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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTÉ DE MÉDECINE DENTAIRE


DÉPARTEMENT DE CHIRURGIE ORALE ET MAXILLO-FACIALE
BP. 834 KINSHASA XI

BIOMARQUEURS DES KERATOKYSTES


ODONTOGENES

TFE présenté et défendu en vue de l’obtention du Diplôme de Docteur en


Médecine dentaire

Par :NGAMUKI KILOLO Jeancy


Gradué en Sciences Bucco-dentaires

Directeur : Professeur NYIMI BUSHABU Fidèle

Co-directeur : Dr PAKA LUBAMB Grace

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022


DECLARATION (ETUDIANT, DIRECTEUR ET CO-DIRECTEUR) :

A. Déclaration de l’Etudiant

« Je certifie que ce travail de recherche est original et n’a jamais été


présenté en vue de l’obtention d’un grade académique dans une autre
institution supérieure ou universitaire ».

Fait à Kinshasa, le 27/12 /2023

Jeancy NGAMUKI KILOLO

A. Déclaration du Directeur et du Co-Directeur

« Nous (Fidèle NYIMI BUSHABU, PAKA LUBAMBA GRACE), certifions


avoir dirigé ce travail de recherche respectivement en qualité de Directeur et Co-
Directeur pour le compte de la Faculté de Médecine Dentaire de l’Université de
Kinshasa ».

Fait à Kinshasa, le 27 / 12 /2023


i

TABLE DES MATIERES

TABLE DES MATIERES ...................................................................................... i


EPIGRAPHE ......................................................................................................... ii
DEDICACE .......................................................................................................... iii
REMERCIEMENTS ............................................................................................ iv
LISTES DES ABRÉVIATIONS .......................................................................... vi
LISTE DES FIGURES ........................................................................................ vii
LISTE DE TABLEAUX ..................................................................................... viii
RESUME .............................................................................................................. ix
ABSTRACT .......................................................................................................... x
CHAP 1. INTRODUCTION ................................................................................. 1
1.1. Revue de la littérature .................................................................................. 2

1.1.2. Biomarqueurs ............................................................................................ 5

1.1.3. Limites des biomarqueurs ....................................................................... 11

1.2.OBJECTIFS ................................................................................................ 12

Objectif général : ........................................................................................... 12

Objectif Spécifique :...................................................................................... 12

CHAP 2. METHODES ET MATERIELS ........................................................... 13


CHAP 3. RESULTATS ....................................................................................... 15
CHAP 4. DISCUSSION ...................................................................................... 24
CONCLUSION ................................................................................................... 29
REFERENCE ...................................................................................................... 30
ii

EPIGRAPHE

« TANT QUE LE MENTAL EST SOLIDE, LE RESTE ON VA GERER. »

J.N.K le banquier
iii

DEDICACE

A mes parents Léopold NGAMUKI et Monique KASOMA,

Vous avez toujours été, pour moi un modèle, une source à laquelle je
pouvais puiser les connaissances essentielles de ma vie. Votre rigueur et votre
amour m’ont permis de devenir L’Homme que je suis aujourd’hui. Vous m’avez
toujours soutenu et jamais vous n’avez cessé de croire en moi, même lorsque
j’étais pleine de doutes.

Nous vous dédions ce travail.


iv

REMERCIEMENTS

Le nombre de mercis est incalculable, faut-il tous les formuler, en


courant le risque inévitable d’en oublier ? Ou faut-il laisser planer un merci
symbolique dont chacun comprendra à sa guise. Il va de soi que nous en
adressons :

Mes remerciements en premier lieu au Seigneur Jésus-Christ, Dieu


Tout-puissant, qui, jour après jour n’a cessé de me façonner.

Manifestons toute notre gratitude :

Au Directeur du présent travail le Professeur Docteur Professeur


NYIMI BUSHABU Fidèle, de par sa manière particulière d’encadrement, sa
disponibilité, malgré son emploi du temps chargé, son dévouement envers ses
étudiants ainsi que sa rigueur scientifique, à jamais, nous marquera d’une
empreinte indélébile.

Aux Autorités de la Faculté de Médecine Dentaire, notamment le


Doyen, Professeur Dr SEKELE ISOURRADI-BOURLEY Jean Paul, le Vice-
Doyen chargé de l’Enseignement, Professeur Dr BOLENGE ILEBOSO Jacques,
le Vice-Doyen Chargé de la Recherche, Spécialisation et Agrégation, Professeur
Dr NYIMI BUSHABU Fidèle et le Secrétaire Académique Facultaire, Professeur
Dr MANTSHUMBA MILOLO Augustin, pour l’Enseignement de qualité et
l’initiation professionnelle que vous nous inculquez. Grand merci pour tous les
efforts que vous consentez pour assoir la nouvelle Faculté de Médecine Dentaire.

Au corps professoral de la Faculté de Médecine Dentaire dont la rigueur


scientifique et le gout du travail bien fait ne cesseront de nous hanter, nous citons
les professeurs : NTUMBA MULUMBA Hubert, LUTULA PENE SHENDA
v

Joseph, SONGO BAUKAKA Florent, LINDONDO ESABISH Philippe,


MUYEMBI MUINAMINAYI Pierre, BOBE ALIFI Paul, KUMPANYA
NTUMBA Pierrot et KAYEMBE BUKANA Jean-Marie.

Aux chefs de travaux et spécialistes de la Faculté de Médecine Dentaire


beaucoup des souvenirs inoubliables pour votre encadrement clinique durant nos
stages, merci infiniment.

Aux assistants de la Faculté de Médecine Dentaire nous vous remercions pour


votre encadrement.

À tous ceux qui me sont chers : Deriane NGAMUKI, Divine


NGAMUKI, Keneve NGAMUKI, Omega NGAMUKI, Osée MATA, Jonathan
OTIBA, Ben FIKA.

À mes compagnons de lutte, durant toutes ces années à la Faculté,


Magloire MATOKO , Euloge MAKASANI, Gloire TAMBWE, Magloire
MADIADI, Patrick MUKATA, Dadivie MAYAZI, Jérémie Tandu, Sarah
MANUNGA, Divine NSISIA, DEMONA Marthe, ANGANGONO Bénie, Moise
KABEYA, Nsimba MBENZA, Voldie NTANGIMISA, Innocent KALOLO, Vael
NDENGE, Samuel KUBANZA, Axel MAKANDA, Kevin KAYEMBE, Isidore
TAMBWE et tant d’autres.

