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SANTE PUBLIQUE :Option <<GSS>>USA

COURS : NOTION GENERALE DE PATHOLOGIE ET TERMINOLOGIE


MEDICALE

INTRODUCTION A LA TERMINOLOGIE MEDICALE

Les médecins emploient un vocabulaire spécifique qui compte entre 15 000 et 20


000 mots. L'étude de ses termes s'appelle la terminologie médicale.

C'est un ensemble de mots (termes) particuliers, utilisés en biologie et en


médecine.

En langage médicale, c'est une représentation, un portrait de la pensée médicale,


c'est-à-dire qu'entre le mot et le sens du mot il y a un lien.
Un mot médical est une composition de plusieurs unités de sens différents,
souvent dérivés de mots grecs et latins.

1. LES UNITES COMPOSANT LE MOT MEDICAL

1.1.Les radicaux, préfixes, suffixes

Le radical ou racine est la partie centrale du mot. Son sens peut être précisé par un
préfixe (= placé avant la racine) ou un suffixe (= placé après le radical). Les
préfixes et les suffixes s'appellent les affixes. Le nombre de radicaux, de préfixes
et de suffixes varie d'un mot à l'autre.

1.2.Conventions

1. Les préfixes, radicaux et suffixes sont appelés "unités de sens".

2. La dernière unité de sens du mot est appelée "unité opérante". Elle peut être un
radical ou un suffixe. C'est elle qui détermine dans quelle catégorie classer le mot
(maladie, traitement chirurgical, exploration fonctionnelle, etc.)

3. Les préfixes restent invariables au contact des radicaux auxquels ils se lient, sauf
para- et a-, selon qu'ils sont suivi d'une voyelle ou d'une consonne : · para +
esthésie = paresthésie · a + esthésie = anesthésie
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4. Les autres unités de sens se lient entre elles par un (o) dit de "liaison phonique".
Toutefois, ce (o) est supprimé lorsque l'unité opérante commence par une voyelle.
· gastr(o) + algie = gastralgie

1.3.Quelques unités de sens largement utilisées :

a- ou an- : absence brady- : lent dys- : fonction anormale homéo- : semblable


hyper- : trop, excès, augmentation hypo- : peu, diminution para- : à côté de péri-
: autour poly- : plusieurs, souvent, (beaucoup) post- : après, en arrière
pré- : avant, en avant tachy- : rapide -algie : douleur -ectomie : ablation,
exérèse -émie : sang, taux sanguin -graphie : examen radiologique,
enregistrement -ite : inflammation, (infection) -logie : étude de -ome : tumeur
-ose : état pathologique chronique -pathie : maladie -scopie : examen optique -
tomie : ouverture, incision chirurgicale -urie : urines, taux urinaire

2. EXERCICES D'APPLICATION

2.1.Construction de termes médicaux

En se servant des unités de sens du cours, construire des mots à partir des radicaux
définis.

· -esthésie = sensibilité

excès de sensibilité : ....................................................................................

sensibilité diminuée : .....................................................................................

· cardi(o) = cœur

accélération du rythme cardiaque (>100 bpm) : .................................................

ralentissement du rythme cardiaque (<60bpm)


……………………………………………………..

osté(o) = os

infection de l'os : .........................................................................................

tumeur osseuse : .........................................................................................

· gastr(o) = estomac
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inflammation de l'estomac : ............................................................................

ablation chirurgicale de l'estomac : ..................................................................

incision de l'estomac : ...................................................................................

2.2.Unités opérantes : Grâce aux unités opérantes, classer les mots suivants en trois
rubriques : maladies (M), examens (E), traitements chirurgicaux (T).

· appendicite · mammectomie · mammographie · arthroscopie · arthropathie ·


arthrotomie · gastroscopie · hystérographie · hépatite

I. Thorax

Topographie du thorax (Repères )

Région supérieure du tronc comprise entre le cou et l'abdomen, délimité par les
vertèbres dorsales, les côtes, le sternum et le diaphragme, qui renferme
l'appareil cardio-pulmonaire.

A/ Rappel anatomique du thorax

 Charpente osseuse
• Vertèbres dorsales: D1 à D12
• Cotes:12 cotes 7 vraies cotes 3 fausses cotes (8,9,10) 2 cotes flottantes
• Clavicules
• Sternum
• omoplate
 muscles
• Muscles interosseux
. • Diaphragme: muscle inspiratoire principal. Il est innervé par le nerf
phrénique
MVTS respiratoires: s’aplatit en inspiration reprend sa place en
expiration
B/projection des différents organes
1/organes sus diaphragmatiques:
 Le poumon est un organe intrathoracique pair de l'appareil
respiratoire, permettant l'échange des gaz vitaux, notamment
l'oxygène et le dioxyde de carbone. L'oxygène est nécessaire
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au métabolisme de l'organisme, et le dioxyde de carbone doit être


évacué.

 La plèvre est une membrane thoracique très mince mais d'une


grande solidité composée de deux couches ou feuillets séparés
par un espace vide, la cavité pleurale. Les deux feuillets peuvent
ainsi se déplacer facilement l'un sur l'autre ; La plèvre permet
notamment de protéger les poumons en atténuant les chocs et en
bloquant le passage de certains virus et bactéries. En cas de
présence de liquide au sein de cette cavité, on parle de pleurésie,
et en cas de présence de gaz, il s'agit d'un pneumothorax.
 Trachée : est l'un des organes du système respiratoire : c'est une
sorte de gros tube d'une dizaine de centimètres de long qui relie
le larynx (au fond de la gorge) aux bronches. Son rôle est
d'apporter de l'air, préalablement filtré, et donc de l'oxygène, aux
bronches (lors de l'inspiration) puis d'éliminer l'air chargé de
dioxyde de carbone rejeté par les poumons (lors de l'expiration).
La trachée est recouverte d'une fine muqueuse très fragile. En cas
d'inflammation, c'est la trachéite.
 cœur et vaisceaux : Le cœur est un organe vital. Il propulse le
sang et le fait ainsi circuler dans l’ensemble des vaisseaux
sanguins du corps. Logé au centre gauche de la cage thoracique,
entre les poumons, le cœur se contracte en moyenne 70 fois par
minute, propulsant chaque jour quelque 7000 litres de sang dans
le système cardiovasculaire. Cet organe est essentiellement formé
d’un muscle, le myocarde, qui délimite quatre cavités : deux
oreillettes et deux ventricules. Les oreillettes reçoivent le sang
tandis que les ventricules, plus gros, l’expulsent. Les ventricules
sont fermés par des valves cardiaques, des structures élastiques
fines qui s’ouvrent pour permettre le passage du sang, puis se
ferment pour éviter qu’il ne reflue.
Trois types de vaisseaux assurent le transport du sang : les artères,
les capillaires et les veines. Les contractions rythmiques du cœur
propulsent le liquide rouge dans les artères. Celles-ci acheminent
le sang du cœur à toutes les régions de l’organisme. Les
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capillaires, de minuscules vaisseaux, permettent ensuite les


échanges entre le sang et les cellules grâce à leur paroi
extrêmement fine. Le sang est ensuite réacheminé vers le cœur
par les veines.

