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§ Système somato-moteur : nerfs moteurs
• Utilité de la neuroanatomie :
o Les pathologies qui touchent le SNC sont excessivement fréquentes dans la
population : nous serons amenés à être en contact avec des personnes
souffrant d’affections du SNC (+- 1/3 des belges souffrait d’une affection du
SCN il y a +-15 ans)
o C’est aussi s’intéresser à ce qui fait de nous des êtres humains mais
également de comprendre d’où viennent les émotions, pourquoi l’amour est
associée à certains signes, symptômes, réactions corporelles, comment on
peut parler, sentir, voir, penser, etc.
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Chapitre 2 : Connaissances de base
2.1 Le système nerveux
• Système nerveux central (SNC) : cerveau et moelle épinière, protégé par de l’os. Il
comprend différentes parties :
o Télencéphale : hémisphère cérébraux
o Diencéphale :
§ Hypothalamus : rôle fondamental dans le système nerveux végétatif
(cycles veille-sommeil, hormones sexuelles, hormones de régulation
du liquide via les urines, etc.)
§ Thalamus : structure jouant un rôle clé dans les fonctions sensorielles,
c’est un point de relais majeur dans les réseaux neuronaux constituant
les différentes régions sensorielles.
§ Epithalamus
Ø Épiphyse : sécrète la mélatonine (hormone de régulation du
cycle veille-sommeil)
Ø Abénula
o Tronc cérébral : c’est une structure relais qui connecte les hémisphères
cérébraux au cervelet et à la moelle épinière à il comprend 3 structures :
§ Mésencéphale
§ Protubérance
§ Bulbe
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§ Certains considèrent que le nerf olfactif et le nerf optique
appartiennent au SNC
o Nerfs spinaux
• Principaux neurotransmetteurs :
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o Le glutamate = le neurotransmetteur excitateur phare du SNC
o Le GABA = l’inhibiteur phare du SNC
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2.5 Le cortex cérébral
• Le cortex cérébral = l’écorce de nos hémisphères cérébraux
o Dans les structures de notre néocortex, la couche 4 est peu développée mais
les couches 3 et 5 sont bien développées.
• Aires de Brodmann :
o Division cytoarchitectonique du néocortex sur base de l’histologie du
néocortex : l’épaisseur, la densité cellulaire et d’autres particularités
historiques des six couches du néocortex.
• Le cortex cérébral est plissé : ces replis donnent l’impression d’être formés de
manière anarchique à Or, la structuration est très reproductible d’un être humain à
l’autre
o Les replis observés au niveau du néocortex = circonvolutions ou gyrus
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§ D’où viennent ces replis : au cours de l’évolution, le développement
des circonvolutions a permis de placer une surface corticale en
extension à l’intérieur d’une boîte crânienne à croissance limitée.
• Cortical et sous-cortical :
o Cortical fait référence au cortex
o Sous-cortical fait référence aux structures se trouvant en dessous du cortex :
§ Structures de substances grises se trouvant dans la profondeur du
cerveau
o Un réseau peut induire une fonction que ses sous-parties ne possèdent pas :
§ Concept d’émergence = apparition de nouvelles caractéristiques à
partir d’un certain degré de complexité.
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o Une fonction cérébrale donnée est prise en charge par plusieurs
régions distinctes du cerveau.
• Hiérarchie fonctionnelle
o La lésion d’une structure impliquée dans un réseau fonctionnel aura un
impact variable en fonction de la structure considérée ?
§ Cortex primaires : ils jouent un rôle fondamental dans une fonction
§ Cortex secondaires : rôle fonctionnelle un peu plus évolué dans le
traitement de l’information
§ Cortex associatifs : structures qui associent les informations entre
elles
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Chapitre 3 : étude de l’organisation fonctionnelle du SNC
3.1 Corrélations anatomo-cliniques
• Corrélation anatomo-clinique : consiste à faire une corrélation entre le siège
anatomique d’une lésion et les symptômes qu’elle engendre, permettant d’attribuer
une fonction à une région cérébrale donnée.
o Aire de Broca : impliquée dans la production du langage
o Phineas Gage : une barre lui transperce le cerveau à seul changement
observable, sa personnalité
o Patient H.M. : patient épileptique due à des lésions de l’hippocampe à on lui
enlève les hippocampes
§ Ça ne l’a pas guéri et en plus, perte de mémorisation, ce qui permet de
rendre compte du rôle de l’hippocampe dans la mémoire épisodique.
• Techniques neurophysiologiques
o Electroencéphalographie : EEG
o Magnétoencéphalographie : MEG
o Stimulation magnétique transcrânienne : TMS
• Techniques isotopiques
o Tomographie par émission de positron : TEP
o Tomographie d’émission monophotonique : TEMP
• Techniques de RMN
o Imagerie par résonance magnétique nucléaire fonctionnelle : IRMf
§ 50% des publications faites en neuroimagerie fonctionnelle utilisent
l’IRMf.
o Imagerie par tenseur de diffusion : ITD
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• L’activation d’un groupe de neurones induit une série de processus physiologiques –
4 étapes :
1. Modification du PE membranaire (PPS, PA) = modification du gradient
ioniques et ensuite rétablissement grâce aux canaux et aux pompes ioniques.
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§ Oscillations et rythmes cérébraux :
Ø Varient d’une région à l’autre
Ø Modulés en fonction de l’activité du sujet
Ø Varient en fonction de l’état du sujet éveil, somnolence,
sommeil
Ø Modifiés par la pathologie
2. SMT
o SMT : production d’un champ magnétique focal à travers le crâne induisant
un courant électrique modifiant l’activité des neurones cibles
§ SMT simple = stimulation de la région cible
§ SMT répétitive = inhibition de la région cible
3. TEP
o tomographie par émission de positrons : production d’isotopes émetteurs de
positrons e+ qu’on l’on incorpore à un substrat actif biologiquement (glucose,
eau), qui est un radiotraceur
§ Il y a injection intraveineuse du traceur radioactif : le traceur va
émettre des e+ qui seront réciproquement annihilés avec les e-, créant
une émission de rayons gamma, des particules radioactives à 180° par
rapport à l’autre
§ Ces rayons gamma seront détectés par les pet scan et on détectera
l’endroit dans les tissus où ils ont été générés
Ø Non invasif mais injection IV et irradiation.
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4. IRMn
o Imagerie par résonance magnétique nucléaire : se fait via l’application d’un
champ magnétique stable et puissant, il y a alignement des moments
magnétiques, des noyaux des tissus
o Son application fait osciller les champs magnétiques les plus faibles : il y aura
modification de l’alignement et un basculement des moments
§ Il y a un retour à l’alignement avec émission d’un signal oscillant lors
du retour à l’alignement (relaxation) : on passe d’un état excité à un
état stable = libération d’énergie.
5. ITD
o Imagerie par tenseur de diffusion : utilise une séquence d’IRM particulière,
celle de la diffusion des molécules d’eau au sein des tissus cérébraux
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§ Mesure un coefficient de diffusion qui résulte de l’ensemble des
phénomènes de diffusion qui ont lieu ans chaque voxel du volume
considéré.
