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Neuroanatomie

Chapitre 1 : Introduction : Description du système nerveux


• Neuroanatomie = la branche de l’anatomie consacrée à la description du système
nerveux

• Deux types de systèmes nerveux chez les mammifères :


o Le système nerveux central (SNC)
§ Cerveau
§ Moelle épinière

o Le système nerveux périphérique (SNP) :


§ Nerfs crâniens
§ Nerfs spinaux

• Notre système nerveux reçoit des informations du milieu intérieur et extérieur:


cette information est perçue par une série de récepteurs sensoriels pour arriver aux
hémisphères cérébraux (particulièrement au niveau du cortex cérébral) pour
ensuite agir sur le milieu extérieur via le système moteur.
o Composantes sensorielles
§ Nerfs et ganglions sensitifs
o Composantes motrices :
§ Système végétatif : il agit sur une série de structures (cœur, muscles
des bronches, intestins, estomac, etc.)

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§ Système somato-moteur : nerfs moteurs

• Utilité de la neuroanatomie :
o Les pathologies qui touchent le SNC sont excessivement fréquentes dans la
population : nous serons amenés à être en contact avec des personnes
souffrant d’affections du SNC (+- 1/3 des belges souffrait d’une affection du
SCN il y a +-15 ans)

o La neuroanatomie permet de mieux comprendre la physiopathologie (causes


et conséquences de ces affections), les émotions, ce qui nous permet
d’entendre, d’écouter, prendre en charge ces personnes, etc.

o C’est aussi s’intéresser à ce qui fait de nous des êtres humains mais
également de comprendre d’où viennent les émotions, pourquoi l’amour est
associée à certains signes, symptômes, réactions corporelles, comment on
peut parler, sentir, voir, penser, etc.

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Chapitre 2 : Connaissances de base
2.1 Le système nerveux
• Système nerveux central (SNC) : cerveau et moelle épinière, protégé par de l’os. Il
comprend différentes parties :
o Télencéphale : hémisphère cérébraux

o Diencéphale :
§ Hypothalamus : rôle fondamental dans le système nerveux végétatif
(cycles veille-sommeil, hormones sexuelles, hormones de régulation
du liquide via les urines, etc.)
§ Thalamus : structure jouant un rôle clé dans les fonctions sensorielles,
c’est un point de relais majeur dans les réseaux neuronaux constituant
les différentes régions sensorielles.
§ Epithalamus
Ø Épiphyse : sécrète la mélatonine (hormone de régulation du
cycle veille-sommeil)
Ø Abénula

o Tronc cérébral : c’est une structure relais qui connecte les hémisphères
cérébraux au cervelet et à la moelle épinière à il comprend 3 structures :
§ Mésencéphale
§ Protubérance
§ Bulbe

o Cervelet : petit cerveau se trouvant dans la partie postérieure et inférieure de


la boîte crânienne.

o Moelle épinière : il prolonge le bulbe et chemine dans le canal rachidien au


sein de la colonne vertébrale.

o Dans le système nerveux central, on retrouve 2 catégories de cellules :


§ Neurones : unités de traitement de l’information
Ø 100 milliards de neurones

§ Glie et cellules gliales : certains types sont des partenaires


fonctionnels des neurones et il est probable que certains soient tout
aussi important dans le fonctionnement cérébral
Ø 10 à 50x plus nombreuses que les neurones

• Système nerveux périphérique (SNP) :


o Il comprend 12 paires de nerfs crâniens : les auteurs ne sont pas d’accord sur
le fait qu’ils appartiennent tous au SNP

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§ Certains considèrent que le nerf olfactif et le nerf optique
appartiennent au SNC
o Nerfs spinaux

2.2 Les neurones


• Neurites : prolongements des corps cellulaires des neurones
o Petits neurites = dendrites
o Grands neurites = axones

• Au bout de l’axone, il y a des terminaisons axonales avec des synapses = elles


contiennent les vésicules synaptiques aves les neurotransmetteurs
o Neurotransmetteurs = messagers chimiques que le neurone présynaptique
envoie au neurone postsynaptique pour lui transmettre de l’information.

• Les neurones peuvent prendre différentes formes en fonction du nombre de


neurites : unipolaire, pseudo-unipolaire, bipolaire et multipolaire.

• Neurones afférents et efférents :


o Neurone afférent : il part de la périphérie pour gagner le SNC à ils sont
impliqués dans les fonctions sensorielles.

o Neurone efférent : il part du SNC pour gagner la périphérie à ils sont


impliqués dans la fonction motrice.

§ Une structure cérébrale donnée peut recevoir des afférences de d’un


neurone afférent qui lui envoie de l’information et peut lui-même
ensuite envoyer l’information reçue à un autre pour devenir efférent.

• Principaux neurotransmetteurs :

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o Le glutamate = le neurotransmetteur excitateur phare du SNC
o Le GABA = l’inhibiteur phare du SNC

2.3 Les cellules gliales


• Astrocytes : forme étoilée ayant un rôle fonctionnelle majeure
o Modulation synaptique

o Couplage neurométabolique = mécanismes liant les variations d’activité des


neurones aux variation de consommation en énergie.
§ Ils vont chercher le glucose dans le compartiment sanguin, le
transformer en lactate et le transférer directement aux neurones

o Couplage neurovasculaire = mécanismes liant les variations d’activité des


neurones aux variations du flux sanguin.
§ Dilatation des vaisseaux sanguins pour augmenter l’apport en oxygène
et en énergie.

• Oligodendrocytes : donne naissance aux gaines de myélines

• Microglie : série de petites cellules


o Macrophages spécialisés contribuant à l’élimination des déchets
o Implication dans les processus anti-inflammatoires

2.4 Substance grise et blanche


• Deux couleurs :
o Au niveau du cerveau :
§ Fine couche brunâtre au niveau des replis = le cortex (« écorce »)
§ A l’intérieur du cortex, le tissu cérébral : aspect blanchâtre

o Au niveau de la moelle épinière :


§ Partie interne : aspect brunâtre = substance grise
Ø Contient le corps des neurones et les dendrites
§ Partie externe : aspect blanchâtre = substance blanche
Ø Contient les axones des neurones
Ø La couleur blanche est due à la myéline
Ø Il s’agit de câbles qui vont connecter les structures de notre
SNC

o La sclérose en plaques est considérée comme une maladie de la substance


blanche

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2.5 Le cortex cérébral
• Le cortex cérébral = l’écorce de nos hémisphères cérébraux

• Différents types de cortex :


o Isocortex = néocortex : 6 couches cellulaires à produit ultime de l’évolution
des homo sapiens à il fait de nous des êtres humains pensant avec un esprit,
etc.
§ Couche 3 : principale source de neurones à projection cortico-corticale
à elle se développe dans des structures connectant entre elles
différentes régions du cortex
§ Couche 4 : principale cible des axones sensoriels
§ Couche 5 : principale source de neurones à projection sous-corticale :
c’est à ce niveau que les neurones impliqués dans la fonction motrice
vont partir pour rejoindre des axones de la moelle épinière

o Allocortex = nombre de couches cellulaires variable


§ Paléocortex (3 couches cellulaires) :
Ø Localisation : gyrus piriforme à c’est à ce niveau que les
axones provenant de nos cavités nasales impliquées dans
l’olfaction vont projeter.
§ Archicortex (4 couches cellulaires) :
Ø Localisation : hippocampe à structure impliquée dans la
mémoire épisodique notamment et que l’on retrouve chez les
espèces relativement primitives.

o Dans les structures de notre néocortex, la couche 4 est peu développée mais
les couches 3 et 5 sont bien développées.

o Cortex homotypiques : les différentes couches sont développées plus ou


moins de la même manière à on les retrouve au niveau des cortex
associatifs.

• Aires de Brodmann :
o Division cytoarchitectonique du néocortex sur base de l’histologie du
néocortex : l’épaisseur, la densité cellulaire et d’autres particularités
historiques des six couches du néocortex.

• Le cortex cérébral est plissé : ces replis donnent l’impression d’être formés de
manière anarchique à Or, la structuration est très reproductible d’un être humain à
l’autre
o Les replis observés au niveau du néocortex = circonvolutions ou gyrus

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§ D’où viennent ces replis : au cours de l’évolution, le développement
des circonvolutions a permis de placer une surface corticale en
extension à l’intérieur d’une boîte crânienne à croissance limitée.

o Les fentes séparant les replis = sillons ou scissures


§ Ils définissent les frontières entre les lobes cérébraux : ces différents
lobes sont séparés par les scissures qui sont les premiers sillons à
apparaître au cours du développement embryonnaires (ex : scissure
de Sylvius)

§ Dans ces sillons, il y a du néocortex : 2/3 de celui-ci se trouve dans les


sillons

• Cortical et sous-cortical :
o Cortical fait référence au cortex
o Sous-cortical fait référence aux structures se trouvant en dessous du cortex :
§ Structures de substances grises se trouvant dans la profondeur du
cerveau

2.6 Le réseau neuronal


• Comment des milliards de cellules nerveuses individuelles peuvent travailler en
collaboration pour générer une seule pensée, une seule mémoire, un seul être ?

• Notion de réseau neuronal :


o Réseau = ensemble de nœuds reliés entre eux par des liens
§ Les nœuds = simples « points » ou sous réseaux complexes

o Un réseau peut induire une fonction que ses sous-parties ne possèdent pas :
§ Concept d’émergence = apparition de nouvelles caractéristiques à
partir d’un certain degré de complexité.

o Réseau neuronal = ensemble de structures cérébrales pouvant être


dispersées dans le SNC et reliés entres elles par des axones.

• Notions de spécialisation et d’intégration fonctionnelles : notions formalisées par


Karl Friston
o L’intégration fonctionnelle va être médiée par la connectivité effective
o Elle concerne l’étude des relations de connectivité entre ces régions
distinctes du cerveau
o Spécialisation : étude des structures distinctes du SNC qui sous-tendent une
fonction.

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o Une fonction cérébrale donnée est prise en charge par plusieurs
régions distinctes du cerveau.

• Hiérarchie fonctionnelle
o La lésion d’une structure impliquée dans un réseau fonctionnel aura un
impact variable en fonction de la structure considérée ?
§ Cortex primaires : ils jouent un rôle fondamental dans une fonction
§ Cortex secondaires : rôle fonctionnelle un peu plus évolué dans le
traitement de l’information
§ Cortex associatifs : structures qui associent les informations entre
elles

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Chapitre 3 : étude de l’organisation fonctionnelle du SNC
3.1 Corrélations anatomo-cliniques
• Corrélation anatomo-clinique : consiste à faire une corrélation entre le siège
anatomique d’une lésion et les symptômes qu’elle engendre, permettant d’attribuer
une fonction à une région cérébrale donnée.
o Aire de Broca : impliquée dans la production du langage
o Phineas Gage : une barre lui transperce le cerveau à seul changement
observable, sa personnalité
o Patient H.M. : patient épileptique due à des lésions de l’hippocampe à on lui
enlève les hippocampes
§ Ça ne l’a pas guéri et en plus, perte de mémorisation, ce qui permet de
rendre compte du rôle de l’hippocampe dans la mémoire épisodique.

3.2 Imagerie fonctionnelle cérébrale


Imagerie fonctionnelle cérébrale = ensemble des techniques d’imagerie qui permettent
d’étudier in vivo le fonctionnement du cerveau.

• Techniques neurophysiologiques
o Electroencéphalographie : EEG
o Magnétoencéphalographie : MEG
o Stimulation magnétique transcrânienne : TMS

• Techniques isotopiques
o Tomographie par émission de positron : TEP
o Tomographie d’émission monophotonique : TEMP

• Techniques de RMN
o Imagerie par résonance magnétique nucléaire fonctionnelle : IRMf
§ 50% des publications faites en neuroimagerie fonctionnelle utilisent
l’IRMf.
o Imagerie par tenseur de diffusion : ITD

3.2.1 Notions de base


• EEG = mauvaise résolution spatiale + très bonne résolution temporelle
• MEG = bonne résolution spatiale + très bonne résolution temporelle
• IRMf = Très bonne résolution spatiale + bonne résolution temporelle
• PET – SPECT = bonne résolution spatiale + mauvaise résolution temporelle

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• L’activation d’un groupe de neurones induit une série de processus physiologiques –
4 étapes :
1. Modification du PE membranaire (PPS, PA) = modification du gradient
ioniques et ensuite rétablissement grâce aux canaux et aux pompes ioniques.

2. Augmentation de la consommation en énergie (glucose) : +- 20% = couplage


neurométabolique (les astrocytes jouent un rôle majeur dans ces processus).

3. Augmentation de la consommation en oxygène : +- 5% à modulation locale


du flux sanguin u niveau de cette population de neurone.

4. Augmentation du flux sanguin dans la région impliquée : +- 20% = couplage


neurovasculaire.

• Etudes de repos : simples ou obtenues dans différentes conditions à ne penser à


rien
• Etudes d’activations : comparaison d’une condition contrôle à la condition d’intérêt.

3.2.2 Techniques neurophysiologiques


1. EEG – MEG
o EEG : techniques donnant des dessins renseignant sur l’activité électrique du
cerveau humain à renseigne sur les variations électriques des neurones
o MEG : donne des dessins de l’activité magnétique du cerveau humain : un
courant électrique génère un champ magnétique
§ EEG et MEG enregistrent à l’extérieur du crâne les corrélats électro-
magnétiques de l’activité de populations neuronales

o Corrélats électro-magnétiques de l’activité de populations neuronales

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§ Oscillations et rythmes cérébraux :
Ø Varient d’une région à l’autre
Ø Modulés en fonction de l’activité du sujet
Ø Varient en fonction de l’état du sujet éveil, somnolence,
sommeil
Ø Modifiés par la pathologie

§ Réponses évoquées par une stimulation :


Ø EEG : potentiels évoqués
Ø MEG : champs magnétiques évoqués
Ø Modifiées par la pathologie

Þ Utilité en recherche et en clinique : totalement non


invasif

2. SMT
o SMT : production d’un champ magnétique focal à travers le crâne induisant
un courant électrique modifiant l’activité des neurones cibles
§ SMT simple = stimulation de la région cible
§ SMT répétitive = inhibition de la région cible

3. TEP
o tomographie par émission de positrons : production d’isotopes émetteurs de
positrons e+ qu’on l’on incorpore à un substrat actif biologiquement (glucose,
eau), qui est un radiotraceur
§ Il y a injection intraveineuse du traceur radioactif : le traceur va
émettre des e+ qui seront réciproquement annihilés avec les e-, créant
une émission de rayons gamma, des particules radioactives à 180° par
rapport à l’autre

§ Ces rayons gamma seront détectés par les pet scan et on détectera
l’endroit dans les tissus où ils ont été générés
Ø Non invasif mais injection IV et irradiation.

o TEP au 18F-Fluorodeoxyglucose (marqué au Fluor 18) = FDG : Le glucose est


le substrat énergétique principal du cerveau et le FDG est son analogue et est
utilisé par le complexe neurone-astrocyte. Il est ensuite phosphorylé par
l’hexokinase dans la première étape de la glycolyse. Ensuite, le FDG-6-
Phosphate ne peut plus être métabolisée par les autres enzymes de la
glycolyse car il n’est plus reconnu. Il s’accumulera alors dans les neurones-
astrocytes en fonction des besoins énergétiques. Il sera ensuite éliminé par
les voies urinaires.

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4. IRMn
o Imagerie par résonance magnétique nucléaire : se fait via l’application d’un
champ magnétique stable et puissant, il y a alignement des moments
magnétiques, des noyaux des tissus

o Son application fait osciller les champs magnétiques les plus faibles : il y aura
modification de l’alignement et un basculement des moments
§ Il y a un retour à l’alignement avec émission d’un signal oscillant lors
du retour à l’alignement (relaxation) : on passe d’un état excité à un
état stable = libération d’énergie.

§ Non invasif mais très aimanté.

o Couplage neurovasculaire :l’oxyHb (hémoglobine oxygéné) et la déoxyHb


(hémoglobine désoxygénée) se comportent différemment dans un champ
magnétique
§ L’oxyHb est diamagnétique et le déoxyHb est paramagnétique : le
signal IRMf du sang est donc différent en fonction de son niveau en
oxygène.

§ On observera localement une dilatation des vaisseaux afin d’apporter


de l’énergie à différents organes. L’activation d’un groupe de
neurones apporte :
Ø L’augmentation de la consommation en énergie : +- 20%
Ø L’augmentation de la consommation en oxygène : +- 5%
Ø L’augmentation du flux sanguin dans la région impliquée : +-
20%

o Effet BOLD = augmentation du rapport oxyHb/déoxyHb suite à une


activation : signal IRM différent à On va capter cette augmentation
dépendant du niveau d’oxygène présent dans le sang.

