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UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE BURKINA FASO

DE L’OUEST ---------
UNITE UNIVERSITAIRE A BOBO DIOULASSO Unité- Progrès- Justice
(UCAO/UUB) --------------------
---------------- MINISTERE DE LA SANTE
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE PUBLIQUE
EN SCIENCE ET TECHNIQUE --------------------------------
(UFR/ST) CENTRE HOSPITALIER
UNIVERSITAIRE SOURO SANOU

RAPPORT DE FIN DE CYCLE


En vue de l’obtention du diplôme de Licence
Spécialité : Analyses Biologiques
Domaine : Sciences et Techniques
Mention : Sciences Biologiques Appliquées

THEME :
PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES
PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE RECUS
AU LABORATOIRE D’HEMATOLOGIE DU
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE
Sourô Sanou

Présenté par :
COULIBALY Mohamed

Directeur de rapport : Maitre de stage :


Dr Abdoul Karim KONATE, Désiré GUEI, interne des
Médecin biologiste hôpitaux

Année Universitaire 2021-2022


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

DEDICACE

Nous dédions ce travail :

 A notre mère Mariam Cissé ;


 A notre défunt père Amadou Coulibaly ;
 A notre oncle Lassina Konaté ;
 Et à toute notre famille.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page I


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

REMERCIEMENTS

Nous tenons à rendre grâce à Dieu de tout cœur pour avoir cultiver en nous tout au long
de ce laborieux cursus, le courage, l’ambition, la persévérance, l’abnégation. Ce travail est le
fruit des efforts conjugués d’une équipe dynamique grâce auxquels ce document a vu le jour.
Ainsi, nous nous devons de remercier particulièrement :

 Le révérend père Edouard ADE président de l’Université Catholique de l’Afrique de


l’Ouest/Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso UCAO/UUB ;
 Le Pr Théodore TAPSOBA, Directeur de l’Unité de Formation et de Recherche en
sciences et techniques (UFR/ST à UCAO/UUB) ;
 M. Philips DOSSOU, Directeur adjoint de l’Unité de Formation et de Recherche en
sciences et techniques (UFR/ST à UCAO/UUB) ;
 Tous le corps professoral et administratif de l’UFR/ST pour le niveau et la qualité de
l’enseignement reçu ;
 Notre Directeur de mémoire, Dr Abdoul Karim KONATE. Malgré vos multiples
occupations, vous n’avez ménagé aucun effort pour superviser ce travail avec rigueur et
disponibilité. Toute cette disponibilité et ce dévouement ne peuvent nous laisser
indifférents. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants ;
 Le Directeur Général du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou (CHUSS)
pour avoir accepté de nous accorder le stage dans ladite structure ;
 Les responsables du laboratoire d’hématologie du CHUSS pour nous avoir donné
accès aux différents laboratoires ;
 Tous les technologistes biomédicaux du laboratoire d’hématologie du CHUSS pour
leurs conseils et la franche collaboration ;
 Les membres du jury pour l’effort consenti à apporter leur contribution à l’amélioration
de notre travail ;
 Tous nos amis, camarades de classe, collègues stagiaires et tous ceux qui, d’une
manière ou d’une autre, nous ont soutenu, veuillez trouver ici l’expression de notre
profonde reconnaissance.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page II


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

PREAMBULE

C’est le 05 novembre 2005 que l’Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso (UUB) de la


chaîne de la grande Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO) a ouvert ses portes,
l’ouverture officielle a été faite le 15 février 2006. Cette unité a pour option de base
l’agroalimentaire et a adopté le système LMD (Licence Master Doctorat) comme système
pédagogique.

Etant compétente dans la formation et la recherche en Biologie,


Marketing/Management, Economie du Développement, Finance Comptabilité, Sciences
Juridiques et Politiques, Sciences Humaines, Technologie et Informatique, cette unité
universitaire est constituée de quatre Unités de Formation et de Recherche (UFR) à savoir :

- Sciences Economiques et de Gestion (SEG) ;


- Sciences Juridiques et Politiques (SJP) ;
- Sciences Techniques (ST) ;
- Lettres et Sciences Humaines (LSH).

A travers ces quatre UFR, l’UCAO/UUB s’est donnée pour objectifs de :

- Participer au développement durable à travers la promotion du secteur agroalimentaire et la


biologie appliquée ;
- Contribuer à la professionnalisation des acteurs dudit secteur ;
- Aider à l’enracinement de la foi et de la culture dans les politiques et actions de
développement ;
- Renforcer la culture de l’intégration des peuples et des Nations.

Avec pour devise « Science, Foi et Action », l’Université Catholique de l’Afrique de


l’Ouest /Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso (UCAO/UUB) a de nos jours un nombre
d’étudiants avoisinant mille (1000), de diverses nationalités (Centrafricaine, Burkinabè,
Nigérienne, Ivoirienne, Togolaise, Béninoise, Tchadienne, Congolaise, Camerounaise, etc.). La
valeur fondamentale qui constitue le point de départ de l’UCAO/UUB est la culture de
l’excellence. Cette valeur reçoit toute l’abnégation de l’administration universitaire qui ne cesse
de fournir des efforts immenses pour la faire accepter par tous.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page III


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

SOMMAIRE

DEDICACE ................................................................................................................................. I

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II

PREAMBULE .......................................................................................................................... III

SOMMAIRE ............................................................................................................................ IV

SIGLES ET ABREVIATIONS ...............................................................................................VII

TABLE DES ILLUSTRATIONS ......................................................................................... VIII

RESUME .................................................................................................................................. IX

ABSTRACT .............................................................................................................................. X

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................................... 3

Chapitre I : Généralités sur les leucémies .................................................................................. 3

I. Origine des éléments figurés du sang .................................................................................. 3

I.1. Les compartiments de l'hématopoïèse .......................................................................... 3

I.2. Les cellules lymphoïdes et les cellules myéloïdes ........................................................ 4

II. Leucémie ............................................................................................................................ 4

II.1. Définition .................................................................................................................... 4

II.2. Les différents types de leucémies ................................................................................ 5

Chapitre II : Anomalies de l'hémogramme ................................................................................ 6

I. Anomalies des globules rouges ........................................................................................... 6

I.1 Anémie........................................................................................................................... 6

I.2 La polyglobulie .............................................................................................................. 7

II. Anomalies des globules blancs........................................................................................ 8

II.1 Leucopénie ................................................................................................................... 8

II.2 L’hyperleucocytose ...................................................................................................... 9

III. Anomalies des plaquettes .......................................................................................... 10

III.1 Thrombocytose ......................................................................................................... 10

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page IV


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

III.2 Thrombopénie ........................................................................................................... 11

IV. Autres anomalies : pancytopénie ............................................................................... 11

Chapitre III : Examens complémentaires ................................................................................. 12

I. Frottis sanguins ............................................................................................................. 12

II. Le myélogramme ........................................................................................................... 13

III. L’immunophénotypage des hémopathies malignes ................................................... 13

IV. L’Hybridation in situ en fluorescence (FISH) ........................................................... 13

DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE ............................................................ 14

Chapitre I : Méthodologie ........................................................................................................ 14

I. Type et période d’étude ................................................................................................. 14

II. Cadre de l’étude ............................................................................................................ 14

III. Population d’étude et critères d’inclusion ................................................................. 14

III.1 Population d’étude .................................................................................................... 14

III.2 Critères d’inclusion ................................................................................................... 15

IV. Echantillonnage ......................................................................................................... 15

V. Matériel et méthodes........................................................................................................ 15

V.1 Matériel de laboratoire ............................................................................................... 15

V.2 Matériel biologique .................................................................................................... 15

VI. Méthodes ........................................................................................................................ 16

VI.1 Réalisation du prélèvement sanguin ......................................................................... 16

VI.2 Transport des échantillons au laboratoire ................................................................. 16

VI.3 Réalisation de la Numération Formule Sanguine ..................................................... 16

VI.4 Réalisation d’un frottis sanguin ................................................................................ 17

