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UE12 : Appareil respiratoire

Pr Vitte
Le 22/01/2018 de 13H30 à 15h30
Ronéotypeur : Emilie Lepeu
Ronéoficheur : Anita Leseigneur

Cours n°1 : Poumons et pédicules pulmonaires


(Partie 1)

Le dernier cours de cette prof sera un cours interactif au cours duquel on pourra poser toutes nos
questions.
A la fin de ces 4 cours d’anatomie, nous sommes censés savoir reconnaitre les différentes structures qui
vont être évoquées sur une coupe IRM ou une coupe scanner.
La professeure a accepté de relire la ronéo, on vous tient au courant en cas de modifications.
Sommaire

I. Le thorax
1) Le médiastin
2) Les gouttières pleuro-pulmonaires

II. Les différentes modalités de coupe

III. L’appareil respiratoire


1) Les voies respiratoires
a) Le pharynx
b) Le larynx
c) La trachée
d) La bifurcation trachéale
e) Arbre bronchique
f) Segmentation des poumons
g) Structure des poumons
h) La plèvre

IV. Vascularisation et système lymphatique


1) Vascularisation
a) Artères pulmonaires
b) Veines pulmonaires
c) Vaisseaux bronchiques
d) Système lymphatique

V. Pédicule pulmonaire

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I. Thorax
Les poumons sont contenus dans le thorax, qui est une cage thoracique, avec en arrière la
colonne vertébrale, en avant le sternum, et latéralement les côtes qui sont obliques, d’abord en haut
et en arrière, puis en bas et en avant (avec un angle costal). Cette orientation des côtes permet une
augmentation du volume du thorax lors de l’inspiration avec leur horizontalisation. Avec les nouvelles
techniques telles que le scanner ou l’IRM, on peut parfaitement voir les structures du thorax. A l’IRM,
on observe des « trous» entre les côtes et le sternum, qui sont en fait les cartilages, que l’on ne visualise
pas bien avec cette technique d’imagerie.
Rappel : il y a 7 vraies côtes, qui vont s’anastomoser directement au sternum et les fausses côtes, de la
7ème à la 10ème, qui vont s’anastomoser via un cartilage costal commun.
Allongé sur le dos, on repose sur les processus épineux et sur les deux angles costaux postérieurs.
1) Le médiastin (Cette partie sera revue lors des cours de cardio)
C’est la région médiane du thorax. Il est divisé en différentes régions :
- Région antérieure : le cœur
- Région moyenne : l’arbre trachéo-bronchique
- Région postérieure : l’œsophage, l’aorte, le système azygos et le conduit thoracique

2) Les gouttières pleuro-pulmonaires


Elles se situent de part et d’autre du médiastin et contiennes les poumons entourés d’une séreuse :
la plèvre.
Rappel : une séreuse est une sorte de sac composé de deux feuillets, un feuillet pariétal, accolé à la paroi
et un feuillet viscéral, accolé aux viscères. Entre ces deux feuillets se trouve une cavité, qui est ici la
cavité pleurale, dans laquelle on peut ponctionner en expiration, mais pas en inspiration car dans ce
dernier cas les poumons vont venir remplir toute la cavité pleurale. Ces deux feuillets vont venir se
réfléchir l’un sur l’autre au niveau des hiles pulmonaires. Cet accolement est appelée la racine du
poumon, ou pédicule pulmonaire.
Le thorax est séparé de l’abdomen par le muscle diaphragmatique, qui aide également beaucoup à la
respiration. En effet, en inspiration, il descend pour augmenter le volume pulmonaire, et il remonte en
expiration. Il est innervé par le nerf phrénique.

II. Les différentes modalités des coupes


Il y a trois sortes de coupes :
- Coupes sagittales : on coupe l’individu en deux moitiés identiques
- Coupes frontales : on coupe l’individu parallèlement au front
- Coupes horizontales ou axiales : on coupe l’individu perpendiculairement aux deux autres
plans
Attention, en imagerie de coupe (IRM et scanner), on regarde l’individu par les pieds, c’est-à-dire par
le segment inférieur de la coupe. On regarde donc les coupes en miroir (la droite du patient est à gauche
sur la coupe et vice versa). Sauf dans les vieilles coupes d’imagerie dans lesquelles on regardait le patient
par le haut.