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Chapitre 4 : Anatomie macroscopique du SNC
4.1 Terminologie d’orientation
• Si on s’intéresse à ce qui se trouve dans la boîte crânienne :
o Tout ce qui se trouve dans la partie supérieure : structures supérieures
o Tout ce qui se trouve dans la partie inférieure : structures inférieures
o Tout ce qui se trouve proche du front et des yeux : structures antérieures
o Tout ce qui se trouve à l’arrière de notre boîte crânienne : structures
postérieures
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• Différence entre l’être humain quand on décrit son anatomie en position debout et
certains animaux :
o L’axe antéropostérieur du cerveau se trouve dans le même axe que la moelle
épinière, ce qui n’est pas le cas chez les animaux
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4.2.1 Faces externe et supérieure des hémisphères cérébrales
• Sur cette face, on identifie deux sillons principaux :
o La scissure de Sylvius : elle sépare la partie supérieure des hémisphères avec la
partie inférieure des hémisphères
o La scissure de Rolando : elle est délimitée par deux circonvolutions ayant une
orientation particulière (du haut vers le bas et du dedans vers le dehors).
• Elles sont importantes car elle séparent les différentes parties de nos hémisphères, les
différents lobes :
o Le lobe frontale : en haut de la scissure de Sylvius et en avant le sa scissure de
Rolando
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o Le lobe pariétal : en haut de la scissure de Sylvius et en arrière de la scissure de
Rolando
o Le lobe temporal : en dessous de la scissure de Sylvius
o Le lobe occipital : pas de sillon net qui sépare le lobe occipital du lobe pariétal et
temporal.
• Le lobe frontal
o Description anatomique :
§ Sillon précentral : parallèle à la scissure de Rolando
§ Sillon frontal supérieure
§ Sillon frontale inférieure
§ Circonvolution frontale ascendante ou précentrale : se situe entre la
scissure de Rolando et le sillon précentral
§ Circonvolution frontale supérieure ou F1 : se situe au-dessus du sillon
frontal supérieur, on observe la
§ Circonvolution frontale moyenne ou F2 : se situe entre le sillon frontal
supérieur et inférieur
§ Circonvolution frontale inférieure : se situe en-dessous du sillon
frontal supérieur
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o Description fonctionnelle :
§ Cortex moteur primaire : c’est à que des neurones se localisent
§ Le cortex prémoteur
§ Le cortex moteur supplémentaire
§ Les champs oculomoteurs frontaux : permet de bouger nos yeux de
manière volontaire
§ Le cortex préfrontal est divisé en 3 zones
§ Le cortex frontal antérieur
§ Le cortex frontal dorsolatéral
§ Le cortex frontal ventrolatéral
• Le lobe pariétal :
o Description anatomique :
§ Sillon post-central : parallèle à la scissure de Rolando
§ Sillon interpariétal : perpendiculaire au sillon post-central, il sépare un
bloc de cortex en 2 parties :
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Þ Le lobule pariétal inférieur
Þ Le lobule pariétale supérieur
§ Circonvolution pariétale ascendante ou post-centrale : se situe entre
le sillon post-central et la scissure de Rolando
o Description fonctionnelle :
§ Cortex sensitif primaire : les axones en provenance des neurones
venant de notre peau et de nos organes internes arrivent pour
apporter l’information tactile nous permettant de percevoir le chaud
et le froid, la douleur,…
§ Le cortex pariétal postérieur
• Le lobe temporal :
o Description anatomique :
§ Deux sillons sur sa face latérale :
Þ Le sillon temporal supérieur
Þ Le sillon temporal inférieur
§ Ils forment les circonvolutions temporales :
Þ Supérieures
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Þ Moyennes
Þ Inférieures
o Description fonctionnelle :
§ Jonction temporo-pariétale
• Lobe de l’insula : région enfuie dans la scissure de Sylvius, le cortex insulaire est
constitué de substance grise qui joue un rôle majeur dans les fonctions gustatives, la
perception de la douleur, les émotions, l’intéroception (capacité de se faire une
représentation mentale de l’intérieur de son corps)
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o Deux circonvolutions identifiables :
§ Circonvolutions transverses de Heschl : c’est à cet endroit qu’arrive
les afférences provenant de l’oreille interne et de la partie cochléaire
de l’oreille interne (fonction auditive)
Þ C’est à ce niveau-là qu’on trouve le cortex auditif primaire
• Le corps calleux : gros câble qui contient des axones qui connectent des régions
homologues des deux hémisphères :
o Roger Sperry a décrit le split-brain (section du corps calleux) : sans corps
calleux, le passage de l’information entre les hémisphères ne se fait pas.
o Certains enfants naissent sans corps calleux mais cela n’est pas forcément un
énorme handicap : ils rencontrent certaines difficultés à l’école
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o On enlève parfois le corps calleux à certains patients atteints d’épilepsie
générale (risque d’effondrement, etc.) : si l’on fait ça avant l’âge de 5-6-7 ans,
pas de split brain
§ Dans les premières années de vie, le cerveau peut se développer
s’organiser sans corps calleux.
• Le gyrus cingulaire antérieur est utile dans la résolution des conflits et dans les
fonctions exécutives et le gyrus angulaire postérieur est utile dans la conscience de
soi et dans la mémoire autobiographique.
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• Fornix : composé de substances blanches reliant les hippocampes (impliqués dans la
mémoire déclarative épisodique) à d’autres structures, les tubercules/corps
mamillaires.
• La face inférieure du lobe frontal = cortex orbitaire du lobe frontal car cette partie
repose, sur cette coupe sagittale, sur le toit des orbites.
o Elle a un rôle majeur sur les fonctions émotionnelles
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4.2.5 Le tronc cérébral
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• Les nerfs crâniens :
o Le nerf 2 optiques vont se rejoindre au niveau du chiasma optique, sur la ligne
médiane et vont rejoindre la scissure de Calcarine.
o Les nerfs 3, 4 et 6 sont impliqués dans l’Occulomotion (mouvements des nerfs
oculaires)
o Le nerf 5 est impliqué dans la sensation du visage et du scalpe
o Le nerf 7 est impliqué dans la mimique du visage et a une composante
sensitive dans la gustation
o Le nerf 8 est impliqué dans l’audition et dans la fonction vestibulaire
(perception de l’équilibre)
o Le nerf 9 et 12 sont impliqués dans l’innervation motrice (déglutition)
o Le nerf 10 s’occupe de l’innervation autonome des organes internes et est
responsable des syncopes
• Une deuxième chose que l’on a trouvé dans le tronc cérébral, c’est de la substance
blanche : des câbles, des axones, des voies = les fibres cortico-spinales
• On retrouve :
o Les fibres cortico-spinales : elles vont du cortex à la moelle épinière
o Les fibres cortico-cérébelleuses : elles vont du cortex au cervelet
o Les fibres spino-corticales : elles vont de la moelle épinière au cortex
o Les fibres spino-cérébelleuses : elles vont du cervelet au cortex
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§ Les noyaux du raphé vont projeter sur les structures de
l’hypothalamus et sur le no-cortex : rôle dans l’induction du sommeil
o Les SMD :
1. Les neurones sérotoninergiques des noyaux du raphé : utilisent la
sérotonine
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Ø Voie nigro-striée
Ø Voie mésolimbique
Ø Voie hypothalamo-hypophysaire
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Vue postérieure
• Pour percevoir la vue postérieure du tronc cérébral, il faut sectionner les pédoncules
cérébelleux = les câbles de substance blanche qui connecte le tronc cérébral au
cervelet
4.2.6 Le cervelet
Face supérieure et inférieure
• Les amygdales cérébelleuses : elles peuvent nous tuer dans certaines circonstances
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Coupe transversale
• Si je fais une coupe dans le cervelet, on aperçoit des structures de substances grises
enfuies dans la substances blanche du cervelet = les noyaux profonds du cervelet
impliqués dans les boucles cortico-cérébello-corticale (fonction motrice).
