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MISE EN ŒUVRE D’UNE COUCHE DE ROULEMENT EN BETON BITUMINEUX

MISE EN ŒUVRE D’UNE


COUCHE DE ROULEMENT EN
BETON BITUMINEUX

Présenté le 09 Mars 2022 par : Cours : Route II Professeur :


ILBOUDO Donald Arsène Ing. TAPSOBA R. Rodrigue Désiré
YE Yavé Junior
Année Académique 2021-2022
MISE EN ŒUVRE D’UNE COUCHE DE ROULEMENT EN BETON BITUMINEUX

Liste des abréviations

BB : Béton Bitumineux
PCG : Presse a Cisaillement Giratoire
OPM : Optimum Proctor Modifie
CBR : California Bearing Ratio
LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussées

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MISE EN ŒUVRE D’UNE COUCHE DE ROULEMENT EN BETON BITUMINEUX

SOMMAIRE

Liste des abréviations…………………………………………………………………………………….i


I. Introduction…………………………………………………………………………………………………………1

II. Développement…………………………………………………………………………………………………1

II.1. Formulation du BB……………………………………...………………………………………..1

II.2. Fabrication du BB……………………………………………………………………………………1

II.3. Préparation des couches d’assise…………………………………………………..2

II.4. Réalisation du revêtement : étape, engin, personnel,

outillage……………………………………………………….............................................3

II.5. Contrôle qualité pendant et après réalisation…………................4

III. Conclusion…………………………………………………………………………………………………………… 5

IV. Annexes………………………………………………………………………………………………………………….6

V. Bibliographie…………………………………………………………………………………………………………7

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MISE EN ŒUVRE D’UNE COUCHE DE ROULEMENT EN BETON BITUMINEUX

I. Introduction

Le besoin d’améliorer la durabilité des chaussées est un souci majeur des


gestionnaires routier. En effet, vu les sollicitations des surcharges élevées des poids lourds
que subissent nos routes, son comportement est significativement déréglé et on assiste de
ce fait à des dégradations prématurées de nos chaussées.
Sur la base de ces constatations, il est impératif d’adapter nos méthodologies de
dimensionnement, de formulation et aussi de mise en œuvre de nos enrobés afin de
pouvoir répondre de façon efficiente aux nouvelles configurations.
L’exposé portera sur la formulation du BB, la fabrication du BB, la préparation des
couches d’assises, la réalisation du revêtement et le contrôle qualité pendant et après
réalisation.

II. Développement
II.2 Formulation du BB
Une formulation est la recherche de la composition la plus performante vis-à-vis des
conditions exigées par la mise en œuvre et lors de l’exploitation.
La formulation du béton bitumineux se déroule en 04 niveau de formulation dans le
graphique ci-dessous :

Essai Marshall ou PCG + Orniérieur + Essai de module + Essai de


+ Essai Duriez LCPC complexe fatigue

L’étude commence par :


 La sélection et l’identification de tous les constituants potentiels : granulats, fines,
liant, additifs éventuels ;
 La première phase d’évaluation de la formule est l’étude de la compactibilité du
mélange à l’aide de la PCG ;
 La phase suivante correspond à l’évaluation de la sensibilité à l’eau du mélange
par essai Duriez ;
 La résistance du mélange aux déformations permanentes est essayée à l’aide de
l’orniéreur LCPC.
A l’issue de cette étape la formule est en principe fixée.
Sur la formule optimisée, on détermine les caractéristiques de dimensionnement le
module de rigidité et la tenue en fatigue.

II.2 Fabrication du BB
LE BB est un mélange uniforme de granulats enrobés de bitume.

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MISE EN ŒUVRE D’UNE COUCHE DE ROULEMENT EN BETON BITUMINEUX

Figure I : Composition du BB

Les enrobés sont fabriqués par une centrale d'enrobage à froid ou à chaud.
Le processus de fabrication d'enrobé suit les étapes suivantes :

 Alimentation : remplissage de trémies avec les différentes coupures de granulats,


à l'aide d'un chargeur.
 Adjonction éventuelle de fillers contenu dans un silo.
 Convoyage : les pré-doseurs déversent leur contenu à des vitesses différentes
correspondant à la proportion désirée par coupure de matériau (en fonction de la
formule d'enrobé à produire), sur un tapis convoyeur.
 Séchage : les matériaux sont enfournés dans le tambour malaxeur de la centrale.
À l'entrée du tambour, et tout au long de leur progression à l'intérieur de celui-ci, les
matériaux sont séchés par la température de la flamme.
 Malaxage : tout au long de leur progression, les matériaux sont mélangés grâce à
la rotation du tambour et des lames placées à l'intérieur.
 Adjonction des fines de recyclage : les fumées issues du séchage sont filtrées et
les fines contenues dans ces fumées sont réinjectées dans le tambour afin de
respecter la granulométrie initiale.
 Adjonction du bitume : les matériaux parvenant à l'autre extrémité du malaxeur
sont « enrobés » avec le bitume injecté à l'aide d'une pompe selon la teneur désirée,
et un dernier malaxage est effectué.
 Stockage : l'enrobé produit est ensuite stocké en trémies, soit à l'aide d'un chariot
dans lequel on déverse l'enrobé en sortie du malaxeur par gâchées, soit en continu
à l'aide de tapis adaptés.
 Chargement : l'enrobé stocké est ensuite chargé dans les camions qui se placent
sous les trémies de stockage, où se trouve une bascule.