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III. L’appareil respiratoire
Il permet l’hématose, c’est-à-dire l’oxygénation de l’hémoglobine et la libération du CO2 au
niveau de la membrane alvéolo-capillaire qui est l’extrémité la plus distale des bronches, au niveau du
lobule pulmonaire.
L’appareil respiratoire comprend plusieurs choses :
- Les voies respiratoires qui vont du nez, jusqu’aux alvéoles pulmonaires
- Les poumons, qui sont le siège des échanges gazeux
- Les plèvres, qui sont donc des séreuses qui permettent le glissement des poumons dans la cavité
pulmonaire lors de la respiration

1) Les voies respiratoires


Certains éléments des voies respiratoires ne font pas partie du
thorax.
Les voies respiratoires comprennent donc :
- La cavité nasale
- Ou la cavité buccale
- La partie nasale (dans le cas de la respiration nasale
uniquement) et orale du pharynx
- Le larynx
- La trachée et les bronches
- Et enfin, l’air arrive aux poumons.

a) Le pharynx
Le pharynx est un conduit musculaire qui s’étend de la base du crâne
au bord inférieur de C6, où il se prolonge par l’œsophage. (Les niveaux
vertébraux donnés en cours ne sont ni en inspiration, ni en expiration
forcée, ce sont des repères moyens qui peuvent varier d’un individu à
l’autre. Il peut en effet y avoir une variation d’une vertèbre. Il est composé
de 3 parties : la partie nasale, la partie orale, qui correspond au carrefour
aérodigestif et la partie laryngée. La
partie laryngée du pharynx ne fait pas
partie des voies respiratoires.

b) Le larynx
Le larynx est quant à lui un conduit constitué de cartilages, de structures fibreuses et
ligamentaires et de muscles. Il est accroché en amont à l’os hyoïde et est mobile à la déglutition. De
plus, il fait partie des voies respiratoires. En effet, c’est un organe qui sert à la respiration et à la
phonation. Il se situe en avant du pharynx et se poursuit en C6 pas la trachée. Ce sont les voies
aériennes supérieures.

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! Eventuel QCM : La partie laryngée du
pharynx fait-elle partie des voies respiratoires ?
(NON)
c) La trachée
La trachée, qui commence au bord
inférieur de C6, bifurque au niveau de Th5 (le
plus souvent, mais encore une fois, c’est variable)
pour donner les bronches principales droite et
gauche. C’est la filière respiratoire. Ces
bronches vont avoir des rapports avec les artères
et veines pulmonaires, avec l’aorte et avec la veine
azygos.

L’ouverture supérieur du thorax est très oblique en bas et en avant, elle forme un angle de
30° avec l’horizontale. Elle est délimitée, en arrière, par le bord supérieur du corps de Th1, latéralement
par la première côte et en avant par l’incisure jugulaire se projetant au bord inférieur de Th2. Le dôme
du poumon va émerger au-dessus de cette ouverture supérieure du thorax. (donc lors d’une plaie à la
base du cou, le poumon peut être touché)

L’un des rapports du poumon est la 8ème racine cervicale, qui permet l’innervation du petit
doigt. Ainsi, lors d’un cancer du poumon, le patient peut avoir des douleurs projetées dans le petit doigt,
à la face distale. Ainsi, des troubles respiratoires et des douleurs dans les deux derniers doigts de la main
sont évocateurs d’un cancer du dôme du poumon. C’est le syndrome de Pancoast et Tobias.
La trachée est donc, dans un premier temps,
cervicale, c’est-à-dire du bord inférieur de C6 à
l’ouverture supérieure du thorax. Cette partie de la
trachée est en rapport avec l’isthme de la thyroïde en a
grande partie et également avec la glande thyroïde (a),
en avant et latéralement, ainsi qu’avec l’œsophage b
cervical (b) en arrière. (L’œsophage et la trachée ont
une origine embryologique relativement commune, ce
qui explique l’existence de fistules œso-trachéales chez
certains nouveaux nés.) De plus, la trachée est en
rapport avec les nerfs laryngés récurrents, et cela
surtout à gauche, qui se trouve dans un angle œso-
trachéale, et qui est le nerf qui va innerver le pli vocal
gauche. Le nerf laryngé récurrent droit quant à lui se
trouve immédiatement en arrière de la trachée, qui
innerve le pli vocal droit. Une paralysie de ces nerfs
entraine une mise en abduction des plis vocaux, ce qui va
empêcher le patient de respirer, il va alors avoir besoin d’une trachéotomie. Les nerfs récurrents droit
et gauche ont une origine anatomique très différente, ce qui a une importance majeure dans les
clichés d’imagerie à demander pour leur exploration. En effet, le gauche nait dans le thorax, sous
l’arc de l’aorte et nécessite donc un cliché thoracique pour son exploration, alors que le droit nait
dans le cou, sous l’artère subclavière et ne nécessite donc qu’un cliché du cou pour son exploration.
(Question piège potentielle lors des ECN)

