Vous êtes sur la page 1sur 139

REPUBLIQUE DU BENIN

--**--
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
--**--
UNIVERSITE DE PARAKOU
---**---
FACULTE DE MEDECINE
----***---
Année 2018 N° 642

Lithiases urinaires : aspects épidémiologiques et


échographiques au Centre Hospitalier Universitaire
et Départemental Borgou/Alibori

THESE
Présentée et soutenue publiquement pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D’ETAT)
Par
David Mandohonan Castèn LOKO
Né le 22 janvier 1992 à Savalou (Bénin)
Directeur de thèse :
Président du jury
Dr SAVI de TOVE Kofi-Mensa
Professeur René HODONOU
Maitre de Conférences Agrégé radiologie
Membres du jury
Co-directeurs de thèse :
Professeur sylla CHEIKNA
▪ Dr GANDAHO K. Isidore
MCA Kofi-Mensa SAVI de TOVE
Assistant-Chef de Clinique en Urologie-Andrologie
MCA Georges Josué AVAKOUDJO
▪ Dr AKANNI Djivèdé
Assistant-Chef de Clinique en Radiologie
REPUBLIQUE DU BENIN
--**--
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
--**--
UNIVERSITE DE PARAKOU
---**---
FACULTE DE MEDECINE
----***---
Année 2018 N° 642

Lithiases urinaires : aspects épidémiologiques et


échographiques au Centre Hospitalier
Universitaire et Départemental Borgou/Alibori

THESE
Présentée et soutenue publiquement pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
(DIPLOME D’ETAT)
Par
David Mandohonan Castèn LOKO
Né le 22 janvier 1992 à Savalou (Bénin)
Directeur de thèse :
Président du jury
Dr SAVI de TOVE Kofi-Mensa
Professeur René HODONOU
Maitre de Conférences Agrégé radiologie
Membres du jury
Co-directeurs de thèse :
Professeur sylla CHEIKNA
▪ Dr GANDAHO K. Isidore
Assistant-Chef de Clinique en Urologie-Andrologie MCA Kofi-Mensa SAVI de TOVE

▪ Dr AKANNI Djivèdé MCA Georges Josué AVAKOUDJO


Assistant-Chef de Clinique en Radiologie
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
Liste du personnel enseignant
ACTION DE
GRACE
Action de grâce

Fais de l’Eternel tes délices, Il te donnera ce que désire ton cœur.

Toutes les lettres ne sauraient trouver les mots qu’il faut, tous les mots ne sauraient
exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la reconnaissance. J’aimerais, avant tout
propos, exprimer ma reconnaissance à l’Eternel pour ce que je suis, car aucune
vraie réussite n’est possible sans Lui.

Qu’il me soit permis ici de Lui rendre témoignage pour les merveilles qu’Il ne
cesse d’accomplir dans ma vie.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page ii


DEDICACES
Dédicaces

Je dédie ce travail

A mon père, Antoine C. LOKO


Merci à Toi cher Papa pour la confiance que tu m’as faite, en m’inscrivant en
Médecine malgré les circonstances. Tes bénédictions, tes sacrifices, tes conseils
et ton soutien financier et moral ont forgé ma personnalité. Je crois avoir atteint
en partie tes objectifs et soulagé tes inquiétudes.
Ce modeste travail est le fruit de tous les efforts que tu as consentis à mon endroit.
Sois - en fier.

Que Dieu Tout Puissant te fortifie et te garde longtemps à nos côtés. Ma profonde
gratitude à Toi pour ce que tu as fait de moi.

A ma mère, Agnès Y. HOUINDO


Maman, les mots ne suffiront jamais pour exprimer ce que tu représentes et
continueras de représenter dans ma vie. Tes bénédictions, nuit et jour, m’ont été
et me resteront toujours indispensables.
Ce travail est la résultante de toutes tes années d’efforts, de patience et de
sacrifices consentis à mon endroit. Je t’assure de mon amour profond et de ma
gratitude jusqu’à la fin de ma vie.
Que Dieu te garde longtemps auprès de nous, afin que tes yeux puissent voir
s’épanouir davantage l’œuvre de tes mains. Maman, Je t’aime !
Je te dois ma réussite.

A mes frères Arnaud LOKO et Enock LOKO

La vie n’a toujours pas été rose pour nous mais unis et solidaires nous allons
mener une vie meilleure et combler les attentes des parents.
Que ce travail représente pour vous ma modeste contribution à l’édifice familial.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page iv


REMERCIEMENTS
Remerciements

REMERCIEMENTS

L’aboutissement de ce travail est le fruit de l’assistance d’un certain nombre de


personnes. Je me fais le devoir de leur témoigner ma gratitude et ma
reconnaissance pour leurs diverses contributions.

Au Docteur SAVI de TOVE Kofi-Mensa


Ce travail n’aurait pas pu voir le jour sans votre contribution très déterminante.
Votre disponibilité, votre spontanéité et votre talent m’ont séduit. Soyez rassuré
de ma profonde reconnaissance.

Au Docteur GANDAHO K. Isidore


Je ne saurai assez-vous remercier pour la confiance dont vous avez fait preuve à
mon égard en me confiant ce travail. Vous avez toujours fait montre d'une totale
disponibilité, et j’ai beaucoup appris de vous.

Au Docteur AKANNI Djivèdé


Je vous dis merci pour la gentillesse et la spontanéité avec lesquelles vous avez
bien voulu diriger ce travail.

A la Sœur BAROSSO Ysabel


J’aurais bien aimé partager ces instants pleins d’émotion avec vous. Merci pour
vos prières, votre générosité, vos conseils et votre amour du partage. Que Dieu
vous comble au centuple et qu’Il veille sur toute votre famille.

A Monsieur AIFA Martin


Je voudrais en ce jour te montrer toute ma reconnaissance pour tous les biens dont
tu as fait preuve. J’ai constamment trouvé auprès de toi une tendresse parentale
sans pareille.
Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page vi
Remerciements

A Madame ADODO Constantine


Tu as été d’un grand soutien. Les mots me manquent pour décrire tout le bien que
tu as fait pour moi. Que le Seigneur nous unisse.

Aux membres des familles LOKO et HOUINDO


Vos soutiens, votre amour et vos encouragements ont été pour moi d’un grand
réconfort. Veuillez trouver dans ce travail, l’expression de mon amour et mon
affection indéfectible. Que le Bon Dieu vous protège et vous accorde santé,
bonheur et prospérité.

Au docteur KIKI S. Miralda


Excepté votre aide, ce travail n’aurait pas été effectif. Merci pour votre
disponibilité et le sacrifice consenti.

A Monsieur AIDO Marc Tossou


Merci pour votre soutien, Mes profondes gratitudes.

A mes Aînés Dr Kassouin S, Dr Bankole F, Dr Totin S, Dr Oteyami B, Dr


Toungou Z, Merci pour tous les conseils prodigués.

A toute la 11ème Promotion de la Faculté de Médecine de l’Université


de Parakou.
Je ne pourrai vous citer tous nommément mais je vous remercie tous et nous
souhaite une fructueuse carrière.

A mes chers Camarades du Stage Interné


Nous avons passé des moments inoubliables. Je ne peux trouver les mots justes
et sincères pour vous exprimer mon affection et mes pensées, vous êtes pour moi

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page vii


Remerciements

des frères et sœurs et des amis sur qui je peux compter. Je vous souhaite une bonne
carrière Merci pour les bons moments passés ensemble.

A mes Cadets Akpénami D, Hounwanou A, Lokossou G, Amli E, Djima H,


Aivodji F, Koulèko S, Aglonon V, Dandjrèssa J, Ziguéde J, Zamba A, Egbéyèmi
E, Lokossi A, Bonou F, Yaha B, Koukou M, Béhanzin B, Chabi ado A,
Du courage pour la suite.

A mes Amis : Adovoépké M, Aglo D, Bognonkpè R, Lawson I, Pissang H,


Métodakou E, Malaté F, Adéniyi S, Sade R, Mèhounou H, Glèlè P, Kouton N,
Yaha L.
C’est un réel plaisir de vous avoir en amitié. Que Dieu nous bénisse et rende
fructueuse notre existence sur terre. Amen !

A tout le Personnel du Service d’Imagerie Médicale du CHUD-B/A


Merci pour votre collaboration indéfectible.

A tous ceux et celles qui, de près ou de loin ont joué un rôle positif dans ma vie
et surtout dans la réalisation de ce travail, que l’Eternel vous bénisse et vous
assiste dans tous vos projets.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page viii


HOMMAGES
Hommages

HOMMAGES
A tous nos Maîtres de la Faculté de Médecine de Parakou et aux
Collaborateurs externes à cette Faculté.

Pour tout le savoir-faire et le savoir-être que vous vous êtes évertués à nous
transmettre, recevez ici l’expression de notre reconnaissance.

A notre Maître et Directeur de Thèse, Docteur SAVI de TOVE Kofi-


Mensa, Maître de Conférences Agrégé, Chef du Service d’Imagerie Médicale
du CHUD-B/A
Cher Maître, la spontanéité avec laquelle vous avez accepté de diriger ce travail
ne nous a guère surpris. Nous avons très tôt admiré vos qualités scientifiques et
humaines en tant que chercheur dévoué ; votre amour du travail bien fait et votre
capacité d’écoute est à imiter. Vous êtes un savant, fusion de rigueur et de
courtoisie. Vos enseignements clairs, précis et concis, dispensés avec une
pédagogie impeccable, sont encore vivaces dans notre mémoire. Cher Maître,
votre sens de responsabilité ainsi que votre grand humanisme nous ont marqué à
vie. Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.

A notre Maître et co-Directeur de Thèse, Docteur Isidore K.


GANDAHO, chirurgien urologue, Assistant-chef de clinique.
Cher Maître, nous vous remercions d'avoir accepté la co-direction de cette Thèse.
Vos conseils et votre intense implication dans ce projet ont été d'une grande utilité.
Au cours du temps passé à vos côtés, vous nous avez fait découvrir toutes les
merveilleuses facettes de cette spécialité qu’est l’urologie et que nous ignorions.
Vous êtes et vous serez pour nous l'exemple de rigueur et de droiture dans
l'exercice de la profession.
Veuillez accepter, Honorable Maître, l’expression de notre admiration et soyez
rassuré de notre profonde gratitude.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page x


Hommages

A notre Maître et co-Directeur de Thèse, Docteur AKANNI Djivèdé


médecin radiologue Assistant-Chef de Clinique.
Nous vous remercions pour la gentillesse et la spontanéité avec lesquelles vous
avez bien voulu diriger ce travail.
Votre disponibilité, votre grande culture médicale imposent respect et admiration.
Derrière votre simplicité se cache un homme de science, un praticien
Courageux, qui nous a appris la discipline et l’amour du travail bien fait.
Veuillez recevoir, cher maître l’expression de notre profond respect.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xi


Hommages

Au Président du Jury,
Cher Maître, c’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider
notre Jury de Thèse. Veuillez accepter cher Professeur notre profonde gratitude.

Aux distingués Membres du Jury


Nous sommes honoré que vous ayez accepté d’apprécier ce travail. Vos
remarques, critiques et suggestions nous permettront d’améliorer sa qualité
scientifique. Hommages respectueux.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xii


Par délibération, la faculté de
médecine de Parakou a arrêté que
les opinions émises dans cette thèse
n’engagent que son auteur
Liste des sigles et abréviations

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ATCD : Antécédent

AUSP : Arbre Urinaire Sans Préparation

BAU : Bas Appareil Urinaire

CAMES : Conseil Africain Malgache de l’ Enseignement Supérieur

CaCO3 : Carbonate de Calcium

CDTS : Centre Départemental de Transfusion Sanguine

CHUD-B/A : Centre Hospitalier Universitaire et Départemental Borgou/Alibori

CNHU : Centre National Hospitalier et Universitaire

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi

HAU : Haut Appareil Urinaire

HTA : Hypertension Artérielle

IFSIO : Institut de Formation en Soins Infirmiers et Obstétricaux

IMC : Indice de Masse Corporel

INSEA : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

IRC : Insuffisance Rénale Chronique

IRM : Imagerie par Résonnance Magnétique

IRO : Insuffisance Rénale Obstructive

Mc : Masse corporel

OGE : Organe Génito-Externe

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xiv


Liste des sigles et abréviations

OxCa : Oxalate de Calcium

PAM : Phosphates Ammoniaco-Magnésiens

PCa : Phosphate de Calcium

RGPH3 : Quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitat

SJPU : Syndrome de Jonction Pyélo-urétral

SKAO : Service de Kinésithérapie et d’Appareillage Orthopédique

T : Taille

TDM : Tomodensitométrie

UroIRM : Uro Imagerie par Résonnance Magnétique

VIH : Virus Immunodéficience Humaine

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xv


LISTE DES
TABLEAUX ET
FIGURES
Liste des tableaux et figures

LISTE DES TABLEAUX


Tableau I : Inhibiteurs de la cristallisation .......................................................... 17

Tableau II : Rôle des habitudes alimentaires dans La lithogénèse ..................... 18

Tableau III : Répartition des patients en fonction des tranches d’âge. ............... 50

Tableau IV : Répartition des patients en fonction de l’ethnie............................. 51

Tableau V : Répartition des patients porteur de lithiase en fonction des


professions. .......................................................................................................... 52

Tableau VI : Répartition des patients en fonction des religions ......................... 52

Tableau VII : Répartition des patients en fonction de la situation matrimoniale 53

Tableau VIII : Fréquence des habitudes alimentaires des patients porteur de


lithiase.................................................................................................................. 54

Tableau IX : Répartition des patients en fonction des IMC ................................ 55

Tableau X: Fréquence des ATCD médicaux des patients porteurs de lithiases


urinaires. .............................................................................................................. 56

Tableau XI : Fréquence des signes fonctionnels urologiques des patients porteur


de lithiase urinaire. .............................................................................................. 57

Tableau XII: Répartition des patients porteurs de lithiase en fonction des motifs
d’examen. ............................................................................................................ 58

Tableau XIII : Fréquence de la localisation des lithiases urinaires . ................. 58

Tableau XIV : Fréquence de la localisation des lithiase en fonction du sexe et de


la localisation sur le HAU. .................................................................................. 59

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xvii


Liste des tableaux et figures

Tableau XV : Fréquence des grades d’hydronéphrose ....................................... 60

Tableau XVI : : Fréquence de la localisation des lithiase en fonction de l’âge et


du sexe au niveau du BAU .................................................................................. 60

Tableau XVII : Récapitulatifs les caractéristiques sociodémographiques avec la


lithiase.................................................................................................................. 62

Tableau XVIII : Répartition des patients en fonction du niveau socioéconomique


et lithiase urinaire. .............................................................................................. 63

Tableau XIX : Récapitulatif des habitudes alimentaires avec la lithiase urinaire


............................................................................................................................. 64

Tableau XX : Répartition des patients en fonction de l’hydratation et de la lithiase


urinaire................................................................................................................. 65

Tableau XXI : Répartition des patients en fonction de l’IMC et de la lithiase


urinaire................................................................................................................. 65

Tableau XXII : Récapitulatif des antécédents médicaux avec la lithiase urinaire


............................................................................................................................. 66

Tableau XXIII : Répartition des patients en fonction d’antécédent de chirurgie


lithiasique ............................................................................................................ 67

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xviii


Liste des tableaux et figures

LISTE DES FIGURES


Figure 1: Rein droit coupé sur plusieurs plans montrant le parenchyme et le pelvis
rénal. ...................................................................................................................... 7

Figure 2 : Morphologie externe des uretères sur une vue sagittale latérale (A) et
sur une vue de face (B) .......................................................................................... 8

Figure 3 : Coupe frontale de la vessie chez l’homme ........................................ 10

Figure 4 : Etapes de la lithogénèse ...................................................................... 20

Figure 5 : Photographie de la Whewellite ........................................................... 22

Figure 6 :Photographie de la Weddellite ............................................................. 22

Figure 7 : Photographie de la Struvite................................................................. 23

Figure 8 : Photographie de l’Apatite ................................................................... 23

Figure 9 : Photographie de la Newberyite........................................................... 23

Figure 10 : Photographie de la Brushite .............................................................. 23

Figure 11 : Photographie de la Whitlockite ........................................................ 24

Figure 12 : Réalisation d’échographie ................................................................ 32

Figure 13 : Localisation du CHUD-Borgou ........................................................ 38

Figure 14: Répartition des patients en fonction du revenu ................................. 53

Figure 15 : Répartition des patients en fonction de l’hydratation journalière. ... 55

Figure 16 : Lithiase vésicale avec cône d'ombre postérieur ............................... 68

Figure 17: Lithiase calicielle moyenne ............................................................... 68

Figure 18: Lithiase urétérale lombaire ................................................................ 69

Figure 19: Lithiase du méat urétro-vésicale avec dilatation pyélo-calicielles .... 69

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xix


Sommaire

SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................. 2

1 GENERALITES.............................................................................................. 6

2 CADRE ET METHODOLOGIE D’ETUDE ................................................ 35

3 RESULTATS ................................................................................................ 50

4 DISCUSSION ............................................................................................... 71

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ................................................................. 87

REFERENCES .................................................................................................... 90

ANNEXES ............................................................................................................ b

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page xx


INTRODUCTION
Introduction

INTRODUCTION
La lithiase urinaire est définie comme la présence de concrétion pierreuse
formée dans les voies excrétrices urinaires. Cette concrétion se fait le plus souvent
à partir des constituants normaux de l'urine [1]. C’est une pathologie fréquente
qui touche, selon les pays, 4 à 20% de la population, avec un taux de récidive qui
avoisine les 50% [2]. En France, on estime que la lithiase urinaire concerne 9,8%
de la population de plus de 45ans. Au Maroc, sa fréquence est de 2,75% en milieu
hospitalier tandis qu’au Mali elle représente 16,56 % des admissions en service
d’urologie. Le sexe masculin est plus exposé dans des proportions variables
[3-5].

Cette prévalence bien que disparate connaît un accroissement ces dernières


années [6]. Ceci constitue la conséquence logique des modifications des habitudes
alimentaires d’une part, (le chocolat, le lait, les crustacés, les abats, le poisson et
le fromage), des conditions climatiques d’autre part (le réchauffement climatique,
le climat tempéré). Outres les obstacles anatomiques ou fonctionnels, on pourrait
ajouter des facteurs favorisants à savoir : obésité, diabète, syndrome métabolique,
déshydration [7].