II.3 Préparation des couches d’assise

L’assise des chaussées est généralement constituée de deux couches : la couche de


fondation et la couche de base.

 La couche de fondation : Quelle que soit la structure dans laquelle ils sont inclus,
les matériaux pour les couches de fondations doivent avoir au moins un CBR égal
à 30 obtenu pour une densité sèche correspondant à 95% de l’OPM.

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La dimension max des éléments n’excédera pas 60mm. Il est recommandé d’utiliser
des matériaux de moindre granulométrie maximum pour éviter la ségrégation des
grains.
 La couche de base : Etant soumise à des sollicitations importantes ; les matériaux
qui la constituent doivent avoir des qualités suffisantes. Plusieurs critères
conditionnent leur choix :
 Leur indice portant
 Leur stabilité
 La dureté de leur squelette
 La résistance à la traction des couches liées ou rigidifiées.
L’indice portant CBR sera au moins égal à 80 pour une densité sèche correspondant à
95% de l’OPM. Si le matériau n’atteint pas cette portance, il devra être amélioré ou traité.

II.4 Réalisation du revêtement : étape, engin, personnel, outillage

La réalisation du revêtement se déroule en plusieurs étapes d’exécutions qui sont :

 Etape 1 : L’imprégnation
L’imprégnation se fait 48 heures avant la mise effective des enrobés. Elle se fait avec
du bitume fluidifié. La mise en œuvre se fait à température ambiante. Il s’agit d’un
liant hydrocarboné constitué de 65% de bitume auxquels l’on ajoute des solvants
organiques (polyram et dinoram) et 35% d’eau. La composition est la suivante :
Bitume fluidifié = Eau + Dinoram + Bitume + Polyram
L’ensemble « eau+dinoram » est communément appelé « savon » et constitue la
phase aqueuse du mélange tandis que la phase bitume est constituée du
«polyram+bitume».
L’imprégnation au bitume fluidifié sert à assurer l’étanchéité des couches d’assise.
 Etape 2 : Couche d’accrochage
Les 48 heures étant écoulés, l’on peut procéder à la mise en œuvre effective des
enrobés à proprement dit. Celle-ci commence par le répandage de la couche
d’accrochage soit par passage du camion-bouille soit par passage d’ouvriers équipés
d’arrosoirs (exemple des accotements). La couche d’accrochage est également un
bitume fluidifié. Par contre, la formulation de celle-ci est différente.

 Etape 3 : Couche de roulement

Une fois la couche d’accrochage répandue, le camions-benne et le finisseur


commencent le répandage de l’enrobé (grave bitume ou béton bitumineux). Les
enrobés doivent être répandu à chaud.

 Le camion-benne : le camion-benne déverse progressivement le contenu de sa


benne dans la trémie du finisseur tandis qu’à l’arrière, la table du finisseur est
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traite à ses deux extrémités par des opérateurs pour obtenir l’épaisseur de bitume
requise avant le compactage. Il est important de préciser que le finisseur en
effectuant son passage fait un pré-compactage, on dit qu’il tasse. Des
manœuvres se chargent d’étaler correctement l’enrobé avec le matériel de
râtelage.
 Le compacteur à rouleau en tandem : effectue des passages pour compacter
l’enrobé qui vient d’être étalé et pré-compacté par le finisseur. Le rouleau du
compacteur est refroidi automatiquement pour éviter sa dilatation éventuelle due
à la température élevée de l’enrobé.
 Le compacteur à pneus lisses : il succède au tandem. Il a une action ponctuelle
par rapport à celui-ci.

Il existe 2 types d’engins pour la mise en œuvre des enrobés :


 Les engins d’application : il s’agit du binôme camions benne-finisseur et du
camion-bouille pour imprégnation, et la mise en œuvre de la couche
d’accrochage.
 Les engins de compactage : le compacteur à rouleau en tandem, le compacteur
à pneu lisse P3

Une équipe de plusieurs personnes est nécessaire pour l’opération de pose. Plus
spécifiquement pour la conduite du finisseur, il est nécessaire d’avoir sur place :
 Un responsable d’équipe pour la coordination des livraisons et de la pose
 Les ingénieurs géotechniciens
 Les conducteurs des engins
 Les régleurs qui se déplacent de part et d’autre du finisseur (un sur chaque côté)
et commandent l’alimentation et le réglage de la hauteur des points de traction de
la table flottante.

