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HYGIENE-SECURITE-ENVIRONNEMENT
PRESENTE PAR :
S.ISSA PIEDWABGA
INGENIEUR EN GENIE-MINIER
INGENIEUR EN GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS
DOCTORANT EN SCIENCE ET TECHNOLOGIE
CONSULTANT
PLAN
INTRODUCTION
CONCLUSION
2
INTRODUCTION
L'Hygiène, la Santé et la Sécurité au Travail tiennent aujourd'hui une place de plus en plus
prépondérante dans la stratégie et le management de l'entreprise, car au-delà du drame humain et
social qu'occasionnent un accident du travail (AT) ou une maladie professionnelle (MP), les impacts
économiques et juridiques sont souvent non négligeables.
Afin de sauver des vies au sein d'une entreprise, des dispositions pénales se sont renforcées ces
dernières années, pouvant aller jusqu'à engager la responsabilité civile, voire pénale du chef
d'entreprise. L'objectif consiste à lui faire prendre conscience de son rôle moteur dans la politique de
prévention et de maîtrise des risques au sein de l'activité qu'il dirige. Une politique de prévention des
risques doit être entamée où il s'agit d'identifier les dangers, évaluer, maîtriser et gérer les risques afin
d'éviter les accidents. Dans le travail, les salariés sont exposés aux différents risques sans connaître
véritablement leur incidence (impact) à long terme sur la santé humaine (MP). La prise de conscience
des situations dangereuses auxquelles peuvent être exposés les salariés est une nécessité pour
maîtriser les risques associés et concrétiser leur sécurité et celle des biens et de l'environnement.
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I. QUELQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
• DANGER: toute matière (solide, liquide, gazeux) qui possède la capacité
intrinsèque de causer des dommages sur l’homme et sur l’environnement
NB: un danger peut induire un risque
• RISQUE: probabilité de réalisation d’un danger avec des dommages.
• Le dommage est un évènement non souhaité
Risque= Danger + Exposition
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I. QUELQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
• PREVENTION: Ensemble des mesures prises pour éviter la réalisation d’un danger.
Ex: en circulation le respect du code de la route, en médecine le vaccin
• LIEU DE TRAVAIL : tout site physique au sein duquel des activités professionnelles sont réalisées sous le
contrôle de l’organisme.
• Les moyens de prévention sont les dispositions à suivre, afin que les risques potentiels identifiés ne se
produisent pas, ou plus.
• La capacité à réagir consiste à la mise en place d’actions préventives permettant l’anticipation des
réactions du personnel en cas d’incident.
• PROTECTION: Ensemble des mesures prises pour limiter les dommages causés par la réalisation d’un
danger.
• Ex: en circulation le port du casque ou de la ceinture de sécurité
• PRECAUTION: Ensemble des mesures de prévention prises contre les risques inconnus.
• Ex : cas des OGM 5
I. QUELQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
• Hygiène: C'est l'ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les
pratiques visant à préserver ou à favoriser la santé. Il en est ainsi des mesures
préventives à mettre en œuvre dans le cadre de la lutte contre les maladies
contagieuses
• HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) est un sigle qui désigne une méthodologie de
maîtrise des risques et de management des entreprises dans les domaines de l’hygiène,
de la santé/sécurité et de l’environnement. 6
I. QUELQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
• Evaluation des risques : Procédé par lequel la fréquence, la probabilité et la gravité des conséquences
potentielles associées à un danger sont estimés.
• Non-conformité :Tout écart par rapport à la législation, aux normes, aux procédures, aux pratiques et au système
de gestion SST qui pourrait entrainer, directement ou indirectement, des blessures ou des maladies, des
dommages ou une combinaison de ces éléments.
• Gravité : la plus grave conséquence potentielle pouvant résulter d’un contact avec un danger.
• LE NIVEAU DE GRAVITE : évaluation des dommages potentiels aux personnes (létalité, blessures irréversibles) et
des dégâts aux équipements (biens internes et externes à l’entreprise)
• Situation dangereuse : toute situation au cours de laquelle une personne est exposée à un ou plusieurs dangers.
• Risques Professionnels: Il s’agit essentiellement des accidents de travail et des maladies professionnelles
• Environnement de travail : Ensemble des conditions dans lesquelles le travail est effectué. Ces conditions
intègrent des aspects physiques, sociaux, psychologiques et environnementaux (tels que température, dispositifs
de reconnaissance, ergonomie et composition de l'atmosphère). 7
I. QUELQUES DEFINITIONS ET CONCEPTS
• INCIDENT : tout événement en lien avec le travail lors duquel une lésion
corporelle ou une atteinte à la santé (indépendamment de la gravité) ou un
accident mortel s’est produit(e), ou aurait pu se produire.
• RISQUE ACCEPTABLE : risque qui a été ramené à un niveau tolérable par
l'organisme au regard de ses obligations légales et de sa politique.
• Accident de Travail: Au sens de la loi N° 004-2021/AN du 06 avril 2021 portant
régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés,
(l’article 56) « l’accident de travail est l’accident survenu à un travailleur par le
fait ou à l’occasion du travail, quelle qu’en soit la cause.
• Maladie Professionnelle: Elle peut être définie comme « une maladie survenue
au travailleur par le fait et à l’occasion de manipulation et de l’emploi d’agents
nocifs au cours de son activité salariale ».