VII. Variables d’étude .......................................................................................................... 19

VIII. Analyse des données .................................................................................................... 19

IX. Considérations éthiques .................................................................................................. 19

Chapitre II : Résultats et discussion ......................................................................................... 20

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page V


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

I. Résultats ............................................................................................................................ 20

I.1 Caractéristiques sociodémographiques ........................................................................ 20

I.2 Profil de l’hémoglobine ............................................................................................... 21

I.3 Profil des leucocytes et des plaquettes......................................................................... 22

II. DISCUSSION ............................................................................................................... 25

II.1 Limites de l’étude ....................................................................................................... 25

II.2 Répartition des patients en fonction du sexe .............................................................. 25

II.3 Répartition des patients en fonction de l’âge ............................................................. 25

II.4 Répartition des patients en fonction des types de leucémies...................................... 25

II.5 Profil de l’anémie ....................................................................................................... 26

II.6 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie
Myéloïde Chronique (LMC) ............................................................................................. 26

II.7 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie Aigüe
Myéloïde (LAM) ............................................................................................................... 27

II.8 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie Aigüe
Lymphoïde (LAL) ............................................................................................................. 28

CONCLUSION ........................................................................................................................ 29

PERSPECTIVES ...................................................................................................................... 30

RECOMMANDATIONS ......................................................................................................... 30

REFERENCES ......................................................................................................................... 31

ANNEXES .................................................................................................................................. i

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page VI


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pour Cent
µl : Microlitre
BOM : Biopsie Ostéomédullaire
CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
CHUSS : Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou
CST : Cellule Souche Totipotente
EDTA : Ethylène - Diamine - Tétra –Acétique
g/dl : Gramme par décilitre
g/l : Gramme par litre
G/L : Giga par litre
LA : Leucémie Aiguë
LAL : Leucémie Aiguë Lymphoïde
LAM : Leucémie Aiguë Myéloïde
LC : Leucémie Chronique
LLC : Leucémie Lymphoïde Chronique
LMC : Leucémie Myéloïde Chronique
NFS : Numération Formule Sanguine
PNN : Polynucléaire Neutrophile
pg : Pictogramme
SMD : Syndrome Myélodysplasique
TCMH : Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
UCAO : Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest
UFR/ST : Unité de Formation et de Recherche en Science et Technique
UUB : Unité Universitaire à Bobo-Dioulasso
VGM : Volume Globulaire Moyen en Hémoglobine

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

Liste des figures

Figure 1: Compartiments hematopoietiques (Bernard et al., 1978) .......................................... 3


Figure 2: Sang normal et leucémie (Beck, 1991) ....................................................................... 4
Figure 3 : Lymphoblaste (Bernard et al., 1978) ...................................................................... 12
Figure 4 : Myéloblaste (Bernard et al., 1978) .......................................................................... 12
Figure 5: Schéma de réalisation d'un frottis sanguin (Imbert, 2005) ....................................... 18
Figure 6 : Image d’un frottis sanguin (Coulibaly, 2022) .......................................................... 18
Figure 7 : Répartition des patients en tranches d’âge ............................................................... 20
Figure 8 : Répartition générale de l’anémie selon les constantes érythrocytaires .................. 21

Liste des tableaux

Tableau I : Matériel de laboratoire ........................................................................................... 15


Tableau II : Répartition des patients en fonction du sexe ........................................................ 20
Tableau III : Répartition des patients en fonction des types de leucémies .............................. 21
Tableau IV : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LMC .......... 22
Tableau V : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LAM ........... 23
Tableau VI : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LAL ........... 24

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page VIII


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

RESUME

La leucémie est un cancer des cellules responsables de la formation du sang, il se


développe à partir de cellules sanguines jeunes au sein de la moelle osseuse et se propage dans
la circulation sanguine. Au Burkina Faso, très peu d’études ont porté sur les leucémies, ainsi
l’objectif de notre travail était de décrire les anomalies de l'hémogramme chez les patients
atteints de leucémies reçus au laboratoire d’hématologie du CHUSS.

Il s’est agi d’une étude transversale de type descriptif à collecte prospective couvrant la
période d’avril à juillet 2022. Les hémogrammes étaient réalisés grâce aux automates SYSMEX
XN 1000 et ABX PENTRA XL 80. Au final sur 1504 patients reçus au laboratoire pour une
NFS, 35 cas de leucémies ont été diagnostiquées avec une prédominance masculine (60%). Les
tranches d’âges les plus touchées étaient celle de 20 à 40 ans suivie de celle de 40 à 60 ans et la
LMC était la plus fréquente. Tous Les patients présentaient une anémie arégénérative et
l’anémie normocytaire normochrome arégénérative était la plus présente (51,43%).

Aussi, tous les patients de notre étude avaient une hyperleucocytose. Chez tous les patients
atteints de LMC nous avons constaté que la lignée myéloïde était élevée et les frottis sanguins
présentaient des blastes compris entre 3 et 10% associés à des myélémies. Ensuite chez les
patients atteints de LAM nous avons constaté que la lignée myéloïde était élevée et les frottis
sanguins présentaient des myéloblastes compris entre 60 et 80%. Et enfin chez ceux atteints de
LAL nous avons constaté que la lignée lymphoïde était élevée et les frottis sanguins présentaient
des lymphoblastes compris entre 60 et 75%.

La thrombocytose était l’anomalie plaquettaire la plus fréquente chez les patients atteints
de LMC tandis que chez les patients atteints de LA l’anomalie plaquettaire la plus fréquente
était la thrombopénie.

Les résultats de notre étude viennent démontrer que les leucémies sont des pathologies
rares mais bien présentes dans notre population et que l’hémogramme est un moyen
d’orientation efficace pour le diagnostic de ces pathologies.

Mots clés : Leucémie, hémogramme, CHUSS.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page IX


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

ABSTRACT

Leukemia is a cancer of the tissues responsible for the formation of blood, it develops
from young blood cells within the bone marrow and spreads into the bloodstream. In Burkina
Faso, very few studies have focused on leukemias, so the objective of our work was to describe
the abnormalities of the blood count in leukemia patients received in the hematology laboratory
of the CHUSS.

This was a descriptive cross-sectional study with prospective collection covering the
period from April to July 2022. The blood counts were performed using the SYSMEX XN 1000
and ABX PENTRA XL 80 controllers. In the end, out of 1504 patients received in the
laboratory, 35 leukemias were diagnosed with a male predominance (60%). The most affected
ages groups were 20 to 40 years of age and CML was the most common. All patients had
aregenerative anemia and normocytic normochrome anemia was the most common (51.43%).

Also, all patients in our study had hyperleukocytosis. In all patients with CML we found
that the myeloid line was elevated and the blood smears had blasts between 3 and 10%
associated with myelemia. In patients with AML we found that the myeloid line was elevated
and the blood smears had myeloblasts between 60 and 80%. And in those with ALL we found
that the lymphoid lineage was elevated and the blood smears had lymphoblasts between 60 and
75%.

Thrombocytosis was the most common platelet abnormality in CML patients while in
patients with AL the most common platelet abnormality was thrombocytopenia.

The results of our study demonstrate that leukemias are rare pathologies but present in
our population and that the blood count is an effective means of orientation for the diagnosis of
these pathologies.

Keywords: Leukemia, blood count, CHUSS.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page X


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

INTRODUCTION

L’hématologie est la science qui étudie le sang et ses maladies (Bernard J, 1998). Les
maladies du sang sont appelées hémopathies, elles peuvent être soit bénignes (carence en
vitaminiques, anomalies de l’hémoglobine ou hémoglobinopathies) soit malignes (leucémies,
lymphomes). Les hémopathies malignes ou encore appelées cancer du sang, sont des tumeurs
malignes qui se développent à partir de cellule hématopoïétique ou cellules sanguines (Bernard
et al., 1978).