De même, on utilisera un thermomètre industriel pour la mesure des températures de


poses du BB, les pelles, les brouettes et le matériel pour le râtelage.

II.5. Contrôle qualité pendant et après réalisation

L’objectif du contrôle est de vérifier si des travaux de réalisation d’enrobés bitumineux


en cours, ou qui viennent d’être effectués sont des travaux de qualité. Cela passe par un
contrôle sur la fabrication de l’enrobé et sur sa mise en oeuvre.

II.5.a Contrôle qualité pendant la réalisation

Au niveau de la mise en oeuvre la vérification repose essentiellement sur la réalisation


des planches préalables au chantier, la surveillance du fonctionnement des matériels et de
l’application des modalités de mise en oeuvre contractuellement choisies.
On a :
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 Préparation de la planche d’étalonnage : On rencontre 2 types de planches


d’étalonnage : la planche de vérification et la planche d’essai.
 Vérification de la réalisation des travaux préliminaires, entre autres :
 Déflachage prévu qui permettra d’avoir une bonne régularité de d’épaisseur
d’enrobé.
 Le balayage et l’imprégnation
 La pose de la couche d’accrochage
 Mise en oeuvre des enrobés à chaud, après la pose de la couche d’accrochage,
s’effectue la mise en oeuvre de l’enrobé au moyen d’un finisseur afin d’avoir
une répartition sans ségrégation des granulats, un alignement, des profils avec
les différentes pentes, une épaisseur de 5cm et une température correcte.
 Mesure des températures, lors de la réalisation de la planche d’essai, des
mesures de températures doivent être effectuées régulièrement avec pour
valeurs
 Dans le camion d’approvisionnement 150oC et 170oC
 Derrière la table du finisseur 140oC et 160oC
 Contrôle de l’opération de compactage
 Vérifier la vitesse de fonctionnement des compacteurs
 Déterminer le nombre de passes exactement effectué qui est de 16 pour le
compacteur à pneu et 14 pour le rouleau lisse.

II.5.b Contrôle qualité après la réalisation

Après la réalisation du BB, on passe à :


 Une opération de Carottage au moins 24h après la mise en œuvre. Les
carottes prélevées servent à déterminer les compacités, les caractéristiques
Marshall et Duriez.
 Vérification de déflexion, La mesure de la déflexion donne une indication
sur la portance et la rigidité de la chaussée. L’essai se fait selon la norme
NF P98-200-2. On mesure en un point donne de la chaussée la déflexion
engendrée par une charge roulante se rapprochant aux points de mesure.

III. Conclusion

La qualité de mise en oeuvre des enrobés bitumineux dépend de la qualité des


matériels mais aussi du matériau lui-même. Du reste, pour choisir le meilleur matériau, il
est indispensable que soient parfaitement définis les buts de l’étude d’une formulation.
Ainsi, nous pourrons assister à une meilleure fabrication de l’enrobé.
Cette étude nous a permis d’en savoir plus sur les différentes étapes de la mise en
œuvre d’une couche de roulement en BB, surtout sur le contrôle qualité pendant et après
réalisation du BB.
Une route peut être bien conçue mais si elle n’elle pas entretenu, elle se dégradera
avant la durée de vie estimée alors un assainissement routier doit aussi être bien faite.

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IV. Annexes

Figure II : Camion-benne finisseur

Figure III : Compacteur à pneu

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Figure IV : Compacteur à rouleau en tandem

Figure V : Thermomètre industriel

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V. Bibliographie

Livres :

 Manuel de dimensionnement des chaussées en pays tropicaux Guide CEBTP de 1984

 Manuel technique de l’Ingénieur Routier : Les enrobes à chaud, Abdelaziz


BOUMEDIANE

 Code de bonne pratique (R96) pour la mise en œuvre des enrobes bitumineux.
Bruxelles 2018

Mémoire de fin de cycle :

 TAPSOBA Judicaël Honora (2012) : Etude de formulation et de mise en œuvre des


enrobés : Cas des travaux de renforcement de la route Ouaga-Sakoinsé.

 OLARD François (Octobre 2003) : Comportement thermomécanique des enrobes


bitumineux à basse température. Relations entre les propriétés du liant et de l’enrobé.

 KOUACOU Ruth Lafissou (2016) : Mise en œuvre des structures de chaussés et des
ouvrages d’assainissement en voirie urbaine.

 PILABRE Ariane. R. Marielle (Juillet 2020) : Maitrise de la qualite de mise en oeuvre des
enrobes bitumineux a travers le respect de la formule agreee: cas des travaux d’entretien
periodique de la route nationale N°2( RN02) ; Troncon GOURCY-OUAHIGOUYA.

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