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GENERALITES

1) INTRODUCTION
La médecine du travail est une pratique médicale à visée préventive. Elle est organisée
et financée par l’employeur au profit des travailleurs. Elle peut aussi fournir des soins d’urgence
et de première nécessité aux sociétés implantées à proximité (SOSUCAM, ENEO, SONARA,
CIMENCAM, SODECOTON). La médecine du travail consiste à établir un lien entre le travail
et la santé à partir d'une approche clinique et d'une analyse des conditions de travail, aux fins
de prévention ou de réparation des dommages causés par le dit travail. Le service médical du
travail des entreprises est chargé :
 D’assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte sur leur santé
pouvant résulter de leur travail ou des conditions dans lesquelles il s’effectue
 De contribuer à l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de
travail à la physiologie humaine.
 De contribuer à l’éducation sanitaire des travailleurs afin de promouvoir
un comportement conforme aux normes et aux consignes d’hygiène du travail.
Les infirmiers sont des acteurs essentiels de ce secteur d’activité, tant pour la
prévention et l’évaluation des risques, que pour le suivi de la santé des travailleurs tout au long
de leur vie professionnelle. Les infirmiers assurent aussi l’admission des soins.
2) HISTORIQUE DE LA MEDECINE DU TRAVAIL
o La pathologie professionnelle était déjà décrite dans l’antiquité. Un papyrus de 2
500 ans avant Jésus-Christ décrit un lumbago aigu survenu accidentellement chez
un ouvrier en Egypte lors de la construction d’une pyramide.
o Le précurseur de la Médecine du travail reste incontestablement Bernardino
RAMAZZINI médecin italien qui publia en 1700 son ouvrage sur « les maladies des
ouvriers » où il décrivait les technologies et les dangers auxquels étaient soumis les
ouvriers.
o Le 18e siècle vit l’avènement de la révolution industrielle qui a engendré un
prolétariat ouvrier important soumis à des emplois pénibles, précaires et à des
conditions de travail nuisibles pour sa santé. De nombreuses maladies
professionnelles furent décrites à cette époque.
o La fin du XIXe siècle fut marquée par l’instauration des premières lois visant à
promouvoir une protection sociale des travailleurs et qui fonde la responsabilité de
l’employeur quant aux maux découlant de l’activité professionnelle et ouvre la voie
à l’indemnisation des accidents du travail et des maladies professionnelle.
o En 1898 les compagnies d’assurance encouragent les entreprises à créer des services
médicaux du travail pour se prémunir des conséquences financières des atteintes de
la santé des salariés.
o La Première Guerre Mondiale fût à l’origine de nombreuses études sur les
maladies professionnelles dont pouvait être victime les ouvriers travaillant dans
les usines d’armement.
o En février 1940, le Patronat Français a recommandé aux entreprises de recruter des
médecins du travail avec des tâches bien définies.
o Le décret français du 16 janvier 1947 institue l’inspection médicale et le service de
la main d’œuvre. Ces textes ont inspiré le Code du Travail Outre-mer de 1952, en
vigueur dans les colonies françaises dont faisait partie le Cameroun.

3) DEFINITION DE QUELQUES PRINCIPES


Travail : Activité de création et d’effort qui aboutit à la production
Travailleur : Toute personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle moyennant
une rémunération sous l’autorité d’une personne physique ou morale.
Entreprise : L’entreprise est définie comme une personne physique ou morale employant un
ou plusieurs travailleurs au sens de l’article 1 du code du travail
Etablissement : Est formé des personnes travaillant en un lieu déterminé sous l’autorité du
représentant de l’autorité directrice.
4) CHAMPS D’APPLICATION DE LA MEDECINE DE TRAVAIL
Tous les établissements de toute nature où sont employés des travailleurs au sens de l’article 1
du code du travail sont soumis à la médecine du travail : les établissements d’enseignement de
formation professionnelle et d’apprentissage, les formations sanitaires et hospitalières, certains
emplois de la fonction publique, Les établissements industriels commerciaux et artisanaux,
Les industries extractives, Les entreprises de transport (par eau, route, air, fer). Les
Etablissements exclus de l’assujettissement sont Les services centraux de l’administration
publique (ministère, secrétariat d’état…)
Les acteurs dans l'entreprise de la santé et de la sécurité au travail sont :
 En premier lieu l'employeur qui doit assurer la sécurité et protéger la santé physique et
mentale de son personnel. Pour cela, il met en place une organisation et une planification
de la prévention des risques professionnels.
 Le préventeur (salarié compétent en Protection et Prévention des Risques Professionnels
désigné par l'Employeur). Son rôle est globalement de conseiller son employeur,
l'encadrement et les salariés et de conduire les activités de protection et de prévention
des risques professionnels dans l’entreprise.
 Les salariés. Ils sont responsables de leur propre sécurité ainsi que celle de leurs
collègues. Ils sont responsables de l'application des consignes de sécurité édictées par
l'employeur. Ils participent à la politique de prévention de l'entreprise.
 Le CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) qui est
l'institution représentative du personnel chargée de la sécurité et de la santé au travail
obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus. Il est présidé par l'employeur ou
son représentant et est assisté du médecin du travail et du préventeur ou du responsable
de la sécurité. Il a pour missions :
1. de contribuer à la protection de la santé physique, mentale (y compris la
pénibilité au travail) et de la sécurité des travailleurs de l'établissement
2. de contribuer à l'amélioration des conditions de travail
3. de veiller à l'observation des prescriptions légales prises en matière de santé et
sécurité au travail.
 Le médecin du travail conseille l'employeur, les salariés et leurs représentants, en
matière de prévention des risques professionnels. Sa mission principale est la
surveillance médicale du personnel en vue de la détermination de l'aptitude médicale au
poste de travail. Il doit consacrer un tiers de son temps à des actions en milieu de travail.
 L'infirmier en Santé au Travail assiste le médecin du travail dans ses missions.

