bancaire bloqué. Le reste dans un délai de 5 ans.

• Apports en nature
Les statuts doivent contenir l’évaluation de chaque apport en nature par un
commissaire aux apports, si la valeur d’un apport excède 100.000 dhs et si la
valeur totale de l’ensemble des apports en nature excède la moitié du capital.

• Apport en industrie
Les parts sociales dans une SARL ne peuvent être représentées par des apports
en industrie sauf si l’objet social de la société porte sur l’exploitation d’un fonds
de commerce ou d’une entreprise artisanale.

29
• Objet
La loi interdit la forme de SARL aux sociétés d’assurance, de banque, de crédit,
d’investissement, de capitalisation et d’épargne.

• Les obligations légales d’une SARL


La tenue d’une comptabilité.
L’établissement des comptes annuels.
L’approbation des comptes par les associés dans un délai de six mois après la
clôture de chaque exercice.
Conserver les documents comptables et les pièces pendant 10 ans.

• Le commissaire aux comptes


Le contrôle de la SARL par un commissaire aux comptes est obligatoire pour les
sociétés dont le chiffre d’affaires, à la clôture d’un exercice social dépasse le
montant de cinquante millions de dirhams.

• Régime fiscal de La SARL


La SARL est soumise à l’impôt sur les sociétés
o 10% si le bénéfice net <= 300.000 DH
o 20% si le bénéfice net est compris entre 300.001 à 1.000.000 DH
o 31% si le bénéfice net est supérieure à 1.000.001
o 37% pour les établissements de crédit et les compagnies d’assurance.

• Régime social du gérant


Les gérants des SARL, qu’ils soient associés ou non, minoritaires ou majoritaires,
percevant à ce titre une rémunération qui correspond à leurs activités réelles et
à leurs responsabilités au sein de l’entreprise sont obligatoirement assujettis au
régime de la CNSS et au régime de l’Assurance Maladie Obligatoire (« AMO »),
géré par la CNSS.

3. Société en Nom Collectif


Réglementée par les articles de 3 à 18, la société en nom collectif est une société
dont les associés ont tous la qualité de commerçant et répondent indéfiniment
et solidairement des dettes sociales. Cette définition démontre clairement que
cette société est commerciale par sa forme
• Capital
La loi ne prévoit aucun montant minimum pour le capital social (librement fixé
par les associés).

30
• Parts sociales
Les parts sociales sont nominatives, elles ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement de tous les associés.

• Gérance
Nombre : tous les associés sont gérants sauf stipulation contraire des statuts.
Qualité : le gérant peut être nommé parmi ou hors les associés. La SNC, peut être
gérée par une personne morale.
Nomination : les gérant associés ou non sont nommés dans les statuts ou dans
un acte séparé.

• Contrôle
La nomination d’un commissaire aux comptes n’est pas obligatoire sauf pour les
sociétés dont le chiffre d’affaire à la clôture d’un exercice dépasse 50.000.000 de
dirhams.

• Régime fiscal
o Chaque associé est soumis à l’impôt sur le revenu (IR) en tant
qu’entrepreneur individuel ;
o la société peut opter pour l’IR (l’impôt sur le revenu) ou l’IS (impôt sur les
sociétés

• Impôt sur le revenu


Tranche de revenu (en dh) Taux en %

0 à 30.000 0%

30.001 à 50.000 10%

50.001 à 60.000 20%

60.001 à 80.000 30%

80.001 à 180.000 34%

Au- delà de 180.000 38%

31
• Impôt sur les sociétés
o 10% si le bénéfice net <= 300.000 DH
o 20% si le bénéfice net est compris entre 300.001 à 1.000.000 DH
o 31% si le bénéfice net supérieure à 1.000.001
o 37% pour les établissements de crédit et les compagnies d’assurance

• Régime social des gérants


Les gérants non associés, qu’ils soient associés ou non, minoritaires ou
majoritaires, percevant à ce titre une rémunération qui correspond à leurs
activités réelles et à leurs responsabilités au sein de l’entreprise sont
obligatoirement assujettis au régime de la CNSS et au régime de l’Assurance
Maladie Obligatoire (« AMO »), géré par la CNSS.

4. Société en Commandite Simple


C’est une forme de société très peu répandue. La société en commandite simple
est une société de personne constituée d’associés commandités qui ont la
qualité de commerçants et répondent indéfiniment et solidairement des dettes
sociales, et d’associés commanditaires qui ne sont tenus des dettes qu’à
concurrence du montant de leurs apports.
Cette forme juridique permet de créer ou de reprendre une entreprise par des
investisseurs extérieurs non impliqués dans la gestion (associés commandités).

• Capital

Pas de capital minimum exigé.

Constitué par des apports en numéraire ou en nature à l’exclusion des apports


en industrie.

• Associés

Deux au minimum. Un commandité et un commanditaire.

