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Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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DEDICACES
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DEDICACES
Je dédie cette thèse
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A ma douce et tendre épouse madame OUEDRAOGO née
TOGUYENI Sally Débora Elisabeth Fédinine
Tu m’as accepté tel que je suis. Tu m’as accompagné pendant mon parcours
universitaire. Tu m’as soutenu pendant la réalisation de cette œuvre. Le chemin
de sa réalisation n’a certainement pas été simple, mais par la grâce de Dieu nous
y sommes parvenus. Tu es mon bonheur. Merci d’être à mon côté. Demeure bénie
ma chérie.
A ma belle-famille
Par vos encouragements et vos prières, vous avez participé à la réalisation de ce
travail. Que Dieu vous bénisse.
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REMERCIEMENTS
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REMERCIEMENTS
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simplicité, votre dynamisme et votre amour du travail bien fait. Vous êtes un
modèle d’excellence, de rigueur et d’humilité pour nous. Puisse le succès et
l’excellence côtoyer votre quotidien. Que Dieu vous accorde la réussite dans tous
vos projets. Amen !
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AVERTISSEMENT
« Par délibération, l’UFR/SDS
a arrêté que les opinions émises
dans les dissertations qui sont
présentées doivent être
considérées comme propre à
leurs auteurs et qu’elle
n’entend leur donner aucune
approbation ni improbation »
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A NOS MAITRES ET JUGES
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A notre maître et président du jury
Honorable maître,
Nous sommes très sensibles à l’honneur que vous nous faites en acceptant de
présider ce jury. Nous n’avons pas eu le privilège de bénéficier de vos
enseignements au cours de notre cursus universitaire. Mais les témoignages de
nos camarades étudiants en médecine sur votre rigueur scientifique, votre
dynamisme, votre simplicité et vos qualités professionnelles montent de vous un
maître admiré et respecté de tous. Nous vous prions de trouver ici, le témoignage
de notre reconnaissance, de notre très profonde admiration et de notre haute
considération.
Puisse l’excellent père le Dieu de toute grâce vous accorder ainsi qu’à votre
famille la santé, le bonheur et une longévité. Amen !
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A notre maître et juge
Vous êtes :
Honorable Maître,
Le grand honneur que vous nous faites en acceptant de siéger dans ce jury nous
offre l’occasion de vous exprimer notre estime et notre admiration. En vous
investissant avec compétence et dynamisme dans la transmission du savoir, vous
avez grandement contribué à notre devenir professionnel en suscitant en nous le
besoin et l’envie d’approfondir nos connaissances. Vos qualités professionnelles
et humaines nous servent d’exemple dans l’exercice quotidien de notre profession.
Trouvez ici l’expression de notre profonde gratitude.
Que l’excellent père le Dieu de toute grâce vous bénisse, ainsi que votre
famille.
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A notre chère maître et co-directrice de thèse
Vous êtes :
Médecin biologiste ;
Assistante en Biochimie à l’UFR/SDS de l’université JOSEPH KI-
ZERBO ;
Chef de l’unité de Biochimie au laboratoire du CHUP-CDG.
Chère Maître,
Votre rigueur, votre minutie au travail et votre simplicité forcent notre admiration.
Malgré vos multiples occupations, un calendrier toujours très chargé, vous avez
su trouver du temps pour nous accompagner. Ce fût un grand honneur pour nous
de bénéficier de votre accompagnement dans l’élaboration de ce document.
Recevez par l’aboutissement de ce travail notre profonde gratitude.
Que l’excellent père le Dieu de toute grâce vous bénisse et vous comble de ses
grâces, vous et votre famille et qu’il vous élève dans votre carrière
professionnelle.
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LISTES DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
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SIGLES ET ABREVIATIONS
Ca : calcium
Cl : chlore
g : gramme
H2PO4- : phosphate
HCO3- : bicarbonate
K : potassium
L : litre
Mg : magnésium
mg : milligramme
mmol : millimole
Na : sodium
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P : phosphore
TC : tubule collecteur
TD : tubule distal
UR : unité de réanimation
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LISTE DES FIGURES ET
TABLEAUX
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LISTE DES FIGURES
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LISTE DES TABLEAUX
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Tableau XXII : Répartition des patients en fonction du sexe et de la nature du
trouble ionique à l’admission .............................................................................. 60
Tableau XXIII : Répartition des patients en fonction du sexe et de la nature du
trouble ionique acquis en hospitalisation ............................................................ 61
Tableau XXIV : Répartition des patients en fonction des moyens thérapeutiques
spécifiques ........................................................................................................... 62
Tableau XXV : Répartition des troubles ioniques à l’admission en fonction de
l’évolution............................................................................................................ 63
Tableau XXVI : Répartition des troubles ioniques acquis en hospitalisation en
fonction de l’évolution ........................................................................................ 63
Tableau XXVII : Répartition des troubles ioniques à l’admission en fonction de
l’évolution............................................................................................................ 64
Tableau XXVIII : Répartition des troubles ioniques acquis en hospitalisation en
fonction de l’évolution ........................................................................................ 65
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TABLE DES MATIERES
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ET ENONCE DU PROBLEME ............................................ 2
1. LA REANIMATION ...................................................................................... 5
3. IONOGRAMME SANGUIN........................................................................ 17
1. OBJECTIFS .................................................................................................. 36
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2.6. Méthodes de dosage ................................................................................ 44
4. DISCUSSION ............................................................................................... 67
CONCLUSION ................................................................................................... 74
SUGGESTIONS .................................................................................................. 76
REFERENCES .................................................................................................... 78
ANNEXE ............................................................................................................. 94
ICONOGRAPHIES ............................................................................................. 85
RESUME ............................................................................................................. 89
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INTRODUCTION ET
ENONCE DU PROBLEME
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INTRODUCTION ET ENONCE DU PROBLEME
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Agbakou au Maroc en 2019 [10] trouvaient respectivement une prévalence de
30%, 56%, 74,1%, 32,6%.
Quelle qu’en soit l’étiologie, ces troubles pourraient évoluer pour leur propre
compte et entrainer des complications, indépendamment de l’évolution de la
maladie causale [3]. L’unité de réanimation a pour mission fondamentale la prise
en charge de patients dont le pronostic vital est engagé en raison de défaillances
viscérales aiguës potentiellement réversibles et dont les causes sont souvent
multiples [11]. Du fait de la particularité de ces patients, la présence de troubles
ioniques montrait une évolution habituellement défavorable pouvant aboutir au
décès. Nguessan, Madane et Ki retrouvaient une évolution défavorable avec
respectivement une mortalité de 67%, 73,3% et 43,3% chez les patients ayant
présenté un trouble ionique. Habituellement les troubles ioniques sont réversibles
s’ils sont décelés et traités précocement [3].
Malgré la prévalence élevée des troubles ioniques chez les patients admis en
réanimation et des complications graves qu’ils entrainent, au centre hospitalier
universitaire de Bogodogo (CHU-B) leur prévalence n’est pas connue. C'est en ce
sens qu’il nous est paru opportun dans ce travail d’étudier les troubles ioniques à
l’admission et en cours d’hospitalisation dans l’unité de réanimation polyvalente
du CHU-B sur une période d’une année allant du 1er janvier au 31 décembre 2020
afin de contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients dans les unités
de réanimation.