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La trachée descend ensuite dans le médiastin moyen. On peut voir les rapports de la trachée à ce niveau
par une coupe en Th3, qui est une coupe sur laquelle on voir les 3 tronc supra aortiques, à savoir, le
tronc brachiocéphalique, l’artère carotide commune gauche, et l’artère subclavière gauche. En Th3, ces
troncs supra aortiques se projettent en avant et latéralement de la trachée. En arrière, il y a toujours
l’angle œso-trachéale gauche, et complètement en avant, il y a les deux veines brachio-céphaliques
qui vont converger pour donner ensuite la veine cave supérieure. A gauche, elle est donc bordée par
l’artère carotide commune gauche, accompagné du nerf vague (X).

Coupe axiale en Th3

Veine brachio-céphalique G

Tronc brachio-céphalique

Artère carotide commune gauche et X G

Œsophage

En descendant, on arrive à l’étage des crosses, en Th4. A l’étage des crosses, on retrouve, à
gauche, l’aorte qui présente son segment horizontal, qui est aussi appelé arc de l’aorte. Et à droite, on
a la veine cave supérieure qui reçoit la grande veine azygos qui elle aussi va faire une crosse. Ces
deux crosses ont un intérêt majeur. En effet, l’aorte est un rapport direct du pédicule pulmonaire
gauche, et la veine azygos est en rapport direct avec le pédicule pulmonaire droit. De plus, elles ont
toutes deux un rapport direct avec la trachée. En arrière, on retrouve toujours l’œsophage, ainsi que
le nerf laryngé récurrent.

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Coupe axiale en Th4

Plèvre

Arc de l’aorte

Crosse de la veine azygos

Nef laryngé récurrent dans l’angle angle œso-


trachéale

Œsophage

d) La bifurcation trachéale
En descendant encore, en Th5, il y a la bifurcation trachéale. En effet, la trachée se divise ne
deux pour donner une bronche principale droite qui est pratiquement verticale, donc dans un plan
sagittal, et une bronche principale gauche qui est bien plus horizontale et pratiquement dans un plan
frontal. (Donc lorsqu’un enfant a un corps étranger dans les bronches, celui-ci a toutes les chances de se
loger dans la bronche principale droite puisque celle-ci suit pratiquement l’axe de la trachée.)
La trachée est une structure cartilagineuse constituée de petits anneaux (visible en
endoscopie, voir diapo) et présentant un petit muscle lisse en arrière qui est le muscle trachéal. A
l’endroit de la bifurcation trachéale se trouve un petit éperon appelé la carène, qui permet donc de
séparer la trachée en deux bronches principales. La trachée est tapissée d’épithélium respiratoire,
qui est un épithélium cilié dont les mouvements vont s’effectuer du bas vers le haut, de façon à
évacuer les poussières ou autres qui ont été apportés par la respiration.
La bifurcation trachéale va s’opposer à la bifurcation de l’artère pulmonaire en Th6, et à
la concavité de l’arc de l’aorte. L’aorte va avoir un chemin spiralé et va passer devant la branche
droite de l’artère pulmonaire, au-dessus du tronc pulmonaire et en arrière de la branche gauche,
ainsi que devant la bifurcation trachéale. L’artère pulmonaire sort du ventricule droit et se divise en
deux, en avant et plus à gauche que la trachée.
Bien comprendre +++ la spirale de l’aorte.
Entre les deux bifurcations se trouve la fenêtre aorto-pulmonaire, située entre la partie
ascendante de l’aorte et la branche droite de l’artère pulmonaire (d), dans laquelle se projettent beaucoup
de ganglions qui font partie des nœuds lymphatiques inter-trachéo-bronchiques et qui sont souvent
envahis dans les cancers bronchiques notamment.
La bifurcation trachéale en Th5 (a) est en rapport :
- En bas avec la bifurcation de l’A. Pulmonaire en Th6 (b)
- En avant, avec le segment ascendant de l’aorte (c), la VCS
- En haut avec la crosse de la V. azygos enjambant le pédicule pulmonaire D en Th4 et l’aorte
enjambant le pédicule pulmonaire G

