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MINISTÈRE DE LA SANTÉ BURKINA FASO

********** *********
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL Unité-Progrès-Justice
**********
ÉCOLE NATIONALE DE SANTÉ PUBLIQUE
« Dr Comlan Alfred A. QUENUM »
**********
DIRECTION REGIONALE DE BOBO-DIOULASSO
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SERVICE DE FORMATION EN SANTÉ CLINIQUE
**********

Présenté par
OUÉDRAOGO Soumaïla,
En vue de l’obtention du diplôme d’Attachés de Santé en Soins Obstétricaux
et Gynécologiques

DIRECTEUR DE MEMOIRE CO-DIRECTEUR DE MEMOIRE


Co-directeur de mémoire
Docteur Oumarou THIOMBIANO Monsieur Mamadou SEYNOU
Gynécologue-obstétricien Monsieur Mamadou
Conseiller SYENOU
de santé
Conseiller de santé.
SOMMAIRE
SOMMAIRE ..................................................................................... i

IN MEMORIAM ............................................................................. iv

DÉDICACES ................................................................................... v

REMERCIEMENTS ........................................................................ vi

LISTE DES TABLEAUX .............................................................. viii

LISTE DES ANNEXES.................................................................... x

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES ............................... xi

RESUMÉ DU MÉMOIRE .............................................................. xiii

DÉFINITION DES CONCEPTS .................................................... xiv

INTRODUCTION ............................................................................. 1

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE .................................................. 3

1.1. Énoncé du problème ........................................................................ 4

1.2. Justification de l’étude ................................................................... 10

1.3. Question de recherche .................................................................. 12

1.4. Hypothèses de recherche .............................................................. 13

1.5. But de l’étude ............................................................................... 13

CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE ................. 14

2.1. Revue de littérature ....................................................................... 15

2.2. Cadre de référence ....................................................................... 33

CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE .......................................... 48

3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso ................................................. 49

i
3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre ......................... 49

3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou ............... 50

CHAPITRE IV : METHODOLOGIE ............................................... 58

4.1. Types d’étude ................................................................................ 59

4.2. Population d’étude ......................................................................... 59

4.3. Taille d’échantillonnage ................................................................. 60

4.3. Méthode d’échantillonnage ............................................................ 61

4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données. .. 63

4.5. Validation des instruments............................................................. 63

4.6. Déroulement de l’étude .................................................................. 64

4.7. Considérations éthiques ................................................................ 64

4.8. Difficultés rencontrées ................................................................... 65

4.9. Les méthodes de traitements des données ................................... 65

4.10. Les limites de l’étude ................................................................... 66

CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE ..................................... 68

5.1. Niveau de participation à l’étude.................................................... 69

5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF ................. 70

5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services ............................ 78

5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires .... 79

CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS ........................ 84

6.1. La Discussion des résultats ........................................................... 85

6.4. La vérification des hypothèses ...................................................... 99

CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS ......... 100

ii
7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR ................................... 101

7.2. A l’endroit des prestataires de PF................................................ 101

7.3. Aux responsables des FS (ICP-responsables maternités) ......... 102

7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou ......... 102

7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou ........... 103

7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C) .................. 104

7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF) ................... 104

CONCLUSION ............................................................................ 105

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ....................................... 107

LES ANNEXES ................................................................................ I

iii
IN MEMORIAM

A notre Grand-père Kouka OUEDRAOGO, (ex Gambo Naaba du Yatenga


de l’année 2001 à 2008), vous nous avez appris à nous battre pour réussir.
Dommage que le TOUT PUISSANT ait décidé que vous ne puissiez pas
voir le fruit de vos efforts. Ce travail est l’expression de notre
reconnaissance à votre égard. Reposez en paix !

iv
DÉDICACES
Nous dédions ce travail :

À notre mère Madame Habibou OUÉDRAOGO,


Mère attentionnée, vous avez consacré votre vie entière à nous offrir ce
qu’il y a de mieux. Vous avez partagé avec nous le stress des examens
pendant toutes ces années d’études. Ce travail est le fruit de vos efforts,
de vos sacrifices, et de vos prières. Merci pour tout ce que vous avez fait
pour nous jusqu’à nos jours. Qu’ALLAH, le Tout Puissant, vous garde
encore longtemps parmi nous!

À notre père, Monsieur Souleymane OUÉDRAOGO


Connu pour votre amour du travail, ce que vous avez su inculquer en nous,
nous a beaucoup aidés dans nos études. Ce travail est le fruit de votre
éducation; vos sacrifices consentis pour notre éducation sont et resteront
pour nos frères, nos sœurs et nous la voie de l’honneur et de la dignité.
Merci pour tout ce que vous aviez fait pour nous. Que le TOUT PUISSANT
vous garde encore très longtemps auprès de nous !

v
REMERCIEMENTS

 À notre directeur de mémoire, Docteur Oumarou THIOMBIANO,


vous avez accepté nous accompagner dans ce travail de recherche. Vous
n’avez ménagé aucun effort pour l’aboutissement de ce travail. Soyez-en
comblée au-delà de vos attentes. Merci infiniment !

 À notre co-directeur de mémoire, monsieur Mamadou SEYNOU,

conseiller de santé ; chef de service pédagogique de l’ENSP de Bobo-


Dioulasso, vos qualités humaines, morales et professionnelles ainsi que
votre constante disponibilité à nos côtés ont contribué à la réalisation de
cette œuvre. Merci beaucoup du service rendu !

 À Mme Djénéba KONÉ épouse KONÉ Coordonnatrice des ASSOG


(promotion 2018 – 2020) à l’ENSP de Bobo-Dioulasso merci pour vos
accompagnements et vos précieux conseils tout le long de notre formation.

 À Docteur Hassane CISSÉ, Directeur Régional de l’École Nationale


de Santé Publique de Bobo-Dioulasso, merci pour vos soutiens et
accompagnements au cours des deux années de formation.

 À Monsieur le Directeur régional de la santé du centre, merci pour

la facilitation de notre enquête à travers l’obtention d’une autorisation


d’enquête.

 À tout le personnel du CMA de Pissy, notamment l’équipe du bloc

opératoire et de la maternité, merci pour l’accueil, la collaboration,


l’encadrement et vos multiples conseils.

vi
 Au CISSE du district sanitaire de Boulmiougou, Monsieur
EDMOND : Merci de l’accompagnement pour l’obtention des données
pour nos études. Merci pour votre dévouement professionnel !

 À tout le personnel de nos différents terrains de stage,

CHUSS, CMA de DÔ et DAFRA (Bobo-Dioulasso), et Hôpital du district


de Pissy (Ouagadougou), merci pour l’encadrement !

 A tous les enseignants ayant eu à encadrer la promotion 2018-2020


des attachés à Bobo-Dioulasso, merci du sacrifice ultime que vous
nous aviez consacré.

 À nos camarades étudiants ASSOG et à l’ensemble des étudiants


de la promotion 2018-2020 merci pour votre collaboration durant toute
cette période de formation.

A tous les prestataires des formations sanitaires du district


sanitaire de Boulmiougou que nous avions eu à enquêter, merci
beaucoup non seulement pour l’accueil, mais aussi la collaboration
pour l’obtention des informations voulues ainsi que votre dévouement
professionnel !

 À nos frères et sœurs : pour vos soutiens multiformes, nous vous


remercions pour l’affection et le soutien permanent dont nous bénéficions
de chacun de vous.

vii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Population cibles 2018 ........................................................... 51


Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire de
Boulmiougou de 2015 à 2018. ................................................................. 55
Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018
(partiel). .................................................................................................... 56
Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de participation à
l’étude ...................................................................................................... 69
Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du
service...................................................................................................... 75
Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des implants
................................................................................................................. 76
Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU ...... 77
Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service .... 78
Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion .............. 79
Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur l’utilisation de
MLDAR .................................................................................................... 80
Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour
l’utilisation de MLDAR .............................................................................. 80

viii
LISTE DES FIGURES
Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)
................................................................................................................. 21
Figure II Schéma du cadre conceptuel ................................................... 47
Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les prestataires
................................................................................................................. 71
Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les prestataires . 72
Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les
prestataires .............................................................................................. 73
Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction ................... 79
Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP. ..... 81
Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables sur les
MLDAR. ................................................................................................... 82

ix
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX


PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ......... II
ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR
..................................................................................................................VI
ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP IX
ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX
HOMMES .................................................................................................XII
ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION
DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS
............................................................................................................... XIV
ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
IMPLANT ................................................................................................ XV
ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
DIU .......................................................................................................... XX
ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING .......... XXIII
ANNEXE IX: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN
2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU ....................... XXVI
ANNEXE X: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS,
VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON ............... XXVIII
ANNEXE XI : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES ............................... XXIX
ANNEXE XII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE
BOULMIOUGOU................................................................................... XXX
ANNEXE XIII: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO
(REGIONS ET PROVINCES) .............................................................. XXXI
ANNEXE XIV: MATERIELS D’INSERTION DU DIU ET DISPOSITION
NORMALE DU DIU DANS L’UTERUS NON GRAVIDE ..................... XXXII
ANNEXE XV: AUTORISATION D’ENQUETE ................................... XXXIII
ANNEXE XVI: BUDJET DE LA RECHERCHE ................................. XXXIV

x
LISTE DES ABRÉVIATIONS ET/OU SIGLES
AA :Accoucheuse Auxiliaire
AB :Accoucheuse Breveté
ASSOG :Attaché de Santé en Soins Obstétricaux-Gynécologiques
BERCER ........ :Bienvenue Entretien Renseignement Choix Explication
....................... .Rendez-vous
BF .................. :Burkina Faso
CHR :Centre Hospitalier Régional
CHUSS :Centre Hospitalier Régional Sourô Sanou
CIPD .............. :Conférence Internationale pour Population et le
…………..........Développement
CM :Centre Médical
CMA :Centre Médical avec Antenne chirurgical
CMU :Centre Médical Urbain
CSPS :Centre de Santé et de Promotion Sociale
DFSS :Direction de Formation supérieure en Science de Santé
DIU ................. :Dispositif Intra Utérin
DIUPP ... :Dispositif Intra-Utérin du Post-Partum
DS :District Sanitaire
DSB :District Sanitaire de Boulmiougou
ECD :Equipe Cadre du District
EDS ... :Enquête Démographique et de Santé
ENSP :Ecole Nationale de Santé Publique
FAP :Femme en Age de Procréer
FS :Formation Sanitaire
HD :Hôpital de District sanitaire
ICP :Infirmier Chef de Poste
INSD………… :Institut Nationale de la Statistique et de la Démographie

xi
IST :Infections Sexuellement Transmissibles
IVG :Interruption Volontaire de Grossesse
JHPIEGO :Johns Hopkins Program for International Education
…………………in Gynecology and Obstetrics
Km² :Kilomètre carré
MCM :Méthodes Contraceptives Modernes
MLDAR :Méthodes contraceptives à Longue Durée d’Action
.Réversibles
NAP :Niveau Acceptable de Performance
OMS ............... :Organisation Mondiale de la Santé
ONU :Organisation Nations Unies
PF :Planification Familiale
PMA :Performance Monitoring and d’Accountability
PNP-PF :Politique Normes Protocole-Planification Familiale.
PSP :Pilules à Seuls Progestatifs
PTME :Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH
REDI :Rapport-building, Exploration, Decision-making,
……………… lmplementing
SAA :Soins Après Avortement
SAP :Seuil Acceptable de Performance
SFME :Sage-Femme /Maïeuticiens d’Etat
SIU-LNG :Système Intra-Utérin au Lévonorgestrel
SR :Santé de la Reproduction
T PS :Tradi Praticiens de Santé
TPCm :Taux de Prévalence Contraceptive moderne
UNFPA :United Nation for Fund Population Activities
VHB-C :Virus de l’Hépatite B et C
VIH :Virus de l’Immunodéficience Humaine.

xii
RESUMÉ DU MÉMOIRE
Une bonne maitrise démographique passe par un contrôle des naissances
à travers la planification familiale. Ce qui nécessite une utilisation adéquate
des méthodes contraceptives modernes dont celles à longue durée
d’action réversibles (MLDAR). Si les MLDAR sont bien connues et utilisées
dans les pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie, ce n’est pas le cas dans les
pays en développement. Le district de Boulmiougou, un des 70 districts
sanitaires du Burkina Faso en connait un taux de 1,80% en 2018. Raison
pour laquelle nous avons entrepris une étude dont l’objectif général est
d’étudier des déterminants de l’utilisation des MLDAR par les populations
dudit district. Ce faisant, nous avons formulé trois hypothèses qui sont :
l’insuffisance de compétences des prestataires, l’insuffisance dans
l’organisation des services et, la persistance des facteurs socioculturels
émanant des bénéficiaires. L’enquête a été utilisé comme méthode avec
pour techniques le questionnaire, l’entretien et l’observation. Pour vérifier
ces hypothèses, un échantillon de 360 unités statistiques a été constitué.
Au terme de l’étude, nos résultats indiquent un niveau moyen de
compétences des prestataires de 66,49% ; et celui de la performance de
l’organisation des services égale à 50,26%. S’agissant des femmes en âge
de procréer (FAP), il résulte un faible niveau de connaissances et de
perceptions égal à 61,09%, un très faible pouvoir de décision chiffré à
14,75% ; et une faible performance des hommes de l’ordre de 48,93.%.
Ainsi, des suggestions ont été formulées dans le but d’améliorer l’utilisation
des MLDAR dont les principales sont : doter des FS en matériels
nécessaires, renforcer les sensibilisations sur la PF, améliorer
l’organisation des FS, renforcer le personnel SFME dans les FS rurales.
Mots clés: Déterminants, utilisation, méthodes, contraceptives, longue, durée,
action, réversibles, facteurs, explique, insuffisance, faible.

xiii
DÉFINITION DES CONCEPTS

 COUNSELING : Entretien tête à tête entre un client ou un couple


demandeur de service et un couple au cours duquel ce dernier aide le patient
à comprendre, analyser son problème de santé reproductive et choisir une
solution libre et éclairée pour le résoudre.

 FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER : Femmes âgées de 15 à 49 ans.

 IMPLANT : Méthode contraceptive utilisant une ou des capsules fines


et flexibles remplis de substances (progestérone) semblable à l’hormone
de la femme et inséré généralement sous le bras des femmes.

 RÉVERSIBILITÉ : C’est le retour rapide à la fertilité une fois que la


femme arrête d’utiliser une méthode contraceptive.

 BÉNÉFICAIRE DE MLDAR : Il s’agit de ceux qui tirent (directement)


profit de l’utilisation de MLDAR à savoir les femmes en âge de procréer.

 BESOINS NON SATISFAITS : En PF, il s’agit des femmes en âge de


procréer sexuellement actives qui ne veulent pas concevoir tout de suite
ou plus du tout et qui n’utilisent pas les MCM pour une raison donnée.

 CLlENTES, ou UTILISATRICES DE MLDAR : Il s’agit des femmes qui


ont déjà utilisées ou qui utilisent les MLDAR.

 DIVIDENDE DÉMOGRAPHIQUE : C’est la croissance économique

rapide résultant de la baisse de la mortalité et de la fécondité d’un pays


donné, et de l’évolution de la pyramide des âges de la population.

TAUX D’UTILISATION : C’est un rapport dont le numérateur


correspond à l’effectif des FAP ayant utilisé des prestations de PF au cours
d’une période donnée et le dénominateur à l’effectif des femmes en âge
de procréer de la même période.

xiv
INTRODUCTION

INTRODUCTION

1
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), la population mondiale est
estimée à 7,6 milliards en 2017, et selon les projections, elle sera à 8,6
milliards en 2030 avec tout son corollaire de problèmes alimentaires,
d’éducation, d’emploi et de santé surtout dans les pays en développement.
[1].
C’est au regard de cette situation qu’au plan mondial, les acteurs de la
population ont attiré l’attention des dirigeants du monde en 2017 lors de la
27e journée mondiale de la population avec le thème de« Planification
familiale : autonomisation des populations et développement des nations »
[2]. Dès lors, les gouvernants des différents pays ont été interpellés par
rapport à la nécessité urgente de promouvoir la planification familiale(PF),
pour ainsi accélérer la capture de dividende démographique.
Au Burkina Faso en 2015, l’indice synthétique de fécondé était élevé (soit
5,4 enfant par femme), le taux d’accroissement naturel en était égal à
3,4% ; et la prévalence contraceptive en 2018 était de 24,90% dont 3,40%
les MLDAR [3]. Cette prévalence est variable selon les districts sanitaires.
Le district sanitaire de Boulmiougou enregistre un faible taux d’utilisation
des MCM et surtout une régression du taux d’utilisation des MLDAR.
C’est donc au regard de cette situation que nous avions jugé opportun
d’étudier les déterminants de la faible utilisation des MLDAR chez les
femmes en âge de procréer au district de Boulmiougou(DSB). Toute chose
qui nous permettrait d’y apporter notre modeste contribution à
l’amélioration de leur utilisation. Pour ce faire, notre étude se basera
respectivement sur les chapitres suivants : la problématique, la
conceptualisation de l’étude, le milieu de l’étude, la méthodologie de
l’étude, la présentation des résultats de l’étude, la discussion et synthèse
des résultats de l’étude ; et les recommandations/suggestions.

2
PROBLÉMATIQUE

CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE

3
1.1. Énoncé du problème
La planification familiale est l’une des interventions les plus efficaces pour
l’améliorer de la santé maternelle et infantile. En effet, elle permet
d’espacer les naissances, de retarder les grossesses chez les jeunes
femmes. Et cela d’autant plus, que plusieurs pays au monde sont
confrontés aux drames causées par les grossesses non désirées et/ou
précoces conduisant souvent à des avortements clandestins [4].
Selon l’OMS, chaque année, on dénombre quatre-vingt(80) millions de
grossesses non désirées se soldant par quarante-cinq (45) millions
d’interruption volontaires de grossesses(IVG), ayant pour conséquences
soixante-dix-milles (70 000) décès dont 97% sont enregistrés dans les
pays en développement [5]. Or, cette situation pourrait être évitée si la
planification familiale est bien pratiquée par beaucoup de femmes à
travers le monde. Dans le monde en 2011, le taux d’utilisation des MCM
chez les FAP est de 60 % dont 12 % pour les MLDAR [6].
Cependant, dans les pays en développement, le nombre de femmes ayant
un besoin non satisfait de contraception moderne en est de 222 millions.
La satisfaction de ces besoins permettrait ainsi d’empêcher cinquante-
quatre(54) millions de grossesses non-désirées, d’éviter 26 millions
d’avortements ; 2,4 millions de cas de morbidités graves et quatre-vingt
mille (80 000) décès maternels. S’agissant de l’enfant, on éviterait 1,1
millions de morts de nourrissons [7].
Pour toutes ces raisons, la planification familiale a beaucoup d’avantages
pour la femme, sa famille et est finalement un facteur de développement.
Toutefois, il conviendrait de noter que son utilisation reste faible au sein
des populations. Et cela est plus constaté au niveau les méthodes
contraceptives de longue durée d’action réversibles (MLDAR),
comparativement aux méthodes contraceptives de courte durée d’action.

4
Or, les MLDAR sont mieux indiquées. Car elles sont non seulement
accessibles, hautement efficaces contre le risque de grossesse ; mais
aussi et surtout, rentables à long terme tant pour les utilisatrices que pour
les programmes de PF. Ainsi, les MLDAR ont une efficacité proche de la
stérilisation à visée contraceptive. Mieux, elles sont trois(3) à soixante(60)
fois plus efficaces comparativement aux méthodes de courte durée
d’action [8].

Et c’est pourquoi de nos jours, leur utilisation augmente progressivement.


Pour preuve, au plan mondial, Le taux d’utilisation des MLDAR est passé
de 7% en 2011 à 14% en 2015 [9].
Par ailleurs, en 2015 l’Asie avait un taux d’utilisation des méthodes
contraceptives modernes(MCM) de 68,0% contre 18,0% pour les MLDAR ;
l’Amérique du Nord quant à lui, avait une prévalence contraceptive de
76,3% contre 12,1% pour les MLDAR. En Europe également, pour une
prévalence contraceptive de 73,3%, les MLDAR représentent 12,0%. [9].
Les données plus récentes sur la prévalence contraceptive et surtout les
MLDAR de certains pays développés, sont rarement disponibles.
Néanmoins en 2014, la prévalence contraceptive au Cuba (Amérique
centrale) était de 73,3% contre 23,8% pour les MLDAR [10].
Certains pays avaient un taux d’utilisation des MLDAR faible. Ainsi,
l’Indonésie (Océanie) en 2015 enregistrait seulement 9,5% de MLDAR, la
prévalence contraceptive étant de 61,1% [11]. Quant au Pérou (Amérique
du Sud), on notait en 2014 un taux de MLDAR à seulement 2,9% avec une
prévalence contraceptive à 74,6% [12]. Au Portugal (Europe) en 2014, la
prévalence contraceptive se chiffrait à 73,9% dont 9,2% pour les MLDAR
[13].

5
S’agissant du continent africain pour la même année, on enregistrait 33%
de prévalence contraceptive pour toutes méthodes confondues, dont
seulement 07,6% représentaient les MLDAR [8]. L’Afrique au sud du
Sahara est la région où la prévalence contraceptive est la plus faible; et
cela malgré les grands efforts des autorités ainsi que les partenaires
(techniques et financiers) avec notamment les programmes de planification
familiale [14]. Pour le Zimbabwe en 2015, on notait un taux de MLDAR à
10,2%, la prévalence contraceptive étant de 56,8% [15]. En 2014, au
Rwanda, ce taux de MLDAR était de 8,8%, alors que la prévalence
contraceptive correspondait à 53,2% [16]. En 2016, l’Ethiopie enregistrait
un taux de prévalence contraceptive de 39,2% dont 9,8% pour les MLDAR
[17]. C’est le Soudan qui enregistrait le plus faible taux d’utilisation de
MLDAR et de prévalence contraceptive modernes en Afrique : 12,2% pour
les MCM dont 0,7% pour les MLDAR, en 2014, [18].
L’Afrique occidentale connait la même situation de croissance lente de la
prévalence contraceptive et surtout celle des MLDAR. C’est ainsi qu’au
Sénégal, selon l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2015, le
taux de prévalence contraceptive était de 23,3% dont 6,3% pour les
MLDAR [19]. Le Ghana aussi enregistrait en 2016 un taux d’utilisation des
méthodes contraceptives de 30,6% contre 7,1% pour les MLDAR [20]. Par
ailleurs dans cette région de l’Afrique, certains pays avaient un taux de
MLDAR très faible. C’est le cas du Niger en 2016, qui avait prévalence de
MLDAR à 2,1% seulement, contre une prévalence contraceptive globale
se chiffrant à 16,9% [21].
De même, le Burkina Faso connait une faible prévalence contraceptive en
particulier celle des MLDAR. Ainsi, en 2018, le taux d’utilisation des
méthodes contraceptives était de 24,9% et les MLDAR ne représentaient
que seulement 3,40% [22].

6
Parmi les treize (13) régions de notre pays en 2018, c’est le Sud-Ouest
qui enregistrât, le plus fort taux à savoir 5,63% pour les MLDAR, et 24,5%
pour la prévenance contraceptive. Par contre, la région de l’Est et du Sahel
notaient les plus faibles taux : (respectivement 1,18 % et 1,90% pour les
MLDAR, la prévalence contraceptive étant aussi respectivement de 26,1%
et 24,0%). [3].
S’agissant de la région du centre en 2018, le taux de prévalence
contraceptive était à 22,7% dont 2,18% pour les MLDAR. Parmi les cinq
(05) districts que compte cette région, le taux d’utilisation des MLDAR
oscillait entre 3,02 % et 1,53%. Les 3,02% étant pour le district de Sig-
nonghin et 1,53 % pour celui de Bogodogo. Or, le district sanitaire de
Boulmiougou a enregistré l’un des plus faibles taux : 1,80%, l’objectif
national (à la même année) étant fixé à 50% [3].
Pour résoudre la situation des besoins non satisfaits en PF et améliorer
l’utilisation des MCM, plusieurs conférences furent réalisées et des
décisions ont été prises à plusieurs niveaux (international et national) :

 Au plan international, on peut citer notamment : [23], [24]


 La conférence intitulée « Population, Planification Familiale et
Développement : l’urgence d’agir » tenue à Ouagadougou (Burkina
Faso) du 8 au 10 Février 2011 ;
 La conférence sur « l’engagement de la société civile en faveur de
la panification familiale » qui eut lieu à Sally Mbour au Sénégal en
Septembre 2011 ;
 Celle de Londres tenue le mercredi 12 juillet 2012 ;
 Celle d’Adis Abeba tenue le mercredi 12 novembre 2013 ;
 La deuxième édition du Sommet de Londres, en juillet 2017 [23].