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PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
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PREMIERE PARTIE : GENERALITES
1. LA REANIMATION
1.1. Définition
La réanimation a pour objectif de prévenir et de pallier les différentes défaillances
viscérales aiguës. Elle est actuellement considérée comme un élément normal de
l’arsenal thérapeutique [12]. L’unité de réanimation a pour mission fondamentale
la prise en charge de patients dont le pronostic vital est engagé en raison de
défaillances viscérales aiguës potentiellement réversibles et dont les causes sont
souvent multiples [13].
Défaillance respiratoire :
- Insuffisance respiratoire aiguë
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA)
- Barotraumatisme
Défaillance neurologique :
- Coma (post-traumatique ou non traumatique)
- Etat de mal épileptique
- Accident vasculaire cérébral (AVC)
- Hypertension intracrânienne (HTIC)
Défaillance cardio-vasculaire :
- Arrêt cardio-circulatoire
- Chocs (hémorragique, hypovolémique, septique,
anaphylactique, cardiogénique) ou collapsus
- Insuffisance cardiaque aiguë
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Défaillance endocrinienne :
- Coma hyperosmolaire ou acidocétosique
- Acidocétose diabétique
Défaillance rénale :
- Insuffisance rénale aiguë (IRA)
- Complications chez les insuffisants rénaux chroniques (IRA,
sepsis)
Défaillance digestive :
- Insuffisance hépatique aiguë
- Pancréatite aiguë
Défaillance hématologique :
- Coagulation intravasculaire disséminée
- Hémorragie massive
Défaillance périphérique :
- Polytraumatisme
- Traumatisme médullaire
- Brûlures
Défaillance multi-systémique :
- Syndrome de défaillance multiviscérale
- Intoxication
Certains patients sont également admis en réanimation pour un monitorage
constant ou intensif à la suite d’une chirurgie majeure (viscérale, gynéco-
obstétricale), ou parce qu’ils sont trop instables pour être transférés dans une unité
de soins classique. En réanimation, ces pathologies médicales, chirurgicales et
gynéco-obstétricales imposent le recours à des possibilités thérapeutiques
majeures [9].
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2. PHYSIOLOGIE DU MILIEU INTERIEUR
Les ions sont repartis dans l’organisme suivant les compartiments hydriques. Ils
sont repartis de sorte à rendre ces compartiments électriquement neutres. En effet
dans le compartiment extracellulaire, le secteur plasmatique est composé
principalement du sodium comme cation, avec pour anions associés les chlorures,
le bicarbonate et les protéines. Quant au secteur interstitiel, sa composition est
grossièrement celle d’un ultra filtrat plasmatique : seules les protéines sont
absentes (elles sont remplacées par des chlorures). Le compartiment
intracellulaire est très riche en protéines et en anions phosphates organiques
indispensables à la vie des cellules ; le cation principal est le potassium [18–20].
La figure 1 représente la composition électrolytique des différents compartiments.
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Figure 1 : Composition électrolytique des différents compartiments
Les sorties du sodium s'effectuent par la peau, les fèces et les urines, seules les
sorties rénales ont un rôle régulateur du bilan. La réabsorption tubulaire rénale de
sodium est l’élément essentiel régulé. Les deux tiers du sodium filtré sont
réabsorbés dans le tube proximal de manière passive. Environ 30 % le sont de
façon active dans la portion large ascendante de l’anse de Henlé et 10 % au niveau
du tube contourne distal et du tube collecteur. Dans les conditions pathologiques,
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les pertes de sodium par voie digestive peuvent être très importantes en cas de
diarrhée, de vomissement ou de fistule digestive [18].
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2.3.3. Homéostasie du calcium
L’absorption intestinale du calcium alimentaire n’affecte la calcémie que
transitoirement et n’est pas impliquée dans la régulation à court terme de la
calcémie. La calcémie d’un sujet normal se maintient à une valeur
remarquablement stable grâce à la régulation des flux de calcium entre l’os et le
liquide extracellulaire, d’une part, et entre le liquide extracellulaire et le rein,
d’autre part. [21]
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dans la journée en fonction de la prise alimentaire. Le rein joue un rôle majeur
dans la régulation de la balance chlorée. Environ 99 % du chlore filtré au niveau
du glomérule est réabsorbé: 60 % au niveau du tube contourné proximal, 15 à 20
% dans l'anse de Henlé et 5 % au niveau du tube contourné distal et collecteur.
Ces phénomènes font intervenir différents types de canaux et co-transporteurs
membranaires des cellules tubulaires et intercalaires [23,24]. Seul 1 % du chlore
filtré sera finalement excrété dans les urines. C'est en modulant l'excrétion urinaire
de chlore que le rein régule le pH plasmatique.
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électrique induit par la réabsorption de NaCl. En effet, le Na-K-2Cl entre dans la
cellule par le co-transporteur situé du côté apical et le K ressort de la cellule par
un canal apical. La présence de ce canal potassique apical (sortie du K) et d’un
canal chlore basolatéral (sortie du chlore) engendre une différence de potentiel
favorable au passage para-cellulaire de Mg et de calcium. La réabsorption passive
de Mg et de calcium est facilitée par une protéine des jonctions intercellulaires
appelée paracelline-1 ou claudin-16. Dans le tube distal et le canal collecteur, la
réabsorption est active par voie transcellulaire. L’entrée du Mg dans la cellule au
pôle luminal (canal Mg) se fait par diffusion passive selon un gradient électrique
et la sortie du Mg au pôle basolatéral est active à travers un canal Mg, un
échangeur Na/Mg et/ou une pompe Mg ATPase. [25,26]
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régénération du bicarbonate consommé par la charge acide fixe
quotidienne. [21]
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d’ostéoclasie. Le transfert de phosphore du milieu extracellulaire vers les cellules
est favorisé par l’insuline. [20]
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Figure 2 : Schéma général du métabolisme protéique chez l’homme
La régulation hormonale est assurée par des hormones qui peuvent être
anabolisantes (favorisant le gain protéique) ou catabolisantes (favorisant la perte
protéique). Les hormones anabolisantes sont l’insuline, l’hormone de croissance,
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les catécholamines. Les hormones catabolisantes sont les glucocorticoïdes et les
cytokines (TNF, interleukines). Les hormones thyroïdiennes se comportent
comme anabolisantes ou catabolisantes selon respectivement l’état
d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie. Quant au glucagon, son importance réelle
dans la régulation du métabolisme protéique est contestée et semble se situer
surtout au niveau du métabolisme splanchnique des acides aminés. Malgré des
données contradictoires, un effet catabolisant semble prédominant.
- D’abord la régulation par les substrats eux-mêmes, qu’il s’agisse des acides
aminés ou des autres substrats énergétiques ;
- Ensuite l’évolution du métabolisme protéique au cours des différentes
circonstances nutritionnelles que sont le repas et le jeûne.
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est élevée, le muscle fournissant des acides aminés pour la néoglucogénèse et la
synthèse protéique diminue lentement.
d) Au cours du jeûne long, l’excrétion azotée va diminuer pour se stabiliser aux
environs de 50 mg/kg/jour, ce qui constitue les pertes azotées obligatoires. La
protéolyse reste bien sûr supérieure à la synthèse (d’où le bilan négatif) mais,
globalement le renouvellement protéique tend à diminuer avec des valeurs de
protéolyse qui sont rapidement inférieures à ce qu’elles sont à l’état post absorptif.
3. IONOGRAMME SANGUIN
3.1. Définition
Le corps humain contient les minéraux en quantité importante qui jouent un rôle
dans l’organisme ; ces minéraux se présentent sous forme d’ions. La
détermination des concentrations de ces ions est l’ionogramme [28]. Différents
types de prélèvement peuvent être utilisés pour la réalisation des dosages tels que
le sang, les urines ou le liquide cérébro-spinal.