• Responsabilité des associés

Les commandités ont la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et


solidairement des dettes sociales.

Les commanditaires répondent des dettes sociales à concurrence du montant de


leur apport.

32
• Gérance

Assurée par les associés commandités.

• Régime fiscal

Les associés commandités sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR) en tant
qu’entrepreneurs individuels.

La société peut opter pour l’IR (l’impôt sur le revenu) ou l’IS (impôt sur les
sociétés).

Tranche de revenu (en dh) Taux en %

0 à 30.000 0%

30.001 à 50.000 10%

50.001 à 60.000 20%

60.001 à 80.000 30%

80.001 à 180.000 34%

Au- delà de 180.000 38%

o 10% si le bénéfice net = 300.000 DH


o 20% si le bénéfice net est compris entre 300.001 à 1.000.000 DH
o 31% si le bénéfice net est supérieure à 1.000.001.
o 37% pour les établissements de crédit et les compagnies d’assurance.

5. Société en commandite par actions


La société en commandite par action est définie par l’art 31 de la loi 5-96 comme
étant « la société dont le capital est divisé en action, est constituée entre un ou
plusieurs commandités, qui ont la qualité de commerçant et répondent
indéfiniment et solidairement des dettes sociales, et des commanditaires, qui
ont la qualité d’actionnaires et ne supportent les pertes qu’à concurrence de
leurs apports ».

• Capital

33
Le capital est divisé en actions.

Les dispositions de la loi 17-95 relative aux sociétés anonyme, à l’exception de


celle qui concernent leur administration et leur direction, sont applicables aux
sociétés en commandite par actions.

• Associés

Deux sortes d’associés :

o Commandités ;
o Commanditaires.

• Responsabilité des associés

Les commandités ont la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et


solidairement des dettes sociales.

Les commanditaires sont des actionnaires, ils ne supportent les dettes sociales
qu’à raison de leurs apports.

• Fonctionnement

Le ou les premiers gérants sont nommés par les statuts.

L’assemblée générale ordinaire nomme un conseil de surveillance, composé de


trois actionnaires au moins.

Un associé commandité ne peut être membre du conseil de surveillance.

Le conseil de surveillance assume le contrôle permanent de la gestion de la


société.

• Régime fiscal

Les associés commandités sont soumis à l’impôt sur le revenu (IR) en tant
qu’entrepreneurs individuels.

La société peut opter pour l’IR (l’impôt sur le revenu) ou l’IS (impôt sur les
sociétés).

• Impôt sur le revenu

34
Tranche de revenu (en dh) Taux en %

0 à 30.000 0%

30.001 à 50.000 10%

50.001 à 60.000 20%

60.001 à 80.000 30%

80.001 à 180.000 34%

Au- delà de 180.000 38%

6. Société anonyme
La société anonyme est une forme juridique de société commerciale où la
responsabilité des associés est limitée au montant de l’apport de ceux-ci. Des
règles de gestion (distribution des dividendes, nomination des directeurs, etc.)
ainsi sa fiscalité sont particuliers.

• Actionnaires

5 personnes morales ou physiques au minimum.

Aucun maximum n’est fixé par la loi.

• Responsabilité

Limitée aux apports (fautes de gestion exceptées).

• Capital

o 300 000 Dhs.


o 3 000 000 Dhs pour une société qui fait appel public à l’épargne.
o Divisé en actions négociables représentatives d’apport en numéraire ou
en nature à l’exclusion de tout apport en industrie.
o Les actions représentatives d’apports en numéraire doivent être libérées
lors de la souscription du quart au moins de leur valeur nominale. Le
surplus dans un délai de trois ans sur décision du conseil d’administration
ou du directoire.

35
• Fonctionnement : SA à conseil d’administration

Composition

o 3 membres au moins et douze au plus dont l’un est élu président.


o Personnes physiques ou morales (qualité d’actionnaire)
o Le président est absolument une personne physique.
o Les administrateurs sont nommés pour une durée de 3 ans.

Missions

o Déterminer les orientations de l’activité de la société et veiller à leur mise


en œuvre.
o Effectuer les contrôles et vérifications jugés nécessaires.
o Convoquer les assemblées et fixer l’ordre du jour.
o Arrêter les comptes, établir les états de synthèse et le rapport de gestion.

• Régime fiscal

La S.A est soumise à l’impôt sur les sociétés.

o 10% si le bénéfice net <= 300.000 DH


o 20% si le bénéfice net est compris entre 300.001 à 1.000.000 DH
o 31 % si le bénéfice net est supérieure à 1.000.001
o 37% pour les établissements de crédit et les compagnies d’assurance.

• Statut social des dirigeants

Les dirigeants sont assimilés salariés.