5. ITD
o Imagerie par tenseur de diffusion : utilise une séquence d’IRM particulière,
celle de la diffusion des molécules d’eau au sein des tissus cérébraux

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§ Mesure un coefficient de diffusion qui résulte de l’ensemble des
phénomènes de diffusion qui ont lieu ans chaque voxel du volume
considéré.

§ Dans la substance blanche, la diffusivité des molécules d’eau est plus


grande dans l’axe des neurones : la mesure de l’axe de plus grande
diffusivité au sein d’un voxel donne une information sur l’orientation
locale des fibres de la substance blanche à + il y a de voxels, + ça sera
précis mais + ça prendra du temps.

o Tractographie = reconstruction d’un trajet d’un faisceau de fibres nerveuses


sur toute sa longueur : permet l’étude de la connectivité entre les régions
cérébrales.

• Stimulations et enregistrements intracrâniens (= invasif)


o Electrodes sous-durales : dans le parenchyme cérébral avec une grande
ouverture crânienne, en dessous de la dure-mère (inflammation lors de la
méningite).

o Stéréo-électroencéphalographie : des grandes aiguilles dans le parenchyme


cérébral avec un petit trou (utile pour les cas d’épilepsie).

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Chapitre 4 : Anatomie macroscopique du SNC
4.1 Terminologie d’orientation
• Si on s’intéresse à ce qui se trouve dans la boîte crânienne :
o Tout ce qui se trouve dans la partie supérieure : structures supérieures
o Tout ce qui se trouve dans la partie inférieure : structures inférieures
o Tout ce qui se trouve proche du front et des yeux : structures antérieures
o Tout ce qui se trouve à l’arrière de notre boîte crânienne : structures
postérieures

• Concernant l’anatomie chez l‘animal :


o Dorsal : correspond à la partie supérieure
o Ventral : correspond à la partie inférieure
o Rostral : correspond à la partie antérieure
o Caudal : correspond à la partie postérieure

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• Différence entre l’être humain quand on décrit son anatomie en position debout et
certains animaux :
o L’axe antéropostérieur du cerveau se trouve dans le même axe que la moelle
épinière, ce qui n’est pas le cas chez les animaux

o Conséquence : les notions de caudal, rostral, dorsal et ventral ne feront pas


référence à la même orientation quand on parlera de la moelle épinière et du
cerveau :
§ Dorsal fera référence au dos alors que c’est supérieur pour le cerveau
§ Ventral sera antérieur pour la moelle épinière alors que c’est inférieur
pour le cerveau,
§ Caudal fera référence à la partie inférieur de la moelle épinière alors
que c’est la partie postérieur pour le cerveau
§ Rostral fera référence à la partie supérieure alors que c’est antérieur
pour le cerveau

• On découpe le cerveau selon certains axes :

• Coupes horizontales ou axiales ou transversales: coupe parallèle au sol, donnant


une partie supérieure et inférieure

• Coupes coronales ou frontales ou verticales : coupe le cerveau de manière parallèle


au front, donnant une partie antérieure et une partie postérieure
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• Coupe sagittale ou médio-sagittale ou sagittale médiane : coupe au milieu du
cerveau en deux parties égales, au niveau de la scissure interhémisphérique.
o Coupes parasagittales ou sagittales : coupe qui ne passent pas exactement
par le milieu mais qui donne une partie gauche et une partie droite n’étant
pas de volume identique.

4.2 Anatomie macroscopique du SNC


• Le système nerveux central comprend :
o Le télencéphale : les hémisphères cérébraux
o Le diencéphale : l’hypothalamus et le thalamus
o Le tronc cérébral : le mésencéphale, la protubérance et le bulbe
o Le cervelet
o La moelle épinière : cervicale, thoracique, lombaire, sacrée, queue de cheval
§ Elle chemine dans notre colonne vertébrale et donne naissance aux
racines et nerfs spinaux

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4.2.1 Faces externe et supérieure des hémisphères cérébrales
• Sur cette face, on identifie deux sillons principaux :
o La scissure de Sylvius : elle sépare la partie supérieure des hémisphères avec la
partie inférieure des hémisphères
o La scissure de Rolando : elle est délimitée par deux circonvolutions ayant une
orientation particulière (du haut vers le bas et du dedans vers le dehors).

• Elles sont importantes car elle séparent les différentes parties de nos hémisphères, les
différents lobes :
o Le lobe frontale : en haut de la scissure de Sylvius et en avant le sa scissure de
Rolando

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o Le lobe pariétal : en haut de la scissure de Sylvius et en arrière de la scissure de
Rolando
o Le lobe temporal : en dessous de la scissure de Sylvius
o Le lobe occipital : pas de sillon net qui sépare le lobe occipital du lobe pariétal et
temporal.

• Scissure hémisphérique : elle sépare l’hémisphère gauche de l’hémisphère droit

• Le lobe frontal
o Description anatomique :
§ Sillon précentral : parallèle à la scissure de Rolando
§ Sillon frontal supérieure
§ Sillon frontale inférieure
§ Circonvolution frontale ascendante ou précentrale : se situe entre la
scissure de Rolando et le sillon précentral
§ Circonvolution frontale supérieure ou F1 : se situe au-dessus du sillon
frontal supérieur, on observe la
§ Circonvolution frontale moyenne ou F2 : se situe entre le sillon frontal
supérieur et inférieur
§ Circonvolution frontale inférieure : se situe en-dessous du sillon
frontal supérieur

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o Description fonctionnelle :
§ Cortex moteur primaire : c’est à que des neurones se localisent
§ Le cortex prémoteur
§ Le cortex moteur supplémentaire
§ Les champs oculomoteurs frontaux : permet de bouger nos yeux de
manière volontaire
§ Le cortex préfrontal est divisé en 3 zones
§ Le cortex frontal antérieur
§ Le cortex frontal dorsolatéral
§ Le cortex frontal ventrolatéral

• Le lobe pariétal :
o Description anatomique :
§ Sillon post-central : parallèle à la scissure de Rolando
§ Sillon interpariétal : perpendiculaire au sillon post-central, il sépare un
bloc de cortex en 2 parties :
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Þ Le lobule pariétal inférieur
Þ Le lobule pariétale supérieur
§ Circonvolution pariétale ascendante ou post-centrale : se situe entre
le sillon post-central et la scissure de Rolando

o Description fonctionnelle :
§ Cortex sensitif primaire : les axones en provenance des neurones
venant de notre peau et de nos organes internes arrivent pour
apporter l’information tactile nous permettant de percevoir le chaud
et le froid, la douleur,…
§ Le cortex pariétal postérieur

• Le lobe temporal :
o Description anatomique :
§ Deux sillons sur sa face latérale :
Þ Le sillon temporal supérieur
Þ Le sillon temporal inférieur
§ Ils forment les circonvolutions temporales :
Þ Supérieures

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Þ Moyennes
Þ Inférieures

o Description fonctionnelle :
§ Jonction temporo-pariétale

• Lobe de l’insula : région enfuie dans la scissure de Sylvius, le cortex insulaire est
constitué de substance grise qui joue un rôle majeur dans les fonctions gustatives, la
perception de la douleur, les émotions, l’intéroception (capacité de se faire une
représentation mentale de l’intérieur de son corps)

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o Deux circonvolutions identifiables :
§ Circonvolutions transverses de Heschl : c’est à cet endroit qu’arrive
les afférences provenant de l’oreille interne et de la partie cochléaire
de l’oreille interne (fonction auditive)
Þ C’est à ce niveau-là qu’on trouve le cortex auditif primaire

4.2.2 Coupe médio-sagittale (face interne des hémisphères cérébraux)


Sur cette face interne, on identifie :

• Le corps calleux : gros câble qui contient des axones qui connectent des régions
homologues des deux hémisphères :
o Roger Sperry a décrit le split-brain (section du corps calleux) : sans corps
calleux, le passage de l’information entre les hémisphères ne se fait pas.

o Certains enfants naissent sans corps calleux mais cela n’est pas forcément un
énorme handicap : ils rencontrent certaines difficultés à l’école

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o On enlève parfois le corps calleux à certains patients atteints d’épilepsie
générale (risque d’effondrement, etc.) : si l’on fait ça avant l’âge de 5-6-7 ans,
pas de split brain
§ Dans les premières années de vie, le cerveau peut se développer
s’organiser sans corps calleux.

• Ventricules : cavités qui contiennent du liquide céphalorachidien qui entourera la


moelle épinière et le cerveau

• Le gyrus cingulaire antérieur est utile dans la résolution des conflits et dans les
fonctions exécutives et le gyrus angulaire postérieur est utile dans la conscience de
soi et dans la mémoire autobiographique.

• Précunéus : structure qui reçoit et envoie le plus d’informations dans le cerveau et a


un rôle majeur dans les états de conscience.

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• Fornix : composé de substances blanches reliant les hippocampes (impliqués dans la
mémoire déclarative épisodique) à d’autres structures, les tubercules/corps
mamillaires.

• Hypophyse : glande jouant dans la production d’hormones de croissance,


thyroïdiennes

4.2.3 Système ventriculaire

4.2.4 Face inférieure des hémisphères cérébraux

• La face inférieure du lobe frontal = cortex orbitaire du lobe frontal car cette partie
repose, sur cette coupe sagittale, sur le toit des orbites.
o Elle a un rôle majeur sur les fonctions émotionnelles

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4.2.5 Le tronc cérébral

• Le tronc cérébral a un rôle majeur dans l’échange d’informations entre le cervelet, le


cerveau et la moelle épinière
o Il contient :
§ Les noyaux des nerfs crâniens qui s’occupent de l’innervation
sensitive, motrice et autonome de la tête et du cou.
§ Les faisceaux afférents et efférents d’axones
§ Des structures formalisées sous la formation réticulaire et des
systèmes modulateurs diffus jouant un rôle dans la modulation du
néocortex.

• Il y a 3 grands types de structure dans le tronc cérébral :


1. Noyaux des nerfs crâniens
2. Faisceaux afférents et efférents
3. Formation réticulaire et système modulateurs diffus

4.2.5.1 Les nerfs crâniens

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• Les nerfs crâniens :
o Le nerf 2 optiques vont se rejoindre au niveau du chiasma optique, sur la ligne
médiane et vont rejoindre la scissure de Calcarine.
o Les nerfs 3, 4 et 6 sont impliqués dans l’Occulomotion (mouvements des nerfs
oculaires)
o Le nerf 5 est impliqué dans la sensation du visage et du scalpe
o Le nerf 7 est impliqué dans la mimique du visage et a une composante
sensitive dans la gustation
o Le nerf 8 est impliqué dans l’audition et dans la fonction vestibulaire
(perception de l’équilibre)
o Le nerf 9 et 12 sont impliqués dans l’innervation motrice (déglutition)
o Le nerf 10 s’occupe de l’innervation autonome des organes internes et est
responsable des syncopes

4.2.5.2 Faisceaux afférents et efférents

• Une deuxième chose que l’on a trouvé dans le tronc cérébral, c’est de la substance
blanche : des câbles, des axones, des voies = les fibres cortico-spinales

• On retrouve :
o Les fibres cortico-spinales : elles vont du cortex à la moelle épinière
o Les fibres cortico-cérébelleuses : elles vont du cortex au cervelet
o Les fibres spino-corticales : elles vont de la moelle épinière au cortex
o Les fibres spino-cérébelleuses : elles vont du cervelet au cortex

4.2.5.3 La formation réticulaire et les systèmes diffus (SMD)

• La formation réticulaire = une collection hétérogène d’amas, délimités de neurones


du tronc cérébral. :
o Elle contient une série de noyaux (ex : noyaux du raphé) observables par des
coupes ou des marqueurs chimiques.

o Ces groupes de neurones auront une fonction de modulation à distance des


neurones du télencéphale et une fonction de coordination des groupes de
motoneurones somatiques (volontaires) et végétatifs (involontaires).

o Une des fonctions principales de la formation réticulaire et des noyaux du


raphé : le contrôle de la vigilance, du sommeil et de l’alternance entre les
cycles veilles-sommeil.
§ La formation réticulaire du tronc cérébral va envoyer des projections
diffuses sur le thalamus du diencéphale et sur tout le néocortex : rôle
dans l’éveil et dans le passage du stade du sommeil à l’état d’éveil

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§ Les noyaux du raphé vont projeter sur les structures de
l’hypothalamus et sur le no-cortex : rôle dans l’induction du sommeil

• Les systèmes modulateurs diffus (SMD) : groupes de neurones qui utilisent un


neurotransmetteur spécifique pour moduler à distance l’activité de larges
populations de neurones au niveau du cortex cérébral, des structures sous-corticales
et de la moelle épinière.
o Rôle majeur dans : le comportement, le contrôle moteur, la motivation, la
mémoire et les fonctions végétatives : ils sont donc la cible privilégiée de
nombreux médicaments et de drogues.

o Ce qui les différencie de la formation réticulaire, c’est qu’ils utilisent de


manière spécifique un seul type de neurotransmetteur

o Les SMD :
1. Les neurones sérotoninergiques des noyaux du raphé : utilisent la
sérotonine

2. Les neurones dopaminergiques : utilisent la dopamine

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Ø Voie nigro-striée
Ø Voie mésolimbique
Ø Voie hypothalamo-hypophysaire

3. Les neurones noradrénergiques : utilisent la noradrénaline


Ø Voie du locus coeruleus
Ø Voie des noyaux de la formation réticulaire

4. Les neurones cholinergiques : utilisent l’acétylcholine


Ø Voie du noyau basal de Meynert
Ø Voie du noyau septal médian
Ø Voie du noyau du tronc cérébral

4.2.5.4 Le tronc cérébral


Vue antérieure

• Les pédoncules cérébraux : câbles d’axones qui connectent le cortex à la moelle


épinière (ou inversement), ou connecte le cortex au cervelet ou aux différentes
structures du tronc cérébral :
o Lésion : manifestations cliniques dramatiques pour les patients

• La protubérance : partie la plus proéminent du tronc cérébrale

• Bulbe : au niveau du bulbe, il y a :


o Les pyramides bulbaires : voies verticales qui bombent au niveau de la face
antérieure du bulbe :
§ Elles contiennent les axones qui proviennent du cortex moteur et qui
vont descendre vers la moelle épinière (fonction motrice).

o Décussation pyramidale : jonction entre la pyramide bulbaire gauche et


droite, elles croisent la ligne médiane. Vue antérieure du tronc cérébral

28
Vue postérieure

• Pour percevoir la vue postérieure du tronc cérébral, il faut sectionner les pédoncules
cérébelleux = les câbles de substance blanche qui connecte le tronc cérébral au
cervelet

• Dans la partie postérieure du bulbe, on retrouve les faisceaux graciles et


cunéiformes : ils contiennent les fibres nerveuses qui proviennent de la périphérie
pour remonter au niveau du cortex sensitif secondaire et qui sont impliquées dans le
toucher et la proprioception.

4.2.6 Le cervelet
Face supérieure et inférieure

• On retrouve des hémisphères cérébelleux (un gauche, un droit) :


o Le vermis = la partie centrale à ces hémisphères qui est impliqué dans la
physiologie de certains troubles comme l’autisme.

• Les amygdales cérébelleuses : elles peuvent nous tuer dans certaines circonstances

29
Coupe transversale

• Si je fais une coupe dans le cervelet, on aperçoit des structures de substances grises
enfuies dans la substances blanche du cervelet = les noyaux profonds du cervelet
impliqués dans les boucles cortico-cérébello-corticale (fonction motrice).

4.2.7 La moelle épinière


• La moelle épinière chemine dans la colonne vertébrale formée par l’empilement des
vertèbres (donnant le canal rachidien)
o A chaque niveau vertébral, on a des racines nerveuses spinales qui émergent
de la moelle épinière donnant naissance aux nerfs périphériques permettant
de mobiliser les muscles pour mettre en mouvement notre squelette et de
recevoir de l’information sensorielle en provenance de notre corps

• La moelle épinière est très fine, on retrouve de la substance blanche et de la


substance grise : la substance blanche entoure la substance grise (contraire du
cerveau)
o Substance grise : reconnaissable par sa forme de papillon dans la moelle
épinière
§ La corne antérieure de la substance grise = partie antérieure de la
moelle épinière où on retrouve les motoneurones impliqués dans la
fonction motrice

§ La corne postérieure de la substance grise = partie postérieure de la


moelle épinière impliquée dans la fonction somesthésique
(perception de la température et de la douleur)

§ Les cordons postérieures : se trouvent autour de la substance grise,


on y retrouve les axones impliqués dans la proprioception

• En fonction de là où l’on se trouve, le volume de la substance grise varie :


o Moelle épinière cervicale : fibres sensorielles et fibres motrices des membres
supérieurs
o Moelle épinière lombo-sacrée : axones et neurones en charge de
l’innervation sensitivomotrice des membres inférieurs
o Cage thoracique : neurones qui s’occupent des aspects sensitivomoteurs du
tronc.