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- les sulfates (SO42-) ;
- les acides organiques ;
- les protéines.
3.2. Intérêt
C'est un examen biologique très courant et très utile pour dépister les troubles
ioniques qui surviennent dans les maladies rénales, hormonales, maladies
iatrogènes, les troubles de l'hydratation, les troubles gastro-intestinaux (diarrhée,
vomissements), les malnutritions, et dans toute perturbation de l’équilibre acido-
basique de l’organisme. Cet examen fait partie des éléments de surveillance d'un
malade sous traitement (diurétiques par exemple).
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3.4. Troubles ioniques
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Tableau II : Les principales causes d’hyponatrémie
Mécanisme Catégorie Exemples
Hyponatrémie hypovolémique
Diminution de l'eau corporelle Pertes gastro-intestinales* Diarrhée ; Vomissements
totale et du sodium mais perte Pertes dans le 3e secteur* Brûlures ; Pancréatite ; Péritonite ; Rhabdomyolyse ; Occlusion de l'intestin
proportionnellement plus grêle
élevée du sodium que de l'eau
Pertes rénales Diurétiques ; Déficit en minéralocorticoïdes ; Diurèse osmotique (glucose,
corporelle totale
urée, mannitol) ; Néphropathies avec perte de sel
Hyponatrémie euvolémique
Augmentation de l'eau Médicaments Diurétiques thiazidiques, barbituriques, carbamazépine, chlorpropamide,
corporelle totale avec sodium clofibrate, opiacés, tolbutamide, vincristine, 3,4-Méthylène-
corporel total proche de la dioxyméthamphétamine (MDMA [ecstasy]), cyclophosphamide, anti-
normale
inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ocytocine, inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine (ISRS)
Troubles Insuffisance surrénalienne comme dans la maladie d'Addison ;
Hypothyroïdie ; Syndrome de sécrétion inappropriée de l'hormone
antidiurétique, ADH (SIHAD)
Apport augmenté de liquides Polydipsie primitive
États favorisant la libération Stress émotionnel ; Nausées ; Douleur ; États post-opératoires
de vasopressine (ADH)
Hyponatrémie hypervolémique
Augmentation du sodium Pathologies extrarénales - Cirrhose
corporel total avec - Insuffisance cardiaque
augmentation relativement Troubles rénaux - Lésion rénale aiguë
plus importante de l'eau
- Maladie rénale chronique
corporelle totale
- Syndrome néphrotique
*Des pertes gastro-intestinales et dans le 3e secteur provoquent une hyponatrémie, si les liquides de remplacement sont hypotoniques par rapport aux pertes.
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b) Hypernatrémie
L'hypernatrémie est une concentration de sodium sérique >145 mEq/L (>145
mmol/L). Elle implique un déficit de l'eau corporelle totale par rapport au sodium
corporel total causé par une consommation d'eau inférieure aux pertes d'eau [36].
L’hypernatrémie est moins fréquente que l’hyponatrémie car normalement
prévenue par la soif. Son incidence est estimée à 1 % des patients âgés, 9 % des
patients admis en réanimation et près de 15 % des patients au cours de leur
hospitalisation en réanimation [29]. Les principales causes sont décrites dans le
tableau III [20].
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Tableau III : Les principales causes de l’hypernatrémie
Mécanisme Catégorie Exemples
Hypernatrémie hypovolémique
Diminution de l'eau corporelle Pertes gastro- Diarrhée ; Vomissements
totale et du sodium avec une intestinales
diminution proportionnellement Pertes cutanées Brûlures ; Transpiration excessive
plus importante de l'eau Pertes rénales Maladie rénale intrinsèque ; Diurétiques de l'anse ; Diurèse osmotique (glucose,
corporelle totale urée, mannitol)
Hypernatrémie euvolémique
Diminution de l'eau corporelle Pertes extrarénales Tachypnée
totale avec teneur en sodium par les voies
corporel total proche de la respiratoires
normale Pertes extrarénales Transpiration excessive ; Fièvre
cutanées
Pertes rénales Diabète insipide central ; Diabète insipide néphrogénique
Autres Accès à l'eau difficile ou impossible ; Hypodipsie primitive ; Remise à zéro de
l'osmostat
Hypernatrémie hypervolémique
Augmentation du sodium avec Administration de Solution salée hypertonique ; Sodium bicarbonate ; Nutrition parentérale totale
eau corporelle totale normale ou liquides
augmentée hypertoniques
Excès de - Tumeurs surrénaliennes sécrétant de la désoxycorticostérone
minéralocorticoïdes - Hyperplasie congénitale des surrénales (provoquée par un déficit en 11beta-
hydroxylase)
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3.4.2. Troubles de la chlorémie
a) Hypochlorémie
L’hypochlorémie se définie par une concentration plasmatique de chlore inférieur
à 98 mmol/L [31]. Elle est soit corrélée à l'hyponatrémie et l'on se réfère à
l'investigation générale des hyponatrémies, soit en rapport avec un trouble de
l'équilibre acido-basique (acidose métabolique et respiratoire gazeuse, alcalose
métabolique) [31].
b) Hyperchlorémie
L’hyperchlorémie se définie par une concentration plasmatique de chlore
supérieur à 107 mmol/L [31]. L'hyperchlorémie peut accompagner
l'hypernatrémie, résulter d'un trouble de l'équilibre acido-basique (alcalose
respiratoire, acidose métabolique, …) ou résulter de l'ingestion de chlorures
combinés à un autre cation que le sodium [31].
a) Hypokaliémie
L'hypokaliémie est définie par une concentration de potassium sanguin inférieure
à 3,5 mmol/l [32]. L’hypokaliémie est le trouble électrolytique le plus
fréquemment mis en évidence en milieu hospitalier : sa prévalence est évaluée à
plus de 20 % [15].
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Tableau IV : Les principales causes des hypokaliémies
Causes principales
- Origine rénale = kaliurèse élevée :
Diurétiques (thiazidiques, diurétiques de l’anse)
Hypercorticismes : Cushing, corticoïdes
Hypermineralocorticismes : primaire, secondaire : iatrogène, prise de
réglisse
Prise d’anions non réabsorbables (pénicilline)
Tubulopathies toxiques (amphotéricine B, aminosides, cisplatine…)
- Origine extrarénale = Kaliurèse basse
Diarrhée profuse
Tumeurs villeuses
Fistules digestives
Aspirations digestives
Abus de laxatifs
- Carence d’apport
Alcoolisme chronique, anorexie
Hypokaliémies par transfert
- Alcaloses
- Insuline
- Agonistes beta adrénergiques (endogènes-exogènes)
- Maladie de Westphal (paralysie périodique familiale)
b) Hyperkaliémie
L’hyperkaliémie est classiquement définie comme une concentration plasmatique
en potassium supérieure à 5 mmol/l [32]. Il faut d’emblée éliminer une pseudo-
hyperkaliémie générée par l’utilisation d’un garrot trop serré, par l’agitation
prolongée du tube ayant entraîné une hémolyse ou bien, lors d’une
hyperleucocytose ou d’une thrombocytémie, par libération de potassium au cours
d’un processus de coagulation dans le tube [15].