C/Présentation des symptômes des maladies respiratoires


SIGNES FONCTIONNELS
1. la toux : acte réflexe involontaire ou volontaire qui a pour but d’expulser des
bronches les mucosités et les corps étrangers.
Variétés de toux:
- Toux sèche (non productive): brève, non suivie d’expectoration.
- Toux grasse: toux productive, suivie d’expectorations plus ou moins
abondantes.
- Toux quinteuse : toux caractérisée par de nombreux mouvements de toux.
C’est une toux saccadée avec des secousses répétées qui ne permettent pas
d’inspirer entre elles (coqueluchoïde).
- Toux bitonale : toux à deux tons, alternativement élevée et grave (Ex dans
les paralysies des cordes vocales).
- Toux rauque : toux des laryngites.
- Toux éteinte : toux étouffée, observée dans le croup (croup = laryngite
diphtérique) .
- Toux émétisante : toux quinteuse suivie de vomissements.

Principales étiologies de la toux:

- Pharyngite aiguë ou chronique


- Laryngite ou tumeur du larynx
- Bronchique: bronchite, dilatation des bronches, cancer bronchique.
- Pulmonaire: pneumopathie aiguë ou chronique
- Pleurale: toux sèche déclenchée par les changements de position.
- Médiastinale: toux sèche quinteuse dans tumeurs du médiastin ou dans
péricardite
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2. Expectorations ou crachats =Sécrétions évacuées hors des bronches


lors de la toux.
Variétés d’expectoration:
- Muqueuses: incolores, visqueuses et aérées (présence de bulles),
adhérentes au crachoir.
- Muco-purulents : crachats muqueux avec des îlots de pus jaunâtres.
- Purulentes
- séreuses : transparentes, liquides et mousseuses
- Fibrineux : dans les pneumococcies (expectorations contenant de la
fibrine)
- Hémoptoïques ou sanglantes, contenant des globules rouges.

3.Vomique : rejet par la bouche d’une collection purulente en provenance des


voies respiratoires. La vomique est d’installation brutale( alors que
l’expectoration est progressive)
Variétés selon l’abondance:
- Vomique massive
- Vomique fractionnée ou nummulaire

Etiologies des vomiques:

- Abcès du poumon ++
- Pleurésies purulentes,
- Abcès hépatiques
- Abcès sous phréniques.
4. Hémoptysie: L'hémoptysie désigne un rejet de sang par la bouche
provenant des voies respiratoires. Le sang est émis lors d'une toux, en
quantité plus ou moins importante.
Les causes les plus fréquentes:
- Tuberculose pulmonaire
- Cancer bronchique
- Dilatation des bronches
- Kystes aériens du poumon
- Infarctus pulmonaires.
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5. La dyspnée = perception consciente d’un inconfort respiratoire ou d’un


effort respiratoire (respiration difficile et pénible). La respiration dyspnéique
est consciente, volontaire et pénible. Elle est donc anormale. La respiration
normale est involontaire, automatique.
Variétés de dyspnée:

- Suivant les circonstances d’apparition :


 les dyspnées permanentes 
 les dyspnées paroxystiques (dyspnée d’effort, dyspnée de décubitus).

- Suivant le rythme respiratoire:


 la bradypnée quand le rythme est ralenti (< 16 mouvements
respiratoires par minute). 
 Tachypnée ou Polypnée: rythme accéléré (> 20 mouvements
respiratoires/min) .Ex: Polypnée de l’insuffisance
cardiaque ,polypnée inspiratoire de l’asthme.

- Suivant le temps respiratoire perturbé : 


 dyspnées inspiratoires (= laryngées) ; 
 dyspnées expiratoires (dyspnée paroxystique de
l’asthme, dyspnée permanente de l’emphysème
pulmonaire). Les dyspnées expiratoires sont des
bradypnées.

- Suivant les signes d’accompagnement :


 Orthopnée qui oblige le malade à s’asseoir dans
son lit pour mieux respirer ; 
 dyspnée douloureuse(dyspnée + douleur
thoracique 
 dyspnée angoissante
 dyspnée avec tirage (à l’inspiration,on voit une
saillie des muscles sterno-cléido-mastoïdiens et
une dépression du creux sus-sternal, du creux
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épigastrique et des hypocondres). Elle s’appelle


aussi détresse respiratoire. 
 dyspnée avec battement des ailes du nez.

Etiologies de la dyspnée:
- laryngée : c’est une bradypnée inspiratoire,
avec tirage sus et sous-sternal,et des modifications
de la voix. Elle est due à des corps étrangers du
larynx ou à un œdème de la glotte (cancer du
larynx chez l’adulte, laryngites chez l’enfant).
- pulmonaire : 
 œdème aigu du poumon : polypnée
paroxystique douloureuse 
 embolie pulmonaire : polypnée
superficielle avec point de côté, et crachats
hémoptoïques. 
 tuberculose ; 
 pneumoconioses (pneumonie massive).
 pneumocystose sur VIH+)
- bronchique: bronchite, cancer
bronchique, corps étranger bronchique
- pleurale :  pleurésie tuberculeuse,
pleurésie cardiaque, pleurésie cancéreuse 
pneumothorax.
- médiastinale : lésions tumorales du
médiastin.
- cardiaque : dyspnée d’effort(dans IC)
- pariétale : fractures des côtes
- nerveuse : atteinte bulbaire ou médullaire
- chimique : par diminution de la teneur en
oxygène de l’air (aviateurs).
7. Douleurs thoraciques ou points de côté : Les douleurs
thoraciques ont pour caractère d’être aggravées à l’inspiration
profonde et à la toux et , d’une façon générale, au cours de toute
mobilisation du thorax.
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Principales étiologies des douleurs aiguës:


- le pneumothorax spontané : se définit comme un
épanchement (déversement ou écoulement) d'air dans l'espace
pleurale
- l’embolie pulmonaire : est l'obstruction d'une ou plusieurs
artères irriguant lepoumon. Ce blocage est le plus souvent causé
par un caillot sanguin (phlébite ou thrombose veineuse) qui
voyage jusqu'aux poumons à partir d'une autre partie du corps,
très souvent à partir des jambes
- la péricardite aiguë : est une inflammation du péricarde, la
membrane qui enveloppe le cœur.
- l’infarctus du myocarde : correspond à la destruction d'une
partie du muscle cardiaque appelé myocarde. Il se produit
lorsque par exemple, un caillot empêche le sang de circuler
normalement dans l'artère coronaire, artère qui irrigue le coeur.
Ce dernier est alors mal irrigué et le muscle cardiaque abîmé
- la dissection aortique : est le déchirement de la paroi de
l'aorte, grosse artère qui part du cœur pour distribuer le sang dans
tout l'organisme. ... Très souvent, cette dissection est localisée au
niveau de l'aorte thoracique.
Les douleurs chroniques ont volontiers une irradiation scapulaire.
La plupart des douleurs chroniques tenaces ou intermittentes ne
sont pas d’origine respiratoire. Elles ont soit une origine ostéo-
articulaire (arthrose vertébrale dorsale), soit sous diaphragmatique
(foie, vésicule…), ou cardiovasculaire.