L’expression clinique de la lithiase urinaire est variable. Dans sa forme


classique, elle se manifeste par une douleur lombaire aigue de début brutal sans
position antalgique, irradiant vers la face interne de la cuisse et les organes
génitaux externes. Elle évolue par paroxysme et réalise la colique néphrétique [4].

La lithiase urinaire peut être insidieuse, évoluer à bas bruits pendant de


longues années, pour se révéler par des complications [4] telle qu’une insuffisance
rénale obstructive avec parfois destruction des reins. Au CNHU de Cotonou
Natchagandé et al [8] ont retrouvé une prévalence de 3.9% d’insuffisance rénale
obstructive d’origine lithiasique contre 30.7% selon Allode et al [9] à l’Hôpital de

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 2


Introduction

Zone de Tanguiéta. Ces complications peuvent avoir des conséquences graves tant
sur le plan fonctionnel que vital [4].
Les moyens d’imagerie permettent de faire le diagnostic positif et
étiologique. L’échographie est le moyen le plus simple, disponible, accessible et
non irradiant [10]. La lithiase urinaire dans sa forme typique se présente sous
forme d’image hyperéchogène, arciforme associée à un cône d’ombre postérieur
dans les voies urinaires. Cette image peut se localiser au niveau rénal (caliciel ou
pyélique) 37.5% [11], urétéral 7.1 à 10.8% [12,13], vésical 38.9% [5], urétral
2.8%. Vu les conséquences redoutables de la lithiase urinaire, la prise en charge
de cette maladie notamment, la prévention doit être au premier plan de sa prise en
charge.

Le Nord-Bénin, étant une zone de climat tempéré et chaud, la saison sèche


et le changement des habitudes alimentaires pourraient favoriser la survenue des
lithiases. Nous initions ce travail intitulé : lithiases urinaires : aspects
épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A pour faire l’état des lieux de
la maladie lithiasique urinaire.

OBJECTIFS

Objectif général

Etudier la lithiase urinaire de découverte échographique au CHUD-B/A en 2018.

Objectifs spécifiques

1. Déterminer la prévalence de la lithiase urinaire de découverte


échographique au CHUD-B/A en 2018.
2. Décrire les caractéristiques cliniques chez les patients de la lithiase urinaire
au CHUD-B/A en 2018.
3. Rapporter les aspects échographiques des lithiases urinaires au CHUD-B/A
en 2018.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 3


Introduction

4. -Déterminer les facteurs associés aux lithiases urinaires au CHUD-B/A en


2018.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 4


GENERALITES
Généralités

1 GENERALITES
1.1 Définition :
Etymologiquement,

• « Lithiase » vient du grec "lithos" qui signifie pierre


• « Lithiase » du latin "lithiaseus", nom des petits cailloux utilisés par les
comptables romains.

La lithiase urinaire désigne la présence d’un ou plusieurs lithiases dans les voies
excrétrices urinaires [14].

1.2 Rappels anatomiques des voies urinaires

L’appareil urinaire comprend : les reins, les uretères qui constituent le haut
appareil urinaire et la vessie, l’urètre le bas appareil urinaire.

1.2.1 Les reins


❖ Anatomie descriptive

Les reins sont des glandes mixtes, paires et situés dans le retropéritoine de part
et d’autre de la colonne vertébrale. Ils ont grossièrement, la forme d’un haricot,
dont le hile est orienté en dedans. Leur grand axe est oblique en bas et en dehors.
Ils mesurent 12cm de long, 6cm de large et 3cm d’épaisseur pour un poids moyen
de 120g. Ils ont une couleur rouge pourpre. Ils présentent à décrire deux faces
(antéro-latérale et postéro-médiale) et deux bords (médial et latéral) le bord
médial présentant une échancrure : le hile rénal [15].

❖ Structure interne du rein

Chaque rein présente 04 parties chacun qui sont : la capsule, une corticale,
une médullaire et le hile rénal.
Le hile rénal se présente comme une cavité, profonde de 3 cm. Il contient les
vaisseaux et les cavités excrétrices, c'est -à- dire les calices et une plus ou moins
grande partie du bassinet.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 6


Généralités

Les Calices mineurs, sont au nombre de 8 à 10 tubes qui coiffent les papilles.
Les Calices majeurs (ou pyélon) sont formés par la réunion des calices
mineurs. Le plus souvent au nombre de 3 : les Calices supérieur, inférieur et
moyen qui se réunissent pour former le bassinet (ou pelvis rénal) qui peut être
plus ou moins large et plus ou moins extra-sinusal [16].
Vascularisation du rein
Les artères proviennent de l’aorte il s’agit des artères rénales droite et gauche.
Les veines sont satellite des artères et se jettent dans la veine cave inférieure. Le
réseau lymphatique est regroupé en 02 groupes à savoir les lymphatiques
médullaires et corticaux et les lymphatiques du parenchyme

Cr

Méd

Figure 1: Rein droit coupé sur plusieurs plans montrant le parenchyme et le pelvis
rénal [17].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 7


Généralités

1.2.2 Les uretères :


❖ Anatomie descriptive

Les uretères sont pairs et constituent un long canal musculo-membraneux,


cylindrique et sont animés d’un péristaltisme. Ils s’étendent de la jonction pyélo-
urétérale jusqu’au méat urétéral dans la vessie. Chez l’adulte, ils mesurent 25 à
30 cm de long. Ils sont divisés en quatre segments : lombaire (de 10 à 12 cm),
iliaque (de 3 à 4cm), pelvien (de 10 à 12 cm) et intravésical ou intramural (2 cm)
[18 ,19].

Les uretères se terminent dans la vessie par un trajet oblique sous-muqueux et


participent à la constitution du trigone vésical. Tout au long de leur trajet, leur
diamètre varie de 3 à 6 mm, et présente trois rétrécissements :

➢ À son origine, à la jonction pyélo-urétérale ;


➢ En région iliaque, en regard du croisement avec les vaisseaux iliaques ;
➢ Dans sa portion intramurale.

Cr

Légende :
Cr
1. Uretère lombaire ;
Ve
2. Uretère iliaque ;

3. Uretère pelvien).

Figure 2 : Morphologie externe des uretères sur une vue sagittale latérale (A) et sur
une vue de face (B) [18].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 8


Généralités

❖ Vascularisation :

Les artères proviennent selon l’étage des artères rénales, gonadiques, iliaques
internes. Les veines sont satellites des artères. Les lymphatiques se drainent dans
les nœuds latéro-aortiques sous-rénaux et dans les nœuds qui accompagnent les
artères iliaques communes.

1.2.3 La Vessie :

❖ Anatomie descriptive

La vessie est un réservoir musculo-membraneux impair et médian où


s’accumule dans l’intervalle des mictions l’urine sécrétée de façon continue par
les reins. Elle est un organe sous péritonéal situé dans la partie antérieure du pelvis
(vide, elle est uniquement pelvienne ; pleine elle devient abdomino-pelvienne).
Les dimensions de la vessie sont variables avec son état de réplétion. Du fait de
son extensibilité, cette capacité physiologique peut atteindre 2 à 3 litres au
maximum quand elle est distendue.
❖ Structure interne de la vessie
La vessie présente trois orifices qui limitent le trigone vésical :
- l’orifice urétral interne << col de la vessie >>
- les deux orifices urétéraux qui s’abouchent à la partie postéro inférieure de la
vessie en arrière et en dehors de l’orifice urétral.
La paroi vésicale comprend trois tuniques : une adventice, une musculeuse ou
détrusor, une muqueuse [18 ,19].
❖ La vascularisation :
Les artères vésicales proviennent de l’artère ombilicale et de la honteuse
interne. Les veines tirent leur origine d’un important réseau superficiel et se
regroupent en trois pédicules. Les lymphatiques vésicaux gagnent essentiellement

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 9


Généralités

les ganglions iliaques externes et accessoirement les ganglions iliaques internes


et primitifs.
Cr

Figure 3 : Coupe frontale de la vessie chez l’homme [17].

1.2.4 L’urètre :

❖ Anatomie descriptive

L’urètre est un conduit souple, extensible. Il s'étend du col de la vessie à :

- l'extrémité du pénis, au niveau du gland, par le méat urétral chez l’homme

- en avant de l’orifice vaginal chez la femme.

Il est très court chez la femme (3cm environ), pour un diamètre de 6mm. Chez
l’homme, il mesure environ 20 cm et il comprend quatre parties, désignées selon
leur localisation :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 10


Généralités

-L'urètre intramural ou "pré-prostatique" situé au niveau du col vésical et est


entouré par le sphincter vésical lisse.
-L’urètre prostatique : situé entre le col vésical en haut et le sommet de la prostate
en bas, de direction grossièrement verticale.
-L’urètre membraneux : très court (1 à 2 cm), traverse le diaphragme urogénital
entouré par le sphincter externe strié de l’urètre.
-L’urètre spongieux : lui-même divisé en deux portions : l’urètre périnéal,
présentant un trajet oblique en haut et en avant et l’urètre pénien, mesurant 15-16
cm de long pour 5 mm de diamètre environ, situé sur la face ventrale du pénis
[18,19].

1.3 La lithiase urinaire


1.3.1 Rappels épidémiologiques
1.3.1.1 Prévalence
La lithiase urinaire est une situation clinique très fréquente dans le monde.
Elle touche selon les pays 4 à 20% de la population avec un taux de récidive qui
avoisine 50% [2].
En France, on estime que la lithiase urinaire concerne 9,8% de la population
de plus de 45ans. Au Maroc la fréquence est 2,75% de lithiase urétérale en milieu
hospitalier tandis qu’au Mali elle représente 16,56 % des admissions en service
d’urologie. Le sexe masculin est plus touché avec des proportions variables [3-5].
Une lithiase bien qu’asymptomatique peut être à l’origine d’un syndrome
obstructif avec hydronéphrose et altération de la fonction rénale. En effet, la
lithiase urinaire reste encore responsable, dans le nord Bénin, de 30,7% des
insuffisances rénales obstructives [9].

L’intervention de plusieurs facteurs dans la lithogenèse complique


l’interprétation des données épidémiologiques.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 11


Généralités

1.3.1.2 Facteurs de risque lithogène


Les facteurs de risque lithogène sont multiples et regroupés comme suit :
❖ Facteurs alimentaires
Il peut s’agir d’un apport excessif des aliments suivants : produits laitiers,
protéines animales, sels, sucres rapides, Oxalates (chocolat, café, épinard…),
purines (les abats, les charcuteries…). La réduction d’apport de liquide et de
fibres alimentaires sont également mises en cause [14].
❖ Facteurs Familiaux
Dans ce cas il s’agit d’une histoire familiale de lithiase urinaire (lithiase calcique).
On peut citer la cystinurie, la maladie de Cacci Ricci, l’hyperoxalurie primitive
[14].
❖ Anomalies anatomiques
Ces anomalies favorisent la stase urinaire et l’infection urinaire. On distingue
deux groupes :
- les anomalies congénitales qui sont le syndrome de Jonction pyélo-urétérale, le
rein en fer à cheval, la diverticule calicielle, le reflux vesico-urétéral ou le méga
uretère congénital et
- les anomalies acquises à savoir la sténose de l’urètre post infectieuse, la sténose
post traumatique de l’urètre et la sténose iatrogène [14].
❖ Facteurs médicamenteux
Ils interviennent soit par concentration des métabolites, soit par modification du
pH urinaire, soit par désordre métabolique engendré par le produit. C’est les cas
d’intoxication à la vitamine D (hypercalcémie idiopathique bénigne du type Light
Wood et Nayne ou maligne type Ranconr et Schlinger), de syndrome de déplétion
phosphoré ou l’indinavir [14].
❖ Facteurs infectieux
Certains agents pathogènes sont pourvoyeurs de lithiase urinaire. Il s’agit entre
autres des : Germes à uréase, Protéus mirabilis, Klebsielle, Pseudomonas.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 12


Généralités

❖ Cas particuliers
- Lithiases sur corps étrangers : il apparaît très rapidement une cristallisation
autour des corps étrangers situés dans la voie excrétrice (morceau de
ballonet de sonde vésicale, fils de suture, endoprothèse urétrale, œufs de
schistozomia hematobium)
- Polykystose rénale, kyste simple du rein.
1.3.2 La lithogenèse
Le terme de lithogenèse regroupe l’ensemble des processus qui conduisent au
développement d’une lithiase dans les voies urinaires. Elle comporte plusieurs
phases qui s’expriment successivement ou simultanément. Ces phases peuvent
être regroupées en deux grandes étapes : la cristallogenèse et la calculogénèse
[20].

La cristallogenèse correspond à la formation de cristaux à partir de


substances initialement dissoutes dans les urines et ne constitue pas en soi un
processus pathologique [21].

La calculogénèse proprement dite se définit par la rétention et la croissance


des cristaux et agrégats cristallins à un niveau quelconque de l’appareil urinaire
[22].

La lithogénèse se traduit par une cascade d’évènements qui se déroulent


rarement de manière continue, mais au contraire, de façon intermittente, au gré de
la variation d'amplitude des anomalies biochimiques urinaires impliquée dans le
processus lithogène [22].

1.3.2.1 Etapes de la lithogénèse


Le processus de la lithogenèse peut être décomposé en sept étapes qui se
succèdent ou s’entremêlent au cours de la formation d’une lithiase. Ces étapes
sont les suivantes :
- La sursaturation des urines,

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 13


Généralités

- La germination cristalline,
- La croissance des cristaux,
- L’agrégation des cristaux,
- L’agglomération cristalline,
- La rétention des particules cristallisées et
- La croissance de la lithiase [22].
1.3.2.2 Promoteurs de la lithogénèse
Les ions qui participent à la formation des espèces insolubles sont appelés
promoteurs de la cristallisation. Ils s’associent très souvent par deux ou par trois
pour former une substance cristallisable qui, elle-même, peut se présenter sous
plusieurs espèces cristallines [22] (figure 4)

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 14


Généralités

Promoteurs Substances Espèces


EspècesCristallines
Cristallines
cristallisables
Oxalate Oxalates de calcium Whewellite,

Oxalates
weddellite,caoxite
Calcium Phosphates de calcium Carbapatite, Brushite,
phosphate,
Octocalcique
pentahydraté,PACC
Phosphate Phosphates de calcium et Whitlockite
magnésium
Phosphates

Magnésium Phosphates ammoniaco- Struvite , dittmarite


magnésiens
Ammonium Urate d’ammonium Urate acide
d’ammonium anhydre
Urate Acide urique Urate, acide urique
monohydraté, acide
urique dihydraté
Sodium Urate de sodium Urate acide de sodium
monohydrate
Potassium Urate de sodium et Urate de sodium et
potassium potassium
Purines

Urate de potassium Urate acide de


potassium anhydre

Dihydroxy-2,8- Dihydroxy-2,8-adénine Dihydroxy-2,8- adénine


adénine
Xanthine+ H+ Xanthine Xanthine
Cystine+ H Cystine Cystine
Généralités

Les espèces cristallines se forment dans des environnements biologiques


différents d’où l’intèrêt de les prendre en considération pour identifier les facteurs
étiologiques de la maladie lithiasique. Dans le cas de l’oxalate de calcium, la
whewellite est oxalate-dépendante donc le marqueur est hyperoxalurique, alors
que la weddellite est plutôt calcium-dépendante et observée préférentiellement
dans les contextes hypercalciuriques[22]. En ce qui concerne les phosphates
calciques la brushite est comme la whewellite contrairement à la whitlockite que
l’on rencontre plutôt dans des contextes infectieux[22].

1.3.2.3 Inhibiteurs de la lithogénèse


Les inhibiteurs de la lithogénèse s’opposent aux effets des promoteurs. Ils sont
définis comme des espèces chimiques qui vont réduire le risque de cristallisation
et empêchent la croissance et l’agrégation cristalline [23]. Les inhibiteurs sont
présents aussi bien chez le sujet normal que le lithiasique, mais sont globalement
moins efficaces chez ces derniers pour empêcher la formation des cristaux, soit
parce qu’ils sont en quantité insuffisante par rapport aux promoteurs, soit parce
qu’ils sont structurellement modifiés, ce qui altère leur efficacité [24].

Les inhibiteurs de la lithogénèse, sont classés, selon leur mécanisme, en deux


catégories :

Les molécules ioniques urinaires, de faible poids agissent en formant un complexe


soluble avec les substances cristallisables, et diminuant ainsi la sursaturation. Le
citrate, complexe le calcium réduit efficacement la sursaturation et inhibe
l’agrégation cristalline [25].

Les inhibiteurs de haut poids moléculaire, exercent leur action directement sur les
cristaux en bloquant les sites de croissances située à leur surface, ils appartiennent
essentiellement à deux familles chimiques : les glycoaminoglycanes et les
glycoprotéines tableau I.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 16


Généralités

Tableau I : Inhibiteurs de la cristallisation [22].

Inhibiteurs de Cible Inhibiteurs Cible


faible poids macromoléculaires
moléculaire
Cations Protéines
Zn2+ OxCa Protéine de tamm-horsfall OxCa
Fe 3+ OxCa Néphrocalcine OxCa
Mg2+ OxCa Uropontine OxCa, PCa
Anions Bikunine OxCa
Citrate OxCa, PCa Fragment 1 de la OxCa
prothrombine
Isocitrate OxCa, PCa Fibronectine OxCa
Phosphocitrate OxCa, PCa Calprotectine OxCa
Pyrophosphate OxCa, PCa Lithostathine CaCO3
Aspartate OxCa glycosaminoglycanes
Glutamate OxCa Sulfate de chondroitine OxCa,
acide
urique,
urates
Hippurate OxCa Sulfate d’héparane OxCa
Cofacteurs Sulfate de kératane OxCa
d’inhibition
Variation du pH Acide urique, Sulfate de dermatane OxCa
Urates, PCa,
struvite
Force ionique Tous cristaux Acide hyluronique OxCa, PCa
OxCa : Oxalate de calcium ; PCa : phosphate de calcium ; CaCO3 : Carbonate de
calcium

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 17


Généralités

1.3.2.4 Physiopathologie
Les apports alimentaires excessifs en aliment riche en substance promotrice
conduit à une variation de la concentration des urines. Ces variations sont
résumées dans le tableau II suivant :

Tableau II : Rôle des habitudes alimentaires dans la lithogénèse [26].