30
• Les racines spinales : une antérieure de chaque côté et une postérieure de chaque
côté à Elles se rejoignent pour former un nerf spinal : ceux-ci vont se mélanger pour
former les nerfs périphériques qui vont parcourir notre corps et amener
l’information motrice au muscle, mais aussi amener l’information sensorielle au
niveau de notre peau vers notre cortex.

o La racine postérieure des nerfs spinaux présente un petit renflement = le


ganglion spinal : on y retrouve le corps des neurones impliqués dans les
fonctions somesthésiques

31
• La moelle épinière s’arrête au niveau de la première ou deuxième vertèbre lombaire :
les nerfs spinaux émergeant au niveau de cette partie de la moelle doivent descendre
le long de la colonne vertébrale pour aller émerger à leur niveau vertébral
correspondant, donnant naissance à la queue de cheval = extrémité inférieure de la
moelle épinière contenant les racines nerveuses lombo-sacrées.

4.3 Anatomie macroscopique du SNC


• On va s’intéresser à ce qu’il se passe dans le cerveau, en réalisant des coupes du
cerveau

4.3.1 Coupe horizontale


Beaucoup des structures vues ici seront vues au niveau des coupes coronales.

• Sur cette coupe horizontale, on identifie :


o L’insula : toujours localisée dans la profondeur
o Le putamen (structure plus foncée) et le globus pallidus (structure plus claire)
constitué d’une partie interne et externe
o La capsule interne (fine lame de substance blanche) : on y retrouve les axones
qui connectent le cortex à la moelle épinière et la moelle épinière au cortex
o Noyau caudé : substance grise
o Thalamus : gros noyau de substance grise

32
4.3.2 Coupes coronale : rapport du système ventriculaire : noyau caudé +
thalamus

• Si on fait des coupes de l’avant vers l’arrière, on voit que plus on va vers l’arrière,
plus le noyau du caudé s’amincit

• Dans la partie antérieure du cerveau uniquement, le putamen est relié au noyau


caudé via un autre noyau, le noyau accumbens : à trois, ils forment le Striatum.

33
4.3.3 Le trigone ou fornix
• Trigone ou Fornix = structure de substance blanche, d’axones reliant les
hippocampes entre-eux et reliant les hippocampes aux tubercules mamillaires.
o Il est Impliqué dans la fonction mnésique et émotionnelle
o Il est en relation anatomique étroite avec le corps calleux via une membrane,
le septum pellucidum, séparant les cavités ventriculaires en cotés droit et
gauche.

34
• Au-dessus et en avant des hippocampes, on trouve un noyau de substance grise, l’
amygdale qui est impliqué dans les fonctions émotionnelles, notamment la peur.

• Le Septum pellucidum = une fine membrane qui relie le corps calleux avec le fornix.

4.4 Les méninges


• Les méninges= membranes qui enveloppent le SNC

• Autour du SNC, on a de l’os et des tissus qui enveloppent ce SNC : il y a 3 enveloppes


1. La dure-mère
2. L’arachnoïde
3. La pie-mère

• La dure-mère : épaisse, palpable, tissu conjonctif dense


• L’arachnoïde : fine, se trouve entre la dure-mère et la pie-mère et passe en pont au-
dessus des sillons.
• La pie-mère : très fine, impalpable, elle suit le chemin des circonvolutions

35
• Dans l’espace sous-arachnoïdien, il y a des vaisseaux et des artères : ces artères
peuvent être responsable d’hémorragie sous-arachnoïdienne = rupture d’anévrisme
o Malformations artérielles : la paroi se fragilise, se rompt, puis le sang envahit
le cerveau.

• La dure-mère a deux prolongements :


o La faux du cerveau : passe entre les 2 hémisphères au niveau de la scissure
interhémisphérique et s’arrête au niveau du corps calleux.

o La tente du cervelet : chemine entre le cervelet et les lobes occipitaux.

• Les méninges de la moelle épinière :

o La cavité épidurale contient de la graisse à Péridurale = quand on passe une


aiguille entre l’apophyse vertébrale et que l’on gagne la cavité épidurale.

36
4.5 Le système ventriculaire
• Le liquide céphalo-rachidien = un liquide eau de roche, pauvre en cellules et en
protéines, contenu dans les méninges (entre la pie-mère et la dure-mère) et dans
lequel baigne le cerveau et la moelle épinière.
o L’être humain en sécrète environ ½ litre/jour.
o Il est produit principalement par les plexus choroïdes = petites grappes de
raisin de couleur rouge situées dans les cavités ventriculaires.
o Ce liquide circule dans les 4 ventricules cérébraux

• Rôle du LCR :
o Protéger le SNC en dissipant l’énergie cinétique dans le liquide pour amortir
les mouvements ou les chocs risquant d’endommager le cerveau.

o Rôle de protection immunologique : c’est le liquide dans lequel sont évacuées


les molécules et les déchets provenant du cerveau.
§ Sa composition est censée refléter l’état physiologique du cerveau.

• Le LCR sera réabsorbé au niveau des granulations arachnoïdiennes ou de Pacchioni


qui se trouvent au niveau de la scissure interhémisphérique : circulation dynamique
du LCR

Plexus choroïdes

37
Chapitre 5 : neuroanatomie des fonctions sensorielles
5.1 Les fonctions sensorielles : généralités
• Les systèmes sensoriels permettent la perception de l’environnement extérieur et du
milieu intérieur via 3 étapes : la détection, la transmission et la perception.

5.1.1 Détection
• La détection = la reconnaissance de stimuli sensoriels via des cellules nerveuses
spécialisées (= récepteurs sensoriels)
o La détection n’implique pas spécialement la perception
o La détection est limitée par le type de récepteurs et leur sensibilité
§ Exemples de sens non-humains : electroception, magnétoception

• Les stimuli sensoriels diffèrent en fonction de leur :


o Modalité : type d’énergie transmise par le stimulus
§ Les 5 sens
§ La proprioception : capacité à localiser ses membres dans l’espace
même sans les voir
§ La thermoception : capacité à percevoir le chaud/froid
§ La nociception : capacité à percevoir la douleur
§ L’équilibre : transmis par le vestibule
o Localisation : topographie sensorielle
o Intensité : quantité totale d’énergie transmise par le stimulus après l’atteinte
d’un seuil dépendant.
o Timing : début/fin et rapidité de la transmission de l’énergie

• Chaque modalité présente plusieurs sous-modalités (exemple : toucher à texture,


rigidité, etc.)

• Les récepteurs sensoriels = cellules spécialisées qui convertissent l’énergie d’un


stimulus sensoriel en énergie électrique, qui impliquent la transduction où les
récepteurs sensoriels sont spécialisés pour transduire des formes d’énergie
spécifiques (modalité et sous-modalité) à 4 classes de récepteurs sensoriels :

1. Les mécanorécepteurs : en fonction des modalités du toucher, de la


proprioception, de l’audition, de l’équilibre et de la nociception
2. Les thermorécepteurs : en fonction des modalités de thermoception et
nociception
3. Les chémorécepteurs : en fonction des modalités du goût et d’odorat
4. Les photorécepteurs : en fonction de la modalité d la vision

38
5.1.2 Transmission
• Il s’agit de la transmission des influx nerveux sensoriels vers le cortex cérébral :
o Chaque modalité sensorielle utilise une voie de transmission exclusive via le
thalamus (centre de relais des afférences sensitives)

o Les projections sensorielles sont caractérisées par une organisation spatiale


tout au long de leur trajet dans le SN :
§ Somesthésie = somatotopie
§ Vision = rétinotopie
§ Audition = tonotopie

5.1.3 Perception
• Perception = expérience consciente au niveau du néocortex, interprétation de
l’information sensorielle sur base du contexte, de l’expérience et de la mémoire
propre à chaque sujet dans le but de donner le réponse la plus appropriée = variation
o N’implique pas spécialement la détection

• Le codage prédictif : le cerveau humain génère en permanence des prédictions sur


les stimulations sensorielles et infère, à partir des entrées sensorielles passées et de
l’expérience, un modèle du monde extérieur qui sera utilisé pour créer des
anticipations/prédictions sur les entrées sensorielles futures
o Avant même de recevoir les stimulations sensorielles présentes dans
l’environnement, un signal descendant en provenance des aires corticales
supérieures tente d’en annuler les conséquences sensorielles au niveau
cérébral.
o Le cerveau identifie alors les « violations », les erreurs de prédiction en
confrontant ses anticipations aux entrées sensorielles effectives : le cerveau
n’a pas besoin de se représenter consciemment ce qui est prédictible, seul
compte l’erreur de prédiction.

• L’erreur = la différence entre les prédictions et les afférences sensorielles effectives,


représentée dans les décharges neuronales transmises des systèmes sensoriels vers
le néocortex : ce message d’erreur permet d’adapter le modèle de l’environnement.

• Importance de cette théorie pour la perception sensorielle mais aussi pour :


o Le langage verbal
o L’action
o L’apprentissage : l’enfant se crée et adapte ses modèles internes en fonction
de son expérience et de son éducation
o En pathologie : hallucinations dans la psychose, etc.

39
5.2 La fonction somesthésique
• La fonction somesthésique = le système sensoriel responsable de la perception du
corps

• Il existe différentes sensations (toucher, température, proprioception, douleur)


provenant de différentes structures corporelles (peau, articulations, muscles, tendons,
viscères,…) et ces différentes sensations seront transmises par 3 types de récepteurs
dispersés dans le corps

5.2.1 Récepteurs du système somesthésique


• Trois types de récepteurs :
1. Mécanorécepteurs : converti l’énergie mécanique en un influx nerveux
§ Corpuscules de : Meissner, Pacini, Ruffini
§ Disques de Merkel
§ Fuseaux neuromusculaires
§ Organes tendineux de Golgi
§ Récepteurs articulaires

2. Thermorécepteurs : converti l’énergie thermique en un influx nerveux


§ Terminaisons nerveuses libres

3. Nocicepteurs : converti l’énergie thermique en énergie mécanique


§ Terminaisons nerveuses libres

• Les récepteurs cutanés : le derme contient tous les récepteurs impliqués dans la
fonction somesthésique à Les terminaisons nerveuses n’ont pas de capsules et sont
dispersés sous la peau (épiderme/derme)

40
• Deux mécanorécepteurs à connaître :
1. Les fuseaux neuromusculaires : 4 à 8 fibres musculaires spécialisées
entourées par une capsule de tissu conjonctif et qui va renseigner sur le degré
d’étirement des muscles à Leur densité au sein d’un muscle est
proportionnelle à la complexité des mouvements réalisées par le muscle (ex :
mains, yeux, visages)

2. Les organes tendineux de golgi : situés à la jonction entre le muscle et les


tendons et renseignent sur le degré d’étirement des tendons et donc des
muscles.

o Ils sont tous les deux impliqués dans les boucles réflexes spinales et donnent
des renseignements, principalement pour la proprioception : grâce à eux, on
peut localiser les différentes parties de notre corps dans l’espace.

• Les champs récepteurs = région qui provoque l’activation du récepteur lorsqu’elle est
stimulée : ils peuvent être larges ou plus petits
o Quand les neurones ont de grands champs récepteurs, ils sont plus éparpillés

o Il y a une variation importante de la discrimination spatiale d’un stimulus


tactile au niveau du corps humain : la discrimination est proportionnelle au
nombre de récepteurs et inversement proportionnelle à la taille des champs
récepteurs dans la région stimulée

• Les récepteurs somesthésiques (=pseudo-unipolaires) = corps des neurones situés


dans les ganglions rachidiens des racines postérieures des nerfs spinaux de la moelle
épinière dont l’extrémité réalise le phénomène de transduction
o Ils ont un court prolongement qui se subdivise en deux (dendrite + axone).

41
§ L’axone pénètre dans la moelle épinière via la racine dorsale, racine
postérieure avec une fonction sensorielle.

• Différents types de fibres afférentes :


o A alpha et A bêta sont des neurones de gros calibres et richement myélinisés
o A delta : plus petit calibre, faiblement myélinisé
o Fibre C : petit calibre, pas myélinisé

42
§ La vitesse de transmission de l’influx nerveux est très différente entre
ces fibres
§ La vitesse de conduction nerveuse pour le toucher et la proprioception
sera bien + élevée que pour la douleur et la température.

5.2.2 Le nerf trijumeau


• Le nerf trijumeau = 5ème nerf crânien impliqué dans la sensibilité somesthésique au
niveau du visage
o Sensitif mais a également une fonction motrice pour les muscles
masticateurs et les tenseurs du tympan : un des plus gros nerfs crâniens qui
trouve son émergence sur la face antérieur et latérale de la protubérance

o Névralgie du trijumeau = maux de tête fréquents avec des douleurs intenses


dans le territoire d’une des branches de ce nerf.

5.2.3 Le réseau somesthésique ascendant


• Le réseau somesthésique ascendant : il y a des voies neuronales distinctes au niveau
du SNC pour la sensibilité mécanique et la sensibilité thermo-algique.

• Les cortex discriminatifs du faisceau lemniscal (impliqués dans la fonction tactile et


proprioceptive et somesthésique) sont :
o Le cortex somato-sensitif S1 = circonvolution pariétale ascendante ou post-
centrale
§ Somatotopie = organisation topographique des fibres nerveuses
impliquées dans les fonctions somesthésiques à Homonculus de
Penfield : la représentation corticale de chaque partie du corps
corrélée à la densité des informations sensorielles issues de chacune
d’entre elles et non à leur surface cutanée.
Ø La discrimination spatiale est en relation avec la
représentation corticale.

43
§ Chaque partie du corps occupe une place spécifique sur le S1 :
Ø Partie latérale inférieure : visage et cou
Ø Partie latérale médiane : main
Ø Partie latérale supérieure : tronc et bras
Ø Partie interne médiale : membres inférieures et organes
génitaux

§ Plasticité neuronale : l’organisation topographique corticale est


modifiée par une déafférentation (lésion en amont du
thalamus/cortex causant un manque de réception d’information) ou
par l’expérience dynamique.

o Le cortex somesthésique secondaire S2 ou d’ordre supérieur = opercule


pariétal :
§ Il reçoit des projections afférentes de S1 et est impliqué dans
l’intégration des informations sensorielles discriminatives.

§ Il envoie les projections efférentes vers l’amygdale et l’hippocampe


dans les profondeurs du lobe temporal.

§ Rôle dans l’apprentissage de la mémoire tactile.

44
§ Sa stimulation unilatérale induit son activation bilatérale.

o Le cortex pariétal postérieur ou d’ordre supérieur = lobules pariétaux


inférieur et supérieur.
§ Il s’occupe des aspects attentionnels, procède à l’intégration des
sous-modalités et combine les informations somato-sensitives avec
les autres modalités sensorielles (vision/audition).

§ Il permet l’intégration du schéma corporel et la relation spatiale entre


les objets à Sa lésion peut générer une :
Ø Astéréognosie : incapacité à visualiser les objets manipulés
Ø Héminégligence : négligence d’un côté du corps

• Le faisceau spino-thalamique latéral : à chaque niveau de la moelle épinière, les


fibres croisent directement la ligne médiane
o Il prend en charge les aspects de la douleur et de la température et est
composé en grande partie de fibres Ad delta et C : grande importance dans
les composantes affectives et motivationnelles.

o Il envoie des projections vers le cortex, l’amygdale et l’hypothalamus qui


projetteront vers la substance grise périaqueducale (placé autour de la
bouche du système ventriculaire).

Substance grise périaqueducale

45
5.2.4 Le réseau somesthésique descendant
• Modulation centrale de la douleur
o Les voies ascendantes partent de la périphérie, de la moelle et amène
l’information sensitive douloureuse jusqu’au cortex

o Les voies descendantes partent du cortex jusqu’à la moelle et permettent la


diminution et la modulation de la perception douloureuse = rôle antidouleur

o La substance grise périaqueducale va projeter sur plusieurs structures qu’on


peut résumer en termes de « formations réticulaires » qui descendront alors
dans la moelle épinière pour rejoindre à nouveau le cortex.

5.2.5 Le réseau de la douleur


• Composante discriminative : thalamus + S1 + S2 + cortex pariétal postérieur
• Composante affective et motivationnelle : thalamus + hypothalamus + amygdales +
cortex cingulaire antérieur + cortex frontal dorsolatéral + insula
• Modulation de la douleur : substance grise périaqueducale

46
5.3 La fonction visuelle
5.3.1 L’œil = organe de la vision

• La sclérotique = membrane blanche et opaque très résistante, de structure


tendineuse et d’épaisseur de 1 à 2mm.
o Elle protège le globe oculaire des agressions mécaniques tout en servant de
point d’ancrage aux muscles extra-oculaires assurant la mobilité de l’œil :
cette enveloppe se modifie sur la partie antérieure afin de former la cornée.