• L’induction HSE vise principalement à présenter l’entreprise et le poste de travail
en y intégrant les risques inhérents, les moyens de prévention mis en œuvre et
les consignes à appliquer. 8
II.LES ACTEURS INTERNES ET EXTERNES DE LA
PREVENTION
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A. LES ACTEURS INTERNES DE LA PREVENTION
EN ENTREPRISE
1- L’EMPLOYEUR : RÔLE ET RESPONSABILITÉ(1)
Principe
Aux termes de l’article 236 du code du travail, « Le chef d’établissement prend
toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé
physique et mentale des travailleurs de l’établissement y compris les
travailleurs temporaires, les apprentis et les stagiaires »
L’employeur, responsable de l’organisation de l’entreprise et des risques qu’elle
peut créer, est aussi garant des bonnes conditions de santé, sécurité et de travail
des salariés.
L’employeur doit prendre, sur la base d’une évaluation des risques inhérents à
son activité, toutes les dispositions nécessaires pour préserver la santé physique
mais également la santé mentale des salariés de l’entreprise, y compris celle des
travailleurs temporaires et des salariés des entreprises extérieures 10
A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
1- L’EMPLOYEUR : RÔLE ET RESPONSABILITÉ(2)
Il veille personnellement au respect des dispositions légales et
réglementaires qui engagent sa responsabilité. Il met en œuvre la
prévention qui s’impose en s’appuyant sur des compétences
adéquates.
La responsabilité civile vise à réparer les dommages causés à un
individu.
La responsabilité pénale vise à réprimer les infractions, c’est-à-dire
les actions ou les omissions définies et punies par la loi pénale,
imputables à leur auteur et ne justifiant pas l’exercice d’un droit
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
1- L’EMPLOYEUR : RÔLE ET RESPONSABILITÉ(3)
La responsabilité pénale
Le délit de mise en danger d’autrui a été introduit dans le code pénal dans
le but de prévenir les accidents du travail, en réprimant les manquements
graves même en l’absence de dommages. La responsabilité pénale de
l’employeur est recherchée lorsque des infractions d’atteintes involontaires
à la vie et à l’intégrité physique sont constatées.
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
1 L’EMPLOYEUR : RÔLE ET RESPONSABILITÉ(6)
La responsabilité civile
L’employeur est civilement responsable des fautes commises par ses
salariés, dans les fonctions auxquelles il les a employés.
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
2) LES CADRES
La fonction des directeurs et des chefs de services se résume à des tâches de gestion.
De ce fait, certains d’entre eux ont tendance à reléguer au second plan la sécurité, considérée à tort
comme une action exclusivement technique.
Pour les impliquer dans la gestion de la sécurité et de la santé au travail, il faut que :
a. la délégation de pouvoir soit plus précise et que la responsabilité du cadre soit engagée non
seulement vis-à-vis de son employeur, mais aussi sur le plan pénal ;
b. la sécurité et la santé au travail ne soient plus considérées comme une action faisant appel aux
« bons sentiments », car les résultats qu’elles engendrent influent sur les autres indicateurs de
l’entreprise et font progresser la productivité.
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
2) LES CADRES
- s’intéresseront de très près aux accidents et incidents qui
surviendront dans leur unité ;
- soutiendront les actions et les initiatives des agents de maîtrise ;
- établiront un dialogue permanent avec le responsable HSE , pour
que la convergence de leurs efforts respectifs soit le garant des
résultats obtenus.
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3) LES AGENTS DE MAÎTRISE
L’agent de maîtrise doit jouer de plus en plus un rôle de formateur et de conseiller du
personnel dont il a la responsabilité. Il aide à surmonter tous les aléas de l’action de
production.
Grâce à sa présence permanente sur les lieux de travail, il connaît parfaitement les
difficultés rencontrées et peut réagir très vite, soit pour faire respecter les « règles de
l’art », soit pour trouver de nouvelles dispositions qui permettront de poursuivre
l’activité dans des conditions satisfaisantes de sécurité.
Plus précisément, l’agent de maîtrise intervient pour :
- étudier les risques des postes de travail ;
- former le personnel nouveau ou qui change de poste ;
- distribuer le travail en fonction des aptitudes ;
- analyser les accidents et incidents ;
- réagir face aux comportements inadaptés.
Il se préoccupe également :
- de l’adaptation et du bon état du matériel ;
- de la surveillance des travaux exceptionnels ;
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
4) Les délégués du personnel et les salariés
Les délégués du personnel, dans les établissements dépourvus de CSST
de plus de 10 salariés, en exercent toutes les compétences et sont
obligatoires
5) Les salariés
Les salariés contribuent par leur expérience à l’amélioration des
conditions de travail. Ils exercent leurs droits dans le respect des
règles générales et/ou spécifiques de l’entreprise.
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6) Les services de santé au travail
• Les services de santé sont au cœur de la prévention. Ils s’appuient sur les compétences en
principe d’équipes multidisciplinaires composées d’ergonomes, de toxicologues, d’hygiénistes,
de psychologues du travail, d’ingénieurs de prévention, etc. Ces services sont organisés en
fonction de la taille de l’entreprise.
• Il est à la charge des employeurs. Ce n’est pas un service public, elle relève du droit privé et
n’est pas un organisme de la sécurité sociale.
7) Le médecin du travail
Le médecin du travail est un docteur en médecine spécialiste, titulaire soit du certificat
d’études spécialisées soit du diplôme d’études spécialisées de médecine du travail.