Habitude alimentaire Mécanismes


Effets directs
Apports élevés en calcium Hypercalciurie
Apports élevés en oxalate Hyperoxalurie
Apports élevés en purines Hyperuricurie
Apports faibles en fibres végétales Hyperocalciurie et oxaluirie
Apport faibles en boisson Augmentation de la concentration des
purines
Effets indirects
Apports élevés en protéines Hypercalciurie, Ph urinaire,
hypocitraturie
Apports élevés en lipides Hyperoxalurie
Apports élevés en sucres raffinés Hypercalciurie
Apports élevés en sel Hypercalciurie

Dans l’organisme il existe un équilibre entre les substances promotrices de la


lithogénèse et celles inhibitrices.

L’augmentation de la concentration des urines en substances dites


promoteurs (oxalate, calcium, acide urique etc..) associée à une diminution de la
capacité solvante des urines (diminution d’apport de liquide) conduiront à la
sursaturation des urines. On assistera à un déséquilibre entre les promotrices et les

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 18


Généralités

inhibiteurs (citrate, Mg2+, le PH). Cet état de chose conduit à la formation des
cristaux donc à la germination cristalline.

A cette phase de germination cristalline l’organisme peut toujours réagir et


empêcher la croissance des cristaux en sécrétant de la néphrocalcine, la bikinine
etc. Dans le cas contraire l’évolution se fera vers la croissance des cristaux.

De la croissance des cristaux l’évolution se fera vers l’agrégation cristalline


lorsque les inhibiteurs tels que les protéines de tam-Horsfall, le citrate seront en
quantité insuffisante pour ramener l’équilibre. Ainsi prend fin la cristallogenèse.

Les cristaux formés au cours de la germination et qui ont une croissance seront
retenue par les néphrons et les voies excrétrices urinaires pour former une lithiase.
C’est la phase de rétention cristalline qui peut être considérée comme la première
étape du processus lithogène proprement dit. La rétention cristalline peut être
envisagée sur quatre situations :

- L’adhésion d’un cristal ou d’un agrégat cristallin à la surface de


l’épithélium tubulaire avant son évacuation avec les urines hors des
néphrons
- La rétention d’un agrégat cristallin du fait de sa taille ou/et de sa forme à
l’intérieur du néphron.
- L’accrochage direct à l’épithélium papillaire ou par l’intermédiaire d’un
support minéral préexistant, de cristaux ou d’agrégats formés dans le
néphron puis éliminés au niveau des cavités excrétrices par le tube
collecteur.
- Le blocage ou sédimentation dans un repli muqueux, une cavité déclive ou
un calice rénal, des cristaux excrétés par le néphron

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 19


Généralités

La figure suivant résume les étapes de la lithogénèse [27].

Hypercalci Hyperoxalurie Hyperuricuri Hypocitratu PH


urie e rie

SURSATURATION DE MILIEU
Concentration molaire et
ionisation
Inhibiteurs de Citrate, magnésium,
la germination Dilution, variation du
cristalline pH
GERMINATION CRISTALLINE

Inhibiteurs de la Néphrocalcine, bikunine,


croissance stablisants
cristalline de phase cristalline ( ex :
CROISSANCE CRISTALLINE

Inhibiteurs de Protéine de tamm-horsfall non


l’agrégation polymérisée, citrate
cristalline
AGREGATION CRISTALLINE

Inhibition de l’adhésion Protéine de tamm-horsfall


des cristaux de polymérisée, uropontine
l’épithéliumRETENTION CRISTALLINE

Sursaturation élevée
permanente ou
fréquente
ACCRETION DE CRISTAUX SUR LE NOYAU AINSI
FORME
Ou sursaturations multiples
CROISSANCE DU LITHIASE

Ou sursaturations modérées Etape facultative


CONVERSION CRISTALLINE
Figure 4 : Etapes de la lithogénèse [27].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 20


Généralités

1.3.2.5 Le syndrome métabolique et lithiase urinaire


En dehors des facteurs de risque de lithiase précédemment cités, et en
rapport avec une alimentation déséquilibrée, les patients ayant un syndrome
métabolique auraient ainsi du fait d’un défaut d’ammoniogénèse (secondaire à la
résistance à l’insuline du rein), un pH urinaire plus acide qui favoriserait la
formation des cristaux d’urates [28].

1.3.3 Classification :
1.3.3.1 Classification selon la nature
❖ Les lithiases minérales :
- Les oxalates de calcium sont les plus fréquents (environ 80%), il s’agit
d’oxalate de calcium monohydrate ou d’oxalate de calcium di hydraté, qui sont
de petites tailles, de formes irrégulières, spiculées, ou mono formes. Elles sont
radio opaques.
- Les phosphates de calcium ont une couleur jaune ou brune, généralement dures
de tailles variables. Elles peuvent être coralliformes. Elles sont visibles à la
radiographie.
- Les Phosphates Ammoniaco-Magnésiens (PAM) sont jaunes, friables, souvent
coralliformes. Ces lithiases sont fréquemment accompagnées par les phosphates
de calcium [14].
❖ Les lithiases organiques :
- Les lithiases d’acide urique : ces lithiases sont arrondies, lisses, vert-foncées
ou rouges, brunes très dures et souvent multiples. Leurs tailles sont variables à la
radiographie. Elles sont transparentes quand elles sont pures.
- Les lithiases cystiniques sont rares, presque toujours pures lisses, jaunes claires
et d’apparence cireuse. Elles sont multiples ou coralliformes bilatérales [14].
1.3.3.2 Classification selon la localisation
Les lithiases urinaires peuvent se localiser sur n'importe quel segment de
l'arbre urinaire. Elles peuvent avoir une position calicielle : lithiase caliciel [5].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 21


Généralités

La situation intrapyélique de la lithiase est plus fréquente. Elle constitue


ainsi une entrave à l'écoulement des urines vers l'uretère. Ce type de lithiase est
appelé lithiase pyélique [5].
Les petites lithiases du pyélon peuvent tomber dans l'uretère et seront
appelées lithiases urétérales. Elles peuvent être obstructives et gênent
l'écoulement des urines vers la vessie. Nous signalons que les lithiases calicielles,
pyéliques et urétérales constituent les lithiases du haut appareil urinaire [5].
Une petite lithiase peut traverser la jonction uretéro-vésicale et tomber dans
la vessie. Cependant les lithiases vésicales se forment généralement dans la
vessie, elles sont dues à des obstructions infra vésicales. Rarement une lithiase se
constitue primitivement dans l'urètre. Il s'agit généralement de lithiase ayant
migré de la vessie [5].
1.3.3.3 Classification selon le mode formation
❖ Whewellite (CaC2O4. H2O) : Oxalate de calcium monohydrate

Figure 5 : Photographie de la Whewellite [29].

❖ Weddellite (CaC2O4. 2H2O) : Oxalate de calcium dihydraté

Figure 6 :Photographie de la Weddellite [29].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 22


Généralités

❖ Struvite (MgNH4PO4. 6H2O) : phosphate d’ammonium et de


magnésium

Figure 7 : Photographie de la Struvite [29].

❖ Apatite (Ca10(PO4). 6H2O) : Hydroxyapatite, ou hydroxylapatite

Figure 8 : Photographie de l’Apatite [29].

❖ Newberyite (MgHPO4. 3H2O) : Hydrogénophosphate de magnésium


trihydraté

Figure 9 : Photographie de la Newberyite [29].

❖ Brushite (CaHPO4. 2H2O) : Hydrogénophosphate de calcium dihydraté

Figure 10 : Photographie de la Brushite [29].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 23


Généralités

❖ Whitlockite (Ca3(PO4)2) : Phosphate tricalcique

Figure 11 : Photographie de la Whitlockite [29].

1.4 Etude clinique

1.4.1 Lithiase du haut appareil urinaire

❖ Type de description : lithiase obstructive de l’uretère lombaire gauche


❖ Signes fonctionnels : elle réalise un tableau de colique néphrétique gauche.
La douleur en est le maître symptôme [31].

Il s’agit d’une douleur vive, de la fosse lombaire à type crampe de crampe ou


de broiement, de survenue brutale, avec des accès paroxystiques : on parle de crise
frénétique.
Cette douleur peut être déclenchée par un parcours sur un chemin cahoteux. Elle
irradie vers le bas, la face interne de la cuisse, les organes génitaux externes. Il
n’existe pas de position antalgique. Elle s’accompagne d’anxiété et d’agitation
[32].
❖ Signes généraux :

L’état général est conservé, les constantes vitales sont normales. On peut avoir
des manifestations digestives à type de nausées, vomissements, ballonnement
abdominal, arrêt du transit.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 24


Généralités

1.4.1.1 Examen clinique

L’interrogatoire précise les antécédents personnels (ATCD d’infection urinaire ;


colique néphrétique, émission de lithiases et résultats de leur analyse) et
familiaux. Elle précise également les habitudes alimentaires et les traitements en
cours.

L’examen physique est souvent pauvre en cas de lithiase non compliquée et


comprend :

- Examen des fosses lombaires avec recherche d’un gros rein ;


- L’abdomen est souvent souple, parfois il est le siège d’un météorisme ou
d’une défense localisée.
- Touchers pelviens sont souvent normaux

1.4.1.2 Formes compliquées des lithiases du haut appareil urinaire

Dans certains cas, la lithiase n’est découverte qu’à l’occasion d’une complication.

➢ Pyélonéphrite aigue :

La douleur lombaire est intense, constante, n’évolue plus par crise et accentuée
par la percussion lombaire. L’état général est altéré avec une fièvre oscillante et
une défense ou une contracture de la fosse lombaire.

➢ Pyonéphrose :

L’obstruction lithiasique est la cause la plus fréquente de la pyonéphrose. Elle est


la conséquence de la persistance d’une hydronéphrose infectée, elle se définit par
la rétention d’urine purulente dans des cavités dilatées, associée à une destruction
partielle ou du parenchyme.

➢ Abcès rénal et périrénal :

C’est l’évolution naturelle de la pyonéphrose et se présente sous le même tableau,


la différence est faite par l’imagerie.
Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 25
Généralités

➢ Anurie :

Elle représente le principal signe clinique de la lithiase urinaire survenant sur un


rein unique anatomique ou fonctionnel, ou plus exceptionnellement un obstacle
bilatéral qui est une situation rare reflétant une pathologie lithiasique très active
[33].

➢ Colique néphrétique hyperalgique :

Elle correspond à une douleur de colique néphrétique non calmée par un


traitement antalgique symptomatique bien conduit [33].

➢ Insuffisance rénale chronique :

La lithiase est l’une des causes les plus fréquentes d’insuffisance rénale
chronique. Elle est la conséquence d’une obstruction prolongée par une lithiase
bilatérale ou sur un rein unique anatomique ou fonctionnel à laquelle s’ajoute
souvent un facteur infectieux [33].

➢ Destruction rénale :

La répétition des épisodes infectieux peut aboutir à une pyélonéphrite chronique,


avec atrophie et destruction fonctionnelle du parenchyme rénal.

1.4.2 Lithiase du bas appareil urinaire


❖ Type de description : Lithiase vésicale
❖ Signes fonctionnels :
Elles sont souvent la conséquence d’un obstacle sous-vésical (adénome
prostatique, sclérose du col vésical, ou sténose urétrale) ou de la présence d’un
corps étranger intravésical [32].
- La dysurie : dans sa forme typique elle réalise miction en deux temps.
- L’hématurie : il s’agit d’une hématurie terminale, survenant à la suite d’un
effort physique. Elle fait suite aux épisodes de dysurie. Elle peut être parfois
totale

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 26


Généralités

- La pollakiurie : elle peut être diurne ou nocturne. Elle est souvent associée
à une douleur hypogastrique.
L’examen physique est souvent pauvre. Il peut objectiver une sensibilité de
l’hypogastre.
Il vise surtout à mettre en évidence un obstacle sous vésical : le toucher rectal peut
objectiver une hypertrophie prostatique.

1.5 Etudes paracliniques

1.5.1 Echographie de l’arbre urinaire

Il s’agit d’un examen simple, non invasif, peu coûteux et reproductible, mais
opérateur-dépendant. Il permet de mettre en évidence la lithiase sous la forme
d’une image hyper échogène avec ou sans cône d’ombre postérieur [34]. Il permet
de recherche un obstacle des voies urinaires
1.5.2 Radiographie de l’arbre urinaire sans préparation (AUSP)

Très simple et accessible à la réalisation, centrée sur les aires rénales, elle est
effectuée de face, chez un patient en décubitus dorsal. Des clichés
complémentaires en oblique homo- ou controlatérale sont couramment réalisés.
Elle renseigne sur la taille, le nombre, la topographie du ou des lithiases.

Les facteurs limitant la sensibilité sont : la petite taille de la lithiase, la faible


tonalité des lithiases peu ou non opaques, les autres images de tonalité calcique,
les calcifications vasculaires. L’AUSP ne doit être jamais prescrit seul, mais en
complément de l’échographie [35].

Elle améliore la sensibilité lorsqu’elle est couplée à l’échographie. Elle permet de


mettre en évidence les lithiases radio opaques sous la forme de tonalité calcique
située dans l’aire de projection des voies urinaires [36].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 27


Généralités

1.5.3 Uroscanner (uro-TDM)

L’Uroscanner repère les lithiases radio-opaques, même millimétriques, ainsi que


la dilatation des cavités urinaires en amont de l'obstacle. Le seuil de détection est
de 2mm [38]. Il permet aussi d’éliminer les diagnostics différentiels.

1.5.4 L’imagerie par résonance magnétique

Il a même sensibilité que l’Uro TDM. Il trouve son indication dans les cas de
contre-indication à l’injection de produit de contraste iodé et de risque lié à
l’irradiation.

1.5.5 Biologie

On distingue les examens biologiques réalisés dans le cadre d’urgence, de ceux


réalisés pour la prise en charge et le suivi au long cours.

❖ Bandelette urinaire :

C’est un examen simple des urines et facile à réaliser. Elle permet la détection
des hématuries microscopiques. De plus la présence de nitrite oriente vers la
recherche d’infection urinaire.

❖ Étude cytobactériologique des urines (ECBU) avec antibiogramme :

C’est un examen fondamental et systématique devant toute lithiase urinaire.


L’ECBU doit comporter, aussi, la mesure de pH, la densité ou l’osmolarité et
l’étude de cristallurie [37].

❖ Créatinémie :

Il représente un examen de pratique courante visant à évaluer le retentissement de


la lithiase sur la fonction rénale [37].

❖ Hémogramme :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 28


Généralités

Une hyperleucocytose à polynucléaire neutrophile est évocatrice d’une infection


urinaire haute [38].

1.5.6 Analyse de la lithiase

Elle comporte un examen à la loupe binoculaire pour une classification


morphologique ; Une analyse qualitative et quantitative séquentielle du noyau à
la surface par spectrophotométrie infrarouge pour en préciser la composition [38].

1.6 Traitement

Le traitement de la lithiase urinaire est médico-chirurgical. Il vise à éliminer le ou


les lithiases par tous les moyens possibles, tout en évitant les récidives. Ce
traitement part de l’abstention thérapeutique dans le but d’espérer une élimination
spontanée des lithiases. On peut aussi utiliser un traitement médical pour calmer
la colique néphrétique ou curatif dans certains cas (lithiase urique, cystinique) et
préventif dans d’autres cas [38].

Le traitement chirurgical de la lithiase urinaire a beaucoup évolué dans les deux


dernières décennies. Les progrès technologiques ont mis au point, une panoplie
thérapeutique très variée, dominée par la lithotritie extracorporelle et l'endo-
urologie qui ont, progressivement, remplacé la chirurgie à ciel ouvert.

1.7 L’échographie de l’arbre urinaire

1.7.1 Principe de l’échographie

L’échographie consiste à appliquer une sonde à ultra-sons sur la peau en face de


l’organe à explorer. Elle émet des ultrasons qui traversent les tissus et sont
renvoyés sous la forme d’un écho.

Ce signal est recueilli et analysé par un système informatique qui retransmet en


direct une image sur un écran vidéo.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 29


Généralités

En effet, les échos renvoyés et enregistrés par l’appareil sont des signatures des
obstacles qu’ils ont rencontrés [34].

1.7.2 Indications
L’échographie est indiquée devant tout signe faisant appel à une atteinte de
l’arbre urinaire [34].
1.7.3 Technique
❖ Matériels
➢ Un échographe disposant :
- Sonde « abdominale » (barrette convexe électronique à large secteur, large
bande, 2 à 5 MHz)
- Un moniteur (écran)
- Une console de commande
- Du gel
- Système informatique et d’enregistrement
➢ Une table d’examen
➢ L’examinateur
❖ Préparation

Pas de préparation particulière. Vessie en réplétion non distendue (environ 4 h


sans miction et avec apports hydriques normaux). Le jeûne n’est pas obligatoire.

❖ Déroulement de l’examen
➢ Etude des reins
Pour une échographie, les reins doivent être analysés avec une sonde de 3.5 MHz.
- Rein droit : abord latéral ou antérolatéral au niveau du flanc droit, patient placé
en décubitus latéral gauche (le dos décrivant un angle de 60 à 90° avec le lit
d’examen). D’autres voies peuvent être utiles lors de l’examen : voie
antérolatérale sous costale trans-hépatique, abord intercostal (pôle supérieur),
voie postérieure [34].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 30


Généralités

- Rein gauche : abord postérolatéral ou latéral dans le flanc gauche, patient placé
en décubitus latéral droit (dos à 90° par rapport à l’horizontale). D’autres voies
peuvent être utiles lors de l’examen : abord antérolatéral (hypochondre
gauche), abord intercostal (pôle supérieur), voie postérieure [34].
➢ Etude de la vessie

La vessie est analysée avec une sonde de 5MHz par voie sus pubienne, vessie en
réplétion, non distendue. On peut évaluer le résidu post mictionnel si besoin (après
miction aux toilettes) [34].
➢ Étude des uretères
L’étude échographique des uretères n’est pas facile. Ils sont visibles en cas de
dilatation [34].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 31


Généralités

A B

C D

A : abord antérieur du rein droit

B : abord antérieur du rein gauche

C : abord de la vessie

D : abord postérieur des reins

Figure 12 : Réalisation d’échographie

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 32


Généralités

1.7.4 Résultats

Les lithiases sont visualisées sous la forme d’une hyperéchogénicité focale avec
un cône d’ombre postérieur [35]. Les lithiases qui font moins de 3 mm sont
souvent sans cône d’ombre.

L’échographie détecte, le mieux, les lithiases situés dans les calices, pyélon et
jonction pyélo-urétérale et urétéro-vésicale surtout si elle est réalisée à vessie
pleine. Les lithiases vésicales sont déclives et mobile.