• Le globe oculaire va être mobilisé par 6 muscles extra-oculaires différents qui


s’accrochent au niveau de la sclérotique.
o Le droit inférieur et le droit supérieur permettent de bouger l’œil de haut en
bas

o Le droit interne et le droit externe permettent de faire les mouvements de


gauche à droite

47
o Le grand oblique et le petit oblique assurent des mouvements de rotation

• Ces différents muscles vont être innervés par 4 nerfs crâniens :


o Le nerf optique (2) : deux nerfs se rejoignant sur la ligne médiane et formant
le chiasma optique se séparant en faisceaux pour rejoindre le thalamus.
o Le nerf oculo-moteur (3) : au niveau de la jonction du mésencéphale et de la
protubérance sur la partie antérieure.
o Le nerf trochléaire ou pathétique (4) : émerge au niveau postérieur du tronc
cérébral et traverse pour apparaître du côté antérieur.
o Le nerf abducteur de ‘œil ou abducens (6) : au niveau de la jonction de la
protubérance et du bulbe sur la face antérieure.

• L’œil est une succession de transparences/lentilles ayant pour fonction de moduler


l’angulation des rayons lumineux l’angulation des rayons lumineux
o La première est la cornée.
o L’humeur aqueuse = liquide transparent à faible viscosité, entre la cornée et
l’iris.
48
o Le cristallin = lentille biconcave.
o Le corps vitré = substance gélatineuse remplissant la cavité oculaire en arrière
du cristallin.
o La fovéa = l’endroit où les rayons lumineux se projettent au niveau de la
rétine, appartenant à la macula et entièrement composée de récepteurs
serrés à C’est la zone d’acuité maximale de l’œil.
o La macula = zone de la rétine caractérisée par une concentration maximale
des récepteurs.

• Le cristallin est relié aux ligaments suspenseurs avec les muscles ciliaires : lorsqu’ils
se contractent, ils tirent sur les ligaments suspenseurs et modulent la forme du
cristallin qui permet le phénomène d’accommodation.

• L’iris est reliée aux muscles dilatateur et constricteur, qui modulent le diamètre de
celle-ci en fonction de l’intensité de la lumière pour éviter de brûler la rétine ou la

49
surexposition à la lumière : peu de lumière = pupille grande ; beaucoup de lumière =
pupille petite.

• L’œil est un instrument optique composé de :


o La cornée : première lentille qui permet une première déviation des rayons
lumineux.
o L’iris : diaphragme qui règle la quantité de lumière pénétrant dans l’œil
o La pupille : orifice situé au centre de l’iris par lequel rentrent les faisceaux
lumineux.
o Le cristallin : lentille biconcave assurant l’accommodation en changeant de
forme.
o La rétine : pellicule photographique, c’est là que se trouvent les récepteurs
convertissant l’énergie lumineuse en influx nerveux.

§ Les rayons lumineux en provenance de l’objet projettent de manière


inverse sur la rétine : le cerveau remet l’image à l’endroit

• L’accommodation :
o Pour un objet éloigné, les rayons lumineux sont parallèles lorsqu’ils entrent
en contact avec la cornée mais pour les objets proches, ils sont divergents : la
réfraction exercée doit donc être plus forte pour faire converger les rayons

50
sur la rétine à Cette mise au point se fait par une modulation de la forme du
cristallin par les muscles ciliaires.

• L’œil est emmétrope : quand les muscles ciliaires sont relâchés et qu’on regarde un
objet au loin, les rayons parallèles d’une source de lumière distante convergent sur la
rétine.
o Si le globe oculaire n’est pas emmétrope, les rayons convergent en arrière
(hypermétropie car globe oculaire trop court) ou en avant (myopie car globe
oculaire trop long) à on rajoutera des lentilles pour forcer les rayons à
converger vers la rétine.
§ Lentilles biconcaves pour l’hypermétropie
§ Lentilles biconvexes pour la myopie

o L’astigmatisme est lié à l’irrégularité dans la courbure de la cornée qui n’est


pas parfaitement ronde, modifiant la puissance de réfraction.

• Le champ visuel : partie de l’espace visuel couverte par la rétine d’un seul œil lorsque
le regard est fixé vers un point éloigné à l’image reçue au niveau de la rétine est
inversée.

51
5.3.2 Le spectre électromagnétique
• La lumière a un spectre très vaste et seules les ondes entre 380 et 750nm sont
visibles par l’œil grâce à des photorécepteurs = les seules cellules sensibles à la
lumière au niveau de la rétine, qui transforme l’énergie lumineuse en activité
nerveuse via ces récepteurs.
o Les photorécepteurs possèdent des pigments photosensibles : l’absorption
de la lumière par ce pigment déclenche une cascade métabolique générant
un influx nerveux électrique.

• Il y a 2 types de photorécepteurs :
1. Bâtonnets :
§ Résolution spatiale : très faible
§ Sensibilité à la lumière : extrême à activés dans des endroits sombres
§ Pigment photosensible : rhodopsine
2. Cônes :
§ Résolution spatiale : très élevée
§ Sensibilités à la lumière : faible à activés dans des endroits lumineux
§ Sensible aux couleurs : permet de voir en couleur

• Il existe 3 types de cônes :


1. Cônes S = sensibles aux courtes longueurs d’onde : le bleu
2. Cônes M = sensibles aux longueurs d’onde moyennes : vert
3. Cônes L = sensibles aux grandes longueurs d’onde : rouge
§ La vision normale est trichromatique (S+M+L)

• Le daltonisme = dyschromatopsie, absence d’un certain type de cônes :


o Protanopie : absence de cônes L
o Deutéranopie : absence de cônes M
o Tritanopie : absence de cônes

• Achromatopsie = vision en noir et blanc dû à l’absence de cônes au niveau de la


rétine.

52
• Il y a 3 types de vision :
1. La vision scotopique : si ciel gris, sans lumière, les bâtonnets sont les seuls
actifs, il y a une faible résolution spatiale et une absence de vision des
couleurs avec une acuité faible.

2. La vision mésopique : si lumière des étoiles ou clair de lune, les bâtonnets


sont actifs et il y a un recrutement progressif des cônes permettant une
amélioration progressive de la résolution visuelle et de la vision colorée.

3. La vision photopique : lors d’éclairage intérieur ou lumière du soleil, les


bâtonnets sont saturés et ne contribuent plus à la vision
§ Seuls les cônes sont actifs : permet une résolution maximale et une
vision optimale des couleurs jusqu’à ce que la lumière soit trop
intense et cause une perte de vision.

5.3.3 La rétine
• La rétine a une organisation laminaire : le segment externe des photorécepteurs
n’est pas directement exposé à la lumière, les différents rayons lumineux vont devoir
traverser la rétine et les différentes couches pour aller activer les photorécepteurs.

o Sur la partie externe, il y a les photorécepteurs : neurones bipolaires


(bâtonnets et cônes).

o Il y a ensuite les cellules bipolaires, sur la partie interne intermédiaire, qui


font la jonction entre les photorécepteurs et les cellules ganglionnaires : ce
sont des neurones bipolaires également, transmettant l’information des
photorécepteurs aux cellules ganglionnaires.

o Les cellules ganglionnaires donnent naissance au nerf optique : l’axone des


cellules ganglionnaires est la seule fibre nerveuse qui quitte la rétine.

o Au niveau des jonctions synaptiques avec les photorécepteurs et les cellules


bipolaires, on a les cellules horizontales : elles modulent la transmission
d’information entre les photorécepteurs et les cellules bipolaires.

o Entre les cellules bipolaires et les cellules ganglionnaires, on a les cellules


amacrines : elles modulent la transmission d’information entre les cellules
bipolaires et les cellules ganglionnaires.

o Epithélium pigmentaire = couche cellulaire en contact avec le segment


externe des photorécepteurs : il élimine les disques des photorécepteurs
épuisés en pigments et permet le renouvellement complet tous les 12 jours
à permet d’avoir une vision permanente de qualité.
53
• Distribution des cônes et des bâtonnets dans la rétine :
o Fovéa et macula : uniquement des cônes (permet une qualité/précision
maximale de la vision)
o Rétine périphérique : plus on s’éloigne de la fovéa, plus le nombre de cônes
baisse et le nombre bâtonnets augmente.

54
• Organisation laminaire de la rétine :
o Importance de la vision centrale ou fovéale car elle ne contient que des
cônes et une cellule ganglionnaire ne reçoit d’information sensorielle que
d’un seul cône : de plus, le segment externe des cônes est directement
exposé à la lumière

o La rétine périphérique, elle, contient plus de bâtonnets que de cônes et une


seule cellule ganglionnaire reçoit l’information sensorielle de plusieurs cônes
et bâtonnets : c’est pourquoi la rétine périphérique a une très bonne
sensibilité à la lumière mais une faible résolution spatiale, au contraire de la
rétine centrale (fovéa).

5.3.4 Voies visuelles striées

55
• Les voies visuelles striées = les voies rétino-géniculo-calcarines : elles partent de la
rétine et projettent vers le thalamus et en particulier vers le ganglion géniculé latéral.
o De là, un nouveau neurone va projeter des radiations optiques sur la scissure
calcarine du cortex visuel primaire strié.

o Il y a aussi des voies visuelles extra-striées qui partent du cortex visuel


primaire pour projeter sur le cortex visuel secondaire.

• Le point de départ des voies visuelles striées est la rétine avec les axones des cellules
ganglionnaires qui donnent naissance au nerf optique : les nerfs optiques gauche et
droit vont se rejoindre sur la ligne médiane au niveau du chiasma optique et là, il se
divisent en 2 faisceaux/tractus optiques qui vont alors pénétrer dans le parenchyme
cérébral pour rejoindre le thalamus.
o Au niveau de la papille optique/de la formation de la rétine, il n’y a pas de
photorécepteurs : on ne voit pas à cet endroit-là et on a un trou dans notre
champ visuel à Le cerveau va combler cette tache aveugle.

• Les ganglions ou corps géniculés latéral :


o Après les tractus optiques, les axones rejoignent ces ganglions/corps se
trouvant sur la face inférieure des hémisphères cérébraux de part et d’autre
du mésencéphale.

o Ensuite, ils font une nouvelle jonction synaptique avec un neurone qui a son
corps dans le thalamus qui créera des radiations optiques : celles-ci vont
projeter vers les berges supérieures et inférieures de la scissure de calcarine
au niveau du cortex visuel primaire.

56
• Les radiations optiques = voies axonales partant du thalamus pour projeter vers le
cortex visuel primaire et créant la boucle de Meyer qui est en contact étroit avec une
partie du ventricule latéral avec l’hippocampe à sa base.

• Le cortex visuel primaire : il se situe au niveau du lobe occipital, sur sa face interne
au niveau de la couche 4, très développé dans les cortex sensoriels : on observe un
type de cellule particulier donnant un aspect de strie (d’où le nom de cortex visuel
strié).

57
• Champ visuel : partie de l’espace visuel couverte par la rétine d’un seul œil lorsque le
regard est fixé vers un point éloigné : l’image reçue au niveau de la rétine est
inversée et le cerveau va remettre l’image à l’endroit à nous avons une vue à 180°.

• Le champ visuel et la projection rétinienne :


o Champ visuel binoculaire : champ visuel vu par les deux yeux
o Champ visuel monoculaire : champ visuel vu par un seul œil et localisé dans
la périphérie
§ Les champs visuels monoculaires se projettent sur la périphérie de la
partie nasale de la rétine ipsilatérale : ces fibres vont ensuite croiser la
ligne médiane pour rejoindre l’autre côté.

• La projection se fait au niveau de la rétine de façon inversée :


o L’hémichamp visuel gauche se projette sur la rétine temporale de l’œil de
droit et sur la rétine nasale (interne) de l’œil gauche.

o L’hémichamp visuel droit se projette sur la rétine temporale de l’œil gauche


et sur la rétine nasale (interne) de l’œil droit.

• Il y a une décussation partielle des fibres du nerf optique au niveau du chiasma


optique : seules les fibres nerveuses de la partie nasale de chaque rétine croisent la
ligne médiane au niveau du chiasma optique pour rejoindre celles de la partie
temporale de la rétine controlatérale

58
o Les axones des cellules ganglionnaires de chaque rétine responsable de la
détection des stimuli visuel dans l’hémichamp droit se retrouvent dans le
tractus optique gauche et ceux de l’hémichamp gauche dans le tractus
optique droit.

o La partie nasale de la rétine projette sur le cortex visuel controlatéral et la


partie temporal sur le cortex visuel ipsilatéral.

• La rétinotopie, c’est :
o La préservation de l’organisation topographique des champs récepteurs
visuels de la rétine jusqu’au cortex visuel primaire.
§ Le champ visuel est pris en charge par un photorécepteur et va ensuite
projeter sur une partie du thalamus et du corps géniculé latéral et sur
une partie du cortex visuel strié (primaire) : il y a donc une
préservation tout au long de la voie visuelle nerveuse de l’organisation
topographique des fibres nerveuses.

o La représentation sous-corticale et corticale en rapport avec la résolution


spatiale de la vision :
§ Résolution maximale au niveau de la fovéa donc résolution +
importante au niveau du thalamus et au niveau du cortex visuel
primaire à La représentation n’est donc pas directement
proportionnelle à la surface de la rétine utilisée mais en fonction de la
précision de la vision.

5.3.5 Les cortex visuels


• Le cortex visuel primaire ou cortex strié : se trouve de part et d’autre au niveau des
berges supérieures de la scissure calcarine à on y trouve la strie de Gennari.
o Il y a une importante représentation corticale de la région maculaire ou
fovéale car c’est là que la qualité de la vision est maximale.

59
5.3.6 « The dorsal and ventral stream hypothesis »
• Il y a deux systèmes de cortex visuels extrastriés de traitement de l’information
visuelle :
o La voie dorsale = « Where » : où se trouve ce que je vois ?
§ Perception du mouvement
§ Relations spatiales
§ Intégration visuomotrice

o La voie ventrale : « What » : que vois-je ? »


§ Reconnaissance des objets
§ Identification des objets

• La voie dorsale :
o Elle projette vers la partie supérieure du lobe occipital, sur le cortex pariétal
postérieur et sur les structures prémotrices et motrices
§ Il y a donc une connexion des fonctions visuelles avec les aires
motrices.

o L’aire de la détection du mouvement se trouve derrière le gyrus temporal


moyen.

• La voie ventrale :
o Elle projette vers la partie inférieure du lobe occipital, sur le cortex fusiforme
et vers les structures hippocampiques et du pôle temporal impliquées dans la
mémoire sémantique et dans la mémoire épisodique.
§ Il y a donc une connexion des fonctions visuelles avec les capacités
mnésiques.

o Le traitement de l’information visuelle des couleurs, des visages et des formes


se fait au niveau du cortex fusiforme.

60
Voie dorsale

Voie ventrale

61
5.4 La fonction auditive
5.4.1 L’onde sonore
• Son = ondes de pression produites par les molécules d’air en vibration
o Les ondes sonores se propagent dans les 3 dimensions, créant une alternance
de coques de compression et de dilatation.

• L’onde se décrit par rapport à la forme, la phase et :


o L’amplitude = l’intensité (dB)
o La fréquence = hauteur (aigu ou grave, en fonction des cycles par secondes ou
Hertz)

• Les sons sont des ondes complexes pouvant être décomposées en une somme
d’ondes sinusoïdales d’amplitude, de fréquence et de phase variées grâce au
« transformée de Fourier »
o Il y a aussi des sons purs
o La décomposition permet d’avoir la fréquence fondamentale et les formants,
séparés.

• Le spectre audible s’étend de 20 Hz à 20KHz mais varie en fonction de la personne,


de l’âge et de la fatigue auditive :
o Certains sons de basse fréquence ne sont pas perçus par l’oreille mais par le
corps.

o C’est l’amplitude d’un son qui peut être dangereuse pour le système auditif
car elle peut tuer les cellules réceptrices au niveau de notre oreille qui
s’occupent de recevoir et de traiter les ondes sonores
§ Seuil de la douleur : + 120dB.

62
5.4.2 L’oreille = organe de l’audition
• La cochlée est responsable de l’audition et le vestibule est responsable de l’équilibre.

• L’oreille externe est constituée du pavillon, de la conque, du conduit auditif et se


termine par le tympan à Ses fonctions sont :
o Amplifier les sons (3000Hz)
o Filtrer les différentes fréquences
o Transmettre l’onde via la membrane tympanique qui va être en vibration à la
fréquence des sons.