I- ERGONOMIE DU POSTE DE TRAVAIL ET PREVENTION DES


ACCIDENTS

1) Définition de l’ergonomie du poste de travail


L’ergonomie consiste en une étude scientifique des conditions de travail. Les
spécialistes du domaine évaluent les tâches, les équipements de travail, les systèmes
organisationnels et l’environnement pour les rendre conformes aux besoins économiques d’une
entreprise, des compétences et des capacités physiques et psychologiques des collaborateurs.
En d’autres termes, l’ergonomie signifie l’adaptation des conditions de travail à l’organisation
et au contenu de chaque poste, mais aussi aux limites physiques des employés.
2) Importance de l’ergonomie du poste de travail
Une mauvaise ergonomie du poste de travail peut avoir des impacts négatifs sur la santé
physique et psychique des employés. Elle peut se traduire par une mauvaise luminosité, des
bruits intempestifs sur le lieu de travail, une posture inadaptée, etc. Un aménagement
ergonomique permet d’éviter les conséquences des mauvaises conditions de travail comme
l’anxiété, le stress et les maladies professionnelles. Une meilleure ergonomie favorise la
productivité et la santé des salariés.
3) Niveau d’intervention de l’ergonomie du poste de travail
L'intervention de l'ergonome peut se situer soit au stade de la conception (de l'objet, du
poste de travail ou de l'installation, de l'atelier, de l’industrie...), soit en correction d'un poste
suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Il peut aussi s'agir d'aménager un
poste de travail pour l'adapter à un handicap de l'opérateur, ou lorsque les objectifs visés par
l'entreprise ne sont pas atteints (qualité ou productivité insuffisante,..)
Des postes d'ergonomes existent dans de grandes entreprises, quelquefois dans des
services de médecine du travail avec la mise en place de l'interdisciplinarité, dans les cabinets
de consultants en ergonomie.
4) Paramètres à prendre à compte lors de l’analyse du poste de travail
Parmi les nombreux paramètres à prendre en compte lors de l'analyse d'un poste de
travail on peut citer :
o Les dimensions du poste de travail
o Les espaces pour les mouvements et les distances de sécurité
o Les postures forces
o Le levage de charges
o La surveillance et la maintenance des installations
o Les modes opératoires et les moyens de travail
o La formation
o L'environnement de travail
o la température de l'air, son déplacement et son humidité, ainsi que par la
température à la surface des locaux et des installations
o Le type d'éclairage, l'intensité lumineuse et l'angle d'incidence de la
lumière doivent être adaptés aux besoins visuels.
o l'ordre et de la propreté dans l'environnement de travail
o les vibrations mécaniques transmises aux membres et au corps entire
o le niveau de bruit au poste de travail
o les champs magnétiques et électriques et l'électricité statique
5) Ergonomie du poste de travail industriel et de bureau
a) Ergonomie du poste de travail industriel
L'objectif est d'offrir aux opérateurs la possibilité d'ajuster leur poste de travail selon
leurs caractéristiques morphologiques, les tâches à réaliser et le produit ou l'équipement à
réparer ou à assembler. Le poste de travail conçu de façon ergonomique permet d'optimiser
l'activité de l'opérateur en fonction des tâches à réaliser, de minimiser ses gestes.
Le matériel pour les postes de travail industriel
- Les postes de travail complets (chaise, établi, pupitre, tiroirs et étagères, éclairage et
alimentation électrique, repose pieds, appui-bras…) ergonomiques et réglables en hauteur,
modulables allant du poste standard à du sur mesure grâce à l'intégration d'accessoires spéciaux
tels que porte-outils, passage de câbles, dissipation des charges électrostatiques etc…
- les sièges ergonomiques très robustes pour poste de travail destinés à une utilisation
intensive en milieu industriel avec système modulaire permettant d'innombrables solutions
adaptées à tout poste de travail
- Les tapis antifatigue qui permettent un travail en station debout prolongée tout en
évitant les TMS et les problèmes de circulation sanguine.
- Les caillebottis de sécurité en bois qui augmentent la sécurité des opérateurs en station
debout et protègent les sols industriels
- Les chariots ou dessertes d'atelier ergonomiques, maniables et légers
- Le logiciel de simulation d'opérations manuelles et d'ergonomie des postes de travail
Attention néanmoins, si l'ensemble de ces matériels ont bien été conçus de façon
ergonomique, il convient toutefois de vérifier préalablement la parfaite adaptation des ces
éléments aux spécificités des poste, conditions et activités de travail pour lesquels ils sont
destinés.
b) Ergonomie du poste de travail de bureau
Le bureau, comme les autres lieux de travail, comporte des risques pour la santé et la
sécurité des employés : problèmes liés à la vision, à la posture, aux conditions
environnementales, à la sécurité et à la conception ou l'aménagement des mobiliers et des
équipements.
Le poste de travail, composé de la table et du siège, doit se caractériser par sa
fonctionnalité et son ergonomie, pour répondre aux besoins des utilisateurs dans leur activité
au quotidien. Ce poste de travail constitue la pièce incontournable de l'aménagement des
espaces tertiaires.
Une bonne posture, de bonnes habitudes et un environnement de travail adéquat peuvent
aider à minimiser efficacement ces maux, de même il faut éviter le plus possible les
mouvements répétitifs et respecter des temps de pause.
Le matériel pour les postes de bureau peut comprendre :
-Sieges Ergonomiques : chaises et fauteuils dont l'assisse et le dossier suivent les
mouvements du corps pour une position assise dynamique et confortable.
- Mobilier Ergonomique : bureaux et meubles de rangement.
- Accessoires de travail sur écran qui permettent d'optimiser la position du salarié:
repose pied et repose poignets, releveur d'écran. filtre écran, clavier et souris ergonomiques.