8. Troubles de la voix = dysphonies


- voix saccadée (courtes phrases) : dyspnée importante et
douleurs vives
- voix rauque, enrouée, éteinte ou même aphone: lésions du
larynx (cancer, laryngite)
- voix nasonnée : encombrement des fosses nasales, paralysie du
voile du palais
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- voix bitonale : paralysie de la corde vocale inférieure


gauche(due à une lésion du nerf récurrent).
9.Autres signes :
Cyanose =coloration violacée des téguments, visible surtout au
niveau ds lèvres et des ongles. Elle traduit la désaturation en
oxygène de l’hémoglobine du sang capillaire .
Hippocratisme digital = hypertrophie des pulpes des derniéres
phalanges des doigts et souvent des orteils, responsable d’une
incurvation des ongles en verre de montre.
Se rencontre dans dilatation des bronches, cancer bronchique,
cardiopathie avec shunt droit-gauche.
II. ABDOMEN
A.1.Topographie superficielle de l’abdomen:
9 régions :
2Hypocondres: gauche(H.G) et droit
2 Fosses iliaques (droite et gauche): FIG/FID
l’épigastre
l’hypogastre
la région périombilicale
2 flancs: droit et gauche
2. Topographie profonde:
La ligne verticale médiane(ligne blanche) et l’horizontale passant par
l’ombilic permettent de décrire 4 quadrants: - Supérieur G - Supérieur D
- Inférieur G - Inférieur D
Quadrant supérieur droit contient les organes suivants: - le foie, - la
vésicule biliaire, - le duodénum, - le pancréas, - le rein droit et l’angle
hépatique du colon.
Dans le quadrant supérieur gauche : - l’estomac, - la rate, - le rein
gauche, - le corps et la queue du pancréas - l’angle splénique du
colon.
Dans le quadrant inférieur droit : - le caecum, - l’appendice, - l’ovaire
et la trompe droite. Dans le quadrant inférieur gauche : - le colon
sigmoïde, - l’ovaire et la trompe gauche.
Au milieu, dans la région hypogastrique : - la vessie - l’utérus
B. Symptomatologie fonctionnelle
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1.La douleur:
a. Epigastralgie fait penser à:
- Ulcère gastrique ou duodénal, - Cancer de l’estomac, gastrite, - Colique
hépatique, hépatite, - Distension hépatique, - Affection pancréatique, -
Insuffisance surrénalienne aiguë
b. Douleur de l’Hypochondre droit : - Affection hépatique (hépatite,
abcès hépatique, cancer hépatique), - colique hépatique, colique
néphrétique droite, distension de l’angle hépatique du colon.
c. Douleur de l’Hypochondre gauche : - infarctus splénique, - colique
néphrétique gauche, - distension de l’angle splénique du colon.
d. Douleur de la F.I.D : - Appendicite aigue, - colique néphrétique -
Annexite chez la femme e. Douleur de la F.I.G : - Colique néphrétique,
- Annexite chez la femme. N.B : Une douleur brutale doit faire
rechercher une urgence chirurgicale (quelqu’en soit le siège) : péritonite
par perforation, occlusion intestinale, grossesse extra-utérine, etc

C.Symptomatologie œsophagienne:

Dysphagie : difficulté d’avaler ou de faire progresser le bol alimentaire


au niveau de l’œsophage.
Régurgitation : C’est la remontée d’aliments (solides ou liquides) de
l’estomac jusqu’à la bouche, souvent accompagnée de pyrosis. Des fois
la régurgitation part de l’œsophage (dans la sténose oesophagienne). ™
Pyrosis: Sensation de brûlure rétrosternale remontant du creux
épigastrique vers le sternum.
Les éructations : Renvois d’air par la bouche, souvent après des repas
copieux.
La sialorrhée (ou hypersialorrhée) : est une sécrétion abondante de
salive ( symptôme fréquent dans les affections oesophagiennes).
Une sialorrhée abondante + dysphagie + reflux alimentaire depuis
l’œsophage doit faire penser à une sténose œsophagienne.

D.Symptomatologie gastro-duodénale:
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Nausée : envie de vomir avec sensation pénible de réplétion gastrique,


sialorrhée. Causes: cfr vomissements ƒ
Vomissements : expulsion brusque du contenu gastrique
Causes multiples: - embarras gastrique, ulcères gastroduodénaux, néo de
l’estomac, - sténose pylorique, urgences chirurgicales abdominales,
dyspepsie biliaire, - migraine et vertiges de ménière, intoxications, infarctus
du myocarde, - syndrôme méningé, hypertension intracrânienne, toux
émétisante, - insuffisance surrénalienne aiguë, grossesse, affections
parasitaires ou infectieuses.
Hématémèse : vomissement de sang, une hématémèse est toujours suivie
d’un mélaena (émission de selles noirâtres).

E. Symptomatologie intestinale et colique :


Diarrhée : Accélération du transit intestinal avec émission de plusieurs
selles liquides.
• Les causes sont multiples. - une infection bactérienne, une intoxication
notamment alimentaire, - insuffisances au niveau de l’estomac, du pancréas
ou du colon ; - une néoplasie du tube digestif ; - parasitose intestinale ; -
hyperthyroïdie (diarrhée émotive) ; - gastro-entérites virales.
Le syndrome dysentérique : ensemble de symptômes dus à l’inflammation
du colon: douleurs abdominales : épreintes et ténesme. Les épreintes sont
des douleurs suivant le cadre colique et se terminant par une envie
impérieuse d’aller à selles. Le ténesme est une sensation douloureuse de
tension, de corps étranger dans le rectum, provoquant un besoin incessant
d’aller à selles. ŒTrès nombreuses selles afécaloïdes, constituées de glaires,
de mucus, de pus, de sang et de débris de la muqueuse colique.
Etiologies: - Dysenterie bacillaire - Dysenterie amibienne - Cancer du colon
- Recto-colite hémorragique
Méléna = émission par l’anus de sang noir donc digéré qui provient de la
partie haute du tube digestif. Signification: présence d’une lésion
hémorragique sur l’oesophage, l’estomac, le duodénum, le grêle ou le colon.
Rectorragie = élimination par l’anus de sang rouge non digéré, qui provient
de la partie basse du tube digestif.
Etiologies: saignement hémorroïde, fissure anale, polypes ou cancer du
rectum.
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Hémorroïdes = tumeur variqueuse formée par la dilatation d’une veine de


l’anus ou du rectum. Elle est interne ou externe selon qu’elle se situe au
dessus ou au dessous du sphincter anal.
Constipation : =ralentissement du transit intestinal avec retard d’évacuation
du bol fécal qui est de consistance dure du fait de sa déshydratation (à cause
du séjour prolongé dans le colon). Une constipation d’apparition brutale doit
faire rechercher une tuberculose iléocæcale. La plupart des constipations
sont chroniques et de cause mal déterminée.
Etiologies de constipation:
- Constipation organique: Cancer colique ou rectal(+AEG)
- Constipation fonctionnelle :
 troubles fonctionnels
 le mégacôlon
 origine médicamenteuse: gel d’alumine, …
la dyschésie - est un trouble du temps terminal de l’évacuation des selles. -
le transit intestinal est normal, - mais il y a perte de notion du besoin
d’expulsion et les matières restent dans
l’ampoule rectale. #constipation vraie.
Occlusion intestinale : = arrêt brusque de tout transit intestinal (grêle ou
colique). douleur permanente à renforcements paroxystiques, des nausées,
des vomissements, une intolérance gastrique absolue, arrêt des matières et
des gaz (AMG). distension abdominale (météorisme)
Etiologies : cancer, volvulus (torsion d’une anse intestinale), tuberculose
intestinale, appendicite, occlusion post-lithiasique (biliaire) post-
opératoire.

