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La toute première étape dans la création d'une entreprise, est une étape intellectuelle.
Cette idée n'a pas nécessairement besoin d'être une idée entièrement nouvelle.
Votre projet découlera souvent de votre formation, de votre expérience antérieure ou de vos
capacités en général.
Il peut s'agir de la reprise d'un autre projet, de la reprise d'une activité artisanale ou
commerciale déjà existante.
Il peut aussi s'agir d'une expérience professionnelle à reprendre pour votre propre compte, soit
reprendre les produits pour les commercialiser.
Et si vous n'avez pas encore d'idée précise sur votre projet, mais que vous êtes décidé à
entreprendre, dans ce cas, vous pouvez tenter de trouver votre idée soit en partant de l'origine
des besoins des individus.
Vous pourrez alors partir d'un constat de manque ou de pénurie sur un produit ou service
utile, ou de besoins crées par une augmentation de population, ou une évolution de marché, ou
une évolution juridique...
Avant de vous lancer dans votre projet, il est utile d'en parler autour de vous.
En effet, le fait de recueillir des avis, des remarques, des expériences d'autres personnes,
surtout si elles sont extérieures au projet, permet de faire "mûrir" votre idée.
Il existe aussi de nombreux organismes d'accompagnement des créateurs d'entreprises,
n'hésitez pas à les contacter et les rencontrer pour leur parler de votre projet et les écouter
parler de leur expérience.
Tous les moyens de communication sont utiles pour vérifier et se conforter sur son projet
d'entreprise.
Par exemple, la presse, la télévision peuvent être l'écho de créateurs d'entreprises, ou peuvent
relayer une idée de création qui a fonctionné dans une autre région ou ville.
S'assurer de sa motivation
Une création d'entreprise pour développer son idée personnelle, c'est avant tout tester sa
motivation et ses capacités pour mener à bien et donc à terme son idée de façon à en tirer
ensuite ses revenus.
Vos motivations personnelles peuvent être nombreuses, citons par exemple, l'envie d'être son
propre patron, l'envie de créer son propre emploi, l'envie de déménager, la survenance de
difficultés avec son emploi actuel, l'envie de revenus complémentaires, l'envie de quitter le
statut de demandeur d'emploi.
Enfin vos motivations peuvent aussi être de vouloir vivre un partenariat professionnel avec
une personne de votre entourage, un conjoint, un parent, un enfant...
Votre personnalité
Votre cadre familial et économique
Vos compétences professionnelles
Votre personnalité
En effet, si par exemple vous êtes plutôt de nature réservée, vous pourriez rencontrer des
difficultés pour promouvoir votre produit ou votre activité devant un acheteur (un client) ou
un public d'acheteurs par exemple.
Si vous travaillez déjà dans une entreprise et que vous souhaitez entreprendre cette même
activité individuellement, vérifiez bien auprès de votre employeur actuel, qui vous connaît
bien, si vous avez la personnalité requise et les compétences pour vous lancer dans une
expérience individuelle.
Votre famille est un des points faisant partie de votre capacité personnelle.
En effet, vérifiez bien que votre famille proche, conjoint et/ou enfants le cas échéant, vous
suivent dans votre projet, que les horaires parfois élargis que vous aurez à effectuer seront
compatibles; que l'éventuel travail le samedi ne perturbe pas la vie familiale; qu'un éventuel
déménagement sera bien vécu par votre famille.
Les revenus, liés ou pas aux revenus de la famille, sont également à prendre en considération.
En effet, pouvez-vous vous passer de revenus les premiers mois (le temps que votre projet
démarre); pouvez-vous vous satisfaire de revenus irréguliers; votre conjoint a-t-il une activité
salariée autre, et dans ce cas il est peut-être plus prudent qu'il la conserve, du moins les
premiers mois.
Vous aurez un apport personnel à verser, assurez-vous que votre épargne est suffisante pour
effectuer l'investissement de départ, mais aussi pour éventuellement remettre de l'argent dans
votre entreprise en cas d'éventuelles futures difficultés.
Enfin, pensez également qu'il vous faudra du temps pour arriver à tirer de cette activité des
revenus suffisants et/ou un cadre de vie souhaité.
En conséquence, vous ferez subir à votre famille une baisse de revenus, l'avez-vous évaluée?
Votre entourage est-il prêt à vous suivre dans cette expérience, et aura-t-il la patience et les
moyens nécessaires pour pallier ce manque à gagner ?
Vérifiez que vous possédez, si nécessaire, les diplômes prévus par la réglementation.
Si vous n'avez pas de compétences de gestion, vous devrez acquérir un minimum de bases
(coûts, moyens, délais,...).
Enfin, des compétences commerciales seront également nécessaires pratiquement toutes les
professions.
En effet, une bonne technique et un mauvais sens commercial, ou un bon sens commercial et
une mauvaise technique, ne feront pas revenir le client.
Certaines activités sont soumises à une réglementation que vous devez connaître et à laquelle
vous devez vous soumettre.
Des obligations légales peuvent porter sur des normes d'hygiène à respecter dans les métiers
de la restauration, une licence à obtenir pour conduire un taxi, un agrément pour
commercialiser du tabac ou des jeux de hasard (grattage/tirage).
Des obligations peuvent porter sur la nécessité d'être diplômé pour exercer, c'est le cas des
professions médicales (par exemple le radiologue, le médecin).
Enfin des obligations réglementaires, comme par exemple des normes d'accessibilité, de
largeur d'entrée ou de sortie pour les commerces accueillant du public.
Vous trouverez des informations détaillées sur les obligations auprès des organisations
professionnelles concernées par votre activité.
Il peut s'agir de difficultés financières, en cas d'activité dans des secteurs où les délais de
paiement sont particulièrement longs (par exemple le bâtiment, la construction)
Des difficultés à trouver du personnel compétent, qualifié ou diplômé.
Des difficultés liées à la gestion des stocks en terme financiers pour les cas où
l'approvisionnement est difficile ou rare; mais encore en termes d'entreposage, pour des
produits volumineux, par exemple.
Pour ces questions également, vous pouvez trouver des réponses auprès des organisations
professionnelles.
Vous pouvez aussi contacter des organismes tels que les Chambres des métiers ou de
Commerce, si vos questions concernent une activité artisanale ou commerciale
L'analyse de la concurrence
Commencez par vérifier, si l'activité que vous souhaitez créer existe déjà ou pas, dans la
région où vous envisagez de vous installer.