L’échographie décrit également, le parenchyme rénal ainsi que les dilatations des
voies urinaires supérieures qui peuvent être associées.

1.7.5 Limite

Cependant, l’échographie trouve des difficultés pour la détection des lithiases de


la partie distale de l’uretère lombaire et de l’uretère pelvien du fait de la mauvaise
accessibilité à cause des projections digestives [36,37].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 33


CADRE ET
METHODE
D’ETUDE
Cadre et méthode d’étude

2 CADRE ET METHODE D’ETUDE

2.1 Cadre d’étude

L’étude s’est déroulée en République du Bénin, située en Afrique de l’Ouest et


principalement dans le département du Borgou. Le Borgou, un des douze
départements du Bénin. Il est limité au nord par le département de l’Alibori dont
il est récemment séparé par la nouvelle subdivision administrative de 2008 mais
avec lequel il conserve la même autorité de tutelle qu’est la préfecture du Borgou
et de l’Alibori. À l’ouest, il est limité par les départements de l’Atacora et de la
Donga, au sud par le département des Collines et à l’est par la république fédérale
du Nigéria. La densité de la population du Borgou est de 35 habitants au km 2 en
2009.

Les départements du Borgou et de l’Alibori couvrent une superficie de 5215 km2


et représentent 46% de la superficie du Bénin.

Les départements du Borgou et de l’Alibori couvrent une région constituée d’une


immense pénéplaine jalonnée de collines et de buttes (collines d’AGBASSA
TCHAOUROU, de BEMBEREKE, de BETEROU TCHAOUROU, de
KIDAROUKPEROU KALALE et de SINENDE) et d’un plateau, celui de
KANDI, au Nord-est.

Parakou, ville située dans le Département du Borgou, elle est une commune à
statut particulier constituée de trois (3) Arrondissements et 41 Quartiers de ville.
La commune est administrée par un Conseil Municipal de 25 membres ayant à sa
tête le Maire. La ville de Parakou (chef-lieu de la commune de Parakou) est située
au centre de la République du Bénin à 407 km de Cotonou. Elle constitue un
important carrefour des grands axes routiers (Cotonou-communes et pays de
l’hinterland) ; c’est surtout le terminus de la voie ferrée qui quitte Cotonou,
capitale économique du Bénin. Elle a une superficie de 441,2 km² avec une

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 35


Cadre et méthode d’étude

population de 255478 habitants en 2013. Elle est limitée au nord par la commune
de N’Dali, au sud, à l’Est et l’Ouest par la vaste commune de Tchaourou. La
commune de Parakou abrite plusieurs groupes linguistiques : Baatonou (29,4%),
Fon (18,7%), Dendi (15,4%), Yoruba (14,9%), Otamari (5,4%), Yom et Lokpa
(5,1%), Peuhls (4,4%), Adja (2,9%) et autres (3,8%). Le taux moyen annuel de
mortalité résultant du RGPH3 s’établit pour la commune à 46.1 pour mille. Sur la
base de ces données, l’espérance de vie à la naissance est de 56,7 ans pour les
hommes et 61,2 ans pour les femmes.

2.1.1 Présentation du Centre Hospitalier Universitaire et Départemental


du Borgou/Alibori (CHUD-B/A)

Créé le 19 janvier 1959, ce centre est un service de deuxième niveau de la


pyramide sanitaire du Bénin. C'est l’hôpital de référence du Nord Bénin. Il a
connu plusieurs mutations au cours de son existence. Il est devenu successivement
Hôpital de Parakou, Centre Hospitalier Provincial en 1985, Centre Hospitalier
Départemental du Borgou-Alibori en 1990. Depuis le 25 août 2014 par le décret
n°2014-524, il est devenu le Centre Hospitalier Universitaire et Départemental du
Borgou/Alibori (CHUD-B/A). Il assure ainsi la formation pratique des étudiants
en Médecine de l’Université de Parakou, des aides soignant, des étudiants
infirmiers et sages-femmes de l’Institut de Formation de Soins Infirmiers et
Obstétricaux (IFSIO) et des internes des hôpitaux.

Le CHUD B/A est composé de :

✓ Un bloc administratif qui comprend les services administratifs et la


pharmacie ;
✓ Un premier bloc hospitalier composé :
- Du service d’Anesthésie, de Réanimation et des Urgences ;
- Du service de Chirurgie générale et spécialités chirurgicales incluant
l’unité de Neurochirurgie ;

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 36


Cadre et méthode d’étude

- Du service de Pédiatrie ;
- Du service de Gynéco obstétrique ;
- Du service d’Imagerie médicale ;
- Du service de Stomatologie ;
- Du service d’Oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale ;
- Du service d’Ophtalmologie ;
- Du service d’analyses biomédicales ;
- Du service d’anatomopathologie ;
- Du service de Médecine interne et spécialités médicales incluant l’unité
de cardiologie et l’unité de neurologie ;
- Du service de Psychiatrie ;
- Du service social.
✓ Un second bloc hospitalier constitué :
- Du service de Dermatologie ;
- Du service de Néphrologie incluant l’unité de dialyse ;
- Du service de médecine légale et de thanatologie.

En plus des services suscités, il existe :

- Un Service de Kinésithérapie et d’Appareillage Orthopédique (SKAO) ;

- Un service d’hygiène et d’assainissement ;

- Une morgue.

Le CHUD B/A abrite par ailleurs :

- Le Centre Départemental de Transfusion Sanguine (CDTS).

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 37


Cadre et méthode d’étude

Légende :

Borgou/Alibori

Parakou

Reste du pays

CHUD Borgou

Figure 13 : Localisation du CHUD-Borgou

2.1.1.1 Présentation du service d’imagerie médicale

Notre étude s’est déroulée plus précisément dans le service d’Imagerie


Médicale, du Centre Hospitalier et Universitaire Départemental du
Borgou/Alibori (CHUD B/A).

2.1.1.1.1 Infrastructures et équipements

Le service dispose de deux bâtiment : un nouveau bâtiment non fonctionnel qui


abrite le bureau du chef service et un ancien bâtiment qui dispose de deux salles
de radiographie, d’une salle d’échographie, d’une chambre noire, d’un bureau
(celui des assistants) et d’une salle de garde à l’usage des techniciens
manipulateurs de radiologie. Le matériel fonctionnel comprend :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 38


Cadre et méthode d’étude

Un échographe de marque Mindray ; modèle Digi Prince Dp 8800 plus ® muni


d’une imprimante noir et blanc de marque Sony modèle UP 897 -MD®. Cet
échographe dispose de deux sondes multifréquences : une sonde linéaire 5-10
MHz et l’autre convexe (2-5 MHz) ;
Un échographe portable de marque Général Electric Logiq 100® disposant d’une
sonde abdominale convexe de 3,5 MHz ;
Un (01) appareil de radiographie ;
Une développeuse automatique de marque Compact 2®
Des négatoscopes de taille variable pour lire les clichés radiologiques,
Une table d’examen pour la réalisation des échographies
Un ordinateur de bureau.

2.1.1.1.2 Personnel

Le personnel comprend : trois (03) médecins radiologue dont un Maître de


Conférences Agrégé des universités du CAMES, un assistant et un praticien
hospitalier puis cinq (05) techniciens manipulateurs de radiologie, deux (02)
aides-soignants et une secrétaire.

2.1.1.1.3 Organisation des activités et fonctionnement du service

Le service assure la formation pratique des étudiants en médecine et des étudiants


de l’école Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC).

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 39


Cadre et méthode d’étude

2.2 Méthode d’étude

2.2.1 Type d’étude

Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive à visée analytique. Un


appariement de cas négatif a été fait pour chaque cas de lithiase diagnostiquée.

2.2.2 Période de collecte

Elle a duré 04 mois allant du 1er mai au 31 août 2018.

2.2.3 Population d’étude

La population d’étude était constituée des patients orientés vers le service


d’imagerie médicale pour une échographie explorant l’arbre urinaire.

➢ Critères d’inclusion

Cas présentant une lithiase :

- patient ayant accepté de participer à l’étude

- patient chez qui l’échographie permet de noter une image hyperéchogène avec
cône d’ombre postérieur avec ou sans signe de retentissement. Cette image se
localisera soit au niveau des voies excrétrices (pyélique ou calicielle) ; urétéral
(lombaire, iliaque, pelvienne) ; vésical ou urétral.

Sujet témoins :

- patient ayant accepté de participer à l’étude

- patient dont l’exploration échographique ne révèle pas d’image caractéristique


de lithiase urinaire. La sélection de ces patients avait été faite de la façon suivante :
à chaque cas de patient positif, le cas négatif qui le suivait est retenu sans
distinction de sexe ni d’âge.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 40


Cadre et méthode d’étude

➢ Critères d’exclusion
- Témoins :
Sont exclus des témoins les patients présentent des antécédents de lithiase
urinaire.

2.2.4 Echantillonnage

2.2.4.1 Taille de l’échantillon

Pour réaliser cette étude nous avons utilisé un recrutement exhaustif des cas
de lithiase urinaire.

2.2.4.2 Technique d’échantillonnage

❖ La documentation

La revue de la littérature nous a permis d’obtenir les informations utiles et


relatives à notre sujet de recherche, c'est ainsi que les ouvrages, dictionnaires,
revues, rapports et les sites web ont été exploités. Ces documents nous ont servi
d'un bon outil dans la définition de certains concepts, dans la constitution du cadre
conceptuel. Ceci n'est pas une fin en soi, par ailleurs, les informations collectées
nous ont aidés surtout dans la constitution de la problématique de notre recherche
et dans l'interprétation et discussion des résultats de notre enquête.

❖ Définition de patient porteur de lithiase urinaire

Il s’agit des cas, les patients chez qui l’échographie a révélé une lithiase urinaire.

❖ Définition de patient non porteur de lithiase urinaire

Il s’agit des témoins, les patients chez qui l’échographie n’a pas révélé une lithiase
urinaire mais retenus pour l’étude.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 41


Cadre et méthode d’étude

❖ Entretien

L'entretien a consisté à interroger oralement les patients. Dans notre recherche


nous avons opté pour l'entretien structuré. Celui-ci était basé sur un questionnaire
pré testé. Les questionnaires étaient remplis par nous-même.

2.2.5 Variables

2.2.5.1 Variable dépendante

La présence de lithiase urinaire était notre variable dépendante. Il s’agit d’une


variable binaire avec les modalités oui/non
2.2.5.2 Variables indépendantes

Ils s’agissaient des facteurs d’exposition, d’anomalies de l’arbres urinaires. Ils


étaient regroupés en trois catégories :
2.2.5.2.1 Variables sociodémographiques

Il s’agit : l’âge, le sexe, l’ethnie, la profession, la religion et la situation


matrimoniale.

2.2.5.2.2 Variables socioéconomiques et comportementales

Le niveau socioéconomique : c’était le niveau de bien-être, il était évalué par des


quintiles du bien être définis par l’INSAE [39].

L’hydratation journalière suffisante : c’était la quantité d’eau absorbée par


kilogramme de poids et par jour.

Habitudes alimentaires : ce sont les groupes d’aliments fréquemment


consommés (au cours des 03 repas de la journée) et qui ont un risque lithogène. Il
peut s’agir des produits laitiers, des fruits de mer, les aliments riches en oxalate
ou en acide urique. Ces informations étaient obtenues par déclaration du patient.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 42


Cadre et méthode d’étude

2.2.5.2.3 Variables cliniques

Antécédents médicaux : c’était des pathologies antérieures qui ont été


diagnostiquées chez le patient suivi ou non par un médecin. Il peut s’agir de
l’hypertension artérielle (HTA), du diabète, de l’infection urinaire, d’une
insuffisance rénale (IRO ou IRC), de la goutte, de l’hématurie, urétrite,
immunodépression à VIH : informations obtenues dans les carnets des patients ou
par déclaration.

Antécédents chirurgicaux : il s’agissait d’interventions chirurgicales pour


lithiase urinaire chez le patient.

Indice de masse corporelle (IMC) : c’était calculé, il s’agissait de la masse


corporelle sur la taille au carré. Le poids était pris par un pèse personne de
marque(camry), la taille est prise à l’aide d’une toise.
𝐌𝐜(𝐤𝐠)
IMC = avec
𝐓²( 𝐦)

IMC = Indice de Masse Corporelle

Mc = la masse corporelle du patient en kilogramme ;

T = la taille du patient au carré en mètre.


2.2.5.3 Opérationnalisation des variables
- Age : variable quantitative discrète, il s’agit de l’âge actuel, exprimé en
année révolue et regroupée par tranche.
- Sexe : Variable binaire observationnelle. Elle a été codée (1 Homme, 2
Femme)
- Ethnie : variable qualitative nominale, il s’agissait de l’ethnie patriarcale
obtenue par déclaration du patient, les modalités sont : bariba, dendi, fon,
yorouba, peulh, adja et autres.
- Profession : variable qualitative nominale, c’était l’activité principale de
revenu du patient qui l’occupe au moins 40 heures par semaine et obtenue

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 43


Cadre et méthode d’étude

par déclaration du patient ; les modalités sont : commerçant, fonctionnaire,


artisan/paysan, retraité, élève/étudiant, ménagère et autres.
- Religion : variable qualitative nominale, il s’agissait de la croyance du
patient dont les modalités étaient chrétiennes, musulmanes, endogènes et
autres.
- Situation matrimoniale : variable qualitative nominale, Il s’agissait de
l’état matrimonial du patient dont les
modalités sont : célibataire, mariée, concubinage, divorcée/séparé/veue.
- Niveau socio-économique : il est évalué en trois paliers (bas, moyen et
élevé) en fonction des quintiles du bien-être définis par l’INSAE [39].
Nous avons pris en compte des questions relatives à la principale source
d'eau et au genre de toilettes utilisées habituellement à la maison ainsi que les
articles ménagers disponibles dans la maison notamment :
• Les moyens pour l’éclairage (électricité) ;
• Les moyens de télécommunication (télévision satellite/câble, télévision
simple, ordinateur, radio, téléphone) ;
• Les moyens de déplacement ;
• Les autres moyens (ré-frigidaire, machine à laver,) ;
• Le mode de cuisson utilisé (gaz, électricité, bois, charbon de bois, poêle à
mazout ou autre) ;
• La profession des parents.
Un point a été attribué à chaque modalité des réponses. Le score le plus
élevé pour chaque catégorie a été retenu. L’addition a été effectuée pour
l’obtention d’un score de bien-être socioéconomique (cf Annexe1).
Le score socioéconomique a été apprécié selon les tertiles : niveau élevé,
moyen, faible.
Le maximum de point est 42 et le minimum 13. Le regroupement en tertiles
a permis d’avoir :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 44


Cadre et méthode d’étude

1er tertile : niveau faible ou bas [13-22] ;


2è tertile : niveau moyen [23-32] ;
3è tertile : niveau élevé [33-42].

- Hydratation journalière suffisante par 24h : variable quantitative. Les


modalités sont exprimées par les patients en litre par 24h.

- Habitude alimentaire : variable qualitative nominale dont les modalités


sont : lait, viande, poisson, crustacées, le chocolat, fromage, le chou, le
café.

- Antécédents Cliniques :
• Médicaux :
- Diabète (Oui/Non)
- Hypertension artérielle (Oui/Non)
- Infection urinaire (Oui/Non)
- Insuffisance rénale chronique (Oui/Non)
- Insuffisance rénale obstructive (Oui/Non)
- Hématurie (Oui/Non)
- Urétrite (Oui/Non)
- Gouttes (Oui/Non)
- HIV (Oui/Non)
- ATCD de lithiase urinaire
• Chirurgicaux
- Interventions chirurgicales pour lithiase (Oui/Non)

- IMC : variable quantitative, il sera calculé à partir du poids et de la taille


du patient et regroupé par tranches de ]18-25] ; ]25-30] et > 30.

- Critères diagnostiques

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 45


Cadre et méthode d’étude

La présence de lithiase dans le tractus urinaire à l’échographie était notre critère


diagnostique.
- Localisation : variable qualitative nominale dont les modalités sont
- Rein (Oui/Non), la localisation (droit ou gauche), (calicielle
ou pyélique).
- Uretères (Oui/Non)
- Vessie (Oui/Non)
- Urètre (Oui/Non)
- Nombre : variable quantitative dont les modalités étaient précisées par
l’échographie.
- Taille : variable quantitative dont les modalités étaient précisées par
l’échographie
- Autres anomalies échographiques : variable qualitative nominale dont les
modalités étaient précisées par l’échographie.
- Existence d’obstacle du BAU : (Oui/Non)
- Les retentissements :
- Hydronéphrose :(Oui/Non) et gradation. La gradation
d’hydronéphrose [40] :
Grade 1 : correspond à un discret élargissement des calices au niveau
des pôles avec un bassinet ovoïde

Grade 2 : Un élargissement plus marqué des calices avec un gros


bassinet de forme arrondie.

Grade 3 : Une dilatation importante des cavités pyélocalicielles avec


un amincissement du parenchyme rénal.

- Pyonéphrose : (Oui/Non)
- Vessie de lutte : (Oui/Non)
- Volume de la prostate : normal ou anormal

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 46


Cadre et méthode d’étude

- Les signes fonctionnels urologiques


- Douleur lombaire (Oui/Non)
- Hématurie (Oui/Non)
- Pollakiurie (Oui/Non)
- Brûlure mictionnelle (Oui/Non)
- Douleur des OGE (Oui/Non)
- Urine trouble (Oui/Non)
- Anurie (Oui/Non)
- Urgenturie (Oui/Non)
- Dysurie (Oui/Non)
2.2.6 Collecte des données

2.2.6.1 Technique et collecte des données

Après réalisation de l’échographie et sensibilisation à l’étude. Le patient


avait bénéficié d’un interrogatoire portant sur les données sociodémographiques,
socioéconomiques, comportementales et cliniques.

2.2.6.1.1 Outils de collecte

- Réalisation de l’échographie

- Questionnaire

- Outils médicaux : pèse-personne, centisouple

2.2.6.1.2 Equipe de la collecte

Les données étaient collectées par une équipe, constituée de nous-même et


d’un interprète au besoin dans le cas où le patient parle autre dialecte.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 47


Cadre et méthode d’étude

2.2.7 Traitement et analyse des données

Les données recueillies ont été saisies avec le logiciel Epi 6. Ensuite, elles
sont traitées avec le logiciel Epi info 6.1.4.0. Les variables quantitatives sont
exprimées en moyenne avec leur écart-type et les variables qualitatives en
proportion. La comparaison des proportions est effectuée avec le test de Chi2 (ou
le test exact de FISHER selon le cas). Pour ces comparaisons une probabilité
p<0,05 sera considérée comme statistiquement significative.