Les principaux types d’hémopathies malignes fréquemment rencontrés sont :

 Les leucémies qui se développent à partir de cellules sanguines jeunes au sein de la


moelle osseuse et se propagent dans la circulation sanguine ;
 Les myélomes qui sont caractérisés par une prolifération de plasmocytes au sein de la
moelle osseuse ;
 Les lymphomes qui se développent à partir des lymphocytes présents le plus souvent
au niveau des ganglions lymphatiques (Bernard et al., 1978).

Le mot « leucémie » est apparu pour la première fois sous la plume de Rudolf Virchow,
qui décrit en 1845 un envahissement du sang par les globules blancs (Universalis, 2020). Grâce
à cette découverte et à l’évolution de la science les leucémies sont de nos jours des pathologies
qui peuvent être facilement diagnostiquées et traitées. Chez les personnes atteintes de leucémie
on observe parfois à l’hémogramme des hyperleucocytoses associées à des thrombocytoses, des
pancytopénie, des anémies normocytaire normochrome qui sont des signes d’orientations de
cette pathologie.

La leucémie est aujourd’hui classée treizième cancer après les cancers du sein, des
poumons, Colorectum, prostate, estomac, foie, col de l'utérus, œsophage, thyroïde, vessie,
lymphome non hodgkinien et pancréas.

En 2020, 100020 personnes atteintes de leucémie avaient été enregistrées en Europe


(soit 10% de la population), 230650 en Asie soit (4% de la population) et 32138 en Afrique (soit
2% de la population) (Universalis, 2020). Cependant, en vue des données épidémiologiques, il
y a peu d’études spécifiques sur les leucémies en Afrique et surtout au Burkina Faso dont les
statistiques et les données hématologiques sont mal connues.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 1


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

C'est pourquoi, le présent travail se propose d'apprécier les modifications


hématologiques qui surviennent chez les patients atteints de leucémie diagnostiqués au
laboratoire d’hématologie du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou.

Notre étude avait pour objectif général d’étudier les anomalies de l'hémogramme chez
les patients atteints de leucémie.

De façon spécifique il s’agit de :

 Décrire les caractéristiques socio démographiques ;


 Décrire le profil des anémies (taux d’hémoglobine, constantes érythrocytaires) ;
 Décrire les anomalies leucocytaires et plaquettaires.

Afin d’atteindre ces objectifs, notre travail a été structuré en deux grandes parties. La
première a traité des généralités sur les leucémies et l’hémogramme. La seconde a concerné les
matériels et la méthode utilisés pour aboutir à nos résultats qui ont fait l’objet d’une discussion.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 2


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE


BIBLIOGRAPHIQUE

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Chapitre I : Généralités sur les leucémies

I. Origine des éléments figurés du sang

I.1. Les compartiments de l'hématopoïèse


Toutes les cellules sanguines (hématies, polynucléaires, monocytes, lymphocytes et
plaquettes) sont produites à partir d'une même cellule indifférenciée dite cellule souche
totipotente (C.S.T) ou cellule souche primitive. Sous l'influence de facteurs stimulants, une
cellule souche totipotente va s'engager dans la différenciation d'une lignée cellulaire. Elle
devient alors un progéniteur (cellules souche différenciée où « engagée ». Après plusieurs
divisions qui aboutissent à des cellules souches engagées à la potentialisation de différenciation
de plus en plus limitée, les progéniteurs deviennent spécifiques d'une seule lignée. On aboutit
alors au précurseur, cellules identifiables morphologiquement sur un prélèvement de moelle
osseuse. Ils correspondent à la majorité des cellules vues sur un étalement de myélogramme ou
sur une biopsie ostéomédullaire (BOM). La maturation terminale aboutit aux cellules matures
fonctionnelles qui passent dans le sang (Bernard et al., 1978).

L'hématopoïèse comporte 4 compartiments (figure I) : les cellules souches totipotentes (C.S.T),


les progéniteurs, les précurseurs et les cellules matures.

Figure 1: Compartiments hematopoietiques (Bernard et al., 1978)

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 3


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

I.2. Les cellules lymphoïdes et les cellules myéloïdes


Bien qu'elles soient étroitement mêlées dans la moelle et dans le sang, les cellules
myéloïdes et les cellules lymphoïdes appartiennent à des tissus physiologiquement distincts.

Le tissu myéloïde donne naissance à des cellules aux fonctions très variées : les
globules rouges qui transportent l'oxygène aux poumons, les polynucléaires neutrophiles
qui jouent un rôle essentiel dans les défenses antibactériennes, les monocytes qui jouent à
la fois un rôle dans la défense antibactérienne et dans la réaction immunitaire, les
polynucléaires éosinophiles et basophiles aux fonctions moins bien définies, les plaquettes
qui jouent un rôle essentiel dans l'hémostase primaire et la coagulation. Les cellules
myéloïdes sont produites chez l’embryon par le foie, la rate et la moelle. Après la naissance,
seule la moelle est normalement myélopoïétique (KOHLER, 2010).

Le tissu lymphoïde est constitué morphologiquement de lymphocytes et de


plasmocytes, cellules qui sont le support de réactions immunes spécifiques. Le tissu
lymphoïde est présent dans la moelle mais également dans les ganglions lymphatiques, la
rate, les plaques de Peyer et le thymus (KOHLER, 2010).

II. Leucémie

II.1. Définition
La leucémie est un cancer des tissus responsables de la formation du sang, c’est-à-dire
des cellules sanguines immatures se trouvant dans la moelle osseuse (matière molle et
spongieuse située au centre de la plupart des os). La maladie débute habituellement par une
anomalie dans la formation des cellules de la moelle osseuse. Les cellules anormales se
multiplient et deviennent plus nombreuses que les cellules normales, empêchant ainsi leur
fonctionnement adéquat (Beck, 1991).

Figure 2: Sang normal et leucémie (Beck, 1991)

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 4


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

II.2. Les différents types de leucémies


Il existe plusieurs types de leucémies. On peut les classifier selon la rapidité d’évolution
de la maladie (aiguë ou chronique) et selon les cellules souches de la moelle osseuse à partir
desquelles elles se développent (Beck, 1991).

II.2.1 Les leucémies aiguës (LA)


Les LA se caractérisent par une expansion clonale dans la moelle osseuse de précurseurs
des cellules sanguines bloqués à un stade précoce de leur différentiation, les blastes. Elles se
développent rapidement de sorte que la maladie évolue rapidement également (Eveline et al.,
2017)

II.2.1.1 Leucémie aiguë lymphoïde (LAL)


La LAL correspond à une accumulation dans le sang et la moelle osseuse de clone
lymphoblaste, des précurseurs immatures de Lymphocytes B ou T. Les symptômes les plus
fréquents sont : la fatigue, des saignements spontanés, des douleurs osseuses et articulaires, une
anémie, de la fièvre, l’apparition des ganglions lymphatiques (Douamba et al., 2018).

II.2.1.2 Leucémie aiguë myéloïde (LAM)


La LAM correspond à un envahissement progressif de la moelle et du sang, des organes
hématopoïétiques, et éventuellement des organes non hématopoïétiques par des progéniteurs
des cellules sanguines myéloïdes (myéloblastes), qui ont perdu totalement ou partiellement leur
capacité à se différencier. Les symptômes comprennent une asthénie, une pâleur, des
ecchymoses, des hémorragies, une fièvre ou une infection (Maynadié, 2015)

II.2.2 Les leucémies chroniques (LC)


Les cellules impliquées dans les LC sont plus matures. Elles se multiplient plus
lentement et demeurent fonctionnelles pour un certain temps. Certaines formes de leucémies
peuvent être inaperçues durant plusieurs années (Padaro et al., 2019).

II.2.2.1 Leucémie lymphoïde chronique (LLC)


La LLC se caractérise par une accumulation monoclonal maligne dans le sang et la
moelle osseuse d'un certain type de globules blancs, appelés lymphocytes B. La leucémie
lymphoïde chronique (LLC) peut ne provoquer aucun symptôme pendant des années. Lorsque
des symptômes apparaissent, ils peuvent se caractériser par des adénopathies (ganglions
lymphatiques enflés), de la fatigue et des bleus (Padaro et al., 2019).