F. Troubles de l’appétit et dyspeptiques


a. Troubles de l’appétit
Anorexie = diminution de l’appétit dans toutes maladies infectieuses,
gastrite étylique, cancer digestif !Anorexie mentale
Polyphagie = augmentation de l’appétit dans diabète sucré, ulcère duodénal,
mauvaises habitudes alimentaires, boulimie
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Polydipsie =besoin excessif de boire (soif) dans diabète sucré, diabète


insipide, potomanie
b. Troubles dyspeptiques = troubles fonctionnels désagréables (malaises)
en période de digestion.
Etiologies: .lésion du tube digestif (dyspepsie ulcéreuse par ex), ou causes
inconnues
• Facteurs favorisants: - repas pris au restaurant, - une tachyphagie, - une
mastication insuffisante ; - des boissons abondantes au cours des repas
(boissons gazeuses surtout), - tabagisme exagéré, - surmenage, - le stress
Météorisme abdominal = distension abdominale (ballonnement
abdominal) secondaire à l’augmentation de gaz dans le tube digestif.
Symptôme souvent banal, mais peut révéler une maladie grave (cancer,
cirrhose hépatique).
Etiologies de météorisme abdominal:
- Ingestion exagérée de gaz : tachyphagie, tic de déglutition d’air, hernie
hiatale, etc.
- Excès de production de gaz;
- insuffisance de sécrétions gastriques.
- Insuffisance intestinale,
-hypertension portale ,etc.
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III. APPAREIL GENITO-URINAIRE

Appareil urinaire et appareil génito-urinaire chez l'homme

Schéma des organes constitutifs de l’appareil urinaire


De haut en bas : le rein gauche, l’uretère gauche, la vessie, l’urètre.

L’appareil urinaire est l’appareil permettant l’évacuation des produits


du catabolismedu corps humain sous une forme liquide, l'urine, et assure par
conséquent l'épuration du sang ainsi que le maintien de l'homéostasie au sein de
l'organisme. Aussi, il maintient l'équilibre sanguin, soit le volume et la composition
chimique du sang. Pour ce faire il élimine entre autres les surplus des certains
minéraux, nommés électrolytes, et renvoie dans le sang les substances utiles au bon
fonctionnement de l'organisme1. Chaque jour, un être humain produit 800 à 2000
millilitres d'urine. L'appareil urinaire fait partie du système excréteur 1.
Cet appareil est une succession d'organes rétro- puis sous-péritonéaux : les
deux reins, les deux uretères, la vessie et l'urètre
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L'appareil génito-urinaire de l'homme comprend les testicules,


l'épididyme, les canaux déférents, les vésicules séminales, la prostate
dont les canaux s'ouvrent sur l'urètre
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L'appareil génital féminin se compose :

 de deux glandes, les ovaires, qui produisent les ovules ;


 de deux trompes utérines qui conduisent les ovules jusqu'à dans l'utérus ;
 de l'utérus, dans lequel se développe l'œuf fécondé ;
 du vagin et de la vulve qui constituent les organes de la copulation.

Symptômes et signes relatifs à l'appareil urinaire

 Oligurie: diminution quantitative des urines.


 Anurie : absence d'urine dans la vessie, soit par arrêt de l'excrétion urinaire des
reins, soit par l'existence d'un obstacle sur les voies urinaires (uretères)
 Énurésie primaire immaturité vésicale: L'énurésie est le terme médical pour
désigner le "pipi au lit". Involontaires, ces mictions arrivent pendant le sommeil, et
notamment la nuit.
 Vessie neurogène spastique: est un dysfonctionnement (vésical atone
ou spastique) provoqué par des lésions neurologiques. ... En cas de vessie
neurogène atone (hypotonique), il existe une grande vessie, dans laquelle la
pression est basse et dont les contractions sont absentes.
 Rétention urinaire: est l'incapacité qu'éprouve un individu à uriner en dépit du
fait que sa vessie soit pleine.
 Pollakiurie: Trouble urinaire qui consiste en une fréquence anormalement élevée
de mictions peu abondantes.
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 Polyurie: correspond à l'augmentation du volume des urines. Elle s'accompagne


souvent d'une polydipsie, une sensation de soif permanente et intense.
 Impériosité urinaire: est le besoin urgent, ressenti par le patient, d'avoir à vider sa
vessie.le patient est incapable de se retenir et d'arriver aux toilettes à temps
 Incontinence urinaire: une perte accidentelle ou involontaire d'urine par l'urètre.
 Nycturie: désigne le fait d'uriner de façon anormalement élevée durant la nuit
 Hématurie: Présence anormale de sang dans l'urine.
 Pyurie: Présence de pus dans les urines.

 Pneumaturie: Présence anormale de gaz dans les urines.

 Douleurs pelviennes: sont des douleurs situées entre le nombril et les hanches.
Elles existent chez la femme comme chez l'homme.
 Leucocyturie: Présence de globules blancs dans l'urine
 Colique nephretique: douleur due à une obstruction des voies urinaires. Elle se
manifeste par une douleur aigüe ressentie de manière soudaine dans la région
lombaire, et elle est due à une brusque augmentation de la pression de l’urine qui
ne peut plus s’écouler.

Maladies des reins et appareil urinaire

Les maladies des reins ou de l’appareil urinaire sont nombreuses : cancer de la


prostate, insuffisance rénale, cystite ou incontinence urinaire…

Les calculs rénaux (lithiase rénale)


Les calculs rénaux, communément appelés « pierres aux reins », sont des cristaux
durs qui se forment dans les reins et peuvent entraîner de vives douleurs. Les
médecins utilisent le terme lithiase urinaire pour désigner ces cristaux, qui peuvent
aussi se retrouver dans le reste de l’appareil urinaire : dans la vessie, l’urètre ou
l’uretère.

Infection urinaire haute (pyélonéphrite) ou basse(cystite, urétrite).

L'insuffisance rénale chronique et aigüe


L’insuffisance rénale chronique est une maladie grave qui entraîne une
détérioration graduelle et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang et à
excréter certaines hormones. L’insuffisance rénale aiguë, quant à elle, survient
soudainement, parfois après un accident ou à la suite d’une intervention
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chirurgicale difficile. Elle se produit souvent à la suite d’une diminution réversible


du flot sanguin rénal.

