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RAPPORT DE STAGE
PARASITOLOGIE ET
MYCOLOGIE
CENTRE HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE DE YAOUNDE
(CHUY)
RAPPORT DE STAGE
PARASITOLOGIE ET
MYCOLOGIE
CENTRE HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE DE YAOUNDE
(CHUY)
Sous l’encadrement de
MR. AVOULOU FRANCKY LOVE
Supervision générale
MR. EVINA TIMOTHEE
I - 1 LETABLISSEMENT…………………………………………………………..…6
IV - 1 DIFFICULTES RENCONTREES……………………………………………26
IV - 2 SUGGESTIONS………………………………………………………………26
CONCLUSION ....................................................................................................................... 27
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Ière PARTIE
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RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
I-1 L’ETABLISSEMENT.
a) HISTORIQUE
b) CLASSIFICATION
Total MELEN
CIRCB
ENSP
CHUY FMSB
bloc
pédagogique
FMSB
UY1
6 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
Situé au quartier Melen entre l’UY1, la FMSB et l’ENSP, le CHUY fait parti des quatre
hôpitaux de référence de la ville de Yaoundé
.
1er ETAGE REZ DE CHAUSSEE 1er SOUS-SOL
A – Direction générale A – Réception – Facturation A – Urgences
Agence comptable B – Gynécologie B – Pharmacie – Cafétéria
B – Pédiatrie Hospitalisations Buanderie
Hospitalisations C – Anesthésiologie, salle de C – Radio et Imagerie
Néonatalogie réveil, médicale
Urgences et soins Bloc opératoire Laboratoires Parasitologie ,
inter/alls pédiatriques D – Réanimation Hématologie et TS
F – Salle de conférence polyvalente, Hémodialyse D – Chirurgie
H – Explorations E – Consultations Hospitalisations
fonctionnelles spécialisations ORL – Ophtalmologie
Consultations pédiatrie, O – Consultations
Salle de prélèvement
Gynécologie
consultations
Consultations prénatales,
mère enfant
Immunisation, Planning
familial
F – Odontostomatologie
2ème SOUS-SOL 3ème SOUS-SOL H
B – Archives – Magasin D – Division Administrative Emplacement pour le
central réactifs et Financière pavillon pédagogique et le
C – Laboratoires Bacterio – Contrôle financier pavillon Hospitalisation haut
ANAPATH, Biochimie Comptabilité modernes standing
Ateliers (Service Technique) Service Nursing S.A.U
D – Médecine Service Technique Service d’Accueil des
Hospitalisations Urgences
6 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
ENVIRONNEMENT.
I-1-3 MISSIONS,
- Dispenser des soins médicaux et fournir des services paramédicaux de haut niveau ;
- Servir de support pédagogique pour la formation du personnel technique et
administratif, plus particulièrement dans le cadre de la formation des spécialistes de
diverses disciplines médicales et paramédicales ;
- Promouvoir la recherche dans le domaine des sciences de la santé ;
- Participer directement ou indirectement à toutes les activités ou opérations à caractère
scientifique sanitaire ou médical en rapport avec son objet social.
Ces missions s’axent sur 3 principaux plans auquel s’ajoutent des missions connexes :
Promouvoir la Recherche
68 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
I-2-1 ORGANISATION
Le CHUY est un grand établissement de santé disposant d’un plateau technique comptant de
nombreux services de laboratoires spécialisés dont :
Le service d’Anatomopathologie
Le service de Bactériologie,
Le service de Biochimie,
Le service d’Hématologie et Transfusion sanguine (TS),
Le service de Parasitologie, mycologie et immunologie parasitaire,
L’unité de prélèvement.
I-2-2 ORGANIGRAMME
6 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
I-2-3 FONCTIONNEMENT
Les laboratoires sont actifs 24H/24 et 7j/7 avec une alternance entre le service de permanence
(généralement de 7H30 à 15H30) et le service de garde qui assure le relais jusqu’à la nouvelle
permanence. L’unité de prélèvement n’assure qu’un service de permanence. Chaque service est
dirigé par un chef de service qui est secondé par un Major. Les techniciens assurent les analyses
et sont assistés par les stagiaires ou par des étudiants chercheurs. Chaque laboratoire dispose
d’un équipement propre ou à défaut collabore en cas de besoin.