• L’oreille moyenne est constituée par la chaîne des osselets (marteau, enclume,
étrier) ainsi que par des muscles tenseur du tympan (innervé par le nerf 5) et du
stapédien (innervé par le nerf 7).
o La chaîne des osselets : fait le lien entre le tympan et l’oreille interne via la
fenêtre ovale et assure la transmission efficace de l’onde sonore à l’interface
air-liquide en amplifiant la pression exercée au niveau de la fenêtre ovale.

63
o Dans l’oreille externe et moyenne, c’est rempli d’air alors que dans l’oreille
interne, c’est du liquide : il y a donc une résistance différente de la
transmission de l’onde entre les oreilles externes/moyennes et interne.

o En cas de sons violents, l’oreille moyenne met en place des mécanismes de


protection pour l’oreille interne : les muscles tenseur du tympan et
stapédien se contractent automatiquement de manière à diminuer la
mobilité de la chaîne des osselets et réduire la transmission de l’onde
sonore à l’oreille interne.

64
• L’oreille interne a 3 compartiments : vestibulaire, tympanique et
cochléaire/médiane.
o La cochlée = structure remplie de liquide transformant l’énergie de l’onde
sonore en influx nerveux via l’organe de Corti et ses cellules ciliées.

• La membrane basilaire vibre sous l’effet de l’onde sonore :


o Lorsque le son bute contre le tympan, il met en mouvement la membrane
tympanique qui se met à vibrer à la fréquence de l’onde sonore. En faisant

65
cela, elle met en route la chaîne des osselets et elle active enfin l’étrier qui se
met à vibrer également à la même fréquence que l’onde sonore.

o La partie plaque de l’étrier est en contact avec la fenêtre ovale qui est
l’ouverture vers l’oreille interne (où il y a du liquide) : elle met donc en
mouvement le liquide et exerce une pression qui va augmenter la pression au
niveau du liquide qui va devoir se dissiper.
§ La seule structure sur laquelle elle peut le faire est cette membrane
vestibulaire, sur l’organe de Corti à l’onde sonore se propage dans le
liquide tout au long de la cochlée et de cette membrane basilaire.

• La membrane basilaire est étroite à sa base pour devenir plus large et plus flexible à
son extrémité : sa sensibilité est variable aux fréquences sonores.
o Hélicotrène = orifice faisant communiquer les rampes.

66
• De par sa conformation, chaque partie de la membrane basilaire va présenter une
sensibilité préférentielle à une fréquence bien définie.
o La base est sensible aux hautes fréquences.
o Plus on avance, plus elle est sensible aux basses fréquences.

• Tonotopie = représentation topographique des fréquences.

• L’organe de Corti : ses cellules ciliées internes sont les mécanorécepteurs qui vont
transformer l’énergie de l’onde sonore en influx nerveux.
o Il y a 1 rangée de cellules ciliées internes et 3 rangées de cellules ciliées
externes.

67
o Les cellules ciliées internes = les véritables récepteurs sensoriels et sont à
l’origine de 95% des fibres du nerf auditif.
§ Elles envoient de l’information vers la périphérie.
§ Ce sont des cellules bipolaires : elles vont donc avoir une première
partie qui va participer à la transduction à un noyau cellulaire va se
trouver au niveau d’un autre noyau et des fibres axonales qui vont
donner naissance aux nerfs.

o Les cellules ciliées externes reçoivent des afférences en provenance du tronc


cérébral visant à affiner la résolution fréquentielle grâce à des contractions et
relaxations actives.

68
o L’organe de corti est particulièrement fragile :
§ Les cellules ciliées ne se renouvellent pas : la perte de celles-ci liée au
vieillissement, à un traumatisme sonore ou à la prise de drogues
ototoxiques entraîne une diminution de l’acuité auditive.

5.4.3 Les voies auditives


• Représentation bilatérale :
o Le nerf auditif est la partie cochléaire du nerf vestibulo-cochléaire (nerf 8).
§ Ce nerf prend son émergence sur la face antérieure du tronc cérébral
au niveau du sillon entre le bulbe et la protubérance = sillon bulbo-
protubérantiel

o Noyaux relais : la cochlée droite va projeter sur les structures impliquées


dans la voie nerveuse auditive au niveau du tronc cérébral, du thalamus et du
cortex auditif primaire, des deux côtés.
§ Noyau cochléaire ventral et dorsal
§ Olives supérieurs
§ Colliculus inférieur
§ Corps genouillé médian du thalamus

o Ces noyaux projetteront au niveau du cortex auditif primaire ou


circonvolutions transverses de Herschl.

69
• La tonotopie de la membrane basilaire est préservée tout le long de la voie auditive
(exemple : le noyau cochléaire).

• Les circonvolutions transversales de Heschl, cortex auditif primaire :


o Le cortex auditif primaire se localise au niveau des circonvolutions
transverses de Heschl, sur la face supérieure de la circonvolution temporale
supérieure.
§ Les afférences de la cochlée en relais projettent sur le cortex auditif
primaire des deux cotés
§ Au niveau de ce cortex, on aura une préservation de la représentation
topographique des fréquences : chaque fréquence occupe une
position délimitée et spécifique le long de ces circonvolutions TS.

70
• Le cortex auditif secondaire : situé au niveau de la circonvolution temporale
supérieure, il s’occupe de traiter l’information auditive de manière + évoluée à il est
mal délimité.

5.5 La fonction vestibulaire


5.5.1 Le vestibule
• Le système vestibulaire joue un rôle sensoriel de premier plan dans :
o La perception des mouvements du corps
o La perception de la position de la tête
o La perception de l’orientation par rapport à la pesanteur
o Les mouvements oculaires, de la tête et dans la posture

71
• Translations et rotations :
o Les translations selon x, y ou z sollicitent la saccule et l’utricule :
§ Accélération linéaires
§ Positions statiques

o Les rotations autour de x, y ou z sollicitent les canaux semi-circulaires :


§ Accélérations angulaire

o Les informations transmises au niveau du vestibule sont relativement


séparées entre :
§ L’utricule et la saccule pour les accélérations/mouvements linéaires
§ L’utricule et les canaux semi-circulaire pour les mouvements de
rotations et les accélérations angulaires.

• Fonctionnement :
o Le vestibule osseux renferme des sacs membraneux remplis de liquide
(endolymphe) = le labyrinthe membraneux.
§ Les mouvements du système vestibulaire mettent en mouvement
l’endolymphe : ceux-ci activent les mécanorécepteurs = les cellules
ciliées de la saccule, de l’utricule ou des ampoules des canaux semi-
circulaires.
• Organes contenant les mécanorécepteurs au niveau de la
saccule et de l’utricule = organes otolithiques
• Au niveau des ampoules des canaux circulaires,, ce sont les
cupules

• Les organes otolithiques :


o La saccule et l’utricule sont constitués d’un épithélium sensoriel, la macula,
comprenant une association de cellules ciliées et de soutien.
§ Les touffes de cils sont plongées dans une substance gélatineuse
recouverte par une couche de cristaux et de carbonate de calcium =
les otolithes.

§ Les otolites rendent la structure plus lourde et donc, plus sensible aux
mouvements.

§ Les cellules ciliées sont sensibles à la direction du mouvement des cils.

• Les ampoules des canaux semi-circulaires et les cupules :


o Au niveau de ces ampoules, on a un espèce d’épithélium avec des cellules de
soutien et des cellules ciliées : ces cellules ont des touffes de cils qui sont
plongées dans la cupule

72
§ Lorsqu’on effectue des mouvements de rotation au niveau du corps et
au niveau de la tête, on met en mouvement l’endolymphe contenu
dans ces canaux semi-circulaires : il va venir buter contre la cupule, la
pousser et activer les cellules ciliées qui vont convertir l’énergie
mécanique de l’endolymphe en influx nerveux utilisable par notre
système vestibulaire.

73
5.5.2 Les voies vestibulaires
• Les neurones bipolaires de la saccule, de l’utricule et des ampoules donnent
naissance à une division supérieure et inférieure du nerf vestibulaire : les corps des
noyaux des cellules bipolaires se situent dans le ganglion de Scarpa.
o La branche vestibulaire se joint à la branche cochléaire pour donner naissance
au nerf vestibulo-cochléaire.

• Les voies vestibulaires sont complexes et multiples :


o Faisceaux vestibulo-cérébelleux : ils partent du vestibule, projettent sur les
noyaux vestibulaires au niveau de la protubérance puis projettent vers le
cervelet.

o Faisceaux vestibulo-thalamo-cortical : ils partent du vestibule, projettent vers


les noyaux vestibulaires au niveau du nerf crânien 8
§ De là, il y a une jonction synaptique avec un nouveau neurone qui va
monter dans le tronc cérébral pour gagner le thalamus où un nouveau
neurone prendra naissance avec une jonction synaptique du neurone
précédant pour monter dans la substance blanche pour gagner les
structures corticales de 2 types :
• Le cortex vestibulaire (au niveau du lobe pariétal à la jonction
entre le sillon post-centrale et le sillon inter ou intrapariétal).
• Le cortex sensitif primaire (au niveau de la circonvolution
pariétale ascendante au niveau de l’aire du visage).

74
5.5 La fonction olfactive
5.5.1 Le système olfactif
• La fonction olfactive passe par le nez et fait référence aux odeurs : il a pour fonction
de détecter les molécules odorantes portées par l’air via des chémorécepteurs.
o = Identifier et détecter l’identité moléculaire et la concentration des
molécules odorantes portées par l’air.

• La plupart des odeurs naturelles sont des mélanges de molécules odorantes


différentes perçues de manière globale
o Amoore a tenté de catégoriser ces odeurs : piquant, floral, musqué,
camphré, mentholé, éthéré, putride.

75
• Les informations olfactives influencent le comportement alimentaire, les interactions
sociales et la reproduction : il y a un déclin de la sensibilité olfactive avec l’âge et la
capacité à identifier 80 substances odorantes courantes décline fortement.

5.5.2 L’épithélium olfactif


• La cavité nasale est en partie recouverte d’un épithélium olfactif qui sert de support
aux récepteurs olfactifs = des chémorécepteurs avec des cils baignant dans du
mucus, et des cellules basales.

• La partie apicale des récepteurs olfactifs se renfle en un bouton olfactif prolongé


par les cils olfactifs qui baignent dans l’épaisse couche de mucus tapissant la cavité
nasale.
o Les axones des récepteurs olfactifs traversent l’os, au niveau de la lame
criblée pour gagner l’endocrâne et rejoindre le bulbe olfactif.

o Il y a une spécialisation des récepteurs olfactifs pour un ou plusieurs


odorants : les cellules olfactives ont une durée de vie limitée et se régénèrent
à partir des cellules basales.

5.5.3 Les voies de l’olfaction


• La lame criblée de l’éthmoïde = plaque osseuse percée d’une multitude trous
o Au niveau de cette lame, le bulbe du nerf olfactif va venir se loger dans cette
cavité.
o Les axones des récepteurs olfactifs se rejoignent au niveau d’un même
glomérule olfactif du bulbe olfactif et entrent en contact avec les dendrites
des cellules mitrales.

76
§ Les cellules mitrales vont former ensemble les bandelettes olfactives.

• Les bandelettes olfactives vont cheminer sur la face inférieure du lobe frontal pour
pénétrer ensuite dans le parenchyme cérébral et envoyer des projections vers toute
une série de structures : vers le tubercule olfactif, le cortex piriforme (cortex
archaïque formé de 3 couches), l’amygdale ou le cortex entorhinal de l’hippocampe.

o Il y aura ensuite un relais de projection vers l’hypothalamus, le thalamus et le


cortex orbitofrontal.

77
• Il est actuellement impossible de dire s’il y a une organisation topographique dans
l’olfaction.

5.5 La fonction gustative


5.5.1 Le système gustatif
• Le système gustatif détecte et analyse les substances sapides (« sapidus » =
savoureux) : ce système a pour fonction de déterminer la nature d’un aliment ainsi
que sa concentration, et de préparer le tractus gastro-intestinal à recevoir de la
nourriture.
o Il participe également aux aspects motivationnels de l’ingestion des aliments.
o Le goût dépend de facteurs culturels et psychologiques
o La sensibilité gustative diminue avec l’âge

• On distingue 5 catégories de saveurs : salé, sucré, acide, amer, umami (délicieux)


o Ces saveurs correspondent à des catégories distinctes de récepteurs portés
par des groupes particuliers de cellules gustatives.

o Leur classification est limitée car d’autres sensations existent : astringent,


brûlant, graisse, amidon, métal,…

o Il y a une grand importance de l’olfaction pour le goût.

78
5.5.2 La lange = organe de la gustation
• Les différentes saveurs peuvent être détectés par la totalité de la surface de la
langue : néanmoins, la sensibilité aux différentes saveurs n’est pas répartie de
manière uniforme sur la langue.
o Chaque partie de la langue présente une sensibilité exacerbée pour un type
de saveur.

o Les différentes saveurs entraînent des réponses comportementales


différentes.

• La langue contient environ 4000 bourgeons du goût et un bourgeon contient 30 à


100 cellules gustatives et quelques cellules basales.
o Les cellules gustatives = les récepteurs gustatifs

• Les chémorécepteurs sont situés au niveau des microvillosités : les cellules


gustatives ont une durée de vie limitée et se régénèrent à partir des cellules basales.
o Les bourgeons du goût sont localisés dans les papilles de la langue et
tapissent également l’oropharynx.

79
80
5.5.3 Les voies gustatives
• Les voies gustatives sont complexes et font appel à 3 nerfs crâniens :
o Nerf 7 : nerf moteur qui prend en charge les 2/3 antérieur de la langue et
innerve les muscles du visage.
o Nerf 9 : nerf moteur qui prend en charge le 1/3 postérieur de la langue.
o Nerf 10 : nerf qui s’occupe de l’innervation sensitive et motrice de tous les
organes internes et qui a une composante sensitive pour l’oropharynx.

• Les fibres sensitives de ces nerfs cheminent jusqu’au niveau du tronc cérébral où ils
vont projeter et se terminer dans un noyau particulier, le noyau du faisceau
solitaire : là, il y aura une jonction synaptique avec un nouveau neurone qui va
projeter sur le thalamus et un nouveau neurone va projeter sur les structures
corticales et en particulier sur l’insula, au niveau du cortex gustatif primaire.
o Il y a aussi des projections vers l’opercule frontal.

81
Chapitre 6 : neuroanatomie de la fonction motrice
6.1 Généralités
• La fonction motrice a pour rôle le contrôle neuronal des muscles striés ou
squelettiques.

• Au niveau de l’organisme, on a 2 grands types de muscles :


o Les muscles lisses : sur lesquels on n’a pas de contrôle volontaire, ils se
retrouvent dans tous les organes internes.
o Les muscles striés : sur lesquels on peut exercer un contrôle volontaire et
moduler le degré de la contraction de manière volontaire/involontaire
§ C’est ceux qui organisent le squelette.

• Les mouvements volontaires ou involontaires sont produits par des modulations du


tonus musculaire dont les patterns temporels et spatiaux sont organisés par la
moelle épinière et le cerveau : quand on réalise un mouvement, on va devoir avoir
une action coordonnée au niveau de plusieurs muscles.
o Les muscles qui réalisent le mouvement que l’on désire effectuer = muscles
agonistes
o Les muscles qui participent aux mouvements opposés = les muscles
antagonistes

• Tous les mouvements sont provoqués par une modulation de l’activité des
motoneurones α présents dans la substance grise de la moelle épinière et dans les
noyaux moteurs des nerfs crâniens au niveau du tronc cérébral innervant
directement les muscles striés.

• Différents modules participent à la fonction motrice : l’effecteur principal est le


motoneurone α à il y a différentes voies de contrôle de ces motoneurones :

o Voies supraspinales = une voie qui passe par le haut, soit au niveau du cortex
moteur, soit au niveau des centres du tronc cérébral qui vont renvoyer des
projections axonales vers les motoneurones α pour avoir une action directe.

o Une voie de projection sur des interneurones qui vont former des neurones
de circuits locaux et qui agiront aussi sur ces motoneurones α.

o Les afférences sensorielles : elles vont agir directement sur les motoneurones
α et moduler le degré de contraction des muscles

o Le système de ganglions de la base et le cervelet : ces deux systèmes n’ont


pas de projections directes sur les motoneurones α et n’influencent pas
directement le degré de contraction des muscles squelettiques mais vont

82
moduler l’activité des structures supraspinales, qui auront une action directe
au niveau des motoneurones α.

6.1.1 Le motoneurone α
• Le motoneurone α se trouve dans la corne antérieure de la substance grise de la
moelle épinière : il va envoyer des axones via la branche/racine antérieure des nerfs
spinaux.
o La corne postérieure de la substance grise de la moelle épinière participe à la
fonction somesthésique, en particulier les faisceaux spinothalamiques
latéraux impliqués dans la nociception et dans la thermoception.

o La corne antérieure de la substance grise est, elle, impliquée dans la fonction


motrice et c’est à ce niveau-là qu’on a le corps des motoneurones α.
§ Elle est +- développée en fonction des segments médullaires.

