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1) INTRODUCTION
La médecine du travail est une pratique médicale à visée préventive. Elle est organisée
et financée par l’employeur au profit des travailleurs. Elle peut aussi fournir des soins d’urgence
et de première nécessité aux sociétés implantées à proximité (SOSUCAM, ENEO, SONARA,
CIMENCAM, SODECOTON). La médecine du travail consiste à établir un lien entre le travail
et la santé à partir d'une approche clinique et d'une analyse des conditions de travail, aux fins
de prévention ou de réparation des dommages causés par le dit travail. Le service médical du
travail des entreprises est chargé :
D’assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte sur leur santé
pouvant résulter de leur travail ou des conditions dans lesquelles il s’effectue
De contribuer à l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de
travail à la physiologie humaine.
De contribuer à l’éducation sanitaire des travailleurs afin de promouvoir
un comportement conforme aux normes et aux consignes d’hygiène du travail.
Les infirmiers sont des acteurs essentiels de ce secteur d’activité, tant pour la
prévention et l’évaluation des risques, que pour le suivi de la santé des travailleurs tout au long
de leur vie professionnelle. Les infirmiers assurent aussi l’admission des soins.
2) HISTORIQUE DE LA MEDECINE DU TRAVAIL
o La pathologie professionnelle était déjà décrite dans l’antiquité. Un papyrus de 2
500 ans avant Jésus-Christ décrit un lumbago aigu survenu accidentellement chez
un ouvrier en Egypte lors de la construction d’une pyramide.
o Le précurseur de la Médecine du travail reste incontestablement Bernardino
RAMAZZINI médecin italien qui publia en 1700 son ouvrage sur « les maladies des
ouvriers » où il décrivait les technologies et les dangers auxquels étaient soumis les
ouvriers.
o Le 18e siècle vit l’avènement de la révolution industrielle qui a engendré un
prolétariat ouvrier important soumis à des emplois pénibles, précaires et à des
conditions de travail nuisibles pour sa santé. De nombreuses maladies
professionnelles furent décrites à cette époque.
o La fin du XIXe siècle fut marquée par l’instauration des premières lois visant à
promouvoir une protection sociale des travailleurs et qui fonde la responsabilité de
l’employeur quant aux maux découlant de l’activité professionnelle et ouvre la voie
à l’indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelle.
o En 1898 les compagnies d’assurance encouragent les entreprises à créer des services
médicaux du travail pour se prémunir des conséquences financières des atteintes de
la santé des salariés.
o La Première Guerre Mondiale fût à l’origine de nombreuses études sur les
maladies professionnelles dont pouvait être victime les ouvriers travaillant dans
les usines d’armement.
o En février 1940, le Patronat Français a recommandé aux entreprises de recruter des
médecins du travail avec des tâches bien définies.
o Le décret français du 16 janvier 1947 institue l’inspection médicale et le service de
la main d’œuvre. Ces textes ont inspiré le Code du Travail Outre-mer de 1952, en
vigueur dans les colonies françaises dont faisait partie le Cameroun.
o Plomb ; vanadium
o Cadmium ; manganèse
o Mercure ; Fer
o Chrome ; cobalt
o Béryllium ; étains
o Nickel ; antimoine
o Zinc ; aluminium
o Cuivre métaux précieux (or, argent, platine, palladium…)
Le respect des règles d’hygiène est essentiel dans la vie courante mais plus encore dans
le travail ou l’exposition aux toxiques chimiques et contaminants biologiques est plus intense
et prolongée : les mesures d’hygiène au travail sont assez simples à mettre en œuvre, permettent
de limiter les risques d’apparition de maladies professionnelles et doivent précéder et
accompagner les recours aux équipements de protection individuelle et aux installations de
protection collectives. De plus, l’hygiène au travail, la propreté des locaux reflètent l’image de
marque de l’établissement.
4) Hygiène de locaux
L'hygiène repose sur l'assainissement périodique tant des surfaces que de l'atmosphère
ambiante des locaux. Les prestations de nettoyage doivent s'attacher à réduire la pollution à un
niveau non dangereux et ne pas provoquer de pollution nouvelle, par l'usage inadapté de
méthodes ou de produits nocifs.
Le nettoyage des locaux et des matériels et leur désinfection éventuelle pour les zones
à risques biologiques (le plus souvent sous-traitées à des entreprises de services), sont une
condition essentielle pour l'hygiène au travail : lorsque l'on réalise une analyse des dangers, on
se rend compte que le milieu, c'est-à-dire les locaux, les matériels, les tenues de travail doivent
être parfaitement nettoyés, car c’est un facteur important de risque.
Le nettoyage consiste à éliminer les souillures visibles ou invisibles d'un support. Les
souillures peuvent être des résidus et des déchets de fabrication, des apports suite aux
circulations des personnes et matériels... Le support est représenté par le matériel comme les
récipients, les machines, les locaux, les vêtements et les mains ...
Les produits détergents et désinfectants sont très largement utilisés : toutes les
opérations de nettoyage y font appel, pour débarrasser des surfaces inertes (sols, murs, plans de
travail, mobilier, vitres, cuvettes et lavabos ...) de toutes souillures visibles et inactiver ou tuer
les micro-organismes présents.
- Une bonne tenue des sols des locaux par un procédé à l’humide (jet d’eau ou système
eau/vapeur), est essentielle pour éviter l’accumulation de déversements, de déchets et de
poussières sous ou autour des postes de travail. Les déversements peuvent créer un danger de
glissement et par conséquent doivent être nettoyés immédiatement. La nature des surfaces à
nettoyer est très variée et les produits ou matériels (aspirateurs, monobrosses, autolaveuses)
doivent être adaptés à la nature des revêtements de sol.
- Un nettoyage quotidien rigoureux, ainsi qu’une désinfection hebdomadaire de certains
points sensibles (poignées de portes, interrupteurs, ...), améliore considérablement les
conditions de propreté et diminue les risques de propagation de maladies facilement
transmissibles.
- Le nettoyage des instruments de travail ne doit pas être négligé : claviers, souris,
combinés téléphoniques, machines et équipements bureautiques, meubles de bureau doivent
régulièrement être nettoyés et désinfectés.
- Des mesures complémentaires d’hygiène des locaux doivent être mises en œuvre tel le
nettoyage régulier des machines et des parois de l’atelier à l’aide d’un aspirateur industriel
adapté avec un filtre absolu pour les particules (HEPA) qui ne disperse pas les poussières dans
l’air (pas de soufflette à l’air comprimé, ni balayage).
- Des aménagements de surfaces faciles à nettoyer peuvent être utilement envisagés.
IV- SURVEILLANCE MEDICALE DES TRAVAILLEURS, VACCINATION
Etant donné que les dispositifs de protection supposent, de par leur nature même, une
modification du comportement humain afin d’isoler le travailleur de son environnement de
travail (et non pas l’isolement de la source de risque elle-même), les programmes de protection
individuelle n’auront de succès que s’ils vont de pair avec une formation et une éducation
approfondies des travailleurs. Un système qui limite l’exposition à la source (une ventilation
par aspiration, par exemple) peut fonctionner avec efficacité sans impliquer directement le
travailleur. La protection individuelle, en revanche, exige l’entière participation et
l’engagement total des utilisateurs et de la direction.