À Tous ceux qui me sont chers et que j’ai involontairement omis de citer.

À Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce


travail, je vous dis merci.
vi

LISTES DES ABRÉVIATIONS

➢ FDA : Agence Fédérale Américaine des produits alimentaire et


médicamenteux
➢ NIH : instituts américains de la santé (national institutes of Health
➢ OMS : Organisation Mondiale de la Santé
➢ KCOT : tumeur odontogène keratokyste
➢ OKC : Odontohenic keratocyst (keratokyste odontogéne)
➢ TOK : tumeur odontogenique keratokystique )
➢ IRM : Imagerie par résonance magnétique
➢ PTCH : PATCHED
➢ SHH : Sonic hedghog
➢ PCNA : Antigene nucléaire des cellules en prolifération
➢ BCL : Lymphome à cellule B
vii

LISTE DES FIGURES

Figure 1. Coupe histologique d’un kératokyste odontogénique parakératinisé

Figure 2. Coupe histologique d'un kératokyste odontogénique orthokératosique

Figure 3. Flow shart des articles sélectionnés selon PRISMA 14


viii

LISTE DE TABLEAUX

Tableau 1. Base de données d’études

Tableau 2. Fréquence des biomarqueurs des Kératokystes


ix

RESUME

Contexte : Les kerotokystes odontogenes sont les kystes odontogènes


développementaux les plus fréquents, dont le diagnostic précis afin de prédire le
pronostic et le choix des modalités de traitement efficace semble ne pas être facile.

Objectif : est d’investiguer les différents types des biomarqueurs des keratokystes
odontogénes.

Materiels et methodes : Il s’agit d’une revue systématique de la littérature


entreprise dans la période allant 2017 à 2022 dans les bases de données suivantes :
PubMed/Medline, Google. Dans cette étude, nous décrivons les marqueurs
immunohistochimie et moléculaire de tumeur odontogène dont les termes clés ont
été utilisés. Les critères d’admissibilité comprenaient les études évaluées par des
pairs limitées à des séries des cas cliniques, des essais cliniques contrôlés
randomisés, des études des cohortes, des études cas-témoins, des études
transversales et études publiées en anglais ou français, apparu dans des journaux
indexés et avec impact facteur élevé.

Résultat : Au total, 14 publications sur les biomarqueurs de keratokyste qui ont


été identifiés, le Ptch1,2 était le biomarqueur le plus fréquent dans notre étude
(12,1%), suivi de Ki-67 (11,4%) et Bcl2 (10,3 %).

Conclusion : Le Ptch1,2 est le biomarqueur est d’usage préférentielle pour


prédire le comportement agressif du keratokyste odontogène.

Mots clés : biomarqueurs, tumeur odontogène, keratokyste


x

ABSTRACT

Background: Odontogenic kerotocysts are the most common developmental


odontogenic cysts, whose precise diagnosis in order to predict prognosis and the
choice of effective treatment modalities seems to be not easy. The aims of the
présent study was to investigate the different types of biomarkers of odontogenic
keratocysts.

Materials and methods: It was a systematic review of the literature undertaken


in the period 2017 to 2022 in the following databases: PubMed/Medline, Google.
In this study, we describe the immunohistochemistry and molecular markers of
odontogenic tumor whose key terms were used. Eligibility criteria included peer-
reviewed studies limited to clinical case series, randomized controlled clinical
trials, cohort studies, case-control studies, cross-sectional studies, and studies
published in English or French, indexed journals, and with high factor impact.

Result: A total of 14 publications on keratocyst biomarkers were identified,


Ptch1,2 (12,1%) was the most frequent biomarker in our study followed by Ki-
67 (11,4%) and Bcl2 (10,3 %).

Conclusion: Ptch1,2 is the preferred biomarker for predicting the


aggressive behavior of the odontogenic keratocyst.

Keywords: biomarkers, odontogenic tumor, keratocyst


1

CHAP 1. INTRODUCTION

Les marqueurs tumoraux sont des substances présentes ou


produites par une tumeur elle-même ou par l’hôte et qui peuvent être utilisées
pour différencier une tumeur du tissu normal (indicateur des processus
biologiques normaux) ou pour déterminer la présence d’une tumeur (1). Le
marqueur tumoral peut également être défini comme une molécule, un
processus ou une substance qui est altéré quantitativement ou qualitativement
par certaines conditions détectables par un examen. Ces marqueurs peuvent
jouer plusieurs roles notamment, la degradation de la matrice
extracellulaire, l’adhesion cellulaire, la migration cellulaires, la resorption
osseuse et la proliferation cellulaire.

Les kerotokystes odontogenes sont les kystes odontogènes développementaux


les plus fréquents, qui proviennent des restes de la lame dentaire [2]. Ils sont
également les plus fréquents des tumeurs épithéliales odontogènes bénignes
et représentent 10% à 20% de l’ensemble des lésions kystiques des
maxillaires, juste après le kyste radiculaire et le kyste dentigère selon la
classification de l’OMS (3).Les keratokystes odontogènes sont de deux types
d’après leur nature histologique ; parakératinisé et orthokératinisé. La forme
parakératinisé est bien plus fréquente (80%) (1). Sa distinction est contributive
aussi bien dans la prise en charge et le pronostic de la lésion. Ces kystes
peuvent être multiples lorsqu’ils entrent dans un cadre d’une naevomatose
basocellulaire (ou syndrome de Gorlin).
Les keratokystes ont un comportement biologique agressif et un
taux de récidive élevé. Au microscope, ils sont caractérisés par une couche
de cellules basales palissades, cellules colonnaires basophiles et une surface
de parakératine ondulée. L’augmentation de l’activité épithéliale de ces kystes
est responsable de leur agressivité par rapport à d’autres kystes odontogènes
2

(4,5), même si l’améloblastome est plus agressif avec un taux de récidive


élevé (6). Les deux lésions sont caractérisées par une structure similaire à
d’autres lésions kystiques non néoplasiques et partagent également de
nombreuses caractéristiques cliniques et radiologiques (7). Par conséquent, il
est nécessaire de faire un diagnostic différentiel pour comprendre
l’agressivité, les similitudes et les différences à des fins diagnostiques et
thérapeutiques (6). L’utilisation de marqueurs tumoraux peut non seulement
décrire les caractéristiques de la lésion tenant compte de la surexpression et
leur rôle mais aussi différencier les kystes aux tumeurs odontogenes. Ainsi,
ces biomarqueurs pourraient être utile pour un diagnostic précis afin de
prédire le pronostic et choix des modalités de traitement (7). Les marqueurs
tumoraux sont devenus un outil dans le choix et prise en charge des lesions en
chirurgie orale et maxillofaciale.