6) Prevention des accidents


L’objectif de la médecine du travail est prévenir afin de diminuer l'exposition du salarié
aux risques identifiés. L'OMS distingue trois niveaux de prévention :
1. la prévention primaire: elle est destinée à empêcher la survenance
d'accident ou de maladie.
2. la prévention secondaire : elle vise à dépister tôt les maladies
professionnelles, pratiquer des soins précoces afin de réduire leur impact du dommage.
3. la prévention tertiaire consiste à réhabiliter, réadapter, et réintégré le
malade ou l’accidenté de travail après son traitement.
II- LES MESURES DE SECURITES DANS L’ENTREPRISE CONTRE LES
ACCIDENTS CHIMIQUES, RADIOACTIFS, METAUX, BRUITS

1) Mesures de sécurité contre les accidents chimique


Un accident chimique est le résultat d’une exposition plus ou moins prolongée à un
élément ou composé chimique (en état ou au sein d’une préparation).
La prévention du risque chimique répond aux mêmes exigences que toute démarche de
prévention. Sa formalisation (évaluer, supprimer ou réduire les risques, informer et former) est
identique à celle mise en œuvre pour l’ensemble des risques professionnels. Elle s’appuie sur
les principes généraux de prévention définis dans le Code du travail.
Le salarié peut être exposé à un risque chimique au travail de deux façons, soit par :
o manipulation d’une substance chimique de façon délibérée (analyse en
laboratoire, synthèse industrielle, etc.) ;
o l’émission suite à une activité ou un procédé (combustion, mélange).
Les mesures et techniques de sécurité en entreprise contre les accidents chimiques sont les
suivants :
 mesures de protection collectives
Ceci revient à réduire le nombre de salariés exposés, la quantité de produits chimiques dans
l’entreprise et la durée d’exposition ;
 les techniques de sécurité :
1. Système clos (ou travail en vase clos) :
Le système clos consiste à confiner au maximum les produits ou procédés pour éviter
tout contact avec les opérateurs. Du transfert à l’élimination des déchets, en passant par la
purification ou l’échantillonnage, toutes les opérations du procéder doivent scrupuleusement
respecter le confinement ;
2. Ventilation et assainissement de l’air
Fixée par le Code du travail, la réglementation sur l’aération et l’assainissement des
locaux de travail peut se concrétiser en outre par la mise en place de dispositifs de captage des
polluants. C’est une mesure qui consiste à orienter le flux de polluants émis vers une installation
de ventilation et d’élimination ;
3. Encoffrement (avec confinement ou partiel)
L’encoffrement implique la construction de barrières physiques, comme des cloisons ou
parois, pour empêcher le polluant de se propager dans l’atmosphère. Il doit donc nécessairement
être associé à un dispositif de captage des polluants.
4. Mécanisation
Pour éviter l‘exposition des travailleurs aux produits chimiques, certaines tâches
nécessitent d’être automatisées pour ne pas solliciter la présence humaine.
5. Les mesures organisationnelles
Englobant la restriction de l’accès aux locaux, la limitation du temps de travail par poste
soumis à exposition, ou encore la gestion des déchets, les mesures de protection collective
d’ordre organisationnel impliquent des règles de sécurité strictes. Formation, méthodes de
travail adaptées, procédures, permis de travail et surveillance préalable de la santé doivent aussi
être envisagés
6. Appareil de protection respiratoire
Destiné à des opérations de courtes durées, l’appareil de protection respiratoire
intervient dans le cas d’une situation où le dispositif de captage des polluants est insuffisant.
7. Vêtement de protection
Ici, la nature du risque chimique au travail, les contraintes morphologiques ou
allergéniques, les facteurs de pénibilité (confinement, humidité, températures basses ou
élevées) doivent être disséqués pour sélectionner le bon vêtement de protection. Il est par
ailleurs obligatoire que l’équipement possède le
2) mesures de sécurité contre les accidents radioactifs
Le risque radiologique concerne l'ensemble des risques liés aux rayonnements ionisants.
Les radiations ionisantes émises par les produits radioactifs sont particulièrement dangereuses
: elles ionisent la matière, c'est à dire qu'elles arrachent, en passant dans la matière, en particulier
vivante, des électrons aux atomes. L'exposition aux radiations conduit au risque de d'irradiation
et de contamination…
Le risque radiologique concerne l'ensemble des risques liés aux rayonnements ionisants
L'exposition aux radiations conduit au risque de d'irradiation et de contamination :
 L'irradiation est l'exposition directe de l'organisme à des rayonnements
ionisants.
 La contamination est la présence significative de substances radioactives
dans le corps
 La radioprotection
 Protection contre l'irradiation externe
Il existe principalement trois manières de se protéger contre une irradiation externe :
- En limitant le temps d'irradiation du travailleur, en augmentant la rapidité des
opérations.
- En s'éloignant de la source. : L’utilisation de pincettes ou de dispositifs télécommandés
permet efficacement d'augmenter la distance à la source.
- En absorbant le rayonnement par l'interposition d'un écran (plomb, béton) entre la
source et l'utilisateur
 Protection contre la contamination
La protection personnelle doit être adaptée au niveau du risque de contamination. Les
méthodes utilisées, dans l'ordre croissant du niveau de risque, sont les suivantes:
- port d'un habit spécial (blouse de laboratoire, habits d'intervention),
- port de gants,
- port d'un petit masque filtrant,
- port d'un appareil respiratoire à air comprimé,
- port d'un appareil respiratoire et d'un équipement étanche.
-La décontamination systématique des objets ou des personnes est une garantie contre
la dispersion de la substance radioactive et les risques de contamination.
-Contrôles individuels de radioprotection
-Surveillance d'une exposition externe se fait habituellement par dosimètres individuels
ou de détecteurs thermo-luminescents.
 Transport de substances radioactives
Les substances radioactives font partie des matières dangereuses et de ce fait sont
soumises à plusieurs réglementations et prescriptions particulières. Cette réglementation
impose notamment:
-l'emploi d'emballages empêchant toute fuite, l'usage de récipients incassables pour les
sources radioactives liquides, gazeuses ou pulvérulentes, le marquage obligatoire des sources,
etc…
-L’utilisation des instruments de synthèse dans le processus de contrôle des transports
de substances radioactives sont :
 Les appareils fixes ou semi-fixes : ils effectuent en continu la détection
de radiations sur les points de passage spécifiques.
 Les balises de contrôle de véhicules qui se déclenchent lors d'un transport
de matière radioactive.
 Traitement des déchets radioactifs
Les déchets radioactifs sont déposés séparément par isotope dans des récipients marqués
du signe de danger des radiations ionisantes. Ceci ce fait selon la méthode suivante : Aucun
déchet liquide ne doit être évacué dans le système des eaux usées.
 Stockage de substances radioactives
-Les récipients contenant des substances radioactives doivent porter le signe de danger
des radiations ionisantes.
-Les sources doivent être soigneusement fermées. La zone d'entreposage (armoire,
coffre etc.) est identifiée par le signe de danger.
-Lorsque c'est nécessaire, la nature et l'épaisseur du blindage sont adaptées au type de
rayonnement et à l'activité des sources et assurent un débit de radiation admissible aussi faible
que possible. Des appareils portables de détection de radioactivité sont généralement employés
pour localiser et identifier les sources radioactives.
> Radiamètres portables
> Dosimètres électroniques individuels munis d'alarmes
> Systèmes d'imagerie permettant de localiser la contamination
> Portiques de contrôle de contamination fixes ou transportables

 Mesures réglementaires administratives de prévention


- déclaration à l'inspection du travail, au service prévention de la CRAM,
- information et formation des travailleurs sur les risques encourus,
- signalisation appropriée et balisage des zones et des risques d'exposition,
- surveillance de l'exposition radiologique par le médecin du travail
- présence d'un expert formé chargé de veiller au respect des mesures de protection, de
participer à la formation des travailleurs, d'effectuer les analyses.
- surveillance médicale du personnel soumis aux rayonnements ionisants très
réglementée (décret du 2/10/1986 et arrêté du 28/08/1991)