Vérifiez ensuite sur une carte ou un plan de votre secteur, si des concurrents ont des activités
identiques ou proches de la vôtre, et voyez leurs implantations, par rapport au nombre
d'habitants, à la facilité pour se garer, aux moyens d'accès, à la superficie nécessaire pour
exploiter, au passage de personnes dans cette rue, ...
Vérifiez, si dans le secteur sur lequel vous souhaitez vous implanter, il y a eu, par le passé,
une activité identique à celle que vous souhaitez créer.
Si cette activité a cessé, essayez de vous renseigner auprès du voisinage commerçants et
résidents, afin de connaître les raisons de cette cessation d'activité, et de savoir après combien
de temps d'exercice cette activité a cessé.
En effet, si vous créez, par exemple, pour la troisième fois, dans la même rue, la même
activité, et que vos prédécesseurs ont cessé cette même activité, posez-vous la question de la
pérennité de cette activité (mauvais produit, mauvaise implantation, mauvais prix, pas de
demande sur ce type d'activité ou sur ce type de produit...).
Pour cela, vous devez vous poser des questions telles que :
Cette analyse vous permettra de faire une première estimation de votre chiffre d'affaires
prévisionnel.
Soyez le plus réaliste possible. Un excès d'optimisme dans votre étude préalable se traduit
généralement par des difficultés importantes, une fois l'activité lancée.
Si vous créez une activité commerciale qui existe déjà dans le même quartier, ou dans un
quartier voisin, allez voir ce concurrent, étudiez ses prix, sa présentation d'activité, sa
clientèle, ses horaires d'ouverture, sa qualité de service,...
Tentez de vous mettre à sa place mais également à la place de sa clientèle, pour vous
demander si le produit vendu, la qualité du service rendu, les horaires pratiqués, ...
correspondent bien aux besoins de la clientèle de ce quartier, ou de cette ville, ou de cette
région.
Le prix que vous aurez déterminé est celui pratiqué par la concurrence ou attendu par la future
clientèle.
Cette indication n'est certes pas suffisante pour établir vos propres prix puisque vous ne
connaissez pas encore vos prix de revient.
A noter
Si l'activité que vous créez n'existe pas sur votre ville ou votre quartier, comparez-vous alors à
la même activité d'une ville voisine, en tenant compte des différences de population entre ces
deux villes.
La clientèle
Le produit / le service
Le prix de ce produit / service
Le mode de commercialisation
La clientèle
L'élément le plus important est votre clientèle, c'est elle qui est censée vous acheter ce que
vous lui proposerez.
Commencez par analyser la clientèle de votre secteur, connaître ses attentes, ses habitudes,
ses déceptions, par exemple en observant la clientèle qui fréquente déjà vos concurrents.
Il peut aussi s'agir d'une clientèle qui n'existe pas actuellement et que vous devrez vous
constituer. Dans ce cas, assurez-vous que le potentiel de clientèle sera suffisant sur votre
secteur, pour que votre affaire soit pérenne. Pour cela, vous pouvez sonder quelques non-
clients afin de recueillir leurs opinions sur votre projet d'installation.
Le produit / le service
Cela paraît une évidence, pourtant la tentation est parfois grande de chercher à vendre un
produit qu'on considère comme excellent ou un service qu'on est le seul à offrir, sans tenir
compte de la demande.
Bien sûr, il y a toujours des exceptions et parfois la publicité crée la demande. Dans ce cas, il
faut souvent s'attendre à des coûts de vente plus élevés.
Le prix de votre produit est toujours celui que votre clientèle est prête à payer donc adaptez
votre prix à votre clientèle.
Ne fixez pas votre prix en vous basant sur votre seul prix de revient augmenté de votre marge.
En effet, si votre prix de revient est trop élevé, vous risquez de ne pas pouvoir commercialiser
vos produits ou services. N'oubliez pas qu'avec des prix plus élevés, vous aurez une marge
plus importante, mais moins de clients. Avec des prix plus serrés, ce sera l'inverse.
Cependant, en fixant votre prix, tenez compte aussi du fait qu'un prix trop faible sera souvent
synonyme dans l'esprit des consommateurs de basse qualité et un prix trop élevé sera parfois
inaccessible, même si la qualité est présente.
Le prix "stratégique" (celui que votre clientèle est prête à payer pour acquérir votre produit)
est différent selon votre lieu d'implantation. Cependant, le bon prix est celui qui fait non
seulement acheter le client et vous laisser une marge bénéficiaire suffisante mais aussi et
surtout, c'est le prix qui fait revenir votre client pour acheter autre chose.
Le mode de commercialisation
Selon le mode de commercialisation que vous avez déterminé, vos ventes seront directement
impactées.
Par exemple, si vous choisissez la vente directe dans un local professionnel, c'est son
implantation, sa décoration, son espace qui seront déterminant.
Si vous choisissez la vente à distance, par courrier ou par Internet, ce sera plutôt la
présentation de votre site ou les couleurs utilisées qui pourront vous faire remarquer.
La publicité
La publicité (ou communication) qui peut être faite sur votre produit permet de le faire
connaître, afin de mieux le vendre.
Elle peut aussi être faite autour du nom de votre enseigne, de votre marque, de votre nom
commercial, et c'est souvent par là qu'il faut commencer.
L'image que vous voulez véhiculer avec votre produit, doit se retrouver dans la
communication que vous allez faire.
Une communication non ciblée : c'est-à-dire que vous vous adressez à tout le public,
en espérant toucher le client potentiel. C'est le cas si vous faites passer une publicité dans
la presse, par exemple, ou si vous achetez un espace publicitaire (panneau publicitaire).
Une communication ciblée : c'est-à-dire que vous vous adressez à des non-clients (ou
à des clients à qui vous souhaitez vendre à nouveau). Pour cela, le courrier est le plus
efficace, mais il suppose que vous ayez constitué un fichier (vous pouvez aussi passer par
un prestataire qui vous vend une liste de noms et d'adresses de prospects).
Dans ce cas, tout fichier nominatif entre dans le cadre de la réglementation sur l'informatique
et les libertés (CNIL)
Une action commerciale est une technique commerciale, vis-à-vis de vos clients et non-
clients, destinée à les faire venir une première fois, à les intéresser, et le cas échéant réussir à
les convaincre d'acheter.
Puis après leur première visite, il est essentiel de susciter suffisamment leur intérêt et leur
curiosité, pour qu'ils se rappellent de vous et de votre activité et ainsi reviennent.
Les actions de prospection consistent à proposer vos services ou vos produits directement
auprès de la clientèle susceptible d'être intéressée.
Les techniques qui peuvent être utilisées, sont entre autres : le porte-à-porte, le contact
téléphonique, le contact par courrier (mailing),...