2.2.8 Considérations éthiques

L’étude est réalisée dans le cadre d’une soutenance de thèse de doctorat en


Médecine, diplôme d’Etat. Elle ne fait encourir aucun risque pour l’enquêté ni
pour l’enquêteur. Le consentement de chaque participant soumis à l’étude sera
éclairé, libre et écrit. De même, les données à caractère personnel seront
sécurisées.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 48


RESULTATS
Résultats

3 RESULTATS
3.1 Prévalence

Au cours de la période d’étude 413 patients ont été reçus pour la réalisation
d’une échographie dans le service d’imagerie. La lithiase urinaire a été retrouvée
chez 38 patients, soit 9,20%.

3.2 Caractéristiques sociodémographiques

3.2.1 Age des patients

L’âge moyen des patients était de 43 ans ±15,31 avec des extrêmes d’âge de 17ans
et de 79ans. La tranche d’âge ]45-60] représentait 36,8%. Le tableau III montre la
répartition des patients en fonction des tranches d’âge (N=38).

Tableau III : Répartition des patients en fonction des tranches d’âge.

Effectif Fréquence (%)


≤30 08 21,0
]30-45] 11 28,9
]45-60] 14 36,8
>60 05 14,1
Total 38 100,0

3.2.2 Sexe des patients


Pour les patients porteurs de lithiase, le sexe masculin représentait 68,4% contre
31,6% pour le sexe féminin soit un sex-ratio de 2,16 (N=38).

3.2.3 Ethnie des patients


L’ethnie fon représentait 23,7% des cas porteurs de lithiase. Les autres ethnies
étaient, lokpa, otamari, yom, pedah, foodo, zerma, anii et suisse. Sur le tableau IV

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 50


Résultats

nous présentons la répartition des patients porteurs de lithiase en fonction de leur


ethnie (N=38).

Tableau IV : Répartition des patients en fonction de l’ethnie

Effectif Fréquence (%)


Fon 09 23,7
Bariba 07 18,4
Dendi 07 18,4
Yorouba 06 15,8
Autre 09 23,7
Total 38 100,0

3.2.4 Profession des patients.

Pour les patients lithiasiques, les fonctionnaires constituaient 26,4% des cas
suivis des étudiants et élèves et des commerçants dans les proportions de18,4% et
13,1%. Le tableau V montre la répartition des patients en fonction des professions
(N=38).

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 51


Résultats

Tableau V : Répartition des patients porteur de lithiase en fonction des


professions.

Effectif Fréquence (%)


Fonctionnaire 10 26,4
Elève / étudiant 07 18,4
Commerçant 05 13,1
Artisan/Paysans 05 13,1
Retraité 04 10.5
Ménagère 04 10.5
Autre 03 07,9
Total 38 100 ,0

3.2.5 Religion des patients

Les musulmans représentaient 55,3% suivis des chrétiens avec 39,5% patients
des cas porteurs de lithiase. Le tableau VI montre la répartition des patients
porteurs de lithiase en fonction des religions(N=38).

Tableau VI : Répartition des patients en fonction des religions

Effectif Fréquence (%)


Musulmane 21 55,3
Chrétienne 15 39,3
Endogène 02 05,4
Total 38 100,0

3.2.6 Situation matrimoniale des patients

Les patients mariés représentaient 65,8% des cas porteurs de lithiase suivis des
célibataires avec 28,9% et des veuves avec 05,3%. Le tableau VII montre la
répartition des patients en fonction de la situation matrimoniale.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 52


Résultats

Tableau VII : Répartition des patients en fonction de la situation matrimoniale

Effectif Fréquence (%)


Marie 25 65,8
Célibataire 11 28,9
Veuve 02 05,3
Total 38 100,0
3.3 Description des caractéristiques comportementales et économiques

3.3.1 Niveau socioéconomique des patients

Le niveau socioéconomique des patients était moyen dans 73,7% des cas porteurs
de lithiase, suivis de ceux de niveau faible soit 15,8% et ceux de niveau élevé qui
représentaient 5,3%. La figure illustre la répartition des patients en fonction du
revenu.

30 28

25

20
effectifs

15

10
6
5
2 2

0
Faible Moyen Elevé Refus
niveau économique

Figure 14: Répartition des patients en fonction du revenu

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 53


Résultats

3.3.2 Les habitudes alimentaires des patients

Les habitudes alimentaires des patients porteurs de lithiase étaient constituées de


la viande et du fromage dans 89,5%(consommés au cours des 03 repas journaliers)
chacun suivis du poisson et du lait dans respectivement 84,2% et 68,4%. Le
tableau VIII répartit les patients porteurs de lithiases en fonction des habitudes
alimentaires.

Tableau VIII : Fréquence des habitudes alimentaires des patients des patients
porteur de lithiase.

Aliment Effectif Fréquence (%)


Viande 34 89,5
Fromage 34 89,5
Poisson 32 84,2
Lait 26 68,4
Chou 22 57,9
Café 10 26,3
Crustacées 09 23,7
Chocolat 08 21,1

3.3.3 Hydratation journalière

La quantité d’eau consommée en 24 heures par les patients porteurs de lithiase


était de 01 à 03 litres avec une moyenne de 1,5± 6,46 litre. La figure16 montre la
répartition des patients en fonction de l’hydratation journalière.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 54


Résultats

20 19

18

16
14
14

12
Effectif

10

6
4
4

2 1

0
]0-1] ]1-2] ]2-3] >3
Hydratation journalière

Figure 15 : Répartition des patients en fonction de l’hydratation journalière.

3.4 Description des caractéristiques cliniques

3.4.1 Indice de masse corporel (IMC)

En moyenne les patients avaient un IMC de 24,5±3,72 kg/ m² avec des


extrêmes de 19 et 36 kg/m². Le tableau IX montre la répartition des patients en
fonction des IMC (N=38).

Tableau IX : Répartition des patients en fonction des IMC

Effectif Fréquence (%)


]18-25] 24 63,1
]25-30] 11 28,9
>30 03 08,0
Total 38 100,0

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 55


Résultats

3.4.2 Antécédents médicaux


Parmi les patients porteurs de lithiase 94,7% présentaient une comorbidité. Au
nombre de ses antécédents les infections urinaires (répétitive) représentaient
26,35% suivi de l’hypertension artérielle et l’hématurie dans les proportions
suivantes 18,42% et 15,78%. Le tableau X résume répartition des patients en
fonction des ATCD médicaux (N=36).

Tableau XI: Fréquence des ATCD médicaux des patients porteurs de lithiases
urinaires.
Effectif Fréquence (%)
Affection chronique
HTA 07 18,4
Diabète 05 13,9
IRO/IRC 03 07,9
Pathologies infectieuses
Infection urinaire 10 26,3
Hématurie 06 15,8
Urétrite 04 10,5
HIV 01 02,6

3.4.3 Antécédents de chirurgie lithiasique.

En ce qui concerne les antécédents de chirurgie lithiasique 03 (7,9%) patients


avaient été déjà opérés pour lithiase urinaire.

3.4.4 Les signes fonctionnels urologiques.

Parmi les 38 patients porteurs de lithiase urinaire 15,78% patients étaient


asymptomatiques, 84,22% présentaient des symptômes. Au nombre de ces

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 56


Résultats

patients symptomatiques 78,9% signalaient une douleur. Le tableau XI suivant


résume la répartition des patients en fonction des signes fonctionnels urologiques.

Tableau XII : Fréquence des signes fonctionnels urologiques des patients


porteur de lithiase urinaire.

Effectif Fréquence (%)


Haut appareil
Douleur lombaire 26 68,4
Douleur OGE* 04 10,5
Bas appareil
Pollakiurie 13 34,2
Dysurie 07 18,4
Urgenturie 05 13,2
Urine trouble 02 05,3
Brulure mictionnelle 02 05,3
Hématurie 05 13,2

*Il s’agit de douleur irradiant dans les testicules qui sont prises par les patients
comme des douleurs des organes génitaux externes

3.5 Description échographique.

3.5.1 Motifs de réalisation de l’échographie.

Les patients porteurs de lithiase avaient réalisé l’échographie à cause d’une


douleur abdominale dans 50%. Le tableau XIII montre la répartition des patients
porteurs de lithiase en fonction des motifs d’examen.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 57


Résultats

Tableau XIV: Répartition des patients porteurs de lithiase en fonction des


motifs d’examen.

Effectif Fréquence (%)


Douleur abdominale 19 50,0
Hypertrophie prostatique 08 21,0
Hépatomégalie 04 10,5
IRC 04 10,5
Lithiase urinaire 03 08,0
Total 38 100,0

3.5.2 La localisation des lithiases.


Parmi les 38 patients présentant une lithiase urinaire 28 patients présentaient une
localisation rénale soit (73,7%), 04(10,6%) une localisation urétérale et
06(15,8%) une localisation vésicale. Certains patients présentaient des lithiases
lombaires et rénales en même temps (n=3)

Tableau XV : Fréquence des localisation des lithiases urinaire chez les patients
porteurs de lithiases urinaires.

Effectif Fréquence (%)


Haut appareil Rein droit 25 65,8
urinaire Rein gauche 18 47,4
Rein droit et rein gauche 12 31,6
Uretère lombaire droit 02 02,2
Uretère pelvien droit 01 01,1
Uretère pelvien gauche 01 01,1
Bas appareil urinaire Vessie 06 15,8
HAU/BAU 0 0,0%

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 58


Résultats

3.5.3 Nombre et taille des lithiases

Le nombre de lithiases chez un patient varie de 01 à 06 avec une moyenne de 02


lithiases par patient.

La taille de la plus petite lithiase variait de 02 mm à 27 mm avec une moyenne de


6,1±5,57mm.

La taille de la plus grande lithiase variait de 3mm à 46mm avec une moyenne de
9,1±9,02mm.

3.5.4 Haut appareil urinaire

32 patients (84,4%) avaient présenté une lithiase du haut appareil urinaire. Il


s’agissait de 20 hommes et de 12 femmes.

Tableau XVI : Fréquence de la localisation des lithiases en fonction du sexe et


de la localisation sur le HAU.

Masculin Féminin Total


Rein droit seul 07 06 13
Rein gauche seul 04 02 06
Rein droit et gauche 08 04 12
Total Rein 19 12 31
Uretère seul 01 00 01
Uretère et rein 02 01 03
Total 22 13 35*

*trois patients présentaient une lithiase rénale et urétérale

3.5.4.1 Anomalies de l’arbre urinaire

La ptose rénale (01 cas) a été la seule anomalie retrouvée sur le haut appareil
urinaire.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 59


Résultats

3.5.4.2 Retentissement

Sur le haut appareil urinaire, l’hydronéphrose a été retrouvée chez 07 patients


suivi de la pyonéphrose chez 01patient.

Parmi les patients présentant d’hydronéphrose, le grade 2 était retrouvé chez


04patients.

Tableau XVII : Fréquence des grades d’hydronéphrose.

Grade1 Grade2 Total


Hydronéphrose droite 02 04 06
Hydronéphrose gauche 01 00 01
Total 03 04 07

3.5.5 Bas-appareil urinaire

Au niveau du BAU, seule la localisation vésicale a été retrouvée. Cinq sujets


masculins avaient une localisation vésicale.

Tableau XVIII : : Fréquence de la localisation des lithiases en fonction de l’âge


et du sexe .

Effectif Fréquence (%)


Sexe
Masculin 05 83,3
Féminin 01 16,7
Tranche d’âge
≤30 02 33,3
]45-60] 01 16,7
>60 03 50,0

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 60


Résultats

3.5.5.1 Associations pathologiques

Parmi les sujets de sexe masculin ayant une lithiase vésicale, 04 présentaient un
obstacle du bas appareil urinaire à type d’hypertrophie de la prostate ; une vessie
de lutte était associée aux 4 cas d’HBP. Ces patients avaient un âge compris entre
56ans et 76ans.

Un (01) cas de vessie de lutte a été retrouvé chez un sujet de sexe féminin sans
obstacle du bas appareil urinaire.

3.6 Facteurs associés aux lithiases urinaires

3.6.1 Caractéristiques sociodémographiques

Dans notre série, nous avons trouvé que le sexe n’était pas significativement lié à
la lithiase avec un p= 0,15.

L’âge, avait de lien statistiquement significatif avec la lithiase urinaire p=0,04.


Le tableau XVII récapitule les caractéristiques sociodémographiques

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 61


Résultats

Tableau XIX : Récapitule les caractéristiques sociodémographiques avec la


lithiase.

Lithiase urinaire

Oui Non P

Sexe

Masculin 26 20

Féminin 12 18 0,15

Tranche d’âge

≤30 08 15

]30-45] 11 10

]45-60] 14 05

>60 05 08 0,04

3.6.2 Le niveau socioéconomique

Il n’avait pas d’association statistiquement significatives, le niveau


socioéconomique et la lithiase urinaire.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 62


Résultats

Tableau XX : Répartition des patients en fonction du niveau socioéconomique


et lithiase urinaire.

Lithiase urinaire

Oui Non P

Faible 06 06

Moyen 28 24

Elevé 02 04

Refus 02 04 0,65

3.6.3 Habitudes alimentaires

Les habitudes alimentaires dans notre série n’avaient pas de lien statistiquement
significatif avec la lithiase urinaire.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 63


Résultats

Tableau XXI : Récapitulatif des habitudes alimentaires avec la lithiase urinaire

Lithiase urinaire
Oui Non P
Lait
Oui 26 22
Non 12 16 0,34
Viande
Oui 34 29
Non 04 09 0,13
Poisson
Oui 32 22
Non 12 16 0,29
Crustacées
Oui 09 05
Non 29 33 0,23
Chocolat
Oui 08 05
Non 30 33 0.36
Fromage
Oui 34 36
Non 04 02 0.39
Chou
Oui 22 26
Non 16 12 0.34
Café
Oui 10 06
Non 28 32 0.26

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 64


Résultats

3.6.4 Hydratation journalière


L’apport hydrique journalier avait un lien statistiquement significatif avec la
lithiase urinaire (p<0.001)

Tableau XXII : Répartition des patients en fonction de l’hydratation et de la


lithiase urinaire

Lithiase urinaire

Oui Non P

< 03 37 27

≥ 03 01 11 <0,001

3.6.5 Indice de masse corporel

Il n’y avait pas d’association statistiquement significative avec la lithiase urinaire.

Tableau XXIII : répartition des patients en fonction de l’IMC et de la lithiase


urinaire

Lithiase urinaire

IMC Oui Non P

≤ 25 24 08

>25 14 30 0,41

3.6.6 Les antécédents médicaux


Aucun des antécédents médicaux n’était lié à la lithiase urinaire.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 65


Résultats

Tableau XXIV : Récapitulatif des antécédents médicaux avec la lithiase


urinaire

Lithiase urinaire
Variable Oui Non P
Diabète
Oui 05 01
Non 33 37 1,62
HTA
Oui 07 08
Non 31 30 0,80
IRO/IRC
Oui 03 01
Non 35 37 0,30
Infection urinaire
Oui 10 01
Non 28 37 1,26
Hématurie
Oui 06 05
Non 28 32 0,85
Urétrite
Oui 04 01
Non 34 37 0,85
HIV
Oui 01 00
Non 37 38 0,50

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 66


Résultats

3.6.7 Les antécédents de chirurgie lithiasique

Pas d’association statistiquement significative avec la lithiase urinaire.

Tableau XXV : Répartition des patients en fonction d’antécédent de chirurgie


lithiasique

Lithiase urinaire

ATCD chirurgie Oui Non P


lithiasique

Oui 03 00

Non 35 38 1,12

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 67


Résultats
Avant

Image de
calcification

Cône d’ombre
postérieur

Arrière

Figure 16 : Lithiase vésicale avec cône d'ombre postérieur

Légende :
- A droite lithiase
calicielle
- A gauche lithiase du
méat urétro-vésical

Figure 17: Lithiase calicielle moyenne

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 68


Résultats

Figure 18: Lithiase urétérale lombaire

Figure 19: Lithiase du méat urétro-vésicale avec dilatation pyélo-calicielles

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 69


DISCUSSION
Discussion

4 DISCUSSION

La discussion des résultats de l’étude sur lithiases urinaires dans ses aspects
épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A s’articulera autour des trois
points suivants :

• L’atteinte des objectifs de l’étude ;


• La qualité et la validité des résultats ;
• La comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs

4.1 L’atteinte des objectifs de l’étude

La prévalence de la lithiase urinaire dans notre étude était 9,20%. Ce qui montrait
l’atteinte de notre premier objectif, celui de déterminer la prévalence de la lithiase
urinaire au CHUD-B/A en 2018.

La lithiase urinaire atteint le sujet jeune, le plus souvent de sexe masculin, parmi
ces patients 15,78% étaient asymptomatiques et 84,22% présentaient des
symptômes. Il s’agissait de la douleur dans 78,9% et des troubles urinaires du bas-
appareil dans 76,3%. Ces résultats nous ont permis d’atteindre notre deuxième
objectif qui était de décrire les caractéristiques cliniques des porteurs de la
lithiase urinaire au CHUD-B/A.

La localisation rénale était retrouvée dans 73,7% ; dans 10,6% des cas, il s’agissait
d’une localisation urétérale et 15,8% une localisation vésicale. Le nombre de
lithiase chez un patient varie de 01 à 06 avec une moyenne de 02 lithiases par
patient. La taille des lithiases variait de 02 à 46mm avec une moyenne de
9,1±9,02mm. Douze patients présentaient une complication en rapport avec les
lithiases : il s’agissait d’une hydronéphrose grade II (n=07), d’une pyonéphrose
(n=01), et d’une vessie de lutte(n=04). Ainsi notre troisième objectif qui était de
rapporter les aspects échographiques des lithiases urinaires au CHUD-B/A.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 71


Discussion

Quant au quatrième objectif à savoir de déterminer les facteurs associés des


lithiases urinaires au CHUD-B/A, objectif que nous nous étions assigné, il a été
aussi atteint puisque nous avons trouvé que certains facteurs étaient associés aux
lithiases. Il s’agit : de l’âge des patients (p=0,04) et l’insuffisance d’apport
hydrique (p<0.001).
4.2 La qualité et la validité des résultats
Notre étude était une étude transversale cas-témoins, descriptive à visée
analytique. La collecte des données était faite du 1er mai au 31 août 2018, soit 04
mois.