3) Mesures de sécurités contre les accidents liés aux métaux lourds


L'exposition professionnelle aux métaux est très fréquente dans de nombreux métiers
très divers (mines, soudage, fonderies, bijouteries, serrureries, tôleries, chaudronneries,
traitements de surface, verreries ...) avec notamment l'augmentation importante de l'utilisation
de métaux lourds dans les processus et produits industriels.
a) Quelques métaux lourds à risque

o Plomb ; vanadium
o Cadmium ; manganèse
o Mercure ; Fer
o Chrome ; cobalt
o Béryllium ; étains
o Nickel ; antimoine
o Zinc ; aluminium
o Cuivre métaux précieux (or, argent, platine, palladium…)

b) Mesures de sécurité contre les accidents liés aux métaux lourds


L’utilisation des métaux, alliages et composés métalliques dans l’industrie nécessite, par
des mesures de prévention appropriées, de réduire toutes expositions pour diminuer fortement
les risques professionnels associés. Ces mesures sont entre autres : Substitution des produits les
plus nocifs, mise en place d’une organisation du travail adaptée (installations automatiques,
machines fermées étanches), aménagement des postes et des lieux de travail (systèmes
d’aspiration de poussières et de fumées, ventilation), équipements individuels de protection
adéquats, respect des règles d’hygiène au travail, information et formation à la sécurité des
opérateurs, surveillance médicale renforcée ...
4) Mesures de sécurité contre les accidents aux bruits
Définition du Bruit selon l'AFNOR : « toute sensation auditive désagréable ou gênante,
tout phénomène acoustique produisant cette sensation, tout son ayant un caractère aléatoire qui
n'a pas de composantes définies. »
Les bruits provoquent une gêne, une menace pour la santé, il rend insupportable la
qualité de la vie au travail et peut compromettre gravement la sécurité des travailleurs.
La lutte contre le bruit distingue trois types d'actions :
o les mesures d'isolation acoustique des bâtiments (fenêtres à double
vitrage par exemple),
o celles destinées à réduire les émissions sonores liées au transport (le
remplacement des silencieux sur les pots d'échappement des véhicules ainsi que les
mesures prises sur les infrastructures elles-mêmes, tels les écrans antibruit ou les
remblais le long des routes).
o et enfin celles liées à la production industrielle (concernent par exemple
les efforts de réduction du bruit engendré par les machines et la protection individuelle
des travailleurs)
III- HYGIENE DES TRAVAILLEURS ET DES LOCAUX
1) Quelques définitions
Hygiène : c’est l’ensemble des règles et de bonnes pratiques à observer pour une bonne santé
ou pour se maintenir en santé ;
Hygiène du travail : est la science de l’anticipation, de l’identification, de l’évaluation et de la
maîtrise des risques professionnels qui pourraient nuire à la santé et au bien-être des travailleurs.
L’hygiène du travail peut être définie de différentes façons, mais sa signification et son objectif
sont, au fond, toujours les mêmes: protéger et promouvoir la santé et le bien-être des travailleurs
et préserver l’environnement dans son ensemble grâce à des actions de prévention sur le lieu de
travail.
Protection collective: disposition technique ou organisationnelle mise en place afin de de
protéger simultanément l’ensemble des agents exposés à une même nuisance que les mesures
de prévention intégrées ne permettent ni de supprimer ni de suffisamment limiter.
Hygiène des locaux : c’est l'absence ou la présence relative de salissures adhérentes ou non sur
une surface ou dans l'air.
2) Etapes de la pratique de l’hygiène du travail
Les étapes classiques de la pratique de l’hygiène du travail sont les suivantes:

 l’identification des risques éventuels pour la santé liés au milieu de


travail;
 l’évaluation des risques qui consiste à estimer le degré d’exposition et,
partant, le niveau de risque pour la santé des personnes;
 la prévention et la maîtrise des risques par l’élaboration et la mise en
œuvre de stratégies visant à éliminer, ou à réduire à des niveaux acceptables,
l’apparition d’agents et de facteurs nocifs sur le lieu de travail, tout en tenant compte de
la nécessaire protection de l’environnement.

3) Hygiène des travailleurs

Le respect des règles d’hygiène est essentiel dans la vie courante mais plus encore dans
le travail ou l’exposition aux toxiques chimiques et contaminants biologiques est plus intense
et prolongée : les mesures d’hygiène au travail sont assez simples à mettre en œuvre, permettent
de limiter les risques d’apparition de maladies professionnelles et doivent précéder et
accompagner les recours aux équipements de protection individuelle et aux installations de
protection collectives. De plus, l’hygiène au travail, la propreté des locaux reflètent l’image de
marque de l’établissement.

L’hygiène au travail repose à la fois sur des obligations de l’employeur (mise à


disposition d’installations sanitaires vestiaires, local de restauration, nettoyage et aération des
lieux de travail, aération et ventilation des lieux de travail, l’alimentation et l’hydratation au
travail, information et formation à l’hygiène individuelle au travail, ) ; et sur des comportements
individuels des employés (lavage des mains, port des vêtements de travail propre, nutrition
saine, restriction substances pouvant développer une addiction, hygiène alimentaire au travail,
).