La cystite interstitielle (syndrome de la vessie douloureuse)


La cystite interstitielle est une maladie de la vessie qui se caractérise par des
douleurs au bas-ventre et des envies fréquentes d’uriner, le jour comme la nuit. Les
douleurs sont souvent très intenses, parfois insupportables. Elles peuvent aussi
toucher l’urètre (canal qui conduit l’urine de la vessie à l’extérieur) et, chez la
femme, le vagin.

Le cancer de la prostate
Le cancer de la vessie
Le cancer de la vessie est provoqué par la multiplication anormale de cellules de la
paroi de la vessie. La paroi est constituée de plusieurs couches. La grande majorité
de ces tumeurs se forment dans la couche superficielle qui tapisse l’intérieur de la
vessie et elles sont détectées avant d’envahir les couches musculaires qui entourent
l’organe atteint.

Le cancer du testicule
Le cancer du testicule est un cancer relativement rare, mais c’est la forme de
cancer la plus fréquente chez les hommes de 15 ans à 35 ans. Il touche environ 1
homme sur 20 000. On classe les cancers du testicule en deux grandes catégories :
les séminomes et les « non séminones » (qui regroupent toutes les autres formes).
Les séminomes se retrouvent plus souvent chez les hommes plus âgés, tandis que
les non séminomes touchent surtout les jeunes hommes. La seule manière de
confirmer le type de cancer est de retirer le testicule par chirurgie pour l’analyser.
20

L'hypertrophie bénigne de la prostate


L’hypertrophie bénigne de la prostate se caractérise par une augmentation de la
taille de la prostate. Une prostate volumineuse comprime l’urètre tout en faisant
pression sur la vessie, ce qui engendre un besoin fréquent d’uriner et divers
problèmes de miction, selon le cas (débit plus faible et intermittent, douleurs, etc.).

L'incontinence urinaire
L’incontinence urinaire donne lieu à des pertes incontrôlables et involontaires
d’urine, qui se produisent le jour ou la nuit. Il ne s’agit pas d’une maladie, mais
d’un symptôme le plus souvent lié à un trouble physique.

La dysfonction sexuelle féminine


Baisse du désir, difficulté à atteindre l'orgasme ou même absence d'orgasme... les
dysfonctionnements sexuels féminins sont nombreux.

La dysfonction sexuelle masculine


Les dysfonctions sexuelles et les troubles du désir peuvent toucher tout le monde,
autant les hommes que les femmes et se manifester à tout âge. La sexualité censée
être épanouissante peut alors peser lourd sur les épaules d’un couple.

IV. SYSTEME NERVEUX


I. Introduction au système nerveux
Du point de vue anatomo-fonctionnel, on peut subdiviser le
système nerveux en plusieurs parties complémentaires.
A. Le système nerveux somatique
Le système nerveux somatique, conscient, comprend :
 SN central ou névraxe : encéphale (télencéphale,
diencéphale, tronc cérébral, cervelet)
 Moelle spinale en bas.
Le névraxe est situé dans l’axe de symétrie du corps. Il est
protégé par des enveloppes :
 osseuses (le crâne et le rachis) et
 conjonctives : les méninges.
Le SNC intègre de très nombreux stimuli qu’il encode,
analyse, interprète et mémorise. Il est le support des grandes
fonctions cognitives.
21

Remarque : le névraxe contient tous les centres de la vie de


relation (système conscient agit sur l’environnement) mais aussi
des centres du système nerveux végétatif (innervation des
viscères et régulation de l’homéostasie)
 SN périphérique : connecte le SN central aux récepteurs
et aux effecteurs. Il est formé des nerfs issus du névraxe :
 les nerfs rachidiens émergent de la moelle spinale
 les nerfs crâniens émergent du tronc cérébral.
B. Le système nerveux végétatif
Le système nerveux végétatif (viscéral ou autonome) contrôle
la constance du milieu intérieur (homéostasie) et innerve les
viscères.
Il comprend deux systèmes complémentaires et habituellement
synergiques :
 le système sympathique, noradrénergique, prédomine au stress
 le système parasympathique, cholinergique, prédomine en situation
basale.
La neuroanatomie va s’attacher à décrire ces deux aspects du
système nerveux : la morphologie et la relation des structures
avec les fonctions ou anatomie fonctionnelle.

II. Les Maladies du système nerveux

Il y a de nombreux troubles du système nerveux. Certains peuvent affecter le


cerveau et la moelle épinière tandis que les autres affectent le système nerveux
périphérique.

Les Maladies du Système Nerveux Central

 INFECTIONS

Celles-ci comprennent la méningite et l'encéphalite. Elle peuvent être


bactériennes ou origine virale et peuvent souvent être potentiellement mortelles.

La Poliomyélite est une autre infection du système nerveux central. La polio est
causée par une infection due au poliovirus. Ce virus est hautement contagieux et
22

se transmet par l'intermédiaire de la nourriture et de l'eau contaminées par les


matières fécales (excréments) des personnes infectées. Il peut s'écouler 4 à 21 jours
avant que les symptômes n'apparaissent et une personne infectée peut transmettre
le virus à une autre, même avant l'apparition de symptômes.

L'infection par la polio survient lorsque le virus pénètre dans le corps par la
bouche, se multiplie dans la gorge et dans l'intestin, et se propage par
l'intermédiaire du sang au système nerveux central. À ce stade, le virus attaque les
cellules nerveuses, ce qui peut entraîner une paralysie.

 ÉPILEPSIE

L'épilepsie est une maladie neurologique caractérisée par une anomalie de l'activité
électrique du cerveau : un groupe de neurones du cortex est activé de manière
anormale. Au cours d'une crise d'épilepsie, le patient est pris de spasmes, il peut
perdre conscience et tomber au sol, les muscles raides.

 INFIRMITÉ MOTRICE CÉRÉBRALE

Une infirmité motrice cérébrale est une pathologie d'enfance handicapante qui
entraine une déficience intellectuelle et des handicaps physiques. ... Elle est liée à
une pathologie pendant la grossesse ou des difficultés pendant l'accouchement.
Plus rarement, l'IMC est causée par un choc sévère ou une méningite. Il y a
paralysie des bras et des pieds.

 ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL

C’est la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau aboutissant à faire pression
sur des régions du cerveau indispensables et ceci peut entraîner la paralysie.