I-2-4 EQUIPEMENTS
Les laboratoires du CHUY dispose d’équipement moderne. Pour les équipements utilisés dans
les services de laboratoires spécialisés, nous citons entre autres :
- D’une grande salle : c’est la zone de travail principale, subdivisée en plusieurs postes :
o Le poste 1 : il est utilisé pour la réception des échantillons, l’enregistrement des
examens sollicités, la vérification et l’enregistrement des résultats avant le
dispatching dans les services spécifiques.
6 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
Le Chef du service
Le Major du service
Les Stagiaires
Le service fonctionne tous les jours soit 7j/7 et 24H/24 avec une alternance entre le service de
permanence et le service de garde.
La permanence : elle débute à 7H30 et s’achève à 15H30. Toutefois, il est courant que
le service de permanence se prolonge au-delà des horaires prévus, notamment pour les
cas d’urgences.
La garde : elle assure le relais jusqu’au retour de l’équipe de permanence.
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RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE – CHUY
IIème PARTIE
6 I – LE LIEU DE STAGE
RAPPORT DE STAGE EN PARASITOLOGIE ET MYCOLOGIE - CHUY
Au cours de notre période de stage, nous avons effectué de nombreuses activités partant de
l’entretien du laboratoire à la sortie des résultats d’examens. Les feuilles de routes variaient en
fonction des jours et des besoins mais de manière générale, nous avons eu à effectuer les
activités suivantes :
1. Le TDR
Le Test Diagnostic Rapide est un examen sérologique fait à partir d’un échantillon sanguin
dans l’optique de confirmer une infection en qualifiant plus ou moins la présence de leurs agents
pathogènes. Dans le cas du paludisme, le TDR utilisé au laboratoire de parasitologie, mycologie
et immunologie parasitaire du CHUY détermine la présence de l’antigène HRP2 produit
spécifiquement par le Plasmodium falciparum et l’enzyme pLDH commun à toutes les espèces
du genre Plasmodium.
La Goutte Epaisse Calibrée est une technique d’analyse quantitative basé sur la coloration
d’éléments intracellulaires basophiles, acidophile ou neutre. Elle se fait en utilisant un mélange
composé de colorant basique et acide. La procédure de réalisation est la suivante ;
moyenne par 375 et on divise par le nombre de champ dans lesquels les
dénombrements ont été faits.
Il s’agit d’un étalement sur lame de 2,5 a 3µL de sang en vue de déterminer qualitativement
la cause d’une pathologie. Dans le cas de nombreux hémoparasites, le frottis mince permet de
qualifier l’espèce en cause.
Déposer 2,5 à 3µL de sang à une Positionner l’étaleur (une autre Appliquer un mouvement en
des extrêmités ou vers la moitié lame si possible) de façon à transition horizontale en
supérieur de la lame si GE couplé prendre la totalité de la goutte en maintenant la spatule d’un angle
sur la même lame. (Cette lame doit la laissant se repartir de manière de 45° environ (sans appuyer)
être propre et parfaitement homogène le long du biseau. tout au long de la lame. Puis
dégraissée) Selon les normes d’usage laisser sécher avant de passer à
employé au CHUY, l’étalement la coloration.
doit avoir environ 3 cm
Bien que non spécifique, cette technique permet de donner une réponse immédiate en cas
d'infestation massive/ en particulier pour les parasites tels que les microfilaires et certains
flagellés (trypanosomes) qui sont très aisés à repérer dans une goutte de sang entre lame et
lamelle même en faible grossissement grâce à leur mobilité.
5. L’examen de toxoplasmose
17 C’est un examen sérologique indirect fait à partir du sérum du patient et basé sur la
qualification et la quantification d’immunoglobuline spécifique (IgG et IgM) produit en réponse
à la présence de Toxoplasma ghondii dans le sang du patient.
La procédure de réalisation du test est la suivante :
- Centrifuger l’échantillon de sang prélevé du patient
- Recueillir le sérum dans un tube stérile
- Incuber à 37° dans les puits la solution d’Ac à doser pendant environ une demi-heure à
deux heures. (Ce qui permet la fixation spécifique des Ac sur l’Ac)
- Laver les puits pour éliminer l’excès d’Ac à doser. [Les complexes immunes (Ac-Ag)
formés ne sont pas affectés par le lavage].