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• Les racines spinales : une antérieure de chaque côté et une postérieure de chaque
côté à Elles se rejoignent pour former un nerf spinal : ceux-ci vont se mélanger pour
former les nerfs périphériques qui vont parcourir notre corps et amener
l’information motrice au muscle, mais aussi amener l’information sensorielle au
niveau de notre peau vers notre cortex.
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• La moelle épinière s’arrête au niveau de la première ou deuxième vertèbre lombaire :
les nerfs spinaux émergeant au niveau de cette partie de la moelle doivent descendre
le long de la colonne vertébrale pour aller émerger à leur niveau vertébral
correspondant, donnant naissance à la queue de cheval = extrémité inférieure de la
moelle épinière contenant les racines nerveuses lombo-sacrées.
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4.3.2 Coupes coronale : rapport du système ventriculaire : noyau caudé +
thalamus
• Si on fait des coupes de l’avant vers l’arrière, on voit que plus on va vers l’arrière,
plus le noyau du caudé s’amincit
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4.3.3 Le trigone ou fornix
• Trigone ou Fornix = structure de substance blanche, d’axones reliant les
hippocampes entre-eux et reliant les hippocampes aux tubercules mamillaires.
o Il est Impliqué dans la fonction mnésique et émotionnelle
o Il est en relation anatomique étroite avec le corps calleux via une membrane,
le septum pellucidum, séparant les cavités ventriculaires en cotés droit et
gauche.
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• Au-dessus et en avant des hippocampes, on trouve un noyau de substance grise, l’
amygdale qui est impliqué dans les fonctions émotionnelles, notamment la peur.
• Le Septum pellucidum = une fine membrane qui relie le corps calleux avec le fornix.
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• Dans l’espace sous-arachnoïdien, il y a des vaisseaux et des artères : ces artères
peuvent être responsable d’hémorragie sous-arachnoïdienne = rupture d’anévrisme
o Malformations artérielles : la paroi se fragilise, se rompt, puis le sang envahit
le cerveau.
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4.5 Le système ventriculaire
• Le liquide céphalo-rachidien = un liquide eau de roche, pauvre en cellules et en
protéines, contenu dans les méninges (entre la pie-mère et la dure-mère) et dans
lequel baigne le cerveau et la moelle épinière.
o L’être humain en sécrète environ ½ litre/jour.
o Il est produit principalement par les plexus choroïdes = petites grappes de
raisin de couleur rouge situées dans les cavités ventriculaires.
o Ce liquide circule dans les 4 ventricules cérébraux
• Rôle du LCR :
o Protéger le SNC en dissipant l’énergie cinétique dans le liquide pour amortir
les mouvements ou les chocs risquant d’endommager le cerveau.
Plexus choroïdes
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Chapitre 5 : neuroanatomie des fonctions sensorielles
5.1 Les fonctions sensorielles : généralités
• Les systèmes sensoriels permettent la perception de l’environnement extérieur et du
milieu intérieur via 3 étapes : la détection, la transmission et la perception.
5.1.1 Détection
• La détection = la reconnaissance de stimuli sensoriels via des cellules nerveuses
spécialisées (= récepteurs sensoriels)
o La détection n’implique pas spécialement la perception
o La détection est limitée par le type de récepteurs et leur sensibilité
§ Exemples de sens non-humains : electroception, magnétoception
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5.1.2 Transmission
• Il s’agit de la transmission des influx nerveux sensoriels vers le cortex cérébral :
o Chaque modalité sensorielle utilise une voie de transmission exclusive via le
thalamus (centre de relais des afférences sensitives)
5.1.3 Perception
• Perception = expérience consciente au niveau du néocortex, interprétation de
l’information sensorielle sur base du contexte, de l’expérience et de la mémoire
propre à chaque sujet dans le but de donner le réponse la plus appropriée = variation
o N’implique pas spécialement la détection
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5.2 La fonction somesthésique
• La fonction somesthésique = le système sensoriel responsable de la perception du
corps
• Les récepteurs cutanés : le derme contient tous les récepteurs impliqués dans la
fonction somesthésique à Les terminaisons nerveuses n’ont pas de capsules et sont
dispersés sous la peau (épiderme/derme)
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• Deux mécanorécepteurs à connaître :
1. Les fuseaux neuromusculaires : 4 à 8 fibres musculaires spécialisées
entourées par une capsule de tissu conjonctif et qui va renseigner sur le degré
d’étirement des muscles à Leur densité au sein d’un muscle est
proportionnelle à la complexité des mouvements réalisées par le muscle (ex :
mains, yeux, visages)
o Ils sont tous les deux impliqués dans les boucles réflexes spinales et donnent
des renseignements, principalement pour la proprioception : grâce à eux, on
peut localiser les différentes parties de notre corps dans l’espace.
• Les champs récepteurs = région qui provoque l’activation du récepteur lorsqu’elle est
stimulée : ils peuvent être larges ou plus petits
o Quand les neurones ont de grands champs récepteurs, ils sont plus éparpillés
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§ L’axone pénètre dans la moelle épinière via la racine dorsale, racine
postérieure avec une fonction sensorielle.
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§ La vitesse de transmission de l’influx nerveux est très différente entre
ces fibres
§ La vitesse de conduction nerveuse pour le toucher et la proprioception
sera bien + élevée que pour la douleur et la température.
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§ Chaque partie du corps occupe une place spécifique sur le S1 :
Ø Partie latérale inférieure : visage et cou
Ø Partie latérale médiane : main
Ø Partie latérale supérieure : tronc et bras
Ø Partie interne médiale : membres inférieures et organes
génitaux
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§ Sa stimulation unilatérale induit son activation bilatérale.
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5.2.4 Le réseau somesthésique descendant
• Modulation centrale de la douleur
o Les voies ascendantes partent de la périphérie, de la moelle et amène
l’information sensitive douloureuse jusqu’au cortex
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5.3 La fonction visuelle
5.3.1 L’œil = organe de la vision
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o Le grand oblique et le petit oblique assurent des mouvements de rotation
• Le cristallin est relié aux ligaments suspenseurs avec les muscles ciliaires : lorsqu’ils
se contractent, ils tirent sur les ligaments suspenseurs et modulent la forme du
cristallin qui permet le phénomène d’accommodation.
• L’iris est reliée aux muscles dilatateur et constricteur, qui modulent le diamètre de
celle-ci en fonction de l’intensité de la lumière pour éviter de brûler la rétine ou la
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surexposition à la lumière : peu de lumière = pupille grande ; beaucoup de lumière =
pupille petite.
• L’accommodation :
o Pour un objet éloigné, les rayons lumineux sont parallèles lorsqu’ils entrent
en contact avec la cornée mais pour les objets proches, ils sont divergents : la
réfraction exercée doit donc être plus forte pour faire converger les rayons
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sur la rétine à Cette mise au point se fait par une modulation de la forme du
cristallin par les muscles ciliaires.