D'Autres problèmes avec le système nerveux central comprennent :

 Maux de Tête et migraines


 Traumatismes craniers
 Troubles mentaux
23

V. LES TEGUMENTS
On appelle tégument l'ensemble formé par la peau et les phanères
(ongles, poils, cheveux). La peau est un organe important. elle couvre
environ 2 m2 chez un humain adulte pour une masse de 5 kg. Elle marque
l'interface (la frontière) entre l'organisme et son environnement.
Quel est son rôle?
1. Elle protège les organes contre les agressions extérieures (blessures,
infections, substances chimiques, ...) et se régénère continuellent
(cicatrisation)
2.. Elle protège des rayons destructeurs du soleil (les ultra-violets UV) en
produisant de la mélanine (responsable du bronzage).
3. Elle régule la température du corps grâce à la transpiration.
4. Elle isole le corps et empêche les pertes d'eau.
5. Elle est sensible à l'environnement grâce à ses récepteurs sensoriels
(température, toucher, douleur,...)
6. Elle produit la vitamine D sous l'action des UV solaires.
7. Elle a aussi un rôle social: maquillage, peinture, piercing, tatouage,
scarification,...
Anatomie (comment c'est fait?)
Elle est formée de plusieurs couches
• l'épiderme (partie superficielle, mince).
• le derme (partie interne, épaisse).
• l'hypoderme (partie profonde).
Physiologie (comment ça marche?)
1. Les cellules de la couche basale de l'épiderme se divisent
continuellement en repoussant les précédentes vers la surface. Un mois
plus tard ces cellules se détachent: c'est la desquamation. Ces peaux
mortes s'appellent squames ou pellicules (sur le cuir chevelu)
2. Les glandes sébacées sécrètent le sebum qui protège la peau contre les
bactéries et la deshydratation. L'acné est dû a une production excessive
de sebum.
3. La pigmentation de la peau est due à la production de mélanines par
des cellules spécialisées: les mélanocytes. La fabrication des molécules
de mélanines est activée par les rayons ultra-violets (UV) du soleil.
24

4. La pilosité correspond à la production de poils par les follicule pileux.


Elle varie selon le genre et d'un individu à l'autre. Elle est très concentrée
autour du sexe et aux aiselles .
Pathologie (les maladies)
1. Une plaie est une ouverture dans la barrière de la peau. Elle est plus ou
moins grave: éraflure, coupure, morsure, avec ou sans hémorragie
(écoulement de sang). Il y a un risque d'infection (pénétration de
bactéries, virus,...).
2.. Le mélanome est un cancer de la peau. Il n'évolue que dans 30% des
cas à partir d'un grain de beauté.
3. Le coup de soleil (ou érythème actinique) est une brûlure causée par
les rayons UV du soleil. Les coups de soleil à répétition augmentent le
risque de cancer de la peau.
4. La verrue est une excroissance de la peau, une tumeur bénigne (sans
gravité, non-cancéreuse). Elle est provoquée par l'infection d'un virus de
la famille des papillomavirus.
5. L' acné est une dermatose (maladie de la peau). Elle est due à
l'inflammation d'un follicule pileux (la cavité qui produit le poil).
7. Le prurit (ou démangeaison) est provoqué par la libération par le
système immunitaire d'une molécule d'histamine qui excite les
terminaisons nerveuses.
8. La gale est provoquée par un minuscule acarien parasite (le sarcopte).
Il vit, se reproduit et creuse des galeries dans l'épiderme.
De nombreuses maladies affectent la peau: chancre, lèpre, herpès,
escarre, zona, varicelle, gangrène,...

VI. MALADIES CARDIO-VASCULAIRES


Maladies Cardiovasculaires (MCV) Les maladies cardiovasculaires
désignent l’ensemble des maladies du cœur et des artères. Elles sont
causées pour une large part par des dépôts de cholestérol sur les parois
des artères. Ces dépôts finissent par gêner, voire empêcher la circulation
du sang qui alimente le cœur, le cerveau ou les jambes, provoquant
angines de poitrines, infarctus, accidents vasculaires cérébraux (AVC),
artérites…
25

Liste non exhaustive de maladies cardiovasculaires


Les maladies cardiovasculaires incluent :

 L'hypertension artérielle, ou haute pression sanguine, se caractérise par une


pression anormalement forte du sang sur la paroi des artères. En situation de stress
ou durant un effort physique, il est normal que la tension artérielle s’élève. Mais
chez les personnes hypertendues, la tension reste élevée en tout temps, même au
repos ou en l’absence de stress. L'hypertension artérielle est généralement
asymptomatique, c’est-à-dire qu’elle n’entraîne aucun symptôme. Toutefois, une
pression sanguine très haute (stade modéré ou avancé) et soutenue peut
occasionner les symptômes suivants :

- Des maux de tête accompagnés de fatigue (ces maux de tête sont souvent
localisés à la nuque et se manifestent très tôt le matin).
-Des vertiges ou des bourdonnements d'oreilles.
-Des palpitations.
-Des saignements de nez.
-De la confusion ou de la somnolence.
-Des engourdissements ou des fourmillements(picotements) dans les pieds et les
mains.

 les cardiopathies coronariennes, qui touchent les vaisseaux coronariens alimentant


le muscle cardiaque ;
 les maladies cérébro-vasculaires, touchant les vaisseaux qui alimentent le cerveau ;
 les artériopathies périphériques, affectant des artères des bras et des jambes ;
 les cardiopathies rhumatismales, dues à rhumatisme articulaire aigu, causé par un
streptocoque ;
 les malformations cardiaques de naissance ;
 les thromboses veineuses;
 insuffisance cardiaque….

Un AVC (accident vasculaire cérébral) ou un infarctus du myocarde peut avoir lieu


si un vaisseau est bloqué, empêchant le sang d'accéder au cerveau ou au cœur.
Les 4 symptômes cardinaux `
La douleur thoracique `
La dyspnée `
Les palpitations `
La syncope
26

VII. LES MALADIES ENDEMIQUES et EPIDEMIQUES

 Endémique est un terme médical qui qualifie une maladie ou un


trouble présent en permanence dans une région particulière ou dans
un certain groupe d'individus.
 Une épidémie (du grec epi = au dessus et demos = peuple) est la
propagation rapide d'une maladie infectieuse à un grand nombre
de personnes, le plus souvent par contagion. L'épidémie est une
augmentation d'une maladie endémique ou l'apparition d'un grand
nombre de malades là où la maladie était absente.
 On parle de pandémie en cas de propagation mondiale d'une
nouvelle maladie.
 La différence entre une épidémie et une pandémie de grippe est
principalement géographique: une épidémie est limitée à une
région, une pandémie est mondiale.

1. Dysenterie bacillaire

La shigellose (dysenterie bacillaire) est une maladie diarrhéique bactérienne


provoquée par quatre espèces de Shigella : S. dysenteriae, S. flexneri, S.
boydii et S. sonnei. L'infection se produit par contact direct avec des personnes
malades ou par des aliments contaminés par des excréments. Les mouches peuvent
aussi transporter les bactéries provenant d'excréments sur des aliments. L'eau
potable contaminée peut provoquer de grandes poussées épidémiques.