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 5


PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

II.2.2.2 Leucémie myéloïde chronique (LMC)


La leucémie myéloïde chronique (LMC) apparaît lorsqu'une cellule-souche pluripotente
subit une transformation maligne et clonale, entraînant une surproduction de granulocytes
matures et immatures. Elle est causée par une mutation chromosomique qui se produit
spontanément. La cause de cette mutation n'est pas encore bien établie par les médecins. La
plupart des personnes ne présentent pas de symptômes jusqu'à un stade avancé de la maladie.
Lorsque les symptômes apparaissent, il peut s'agir d'une tendance à saigner facilement, d'un
sentiment de fatigue, d'une perte de poids, d'une pâleur de la peau et de sueurs nocturnes
(Leguay, 2005).

Chapitre II : Anomalies de l'hémogramme

I. Anomalies des globules rouges

I.1 Anémie

 Généralités sur l'anémie

L'anémie se définit comme une diminution du taux d'hémoglobine (inferieur à 12g/dL)


avec ou sans diminution du nombre de globules rouges circulants. Trois grands mécanismes
physiopathologiques peuvent être distingués :

- Des hémorragies, entraînant une carence martiale et une anémie hypochrome,


microcytaire, hyposidérémie ;
- Une insuffisance de production médullaire : soit par carence d'un facteur de
maturation, soit par aplasie ;
- Une destruction accélérée des hématies circulantes : anémies hémolytiques
(Choukroun et al., 2008).

 Volume globulaire moyen (VGM) : Indique le volume des globules rouges. Il est utilisé
pour diagnostiquer et classifier les anémies. Il correspond au rapport entre le taux
d’hématocrite et le nombre de globules rouges. Sa valeur est comprise entre 80 et 100 fl. Il
a permis de classer les anémies en normo, micro, et macrocytaire (Troussard et al., 2014).

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 Concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH) : Indique la


concentration d’hémoglobine dans un globule rouge. C’est aussi le rapport entre
l’hémoglobine et l’hématocrite. Sa valeur normale est comprise entre 32 et 36 g/dl. Cela
définit les anémies hypochromes et normochromes (Troussard et al., 2014).
 Teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH) : Mesure la quantité ou plus
précisément la masse d’hémoglobine contenue dans un globule rouge. Le résultat obtenu
est mis en corrélation avec celui du VGM. Elle est obtenue en faisant le rapport entre
l’hémoglobine et le nombre de globule rouge. Son unité est le pictogramme (pg). La TCMH
définit également l’anémie hypochrome (Troussard et al., 2014).
 Taux de réticulocyte : Le réticulocyte est la cellule qui précède l’érythrocyte dans
l’érythropoïèse. Les réticulocytes représentent 1% des globules rouges dans le sang d’une
personne en bonne santé. Une production anormale de globule rouge se traduirait par un
pourcentage inférieur ou supérieur à 1% de réticulocytes. Leur taux permet de définir une
anémie. Valeurs normales : 20 à 120 G/L (Choukroun et al., 2008).

> 120 G/L : Anémie régénérative


< 120 G/L : Anémie arégénérative.

I.2 La polyglobulie
 Définition

C'est l'augmentation anormale du volume total pris par les globules rouges dans le sang
(Tefferi et al., 1998). Le signe d'appel qui doit conduire à la masse sanguine est l'élévation de
l'hématocrite. En raison de ses relations avec la viscosité, la mesure de l'hématocrite est en effet
le meilleur élément de dépistage et de surveillance d'une polyglobulie (et l'on envisagera donc
une mesure de la masse globulaire) (Bouscary et al., 1999). Il y a polyglobulie si l'hématocrite
est chez :

 Hommes……………………………………………………… >54 %
 Femmes………………………………………………………>47 %

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II. Anomalies des globules blancs

II.1 Leucopénie
La leucopénie, c’est la diminution du nombre total de globules blancs en dessous de 4
G/L chez les adultes. Elle peut être causée par les facteurs suivants :

- Chimiothérapie ;
- Radiothérapie ;
- Certains médicaments biologiques comme l’interleukine 2 ;
- Maladie de la moelle osseuse comme la leucémie ;
- Les injections (Lowry et al., 2001).

II.1.1 Neutropénie et agranulocytose


On ne peut porter le diagnostic de neutropénie que chez un sujet ayant moins de 1700
polynucléaires neutrophiles par mm3. Elle est souvent découverte par un automate et devra être
confirmée par un examen au microscope. L'agranulocytose est la disparition des polynucléaires
neutrophiles du sang. En pratique, les neutropénies extrêmes (moins de 100 polynucléaires
neutrophiles par mm3.) entrent dans le même cadre, car elles posent les mêmes problèmes
pronostiques et thérapeutiques (Andrès et al., 2008).

II.1.2 Lymphopénie
La lymphopénie se définit par un nombre de lymphocytes sanguins inférieur à
1.500/mm3. La lymphopénie peut être due à trois anomalies :

- La diminution de la production des lymphocytes : La cause la plus fréquente de


diminution de la production des lymphocytes dans le monde est la dénutrition
protidocalorique.
- Altération de la circulation lymphocytaire : Les altérations sont fréquentes et sont
souvent une réponse transitoire à des situations de stress comme des infections
bactériennes ou des traumatismes
- Destruction accrue des lymphocytes : La lymphopénie peut être la conséquence d'une
infection virale. Chez certains patients, la lymphopénie est due à des anticorps anti-
lymphocytes (Régent et al., 2012).

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PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

II.2 L’hyperleucocytose
L’hyperleucocytose correspond à l'augmentation du nombre de globules blancs dans le
sang à hauteur de 10 G/L chez les adultes. Elle peut être le signe d'une infection bactérienne
(angine.), virale et plus rarement le signe de pathologies graves comme les leucémies. Dans le
cas des leucémies, l’hyperleucocytose peut correspondre à un passage en excès dans le sang
périphérique de leucocytes matures ou immatures (blastes) (Deibener et al., 2011).

II.2.1 Polynucléose Neutrophile


Elle correspond à L'augmentation pathologique du nombre de polynucléaires
neutrophiles au-dessus de la limite de 7000/mm3. Elle peut relever de deux cadres : la
polynucléose réactionnelle bénigne et la polynucléose dans le cadre d'une prolifération maligne
ou syndrome myéloprolifératif (Troussard et al., 2014).

La myélémie est le passage dans le sang de formes immatures de la ligné granuleuse. Elle
survient le plus souvent lors d’une LMC (KOHLER, 2010).

II.2.2 Hyper éosinophilie


Une hyper éosinophilie sanguine est définie par un nombre de polynucléaires
éosinophiles circulants excédents le chiffre de 500 éosinophiles par mm3.

Elle peut être associée à un afflux d'éosinophiles dans les tissus. C'est un signe biologique
fréquent, souvent précieux pour guider l'enquête étiologique qui bénéficie ainsi de l'étroite
collaboration entre le clinicien et le biologiste (Bernard et al., 1978).

II.2.3 Hyper basophilie


Ce sont des anomalies rares et d'intérêt diagnostique limité. On peut parler d’hyper
basophilie lorsque le nombre dépasse 50/mm3. En pratique, étant donné la rareté de cette
cellule, ce chiffre est évidement difficile à apprécier (Bernard et al., 1978).

II.2.4 Hyper monocytose


Elle est définie par un nombre de monocytes sanguins supérieurs à 1000/mm3. On
distingue trois types de monocytoses :

- Les monocytoses malignes : Elles surviennent soit dans le cadre des leucémies aiguës
monocytaires, soit dans le cadre de leucémies chroniques myélomonocytaires.