Au Burkina Faso, la loi n° 028-2008 portant code du travail rend obligatoire la création
d’un service de sécurité pour les entreprises industrielles occupant au moins trente
(30) travailleurs.
Le responsable de ce service est un animateur de sécurité qui est avant tout un
« homme de communication » qui doit allier à des connaissances techniques, des
qualités de pédagogue et de psychologue
Dans son action, il doit se révéler non seulement un éducateur et un arbitre et aussi un
conseiller et un négociateur.
Le rôle de l’animateur de sécurité est de coordonner les actions de prévention et
d’organiser la mise en œuvre de certaines mesures de protection, sans toutefois,
participer à l’application de ces mesures. Cela incombe à la direction et au comité de
santé et de sécurité au travail.
En définitive, l’animateur de sécurité en entreprise assure trois fonctions qui sont :
- une fonction administrative ;
- une fonction de conseil ;
- une fonction de contrôle.
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8) Le service d’Hygiène de Sécurité-Environnement (HSE)
8 - 1 La fonction administrative
Elle se définit comme suit :
. élaboration et suivi des statistiques d’accidents. Ces statistiques doivent être commentées et diffusées
afin d’orienter les enquêteurs (analystes) vers la recherche des causes profondes d’accidents et d’y
remédier avec efficacité ;
. enquêtes sur les accidents et incidents ;
. études des risques liés aux :
• conditions physiques de travail ;
• machines et préparations ;
• à la circulation, la manutention et le stockage.
Il étudie des risques liés à l’exploitation qui doit donner des renseignements relatifs aux risques :
• présentés par les appareils à pression et à air comprimé ;
• d’incendie et explosion ;
• électriques ;
• résultant de l’utilisation des rayonnements ionisants.
• établissement des consignes ;
• proposition, programmation et coordination des actions de formation en matière de santé et sécurité
au travail ;
• diffusion des notes d’information relatives aux matériels et produits employés ;
• établissement de consignes spécifiques pour les travaux particuliers ou exécutés par des entreprises
extérieures. 21
8) Le service d’Hygiène de Sécurité-Environnement (HSE)
Les chantiers devant durer au moins six (6) mois et regroupant plusieurs entreprises
ou établissements doivent créer un comité inter entreprise de santé et de sécurité au
travail. Pour les établissements et entreprises occupant moins du nombre de
travailleurs requis pour chaque secteur, ce sont les travailleurs qui élisent un délégué
titulaire et un délégué adjoint à la sécurité.
En tenant compte de la nature des travaux effectués, de la gravité des risques particuliers
auxquels sont exposés les travailleurs, même si l’établissement ou l’entreprise n’occupe
pas le nombre requis, l’Inspection du Travail du ressort, après avis de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale et de l’Office de Santé des Travailleurs, peut imposer
l’institution d’un comité de santé et de sécurité au travail dans ledit établissement.
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A.LES ACTEURS INTERNES DE LA
PREVENTION EN ENTREPRISE
9-2 Missions du comite de sante et de sécurité au travail
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B.LES ACTEURS EXTERNES DE LA PREVENTION EN ENTREPRISE
a.3. La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)
La CNSS doit, dans le cadre de la politique générale de prévention d’hygiène et de sécurité,
d’action sanitaire et sociale en faveur des travailleurs :
• recueillir pour les diverses catégories d’établissements tous renseignements permettant
d’établir les statistiques des accidents de travail et des maladies professionnelles en tenant
compte de leurs causes et des circonstances dans lesquelles ils sont survenus, de leur
fréquence et de leurs effets, notamment de la durée et de l’importance des incapacités qui en
résultent ;
• procéder ou faire procéder à toutes enquêtes jugées utiles en ce qui concerne l’état sanitaire et
social, les conditions d’hygiène et de sécurité des travailleurs ;
• vérifier sous le contrôle de l’Inspection du Travail si les employeurs observent les mesures
d’hygiène et de prévention prévues par la réglementation en vigueur ;
• recourir à tous les procédés de publicité et de propagande pour faire connaître, tant dans les
entreprises que parmi la population, les méthodes de prévention ;
• favoriser par des subventions ou avances, l’enseignement de la prévention.
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B.LES ACTEURS EXTERNES DE LA PREVENTION EN ENTREPRISE
Cette action préventive de l’OST passe par le contrôle des conditions de travail,
l’information et la sensibilisation des travailleurs pour qu’ils soient eux-mêmes en mesure
de sauvegarder leur santé. 30
a.5. La Brigade Nationale des Sapeurs Pompiers.
Elle joue un rôle de conseiller technique en matière d’hygiène et de sécurité incendie.
Elle fournit des conseils et des recommandations aux constructeurs d’immeubles à
usage d’habitation ou recevant du public, les immeubles de grande hauteur et d’une
façon générale les établissements industriels et commerciaux.
Les sapeurs pompier sont les principaux acteurs de la formation en secourisme et
sauvetage
a.6. Le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB).
Il a pour missions de veiller à l’application des prescriptions portant réglementation des
établissements dangereux, insalubres ou incommodes et en général de faire appliquer
toute la législation régissant l’action du service des mines. Il intervient donc au niveau
du contrôle de l’application de la législation, notamment le respect de certaines
conditions en cas d’ouverture de mines, d’implantation d’unités industrielles, stations
d’essence etc…
Il est également chargée de :
-l’inspection des établissements dangereux, incommodes ou insalubres ;
-du contrôle des mines et des hydrocarbures ;
-de la sécurité industrielles.