7
Et tout dernièrement, la cinquième conférence de Kigali (Rwanda), qui
s’était déroulée du 12 au 15 Novembre 2018, sous le thème « investir
pour des rétributions durables » [24].
Or, Celles-ci constituent des « points d’inflexions stratégiques pour la
communauté internationale travaillant dans la planification familiale et la
santé reproductive. Du reste, elles offrent des opportunités aux
dirigeants, aux scientifiques, aux chercheurs, aux plaideurs et aux jeunes
de disséminer leurs connaissances, célébrer leurs réussites et
identifier les prochaines étapes à suivre pour atteindre leurs objectifs
[…]. Elles sont aussi une plateforme internationale permettant aux pays,
aux organisations et aux personnes de s’engager publiquement en
faveur de la planification familiale, et d’être reconnus pour leurs
accomplissements » [24].

 Au plan national, nous avons : [23]


La mise en œuvre du Plan National d’Accélération de la Planification
familiale (PNA-PF) de 2017 à 2020 ; dont l’objectif fixé est d’atteindre une
prévalence contraceptive de 32% en 2030. Ce nouveau plan est basé
sur les buts et les objectifs de Plan national de Développement
économique et social (PNDS) 2011-2020 ; et prend en compte les acquis
et insuffisances du plan de relance 2013-2015.
Outre cela, il y a eu l’élaboration d’un Plan National Budgétisé intégrant
les recommandations du Ministère de la Santé pour la phase
d’accélération de 2016 à 2020. Il s’agit de la délégation des tâches de
l’insertion du DIU et de l’implant contraceptif de la Sage-femme vers
l’accoucheuse et, les injectables et pilules vers les agents de santé à base
communautaires sur toute l’étendue du territoire.
À cela, s’ajoute la promotion des services de santé de la reproduction(SR)
pour les adolescents et les jeunes.

8
 Au plan local, on peut citer entre autres:
 Les supervisions spécifiques des services de PF.
 La formation des agents de santé en PF clinique et la PF du
postpartum avec l’appui des partenaires en particulier
‘’Pathfinder’’, et ‘’Agir PF’’ à partir de l’année 2016.
 La formation des Sages-femmes Maïeuticiens à la technique
d’insertion de dispositif intra-utérin du post-partum (DIUPP).
 L’organisation de prestations gratuites lors des semaines PF sur la
promotion des MCM et surtout les MLDAR.
 La sensibilisation des populations de l’aire de responsabilité du
district à travers les théâtres fora sur la PF.
Nonobstant toutes ces actions menées, force est de reconnaitre qu’il y a
pas une amélioration du taux d’utilisation des méthodes contraceptives
modernes, dont les MLDAR. En effet, de 2017 à 2018, le taux de
prévalence contraceptive a chuté de 24,6 à 24,1% ; et que celle des
MLDAR est resté constante et bas (1,80% en 2017 et 1,80% en 2018) par
rapport à leur objectif fixé à 30% dont 15% pour la MLDAR. [3] [22].
Cette situation suscite des inquiétudes et nécessite une réflexion
approfondie. Sans quoi, plusieurs conséquences néfastes sur la santé des
enfants et des femmes en âge de procréer pourraient en résulter,
notamment :
 Les grossesses rapprochées pouvant se solder par des
complications lors de de la grossesse et/ou au cours
l’accouchement.
 Des grossesses non désirées conduisant principalement à des
avortements à risques et à l’abandon des enfants.
Or, toutes ces conséquences augmentent le taux de morbidité et de
mortalité maternelle, fœtale et néonatale.

9
C’est donc dans le sens d’aider à mieux appréhender cette situation que
nous avons jugé opportun de réaliser cette étude dont le thème porte sur
les déterminants de l’utilisation des méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles (MLDAR) au district sanitaire de Boulmiougou.

1.2. Justification de l’étude


Notre choix est porté sur les déterminants de la faible utilisation des
méthodes contraceptives de longue durée d’action par les femmes en âge
de procréer au district sanitaire de Boulmiougou(DSB) pour les raisons
suivantes :
1.2.1. Motivation personnelle

Dans le cadre de notre stage au CMA de Pissy (district de Boulmiougou)


au cours de l’année 2012, nous avions été profondément marqué par deux
(2) douloureux problèmes de santé en lien avec notre thème d’étude.
D’abord, c’est le décès en 2012 d’une cliente enceinte (drépanocytaire
« SS », sixième geste et cinquième pare avec cinq (5) enfants vivants
(G6P5-5EV). Il s’agit d’une grossesse de 32 semaines) et elle fut
hospitalisée par suite de complications liées à la grossesse.
Les grossesses chez les syndromes drépanocytaires majeurs
(« SS », « SC »…) sont à hauts risques (le risque est dupliqué), en raison
des complications qui peuvent en découler (anémie, embolie pulmonaire,
la récurrence des crises …). En conséquence, ces grossesses doivent être
limitées au maximum. Et cela au moyen des méthodes contraceptives
modernes les plus efficaces et durables, au nombre desquelles celles à
longue durée d’action réversibles(MLDAR).
Ensuite, durant notre période de stage, nous avions assisté plusieurs fois
à des complications d’avortements clandestins et à la désolation des
femmes quant à la survenue accidentelle de grossesse.

10
Le cas le plus marquant, est celui d’une mère d’un enfant de six (06) mois
reçu en consultation chez laquelle l’examen a révélé une grossesse. Or
l’interrogatoire nous a permis de constater qu’elle était sous pilule à seul
progestatif (PSP). La raison de la survenue de cette grossesse non
désirée est qu’elle n’avait pas bien suivie la prise de ces contraceptifs
(beaucoup d’oubli). Cette situation nous a préoccupés en tant que
prestataire de soins en santé de la reproduction (SR). En effet, ce cas
malheureux aurait pu être évité si cette cliente avait utilisé une méthode
contraceptive à longue durée d’action réversible (MLDAR). Nous
saisissons donc cette l’opportunité qui nous a été offerte, pour mener une
étude approfondie sur les raisons de la faible utilisation des MLDAR dans
l’objectif d’apporter au mieux notre modeste contribution à leur
meilleure utilisation.
1.2.2. Motivation scientifique

Selon l’OMS, l’utilisation actuelle des méthodes contraceptives modernes


préviendrait 218 000 grossesses non désirées dans les pays en
développement, c’est-à-dire du même coup 55 millions de naissances non
planifiées, 138 millions d’avortements (dont 40 millions pratiquées dans
des conditions dangereuses) ; 25 millions de fausses couches et 118 000
de décès maternelles [25].
Du reste, selon la même source : Servir toutes les femmes des pays en
développement qui ont un besoin non satisfait de méthodes
contraceptives modernes préviendrait 54 millions de grossesses non
désirées, ce qui représente 21 millions de naissances non planifiées, 26
millions d’avortements (dont 16 millions pratiqués dans des conditions
dangereuses) et 7 millions de fausses couches ; et préviendrait aussi 79
000 décès maternels et 1,1 millions de décès infantiles [25] .

11
Ainsi, pour toutes ces raisons, les conclusions qui se dégageront de cette
étude seront d’un apport pour la planification des interventions ciblées pour
une meilleure utilisation des MLDAR.
Par ailleurs, dans le district de Boulmiougou, aucune étude récente sur
l’utilisation des MLDAR à notre connaissance n’a été explorée.
1.2.3. Pertinence sociale

La survenue des grossesses rapprochées, c’est-à-dire dans un


intervalle inter génésique inférieur à deux (02) ans, augmente le risque
de mortalité périnatale, d’avortements provoqués et souvent des
décès maternels. À ce titre, la grossesse, au lieu d’être un évènement
heureux devient un cauchemar pouvant détruire le tissu social. Donc,
en menant cette étude, nous pensons (notamment) apporter notre
contribution à l’amélioration des plans de communication et de la
mobilisation sociale, en faveur de l’utilisation de MLDAR à l’intention des
individus et de la communauté. Toute chose qui permettra sans doute,
d’améliorer la qualité de vie non seulement des femmes et des enfants,
mais aussi de créer une harmonie entre les couples.

1.3. Question de recherche


Quels sont les déterminants de l’utilisation des méthodes
contraceptives à longue durée d’action réversibles(MLDAR) chez les par
les femmes en âge de procréer au district sanitaire de Boulmiougou?

12
1.4. Hypothèses de recherche
1) L’insuffisance de compétences des prestataires détermine
l’utilisation des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.
2) L’insuffisance dans l’organisation des services détermine utilisation
des MLDAR par les utilisatrices du district sanitaire de Boulmiougou.
3) La persistance des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires des
MLDAR détermine leur utilisation par les femmes en âge de procréer
dans le district sanitaire de Boulmiougou.

1.5. But de l’étude


Le but de cette étude est de contribuer à l’amélioration du taux d’utilisation
des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles (MLDAR)
dans le district sanitaire de Boulmiougou.
1.6.1. Objectif général

Étudier les déterminants de l’utilisation des MLDAR dans le district


sanitaire de Boulmiougou.
1.6.2. Objectifs spécifiques

1) Apprécier les compétences des agents de santé du district sanitaire


de Boulmiougou dans l’offre des MLDAR.
2) Décrire l’organisation des services de PF dans le district sanitaire de
Boulmiougou.
3) Décrire les facteurs socio-culturels liés aux bénéficiaires des
MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.

13
CHAPITRE II : CONCEPTUALISATION DE L’ETUDE

CONCEPTUALISATION
DE L’ÉTUDE

DE L’ETUDE

14
Elle se basera sur deux principaux éléments à savoir la revue de la
littérature et le cadre de référence.

2.1. Revue de littérature


La promotion de la planification familiale reste l’un des plus grands défis
contemporain à relever pour les acteurs et les partenaires qui interviennent
dans le secteur de la santé de la mère et de l’enfant.
Si l’on s’accorde avec le sociologue français DURKEIM E., « Les mots de
la langue usuelle comme les concepts qu’ils expriment, sont très ambigus
et le savant qui les emploie sans leurs faire subir d’autres élaborations
s’exposerait aux graves confusions» [26]. Cela pour dire combien la
clarification/définition des concepts est une nécessité dans toute
recherche scientifique. Par conséquent mieux pour cerner le problème
posé par la faible utilisation des MLDAR au district de Boulmiougou, il
s’avère judicieux que nous définissions les concepts de base qui seront
utilisés dans notre étude. Pour ce faire, notre revue de littérature
s’articulera autour de trois volets essentiels à savoir :
 La définition des concepts de l’étude ;
 Les généralités sur les MLDAR ;
 Et la synthèse critique des études antérieures.
2.1.1. Définition des concepts

Il s’agira principalement des éléments suivants : déterminants, méthodes


à longue durée d’action réversibles (MLDAR), compétences des
prestataires, organisation des services, et facteurs socioculturels.
2.1.1.1. Les déterminants
Pour SANKARA KF., les déterminants sont un ensemble d’aspects, de
conditions et de caractéristiques qui peuvent expliquer ou qui sont à
l’origine d’une situation donnée [27].

15
Quant à AMADOU A., Le déterminant est un «élément capable
d’influencer un autre». Le déterminant est également appelé «facteurs
pouvant être l’explication ou la cause d’un évènement ou d’un phénomène
donné » [28].
S’agissant de NABALOUM I., c’est «l’ensemble des éléments qui
permettent de comprendre, d’interpréter, de justifier et d’établir un
raisonnement scientifique de la faible utilisation des MLDAR» [29].
En ce qui concerne notre étude, nous considérons comme déterminants
l’ensemble des facteurs aussi bien personnels, socioculturels que
sanitaires qui expliquent la faible utilisation des MLDAR.
2.1.1.2. Méthodes à longue durée d’action réversibles(MLDAR)
Pour MBOUDOU D., ce sont des « méthodes dont la durée d’action varie
entre 02 ans et 07 ans avec une réduction des profils pharmacocinétiques,
une réduction des effets secondaires » et sans «interférence» [30].

Du reste, selon de journal médical Your Life des Etats Unies, les MLDAR
sont «des méthodes de contraception très efficaces pour protéger la
femme contre une grossesse pendant une durée prolongée ». Ces
méthodes assurent leur efficacité « en vous protégeant d’une grossesse
pendant 3, 5 ou 10 ans, selon la méthode choisie. Elles sont
réversibles, ce qui veut dire que dès l’arrêt de la contraception, cet
effet diminue rapidement et la femme peut tomber enceinte aussi
promptement qu’une femme qui n’a pas eu recours à un
contraceptif ». [31].

Or pour notre étude, les MLDAR sont des méthodes non contraignantes,
très efficaces, sans danger. Leurs durées d’action varient entre deux (02)
à douze (12) ans ; avec une réduction du profil pharmacocinétique, une
réduction des effets secondaires et un retour immédiat à la fécondité à
l’arrêt du traitement.

16
2.1.1.3. Organisation des services de PF
Selon OUEDRAOGO W. A. : «C’est l’ensemble des dispositifs de
coordination et de planification des activités de P.F. dans les services d’une
part, et une bonne disponibilité des ressources d’autre part» [32].
Quant à CHARRON J. et SEPARI S., toute organisation se caractérise par
«une division et une coordination des tâches et des activités, une
formalisation des règles et des procédures de fonctionnement, une
hiérarchie, un contrôle et une stabilité relative» [33].
Outre cela, PALM F. stipule : « L’organisation des services est la répartition
et la combinaison des activités et tâches pour accroitre la productivité ».
Organiser, c’est donc « combiner, disposer des éléments d’un ensemble
pour assurer le bon fonctionnement ». [34].
Dans le cadre de notre étude, l’organisation des services de santé renvoie
à la manière particulière dont les ressources sont associées ; Ce qui
permet des prestations de MLDAR continues et de qualité. A ce niveau,
nous intégrons plusieurs éléments, notamment : répartition des postes,
description des postes ; supports de PEC ; réunions de services,
programme des activités journalières (matinée, permanence, garde).
2.1.1.4. Compétences des prestataires.
Pour ZONGO I., les compétences renvoient à « l’ensemble des
connaissances (savoirs), d’aptitudes et attitudes qu’un agent de santé
possède pour accomplir une tâche donnée» [35].
Quant à ROGER X., la compétence équivaut à «la mobilisation d’un
ensemble de ressources (savoirs, savoir-faire et savoir-être) en vue de
résoudre une situation complexe appartenant à une famille de
problèmes».[36].
S’agissant de OUATTARA L., la compétence fait allusion à « l’ensemble
des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour assurer de
façon appropriée la réalisation d’une activité » [37].

17
De même, dans notre étude, la compétence des agents de santé désigne
l’ensemble des connaissances (savoirs), des attitudes (savoir-être) et des
aptitudes (savoir-faire) que possède un agent de santé pour assurer les
prestations des MLDAR. Il s’agit notamment des éléments suivants :
qualification professionnelle, ancienneté professionnelle, connaissances
(définition, types, avantages/inconvénient, counseling REDI,… et effets
secondaires; attitudes (conduite du counseling sur les MCM et les MLDAR)
les aptitudes (technique d’insertion) concernant les MLDAR, y compris les
formations et supervisions reçues.
2.1.1.5. Les facteurs socioculturels
Selon DJOGBEHOUE K A., Les facteurs socioculturels désignent « les
éléments propres à la société qui sont susceptibles d’influencer
positivement ou négativement l’accès des femmes aux services de PF ».
Parmi ces éléments, figurent « les croyances et coutumes, le statut de la
femme dans la société et les rumeurs véhiculées par rapport à la PF ». Ces
éléments ou caractéristiques « influencent ou expliquent le comportement
des individus vis-à-vis de la PF » [38].
Par ailleurs, GANSONRE B., stipule que les facteurs socioculturels sont
des «éléments sociodémographiques et culturels liés aux femmes
enceintes ou leurs partenaires, pouvant influencer les attitudes des
partenaires des femmes enceintes vis-à-vis du VIH et de la PTME» [39].
Pour e qui concerne notre étude, les facteurs socioculturels sont des
caractéristiques sociales et culturelles susceptibles d’influencer
positivement ou négativement l’utilisation des méthodes contraceptives à
longue durée d’action réversibles. Ce sont des déterminants qui dictent le
comportement de l’individu par rapport à l’utilisation des MLDAR. Ainsi,
nous examinerons notamment : les caractéristiques socio individuelles
des FAP (niveau d’instruction, religion pouvoir de décision des femmes en

18
PF) les connaissances et attitudes des femmes et leurs maris concernant
les MLDAR.
2.1.2. Généralités sur les MLDAR

2.1.2.1. Historique des MLDAR


Les premières MLDAR sont des stérilets et datent de l’antiquité. Les
premiers stérilets furent probablement des petits cailloux ronds, injectés
dans l’utérus des chamelles à l’aide d’un roseau par les tributs nomades.
Le stérilet, maintenant est mieux identifié sous le nom de DIU, fut décrit par
Richard RICHTER pour la première fois en 1909 en Pologne (Europe). En
1928, le médecin et chercheur allemand Ernst Gräfenberg, mit au point le
premier stérilet utilisé chez la femme. Il s’agit au départ d’un fil d’argent
enroulé en spirale d’un diamètre de 1,5 cm. C’est 1960 que furent crées la
Boucle de Lippes et la Spirale. Quant au DIU au cuivre, sa création date
de 1962.
Les premiers essais portant sur les implants sous-cutanés ont été réalisés
dans les années 1970 [40]. Le NORPLANT® a été mis en vente pour la
première fois en 1983 par un laboratoire de Finlande (Europe du Nord)
‘’Leiras Oy Pharmaceuticals’’. Il comprenait 6 capsules de 34 mm x 2,4
mm pour une efficacité de maximale de cinq (5) ans. L’implant a deux
capsules comprenant du Lévonorgestrel, le JADELLE* fut vendu en 1997
[40]. Le MIRENA et le JAYDESS* sont des DIU hormonaux vendus
respectivement depuis 1997 et 2014 [41]. L’implant à l’étonorgestrel,
l’IMPLANON® constitué d’un bâtonnet de 40 mm de long et 2 mm de large
et contenant 68 mg d’étonorgestrel a été mis sur le marché en 2001 [40].
L’IMPLANON® a été remplacé par le NEXPLANON® en r 2011 [42]. Le
SINO-IMPLANT II* ou LEVOPLANT a été vendus depuis 2014 et adopté
en 2017 par l’OMS.

19
2.1.2.2. Définition des MLDAR
Ce sont des méthodes contraceptives durées d’au moins 2 ans avec un
risque métabolique faible, et utilisables par les populations à risque
cardiovasculaire et veineux. Elles sont réversibles à l’arrêt du traitement:
ce sont les implants sous-cutanés et les DIU [42]. En d’autres termes, ce
sont des « méthodes contraceptives dont la durée d’action varie entre
deux (2) ans et douze (12) ans avec une réduction des effets
secondaires et réversibles à l’arrêt du traitement ».
2.1.2.3. Types de MLDAR
Les MLDAR sont constituées essentiellement des implants sous-cutanés
et des dispositifs intra-utérins(DIU). On a deux (02) types de DIU les
plus utilisés dans le monde :
 Le DIU libérant du cuivre: le Copper T 380 A (TCu 380 A ; Le TCu
380 A dotée d’une charge sûre) ; le TCu 200C, le Multiload* (ML Cu
250 et le Cu 375) et enfin le Nova T*[43].
 Le DIU libérant une hormone: le Mirena*, le DIU libérant du
Lévonorgestrel (LNG IUS*) ou le Jaydess* (3).
Les implants sont également formés de plusieurs types : le JADELLE® (ou
NORPLANT II*), l’IMPLANON*, et le NEXPLANON*, le *et le SINO-
IMPLANT II* ou LEVOPLANT.

20
Copper T* 380 Ag

Nova T*380

Multiload*
ou Cu 375

Copper T* 380 A

MONDE : PRINCIPALES VARIETES DE DIU AU CUIVRE DISPONIBLES [1]

MIRENA* JAYDESS*

Sino-implant (II) ou Levoplant


(fabriqué en Chine et adopté par l’OMS
en juin 2017) [4].
NEXPLANON*

IMPLANON*

JADELLE*

Figure … : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)


[1] Blausen (2014) medical staff : medicine encyclopedia ; [2] Martin
Winkler webzine october 2015 ; intra-uterine device ;
MONDE [https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-like-to-get-the-
: PRINCIPAUX IMPLANTS CONTRACEPTIFS DISPONIBLES ET LES PLUS UTILISES [3]

Figure I : Les types de MLDAR : DIU, Jadelle®, Implanon® (Nexplanon®)

[1]; Intrauterine Device : Blausen.com staff (2014). " Galerie médicale de Blausen Medical
2014 ". WikiJournal of Medicine ; [2] DIU(Stérilet), article 8, 2015 :
http://www.martinwinckler.com/spip.php?article393; [3] Intra-uterine device ;
Contraceptives Iimplant and Nexplanon https://cardiffstudentmedia.co.uk/gairrhydd/what-its-like-
to-get-the-implant/ ; Medical practice : link : https://www.dentonmedical.co.uk/implanon
[4]
Implant Sino(II), °Medicine revue, link : https://www.fhi360.org/projects/sino-implant-ii

21
2.1.2.4. Mécanisme d’action des MLDAR [43]
Les DIU libérant du cuivre agissent en empêchant la fécondation. Les
ions de cuivre réduisent la motilité et la fonction des spermatozoïdes en
modifiant l’environnement des sécrétions utérines et tubaires, empêchant
ainsi les spermatozoïdes d’atteindre la trompe de Fallope et de féconder
l’œuf. Etant donné qu’ils n’entrainent pas de conséquences sur la quantité
ou la qualité du lait maternel, les DIU libérant du cuivre peuvent être utilisés
immédiatement après l’accouchement indépendamment du statut de
lactation.
Les DIU libérant une hormone, tels que le LNG-IUS® ou le Mirena®,
agissent principalement sur la paroi utérine et sur la glaire cervicale pour
empêcher le transport et la survie du spermatozoïde. La petite quantité
de Lévonorgestrel qui est continuellement libérée inhibe aussi en partie le
développement du follicule ovarien et son ovulation. Pour terminer, les
DIU libérant du progestatif épaississent la glaire cervicale, créant ainsi
une barrière à la pénétration du spermatozoïde. L’utilisation de DIU libérant
une hormone est moins courante pendant la période postpartum
immédiate. Pour tous les deux types de DIU, le mécanisme d’action
est le même pendant la période postpartum que pendant la période
d’intervalle.
Pour ce qui est des implants on a :
 Blocage de l’ovulation en empêchant le développement et la
maturation des follicules
 Epaississement de la glaire cervicale en la rendant impossible
la pénétration des spermatozoïdes,

22
2.1.2.5. Durée d’action des MLDAR [43]
Le Copper TCu 380A est efficace pendant au moins 12 ans.
Le Multiload Copper 375 est efficace pendant 05 ans tandis que le
Multiload Copper 250 est efficace pendant 03 ans. L’efficacité du LNG
IUS® est approuvée pendant cinq (05) ans [40].
S’agissant de l’IMPLANON* ou le NEXPLANON*, du SINO-IMPLANT(II)*
ou LEVOPLANT* sa durée d’action est de 3 ans, alors que celle du
JADELLE* est de 05 ans.
2.1.2.4. Avantages des MLDAR [43]
Les MLDAR ont plusieurs avantages pour la cliente et par rapport aux
autres méthodes contraceptives. Parmi ces avantages, nous avons :
 Taux d’efficacité >99%
 Efficace immédiatement (< 24 heures après l’insertion)
 Discret
 N’affecte pas l’allaitement
 On peut décider d’arrêter la méthode quand on veut avoir un enfant
 Retour immédiat de la fécondité après le retrait
 Peu d’effets secondaires
 Coût abordable
 Longue durée d’action (maximum 12 ans pour le DIU au cuivre).
 Menstrues moins abondantes (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
 Diminue les crampes menstruelles (si DIU avec progestatifs, et les
implants).
 Diminue les symptômes de l’endométriose telle que les douleurs
pelviennes, les saignements irréguliers (si DIU avec progestatif).
 Réduit l’incidence du cancer de l’endomètre.