Le recensement était exhaustif, les échographies sont réalisées par un


médecin radiologue pour réduire les erreurs diagnostiques.

Les informations complémentaires ont été recueillies par un entretien


structuré.

L’outil de confirmation diagnostique était l’échographe. C’est un examen


anodin, non irradiant, peu couteux et accessible.

Les limites de cette étude sont :

- La durée courte de collecte : 04 mois


- Les limites de l’échographie : une échographie normale n’excluant pas une
lithiase.

Cependant, elles ne sont pas de nature à remettre en cause les résultats obtenus
car la prévalence au cours de notre étude était similaire à des études de même
nature réalisée dans la sous-région [10].

Les tests statistiques utilisés nous ont permis de valider la plupart de nos résultats.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 72


Discussion

4.3 Comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs


4.3.1 Prévalence
La prévalence de la lithiase urinaire dans notre étude était de 9,20%. Elle est plus
élevée par rapport à la plupart des études réalisées dans la sous-région.

En effet, Mobima et al [41] ont rapporté une prévalence de 3,07% en Centrafrique


; Ngaroua et al [42] ont retrouvé une prévalence de 5.52% au Cameroun.

Mais cette différence s’explique par le fait que pour la plupart de ces auteurs, il
s’agissait d’études portant sur des lithiases symptomatiques, prise en charge dans
leur structure respective.

La différence de prévalence, montre l’ampleur du nombre de nos cas non


diagnostiqués et dont certains ne seront vus qu’à une phase de complication
parfois grave.

Cependant, certains auteurs ont rapporté des prévalences plus élevées : Traoré et
al [5] en 2012 retrouvent 16,56% au Mali et Conort et al [43] en 2004 rapportent
18% en France.

Toutefois il s’agit d’un pays aux conditions climatiques plus rudes. De plus
l’étude s’est effectuée dans un service d’urologie.

Il en ressort que la prévalence de la lithiase urinaire varie d’un pays à un autre,


d’une ville à une autre. Ce constat peut être dû à la variation des climats, des
habitudes alimentaires et aux conditions socio-économiques [44].

4.3.2 Caractéristiques sociodémographiques.


4.3.2.1 Age des patients
L’âge de nos patients varie entre 17ans à 79 ans avec une moyenne de 43 ans
±15,31. La classe la plus représentative est ]45-60ans] avec 28,9% des cas.

Des moyennes d’âges similaires ont été rapportées : Karimi [4] et al en 2017 au
Maroc ont décrit un âge moyen de 47ans ; Perez Castro et al [45] en 2003 au

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 73


Discussion

Sénégal ont rapporté 48,8ans. Plusieurs arguments peuvent justifier cette


prédominance des sujets de plus de 40ans :

Le processus de cristallogenèse est un processus long et complexe. En l’absence


des anomalies anatomiques sur l’arbre urinaire, le temps est le meilleur allié pour
la formation d’une lithiase. L’agrégation des cristaux, les uns après les autres peut
durer deux à trois décennies. L’âge après 40 ans était un facteur favorable à la
lithogenèse urinaire.

Après 40 ans, on assiste à l’installation progressive des troubles urinaires du bas


appareil. L’accumulation d’urine à travers le résidu post mictionnel est un facteur
important dans la lithogénèse [46]. Dans notre étude nous avons retrouvé 13,15%
le lithiase urinaire due à l’hypertrophie de la prostate.

Avakoudjo et al [47] avaient rapporté que 13,33% des lithiases vésicales sont
secondaires à un obstacle du bas-appareil. Daudon et al [48] ont rapporté 7,05%
d’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

Les occupations professionnelles ont souvent une répercussion négative sur les
apports hydriques. En effet, la population active n’a souvent pas le temps de se
désaltérer, ce qui a pour corolaire, une sursaturation des urines. Pearle et al [49]
ont montré le rôle de la sursaturation dans la formation des lithiases.

Cependant, des lithiases urinaires ont été découvertes chez des sujets plus
jeunes :

Auteurs Année Pays Moyenne


Sangare et al [50] 2006 Mali 35ans
Dembele et al [1] 2005 Mali 38ans
Zoug-Kanyi et al[51] 1990 Cameroun 30ans
Chez les enfants et les adultes jeunes la pathologie malformative des voies
urinaires joue un rôle important dans la genèse des lithiases. Elles peuvent toucher

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 74


Discussion

le haut appareil urinaire (HAU) nous avons : syndrome de la jonction pyélo-


urétrale (SJPU), rein en fer à cheval, mal rotation rénale, méga uretère,
mégacalicose, Polykystose rénale, maladie de Cacchi-Ricci ou le bas appareil
urinaire (BAU) qui sont valves de l’urètre postérieur, vessie neurologique. Dans
notre étude, seul la ptose rénale a été retrouvé dans 2,6 des cas.

Pour avakoudjo et al [47] la lithiase urinaire représente l’une des circonstances de


découverte d’une valve de l’urètre postérieur et d’une sténose urétrale dans 6,66%
respective. Sow et al [52] retrouvent 15% de valves de l’urètre postérieur et 5%
de rétrécissement post-traumatique et pour Ali Mahamat et al [53] 1,5% une valve
de l’urètre postérieur. Pour Daudon et al [54], chez les sujets, une lithiase sur dix
est associé à une anomalie de l’arbre urinaire. Il rapporte une anomalie rénale dans
39,3%, urétérale dans 30,1% et du bas appareil dans 30,6%.

Cependant des lithiases peuvent exister en absence d’anomalie chez les enfants et
les adultes. Notre étude rapporte 8% de lithiase urinaire chez des obèses.

Oulghoul et al [55] au Maroc en 2015 ont rapporté 7,9% de lithiase urinaire dû au


syndrome métabolique. En Guinée Conakry, Bah et al [56] en 2009 25% de
lithiase urinaire sans anomalie sur l’arbre urinaire.

Les facteurs les plus incriminés ici sont entre autres : les infections urinaires
récidivantes, les écarts alimentaires et l’apport excessif de substance lithogène
(chocolat, mélamine retrouvée dans les bonbons, le lait et ses dérivés etc…).

La mélamine est une substance protéique retrouvée dans les bonbons et dans les
usines. Prise en grande quantités, peut être responsable de lithiase rénale. Fruit de
nombreux scandales en chines. Les auteurs montrent que l’exposition à un air
contaminé par la mélamine dans les usines, augmente la concentration urinaire de
la molécule. La mélamine entraine une toxicité tubulaire à l’origine d’une
insuffisance rénale et de lithiase urinaire [57].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 75


Discussion

4.3.2.2 Le sexe des patients


Dans notre étude on note une prédominance du sexe masculin avec une sex-ratio
est de 2,16. Cette prédominance masculine a déjà été souligné dans plusieurs
autres

Auteurs Année Pays Sex-ratio H/F


Mobima et al [41] 2017 Centrafrique 2,83
Diallo et al [58] 2015 Sénégal 1,7
Alaya et al [59] 2012 Tunisie 1,54
Daudon et al[54] 2008 France 2,57
Djelloul [60] 2006 Algérie 2,3

La prédominance masculine se justifie à plusieurs égards :

La femme est épargnée des pathologies obstructives du bas appareil lié à l’âge
(HBP, sténose de l’urètre, valve de l’urètre).

De plus, les hommes ont une tendance à exercer une activité physique exposant
aux transpirations profuses (artisanat, agriculture, éleveur nomades etc.) les
exposants ainsi à la déshydratation et par extension au risque de lithiase.

Pour les études portant exclusivement sur le haut appareil urinaire, une
prédominance féminine peut être constatée. C’est le cas de Karim et al [4] qui ont
rapporté une sex-ratio de 0,87.

La similitude des pathologies du haut appareil dans les deux sexes met l’homme
et la femme au même risque lithogène sur le HAU. Certaines activités comme la
restauration (haute température), la vente ambulante exclusivement féminin dans
certaines cultures peuvent augmenter le risque chez la femme. Sangaré et al [50]
rapportent 38% de lithiases chez les éleveurs nomades.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 76


Discussion

Dans notre étude, on ne retrouve pas de lien entre le sexe et la lithiase (p=0,15).
Alaya et al ont retrouvé un lien entre la lithiase et le sexe avec un p< 0,001. Ceci
met en exergue la différence anatomique entre l’arbre urinaire de l’homme et
celui de la femme.

4.3.2.3 Profession des patients

Du point de vue étiopathogénique, deux groupes professionnels sont à risque de


lithiase urinaire : les métiers obligeant à la sédentarité et ceux exposant à la
déshydratation [61].

Pour les patients de notre série 68,42% avaient une profession sédentaire. La
sédentarité conduit à une stase urinaire par congestion pelvienne ou par paresse
de vider la vessie.

Bah et al [56] ont rapporté 30% de lithiase urinaire chez des patients ayant une
activité conduisant à la sédentarité ; au Mali Coulibaly et al ont retrouvé 48,3%.

Le lien entre la déshydratation et la lithiase a été prouvé par plusieurs auteurs


[42]. Dans notre étude 13,1% exercent un métier pouvant favorisé la
déshydratation.

La déshydratation conduit à l’oligurie d’où la sursaturation des particules en


suspension point de départ de la lithogenèse [62]. Sangaré [50] et al ont rapporté
38,1% des lithiases chez les éleveurs nomades, Ngaroual et al [43] ont retrouvé
52,17% chez les cultivateurs.

4.3.3 Niveau socio-économique des patients


Il s’agit plus des habitudes des classes socio-économiques que du niveau socio-
économique.

En effet toutes les couches sont concernées. 6/38 pour le socio-économique


faible, 28/38 pour la classe moyenne avec cependant une légère propension pour
les classes moyennes.
Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 77
Discussion

Effet, l’amélioration des conditions de vie des populations rime avec le


changement des habitudes alimentaires avec : apport excessif des sodas et ou de
l’alcool, le régime carné, pauvre en fibre et la consommation des produits
manufacturés tels que les chocolats [7] en France rapportent un accroissement
de la maladie lithiasique avec l’amélioration du niveau de vie.

4.3.4 Hydratation journalière


La faible consommation d’eau (<03 l) était liée à la lithiase urinaire dans notre
étude. Avec une faible consommation de liquide en milieu tropical comme le
nôtre, un débit uri naire est réduit, on assistera à une augmentation du risque de
formation de lithiase. Ceci aboutira à une sursaturation des urines et à la
lithogénèse.
Nos résultats sur l’apport hydrique corroborent les écrits de la littérature qui
rapportent que la faible consommation de liquide augmente le risque de formation
de lithiases [63]. Avec les recommandations actuelles il faut boire suffisamment
de liquide pour produire au moins 2,5 litres d’urine par jour [63].
On peut conclure que dans nos contrés où le climat est tempéré, la transpiration,
et l’apport hydrique faible potentialisent la déshydratation, entraineront une
réduction du débit urinaire avec des urines concentrées en éléments lithogènes, ce
qui favorise les lithiases.
4.3.5 Description Clinique

4.3.5.1 Les antécédents de chirurgie lithiasique (ATCD chirurgie).

Trois (03) de nos patients soit 7,8% avaient une récidive de lithiase urinaire.
ATCD de chirurgie lithiasique n’avait pas un lien statistiquement significatif avec
la lithiase. La récidive de la lithiase urinaire est fréquente.

Au Maroc Laziri F. et al [64] et en Tunisie Alaya A. et al [59] ont retrouvé


respectivement une récidive de 25,8% et 22,5%.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 78


Discussion

On en déduit donc que la lithiase urinaire est une pathologie récidivante. Ceci
sous-entend que le traitement doit insister sur l’étiologie. En effet la maladie
lithiasique n’est que la conséquence d’un dysfonctionnement métabolique et ou
une anomalie anatomique [65-66]. Et tant que perdurera cette dernière, les risques
de récidive sont accrus.

4.3.5.2 Indice de masse corporelle

L’IMC moyen des patients était de 24,5±3,72 kg/ m² avec des extrêmes de 19 et
36 kg/m².

L’obésité et la pathologie lithiasique ont en commun, plusieurs facteurs à savoir :


problème alimentaire (trop riche, trop gras, pauvre en fibre) et la sédentarité. En
ce sens, les lithiases ne seraient qu’une expression urologique de la malnutrition
(vu dans le sens de l’excès). Plusieurs auteurs ont rapporté des liens entre IMC et
la maladie lithiasique [67-68].

Il s’agit pour Zerif et al [69] d’un défaut d’ammoniogénèse rénale au cours du


syndrome métabolique qui constitue l’un des facteurs pouvant expliquer la genèse
des lithiases chez les patients.

4.3.6 Les signes fonctionnels urologiques

La découverte échographique était fortuite chez 15,7% de nos patients,


traduisant la latence clinique de la lithiase. La lithiase asymptomatique
représente dans la littérature 7 à 8 % des cas [70].

En absence d’obstacle aigue ou complet, la lithiase urinaire peut rester


longtemps asymptomatique, le diagnostic n’est alors possible que lors d’examen
de routine, ou à la suite de complications graves telle une insuffisance rénale
chronique. Pour :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 79


Discussion

Auteurs Année Pays % IRO

Allodé et al [9] 2017 Bénin 30,7

Natchagande et al [8] 2015 Bénin 3,09

Diallo et al [58] 2015 Sénégal 13,5%

Oulghoul[55] 2015 Maroc 1,2%

Thiruchelvam et al[71] 2008 France 3%

Lorsqu’elle est symptomatique, deux groupes sont souvent au premier plan. Il


s’agit de la douleur et de l’hématurie. Elles étaient présentes respectivement
dans 78,9% et 13,2%.

La douleur est l’expression de la mise sous tension brutale du segment d’amont.


Ses caractéristiques varient en fonction du siège : colique néphrétiques pour les
obstacles du haut appareil urinaire [14].

Diallo et al [58] ont rapporté 94% de colique néphrétique comme circonstance


de découverte de la lithiase urinaire, pour Allodé et al [9] la douleur présente
dans 34,7 des cas.

L’hématurie traduit une lésion de l’endothélium causée par la lithiase. Elle peut
être terminale (pour les lithiases vésicales) ou total (haut appareil urinaire) le
plus souvent microscopique entrainant sa sous-évaluation.

Auteurs Année Pays % hématurie

Mahamat et al[53] 2017 Tchad 5,38%

Oulghoul[55] 2015 Maroc 7.4 %

Diallo et al[58] 2015 Sénégal 28,9%

Bah et al [56] 2009 Conakry 17%

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 80


Discussion

Elle peut être la cause d’une errance diagnostique. En effet, l’hématurie n’est pas
que d’origine lithiasique.

Dans un contexte d’endémie bilharzienne comme le nôtre, une bilharziose est le


plus souvent évoquée après une pathologie tumorale. Pare et al [72] ont retrouvé
que la lithiase est la 4e cause d’hématurie macroscopique à Cotonou derrière les
tumeurs prostatiques et vésicales.

Dans sa forme typique, l’hématurie dans la lithiase urinaire survient au décours


d’un effort physique (lithiase vésicale) ou apparait lors d’une crise de colique
néphrétique [73].

Les troubles du bas appareil urinaire trouvent leur existence par deux
mécanismes :

Soit elles sont en rapport avec un obstacle sous vésicale et orientent vers le
diagnostic étiologique.

Soit elles sont en rapport avec la pathologie lithiasique elle-même.

Elles étaient présentes chez 76% de nos patients. La dysurie, lorsqu’elle est en
rapport avec une lithiase vésicale réalise la classique miction en deux temps
[74]. Il s’agit d’une miction qui démarre normalement, mais subitement arrêtée,
puis reprend avec le changement de position.

Tidahy R et al [75] et ont rapporté 3,7 % de miction en 02 temps dans les


lithiases vésicales.

Le symptôme le plus fréquent dans les lithiases du bas appareil est la pollakiurie.
En effet la lithiase urinaire fait partie des épines irritatives vésicales [73]. De
plus, sa présence entretient une infection qui aggrave la pollakiurie.

Pour :

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 81


Discussion

Auteurs Année Pays % pollakiurie

Mahamat [53] 2017 Tchad 6,15

Avakoudjo [ 47] 2015 Bénin 20%

Odzebe et [76] 2010 Brazzaville 37,3%

Bah [56] 2009 Conakry 42%

4.3.7 Description échographique


4.3.7.1 La localisation des lithiases

Cette étude a révélé que la localisation des lithiases urinaires est surtout haute
avec une atteinte rénale dans 73.68% des cas, une atteinte urétérale dans 10.52%
des cas. La localisation basse est observée dans 15.80% des cas.

La prédominance des lithiases du HAU a été rapportée par :

Auteurs Année Pays % HAU

Laziri F.et al [64] 2015 Maroc 82,3%

Alaya et al [59] 2012 Tunisie 54,5%

Traoré et al [5] 2012 Mali 56%

Z. Djelloul [60]. 2006 Algérie 77,4%

Primo le petit diamètre de l’urètre (6mm en moyenne) pouvait expliquer cette


prédominance. En effet une lithiase de 6mm peut déjà être encore enclavée au
niveau du HAU, tandis qu’au niveau du BAU, elle passerait dans les urines. Il faut
donc des lithiases relativement grosses pour se trouver au niveau du bas appareil.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 82


Discussion

Secondo, les pathologies obstructives du BAU entrainent un retentissement sur le


HAU, souvent pourvoyeuse de lithiase aussi bien au niveau du BAU que du HAU.

84,3% de nos patients avaient des lithiases au niveau du HAU et 15,8% une
localisation du BAU.

Lorsque la lithiase se retrouve aux 2 niveaux, il se pose généralement un problème


étiologique : lithiase d’organisme ou lithiase d’origine ?

A première vue, le diagnostic de lithiase d’organisme parait plus logique. En effet


il s’agit d’un problème métabolique à l’origine de la formation des lithiases. Du
coup ces dernières peuvent se former simultanément dans tous les compartiments
des voies urinaires [73].

Odzebé et al [76] ont rapporté une prédominance des lithiases vésicales. Les
lithiases du bas appareil sont souvent en rapport avec un obstacle sous vésicale :
elle représente 10,52 % de nos patients. Dans 4/6 des cas il y était associé une
hypertrophie de la prostate.

Pour avakoudjo et al [47], les causes des lithiases vésicales étaient la tumeur
prostatique (29,4), la sténose de l’urètre (6,66%), la valve de l’urètre postérieur
(6,66%).

Sylla et al [77] ont rapporté 10% de lithiase vésicale sur tumeur prostatique.
L’absence d’obstacle pose un problème d’étiologie :

- Lithiase du HAU tombé dans la vessie ?