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Tableau V : Les principales causes des hyperkaliémies
a) Hypocalcémie
Elle est définie par une concentration plasmatique de calcium inférieure à 2,25
mmol/L ; les conséquences de l’hypocalcémie apparaissent seulement si la
calcémie ionisée est abaissée (< 1,1 mmol/L) [20]. L'hypocalcémie est l'une des
anomalies électrolytiques les plus fréquemment rencontrées en réanimation,
affectant 80 à 90 % des patients [30]. Les principales causes d’hypocalcémie sont
décrites dans le tableau VI [22].
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Tableau VI : Les principales causes d’hypocalcémie
Étiologies parathyroïdiennes
Insuffisance parathyroïdienne Néonatale
Familiale
Secondaire :
- Postopératoires
- Médicales
Fonctionnelle (hypomagnésémie)
Étiologies non parathyroïennes
Pseudo hypoparathyroïdie
Pancréatite
Hypomagnésémie
Carence en Vit D Défaut d’apport et de soleil
Malabsorption, Hépatobiliaire
Anticonvulsivants
Syndrome néphrotique
Insuffisance rénale Aiguë ou chronique
Minéralisation rapide “Hungry Bone Syndrome”
Afflux calcique vers l’os Métastases ostéocondensantes
Dépôts calciques dans les tissus Pancréatite, hyperphosphatémie
Chélation du calcium Sang citraté
Sepsis
Médicaments Anti-ostéoclastiques
Intoxication au fluor
b) Hypercalcémie
Elle est définie par une concentration du calcium plasmatique supérieure à 2,55
mmol/L[20]. La prévalence et les causes des hypercalcémies sont différentes dans
la population générale et chez les patients hospitalisés. En général,
l’hyperparathyroïdie primaire et les néoplasies représentent plus de 80% de
l’ensemble des hypercalcémies [33]. Le tableau VII [22] décrit les principales
causes d’hypercalcémie.
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Tableau VII : Les principales causes des hypercalcémies
Catégorie Exemples
Hyperparathyroïdies Primaire (adénome)
Familiale
Secondaire :
- Médicamenteuse (lithium)
- Insuffisance rénale chronique
Néoplasies Lyse tumorale
Hypercalcémie humorale maligne (HHM)
Lymphomes, hémopathies (Vit D)
Granulomatoses Sarcoïdose
Tuberculose
Histoplasmose
Coccydiodomycose…
Insuffisance rénale Aiguë
Médicaments Thiazidiques
Vit D, Vit A
Buveurs de lait (Syndrome de Burnett)
Endocrinopathies Insuffisance surrénale
Phéochromocytome
Thyrotoxicose
Autres Maladie de Paget
Immobilisation
Nutrition parentérale
a) Hypomagnésémie
Une hypomagnésémie se caractérise par des valeurs inférieures à 0,65 mmol/l.
Elle est fréquente chez les sujets âgés sous diurétiques. Elle touche environ 12%
des patients hospitalisés et son incidence augmente jusqu’à 65% chez les patients
admis aux soins intensifs [26]. Les principales causes d’une hypomagésémie sont
[26,34] :
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- Vomissements ou diarrhées.
Les causes rénales :
- Défaut de réabsorption tubulaire de Mg
- Origine médicamenteuse : diurétiques, antibiotiques,
immunosuppresseurs
- Pertes rénales héréditaires (rares)
Causes endocriniennes :
- Hyperaldostéroisme
- Hyperparathyroïdie
- Hyperthyroïdie
- Sécrétion inappropriée d’ADH
Causes métaboliques :
- Hypercalcémie
- Hyperphosphorémie
- Expansion du volume liquidien extracellulaire
Redistribution du magnésium
- « Hanger bone syndrome »
- Pancréatite aigue
- « Hyperadrenergic states »
- Transfusion sanguine massive
- Alcalose respiratoire aiguë
- Insulinothérapie
- Syndrome de renutrition inappropriée
Autres causes :
- Brûlures sévères
- Sueurs importantes
- Allaitement excessif
- Dernier trimestre de grossesse
- Bypass cardio-pulmonaire
- Diabètes
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b) Hypermagnésémie
L’hypermagnésémie est un désordre hydro électrolytique rare, défini par une
magnésémie supérieure à supérieur à 1,05 mmol/l [25,26]. Son incidence est
environ deux fois moindre que celle de l’hypomagnésémie [25]. Les principales
causes de l’hypermagnésémie sont [25] :
Augmentation des entrées de magnésium dans le volume extracellulaire :
L’administration de sulfate de magnésium per os à visée laxative ou intrarectale
à visée tocolytique inverse le flux paracellulaire passif de sécrétion intestinale de
magnésium et augmente l’absorption nette intestinale lorsque la concentration
intestinale de magnésium libre est élevée.
Redistribution du magnésium de l’organisme :
Ce mécanisme a été en particulier impliqué dans les hypermagnésémies observées
au cours de certaines acidoses métaboliques aiguës.
Diminution de la capacité rénale d’excrétion du magnésium
- Diminution du débit de filtration glomérulaire
a) Hypophosphatémie
L’hypophosphatémie est définie chez l’adulte par une concentration plasmatique
inférieure à 0,8 mmol/L [20]. La littérature rapporte une incidence ou une
prévalence de ce trouble très variable selon le type de patient et de pathologie. La
prévalence moyenne d’hypophosphatémie modérée à l’hôpital est de 2,2% à
3,1%, celle d’hypophosphatémie sévère se situe entre 0,2% et 0,4%. En
réanimation, l’incidence varie de 17,3% à 67% chez les patients chirurgicaux et
de 6% à 75% chez les patients médicaux [35]. Les causes principales de
l’hypophosphatémie sont décrites dans le tableau VIII [20].
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Tableau VIII : Les principales causes de l’hypophosphatémie
Catégorie Exemples
Fuite rénale (clairance du - Hyperparathyroïdie primitive
phosphore > 20 mL/min) - Syndrome de Fanconi (avec acidose
tubulaire proximale)
- Ostéomalacie oncogénique des tumeurs
à sécrétion ectopique de FGF 23
- Alcalose métabolique
- Suites de transplantation rénale.
b) Hyperphosphatémie
Elle est définie chez l’adulte par une concentration plasmatique supérieure à 1,45
mmol (45 mg)/L [20]. Une fausse hyperphosphatémie peut être liée à une
hémolyse. Les principales causes d’hyperphosphatémie sont décrites dans le
tableau IX [20].
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Tableau IX : Les principales causes de l’hyperphosphatémie
Catégorie Exemples
Par libération à partir des cellules et - Rhabdomyolyse-hémolyse
redistribution interne - Ischémie intestinale
- Syndrome de lyse tumorale
- Hyperthyroïdie
Par réduction de l’excrétion urinaire - Insuffisance rénale (surtout
chronique)
- Hypoparathyroïde
- Hypomagnésémie
- Calcinose tumorale
Par augmentation des apports et de - Phosphore intraveineux et oral
l’absorption intestinale - Intoxication par la vitamine D
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3.4.8. Troubles de la protidémie
Les variations de la concentration de la protéinémie totale ne présentent qu'un
intérêt clinique limité. L'étude des protéines individuelles est une source de
renseignements beaucoup plus riche. [31]
a) Hypoprotidémie
Hémodilution (grossesse)
Dénutrition
Carences
Affections rénales
- Syndrome néphrotique
- Néphrite glomérulaire chronique
- Amylose
Affections hépatiques (cirrhoses)
Déperdition protéique
- Hémorragies
- Etat de choc
Intoxication
- Benzène
- Tétrachlorure de carbone
b) Hyperprotidémie
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Hémoconcentration
- Diarrhées
- Vomissements
Myélomes
- Maladie de Kahler
- Maladie de Waldenstrom
Syndromes infectieux
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DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE
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OBJECTIFS
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1. OBJECTIFS
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MÉTHODOLOGIE
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2. PATIENTS ET METHODE
L’organisation des soins au CHU-B est bâtie autour des services médicaux et
techniques que sont :
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l’Orthopédie/Traumatologie ;
la Pédiatrie ;
la Médecine physique et de Réadaptation ;
la Rhumatologie ;
la Stomatologie/Chirurgie maxillo-faciale et Chirurgie
plastique ;
les Urgences chirurgicales ;
les urgences médicales.