83
84
• En fonction d’où l’on se trouve dans la moelle épinière, la quantité de substance grise
varie :
o Elle est + volumineuse au niveau des cervicales et des lombosacrées : c’est
pourquoi les motoneurones innerveront les muscles des membres
supérieures pour la moelle épinière cervicale et inférieurs pour la moelle
épinière lombosacrée.

o La corne est moins développée au niveau thoracique car il n’y a que les
muscle du thorax, du dos et de l’abdomen à innerver.

6.1.2 L’unité motrice


• L’unité motrice = une unité fonctionnelle constituée d’un seul motoneurone α et des
fibres musculaires qu’il innerve :
o Ces fibres sont disséminées dans un même muscle et permettent une
répartition de la force contractile de manière harmonieuse et de diminuer les
risques en cas de lésion.

o Chaque motoneurone α innerve donc des fibres musculaires appartenant à un


seul muscle en formant un « pool » de motoneurones en se rassemblant en
amas cylindriques qui s’étendent sur un ou plusieurs segments vertébraux,
parallèlement à l’axe de la moelle épinière.

85
6.2 Contrôle central du mouvement
6.2.1 Les faisceaux cortico-spinal et cortico-bulbaire
• Les faisceaux cortico-spinal (ou pyramidal) et cortico-bulbaire sont les 2 voies
impliqués dans la fonction motrice à Il y a 3 régions corticales qui leur servent de
point de départ :
1. Le cortex moteur primaire : >70% des fibres
2. Le cortex prémoteur
3. L’aire motrice supplémentaire
§ Ces 3 régions corticales possèdent des motoneurones qui vont former
les faisceaux pour aller vers la moelle épinière.

• Le faisceau cortico-bulbaire (en bleu) : il envoie des projections efférentes sur les
noyaux moteurs des :
o Nerfs crâniens oculomoteurs (3, 4, 6)
o Nerf trijumeau (5)
o Nerf facial (7)
o Nerf glosso-pharyngien (9)
o Nerf spinal (11)
o Nerf hypoglosse (12)

• Le faisceau cortico-spinal (en mauve) : il envoie des projections efférentes sur les
motoneurones α et les neurones des circuits locaux de la moelle épinière :
o 90% des fibres décussent (= croisent la ligne médiane et changent de côté au
niveau des pyramides) au niveau du bulbe inférieur pour former le faisceau
cortico-spinal latéral.

o 10% des fibres ne décussent pas et forment le faisceau cortico-spinal direct


ou ventral (médian)

86
Ø Erreur sur le schéma : la source des motoneurones est dans la
substance grise et pas dans la substance blanche.

• La musculature de l’hémicorps droit est principalement commandée par le cortex


moteur gauche et la musculature de l’hémicorps gauche est principalement
commandée par le cortex moteur droit.

• Le nerf facial : important pour la fonction motrice car il prend en charge l’innervation
des muscles du visage
87
o Il possède une branche supérieure motrice qui s’occupe des muscles
supérieurs du visage et une branche inférieure motrice qui innerve la partie
inférieure du visage.

o Le nerf facial a son noyau au niveau de la jonction bulbo-protubérance dans


la partie inférieure de la protubérance : c’est à ce niveau que les
motoneurones α vont donner naissance au nerf facial et vont recevoir
l’information des structures corticales du faisceau cortico-bulbaire pour
permettre de contrôler volontairement la contraction des muscles et donc de
moduler la forme du visage et de générer des expressions.

• Le cortex prémoteur et l’aire motrice supplémentaire influencent la motricité par les


abondantes connexions réciproques qu’ils entretiennent avec le cortex moteur
primaire, ainsi que par les nombreuses projections efférentes (faisceaux cortico-
spinal et cortico-bulbaire, <30% des fibres) qu’ils envoient aux motoneurones α et
aux neurones des circuits locaux du tronc cérébral et de la moelle épinière.

o Les régions moteurs ont un rôle fonctionnel majeur dans la sélection de


mouvements spécifiques ou séquences motrices à partir du répertoire des
mouvements possibles
§ Cortex prémoteur : impliqué dans l’initiation des mouvements à
effectuer sur base d’indices externes visuels et auditifs
§ L’aire motrice supplémentaire : impliquée dans la sélection des
mouvements à effectuer sur base d’indices internes.

• Organisation somatotopique de la voie motrice :


o L’homonculus moteur de Penfield : la représentation corticale de la
musculature corporelle est proportionnelle à la complexité et la précision des
mouvements réalisés par les muscles en question et non du volume
musculaire.

o Chaque partie du corps occupe une position bien précise au niveau du cortex
moteur primaire et les localisations sont les mêmes que pour la fonction
somesthésique :
§ Partie inférieure et latéral : structures de la tête, du cou et du visage
§ Partie latérale médiane : main
§ Partie latérale supérieure : bras et tronc
§ Partie interne : membres inférieurs

o Le visage, la langue et la main occupent 2/3 de la surface latérale du cortex


moteur primaire.

• Au niveau du cortex moteur primaire, il y a un repère anatomique qui est intéressant


c’est ce qu’on appelle le « hand knob et le hook ». On peut les repérer au niveau des

88
flèches de l’image, c’est à ce niveau-là que l’on a les aires de la main. Sur la deuxième
image, on a un petit crochet, c’est à ce niveau-là qu’on a l’aire motrice de la main.

• Il n’y a pas seulement une organisation de la voie motrice au niveau cortical, mais
aussi tout le long de cette voie : chaque partie du corps va occuper une place bien
particulière.
o Les fibres nerveuses qui vont innerver les muscles des différentes parties du
corps ne vont pas se mélanger une fois qu’elles ont quitté le cortex : elles ont
une position précise au niveau de la substance blanche cérébrale et dans la
moelle épinière comme on le voit pour la capsule interne.

Capsule interne Moelle épinière

89
o Lorsqu’elles arrivent au niveau de la moelle épinière, les fibres nerveuses vont
projeter sur les mêmes motoneurones α et occuperont une position précise.
§ Motoneurones de la partie proximale : occupent une position interne.
§ Motoneurones de la partie distale : position latérale.

• La spécificité fonctionnelle des cortex moteur et sensitif primaires est remis en


question ces dernières années : des indices laissent supposer qu’il y aurait une
participation des aires sensitives aux fonctions motrices et une participation des
aires motrices aux fonctions sensorielles.
o Polysensory deffencive zone : zone des cortex moteur et prémoteurs qui
reçoit des informations sensorielles multimodales et qui, lorsqu’elle est
stimulée, génère des mouvements de défense pour protéger les différentes
parties du corps.

6.2.2 Le système des noyaux de la base


• Le système des noyaux de base ou système extra-pyramidal = un système composé
de structures n’ayant pas de projections directes sur les motoneurones alpha et sur
les neurones des circuits locaux.
o Fonction : elles influencent la motricité en régulant l’activité des neurones
moteurs du cortex ou du tronc cérébral et modulent l’activité des structures
corticales qui participent aux mouvements.
§ Leur action sur les neurones moteurs des systèmes descendants est
indispensable au déclanchement normal des mouvements volontaires.

o Organisation : en boucles cortico-sous-corticales qui partent du cortex et


projettent sur des structures sous-corticales et reviennent sur le cortex

90
§ Elles vont être actives avant pour initier le mouvement et pendant,
pour permettre un mouvement harmonieux.

• Structure composant les noyaux de la base :


o Le striatum : noyau caudé + putamen
o Les noyaux sous-thalamiques
o La substance noire

91
Le système des noyaux de la base

• Ce schéma est simplifié à Pour une même boucle, il y a des voies directes et
indirectes : les voies directes sont activatrices et les voies indirectes inhibitrices
o La modulation de l’activité des voies directes/indirectes modulent l’activité
des structures corticales.

6.2.3 Le cervelet
• Le cervelet = structure n’ayant pas de projections directes sur les motoneurones α et
sur les neurones des circuits locaux.
o Fonction :
§ Il influence la motricité en régulant l’activité des neurones moteurs du
cortex ou du tronc cérébrale ,réalisant des boucles cortico-cérébello-
corticales : l’action de ces boucles est indispensable à la réalisation de
mouvements volontaires précis et harmonieux.

§ Il reçoit des informations issues des systèmes sensoriels, supervisant


le déroulement des mouvements.

92
§ Rôle majeur dans l’utilisation des informations sensorielles pour
guider les mouvements : il compare le mouvement prévu et celui
réalisé et réduit la différence entre les deux = l’erreur motrice.

• Les voies afférentes et efférentes :


o Le cervelet reçoit de l’information des voies afférentes
§ indirectes en provenance des cortex moteurs primaires, prémoteur,
somesthésiques et pariétal : ces projections corticales ont un relai au
niveau des noyaux de la protubérance.
Ø Les fibres provenant de ces noyaux croisent la ligne médiane et
gagnent les pédoncules cérébelleux

§ Directes en provenance de la moelle épinière et des noyaux


vestibulaires.

93
o Le cervelet envoie de l’information par des voies efférentes : le cortex
cérébelleux projette sur les noyaux cérébelleux profonds qui projettent sur le
thalamus qui lui projette sur les neurones moteurs du cortex.
§ Les axones provenant des noyaux cérébelleux profonds croisent la
ligne médiane après leur sortie du pédoncule cérébelleux.

• Les boucles cortico-cérébello-corticales qui s’organisent en boucles et qui partent du


cortex, projettent sur le cervelet et le cervelet projette sur les structures corticales.
Le cervelet reçoit des informations directes en provenance de la moelle épinière et
du vestibule. Présence d’une décussation : les fibres qui partent du cortex, avant
d’arriver au cervelet, croisent la ligne médiane et quand elles repartent vers le
cortex, elles recroisent la ligne médiane. C’est pourquoi quand je bouge la main
droite, c’est mon hémisphère cérébelleux droit qui bouge la main droite.

6.3 L’intégration sensorimotrice


• Il y a un très grand degré d’interaction et d’intégration entre les fonctions
sensorielles et les fonctions motrices : cette intégration est la manière dont le
cerveau utilise l’entièreté des informations sensorielles dont il a à sa disposition pour
interagir avec les autres
o Régions impliquées : les structures prémotrices du cortex frontal, l’aire
motrice supplémentaire et le cortex pariétal postérieur à ils sont connectés
et sont responsables de la transformation sensori-motrice.

94
Chapitre 7 : neuroanatomie des fonctions cognitives
• La notion de cortex associatifs :
o La cognition = les processus de traitement de l’information de « haut niveau »
(perception, émotions, mémoire,…)

o Les cortex associatifs sont responsables de ces processus intégratifs qui


surviennent après le traitement d’un stimulus sensoriel au niveau des cortex
sensitifs primaires et avant la génération d’un comportement par les cortex
moteurs.

7.1 Neuroanatomie des fonctions langagières


• Le langage = la faculté de mettre en œuvre un système de signes linguistiques
permettant la communication de la pensée et des sentiments, et de la transmission
d’informations de connaissances entre les êtres humains.
o Formes de langage : parlé, écrit, des signes, non-verbal, art

7.1.1 Le langage parlé


• Dans une conversation, on utilise des informations linguistiques et paralinguistiques.

• Perception du langage parlé « speech perception » : on utilise des signaux auditifs


pour identifier les sons dans différentes échelles temporelles

95
o On passe de phonèmes (+ petites unités porteurs de sens) à la syllabe
(regroupement de phonèmes ou de lettres étant la plus petite entité d’un
point de vue articulatoire), aux morphèmes et mots (associations de
phonèmes porteuses de sens) puis phrases : le cerveau divise les sons en
phonèmes afin de pouvoir les traiter et les maintenir dans la mémoire
tampon/de travail pour enfin en rechercher les significations en fonction des
contextes.

o Ces unités porteurs de sens passent par des échelles temporelles différentes :
§ Phonème : 20 à 50ms
§ Syllabe : 100 à 300ms
§ Mot : 500ms
§ Phrases : plusieurs secondes

o Le rôle du système qui va être impliqué dans la perception du langage va être


de réaliser :
§ Le « parser » : prendre le flot continu d’infos verbales et auditives
transmises et isoler les différentes unités porteurs de sens.

§ Le « buffer » : mettre toutes ces infos dans une mémoire tampon pour
permettre la reconnaissance du langage.

• Reconnaissance du langage parlé « speech recognition » = l’identification des


signifiants porteurs de sens aux différentes temporalités en 2 étapes :
1. Traitement lexical : on pose une étiquette lexicale, une définition sur le
signifiant.
2. Traitement sémantique : on identifie les multiples sens de l’étiquette lexicale
du mot en fonction du contexte et de l’expérience.

• Langage et latéralisation manuelle :


o Il y a une très haute concordance entre la dominance manuelle droite et la
dominance hémisphérique gauche pour le langage : l’hémisphère droit sera
dès lors utilisé pour le traitement visuo-spatiale.
o La concordance est moins nette pour les gauchers.

• Le modèle de Broca-Wernicke-Lichtheim : ce modèle montre les structures


cérébrales impliquées dans les fonctions langagières
o Aire Wernicke : dans la partie postérieure du gyrus temporal supérieur et au
niveau de la circonvolution supramarginal, impliquée dans la compréhension
du langage.

o Aire Broca : au niveau de la circonvolution frontale inférieure, impliquée dans


la production du langage.

96
o Structures de la région operculaire : dans le cortex sensorimoteur primaire
pour la production de l’action motrice verbale (lésion = difficultés
d’articulation, salive abondante).

• Le faisceau arqué = des fibres de substance blanche connectant l’aire Wernicke à


l’aire de Broca : ce faisceau est présent des deux côtés mais est + développé dans
l’hémisphère dominant du langage.
o Si lésion = aphasie de conduction (troubles du langage liés à des anomalies de
connexions/échanges d’informations entre les aires de Wernicke et de Broca).

97
• Modèle de Hickok et Poeppel : ce modèle prend en compte les deux hémisphères et
explique mieux l’entièreté des connaissances qu’on a aujourd’hui sur la
neuropsychologie et neuroanatomie des fonctions du langage.

o Le traitement de la perception du langage verbal se fait dans les cortex


auditifs primaires en termes de fréquences et dans le domaine temporel : il
va continuer dans les structures corticales autour du sillon temporal
supérieur où le traitement phonologique et la division en phonèmes se fait.

o Ces régions sont présentes au niveau des deux hémisphères mais, le cortex
auditif droit semble + spécialisé pour le traitement des sons verbaux dans les
fenêtres temporelles longues (syllabe, mots).

o Ils ont divisé les régions cérébrales en 2 grandes voies :


§ Ventrale (régions inférieures, en rose) = du son à sa signification
Ø Implique la reconnaissance du langage
Ø Dans la partie postérieure des circonvolutions temporales
moyennes et inférieures des 2 hémisphères, l’interface lexicale
lie les informations phonologiques et sémantiques.
Ø Dans la partie antérieure du lobe temporal dominant se
trouve le traitement de la sémantique et de la syntaxe.

§ Dorsale (régions supérieures, en bleu) = du son à l’action


Ø Implique la production du langage
Ø Dans l’hémisphère dominant au niveau de la jonction
temporo-pariétale, dans l’aire de Wernicke, se fait
l’intégration sensori-motrice.
Ø Toujours du côté dominant, au niveau du cortex prémoteur et
de la partie antérieure de l’insula, se fait la production du
langage parlé.

98
7.1.2 Le langage écrit
• Les voies directes et indirectes :
o Voie directe : c’est là que se fait l’association entre la forme visuelle des mots
et leurs significations, cette association se construit progressivement avec
l’expérience à « directe » car purement visuel.

o Voie indirecte : c’est là que les mots sont transformés en leur


contrepartie/équivalent auditive, ce qui permet d’avoir accès à leur
signification = conversion graphème-phonème à « indirect » car passe par
l’audition.

• « Visual Word Form area » = aire visuelle spécialisée pour le traitement de la forme
des mots.
o Localisation : hémisphère dominant au niveau du gyrus fusiforme sur la face
intérieure du lobe occipital et du lobe temporal.

o Fonction : elle participe à la voie ventrale des systèmes visuels extrastriés qui
ont pour fonction d’associer les stimulations visuelles à leurs signifiants.

o Cette aire démontre une grande plasticité cérébrale car le cerveau a


développé une spécialisation récente du point de vue de l’invention de
l’écriture, sur base de l’expérience et non d’un point de vue génétique.

99
7.2 Neuroanatomie des fonctions mnésiques
• Comment le cerveau stocke autant d’informations : la mémoire est plurielle, il y a
différentes formes de mémoire = catégories qualitatives de la mémoire.