23
2.1.2.5. Limites de MLDAR [43]
Les limites des MLDAR pour la cliente et par rapport aux autres méthodes
sont entre autres :
 Examen gynécologique nécessaire et dépistage des infections
génitales basses exigées avant la pause pour le DIU.
 Un prestataire formé pour l’insertion et le retrait.
 La femme ne peut pas arrêter la méthode seule ; il faut donc qu’elle
revienne obligatoirement au centre de santé pour le retrait.
 Saignements et crampes menstruelles plus prononcés pendant les
trois (03) premiers mois d’utilisation (DIU libérant du cuivre).
 Peut s’expulser spontanément dans certain cas.
 Aucune protection contre les infections génitales basses et autres
IST (par exemple le VHB-C, le VIH SIDA).
 Rapport coût/efficacité dépend de la durée d’utilisation.
2.1.1.6. Effets secondaires des MLDAR [43]
L’utilisation des MLDAR peut provoquer des effets secondaires.
Parfois, elles entrainent chez certaines utilisatrices :
 Des troubles du cycle menstruel :
 Aménorrhée (DIU au progestatif, implant et parfois DIU au cuivre).
 Augmentation du flux menstruel (DIU au cuivre), des règles plus
longues et plus abondantes.
 Saignement vaginal irréguliers (implants).
 Des crampes inter-menstruelles (DIU au cuivre).
 Des crampes ou douleurs menstruelles accrues (DIU au cuivre).
 Un changement de poids : prise ou perte de poids (implants et DIU
hormonaux).
 Parfois chez certaines utilisatrices, elles donnent de l’acné, des
nausées, une tension des seins et des maux de tête (implants, DIU
aux hormones).

24
2.1.2.7. Le DIUPP : Moments d’insertion, contre-indication [43]
 Moments d’insertion
Un DIU peut être inséré en toute sécurité immédiatement après
l’accouchement (48 premières heures) ou pendant un accouchement par
césarienne. La terminologie et les définitions couramment utilisées sont :
 Insertion post placentaire: C’est l’insertion dans les 10 minutes qui
suivent l’expulsion du placenta après un accouchement par voie
basse.
 Insertion per césarienne: C’est l’insertion réalisée au cours d’un
accouchement par césarienne, après le retrait du placenta et avant
la fermeture de l’incision utérine.
 Insertion postpartum immédiat: C’est l’insertion réalisée après la
période post placentaire, mais dans les 48 heures après
l’accouchement.
 Insertion post-abortum: C’est l’insertion effectuée après un
avortement.
 Insertion d’intervalle: C’est l’insertion à n’importe quel moment
après quatre semaines postpartum pendant l’intervalle entre les
grossesses.
REMARQUE : Le DIU ne doit pas être inséré entre 48 heures et 04
semaines postpartum à cause d’un risque accru de complications, en
particulier les risques d’infection et d’expulsion. Les DIU insérés après
quatre (4) semaines postpartum sont considérés comme DIU d’intervalle,
car on utilise la même technique d’insertion. Les contre-indications
absolues proscrivant l’utilisation d’un DIU au cuivre, faisant l’objet d’un
large consensus, retenues par l’OMS, sont principalement les suivantes :
 Une rupture des membranes de plus de 18 heures;
 Une fièvre (supérieure ou égale à 38°C) ;

25
 Une hémorragie non maitrisée
 Septicémie puerpérale
2.1.1.8. Calendrier de suivi des MLDAR [45]
En dehors de la première visite de contrôle au premier mois post-insertion
du DIU au, aucune visite n’est nécessaire sauf en cas de présence de
signe d’alerte ou bien lorsque la cliente veut voir son prestataire pour lui
poser des questions de compréhension [41].
2.1.2.9. Le Counseling pour les MLDAR [44]
Le counseling est une méthode qui aide les clientes à choisir une méthode
contraceptive qui leur convienne. En matière de prestation de service de
planification familiale, la maîtrise de la technique du counseling est
indispensable. Le counseling permet aux femmes d’avoir des informations
claires et précises sur le (les) méthode(s) contraceptive(s) ; ce qui pourrait
accroitre le taux d’utilisation et minimiser les abandons. Pour ce faire,
nous sommes basés sur le document de « Politique Normes et Protocoles
en PF (PNP-PF) 2018 au Burkina Faso » pour identifier les indicateurs de
la conduite du counseling. Dans la prescription des méthodes
contraceptives le prestataire doit utiliser l’acronyme « REDI » pour mener
l’entretien avec le bénéficiaire. C’est un aide-mémoire utile pour se
rappeler des étapes fondamentales du counseling. Les étapes ce sigle
« REDI » sont :
 R= Rapport -building ou établissement de rapport
 E= Exploration ou examiner en détail les raison de la visite du client.
 D= Decision-making ou prise de décision
 I= Implementing the décision ou mise en application de la décision.

26
Conduite d’une session de counseling

 PHASE I : R = Rapport-building ou Etablissement de rapport


 Saluer poliment le client
 Se présenter
 Déterminer la catégorie à la laquelle appartient le client
 Garantir la confidentialité et l’intimité
 Expliquer la nécessité de discuter des problèmes sensibles et
personnels.

 PHASE II: E = Explication ou Examiner en détail les raisons de la,


visite du client
 Explorer les antécédents et intensions du client en matière de la
procréation
 Explorer le contexte social du client, sa situation personnelle et ses
relations.
 Explorer les problèmes de sexualité
 Explorer les problèmes du client en ce qui concerne les IST/VIH
SIDA, expliquer la double protection et aider le client à percevoir son
risque d’IST/VIH SIDA.
 Focaliser la discussion sur la (ou) les méthodes pertinentes pour le
client.
 Examiner avec le client sa méthode préférée ou toute autre option
pertinente de PF s’il n’en a pas une ; lui donner l’information
nécessaire et corriger les et corriger les opinions fausses.
 Contrôler l’absence de grossesse et explorer les facteurs relatifs au
saignement, ou maladie récente.

27
 PHASE III : D = Decision-making ou Prise de décision.
 Identifier la décision que le client doit prendre ou la confirmer.
 Explorer les options pertinentes pour chaque décision.
 Aider le client à évaluer les avantages, les limites ainsi que les
conséquences de chaque option.
 Encourager le client à prendre lui-même sa décision.

 PHASE IV: I = Implementing the decision ou Mise en application


de la décision
 Aider le client à élaborer un plan concret et précis pour mettre en
application sa décision
 Aider le client à avoir les aptitudes nécessaires pour l’utilisation de la
méthode choisie et du préservatif.
 Identifier avec le client les obstacles qu’ils pourraient rencontrer dans
la mise en application de sa décision
 Elaborer avec le client des stratégies pour surmonter ces obstacles.
 Elaborer avec le client un plan de suivi et /ou référer si nécessaire
Les moments les plus propices pour faire le counseling pour les MLDAR
sont :
 Pendant la consultation prénatale
 Pendant la première phase du travail d’accouchement
 Immédiatement après l’accouchement
 Pendant les consultations de routine (consultation malades,
nourrissons saints, vaccination,…)
 À tout moment lorsque la cliente n’est pas sous contraintes
l’empêchant de comprendre et de prendre une décision.

28
2.1.2.9. Prise en charge des effets secondaires
Lorsque la patiente signale des effets indésirables, le soignant doit d’abord
écouter attentivement ses préoccupations, lui donner des conseils et au
cas échéant lui donner les traitements adéquats.
REMARQUE : Nous devons toujours rassurer la patiente et lui expliquer
que plusieurs femmes utilisant les implants ou les DIU ont souvent ces
effets secondaires similaires. Du reste, nous devons lui faire comprendre
que ces effets ne sont pas dangereux et qu’en général, ils cessent après
la première année d’utilisation.
2.1.3. Résumé et analyse critique des études antérieures
Dans cette partie, nous nous intéressons aux études sur l’utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action réversible (MLDAR) et
leurs résultats.

 Facteurs liés aux compétences du personnel sur l’utilisation des


MLDAR
HIEN E., en 2015 dans son étude portant sur « les facteurs expliquant la
faible utilisation du DIU dans le DS/Kaya » a enquêté sur 54 prestataires
et deux membres de l’ECD [46]. Il s’est agi d’une étude transversale à
visée descriptive. Elle a utilisé comme méthode l’enquête et les techniques
sont l’auto-administration du questionnaire, l’entretien et l’observation. Les
instruments utilisés sont constitués de questionnaire, de guide d’entretien
individuel et de liste de vérification. Il ressort de cette étude que cinq (5)
agents sur six (6) ne connaissent pas les types de DIU et que 66% des
prestataires n’ont pas des aptitudes appropriées pour poser le DIU.
Bien qu’explorant les mêmes dimensions de la compétence, notre étude
va évaluer les connaissances des agents sur l’acronyme « REDI ». Cette
approche du counseling met l’accent sur le droit et la responsabilité du
client dans la prise et la mise en application de la décision.

29
Elle aide la cliente à acquérir les aptitudes nécessaires pour prendre en
charge ces défis. Ce qui aura pour but de créer un climat de confiance et
d’améliorer les attitudes des femmes en matière de MLDAR. Par ailleurs,
en plus du DIU, notre étude a tenu compte des implants sous cutanés et
se mène dans un milieu urbain.
Par ailleurs, SAWADOGO N., en 2009 a conduit une étude transversale à
visée descriptive portant sur « les déterminants de la faible prévalence
contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye » [47]. L’enquête a été
utilisée comme méthode. Les techniques utilisées sont l’auto-
administration du questionnaire, l’entretien et l’observation avec comme
instruments de collecte des données un questionnaire, un guide d’entretien
individuel et une liste de vérification. Il ressort de cette étude que sur les
treize (13) prestataires enquêtés, onze (11) d’entre eux ne connaissent pas
le calendrier de suivi du Dépo-provera contre cinq (5) pour le Jadelle*. Dans
cette étude, l’auteur déduit que la non-maîtrise du calendrier de suivi des
MCM et le non recours aux directives en matière de PF, sont des facteurs
qui ne favorisent pas des prestations de qualité en matière de PF. Cette
étude n’a pas abordé la question liée aux attitudes des prestataires. Or, les
bonnes attitudes des prestataires, en milieu de soins, sont fondamentales
pour une meilleure adhésion des clientes aux MLDAR. Par conséquent,
nous aborderons le savoir-être des prestataires en matière de counseling.
Car une bonne attitude du prestataire permet de créer un climat de
confiance et motive les clientes à adhérer aux conseils en faveur d’une
meilleure utilisation des MLDAR ; et du même coup, améliore niveau de
participation des femmes.

 Facteurs liés à l’organisation des services de PF


SEMDE D., a mené une étude transversale à visée descriptive sur les
« Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME clinique dans les

30
CSPS du DS de Saponé » en 2017 [48]. Cette étude qui a utilisé l’enquête
comme méthode, l’entretien et l’observation comme techniques pour la
collecte des données a noté que 90,91% des CSPS soit 10 sur 11 n’ont
pas pu tenir 2 réunions durant les six derniers mois de l’année de l’étude.
Outre cet aspect abordé dans son travail visant à étayer l’insuffisance dans
l’organisation des services, nous avons tenu compte du nombre de postes
de travail offrant des prestations PF au niveau des CSPS ; la répartition
des tâches, le planning des congés, la continuité des soins.
Dans la même étude de HIEN E. [46], il ressort que parmi les huit (8)
structures enquêtées, cinq (5) d’entre elles ; soit 52,50% assurent la
continuité de l’offre des MLDAR 24h/24h. Pour les autres centres de santé
les prestations sont assurées de 7h30 à 12h ; de 15h à 17h les jours
ouvrables et, de 8h à 12h les weekends ainsi que les jours non-ouvrables.
Ici, l’auteur stipule que la continuité des services est favorable à l’offre
maximale des MLDAR. Cependant les aspects relatifs à la disponibilité
continue du matériel n’ont pas été abordés. Outre cela, nous verrons
comment le matériel est entretenu.
Il y ressort également que plus de la moitié des CSPS ne disposent pas
d’outils de travail affiché et la totalité a souligné une insuffisance en
matériel technique. Cette situation a emmené l’auteur à y trouver une partie
des causes de la faible utilisation de DIU [46]. Toutefois, les activités des
services à proprement parler, n’ont pas été abordées. Nous prendrons
donc en compte ce volet dans notre présente étude.

 Facteurs socioculturels
Une étude réalisée par NABALOUM I., en 2017 sur « les facteurs
expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée
d’action réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de BASKUY/Région
du Centre » a utilisé comme méthode l’enquête.

31
La technique était l’auto-administration du questionnaire et l’entretien. Il
s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et 223 FAP ont été
enquêtées. Cette étude a montré que le pouvoir de décision des FAP en
matière de PF est de 57,80% et l’implication des hommes de 60%. Il
conclut que les facteurs socio-culturels influencent l’utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action [29]. Notre étude
abordera toutes les MLDAR et un accent sera mis sur l’appartenance
religieuse, et le niveau d’instruction et pouvoir de décision des FAP. Par
ailleurs, notre étude abordera la communication sur l’utilisation des
MLDAR entre les femmes et leurs maris (partenaires)
En outre, DEME.B. DIALLO., a mené en 2007 une étude transversale à
visée descriptive intitulée « les raisons de la faible utilisation du DIU dans
deux centres de santé de référence du district de Bamako » [49]. La
méthode d’enquête a été utilisée avec l’entretien et l’observation comme
techniques de collecte des données. Pour les instruments, l’auteur a utilisé
un guide d’entretien individuel et une échelle d’appréciation. Cette étude a
mis en évidence un faisceau de facteurs qui expliqueraient la sous-
utilisation du DIU dans ces deux centres. Il s’agit des facteurs personnels
des clientes tels que le statut matrimonial, la parité et le niveau d’instruction
des femmes. En effet, en rapport avec l’instruction, l’auteur a trouvé une
prévalence contraceptive beaucoup plus élevée chez la femme du niveau
supérieur (25%) que chez celles ayant un niveau primaire (10%) et celles
qui n’ont aucun niveau d’instruction (4%). Aussi, il a trouvé une
prédominance des grandes multipares dans son échantillon, recruté au
niveau du service de PF [49]. Cependant, cette étude n’a pas évalué
l’utilisation des implants sous-cutanés ni la part des hommes en tant que
bénéficières des services de PF. Ainsi, en plus des aspects abordés par
cet auteur, nous nous intéresserons aux implants et au rôle des hommes
dans notre présente étude.

32
2.2. Cadre de référence
2.2.1. Description du cadre de référence

En l’absence d’un modèle théorique sur la faible utilisation des MLDAR,


nous avons élaboré un cadre conceptuel à partir des éléments de la revue
de littérature et de nos principaux concepts à l’étude. Au regard des
éléments explorés dans cette revue, nous retenons que l’utilisation des
MLDAR (la variable dépendante), est influencée par l’interaction de trois
(03) variables indépendantes à savoir :
 La compétence des prestataires
 L’organisation des services de PF ;
 Les facteurs socioculturels, liés aux bénéficiaires de PF.
2.2.2. Opérationnalisation des variables

2.2.2.1. Compétences des agents de santé


Pour notre étude, nous apprécierons les compétences des prestataires de
soins à travers les dimensions suivants : l’ancienneté professionnelle, la
qualification professionnelle, les connaissances (savoirs), les aptitudes
(savoir-faire) ; les attitudes (savoir-être), ainsi que les activités de soutien
aux compétences des prestataires de soins.

 Qualification professionnelle
C’est la profession des prestataires de soins. Nous avons considéré
comme prestataire qualifié pour les MLDAR, les sages-femmes
/Maïeuticiens d’Etat (SF/ME), les infirmiers d’Etats (IDE), formés sur les
MLDAR. Cette qualification est jugée acceptable si 80% des formations
sanitaires enquêtées disposent au moins ce personnel.

33
 Ancienneté professionnelle
Il s’agit du nombre d’année de service des prestataires de soins. Nous
estimons que les SF/ME ou IDE qui ont au moins deux (02) ans de service
ont assez d’expériences pour prendre en charge les clientes qui viennent
pour l’insertion des MLDAR.

 Les connaissances des agents sur les MLDAR et le sigle REDI

Elles représentent la somme des savoirs dont disposent les prestataires


sur les MLDAR et l’acronyme REDI pour offrir des soins de qualité aux
bénéficiaires ou aux clients.
 Les méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles (MLDAR)
À ce niveau, nous apprécierons le niveau de connaissances des
prestataires sur les éléments suivants des MLDAR : définition, types,
avantages, limites, effets secondaires, calendrier de suivi
 La Définition des MLDAR
Ici, le prestataire doit donner une définition des MLDAR. Car cela permet
au soignant d’avoir des informations précises pour orienter les utilisatrices
de MLDAR et, ce faisant, briser certaines opinions fausses selon lesquelles
« ces méthodes conduisent à la stérilité ».
Le niveau de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
de soins ont pu définir les MLDAR conformément à ce qui est donné dans
notre présente étude.
 Les Types de MLDAR
Le prestataire doit connaitre les différents types de MLDAR, car cela lui
est important pour pouvoir mieux animer des séances de counseling
spécifique sur ces méthodes (MLDAR).
Un prestataire a un niveau satisfaisant s’il connait les deux types de
MLDAR.

34
Le seuil de performance est satisfaisant lorsque 80% des prestataires
connaissent les 02 types de MLDAR.
 Les avantages des MLDAR
La connaissance des avantages des MLDAR est très capitale pour la
conduite du counseling. Sa maitrise par le prestataire s’avère donc
nécessaire s’il veut animer des counseling de qualité. Il s’est agi pour nous
d’évaluer le niveau de connaissance des prestataires sur les avantages
des MLDAR. Ce niveau est satisfaisant s’il connait cinq (05) avantages.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (5) avantages des MLDAR.
 Les limites des MLDAR
La connaissance des limites des MLDAR permet au prestataire de rassurer
les clientes tout en les invitant à prendre des précautions nécessaires pour
les minimiser. Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant
s’il connait au moins cinq (05) limites des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq (05) limites des MLDAR.
 Les effets secondaires des MLDAR
La connaissance des effets secondaires peut avoir une influence sur la
poursuite ou non de l’utilisation des MLDAR. En outre, si les effets
secondaires sont mal gérés, ils favorisent les rumeurs servant souvent à
désinformer les femmes sur l’utilisation des MLDAR. C’est pourquoi nous
avons prévu d’évaluer les connaissances des prestataires sur les effets
secondaires des MLDAR et leur traitement spécifique.
Le niveau de connaissance du prestataire est satisfaisant s’il connait au
moins cinq (05) effets secondaires des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires
connaissent au moins cinq effets secondaires des MLDAR.

35
 Le calendrier de suivi pour les MLDAR
Le calendrier de suivi est l’occasion pour le prestataire de revoir la cliente
selon un rythme défini. Il permet aux prestataires de répondre à ses
préoccupations, de l’encourager et de dissiper sa peur face à certaines
rumeurs. Ainsi, il s’agit donc d’apprécier le niveau de connaissance des
prestataires sur le calendrier de suivi des MLDAR. Ce niveau est
satisfaisant si l’enquêté connait le calendrier de suivi des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont une
parfaite maitrise du calendrier de suivi des MLDAR.
 Counseling : définition du sigle REDI
À ce niveau, nous apprécierons les connaissances des agents en
counseling à l’aide de la définition de l’acronyme « REDI ».
On le sait, le counseling permet de nouer et de maintenir un dialogue se
traduisant par la confiance. À ce titre, des aides mémoires comme
l’acronyme « REDI » permettent au prestataire de se rappeler aisément
des différentes étapes du counseling. Le niveau de connaissance du
prestataire est satisfaisant s’il connait la définition de l’acronyme « REDI ».
Et le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires ont
réussi donner une définition correcte de ce sigle.

36
 Attitudes des prestataires lors de la conduite du counseling
 Le Counseling à l’aide de l’acronyme « REDI »
Il s’est agi pour nous d’apprécier les attitudes des prestataires sur le
counseling. Ces prestataires doivent adopter de bonnes attitudes telles
que les salutations d’usage, l’installation confortable de la cliente, l’écoute
active, l’empathie, le respect envers les clientes. Les attitudes des
prestataires sont jugées satisfaisantes si ces derniers respectent les
étapes du counseling selon « REDI. »
Nous avons considéré que le seuil de performance est satisfaisant si 80%
des prestataires respectent ces étapes.

 Aptitudes des prestataires sur l’insertion des MLDAR


Ici, nous allons observer le déroulement de l’offre des MLDAR. Puisque
l’habileté, la précision dans la technique d’insertion des MLDAR a un
impact sur l’utilisation de celles-ci par les clientes. Ainsi, le respect des
différentes séquences de la technique permettra à la cliente de bénéficier
d’une prestation de qualité. En conséquence, la femme pourrait informer
d’autres femmes de la qualité de la prestation reçue et, en retour cela
influencerait positivement l’utilisation des MLDAR. Par contre une
mauvaise aptitude peut en être un facteur de réticence, de démotivation et
d’abandon des clientes.
Ainsi, le prestataire a des aptitudes satisfaisantes lorsqu’il respecte les
différentes séquences de la pose des implants ou du DIU.
Et le niveau de performance est satisfaisant si le prestataire respecte au
moins 80% des séquences de l’insertion des MLDAR.
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des prestataires observés
respectent les différentes séquences de la pose du DIU ou de l’insertion
des implants.

37
 Activités de soutien aux compétences sur les MLDAR
 Formations
Au regard de l’évolution rapide des sciences de la santé, l’absence de
formation continue réduirait les compétences des soignants. Toute chose
qui paralyse la qualité de l’offre des services de MLDAR. Les formations
continues permettent donc aux prestataires, de renforcer leurs
connaissances et compétences, pour ensuite les adapter au progrès de
scientifiques (notamment la science médicale). Ainsi, dans notre étude,
nous vérifierons si les enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins
de trois ans. Le seuil de performance est acceptable si 80% du personnel
enquêtés ont été formés en PF clinique il y a moins de 3 ans

 Supervisions
La fréquence des visites de supervision à l’endroit des prestataires de
soins améliorent leurs compétences en matière de l’offre des MLDAR.
L’absence ou l’irrégularité de la supervision est un facteur de décroissance
de la qualité des prestations, et cela constitue un frein à l’utilisation des
MLDAR par les clientes. Pour ce faire, nous compterons le nombre de
supervision reçus des supervisions sur les MLDAR en 2019 venant de
l’équipe cadre du district de Boulmiougou.
Nous avons estimé le nombre d’agents ayant reçus les supervisions sur
les MLDAR en 2019 par les membres de l’équipe cadre du district de
Boulmiougou. Le seuil de performance est jugé satisfaisant si au moins
80% des prestataires ont bénéficié d’une supervision dans les quatre
derniers mois avant notre enquête.

38
2.2.2.2. Organisation des services de santé
À ce niveau, les dimensions qui nous permettrons d’apprécier
l’organisation des services de PF sont les suivants :
 La répartition des tâches,
 La description des postes,
 Les supports de prise en charge,
 Les réunions des services,
 Le planning des congés administratifs,
 Les ressources temps (continuité des services et temps d’attente) ;
 Existence de salle spécifique de PF, adaptée,
Le seuil de performance est satisfaisante lorsque l’ensemble des FS
enquêtées, la moyenne la liste des éléments de l’organisation du service
est supérieure ou égal à 80%.

 La répartition des tâches


La répartition des tâches est spécifique à chaque poste, donc elle permet
d'énumérer toutes les tâches concourantes à une activité et de
responsabiliser les agents. Les étapes d’une répartition des tâches sont :
 faire la liste des activités ;
 décrire les activités ;
 répartir les tâches en fonction des compétences.
Elle doit être équitable, sans surcharge de travail, ni sous-emploi. Elle est
faite en équipe et permet à chaque agent d’utiliser au mieux ses
compétences et ses capacités particulières.
Il s’agira pour nous de vérifier si cette répartition de tâches est élaborée,
affichée et est à jour dans les formations sanitaires enquêtées du district
de Boulmiougou.