- Anomalie métabolique ?
- Corps étrangé intravésical ?

En effet, les corps étrangés intra-vésicaux peuvent servir de socle à l’agrégation


cristalline [14].

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 83


Discussion

4.3.7.2 Le côté et la structure atteinte

Dans notre étude, le côté droit est plus atteint 56,5%. Nos résultats sont identiques
à ceux retrouvés par Ngaroua et al et Y. Diallo [42,58] mais s’oppose à celui de
T. Kambou et al [10] qui retrouve le côté gauche. Il paraît, donc qu’il n’existe
pas de siège préférentiel de la lithiase urinaire. Selon les différentes étapes de la
lithogénèse la lithiase, peut être situé à n’importe quel côté de l’arbre urinaire.

En apparence, rien ne prédispose à une latéralisation préférentielle gauche ou


droite des lithiases. Récemment, Shekarriz a attiré l’attention sur le lien pouvant
exister entre la latéralité des lithiases et le côté sur lequel les patients ont pris
l’habitude de dormir [78].

Sur le haut appareil urinaire, l’hydronéphrose a été la complication la plus


fréquente dans notre étude. C’est la plus fréquente des complications de la lithiase
urinaire du haut appareil.

Nos résultats concordent avec les études de Sidibe et al, Zoung-kanyi et al [79-
80]. Cette complication est mieux visualisée à l’échographie, elle est due à
l’enclavement de la lithiase dans les zone de rétrécissement de l’uretère.

L’hydronéphrose précède l’insuffisance rénale obstructive (IRO). En effet la


dilatation progressive des voies excrétrices supérieures conduit à
l’amincissement voire une destruction du parenchyme rénale.

Auteurs Année Pays % Hydronéphrose

Ngaroua et al [42] 2017 Cameroun 18,7%

Diallo et al [58] 2015 Sénégal 34,6%

Ongoiba[81] 1999 Mali 31, 28%

Zoung-kanyi [80] 1998 Cameroun 20,03%

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 84


Discussion

La stase urinaire fait le lit a une infection conduisant à une pyonéphrose.


2,62 % de nos patients en ont présenté.

Il s’agit d’une urgence urologique majeure dont le retard à la prise en charge


conduit vers le décès [73].

Au Mali, Diallo et al [58] et Keita et al [82] rapportent respectivement 13,2% et


11,76% de pyonéphrose. Au Cameroun, Ngaroua et al| [42] ont retrouvé 2,17%
de pyonéphrose.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 85


CONCLUSION ET
SUGGESSIONS
Conclusion et suggestions

CONCLUSION
La lithiase urinaire est une pathologie fréquente. Elle touche généralement les
sujets jeunes. Cette maladie atteint le plus souvent les sujets des deux sexes avec
une légère prédominance masculine. Elle peut être asymptomatique dans bon
nombres de cas. La manifestation la plus fréquente est la douleur suivie de
l’hématurie.

L’échographie occupe une place importante dans le diagnostic des lithiases. Les
localisations par ordre de fréquence décroissante rénales 73,7%, urétérale (10,6%)
et vésicales 15,8%. Une complication y est associée dans 31,6%. Il s’agit d’une
hydronéphrose 07 cas, 01 cas pyonéphrose ou vessie de lutte 04cas.

Les facteurs de risque de la lithiase sont : l’apport hydrique insuffisant, l’âge


supérieure à 40 ans, l’obésité, les facteurs alimentaires.

Afin d’éviter l’évolution vers les complications, il nous parait important de


formuler les suggestions suivantes :

A l’endroit des autorités du Ministère de la Santé

- Equiper le service d’imagerie d’échographe moderne et de scanner pour


mieux diagnostiquer la lithiase urinaire et évaluer ses retentissements.
- Faciliter l’accès aux soins pour la population.
- Recruter des radiologues dans les structures sanitaires publiques afin de
rendre accessible à tout moment l’échographie.

A l’endroit du personnel du service d’imagerie

- Rechercher systématiquement les lithiases urinaires.


- Orienter les patients dépister vers une structure de prise en charge (service
d’urologie).

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 87


Conclusion et suggestions

A l’endroit de la population

- S’hydrater suffisamment au cour de la journée (en moyenne 2 à 3 l par


jour chez les adultes).
- Avoir une bonne hygiène alimentaire : un régime riche en fibre et éviter
les facteurs lithogènes.
- Procéder à un dépistage systématique par la réalisation annuelle d’une
échographie abdominale.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 88


REFERENCES
Références

REFERENCES
1- Dembele Z. Lithiases urinaires dans le service d’urologie de l’hôpital national
du Point G [Thèse Méd]. Bamako : Faculté de Médecine de Pharmacie et
d’Odontostomatologie ; 2004.

2-Moe O. kidney stones: pathophysiology and medical management. Lancet.


2006; 367 (9507) :333-44.

3-Daudon M. Épidémiologie actuelle de la lithiase rénale en France. Anuro. 2005


sept; 39 :209–31.

4-Naidal K. La prise en charge de la lithiase urétérale [Thèse :Méd ]. Fès :


Universite SidiMohammed Ben Abdellah; 2017.

5-Traore YN. Etude des lithiases de l’appareil urinaire dans le service d’urologie
du CHU du Point G [Thèse Méd]. Bamako : Faculté de Médecine de Pharmacie
et d’Odontostomatologie ; 2009.
6-Donsimoni R. New aspects of urolithiasis in France. Eur Urol. 1997;13:229-34.

7-Daudon M, Traxer O, Lechevallier E, Saussine C. Épidémiologie des lithiases


urinaires. Prog Urol. 2008 ; 18 :802-14.

8-Natchagande G, Avakoudjo JG, Hounnasso PP, Tore R, Agounkpe MM.


Insuffisance rénale obstructive Aspects épidémiologiques et diagnostiques à
propos de 51 cas au CNHU de Cotonou. Médecine d ’Afrique Noire. 2015; 62:17-
21.

9-Allodé AS, Gandaho KI., Hodonou AM, Sambambambo BT, Ahoui S, Gogagan
BLS, et al. Insuffisance rénale obstructive à l’hôpital de zone de Tanguiéta au
Bénin: Aspects épidémiologiques et diagnostiques. Uro’Andro. 2017;1:335-40.

10-Kambou T, Traore A., Zango B. La lithiase urinaire du haut appareil urinaire


au Centre Hospitalier Universitaire Sanou Souro de Bobodioulasso

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 90


Références

(BurkinaFaso): Aspects épidemiologiques, cliniques et thérapeutiques : A propos


de 110 Cas. African J Urol. 2005;11:55–60.

11-Laziri F, Rhazifilali F, Amchhoud I. Retrospective study of urolithiasis in the


Hassan II hospital at the province of Settat (Morocco). Afr J Urol 2009 ; 2 :110-
7.

12-Oussama A, Kzaiber F, Mernari B, Hilmi A, Semmoud A, Daudon M.


Analysis of urinary lithiase in adults from the Moroccan Medium Atlas by Fourier
transform infrared spectrophotometry. Prog Urol 2000 ;10 :404-10.

13-Perquis P., Muret G, Fillaneau G. La lithiase urinaire du noir africain : à propos


de 100 observations. Med Trop. 1969 ; 29 : 576-83

14-Chartier E. Urologie. Paris : Med-Line ;1994.

15-www.doctisso.fr/htmlsanté/atlas : Anatomie de l’appareil urinaire.

16-Sebea P, Traxer O, Lechevallier E, Saussine C. Anatomie morphologique de


la voie excrétrice supérieure intrarénale : considérations anatomiques appliquées
à l’endo-urologie. Prog Urol 2008 ; 18 :837-40.

17- Netter F. Atlas d’anatomie humaine. 6e édition. Paris : Elsevier Masson ;


2015.

18-Henry N, Sèbe P, Anatomie des reins et de la voie excrétrice supérieure.


Néphrologie. 2008 ; 18 :101-10.

19-Sampaio F J. Renal anatomy. Urol Clin. 2000 ; 27 : 585-607.

20-Joual A, Rais H, Rabil R., El mrin M., Benjelloun S. Epidémiologie de la


lithiase urinaire. Annale Urologique.1997 ; 31 :803-05.

21-Khan SR, Hackett RL. Role of organic matrix in urinary stone formation : an
ultrastructural study of crystal matrix interface of calcium oxalate monohydrate
stones. J Urol 1993 ;150 : 239-45.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 91


Références

22- Daudon M, Traxer O, Lechevallier E, Saussine C. La lithogenèse. Prog Urol


2008 ; 18 : 815-27.
23- Evan P, Lingeman J, Coe F. Mechanism of formation of human calcium
oxalate renal stones on Randall’s plaque. Anat Rec (Hoboken). 2007 ;290 :1315-
1323.
24- Ryall R. urinary inhibitior of calcium oxalate crystallization and their
potential role in stone formation. World J Urol. 2004 ; 15 :115-17.
25- Marangella M, Bagnis C, Bruno M, Vitale C, Pertrarulo M, Ramello A.
Crystallization inhibitors in pathophysiology and treatement of nephrolithiasis.
Urolgiainternationalis World J Urol. 2004 ;72 :6-10
26- Hannache B. La lithiase urinaire : épidémiologie, rôles des éléments traces et
des plantes médicinales. [Thèse : physique]. Paris : Université Paris Descartes V
2014.
27- Traxer O. Traitement urologique des lithiases urinaires. Rev Prat. 2011 ; 61 :
393-4.
28- Traxera O, Lechevallier E, Saussine C, Daudond M, Haymanne J. Syndrome
métabolique, obésité et lithiase urinaire. Prog Urol. 2006 ; 16(4) :418-20
29- Sekkoum K. Composition phytochimique et effet, in vitro, des extraits de
quelques plantes médicinales du Sud-Ouest Algérien sur la cristallisation
lithiasique oxalocalcique. [Thèse : pharmacie]. Algérie : 2011 :17.
30- Rognant N, Laville M. prise en charge médicale de la lithiase urinaire. Mt.
2011 ; 17(3) : 196-203.
31- Daudon M, Jungers P, Traxer O. Lithiase urinaire. 2e édition. Paris :
Lavoisier, 2012 : 672.
32- Balssa L, Kleinclauss F. Prise en charge des coliques néphrétiques aiguës.
Prog Urol. 2010 ; 20(11) :802-805.
33- Champy C, Rouprêt M. Lithiase urinaire : prise en charge en urologie. EMC-
Traité de Médecine Akos 2014 ;9(3) :1-9
34- Monnier J, Tubiana M. Radiodiagnostic. 5e édition. Paris : Masson ;1984.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 92


Références

35- Calestroupat J, Djelouat T, Costa P. Manifestations cliniques de la lithiase


urinaire. Urologie. 2009 ;18 :104-30.
36- Balssa L, Kleinclauss F. Prise en charge des coliques néphrétiques aiguës.
Prog Urol. 2010 ; 20(11) : 802-805.
37- Roy C. Stratégie de l'imagerie devant une colique néphrétique. EMC.2001
;34 :175-10.

38- Mostbeck G., Zontsisch T., Turetschek K. Ultrasound of the kidney :


obstruction and medical diseases. Eur Radiol. 2001 ;11 :1878-89.
39- Chitou AF, Gomez EY. Caractéristiques sociodémographiques et statut des
Enquêtés : enquête démographique de la santé (EDSBIII) Bénin 2006. Cotonou :
Ed INSAE, 2007 ; 31-49.
40- Roy C, By X. Obstruction urinaire : les différents types radio-cliniques. J.
Radiol. 2003 ; 84 :109-19.
41- Mobima T, Kouandongui F, Debato L. Lithiases urinaires à Bangui
(République Centrafricaine) : Contribution du couple ASP-échographie et l’UIV.
J AIM. 2017 ; 9 :175-79.

42 - Ngaroua D, Djibrilla Y, Padouli H, Mbo Amvene J, Eloundou Ngah J. Profil


épidémioclinique des malades opérés de lithiase urinaire à l’hopital CMAO de
Meskine-Maroua : une étude de 46 cas. The Journal of Medicine and Health
sciences. 2017 ;18 : 92-6.

43- Conort P, Doré B, Saussine C. Prise en charge des lithiases rénaux et urétéraux
de l’adulte. Prog Uurol. 2004 ; 14 : 6-8.
44- Charles M, Basdevant A, Eschwege F. Prévalence de l’obésité de l’adulte en
France : la situation en 2000 à partir des résultats des études OBEPI. Ann
Endocrinol. 2002 ; 63 : 154-8.
45- Enrique Perez Castro, Palle J.S. Osther, Viorel Jinga, Hassan Razvi,. On
behalf of the CROES Ureteroscopy Global Study Group. Differences in
Ureteroscopic Stone Treatment and Outcomes for Distal, Mid-, Proximal, or

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 93


Références

Multiple Ureteral Locations : The Clinical Research Office of the Endourological


Society Ureteroscopy Global Study. European urology. 2014 66 : 102–109.
46- Perquis et al. Lithiase urinaire et bilharziose vésicale (à propos de 20
observations). M. Afr Noire. 1972, 19(12), 913-16.
47- Avakoudjo J, Hounnasso P, Danï A, Natchagande G, Agounkpe M, Dankoro
S et al. Lithiase vesicale : diagnostic et traitement dans le service du centre
national hospitalier et universitaire (CNHU-HKM) de Cotonou. Journal de la
société de biologie clinique du Bénin. 2015, 22 : 68-71.
48- Daudon M. L’analyse morphoconstitutitionnelle des lithiases dans le
diagnostic étiologique d’une lithiase urinaire de l’enfant. Arch Pediatr. 2000 ;7 :
855-865.

49- Pearle B, Gotto G, Teichman JM. Shock wave lithotripsy correlates with stone
density on preoperative computerized tomography. J Urol 2007 ; 178 : 912-9.
50 - Sangare Y. Lithiase urétéral : Aspects cliniques, éléments de diagnostic et de
thérapeutique au service d’urologie de l’Hôpital Gabriel Toure [Thèse : Méd].
Bamako : FMPOS ; 2007.
51- Zoung Kanyi J, Sow M. La lithiase urinaire au Cameroun : Considération
étiopathogéniques, cliniques et thérapeutiques (à propos de 118 cas). Médecine
d’Afrique Noire. 1990 ;37(4) :176-82.

52- Sow Y, Coulibaly M, Fall P, Ndoye A, Ba M, Diiagne B. La lithiase urinaire


de l’enfant : A propos de 20 cas. Mali Médical. 2010, 4 : 43-6.

53- Ali Mahamat M, Ngaringuem O, Mahamat-nour abakar A, Jalloh M, Hamat


I, Niang L et al La lithiase du bas appareil urinaire : Apects Diagnostiques et
thérapeutiques et thérapeutiques à l’Hôpital de la Mère et l’Enfant (HME) à
N’Djamena(Tchad). African Journal of Urology. 2017 ;23 : 295-9.

54- Daudon M, Cohen Solal F, Lacour B, Jungers p. Lithiase et anomalies des


voies urinaires : La composition des lithiases est- elle indépendante de l’anomalie
anatomique ? Prog.Urol.2003 ; 13 :1320-9.
Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 94
Références

55- Oulghoul O. Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la lithiase


urinaire au service d’urologie de CHU Med VI Marrakech : expérience de 10 ans
[thèse : Med]. Marrakech : Université Cadi Ayad Faculté De Médecine Et De
Pharmacie Marrakech ; 2015.
56- Bah I, Diallo B, Diallo A. Bah O, Barry K, Kanté D et al. La lithiase du bas
appareil urinaire : Analyse rétro-spective de 111 cas au CHU de Conakry. African
Journal of Urology. 2009 ; 15(1) : 38- 43.
57- Chia-Fang Wu, Chiung-Yu Peng, Chia-Chu Liu, Wen-Yi Lin, Chih-Hong
Pan, Ching-Mei Cheng et al. Ambient Melamine Exposure and Urinary
Biomarkers of Early Renal Injury. CLINICAL EPIDEMIOLOGY.2015 ; 26 : 1-
9.
58- Diallo Y, Kouka S, Kane R, Dia A, Charara Z, Ndiaye A et al. Lithiase du
haut appareil urinaire : aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques dans
la région de Thiès, Sénégal. RMM. 2015 ; 5 : 520-25.

59- Alaya A, Hellara I, Belgith M, Nouri A. Etude de la composition des lithiases


urinaires en fonction de l’âge dans la population du centre tunisien. Prog
Urol. 2012 ; 22 : 938-44.
60 - Djelloul Z, Djelloul A, Bedjaoui A. Lithiase urinaire dans l’Ouest algérien :
étude de la composition de 1354 lithiases urinaires en relation avec leur
localisation anatomique, l’âge et le sexe des patients. Progr urol. 2006 ; 16 :328-
35 ;

61- Bartoletti R, Cai T, Mondaini N, Melone F, Travaglini F, Carini M, Rizzo M.


Epidemiology and risk factors in urolithiasis. Urol.Int. 2007 ; 1 :3-7.

62- Boistelle R. Conception de la cristallisation den solution. Actual Nephrol


Necker Hosp 1985 ; 15 :159-202.
63- Zeynep G, Manoj M. Médical and dietary thérapy for kidney stone prévention.
KJU.2014 ;55 :775-79.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 95


Références

64- Laziri F, Rhazi Filali F, Oussama A. Facteurs impliqués dans l’épidémiologie


des lithiases urinaires marocains. Maroc Urol. 2010 ;19 :9-14.
65- Traxer O, Lechevallier E, Saussine C. Bilan métabolique d’un patient
lithiasique : le rôle de l’urologue. Prog Urol. 2008 ; 18 :849-56.
66- Grampsas S, Chandhoke P, Fan J, Glass M, Townsend R, Johnson A et al.
Anatomic and metabolic risk factors for nephrolithiasis in patients with autosamal
dominant polycystic kidney disease. Am J Kidney. 2000 ; 36 : 53-7.
67- Haymann J. Le syndrome métabolique : facteur de risque de la maladie
lithiasique. Prog Urol. 2008 ; 18 : 22-4.
68- Bagga H, Chi T, Miller J. New insights into the pathogenesis of renal lithiasei.
Urol Clin North Am. 2013 ; 40 :1-12
69- Zerif R, Bahlous A, Marakchi O. Syndrome métabolique : physiopathologie
et impact sur la lithogénèse. Ann Biol Clin. 2008 ; 66 : 9-17.