Les services techniques :
l’Anatomie et cytologie pathologiques
l’Histologie-Embryologie-Cytogénétique et Biologie de la
reproduction
l’Imagerie médicale et Radiologie interventionnelle
le Laboratoire
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filles et garçons de salle au nombre de six. L’unité de réanimation accueille en
stage des étudiants en médecine (en dernière année de formation) et en
spécialisation (anesthésie-réanimation, médecine interne, cardiologie).
Le laboratoire comporte cinq unités dont quatre unités techniques que sont :
- La glycémie
- L’Urémie (Azotémie)
- La créatininémie
- L’Uricémie
- L’Amylasémie
- Le dosage des transaminases (ASAT, ALAT)
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- L’Ionogramme sanguin : calcium, chlore, sodium, bicarbonates, potassium,
magnésium, phosphore et protéines totaux.
- Le bilan lipidique : Le cholestérol (total, HDL, LDL, TG)
- La bilirubine (total, libre, conjuguée)
- La CRP
- Le Dosage de l’Albumine sucre
- Les D-dimères
- La Troponine I
- Les hormones (TSH, T4, T3, FSH, Prolactine, LH, -HCG, Testostérone)
- Ferritine
- Transferrine
- Hémoglobine glyquée
Ensuite, dans l’ARCHITECT Plus c4000, le portoir est placé dans la machine puis
transporté jusqu’à un incubateur, où le bras de prélèvement distribue les
échantillons et les réactifs appropriés pour les tests. Les résultats obtenus sont
validés par les biologistes.
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2.2. Type et période d’étude
Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive à partir d’une collecte de
données rétrospectives sur une période d’une année allant du 1 erJanvier 2020 au
31 Décembre 2020.
Notre population d’étude était constituée de l’ensemble des patients admis dans
l’unité de réanimation du CHU-B pendant la période allant du 1er Janvier 2020 au
31 Décembre 2020.
Critères d’inclusion
Ont été inclus dans notre étude, les dossiers des patients hospitalisés dans l’unité
de réanimation polyvalente pendant la période d’étude et ayant bénéficié d’au
moins un ionogramme sanguin.
Variables sociodémographiques
Il s’est agi de :
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- Rural : Pour les autres localités.
Variables cliniques
Il a été recherché pour chaque patient :
Le motif d’hospitalisation,
Les signes cliniques,
La pathologie diagnostiquée.
Variables biologiques
Il s’est agi des paramètres de l’ionogramme sanguin à l’entrée et/ou en cours
d’hospitalisation, à savoir :
Le sodium
Le potassium
Le chlore
Le calcium
Le magnésium
Le phosphore
Les bicarbonates
Les protéines totales
Variables thérapeutiques
Il s’agissait des modalités et des moyens médicamenteux utilisés pour la prise en
charge des troubles ioniques.
Variables liées à l’évolution
Il s’est agi de la durée hospitalisation et du mode de sortie du patient.
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Les données ont été collectées sur une fiche de collecte qui comprenait des
variables épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutives (Cf. annexe 1).
Dosage du calcium
Le colorant Arsenazo-III réagit avec le calcium dans une solution acide pour
former un complexe noirâtre. La couleur développée est mesurée à 680 nm et est
proportionnelle à la concentration en calcium dans l'échantillon. [28]
Dosage du magnésium :
Les ions magnésium réagissent en milieu alcalin avec la calmagite (acide 1-[1-
hydroxy-4-methyl-2-phenylazo-]-2-naphtol-4-sulfonique), un indicateur
métallochromique, pour donner un complexe coloré. L’absorbance du complexe
est mesurée à 510-550 nm et est proportionnelle à la concentration du magnésium
[28].
Dosage de phosphore
En présence du réactif molybdique en milieu acide, l’ion phosphate donne du
phosphomolybdate de coloration instable. Ce dernier est réduit avec le sulfate
ferreux et l’hydroxylamine pour donner une coloration stable lue à 660 nm [28].
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Dosage des bicarbonates :
En présence de phosphoenol pyruvate carboxylase (PEPC), l’ion bicarbonate
réagit avec le phosphoénol pyruvate pour donner de l’oxaloacétate et du
phosphate. L’oxaloacétate en présence de malate déshydrogénase (MDH) donne
la malate en oxydant le nicotinamide adénine dinucléotide (NADH, H+) [28].
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RÉSULTATS
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3. LES RESULTATS
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40%
37,10
35%
29,80
30%
Fréquences
25%
20%
15%
10,60
10% 8,60 7,90
6,00
5%
0%
[0-20[ [20-30[ [30-40[ [40-50[ [50-60[ ≥ 60
3.2.2. Sexe
Dans notre étude, sur l’ensemble des 151 patients, 28 (18,54%) étaient de sexe
masculin et 123 (81,46%) de sexe féminin soit un sex ratio de 0,22.
3.2.3. Résidence
Dans notre série, 123 patients (81,46%) résidaient en milieu urbain contre 28
(18,54%) patients qui résidaient en milieu rural.
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3.2.4. Profession
Dans notre série 52 patients (34,44%) étaient ménagères, 19 patients (12,58%)
étaient des salariés. Les patients dont la profession n’était mentionnée étaient au
nombre de 37 (24,50%). Le tableau X montre la répartition des patients en
fonction de la profession.
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Tableau XI : Répartition des patients selon la provenance hospitalière
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3.3.3. Signes cliniques
Le tableau XIII montre la répartition des signes cliniques retrouvés à l’admission
chez les patients. La dyspnée représentait 29,1% des signes cliniques, l’instabilité
hémodynamique 28,5% et les troubles de la conscience 27,8%.
Tableau XIII : Répartition des patients en fonction des signes cliniques retrouvés
à l’admission
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3.3.4. Diagnostic retenu
Les complications de grossesse ont été diagnostiquées chez 40,40% des patients.
Le tableau XIV résume la répartition des patients en fonction du diagnostic.
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Tableau XV : Répartition des patients en fonction de la période d’apparition du
trouble ionique
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Tableau XVI : Répartition des patients en fonction de la nature du trouble ionique
présent à l’admission (n=149)
b) Acquis en hospitalisation
Dans notre série, 87 patients (57,62%) avaient bénéficié d’un contrôle de
l’ionogramme sanguin. Le contrôle a été réalisé dans un délai moyen de 2 jours
avec des extrêmes de 1 et 33 jours. Le délai moyen d’apparition des troubles
ioniques était de 6,12 jours avec des extrêmes de 1 et 48 jours.
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l’hypocalcémie dans 23,61% des cas, et l’hyponatrémie dans 22,22% des cas de
même que la baisse des ions bicarbonates.