39
 La description des postes,
C’est un outil, gage d’une organisation optimale des services de santé cela
permet de responsabiliser l’agent qu’il faut à tâche donnée, aide à éviter
les conflits au sujet du travail et à prévenir les confusions et les lacunes
dans l’accomplissement des tâches. Son but est de :
 permettre la sélection de l’agent indiqué pour occuper le poste;
 favoriser la supervision et la coordination ;
 permettre l’élaboration de programmes de formation.
Une absence de cet outil peut donc freiner la bonne marche des activités
dans les services de PF et expliquer la faible utilisation des MLDAR. Il
s’agira pour nous de vérifier si cette description existe et si cette description
est affichée et mis à jour dans les formations sanitaires enquêtées. Le seuil
de performance est satisfaisant si 80% des enquêtées ont affiché la
description de postes dans leurs formations sanitaires.
 Les supports de prise en charge
Ce sont des documents pour une gestion efficace des données sur les
prestations de MLDAR. Ils permettent d’avoir une traçabilité des
informations et orientent le prestataire sur les directives de prise en charge.
Donc, pour ce faire, nous contrôlerons la disponibilité des supports
suivants :
 Les registres de PF ;
 Les directives des politiques, normes et protocoles de prise en
charge des effets secondaires des MLDAR ;
 Les boites à images ;
 Directives sur la prise en charge des IST/VIH ;
 Les rapports d’activité de PF
Chaque service doit avoir tous ces supports. Car ils permettent une
traçabilité des informations et oriente le prestataire sur les directives de

40
prise en charge. Le seuil de performance est acceptable si 80% des
formations sanitaires ont ces supports

 Les réunions de services


Les réunions de services permettent aux prestataires de soins d’échanger
des informations afin de repérer les entraves éventuelles à l’offre des
MLDAR dans leur service et de trouver des solutions consensuelles pour
améliorer la qualité des soins. Le manque de réunions peut compromettre
le fonctionnement des services de PF ainsi que la coordination des
activités de PF. Normalement dans un service de santé, il est prévu au
moins une réunion chaque mois.
Pour notre étude, nous avons considéré que les réunions sont régulières
si au cours des six (6) derniers mois avant notre enquête, quatre (04)
réunions ont été tenues et que la problématique des MLDAR a été évoqué.
Le seuil de performance est estimé satisfaisant si 80% des structures
sanitaires enquêtées ont pu réaliser 04 réunions durant les 06 derniers
mois avant notre enquête et que la problématique de PF est évoquée.

 Le planning des activités des congés administratifs

C’est un document qui organise les absences réglementaires des agents


travaillant dans les formations sanitaires. Il permet d’assurer la
permanence des services, toute chose qui favorise l’utilisation de ces
services et la PF en particulier. Nous allons vérifier l’existence d’un
planning des congés, dans le service. Le NAP est acceptable si 80% des
FS enquêtées disposent celui-ci et l’ont affiché.

41
 Les ressources temps
 La continuité des services,
Ici, nous vérifierons la disponibilité des prestations de MLDAR à travers les
programmes de permanence (matin et soir) et garde intégrant les activités
de PF notamment les MLDAR. Le seuil de performance est satisfaisant si
cette continuité est effective dans 80% des formations sanitaires
enquêtées.

 Existence d’une salle spécifique de PF, adaptée


À ce niveau, nous vérifierons l’existence d’une salle spécifiquement pour
la PF et si elle adaptée pour garder la discrétion visuelle et auditive en
particulier les éléments suivants: disposition des tables et chaises,
discrétion visuelle, discrétion auditive, éclairage suffisante. Car tout cela
contribuent donner du confort aux clientes. Ainsi, chaque formation
sanitaire doit disposer d’une salle spécifique pour la PF où la discrétion
auditive et visuelle est assurée. Cela est assez fondamental pour des
prestations de MLDAR de qualité et la réduction du temps d’attente des
clientes. Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des FS enquêtés
ont une salle uniquement pour la PF où la discrétion auditive et visuelle est
assurée.

42
2.2.2.3. Facteurs socioculturels liés aux utilisatrices de MLDAR
Nous avons exploré cette variable indépendante à travers les dimensions
suivantes :
 Les caractéristiques socioculturelles individuelles
 Les connaissances des FAP sur les MLDAR
 Les attitudes des FAP sur les MLDAR
 Le temps d’attente des clientes pour les MLDAR
 L’attitude des hommes pour les MLDAR
 Les caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction
La scolarisation et l’alphabétisation permettent aux FAP de mieux
connaitre leur droit, leur sexualité ainsi que les différentes méthodes
contraceptives. Il s’agira ici, d’apprécier le niveau d’étude à savoir :
supérieur ; secondaire ; primaire, alphabétisée ou non alphabétisée.
 Religion
La religion peut influencer considérablement l’utilisation des MLDAR. En
effet, certaines religions s’opposent à l’utilisation des MCM en particulier
les MLDAR. Ici, il s’agira pour nous d’identifier la religion de la femme :
musulmane, chrétienne, traditionnelle et par la suite, faire une liaison entre
son appartenance religieuse et l’utilisation des MLDAR.
 Pouvoir de décision des femmes en matière de PF
Si la femme a un certain pouvoir de décision dans la société, cela garantit
une utilisation plus accrue des MLDAR. Le pouvoir exclusif de certains
maris compromet l’accès des femmes à la contraception bien qu’elle soit
un droit pour toutes les FAP au Burkina Faso. Ainsi, il s’agira pour
l’enquêtée de nous dire si elle décide d’elle-même de l’utilisation des
MLDAR ou si elle a besoin de l’autorisation d’une tierce personne :
partenaire, belle-mère ou une autre personne. Le pouvoir de décision est

43
acceptable si 80% des femmes décident d’elles-mêmes pour l’utilisation
des MLDAR.
 Les connaissances de FAP en matière de MLDAR
C’est la somme des savoirs que pourraient avoir les FAP sur des MLDAR.
 Avantage des MLDAR
La connaissance des avantages des MLDAR par les FAP permet
d’augmenter les taux des utilisatrices. Dans la présente étude, nous
évaluerons le niveau de connaissance des FAP en matière de MLDAR.
Cela consiste à donner au moins trois (03) avantages des MLDAR. Cette
connaissance est jugée acceptable 80% des femmes enquêtées arrivent à
citer au moins 03 avantages des MLDAR.
 Les attitudes des FAP en matière de MLDAR
 Perception sur les MLDAR
La société a une représentation de la PF et surtout les MLDAR. La
perception que les FAP ont des MLDAR détermine leur utilisation. Il s’agira
de recueillir les perceptions des FAP vis-à-vis des MLDAR qui peuvent
être favorables ou défavorables.
Le seuil de performance est jugé satisfaisant si 80% FAP ont une
perception favorable à l’utilisation des MLDAR.
 Utilisation des MLDAR
A nous allons compter parmi les FAP enquêtées, celle ayant utilisé les
MLDAR. Le seuil de performance est jugé satisfaisant si 80% des FAP des
prestataires ont déjà utilisé les MLDAR.
 Temps d’attente des clientes
À ce niveau, notre étude s’est basée sur l’appréciation du temps d’attente
des utilisatrices, c'est-à-dire de leur arrivée à leur sortie de la salle PF après
l’offre de service.

44
Un temps d’attente trop long pendant des consultations décourage les
bénéficiaires des services des MLDAR. Il a été jugé par les FAP à travers
les indicateurs «court» et «long».
Le seuil de performance est satisfaisant si 80% des FAP disent que le
temps d’attende est court.
 Les attitudes des hommes
Ici, nous apprécierons notamment le pouvoir de décision et le niveau
d’implication des hommes dans l’utilisation des MLDAR.
 Pouvoir de décision en matière de MLDAR
Il s’est agi de recueillir l’avis de l’homme sur l’identité de la personne qui
décide dans le couple pour que la femme partenaire puisse utiliser une
MLDAR.
 Niveau d’implication des hommes en matière de MLDAR
Ici, ce niveau sera apprécié selon les trois modalités de la fréquence qu’ils
accompagnent leurs femmes au centre de PF :
 S’impliquent toujours en accompagnant sa femme en PF.
 Ne s’implique pas en accompagnant sa femme en PF
 S’impliquent parfois en accompagnant sa femme en PF.
2.1.3. Relations entre les variables

 Relations entre les variables indépendantes et la variable


dépendante
Des facteurs ci-dessus décrits, nous pouvons retenir que l’utilisation des
MLDAR qui est notre variable dépendante est influencée par trois variables
indépendantes que sont la compétence des prestataires, l’organisation des
services de PF et les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires. En effet,
pour un accroissement de la proportion de l’utilisation des MLDAR, il faut
un environnement socio-culturel favorable à la femme, c’est-à-dire un
niveau d’instruction, une connaissance des avantages des MLDAR, et une

45
effectivité du pouvoir décisionnel des femmes. Il faut aussi des prestataires
de PF compétents dans le domaine de l’offre des MLDAR pour attirer les
clientes à travers des prestations de qualité.
S’il est vrai que ces deux variables sont une condition indispensable pour
un accroissement dans l’utilisation des MLDAR, il n’en demeure pas moins
qu’une bonne l’organisation des services de PF est un élément
indispensable pour des prestations de qualité.

 Relation entre les variables indépendantes


Il existe une interaction entre les trois (03) variables indépendantes. En
effet, avec des prestataires compétents dans l’offre des MLDAR, l’on
pourrait agir sur les facteurs socioculturels défavorables afin de diminuer
leurs effets négatifs. Aussi la compétence des prestataires de PF améliore
le niveau de connaissances des FAP et leur attitude face aux MLDAR.
En somme, l’on retiendra que chaque variable indépendante possède une
influence sur la variable dépendante et a également une interaction avec
les autres variables indépendantes. Ces relations sont illustrées à travers
le schéma ci-dessous :

46
 Répartition des tâches

2.2.3. Schéma du cadre conceptuel  Description des postes

 Réunions de services

 Supports de prise en charge

 Planning des activités et


des congés administratifs

 Ressources temps
 Continuité des services
 Temps d’attentes
 Qualification professionnelle  Salle spécifique PF, adaptée

 Ancienneté professionnelle

 Connaissances sur les


MLDAR et l’acronyme «REDI»
MLDAR
 Définition Utilisation
 Types
 Avantages des MLDAR
 Limites
 Effets secondaires
 Calendrier de suivi
Counseling : acronyme «REDI»

 Attitudes sur les MLDAR


 Conduite du counseling
générale de PF
 Counseling spécifique des
MLDAR  Caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction;
 Aptitudes sur les MLDAR
 Religion
 Technique d’insertion de
DIU ou implants  Pouvoir de décision
 Connaissances des FAP : MLDAR
 Avantages
 Activités de soutien aux
 Attitude des FAP : MLDAR
compétences
 Perception ;
 Formation
 Supervision  Utilisation ;

 Attitudes des hommes : MLDAR
 Perception;
 Niveau d’implication
LEGENDE

Relation entre les variables indépendantes et la variable dépendante

Relation entre les variables indépendantes


Interrelation entre les variables indépendantes 47

Figure II Schéma du cadre conceptuel


MILIEU DE L’ÉTUDE

CHAPITRE III : MILIEU DE L’ETUDE

48
3.1. Bref aperçus sur le Burkina Faso
Le Burkina Faso (BF) est situé au cœur de l’Afrique occidentale de la
boucle du Niger. Avec une superficie de 270.764 km², ce pays est
subdivisé en 13 régions, 45 provinces, 360 communes et plus de 8000
villages.
Sa population est estimée à 19 632 147 habitants en 2017 (INSD), soit
51,73% de femmes. Le taux d’accroissement naturel est de 3,1% et 43,9%
de la population vit en- dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie
est de 53,8 ans en 2014, avec un indice Synthétique de Fécondité (ISF) de
5,4 enfants par femme en 2015. Actuellement, le taux de mortalité
maternelle est de 330 pour 100 000 naissances vivantes et celui néonatal
de 28 pour 1 000 naissances vivantes en 2015. Le taux de prévalence
contraceptive moderne (TPCm) est de 22,5 % [50].
En 2018, cette prévalence était de 24,9% avec pour les 3,40% pour les
MLDAR. On dénombre 13 directions régionales de la santé, 45 CMA
fonctionnels, 70 districts sanitaires et 1986 CSPS publics. Outre ces
structures, on compte (en 2018) 533 structures sanitaires privées
concentrées surtout à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso [3].

3.2. Le cadre de l’étude : la région sanitaire du centre


La région du centre est formée de quatre(04) districts sanitaires, lesquelles
correspondent aux limites de la province du Kadiogo. Sa superficie est
estimée à 2 967 km² avec une population totale de 2 367 303 habitants en
2016 [50]. S’agissant des infrastructures sanitaires, la DRS du centre
compte :
 Structures publiques : 04 CHU, 02 CMA/HD, 17 CM, 95 CSPS, 08
dispensaires isolés, 41 OST et 36 infirmeries [3].

49
 Structures privées : 37 cliniques, 3 CMA, 1 Hôpital, 24 CM, 10 cabinets
dentaires, 23 cabinets médicaux, 6 polycliniques, 31 CSPS, 1 cliniques
d’accouchement, 131 cabinets de soins infirmiers, 12 dispensaires et 15
infirmeries ; 28 officines et 05 dépôts pharmaceutiques [3].
Pour une cible de 699 741 FAP, 209 290 ont utilisées des MCM soit une
prévalence contraceptive de 31,2%. Celles qui ont opté pour les MLDAR
ne représentent que de 02,6% [3].

3.3. Le champ de l’étude : district sanitaire de Boulmiougou


3.3.1. Données administratives [51]

Le District Sanitaire (DS) de Boulmiougou fait partie des cinq (05) districts
qui constituent la région sanitaire du centre. Il est limité à l’Est par le DS de
Bogodogo, à l’Ouest par le DS de Koudougou (Région du centre ouest),
au Nord par le DS de Sig-Noghin, au Nord-est par le DS Baskuy et au Sud
par le DS de Saponé (région du Centre sud).
L’aire sanitaire du district couvre en totalité les communes rurales et
départements de Komsilga, Komki Ipala, Tanghin Dassouri, les
arrondissements 06, 07 et une partie des arrondissements 03 et 08 de la
ville de Ouagadougou. Ces collectivités territoriales couvrent 116 secteurs
et villages et plus de 100 hameaux de cultures. Certains grands centres
hospitaliers et cliniques tels le Centre Hospitalier-Universitaire Blaise
Compaoré, la clinique ‘’SUKA’’, Clinique ‘’Nafi’’, le Centre Médical «Source
de vie » sont situés dans l’aire sanitaire du district [51].
3.3.1.1. Données géographiques [51]
Le siège du district sanitaire de Boulmiougou se trouve dans
l’arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou dans la cours de l’Hôpital
du District.

50
Le district s’étend sur une superficie de 961 km2 avec 110 km2 de zone
urbaine et péri urbaine et 851 km2 de zone rurale. (1 INESD/RGP2006
Fichier village). On y dénombre sept (07) barrages que sont : le barrage de
Boulmiougou au secteur 17, le barrage du secteur 19, le barrage de
Tampoussoumdi, les barrages de Bangma, Boulbi, Kalzi et Komsilga.
L’aire du district est traversée par les routes nationales 1 et 5. Des voies
en terre relient les différents villages et facilitent le déplacement des
populations, même si certaines zones sont souvent d’accès difficile surtout
en saison de pluies.
3.3.1.2. Donnés démographiques
Tableau I: Population cibles 2018

Groupes cibles Nombre

Population Totale 2018 (100%) 956 030

0-59 mois (14,17%) 135 422

5-14 ans (27,36%) 261 570

FAP (24,6277%) 235 448

Grossesses attendues (3,6853%) 35 232

Accouchements attendus 36 755

Césariennes attendues (3 ,38% GA) 1 191

Complications obstétricales attendues (5% GA) 60

Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou


Commentaire: Nombre élevé des grossesses et accouchements
attendus, de même que les enfants de 0-59 mois puis de 5-14ans.

51
Selon le recensement général de la population et de l’habitation en 2006,
la population du district sanitaire de Boulmiougou est estimée à 956 030
habitants pour l’année 2018. La densité globale de la population est
estimée à 995 habitants/km2
Cette forte densité est liée à la prolifération des habitats spontanés (zones
non loties : Wapassi, Tingandogo, Zongo, Zagtouli, Sonré, Boassa…).
Des mouvements migratoires internes et externes sont observés dans le
district. Ils sont liés aux lotissements, aux implantations temporaires des
populations dans certaines localités etc. Ainsi le district connaît un fort taux
d’accroissement et une forte densité de la population avec des
mouvements migratoires [51].
3.3.1.3. Données économiques [51]
 Agriculture, élevage et pèche
En zone rurale, l’agriculture est traditionnelle et de type extensif. On y
distingue des cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, arachides, haricot,…) et
des cultures de rentes (sésame). L’élevage est en majorité au stade
traditionnel avec une prédominance de petits ruminants ; on note
l’émergence de quelques fermes d’animaux de race et l’embouche
familiale. Le secteur artisanal non organisé est appréciable à travers ses
produits dans les aires d’exposition et marchés ; la pèche est peu
développée autour des 07 barrages.
 Industrie, mines, commerce, et tourisme
Dans le district, il existe quelques unités industrielles telles que Diamont
Cement, SONABEL, SONABHY, les carrières de Yimdi et secteur 18. La
présence de ces sociétés industrielles offre l’opportunité de développer
des stratégies pour la prise en charge des travailleurs car beaucoup
manquent de services d’Office de Santé des Travailleurs (OST).

52
L’hôtellerie connait un essor significatif ces dernières années dans l’aire du
district constitue un atout pour le développement du tourisme. Ainsi, la
mare aux caïmans sacrés de Bazoulé constitue une zone d’attraction.
Les activités du secteur informel sont importantes dont la prolifération de
marchés spontanés (marché de jeudi à Pissy, Samédi à Kouritenga…)
avec cependant une prédominance de la vente de produits de
consommation courante souvent périmés et autres produits prohibés (ces
fortes concentrations populationnelles peuvent être sources de
prolifération de certaines pathologies) [51].
3.3.1.4. Donnés socioculturelles [51]
 La scolarisation
Le taux brut de scolarisation au primaire est de 92,7% (région du centre)
dont 90% pour les hommes et 95,5% pour les femmes, supérieur à celui
du niveau national qui est de 83%. Les établissements d’enseignement
toutes catégories confondues (écoles primaires publiques et privées ;
secondaires ; instituts supérieurs…) sont plus d’une centaine. Selon la
même source, le taux brut d’alphabétisation est estimé à 65,2 % pour la
région du centre contre 34,5% pour le niveau national.
Le district dispose de deux infirmeries scolaires publiques (Vénégré et
Centre Bruno S.) dont les activités sont coordonnées par le centre médico-
scolaire. En outre, il existe des infirmeries dans certains établissements
privés (Universalis, Sainte Famille, Pendel, le Lycée Privé Technique).
Cependant la majorité des établissements ne disposent pas d’infirmerie
rendant difficile la prise en charge de ces groupes spécifiques. Il n’existe
pas aussi de centre jeune sur l’aire du district [51].
 Les rites, les coutumes et les tabous (interdits)
Plusieurs ethnies cohabitent dans le district avec une prédominance du
groupe Mossi. D’importantes populations étrangères en provenance des

53
pays de la sous-région et des autres continents y résident. On retrouve de
nombreux jeunes travaillant dans les bars et maquis dans l’aire du district.
Au nombre des rites et tabous que l’on rencontre dans le district, il y a la
persistance de certaines pratiques traditionnelles néfastes à la santé
(lévirat, gavages des nourrissons, interdits alimentaires…).
Les principales religions pratiquées sont: le christianisme, l’islam et la
religion traditionnelle. Ces religions cohabitent pacifiquement.
L’automédication est assez importante avec la vente des médicaments de
la rue et le recours aux Tradipraticiens (TPS). On note une augmentation
du nombre des TPS. Ils sont organisés en associations par commune et
dispose d’un regroupement pour le district. Cependant tous ne sont
membres de ces associations [52].
3.3.1.5. Données sanitaires [51]
Au titre des infrastructures publiques, le district sanitaire de Boulmiougou
comporte 2 CM, 35 CSPS, un dispensaire isolé et 1 CMA, un centre jeune,
et un centre médico-scolaire.
Outre ces centres publics, il y a 80 structures sanitaires privées (cabinets
médicaux, infirmiers, dentaires, polycliniques et cliniques) et 30 officines
privées.

54
Tableau II: Les principaux indicateurs de santé du district sanitaire
de Boulmiougou de 2015 à 2018.

Indicateurs 2015 2016 2017 2018

Ratio population CSPS/CM 1/23 560 1/23 874 1 /22 320 1/25 158
Taux d’accouchement 82,34% 81,87% 83,88% 89,30%
assisté
Taux de couverture VAT 2 36,10% 30,00% 100,28% 33,81%
des FE
Taux de CPN 4 chez les FE 41,41% 30,31% 36,13%% 36,72%
Ratio SF/ME par habitants 1/14 623 1/11 181 1/22 422 1/23 110
Nombre de décès maternels 05 10 11 21
Prévalence contraceptive 23,40% 24,10% 24,60 24,10
Prévalence des MLDAR 2,29% 2,26% 1,80% 1,80%

Source : DS de Boulmiougou : Plan d’action d’action 2018 et annuaire


statistique 2018 (santé).
Commentaire : On note une régression du taux d’utilisation des MLDAR,
du taux de couverture à la CPN4, de la couverture vaccinale VAT2 chez
la femme enceinte et par ailleurs, une augmentation du nombre de décès
maternel.
3.3.1.6. Les ressources du district [51]
 Les ressources humaines
Le district sanitaire disposait de 823 agents toutes catégories confondues.
L’administration du district est assurée par une équipe cadre formée de
neuf (09) membres.

55
Tableau III : Situation du personnel technique en décembre 2018
(partiel).

Emploi Nombre Ratio Normes OMS

Médecins 46 1/19 203 1/10000


Attachés 106 1/8 333 -
Infirmiers (IB+ IDE) 57+ 150= 207 1/4 267 1 /5000
SF/ME 98 1/9 013 1/5000
AB 14 1/63 095 -
AA 178 1/4 962 -
AIS 104 1/8 493 -
Garçon et Fille de 19 1 /50 317- -
salle (G/FS)

Source: Ministère de la santé : Annuaire statistique 2018 p. 41-44 (au 31


décembre 2018).
Commentaire : On note une insuffisance du nombre de sage-femme et
de médecins et nombre suffisant d’infirmiers.
 Les ressources matériels et équipements du district
Chaque formation sanitaire dispose au moins une moto pour la réalisation
des activités. En outre, on note que 89% des FS du district remplissent les
normes en infrastructures. Deux CSPS sont construits en attente
d’ouverture dans la commune de Tanghin Dassouri (Zanbanéga et
Tinssouka). Cependant certaines FS de la ville de Ouagadougou ne
respectent pas les normes en infrastructures (CSPS Sandogo, CSPS
Secteur 18, Pissy 17, Boassa).

56
Dans le domaine de l’équipement, on note une insuffisance et une vétusté
du matériel médicotechnique, de la logistique roulante et du matériel de la
chaine du froid. Le district est confronté à un problème de maintenance
des équipements lié à l’absence de service de maintenance et aux couts
élevé des prestataires privés. La disponibilité des produits de santé est
peu satisfaisante (MEG, Vaccins, consommables) au regard de la forte
demande [52].
 Ressources financières
Le financement des activités est assuré principalement par les fonds
propres, le budget de l’Etat, l’UNFPA, l’OMS et de certains Partenaires
Techniques et financiers notamment en matière de la gratuité de la PF
(Pathfinder, Agir PF, Jhpiego Terre des Hommes…).
 Moyens de communication
Toutes les formations sanitaires sont connectées sur le groupe
d’utilisateurs fermé en téléphonie mobile «flotte» pour faciliter la
transmission des informations et la gestion des urgences. Le district
sanitaire dispose d’une connexion interne.

57
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE

MÉTHODOLOGIE

58
4.1. Types d’étude
Notre étude est de type transversal à visée descriptive.

4.2. Population d’étude


4.2.1. Composition de la population d’études

 La composition de cette population est la suivante :


 Les formations sanitaires.
 Les femmes en âge de procréer (15 ans à 45 ans)
 Les hommes de 18 ans et plus vivant en couple
 Les prestataires des services de PF
4.2.2. Critères d’inclusion

Pour faire partir de notre étude, il faut être :


 Une Formation sanitaire publique offrant régulièrement les
services de PF clinique
 Assurer les prestations de services
 Une Femme en âge de procréer :
 Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de
Boulmiougou.
 Un homme :
 Avoir résidé au moins six (06) mois dans le district sanitaire de
Boulmiougou et n’être pas enceinte.
 Prestataires des services de PF :
 Etre SF/ME ou IDE ou une AB formés à la PF clinique.
 Avoir exercé dans le district pendant au moins six (03) mois.
 Membre de l’équipe cadre du district (ECD)
4.2.3. Critères de non-inclusion
 Formations sanitaires privés et confessionnels (religieux)

59
4.3. Taille d’échantillonnage
4.3.1. Taille de l’échantillon

 Formations sanitaires
En 2018, le district sanitaire comptait trente-huit (38) centres et 19 offrent
toutes des prestations en MLDAR Cependant, pour cette étude, nous
avons retenu de façon raisonnée 10 formations sanitaires, en raison
contraintes temporelles et des limites logistiques et financières.
 Prestataires
Deux (02) prestataires par formation sanitaire, soit un effectif de 20 agents.
 Femmes en âge de procréer
En 2018 au district de Boulmiougou, les utilisatrices de méthodes
contraceptives (ancienne comme nouvelles) était estimé à 59 249 ; avec
une prévalence contraceptive de 24,1%. [22]. Etant donné que notre
population est nettement supérieure à 10 000 habitants, nous avons
appliqué la méthode de SCHWARTZ qui est la suivante :
𝐳²(𝐩𝐪)
𝐧=
𝐝²
Or :
z = 1,96 (degré de confiance à 95 % pour ∝ = 0,05)
p=prévalence contraceptive de l’année 2018 (0,241 ou 24,1%).
q= 1-p = 0,759, et
d= marge d’erreur (5% ou 0 ,05) et ∝= seuil de signification de 5%
Donc en application numérique, nous avons :
1,962 X 0,241 X 0,759 0,7027016304
n= (0,05)2
, Soit n= 0,0025
C’est-à-dire n=282 femmes de 15 à 49 ans à enquêter.