• Il y a deux grandes familles de mémoire :


o La mémoire déclarative : mémoire explicite/consciente/volontaire, tandis
que
o La mémoire non-déclarative : est dite implicite/inconsciente/involontaire.

• Il y a également des catégories temporelles de la mémoire :


o Le passage de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme
nécessite un processus de consolidation mnésique qui consiste à réellement
imprimer les informations sur le long terme et il y a une importance majeure
du sommeil pour ce processus de consolidation à long terme.
§ Chaque niveau est relié à l’oubli physiologique : pour pouvoir
maintenir ce processus de consolidation, il faut faire de la place.

§ Il y a aussi une distorsion possible de l’information de la mémoire à


long terme lors du processus de consolidation.

100
o Mémoire travail : une mémoire tampon qui permet de manipuler pendant un
temps limité des éléments stockés en mémoire à court terme à Elle est sous-
tendue par des structures corticales au niveau latéral et sur la face interne du
lobe frontal et pariétal.

7.2.1 Neuroanatomie de la mémoire déclarative


• La mémoire déclarative et l’oubli pathologique :
o Amnésie rétrograde : perte des souvenirs anciens
o Amnésie antérograde : incapacité à retenir de nouvelles informations

• Cas H.M : crises d’épilepsies liées à l’atteinte bilatérale de son hippocampe dans les
lobes temporaux médians à on lui retire ses 2 hippocampes et l’amygdale, ce qui
cause au final une amnésie antérograde sévère et rétrograde mais uniquement sur
les souvenirs ayant précédé l’opération, la mémoire non-déclarative et capacité
d’apprentissage implicite préservées.

o Ce cas montre l’importance de l’hippocampe et des structures temporales


internes qui y sont reliées dans la formation de nouveaux souvenirs explicites
déclaratifs ainsi que dans la rétention de souvenirs récents.

101
o La consolidation des souvenirs à long terme se fait d’abord au niveau de
l’hippocampe puis dans les aires corticales associatives qui auront
initialement traité l’information : l’objectif de cette distribution est de
protéger la mémoire en cas de lésions.

• Une étude a montré que les composantes épisodiques et sémantiques de la mémoire


sont partiellement dissociables :
o La composante épisodique serait la seule totalement dépendante des
structures de l’hippocampe.

o La mémoire sémantique n’aurait pas de passage par l’hippocampe : il se


ferait uniquement au niveau cortical avec des structures impliquées dans la
mémoire sémantique qui seraient alors distribuée au niveau du lobe frontal,
pariétal et temporal, participant à l’encyclopédie personnelle.

§ L’intérêt d’une telle distribution permet d’éviter qu’une lésion ne


puisse atteindre l’entièreté de notre « disque dur » : on est donc +
résistant aux lésions au niveau de notre SNC et pour la mémoire
sémantique

102
7.2.2 Neuroanatomie de la mémoire non déclarative
• La mémoire non-déclarative ne dépend pas directement de processus conscients
mais se construit avec la répétition ou l’expérience et s’exprime en termes de
performance :
o Cette mémoire se forme aussi via l’apprentissage par associations,
habituation ou sensibilisation.

o Elle se compose de la mémoire procédurale et de la mémoire émotionnelle.


§ Pour la mémoire procédurale, c’est la boucle motrice et oculomotrice
qui sont impliqués (la boucle préfrontale peut l’être aussi).

§ Pour la mémoire émotionnelle, c’est la boucle limbique qui est


impliquée.

7.3 Neuroanatomie des fonctions attentionnelles


• Effet cocktail party : quand on parle dans une foule, il y a un bruit de fond très
important et il faut focaliser son attention auditive de façon volontaire sur les
personnes avec lesquelles nous parlons. Puis d’un coup, on entend notre prénom,

103
une stimulation sensorielle qui va attirer notre attention qui va être déviée vers la
personne qui a prononcé notre prénom (on gardera une oreille attentive sur l’autre
conversation).
o « Top-down » : attention volontaire qui provient des structures corticales et
qui va permettre de sélectionner les informations que l’on juge pertinente.

o « Bottom-up » : des stimulations viennent chercher notre attention pour la


dévier implicitement et l’attirer car l’information serait potentiellement
pertinente.

• Il y a donc 2 réseaux attentionnels prenant en charge des aspects différents de


l’attention :
1. « Goal-driven attention » (top down) = réseau attentionnel permettant de
maintenir un état de sensibilité élevé aux stimuli sensoriels entrant sur base
des intentions.
§ Localisation : au niveau dorsal, cortex pariétal postérieur, dans les
champs oculomoteurs frontaux et dans les aires visuelles, de façon
bilatérale.

2. « Stimulus-driven attention » (bottom-up) = réseau permettant de


sélectionner les informations au sein des afférences sensorielles sur base de
leur pertinence sur le plan comportemental
§ Localisation : au niveau ventral, dans la jonction temporo-pariétale,
dans les circonvolutions frontales inférieures et moyennes, dans les
champs oculomoteurs frontaux, de façon + élevé du côté droit.

7.4 Neuroanatomie des fonctions exécutives


• Fonctions exécutives = ensemble de processus dont la fonction principale est de
faciliter l’adaptation des sujets à des situations nouvelles et ce, notamment lorsque
des routines d’actions ne suffisent pas.
o Les fonctions exécutives commencent là où la tâche requiert la mise en
œuvre de processus cognitifs contrôlés (ex : capacités d’inhibition, de
planification, de flexibilité mentale et de contrôle).

o C’est le produit coordonné d’opérations impliquant des processus variés pour


accomplir un but particulier de manière flexible : lorsque les systèmes
exécutifs dysfonctionnent, le comportement est mal contrôlé et désinhibé.

• Cas de patients :

104
o Phineas Gage : hyper-atteinte des fonctions exécutives, son comportement a
été modifié : les structures du cortex orbitofrontal, préfrontal sur sa partie
interne et préfrontales antérieures latérales étaient lésées.

o Patient EVR : hypo-atteinte des fonctions exécutives, il a un bref épisode de


trouble de personnalité et visuel dû à une tumeur, un large méningiome
orbitofrontal
§ Après opération (on lui enlève quasi tout le lobe préfrontal), son
comportement reste inchangé : incapable de prendre des décisions et
de s’organiser.

o Ces 2 cas suggèrent que le cortex préfrontal (latéral, interne et orbital) et les
boucles striato-préfrontales ont un rôle majeur dans les fonctions
exécutives.

105
7.5 Neuroanatomie des fonctions émotionnelles
• Emotions = des réactions idiosyncratiques (propre à un individu) cognitives et
physiologiques complexes engendrées par une stimulation sensorielle.
o Elles provoquent des réactions internes (cognitives et végétatives) et externes
(végétatives, somatomotrices) à réactions et stimulations conscientes ou
inconscientes.

• Classification des émotions par Paul Ekman :


o Emotions de base (tristesse, joie, colère, peur, dégoût, surprise).
o Emotions de base additionnelles (amusement, mépris, satisfaction, gêne,
excitation, culpabilité, fierté, soulagement, plaisir, honte).

• Les réseaux neuronaux qui traitent les informations sensorielles sont connectés avec
le « réseau des émotions » de manière à conférer une composante émotionnelle aux
stimuli sensoriels.
o Les structures qui vont connecter avec le système responsable de ces
émotions sont les structures corticales et sous-corticales qui participent au
traitement des stimulations sensorielles.

o Il va y avoir un traitement corticale et sous corticale avec connexion vers le


système émotionnelle pour envoyer des réactions qui peuvent arriver à la
périphérie et s’exprimer de manière externe ou interne, somatomotrices et
végétatives.

• Le système limbique : il est composé des structures amygdaliennes, de l’hippocampe,


du fornix, des tubercules mamillaires, du thalamus, de l’hypothalamus, des ganglions
de la base, du cortex mésio-frontale, du cortex cingulaire, du cortex orbitofrontal et
du cortex insulaire.

o Ancienne conception : le système ne comprenait que les parties en bleu ;


o Conception moderne : on considère maintenant qu’il comprend également
les structures en vert.

106
• Exemple des voies auditives :
o Le traitement des infos sensorielles au niveau des systèmes sensoriels va
impliquer des structures sous-corticales comme le thalamus qui joue un rôle
de relai, avant les structures corticales.

o Les voies auditives vont projeter sur les thalamus qui vont projeter sur le
cortex auditif primaire qui va projeter sur le cortex auditif secondaire et
associatif puis vers les cortex associatifs polymodaux : de là, il y aura des
connexions avec des structures du réseau émotionnel comme l’amygdale.

o Le thalamus va directement se connecter dans certaines circonstances avec


les structures impliquées dans le traitement émotionnel pour permettre une
réponse émotionnelle très rapide à des stimulations sensorielles qu’on ne
perçoit pas totalement de manière consciente.

107
• L’amygdale = structure de substance grise qui se trouve dans la profondeur du lobe
temporal en avant et en haut de l’hippocampe et qui va être constituée d’une série
de petits noyaux.
o Ces noyaux ont recevoir des afférences en provenance des structures
impliquées dans les fonctions sensorielles et vont envoyer des efférences
vers des régions impliquées par exemple dans les réponses végétatives ou
motrices.

108
o Afférences sous-corticales de l’amygdale : quand on voit quelque chose de
dangereux, l’information visuelle est perçue au niveau du thalamus et
l’information sera traitée très basiquement, avec une association directe de la
forme qui ira au niveau du visuel pour informer sur la dangerosité.

§ On va court-circuiter le traitement de l’information visuelle au


niveau corticale qui passe par les systèmes visuels striés et extrastriés
(en particulier par la voie dorsale) pour rechercher la signification de la
stimulation visuelle.

§ Ce court-circuit permet de se connecter directement à l’amygdale et


va générer une émotion rapide de peur/panique pour activer les
systèmes permettant de réagir et de prendre la fuite : ce système
permet de gagner du temps dans le traitement de l’information.

109
o Efférences sous-corticales de l’amygdale :

7.5 La cognition sociale


• La cognition sociale = l’ensemble des processus permettant aux individus d’une
même espèce d’interagir entre eux, l’interaction étant essentielle pour la survie.
o Elle dépend essentiellement de l’échange de signaux (regard, gestuelles,…).
o Le cerveau social = réseau neuronal impliqué dans la cognition sociale.

• La théorie des neurones miroirs :


o Neurone miroirs = neurones actives quand on exécute une action motrice
donnée avec un but spécifique et qu’on regarde quelqu’un d’autre réaliser
cette même action.
§ Cette activité miroir aurait pour fonction de nous permettre d’accéder
aux informations sur les buts et attentions de l’autre par ses actions
motrices.

§ Les régions activées : aires prémotrices (cortex prémoteur et aire


motrice supplémentaire), cortex pariétaux postérieurs, structures
corticales autour du sillon temporal supérieur (qui n’ont pas de
fonction pour l’exécution du mouvement en tant que telle), cortex
moteur primaire.

• La théorie de l’esprit :
o La théorie de l’esprit représente notre capacité à expliquer, prédire,
mentaliser le comportement des autres en leur attribuant des états mentaux
tels que leurs croyances, désirs, émotions ou intentions.
110
§ Régions recrutées : jonction temporo-pariétale de manière bilatérale,
cortex préfrontal interne.

• Des altérations des processus neurophysiologiques sous-tendant la cognition sociale


sont impliquées dans la physiologie de l’autiste (théorie de l’esprit et neurones
miroirs).

111
Chapitre 8 : Neuroanatomie de la conscience
• Conscience = terme polysémique
o Faculté mentale permettant d’appréhender de façon subjective les
phénomènes extérieurs ou intérieurs et de manière plus générale, sa propre
existence.
o Conscience du monde et conscience de soi (de notre existence, de ce qui se
passe à l’intérieur et en dehors de nous).

8.1 Altérations de l’état de conscience


• Différence entre éveil et conscience :
o Eveil = lorsqu’on est réveillé pendant la journée avec les yeux ouverts.

o Etat de conscience : fait d’être conscient de ce qui se passe dans le monde


extérieur et d’avoir un certain degré de conscience de soi-même.

o Etat de conscience normal : haut degré de conscience et haut degré de


niveau d’éveil.

o Coma/endormi ou anesthésie : niveau d’éveil et état de conscience minimal.

o Etat végétatif : niveau d’éveil élevé mais conscience basse (ex : les patients
qui étaient dans le coma et qui en sortent).
§ Peut-être permanent ou évoluer vers une restauration progressive : ils
passent alors dans un état de conscience minimal = restauration du
cycle veille/sommeil avec un état de conscience qui fluctue lorsqu’ils
sont éveillés.

112
• Ces deux phénomènes d’éveil et conscience peuvent être dissociés chez l’homme
dans certaines situations pathologiques : cela suggère que les structures neuro-
anatomiques qui sous-tendent le rythme circadien et les fluctuations veille/sommeil,
ainsi que les régions corticales impliquées dans la conscience vont être différentes.

• Les régions qui sous-tendent la régulation du cycle veille/sommeil sont les


structures appartenant à la formation réticulaire (noyaux du tronc cérébral) et à
l’hypothalamus.
o Elles vont utiliser certains types de neurotransmetteurs qui projetteront sur le
thalamus et les structures corticales afin d’influencer le niveau d’activité et
de connectivité du cortex, du thalamus et l’interaction entre le thalamus et le
cortex à Permet de générer l’état de sommeil et la déconnexion avec le
monde lors du repos via une perte progressive de conscience.

• Que ce soit dans un état de coma, végétatif, de sommeil ou d’anesthésie générale, on


remarque une diminution de l’activité des régions frontales et pariétales ainsi que
dans la région du Précunéus dans l’état de sommeil ou d’anesthésie.

113
o Ils présentent tous la même caractéristique physique : une atteinte au niveau
des régions corticales frontales et pariétales., latérales et internes.
§ Ces régions jouent un rôle fondamental pour générer l’état de
conscience chez l’être humain.

8.2 Etude d’activations


• Corrélats neuronaux de la conscience : rôle clé dans un large réseau neuronal
incluant le thalamus, le cortex préfrontal (latéral et interne) et le cortex pariétal
(latéral et interne)
o Rôle majeur de la connectivité thalamocorticale pour la conscience de soi.

• Lorsqu’on est endormi, il y a une altération de l’état de conscience provenant de la


déconnexion entre la transmission des afférences sensorielles du thalamus et les
informations sensorielles traitées par le cortex
o Dans certains stades du sommeil, il y a une absence complète d’informations
qui passent du thalamus vers le cortex, ce qui nous plonge dans un état
d’inconscience.

114
Chapitre 9 : Neuroanatomie des fonctions végétatives
• Le système nerveux végétatif contrôle les fonctions involontaires qu’exercent les
fibres musculaires lisses, les fibres musculaires cardiaques et les muscles lents
(glandes).

• Ce système nerveux autonome innerve :


o Les glandes sécrétrices (salivaires, sudoripares, glandes à mucus,
endocriniennes)
o Le cœur, les poumons et les vaisseaux sanguins
o Le tractus gastro-intestinal, le colon, le rectum, le foie et le pancréas.
o Les reins, la vessie, les surrénales et les organes génitaux.

• Il comprend deux sous-systèmes principaux :


o Le système sympathique ou orthosympathique
o Le système parasympathique

115
• Le système moteur somatique (muscles striés) exerce un contrôle monosynaptique
sur les cibles musculaires (SNC).

• Le système nerveux végétatif exerce un contrôle disynaptique sur les cibles


périphériques (SNP).
o Dans le SNP, le corps du neurone se trouve dans la corne antérieure de la
substance grise de la moelle épinière ou dans les noyaux moteurs au niveau
du tronc cérébral dans les nerfs crâniens.
§ Le corps va envoyer un axone qui va faire une jonction synaptique
directement avec le muscle squelettique cible : au niveau de cette
jonction, l’acétylcholine sera utilisée pour moduler le degré de
contraction des fibres musculaires.

• Dans le système nerveux autonome, il va y avoir un point de relais, une relation


disynaptique avec un neurone préganglionnaire (acétylcholine) et un neurone
postganglionnaire (noradrénaline) : le corps du neurone se trouve entre ces deux
neurones ganglionnaires et va envoyer un axone avec des jonctions synaptiques sur
les organes cibles.

116
9.1 Le système sympathique ou orthosympathique
• Les neurones préganglionnaires s’étendent de Th1 à L2-L3 au niveau de la colonne
intermédio-latérale (corne latérale) de la substance grise de la moelle épinière.
o Leurs axones se terminent dans les ganglions paravertébraux, formant la
chaine sympathique latérale ou dans des ganglions périphériques (viscères).