- Incuber à 37° la solution d’Ac de détection pendant 30 minutes à 2 heures. Ces derniers
se fixent sur les Ac à doser spécifiques.
- Laver les puits pour éliminer l’excès d’Ac de détection
- Incuber à Température ambiante et à l’obscurité pendant 10 une solution révélatrice
contenant le substrat pour l’enzyme couplé aux Ac de détection.
- L’apparition d’une coloration indique la présence d’Ac à doser.
L’EFC suit le même procédé qu’un état frais standard à la différence qu’il est utilisé avec
une quantité bien définie et nécessaire pour le comptage notamment de microfilaires.
b. La Leucoconcentration
- Dans un tube à hémolyse, mettre 4mL d’eau physiologique et ajouter 2mL de sang du
18
patient prélevé dans un tube EDTA
- Ajouter goute à goute de la saponine jusqu'à hémolyse et homogénéiser délicatement en
retournant le tube pour que l’hémolyse soit totale
- Centrifuger à haute vitesse (3000 tr/min généralement) pendant 5 minutes.
- Verser le surnageant avec une pipette pasteur et conserver le culot qu’on diluera si
nécessaire avec de l’eau physiologique avant de procéder à l’observation entre lame et
lamelle (comme l’état frais calibré).
Remarque : il est possible de réaliser par la suite un frottis coloré au MGG pour une
meilleure identification. La saponine se conserve trois mois au réfrigérateur, une semaine
à l’extérieur et à l’abri de la lumière.
- L’examen macroscopique (aspect des selles, couleur, odeur, tout autre élément
percevable ou visible dans les selles).
- L’examen microscopique (état frais simple ou après concentration, coloration
particulière…)
i. EF des selles
C’est l’examen le plus communément employé car très simple à mettre et rapide.
Il se fait e, combinant deux procédés :
- A l’eau physiologique : cette technique permet de mettre plus en évidence certains œufs
de parasites. Elle se fait comme suit :
Déposer une goutte d’eau physiologique au centre d’une partie inférieure de la
lame ;
19 Bien mélanger les selles et prélever à l’aide du dispositif de transfert (ou autre)
une petite quantité qu’on mélangera avec la goutte d’eau physiologiquement
préalablement posé sur la lame.
Recouvrir la préparation d’une lamelle et passer à l’observation à x10 ou à x40
si nécessaire.
- Au lugol : cette technique est plus adaptée pour mettre en évidence des kystes. La
technique se fait comme suit :
Déposer une goutte de lugol au centre d’une partie supérieure de la lame ;
Bien mélanger les selles et prélever à l’aide du dispositif de transfert (ou autre)
une petite quantité qu’on mélangera avec la goutte de lugol précédemment posé
sur la lame.
Recouvrir la préparation à l’aide d’une lamelle puis observer à l’objectif x10 ou
x40 (pour une meilleure appréciation).
ii. La flottaison
Technique de concentration permettant de faire flotter les œufs de parasites pour qu’ils
ne sédimentent pas. La procédure consiste à :
o Mettre une quantité d’échantillon de selles dans la solution salée rempli à
volume moyen ;
o Ajouter ensuite la solution jusqu’à remplir le tube
o Poser une lame comme couvercle. Les œufs sous l’effet de la pression et de leur
faible densité vont se déposer sur la lame.
o Observer la lame à l’objectif x10
Remarque : il est aussi possible de centrifuger les selles pour augmenter la probabilité de
retrouver des germes. A défaut l’usage d’autres techniques est aussi envisageable (KATO,
Ritchie, etc.)
II – 3 - 2 CAS RENCONTRES
Paludisme (le plus courant, soit plus 70% des cas positifs en parasitologie)
Filariose (plus de 16% des cas suspects en parasitologie présentant un tableau clinique
spécifique aux filarioses et environ 8% sont atteints d’une forme de filariose le plus
souvent bénigne avec quelques rares cas aigus)
Parasitoses intestinales et mycoses (peu rencontré durant notre stage, soit moins de 5%
dont le diagnostic est clair avec moins de 1% de cas de mycoses clairement diagnostiqué)
o Giardiase
o Trichocéphalose
o Amoebose
o Candidose digestive (bénigne)
Toxoplasmose (seulement deux cas positifs en deux mois et les deux cas étant bénins).