4) Hygiène de locaux

L'hygiène repose sur l'assainissement périodique tant des surfaces que de l'atmosphère
ambiante des locaux. Les prestations de nettoyage doivent s'attacher à réduire la pollution à un
niveau non dangereux et ne pas provoquer de pollution nouvelle, par l'usage inadapté de
méthodes ou de produits nocifs.
Le nettoyage des locaux et des matériels et leur désinfection éventuelle pour les zones
à risques biologiques (le plus souvent sous-traitées à des entreprises de services), sont une
condition essentielle pour l'hygiène au travail : lorsque l'on réalise une analyse des dangers, on
se rend compte que le milieu, c'est-à-dire les locaux, les matériels, les tenues de travail doivent
être parfaitement nettoyés, car c’est un facteur important de risque.
Le nettoyage consiste à éliminer les souillures visibles ou invisibles d'un support. Les
souillures peuvent être des résidus et des déchets de fabrication, des apports suite aux
circulations des personnes et matériels... Le support est représenté par le matériel comme les
récipients, les machines, les locaux, les vêtements et les mains ...
Les produits détergents et désinfectants sont très largement utilisés : toutes les
opérations de nettoyage y font appel, pour débarrasser des surfaces inertes (sols, murs, plans de
travail, mobilier, vitres, cuvettes et lavabos ...) de toutes souillures visibles et inactiver ou tuer
les micro-organismes présents.
- Une bonne tenue des sols des locaux par un procédé à l’humide (jet d’eau ou système
eau/vapeur), est essentielle pour éviter l’accumulation de déversements, de déchets et de
poussières sous ou autour des postes de travail. Les déversements peuvent créer un danger de
glissement et par conséquent doivent être nettoyés immédiatement. La nature des surfaces à
nettoyer est très variée et les produits ou matériels (aspirateurs, monobrosses, autolaveuses)
doivent être adaptés à la nature des revêtements de sol.
- Un nettoyage quotidien rigoureux, ainsi qu’une désinfection hebdomadaire de certains
points sensibles (poignées de portes, interrupteurs, ...), améliore considérablement les
conditions de propreté et diminue les risques de propagation de maladies facilement
transmissibles.
- Le nettoyage des instruments de travail ne doit pas être négligé : claviers, souris,
combinés téléphoniques, machines et équipements bureautiques, meubles de bureau doivent
régulièrement être nettoyés et désinfectés.
- Des mesures complémentaires d’hygiène des locaux doivent être mises en œuvre tel le
nettoyage régulier des machines et des parois de l’atelier à l’aide d’un aspirateur industriel
adapté avec un filtre absolu pour les particules (HEPA) qui ne disperse pas les poussières dans
l’air (pas de soufflette à l’air comprimé, ni balayage).
- Des aménagements de surfaces faciles à nettoyer peuvent être utilement envisagés.
IV- SURVEILLANCE MEDICALE DES TRAVAILLEURS, VACCINATION