• Le système sympathique exerce une activité tonique sur ces organes cibles pour les
maintenir à un niveau opérationnel approprié à toutes les situations : ce système est
celui qui « prépare l’individu à fuir ou se battre » et son activation met l’organisme
en état d’utiliser un maximum ses ressources dans des situations de menace, stress,
défi.
o Conséquences : dilatation pupillaire, hérissement des poils, vasoconstriction
cutanée et digestive pour redistribuer le sang vers les muscles, augmentation
du rythme et de l’intensité des contractions cardiaques, mise au repos de la
digestion et des autres fonctions végétatives, libération d’adrénaline et de
noradrénaline par les surrénales, libération d’insuline par le pancréas.

o Certains organes ne bénéficient que d’une innervation sympathique (glandes


sudoripares, médullosurrénales, vaisseaux artériels).

117
9.2 Le système parasympathique
• Les neurones préganglionnaires trouvent leur origine dans le tronc cérébral (noyau
d’Edinger-Westphal, nerf vague) et dans la moelle épinière sacrée (corne latérale).
o Leurs axones se terminent dans les ganglions parasympathiques situés à
l’intérieur ou à proximité des organes cibles.

• Le système parasympathique a un rôle opposé à celui du système sympathique : il


s’active quand l’organisme peut se reposer et digérer lors d’un niveau d’activité plus
bas ou d’un relâchement.
o Conséquences : diminution du rythme et des pulsations cardiaques,
vasodilatation des vaisseaux cutanés et dans le système digestif afin de
redistribuer le sang et permettre la digestion, libération d’hormones
permettant l’absorption d’aliments nutritifs.

• Noyaux des nerfs crâniens impliqués dans le système nerveux végétatif :


o Les noyaux au niveau du tronc cérébral : Edinger-Westphal et nerf vague
(contient des neurones parasympathique).

• Dans la partie terminale de la moelle épinière sacrée, des neurones


préganglionnaires vont occuper une position latérale au niveau de cette zone
intermédiaire de la substance grise de la moelle épinière.

118
9.3 Contrôle central des fonctions végétatives
• Des systèmes vont faire des connexions avec certaines structures impliquées dans le
système nerveux végétatif pour générer des réactions telles que la douleur ou des
réactions émotionnelles.
o Ce système passe soit par l’hypothalamus, soit par la formation réticulée
o Il reçoit des afférences en provenance des structures corticales.

• L’hypothalamus et la formation réticulée vont moduler l’activité de ces systèmes


orthosympathiques et parasympathiques en fonction des situations.
o En plus des voies descendantes vers les organes cibles afin de moduler leur
degré d’activité, il y a un système sensoriel similaire au niveau de tous les
organes internes et qui envoie de l’information sensorielle vers les structures
de la formation réticulée au niveau de la colonne vertébrale afin de moduler
l’activité des systèmes orthosympathiques et parasympathiques et donc, de
nos organes cibles à il y a dont un certain degré d’intégration sensori-
motrice au niveau e notre système nerveux végétatif autonome.

• L’hypothalamus :
o L’hypothalamus = substance grise des parois externes de la cavité
ventriculaire médiane du diencéphale, en dessous et en avant du thalamus,
constitué de petits noyaux avec différentes fonctions (les noyaux ne sont pas à
connaître).

o Fonction : rôle fondamental dans le contrôle d’une grande variété de


fonctions homéostatiques.
§ Régulation du rythme circadien
§ Régulation de la circulation sanguine
§ Régulation de la sécrétion d’hormones
Ø La sécrétion de ces hormones passent par l’hypophyse et donc
l’hypothalamus va jouer un rôle fondamental pour la sécrétion
des hormones hypophysaires.

• Hypophyse = petite glande reliée à l’hypothalamus par la tige pituitaire avec comme
rôle fondamental de sécrétion d’hormones.

119
Chapitre 10 : Aspects développementaux et du
vieillissement du SNC
10.1 Aspects développementaux
• Le développement du système nerveux central implique des processus constructifs et
destructifs :
o Processus constructifs : les bases du développement du SNC se passent
pendant la période fœtale embryonnaire (dans le ventre de la mère)
§ Le but est de mettre en place un pattern de connectivité entre les
différentes structures du SNC grâce à/au :
Ø La prolifération et migration neuronal
Ø Le développement des neurites
Ø La formation synaptique

§ La migration neuronale : les neurones du néocortex, composé de 6


couches, se trouvent au départ dans la zone périventriculaire à A
l’intérieur de ces cavités ventriculaires se trouvent des progéniteurs de
neurones (cellules souches) qui vont migrer à travers la substance
blanche pour gagner le cortex.
Ø Leur migration se fait à l’aide des cellules gliales.

Ø Les couches les + profondes vont se constituer puis la couche


5, puis 4 et ainsi de suite jusqu’à la couche la plus externe. : les
neurones vont alors envoyer leurs axones se développer pour
se connecter avec les autres structures et développer des
dendrites pour recevoir les informations d’autres neurones.

120
o Processus destructifs : se mettent en place pendant les 20 premières années
§ Le but est de raffiner les patterns de connectivité entre les structures
cérébrales afin qu’elle soit + précise et + mature.

§ Il y a une sélection des voies de communication entre les neurones et


des structures cérébrales les + efficaces que l’on va utiliser
préférentiellement au cours de notre développement en fonction de
ce que l’on va faire dans la vie et de nos expériences à Cela implique :
Ø Mort cellulaire
Ø Elagage des neurones
Ø Elimination de synapses

§ Les anomalies de ces processus perturbent le développement des


réseaux neuronaux et peuvent mener à des pathologies
neuropsychiatriques.

§ Les processus destructifs ont un caractère dynamique et ne se passent


pas au même moment dans les différentes régions du cerveau :
1) Maturation des structures sensorielles et motrices primaires
2) Maturation des structures pariétale et temporale des cortex
associatifs
3) Maturation des structures préfrontales à or ce cortex est
fondamental pour les fonctions cognitives et exécutives :
capacité d’inhibition, prise de contrôle sur les pulsions
animales, prise de risque, plaisir

121
• Anatomie structurelle du nourrisson :
o Chez les nouveaux nés, on retrouve, à terme, les grands faisceaux et les
grandes voies de communication/axonales :
§ Corps calleux (en rouge) : il relie déjà les régions homologues des deux
hémisphères cérébraux
§ Composante motrice : le faisceau cortico-spinal et cortico-bulbaire
(en bleu)
§ Composante sensorielle (en vert) : le faisceau lemniscal spino-
thalamique latéral
§ Le faisceau arqué du langage : il relie les faisceaux latéraux de l’aire
de Wernicke aux structures frontales inférieures de l’aire de Broca.

o Les patterns de connectivité formant les différents réseaux sont présents à la


naissance mais de façon grossière : c’est au cours du développement que les
processus destructifs sélectionneront les voies neuronales qui seront
privilégiées.

o Les différentes régions du néocortex ne maturent pas au même moment


comme le montre le schéma suivant qui reprend une étude sur la densité de
matière grise au cours de l’enfance (5 ans) jusqu’à l’adolescence (20 ans)
§ + c’est rouge/rose, + le cortex est dense
§ + c’est bleu, - le cortex est dense = les processus destructifs sont en
cours et qu’ils ont déjà bien élagué les neurones, axones, etc.

122
o A 5 ans, les structures corticales qui ont une faible densité sont les parties
sensori-motrices primaires, les aires visuelles et les cortex auditifs primaires :
§ Par la suite, les cortex pariétaux et temporaux maturent.
§ Le cortex préfrontal termine sa maturation vers 20-25 ans.

o Ceci explique le comportement à risque des adolescents à Leur cortex


préfrontal n’est pas encore arrivé à maturité et leurs cortex exécutifs ne sont
pas pleinement efficaces : ils ont alors du mal à inhiber leurs comportements.

10.2 Vieillissement du SNC


• Le vieillissement du SNC se caractérise par une série de modifications
neuropathologies en fonction des régions cérébrales, d’ampleur variable :
o Réduction du volume de la substance grise et blanche (atrophie progressive)
o Diminution de la densité synaptique
o Diminution du nombre de neurones
o Réactions gliales inflammatoires
o Altérations neuronales et lésions tissulaires :
§ Accumulation neuronale de lipofuscines (oxydation des lipides)
§ Plaques séniles avec dépôts extracellulaires
§ Dégénérescence neurofibrillaire
§ Corps de Lewy
o Altérations de la barrière hématoméningée :
§ Athérosclérose
§ Angiopathie cérébrale amyloïde

123
Chapitre 11 : Vascularisation du système nerveux central
• Les maladies liées à l’atteinte des systèmes vasculaires du SNC sont très fréquentes :
c’est une des causes de mortalité les plus importantes à Malgré une baisse du taux
de mortalité, il y a un taux de morbidité + élevé.

11.1 Vascularisation artérielle


• Il y a deux voies d’accès :
1. Les artères carotides donnent naissance aux artères carotides internes :
vascularisation de la voie antérieure.

2. Les artères vertébrales donnent naissance au tronc basilaire et à d’autres


artères cérébrales : vascularisation de la partie postérieure.

• L’artère carotide commune tire son origine :


o A droite : du tronc brachio-céphalique
o A gauche : de la crosse de l’aorte

124
125
• Le polygone de Willys :
o Les artères communicantes sont à l’origine du cercle anastomotique artériel
du cerveau faisant communiquer les réseaux artériels carotidiens et
vertébraux ainsi que les réseaux artériels carotidiens gauche et droit.

126
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

Chapitre 11
Vascularisation du système nerveux central
But de ce chapitre :
Les AVC, qui touchent particulièrement le système vasculaire, sont très fréquentes dans les
pays occidentaux, et sont responsables d’un très grand nombre de décès, et sont une des
causes de handicap sur le long terme.
Avoir une connaissance sur la vascularisation du SNC peut être intéressante au niveau de la
prise en charge de patients victimes d’un AVC pour :
- Les futurs neuropsychologues : des patients pourraient devoir être évalués sur leurs
déficits cognitifs
- Les futurs logopèdes : de futurs patients pourraient nécessiter d’une revalidation
(ex : déglutition)
- Les futurs cliniciens : ce sont des patients qui développent une dépression ou
d’autres troubles psychiatriques associés à leur pathologie

11.1 Les accidents vasculaires cérébraux1


AVC ischémiques
- Thrombotiques
o HTA, hypercholestérolémie, tabagisme, diabète, etc
- Emboliques
o Fibrillation auriculaire, endocardite, etc
AVC hémorragiques
- Hématomes intracérébraux
o HTA, angiopathie amyloïde
- Hémorragie sous-arachnoïdienne
o Anévrysme, MAV
Thrombose de sinus veineux

1
Point vert → pas à connaitre (mais ce qui est en gras, dans les facteurs à risque, pourraient revenir dans une
question d’exam)
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

Rappel nécessaire pour la compréhension de ce chapitre


Quand on parle de vaisseaux, et de système vasculaire, il y a 2 types de vaisseaux : les
artères et les veines

- Les artères
o Elles amènent le sang oxygéné aux organes
▪ Plus profondes que les veines (on ne les voit pas directement, mais on
peut sentir le pouls)
▪ Si je mets mon doigt sur mon cou, je vais sentir mon artère qui bat à la
même fréquence que les contractions cardiaques
- Les veines
o Elles reprennent sang désoxygéné par les organes pour le ramener au cœur
et ensuite le ramener au poumon où il sera réoxygéné (puis on repasse dans
la circulation artérielle)
▪ Quand on regarde nos mains, vaisseaux bleus à la surface de la peau
(pas pulsatiles quand on les touche)
▪ Rem : Sang désoxygéné plus foncé que le sang oxygéné

Les AVC touchent principalement les artères qui amène le sang oxygénés et riche en glucose
au cerveau. Les artères sont sensibles aux risques cardiovasculaires (HTA, diabète…). Ces
facteurs de risque entrainent des altérations de la paroi vasculaire (l’athérosclérose), où
celle-ci gonfle progressivement vers l’intérieur et bouche le tuyau vasculaire et empêche
ainsi le sang de passer.
Si le tuyau se bouche au niveau d’une artère cérébrale → des régions du cerveau ne
reçoivent plus d’oxygène et de sucre, et les neurones peuvent rapidement mourir si on ne
fait rien.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

11.2 Vascularisation artérielle


Quand on parle de vascularisation artérielle du cerveau, il faut considérer qu’il y a deux
grandes artères qui vont contribuer à la vascularisation :

- L’artère carotide interne (à gauche et à droite)


o Elles vont cheminer dans le cou pour rentrer à l’intérieur du crâne, pour
vasculariser une partie du cerveau
- L’artère vertébrale (à gauche et à droite)
o Elles cheminent plus postérieurement dans le cou et sont protégées par les
vertèbres. Elles pénètrent dans la partie postérieure et inférieure du crâne à
l’endroit où on a la jonction entre le bulbe et la moelle épinière.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

Le polygône de Willys : 2

L’artère carotide interne :


Notre artère carotide interne, une fois qu’elle a pénétré dans le crâne, va donner naissance
à deux grandes artères :
- L’artère cérébrale moyenne (MCA) (une gauche et une droite)
o Elles cheminent dans la scissure de Sylvius
- L’artère cérébrale antérieur (une gauche et une droite)
o Elles cheminent dans la scissure interhémisphérique, le long du corps calleux

L’artère vertébrale :
Les deux artères vertébrales vont se réunir sur la ligne médiane au niveau de la face
antérieure de la protubérance, en ce qu’on appelle le tronc basilaire. Le tronc basilaire va
ensuite donner naissance à deux artères cérébrales :
- L’artère postérieure gauche
- L’artère postérieure droite

Artères communicantes :
Outre ces artères, on a de petites artères qui vont faire communiquer le réseau carotidien
droit avec le réseau carotidien gauche :
- L’artère communicante antérieure
o Elle permet à du sang de circuler entre les 2 réseaux
- L’artère communicante postérieure
o Elle permet une connexion entre le système vertébral et le système
carotidien

➔ Les artères communicantes sont à l’origine d’un cercle anastomotique (anastomose


= deux vaisseaux séparés qui échange du sang entre eux) artériel du cerveau faisant
communiquer les réseaux artériels carotidiens et vertébraux ainsi que les réseaux
artériels carotidiens gauche et droit.

2. Le polygone de Willis, également appelé cercle artériel (réseau d'artères) du cerveau, est un système circulatoire qui permet l'apport de
sang au système nerveux.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

Voici une face inférieure de cerveau pour visualiser la localisation de ces différents
éléments :
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

Les territoires artériels corticaux :


Ces artères (artère cérébrale antérieure, moyenne et postérieure) vont vasculariser des
parties bien spécifiques de nos hémisphères cérébraux :
- L’artère cérébrale moyenne (qui chemine dans la scissure de Sylvius)
o Elle va vasculariser la partie latérale des hémisphères cérébraux (lobe frontal,
pariétal et temporal)
- L’artère cérébrale antérieure (qui chemine dans la scissure interhémisphérique)
o Elle va vasculariser la partie supérieure des hémisphères et la partie interne
des hémisphères cérébraux
- L’artère cérébrale postérieure
o Elle va vasculariser le lobe occipital et la face inférieure des hémisphères
cérébraux

En fonction du type d’artère qui va être bouchée, on va avoir des manifestations cliniques
différentes
- L’artère cérébrale moyenne (cf. logopèdes)
o Zone responsable de l’innervation motrice et sensitive du visage, de la
langue, des muscles responsables de la déglutition
o Troubles du langage (entre autres)
- L’artère cérébrale antérieure (qui chemine dans la scissure interhémisphérique)
o Si bouchée, liée, d’un point de vue moteur et somato-sensitif, à des atteintes
des membres inférieurs, et aussi à un développement de troubles cognitifs
(fonctions exécutives)
- L’artère cérébrale postérieure
o Si bouchée, possibilités de troubles de la vision (lobe occipital)

/!\ Pour l’exam, il peut nous demander, à partir d’une artère bouchée, les symptômes qui
peuvent être visibles chez les patients.
Neuroanatomie – Professeur Xavier De Tiège
Pauline Dresse

11.3 Vascularisation veineuse

La vascularisation veineuse du système central va impliquer des grosses veines, appelées


sinus :

- Le sinus longitudinal supérieur :


o Il chemine sur la partie médiane de notre boite crânienne, dans la scissure
interhémisphérique
o C’est à ce niveau-là qu’on a les granulations arachnoïdiennes de Pacchioni
▪ Rappel : ce sont des structures qui réabsorbent le liquide céphalo
rachidien qui a été produit de manière continue par les plexus choroïdes
au niveau des ventricules, pour le faire passer de l’espace sous-
arachnoïdien, dans la circulation veineuse. La circulation veineuse
entraine ensuite le sang veineux vers la veine jugulaire, qui va ramener le
sang au cœur

/!\ On ne doit pas connaitre les autres sinus.

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