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- Les monocytoses réactionnelles : Ce sont des anomalies relativement fréquentes et de


signification diagnostique limitée ; elles s'observent au cours des maladies infectieuses et,
contrairement aux notions classiques, pas spécialement au cours de la maladie d'OSLER ou
de la tuberculose, mais en réponse à des infections diverses bactériennes, virales ou
parasitaires. Des monocytoses réactionnelles au cours d'états inflammatoires non
spécifiques sont également fréquentes.
- La monocytose qui survient au début de la phase de correction d'une agranulocytose :
Elle est intéressante à connaître, car elle témoigne de la récupération des fonctions
médullaires, des monocytes qui ont une synthèse médullaire rapide sortant avant les
polynucléaires et annonçant ceux-ci (Troussard et al., 2014).

II.2.5 L’hyper lymphocytose


L’hyper lymphocytose est l’augmentation du nombre absolu de lymphocytes sanguins
à hauteur de 4000/mm3 (David, 2020). Une hyper lymphocytose peut être :

- Aiguë lorsqu’elle se rencontre au cours d’infections virales ;


- Chronique (durée supérieure à 2 mois) notamment quand elle est associée à une
hémopathie maligne (Baseggio, 2013).

III. Anomalies des plaquettes

III.1 Thrombocytose
La thrombocytose, aussi appelée hyperplaquettose, est une anomalie sanguine
caractérisée par une augmentation du nombre de plaquettes, ou thrombocytes, dans le sang.
Produites par la moelle osseuse, les plaquettes jouent un rôle essentiel dans la coagulation. La
thrombocytose est suspectée lorsque le taux de plaquettes dans le sang dépasse 450000
plaquettes par mm3. Les thrombocytoses peuvent être classées en trois grands types :

- La thrombocytose dite « primaire » ou essentielle représente 10 à 20 % des cas. Elle est


la conséquence de maladies hématologiques (maladies du sang) ;
- La thrombocytose dite « secondaire » ou réactionnelle représente environ 80 à 90 % des
cas de thrombocytoses. Aiguë et transitoire, elle est due à une cause externe à rechercher ;
- La thrombocytose familiale, rare, est liée à des anomalies génétiques héréditaires
(Cheminant, 2013).

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III.2 Thrombopénie
C'est la diminution en dessous de 150000/mm3 du nombre de plaquettes dans le sang
circulant. Il est essentiel de diagnostiquer tôt cette anomalie car elle expose à un risque
d’hémorragie. Une thrombopénie peut être causée par :

- Certains cancers comme les leucémies (LAM, LAL…) et les lymphomes ;


- Certaines anémies comme celles provoquées par une carence en vitamine B9 et B12 ;
- Certaines pathologies affectants la moelle osseuse ;
- Certains médicaments employés en chimiothérapie.

IV. Autres anomalies : pancytopénie

Elle est définie comme la diminution simultanée des 3 lignées myéloïdes : Hématies,
PNN, Plaquettes au-dessous des valeurs normales pour l'âge et le sexe. Il y a 2 types de
pancytopénies :

 La Pancytopénie centrale : Aplasies, Myélofibrose, Envahissement tumoral, Carence


vitaminique…
 La Pancytopénie périphérique : Hypersplénisme, Auto-immunité (Ansoumane et al.,
2019).

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Chapitre III : Examens complémentaires

I. Frottis sanguins

Le frottis sanguin est une étude qualitative des éléments figurés du sang. Cette analyse
consiste à un étalement d’une goutte de sang sur une lame, colorée au May-Grünwald Giemsa
et lue au microscope optique (objectif 100). L’étude minutieuse du frottis est extrêmement utile
au diagnostic cytologique de nombreuses maladies hématologiques. Cette méthode permet
notamment d’observer un nombre élevé de divers types de globules blancs. On peut distinguer
les leucoblastes de certaines leucémies (Imbert, 2005).

 Lymphoblaste

Ils mesurent entre 18-22 µm avec une forme ronde, la Forme du noyau est Ovalaire avec
une Chromatine très fine, un Nucléole de grande taille, nettement visible. Le Cytoplasme est
réduit car cellule jeune avec une Coloration bleu, hyperbasophile et des Granulations absentes
(Bernard et al., 1978).

Figure 3 : Lymphoblaste (Bernard et al., 1978)

 Myéloblastes

Ils mesurent entre 14 et 18µm et possédant un large noyau ovale, composé de chromatine
non condensée et possédant au minimum trois nucléoles. Le cytoplasme présente des granules
et a un aspect basophile. La présence du bâtonnet d’auer dans le cytoplasme permet parfois de
l’identifier (Bernard et al., 1978).

Figure 4 : Myéloblaste (Bernard et al., 1978)

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II. Le myélogramme

Un myélogramme est un examen qui permet l'étude de la moelle osseuse après une ponction
suivie d'une aspiration. On effectue ensuite un frottis de moelle osseuse à partir du liquide
aspiré. Ce nom correspond aussi bien à l'acte de prélèvement (ponction-aspiration) qu'à
l'examen biologique (lecture du frottis après coloration) (Abella et al., 2005).

III. L’immunophénotypage des hémopathies malignes

L'immunophénotypage est en biologie médicale, une technique de cryométrie en flux qui


permet, grâce à des anticorps spécifiques, la détection de sous-types cellulaires au sein d'une
population hétérogène. Cette technique est très utilisée en hématologie par les pathologistes
pour confirmer ou infirmer le diagnostic cytologique microscopique d'un lymphome ou d'une
leucémie (Doumbia et al., 2016).

IV. L’Hybridation in situ en fluorescence (FISH)

L’Hybridation in situ en fluorescence (FISH) est un test génétique moléculaire qui permet
d’identifier les anomalies chromosomique et d’autres changements génétiques dans les cellules
cancéreuses ou blastes (Lamaison et al., 2016).

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE


EXPERIMENTALE

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DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE

Chapitre I : Méthodologie

I. Type et période d’étude

Il s’est agi d’une étude prospective couvrant la période d’avril à juillet 2022.

II. Cadre de l’étude

Notre étude s’est déroulé dans le service d’hématologie du Centre Hospitalier


Universitaire Sourô Sanou (CHUSS). Le CHUSS est un Hôpital National Universitaire de 3ème
niveau. Il est basé à Bobo-Dioulasso dans la partie sud-ouest du Burkina Faso. C’est un
Etablissement Public de Santé (EPS) et il fonctionne selon le mode d’autonomie de gestion. Cet
hôpital est le centre de référence des établissements sanitaires de la partie Ouest du pays
couvrant quatre régions (Hauts Bassins, Cascades, Boucle du Mouhoun et Sud-Ouest).

Le CHUSS a pour missions :

 D’assurer les soins curatifs, préventifs et réa-adaptatifs ;


 De participer à l’enseignement, à la formation et l’encadrement des stagiaires, la
recherche médicale.

Pour atteindre ses objectifs, le CHUSS est organisé en six directions administratives et
six départements cliniques et médico-techniques dont le département des laboratoires qui est
subdivisé en six (6) services que sont : le service d’accueil- prélèvement et des urgences des
examens biologiques, d’anatomo-pathologie, de Biochimie, d’immunologie - hématologie, de
parasitologie-mycologie, et de bactériologie -virologie.

III. Population d’étude et critères d’inclusion

III.1 Population d’étude


Tous les patients reçus au laboratoire d’hématologie du CHUSS pour un hémogramme
pendant notre période de collecte constituaient notre population d’étude.

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III.2 Critères d’inclusion


Ont été inclus dans notre étude, Les patients ayant :

- Une hyperleucocytose majeure ;


- Une pancytopénie ;
- Une anémie normocytaire normochrome arégénérative.

IV. Echantillonnage

Nous avions effectué un échantillonnage exhaustif. Il consistait à la collecte


systématique des échantillons des patients venus avec des prescriptions médicales de NFS au
laboratoire d’hématologie durant notre période d’étude.

V. Matériel et méthodes

V.1 Matériel de laboratoire


Les consommables et matériels que nous avions utilisés durant notre étude se trouvent
dans le tableau I.