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- En arrière, avec l’œsophage (e)

Veine cave supérieure

La bifurcation trachéale en Th5 (a) est en rapport (Lettres correspondant cette fois aux schémas
ci-dessous)
• en bas avec la bifurcation de l’A. Pulmonaire en Th6 (b) et avec l’atrium G
• A D, avec le nerf vague D (c)
• En haut et à G avec l’aorte (a) enjambant le pédicule pulmonaire G en Th4
• En arrière, avec l’œsophage (e)
La veine azygos monte au flanc droit de la colonne vertébrale, elle passe au-dessus du
pédicule pulmonaire puis se jette dans la veine cave supérieure. Alors qu’à gauche, l’aorte passe
au-dessus de la branche droite et en arrière de la branche gauche de l’artère pulmonaire et va
entourer le pédicule pulmonaire gauche.
Les schémas ci-dessous sont à savoir dessiner (grossièrement) pour savoir comment sont situées
les choses dans cette région.

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Vue du médiastin à droite Vue du médiastin à gauche

e) Arbre bronchique
La trachée donne donc les bronches principales droite et gauche qui vont ensuite se diviser de
façon dichotomique. Les bronches principales vont donner des bronches lobaires, qui vont elles-
mêmes donner des bronches segmentaires, puis des bronches sous segmentaires (jusqu’à un calibre
de 1 mm) et enfin des bronchioles terminales, qui ne présentent pas de cartilage.
La segmentation bronchique est à l’origine de la segmentation pulmonaire. La segmentation
pulmonaire est une des premières segmentations qui a été mise en évidence, et elle a permis de faire de
la chirurgie notamment dans le cadre de cancers du poumon puisqu’elle a permis de faire des
segmentectomies et des lobectomies. La segmentation pulmonaire se fait de la même façon que la
segmentation hépatique. En effet, c’est une partie d’organe qui présente une artère, une veine et une
bronche segmentaire.

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Il est important de noter que le poumon droit est constitué de 3 lobes tandis que le poumon gauche
n’en présente que 2. A droite, la bronche principale donnera donc 3 bronches lobaires tandis qu’à
gauche, elle en donnera 2. Les lobes sont séparés par des fissures, ou scissures, ce qui signifie qu’ils
peuvent être écartés les uns des autres. En effet, la plèvre viscérale s’introduit dans ses fissures et
permet une réelle délimitation des lobes.

Trachée

Bronche lobaire supérieure droite


Bronche principale droite
Bronche lobaire moyenne droite

Bronche lobaire inférieure droite

Pour chaque poumon, on définit :


- un sommet, ou apex, au niveau du processus claviculaire
- une base, diaphragmatique
- une face latérale ou costale
- une face médiane ou médiastinale

f) Segmentation des poumons (A CONNAITRE +++) (numérotation à savoir également)

 Il y a toujours 10 segments dans les poumons.


 Poumon droit
o Lobe supérieur, équivalent culmen (bronche lobaire supérieure) dont la segmentation
valable dans 98% des cas
- Apical (1)
- Dorsal (2)
- Ventral (3)

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o Lobe moyen, équivalent lingula (séparé du lobe >
par la scissure horizontale ou petite scissure)
(bronche lobaire moyenne)
- Latéral (4)
- Médial (5)
o Lobe inférieur (séparé du lobe > et du lobe moyen
par la scissure oblique ou grande scissure) (ou
pyramide basale)
- Apicale (Nelson) (6)
- Basal médiale (ou segment paracardiaque) (7)
- Basal ventrale (8)
- Basal latérale (9)
- Basal postérieure (ou branche termino-basale) (10)
Ce poumon présente 3 lobes, donc deux scissures. Il y a la scissure
oblique ou grande scissure, qui va séparer les lobes supérieur et
moyen du lobe inférieur. Et une scissure horizontale ou petite
scissure, qui va séparer le lobe supérieur du lobe moyen.