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Tableau XVIII : Comparaison des valeurs moyennes de l’ionogramme à
l’admission et en cours d’hospitalisation
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Tableau XIX : Répartition des patients en fonction de l’évolution des troubles
ioniques à l’admission sur les résultats du contrôle
Paramètres Troubles à l’admission Contrôle
Evolution Effectif Pourcentage (%)
Natrémie Hypernatrémie (n=10) Hyponatrémie 2 20
Normale 3 30
Persistante 5 50
Hyponatrémie (n=23) Hypernatrémie 2 8,70
Normale 4 17,39
Persistante 17 73,91
Calcémie Hypocalcémie (n=61) Normale 13 21,31
Persistante 48 78,69
Kaliémie Hyperkaliémie (n=16) Hypokaliémie 4 25,00
Normale 2 12,50
Persistante 10 62,50
Hypokaliémie (n=23) Hyperkaliémie 1 4,35
Normale 7 30,43
Persistante 15 65,22
Magnésémie Hypermagnésémie (n=19) Hypomagnésémie 7 36,84
Normale 1 5,26
Persistante 11 57,89
Hypomagnésémie (n=27) Hypermagnésémie 4 14,81
Normale 11 40,74
Persistante 12 44,44
Phosphorémie Hyperphosphorémie (n=27) Hypophosphorémie 6 22,22
Normale 4 14,81
Persistante 17 62,96
Hypophosphorémie (n=2) Persistante 2 100
Chlorémie Hyperchlorémie (n=38) Hypochlorémie 3 7,89
Normale 10 26,32
Persistante 25 65,79
Hypochlorémie (n=10) Hyperchlorémie 3 30
Persistante 7 70
Bicarbonatémie Bicarbonates élevés (n=4) Normale 2 50
Persistante 2 50
Bicarbonates bas (n=51) Bicarbonates élevés 5 9,80
Normale 13 25,49
Persistante 33 64,71
Protidémie Hyperprotidémie (n=3) Hypoprotidémie 2 66,67
Persistante 1 33,33
Hypoprotidémie (n=55) Normale 18 32,73
Persistante 37 67,27
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3.4.5. Répartition des patients en fonction de l’âge et de la nature du
trouble ionique
a) A l’admission
En fonction de l’âge, les troubles ioniques rencontrées à l’admission étaient : la
baisse des ions bicarbonates, la hausse des ions bicarbonates, l’hypoprotidémie et
l’hyperprotidémie. Les tests statistiques montrent un lien significatif entre l’âge
et ces troubles. En effet les personnes de 40 ans au plus étaient plus victimes
d’hypoprotidémie et de baisse des ions bicarbonates que les personnes de plus de
40 ans. Mais l’hyperprotidémie et la hausse des ions bicarbonates étaient plus
prononcées chez les personnes de plus 40 ans que chez les personnes de moins de
40 ans. Cette répartition est représentée dans le tableau XX.
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b) Acquis en hospitalisation
La répartition des troubles ioniques acquis en hospitalisation en fonction de l’âge
avec les tests statistiques est représentée par le tableau XXI. Les tests statistiques
ne montrent aucune différence significative en fonction de l’âge.
Tranche d’âge
Ionogramme Troubles P
≤ 40 ans > 40 ans
Natrémie Hyponatrémie 12 57,1% 4 50% 1
Hypernatrémie 10 47,6% 4 50% 1
Calcémie Hypocalcémie 10 100,0% 7 100,0% -
Kaliémie Hypokaliémie 13 59,1% 1 25% 0,306
Hyperkaliémie 11 50% 3 75% 0,598
Magnésémie Hypomagnésémie 23 74,2% 2 66,7% 1
Hypermagnésémie 11 35,5% 1 33,3% 1
Phosphorémie Hypophosphorémie 10 76,9% 3 100,0% 1
Hyperphosphorémie 4 30,8% 1 33,3% 1
Chlorémie Hypochlorémie 6 30,0% 4 66,7% 0,163
Hyperchlorémie 16 80,0% 3 50,0% 0,293
Bicarbonatémie Bicarbonates bas 12 57,1% 4 100% 0,260
Bicarbonates élevés 10 47,6% 2 50% 1
Protidémie Hypoprotidémie 6 75,0% 5 100,0% 0,487
Hyperprotidémie 2 25,0% 0 0,0% 0,487
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3.4.6. Répartition des patients en fonction du sexe et de la nature du
trouble ionique
a) A l’admission
En fonction du sexe, les troubles ioniques rencontrées à l’admission étaient : la
baisse des ions bicarbonates, la hausse des ions bicarbonates, l’hyponatrémie et
l’hypernatrémie. Les tests statistiques montrent un lien significatif entre le sexe et
ces troubles. En effet les femmes étaient plus victimes d’hyponatrémie et de baisse
des ions bicarbonates que les hommes. Mais les hommes étaient plus victimes
hypernatrémie et de hausse des ions bicarbonates que les femmes. Le tableau
XXII montre cette répartition.
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b) Acquis en hospitalisation
En fonction du sexe, les troubles ioniques acquis en hospitalisation étaient :
l’hyponatrémie, l’hypochlorémie et l’hyperchlorémie. Les tests statistiques
montrent un lien significatif entre le sexe et ces troubles. Les femmes étaient plus
victimes d’hyperchlorémie que les hommes. Mais les hommes étaient plus
victimes d’hyponatrémie et d’hypochlorémie que les femmes. Cette répartition est
représentée dans le tableau XXIII.
Sexe
Ionogramme Troubles P
Féminin Masculin
Natrémie Hyponatrémie 9 42,9% 7 87,5% 0,044
Hypernatrémie 12 57,1% 2 25,0% 0,215
Calcémie Hypocalcémie 12 100,0% 5 100,0% -
Kaliémie Hypokaliémie 10 47,6% 4 80% 0.330
Hyperkaliémie 13 61,9% 1 20% 0,148
Magnésémie Hypomagnésémie 23 76,7% 2 50,0% 0,281
Hypermagnésémie 10 33,3% 2 50,0% 0,602
Phosphorémie Hypophosphorémie 8 72,7% 5 100,0% 0,509
Hyperphosphorémie 5 45,5% 0 0,0% 0,119
Chlorémie Hypochlorémie 4 21,1% 6 85,7% 0,005
Hyperchlorémie 17 89,5% 2 28,6% 0,006
Bicarbonatémie Bicarbonates bas 13 65% 3 60% 1
Bicarbonates élevés 9 45% 3 60% 0,645
Protidémie Hypoprotidémie 9 90,0% 2 66,7% 0,423
Hyperprotidémie 1 10,0% 1 33,3% 0,423
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3.5. Aspects thérapeutiques
3.5.2. Surveillance
La surveillance des patients ayant présenté un trouble ionique portait sur celle des
manifestations cliniques qu’ils présentaient et le contrôle de l’ionogramme
sanguin. Pendant la correction du trouble ionique, l’ionogramme sanguin a été
contrôlé chez 87 patients (57,62%). Le nombre moyen de contrôle de
l’ionogramme sanguin par patient était de 3 avec des extrêmes de 1 contrôle et 16
contrôles.
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3.6. Aspects évolutifs
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Les tests statistiques montrent un lien significatif entre les troubles de la chlorémie
à l’admission et l’évolution. Les personnes sorties vivantes étaient plus sujettes à
l’hyperchlorémie que les personnes décédées, tandis que les personnes décédées
étaient plus sujettes à l’hypochlorémie que les personnes sorties vivantes (tableau
XXVII). Parmi les troubles ioniques acquis en hospitalisation, ce sont les troubles
de la kaliémie et l’évolution qui avaient un lien significatif. Les personnes sorties
vivantes étaient plus victimes d’hypokaliémie que les personnes décédées, tandis
que les personnes décédées étaient plus victimes d’hyperkaliémie que les
personnes sorties vivantes (tableau XXVIII).