1.1. Revue de la littérature

1.1.1. Keratokystes
Les kerotokystes odontogenes sont les kystes odontogènes
développementaux les plus courants, qui proviennent des restes de la lame
dentaire [8]. Ils sont les plus fréquents des tumeurs épithéliales odontogènes
bénignes et représentent 10% à 20% de l’ensemble des lésions kystiques des
maxillaires, juste après le kyste radiculaire et le kyste dentigère(3).

➢ Epidémiologie
Les kératokystes odontogéniques représentent 4 à 10% des kystes
odontogéniques. Les hommes sont plus touchés que les femmes pour un ratio
de 1,25:1, avec une moyenne d’âge entre 30 et 40 ans. Les TOK sont
diagnostiquées plus tôt dans le cadre du syndrome de Gorlin, se développent
durant la première décennie et sont découvertes entre la deuxième et la
troisième décade.
3

Les enfants et les personnes âgées peuvent également être touchés


et les populations caucasiennes sont plus concernées que les populations
noires africaines orientales ou indiennes.
Les tumeurs kératokystiques odontogéniques sont observées dans 70% des
syndromes de Gorlin .

➢ Clinique
La plupart des kératokystes sont asymptomatiques, et souvent de
découverte fortuite. Ils sont situés au niveau des maxillaires et plus
fréquemment à la mandibule (9), en postérieurs en rapport avec la troisième
molaire et le ramus. Au maxillaire, on les retrouve plus fréquemment au
niveau de la première prémolaire. Ils peuvent être en rapport avec une dent
sur arcade, une dent incluse ou une zone édentée.
Lorsque la taille de la lésion devient plus importante, le kératokyste peut
devenir symptomatique et se manifester par une douleur, une sensation
d’inconfort (10).
Les signes radiologiques sont radioclaires les plus souvent et multi
focales dans certains cas, tous au contour régulier, net, bien limité.
L’augmentation du volume lésionnelles peut entrainer une perforation de la
corticale (10).
Seul l’examen histologique après exérèse de la lésion peut donner un
diagnostic définitif (11).
Le traitement est chirurgica ; De nombreuses méthodes de
traitement ont été proposées, notamment l’énucléation, l’énucléation et
curetage, la marsupialisation, la résection marginale ou segmentrice (9,10). La
prise en charge est controversée, de nombreux protocoles sont décrits pour
limiter les récidives. Une récente revue systématique de la littérature a
répertorié les différents traitements utilisés : résection osseuse (1,85%),
énucléation associée à l'utilisation de la solution de Carnoy (4,8%),
marsupialisation ou décompression associée à une énucléation résiduelle
4

(18,2%) suivie d'une énucléation (27,8%). Les auteurs considèrent que


l'énucléation associée à l'utilisation de la solution de Carnoy est la meilleure
alternative conservatrice associant faible taux de récurrence et morbidité
limitée. Une attitude plus radicale avec résection osseuse demeure indiquée
dans les cas de grandes lésions multilobées ou d'invasion des tissus mous.
Wushu et al. Dans une méta-analyse récente, indiquent que la marsupialisation
associée à l'énucléation est la meilleure attitude chirurgicale, mais d'autres
auteurs récusent cette prise en charge (12).

➢ Évolution et pronostic

Le kératokyste odontogénique parakératosique est caractérisé par


son haut potentiel d’agressivité et d’envahissement des structures voisines et
son taux élevé de récidive. La tumeur peut s’étendre sur la branche montante
de la mandibule, au niveau des sinus, ou vers le condyle et les processus
coronoïdes. Le développement du kyste peut entraîner des déplacements
dentaires ou parfois des rhizalyses.
Le risque de récidive du kératokyste dépend de plusieurs facteurs,
notamment la localisation, l’image radiologique multiloculaire, le type
histologique, le diametre, l’association avec les dents intra-lesionneles et le
traitement choisi. Il varie de 2,5 à 90% après le traitement chirurgical (13). La
localisation postérieure est associée à un plus grand taux de récidive,
probablement à cause de la difficulté d’accès chirurgical (14).
Le type parakératosique et la présence de kystes satellites présentent
un taux de récidive plus élevé : le taux de récidive du kératokyste
parakératosique est de 42,6% et de 2,26% pour l’orthokératosique, et les
patients atteints de la forme multiple ont un taux de récidive encore plus élevé.
(9).
5

Les conditions d’exérèse chirurgicale font aussi varier le taux de récidive : en


effet les kystes énucléés en une seule pièce montrent un taux de récidive
inférieur à ceux énucléés en plusieurs morceaux (15).
La transformation en améloblastome est rare (2%), elle est plus fréquemment
associée au syndrome de Gorlin (9).

1.1.2. Biomarqueurs
Les marqueurs tumoraux sont des substances présentes ou produites
par une tumeur elle-même ou par l’hôte et qui peuvent être utilisées pour
différencier une tumeur du tissu normal (indicateur des processus biologiques
normaux) ou pour déterminer la présence d’une tumeur (1). Le marqueur
tumoral peut également être défini comme une molécule, un processus ou une
substance qui est altéré quantitativement ou qualitativement par certaines
conditions détectables par un examen. Ces marqueurs peuvent jouer plusieurs
rôles notamment, la dégradation de la matrice extracellulaire, l’adhésion
cellulaire, la migration cellulaires, la résorption osseuse et la prolifération
cellulaire.