Tableau I : Matériel de laboratoire

Consommables Petits matériel Equipements Réactifs

 Alcool à 70%  Garrot  Automate  Giemsa


 Coton  Portoir SYSMEX XN-1000  May-Grünwald
 Gants en latex  Poubelle  Automate
 Huile à immersion  Vacutainer SYSMEX XN-550
 Pipette plastique  Lames  Automate ABX
 Pissette avec eau  Chronomètre PENTRA XL-80
de javel  Microscope
 Seringue  Agitateur rotatif
 Savon
 Tube EDTA

V.2 Matériel biologique


Le matériel biologique utilisé pour cette étude était du sang veineux contenu dans des
tubes renfermant 0,5ml d’EDTA prélevé chez les patients répondant aux critères d’inclusion.

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VI. Méthodes

VI.1 Réalisation du prélèvement sanguin


Le sang est prélevé par ponction veineuse dans un tube contenant de l’EDTA
(anticoagulant). L’opération s’est déroulée en plusieurs étapes :

- Installation du patient ;
- Étiquetage du tube (nom, prénom, date, numéro d’ordre) ;
- Pose du garrot ;
- Asepsie de la zone de prélèvement avec un tampon d’alcool ;
- Recueil de 3-4ml de sang veineux dans un tube EDTA ;
- Homogénéiser doucement.

VI.2 Transport des échantillons au laboratoire


Les échantillons ont été transportés sur un portoir de la salle de prélèvement à la salle
de manipulation.

VI.3 Réalisation de la Numération Formule Sanguine

VI.3.1 Principes de fonctionnement


Les hémogrammes étaient réalisés grâce à des compteurs automatiques suivant une
procédure établie par le laboratoire. Le SYSMEX XN 1000 et le ABX PENTRA XL 80 sont
les automates qui étaient utilisés.

Lorsque les échantillons de sang EDTA sont aspirés par les compteurs, le sang est
aliquoté (séparé en petites portions avant d'être utilisé dans les différents canaux) et traité avec
différents réactifs pour révéler les propriétés spécifiques des cellules.

Le comptage des cellules repose sur les principes suivants :

 La variation d’impédance
Les globules rouges et les plaquettes sont mesurées simultanément au niveau d’un
orifice de comptage par la technique de l’impédance combinée à la focalisation
hydrodynamique. Les cellules sanguines mises en suspension dans un liquide conducteur et
guidées à travers un petit orifice cylindrique vont déclencher lors de leur passage entre deux
électrodes immergées dans ce liquide une augmentation de la résistance électrique qui génère
une impulsion électrique :

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 Le nombre d’impulsions correspond au nombre de cellules ayant franchi l’orifice ;


 L’amplitude de l’impulsion est proportionnelle au volume de la cellule.

Un réactif sans cyanure est utilisé pour mesurer l'hémoglobine par photométrie.

 La mesure optique
Elle associe la cytométrie en flux et la diffraction lumineuse et sont les principales
méthodes de détection pour la formule leucocytaire et la numération des érythroblastes. La
cytométrie en flux consiste globalement à faire défiler une à une des cellules devant un faisceau
laser. On utilise d'abord un système d'hydro focalisation qui va permettre de canaliser les
cellules et de les faire passer en file indienne. Lors de leur passage à travers le laser, elles
émettent des signaux lumineux qui sont analysés par l'ordinateur associé au cytomètre. Ces
signaux peuvent être de plusieurs natures comme par exemple une diffraction de la lumière par
la cellule qui est alors liée à sa taille ou à un signal de fluorescence émis spontanément par la
cellule ou parce qu'elle a été marquée par un antigène, une coloration...

VI.3.2 Mode opératoire


 Vérifier l'absence de caillot dans le tube ;
 Homogénéiser les échantillons de sang contenu dans les tubes de prélèvement pendant 5
secondes ;
 Passer les tubes au SYSMEX XN-1000 pour aspiration ;
 Après analyse l'appareil affiche les résultats sur un écran qui sont par la suite imprimés,
validés et enregistrés.

VI.4 Réalisation d’un frottis sanguin


 Etalement

Préparer le matériel (lames dégraissées et référencées, pipette plastique à pointe effilée,


étaleur, conteneur pour déchets) ;

- Porter des gants ;


- Prendre le tube de sang et l'agiter doucement (limitation des aérosols) ;
- Prélever le sang homogène à l'aide de la pipette plastique ;
- Déposer une petite goutte de sang sur l'une des extrémités d'une lame ;
- Positionner l'étaleur de façon à prendre la totalité de la goutte de sang et la laisser se répartir
de façon homogène sur toute la largeur de l'étaleur ;

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- Appliquer sur toute la longueur de la lame un mouvement de translation horizontale en


maintenant l'étaleur selon un angle de 45° environ sans appuyer ;
- Puis laissé sécher (figure V).

Figure 5: Schéma de réalisation d'un frottis sanguin (Imbert, 2005)

Un frottis sanguin correcte doit être : homogène, ne touche pas les bords et correctement séché
(figure VI).

Figure 6 : Image d’un frottis sanguin (Coulibaly, 2022)

 Coloration

Après séchage, appliquer le May-Grünwald sur le frottis pendant trois (3) minutes puis
rincer. Ensuite appliquer le Giemsa dilué au 1/10 pendant 15 minutes puis rincer et laisser
sécher. L’observation se fera au microscope à l’objectif 100.

Principe

Cette coloration repose sur l’affinité acide-base des colorants et des éléments cellulaires.
Il y a deux (2) colorants :

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 Le May Grünwald contenant un colorant acide : l’éosine et un colorant basique, le


bleu de méthylène
 Le Giemsa contenant de l’éosine également, et un colorant basique : l’azure de
méthyle.

Les constituants cellulaires acides sont colorés sélectivement par les colorants basiques,
ils sont qualifiés de basophiles (ADN, cytoplasme des lymphocytes). Les constituants
cellulaires basiques sont colorés sélectivement par les colorants acides et sont qualifiés
d'acidophiles ou d'éosinophiles (cytoplasme des hématies). Les neutrophiles sont colorés à la
fois par les colorants acides et basiques.

VII. Variables d’étude

Les variables d’étude retenues ont été l’âge, le sexe, le nombre de leucocyte, le taux
d’hémoglobine, le volume globulaire moyen, la concentration corpusculaire moyenne en
hémoglobine, le taux de réticulocyte et les plaquettes.

VIII. Analyse des données

L’analyse de nos données a été effectuée grâce au logiciel RStudio 2022.07.1. Les
graphiques et les tableaux ont été conçus avec le Microsoft Excel 2016 et leur mise en forme
ainsi que la saisie par le logiciel Word 2016.

IX. Considérations éthiques

La collecte des données s’est réalisée de façon confidentielle. L’anonymat était respecté
par des numéros qui étaient attribués à chaque patient.

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Chapitre II : Résultats et discussion

I. Résultats

I.1 Caractéristiques sociodémographiques


Au total 1504 échantillons ont été reçus au laboratoire d’hématologie du CHUSS pour
une NFS au cours de notre période d’étude. 35 cas de leucémies ont été diagnostiqués, soit une
fréquence de 2,33%.

I.1.1 Répartition des patients en fonction du sexe


Parmi les 35 patients atteints de leucémies, 60% étaient de sexe masculin et 40% de
sexe féminin (tableau II). Le sex-ratio (H/F) était de 1,5.

Tableau II : Répartition des patients en fonction du sexe

Sexe Effectif Fréquence(%)

Femmes 14 40

Hommes 21 60

TOTAL 35 100

I.1.2 Répartition des patients en fonction de l’âge


Les tranches d’âge les plus atteintes de leucémie étaient celles de 20 à 40 ans suivi de
celle de 40 à 60 ans (figure VII). L’âge moyen des patients était 36,9 ans, avec des extrêmes
de 6 mois à 80 ans.

Fréquence (%)
50
45 (42,86)
40
35
30 (25,72)
25 (20)
20
15
(8,57)
10
5 (2,85)
0 Tranches
[0-20[ [20-40[ [40-60[ [60-80[ [80 et + [ d'âge (ans)

Figure 7 : Répartition des patients en tranches d’âge

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I.1.3 Répartition des patients en fonction des types de leucémies


La leucémie la plus fréquente était la leucémie myéloïde chronique (17), avec une
fréquence de 48,57% (tableau III).