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B.LES ACTEURS EXTERNES DE LA PREVENTION EN ENTREPRISE
33
III. L’ÉVALUATION DES RISQUES
PROFESSIONNELS
1. Définition
Evaluer c’est porter un jugement de valeur, c’est apprécier sur la base d’informations ou de
constats à partir de questions que l’on se pose.
L’évaluation s’appuie sur une information spécialement collectée et interprétée pour produire
du jugement.
L'évaluation des risques professionnels consiste à identifier, analyser et classer les risques
auxquels sont soumis les salariés d'un établissement, en vue de mettre en place des actions de
prévention.
L'expression situation de travail fait référence à tous les aspects physiques, organisationnels,
psychologiques, sociaux de la vie au travail qui sont susceptibles d'avoir une influence sur la
sécurité, la santé et le bien-être du travailleur;
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III. L’ÉVALUATION DES RISQUES
PROFESSIONNELS
2. Les objectifs de l’évaluation des risques professionnels
Elle a pour objet la mise en place d'une politique de santé et de sécurité au travail.
Elle est l'un des principaux leviers de progrès dans l'entreprise dont elle contribue à
améliorer la performance sur le plan humain et économique à travers la mise place des
mesures de prévention des risques.
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3. Les avantages de l’évaluation des risques professionnels
• L’amélioration des conditions de travail
• la négociation d’un contrat d’assurance
• la prise de recul par rapport à l’activité, la remise en cause des habitudes
• le positionnement commercial de l’entreprise comme performante d’un point de
vue environnement, sécurité et santé
• la diminution des accidents et maladies professionnels
• la motivation des salariés
• la qualité des emplois
• La diminution de l’absentéisme
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4. La documentation à prendre en compte dans l’évaluation des risques
Les statistiques d’accidents du travail
Le contrat d’assurance
les observations de la CNSS
Les réclamations des salariés
Les observations de l’inspecteur du travail..…
le code du travail
l’étiquetage des produits
les fiches de données de sécurité pour les produits (délivrées par les fournisseurs)
les notices d’instructions des machines
Les fiches de poste
Ces documents serviront à confronter les faits sur le terrain et ce qui se dit dans les ateliers ou
chantiers.
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4. La documentation à prendre en compte dans l’évaluation des risques
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6. La démarche de l’évaluation des risques professionnels
L’ évaluation des risques professionnels est une démarche structurée qui
suit les étapes suivantes :
→ Préparer l'évaluation des risques
→ Recenser les dangers
→ Identifier les risques
→Analyser les risques
→ Classer les risques
→ Hiérarchiser les risques
→ Proposer des actions de prévention
→ Suivre la mise en œuvre des actions
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6. La démarche de l’évaluation des risques professionnels
6.1. Préparer l’évaluation des risques
Préparer l‘ évaluation des risques professionnels consiste à définir le cadre de l'évaluation et les moyens qui lui sont
alloués, préalablement à son déroulement
Lors de cette phase de préparation sont définis:
L'organisation à mettre en place : désignation d'une personne qui coordonne et rassemble les
informations, etc.
Le champ d'intervention (aussi nommé "unité de travail"),
L’unité de travail peut s’étendre d’un poste de travail à plusieurs postes occupés par les travailleurs ou à des
situations de travail présentant les mêmes caractéristiques.
Il est plus simple de se conformer à la logique de l’entreprise en la découpant:
soit par service
soit par situation de travail
soit par type de poste
soit par type de machines…
Il faut par contre s’assurer que chaque salarié est bien rattaché à au moins une unité de travail.
Au cours de cette phase il faut décrire clairement les besoins:
Les outils mis en œuvre pour l’évaluation,
Les moyens financiers,
La formation interne si nécessaire,
La communication
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6. La démarche de l’évaluation des risques professionnels
6.2. Recensement les dangers
c’est mettre en évidence les propriétés intrinsèques d’un équipement,
d’un agent chimique ou biologique généré par les activités ou utilisé
dans les procédés de fabrication, d’une organisation du travail et
susceptible de causer un dommage à l’intégrité physique et/ou mentale
des salariés. C’est également à cette étape que sont repérés ou
identifiés les facteurs pénible.
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6.3. Identification les risques
le travail d’identification consiste à s’interroger sur :
la nature des dangers
le nombre de salariés potentiellement exposés
le lieu, la durée et la fréquence d’exposition
les circonstances d’exposition
L'identification se base sur :
des connaissances scientifiques et techniques,
la connaissance de la réalisation
potentielle d'un dommage,
les expériences et les savoir-faire des opérateurs,
les observations sur les dangers.
Cette identification nécessite de s'appuyer sur compétences internes et, si nécessaire, sur des
compétences externes.
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6.4.Analyse des risques
On appelle Analyse des risques, l’ensemble des activités ayant pour
but d’identifier de façon systématique et permanente les dangers
et les facteurs de risque et de déterminer et d’évaluer le risque en
vue de fixer des mesures de prévention. A cet niveau il s’agira de se
prononcer sur les conditions d’expositions des salariés à ces dangers et
aux différents facteurs de pénibilité ou de risque dans l’entreprise. Il
existe plusieurs méthodes d’analyse des risques mais nous nous
intéresserons à celle de la modélisation et de calculs probabilistes et
la méthode d’analyse des postes de travail.
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6.4.Analyse des risques
a. La méthode de la modélisation et de calculs probabilistes
C’est une approche de type « sureté de systèmes », elles sont
appliquées principalement pour les systèmes techniques
complexes.