Classification
- Tenascine
C’est une glycoprotéine de la matrice extracellulaire régulant la
morphologie cellulaire. L’expression inhabituelle de la ténascine dans le
mésenchyme dentaire
Les cellules montrent leur capacité à se différencier en tissus durs formant des
cellules.9, 10 Nagai et al. Son expression est observée dans la papille dentaire
sous la membrane basale, couche pré-odontoblastique et négative dans un
follicule dentaire. Dans le fibrome améloblastique, son expression est plus
élevée et la ténascine peut être utilisée comme marqueur dans l'interaction
épithéliale-mésenchymateuse au cours du développement dentaire et dans les
tumeurs odontogènes.
6

- Métalloprotéinase matricielle
Elles constituent une famille de protéases impliquées dans la
dégradation protéolytique de nombreuses protéines de la matrice
extracellulaire mais aussi de protéines non matricielles. Le terme «
métalloprotéase » regroupe l’ensemble des enzymes dont l’activité catalytique
nécessite un ion métallique, qui est dans la majorité des cas un atome de zinc.
Dans leur composition, nous trouvons de substrats comme la collagénase, la
gélatinase, la stromélysine.
Bast et al. Ont observé une expression significative de MMP-2 dans les
cellules tumorales. Ils ont conclu que la MMP-2 aide dans l'expansion et la
croissance d'une tumeur. Pinheiro et al. Trouve une surexpression de MMP-1,
MMP-2 et MMP dans les améloblastomes. Les MMP libèrent des mitogènes
de l'os en provoquant sa résorption et sa solubilisation de la matrice. Ces
mitogènes augmentent encore le taux de prolifération cellulaire de
l’améloblastome à la manière d’une corde.(16)

- Protéines de la famille Bcl-2


Les protéines de la famille Bcl-2 sont impliquées dans l'apoptose
(mort cellulaire programmée). Il est en même temps membres pro-
apoptotiques et anti apoptotiques. L’activité proliférative de les
améloblastomes pourraient être attribués au système anti-apoptotique de la
protéine bcl-2 et il est corrélé a un taux de récidive élevée.(16)

- Protéines morphogénétiques osseuses


Elles font partie de la superfamille bêta du facteur de croissance
transformant. Les protéines morphogénétiques osseuses sont observées dans
la matrice osseuse et dentinaire. Cette proteine (Gao et coll.annee) est
surexprimée dans tous les fibromes cementaires, cémentoblastomes, fibromes
7

odontogènes, les odontomes composés mais absent pour les


améloblastomes.14 Activateur de récepteur du facteur nucléaire-KappaB
Ligand (RANKL)/RANK/Ostéoprotégérine (OPG) , sont localement
destructrices et entraînent une destruction osseuse importante. Ces
biomarqueurs (RANK–RANKL et OPG) provoquer un remodelage osseux et
contrôlent l'activation, formation et différenciation des ostéoclastes.(16)

- Proteine Patched
Le gène PTCH est un gène suppresseur de tumeur codant pour la
protéine Patched qui intervient dans la voie de transduction Patched Sonic
Hedgehog (SHH). SHH participe à la lutte contre le développement
embryonnaire et la prolifération cellulaires. La mutations du gène PTCH ont
été détectées dans des kératokystes sporadiques (environ 30% des cas) et
l’ameloblastome. L’inactivation du gène PTCH entraînerait une
hyperactivation de SHH provoquant une augmentation de la prolifération
cellulaire.(17)

- PCNA
L'antigène nucléaire des cellules en prolifération (PCNA) joue un
rôle essentiel dans le métabolisme des acides nucléiques en tant que
composant du mécanisme de réplication et de réparation. Cette protéine de
forme toroïdale encercle l'ADN et peut glisser de manière bidirectionnelle le
long du duplex. L'une des fonctions bien établies du PCNA est son rôle de
facteur de processivité pour l'ADN polymérase delta et l'epsilon. PCNA relie
l’unité catalytique polymérase à la matrice d’ADN pour une synthèse rapide
et processive de l’ADN. Au cours des dernières années, il est devenu évident
que le PCNA interagit avec des protéines impliquées dans la progression du
cycle cellulaire qui ne font pas partie de l'appareil ADN polymérase. Certaines
de ces interactions ont un effet direct sur la synthèse de l’ADN, tandis que les
rôles de plusieurs autres interactions ne sont pas entièrement compris. (18)
8

- CD10
L'antigène CD10, également connu sous le nom de néprilysine, est
une métallo-endopeptidase de surface de 100 kD qui inactive une variété de
peptides biologiquement actifs. Il a tout d'abord été identifié comme l'antigène
commun de la leucémie lymphoblastique aigüe (CALLA) et considéré comme
tumeur-spécifique. Evaluer et Comparer l’expression stromale du CD10 dans
les kystes OKC, dénigres et radiculaires.
Facteur de mauvais pronostic, prédictif de récidives et lesions agressive

Des études ultérieures ont cependant montré que l'antigène CD10


est présent à la surface d'une grande variété de cellules normales et
néoplasiques. Dans d'autres malignités lymphoïdes, l'expression de l'antigène
CD10 a été détectée dans les cellules des lymphomes lymphoblastiques, et
dans les cellules folliculaires et de Burkitt.
L'antigène CD10 a été identifié à la surface des cellules progénitrices
lymphoïdes précoces, des cellules B immatures de la moelle osseuse et des
lymphocytes B des centres germinatifs dans le tissu lymphoïde. Il est
également exprimé dans une variété de cellules et de tissus non lymphoïdes,
comme les cellules myoépithéliales du sein, les canalicules biliaires, les
fibroblastes, avec une expression particulièrement élevée dans la bordure en
brosse du rein et les cellules épithéliales de l'intestin. (19)

- Aldéhyde déshydrogénase 1 :
L'aldéhyde déshydrogénase 1 de type H1 (ALDH1A1), ou
rétinaldéhyde déshydrogénase 1 est l'une des dix-neuf aldéhydes
déshydrogénases gène est situé sur le chromosome 9 humain. Elle est
exprimée principalement dans le tissu adipeux et intervient dans la
thermogenèse. Elle permet la transformation du rétinal en acide rétinoïque
9

intervenant dans la thermogènes, mais aussi jouant un rôle important dans


l’agressivité et le pronostic des tumeurs (20)

- E-CADHERINE, Ki-67, IL1a, TNFA


Ki-67 : Détermine l’agressivité de l’agression
TNF : résorption osseuse.
E-CADHERINE : Jouer un rôle dans le ciblage des messages et le
tamponnage intracellulaire du calcium.
IL 1a : résorption osseuse.
Malgré sa résorption osseuse étendue et son taux de récidive élevé, la
marsupialisation est l'option privilégiée dans le traitement des kératocystes
odontogènes (OKC).
Nous avions pour objectif d'évaluer l'effet de la marsupialisation
sur les marqueurs histomorphologiques et biochimiques des OKC.
Notre étude suggère qu'une expression accrue de Slug pourrait permettre la
deuxième intervention chirurgicale en augmentant la fibrose de la paroi du
kyste.(21)
GLYPICAN 3(GPC3)
Déterminer les stratégies thérapeutiques et le diagnostic pour les tumeurs
odontogène plus agressives
Distinguer les tumeurs odontogènes bénignes agressives et non agressives