Tableau III : Répartition des patients en fonction des types de leucémies

Types de leucémies Effectif Fréquence

Leucémies Myéloides Chroniques 17 48,57

Leucémies Aigues Myéloides 11 31,43

Leucémies Aigues Lymphoïdes 07 20

TOTAL 35 100,00

I.2 Profil de l’hémoglobine


Tous les patients atteints de leucémie avaient une anémie arégénérative.

I.2.1 Répartition générale selon les constantes érythrocytaires


Nous avons rencontré plus d’anémies normocytaires normochromes arégénératives
dans notre étude avec un taux de 51,43% (figure VIII).

Figure 8 : Répartition générale de l’anémie selon les constantes érythrocytaires

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I.3 Profil des leucocytes et des plaquettes


Tous les patients atteints de leucémie inclus dans notre étude avaient une hyper
leucocytose. Et 23 patients (65,71%) sur les 35 avaient des anomalies plaquettaires dont 16
thrombopénies et 07 thrombocytoses.

I.3.1. Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie
Myéloïde Chronique (LMC)
Nous avons constaté que chez tous les patients atteints de LMC la lignée myéloïde était
élevée (tableau IV), et les frottis sanguins mettaient en évidence des excès de polynucléaires
neutrophiles, de granulocytes immatures et des blastes sanguins compris entre 3 et 10 %.

Au niveau de la lignée plaquettaire l’anomalie la plus fréquente était la thrombocytose.

Tableau IV : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LMC

Cellules sanguines Effectif Fréquence(%)

Polynucléose Neutrophile 17 100,00


Lignée Hyper basophilie 17 100,00
myéloïde
Hyper éosinophilie 17 100,00
Leucocytes Hyper monocytose 17 100,00
Myélémie 17 100,00

Lignée
lymphoïde Hyper lymphocytose 15 88,23

Thrombopénie 04 23,52
Plaquettes
Thrombocytose 07 41,18

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I.3.2 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie
Aigüe Myéloïde (LAM)
Chez les patients atteints de LAM nous avons constaté que la lignée myéloïde était élevée
(tableau V) et les frottis sanguins mettaient en évidence des myéloblastes compris entre 60 et
80%.

Au niveau de la lignée plaquettaire l’anomalie la plus fréquente était la thrombopénie.

Tableau V : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LAM

Cellules sanguines Effectif Fréquence(%)

Polynucléose Neutrophile 11 100,00


Lignée Hyper basophilie 11 100,00
myéloïde
Hyper éosinophilie 11 100,00
Leucocytes Hyper monocytose 11 100,00

Lignée
lymphoïde Hyper lymphocytose 09 81,81

Plaquettes Thrombopénie 06 54,55

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I.3.3 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie
Aigüe Lymphoïde (LAL)
Chez les patients atteints de LAL nous avons constaté que la lignée lymphoïde était élevée
(tableau VI) et les frottis sanguins mettaient en évidence des lymphoblastes compris entre 60 et
75%.

Au niveau de la lignée plaquettaire l’anomalie la plus fréquente était la thrombopénie.

Tableau VI : Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de LAL

Cellules sanguines Effectif Fréquence(%)

Lignée Polynucléose Neutrophile 05 71,43


myéloïde
Hyper monocytose 05 71,43
Leucocytes
Lignée
lymphoïde Hyper lymphocytose 07 100,00

Plaquettes Thrombopénie 06 85 ,71

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PROFIL DE L’HEMOGRAMME CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE

II. DISCUSSION

II.1 Limites de l’étude


Dans notre étude, le diagnostic des leucémies s’est limité uniquement au myélogramme
car le laboratoire manque de moyens nécessaires pour des examens plus poussés. Et du fait de
la courte durée de notre étude (3 mois), nous n’avons pas pu diagnostiquer certains types de
leucémies comme la Leucémie Lymphoïde Chronique (LLC).

II.2 Répartition des patients en fonction du sexe


Notre étude fait état d’une prédominance masculine avec un sex-ratio (H/F) de 1,5. Ce
résultat se rapproche de celui de Koulidiati qui avait obtenu un sex-ratio (H/F) de 1,3 suite à
une étude menée sur des personnes atteintes de leucémie au C.H.U Yalgado Ouédraogo à
Ouagadougou (Koulidiati, 2016). Ce rapprochement pourrait être dû au fait que ces études ont
été effectuées dans le même pays et cette prédominance masculine pourrait s’expliquer par le
fait que les hommes sont plus vulnérables aux leucémies du fait de leurs activités (minières,
agricoles) (Van Buchem, 1998).

II.3 Répartition des patients en fonction de l’âge


Toutes les tranches d’âges étaient touchées par la leucémie dans notre d’étude.
Cependant les tranches d’âge les plus touchées étaient celle de 20 à 40 ans (42,86%) suivie de
celle de 40 à 60 ans (25,72%), cela pourrait s’expliquer par la prédominance de la LMC qui est
une pathologie de l’adulte jeune. De plus, des études menées en France sur les leucémies ont
montré que la LMC survenait plus fréquemment entre 30 et 60 ans (Ooreka, 2020).

II.4 Répartition des patients en fonction des types de leucémies


La LMC était la leucémie la plus fréquente dans notre étude avec une fréquence de
48,57%. Nos résultats corroborent ceux de Koulidiati qui avait obtenu lors de son étude au
C.H.U Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou une prédominance de LMC avec une fréquence de
47,25% (Koulidiati, 2016). Par contre en France, il ressort que la LLC est la leucémie la plus
fréquente (Ooreka, 2020). Cette différence entre nos deux pays pourrait être due à l’âge de la
population (LMC : population jeune, LLC : population âgée). En Europe on a une population
vieillissante tandis que au Burkina Faso la population est juvénile.

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II.5 Profil de l’anémie


Dans notre étude, l’anémie normocytaire normochrome arégénérative était l’anémie la
plus présente. Nos résultats se rapprochent d’une part de ceux de Padora et al qui avaient
souligné une prédominance d’anémie normocytaire normochrome arégénérative chez des
patients atteints de LMC suite à une étude menée au Togo (Padaro et al., 2019) et d’autre part
de ceux de Doumbia et al qui avaient notifié une prédominance d’anémie normocytaire
normochrome arégénérative lors d’une étude menée sur des enfants atteints de LA au Maroc
(Doumbia et al., 2016). Ces anémies arégénératives pourraient être Causées par un blocage de
maturation des cellules médullaires, ce qui se traduirait par une baisse de fabrication des cellules
sanguines.

II.6 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie
Myéloïde Chronique (LMC)
Chez les patients atteints de LMC nous avons constaté qu’au niveau des leucocytes, la
lignée myéloïde était élevée et les frottis sanguins mettaient en évidence des excès de
polynucléaires neutrophiles, de granulocytes immatures et des blastes sanguins compris entre 3
et 10 %. Ces résultats se rapprochent de ceux de Zandecki qui avait observé chez des patients
atteints de LMC au laboratoire du CHU d’Anger, une Polynucléose neutrophile, une hyper
basophilie, hyper éosinophilie, et une hyper monocytose avec des frottis sanguins mettant en
évidence des myéloblastes inférieur à 3% associés à des fortes myélémies (Zandecki, 2016).
Ces anomalies pourraient être causées par un mauvais fonctionnement de la moelle osseuse qui
entraine une prolifération maligne des leucocytes matures de la lignée granulocytaire au niveau
du sang.

Certains patients de LMC avaient une hyper lymphocytose non significative. Cela
pourrait être due à la valeur très élevée des leucocytes totaux chez ces patients.

L’anomalie plaquettaire la plus fréquente chez les patients atteints de LMC de notre
étude était la thrombocytose (41,18%). Ces résultats sont également similaires à ceux de
Zandecki qui avait aussi obtenu une prédominance de thrombocytose lors de son étude sur la
LMC au laboratoire du CHU d’Anger (Zandecki, 2016). Cette thrombocytose fréquente
pourrait être due à une l’hyperplasie de la lignée myéloïde au niveau médullaire.