70- Glowacki L, Beecroft M, Cook J, Pahl D, Churchill N. The natural history of


asymptomatic urolithiasis. J Urol. 1992 ; 147 : 319-21.

71- Thiruchelvam N, Mostafid H, Ubhayakar G. Planning percutaneous


nephrolithotomy using multidetector computed tomography urography,
multiplanar reconstruction and threedimensional reformatting. BJU Int. 2005 ; 95
:1280-4.
72 - Paré A, Avakoudjo J, Hounnasso P, Cissé D, Zango B, Gandaho I. Hématurie
macroscopique aspects épidémiologiques, diagnostiques à la clinique
Universitaire d’urologie. Revue CAMES série A. 2012 ; 13(2) : 57-60 ;

73- Thierry F, Amselle-oiazana D, Ameur A. Urolorgie. 4e edition. Paris :


Maloine ; 2011.

74- Lucien L, Bouteller. Sémiologie chirurgicale. 6e edition. Paris : Masson ;


75 - Tidahy R. Lithiase vésicale chez la femme au service d'urologie du chu
Hassan ii –Fès (A propos de 10 cas) [Thèse : Med]. Fès : Université Sidi Ben
Abdellah ; 2018.
Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 96
Références

76- Odzebe ASW, Bouya PA, Berthe HJG. Chirurgie à ciel ouvert de la lithiase
urinaire au CHU de Brazzaville. Analyse de 68 cas. JM M 2010 ;15(2) : 32-5.

77- Sylla C, Fall PA, Ndoye A, Diallo AB, Gueye SM et al. Dakar Med.
2001 ;46(1) : 29-31.
78- Shekarriz B, Lu HF, Stoller ML. Correlation of unilateral urolithiasis with
sleep posture. J Urol 2001 ;165 :1085-7.
79- Sidibé S, Coulibaly M. Rôle de l’imagerie dans le diagnostic des lithiases
urinaires à l’hôpital du point G. J Radiol 2008 ; 89 : 1492-7 ;
80- Zoung-kanyi J, Essoba R. La lithiase urinaire de l’adulte au cameroun Etude
préliminaire à l’hopital central de Yaoundé. Afr. Méd. 1990 ; 17(158) :169-76.
81- Ongoiba I. Les lithiases de l’appareil urinaire au service d’Urologie de
l’H.N.P.-G. ; [Thèse : Med]. Bamako : USTTB, 1999.
82- Keita O. Etude de la lithiase urinaire infectée au service d’urologie du Centre
Hospitalier Universitaire du Point « G » [Thèse : Med]. Bamako : FMPOS ; 2007.

Lithiases urinaires :aspects épidémiologiques et échographiques au CHUD-B/A Page 97


ANNEXES
Annexes

ANNEXES
Annexe 1 : Evaluation du score de bien-être.

Indicateurs Réponses Notes Score


Profession Gestante : ……………………….
Conjoint:…………………………

Quel est votre A. Propriétaire ou locataire mais 1


statut par propriétaire d’une parcelle bâtie
rapport à la ailleurs
maison où B. Locataire mais propriétaire d’une 2
vous vivez ? parcelle non bâtie
C. Locataire 3
D. Hébergé 4

Principaux A. Terre, bois/planche, palme/bambou 1


Matériaux des
murs B. Semi dur
extérieurs 2
du logement C. Dur
3
Votre ménage A. Huit ou plus 1
a combien de B. Sept 2
membres ? C. Six 3
D. Cinq 4
E. Quatre 5
F. Trois 6
G. Deux 7
H. Un 8

Source d’eau A. Puit 1


du B. Robinet à l’extérieur 2
Ménage C. Robinet à l’intérieur 3
D. Citerne 4

Page b
Annexes

Dans votre A. Pétrole 1


ménage, quel B. Lampes à piles 2
moyen C. Electricité 3
énergétique D. Energie solaire 4
d’éclairage
utilisez-vous
principalement ?
Parmi toutes les A. Un 1
pièces dont
dispose votre B. Deux 2
ménage, combien
sont généralement C. Trois ou plus 3
utilisées par les
membres de votre
ménage pour
dormir ?
Quel type de A. Bois à brûler 1
combustible votre
ou paille
ménage utilise-t-il
B. Charbon de 2
principalement bois
pour cuisiner ? C. Pétrole 3
D. Electricité 4
E. Gaz 5
Avec quel moyen A. Pied 1
vous vous B. Vélo 2
déplacez ? C. Moto 3
D. Voiture 4
Dans votre A. Rien 0
ménage, quel(s) B. Radio 1
moyen(s) de C. Téléphone 2
communication D. Télévision 3
avez-vous E. Ordinateur 4
TOTAL DU SCORE DE BIEN-ETRE

Page c
Annexes

Annexe 2 : fiche de collecte « Lithiases urinaires : aspects épidémiologiques et


échographiques au CHUD-B/A »
FM / UP David Mandohonan Castèn LOKO/ Tel: 66699154
Remplissez, Cochez ou encerclez-le (s) bonnes réponses.

N° Questions/libellés Modalités et réponses


I- Caractéristiques sociodémographiques

1 /__//__//__/
Numéro d’identification
Nom………………………
2 Prénom……………………………………..
….
3 Date de collecte /__/__ / /__/__/ /_2_/_0_/1_/_8_/
4 Adresse/Tel ………………………………………………
5 Age (en années) /__/___/ ans
1= Chrétienne 2= Musulmane 3= Endogènes 4=
6 Religion
Autres……...............
1= Célibataire 2= Mariée 3= Concubinage
7 Situation matrimoniale
4= Divorcée ou séparée 5 = Veuve
8 Sexe Profession

9 IMC Poids Taille

II- Caractéristiques socioéconomiques et socioculturelles


1= Bariba 2= Dendi 3= Fon et apparentés
10 4= Peulh 5= Yoruba et apparentés
Ethnie
6= adja et apparentés
7= Autres (préciser)……………………….
11 Niveau socioéconomique 1= Faible 2= Moyen 3= Elevé 4= Refus
III- Variables comportementales
12 Hydratation journalière /__/___/
suffisante (par 24h)
13 Habitudes alimentaires 1= lait 2= viande 3= poisson 4= crustacées 5=
chocolat 6= fromage 7= chou 8= café
IV- Les antécédents
4.1 Antécédents médicaux

Page d
Annexes

1=oui 2=non
14 Diabète
Si oui Traité /__/ ou Non Traité /__/
1=oui 2=non
15 HTA
Si oui Traité /__/ ou Non Traité /__/
16 IRO/ IRC 1=oui 2=non
17 Infection urinaire 1= oui 2= non
18 Hématurie 1= oui 2= non
19 Urétrite 1= oui 2= non
1=oui 2=non
20 Gouttes
Si oui Traité /__/ ou Non Traité /__/
1=oui 2=non
21 HIV
Si oui Traité /__/ ou Non Traité /__/
4.2. Antécédents chirurgicaux
Avez-vous été opéré une
1=oui 2=non
22 fois pour lithiase ?
Si oui, laquelle ?

V- Diagnostic échographique
23 Lithiase urinaire 1=oui 2=non
Rein droit /__/ Rein gauche/__/
Uretère droit/__/ uretère gauche /__/
Si urétéral : lombaire /__/ iliaque /__/
pelvienne /__/
24 Localisation Vessie /__/ urètre/__/
Si localisation rénal : Pyélique /__/
calicique/__/
si pyélique taille du pyélon : normale /__/
anormale /__/
25 Nombre /__/___/

26 Taille

Autres anomalies
27 …………………………………………………
échographiques
………………
5.1 Retentissement
28 Hydronéphroses 1= oui 2= non

Page e
Annexes

Si oui localisation Droit /__/ Gauche /__/


Bilatérale /__/
Et le grade: 1= Grade1 2= Grade 2 3= Grade
3
29 Pyonéphrose 1= oui 2= non
1=oui 2=non
30 Vessie Si oui stade: 1= Vessie de lutte 2= Diverticule
3= Distension
31 Volume de la prostate
5- 2 Signes associés
1= oui 2= non
32 Douleur lombaire Si oui localisation Droit /__/ Gauche /__/
Bilatérale /__/
1= oui 2= non
33 Hématurie
Si oui Initiale /__/ Terminale/__/ Totale/__/
1= oui 2= non
34 Pollakiurie Si oui nombre Levé Nocturne /__/ ou intervalle
mictionnel
1= oui 2= non
35 Brulure mictionnelle
Si oui Depuis quand/__/___/
1= oui 2= non
36 Douleur des OGE
Si oui lequel /_ _/
1= oui 2= non
37 Urine trouble
Si oui Depuis quand/__/___/
1= oui 2= non
38 Anurie
Si oui Depuis quand/__/___/
1= oui 2= non
39 Urgenturie
Si oui Depuis quand/__/___/
1= oui 2= non
40 Dysurie
Si oui Depuis quand/__/___/

Page f
Table des matières

Table des matières


ACTION DE GRACE ................................................. Erreur ! Signet non défini.

DEDICACES ............................................................... Erreur ! Signet non défini.

REMERCIEMENTS .......................................................................................... vi

HOMMAGES ...................................................................................................... x

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................. xiv

LISTE DES TABLEAUX ............................................................................... xvii

LISTE DES FIGURES..................................................................................... xix

SOMMAIRE ...................................................................................................... xx

INTRODUCTION ............................................................................................... 2

1 GENERALITES ............................................................................................ 6

1.1 Définition :............................................................................................................... 6


1.2 Rappels anatomiques des voies urinaires ................................................................... 6
1.2.1 Les reins ........................................................................................................... 6
1.2.2 Les uretères : .................................................................................................... 8
1.2.3 La Vessie : ........................................................................................................ 9
1.2.4 L’urètre : ........................................................................................................ 10
1.3 La lithiase urinaire ................................................................................................. 11

Page a
Table des matières

1.3.1 Rappels épidémiologiques................................................................................ 11


1.3.2 La lithogenèse ................................................................................................. 13
1.3.3 Classification : ................................................................................................ 21
1.4 Etude clinique ........................................................................................................ 24
1.4.1 Lithiase du haut appareil urinaire ................................................................... 24
1.4.1.2 Complications des lithiases du haut appareil urinaire ....................................... 25
1.4.2 Lithiase du bas appareil urinaire ..................................................................... 26
1.5 Etudes paracliniques .............................................................................................. 27
1.5.1 Echographie de l’arbre urinaire ...................................................................... 27
1.5.2 Radiographie de l’arbre urinaire sans préparation (AUSP) .............................. 27
1.5.3 Uroscanner (uro-TDM) ................................................................................... 28
1.5.4 L’imagerie par résonance magnétique ............................................................. 28
1.5.5 Biologie........................................................................................................... 28
1.5.6 Analyse de la lithiase ....................................................................................... 29
1.6 Traitement ............................................................................................................. 29
1.7 L’échographie de l’arbre urinaire ........................................................................... 29
1.7.1 Principe de l’échographie ................................................................................ 29
1.7.2 Indications ...................................................................................................... 30
1.7.3 Technique ....................................................................................................... 30
1.7.4 Résultats ......................................................................................................... 33
1.7.5 Limite ............................................................................................................. 33
2 CADRE ET METHODE D’ETUDE ......................................................... 35

2.1 Cadre d’étude ........................................................................................................ 35


2.1.1 Présentation du Centre Hospitalier universitaire et Départemental du
Borgou/Alibori (CHUD-B/A) ......................................................................................... 36
2.2 Méthode d’étude .................................................................................................... 40
2.2.1 Type d’étude ................................................................................................... 40
2.2.2 Période de collecte ........................................................................................... 40
2.2.3 Population d’étude .......................................................................................... 40
2.2.4 Echantillonnage .............................................................................................. 41
2.2.5 Variables ........................................................................................................ 42
2.2.6 Collecte des données ........................................................................................ 47
2.2.7 Traitement et analyse des données ................................................................... 48
2.2.8 Considérations éthiques................................................................................... 48

Page b
Table des matières

3 RESULTATS ............................................................................................... 50

3.1 Prévalence ............................................................................................................. 50


3.2 Caractéristiques sociodémographiques ................................................................... 50
3.2.1 Age des patients .............................................................................................. 50
3.2.2 Sexe des patients ............................................................................................. 50
3.2.3 Ethnie des patients .......................................................................................... 50
3.2.4 Profession des patients..................................................................................... 51
3.2.5 Religion des patients........................................................................................ 52
3.2.6 Situation matrimoniale des patients ................................................................. 52
3.3 Description des caractéristiques comportementales et économiques ......................... 53
3.3.1 Niveau socioéconomique des patients ............................................................... 53
3.3.2 Les habitudes alimentaires des patients ............................................................ 54
3.3.3 Hydratation journalière .................................................................................. 54
3.4 Description des caractéristiques cliniques................................................................ 55
3.4.1 Indice de masse corporel (IMC) ....................................................................... 55
3.4.2 Antécédents médicaux ..................................................................................... 56
3.4.3 Antécédents de chirurgie lithiasique. ................................................................ 56
3.4.4 Les signes fonctionnels urologiques. ................................................................. 56
3.5 Description échographique. .................................................................................... 57
3.5.1 Motifs de réalisation de l’échographie. ............................................................. 57
3.5.2 La localisation des lithiases. ............................................................................. 58
3.5.3 Nombre et taille des lithiases............................................................................ 59
3.5.4 Haut appareil urinaire .................................................................................... 59
3.5.5 Bas-appareil urinaire ...................................................................................... 60
3.6 Facteurs associés .................................................................................................... 61
3.6.1 Caractéristiques sociodémographiques ............................................................ 61
3.6.2 Le niveau socioéconomique.............................................................................. 62
3.6.3 Habitudes alimentaires .................................................................................... 63
3.6.4 Hydratation journalière .................................................................................. 65
3.6.5 Indice de masse corporel ................................................................................. 65
3.6.6 Les antécédents médicaux................................................................................ 65
3.6.7 Les antécédents de chirurgie lithiasique ........................................................... 67
4 DISCUSSION .............................................................................................. 71

Page c
Table des matières

4.1 L’atteinte des objectifs de l’étude ............................................................................ 71


4.2 La qualité et la validité des résultats ....................................................................... 72
4.3 Comparaison des résultats avec ceux d’autres auteurs ............................................. 73
4.3.1 Prévalence ...................................................................................................... 73
4.3.2 Caractéristiques sociodémographiques............................................................. 73
4.3.3 Niveau socio-économique des patients .............................................................. 77
4.3.4 Hydratation journalière .................................................................................. 78
4.3.5 Description Clinique ....................................................................................... 78
4.3.6 Les signes fonctionnels urologiques .................................................................. 79
4.3.7 Description échographique .............................................................................. 82
CONCLUSION .................................................................................................. 87

REFERENCES .................................................................................................. 90

ANNEXES ............................................................................................................ b

Page d
VU LE PRESIDENT DU JURY

VU LE DOYEN

VU ET PERMIS D’IMPRIMER
LE RECTEUR DE L’UNIVERSITE DE
PARAKOU
RÉSUMÉ
Introduction : La lithiase urinaire est une pathologie fréquente pouvant engager le pronostic vital à
long terme. Le but de ce travail est d’étudier les aspects épidémiologiques et échographiques de la
lithiase urinaire au CHUD-B/A.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique. Elle s’est
déroulée du 1er mai au 31 août 2018 dans le service d’imagerie médicale du CHUD-B/A. la population
d’étude était constituée des patients orientés vers le service d’imagerie médicale pour échographie
abdominale ayant accepté de participer à l’étude. Les patients étaient regroupés en deux catégories : les
patients porteurs de lithiase urinaire (cas) et le groupe des sujets ne souffrant pas de lithiase (témoins).
Résultats : Quatre cent treize (413) patients ont été reçus pour la réalisation d’une échographie dans le
service d’imagerie au cours de la période d’étude. Une lithiase urinaire a été retrouvée chez 38 patients,
soit 9,20%. Les patients porteurs de lithiase avaient un âge moyen de 43 ans ±15,31 avec des extrêmes
de 17ans et de 79ans. Parmi les sujets porteurs de lithiase urinaire 15,78% des patients étaient
asymptomatiques, 84,22% étaient symptomatiques ; il s’agissait de la douleur (78,9%), des troubles
urinaires (76,4%), et une hématurie (13,2%). La lithiase était rénale dans 73,7% des cas, urétérale
(10,6%) et vésicale (15,8%). Le nombre de lithiase chez un patient varie de 01 à 06 avec une moyenne
de 02 lithiases par patient. Douze patients présentaient une complication : une hydronéphrose grade II
(n=7), vessie de lutte (n=4) et une pyonéphrose (n=1). L’âge avancé et l’apport hydrique insuffisant
étaient associé à la survenue de lithiase ( respectivement p=0,04 et p<0.001).

Conclusion : La lithiase urinaire touche des sujets des deux sexes avec une légère prédominance
masculine.
Mots clés : Echographie, diagnostic, lithiase urinaire, Parakou
ABSTRACT:
Introduction : Urolithiasis is a common pathology that can be life-threatening in the long term. The
aim of this work is to study the epidemiological and ultrasonographic aspects of urolithiasis in CHUD-
B/A.
Patients and methods: This was a cross-sectional, descriptive and analytical study. It took place from
1 May to 31 August 2018 in the medical imaging department of CHUD-B/A. the study population
consisted of patients referred to the medical imaging department for abdominal ultrasound who agreed
to participate in the study. The patients were grouped into two categories: patients with urolithiasis
(case) and the group of subjects not suffering from lithiasis (controls).
Results: Four hundred and thirteen (413) patients were received for an ultrasound in the imaging
department during the study period. A urolithiasis was found in 38 patients, or 9.20%. Patients with
lithiasis had a mean age of 43 ± 15.31 years with extremes of 17 years and 79 years. Among subjects
with urolithiasis 15.78% of patients were asymptomatic, 84.22% were symptomatic; these included pain
(78.9%), urinary disorders (76.4%), and hematuria (13.2%). Lithiasis was renal in 73.7% of cases,
ureteral (10.6%) and bladder (15.8%). The number of lithiaseations in a patient varies from 01 to 06
with an average of 02 lithiaseations per patient. Twelve patients had a complication : grade II
hydronephrosis (n = 7), control bladder (n = 4) and pynephrosis (n = 1). Older age and insufficient fluid
intake were associated with the occurrence of lithiasis (respectively p = 0.04 and p <0.001).
Conclusion : Urolithiasis affects subjects of both sexes with a slight male predominance.
Keywords : Ultrasonography, diagnosis, urolithiasis, Parakou

Vous aimerez peut-être aussi