 Poumon gauche
o Lobe supérieur
Culmen
- Apical (1)
- Dorsal (2)
- Ventral (3)
Lingula
- Crâniale (4)
- Caudale (5)
o Lobe inférieur (séparé du lobe > par la scissure
oblique ou grande scissure) (ou pyramide basale)
- Apicale (Nelson) (6)
- Basal médial (paracardiaque) (7)
- Basal ventral (8)
- Basal latéral (9)
- Basal postérieur (termino-basal) (10)
Retenir que le lobe supérieur du poumon gauche correspond
aux lobes supérieur et moyen du poumon droit.
Comme il n’y a que 2 lobes, il n’y dans le poumon gauche qu’une seule scissure.

g) Structure des poumons

Le poumon est constitué de 3 zones différentes :


- Hilaire (pédicule), où se trouvent les artères et veines pulmonaires ainsi que les bronches
principales
- Centrale (tissu pulmonaire)
- Périphérique infra pleural (proche de la plèvre)
Les lobes présentent un manteau périphérique d’environ 4 cm d’épaisseur, constitué de lobules
pulmonaires qui sont situés à la partie terminale des bronches les plus distales. Les lobules
pulmonaires sont des unités anatomiques et physiologiques où se font les échanges gazeux.

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L’hématose au sens propre du terme à lieu dans les alvéoles
pulmonaires qui se trouve donc au bout des bronchioles
terminales qui sont donc élastiques et non cartilagineuses. Les
cloisons interlobulaires sont parcourues par les veines
pulmonaires et elles indiquent le plan de clivage (ce qui est
indispensable lors de chirurgie tumorale afin d’enlever des zones
délimitées)

Veine pulmonaire

h) La plèvre

C’est une séreuse, qui présente donc :


- Un feuillet viscéral, peu adhérent au poumon. Il pénètre dans les scissures (lors d’une
ablation, on réalise une décortication pleurale).
- Un feuillet pariétal, adhérant à la paroi thoracique via le fascia endothoracique, qui
maintient le feuillet accolé à la paroi thoracique, surtout à l’apex où le dôme pleural est lié au
fascia cervical par des ligaments suspenseurs de la plèvre (appareil suspenseur de la plèvre).
Cette adhérence est également maintenue grâce à la pression intra-pulmonaire. Le feuillet
pariétal suit le diaphragme, établissant le récessus costo-diaphragmatique (a). Il existe
également un récessus costo-médiastinal ventrale (b) et dorsal (c) et un récessus médiastino-
diaphragmatique.
- Un ligament pulmonaire ou triangulaire, qui est formé par la réflexion des deux feuillets au
niveau du hile et qui va jusqu’au diaphragme ou à l’œsophage. Il a une forme de raquette.

Lorsqu’on est en expiration, il y a des récessus pleuraux, c’est-à-dire des culs de sac. (un en avant
qui est médiastinal, un en arrière qui est diaphragmatique et il y en a notamment un qui descend très bas
en arrière, ce qui fait que lors d’une plaie par exemple au niveau de la 10ème côte, on embroche la plèvre,
une plaie thoracique postérieure touche donc généralement la plèvre, et éventuellement le poumon,
suivant si le sujet est en inspiration ou en expiration.)

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Et en inspiration profonde, les poumons et la plèvre viscérale descendent jusqu’à la dixième côte.
(rappel : en inspiration, les plis vocaux doivent être ouverts)
A -> Projection du poumon
B -> Projection de la plèvre

Mécanique ventilatoire : comment le volume pulmonaire augmente-il ?


Pour avoir une expansion pulmonaire, il faut augmenter le volume thoracique. Pour cela, il
y a une élévation des côtes, grâce aux muscles intercostaux, élargissant ainsi le thorax latéralement et
vers l’avant. De plus, les coupoles diaphragmatiques sont abaissées (rôle du nerf phrénique), ce qui
permet une augmentation du volume thoracique vers le bas. Et enfin, l’augmentation du volume
pulmonaire va entrainer une diminution de la pression
pulmonaire, et permettre une inspiration de l’air en
utilisant pleinement la capacité pulmonaire.
Lors de l’expiration, il y a une diminution du
volume thoracique, donc par conséquent, une
augmentation de la pression pulmonaire. De cette
manière, l’air est chassé (expiration). C’est un
mouvement passif, donc sans dépense énergétique.
L’air est donc inspiré sous l’effet de la baisse de la
pression intra-pulmonaire. (Effet de soufflet)
Pour que ces mécanismes fonctionnent
correctement, il est indispensable que les feuillets de la
plèvre glissent bien l’un sur l’autre, et que le diaphragme soit fonctionnel. (Les paralysies
diaphragmatiques sont donc graves puisqu’elles amputent notre capacité respiratoire donc une lésion
au-dessus de C3/C4, qui sont les racines d’où provient le nerf phrénique, impose de faire une
trachéotomie)