Cependant l’hémogramme à lui seul ne peut pas poser le diagnostic d’une LMC. Le
myélogramme, la mise en évidence du transcrit BCR -ABL à la Fluorescence par hybridation

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in situ (FISH), le caryotype médullaire qui met en évidence le chromosome Philadelphie (Ph1)
et la biologie moléculaire sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.

II.7 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie Aigüe
Myéloïde (LAM)
Chez les patients atteints de LAM nous avons constaté que la lignée myéloïde était
élevée et les frottis sanguins mettaient en évidence des myéloblastes sanguins compris entre 60
et 80%. Ces résultats diffèrent de ceux de Doumbia et al qui lors d’une étude menée au CHU
IBN Sina au Maroc sur des enfants atteints de LA, avaient obtenu chez certains patients atteints
de LAM des leucopénies associées à des neutropénies et dans certains cas des pancytopénies
avec des frottis sanguins présentant des myéloblastes périphériques à 81% (Doumbia et al.,
2016). En effet chez les personnes atteintes de LAM on peut observer des variations de
leucocytes partant d’une leucopénie franche sans blaste circulant à une hyperleucocytose
constituée essentiellement de blastes. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les précurseurs
des polynucléaires ou des monocytes ont proliférés de façon anarchique, sans "mûrir" (sans se
différencier) au niveau de la moelle osseuse et du sang. Cette absence de leucopénie, de
neutropénie et de pancytopénie chez les patients atteints de LAM de notre étude pourrait être
due à notre échantillonnage réduit.

Certains patients atteints de LAM avaient une hyper lymphocytose non significative.
Cela pourrait être due à la valeur très élevée des leucocytes totaux chez ces patients.

Dans notre étude, 54, 55 % des patients atteints de LAM avait une thrombopénie. Cela
est conforme aux résultats de Doumbia et al qui avaient obtenu aussi dans leur étude une
prédominance de thrombopénie chez les patients atteints de LAM (Doumbia et al., 2016). Ces
prédominances de thrombopénie sont confirmées par les données de la littérature qui stipulent
la présence d’un syndrome d’insuffisance médullaire dans les LAM.

La confirmation d’une LAM doit se faire suite à un myélogramme ou à d’autres


examens plus poussés (cytogénétique, immunophénotypage etc…)

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II.8 Profil des leucocytes et des plaquettes chez les patients atteints de Leucémie Aigüe
Lymphoïde (LAL)
Chez les patients atteints de LAL nous avons constaté qu’au niveau des leucocytes,
c’était la lignée lymphoïde qui était élevée avec une hyper lymphocytose chez tous les patients.
Et les frottis sanguins mettaient en évidence des lymphoblastes sanguins compris entre 60 et
75%. Ces résultats diffèrent de ceux de Douamba et al qui suite à leur étude menée sur des
enfants atteints de LAL au CHU Charles de Gaulle de Ouagadougou avaient obtenu chez
certains d’entre eux des cas de lymphopénies et des valeurs de lymphoblaste sanguins à 90%
(Douamba et al., 2018). En effet chez les personnes atteintes de LAL on peut observer des
variations de leucocytes qui partent d’une leucopénie franche associée à une lymphopénie sans
blaste circulant à une hyperleucocytose sévère constituée essentiellement de blastes. Cela
pourrait correspondre à une prolifération clonale de progéniteurs lymphoïdes malins au niveau
de la moelle osseuse et éventuellement du sang.

Certains patients atteints de LAL avaient une polynucléose neutrophile et une hyper
monocytose qui étaient non significative. Cela pourrait être due à la valeur très élevée des
leucocytes totaux chez ces patients.

Dans notre étude, 85,71% de nos patients atteints de LAL avaient une thrombopénie.
Nos résultats concordent avec ceux de Douamba et al qui avaient obtenu aussi dans leur étude
une prédominance de thrombopénie (Douamba et al., 2018). Ces thrombopénies fréquentes
pourraient être dues à la prolifération maligne des progéniteurs lymphoïdes au niveau de la
moelle osseuse empêchant ainsi la production normale de plaquette.

Cependant, le diagnostic des LAL ne peut se fonder uniquement sur l’analyse sanguine.
Si les résultats de la numération formule sanguine laissent suspecter une LAL le diagnostic doit
être confirmé par le myélogramme ou d’autres examens plus approfondis.

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CONCLUSION

Il s'agissait d'une étude transversale prospective visant à décrire les anomalies de


l'hémogramme chez des patients atteints de leucémie.

A l’issue de notre travail, nous avons obtenu 35 cas de leucémies et la plus fréquente
était la LMC. Les hommes étaient les plus atteints (60%) et les tranches d’âges la plus touchées
étaient celle de 20 à 40 ans suivie de celle de 40 à 60 ans. Tous Les patients présentaient une
anémie arégénérative et l’anémie normocytaire normochrome arégénérative était la plus
fréquente (51,43%).

Dans notre population d’étude, tous les patients avaient une hyperleucocytose. Chez les
patients atteints de LMC les blastes sanguins étaient compris entre 3 et 10% et étaient associés
à des myélémies. Ensuite chez les patients atteints de LAM les myéloblastes sanguins étaient
compris entre 60 et 80%. Et enfin chez ceux atteints de LAL les lymphoblastes sanguins étaient
compris entre 60 et 75%.

Les patients atteints de LMC présentaient plus fréquemment des thrombocytoses tandis
que ceux atteints de LAM et LAL présentaient plus fréquemment des thrombopénies.

Bien que la numération formule sanguine aide au diagnostic des leucémies, elle reste un
moyen d’orientation de ces pathologies.

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PERSPECTIVES

Au regard des résultats obtenus il serait souhaitable d’une part :

 D’élargir cette étude à plusieurs Centres hospitaliers des différentes régions du


Burkina afin d’avoir une certitude sur l’ampleur de ce mal dans notre pays ;

Et d’autre part de poursuivre cette étude en prenant en compte :

 Les données cliniques ;


 L’étude histologique des biopsies ;
 L’immuno-phénotypage des lymphocytes sanguins;
 Le caryotypage médullaire;
 La fluorescence in situ après hybridation(FISH) ;
 La biologie moléculaire ;

 Et éventuellement les données thérapeutiques…

RECOMMANDATIONS

Nos recommandations vont à l’endroit :

Du Ministère de la santé et de l’hygiène publique :

Faire en sorte que tous les centres médicaux au Burkina Faso puissent disposer de laboratoires
bien équipés pour permettre une amélioration des méthodes de diagnostic étiologique des
leucémies.

Des cliniciens :

Pour faciliter, permettre des interprétations plus poussées et exactes des résultats obtenus, il
serait judicieux de toujours indiquer les renseignements cliniques sur les bulletins d’examen.

De la population :

Il faut que chaque individu améliore son hygiène de vie et effectue régulièrement des bilans de
santé.

RAPPORT DE FIN DE CYCLE Présenté par : COULIBALY Mohamed Page 30


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ANNEXES

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Annexe 1 : Automate SYSMEX XN 1000 Annexe 2 : Automate ABX PENTRA XL 80

Annexe 3 : Microscope Annexe 4 : May-Grünwald & Giemsa

Annexe 5 : Tube EDTA Annexe 6 : Vacutainer

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Annexe 7 : Lame à bord rodé Annexe 8 : Seringues

Annexe 9 : Gants en latex Annexe 10 : Portoir

Annexe 11 : Poubelle Annexe 12 : Chaussure de labo

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Annexe 14 : Chronomètre
Annexe 13 : Micropipette

Annexe 16 : Frottis sanguin d’un patient


Annexe 15 : Embouts atteint de Leucémie Aiguë Myéloïde

Annexe 17 : Frottis sanguin d’un patient Annexe 18 : Frottis sanguin d’un patient
atteint de Leucémie Aiguë lymphoïde atteint de Leucémie Myéloïde Chronique

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