• L’œil est emmétrope : quand les muscles ciliaires sont relâchés et qu’on regarde un
objet au loin, les rayons parallèles d’une source de lumière distante convergent sur la
rétine.
o Si le globe oculaire n’est pas emmétrope, les rayons convergent en arrière
(hypermétropie car globe oculaire trop court) ou en avant (myopie car globe
oculaire trop long) à on rajoutera des lentilles pour forcer les rayons à
converger vers la rétine.
§ Lentilles biconcaves pour l’hypermétropie
§ Lentilles biconvexes pour la myopie
• Le champ visuel : partie de l’espace visuel couverte par la rétine d’un seul œil lorsque
le regard est fixé vers un point éloigné à l’image reçue au niveau de la rétine est
inversée.
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5.3.2 Le spectre électromagnétique
• La lumière a un spectre très vaste et seules les ondes entre 380 et 750nm sont
visibles par l’œil grâce à des photorécepteurs = les seules cellules sensibles à la
lumière au niveau de la rétine, qui transforme l’énergie lumineuse en activité
nerveuse via ces récepteurs.
o Les photorécepteurs possèdent des pigments photosensibles : l’absorption
de la lumière par ce pigment déclenche une cascade métabolique générant
un influx nerveux électrique.
• Il y a 2 types de photorécepteurs :
1. Bâtonnets :
§ Résolution spatiale : très faible
§ Sensibilité à la lumière : extrême à activés dans des endroits sombres
§ Pigment photosensible : rhodopsine
2. Cônes :
§ Résolution spatiale : très élevée
§ Sensibilités à la lumière : faible à activés dans des endroits lumineux
§ Sensible aux couleurs : permet de voir en couleur
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• Il y a 3 types de vision :
1. La vision scotopique : si ciel gris, sans lumière, les bâtonnets sont les seuls
actifs, il y a une faible résolution spatiale et une absence de vision des
couleurs avec une acuité faible.
5.3.3 La rétine
• La rétine a une organisation laminaire : le segment externe des photorécepteurs
n’est pas directement exposé à la lumière, les différents rayons lumineux vont devoir
traverser la rétine et les différentes couches pour aller activer les photorécepteurs.
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• Organisation laminaire de la rétine :
o Importance de la vision centrale ou fovéale car elle ne contient que des
cônes et une cellule ganglionnaire ne reçoit d’information sensorielle que
d’un seul cône : de plus, le segment externe des cônes est directement
exposé à la lumière
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• Les voies visuelles striées = les voies rétino-géniculo-calcarines : elles partent de la
rétine et projettent vers le thalamus et en particulier vers le ganglion géniculé latéral.
o De là, un nouveau neurone va projeter des radiations optiques sur la scissure
calcarine du cortex visuel primaire strié.
• Le point de départ des voies visuelles striées est la rétine avec les axones des cellules
ganglionnaires qui donnent naissance au nerf optique : les nerfs optiques gauche et
droit vont se rejoindre sur la ligne médiane au niveau du chiasma optique et là, il se
divisent en 2 faisceaux/tractus optiques qui vont alors pénétrer dans le parenchyme
cérébral pour rejoindre le thalamus.
o Au niveau de la papille optique/de la formation de la rétine, il n’y a pas de
photorécepteurs : on ne voit pas à cet endroit-là et on a un trou dans notre
champ visuel à Le cerveau va combler cette tache aveugle.
o Ensuite, ils font une nouvelle jonction synaptique avec un neurone qui a son
corps dans le thalamus qui créera des radiations optiques : celles-ci vont
projeter vers les berges supérieures et inférieures de la scissure de calcarine
au niveau du cortex visuel primaire.
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• Les radiations optiques = voies axonales partant du thalamus pour projeter vers le
cortex visuel primaire et créant la boucle de Meyer qui est en contact étroit avec une
partie du ventricule latéral avec l’hippocampe à sa base.
• Le cortex visuel primaire : il se situe au niveau du lobe occipital, sur sa face interne
au niveau de la couche 4, très développé dans les cortex sensoriels : on observe un
type de cellule particulier donnant un aspect de strie (d’où le nom de cortex visuel
strié).
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• Champ visuel : partie de l’espace visuel couverte par la rétine d’un seul œil lorsque le
regard est fixé vers un point éloigné : l’image reçue au niveau de la rétine est
inversée et le cerveau va remettre l’image à l’endroit à nous avons une vue à 180°.
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o Les axones des cellules ganglionnaires de chaque rétine responsable de la
détection des stimuli visuel dans l’hémichamp droit se retrouvent dans le
tractus optique gauche et ceux de l’hémichamp gauche dans le tractus
optique droit.
• La rétinotopie, c’est :
o La préservation de l’organisation topographique des champs récepteurs
visuels de la rétine jusqu’au cortex visuel primaire.
§ Le champ visuel est pris en charge par un photorécepteur et va ensuite
projeter sur une partie du thalamus et du corps géniculé latéral et sur
une partie du cortex visuel strié (primaire) : il y a donc une
préservation tout au long de la voie visuelle nerveuse de l’organisation
topographique des fibres nerveuses.
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5.3.6 « The dorsal and ventral stream hypothesis »
• Il y a deux systèmes de cortex visuels extrastriés de traitement de l’information
visuelle :
o La voie dorsale = « Where » : où se trouve ce que je vois ?
§ Perception du mouvement
§ Relations spatiales
§ Intégration visuomotrice
• La voie dorsale :
o Elle projette vers la partie supérieure du lobe occipital, sur le cortex pariétal
postérieur et sur les structures prémotrices et motrices
§ Il y a donc une connexion des fonctions visuelles avec les aires
motrices.
• La voie ventrale :
o Elle projette vers la partie inférieure du lobe occipital, sur le cortex fusiforme
et vers les structures hippocampiques et du pôle temporal impliquées dans la
mémoire sémantique et dans la mémoire épisodique.
§ Il y a donc une connexion des fonctions visuelles avec les capacités
mnésiques.
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Voie dorsale
Voie ventrale
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5.4 La fonction auditive
5.4.1 L’onde sonore
• Son = ondes de pression produites par les molécules d’air en vibration
o Les ondes sonores se propagent dans les 3 dimensions, créant une alternance
de coques de compression et de dilatation.
• Les sons sont des ondes complexes pouvant être décomposées en une somme
d’ondes sinusoïdales d’amplitude, de fréquence et de phase variées grâce au
« transformée de Fourier »
o Il y a aussi des sons purs
o La décomposition permet d’avoir la fréquence fondamentale et les formants,
séparés.
o C’est l’amplitude d’un son qui peut être dangereuse pour le système auditif
car elle peut tuer les cellules réceptrices au niveau de notre oreille qui
s’occupent de recevoir et de traiter les ondes sonores
§ Seuil de la douleur : + 120dB.
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5.4.2 L’oreille = organe de l’audition
• La cochlée est responsable de l’audition et le vestibule est responsable de l’équilibre.
• L’oreille moyenne est constituée par la chaîne des osselets (marteau, enclume,
étrier) ainsi que par des muscles tenseur du tympan (innervé par le nerf 5) et du
stapédien (innervé par le nerf 7).
o La chaîne des osselets : fait le lien entre le tympan et l’oreille interne via la
fenêtre ovale et assure la transmission efficace de l’onde sonore à l’interface
air-liquide en amplifiant la pression exercée au niveau de la fenêtre ovale.
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o Dans l’oreille externe et moyenne, c’est rempli d’air alors que dans l’oreille
interne, c’est du liquide : il y a donc une résistance différente de la
transmission de l’onde entre les oreilles externes/moyennes et interne.