IV) Vascularisation et système lymphatique

1) Vascularisation
Le hile du poumon est essentiel à sa vascularisation, en effet, un hile est un endroit où se
concentre tous les éléments qui entrent et qui sortent de l’organe, c’est-à-dire, dans tous les cas, des
vaisseaux, des lymphatiques et des nerfs. Et dans le cas précis du poumon, dans le hile passe également

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la bronche. Ces éléments qui passent dans le hile du poumon forment ce que l’on appelle le pédicule
pulmonaire, qui se trouve donc à la face médiastinale de poumon, entouré par la réflexion de la plèvre.
La réflexion de la plèvre est ensuite continuée par le ligament pulmonaire ou ligament triangulaire.
Dans le cas du poumon, il y deux pédicules. En effet, il y a un pédicule fonctionnel, qui permet
la fonction du poumon, c’est-à-dire l’hématose. Ce pédicule est composé des artères et des veines
pulmonaires. Mais les bronches ne sont pas vascularisées pas ces vaisseaux. Elles sont vascularisées
par les artères et les veines bronchiques, qui constituent donc le pédicule nourricier ou pédicule
bronchique. Cependant, il existe des anastomoses entre ces deux réseaux de vaisseaux, ce qui peut
poser problème lors d’une chirurgie tumorale. En effet, dans le cas d’un cancer bronchique, le pédicule
nourricier est le premier qui sera touché mais le pédicule pulmonaire pourra également l’être à cause de
ces anastomoses et ainsi entrainer rapidement des métastases vertébrales puisque les vaisseaux
bronchiques naissent du système azygos. Alors que dans le cas d’un cancer lobaire, il y a beaucoup
moins de risque de propagation.

a) Artère pulmonaire
Elle nait du ventricule droit par un orifice valvulaire qui se nomme l’orifice pulmonaire. Cet
orifice présente trois cuspides : deux antérieures et une postérieure. Il se trouve en avant de l’orifice
aortique. Donc au départ, l’aorte est au flanc droit de l’artère pulmonaire. Puis elle fait un arc au-dessus

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de l’artère pulmonaire. Le tronc pulmonaire (c) longe donc
le bord gauche de la partie ascendante de l’aorte (d) avant
de se diviser en Th6 pour donner une artère pulmonaire
droite (e) et une artère pulmonaire gauche (g). La branche
droite va ensuite passer à la face postérieure de la partie
ascendante de l’aorte et de la veine cave supérieure (f),
tandis que la banche gauche va pré-croiser la bronche
principale gauche (h).

Orifice pulmonaire

Orifice aortique

L’aorte va donc passer en arrière de l’artère pulmonaire, elle va croiser la branche droite
de l’artère pulmonaire par le haut, va passer au-dessus du tronc de l’artère pulmonaire et en
arrière de la branche gauche, créant ainsi la crosse aortique.
L’artère pulmonaire naît légèrement plus à gauche que l’emplacement de la bifurcation trachéale.
Donc l’artère pulmonaire droite va croiser le tronc intermédiaire de la branche principale droite,
alors qu’à gauche, elle va contourner la bronche principale. Ainsi, du côté droit, elle arrive plus bas
au niveau des bronches. Ensuite, les artères pulmonaires se divisent de la même façon que les bronches.

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b) Veines pulmonaires
Il existe 4 veines pulmonaires, qui sont supérieures droite et gauche et inférieures droite et gauche qui
se terminent toutes dans l’atrium gauche. (Rapport direct avec l’œsophage (a), ce qui est très utile pour
faire une échographie trans-oesophagienne du cœur) Ce sont des grosses veines. Elles cheminent entre
les lobules (interlobulaires), segments, …
La veine pulmonaire supérieure droite draine le sang des lobes supérieur et moyen droits.
La veine pulmonaire inférieure droite draine le sang du lobe inférieur droit.
La veine pulmonaire supérieure gauche draine le sang du lobe supérieur gauche.
La veine pulmonaire inférieure gauche draine le sang du lobe inférieur gauche.