1) Surveillance médicale des travailleurs


La surveillance médicale des travailleurs est le suivi médical obligatoire des travailleurs
par un médecin du travail. Cela concerne les salariés exposés à au moins l'un des risques
suivants :
o Travailleurs avec une fonction de sécurité
o Travailleurs sur un poste de travail nécessitant une vigilance accrue
o Travailleurs exposés à des risques bien définis, tels que le bruit, la
manutention manuelle des charges, le travail de nuit et le travail posté, les agents
chimiques, les agents biologiques, les risques psychosociaux, etc.
o Pour certains salariés (jeunes, femmes enceintes, etc.), des conditions
particulières ou complémentaires s'appliquent
La surveillance médicale des employés est un droit pour ces derniers et est un devoir
pour leur employeur nécessitant l’expertise d’un médecin du travail afin de déterminer la durée
de l'aptitude des travailleurs après une surveillance médicale. La surveillance de la santé est
généralement valide pour un an.
La surveillance médicale des travailleurs est régit par le code du «bien-être au travail»
qui prévoit une surveillance de la santé dans le cadre de laquelle les travailleurs doivent subir
régulièrement un examen médical chez le médecin du travail.
Il existe différents types de surveillance de la santé :
o Surveillance de la santé préalable
o Surveillance périodique de la santé
o Surveillance de la santé spontanée
o Surveillance continue de la santé
o Surveillance de la santé lors de la reprise du travail
o Surveillance de la santé avant de reprendre le travail
o Surveillance de la santé dans le contexte de la protection de la maternité
2) Vaccination des travailleurs
La vaccination en milieu professionnel protège les personnes exposées à un risque biologique
causé par l'exposition à des agents pathogènes (10% des salariés environ), mais elle a aussi un
intérêt collectif car elle contribue à la diminution de la propagation des microbes et des virus :
la vaccination fait partie d'une démarche globale de prévention des risques professionnels,
évalués par le médecin du travail, sous la responsabilité et en collaboration avec l'employeur.
La vaccination est certes un moyen de protection individuelle efficace contre plusieurs risques
biologiques mais ne se substitue pas à la prévention technique collective (méthodes de
désinfection et de décontamination, d'élimination des déchets, lavage des mains..), ni ne
dispense du port des équipements de protection individuelle nécessaires (gants, masques,
blouses…).
a) Les principales vaccinations professionnelles
 TETANOS : contamination par les blessures cutanées
Vaccination : Obligatoire pour les professionnels de santé, de secours, de la petite enfance et
des personnes âgées.
Recommandée pour les salariés travaillant dans les égouts, au contact des eaux usées, du sol ou
de la terre, et plus généralement tous les métiers exposés aux coupures
 DIPHTERIE : contamination entre individus, maladie hautement contagieuse qui se
transmet surtout dans l'air lors de contacts directs.
Vaccination : Obligatoire pour les professionnels de santé, de secours et de la petite enfance et
des personnes âgées
 POLIOMYELITE : contamination surtout oro-fécale par l'eau, transmise par voie
digestive
Vaccination : Obligatoire pour les professionnels de santé, de secours et de la petite enfance et
des personnes âgées.
 TUBERCULOSE : contamination interhumaine. par l'air, transmission au sein des
collectivités, contagieuse dans l'expectoration.
Vaccination : Obligatoire pour les professionnels de santé, de secours et de la petite enfance et
des personnes âgées, le² personnel des établissements pénitentiaires. Protection non absolue.
Recommandé pour le personnel des entreprises opérant dans des habitats insalubres.
 HEPATITE B : contamination par le sang et les secrétions sexuelles.
Vaccination : Obligatoire pour les professionnels de santé, de secours et de la petite enfance et
des personnes âgées.
Recommandée pour les professions amenées à intervenir sur des personnes blessées
(secouristes, pompiers, policiers) ou pour le personnel risquant une piqûre par seringues
abandonnées (éboueurs, employés de nettoyage).
 HEPATITE A : contamination par les eaux usées et les aliments
Vaccination : Recommandée pour le personnel des crèches, des établissements d'accueil pour
l'enfance, le personnel au contact des eaux usées, le personnel des services de restauration