Décès
Ionogramme Troubles P
Non Oui
Natrémie Hyponatrémie 23 79,3% 19 61,3% 0,128
Hypernatrémie 6 20,7% 12 38,7% 0,128
Calcémie Hypocalcémie 70 100% 34 97,1% 0.333
Hypercalcémie 0 0 1 2,9% 0.333
Kaliémie Hypokaliémie 20 58,8% 12 48,0% 0.410
Hyperkaliémie 14 41,2% 13 52,0% 0.410
Magnésémie Hypomagnésémie 30 63,8% 22 68,8% 0,651
Hypermagnésémie 17 36,2% 10 31,3% 0,651
Phosphorémie Hypophosphorémie 3 11,5% 14 19% 0,550
Hyperphosphorémie 23 88,5% 17 81% 0.377
Chlorémie Hypochlorémie 5 9,8% 10 32,3% 0,011
Hyperchlorémie 46 90,2% 21 67,7% 0,011
Bicarbonatémie Bicarbonates bas 53 98,1% 34 91,9% 0,182
Bicarbonates élevés 1 1,9% 3 8,1% 0,182
Protidémie Hypoprotidémie 60 98,4% 32 91,4% 0,136
Hyperprotidémie 1 1,6% 3 8,6% 0,136
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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Tableau XXVIII : Répartition des troubles ioniques acquis en hospitalisation en
fonction de l’évolution
Décès
Ionogramme Troubles P
Non Oui
Natrémie Hyponatrémie 9 56,3% 7 53,8% 0,897
Hypernatrémie 8 50% 6 46,2% 0,837
Calcémie Hypocalcémie 6 100% 11 100%
Kaliémie Hypokaliémie 11 73,3% 3 27,3% 0.045
Hyperkaliémie 5 33,3% 9 81,8% 0,021
Magnésémie Hypomagnésémie 19 76,0% 6 66,7% 0,670
Hypermagnésémie 7 28,0% 5 55,6% 0,224
Phosphorémie Hypophosphorémie 5 71,4% 8 88,9% 0,550
Hyperphosphorémie 2 28,6% 3 33,3% 1
Chlorémie Hypochlorémie 5 35,7% 5 41,7% 0,756
Hyperchlorémie 11 78,6% 8 66,7% 0,665
Bicarbonatémie Bicarbonates bas 9 56,3% 7 77,8% 0,401
Bicarbonates élevés 8 50% 4 44,4% 1
Protidémie Hypoprotidémie 3 100,0% 8 80,0% 1
Hyperprotidémie 0 0,0% 2 20,0% 1
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DISCUSSION
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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4. DISCUSSION
En dépit de ces insuffisances, les résultats auxquels nous sommes parvenus nous
ont permis de cerner les principaux aspects épidémiologiques, cliniques, para
cliniques et évolutifs des patients ayant présenté des troubles ioniques dans l’URP
du CHU-B et de mener une discussion.
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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soit une prévalence de 100%. Ceci dénote de la fréquence très élevée des troubles
ioniques dans l’URP du CHUB. Cette fréquence relativement élevée dans l’URP
du CHUB pourrait s’expliquer par le contexte particulier de ce service qui ne
reçoit que les patients ayant plusieurs défaillances polyviscérables dont le rein qui
est le site principal du métabolisme et de la régulation des ions.
Le sexe féminin prédominait avec 81,46% des cas et un sexe ratio de 0,22.
Moyenga [41] au Burkina Faso et Essola et al au Gabon [7] retrouvait également
cette prédominance féminine avec respectivement 54,1% et 76 femmes sur 118
patients. Cette prédominance féminine pourrait être en rapport avec la très forte
activité gynécologique et obstétricale caractérisant cet hôpital. En effet les
admissions à partir du service de gynécologie obstétricale représentaient 59,60%
des cas. Par ailleurs, la mise en œuvre de la politique nationale de gratuité des
soins en faveur des femmes enceintes et des enfants de zéro à cinq ans a sans
doute contribué à améliorer l’accessibilité financière à l’URP. Ce qui peut
expliquer que les ménagères ont été les plus représentées (34,44%). Des mesures
doivent être prises pour maintenir et renforcer cette politique de gratuité des soins
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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des femmes enceintes voir l’étendre à toute les couches de la population à travers
la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle.
Les patients provenant des zones urbaines ont représenté 81,46% des cas. Ce
résultat pourrait s’expliquer par le site d’implantation de l’hôpital qui se trouve
en zone urbaine.
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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4.5. Etudes des troubles ioniques
Nous avons retrouvé au cours de notre étude, dans l’URP du CHU-B, un taux
élevé de l’ensemble des troubles ioniques aussi bien à l’admission (98,68%) qu’en
cours d’hospitalisation (47,68%). Cette fréquence élevée des troubles ioniques
était retrouvée par d’autres auteurs [3,4,7,8]. Ceci pourrait s’expliquer par le
séjour hospitalier préalable avant l’admission en réanimation. En effet, du fait du
caractère particulier des services de réanimation qui n’admet que les détresses
vitales, les patients séjournent aux urgences ou dans les autres services
d’hospitalisation où ils bénéficient d’un traitement intraveineux. Ce traitement
intraveineux, constitué parfois de diurétiques (furosémide), de solutés
hypotoniques et drogues diverses (corticoïdes, insuline, …) associé à la sécrétion
d’ADH [3,45] favorisent la survenue de troubles ioniques.
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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variaient de 30% à 74%. Cette différence pourrait s’expliquer par le syndrome de
sécrétion inappropriée de l’hormone antidiurétique, ADH (SIHAD) causé par les
troubles du système nerveux. Ce syndrome est l’une des principales causes de
l’hyponatrémie. En effet ces auteurs retrouvaient les pathologies neurologiques
comme prédominantes dans leurs études, par contre dans notre étude elles étaient
au second rang avec un taux de 17,88%.
Dans notre étude, l’évolution des troubles ioniques montre une persistance
globale. L’hypophosphorémie, l’hypocalcémie et l’hyponatrémie étaient les plus
persistantes. La persistance de l’hypophosphorémie pourrait relever de situations
chroniques suite à une insuffisance d’apport prolongée, une diminution de
l’absorption intestinale ou une augmentation des pertes urinaires.
L’hypophosphorémie en réanimation peut s’expliquer également par l’alcalose
respiratoire du à la ventilation mécanique (l’hypophosphorémie est plus sévère et
prolongée que l’alcalose est importante), par les perturbations hormonale et par le
syndrome de renutrition [53]. La persistance d’hypocalcémie pourrait s’expliquer
par la survenu d’hypomagnésémie en cours d’hospitalisation.
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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veineuse) mais aussi de son association avec d’autres troubles ioniques [9,16].
Dans notre série, 98,01% des patients ont bénéficié d’un traitement spécifique
dudit trouble. Les troubles ioniques couramment corrigés étaient l’hypocalcémie,
l’hypomagnésémie, l’hyponatrémie, l’hypokaliémie et la baisse des ions
bicarbonates. Ceci dénoterait de l’importance du retentissement sur le plan vital
de ces troubles par rapport aux autres troubles électrolytiques. Le traitement
spécifique des troubles ioniques dans notre série était basé sur les solutés de
réhydrations et les apports en électrolytes.
Dans notre série, l’ionogramme sanguin a été contrôlé chez 57,62% des patients.