60
 Hommes (sexe masculin)
En ce qui concerne les hommes, nous avons retenue de façon raisonnée
et systématique. En effet, un époux pour chaque sixième 6ième femme
enquêté a été retenu pour l’enquête. Ce faisant nous avons divisé 282 par
6, soit 47 hommes à enquêter.

4.3. Méthode d’échantillonnage


4.3.1. Echantillon de l’étude

Formations sanitaires concernées : 10


Femmes en âge de procréer : 282
Les hommes : 47
Les prestataires dans l’offre des MLDAR : 20
Membre de l’ECD : 01
La taille de notre échantillon est de 360 unités statistiques.

4.3.2. Echantillonnage

 Centres de santé
Nous avons opté pour un échantillonnage stratifié. En effet, La première
strate contient toutes les formations sanitaires ayant un taux d’utilisation
de la PF en 2018 inférieur à la moyenne du district (<24,10%). Par
contre, la deuxième strate renferme ceux dont le taux d’utilisation est
supérieur ou égal à la moyenne du district en 2018(≥ 24,10%).
(Confère annexe 09). Dans chaque strate, nous avons procédé à un tirage
aléatoire simple sans remise jusqu’à obtenir les cinq (05) formations
sanitaires utilisant régulièrement les MLDAR. Pour ce faire, nous avons
préalablement constitué nos deux bases de sondage en listant par ordre
numérique et alphabétique l’ensemble des formations sanitaires de
chaque strate.

61
Par la suite, chaque numéro a été transcrit sur un bout de papier plié en
quatre. Tous les numéros ont été mis dans un panier et remués. Un
membre de l’ECD (la responsable SR) a été sollicité pour le tirage
successif d’un numéro sans remise dans chaque strate jusqu’à l’obtention
de la taille retenue. Ne sont retenus dans le tirage que les FS offrant
régulièrement les MLDAR.
 Prestataires
Seuls les prestataires des formations sanitaires retenus sont concernés
par l’enquête. Deux méthodes ont été utilisées pour le choix des agents de
santé. Il s’agit d’un échantillonnage raisonné du (de la) responsable de
SMI. À défaut c’est l’ICP (IDE) qui est retenu. Pour l’observation du
counseling et de la pratique, c’est la méthode accidentelle qui a été
utilisée.
 Membre de l’ECD
La responsable de la santé de la reproduction (SR) a été retenue de façon
raisonnée dans l’étude, dans la mesure où elle est l’actrice centrale de
l’organisation de la PF dans le district.
 Choix des femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer des dix (10) FS retenues ont été
sollicitées pour l’étude.
Pour chaque site enquêté, c’est la méthode accidentelle qui a été utilisée
jusqu’à obtenir l’effectif requis par FS.
 Choix des hommes
Pour ce qui est des hommes, nous avons procédé à un échantillonnage
systématique. C’est-à-dire que un époux pour chaque sixième femme a
été retenue pour l’enquête. Puis le chiffre 6 est retenu et à toutes les 6ième
FAP, nous avons retenu un homme.

62
4.4. Méthodes techniques et instruments de collectes des données.
 Méthodes
Pour cette étude, nous avons utiliser l’enquête comme méthode.
 Techniques
Les techniques de collecte suivantes seront utilisées :
 Questionnaire auto-administré
 Observation
 Entretien
 Instruments de collecte
Pour ce qui est du questionnaire auto-administré :
 Un questionnaire a été adressé aux prestataires.
S’agissant de l’observation :
 Une échelle d’appréciation a été utilisé pour suivre la conduite du
counseling ;
 Une échelle d’appréciation a été également utilisée pour vérifier la
technique de la pose des MLDAR.
 Une liste de vérification a servi la collecte des données sur la
disponibilité des intrants, ainsi que les documents et supports.
Quant à l’entretien :
 Un guide individuel fut adressé aux femmes, aux hommes et au
responsable SR chef du district.

4.5. Validation des instruments


Un pré-test sera réalisé du 22 au 24 avril 2020 dans le district sanitaire le
même district (Boulmiougou) Le pré-test s’est porté sur deux (02)
formations sanitaires à savoir le CSPS du secteur18 et le CSPS du Secteur
16. Il a concerné dix (05) femmes en âge de procréer, trois(02) hommes

63
et quatre (03) prestataires de MLDAR. Toute chose qui nous a permis de
nous rassurer, de vérifier la validité et la fiabilité des instruments utilisés.

4.6. Déroulement de l’étude


4.6.1. Démarche administratives

Monsieur le Directeur de la formation supérieure des sciences de la santé


(DFSSS) a adressé une demande d’autorisation d’enquête N°41
MS/SG/ENSP/DFSSS du 10 Février 2020 au Directeur régional de la
région du centre. Et par la suite, nous avons obtenu l’autorisation d’enquête
N° 2020 027 MS/RCN/DRS/C du 23 février 2020.

4.6.2. Choix et formation des enquêteurs

Pour plus de précision, nous avons décidé de mener personnellement


l’enquête jusqu’à la fin. Ce qui nous a permis de nous imprégner
directement des réalités du terrain, liées à notre thème d’étude.
4.6.3. L’enquête proprement dite

L’enquête s’est déroulée du 01 au 22 Juin 2020 de 06 heures à 15 heures.


Car dans certains sites, les clientes de la PF viennent beaucoup les soirs.

4.7. Considérations éthiques


Au cours de l’étude, nous avons garanti le respect des personnes
enquêtées ainsi que la confidentialité des réponses fournies. Toutes les
personnes interrogées ont été informées du but, des objectifs de l’étude à
travers un message écrit et lu avant l’administration des questions. Par
ailleurs, nous avons demandé le consentement éclairé des enquêtées ; et
leur participation à l’étude a été volontaire et libre.

64
4.8. Difficultés rencontrées
Certains agents sont parfois réticents au niveau du remplissage des
questionnaires qui leurs sont adressés, sous prétexte qu’ils sont bousculés
par le temps. En effet, il nous a fallu 3 à 4 rendez-vous dans certains sites
afin d’obtenir finalement le remplissage de notre questionnaire. Toute
chose qui a engendré une prolongation de la durée de l’enquête mais
surtout des coûts supplémentaires que nous avions vraiment eu du mal
à supporter.

Du fait de la rareté des insertions DIU, il nous a fallu parfois jusqu’à 3 à


4 rendez-vous dans certains sites avant d’en bénéficier pour notre
observation. Ainsi, cela nous a engendré plus de ressources difficilement
supportables.

La non disponibilité de certains responsables dans leurs services a rendu


difficile l’obtention des certaines réponses pour notre liste de vérification
de l’organisation des services.

4.9. Les méthodes de traitements des données


Les fiches de collecte des données ont fait l’objet d’une vérification et d’un
codage. Un masque de saisie a été conçu et les données ont été saisies
et analysées par le biais du logiciel EPI DATA version 7.2.1.
Les tableaux et graphiques sont conçus à l’aide du logiciel Excel 2013. Le
traitement du texte s’est effectué à base du logiciel Microsoft Office Word
version 2013.
Concernant l’appréciation des variables liées à l’organisation des services
ainsi que les compétences des prestataires de soins, nous avons fixé le
seuil de performance à 80% ; conformément aux normes de qualité des

65
soins selon l’OMS. Quant aux facteurs socioculturels, un seuil de 80% a
été également fixé.
4.10. Les limites de l’étude
 Limites liées aux hypothèses
Les déterminants l’utilisation des MLDAR sont multiples. Or, notre étude
s’est focalisée autour de trois hypothèses à savoir :
 L’insuffisance de compétences des agents l’offre des MLDAR.
 L’insuffisance dans l’organisation des services de PF.
 Les facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires de la FP.
C’est dire que nous n’avons pas pu explorer les autres déterminants
comme l’influence de leaders coutumiers, religieux, et les ressources
(matérielles et financières).
 Limites méthodologiques
Le taux de biais a été réduit, car le questionnaire a été directement posé
aux agents, sans possibilité de se concerter ni de consulter un document.
Outre cela, les guides d’entretiens sont parfois traduites en langue locale
pour une meilleure compréhension de certains enquêtés. Toute chose qui
peut parfois modifier le sens de l’information. Aussi, les techniques
d’entretien individuel que nous avons utilisé sont parfois source de
restriction du débat (débat limité). Ce qui pourrait constituer une
contrainte l’enquêté, l’empêchant ainsi de mieux s’exprimer sur le
problème.
Du reste, l’utilisation des questions à choix multiples pour apprécier la
connaissance des effets secondaires et du calendrier de suivi des MLDAR
par les prestataires de soins pourrait augmenter le nombre de réponses
données par le fait du hasard.

66
Par ailleurs, notre présence lors de l’observation pourrait influencer le
comportement habituel des prestataires de soins ; ce que nous que
avons essayé de minimiser en participant dans la mesure du possible à la
réalisation de certaines tâches.

67
CHAPITRE V: RESULTAS DE L’ETUDE

RESULTATS DE L’ETUDE

68
Les résultats de notre étude sont présentés sous forme textuelle, tabulaire
et graphique. Le plan de présentation est le suivant :
 La participation à l’étude ;
 Les résultats relatifs aux compétences de prestataires de soins
 Les résultats relatifs à l’organisation des services ;
 Les résultats relatifs aux facteurs socioculturels des bénéficiaires ;

5.1. Niveau de participation à l’étude


Le niveau de participation à l’étude est résumé dans le tableau ci-
dessous :
Tableau IV: Répartition des enquêtés selon le niveau de
participation à l’étude

n =360
Cible Effectif Effectif obtenu Pourcentage
prévu

FAP 282 282 100%


Hommes 47 47 100%
Prestataires 20 19 95%
Membres de l’ECD 01 01 100%
Formations sanitaires 10 10 100%
Total 360 360 100%

Le niveau de participation à l’étude a été de 100%.

69
5.2. Résultats liés aux compétences de prestataires de PF
5.2.1. Répartition des prestataires selon la qualification
professionnelle

A ce niveau les 10 prestataires que nous avions eu à enquêter, 08, soit


80% étaient des SFME et 02, soit 20% accoucheuses formées à cet effet.
5.2.2. Répartition des prestataires selon l’ancienneté professionnelle
Les résultats de l’étude montrent que 90% les prestataires enquêtés ont
une ancienneté professionnelle supérieure à cinq (05) ans.
5.2.3. Le membre de l’ECD

La responsable SR du district est une attachée de santé en soins


obstétricaux et gynécologiques (ASSOG) de 16 ans d’ancienneté
professionnelle. Son expérience en tant que responsable SR au service
est 03 ans.
5.2.4. Connaissances sur les MLDAR et l’acronyme « REDI»
5.1.4.1. Les Méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles
 Définition
Les résultats montrent que six (6) prestataires soit 50% ont dit que les
MLDAR sont des « méthodes contraceptives dont la durée d’action qui
varie entre deux (02) à douze(12) ans, une réduction des effets
secondaires et un retour à la fécondité à l’arrêt du traitement » et pour
50% des enquêtés, les MLDAR sont des « méthodes dont la durée
d’action est de trois (3) ans et pus». Ainsi, seuls 50% des enquêtés ont pu
donner correctement cette définition.

70
 Types de MLDAR
A ce niveau tous les 10 prestataires enquêtés, soit 100% ont pu citer les
implants sous-cutanés et le DIU comme types de MLDAR.
 Avantages de MLDAR
n=10

Réduit l'incidence du cancer de l'endomètre 20%

N'affecte pa l'allaitement 20%

Taux d'efficacité de plus de 99% 30%


Avantages des MLDAR

Peu d'effets sécondaires 20%

Discrètes 30%

Moins de rendez-vous 40%

Moins d'effets sécondaires 40%

Longue durée 40%

Efficace immédiatement 60%

Retour immédiat à la fécondité après retrait 40%

Cout abordable 80%

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Fréquences en %

Figure III: Fréquence des avantages de MLDAR cités par les


prestataires

Ce graphique montre que plus de 60% des prestataires enquêtés on dit


que les MLDAR sont des méthodes immédiatement efficaces, et ont un
coût abordable. Parmi eux 02, soit 20% ont dit que ces méthodes :
n’affectent pas l’allaitement maternel, réduisent l’incidence du cancer de
l’endomètre et comportent peu d’effets secondaires. Seuls 05, soit 50%
prestataires ont pu citer correctement cinq (05) avantages des MLDAR.

71
 Limites de MLDAR
n=10

Pas efficace à 100% 40


Limites de MLDAR

DIU nécessite un examen gynécologique avant


30
l'insertion

Changement du flux menstruel 20

Possibilité d'expulsion spontanée du


30
contraceptif

La femme ne peut pas arrèter la méthode seule 30

Exigence des prestataires formés pour la pose


80
et le retrait

Aucune protection ne contre les IGB, IST et VIH 50

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Féquences en %

Figure IV: Fréquence des limites de MLDAR cités par les


prestataires

D’après ce graphique, comme limites des MLDAR :


 80% des prestataires enquêtés ont cité l’exigence d’un prestataire
formé pour la pose et le retrait ;
 50 % pour l’absence de protection contre des infections génitales
basses, IST/VIH, VHB ;
 Et 20% pour le changement du flux menstruel.
Seuls 40% des enquêtés ont pu citer correctement cinq (05) limites des
MLDAR.

72
 Effets secondaires des MLDAR
n=10
Fréquences en % 100%
100
90 80% 80%
80 70% 70%
70 60% 60%
60 50%
50
40
30
20
10
0

Efftets sécondaires de MLDAR

Figure V: Fréquence des effets secondaires des MLDAR cités par les
prestataires

D’après ce graphique, comme effets secondaires des MLDAR :


 Plus de 80% des prestataires enquêtés ont cité les nausées, la
persistance des crampes et les troubles du cycle menstruel;
 Et 50% pour les nervosités.
Seuls 06 enquêtés, soit 60% des enquêtés ont pu citer correctement cinq
(05) les effets secondaires des MLDAR.
 Calendrier de suivi des MLDAR
Les résultats de cette enquête montrent que :
 Seuls 06 prestataires soit 60% ont donné comme rendez-vous les
premières menstrues après la pose du DIU ;
 et 40% ont mentionné comme calendrier : une semaine, un mois, 06
mois et une fois par an.
Seuls 60% ont pu citer correctement ce calendrier de suivi.

73
 Connaissances sur le l’acronyme « REDI »
Des résultats de notre étude, il ressort que sur 6, soit 60% des
prestataires enquêtés, n’ont pas du tout renseigné cet item, parce
qu’ils n’en connaissent pas ou ont oubliés ; deux(2), soit 20% des
prestataires ont donné des définitions inappropriées.
Ainsi, seulement 20% des prestataires pu connaitre la définition de
cet acronyme en disant que l’acronyme « REDI » signifie :
 R= Rapport building (ou Etablissement du rapport),
 E= Exploration (ou Examiner en détail les raisons de la visite
de la cliente),
 D= Decision making (ou prise de décision),
 I = Implementing the decision (ou Mise en application de la
décision).
5.1.4.2. Attitudes des prestataires en counseling

74
Tableau V: Grille de vérification des éléments de l’organisation du
service
n=10
Eléments observés Critères Taux de
OUI NON réalisation
Phase 1: RAPPORT-BUILDING ou Etablissement de rapport 27 23 54%
1. Saluer poliment le client 10 0 100%
2. Se présenter 1 9 10%
3. Déterminer la catégorie à laquelle appartient la cliente 7 3 70%
4. Garantir la confidentialité et l'intimité 8 2 80%
5. Explorer la nécessité de discuter des problèmes sensibles 1 9 10%
Phase 2: EXPLORATION ou Examiner en détail les raisons 30 30 41%
de la visite de la cliente
6. Explorer les antécédents et intentions du client en matière de 1 9 10%
procréation
7. Explorer le contexte social du client, sa situation et ses 2 8 20%
relations personnels
8. Explorer les problèmes de sexualité 1 9 10%
9. Explorer les antécédents du client 6 4 60%
10. Focaliser la(les) discussion(s) sur la (les) méthode (s) 10 0 100%
pertinentes du client. Corriger les opinions fausses
11. Contrôler l'absence de grossesse et explorer les facteurs 10 0 100%
relatifs aux saignements menstruels ou toute maladie récente
Phase 3: DECISION MAKING ou Prise de décision 28 2 95%
12. Identifier la décision que le client doit prendre ou confirmer 10 0 100%
13. Explorer les opinions pertinentes pour chaque décision 8 2 80%
14. Aider la cliente à évaluer: avantages, limites et conséquences 10 0 100%
de chaque option.
15. Encourager le client à prendre lui-même sa décision 10 0 100%
Phase 4: IMPLEMENTING THE DECISION ou Mise en 78 22 78%
application de la décision
16. Aider la cliente à élaborer un plan précis, à réduire le risque 5 5 50%
d'IST:VIH SIDA:
17. Ader la cliente à avoir : aptitudes sur usage du préservatif 2 8 20%
18. L'aider à identifier les obstacles qu'elle peut y rencontrer 10 0 100%
19. Etablir avec lui des stratégies pour surmonter ces obstacles 8 2 80%
20. L'aider à élaborer: plan de suivi et/ou référer si nécessaire 10 0 100%
21. Nettoyer et ranger le matériel 10 0 100%
22. Evaluer le degré de satisfaction liée à la méthode utilisée 9 1 90%
23. Vérifier l'utilisation correcte de la méthode 10 0 100%
24. Demander s'il y a des changements de vie: intentions en 5 5 50%
procréation, risque d'IST/VIH/SIDA, statut sérologique
25. Pour clients insatisfaits uniquement: en examiner les raison 9 1 90%
et leurs proposer des solutions.
MOYENNE 69,20%

75
Ce tableau montre que le taux de bonne réalisation est de 54% pour la
phase « établissement du rapport entre la cliente et le prestataire » et 41%
la phase « examiner en détails les raison de la visite du client ». S’agissant
de la « prise de décision » et de son « application », elles correspondent
respectivement à de 95%, et 78% pour la prise de décisions. De ces 10
prestataires enquêtés 6, soit 60% ont bien suivi les différentes séquences.
La moyenne des séquences bien exécutées est de 69,20%.
5.1.4.2. Aptitudes des prestataires sur les MLDAR
Tableau VI: Résultats issus de l’observation des insertions des
implants

n=08
Etapes/tâches Critères Taux de bonne
exécution
OUI NON

Avant insertion des capsules 90 58 75,00%

Pendant l’insertion 102 39 85,00%

Post-insertion (counseling+ 92 91 69,70%


nettoyage du matériel)

MOYENNE 76,00%

Sur les huit (08) insertions d’implants que nous avions observés :
Les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 75,00%.
S’agissant des taches pendant l’insertion, elles sont biens exécutées à
85% et celles post-insertion sont de 69%. Sur l’ensemble des 03 tâches
exécutées, la moyenne des tâches bien exécutée est de 76,00%.

76
Tableau VII: Résultats issus de l’observation des insertions de DIU
n =02
Etapes/tâches Critères Taux de bonne
exécution
OUI NON

Avant insertion du DIU 25 09 74,00%


Pendant l’insertion 24 04 86,00%
Post-insertion (counseling+ 10 04 71,00%
nettoyage du matériel)
MOYENNE 78,00%

Les tâches avant l’insertion sont bien réalisées à hauteur de 74,00%.


Quant aux tâches pendant l’insertion, elles représentent à 86,00% et
celles post-insertion équivaut à 69%. Sur l’ensemble des .03 tâches
exécutées, la moyenne des tâches bien exécutées est de 78,00%.
5.1.4.3. Activités de soutien aux compétences
 Formations
Les résultats de l’enquête montrent que 09, soit 90% des prestataires ont
été formés en PF clinique il y a moins de trois (03) ans et 01 prestataire,
en a bénéficié il y a plus de trois (03) ans.
 Supervisions des prestataires
De notre étude, il ressort que 04, soit 40% des prestataires enquêtés ont
bénéficié d’une supervision PF au cours du premier trimestre de l’année
2020. Parmi eux, 02 dits n’avoir pas été supervisé durant l’année 2019.

77
5.2. Résultats relatifs à l’organisation des services
Tableau VIII: Fréquences des éléments de l’organisation du service
n =10
Eléments observés Critères Taux de
OUI NON réalisation
PROGRAMMES QUOTIDIENS 24 46 34,28%
1. Répartition complète des taches 2 8 20,00%
2. Description des postes complètement affiché 3 7 30,00%
3. 5 réunions des services sur MCM(MLDAR) 2 8 20,00%
des 6 derniers mois
4. Utilisation régulières des registres PF 8 2 80,00%
5. Planning des congés administratifs affiché 1 9 10,00%
6. Programmes de continuités des services PF 4 6 40,00%
(permanences, gardes) affiché
7. Insertions continues de toutes les MLDAR y 4 6 40,00 %
compris de week-end
SUPPORTS ET OUTILS DE GESTION 57 43 66,25%
8. Directives de PF 9 1 10,00%
9. Directives de PEC des IST 3 7 30,00%
10. Registres de consultations PF 10 0 100,00%
11. Fiches de consultation PF 6 4 100,00%
12. Fiches de rapports mensuels 10 0 100,00%
13. Affiches murales sur la PF 7 3 70,00%
14. Boites à images 7 3 70,00%
15. Cahier ou registres de counseling 1 9 10,00%
16. Rapports de sensibilisation PF 0 10 0,00%
17. Existence d’une Salle spécifique pour PF 4 6 40,00%
MOYENNE 50,26%

Ce tableau montre que 34,08% de formations sanitaires enquêtées ont


leurs programmes quotidiens complètement affichés et mis à jour. Quant
aux supports et outils de gestions, ils correspondent à 66,25%. La
moyenne de l’ensemble de ces éléments observés équivaut à 50,26%.

78
5.3. Résultats relatifs aux facteurs socioculturels de bénéficiaires
5.3.1. Caractéristiques socio individuels

 Le niveau d’instruction
n =282
45% 42%
40%

35%
Fréquences

30%
25%
25%
20,14%
20%

15%

10%
5% 6,12%
5%

0%
Primaire Secondaire Supérieur Alphabétisée Aucun niveau
Niveau d'instruction

Figure VI: Répartition de FAP selon le niveau d’instruction


A ce niveau, les enquêtés non instruites représentent 20,14%. Parmi celles
qui sont scolarisées, 47% ont un niveau secondaire et plus.

 La religion
Tableau IX : Réparation de FAP enquêtées selon leur religion
n= 282
Religion Fréquence absolue Pourcentage

Musulmane 168 60,43%


Chrétienne 112 38,42%
Traditionnelle 3 0,72%
TOTAL 282 100%

79
Ce tableau montre que parmi les FAP enquêtées, 60,43%, étaient de
religion musulmane, 38,42% des chrétiens et 0,72% pour la religion
traditionnelle.

 Le pouvoir de décision de FAP en matière de MLDAR


Tableau X : Fréquence du pouvoir de décision de FAP sur
l’utilisation de MLDAR

n =282
Pouvoir de décision Fréquence absolue Pourcentage

Libre 41 14,75%
Non libre 239 85,25%
TOTAL 282 100%

Ce tableau montre que parmi les 282 femmes enquêtées, 239, soit
85,25% des FAP affirment qu’elles sont libres d’utiliser une MLDAR. Par
contre 20, soit 14,75% de ces enquêtées doivent se référer à une autre
personne.