collective, les salariés effectuant des déplacements à l'étranger
 GRIPPE : contamination entre individus.
Vaccination : Recommandée en cas d'épidémie
 TYPHOIDE : contamination par l'eau, les aliments, selles ou objets souillés
Vaccination : Obligatoire pour le personnel des laboratoires d'analyses de biologie médicale.
Recommandée pour le personnel des crèches, des établissements d'accueil pour l'enfance, le
personnel au contact des eaux usées, le personnel des services de restauration collective, les
salariés effectuant des déplacements à l'étranger
 RAGE : contamination par morsure d'animaux.
Vaccination : Recommandée pour le personnel susceptible d'être en contact avec des animaux
atteints ou suspects de rage ou avec leurs dépouilles (services vétérinaires, laboratoires,
fourrières, taxidermistes, forestiers).
 RUBEOLE : contamination par contact direct avec une personne infectée.
Vaccination : Recommandée pour les femmes en âge de procréer non immunisées en contact
avec les enfants et le personnel médical et paramédical.
 COQUELUCHE : contamination principalement par contact avec les enfants
Vaccination : Recommandée aux professionnels en contact avec des nourrissons, personnel
médical et paramédical des maternités, des services de néonatologie, de tout service de pédiatrie
et plus généralement, au personnel de la petite enfance.
 Cas de la vaccination contre la Covid-19 en entreprise
En l’état actuel de la législation au 1/01/2021, il n’y a pas d’obligation de vaccination pour les
salariés contre le coronavirus SRAS-CoV-2 responsable de la Covid-19 : un refus du vaccin ne
peut pas être sanctionné de quelque manière que ce soit, par exemple empêcher un salarié de
revenir sur son lieu de travail ou le menacer de licenciement pour une absence de présentation
d’un certificat vaccination.
Par contre, comme pour les campagnes de vaccination antigrippale, les entreprises peuvent
inciter à la vaccination par des affichages dans les locaux ou des envois de mails à leur personnel
et proposer (et non imposer) des campagnes de vaccination contre la Covid-19.
b) Rôle du médecin du travail dans la prévention par la vaccination
Le contrôle de l'obligation vaccinale est de nature administrative et incombe au médecin du
travail sur délégation de l'employeur : il constate que le salarié exposé répond ou ne répond pas
aux obligations vaccinales légales.
Pour les recommandations de vaccination, le médecin du travail d'abord identifie et évalue le
risque d'exposition et informe les employés des moyens de s'en prémunir.
Une fois déterminée l'exposition, compte tenu d'une part de la gravité du risque et d'autre part
du degré d'efficacité du vaccin et de ses éventuelles manifestations secondaires, le médecin du
travail décide des propositions écrites qu'il soumet à l'employeur.
Le médecin du travail propose alors les vaccinations appropriées lorsqu'elles existent, aux
personnes non immunisées contre le ou les agents biologiques pathogènes auxquels elles sont
ou peuvent être exposées.
V- IEC SUR L’UTILISATION DES EPI (lunettes, casques, gants, ceintures,
oreillettes…) ET LUTTE CONTRE L’ALCOOLISME AU TRAVAIL
1) Rappel sur les EPI
a) Définition
Un équipement de protection individuelle (EPI) est un dispositif ou moyen destiné à être
porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles
de menacer sa sécurité ou sa santé principalement au travail.
b) Catégorisation des EPI
Le choix des EPI se fera donc en fonction des risques à prévenir, des conditions de
travail et des utilisateurs, et ceci très précisément (tâches réalisées par l’utilisateur, taille de
l’utilisateur, composition des produits utilisés, normes en vigueur…). Le médecin du travail
peut également être consulté dans le choix des EPI.
Les EPI sont classés en trois catégories :
o Les équipements de travail couvrant les risques mineurs (classe I)
o Les équipements de protection spécifique pour les risques importants
(classe II)
o Les équipements de sécurité (classe III) pour les risques graves à effets
irréversibles ou mortels.
c) Typologie des EPI
On distingue :
-E.P.I. pour la tête
-E.P.I pour les oreilles
-E.P.I. pour les yeux et le visage
-E.P.I. pour les voies respiratoires
-E.P.I. pour le corps
-E.P.I. pour les membres supérieurs
-E.P.I. pour les membres inférieurs
-Statistiques des accidents du travail
d) La formation et l’éducation (IEC) des travailleurs sur les EPI