Tableau clinique
La durée entre la contagion et le début de la maladie est de 1 à 3 jours et atteint
rarement une semaine. Les symptômes typiques d'une shigellose sont les suivants :
fièvre, nausées, vomissements, crampes abdominales ainsi que diarrhée sanglante
et purulente. Dans environ un tiers des cas, la diarrhée est aqueuse, avec jusqu'à 20
selles par jour. Une grande perte de liquide et de sels minéraux représente donc une
complication dangereuse, notamment pour les enfants en bas âge et les personnes
âgées. S. dysenteriae produit un poison (une toxine) susceptible de provoquer des
hémorragies massives comme complication. Des évolutions très bénignes sont
cependant aussi possibles. Sans complication, les malades guérissent le plus
souvent spontanément en 4 à 7 jours.
27

Répartition géographique et fréquence


La shigellose sévit dans le monde entier, mais elle est plus fréquente dans les pays
chauds avec des normes d'hygiène basses. En Suisse, entre 200 et 300 cas sont
recensés en moyenne chaque année.

Prévention
Il n'existe pas de vaccin contre la shigellose. Lors de voyages dans des pays avec
des normes d'hygiène basses, la prévention se résume à la règle bien connue à
l'intention des voyageurs «Cook it, boil it, peel it or forget it !» (il faut le cuire, le
faire bouillir ou l'éplucher, ou alors laisser tomber). ll faut donc veiller à n'utiliser
que de l'eau bouillie ou ayant subi un traitement par filtrage ou chimique
(également pour se laver les dents), à ne manger que des plats bien cuits, à
éplucher soi-même les fruits, à éviter les boissons contenant des glaçons et à se
laver régulièrement les mains. Dans les restaurants, il est recommandé de
commander des boissons chaudes ou dans des bouteilles d'origine, qui sont
ouvertes à table.

2. Le Paludisme(Malaria)

Le paludisme est une infection parasitaire dû à un parasite appelé Plasmodium,


transmis par les moustiques qui en sont porteurs. Chez l'être humain, ces parasites
se multiplient dans le foie puis s'attaquent aux globules rouges.

Une infection désigne l'envahissement puis la multiplication de micro-organismes


au sein d'un organe du corps vivant. Ces micro-organismes peuvent être des virus
ou des bactéries. Une infection peut également être provoquée par des parasites ou
par des champignons ou mycoses. L'organisme va mettre en place des procédés de
défense pour éradiquer le micro-organisme indésirable. Un des principaux
symptômes d'une infection est la présence de fièvre et d'une fatigue.

Il existe 4 espèces de plasmodium :-Plasmodium falciparum, - Plasmodium


malariae,

- Plasmodium vivax,- Plasmodium ovale.

Plasmodium falciparum – Premier en fréquence. – Premier en gravité, associé à la


forme mortelle de l’accès palustre grave (ou pernicieux).
28

2. Transmission

a) Indirecte par l’anophèle

– Insecte hématophage femelle.

– Se multipliant en eau douce, à plus de 18°C.

– Piqûre indolore, non prurigineuse. – Nocturne. – 1 piqûre infectante suffit.

b) Directe

– Post-transfusionnelle. – Trans placentaire.

● La symptomatologie associe :

– Une fièvre d’apparition brutale, élevée (39 à 40°C). – Des frissons et des
sueurs. – Un malaise général avec algies diffuses, courbatures. – Des signes
neurologiques : céphalées intenses – Des troubles digestifs : nausées,
vomissements, diarrhées.

● Evolution :

– Correctement traitée : évolution favorable en quelques jours ;


– Non reconnue : soit vers la guérison spontanée ou le plus souvent vers des accès
simples intermittents (P. vivax, ovale, malariae, parfois falciparum) ou vers l’accès
pernicieux à P. falciparum qui menace le pronostic vital.

PROPHYLAXIE

Nécessité de l’observance simultanée d’une protection contre les piqûres de


moustiques et d’une chimio prophylaxie.

● Première ligne de défense de la prévention :

– Porter des vêtements longs le soir. – Dormir dans des pièces dont les ouvertures
sont équipées d’un grillage. – Dormir à la belle étoile avec une moustiquaire. – La
climatisation réduit le risque de piqûre.

● Dormir sous une moustiquaire imprégnée de pyréthrinoïdes.


29

● Répulsifs à utiliser sur les parties découvertes du corps avec application dès le
coucher du soleil.

3. CHOLERA

Le cholera est une infection intestinale aigue due à une bactérie, vibrio cholerae.

Sources de contamination : Deux sources sont à considérer : l’homme et le milieu


extérieur

 L’homme.

 L’homme est le principal réservoir des vibrions cholériques :

 Les malades

 1 ml de liquide cholérique (les vomissements et les


selles) contient environ 100.000.000 germes

 Les cadavres encore plus dangereux,

 porteurs asymptomatiques (porteurs sains).

Les vibrions peuvent survivre plusieurs jours dans les déjections humides
mais aussi dans la sueur humaine.

La durée moyenne de survie du vibrion chez le porteur est de 6 à 10 jours,


parfois davantage.

La contamination se fait par contact manuel direct avec un


porteur, et surtout un malade ou un cadavre.

 L’eau et les aliments : ce sont des sources de contaminations accessoires.

 La survie du vibrion dans le milieu extérieur est relativement longue :

 quelques jours dans l’eau, sur des aliments et dans les excréta
des malades et porteurs,

 des années dans les eaux profondes, des vases, des algues.
30

Les mouches, les insectes n’interviennent qu’à de courtes


distances en transportant passivement les vibrions.

Facteurs épidémiologiques favorisants

 Les principaux sont :

 Le niveau socio-économique

 conditionne l’hygiène et surtout le peuplement

 Le facteur concentration humaine

 C’est le dénominateur commun de toute apparition de choléra.

 Un pH gastrique alcalin

 gastrectomisé, vagotomisé, hypochlorydrique, consommateur


habituel d’alcalinisant:

 multiplie par 40 le risque de survenue, d’incubation


rapide et de gravité du choléra.

 L’immunité à partir d’une infection apparente ou non est rapidement


acquise en 3 à 7 jours, maximale entre le 8e et 20e jour, mais disparaît en
moins de 3 mois ; elle est donc suffisante pour limiter une épidémie mais
non pour en éviter une nouvelle.

PATHOGENIE

 Le choléra est une toxi-infection intestinale caractérisé par :

 Vidange hydrique et électrolytique avec déshydratation massive


extracellulaire, puis globale.

 Les vibrions ingérés sont normalement détruits par le suc gastrique


acide,

 un apport massif de vibrions peut forcer cette barrière gastrique.


31

 Dans le grêle où le pH est alcalin, les vibrions se multiplient


rapidement.

 Il en résulte avant tout une perte d’eau, de sel, de bicarbonates


et secondairement de potassium :

 10 litres d’eau en moyenne chez l’adulte,

 contenant par litre

 135 mEq de Na+, 110 mEq de Cl-, 40 mEq de CO³NaH-, 15


mEq de K+.

 Ces pertes hydro électrolytiques massives et brutales

 expliquent la symptomatologie de l’affection et la conduite


thérapeutique.

CLINIQUE

 Forme typique

 Incubation est brève : 2 à 3 jours

 De quelques heures en période épidémique ou après contage


massif,

 3 à 7 jours en phase endémique.

 Le début est brutal,

 sans prodrome,

 Souvent nocturne,

 Tension épigastrique, gargouillements, angoisse

 Phase de début

 Evacuation intestinale abondante normale,


32

 Diarrhéique suivie de plusieurs autres à brefs intervalles.