 Personne de références pour l’utilisation des MLDAR


Tableau XI: Fréquence FAP selon les personnes de références pour
l’utilisation de MLDAR

n=240
Personne de référence Fréquence Fréquence
absolue relative

Conjoint 234 97,50%


Mère de la femme 3 1,25%
Belle-mère et beau -père 0 00%
Autres 3 1,25%
TOTAL 240 100%

80
Ce tableau montre que parmi les FAP qui n’ont pas la liberté de décider
l’utilisation des MLDAR, 234, soit 97,50% se réfèrent à leurs époux avant
d’utiliser une MLDAR ; et 3, soit 1,25% des femmes se réfèrent à leurs
mères ou autres personnes notamment les frères, les sœurs et les amis.
5.3.2. Connaissances de FAP sur les MLDAR

 Avantages de MLDAR
n =282
100,00% 92,45%
Fréquencse en %

90,00%
80,00%
70,00% 65,11%
60,00%
48%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00% 4,73%
0,00%
Espacer les Améliorer l'état de Réaliser des Autres
naissances santé d la mère et activités
de son l'enfant économiques
Avantages de MLDAR

Figure VII: Fréquence des avantages des MLDAR cité par les FAP.
Cette figure montre que 4,73% des FAP enquêtées ont donné autres
avantages des MLDAR. L’espacement des naissances quant à elle, en a
été cité à hauteur de 92,45%. Seulement 47,19% ont pu citer 03 avantages
des MLDAR.

81
5.3.3. Attitudes des FAP en matière de MLDAR

 Perception favorables et défavorables


Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions
favorables à l’utilisation des MLDAR et 25,01% ont des opinions
défavorables. Le bilan des perceptions négatives des FAP est illustré dans
le graphique ci-dessous :
n = 241

Lésions du vaginales, cervicales et autres… 3,33%

Retrait difficile 12,94%


Percerption défavorables des FAP sur les MLDAR

Stérilité 11,60%

Avortement 10,62%

Prématurité 10,22%

DIU piquant ou peut se perdre 7,35%

DIU source de cancer du col et du sein 5,63%

Malformation congénitales/ enfant psychopathe 16,25%

HTA 17,48%

Accouchement difficile 12,26%

Trop d'éffets sécondaires 60,47%

Retard pour la procréation 28,46%

0,00% 20,00% 40,00% 60,00% 80,00%


Fréquences en %

Figure VIII : Proportion de FAP selon leurs opinions défavorables


sur les MLDAR.
Il ressort des opinions de 60,47% des enquêtées que les MLDAR ont trop
d’effets secondaires, 28,46% pensent que les MLDAR sont source de
retard pour la procréation.

82
En outre, 16,25% et 17,28% pensent que les MLDAR sont sources
respectivement source de malformations congénitales/enfants
psychopathes ou d’hypertension artérielle(HTA). Par ailleurs onze (11),
soit 3,30% des FAP enquêtées pensent que le les MLDAR, notamment le
DIU est source de cancer du col utérin et de cancer du sein.

 Utilisation des MLDAR


Des résultats de l’enquête, il ressort que 129, soit 46,23% des enquêtées
ont utilisé les MLDAR. Au nombre de celles qui ne l’ont pas encore utilisé,
15,20% veulent les utiliser.

 Appréciation du temps d’attente des utilisatrices de MLDAR


De notre étude, il résulte que parmi les 129 FAP qui ont déjà utilisé les
MLDAR : 38, soit 29,45% de ces dernières disent que leur temps d’attente
est court ; et 95, soit 70,55% qui avouent que ce temps est long.
5.3.4. Les attitudes des hommes en matière de MLDAR

 Perceptions favorables et défavorables


Des résultats de l’enquête, il ressort que 27, soit 57,44% des hommes
enquêtés ont des perceptions favorables aux MLDAR, contre 42,26% qui
donnent des avis défavorables. Les trois principales raisons qui y ont été
évoqué sont : le retard pour la procréation (63,05%), l’HTA (26,29%), et la
stérilité (9,09%).
 Niveau d’implication
Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,41% des hommes affirment
accepter accompagner leurs femmes dans un service de PF, contre
51,07% qui y refusent.

83
CHAPITRE VI : DISCUSSION DES RESULTATS

DISCUSSIONS DES
RESULTATS

84
Nous abordons la discussion des résultats en nous basant sur notre cadre
conceptuel. Cette discussion se fera par hypothèse, tout en mettant en
relation nos résultats avec ceux d’autres études. Ce faisant, nous avons
relevé respectivement :
 La discussion des résultats par hypothèse
 la synthèse des résultats
 et la vérification des hypothèses.
6.1. La Discussion des résultats
6.1.1. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°1

L’insuffisance de compétences des agents de santé sur les MLDAR


explique leur faible utilisation dans le district sanitaire de Boulmiougou

6.1.1.1. Qualification professionnelle


A ce niveau sur les 10 prestataires enquêtés, 08, soit 80% étaient des
SFME et 02, soit 20% étaient des accoucheuses formées à cet effet. Ce
qui montre que les services disposent du personnel qualifié pour l’offre des
MLDAR. Nos résultats sont différents de celui de OUEDRAOGO W A. [32].
En effet, dans de son étude en 2017 portant sur « les déterminants de la
faible utilisation du DIUPP au CHUR de Ouahigouya », il ressort que les
SFME ne représentaient que 11% de l’échantillon. Cette différence
s’expliquerait par le fait que notre étude s’est déroulée en zone urbain avec
un nombre assez élevé de prestataires dans les FS. A ce titre, notre niveau
de performance de 80% est atteint. Par conséquent, nous pouvons dire
que le district dispose des prestataires qualifiés pour l’offre des MLDAR
aux FAP.

85
6.1.1.2. Connaissances sur les MLDAR et le sigle REDI

 Pour les MLDAR


 Définition
Sur l’ensemble des prestataires enquêtés, 50,00% ont pu donner une
définition correcte des MLDAR. Ce résultat sont supérieur à de celui de
HIEN E. en 2015 qui, dans son étude portant sur « les facteurs limitant
l’utilisation des DIU dans de district sanitaire de Kaya », souligne que
seulement 31,38% des prestataires connaissent la définition correcte du
DIU [46]. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre
étude, 90,00% de prestataires ont reçus des formations sur la PF, contre
31,50% dans l’étude de HIEN E..
Outre cela, notre résultat avoisine celui de NABALOUM I.[29] en 2017
qui, dans son étude intitulée « facteurs expliquant la faible utilisation des
méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles dans le
district sanitaire de Baskuy/région du centre », avait trouvé que 56,25%
des enquêtés connaissent la définition des MLDAR. L’explication à ce titre
est que, nous partageons la même zone d’étude à savoir la ville de
Ouagadougou, et par conséquent les mêmes réalités de prestations.
Néanmoins, notre nettement est inférieur au seuil de 80% que nous avions
initialement fixé. A ce niveau, cette situation pourrait traduire notamment
une insuffisance d’auto-formation. En fait, lorsque dans les FS, au moins
80% du personnel n’arrivent pas à donner une définition correcte des
MLDAR, cela sous-entend qu’il sera difficile d’expliquer ces méthodes aux
femmes afin de mieux les convaincre.
Cette insuffisance de connaissances réduit les occasions de donner
l’information juste aux clients en leurs permettant non seulement de faire
un choix éclairé, mais aussi de briser certaines opinions fausses sur les

86
MLDAR. Donc au final, cela pourrait être un obstacle à l’utilisation de ces
méthodes contraceptives.
 Types de MLDAR
A ce niveau, 100% des prestataires enquêtés ont pu citer au moins les 02
types de MLDAR. Ce résultat sont largement supérieur à ceux de HIEN E.
qui dans sa même étude, a souligné que 14,81% des enquêtés ont pu citer
tous les types de DIU [46]. Cette situation pourrait s’expliquer par le fait
que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus des formations en
PF, contre 31,50% dans l’étude de HIEN E.. En outre, 80,00% des
enquêtées étaient des SFME dans notre présente étude, contre 22,20%
dans l’étude de HIEN E..
Par ailleurs, bien que partageant le même milieu d’étude, notre résultat est
encore nettement supérieur à celui de NABALOUM I.[29] en 2017 qui,
dans son étude, avait trouvé que 87,27% des enquêtés connaissent les
types de MLDAR. Ici, cette supériorité de notre résultat s’expliquerait
principalement par : la récurrence des formations PF au niveau du district,
mais surtout l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en PF
comme « Agir PF » et « Jhpiego ».
Donc au final, notre résultat confirme que les agents ont une bonne
connaissance des différents types de méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles. Car ce niveau performance dépasse le seuil de
de 80% que nous avions initialement fixé. Par conséquent, cette situation
pourrait constituer un avantage pour l’utilisation des MLDAR.
 Avantage des MLDAR
Au nombre des prestataires enquêtés, 50,00% ont pu citer cinq (05)
avantages propres aux MLDAR. Ce résultat est supérieur de celui de
NABALOUM I. [29] en 2017, dans son étude portant sur les « facteurs
expliquant la faible utilisation des méthodes contraceptives à longue durée
d’action réversibles dans le district sanitaire de Baskuy/région du centre ».

87
En effet, il y ressort que seulement 36,87% des enquêtés ont pu citer cinq
(05) avantages des MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer
notamment par le fait que dans notre étude, 90% des prestataires ont reçus
des formations en PF, contre 43,50% dans l’étude de NABALOUM I..
Cependant, cette connaissance demeure inférieure au niveau de
performance que nous nous sommes fixé au départ qui est de 80%.
Cette insuffisance de connaissances sur les avantages des MLDAR
pourrait empêcher les agents de donner le maximum d’informations aux
clients sur les atouts des MLDAR. Toute chose qui pourrait amoindrir leur
adhésion et leur utilisation des MLDAR.
 Limites
Les résultats de notre étude soulignent que seulement 40,00% des
prestataires ont pu citer au moins cinq (5) limites des MLDAR. Ce résultat
est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans
son étude, trouve que 78,13% ont pu donner au moins cinq limites des
MLDAR. Cette situation pourrait s’expliquer notamment par une
insuffisance d’autoformation des prestataires sur les MLDAR. Ainsi, cette
méconnaissance de ces limites par les prestataires pourrait influencer
négativement la qualité des prestations offertes. Elle ne permet donc pas
aux prestataires de mieux rassurer les bénéficiaires.
 Effets secondaires
Les résultats de notre étude attestent que 60,00% des prestataires ont pu
donner cinq (5) effets secondaires de MLDAR. Ce résultat est quasiment
similaire à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son étude,
souligne que 62,30% des prestataires ont pu donner au moins cinq(5)
effets secondaires des MLDAR. A ce niveau cette situation pourrait
s’expliquer par le fait que nous partageons la même zone d’étude et les
mêmes réalités de savoirs des agents de santé.

88
A cela, s’ajoute l’ancienneté professionnelle. Puisque dans notre étude,
90% des prestataires avaient une ancienneté professionnelle supérieure à
cinq (5) ans, contre 34,4% l’étude de NABALOUM [29].
Néanmoins, notre résultat demeure inférieur au niveau de performance de
80% que nous nous sommes fixés au départ. Ainsi, cette insuffisance de
connaissance ne permet pas aux clients de bénéficier du maximum
d’informations pouvant les encourager à utiliser les MLDAR en brisant
certaines opinions fausses (rumeurs) sur ces méthodes. Toute chose qui
pourrait donc constituer un obstacle pour l’utilisation des MLDAR par les
femmes en âge de procréer.
 Calendrier de suivi
Les résultats de notre enquête indiquent que 60,00% des prestataires ont
pu donner correctement le calendrier de suivi des MLDAR. Ce résultat est
légèrement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans
son étude, trouve que 56,87% des prestataires ont pu connaitre le
calendrier de suivi des MLDAR. Bien que partageant le même milieu
d’étude, cette situation pourrait s’expliquer par le fait que dans notre étude,
90,00% des prestataires ont reçus une formation en PF, contre 43,50%
dans l’étude de NABALOUM I. [29]. Du reste, dans notre étude 80% était
des SFME, contre 87% dans l’étude de NABALOUM I.[29].
Cette insuffisance de connaissances par les prestataires pourrait leur
empêcher de mieux orienter et rassurer les clientes leurs rendez-vous.
Ainsi, cela pourrait amoindrir l’utilisation des MLDAR les femmes.

 Pour l’acronyme « REDI »


Les résultats de notre enquête indiquent que 20,00% des prestataires ont
pu donner une définition correcte de l’acronyme «REDI». Ce résultat est
nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans sa
même étude, évoque que 50,00% des prestataires ont pu donner une

89
bonne définition de l’acronyme «REDI». Bien que partagent le même milieu
d’étude, cette infériorité de notre résultat pourrait s’expliquer
essentiellement par une insuffisance d’autoformation chez les prestataires.
La connaissance du sigle «REDI» permet de respecter les étapes d’un
counseling PF de qualité, à base du protocole national du Burkina Faso.
Ce qui permet de mieux clarifier MCM, notamment les MLDAR aux clientes
pour faciliter leur adhésion et utilisation de ces méthodes. Ainsi, cette
insuffisance de connaissances fait qu’ils n’arrivent pas à respecter
correctement les étapes ce counseling selon l’acronyme « REDI ». Toute
chose réduit considérablement la qualité de cet entretien et, ce faisant,
constitue un obstacle à l’utilisation des MLDAR par les FAP.
6.1.1.3. Attitudes des prestataires
Le bilan de notre observation sur la technique du counseling à base de
l’acronyme « REDI » indique que 69,20% des enquêtés ont pu donner
correctement les séquences du counseling sur les MLDAR. Ce résultat est
nettement supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son
étude, trouve que seulement 38,15% des prestataires ont pu suivre
correctement les séquences du counseling sur les MLDAR à base de
l’acronyme « REDI ». Cette situation s’expliquerait notamment par le fait
que dans notre présente étude 90,00% du personnel ont bénéficié d’une
formation en PF, contre 43,75% dans l’étude de NABALOUM I.[29]. Du
reste, 90,00% des enquêtés étaient des SFME dont l’ancienneté
professionnelle est supérieure à cinq (5) ans, contre 34,40% dans celle de
NABALOUM [29].
Le bon counseling avec les patientes crée non seulement un climat de
confiance, mais aussi permet à ces dernières de poser leurs
préoccupations et d’exprimer leurs inquiétudes. A ce titre, le respect cet
entretien selon l’acronyme « REDI » est fondamental. Car ce dernier
comporte plus de détails bénéfiques pour la cliente.

90
Tout compte fait, ce taux est inférieur au seuil de 80% que nous avions fixé
à l’initial.
6.1.1.4. Aptitudes sur les MLDAR
La synthèse de notre observation sur la technique d’insertion des implants
et des DIU montre que 77,50% des enquêtés ont suivi correctement les
séquences. Ce résultat est nettement supérieur à celui de HIEN E.[46] en
2015, mais aussi de NABALOUM I. [29] en 2017. En effet, dans leurs
études citées plus haut, respectivement 11,11% et 61,54% des
prestataires ont pu suivre correctement les séquences de la technique
d’insertion des MLDAR.
Cette situation s’expliquerait par le fait que dans notre présente étude,
90,00% des agents ont bénéficié d’une formation en PF, contre 31,50% et
43,75% respectivement pour les études de HIEN E. et de NABALOUM I..
Tout compte fait, ce taux est légèrement inférieur au seuil de 80% dont
nous avons fixé au départ.
6.1.1.5. Activités de soutien aux compétences.
 Les formations
Les résultats de notre enquête indiquent que 90,00% des prestataires ont
pu bénéficier d’une formation en PF, il y a moins de trois (03) ans. Ce
résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 et
de HIEN E.[46] en 2015. En effet, dans leurs études citées en supra,
seulement respectivement 31,16% et 43,75% des prestataires ont été
formés en PF.
Cette situation constitue un véritable atout pour améliorer l’utilisation des
MLDAR. Ici, le seuil de performance fixé à 80% est largement atteint.
 Les supervisions
Les résultats de notre enquête montrent que 40,00% des prestataires ont
été supervisés au premier trimestre de l’année 2020 sur la PF.

91
Ce résultat est nettement inférieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017
qui, dans son étude, avait évoqué que 68,75% des prestataires ont pu
bénéficier d’une supervision PF. Cette infériorité de notre résultat
s’expliquerait principalement par la pandémie du coronavirus (covid-19)
à l’époque qui, a provoqué l’arrêt momentané de beaucoup d’activités
cliniques et administratives au plan national et international. Cette rareté
des supervisions peut réduire les occasions de découvrir les difficultés sur
les MLDAR que les agents rencontrent sur le terrain afin d’y remédier à
temps. Au final, cela pourrait influencer négativement sur l’utilisation de ces
méthodes contraceptives par les FAP.
6.2.2. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°2

L’insuffisance dans l’organisation des services explique leur faible


utilisation sur les MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou.

Nous n’avons pas vu d’études sur les MLDAR abordant l’organisation des
services comme hypothèse de recherche.
6.2.3. Discussion des résultats relatifs à l’hypothèse N°3

La persistance des facteurs socioculturels explique la faible utilisation


des MLDAR par les FAP dans le district sanitaire de Boulmiougou.

6.2.3.1. Les femmes en âge de procréer


 Caractéristiques socio individuelles
 Niveau d’instruction
Les résultats de notre enquête sur l’ensemble des femmes enquêtées, au
moins 47% des FAP enquêtées sont instruites, contre 20,14% non
instruites.

92
Ces résultats sont légèrement différents de ceux de NABALOUM I. [29]
en 2017 qui, dans son étude, avait mentionné que celles du niveau
secondaire et plus étaient de l’ordre de 40,8% contre 6,12% pour les non
instruites. Pour le premier cas, cette différence s’expliquerait par le
maintien et la forte scolarisation des jeunes filles. Tandis que dans le
deuxième cas, cela pourrait être lié à la récurrence de l’exode rurale,
l’attrait à la ville de nos jours, obligeant certaines femmes non instruites à
migrer des zones rurales vers Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.
 La religion
Des résultats de notre enquête il ressort que les femmes musulmanes
avaient une représentation de l’ordre de 60,23% contre 38,42 % pour les
chrétiennes et 07,02% pour la religion traditionnelle. Ces résultats
avoisinent ceux de OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans son étude
portant sur « les déterminants de la faible utilisation du DIUPP au CHUR
de OUAHIGOUYA», avait trouvé un taux de 66,67% pour les musulmanes
contre 29% pour les chrétiennes 04% pour les animistes. Cette situation
pourrait s’expliquer notamment par la forte islamisation dans ces contrées.
 Pouvoir de décision en matière de MLDAR
Les résultats de notre enquête révèlent que seulement 14,75% des FAP
enquêtées affirment être libres d’utiliser les MLDAR, contre 85,25% qui ne
sont pas libres de cette utilisation. Et, parmi ces dernières, 97,50% se
réfèrent à leurs époux. Ces résultats sont nettement inférieurs à ceux de
NABALOUM I. [29] en 2017 qui, dans son étude, avait trouvé que 57,85%
des FAP enquêtées affirment être libres d’utiliser les MLDAR, contre
42,15% qui n’en sont pas libres ; dont 85,10% se réfèrent à leurs conjoints.
Cette infériorité de nos résultats, trouve ses fondements dans nos
traditions qui, en matière de décision, placent toujours l’homme au-dessus
de la femme, violant ainsi ses droits. Dans ces conditions, cette situation
pourrait être un obstacle à l’utilisation de ces méthodes par les FAP.

93
 Connaissance des FAP sur les MLDAR
 Avantages
Il ressort de notre étude que seulement 47,19% femmes connaissant les
avantages de MLDAR. Ce résultat largement supérieur à celui de
OUEDRAOGO W A.[32] en 2017 qui, dans son étude, avait souligné que
seulement 08,94% des FAP enquêtés connaissent les avantages du
DIUPP. Cette supériorité de notre résultat s’expliquerait essentiellement
par l’effet des sensibilisations de la population sur la PF. A cela, s’ajoute le
fait que notre étude s’est déroulée dans la capitale du Burkina Faso, où les
femmes ont une plus grande accès aux informations en PF, contre la ville
de Ouahigouya dans l’étude de OUEDRAOGO WA.[32].
En fait, lorsque la cliente n’arrive pas à citer le bénéfice qu’elle peut tirer
dans l’utilisation des MLDAR, cela signifierait qu’elle ignore leurs
importances pour elle-même et sa famille. En conséquence, cette
insuffisance de connaissance n’est pas du tout favorable à l’utilisation de
ces méthodes contraceptives.
 Attitudes de FAP sur les MLDAR
Il ressort de notre enquête que 74,99% des FAP ont des perceptions
favorables à l’utilisation des MLDAR. Ce résultat est largement supérieur
à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 et avoisine celui de OUEDRAOGO
W A.[32] en 2017 qui, dans leurs mêmes études citées en ci-dessus,
avaient souligné que respectivement 60,09% et 79,00% des femmes
enquêtées ont des opinions favorables à l’utilisation des MLDAR. A ce titre,
cette situation s’expliquerait notamment par la récurrence des
sensibilisations de la population, mais aussi le renforcement des
compétences des prestataires en matière de PF, à travers les
formations/supervisions.

94
La récurrence des perceptions non favorables notamment les préjugés
(rumeurs) sur ces méthodes contraceptives pourraient décourager
certaines clientes et les inciter à l’abandon de ces méthodes.
 Temps d’attente apprécié par FAP ayant déjà utilisé les MLDAR
De notre étude, il ressort que seulement 29,45% des clientes ont trouvé
que leur temps d’attente a été court. Ce résultat est supérieur à celui de
NABALOUM I.[29] en 2017 qui, dans son étude avait souligné que
seulement 11,22% des FAP ont trouvé que leur temps d’attente est court.
Bien que partagent le même milieu d’étude, la supériorité de notre résultat
s’expliquerait notamment par le renforcement de l’effectif du personnel
comme les SFME et les IDE. Toute chose qui réduit la charge de travail
dans les services PF, améliorant ainsi l’organisation et la qualité des
prestations offertes.
On le sait, ce long temps d’attente constitue une source de découragement
et de démotivations pour certaines clientes. En outre, ceci long peut parfois
pousser certaines FAP vers l’abandon ces méthodes. En définitive, cette
situation, pourrait constituer un obstacle à l’utilisation des MLDAR par des
femmes dans ce district sanitaire.
6.2.3.2. Attitude des hommes
 Pouvoir de décision/perception
Des résultats de l’enquête, il ressort que seulement 57,44% des hommes
sont favorables à l’utilisation des MLDAR. Ce résultat est largement
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, son étude, avait
constaté que seulement 46,66% des hommes ont des opinions favorables
à l’utilisation des MLDAR. A ce niveau, cette situation s’expliquerait par
l’effet des sensibilisations des hommes en PF avec l’appui des Partenaires
Techniques et Financiers (PTF), mais aussi le renforcement des
compétences des prestataires en PF, à travers les
formations/supervisions.

95
Lorsque les maris ont des opinions non favorables à l’utilisation des
MLDAR, cela pourrait aussi amoindrir leur utilisation par les FAP.
 Niveau d’implication
Des résultats de l’enquête, il ressort que 48,93% des hommes disent avoir
accompagné leurs épouses dans les services de PF. Ce résultat est
supérieur à celui de NABALOUM I. [29] en 2017 qui, son étude, avait
évoqué que seulement 40,00% des hommes ont dit avoir accompagné
leurs épouses dans les services de PF. On en déduit qu’il y a une faible
implication des hommes dans les consultations PF, toute chose pouvant
entraver l’utilisation des MLDAR par les FAP.

96
6.3. La synthèse des résultats
En rappel, notre présente étude a pour but de contribuer à l’amélioration
des méthodes contraceptives à longue durée d’action réversibles(MLDAR)
dans le district sanitaire de Boulmiougou. Après analyse et discussion des
résultats de notre étude, nous avons retenu les points suivants :

 Points forts
 Au niveau des compétences des prestataires et l’organisation
des services
 Disponibilité des prestataires qualifiés dans les FS pour l’offre des
MLDAR ;
 Assez bonnes connaissances de prestataires sur : la technique
counseling selon l’acronyme «REDI» (69,20%); les techniques
d’insertions des MLDAR (77,50%), et les différents types de MLDAR
(100%) ;
 Disponibilité permanente des intrants de DIU et implants, présence
d’affiches des variétés de contraceptifs modernes ;
 Disponibilité des supports de collectes, des boites à images PF ;
 Nombre élevé prestataires formés en PF clinique (90%).
 Remplissages régulières des fiches, registres PF et rapports
mensuels en PF;
 Affichage effective du planning des congés administratifs ;
 Existence d’un programme de continuité des services PF (dont les
MLDAR), pour les matinées les soirées et souvent les week-ends
 Au niveau des facteurs socioculturels liés aux bénéficiaires
 Perception favorables des MLDAR par les FAP (74,99%).