Etant donné que les dispositifs de protection supposent, de par leur nature même, une
modification du comportement humain afin d’isoler le travailleur de son environnement de
travail (et non pas l’isolement de la source de risque elle-même), les programmes de protection
individuelle n’auront de succès que s’ils vont de pair avec une formation et une éducation
approfondies des travailleurs. Un système qui limite l’exposition à la source (une ventilation
par aspiration, par exemple) peut fonctionner avec efficacité sans impliquer directement le
travailleur. La protection individuelle, en revanche, exige l’entière participation et
l’engagement total des utilisateurs et de la direction.

Les personnes chargées de l’organisation et de la mise en œuvre du programme de


protection individuelle doivent être formées pour pouvoir sélectionner l’équipement adéquat,
veiller à ce que cet équipement soit bien adapté, analyser les dangers que l’équipement en
question est censé éviter et évaluer les conséquences d’un mauvais fonctionnement ou d’une
défaillance éventuelle. Elles doivent également savoir comment réparer et entretenir ce matériel
et déceler les détériorations et l’usure consécutives à leur emploi.

Les utilisateurs des équipements et dispositifs de protection doivent bien comprendre la


nécessité de se protéger, les raisons pour lesquelles un équipement de protection est utilisé à la
place (ou en plus) d’autres moyens de prévention et les avantages qu’ils pourront en tirer. Les
conséquences d’une exposition sans protection devraient être clairement expliquées, ainsi que
les différentes manières de contrôler le bon fonctionnement de l’équipement. Il est important
de familiariser les utilisateurs avec les méthodes d’inspection, d’adaptation, d’utilisation et
d’entretien de l’équipement de protection, et de bien les informer de ses limites, notamment en
cas d’urgence.

d) Lutte contre l’alcoolisme au travail


L’alcool au travail peut être une réelle problématique pour les employeurs et avoir des
répercussions sur la vie de l’entreprise. Qu’il s’agisse d’une ébriété occasionnelle ou d’un
alcoolisme chronique de la part d’un salarié, l’alcool augmente singulièrement les risques
d’accidents professionnels. Pour y faire face, les employeurs peuvent mettre en place un cadre
spécifique sur lequel s’appuyer.
 Situations pouvant conduire à la prise d’alcool au travail
-Pots de départ,
-anniversaires,
-fêtes d’entreprise
- encore pauses déjeuner
L’alcool au travail peut également concerner un usage de la part d’un salarié dans le contexte
de sa vie privée qui empiète sur ses heures de travail.
 Effets de l’alcool en entreprise
-10 à 20% des accidents du travail sont causés par l’alcool en milieu de travail ;
-baisse de la productivité ;
-cause de retard et d’absentéisme au travail
 Prévention et lutte contre le risque alcoolique en entreprise
C’est ensemble de démarche axée sur 6 étapes qui sont les suivantes :
-présentation du projet par le chef d’entreprise
Objet : Mise en place d’une démarche de prévention collective du risque alcool en entreprise
Objectif : Impliquer l’ensemble des salariés de l’entreprise dans une démarche collective visant
à réduire, voire supprimer, les risques liés à la consommation d’alcool.
Agir avant le stade d’une éventuelle dépendance, dans un esprit d’accompagnement et de
soutien.
-création du comité de pilotage
Acteurs : membres de la direction, personnel volontaire, médecin ou infirmier du travail,
salariés volontaires, représentant du personnel
Rôle : Fixer les objectifs de la démarche, Définir la méthode d’intervention, Proposer et valider
les actions à mener, Définir le plan d’actions, Suivre l’évolution des actions
-formation du comité de pilotage
Contenu: La consommation d’alcool et ses répercussions sur l’organisme, La réglementation
alcool en entreprise, La méthodologie d’intervention pour réaliser un état des lieux, La prise en
charge d’un état anormal sur le lieu de travail
Acteurs : organisme privé, médecin ou infirmier du travail
-réaliser l’état de lieu : prévention existante, documents existants, situation de problème…
-élaborer les documents intérieurs : liste des postes à risque, fiche de constat d’un cas
anormal, Protocol de gestion d’un cas anormal, note de service relative à l’alcool dans
l’entreprise
-information des salariés : sensibilisation aux risques liés à l’alcool au travail, motivation de
la démarche, sentions prévues
 Prise en charge d’un cas d’ivresse et d’alcoolisme

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