Vomissements alimentaires puis bilieux les accompagnent.

 Phase d’état

 Apparaît en 1 à 2 heures à peine,

 évacuations intestinales sans colique préalable qui épuisent le


malade.

 Les selles sont aqueuses, incolores, classiquement riziformes,


(contenant des grumeaux), d’odeur fade, afécales

 Les selles sont d’abord impérieuses en jet,

 elles coulent ensuite à travers un sphincter anal relâché

 Le malade est épuisé.

 Les vomissements ont le même caractère que les selles :

 d’abord en fusée, incoercibles,

 puis sans effort, s’écoulant de la bouche du malade.

 Ils sont également aqueux avec des grumeaux riziformes.

 L’abondance de ces pertes digestives atteignant plusieurs litres en


quelques heures entraîne

 une asthénie massive,

 une soif intense

 des crampes musculaires extrêmement douloureuses,

 raidissant d’abord les extrémités, puis atteignant les muscles de


l’abdomen et du thorax.
33

 L’aspect du malade est caractéristique :

 Très lucide mais la voix cassée ou inaudible,

 Visage émacié, les yeux vitreux, cernés, profondément enfoncés


dans les orbites,

 cyanosé et couvert de sueurs visqueuses et froides,

 le malade ressemble en moins de 24 heures au déporté quittant un


camp de famine

 A l’examen clinique :

 Le pouls est rapide, mal frappé, souvent imprenable.

 La TA est effondrée,

 Les bruits du cœur sont lointains,

 La respiration difficile,

 La diurèse nulle

 Le malade non - traité meurt en 48 à 72 heures

 par collapsus

 Malade traité le pronostic est fonction :

 Rapidité des soins

 Qualité et nombre de l’équipe de soins

 Evolution sous traitement

 Un choléra rapidement et suffisamment traité

 Mortalité de 1 à 5%.
34

 L’amélioration se produit en quelques heures.

 La palpation normale du pouls est le 1er élément favorable.

 Les vomissements cessent en moins de 12 heures,

 La diurèse reprend et le volume de la diarrhée se réduit à moins


de 1 à 2 litres en 36 à 48 heures.

 La guérison est totale en 2 à 3 jours et la récupération est rapide


notamment chez l’enfant.

 Le choléra ne laisse aucune séquelle.

Diagnostic

 Clinique :

 Une diarrhée sévère suivie de vomissements qui tue un adulte en


quelques heures = choléra

 La confirmation bactériologique doit toujours être obtenue en dehors ou en


début d’épidémie

 Prélèvement d’un échantillon de selles ou écouvillonnage rectal ;

 Transport en eau peptonée alcaline

 Mise en culture

Traitement

 Réanimation hydro-électrolytique.

 Réhydratation intraveineuse(IV) rapide et massive de solutés


appropriés constitue l’essentiel du traitement et assure la
ressuscitation du patient en quelques minutes.

Le Ringer - Lactate constitue le soluté idéal. Des macromolécules


peuvent être utilisées dans un 1er temps pour monter la T.A.
35

 D’autres solutés peuvent être associés au Ringer-lactate :

 le sérum physiologique et le sérum bicarbonaté.

 Chez l’enfant,

 alterner le Ringer-Lactate avec du sérum glucosé car le risque


d’hypoglycémie est grand.

 L’antibiothérapie.

 Elle est au second par rapport à la réhydratation.

 Permet de réduire :

 l’innoculum bactérien,

 le volume et la durée de la diarrhée.

 Chez l’adulte,

 les cyclines pendant 2 à 3 jours

 le fanasil

 Les fluoroquinolones sont aussi très actives.

 Chez l’enfant on utilise l’erythromycine

Prophylaxie

 Mesures d’hygiène générales :

 approvisionnement en eau saine

 assainissement (les latrines, se laver soigneusement les mains à l’eau


et au savon)

 sécurité des produits alimentaires.


36

 Vaccin

GENERALITES SUR LE VIH/SIDA

Quelques définitions

 SIDA: Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise.

 Syndrome: Ensemble de signes et symptômes caractérisant une maladie

 Immuno: vient d’immunité ( système de défense de l’organisme de


l’homme)

 Déficience:Affaiblissement, diminution des capacités.

 Acquise:non héréditaire, apparue au cours de la vie.

 VIH: Virus d’ Immunodéficience humaine

 virus de la famille des lentavirus

 Deux types: VIH1 et VIH2 eux aussi sont subdivisés en plusieurs sous types.

 VIH1 : plus répandu dans le monde et au BURUNDI est la plus virulent

 VIH2 est surtout rencontré en Afrique de l’Ouest

 Un séropositif: présence d’anticorps anti VIH dans le sérum d’un individu

 Un séronégatif: Absence d’anticorps anti VIH dans le sérum d’un individu

 Temps de séroconversion: temps entre le moment de l’infection par le virus


et le moment où on peut trouver les anticorps dans le sérum

 Un sidéen: personne avec les manifestations cliniques de l’infection


avancée par le VIH.

 Couple séro-discordant: un du couple est infecté par le VIH alors que


l’autre n’est pas infecté.
37

 Prévention primaire: c’est la meilleure méthode des préventions (éviter le


contact avec le VIH)

 Prévention secondaire: Prévention du passage de l’état de séropositivité au


stade SIDA maladie

 Prévention tertiaire: Prévenir les souffrances extrêmes


( psychologiques,corporelles) dont peut souffrir une personne infectée par le
VIH/SIDA

3. Comment se transmet le VIH

 Conditions de la transmission.

Il faut les éléments suivants pour que la transmission soit possible :

 Le Véhicule (sang, sperme, sécrétion vaginale, etc.)

 La porte d’entrée

 La Concentration du virus

 Les modes de transmission.

1. Transmission par voies sexuelles

2. Transmission par voies sanguine

3. Transmission de la mère à l’enfant

3.Evolution du VIH dans le corps humain

 Période de serconversion: environ 4 semaines à 3-6mois

 Période de séropositivité: allant de 2 à plus de 10 ans.

 Enfin le stade de SIDA maladie.

 3.1 Évolution clinique de l’infection par le VIH


38

 Phase de primo-infection

 Phase d’infection chronique

 Phase de syndromes de lymphadénopathies généralisées

 Phase de SIDA maladie caractérisée par des infections opportunistes.

4.Quelques facteurs favorisants

 Ignorance

 Effets de médias ( films,romans)

 Dégradation des mœurs

 Influence de la culture étrangère

 Oisiveté

 Abus de drogues et excès d’alcool

 Pauvreté

 Promiscuité

 Tourisme

 Pression du groupe

 Refus des conseils

 Rapports sexuels non protégés

 Copinage

 VIOL etc.…

5.Modes de prévention du VIH


39

 Prévention de la transmission par les rapports sexuels

 S’abstenir

 Fidélité des couples

 Préservatifs

 Traitement des IO

• Prévention de la transmission par voies sanguine

• Prévention de la TME

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