- PODOPLANINE
La podoplanine est une petite glycoprotéine semblable à la mucine
à la surface des cellules qui joue un rôle crucial dans le développement des
alvéoles, du cœur et du système vasculaire lymphatique. De nouvelles preuves
indiquent qu'il est également impliqué dans le contrôle de l'activité des
cellules souches mammaires et dans la biogenèse des plaquettes dans la
moelle osseuse, et qu'il exerce une fonction importante dans la réponse
immunitaire. L'expression de la podoplanine est régulée positivement dans
10

différents types de cellules, notamment les fibroblastes, les macrophages, les


cellules T auxiliaires et les cellules épithéliales, au cours de l'inflammation et
du cancer, où elle joue un rôle important. La podoplanine est impliquée dans
les maladies inflammatoires chroniques, telles que le psoriasis, la sclérose en
plaques et la polyarthrite rhumatoïde, favorise la thrombose provoquée par
l'inflammation et associée au cancer, et stimule l'invasion des cellules
cancéreuses et les métastases grâce à diverses stratégies. Pour accomplir ses
fonctions biologiques, la podoplanine doit interagir avec d'autres protéines
situées dans la même cellule ou dans des cellules voisines. La liaison de la
podoplanine à ses ligands conduit à la modulation des voies de signalisation
qui régulent la prolifération, la contractilité, la migration, la transition
épithéliale/mésenchymateuse et le remodelage de la matrice extracellulaire.
Evalué l’amélioration des propriétés invasives et néo plasmique locales de
l’OKC(22)

- CYCLINE D1
La cycline D1 (PRAD-1, bcl-1) est l'un des principaux régulateurs du
cycle cellulaire et fonctionne en association avec cdk4 et / ou cdk6 en
phosphorylant la protéine Rb. La cycline D1 est un proto-oncogène putatif
surexprimé dans une grande variété de néoplasmes humains, y compris les
lymphomes à cellules du manteau (MCL). De plus, la cycline D1 régule
positivement la phosphorylation des protéines, la prolifération des cellules
épithéliales des glandes mammaires et la différenciation des cellules
adipeuses. Chez l'homme, le gène CCND1 codant pour la cycline D1 est
présent sur le chromosome 11. La cycline D1 est une protéine cytoplasmique
et nucléaire synthétisée au cours de la phase G1 et qui s'assemble avec la
kinase 4 dépendante de la cycline (CDK4) ou en CDK6 en réponse à la
stimulation du facteur de croissance. La coloration à la cycline D1 est un outil
utile pour étudier la biologie du cycle cellulaire et les cancers associés(23)
11

- L'ostéopontine
L'ostéopontine est une protéine d'adhérence du tissu osseux reliant
l'hydroxyapatite aux cellules osseuses. Elle fait partie de la phase organique
du tissu osseux et appartient aux protéines non collagéniques de la matrice
osseuse. Son gène est le SPP1 (pour « secreted phosphoprotein 1 ») situé sur
le chromosome 4 humain.

Rôles: Dans le tissu osseux où elle est abondamment exprimée, l'ostéopontine


se localise au niveau des lignes cémentantes et de la paroi des canalicules et
des logettes des ostéocytes (les cellules résidentes dans l'os). Cette protéine
inhibe aussi fortement la minéralisation, permettant ainsi aux ostéocytes de
maintenir leurs contacts avec les cellules restant à la surface osseuse.
L'ostéopontine peut être détectée par immunohistochimie ou par une
coloration argentique qui visualise ses séquences riches en acide
aspartique.(24)

Rôle des biomarqueurs


Ces marqueurs peuvent jouer plusieurs rôles notamment, la
dégradation de la matrice extracellulaire, l’adhésion cellulaire, la migration
cellulaires, la résorption osseuse et la prolifération cellulaire. Ils peuvent être
utilisés pour le dépistage, le diagnostic, et le traitement.

1.1.3. Limites des biomarqueurs


Le marqueur tumoral n'est qu'un des moyens de diagnostic dont
parfois le diagnostic de certitude est sujet à caution. Le marqueur peut montrer
que la maladie ne récidive pas. Il est bien plus important de suivre les
symptômes des patients, et d'utiliser conjointement d'autres éléments
diagnostiques (radiographies, examen clinique, etc.) que le simple résultat du
marqueur
12

1.2. OBJECTIFS

❖ Objectif général : est d’investiguer les différents types des

biomarqueurs des keratokystes .

❖ Objectif Spécifique :

- d’identifier le biomarqueur le plus fréquent de kératokyste

odontogéne.

- Déterminer les caractéristiques propres de chaque biomarqueur.


13

CHAP 2. METHODES ET MATERIELS

Type d’étude :
Cette étude a suivi les lignes directrices de PRISMA de la revue systématique
et des méta-analyses [Moher et al. 2009].
Protocole et inscription
Le protocole de cette étude n’a pas été enregistré en premiere phase auprès de
l’International Prospective Register of Systematic Review (PROSPERO) et
l’enregistrement se fera en deuxième phase (après la défense).

Stratégies de recherche
Une recherche électronique en anglais et français a été entreprise
dans la période allant 2017 à 2022 dans les bases de données suivantes :
PubMed/Medline, Google, Wikipedia.
Les termes suivants ont été utilisés dans les stratégies de recherche :
Keratokyste odontogene ou Tumeur keratokystique odontogene ou OKC,
TOK,treatment, biomarkers of OKC. La liste de référence des études
identifiées et les revues pertinentes sur le sujet ont également été analysées à
la recherche d’éventuelles études supplémentaires.