Ce résultat pourrait s’expliquer par le cours séjour des patients dans l’unité de
réanimation. Effet la durée d’hospitalisation la plus fréquente était d’un (1) jour
et 50% des patients avait séjourné moins de trois (3) jours dans l’URP.
Dans notre série la mortalité globale était de 36,42%. Tous les patients décédés
avaient présenté des troubles ioniques à l’admission. Parmi les décès, 31 (56,4%)
avaient acquis des troubles ioniques en hospitalisation. Nguessan et al. [3] en
Côte-d’Ivoire avaient trouvé un taux de mortalité de 41,96%. Essola et al. [7] au
Gabon avaient trouvé un taux de 21,2%.
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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CONCLUSION
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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CONCLUSION
Cette étude est la première réalisée sur les troubles ioniques dans l’URP du CHU-
B. Il en ressort que la prévalence des troubles ioniques est élevée. Les troubles
ioniques observés étaient dominés par l’hypocalcémie. Ils survenaient dès
l’admission, ceci dû au fait que les patients transitaient pour la plupart dans
d’autres services avant l’admission en réanimation. Par ailleurs, des troubles
ioniques survenaient durant le séjour en réanimation et surtout au cours de la
première semaine qui suivait l’admission avec une prédominance de
l’hypomagnésémie. Les troubles ioniques survenaient le plus souvent au cours des
pathologies liées à la grossesse. L’évolution des patients qui présentaient un
trouble ionique était défavorable dans 36,42% des cas. Mais les décès n’étaient
pas statistiquement liés aux troubles ioniques considérés globalement. Dans une
approche plus détaillée, l’hypochlorémie présente à l’admission et
l’hyperkaliémie acquis en hospitalisation étaient statistiquement liées au décès des
patients dans l’URP du CHU-B.
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SUGGESTIONS
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SUGGESTIONS
Au terme de notre étude, nous formulons les recommandations suivantes visant à
améliorer la qualité de la prise en charge des patients qui sont admis en
réanimation du CHU-B
Au ministre de la Santé
Renforcer la sensibilisation sur le respect des consultations prénatales
Au directeur général du CHU-B
Mettre en place un système d’informatisation des dossiers ;
Assurer la disponibilité les réactifs pour le dosage des paramètres de
l’ionogramme sanguin.
Au personnel soignant
Remplir correctement les dossiers médicaux et les registres de gestion des
malades ;
Au surveillant d’unité de soins (SUS)
Assurer un bon archivage des dossiers médicaux et des registres de gestion
des patients.
Aux étudiants thésards
Veiller à la bonne tenue des dossiers pendant et après la collecte des
données.
A la population
Consulter rapidement une structure sanitaire dès l’apparition de signe de
danger
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REFERENCES
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ICONOGRAPHIES
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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ICONOGRAPHIES
Photo I
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Photo II
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Photo III
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RESUME / ABSTRACT
Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation polyvalente du Centre
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RESUME
Titre : Troubles ioniques chez les patients hospitalisés dans l’unité de réanimation
polyvalente du centre hospitalier universitaire de Bogodogo.
Objectif : Ce travail avait pour objectif de décrire les troubles ioniques à
l’admission et en cours d’hospitalisation chez les patients admis dans l’URP du
CHU-B afin de contribuer à l’amélioration des soins.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude rétrospective sur une période d’une année
allant du 1erJanvier 2020 au 31 Décembre 2020. Elle est portée sur cent quatre-
vingt-dix (190) dossiers de patients hospitalisés dans l’URP du CHU-B.
Résultats : Les patients qui ont bénéficié d’au moins un ionogramme sanguin
étaient au nombre de 151. La fréquence des troubles ioniques a été de 100%. L’âge
moyen était de 34,60 ans ±15,72 avec un sexe ratio 0,22. Dans 59,60% de cas, les
patients sont transférés du service de gynécologie obstétricale. Les patients étaient
victimes de complications sur grossesse dans 40,40% des cas et de pathologies
neurologiques dans 17,88% des cas. Chez 98,68% des patients, les troubles
ioniques étaient présents à l’admission et 47,68% des patients ont acquis était des
troubles ioniques en hospitalisation. L’hypocalcémie était le trouble ionique le
plus fréquent à l’admission avec 69,79% et celui acquis en hospitalisation était
l’hypomagnésémie avec 34,72%. L’hyponatrémie et l’hyperkaliémie ont été
observées mais elles n’étaient pas importantes. Il n’existait pas de lien statistique
entre l’existence de troubles ioniques et le décès des patients. Les patients décédés
ont tous présenté des troubles ioniques à l’admission avec 56,40% qui en ont
acquis en hospitalisation.
Conclusion : Les troubles ioniques ont une prévalence élevée en réanimation
mais l’évolution des patients a été le plus souvent favorable. Les décès n’étaient
pas directement liés aux troubles ioniques.
Mots clés : Troubles ioniques – Réanimation – Admission – Hospitalisation –
Bogodogo
Auteur : OUEDRAOGO Abdel Aziz Gouwend’Manégré
E-mail : ouedazi90@gmail.com Téléphone : (+226) 70 53 79 78
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ABSTRACT
Title: Ionic disorders in patients hospitalized in the intensive care unit of the
university hospital center of Bogodogo.
Objective: The aim of this work was to describe the ionic disorders on admission
and during hospitalization in patients admitted to the URP of CHU-B in order to
contribute to the improvement of care.
Methodology: This was a retrospective study over a period of one year from
January 1, 2020 to December 31, 2020. It covered one hundred and ninety (190)
patients hospitalized in the URP of CHU-B.
Results: The patients who benefited from at least one blood ionogram were
151.The frequency of ion disorders was 100%. The mean age was 34.60 years
±15.72 with a sex ratio of 0.22. In 59.60% of cases, patients are transferred from
the obstetrical gynecology department. The patients were victims of pregnancy
complications in 40.40% of cases and neurological pathologies in 17.88% of
cases. In 98.68% of patients, ionic disorders were present on admission and
47.68% of patients acquired ionic disorders on hospitalization. Hypocalcemia was
the most common ionic disorder on admission with 69.79% and that acquired
during hospitalization was hypomagnesemia with 34.72%. Hyponatremia and
hyperkalemia were observed but were not significant. There was no statistical link
between the existence of ionic disorders and the death of the patients. The
deceased patients all presented ionic disorders on admission with 56.40% who
acquired them during hospitalization.
Conclusion: Ionic disorders have a high prevalence in intensive care, but the
evolution of patients has generally been favorable. The deaths were not directly
related to ionic disorders.
Key words: Ionic disorders – Resuscitation – Admission – Hospitalization –
Bogodogo
Author: OUEDRAOGO Abdel Aziz Gouwend'Manégré
E-mail :ouedazi90@gmail.comTelephone: (+226) 70 53 79 78
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SERMENT DE GALIEN
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ANNEXES
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ANNEXE 1
FICHE DE COLLECTE
I. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
Age /……ans
Sexe : masculin /__ / féminin /__/
Lieu de résidence : urbain /__/ rurale /__/
Profession :………………………………………………………………
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5. Diagnostic retenu :
1) ……………………………………………………
2)……………………………………………………
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2.2. Acquis en hospitalisation : Oui /__/ Non /__/
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IV. PRISE EN CHARGE
V. MODE SORTIE
1. Date de sortie : ………………/……………/…………………
2. Durée d’hospitalisation : …………jours
3. Mode de sortie : Vivant /__/ Décédé /__/
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