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• L’oreille interne a 3 compartiments : vestibulaire, tympanique et
cochléaire/médiane.
o La cochlée = structure remplie de liquide transformant l’énergie de l’onde
sonore en influx nerveux via l’organe de Corti et ses cellules ciliées.
65
cela, elle met en route la chaîne des osselets et elle active enfin l’étrier qui se
met à vibrer également à la même fréquence que l’onde sonore.
o La partie plaque de l’étrier est en contact avec la fenêtre ovale qui est
l’ouverture vers l’oreille interne (où il y a du liquide) : elle met donc en
mouvement le liquide et exerce une pression qui va augmenter la pression au
niveau du liquide qui va devoir se dissiper.
§ La seule structure sur laquelle elle peut le faire est cette membrane
vestibulaire, sur l’organe de Corti à l’onde sonore se propage dans le
liquide tout au long de la cochlée et de cette membrane basilaire.
• La membrane basilaire est étroite à sa base pour devenir plus large et plus flexible à
son extrémité : sa sensibilité est variable aux fréquences sonores.
o Hélicotrène = orifice faisant communiquer les rampes.
66
• De par sa conformation, chaque partie de la membrane basilaire va présenter une
sensibilité préférentielle à une fréquence bien définie.
o La base est sensible aux hautes fréquences.
o Plus on avance, plus elle est sensible aux basses fréquences.
• L’organe de Corti : ses cellules ciliées internes sont les mécanorécepteurs qui vont
transformer l’énergie de l’onde sonore en influx nerveux.
o Il y a 1 rangée de cellules ciliées internes et 3 rangées de cellules ciliées
externes.
67
o Les cellules ciliées internes = les véritables récepteurs sensoriels et sont à
l’origine de 95% des fibres du nerf auditif.
§ Elles envoient de l’information vers la périphérie.
§ Ce sont des cellules bipolaires : elles vont donc avoir une première
partie qui va participer à la transduction à un noyau cellulaire va se
trouver au niveau d’un autre noyau et des fibres axonales qui vont
donner naissance aux nerfs.
68
o L’organe de corti est particulièrement fragile :
§ Les cellules ciliées ne se renouvellent pas : la perte de celles-ci liée au
vieillissement, à un traumatisme sonore ou à la prise de drogues
ototoxiques entraîne une diminution de l’acuité auditive.
69
• La tonotopie de la membrane basilaire est préservée tout le long de la voie auditive
(exemple : le noyau cochléaire).
70
• Le cortex auditif secondaire : situé au niveau de la circonvolution temporale
supérieure, il s’occupe de traiter l’information auditive de manière + évoluée à il est
mal délimité.
71
• Translations et rotations :
o Les translations selon x, y ou z sollicitent la saccule et l’utricule :
§ Accélération linéaires
§ Positions statiques
• Fonctionnement :
o Le vestibule osseux renferme des sacs membraneux remplis de liquide
(endolymphe) = le labyrinthe membraneux.
§ Les mouvements du système vestibulaire mettent en mouvement
l’endolymphe : ceux-ci activent les mécanorécepteurs = les cellules
ciliées de la saccule, de l’utricule ou des ampoules des canaux semi-
circulaires.
• Organes contenant les mécanorécepteurs au niveau de la
saccule et de l’utricule = organes otolithiques
• Au niveau des ampoules des canaux circulaires,, ce sont les
cupules
§ Les otolites rendent la structure plus lourde et donc, plus sensible aux
mouvements.
72
§ Lorsqu’on effectue des mouvements de rotation au niveau du corps et
au niveau de la tête, on met en mouvement l’endolymphe contenu
dans ces canaux semi-circulaires : il va venir buter contre la cupule, la
pousser et activer les cellules ciliées qui vont convertir l’énergie
mécanique de l’endolymphe en influx nerveux utilisable par notre
système vestibulaire.
73
5.5.2 Les voies vestibulaires
• Les neurones bipolaires de la saccule, de l’utricule et des ampoules donnent
naissance à une division supérieure et inférieure du nerf vestibulaire : les corps des
noyaux des cellules bipolaires se situent dans le ganglion de Scarpa.
o La branche vestibulaire se joint à la branche cochléaire pour donner naissance
au nerf vestibulo-cochléaire.
74
5.5 La fonction olfactive
5.5.1 Le système olfactif
• La fonction olfactive passe par le nez et fait référence aux odeurs : il a pour fonction
de détecter les molécules odorantes portées par l’air via des chémorécepteurs.
o = Identifier et détecter l’identité moléculaire et la concentration des
molécules odorantes portées par l’air.
75
• Les informations olfactives influencent le comportement alimentaire, les interactions
sociales et la reproduction : il y a un déclin de la sensibilité olfactive avec l’âge et la
capacité à identifier 80 substances odorantes courantes décline fortement.
76
§ Les cellules mitrales vont former ensemble les bandelettes olfactives.
• Les bandelettes olfactives vont cheminer sur la face inférieure du lobe frontal pour
pénétrer ensuite dans le parenchyme cérébral et envoyer des projections vers toute
une série de structures : vers le tubercule olfactif, le cortex piriforme (cortex
archaïque formé de 3 couches), l’amygdale ou le cortex entorhinal de l’hippocampe.
77
• Il est actuellement impossible de dire s’il y a une organisation topographique dans
l’olfaction.
78
5.5.2 La lange = organe de la gustation
• Les différentes saveurs peuvent être détectés par la totalité de la surface de la
langue : néanmoins, la sensibilité aux différentes saveurs n’est pas répartie de
manière uniforme sur la langue.
o Chaque partie de la langue présente une sensibilité exacerbée pour un type
de saveur.
79
80
5.5.3 Les voies gustatives
• Les voies gustatives sont complexes et font appel à 3 nerfs crâniens :
o Nerf 7 : nerf moteur qui prend en charge les 2/3 antérieur de la langue et
innerve les muscles du visage.
o Nerf 9 : nerf moteur qui prend en charge le 1/3 postérieur de la langue.
o Nerf 10 : nerf qui s’occupe de l’innervation sensitive et motrice de tous les
organes internes et qui a une composante sensitive pour l’oropharynx.
• Les fibres sensitives de ces nerfs cheminent jusqu’au niveau du tronc cérébral où ils
vont projeter et se terminer dans un noyau particulier, le noyau du faisceau
solitaire : là, il y aura une jonction synaptique avec un nouveau neurone qui va
projeter sur le thalamus et un nouveau neurone va projeter sur les structures
corticales et en particulier sur l’insula, au niveau du cortex gustatif primaire.
o Il y a aussi des projections vers l’opercule frontal.
81
Chapitre 6 : neuroanatomie de la fonction motrice
6.1 Généralités
• La fonction motrice a pour rôle le contrôle neuronal des muscles striés ou
squelettiques.
• Tous les mouvements sont provoqués par une modulation de l’activité des
motoneurones α présents dans la substance grise de la moelle épinière et dans les
noyaux moteurs des nerfs crâniens au niveau du tronc cérébral innervant
directement les muscles striés.
o Voies supraspinales = une voie qui passe par le haut, soit au niveau du cortex
moteur, soit au niveau des centres du tronc cérébral qui vont renvoyer des
projections axonales vers les motoneurones α pour avoir une action directe.
o Une voie de projection sur des interneurones qui vont former des neurones
de circuits locaux et qui agiront aussi sur ces motoneurones α.
o Les afférences sensorielles : elles vont agir directement sur les motoneurones
α et moduler le degré de contraction des muscles
82
moduler l’activité des structures supraspinales, qui auront une action directe
au niveau des motoneurones α.