Critères d’admissibilité et types d’études


Les critères d’admissibilité comprenaient les études évaluées par
des pairs limitées à des séries des cas cliniques, des essais cliniques contrôlés
randomisés, des études des cohortes, des études cas-témoins, des études
transversales et études publiées en anglais ou français, apparu f dans des
journaux indexés et avec impact facteur élevé.
14

Population
La population étudiée était constituée des cas des articles scientifiques des
keratokystes odontogenes diagnostiqué histologiquement durant la période de
notre étude.
Comparateur
Les études nous ont permet de comparer les caractéristiques des différentes
biomarqueurs
Sélection de l’étude
Au cours de la première phase, trois auteurs ont lu et évalué
indépendamment les titres et les résumés des articles identifiés dans les bases
de données électroniques. Pour les études qui semblaient répondre aux critères
d’inclusion ou pour lesquelles il n’y avait pas suffisamment de données dans
le titre et le résumé pour prendre une décision claire, l’article complet a été
obtenu pour une inspection détaillée et examiné de manière indépendante par
les deux mêmes auteurs. En cas de désaccord entre les auteurs sur l’inclusion
des études et lorsqu’aucun consensus n’a été atteint, l’opinion d’un quatrième
auteur a été obtenue.
Résultat
Les principaux critères de jugement étaient l’identification des biomarqueurs

des keratokystes odontogenes ou non.

Processus de collecte de données et éléments de données


Les données ont été extraites indépendamment par plusieurs auteurs à l’aide
de feuilles de collecte de données standardisées pour l’analyse finale. La taille
de l’échantillon, la date de publication, le pays, les objectifs des études et les
rôles ont tous été enregistrés.
Synthèse des données
Les données ont été rassemblées dans un tableau et un résumé détaillé a été
effectué pour vérifier la qualité des données. L’objectif était d’identifié le
biomarqueur le plus utilisé.
15

CHAP 3. RESULTATS

Le processus de sélection de l’étude est résumé dans Graphique 1.


Identification

Documents identifiés à
partir de PubMed, web Articles en double
of science, Google supprimés
N= 286
N=110

Articles exclus après


Selection et Eligibilite

Dossiers examinés évaluation leurs


N=176 titres et résumés
N=145

Articles en texte intégral Articles en texte


évalués pour leur éligibilité intégral exclus
N=31 N=17
Inclus

Etudes incluse
dans la revue
N=14

Figure 3. Flow shart de la revue de littérature


16

Cette figure montre sur un total de 286 articles qui ont été identifiés

grâce à des recherches dans la base de données. 110 articles ont été cités dans

plus d’une recherche de termes (doublons). Les auteurs ont examiné

indépendamment les résumés des articles liés à la question principale. Sur les

176 études qui en ont résulté, 145 ont été exclues parce qu’elles n’étaient pas

en lien avec les autres sujets. Les rapports en texte intégral des 31 articles

restants ont conduit à l’exclusion de 17 d’entre eux parce qu’ils ne répondaient

pas aux critères d’inclusion. Au total, 14 publications sur les biomarqueur de

keratokyste qui ont été identifiés


17

Tableau 1 : Base des Données D’études

Ce tableau représente les Caractéristique des biomarqueur des keratokystes odontogènes plus fréquents
AUTEUR & NBRES BIOMARQUER OBJECTIF DES ROLE DE
PAYS & DATE
ANNEE DE CAS IDENTIFIE ETUDES BIOMARQUEUR
IVAN J STOJANOV Avril 2020 44 PTCH1 Identifier les Démontre des mutations
et al. EN 2020 aberrations inactivant PTCH1 dans 95%
génomiques des KCOT sporadique.
récurrentes dans
KCOT
SPORADIQUE
JOACQUIM Brazil en 40 CYCLIN D1 Evaluer le cycle Dégradation de la matrice
FELIPE JUNIOR et Décembre cellulaire et extracellulaire de OKC
al. en 2022 2022 expansion kystique
E. Baris Etale et al. en Turquie en 24 E-CADHERINE, Evaluer l’effet de la Ki-67 : Détermine l’agressivité
2022 septembre Ki-67, IL1a, marsupialisation sur les de l’agression
2022 TNFA, SLUG & marqueurs TNF : résorption osseuse.
SNAIL
18

histomorphologique et E-CADHERINE : Jouer un rôle


biochimique des OKC. dans le ciblage des messages et
le tamponnage intracellulaire du
calcium.
Il1ɑ : résorption osseuse.
GUSTAVO Alcantara Brésil en 20 ALDH1 Etudier les cellules Elle permet la transformation du
Da Trindade et al. en septembre souches normales ou rétinal en acide rétinoïque.
2022 2022 cancéreuses des intervient dans la thermogènes.
différents tissus. joue un rôle important dans
l’agressivité et le pronostic des
tumeurs
T.P. CHATURVEDI Inde en 59 GLYPICAN Déterminer les Distinguer les tumeurs
et al. EN 2022 Décembre 3(GPC3) & Ki-67 stratégies odontogénes bénignes
2022 thérapeutiques et le agressives et non agressives
diagnostic pour les
tumeurs odontogene
plus agressives.
19

SANDEEP GUPTA Inde, 01 PODOPLANINE Elle est associés à Evalué l’amélioration des
et al. en 2017 décembre 2017 une inflammation au propriété invasives et néo
caractère plasmique locales de l’OKC.
modérément invasif
des structure
voisines.
ANA ALI et al. en Pakistan, 60 CD10 Evaluer et Comparer
2019 Janvier 2019 l’expression facteur de mauvais pronostic,
stromale du CD10 prédictif de récidives et lesions
dans les kystes OKC, agressive
dénigres et
radiculaires.
PEDRO PAULO Brésil, 2019 20 MMP-13 et Etudier la contribution Rôle EMMPRIN comme un
DE ANDRADE novembre EMMPRIN de la MMP-13 dans inducteur de la MMP-13
SANTOS et al. en l’agressivité tumorale,
2019 en agissant sur la
réorganisation de la
matrice
extracellulaire,
20

régulant l’activité
biologique des
cytokines dans les
lésions épithéliales
odontogenes, ainsi
qu’évaluer le rôle de
l’EMMPRIN
DOROTTYA Hongrie, Juin 33 Bcl2, Kératine Est de caractériser ce Bcl2 : un inhibiteur de
CSERNI et al. En 2020 17,10 et 19 type de changement l’apoptose
2020 épithélial. Kératine 17, 10,19: soutient
mécanique
- Détecteur des tumeurs.
SHAO-BIN YANG et Chine, Mai Epigallocatéchine-3- Epigallocatéchine- Est d’Etudier les effets de
al. En 2019 2019 gallate 3-gallate a inhibe la l’epigallocatéchine-3-gallate
prolifération sur la prolifération et l’apoptose
cellulaire de manière des keratokystes odontogènes
dépendante de la in vitro.
dose et du temps, a
arrêté le cycle
21