97
 Points à améliorer
 Au niveau des compétences des prestataires et l’organisation
des services
1. Insuffisances de salles spécifiques pour la PF (60%) ;
2. Faible taux d’affichage des descriptions de postes dans les FS (30%);
3. Insuffisances de réunions de services où situation de la PF et, en
particulier celle des MLDAR a été évoquée, en vue de proposer des
initiatives locales pour améliorer leur utilisation par les FAP (20%).
4. Insuffisances de remplissages des registres de counseling et des
cahiers de causeries/sensibilisations en PF.
5. Insuffisances de disponibilités et affichages des directives de prise
en charge des IST dans les salles de PF ;
6. Insuffisances d’affichages du planning des congés administratifs ;
7. Insuffisances de connaissances des prestataires sur : la définition de
l’acronyme «REDI », la définition des MLDAR ; les avantages, les
limites, les effets secondaires et le calendrier de suivi des MLDAR ;
8. Insuffisance dans la mise à jour des cahiers/registres de causeries et
de counseling PF (80%) ;
9. Coût abordable des MLDAR.
 Au niveau des facteurs socioculturels des bénéficiaires
1. Très faible pouvoir de décision des femmes en âge de procréer sur
l’utilisation des MLDAR (14,75%) ;
2. Persistance des préjugés (opinions fausses) des femmes et
hommes sur les MLDAR ;
3. Insuffisances du niveau de connaissances des femmes et des
hommes sur les MLDAR (respectivement 61,09% et 53,18%) ;
4. Faible implication des hommes dans les services de PF (48,93%) ;
5. Faible taux d’utilisation des MLDAR ;

98
6.4. La vérification des hypothèses
6.4.1. Pour la première hypothèse

L’appréciation des compétences prestataires lors des prestations de


MLDAR a décelé un niveau des connaissances globalement insuffisant. En
effet, leur niveau moyen de connaissances chiffré à 54,28%, le taux moyen
de réalisation des aptitudes en counseling est de 69,20%, 77,50% pour la
technique d’insertion des MLDAR, et 65,00% pour les
formations/supervision en PF. Or, le niveau de moyen de performance que
nous nous sommes fixé au départ était 80% pour chacun des quatre
domaines. En définitive, nous pouvons dire que l’insuffisance de
compétence prestataires sur les MLDAR explique la faible utilisation de ces
méthodes par FAP au district sanitaire de Boulmiougou. Toute chose qui
confirme notre hypothèse.
6.4.2. Pour la deuxième hypothèse

Notre appréciation de l’organisation des services par les prestataires a


révélé un taux moyen insuffisant. Car la moyenne de notre liste de
vérification est de 50,26%, c’est-à-dire inférieure à la performance de 80%
que nous avions initialement fixée. En conséquence, nous pouvons dire
que l’insuffisance dans l’organisation des services explique la faible
utilisation des MLDAR au district sanitaire de Boulmiougou.
6.4.3. Pour la troisième hypothèse

Notre étude a décelé que les facteurs socioculturels constituent une


entrave à l’utilisation des MLDAR. Puisque le niveau moyen de
connaissances de perception des FAP est chiffré à 61,09%, le pouvoir de
décision à 14,75%. En outre le niveau d’implication des hommes est de
l’ordre de 48,93%. En définitive, nous pouvons donc dire que cette
hypothèse est également confirmée, par rapport à notre seuil de
performance qui était de 80%.

99
CHAPITRE VII : RECOMMANDATIONS/SUGGESTIONS

RECOMMENDATIONS/
SUGGESTIONS

100
Au vue de la synthèse des résultats, nous avons formulé les
recommandations et les suggestions suivantes :

7.1. Aux bénéficiaires de services de MLDAR


 Favoriser le pouvoir de décision de FAP concernant les MLDAR.

7.2. A l’endroit des prestataires des services de PF


1. Promouvoir l’auto-formation sur les prestations de MLDAR, en
particuliers les connaissances théorique : définition, avantages,
limites, effets secondaires ;
2. Améliorer la qualité des séances de counseling PF selon l’acronyme
«REDI » (protocole national), en insistants surtout sur : définition,
avantages, effets secondaires et les limites des MCM, notamment
les MLDAR. Parler aussi de certaines opinions fausses sur ces
contraceptifs, tout en démontrant pourquoi c’est faux.
3. Veuillez à ce que la situation de l’utilisation des méthodes
contraceptives modernes (dont celles MLDAR) soit évoqué
régulièrement dans vos réunions de services, afin d’identifier les
obstacles et proposer des initiatives locales de résolution (si
possible);
4. Renforcer la mise à jour des cahiers/registres de causeries et de
counseling PF ;
5. Renforcer l’intégration des MLDAR aux activités de la maternité ;
6. Instaurer un cadre de discussion sur la nécessité et l’obligation
d’impliquer les hommes dans les activités de PF ;
7. .Renforcer la communication en associant les maris des clientes
dans les activités des PF ;

101
8. Renforcer la mise en confiance et la prise en charge des clientes sur
les effets secondaires des MLDAR.

7.3. Aux responsables des FS (ICP-responsables maternités)


 A court terme
1. Elaborer et afficher les descriptions et les repartions complètes des
taches sur les murs des postes ou sur des tableaux prévus à ce
effet.
2. Nécessité urgente d’intégrer la situation de méthodes
contraceptives modernes (MCM) et surtout les méthodes de longue
durée d’action réversibles (MLDAR) dans vos réunions de services.
Identifier les obstacles qui en découlent et proposer des initiatives
locales de résolution (si possible);
3. Renforcer la mise à jour de l’enregistrement de vos prestations en
PF, en particulier les registres de counseling et celui des causeries
du groupe.
 A moyen terme
 Proposer des solutions et coordination avec comité de
gestion(COGES) et le district pour trouver une salle spécifiquement
consacré à la PF.

7.3. A l’endroit du responsable SR du district de Boulmiougou


1. Veiller à ce que les responsables des différentes formations sanitaires
intègrent la situation des méthodes contraceptives modernes et
surtout celles à longue durée d’action réversibles dans les
réunions de services. Et qu’en outre, des décisions soient
régulièrement prises au niveau local pour améliorer leur utilisation par
de femmes en âge de procréer (FAP).

102
2. Veiller à ce que dans toutes les salles de PF du district, les
documents suivants soient affichés :
 directives nationales de PF,
 directives de prise en charge des IST.
3. Veiller en collaboration avec le MCD à rendre disponible les
manuels sur les méthodes de longue durée d’action réversibles
dans les formations sanitaires du district ;
4. Veiller à rappeler les dirigeants du district notamment le MCD sur la
nécessité que chaque FS obtienne une salle spécifique pour la PF.

7.4. A l’endroit du MCD du district sanitaire de Boulmiougou


7.4.1. A court terme

1. Rendre disponible des manuels sur les méthodes de longue durée


d’action réversibles(MLDAR) dans chaque formation sanitaire.
2. Renforcer la disponibilité de directives de PF dans toutes les
formations sanitaires du district.
3. Interpeller les infirmiers chefs de postes et des SFME des
différentes formations sanitaires(FS) sur les éléments suivants :
 Nécessité d’évoquer régulièrement la situation des méthodes
contraceptives modernes dont celles à longue durée d’action
réversibles dans leurs réunions de services.
 Nécessité de l’affichage complète des répartitions des tâches et
les descriptions des postes de travail.
7.4.2. A moyen terme

1. Aider les formations sanitaires dans l’obtention d’une salle


spécifique pour la PF.
2. Renforcer la formation continue des prestataires PF clinique, en
particulier sur les MLDAR.

103
3. Doter toutes formations sanitaires en boites à image, affiches PF et
en affiches du protocole national de prise en charge des IST.
4. Organiser de cadre de concertation avec les différents acteurs sur la
mise en œuvre des activités de MLDAR.
5. Renforcer l’appui des prestataires en organisant des séances de
sensibilisation des hommes sur les contraceptifs modernes
notamment ceux à longue durée d’action réversibles.
6. Faire des plaidoyers à l’endroit des leaders coutumiers, et religieux
et des représentants des associations pour susciter leurs
engagements dans les activités de PF.
7. Organiser de façon bimensuelle en stratégie avancée, des
sensibilisations de masses sur les MLDAR dans la communauté au
sein du district.
8. Renforcer la régularité des supervisions spécifiques sur la PF.

7.5. Au directeur régional de la santé du centre (DRS/C)


1. Renforcer l’appui du district dans l’organisation des séances de
sensibilisations de masse sur MLDAR, à l’endroit des hommes et des
femmes.
2. Appuyer le district dans la création des cadres d’échanges sur la PF
à l’endroit des hommes (« école des maris »).

7.6. Au directeur régional de santé et de la famille(DSF)


1. Renforcer l’appui de la DRS en supports, notamment les d’affiches
PF et les manuels récentes sur les MLDAR.
2. Renforcer les créations des activités de sensibilisations, mais aussi
des cadres d’échanges avec les hommes sur la PF.

104
CONCLUSION

CONCLUSION

105
L’utilisation des méthodes contraceptives à longue durée d’action
réversibles (MLDAR) offre de nombreux atouts aux femmes en âge de
procréer (FAP) et d’énormes bénéfices à la société. Dans les pays
européens, océaniens et asiatiques, l’utilisation des MLDAR est excellente
et excède par endroit 65% dans cette dernière décennie [52]. Or, ce fort
taux d’utilisation permet notamment une maitrise démographique et
partant, une meilleure planification des ressources compte tenu des
besoins des populations. Nonobstant ces différents avantages, force est
de constater que les MLDAR sont moins utilisées dans les pays en
développement. Le Burkina Faso, pays de l’Afrique occidentale connait
donc cette situation. En effet, tandis que les méthodes de courtes durées
y connaissent une assez bonne utilisation, les MLDAR semblent être
ignoré par les bénéficiaires. Et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous
avons voulu à travers cette étude, cerner les déterminants de l’utilisation
des MLDAR dans le district sanitaire de Boulmiougou. L’enquête a été la
méthode choisie ; nous avons utilisé l’observation, l’entretien et le
questionnaire auto-administré comme instruments.

Au terme de cette étude nous avons trouvé que dans le district sanitaire de
Boulmiougou, l’utilisation des MLDAR est influencée par des facteurs
socioculturels, l’organisation des services santé et les compétences des
prestataires de soins.

En définitive, pour apporter notre modeste contribution à la résolution du


problème, nous avons formulé des suggestions à l’endroit des différents
acteurs dont la mise en œuvre pourrait contribuer significativement à
accroitre l’utilisation des MLDAR par les FAP.

Certes, notre étude n’a pas pu aborder tous les déterminants de l’utilisation
des MLDAR au district de Boulmiougou. Ainsi, d’autres études pourront
continuer ce travail initial afin de résoudre au mieux cette problématique.

106
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES

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heures 16 minutes du matin.

110
25. UNFPA : Vu d’ensemble : coûts et avantages des services de
contraception-Evaluation éd. juin 2012, 05 pages, [en ligne]. Disponible sur
https://www.unfpa.org/sites/default/files/resource-pdf/FR-
SRH%20fact%20sheet-Contraceptive_0.pdf . Consulté le 21/02/2020 à 23
heures 59 mn.

26. DURKHEIM E. : Les règles de la méthode sociologique ; éd. 2012,


Dalloz, Paris, 1984, 80 pages [en ligne]. Disponible sur

http://prepagrandnoumea.net/hec2015/TEXTES/DURKHEIM%20Emile%
20Les%20regles%20de%20la%20methode%20sociologique.pdf

Consulté le 26 février 2020 à 01heure 22 mn (du matin).

27. SANKARA KFM. : Les déterminants du faible taux d’utilisation des


services de planification familiale dans le district sanitaire de Tougan ;
mémoire de fin d’études 2016, ENSP/OUAGA, 130 pages.

28. AMADOU A. : Etude des déterminants de la faible utilisation des


contraceptifs modernes dans le district sanitaire de Boulsa ; mémoire de
fin d’étude 2014, ENSP/OUAGA, 95 pages.

29. NABALOUM I. : Facteurs expliquant la faible utilisation des Méthodes


contraceptives à Longue Durée d’Action Réversibles dans le district
sanitaire de Baskuy, /Région du centre ; mémoire de fin d’études 2017,
ENSP-OUAGA, 129 pages.

30. MBOUDOU E. : Module de formation sur les méthodes contraceptives


à longue durée d’action réversibles, 18 pages.

31. BAYER A.G. : Contraceptifs à action prolongées réversibles, mise à


jour en Novembre 2017 et publié en 2018, [en ligne] disponible au
https://www.your-life.com/fr/methodes-contraceptives/contraception-a-

111
action-prolongee-reversible/ . Consulté de 09 mars 2020 à 02 heures 30
mn.

32. OUEDRAOGO W A. : Les déterminants de la faible utilisation du


DIUPP au CHUR de OUAHIGOUYA ; mémoire de fin d’études 2018,
ENSP/OUAGA, 120 pages.

33. CHARRON J. et SEPARI S. : Organisation et gestion d’une


entreprise : manuel et application, Dunod, éd. 1994, Paris ; France, 192
pages.

34. PALM F. : Etude des facteurs déterminants la faible couverture en


postnatale dans le DS de Barsalogo ; mémoire de fin d’études 2010, ENSP
BOBO DIOULASSO, 129 pages.

35.. ZONGO I. : Etude des facteurs socio-sanitaires de la faible utilisation


des méthodes contraceptives modernes au district sanitaire de Yako ;
mémoire de fin d’études 2006, ENSP OUAGA, 98 pages.

36. ROGERS X. : La pédagogie de l’intégration des systèmes d’éducation


et formation au cœur de nos sociétés, éd. 2010, Bruxelles, Université de
De Boeck : 345 pages.

37.. OUATTARA L. : Etude des déterminants de la faible qualité des


données de vaccination de routine dans le district sanitaire de Dafra ;
mémoire de fin d’études 2013, ENSP/OUAGA, 109 pages.

38. DJOBEHOUE K A. : Etude sur les facteurs expliquant la faible


prévalence contraceptive dans la commune de Sakete (République du
Benin) ; mémoire de fin d’études 2012, ENSP OUAGA, 132 pages.

39. GANSONRE B. : Les facteurs expliquant le faible taux d’adhésion des


conjoints des femmes enceintes au dépistage volontaire du VIH/SDA dans

112
les sites PTME du district sanitaire de Kongoussi ; mémoire de fin d’études
2015, ENSP, 106 pages.

40. Steiner MJ., Lopez LM., Grimes DA., Cheng L., Shelton J.,
Trussell J., et al. : Sino-implant (II)-a Lévonorgestrel-releasing tworod
implant: Systematic review of the randomized controlled trials
Contraception. Mars 2010 ; 201 pages.

41. CNGOF : Les dispositifs intra-utérins -Extrait des Mises à jour en


Gynécologie et Obstétrique, TOME XXIV ; 27 pages, publié de
30/11/2000, [en ligne]. Disponible sur le site suivant :
http://www.cngof.asso.fr/d_livres/2000_go_281_serfaty.pdf .Consulté le à
le 01/08/2020 à 01 heures 03 minutes du matin.

42. NEXPLANON® : Copyright VIDAL 2011, Eurèka santé, mise à jour


le 21 janvier 2020 ; [En ligne]. Disponible sur le site suivant :
http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd
f Consulté le 10 septembre 2019 à 23 heures 30 mn.

43. JHPIEGO : Manuel de référence, Fournir des services de DIUPP, Avril


2013, 92 pages ; [En ligne], disponible sur le site suivant :
http://reprolineplus.org/system/files/resources/PPIUD_LRP_Manual_Fr.pd
f ; Consulté le 10 septembre 2019 à 23 heures 30 mn.

44. Ministère de la santé du Burkina Faso : Manuel de référence :


Formation des prestataires en planification familiale clinique, édition 2015 ;
240 pages.

45. OMS, Ecole de santé publique John Hopkins Bloomberg :


Planification familiale, un manuel à l’intention des prestataires de service
du monde entier, éd. 2011 ; 388 pages, p. 124-128 et p.148-154.

113
46. HIEN E. : Facteurs limitant l’utilisation du dispositif intra utérin (DIU)
dans le district sanitaire de Kaya ; mémoire de fin d’étude, ENSP/OUAGA
2015, 96 pages

47. SAWADOGO N. : Les déterminants de la faible prévalence


contraceptive dans le district sanitaire de Ouargaye (Burkina Faso);
mémoire de fin d’études 2009, ENSP/OUAGA 132 pages.

48. SEMDE D. : Facteurs limitant l’application de la stratégie PCIME


clinique dans les centres de santé et de promotion sociale du DS de
Saponé ; mémoire de fin d’études 2017, ENSP OUAGA, 114 pages.
49. DEME B. DIALLO O. : Etude sur les raisons de la faible utilisation du
DIU dans deux centres de référence du district de BAMAKO ; Thèse de de
médecine, Bamako, 2007,119 pages.

50. Institue Nationale de la Statistique et de la Démographie (INSD)


du Burkina Faso: Annuaire statistique 2017, [En ligne] Disponible sur
http://www.insd.bf/n/contenu/pub_periodiques/annuaires_stat/Annuaires_
stat_nationaux_BF/Annuaire_Statistique_National_2017.pdf; Burkina
Faso, consulté le 12 Septembre 2019, à 23 heures 06 mn 383 pages.

51. District sanitaire de Boulmiougou : Plan d’action 2018, 107 pages

52. United Nation : Prévalence contraceptive toutes méthodes (% des


femmes en âge de procréer agrées de 15 à 19 ans), 28 pages ; publié
par la banque mondiale en 2020 et mise à jour le 5 septembre 2020, [en
ligne]. Publié le en janvier 2019. Disponible sur :
https://www.un.org/development/desa/pd/sites/www.un.org.development.
desa.pd/files/files/documents/2020/Jan/un_2019_contraceptiveusebymet
hod_databooklet.pdf Consulté le 5 /9/2020, à 19 heures 27 minutes.

114
LES ANNEXES

LES ANNEXES

I
ANNEXE I: QUESTIONNAIRE AUTO ADMINISTRE ADRESSE AUX
PRESTATAIRES DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU

Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année


ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons
de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations
que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit
votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de
l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des
objectifs de notre formation.
I. INFORMATION GÉNÉRALES
Date de l’enquête /____/____/___/ Fiche N° /___/
Formation sanitaire de………………………………………
II. IDENTIFICATION
1. Sexe F /____/ M /____/
2. Qualification professionnelle
SFE/ME /____/ Infirmier /____/ Autres. (à préciser)………………………...
3. Ancienneté dans le service /____/ ans ou mois (rayez mention inutile)
III. CONNAISSANCES DES PRESTATAIRES SUR LES MLDAR
4. Que veut dire l’acronyme R.E.D.I. dans le cadre du counseling en PF ?
R=…………………………………………………………………………………
E=………………………………………………………………………………….
D=………………………………………………………………………………….
I=…………………………………………………………………………………..

II
5. Qu’entendez-vous (succinctement) par méthodes contraceptives à longue
durée d’action réversibles (MLDAR) ?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
6. Quels sont les types de MLDAR que vous connaissez?
 ……………………………………………………………………………………
 …………………………………………………………………………………… .
--……………………………………………………………………………………
7. Pouvez-vous donnez au moins cinq (05) avantages des MLDAR ?
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………...
 …………………………………………………………………………………..
8. Quelles sont les limites des MLDAR que vous connaissez? Citez-en 5.
 …………………………………………………………………………………..
 …………………………………………………………………………………..
 …………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………..…….
9. Les effets secondaires liés aux MLDAR : cochez la bonne réponse
–Vertiges…………………………………….../____/
– nervosité…………………………………. /____/
– Chute des cheveux /____/
– Davantage de crampes /____/
– Prise ou perte de poids /____/

III
– Nausées /____/
– tension mammaire /____/
– Trouble du cycle /____/
–Toutes les réponses bonnes /____/

10. Le calendrier de suivi des MLDAR : Cochez la bonne réponse.


 Le premier cycle après l’insertion des MLDAR /____/
 1 mois ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an /____/
 1 semaine ; 3 mois ; 6 mois ; 1 fois par an /____/
 Le premier cycle menstruel après la pose du DIU /____/
IV. ACTIVITES DE SOUTIEN AUX COMPETENCES
11. Avez-vous été formé (e) en PF clinique?
Oui/____/ Non/____/
Si oui quelle est la date de votre dernière formation? /______/
12. Avez-vous déjà été supervisé (e) en PF? Oui /____/ Non/____/
Si oui quelle est la date (ou période) de la dernière supervision ? /______/
VII. ORGANISATION DES ACTIVITES DE PF(MLDAR)
13. Tout le personnel mène-il des prestations de MLDAR ? Oui/____/
Non/____/
Si non, quels sont les profils qui mènent les prestations des MLDAR ?
SF/ME/____/ IDE /_____/ IB /_____/ AB /_____/ AA /_____/
14. Avez-vous connu des ruptures en MLDAR durant l’année 2019 ?
Oui /____/ Non/____/
Si oui, quelle est la durée de la rupture ?
DIU :………………….(en Jours ou mois) Implants :……………(en Jours en
mois)
15. Avez-vous connu des ruptures en consommables pour les prestations des
MLDAR ? Oui /____/ Non/____/
Si oui, quelle est la durée de la rupture ?

IV
VIII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS
21. Quelles sont les difficultés que vous rencontrées dans la mise en œuvre
des activités de prestation des MLDAR ?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
22. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des MLDAR par les
FAP
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..

Merci pour votre collaboration.

V
ANNEXE II: GUIDE D’ENTRETIEN ADRESSE AU RESPONSABLE SR
DU DISTRICT DE BOULMIOUGOU
I. INFORMATION GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons
de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations
que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit
votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de
l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des
objectifs de notre formation.

Date de l’enquête /____/____/___/


Fiche N° /___/
II. IDENTIFICATION DE L’ENQUETÉ(E)
1. Qualification professionnelle:………………………………………….
2. Ancienneté professionnelle /___/ ans
3. Ancienneté dans le poste /___/ ans
III. COUVERTURE GÉOGRAPHIQUE
4. Nombre total de formations sanitaires du district /____/
5. Nombre total de formations sanitaires mettant en œuvre l’activité de
PF/____/

VI
6. Nombre de formations sanitaires où les prestations des MLDAR se
mènent /____/
IV. RESSOURCES HUMAINES
7. Nombre total de prestataires formés au cours des 3 dernières années
en PF clinique:
2017 /____/ 2018/____/ 2019/____/
8. Y a-t-il des FS où les prestataires ne sont pas formés ?
Oui /_____/ Non /_____/ Si oui, combien de FS /____/
9. Nombre de prestataires compétents pour assurer les prestations des
MLDAR est-il suffisant ?
Suffisant /____/ insuffisant/____/
10. Existe-t-il des outils de suivi des indicateurs de la PF et plus
précisément les MLDAR dans le district ? Oui /____/ Non /____/
Si non pourquoi?..........................................................................................
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
11. Le district a-t-il connu une rupture en intrants en 2019?
Oui/____/ non /___/ Sinon, nombre de jours de la rupture /____/
VII. DIFFICULTES ET SUGGESTIONS
12. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans la mise en
œuvre des activités de PF en général et sur les MLDAR en particulier ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

VII
……………………………………………………………………………………
13. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des
MLDAR ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

Merci pour votre collaboration.

VIII
ANNEXE III: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX FAP

I. INFORMATIONS GÉNÉRALES
Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année
ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons
de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations
que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit
votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de
l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des
objectifs de notre formation.

Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de …………………………………………
II. CARACTERISTIQUES SOCIO INDIVIDUELLES

1. Niveau d’instruction:
Primaire /___/ secondaire /___/ supérieur/___/
alphabétisée /___/ Aucun niveau /___/
2. Vous êtes de quelle religion ?
Musulmane /___/ Chrétienne/___/ Traditionnelle /___/
3. Avez-vous déjà utilisé les DIU ou les implants ?
Oui /___/ Non/___/

IX
Si oui, comment jugez-vous votre temps d’attente avant de bénéficier
cette prestation ?
Long /___/ Court/___/
Si non, souhaiterez-vous utiliser l’une de ces méthodes ?
Oui /___/ Non/___/
III. CONNAISSANCES DES FEMMES EN ÂGE DE PROCRÉER SUR
LES MLDAR

4. Quels sont les avantages du DIU et Jadelle que vous connaissez ?


(Cochez ou remplir selon la réponse donnée par la femme)
- Espacer les naissances /___/
- Améliorer de l’état de santé pour la mère et son enfant /___/
- Réaliser des activités économiques /___/
Autres (à préciser)……………………………………………………….
5. Etes – vous libre de décider d’utiliser les MLDAR ?
Oui /___/ Non /___/
6. Si non, à qui, vous vous référez pour être autoriser à utiliser une
MLDAR ?
Conjoint /____/ mère /___/ belle-mère/___/ beau-père/____/
Autres (à préciser) /___/………………………………………………………..
IV. ATTITUDES DES FAP EN MATIÈRE DE MLDAR
7. Que pensez de ces méthodes?
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
8. Que disent les gens à propos de ces méthodes?
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..