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Le BUSINESS PLAN :
Le business plan où plan d'affaires est un dossier écrit qui présente votre projet
de création d'entreprise dans sa globalité.
C'est la résultante de toutes les études que vous avez menées pour votre projet
en un unique document.
Il comporte entre autres les éléments suivants :
- Une présentation du créateur et des associés
- Les informations tirées du MVP.
- La synthèse de l'étude de marché
- Les prévisions financières composées de 3 tableaux financiers : un plan
de financement, un compte de résultats prévisionnel sur 5 ans et un plan
de trésorerie mensuel sur 12 mois.
- Le choix de la forme juridique.
- L’organisation et la structure de l’entreprise.
- L’état d'avancement du projet (s’il existe).
- Annexes.
Pourquoi réaliser un business plan un bon dossier est un dossier où souffle
l'esprit d'entreprise.
Ce document est indispensable pour expliquer votre projet à des tiers et discuter
avec différents partenaires (exemple : investisseurs, banquiers, administration
etc…) pour obtenir un ou plusieurs financements.
Il est aussi très utile pour matérialiser une vision commune du projet entre vous
et vos associés.
C'est un travail utile et très fructueux qui vous permettra de mesurer la maturité
et le niveau d'aboutissement de votre projet et de convaincre vos interlocuteurs
vos proches dans un premier temps puis vos financeurs, vos fournisseurs, vos
prospects etc…

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ETAPES DE CREATION DE SOCIETE AU MAROC :
1- Choisir une dénomination
Pour choisir une dénomination de votre future entreprise, il faut le faire à
travers la plateforme de l’OMPIC qui vous délivrera un certificat négatif d’une
durée de validité de 3 mois.
Délai : 24H à 48H (en fonction du délai de réponse de l’OMPIC)
Le coût : 147,75 DH TTC

2- Rédiger les statuts


Les statuts de l’entreprise regroupent l’ensemble des règles qui régissent les
rapports entre les associés et également les rapports à l’égard des tiers.
Concrètement, les statuts définissent :
- La forme juridique de l’entreprise (SARL, SA …)
- L’objet de l’entreprise (l’activité)
- Le siège social (domiciliation ou bail)
- La durée de vie (généralement 99 ans)
- Le montant du capital social
- L’identité des apporteurs et la répartition du capital
- Les dirigeants (gérant, PDG…)
- Les autres règles indispensables dans la vie d’une entreprise
(augmentation et réduction du capital, cession de parts sociales ou
d’actions, tenue des assemblées…)
Les statuts devraient être légalisés par tous les associés.
Délai : variable.
Le coût : Entre 3.000 DH TTC à 10.000 DH TTC. Cela dépend des honoraires
de votre conseiller (Expert-comptable, avocat, notaire…)

3- Inscription à la Taxe Professionnelle (TP)


Une demande d’inscription (AAC050B-20I) à la Taxe Professionnelle est
élaborée et déposée auprès de l’Administration Fiscale. Cette dernière
délivre une attestation d’inscription à la TP qui comporte un numéro
d’inscription et une activité qui sera la base de votre imposition à la taxe
professionnelle.

38
Délai : 48H (en fonction du délai de réponse de l’administration fiscale)
Le coût : 0 DH TTC.

4- Immatriculation au Registre de Commerce (RC)


L’immatriculation au registre du commerce constitue l’acte de naissance de
l’entreprise. Elle est valable pour toutes les sociétés commerciales sauf la
société en participation. Le tribunal délivre un extrait du RC qui comporte un
numéro d’immatriculation.
Délai : Entre 24H à une semaine.
Le coût : 350 DH TTC.

5- Elaboration du cachet de la société


Le tampon ou le cachet de la société est nécessaire pour l’apposer sur les
documents et correspondances de la société. Il est également pour la suite
des démarches administratives de création.
Délai : 12H à 24H.
Le coût : 120 DH TTC.

6- Obtention d’un numéro d’Identifiant Fiscal (IF) et de l’ICE.


Une demande pour l’obtention d’un Identifiant Fiscal est élaborée et déposée
auprès de l’Administration Fiscale. Cette dernière délivre un numéro
d’Identifiant Fiscal et d’ICE.
Délai : 48H (en fonction du délai de réponse de l’administration fiscale).
Le coût : 0 DH TTC.

7- Affiliation à la CNSS
L’affiliation à la CNSS n’est pas obligatoire au moment de la création. Elle
pourra être effectuée ultérieurement après l’accomplissement des
démarches de création. Toutes les entreprises au Maroc sont obligatoirement
soumises au régime de la sécurité sociale et l’assurance maladie obligatoire.
La CNSS délivre une attestation qui comporte un numéro d’affiliation.
Délai : Immédiat.
Le coût : 0 DH TTC.

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8- Publicité
Après l’immatriculation au Registre de Commerce et dans un délai n’excédant
pas un mois, deux publicités sont obligatoires au journal d’annonces légales
et au Bulletin Officiel.
Délai : 24H à 48H (en fonction de la réponse du support de publication).
Le coût : 600 DH TTC.

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