Grille de cotation des risques
L’estimation du risque ne peut se faire qu’en évaluant l’ampleur d’un
éventuel dommage en fonction de deux critères :
La GRAVITE du dommage
La PROBABILITE que celui – ci survienne
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6.4.Analyse des risques
a. La méthode de la modélisation et de calculs probabilistes
Grille de cotation des risques
Gravité du dommage
Probabilité d’occurrence
1 2 3 4
1 1 2 3 4
2 2 4 6 8
3 3 6 9 12
4 4 8 12 16
Risque tolérable : le risque est réduit au niveau le plus bas
Le risque doit être réduit. Pas d’urgence dans les travaux
Le risque doit être réduit ou supprimé. Action urgente
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Toute activité engendrant de tel risque doit être interrompue
6.4.Analyse des risques
b. La méthode d’analyse des postes de travail
C’est une approche de type ergonomique, elles se fondent sur
l’observation du travail réellement réalisé par les personnels de
l’entreprise, la documentation existante(statistiques des accidents du
travail et des maladies professionnelles, fiches produits, fiches de
données de sécurité, notices des postes, etc.) et des entretiens. Elles
peuvent être complétées si nécessaire par des mesures. Ces approches
sont à privilégier dans le cadre de l’évaluation des risques
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Postes Nombre Situations Risques Mesures de Mesures de prévention
de de dangereuses prévention préconisées
travail travailleur /Constats existantes
s exposes
BROYEUR Poussières de fer Blessures -Tenue de travail -Revoir le système du process
Projection des débris de diverses -Casque -Vérifier régulièrement le fonctionnement
fer Affections -Chaussures de du RIA
----------- Process rapproché broncho- sécurité -Former le personnel sur l’utilisation du RIA
Exposition aux rayons pulmonaires -Masques N95 -Exiger le port des EPI déjà fournis
solaires Coup de chaleur
RIA non fonctionnel Incendie
FERAILLE Carcasses mal disposés Chute de plain- -Tenue de travail -Exiger le port des EPI
S Inhalation des Gaz dû à pied -Casque -doter les chaussures de sécurités
LOURDES la soudure (Coupe de Affections -Chaussures de adaptées
fer) broncho- sécurité -Faire des visites médicales spéciales
---------- Exposition aux pulmonaires -Masques N95 chaque six (6) mois
intempéries Affections -Bouchon -Doter les travailleurs des masques à gaz
Manutention manuelle oculaires d’oreilles avec cartouches rechargeables
des carcasses de fer Troubles -Former les travailleurs sur la manutention
Chaussures de sécurités musculo- manuelle 49
usées squelettiques
• CAS PRATIQUE
Un de vos salariés est en train de faire des fouilles pour les fondations d’un
immeuble R+ 2. L’ouvrier en question n’a porté aucun EPI. Le promoteur dudit
projet a notifié au chef d’entreprise qu’il existe des câbles électriques enterrés
sous le sol dans la surface réservée pour la construction dudit immeuble.
• Identifier les risques auxquels est exposé l’ouvrier.
• Quels sont les EPI que l’ouvrier devrait porter avant de commencer les fouilles ?
• Donner une principale mesure de prévention contre le principal danger
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Postes Nombre Situations Risques Mesures de Mesures de prévention
de de dangereuses prévention préconisées
travail travailleur /Constats existantes
s exposes
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6.5. Le classement des risques
Le classement est une opération qui peut avoir les caractéristiques suivantes :
Classement "subjectif" (fait par des individus à partir de l'idée qu'ils se font
du risque en se fondant sur leur expérience et leurs connaissances) ou
"objectif" (à partir de données statistiques, d'enquêtes...)
Classement "qualitatif" (établissement d'un système d'ordre comparatif) ou
"quantitatif" (calcul de probabilités).
Quel que soit le type de classement choisi par l'entreprise, il ne doit pas faire
oublier ses deux principaux objectifs :
permettre de débattre de priorités d'actions,
aider à planifier les actions.
Les outils utilisés à cette étape sont généralement des matrices
« Probabilité/gravité ».
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6.6.Hiérachisation des risques
L’hiérachisation des risques permet de déterminer quels sont les
risques graves qu’il faut maitriser en premier. En général, la
priorité est établie en tenant compte de l’exposition des employés et
les risques d’accidents ou de maladies professionnels
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6.7. Proposition des actions de prévention
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6.7. Proposition des actions de prévention
Cette proposition des actions de prévention doit respecter les 09
principes généraux de prévention qui sont:
1-Eviter les risques,
2-Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évités
3-Combattre les risques à la source,
4-Adapter le travail à l’homme,
5-Tenir compte de l’état d’évolution de la technique
6-Remplacer ce qui est dangereux par ce qui n’est pas
dangereux ou par ce qui est moins dangereux,
7-Planifier la prévention,
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6.7. Proposition des actions de prévention
56
6.8. Suivre la mise en œuvre des actions
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TRAVAUX DIRIGES
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IV. SIGNALISATION DANS LE BTP
59
IV. SIGNALISATION DANS LE BTP
1. DEFINITION
La signalisation dans le BTP se définit comme étant l’ensemble des
mesures temporaires prise sur un chantier en vue d’avertir ou d’alerter
le personnel intervenant sur ledit chantier et les usagers qu’il y a danger
et de les guider afin de garantir la sécurité de tous.