cellulaire en phase
G1 et a induit
l’apoptose des
kératinocytes OKC
KHAMISAH Malaisie, 20 Ostéopontine, Evaluer leur Osteopontine : regulation de la
AWANG KECHIK et Février 2018 CD44v6, intégrine pertinence reponse inflammatoire et
al. En 2018 av, podoplanine biologique immune
ANA MARIA Brésil, 62 Protéines Sonic Est Comparer les
HOYOS CADAVID Janvier 2019 Hedgehog ( Shh, caractéristiques
et al. En 2019 Ptch1, Ptch2, Smo, cliniques et
Gli1,Glim2 et démographiques .
Glim3)
TOMASZ Pologne, 41 Immunoexpression Vise à étudier la Déterminer
KACZMARZYK et décembre 2018 COX-2, Bcl-2, pertinence l’agressivité et de
al. En 2018 PCNA et P53 pronostique des propension à la récidive
diverses PCNA : metabolisme des
caracteristiques acides nucleiques en tant que
clinicopathologiques
22

ainsi que composant du mecanisme de


l’immunoexpression replication et de reparation .
de COX-2, Bcl2,
PCNA et P53 dans
l’OKC sporadique.
SARAH AWNI et al. UK, juin 2017 17 P53, Ki-67 et Bcl-2 P53 et Bcl2 sont des
En 2017 inhibiteurs de
l’apoptose.
Ki-67 Déterminer
l’agressivité de l’agression.
23

Tableau 2. Fréquence des Biomarqueurs des Kératokystes


Variable Effectifs Pourcentage Type de keratokyste
(%)
Ptch1,2 106 12,1 Keratokyste odontogene
Cycline D1 40 4,5 Kyste odontogene
E-Cadhérine, 24 2,7 Kyste odontogene
SLUG, SNAIL
GLYPICAN3 59 6,7 Tumeur odontogene
(GPC3)
MMP-13 et 20 2,2 Keratokyste odontogene
EMMPRIN
KERATINE 17, 33 3,7 Keratokyste odontogene
10,19
Epigallocatechine- - - Keratokyste odontogene
3- gallate
Protéine sonic 62 7,0 Kyste odontogene
hedgehog( shh) sporamique
Immunoexpresson 41 4,6 Kyste odontogene
COX-2 sporamique
AEG-1 29 3,3 Tumeur odontogene
keratokyste
P-53 58 6,6 Tumeur odontogene
keratokyste
Bcl2 91 10,3 Kyste odontogene
PCNA 41 4,6 Kyste odontogene
Ki-67 100 11,4 Tumeur odontogene
IL1ɑ, 24 2,7 Kyste odontogene
TNFA 24 2,7 Kyste odontogene
Glim1, 2,3 62 7,0 Kyste odontogene
sporadique
Simo 62 7,0 Kyste odontogene
sporadique
Total 876 99,1

Ptch1,2 etait le biomarqueuer le plus frequent dans notre étude (12,1%), suivi de
Ki-67 (11,4%) et Bcl2 (10,3 %)
24

CHAP 4. DISCUSSION

Le marqueur tumoral peut également être défini comme une


molécule, un processus ou une substance qui est altéré quantitativement ou
qualitativement par certaines conditions détectables par un examen. Ces
marqueurs peuvent jouer plusieurs rôles notamment, la dégradation de la matrice
extracellulaire, l’adhésion cellulaire, la migration cellulaires, la résorption
osseuse et la prolifération cellulaire. Les keratokystes ont un comportement
biologique agressif et un taux de récidive élevé. Un diagnostic différentiel pour
comprendre l’agressivité, les similitudes et les différences à des thérapeutiques
constitue une nécessité absolue (6). L’utilisation de marqueurs tumoraux peut non
seulement décrire les caractéristiques de la lésion tenant compte de la
surexpression et leur rôle mais aussi différencier les kystes aux tumeurs
odontogenes. L’objectif de cette étude était d’investiguer les différents types des
biomarqueurs des keratokystes.

Les résultats de cette étude ont montré que Ptch1,2 etait le


biomarqueuer le plus frequent (12,1%), suivi de Ki-67 (11,4%) et Bcl2 (10,3 %).
Les kératokystes sont les plus fréquents des tumeurs épithéliales odontogènes
bénignes et représentent 10 à 20% de l’ensemble des lésions kystiques des
maxillaires, juste après le kyste radiculaire et le kyste dentigère (17,).
Les kératokystes touchent des patients dans leur troisième ou quatrième décade,
ou plus précocement lorsqu’ils entrent dans le cadre d’un syndrome de Gorlin
(25).
La mandibule est deux fois plus touchée que le maxillaire et les principales
localisations sont les régions molaires, pré-angulaires et la branche montante de
la mandibule (9).
25

Le syndrome de Gorlin, ou naevomatose baso-cellulaire est une maladie


génétique autosomique dominante qui se définit par l’association d’un certain
nombre de critères diagnostiques dont la présence de carcinomes basocellulaires,
des kératokystes, de calcification de faux du cerveau, et d’autres anomalies
squelettiques, faciales, ophtalmologiques et neurologiques (26). Quatre à 5% des
cas de kératokystes sont associés au syndrome de Gorlin. La présence de
kératokystes est quasi constante dans les cas de NBC. Elle est retrouvée dans
environ 75% des cas (27). Et la particularité est qu’ils sont détectés plus tôt par
rapport aux kératokystes non syndromiques.
La découverte des kératokystes est souvent fortuite, mais peut être symptomatique
(10).
Les examens radiologiques permettent une orientation diagnostique
mais non sont aspécifiques. La confirmation est du ressort de l’analyse
histologique. La radiographie standard met en évidence une lésion radio-claire,
uni ou multiloculaire, arrondie avec des contours nets parfois festonnés (28). Il
est fréquent de retrouver des dents associées à l’image (25 à 40%) évoquant le
diagnostic de kyste folliculaire (27). Même si les kératokystes peuvent déplacer
les dents, les résorptions radiculaires sont rares. Les débris de kératine contenus
dans la lumière du kyste peuvent donner un aspect hétérogène.
Le scanner permet surtout de préciser les relations avec les structures
environnantes, notamment le nerf dentaire qui peut être refoulé. Les corticales
osseuses sont soufflées, amincies voire lysées par l’expansion tumorale. En cas
d’évocation d’un syndrome de Gorlin, une imagerie cérébrale devra être réalisée
à la recherche d’une calcification de la faux du cerveau (25).