6.1.1 Le motoneurone α
• Le motoneurone α se trouve dans la corne antérieure de la substance grise de la
moelle épinière : il va envoyer des axones via la branche/racine antérieure des nerfs
spinaux.
o La corne postérieure de la substance grise de la moelle épinière participe à la
fonction somesthésique, en particulier les faisceaux spinothalamiques
latéraux impliqués dans la nociception et dans la thermoception.
83
84
• En fonction d’où l’on se trouve dans la moelle épinière, la quantité de substance grise
varie :
o Elle est + volumineuse au niveau des cervicales et des lombosacrées : c’est
pourquoi les motoneurones innerveront les muscles des membres
supérieures pour la moelle épinière cervicale et inférieurs pour la moelle
épinière lombosacrée.
o La corne est moins développée au niveau thoracique car il n’y a que les
muscle du thorax, du dos et de l’abdomen à innerver.
85
6.2 Contrôle central du mouvement
6.2.1 Les faisceaux cortico-spinal et cortico-bulbaire
• Les faisceaux cortico-spinal (ou pyramidal) et cortico-bulbaire sont les 2 voies
impliqués dans la fonction motrice à Il y a 3 régions corticales qui leur servent de
point de départ :
1. Le cortex moteur primaire : >70% des fibres
2. Le cortex prémoteur
3. L’aire motrice supplémentaire
§ Ces 3 régions corticales possèdent des motoneurones qui vont former
les faisceaux pour aller vers la moelle épinière.
• Le faisceau cortico-bulbaire (en bleu) : il envoie des projections efférentes sur les
noyaux moteurs des :
o Nerfs crâniens oculomoteurs (3, 4, 6)
o Nerf trijumeau (5)
o Nerf facial (7)
o Nerf glosso-pharyngien (9)
o Nerf spinal (11)
o Nerf hypoglosse (12)
• Le faisceau cortico-spinal (en mauve) : il envoie des projections efférentes sur les
motoneurones α et les neurones des circuits locaux de la moelle épinière :
o 90% des fibres décussent (= croisent la ligne médiane et changent de côté au
niveau des pyramides) au niveau du bulbe inférieur pour former le faisceau
cortico-spinal latéral.
86
Ø Erreur sur le schéma : la source des motoneurones est dans la
substance grise et pas dans la substance blanche.
• Le nerf facial : important pour la fonction motrice car il prend en charge l’innervation
des muscles du visage
87
o Il possède une branche supérieure motrice qui s’occupe des muscles
supérieurs du visage et une branche inférieure motrice qui innerve la partie
inférieure du visage.
o Chaque partie du corps occupe une position bien précise au niveau du cortex
moteur primaire et les localisations sont les mêmes que pour la fonction
somesthésique :
§ Partie inférieure et latéral : structures de la tête, du cou et du visage
§ Partie latérale médiane : main
§ Partie latérale supérieure : bras et tronc
§ Partie interne : membres inférieurs
88
flèches de l’image, c’est à ce niveau-là que l’on a les aires de la main. Sur la deuxième
image, on a un petit crochet, c’est à ce niveau-là qu’on a l’aire motrice de la main.
• Il n’y a pas seulement une organisation de la voie motrice au niveau cortical, mais
aussi tout le long de cette voie : chaque partie du corps va occuper une place bien
particulière.
o Les fibres nerveuses qui vont innerver les muscles des différentes parties du
corps ne vont pas se mélanger une fois qu’elles ont quitté le cortex : elles ont
une position précise au niveau de la substance blanche cérébrale et dans la
moelle épinière comme on le voit pour la capsule interne.
89
o Lorsqu’elles arrivent au niveau de la moelle épinière, les fibres nerveuses vont
projeter sur les mêmes motoneurones α et occuperont une position précise.
§ Motoneurones de la partie proximale : occupent une position interne.
§ Motoneurones de la partie distale : position latérale.
90
§ Elles vont être actives avant pour initier le mouvement et pendant,
pour permettre un mouvement harmonieux.
91
Le système des noyaux de la base
• Ce schéma est simplifié à Pour une même boucle, il y a des voies directes et
indirectes : les voies directes sont activatrices et les voies indirectes inhibitrices
o La modulation de l’activité des voies directes/indirectes modulent l’activité
des structures corticales.
6.2.3 Le cervelet
• Le cervelet = structure n’ayant pas de projections directes sur les motoneurones α et
sur les neurones des circuits locaux.
o Fonction :
§ Il influence la motricité en régulant l’activité des neurones moteurs du
cortex ou du tronc cérébrale ,réalisant des boucles cortico-cérébello-
corticales : l’action de ces boucles est indispensable à la réalisation de
mouvements volontaires précis et harmonieux.
92
§ Rôle majeur dans l’utilisation des informations sensorielles pour
guider les mouvements : il compare le mouvement prévu et celui
réalisé et réduit la différence entre les deux = l’erreur motrice.
93
o Le cervelet envoie de l’information par des voies efférentes : le cortex
cérébelleux projette sur les noyaux cérébelleux profonds qui projettent sur le
thalamus qui lui projette sur les neurones moteurs du cortex.
§ Les axones provenant des noyaux cérébelleux profonds croisent la
ligne médiane après leur sortie du pédoncule cérébelleux.
94
Chapitre 7 : neuroanatomie des fonctions cognitives
• La notion de cortex associatifs :
o La cognition = les processus de traitement de l’information de « haut niveau »
(perception, émotions, mémoire,…)
95
o On passe de phonèmes (+ petites unités porteurs de sens) à la syllabe
(regroupement de phonèmes ou de lettres étant la plus petite entité d’un
point de vue articulatoire), aux morphèmes et mots (associations de
phonèmes porteuses de sens) puis phrases : le cerveau divise les sons en
phonèmes afin de pouvoir les traiter et les maintenir dans la mémoire
tampon/de travail pour enfin en rechercher les significations en fonction des
contextes.
o Ces unités porteurs de sens passent par des échelles temporelles différentes :
§ Phonème : 20 à 50ms
§ Syllabe : 100 à 300ms
§ Mot : 500ms
§ Phrases : plusieurs secondes
§ Le « buffer » : mettre toutes ces infos dans une mémoire tampon pour
permettre la reconnaissance du langage.
96
o Structures de la région operculaire : dans le cortex sensorimoteur primaire
pour la production de l’action motrice verbale (lésion = difficultés
d’articulation, salive abondante).
97
• Modèle de Hickok et Poeppel : ce modèle prend en compte les deux hémisphères et
explique mieux l’entièreté des connaissances qu’on a aujourd’hui sur la
neuropsychologie et neuroanatomie des fonctions du langage.
o Ces régions sont présentes au niveau des deux hémisphères mais, le cortex
auditif droit semble + spécialisé pour le traitement des sons verbaux dans les
fenêtres temporelles longues (syllabe, mots).
98
7.1.2 Le langage écrit
• Les voies directes et indirectes :
o Voie directe : c’est là que se fait l’association entre la forme visuelle des mots
et leurs significations, cette association se construit progressivement avec
l’expérience à « directe » car purement visuel.
