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Introduction :
Décomposons la vente :
On VEND quelque chose à QUELQU ‘UN
Il s’agit donc de :
Ø Trouver des arguments en faveur du produit
Ø En tenant compte des critères du client
Ø Présentés de manière efficace
Vendre exige donc une triple compétence:
1. La connaissance du PRODUIT
2. La connaissance du CLIENT/CONSOMMATEUR
3. La maîtrise de la relation par la COMMUNICATION
Section I. La Communication
Communiquer c’est :
- mettre en commun
- échanger - des informations
- des connaissances
- de l’affectif
La communication se fait selon un processus particulier qui met en évidence les différents
éléments de toute situation de communication.
I.1. La communication en tant que processus
LE PROCESSUS DE COMMUNICATION
Cadre de Cadre de
Référence Référence
Message
Emetteur Codage Dé codage Ré cepteur
Mé dias
Bruit
Feed-back Ré ponse
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Le processus s’articule autour de cinq questions:
1) QUI?
2) dit QUOI?
3) par QUEL canal?
4) à QUI?
5) avec QUEL effet?
Il définit donc :
- Les partenaires de la communication : Emetteur et Récepteur.
- Les vecteurs de la communication : Message et Médias.
- Les fonctions de la communication : Codage, Décodage et Feed-back .
1.2. Les éléments de la communication:
Pour parvenir à bien communiquer, il faut connaître les rouages du langage verbal et non
verbal à double sens afin d’aboutir à une sortie positive de cet exercice d’échange.
Ce que je dis
©
◊ entend
Ce que l’autre
©
◊
Ce qu’il comprend
©
◊
Ce qu’il accepte
©
◊
Ce qu’il retient
©
◊
Ce qu’il retransmet
Tout message, à la base de toute communication, est transmis avec des signes, qui peuvent
être :
Ø Verbaux : mots ou phrases parlées/écrites
Registre
Elocution
Ton
Débit
Ø Non verbaux :
Gestes
Postures
Expression
Regards
Habits
Timbre de voix
Comment parler?
• Logique et sensibilité
• Chaque phrase a deux significations :
§ Intellectuelle, révélée par les mots
§ Sensible, révélée par la finale de la phrase
• La respiration : Avant ou après la phrase
• Les rythmes
§ Pour calmer, répondre à une question: phrases et syllabes longues
§ Pour réveiller, interroger : phrases brèves, ton sec et saccadé
• Le ton : ajouté à l’intensité et à l’accent naturel
Il faut éviter :
ü Les expressions paillasson
ü Les mots noirs
ü Les expressions négatives
ü Les expressions dubitatives
ü Le sans-gêne
ü L’agressivité
Le registre familier
•
o Langage relâché, mots d’argot et expressions « à la mode »
o Style incorrect
o Ton expansif et expressif, manifestation exubérante des émotions.
Ce langage serait déplacé dans le domaine professionnel de la vente.
• Le Registre soigné
o Comprend des mots recherchés, parfois compliqués
o Ton précieux et littéraire, parfois maniéré
o Rarement utilisé dans le domaine professionnel
Ce langage est utilisé dans les occasions à caractère officiel et solennel : discours,
conférences, examens, et entretiens de sélection
Vêtements Statut social, style de vie, mais aussi mise en valeur de l’autre…
Dans une situation de communication en face à face (discussion vente), c’est surtout - mais
pas uniquement- le visage qui est le plus regardé.
En effet, il est le point de départ de la communication verbale, tr’ansmettant de nombreuses
indications sur les émotions ressenties par l’interlocuteur.
Ø Le mouvement des membres
Ø La posture
Le commercial doit en définitive, respecter les 3 principes suivants :
Ø Principe de cohérence (respect des objectifs)
Ø Principe d'échange permanent (FEED-BACK)
Ø Principe de perception globale (tout communique)
Afin de bien aborder le domaine de la vente, il faut se rappeler comment le marketing voit le
produit et s’attend à sa commercialisation.
MARKETING-MIX
Pour faciliter la vente, le vendeur peut constituer un aide-mémoire simple composé des
éléments suivants :
§ Les coordonnés du produit
§ Ses caractéristiques
§ Ses avantages
§ Les bénéfices tirés du produit
a. La marque
C’est l’identité du produit, symbole de connaissance, base de la notoriété. Il peut s’agir du nom
du fabricant ou celui du produit
b. Le format
Détermine la quantité que le consommateur désire avoir et lui permet de choisir la quantité
qui correspond le mieux à ses besoins. Il peut s’agir d’un format individuel, d’un format familial,
professionnel ou tout autre.
c. L’emballage
Reflète la fonction et la personnalité du produit. Il doit convenir au produit, en favorisant la
sécurité du client et la conservation du contenu tout en facilitant une utilisation pratique
Exemple : le ketchup Heinz est contenu dans une bouteille faite de plastique récupérable,
facilement malléable, adaptable à une conservation au frais et qui permet l’écoulement selon
les besoins
Un produit ne peut se vendre (être acheté) que s’il permet de satisfaire un BESOIN.
Alors qu’est-ce qu’un besoin et comment associer les produits aux besoins ?
UN BESOIN est un sentiment de manque éprouvé à l’égard d’une satisfaction, c’est
ce qui pousse un individu à agir pour trouver ce qui est capable de le satisfaire.
ü La marchandise n’est pas un but en soi, elle est le moyen de satisfaire un besoin
déterminé.
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ü La marchandise est inerte, elle ne s’anime que par sa capacité à satisfaire les
désirs du client.
1. LES MOTIVATIONS
«Les motifs qui expliquent un acte. Les facteurs psychologiques conscients et inconscients
qui incitent à agir d’une certaine façon ».
Motivations Freins
Forces psychologiques qui poussent à l’achat Forces psychologiques qui empêchent l’achat
TYPES OBJECTIFS EXEMPLES TYPES OBJECTIFS EXEMPLES
Oblatives Incitent l’individu à l'achat d'un Peurs Difficultés réelles Prendre l’avion,
effectuer un achat bouquet de fleurs ou imaginaires monter par
pour faire plaisir à pour la fête des liées à l’emploi du ascenseur, …
autrui mères, Tricoter, produit
cuisiner, …
Du Besoin à l’action
Le Besoin
Besoin
Une tension
Une action
2. Typologie de besoins :
Dans la littérature marketing de discussion-vente, on dit qu’il faut savoir « questionner pour
faire la différence », et de ce fait, on dégage une typologie à trois groupes de besoins.
En effet, l’écoute de ses clients est le nerf de la guerre d’une action de vente –négociation.
Selon une étude de Mercuri-Urval, réalisée en février 2010 auprès de 844 dirigeants
d’entreprises européennes, 90% des dirigeants français considèrent l’écoute comme un
facteur clef de succès d’une croissance durable.
De ce fait, le questionnement du client est plus que primordial.
Son diagramme a permis de hiérarchiser les besoins du client en 3 types, qui sont les
suivants :
- Le besoin implicite : ce que le client n’a pas besoin d’exprimer du moment où il est
évident dans son esprit qu’il sera comblé ; il correspond de ce fait au métier de base
du fournisseur (exp : je vais chez le pharmacien pour acheter des vitamines, je vais
chez le boulanger pour acheter du pain…)
- Le besoin explicite : c’est le besoin que le client se sent obligé d’exprimer pour que le
fournisseur en tienne compte. C’est l’élément de plus qui se rajoute à la prestation de
base (exp ; je voudrais en plus que le pharmacien me donne les vitamines qu’il me
faut, je voudrais un pain complet bio…)
- Le besoin attrayant : c’est le besoin avec son élément différenciant ; il peut résulter
d’une anticipation du besoin du marché détecté par le fournisseur et donc d’une
innovation. C’est le besoin latent auquel le client n’avait pas pensé mais que le
fournisseur le lui révèle (exp : les vitamines adaptées à mes carences en plus d’origine
naturelle, le pain complet bio cuit ou mi-cuit pour un achat pour la semaine via un
réchauffement au four…)
Et c’est grâce au questionnement que l’on arrivera selon Menin-Urien à déterminer les trois
types de besoins et à faire la meilleure proposition possible au consommateur.
3. Le bon questionnement
Pour faire une offre enthousiasmante donc, il faut s’attacher à identifier à travers un bon
questionnement :
• les trois types de besoin
• les enjeux autour du besoin
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• les motivations d’achat
• le groupe de décision
c. Le groupe de décision
Au delà des besoins professionnels ou rationnels et des enjeux autour du besoin, les
motivations et les besoins personnels qui influent sur la décision de l’acheteur, peuvent ne pas
être clairement énoncés et varier d’une personne à une autre. Ces facteurs émotionnels sont
très importants : celui qui les identifie sera à même de proposer une offre réellement adaptée.
L’ensemble de ces motivations est répertorié dans l’acronyme SONCAS, chaque initiale
correspondant à un type de motivation.
4. Typologie de clientèle
§ S pour sécurité : le client cherche en premier lieu à éliminer les risques associés à sa
situation ou au type de produit qu’il achète.
§ O pour orgueil : le client cherche à être valorisé via son achat, qu’il s’agisse d’améliorer
son image de marque au travers du produit, ou de gagner des marques de
reconnaissance au sein de la société.
§ N pour Nouveauté : où le client souhaite avant tout être à la pointe du progrès, à avoir
la toute dernière nouveauté. Il attribue des vertus positives et désirables à tout ce qui
est nouveau
§ S pour Sympathie : où le client est sensible aux liens qu’il établit avec la marque,
l’entreprise, parfois avec les interlocuteurs chez le fournisseur. Depuis quelques
années, on rattache aussi à cette motivation le souhait de préserver l’environnement,
d’acheter écologique.
Moi, je …, j’ai réussi, je suis fier de Vous avez raison, haut de gamme,
ORGUEIL …, mon entreprise, image standing, classe, prestige, premier,
le mieux, le plus beau, le meilleur, … exclusivité…
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