X
……………………………………………………………………………………..
.…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
9. Avez-vous été satisfaite des services reçus lors de votre dernière
visite?
Oui /____/ Non /____/ Sinon, pourquoi………………………………………
10.
V. SUGGESTIONS
10. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
11.Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation du DIU et
Jadelle par les FAP ?
…………………………………………………………………………………….
…………………………………………………………………………………….
………………………………….…………………………………………………
Merci pour votre collaboration.

XI
ANNEXE IV: GUIDE D’ENTRETIEN INDIVIDUEL ADRESSE AUX
HOMMES

Bonjour, je m’appelle OUÉDRAOGO Soumaïla, étudiant en deuxième année


ASSOG. Dans le cadre de notre formation à la Direction de la Formation
Supérieure en Sciences de la Santé (DFSSS), nous avons entrepris une étude
sur les « déterminants de l’utilisation des Méthodes contraceptives à
Longue Durée d’Action Réversibles (MLDAR) dans le district sanitaire de
Boulmiougou ». Les résultats de l’étude permettront d’améliorer l’utilisation
de ces méthodes par les FAP. Ainsi, nous sollicitons votre participation qui
consiste à répondre aux questions de la fiche d’enquête. Nous vous garantissons
de l’anonymat du questionnaire, de la confidentialité de toutes les informations
que vous apporterez à nos questions et de l’absence de sanctions quelques soit
votre réponse. Vous avez la possibilité de vous retirer à tout moment de
l’enquête. Cependant, vos réponses sont très importantes pour l’atteinte des
objectifs de notre formation.

I. INFORMATIONS GENERALES
Fiche N° /___/
Date de l’enquête /____/____/___/
Formation sanitaire de …….…………………
II. LES ATTITUDES DES HOMMES CONCERNANT LES MLDAR
1. Quel est votre perception/opinion sur les MLDAR ?
Bonne /___/ Mauvaise /___/
Si mauvaise, pourquoi (selon vous)?...........................................................
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
2. Accompagnez-vous votre épouse/partenaire dans un centre de PF?

XII
Toujours /___/ Souvent /___/ Jamais /___/
3. Comment appréciez-vous le coût des prestations des MLDAR ?
Abordable /___/ Peu abordable /___/ Non abordable /___/

DIFFICULTÉS ET SUGGESTIONS
9. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le domaine de la
planification familiale ?
……………………………………………………………………………………..
.…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
10. Quelles sont vos suggestions pour améliorer l’utilisation des services
de PF ?
……………………………….…………………………………………………….
……………………………………………………………………………………..
……………………………………………………………………………………..
…………………………………………………………………...........................

Merci pour votre collaboration.

XIII
ANNEXE V: LISTE DE DE VERIFICATION POUR L’ORGANISATION
DU SERVICE, AINSI QUE LES SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS

Etapes/taches Existence Affiché ou Observations


mise à jour
LES PROGRAMMES QUOTIDIENS Oui Non Oui Non
1. Existe-il une liste de répartition
complète des taches affiché?
2. Existe-il une description complète des
postes de travail affiché?
3. Avez-vous réalisé au moins 4
réunions de services ces 06 derniers sur
la MCM en évoqué MLDAR (DIU et
Implants)?
4. Utilisez-vous régulièrement les
registres PF ?
5. Avez-vous planning de vos congés
administratifs affiché ?
6. Existe-il un programme de continuité
des services intégrant la PF (matinées
soirées et gardes), affiché?
7. Réalisez-vous des insertions de
MLDAR (DIU et Implants) pendant vos
permanences et gardes (+week-ends) ?
SUPPORTS ET OUTILS DE GESTIONS
Documents techniques
8. Directive de P F
9. Directive de PEC des IST
Supports de collectes des données
10. Registres de consultations PF
11. Fiche de consultation PF
12. Fiche de rapports mensuels
Supports d’IEC
13. Affiche murale de la PF
14. Boites d’images
15. Cahier ou registres de counseling
16. Rapports de sensibilisation
17. Salle de PF :
Avez une salle uniquement pour la PF ?
Sinon quel est votre commentaire.
MOYENNE
1= AFFICHE ou MISE A JOUR ; 2= NON AFFICHE ou NON A JOUR

XIV
ANNEXE VI: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
IMPLANT
I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur……………………………..
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION

INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui a été
omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.

Critères d’appréciation
Cas Observations
OUI NON
I. PRÉPARATION
Taches avant insertion
L’agent :
1. S’assure que les fournitures et
l'équipement nécessaires sont disponibles
et prêts à l'emploi :
 Le paquet d’implants,
 une solution antiseptique (iode),
 des gants stériles,
 une anesthésie locale (lidocaïne1%),
 une seringue avec une aiguille,
 champs stériles (fenêtré et non
fenêtré),
 lame de bistouri,
 trocart,
 une compresse stérile
 la boîte de pansements

XV
 la solution à base de chlore de
décontamination
 un marqueur
2. Décrit la procédure d’insertion et ce à quoi
la cliente devrait s’attendre
3. Dispose le matériel d’insertion en ordre
d’utilisation
4. Aide la cliente à laver soigneusement au
savon et à rincer son bras entier à l’eau
5. Aide la cliente à s’installer sur la table
sans souiller le bras
6. Place le bras de la femme sur un linge ou
un champ propre et sec
7. Marque des points d’insertion des
capsules en éventail avec un Bic ou un
marqueur
8. Lave soigneusement les mains avec du
savon et les sèche à l’air ou avec une
serviette individuelle propre
9. Fait le Port chirurgical des gants stériles
aux deux mains
10. Nettoie par des mouvements circulaires
le site de l’insertion avec un tampon imbibé
d’antiseptique (polyvidone iodée) deux fois
11. Place un champ troué stérile ou
désinfecté à haut niveau sur le bras
12. Injecte la lidocaïne à 1% juste sous la
peau à l’endroit de l’incision pour gonfler
légèrement la peau (faire la boutonnière)
13. Avance l’aiguille d’environ 4 cm et
injecte à 2 ml de lidocaïne à 1% dans
chacun des sillons subdermiques en retirant
l’aiguille
14. Masse légèrement le point d’injection
pour favoriser la diffusion de la lidocaïne
15. Vérifie qu’il y a l’effet de l’anesthésique
avant d’inciser la peau en pinçant avec les
doigts
II. INSERTION DES CAPSULES
L’agent :

XVI
16. Insère le trocart biseau en haut et le
mandrin tout en soulevant la peau
17. Avance le trocart et le mandrin jusqu’à la
première marque près de la garde du trocart
18. Retire le mandrin et le tient dans la main
puis introduit la première capsule dans le
trocart avec la main gantée ou les pinces
19. Garde l’autre main en dessous du trocart
pour rattraper la capsule qui viendrait à
tomber
20. Réinsère le mandrin et l’avance jusqu’à
ce qu’on sente une résistance
21. Tient le mandrin fermement en place
avec une main et retire le trocart de l’incision
jusqu’à ce que la garde arrive au manche du
mandrin
22. Retire le mandrin et le trocart ensemble
jusqu’à ce
que la deuxième marque près du bout du
trocart apparaisse dans l’incision (ne pas
retirer le trocart de la peau)
23. Eloigne le bout du trocart de l’extrémité
de la capsule
24. Redirige le trocart dans l’autre sillon et
avance le trocart et le mandrin à la première
marque
25. Insère la ou les capsules restantes en
utilisant la même technique
26. Palpe les capsules pour vérifier qu’elles
ont été insérées en forme d’éventail
27. Palpe les bouts des capsules pour
vérifier que les capsules sont éloignées de 5
mm de l’incision
28. Ne retire pas le trocart de l’incision tant
que la dernière capsule n’a pas été insérée
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer
les traces du marqueur sur la peau de la
cliente avec de l’alcool

XVII
29. Enlève le champ opératoire et nettoyer
les traces du marqueur sur la peau de la
cliente avec de l’alcool
30. Resserre les berges de l’incision avec le
pouce et l’index et referme celle-ci avec une
compresse stérile et du sparadrap
III. TACHES POST-INSERTION
L’agent :
31. Jette le trocart, mandrin, l’aiguille et la
seringue dans une boite à tranchant
32. Trempe tous les instruments dans une
solution chlorée à 0,5 % pendant 10 minutes
pour les décontaminer. Les retire, nettoie
puis stérilise
33. Jette les déchets contaminés dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
34. Retire les gants en les retournant selon
la technique enseignée et les jette dans un
récipient étanche ou un sac en plastique
35. Lave soigneusement les mains avec de
l’eau et du savon et les sèche à l’air ou avec
une serviette individuelle propre
36. Surveille la cliente pendant au moins 15
mn
37. Remplit le dossier de la cliente, avec le
dessin de l’emplacement des capsules
38. Aide la cliente à descendre de la table

SUITE - CONFERT PAGE SUIVANTE :


(counseling post-insertion et nettoyage du
matériel)

XVII
I
IV. COUNSELING POST-INSERTION
L’agent :
39. Donne à la cliente des instructions pour les
soins de la plaie :
 Dit à cliente de garder le pansement sec
pendant 5 jours avant l’ablation du
pansement
 Eviter les travaux pénibles demandant
une contracture du bras
40. Explique à la cliente que l’effet du
contraceptif prend effet dès l’insertion
41. Discute de ce qu’il faut faire si la cliente a
des problèmes ou des effets secondaires après
l’insertion
42. Dit à la cliente qu’elle peut retirer elle-même
le pansement au 5ème jour
43. Rassure la cliente qu’elle peut demander
qu’on lui retire les capsules à n’importe quel
moment
44. Propose le test du dépistage HIV et le
dépistage des lésions précancéreuses
45. Dit à la cliente qu’elle peut revenir à tout
moment dans le centre en cas de besoin
46. Demande à la cliente de répéter les
instructions et répond aux questions de la
cliente
47. Rendez-vous :
 Explique à la cliente qu’elle peut revenir à
la clinique en cas de besoins
 Dit au revoir à la cliente (si possible
l’accompagne à la porte)
V. NETTOYAGE DU MATERIEL
48. Porte des gants de ménages
49. Désinfecte la table d’examen avec une
solution chlorée à 0,5%( avec ou sans alèze)
50. Range le matériel
Légende :
1= OUI = Bien fait

0=NON= Mal fait ou Non fait

XIX
ANNEXE VII: GRILLE D’OBSERAVATION POUR L’INSERTION D’UN
DIU

I. INFORMATION GÉNÉRALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de :……………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………….
II. ÉLÉMENTS D’OBSERVATION

INSTRUCTIONS
Noter la performance de chaque étape ou tâche observée en utilisant l’échelle de
notation suivante :
0. NON : Etape ou tâche qui n’est pas effectuée dans la séquence correcte ou qui
a été omise , OU effectuée incorrectement
1. OUI : Etape ou tâche effectuée avec efficacité et précision dans la séquence
correcte.

Critères d’appréciation
Cas Observations
OUI NON
TACHES AVANT L'INSERTION
L’agent doit :
1. Accueillir la cliente poliment,
se présenter, inviter la cliente à s’asseoir
garantir une intimité pour l’insertion du DIU
2. Demander à la cliente si elle désire toujours
que le DIU soit inséré
3. rechercher les antécédents en santé de la
reproduction
4. Expliquer à la cliente qu’on procèdera à un
examen pelvien et
demander à la cliente si elle a des questions.
5. S’assurer que l’équipement et les
fournitures nécessaires sont
disponibles dans la salle d’examen
6. Installer la cliente sur la table d’examen
7. Demander à la cliente de vider sa vessie

XX
8. Indiquer à la cliente ce qu'on va faire et
l'encourager à poser des questions
9. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon et
les sèchent avec un linge propre
10. Palper l'abdomen et vérifier la sensibilité
sus-pubienne ou pelvienne ni d'anomalies
annexielles
11. Mettre des gants à usage unique
12. Disposer les instruments et le matériel
13. Faire un examen au spéculum
14. Retire le spéculum ; le met de côté sur un
plateau
15. Effectue un examen bi manuel
16. Retirer les gants et les jeter dans une
poubelle étanche
17. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon et les sécher avec un linge
propre
TACHES PENDANT L'INSERTION
18. Charger le TCU 380A dans son
emballage stérile
19. Mettre des gants à usage unique
20. Insérer le spéculum vaginal et examine le
col
21. Désinfecter le col et le vagin avec un
antiseptique
22. Saisir doucement le col avec une pince à
col
23. Sonder l'utérus en utilisant la technique
‘’sans toucher’’.
24. Ajuster le curseur pour obtenir la même
mesure sur le tube inséreur
25. Insérer le DIU TCU 380A en utilisant la
technique du retrait
26. Couper les fils à 3 cm du col et retirer
doucement la pince à col
27. Observer la femme au moins 15 minutes
sur la table en attendant de remplir le dossier

XXI
28. Placer les instruments utilisés dans une
solution chlorée pour les décontaminer
29. Traite les déchets avec précaution selon
les directives
30. Retirer les gants et les jeter à la poubelle
31. Se laver les mains soigneusement avec de
l'eau et du savon
32. Remplir le dossier de la cliente
TACHES POST-INSERTION
33. Discuter de ce qu'il faut faire si la cliente
connaît des effets secondaires ou des
problèmes
34. Assurer à la cliente qu'elle peut demander
qu'on lui retire le DIU à n'importe quel moment
35. Enseigner les signes de danger à la cliente
36. Demander à la cliente si elle a des
questions
37. Planifier avec la cliente la prochaine visite
38. Débarrasser et nettoyer le plan de travail

LEGENDE
1= Oui = Bien fait
0= NON= Mal fait ou Non fait

XXII
ANNEXE VIII : GRILLE D’OBSERVATION DU COUNSELING

I. INFORMATION GENERALE
Fiche N° /___/
Formation sanitaire de:……………………………………………………….
Date de l’enquête /____/____/___/
Nom et prénom (s) de l’enquêteur…………………………………………
II. ELEMENTS D’OBSERVATION

Critères d’appréciation
Cas Observations
Oui Non
POUR LES NOUVEAUX CLIENTS
Phase I : R = Etablissement de rapport

1. Saluer poliment le client


2. Se présenter
3. Déterminer la catégorie à laquelle
appartient la cliente
4. Garantir la confidentialité et l’intimité
5. Expliquer la nécessité de discuter des
problèmes sensibles et personnels
Phase II : E = Examiner en détail les
raisons de la visite du client.
6. Explorer les antécédents et intentions
du client en matière de procréation
personnelle et ses relations
7. Explorer le contexte social du client, sa
situation
8. Explorer les problèmes de sexualité
9. explorer les antécédents du client
10. Focaliser la discussion sur la (les)
méthode(s) pertinentes pour le client
examiner avec le client sa méthode
préférée; lui donner l’information si
nécessaire et corriger les opinions fausses

XXIII
11. Contrôler l’absence de grossesse et
explorer les facteurs relatifs aux
menstrues, à toute grossesse ou maladie
récente
Phase III : D = Prise de décision
12. Identifier la décision que le client doit
prendre ou confirmer
13. Explorer les options pertinentes pour
chaque décision
14. Aider le client à évaluer les
avantages, les limites ainsi que les
conséquences de chaque option (fournir
l’information nécessaire à cet effet autant
que besoin est)
15. Encourager le client à prendre lui-
même sa décision
Phase IV : I = Mise en application de la
décision
16. Aider le client à élaborer un plan
concret et précis pour l’application sa
décision (obtention et utilisation de la
méthode de PF choisie, réduction du
risque d’IST/VIH/ SIDA, double
protection, etc.)
17. Aider le client à acquérir les aptitudes
nécessaires pour l’utilisation de la
méthode choisie et du préservatif
18. Identifier avec le client les obstacles
qu’il pourrait rencontrer dans la mise en
application de sa décision
19. Elaborer avec le client les stratégies
pour surmonter ces obstacles
20. Elaborer avec le client un plan de
suivi et/ou référer si nécessaire
21. Nettoyer et ranger le matériel.
POUR LES CLIENTS EN VISITE DE CONTROLE
22. Évaluer le degré de satisfaction du
client relativement à la méthode utilisée
23. Vérifier l’utilisation correcte de la
méthode ;
Suite, voir page suivante :

XXIV
24. Demander au client s’il y a des
changements dans sa vie (intentions en
matière de procréation, risque
d’IST/VIH/SIDA et statut sérologique,…
25. Pour le client insatisfait uniquement,
examiner en détail avec lui les raisons de
l’insatisfaction, ainsi que les solutions
possibles.
TOTAL

LEGENDE
0 = NON (Mal fait ou non fait)
1= Oui (Bien exécuté)

XXV
ANNEXE IX: SITUATION DE L’UTILISATION DES MCM PAR CSPS EN
2018 DU DISTRICT SANITAIRE DE BOULMIOUGOU

Utilisatrices des DIU +

Taux d’utilisation PF
Utilisatrices de toutes contraceptives confondues
(colliers, MAMA, pilules, dépoprovera, sayana
Implants press, DIU implants…) en 2018

en 2018
Formations Total Femmes
Cible
Anciennes Nouvelles (anciennes + en âge de
sanitaires 2018
nouvelles) procréer
CM T.Dassouri 283 910 388 1298 5 703 852 23%
CMA Pissy 271 1006 595 1601 NA
20
CMU Nagrin 1492 4776 1394 6170 3 025 31%
215
CSPS
123 1001 282 1283 1 890 281 68%
Bassemyam
CSPS Dayoubsi 66 188 65 253 1 041 154 24%
CSPS Kalzi 42 436 40 476 1 518 227 31%
CSPS Komsilga 157 154 122 276 1 768 263 16%
CSPS
390 1051 78 1129 1929 140 59%
Zinguedessé
CSPS Bazoulé 129 135 144 279 2 908 434 10%
CSPS Boassa 128 450 147 597 1 348 201 44%
CSPS Boulsin 29 140 94 234 1 581 235 15%
18
CSPS Cissin 17 1321 4737 1079 5816 2 814 31%
807
CSPS
82 171 168 339 2 610 389 13%
Doundoulma
CSPS
57 439 135 574 2 657 397 22%
Kienfangué
CSPS Koudiéré 55 312 132 444 3 218 482 14%
CSPS Lao 3 52 33 85 876 132 10%
CSPS Lougsi 0 0 0 0 1 179 176 ND
CSPS
299 541 106 647 1 220 181 53%
Ponsomtenga
CSPS sandogo 290 290 9 626 1 441 3%
CSPS Sané 25 117 27 144 1 937 293 7%
CSPS secteur 24
927 2274 433 2707 3 664 11%
16 486

XXVI
CSPS secteur
291 2810 1068 3878 9 013 1 349 43%
18
CSPS secteur 24
594 2366 825 3191 3 693 13%
19 677
CSPS secteur 34
ND 735 260 995 5 208 3%
28 787
CSPS Silmissin 24 332 107 439 3 057 457 14%
CSPS
19 135 30 165 590 89 28%
Tampoussoumdi
CSPS Tampouy 77 380 63 443 1 395 211 32%
CSPS
285 394 303 697 2 785 415 25%
Tiguindalgué
CSPS 12
380 490 375 865 1 913 7%
Tingandogo 782
CSPS Tintilou
7 91 19 110 1 246 187 9%
Nord
CSPS Tintilou
199 248 41 289 2 548 382 11%
sud
CSPS Vipalogho 53 482 116 598 2 056 309 29%
CSPS Yaoghin 48 346 35 381 762 115 50%
CSPS Yimdi 16 109 62 171 1 343 200 13%
CSPS Zagtouli 981 1328 737 2065 9 436 1 413 22%
CSPS Zékounga 2 343 78 421 754 114 56%
14
CSPS Zongo 430 2597 561 3158 2 105 22%
067
18
Disp. Pissy 17 38 1006 595 1601 2 814 9%
807
245
TOTAL 9323 33372 10737 44109 36 755 24,1%
622

Source: Endos à partir du bureau CISSE du DS de Boulmiougou en février


2020.
LEGENDE:

Couleur verte: Taux d'utilisation supérieur à l'objectif du district (≥ 24,1%).

Couleur rose: Taux d'utilisation inférieur à l'objectif du district (< 24,1%).

XXVII
i

ANNEXE X: REPARTITION DES FAP A ENQUETER PAR CSPS,


VILLAGES/SECTEURS ET TAILLE DE L’ECHANTILLON

Taux Popula-

Echantillon
tion
Strates Formation sanitaire d’utilisa Villages/

Taille de
-tion Totale
Secteur
PF 2018
1 CSPS Zongo 22% Zongo 2105 33
2 CSPS Zagtouli 23% Zagtouli 1413 22
Strate 1 3 CSPS Secteur 16 11% Secteur 16 3664 58
4 CSPS Secteur 28 03% Secteur 28 5208 82
5 CSPS Tintilou sud 11% Tintilou sud 382 6
1 CSPS Cissin 17 31% Cissin 17 2814 45
2 CSPS Bassemyam 68% Bassemyam 281 5
Strate 2 3 CSPS Secteur18 43% Secteur 18 1349 21
4 CSPS Tiguendalgué 25% Tiguendalgué 415 7
5 CSPS Zékounga 56% Zékounga 114 2
TOTAL 17 745 282

Formule utilisée pour l’échantillon: La règle de trois

XXVIII
ANNEXE XI : CHRONOGRAMME D’ACTIVITES

Janvier

Février
Novem

Décem
Octobr
PÉRIODE

MMmb
Juillet

Juillet
Septe

Septe
mbre

Mars
Août

Août
Avril

Avril
Juin

Juin
Mai

Mai
bre

bre
ACTIVITÉS

e
Enquête exploratoire
Revue documentaire
Elaboration du protocole
Dépôt du protocole
Elaboration des instruments
Validation des instruments
Formation des enquêteurs
Collecte des données
Traitement des données
Rédaction du mémoire
Dépôt du mémoire
Préparation de soutenance
Soutenance

XXIX
ANNEXE XII: CARTE SANITAIRE DU DISTRICT SANITAIRE DE
BOULMIOUGOU

Source : Plan d’action 2018, district sanitaire de Boulmiougou

Source : Plan d’action du district sanitaire de Boulmiougou, 2018 [51].

XXX
ANNEXE XIII: CARTE ADMINISTRATIVE DU BURKINA FASO
(REGIONS ET PROVINCES)

Source : Institue nationale de la statistique et de la démographie du


Burkina Faso (INSD), juillet 2013.

XXXI
ANNEXE XIV: MATERIELS D’INSERTION DU DIU ET DISPOSITION NORMALE DU
DIU DANS L’UTERUS NON GRAVIDE

Tampon Gant stérile

Cupule Spéculum de GRAVES Spéculum de SISM


SOURCE : SOURCE :
https://french.alibaba.com/ https://www.medsorimpe
Foerster x.in/product/sims-
product
vaginal-speculum/
Kelly courbe Ciseau Mayo
SOURCE : http://docplayer.fr/74272285-Liste-
des-abreviations.html
Valve vaginale de KRISTELLER

Source : "Medical gallery of Blausen Medical 2014" ; WikiJournal of


Medicine 1 (2). DOI:10.15347/wjm/2014.010. ISSN 2002-4436

XXXII
ANNEXE XV: AUTORISATION D’ENQUETE

XXXIII
ANNEXE XVI: BUDJET DE LA RECHERCHE

Quantité Durée Coût


ou en Coût Total en
Rubriques/Activités nombre jour Unitaire FCFA
Recherche
documentaire 26 70 50000 130.000
Elaboration Missions
du protocole exploratoires 01 01 5000 25 000
Saisie du protocole 01 15 150 7 500
Sous-total 1 12 46 15150 162 500
Frais de dossier du
comité d’éthique 00 00 00 00
Saisie/impression
des instruments de
collecte 20 02 4000 10 000
Validation des
Pré – enquête
instruments (pré-test) X X X X
Démarches
administratives X X X X
Formation des
enquêteurs :
X X X 10 000
Collecte des  Reprographie des
données outils
(enquête)  Carburant X 23 X 50 000
Traitements Réprographie du
des données mémoire complet 06
pour déposer copies 02 X 22 000
Sous total 2 20 05 34000 92 000
TOTAL GENERAL 32 51 49150 254 000

XXXIV

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