Une IRM n’apporte pas d’éléments supplémentaires pertinents,


montrant des parois régulières d’épaisseur variable. Les caractéristiques
histologiques de la TOK sont pathognomoniques. L’épithélium malpighien
stratifié d’épaisseur régulière est constitué de 5 à 8 couches de cellules avec une
26

surface ondulée et une hyperkératose. L’hyperkératose est parfois


orthokératosique mais au moins focalement parakératosique (14). La couche
épithéliale est bordée d’une couche basale rectiligne constituée de cellules
cubiques ou cylindriques en palissade très basophiles avec une polarisation
inverse (29). Des mitoses sont fréquemment retrouvées dans les couches
suprabasales. Des dysplasies sont possibles mais les transformations
carcinomateuses sont rares (17). En cas d’inflammation, la lésion peut perdre ses
caractéristiques pathognomoniques, la capsule fibreuse s’épaissit tandis que
l’épithélium perd ses caractéristiques architecturales et cellulaires.
Dans notre étude, les examens histologiques ont retrouvé un épithélium
stratifié pavimenteux parakératinisant (ou tantôt para, tantôt ortho) avec une
couche basale constituée de cellules hautes palissadiques à noyaux chromatiques
avec dans la lumière des lamelles de kératine.
Concernant l’étiopathogénie, même si les mécanismes d’initiation et de croissance
des kératokystes ne sont pas totalement connus, des mutations de gènes ont été
mises en évidence. D’abord découvertes dans le syndrome de Gorlin (dans plus
de 75% des cas), des mutations du gène PTCH ont ensuite été détectées dans des
kératokystes sporadiques (environ 30% des cas). Le gène PTCH est un gène
suppresseur de tumeur codant pour la protéine Patched qui intervient dans la voie
de transduction PatchedSonic Hedgehog (SHH). SHH participe à la lutte contre
le développement embryonnaire et la prolifération cellulaire. L’inactivation du
gène PTCH entraînerait une hyperactivation de SHH provoquant une
augmentation de la prolifération cellulaire. La TOK présente un potentiel de
croissance intrinsèque et ne se développe pas uniquement par pression osmotique
comme la plupart des kystes odontogènes. L’activité mitotique et la prolifération
cellulaire sont importantes. Elles se manifestent sur le plan immunohistochimique
par une expression importante au niveau de la couche suprabasale de PCNA, Ki67
et de p53, et cela d’autant plus que les lésions sont associées à un syndrome de
Gorlin (30,31). On retrouve également dans la KOT une forte expression d’autres
27

marqueurs impliqués dans la régulation de l’apoptose (Bcl-1, Bcl-2, Bax,


calrétinine) (32,33), du contrôle du cycle cellulaire (p63) (34), de la prolifération
cellulaire (antigène IPO-38, EGF) (35,36), de l’adhésion cellulaire (37) ou comme
marqueur des carcinomes baso-cellulaires (38).

La surexpression des facteurs de prolifération cellulaire et le


dysfonctionnement des facteurs pro-apoptotiques sont observés dans les
processus néoplasiques. Ces caractéristiques, retrouvées dans la TOK justifient
son comportement biologique qualifié « d’invasif » et soutiennent l’hypothèse
qu’il agit d’une tumeur et non d’un kyste. Les kératokystes peuvent être classées
en plusieurs entités : les kératokystes isolés, les kératokystes multiples entrant
dans un syndrome (syndrome de Gorlin) ou non.

Les principaux diagnostics différentiels des kératokystes sont les kystes


inflammatoires d’origine endodontiques, kyste folliculaire, notamment dans les
cas des dents incluses et enfin l’améloblastome lorsque l’image radiologique est
festonnée, polycyclique. La forte expression des marqueurs de prolifération
cellulaire (PCNA, Ki-67 et p53) dans les couches parabasales de KOT par rapport
à RK et FK permettrait d'affiner le diagnostic.

Enfin, se pose le problème du diagnostic différentiel avec les


kératokystes orthokératinisés. L’importance de différencier ces deux types est liée
au fait que leur agressivité et leur potentiel récidivant sont différents. La difficulté
diagnostique réside dans le fait qu’il peut coexister au sein d’une tumeur
odontogénique kératokystique des zones orthokératosiques et parakératosiques
pouvant amener à un diagnostic tronqué comme dans le deuxième cas.
28

La prise en charge est controversée, de nombreux protocoles sont


décrits pour limiter les récidives. Une récente revue systématique de la littérature
a répertorié les différents traitements utilisés : résection osseuse (1,85%),
énucléation associée à l'utilisation de la solution de Carnoy (4,8%),
marsupialisation ou décompression associée à une énucléation résiduelle (18,2%)
suivie d'une énucléation (27,8%). Les auteurs considèrent que l'énucléation
associée à l'utilisation de la solution de Carnoy est la meilleure alternative
conservatrice associant faible taux de récurrence et morbidité limitée. Une attitude
plus radicale avec résection osseuse demeure indiquée dans les cas de grandes
lésions multilobées ou d'invasion des tissus mous.
La compréhension des mécanismes physiopathologiques de la KOT
peut conduire au développement de traitements médicaux tels que le cyclopamide,
un inhibiteur de la voie SHH13. Il consiste à introduire cet antagoniste synthétique
du PTCH par injection intrakystique pour empêcher la liaison de SHH et inhiber
la prolifération cellulaire par inactivation de la voie de signalisation.
29

CONCLUSION

Bien que les kératokystes aient de nombreuses caractéristiques


communes du point de vu épidémiologiques, cliniques et radiologiques, leur
évolution et leur potentiel agressif doivent nous obliger à les différencier.
L'examen histologique doit permettre d'une part de distinguer un kératokyste
d'une lésion kystique ou d'une tumeur odontogène (kyste folliculaire, kyste
radiculaire, améloblastome) et d'autre part de caractériser le type de kératinisation
des lésions afin d’établir un diagnostic précis. Cela ne pas toujours facile et surtout
lorsque les deux types de kératinisation coexistent dans la même lésion ou en cas
de remaniements inflammatoires. Les différences d'expression de certains
marqueurs biologiques pourraient également être une aide précieuse dans le
diagnostic, l'évaluation du pronostic et donc dans la prise en charge des
kératokystes.
Le Ptch1,2 est le biomarqueur le plus étudié pour prédire le
comportement agressif du keratokyste odontogène.
30

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