Les contacts seront plus efficaces s'ils sont suivis, par exemple un contact téléphonique suivi
d'un courrier ou l'inverse.
De même, des contacts à intervalle régulier permettront de rester présent à l'esprit de votre
interlocuteur.
Les actions de promotion peuvent revêtir la forme d'une journée évènementielle, une journée
porte-ouverte, une semaine ou quinzaine commerciale, la présence à un salon spécialisé avec
des prix dits "Spécial Salon", ...
Les actions de promotion peuvent être les bienvenues en phase de création ou de démarrage
d'activité, afin de se faire connaître plus vite.
Selon votre activité, vous pouvez aussi être concerné par les périodes de soldes, c'est-à-dire
une période de ventes destinée à écouler vos stocks. Ces périodes (une en été et une en hiver)
sont encadrées légalement.
Les actions publicitaires consistent à mettre en avant votre société, vos produits, vos services,
et ce sur des supports dits publicitaires, comme un journal, une affiche, des prospectus, des
dépliants, des encarts dans des revues spécialisées, ...
Ces actions publicitaires peuvent être des actions de fonds afin d'entretenir la notoriété de
votre activité, ou bien des actions de bien venue, afin de vous faire connaître en phase de
démarrage d'activité
Ces aides sont différentes selon votre situation professionnelle au moment de la demande
selon votre statut de salarié, de demandeur d'emploi, de retraité ou d'étranger.
De même l'aide accordée peut l'être sous la forme d'une aide en nature, avec du temps libre
par exemple, ou être une aide financière, remboursable ou non.
Vous devez en effet, prendre le plus grand soin à sa rédaction, tout en restant réaliste car ce
dossier reflète ensuite l'image du projet que vous portez, et ce auprès de personnes qui auront
à statuer sur votre dossier, parfois sans vous avoir rencontré.
C'est le cas des analystes crédits des organismes d'aide aux créateurs d'entreprise ou des
banques que vous sollicitez et qui doivent statuer sur votre projet en phase de création.
Votre dossier de présentation peut comporter deux parties, une partie dite rédactionnelle où
vous présentez votre idée sous forme de textes, de photos, de revues de presse, etc...et une
partie dite financière qui regroupe tous les éléments financiers et comptables cités ci-après
(compte de résultat prévisionnel, plan de financement, plan de trésorerie, etc...).
Le contenu d'un business plan n'est pas limitatif, il reste à adapter en fonction de chaque
projet et de son état d'avancement.
Le descriptif du contenu ci-après n'est qu'une suggestion, il ne doit pas être utilisé comme un
cadre rigide.
Bilan et Compte de Résultat sur 3 ans du vendeur (si reprise de société ou d'activité
existante)
Plan de financement du projet
Calcul du Besoin en Fonds de Roulement (prévisionnel)
Compte de résultat (prévisionnel)
Plan de trésorerie sur 6 ou 12 mois (prévisionnel)
Plan de financement sur 3 ans
Calcul du seuil de rentabilité
Les critères de sélection
Nombre
de
Capital Régime
Type de membres Titre du Responsabilité Régime
minimu social du
société ou dirigeant engagée fiscal
m dirigeant
d'associés
minimum
Illimité
Entreprise Entrepreneur (avec Impôt sur le
1 aucun Non salarié
individuelle individuel aménagements revenu
possibles)
Illimité Prélèvement
Auto-
Auto- (avec libératoire ou
Entrepreneu 1 aucun Non salarié
entrepreneur aménagements impôt sur le
r
possibles) revenu
EURL 1 1 euro Gérant Limité aux Impôt sur le Non salarié
apports revenu ou
impôt sur les
sociétés
Non salarié
Limité aux Impôt sur les
SARL 2 à 100 1 euro Gérant (sauf si
apports sociétés
majoritaire)
37 000 Limité aux Impôt sur les
SA 7 PDG ou DG Salarié
euros apports sociétés
37 000 Limité aux Impôt sur les
SAS 1 Président Salarié
euros apports sociétés
Impôt sur le
SNC 1 1 euro Gérant Illimité Non salarié
revenu
L’Auto-Entrepreneur
Pour en bénéficier, vous devez obligatoirement exercer votre activité professionnelle sous la
forme d'une entreprise individuelle (en nom propre). Votre chiffre d'affaires annuel ne doit
pas dépasser un plafond, différent selon l'activité exercée.
Ces plafonds sont réévalués chaque année. Pour l'année 2013, ils sont de :
81 500 euros Hors Taxes en ce qui concerne les activités de vente :
32 600 euros Hors Taxes en ce qui concerne les prestations de services relevant :
les sociétés
les marchands de biens
les organismes sans but lucratif
les agents immobiliers
les constructeurs immobiliers
les loueurs de matériels
les opérateurs sur les marchés financiers
les officiers ministériels et publics
Vous devez déclarer votre chiffre d'affaires tous les trimestres (ou tous les mois selon l'option
choisie). En l'absence de chiffre d'affaires, indiquez "0" pour la période concernée.
Vous pouvez conserver le statut d'auto-entrepreneur tant que vous ne dépassez pas les
plafonds de chiffre d'affaires indiqués ci-dessus, pour l'année en cours et l'année suivante.
Cependant, vous pouvez exceptionnellement les dépasser, mais en respectant des plafonds
supérieurs (réévalués chaque année) cités ci-après :
Vous ne pouvez pas utiliser ces plafonds exceptionnels deux années de suite.
Le régime de droit commun vous autorise un abattement forfaitaire sur votre chiffre
d'affaires (CA) réalisé l'année précédente. Cet abattement correspond ainsi à une
reconnaissance des frais professionnels. Il est de :
Le bénéfice forfaitaire, ainsi déduit, est à reporter dans votre déclaration de revenus de
particuliers (ref 2042), avec vos éventuels autres revenus du foyer.
Le régime du prélèvement libératoire vous autorise à déclarer votre chiffre d'affaires réalisé
le mois ou le trimestre précédent et de payer ainsi un impôt forfaitaire mensuel ou trimestriel
(appelé prélèvement libératoire). Il est calculé sur le chiffre d'affaires déclaré, selon
application du barème ci-après :
Le régime de droit commun vous permet de déclarer vos cotisations sociales en les calculant
sur le bénéfice forfaitaire. Vous aurez alors des provisions à verser pour l'année encours, puis
une régularisation sera faite en début d'année suivante lorsque le bénéfice de l'année écoulée
sera connu.
Le régime micro-social vous permet de déclarer votre chiffre d'affaires réalisé sur le mois ou
le trimestre précédent et de payer un impôt forfaitaire mensuel ou trimestriel (appelé
prélèvement libératoire) calculé sur le chiffre d'affaires déclaré, selon le barème ci-après :
La cotisation foncière des entreprises (ex- taxe professionnelle) est exonérée l'année de
création de l'auto-entreprise ainsi que les deux années suivant la création.
Vous pouvez bénéficier d'une exonération de la taxe sur les salaires. En revanche, vous restez
redevable des charges sociales au titre des salaires versés à vos salariés.
Vous n'êtes pas obligé de tenir une comptabilité (bilan actif et passif et compte de résultat).
Cependant, vous êtes toujours tenu d'établir un livre-journal, qui reprend le détail de vos
encaissements (recettes). Pour ceux qui relèvent de l'ancien régime des BIC (Bénéfices
Industriels et Commerciaux), il est également obligatoire de tenir à jour un registre des achats,
en plus du livre-journal.
Pour une activité de nature commerciale, vous n'êtes pas obligé de vous immatriculer auprès
du Registre du Commerce. Une simple déclaration suffit auprès du Centre de Formalité des
Entreprises (CFE) dont vous dépendez. Idem pour les retraités qui perçoivent déjà une
pension et souhaitent reprendre une activité et pour les salariés souhaitant prendre une
deuxième activité (tout en respectant les conditions de non concurrence vis-à-vis de leur
employeur actuel ou ancien).
Si vous exercez une activité artisanale en tant qu'activité principale, vous devrez vous
immatriculer au Répertoire des Métiers. Vous êtes dispensé du stage de préparation à
l'installation (gestion, comptabilité ...).
Si vous résidez en rez-de-chaussée d'un immeuble collectif et que vous souhaitez exercer une
activité professionnelle à votre domicile, vous pourrez le faire si :
Vous pouvez protéger votre habitation principale, ainsi que tous vos biens fonciers bâtis ou
non, des poursuites de créanciers professionnels en effectuant une déclaration
d'insaisissabilité auprès d'un notaire.
Lorsque votre conjoint exerce une activité professionnelle régulière dans votre auto-
entreprise, sans avoir la qualité d'associé et sans percevoir de rémunération, il peut bénéficier
d'une couverture sociale ainsi que des droits à la retraite. Ce statut est applicable aux conjoints
mariés, mais également aux conjoints liés par un pacte civil de solidarité.
Pour les activités d'auteurs, d'avocats ou d'artistes, le plafond de chiffre d'affaires à ne pas
dépasser pour bénéficier de la dispense de déclaration de TVA est de 41 500 € HT.
Si par la suite, votre chiffre d'affaires dépasse ce plafond, vous pouvez conserver votre statut
de micro-entrepreneur jusqu'à un autre plafond supérieur de 51 000 € HT.
Cependant, vous en pourrez pas utiliser ce plafond exceptionnel deux années de suite.
L'Entrepreneur Individuel
Une entreprise individuelle est une entreprise constituée et
détenue à titre personnel par une personne physique, le
travailleur indépendant. Dans tous les cas d'exploitation sous
la forme d'entreprise individuelle, votre responsabilité
personnelle est engagée à concurrence de votre patrimoine
professionnel et personnel, sauf exception.
Une entreprise individuelle peut se composer d'un entrepreneur individuel, c'est-à-dire une
personne physique seule, mais ceci ne l'empêche pas d'embaucher des salariés pour
développer son activité.
L'entreprise individuelle ne dispose pas de capital social (au sens du capital social d'une
société).
Cette entreprise individuelle a donc le statut juridique de personne physique, avec un seul
patrimoine (particulier et professionnel confondus)
L'entrepreneur est ainsi responsable également sur l'ensemble de ses biens personnels.
Cependant, sa résidence principale peut faire exception à cette règle, à condition qu'il fasse
une déclaration d'insaisissabilité enregistrée auprès d'un notaire.
L'entreprise individuelle n'est pas directement imposée, c'est l'entrepreneur lui-même qui est
imposé au titre de l'impôt sur les revenus, et ce dans la catégorie des bénéfices professionnels
qui le concerne :
en revanche, le régime social des employés de l'entreprise individuelle est celui des salariés,
puisqu'ils sont titulaires d'un contrat de travail.
Les caractéristiques de la
SARL sont décrites dans les statuts qui sont rédigés lors de sa création. Les SARL peuvent
utiliser un modèle de statuts types.
La SARL est composée de deux associés au minimum et de 100 associés au maximum. Ces
associés peuvent être des personnes physiques ou morales.
Une SARL dispose d'un capital social d'un minimum de 1 euro et sans maximum. Soit vous
déposez l'intégralité du capital au moment de la création, soit vous déposez au minimum 20%
du capital et vous avez 5 ans pour verser le complément.
Une SARL est toujours dirigée par une personne physique, appelée "gérant". Ce gérant peut
être l'un des associés de la SARL, mais il peut aussi être une autre personne à condition que
ce soit toujours une personne physique.
La responsabilité des associés reste limitée au capital de la société, qu'ils ont eux-mêmes
apporté. Cette responsabilité peut être modifiée et étendue sur les biens personnels des
associés, dans le cas où ces associés ont signé des cautions personnelles, ou s'ils ont commis
des fautes de gestion (sauf sur leur résidence principale, s'ils ont fait une déclaration
d'insaisissabilité enregistrée auprès d'un notaire).
Les décisions de gestion courante peuvent être prises par le gérant seul. Les décisions
dépassant les pouvoirs du gérant doivent être prises en assemblée ordinaire (par exemple :
approbation des comptes annuels, alimentation ou retrait des comptes courant d'associés). Les
grandes décisions modifiant les statuts de la société doivent être prises en assemblée générale
extraordinaire (par exemple : changement d'activité, déménagement du siège).
La SARL peut adhérer à un Centre de Gestion Agréé (CGA), afin d'être aidée dans la gestion
de l'entreprise.
Cependant, dans le cas particulier d'une SARL dite "familiale", dont les associés font tous
partie d'un même groupe familial, il est toujours possible d'opter pour l'impôt sur le revenu.
Le régime social du gérant de la SARL, correspond au régime des assimilés salariés, s'il est
gérant minoritaire (détient moins de 50% des parts sociales) ou égalitaire (détient 50% des
parts sociales).
Il dépend du régime social des assimilés "non- salariés", s'il est gérant majoritaire (détient
plus de 50% des parts sociales).
Le régime social des associés de la SARL est celui des salariés, à condition qu'ils détiennent
un contrat de travail avec la SARL.
La Société Anonyme
La Société Anonyme, appelée "SA" est une forme juridique
d'entreprise conçue en vue d'un fort développement de
l'activité, avec en conséquence un capital social beaucoup
plus conséquent, ainsi qu'un nombre d'associés et un système
d'administration développés.
Les caractéristiques de la SA
Le régime fiscal de la SA
Le régime social des membres de la SA
Les caractéristiques de la SA
Les caractéristiques de la SA sont décrites dans les statuts qui sont rédigés lors de sa création.
La SA est composée de 7 associés au minimum et pas de maximum. Ces associés peuvent être
des personnes physiques ou morales.
Une SA dispose d'un capital social d'un minimum de 37 000 euros (sauf quelques cas
particuliers) et pas de maximum. Vous devez obligatoirement verser au moins 50% du capital
choisi, soit 18 500 euros au minimum, au moment de la constitution de la SA. Vous avez
ensuite 5 ans pour verser le complément et ainsi atteindre le capital total annoncé au moment
de la création.
Une SA est dirigée par un conseil d'administration, composé de 3 à 18 personnes, qui doivent
être obligatoirement des actionnaires de cette SA. Le conseil d'administration élit parmi ses
membres, un Président. Un Directeur Général est aussi nommé. Il assure les opérations de
gestion courante de l'entreprise et représente la société.
La responsabilité des associés reste limitée au capital de la société, qu'ils ont eux-mêmes
apportés.
Les décisions dépassant les pouvoirs du Président ou du Directeur Général doivent être prises
en assemblée ordinaire (par exemple : approbation des comptes annuels, alimentation ou
retrait des comptes courant d'associés). Les grandes décisions modifiant les statuts de la
société doivent être prises en assemblée générale extraordinaire (par exemple : changement
d'activité, déménagement du siège).
La SA peut adhérer à un Centre de Gestion Agréé (CGA), afin d'être aidée dans sa gestion
d'entreprise.
Le régime fiscal de la SA
Le régime social des associés de la SA est celui des salariés, à condition qu'ils détiennent un
contrat de travail avec la SA.
La SNC dispose d'un capital social d'un minimum de 1 euro et sans maximum.
Ce capital peut être constitué d'apports en espèces ou d'apports en nature, qui peut être
intégralement versé ou pas à la création de la SNC.
Une SNC est dirigée par une personne physique, appelée "gérant".
Il existe aussi la possibilité de désigner plusieurs gérants, toujours des personnes physiques,
ce sont alors des cogérants.
A défaut de gérant nommé, ce sont tous les associés qui ont la faculté d'être gérants ou
cogérants.
Ce sont les associés (personnes physiques) qui sont directement imposés à titre personnel, sur
les revenus qu'ils perçoivent de cette SNC.
Les revenus considérés peuvent être soit une part du bénéfice proportionnel aux parts sociales
détenues, soit toute forme de rémunération (des salaires) prélevée dans l'entreprise.
Dans le cas d'une personne morale actionnaire d'une SNC, ce sera cette personne morale qui
devra réintégrer dans son propre compte de résultats, les bénéfices ou pertes de sa SNC.
Certaines de ces cotisations volontaires peuvent même être déductibles du compte de résultat,
et donc du bénéfice
Le plan de financement est un document qui vous permet d'équilibrer les besoins financiers
que vous avez pour réaliser votre création d'entreprise et les ressources financières dont vous
disposez.
Les besoins financiers sont répartis en deux grandes familles :
les besoins permanents, aussi appelés besoins d'exploitation durable, sont ceux qui
restent durablement dans l'entreprise (exemple : frais de création, brevets, licences, droit au
bail, fonds de commerce, matériel, mobilier, véhicule, ordinateurs, etc.).
les besoins courants sont destinés aux dépenses de consommation usuelle ; ils sont
aussi appelés besoins d'exploitation courants (exemple : fonds de caisse, carburant,
assurances, téléphone, salaires et charges sociales, premier mois de loyer, etc.).
Commencez par lister en colonne, toutes les dépenses que vous prévoyez afin de pouvoir
démarrer votre activité (véhicule pour vos déplacements, contrat d'assurance professionnelle,
fournitures de bureau, etc.
A chaque ligne vous pourrez préciser :
la nature de la dépense
le montant
l'origine des fonds (apport personnel, subvention, crédit, ...)
En réalisant cet exercice sur un tableau, vous pourrez ensuite trier le contenu de celui-ci par
origine de fonds (apport personnel, subvention ou crédit) et étudier ainsi différentes
hypothèses.
Vous devrez toujours commencer par utiliser votre apport personnel dans votre tableau de
financement avant de solliciter un recours aux crédits bancaires.
Pensez également à conserver une petite partie de votre apport personnel pour prévoir les
éventuelles difficultés au démarrage de votre entreprise.
Enfin pensez à conserver aussi une partie de votre apport personnel pour autofinancer les
consommables (papeterie, essence, ...) ainsi qu'une réserve dite de "sécurité" pour les
éventuels passages difficiles dans votre vie d'entrepreneur.
La banque finance en règle générale 70 % du montant hors taxes des biens durables,
nécessaires à votre entreprise.
Le Fonds de Roulement se calcule par différence entre les ressources stables de l'entreprise
(capital, résultat mis en réserve, dettes à long terme) et ses actifs immobilisés (immobilier,
matériel...).
Si ce Fonds de Roulement est positif , çà signifie que les immobilisations sont financées et
qu'il reste une ressource qui pourra couvrir les besoins du cycle d'exploitation.
Si le BFR est positif , le cycle d'exploitation ne se finance pas par lui-même du fait par
exemple du portage de stocks importants ou de délais de règlement clients trop longs. Ce
besoin pourra être couvert soit par un Fonds de Roulement positif , soit par un recours à du
crédit bancaire.
Si le BFR est négatif, çà constitue une ressource financière pour l'entreprise qui, par exemple,
revend rapidement sa marchandise avant même d'avoir payé ses fournisseurs. C'est une
situation favorable pour la trésorerie de l'entreprise.
Calcul du BFR
Il consiste à additionner les stocks + les créances clients et à en déduire les dettes fournisseurs
et les dettes fiscales.
Si le résultat est négatif, il n'existe pas de besoin de financement lié au cycle d'exploitation.
Si le résultat est positif, il existe un besoin de financement lié au cycle d'exploitation.
Lorsque l'entreprise existe déjà, et son cycle d'exploitation fonctionne, alors les créances
clients et les dettes fournisseurs peuvent être retenues pour leurs montants hors taxes, puisque
le décalage de la TVA est déjà pris en compte dans les dettes fiscales de l'entreprise, et
viennent donc diminuer le besoin en fonds de roulement.
Dans le cas contraire, les créances clients et dettes fournisseurs sont à retenir en TTC.
En phase de création d'entreprise, vous devez rester modeste sur vos prévisions de ventes, et
adapter en conséquence vos charges.
Vous pouvez ensuite réaliser ce compte de résultat sur généralement 3 années, afin de tenir
compte d'une évolution de votre activité, donc de vos achats, ainsi de votre résultat.
Comment établir votre compte de résultat prévisionnel ?
Afin d'établir un compte de résultat prévisionnel, vous devez vous projeter dans l'avenir, vous
considérer en situation d'exploitation, et rester modeste dans vos prévisions de ventes.
Vous devez commencer par constituer une colonne de charges fixes et variables, à savoir :
Vous totalisez individuellement ces deux colonnes, et pouvez rencontrer deux situations :
soit la colonne charges est plus importante, et vous réaliserez une perte
soit la colonne recettes est plus importante et vous réaliserez un bénéfice.
Il vous permet ainsi de prévoir vos futures difficultés de trésorerie, de quantifier vos besoins
de trésorerie et ainsi de mieux les anticiper.
Prenez soins de ne pas le prévoir sur une durée trop longue, car plus l'espace temps sera
important, plus vous rencontrerez des aléas financiers qui viendront perturber votre tableau
prévisionnel.
D'autre part, restez modeste dans les estimations de vos ventes futures.
Ce tableau vous permet de prévoir mois par mois le solde de votre compte bancaire, en tenant
compte de la position de votre compte en début du mois et des encaissements TTC de ce
même mois.
Ensuite, vous déduisez les charges afférentes au même mois, et ainsi vous pouvez déterminer
le solde en fin de ce même mois.
L'estimation au plus juste du montant et de la date des flux financiers entrants et sortants vont
permettre d'anticiper la position de trésorerie et une recherche de financement (en cas de
position négative) ou de solutions de placements (en cas de position positive).
C'est également l'évolution de ce solde qu'il est important de suivre mois après mois.
Si vous constatez un déficit, et que celui-ci augmente de mois en mois, il se peut que ce soit le
signe d'un problème de trésorerie permanent et persistant dans la gestion de votre entreprise,
voire même un problème de rentabilité de votre activité.
Si vous constatez un déficit, et que celui-ci n'augmente pas, mais revient régulièrement, il se
peut que vous ayez un simple problème der manque de capitaux dans votre entreprise.
Si vous constatez un simple déficit ponctuel, il peut s'agir d'un simple décalage de trésorerie.
Si vous constatez un excédent de trésorerie stable, il se peut que vous ayez bien adapté vos
moyens financiers à vos besoins, et donc il n'apparaît pas de besoin de trésorerie.
Le fait d'établir un plan de trésorerie sur 3 ans, vous permet de voir à plus long terme.
Il est souvent préférable d'utiliser ce type de plan de trésorerie prévisionnel pour les
entreprises déjà existantes, qui sont moins sujettes à des aléas financiers, manques de ventes,
annulations de commandes, ... et donc un peu plus prévisibles.
de vos ventes (chiffre d'affaires) prévisionnelles ou réalisées, hors taxes, sur une
période donnée (par exemple sur 1 an),
de vos charges fixes, sur la même période (dépenses incompressibles pour faire
fonctionner votre entreprise comme le loyer, les salaires, les charges sociales, les
assurances professionnelles...),
de vos charges variables, sur la même période (dépenses liées directement aux ventes
comme les achats de matières ou marchandises, le coût de leur transport...).
Ensuite, calculez votre marge sur coûts variables : soustraire les charges variables de vos
recettes (chiffre d'affaires).
En comparant ce montant à votre Chiffre d'Affaires, vous obtenez le taux de marge sur coûts
variables.
Pour déterminer votre seuil de rentabilité, vous divisez vos charges fixes par le taux de marge
sur coûts variables.
A noter
En phase de création, vous ne connaissez pas encore les ventes que vous allez réaliser, mais
vous connaissez déjà les moyens (charges fixes et variables) que vous allez devoir engager.
Dans ce cas, le calcul du seuil de rentabilité doit se faire avec les ventes prévisionnelles qui
doivent être estimés raisonnablement pour que le seuil de rentabilité soit raisonnable à
atteindre.
Le calcul du seuil de rentabilité est très instructif pour l'entrepreneur, car il lui montre à partir
de quel montant de ventes il commence à dégager un bénéfice, ou lui permettre de corriger ses
prix de ventes ou le montant de ses charges pour influer sur ce seuil de rentabilité.
La règlementation de l'activité
Qui délivre ces autorisations d'exercer ?
Combien coûte une création d'entreprise ?
Les stages préparatoires à l'installation
La règlementation de l'activité
Vous pouvez aussi consulter des sites Internet par exemple celui del 'APCE, rubrique "
Informations Sectorielles".
Selon votre formation professionnelle et vos diplômes, vous pouvez être dispensé de ce stage.
Dans ce cas c'est toujours les Chambres de Métiers et de Commerce qui statuent sur le niveau
nécessaire afin d'être dispensé de ce stage.
Les frais de stage sont d'environ 200 € et peuvent dans quelques cas être pris en charge
partiellement ou totalement par certains fonds de formation professionnelle.
Il existe aussi un autre stage, facultatif mais fortement recommandé, qui traite de la gestion,
de la comptabilité et de la fiscalité de l'entreprise.
Vous pouvez également domicilier votre entreprise à votre domicile personnel, sauf si c'est
interdit par le bail ou le règlement de copropriété.
Parfois, l'autorisation de domicile professionnel à votre adresse personnelle peut être limitée
dans le temps.
Vous pouvez aussi domicilier votre entreprise à une adresse dite de "domiciliation" (voir ci-
dessous).
Enfin, vous pouvez aussi la domicilier en sous-location dans les locaux d'une autre entreprise
ou même dans une pépinière d'entreprises.
Le fait de domicilier son entreprise sur le lieu de son exercice professionnel présente de
nombreux avantages, notamment celui d'adapter de rassurer vos clients et fournisseurs,
puisqu'ils trouvent sur un même lieu votre exploitation et la direction.
En effet, vous pourrez recevoir votre correspondance professionnelle sur place, et ainsi la
traiter immédiatement (lettres simples et lettres recommandées,...).
Vos correspondants (clients et fournisseurs) vous rencontrent sur votre lieu d'exercice
professionnel déclaré au moment de votre inscription, et inscrit comme seule adresse sur vos
factures.
Enfin, votre banquier peut vous rencontrer sur votre lieu d'exercice professionnel, ce qui
facilite son analyse de votre activité.
Se domicilier à son domicile personnel
Domicilier son activité sur son lieu de domicile personnel présente des avantages et des
inconvénients qui dépendent beaucoup du type d'habitation (individuel ou collectif) et du type
d'activité que vous exercez.
S'il y a lieu, votre bail de location ou votre règlement de copropriété, ne doivent pas exclure la
domiciliation d'une activité professionnelle dans un local destiné à l'habitation.
Parfois certaines villes ou départements peuvent aussi imposer leurs règles restrictives
auxquelles vous devrez aussi vous conformer.
Par exemple, la domiciliation à l'adresse personnelle est possible à condition qu'il n'y ait pas
de circulation de marchandises, de livraisons, ou de passage de clientèle dans l'immeuble, ou
encore qu'une activité commerciale soit éloignée d'une sortie d'école.
Parfois, une domiciliation professionnelle au domicile personnel peut être autorisée seulement
pendant une durée limitée, le plus souvent à 5 ans.
Une société de domiciliation vous permet d'héberger le siège social de votre entreprise à son
adresse. Cette entreprise commerciale fait ainsi office de boîte aux lettres pour votre
entreprise.
Cette société de domiciliation vous fait signer un contrat de domiciliation, qui peut prévoir
plusieurs autres services comme :
tenir à votre disposition une boîte aux lettres à laquelle vous pourrez recevoir tout
votre courrier professionnel (service de base)
tenir à votre disposition une salle de réunion
effectuer vos travaux de secrétariat
effectuer vos travaux de photocopie
Vous êtes alors autorisé à mentionner cette adresse en tant que siège social de votre
entreprise.
Votre justificatif de domicile professionnel est représenté par votre contrat de domiciliation.
Cependant, ce principe présente éventuellement des inconvénients comme le fait que vos
correspondants (clients, fournisseurs et banquier) ne pourront jamais vous rencontrer à
l'adresse de votre siège social d'entreprise. S’ils vous écrivent, ils savent que vous ne recevrez
pas votre courrier immédiatement, mais seulement lors de votre prochain passage à l'adresse
de votre société de domiciliation.
Les lettres recommandées ne vous parviennent jamais directement.
L'hébergement en pépinière d'entreprises
La pépinière d'entreprises est un lieu dans lequel des entreprises en phase de création peuvent
s'implanter, se domicilier et surtout bénéficier d'un accompagnement.
Ce type d'hébergement est limité à 48 mois, afin de laisser la place à de nouveaux créateurs.
Les frais d'hébergement sont souvent réduits, et particulièrement adaptés aux entreprises
innovantes, ou des structures très légères qui souhaitent tester un produit sur le marché.
Les pépinières mettent à disposition des créateurs du matériel de secrétariat, des conseils en
matière de gestion, de marketing des bureaux et organisent régulièrement des réunions, afin
d'échanger sur les bonnes pratiques de chacun.
Le droit au bail
Le pas de porte
Le droit au bail
Si l'activité commerciale reste identique, le propriétaire ne peut pas intervenir dans la cession
entre les deux locataires (l'ancien et le nouveau), ni s'y opposer.
Ces deux locataires se mettent donc d'accord entre eux, sur le paiement d'une somme à régler
par le nouveau locataire, c'est le droit au bail.
Cette somme correspond, en principe, au fait que le loyer, au moment de la cession, est sous-
évalué par rapport au prix du marché, et restera inchangé (sauf augmentations réglementaires)
jusqu'à l'échéance normale du bail commercial de 9 ans à l'origine.
Le preneur du local doit donc respecter les termes du bail commercial, conclu entre l'ancien
locataire et le propriétaire.
Ainsi l'échéance finale n'est pas modifiée par rapport au contrat initial, ni les possibilités de
révision du loyer une fois tous les 3 ans.
Il est généralement précisé dans les termes du contrat de bail, qu'il n'est pas possible au
locataire de céder indépendamment le fonds de commerce et le droit au bail.
Le pas de porte
Il représente une somme versée par le nouveau locataire au propriétaire, au moment de la prise
de possession des lieux.
Ce versement est généralement justifié par le fait que le propriétaire souhaite se protéger des
hausses de loyers dont il ne peut pas bénéficier (avant les échéances réglementaires des 3 ans,
ou 9 ans), puisqu'il doit indexer son loyer sur la valeur locative réelle du local.
Mais également, ce versement peut être justifié comme étant un supplément de loyer payé
d'avance.
Le ou les motifs du paiement éventuel d'un pas de porte sont définis dans le bail commercial
initial, et acceptés par le propriétaire et le locataire. Si ce dernier cède son droit au bail à un
nouveau locataire, le nouveau locataire devra donc se conformer à ces dispositions.
Le nouveau locataire pourrait ainsi devoir un droit au bail à l'ancien locataire et un pas de
porte au propriétaire.
Le fonds de commerce
Un fonds de commerce est un ensemble d'éléments corporels
et incorporels indissociables et destinés à attirer une clientèle,
dans le but vendre.
Le fonds de commerce est considéré comme un bien mobilier incorporel, et donc inscrit à
l'actif immobilisé du bilan, et comprend plusieurs éléments corporels et incorporels.
La valeur d'un fonds de commerce est généralement estimée par rapport aux ventes réalisées
ou réalisables, en nombre de mois de chiffre d'affaires ou bien s'appuie sur la notion de
rentabilité dégagée par exemple.
l'achalandage
la clientèle
le droit au bail
l'enseigne
le nom commercial
les marques, les brevets et les autorisations administratives
le matériel et l'outillage
les marchandises.
L'achalandage
L'achalandage correspond à la clientèle dite "de passage" qui est attirée par l'activité exploitée
par le fonds de commerce ou par l'implantation du fonds de commerce.
La notion de clientèle est plutôt utilisée pour exprimer les clients habitués, qui viennent et
reviennent sans particulièrement tenir compte de l'implantation du fonds de commerce.
La clientèle
La clientèle est constituée des acheteurs de biens et de services proposés à la vente dans le
fonds de commerce considéré.
La clientèle est l'élément le plus important du fonds de commerce. C'est la raison pour
laquelle l'estimation de la valeur d'un fonds de commerce est principalement basée sur les
ventes à la clientèle.
C'est donc elle qui fait vivre et valorise le fonds de commerce, en premier lieu.
Le droit au bail
Ce droit au bail n'existe pas obligatoirement dans tous les fonds de commerce.
L'enseigne
L'enseigne est une inscription portée généralement en vitrine, et destinée à faire remarquer à
la clientèle l'existence d'une telle activité.
L'enseigne peut être représentée par un nom particulier ou évocateur, un signe, un logo, un
objet, ...
Le nom commercial
Le nom commercial est le nom utilisé par le fonds de commerce, et sous lequel il est connu.
Ce peut être par exemple un nom de famille qui exploite cette activité depuis longtemps et
sous lequel il est reconnu.
Le nom commercial n'existe pas obligatoirement dans tous les fonds de commerce.
Les marques, les brevets et les autorisations administratives n'existent pas obligatoirement
dans tous les fonds de commerce.
Lors de la cession d'un fonds de commerce, il y a des droits et des frais à régler, ce sont les
droits de mutation.
Ils sont désormais regroupés en fonction de la valeur de fonds de commerce, comme suit :
D'ailleurs, ce nom commercial peut être le même que la dénomination sociale pour les
personnes morales (voir chapitre ci-après).
Le choix d'un nom commercial pour une personne morale ne dispense pas d'une dénomination
sociale.
La dénomination sociale identifie l'entreprise en tant que personne morale, et ainsi lui donne
son nom.
Ce nom est précédé de la forme juridique de la société, SARL ... EURL ..., SA ..., etc
Pour les entreprises exploitées sous la forme de personnes physiques, la dénomination sociale
n'existe pas, mais elle correspond au nom patronymique ou marital.
Elle se compose du nom d'au moins un ou de tous les associés indéfiniment responsables de
cette société civile.
Qu'est-ce-que l'enseigne ?
L'enseigne est le nom de plus visible; c'est celui qui identifie clairement le nom courant d'une
entreprise et permet de localiser l'établissement.
Il est souvent matérialisé par à un bandeau au dessus de la vitrine par exemple, sur les bâches
des camions, ou sur les camionnettes de livraison,...
En revanche il est obligatoire de se choisir une dénomination sociale pour les personnes
morales ou de prendre le nom patronymique pour les personnes physiques.
Lorsque vous pensez utiliser un nom (dénomination sociale ou nom commercial), il est plus
prudent de s'assurer que ce nom n'est pas déjà utilisé par quelqu'un d'autre à des fins
commerciales et qu'il n'est pas protégé.
Pour vous en assurer, un fichier national est tenu auprès de l'INPI (Institut National de la
Propriété Industrielle).
Lorsque vous consultez l'INPI pour valider le nom commercial que vous pensez utiliser, cet
organisme peut vous répondre qu'il est déjà réservé ou qu'il est trop proche d'un autre.
Vous obtiendrez alors la liste de tous les noms similaires ou proches de celui que vous
proposiez dans votre activité, de façon à connaître immédiatement les noms à éviter.
La rédaction des statuts est un passage obligatoire pour les entreprises de type sociétaire, Sarl,
SA...
Les statuts sont un recueil de règles de fonctionnement et d'informations fixées par les
associés lors de la création d'une entreprise de type sociétaire (Sarl, SA, SNC, ...).
La nomination du ou des dirigeants doit être citée soit dans les statuts eux-mêmes, soit dans
un acte séparé, aussi appelé annexe aux statuts.
L'avantage de nommer le dirigeant sur une annexe aux statuts permet d'éviter de modifier ces
statuts puis les faire réenregistrer à chaque changement de dirigeant.
Dans le cas d'une nomination du dirigeant par acte séparé ou par annexe, les statuts doivent le
préciser clairement au chapitre "nomination du dirigeant".
La durée de fonction du dirigeant doit être précisée, ainsi que l'étendue de ses pouvoirs,
éventuellement sa rémunération, la possibilité de le révoquer, les conditions de nomination
d'un autre dirigeant...
Vous devez citer les associés de votre société, ainsi que leurs nombres de parts sociales
détenues.
Il est également recommandé de prévoir dans vos statuts une clause d'agrément en cas de
cession des parts sociales détenues par vos associés.
Dans le cas contraire, et sans précisions sur la cession de parts sociales, les associés pourraient
à tout moment céder leurs parts à des personnes étrangères à la société et ainsi permettre
l'entrée de nouveaux associés sans que vous puissiez vous y opposer.
La rédaction des statuts est très importante, car ils fixent les règles juridiques, fiscales qui
régissent la société, et les attributions du ou des dirigeants.
De fait, c'est également dans les statuts que sont précisés le statut social du ou des dirigeants
(statut de salarié, de non-salarié, ...)
Il est donc préférable (mais non obligatoire) de s'entourer de spécialistes pour rédiger les
statuts afin d'éviter toute omission ou contradiction qui pourrait être lourde de conséquences.
Il existe aussi des statuts-types, pré-rédigés, que vous n'avez qu'à compléter et personnaliser
par les mentions obligatoires citées dans le premier paragraphe "qu'est-ce que les statuts?".
Cependant, dans le cas d'une utilisation de statuts-types, veillez bien à lire et comprendre tous
les articles, pour être en accord avec ce modèle, avant de les signer et de les faire enregistrer.
Ceux-ci doivent détenir des actions de cette SA (au minimum une action par personne) et le
nombre détenu doit être précisé dans les statuts.
Les autres administrateurs, soit supplémentaires au moment de la création, soit futurs nommés
lors de la vie de l'entreprise, seront désignés lors de l'assemblée générale ordinaire, qui doit se
tenir au minimum une fois par an.
Ces 4 exemplaires doivent être datés et signés par les associés (présents au moment de la
création) et sur chaque original des statuts.
Vous avez un mois pour faire enregistrer les statuts que vous avez datés et signés.
Il existe enfin des documents qui peuvent venir en complément des statuts, c'est le cas du
règlement intérieur de l'entreprise, de la convention ou pacte d'actionnaires et de toutes les
autres conventions que l'entreprise souhaite mettre en place.
Il n'existe pas de normes écrites en matière d'apport personnel dans un projet de création ou de
reprise d'entreprise.
Cependant, un apport est généralement attendu. Votre engagement financier est une preuve de
votre engagement personnel dans votre propre projet professionnel.
En règle générale, pour un projet solide dans une activité courante, l'apport recommandé peut
être au minimum de 30% du budget total.
Cela étant, un entrepreneur créateur qui disposerait de moins de 30% d'apport, ne doit pas se
décourager, il doit tenter soit de présenter son projet en l'état, soit de compenser son manque
d'apport par une garantie complémentaire.
Certains prêts d'honneur peuvent vous êtes octroyés à titre personnel, ils servent alors d'apport
personnel dans le plan de financement de votre projet.
Enfin, dans certains montages de plans de financement, incluant des prêts spécifiques ou
l'intervention d'un organisme de garantie mutuelle par exemple, un minimum d'apport
personnel peut vous être imposé