• « Visual Word Form area » = aire visuelle spécialisée pour le traitement de la forme
des mots.
o Localisation : hémisphère dominant au niveau du gyrus fusiforme sur la face
intérieure du lobe occipital et du lobe temporal.
o Fonction : elle participe à la voie ventrale des systèmes visuels extrastriés qui
ont pour fonction d’associer les stimulations visuelles à leurs signifiants.
99
7.2 Neuroanatomie des fonctions mnésiques
• Comment le cerveau stocke autant d’informations : la mémoire est plurielle, il y a
différentes formes de mémoire = catégories qualitatives de la mémoire.
100
o Mémoire travail : une mémoire tampon qui permet de manipuler pendant un
temps limité des éléments stockés en mémoire à court terme à Elle est sous-
tendue par des structures corticales au niveau latéral et sur la face interne du
lobe frontal et pariétal.
• Cas H.M : crises d’épilepsies liées à l’atteinte bilatérale de son hippocampe dans les
lobes temporaux médians à on lui retire ses 2 hippocampes et l’amygdale, ce qui
cause au final une amnésie antérograde sévère et rétrograde mais uniquement sur
les souvenirs ayant précédé l’opération, la mémoire non-déclarative et capacité
d’apprentissage implicite préservées.
101
o La consolidation des souvenirs à long terme se fait d’abord au niveau de
l’hippocampe puis dans les aires corticales associatives qui auront
initialement traité l’information : l’objectif de cette distribution est de
protéger la mémoire en cas de lésions.
102
7.2.2 Neuroanatomie de la mémoire non déclarative
• La mémoire non-déclarative ne dépend pas directement de processus conscients
mais se construit avec la répétition ou l’expérience et s’exprime en termes de
performance :
o Cette mémoire se forme aussi via l’apprentissage par associations,
habituation ou sensibilisation.
103
une stimulation sensorielle qui va attirer notre attention qui va être déviée vers la
personne qui a prononcé notre prénom (on gardera une oreille attentive sur l’autre
conversation).
o « Top-down » : attention volontaire qui provient des structures corticales et
qui va permettre de sélectionner les informations que l’on juge pertinente.
• Cas de patients :
104
o Phineas Gage : hyper-atteinte des fonctions exécutives, son comportement a
été modifié : les structures du cortex orbitofrontal, préfrontal sur sa partie
interne et préfrontales antérieures latérales étaient lésées.
o Ces 2 cas suggèrent que le cortex préfrontal (latéral, interne et orbital) et les
boucles striato-préfrontales ont un rôle majeur dans les fonctions
exécutives.
105
7.5 Neuroanatomie des fonctions émotionnelles
• Emotions = des réactions idiosyncratiques (propre à un individu) cognitives et
physiologiques complexes engendrées par une stimulation sensorielle.
o Elles provoquent des réactions internes (cognitives et végétatives) et externes
(végétatives, somatomotrices) à réactions et stimulations conscientes ou
inconscientes.
• Les réseaux neuronaux qui traitent les informations sensorielles sont connectés avec
le « réseau des émotions » de manière à conférer une composante émotionnelle aux
stimuli sensoriels.
o Les structures qui vont connecter avec le système responsable de ces
émotions sont les structures corticales et sous-corticales qui participent au
traitement des stimulations sensorielles.
106
• Exemple des voies auditives :
o Le traitement des infos sensorielles au niveau des systèmes sensoriels va
impliquer des structures sous-corticales comme le thalamus qui joue un rôle
de relai, avant les structures corticales.
o Les voies auditives vont projeter sur les thalamus qui vont projeter sur le
cortex auditif primaire qui va projeter sur le cortex auditif secondaire et
associatif puis vers les cortex associatifs polymodaux : de là, il y aura des
connexions avec des structures du réseau émotionnel comme l’amygdale.
107
• L’amygdale = structure de substance grise qui se trouve dans la profondeur du lobe
temporal en avant et en haut de l’hippocampe et qui va être constituée d’une série
de petits noyaux.
o Ces noyaux ont recevoir des afférences en provenance des structures
impliquées dans les fonctions sensorielles et vont envoyer des efférences
vers des régions impliquées par exemple dans les réponses végétatives ou
motrices.
108
o Afférences sous-corticales de l’amygdale : quand on voit quelque chose de
dangereux, l’information visuelle est perçue au niveau du thalamus et
l’information sera traitée très basiquement, avec une association directe de la
forme qui ira au niveau du visuel pour informer sur la dangerosité.
109
o Efférences sous-corticales de l’amygdale :
• La théorie de l’esprit :
o La théorie de l’esprit représente notre capacité à expliquer, prédire,
mentaliser le comportement des autres en leur attribuant des états mentaux
tels que leurs croyances, désirs, émotions ou intentions.
110
§ Régions recrutées : jonction temporo-pariétale de manière bilatérale,
cortex préfrontal interne.
111
Chapitre 8 : Neuroanatomie de la conscience
• Conscience = terme polysémique
o Faculté mentale permettant d’appréhender de façon subjective les
phénomènes extérieurs ou intérieurs et de manière plus générale, sa propre
existence.
o Conscience du monde et conscience de soi (de notre existence, de ce qui se
passe à l’intérieur et en dehors de nous).
o Etat végétatif : niveau d’éveil élevé mais conscience basse (ex : les patients
qui étaient dans le coma et qui en sortent).
§ Peut-être permanent ou évoluer vers une restauration progressive : ils
passent alors dans un état de conscience minimal = restauration du
cycle veille/sommeil avec un état de conscience qui fluctue lorsqu’ils
sont éveillés.
112
• Ces deux phénomènes d’éveil et conscience peuvent être dissociés chez l’homme
dans certaines situations pathologiques : cela suggère que les structures neuro-
anatomiques qui sous-tendent le rythme circadien et les fluctuations veille/sommeil,
ainsi que les régions corticales impliquées dans la conscience vont être différentes.
113
o Ils présentent tous la même caractéristique physique : une atteinte au niveau
des régions corticales frontales et pariétales., latérales et internes.
§ Ces régions jouent un rôle fondamental pour générer l’état de
conscience chez l’être humain.
114
Chapitre 9 : Neuroanatomie des fonctions végétatives
• Le système nerveux végétatif contrôle les fonctions involontaires qu’exercent les
fibres musculaires lisses, les fibres musculaires cardiaques et les muscles lents
(glandes).
115
• Le système moteur somatique (muscles striés) exerce un contrôle monosynaptique
sur les cibles musculaires (SNC).
116
9.1 Le système sympathique ou orthosympathique
• Les neurones préganglionnaires s’étendent de Th1 à L2-L3 au niveau de la colonne
intermédio-latérale (corne latérale) de la substance grise de la moelle épinière.
o Leurs axones se terminent dans les ganglions paravertébraux, formant la
chaine sympathique latérale ou dans des ganglions périphériques (viscères).
• Le système sympathique exerce une activité tonique sur ces organes cibles pour les
maintenir à un niveau opérationnel approprié à toutes les situations : ce système est
celui qui « prépare l’individu à fuir ou se battre » et son activation met l’organisme
en état d’utiliser un maximum ses ressources dans des situations de menace, stress,
défi.
o Conséquences : dilatation pupillaire, hérissement des poils, vasoconstriction
cutanée et digestive pour redistribuer le sang vers les muscles, augmentation
du rythme et de l’intensité des contractions cardiaques, mise au repos de la
digestion et des autres fonctions végétatives, libération d’adrénaline et de
noradrénaline par les surrénales, libération d’insuline par le pancréas.