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2. LES GRANDS PRINCIPES DE LA SIGNALISATION DE
CHANTIER
La signalisation permet à cet égard d'informer les salariés concernant
certains risques pour leur santé et leur sécurité, propres à certains
objets, certaines activités ou situations déterminées. Cette signalisation
peut prendre la forme, selon les cas, d'un panneau, d'une couleur, d'un
signal lumineux ou acoustique.
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Il existe 4 grands principes pour réaliser une signalisation de
chantier efficace et sécuritaire :
1- Adaptabilité : La signalisation temporaire doit être adaptée
aux circonstances qui l’imposent, afin d’assurer la sécurité des
usagers et des agents, sans contraindre de manière excessive la
circulation publique. La signalisation temporaire dépend donc :
de la nature du chantier (taille, visibilité, durée), de la route
(chaussée étroite, à 2 voies, à 3 voies …), de la circulation
(nombre de véhicules, vitesse de circulation …).
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2- Cohérence : La signalisation temporaire peut donner des
indications différentes de celles de la signalisation permanente.
Les panneaux de signalisation permanente concernés doivent
alors être masqués provisoirement, dans la mesure où cela est
utile pour éviter une contradiction et afin d’aider l’usager.
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3- Valorisation : Le principe de valorisation impose de rendre
crédible aux usagers la situation annoncée. Il y a donc lieu de
veiller à l’évolution de la signalisation temporaire, dans le temps
et dans l’espace. La signalisation doit être enlevée dès lors
qu’est fini le chantier et que les dangers ont disparu.
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4- Lisibilité : Les informations données doivent pouvoir être
assimilées par l’usager. Elles doivent être disposées de façon
visible, sans surcharge (pas plus de 2 panneaux côte à côte) et
de taille appropriée (gamme normale sur route bidirectionnelle,
gamme petite en ville).
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3.QUELQUES EXEMPLES DE SIGNALISATION
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67
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Ruban de balisage
69
poteaux de chantiers
70
clignotant-feux-de-balisage-pour-les-travaux-routiers-sécurité 71
Grillage pour balisage de sécurité 72
Cône de balisage
Sortie de secours
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sortie de secours d’urgence
Point de rassemblement
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V. PLAN D’ASSURANCE QUALITE
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V. PLAN D’ASSURANCE QUALITE
1. Définition
• Qualité
Ensemble des propriétés et caractéristiques qui confèrent à l'ouvrage l'aptitude à
satisfaire des besoins exprimés ou implicites.
Elle s'obtient par une démarche qui s'effectue à plusieurs niveaux.
La démarche qualité a pour but de réaliser un projet conforme aux exigences au
moindre coût.
Le Plan d’Assurance Qualité (PAQ) est le référentiel de l’assurance qualité du projet et est, en
tant que tel, utilisé pour contrôler que toutes les dispositions prévues ont bien été mises en
œuvre et réalisées.
Le Plan d’Assurance Qualité (PAQ) s’articule donc autour de trois types de préoccupations :
• La production : outils, normes, méthodes, procédures et standards nécessaires à la bonne fin
du projet considéré ;
• Le management : organisation des travaux, mesures d’avancement, information des
partenaires, l’ensemble articulé autour de la prise en compte des sept composantes du
management de projet (Produit, Acteurs, Processus, Délais, Coûts, Performances et Cohérence
globale) ;
• L’organisation et l’animation du PAQ : ses caractéristiques, son champ d’action, ses acteurs,
ses objets, ses procédures, sa mise en œuvre, son évolution et ses mesures de suivi.
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4. CHAMP D’APPLICATION DU PLAN D’ASSURANCE QUALITÉ
Le champ d’application d’un Plan d’Assurance Qualité (PAQ) couvre le suivi de la
mise en œuvre des composantes d’un management de projet informatique et les
conditions de leur mise en œuvre de manière cohérente :
• Le détail des objectifs qualité des composantes « Produit » et « Processus »
concerne la conduite, pour le maître d’œuvre, des tâches de spécifications
fonctionnelles détaillées, du prototypage, de l’ergonomie et de la conception
technique ;
• Le détail des objectifs qualité concernant la composante « Acteurs » concerne
l’organisation proprement dite du projet au travers des définitions des rôles et
responsabilités, des principales tâches associées à chacun des rôles et des
ressources humaines mises en œuvre ainsi que de la définition des méthodes,
normes, outils et standards ;
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4. CHAMP D’APPLICATION DU PLAN D’ASSURANCE QUALITÉ
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4. CHAMP D’APPLICATION DU PLAN D’ASSURANCE QUALITÉ
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VI. DEMARCHE QUALITE SUR LES CHANTIERS DU BTP
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VI. DEMARCHE QUALITE SUR LES CHANTIERS DU BTP
Elle désigne tout un mécanisme ou processus à mettre en place sur les chantier
du BTP afin de garantir la qualité de l’ouvrage conformément au cahier de charge
ou du PAQ.
1. L’organisation de la qualité
a-L 'entrepreneur :
met en place une organisation générale de la société, matérialisée par un manuel qualité,
document décrivant les dispositions générales prises par l'entreprise pour obtenir la qualité
de ses travaux ou de ses services. Ce document interne comporte une partie destinée aux
clients, à savoir le manuel d'assurance de la qualité.
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1. L’organisation de la qualité
a-L 'entrepreneur :
organise pour le chantier à réaliser, l'ensemble de ses tâches par des actions
planifiées, systématiques et formalisées dans un document interne à
l'entreprise appelé plan qualité qui constitue l'application au chantier du
manuel qualité.
donne au maître d'œuvre l'assurance, à travers un plan d’assurance de la
qualité, qu'il s'est effectivement organisé pour obtenir la qualité requise et qu'il
a mis en place un système de contrôle intérieur (interne et éventuellement
externe)
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1. L’organisation de la qualité
b. Le maître d'œuvre
Il doit dans le sens veuillez à :
préciser de façon claire dans le marché la qualité requise;
mettre au point avec l'entrepreneur les éléments figurant dans son offre;
organiser l'ensemble de ses propres tâches et en informe tous les
intervenants;
organiser en particulier le "contrôle extérieur", modulé en fonction du niveau
d'assurance qualité résultant du PAQ de l'entreprise;
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2. Note d’organisation générale
Elle définit tous les éléments d'organisation concourant à l'obtention de la qualité :
Désignation des parties concernées. Maître d'ouvrage - Maître d'œuvre - Entreprises.
Affectation des tâches.
◦ Entreprise responsable de la direction du chantier
◦ Principaux fournisseurs
◦ Bureau d'Etudes
◦ Bureau de Contrôle et Laboratoire .
Moyens en personnel des entreprises avec références de l'encadrement.
Moyens généraux en matériel.
Gestion des documents d'exécution.
Interfaces entre les intervenants dans les études et les travaux.
Liste des procédures d'exécution et échéancier d'établissement.
Conditions générales d'exercice du contrôle.
Liste des documents de suivi d'exécution et principe de gestion des non-conformités
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3-Procédures d’exécution et de contrôle
Etablies par nature de travaux, par phase, ou pour l'ensemble du chantier, elles en
définissent tous les éléments d'organisation concourant à l'obtention de la qualité
:
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3-Procédures d’exécution et de contrôle
Les conditions d'exercice du contrôle :
• Nature des contrôles et intervenants
• Références des documents de suivi à documenter
• Modalités de réalisation des épreuves de convenance
• « Points critiques » et « Points d'arrêt »
• Conditions de gestion des documents de suivi d'exécution
• Conditions d'identification des fournitures soumises à procédure officielle de
certification de conformité et modalités d'exécution des contrôles de
conformité pour les autres fournitures.
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3-Procédures d’exécution et de contrôle
a-Le contrôle
Le contrôle se définit comme une action de mesurer, d’examiner, d’essayer, de passer au calibre
une ou plusieurs caractéristiques d'un produit ou ouvrage et de les comparer aux exigences
spécifiées, en vue d'établir leur conformité.
L'Organisation des contrôles constitue l'élément clef dans la gestion de la qualité.
Les contrôles sont essentiellement de deux natures :
• Contrôle intérieur (à l'entreprise)
Contrôle interne: Contrôle par la direction du chantier de ses propres tâches
Contrôle externe: Surveillance et assistance du contrôle interne par un représentant
indépendant de la direction du chantier.
• Contrôle extérieur(du maître d'œuvre)
C’est un contrôle exercé par le maître d'œuvre pour surveiller le contrôle intérieur et
contrôler la conformité aux spécifications.
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4-Point critique et point d’arrêt
a-Point critique
Il désigne un point de l'exécution qui nécessite une matérialisation du contrôle
interne sur un document de suivi d'exécution ainsi qu'une information préalable
du contrôle extérieur pour qu'il puisse, s'il le juge utile, effectuer son contrôle.
L'intervention du contrôle extérieur n'est pas nécessaire à la poursuite de
l'exécution.
b-Point d'arrêt
Il désigne un point critique pour lequel un accord formel du maître d'œuvre ou
d'un organisme mandaté par lui est nécessaire à la poursuite de l’exécution. La
réponse du maître d'œuvre doit préciser les dispositions à prendre par
l'entreprise.
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5-Les documents de suivis d’exécution
Les fiches de contrôle qui constituent la trace de la réalité des contrôles effectués et qui doivent
comporter impérativement les signatures des contrôleurs. Ces fiches peuvent être une simple
check-list des points à contrôler ou une pièce documentée par les informations recueillies et les
mesures effectuées lors du contrôle.
Les fiches de non conformité traitent les conditions de remise en conformité et cette fiche de
non-conformité doit comporter:
Les caractéristiques et l'origine de la non conformité ;
La solution préconisée par l'entreprise pour la remise en conformité et les actions
correctives qu'elle envisage de prendre pour éviter le retour de nouvelles non
conformités de même nature ;
L’avis du maître d'œuvre ;
Les résultats de la remise en conformité ;
Les différents visas de l'entrepreneur et du maître d'œuvre.
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6. Non-conformité
Une « non conformité » est par définition une non satisfaction aux exigences
spécifiées (qualité requise). Cette non conformité est un « défaut » lorsque les
exigences de l'utilisation prévue ne sont pas satisfaites (qualité d’usage).
L'instruction d'une non conformité ne peut conduire qu'à l'une des solutions
suivantes :
• Réparation selon les modalités d'une procédure existante ou à créer ;
• Acceptation en l'état ;
• Rejet ou démolition.
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6. Non-conformité
Quatre niveaux de non conformité sont définis:
◦ Niveau 1 : Non conformité mineure traitable immédiatement dans le cadre du procédé utilisé, dans le
respect des procédures d’exécution. Le traitement de cette non conformité peut éventuellement ne donner
lieu qu'à de simples observations sur la fiche de contrôle correspondante.