Veine pulmonaire
supérieure droite
Veine pulmonaire
supérieure gauche
Veine pulmonaire
inférieure droite Veine pulmonaire
inférieure gauche

c) Vaisseaux bronchiques
Les artères bronchiques naissent, soit de l’aorte, soit d’une artère intercostale et cheminent le plus
souvent en arrière des bronches. Les veines bronchiques quant à elles, suivent les artères et se jettent
dans la veine cave supérieure via le système azygos qui draine les veines intercostales. Il existe des
anastomoses entre les vaisseaux bronchiques et pulmonaires. L’innervation de ces éléments se fait
via le plexus pulmonaire qui appartient au SNA, constitué de fibres sympathiques, qui induisent une
vaso- et une bronchoconstriction, et de fibres parasympathiques qui induisent une vaso- et une
bronchodilatation.

d) Système lymphatique

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On peut diviser le thorax en 4 quadrants centrés par l’axe trachéo-bronchique. Pour le quadrant
supérieur droit, il y a une chaine latéro-trachéale et une chaine trachéo-œsophagienne. Pour le
quadrant supérieur gauche, il y a une chaine pré-aorto-carotidienne et une chaine bronchique
gauche. Et pour les quadrants inférieurs droit et gauche, il y a les nœuds lymphatiques inter-
trachéo-bronchiques, juxta-œsophagiens et des ligaments pulmonaires. Ces lymphatiques peuvent
être intéressés dans les tumeurs des poumons. Puis tous les vaisseaux lymphatiques vont rejoindre le
conduit thoracique à gauche qui va ensuite aller se jeter dans le confluent jugulo-subclavier gauche
et à droite dans la grande veine thoracique qui va se terminer dans le confluent jugulo-subclavier droit.

V) Le pédicule pulmonaire

Pour le hile, l’artère pulmonaire est au-dessus de la bronche principale gauche, mais au-dessus
et en avant de la bronche principale droite. Pour les veines pulmonaires, la veine pulmonaire supérieure
est toujours l’élément le plus antérieur et la veine pulmonaire inférieure est toujours le ligament le plus
inférieur. Il y a également les éléments du pédicule nourricier et les vaisseaux lymphatiques.

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Vue antérieure du médiastin

Vue de ¾ de la fenêtre aorto-pulmonaire côté gauche

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Schéma dessiné par la prof en cours : Vue antérieure

1. Trachée
2. Bifurcation trachéale
3. Bronche principale droite
4. Bronche lobaire supérieure droite
5. Segment apical
6. Segment dorsal
7. Segment ventral
8. Tronc intermédiaire du segment lingulaire
9. Segment latéral
10. Segment médian
11. Bronche principale gauche
12. Tronc commun culmino-lingulaire
13. Artère pulmonaire
14. Artère pulmonaire droite
15. Artère pulmonaire gauche
16. Partie ascendante de l’aorte
17. Crosse de l’aorte
18. Partie descendante de l’aorte
19. Tronc artériel brachio-céphalique
20. Artère carotide commune gauche (satellite de la trachée)
21. Artère subclavière gauche (satellite de l’œsophage)
22. Fenêtre aorto-pulmonaire qui contient des nœuds lymphatiques ortho pulmonaires et inter
trachéaux bronchiques qui sont particulièrement importants lors de chirurgies tumorales
23. Œsophage
Vue de ¾ de la fenêtre aorto-pulmonaire côté gauche (les légendes qui se recoupent sont reprises)
24. Isthme de l’aorte (lieu où vont avoir lieu les ruptures de l’aorte)
25. Ligament artériel (vestige du canal artériel de l’embryo, non fermer il représente un grand
danger avec notamment une HTA gauche et nécessite d’être fermé)
26. Ganglion cardiaque ou ganglion Wrisberg : ganglion sympathique qui donne un plexus de petits
nerfs qui se projettent autours des artères, responsable du rythme cardiaque, de la force de
contraction, …
27. Nerf phrénique gauche
28. Nerf vague gauche
29. Nerf laryngé récurrent gauche qui monte dans l’angle oeso- trachéal gauche
30. Aire latéro-trachéale gauche ou quadrilatère de Bourgery, limité par la face gauche de l’aorte et
en haut par la veine intercostale supérieure, qui va se drainer dans la veine cave supérieure (en
cas d’envahissement tumorale de cette aire, on peut avoir une paralysie récurentielle et une
paralysie de la coupole diaphragmatique gauche)
31. Pédicule pulmonaire gauche bordé par l’aorte

Ronéo 1 – UE 12 Cours 1 19/20


Ronéo 1 – UE 12 Cours 1 20/20

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