IIIème PARTIE
Lors d’une soirée de garde ; nous avons reçu au laboratoire un échantillon sanguin
prélevé dans un tube EDTA. L’ordonnance provenant d’un prescripteur du service de
Réanimation sollicitait une Goutte Epaisse (GE). Aucune information sur le tableau clinique
du patient ou sur l’histoire de la maladie n’ont été fournis au laboratoire.
Suivant la procédure standard dans ce cas, un TDR direct mettant en évidence la présence de la
protéine HRP2 et de l’enzyme pLDH a été effectué au préalable. Par la suite nous avons procédé
à l’examen de la Goutte Epaisse Calibrée suivant la procédure d’usage spécifique au laboratoire
de parasitologie – immunologie parasitaire et mycologie du CHUY.
Le résultat du TDR s’est révélé négatif (aucune présence de plasmodium dans l’échantillon) :
HRP2 (négatif)
pLDH (négatif)
En conclusion, l’hypothèse d’un paludisme est faible ou n’est plus envisageable.
Le résultat de la GEC
Ces données montrent que le patient ne souffre probablement pas de paludisme. Toutefois,
l’observation de microfilaires Loa loa suggère une forme de filariose (loaose). Face à ce
résultat, nous avons immédiatement effectué une leucoconcentration afin de quantifier le
nombre de microfilaire par ml de sang.
Dans le délai d’attente des résultats nous avons transmis en urgence les premiers résultats au
service de réanimation pour s’informer de l’état du patient. Selon le médecin traitant, le patient
avait des convulsions sans autres informations données.
Selon les statistiques que nous avons relevées pendant notre stage, couvrant une période de six
mois, sur 55 cas suspects d’Hémoparasites, 09 cas présentent un tableau clinique relatif à une
infection microfilarienne (soit 16% des cas d’Hémoparasites). 7,25% des cas sont atteints d’une
forme de filariose même si très souvent bénigne.
Objectivement, ces données reflètent peu la réalité si nous prenons en compte le contexte
épidémiologique et les constats non rapportés lors des observations microscopiques.
Les demandes d’examen généralement suivis à la lettre reflètent souvent une négligence
d’autres facteurs susceptibles d’influencer la symptomatologie ou les signes cliniques des
patients. Pour certains techniciens, la privation du tableau clinique du patient réduit l’efficacité
ou induit une négligence d’autres constats différents de ceux attendus par l’ordonnance
médicale. En d’autres termes, l’absence d’un parasite recherché est souvent privilégiée par
apport à la présence d’un autre inattendu. Nous n’ignorons pas la procédure nécessitant de
rapporter les résultats conformément à l’ordonnance, mais comme dans le cas que nous avons
exposé, il est parfois très important de noter ou de mentionner tout constat car la santé du patient
peut être en jeu.
IVème PARTIE
IV – 1 DIFFICULTES RENCONTREES
IV – 2 SUGGESTIONS
Le Stage dont le présent rapport fait état nous a permis de mettre en exergue les
connaissances acquises pendant notre formation et de développer des aptitudes et compétences
techniques dans certaines spécialités de notre domaine professionnel. Nous avons ainsi pu
améliorer et développer notre maitrise de nombreuses techniques d’analyses médicales
pour le diagnostic biologique de parasitoses courantes et dans une certaine mesure, bien
que plus théoriquement, de certaines mycoses ; ceci tout en forgeant davantage notre savoir
être dans un cadre professionnel spécifique. Ce stage nous a également permis de mieux
comprendre les responsabilités et le travail d’un biologiste médical, les défis que doivent relever
le personnel de santé assigné aux différents services du laboratoire, l’importance du travail
d’équipe, de la coordination et de la complémentarité efficace des tâches. Les perspectives à
venir, nous continuons à le croire, contribuerons certainement à faire de nous des biologistes
cliniciens capable d’apporter un plus positif tant en milieu hospitalier que dans le vaste domaine
scientifique apparenté.
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