◦ Niveau 2 : Non conformité traitable avec une procédure de réparation existante. L'identification et le
traitement de cette non conformité doivent être documentés, soit sur les documents de suivi s'ils le
permettent, soit sur une fiche de non conformité ouverte à cet effet. La remise en conformité est réglée a
priori localement et les procédés d'exécution si nécessaire sont mises à jour.
◦ Niveau 3 : Non conformité pour laquelle aucune procédure de réparation n'existe, mais dont le traitement
permettra de reconstituer une qualité équivalente et si possible identique à celle de la conception initiale.
◦ Niveau 4 : Non conformité mettant en cause le niveau de qualité contractuel, voire son aptitude à satisfaire la
qualité d'usage (défaut). Une fiche de non conformité est ouverte dans les délais fixés au marché, et
l'entreprise adresse ses propositions au maître d'œuvre qui prend sa décision.
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7. La gestion des déchets sur les chantiers de BTP
Un déchet est défini comme "tout résidu d’un processus de production, de
transformation, ou d’utilisation, toute substance, matériau produit ou plus
généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à
l’abandon et qui sont de nature à produire des effets nocifs sur la santé de
l’Homme et sur l’environnement.«
La gestion des déchets est souvent définit et inclus dans le PAQ.
Afin d’assurer une bonne gestion déchets sur les chantier, il convient de respecter
le principe de base en la matière à savoir :
• la collecte des déchets
• Le tri
• le transport
• traitement
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a-La collecte des déchets
C’est l’ensemble des opérations et des mécanismes mise en place afin de recueillir,
de regrouper ou mettre en tas les déchets générer sur les chantiers. Pour mieux
faciliter la collecte et préparer un meilleur tri des déchets, des poubelles sont
particularisées ou spécifiées (soit par la couleur oui des écritures) afin de préciser
ou de repartir chaque type de déchets( biodégradable, dangereux et
recyclable).qui consistent à enlever les déchets chez le producteur ou aux points
de regroupement et à les acheminer vers un quai de transfert, un centre de tri, de
traitement ou un centre d’enfouissement technique (ex décharge contrôlée).
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b- Le tri des déchets
Il consiste à trier les déchets par leur types à savoir:
• Recyclable( bidons d’eau, les bouteilles, tous ceux qu’on peut réutiliser)
• Biodégradable( reste de nourritures, papiers et cartons, ect)
• Dangereux( terre ou tout objet souillé de d’hydrocarbure ou d’huile de vidange,
chaussures de sécurité usées, ect)
Cet a pour objet d’assurer un meilleur traitement des déchets
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c- Le transport des déchets
Il consiste à transporter les déchets de leur lieu de génération à un site secondaire
(décharge de la mairie) ou à un site de traitement définitif du déchet(propre à
l’entreprise).
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d- Le traitement des déchets
Il consiste à un traitement définitif du déchet. A cet niveau plusieur traitement
sont utilisés:
• Le recyclage: il consiste à réintroduire le déchet dans son cycle d’origine afin qu’il
soit à nouveau un produit de valeur.
• La réutilisation: Elle consiste à donner une autre valeur au déchet en le
transformant à d’autre utilisation.
• L’incinération: Il consiste à incinérer les déchets dans un incinérateur.
• L’enfouissement: il consiste à enfouir ou à mettre sous terre les déchets. Ce
mode de traitement est souvent réservé à celui de la mairie à travers le centre
d’enfouissement technique situé à poulosgo.
A cela s’ajoute les brulage sauvage qui n’est pas recommandé.
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8- L’induction HSE
L’induction vise principalement à présenter l’entreprise et le poste de travail en y
intégrant les risques inhérents, les moyens de prévention mis en œuvre et les
consignes à appliquer.
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’INDUCTION
présenter l’entreprise : faire découvrir au nouvel embauché l’entreprise et ses
valeurs, la politique SSE, l’organigramme mais également faire un point sur les
qualifications et autorisation requises (habilitations, permis…) ; lui faire prendre
connaissance de la convention collective, du règlement intérieur, du tableau
d’affichage obligatoire et des instances représentatives du personnel.
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8- L’induction HSE
LES DIFFERENTES ETAPES DE L’INDUCTION
faire visiter le site : pour avoir une vue d’ensemble de l’environnement de travail,
présenter les personnes y travaillant et expliquer le rôle de chacun. Cette visite
permet également de découvrir les activités de l’entreprise, le plan de circulation,
les accès règlementés mais aussi les horaires de travail, les lieux de repos, les
vestiaires, etc.
sensibiliser la personne à la conduite à tenir en cas d’accident ou de situation
d’urgence (numéros d’appel d’urgence, infirmerie, présentation des secouristes au
travail) et en cas d’incendie (signal d’alerte, issues de secours, moyens d’extinction,
présentation des guides file/serres file, etc.)
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CONCLUSION
La protection du travailleur contre les risques qui résultent du travail est une
nécessité impérieuse car les coûts humains et matériels de ces risques sont
très élevés. Il est inconcevable que le travail qui doit concourir à
l’épanouissement de l’homme contribue au contraire à porter atteinte à sa
santé, son intégrité physique et mentale, sa dignité et sa qualification
professionnelle.
La prévention des risques professionnels est une affaire collective impliquant
tous les acteurs intervenant dans le milieu du travail. Ces acteurs doivent
s’impliquer activement pour, à défaut d’éradiquer les risques professionnels, les
réduire considérablement, par le biais de la prévention.