117
9.2 Le système parasympathique
• Les neurones préganglionnaires trouvent leur origine dans le tronc cérébral (noyau
d’Edinger-Westphal, nerf vague) et dans la moelle épinière sacrée (corne latérale).
o Leurs axones se terminent dans les ganglions parasympathiques situés à
l’intérieur ou à proximité des organes cibles.
118
9.3 Contrôle central des fonctions végétatives
• Des systèmes vont faire des connexions avec certaines structures impliquées dans le
système nerveux végétatif pour générer des réactions telles que la douleur ou des
réactions émotionnelles.
o Ce système passe soit par l’hypothalamus, soit par la formation réticulée
o Il reçoit des afférences en provenance des structures corticales.
• L’hypothalamus :
o L’hypothalamus = substance grise des parois externes de la cavité
ventriculaire médiane du diencéphale, en dessous et en avant du thalamus,
constitué de petits noyaux avec différentes fonctions (les noyaux ne sont pas à
connaître).
• Hypophyse = petite glande reliée à l’hypothalamus par la tige pituitaire avec comme
rôle fondamental de sécrétion d’hormones.
119
Chapitre 10 : Aspects développementaux et du
vieillissement du SNC
10.1 Aspects développementaux
• Le développement du système nerveux central implique des processus constructifs et
destructifs :
o Processus constructifs : les bases du développement du SNC se passent
pendant la période fœtale embryonnaire (dans le ventre de la mère)
§ Le but est de mettre en place un pattern de connectivité entre les
différentes structures du SNC grâce à/au :
Ø La prolifération et migration neuronal
Ø Le développement des neurites
Ø La formation synaptique
120
o Processus destructifs : se mettent en place pendant les 20 premières années
§ Le but est de raffiner les patterns de connectivité entre les structures
cérébrales afin qu’elle soit + précise et + mature.
121
• Anatomie structurelle du nourrisson :
o Chez les nouveaux nés, on retrouve, à terme, les grands faisceaux et les
grandes voies de communication/axonales :
§ Corps calleux (en rouge) : il relie déjà les régions homologues des deux
hémisphères cérébraux
§ Composante motrice : le faisceau cortico-spinal et cortico-bulbaire
(en bleu)
§ Composante sensorielle (en vert) : le faisceau lemniscal spino-
thalamique latéral
§ Le faisceau arqué du langage : il relie les faisceaux latéraux de l’aire
de Wernicke aux structures frontales inférieures de l’aire de Broca.
122
o A 5 ans, les structures corticales qui ont une faible densité sont les parties
sensori-motrices primaires, les aires visuelles et les cortex auditifs primaires :
§ Par la suite, les cortex pariétaux et temporaux maturent.
§ Le cortex préfrontal termine sa maturation vers 20-25 ans.
123
Chapitre 11 : Vascularisation du système nerveux central
• Les maladies liées à l’atteinte des systèmes vasculaires du SNC sont très fréquentes :
c’est une des causes de mortalité les plus importantes à Malgré une baisse du taux
de mortalité, il y a un taux de morbidité + élevé.
124
125
• Le polygone de Willys :
o Les artères communicantes sont à l’origine du cercle anastomotique artériel
du cerveau faisant communiquer les réseaux artériels carotidiens et
vertébraux ainsi que les réseaux artériels carotidiens gauche et droit.
126
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse
Chapitre 11
Vascularisation du système nerveux central
But de ce chapitre :
Les AVC, qui touchent particulièrement le système vasculaire, sont très fréquentes dans les
pays occidentaux, et sont responsables d’un très grand nombre de décès, et sont une des
causes de handicap sur le long terme.
Avoir une connaissance sur la vascularisation du SNC peut être intéressante au niveau de la
prise en charge de patients victimes d’un AVC pour :
- Les futurs neuropsychologues : des patients pourraient devoir être évalués sur leurs
déficits cognitifs
- Les futurs logopèdes : de futurs patients pourraient nécessiter d’une revalidation
(ex : déglutition)
- Les futurs cliniciens : ce sont des patients qui développent une dépression ou
d’autres troubles psychiatriques associés à leur pathologie
1
Point vert → pas à connaitre (mais ce qui est en gras, dans les facteurs à risque, pourraient revenir dans une
question d’exam)
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse
- Les artères
o Elles amènent le sang oxygéné aux organes
▪ Plus profondes que les veines (on ne les voit pas directement, mais on
peut sentir le pouls)
▪ Si je mets mon doigt sur mon cou, je vais sentir mon artère qui bat à la
même fréquence que les contractions cardiaques
- Les veines
o Elles reprennent sang désoxygéné par les organes pour le ramener au cœur
et ensuite le ramener au poumon où il sera réoxygéné (puis on repasse dans
la circulation artérielle)
▪ Quand on regarde nos mains, vaisseaux bleus à la surface de la peau
(pas pulsatiles quand on les touche)
▪ Rem : Sang désoxygéné plus foncé que le sang oxygéné
Les AVC touchent principalement les artères qui amène le sang oxygénés et riche en glucose
au cerveau. Les artères sont sensibles aux risques cardiovasculaires (HTA, diabète…). Ces
facteurs de risque entrainent des altérations de la paroi vasculaire (l’athérosclérose), où
celle-ci gonfle progressivement vers l’intérieur et bouche le tuyau vasculaire et empêche
ainsi le sang de passer.
Si le tuyau se bouche au niveau d’une artère cérébrale → des régions du cerveau ne
reçoivent plus d’oxygène et de sucre, et les neurones peuvent rapidement mourir si on ne
fait rien.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse
Le polygône de Willys : 2
L’artère vertébrale :
Les deux artères vertébrales vont se réunir sur la ligne médiane au niveau de la face
antérieure de la protubérance, en ce qu’on appelle le tronc basilaire. Le tronc basilaire va
ensuite donner naissance à deux artères cérébrales :
- L’artère postérieure gauche
- L’artère postérieure droite
Artères communicantes :
Outre ces artères, on a de petites artères qui vont faire communiquer le réseau carotidien
droit avec le réseau carotidien gauche :
- L’artère communicante antérieure
o Elle permet à du sang de circuler entre les 2 réseaux
- L’artère communicante postérieure
o Elle permet une connexion entre le système vertébral et le système
carotidien
2. Le polygone de Willis, également appelé cercle artériel (réseau d'artères) du cerveau, est un système circulatoire qui permet l'apport de
sang au système nerveux.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse
Voici une face inférieure de cerveau pour visualiser la localisation de ces différents
éléments :
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse
En fonction du type d’artère qui va être bouchée, on va avoir des manifestations cliniques
différentes
- L’artère cérébrale moyenne (cf. logopèdes)
o Zone responsable de l’innervation motrice et sensitive du visage, de la
langue, des muscles responsables de la déglutition
o Troubles du langage (entre autres)
- L’artère cérébrale antérieure (qui chemine dans la scissure interhémisphérique)
o Si bouchée, liée, d’un point de vue moteur et somato-sensitif, à des atteintes
des membres inférieurs, et aussi à un développement de troubles cognitifs
(fonctions exécutives)
- L’artère cérébrale postérieure
o Si bouchée, possibilités de troubles de la vision (lobe occipital)
/!\ Pour l’exam, il peut nous demander, à partir d’une artère bouchée, les symptômes qui
peuvent être visibles chez les patients.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse