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FORMATION EN NEUROSCIENCES

MODULE 1
Module 1:
NOTIONS DE BASE
Pendant des siècles, c’est au cœur que les fonctions du cerveau étaient attribuées. Mais aujourd’hui,
grâce aux avancées scientifiques et technologiques, nous en savons bien plus sur le cerveau et le
système nerveux. Toutefois, nous commençons à peine à comprendre leur fonctionnement, d’où
l’intérêt grandissant pour les neurosciences, un domaine d’étude portant sur l’organisation et le
fonctionnement du système nerveux.
Nous ne saurions parler de neurosciences sans faire allusion au système nerveux. Si nous devions
définir ce dernier, nous le qualifierions de « processeur ultime ». Nous naissons grâce au système
nerveux. C’est grâce à lui que nous mangeons, respirons, nous déplaçons, réfléchissons, pensons et
que nous aimons. Et c’est lui qui met un terme à notre existence, en « débranchant » tous nos
organes.
Les progrès médicaux et technologiques peuvent nous permettre de survivre malgré la défaillance
de nombreux organes, pourtant vitaux. Il est aujourd’hui possible de remplacer un cœur, un foie, des
poumons, des reins et des membres. Cela ne va pas sans contrainte, mais la personne transplantée
reste en vie. Cependant, une fois que le système nerveux cesse de fonctionner, la personne cesse de
vivre.
Bienvenue dans cette formation en neurosciences. Ce domaine d’étude appartenant à la médecine,
à la psychologie et à la biologie est, vous l’imaginez, assez vaste. Nous avons donc choisi d’aborder
exclusivement les neurosciences cognitives et leurs applications, car leur impact sur le quotidien est
beaucoup plus tangible.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons nous intéresser au système nerveux dans son
intégralité. Comment fonctionne-t-il ? Quelles fonctions remplissent chacun de ses organes ?
Comment tous ces éléments sont-ils synchronisés ? Quelles influences l’environnement a-t-il sur leur
fonctionnement ? La liste des questions est longue. Commençons par étudier la neuroanatomie du
système nerveux.
 La neuroanatomie du système nerveux
Le système nerveux (SN) est constitué de deux parties :
le système nerveux central (SNC) ;
le système nerveux périphérique (SNP).
Le système nerveux contrôle l’ensemble du corps grâce à l’influx nerveux.

Le système nerveux central


Le système nerveux central (ou névraxe) est le centre de traitement de l’information.
Il se compose de quatre structures :
le cerveau ;
le cervelet ;
le tronc cérébral, constitué du mésencéphale, du pont (anciennement nommé « protubérance
annulaire ») et de la moelle allongée (anciennement nommée « bulbe rachidien ») ;
la moelle épinière.

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NOTIONS DE BASE
Il existe une autre manière de classer les éléments du système nerveux central. On parle alors d’axe
cérébrospinal, constitué de :
l’encéphale, comprenant le cervelet, le cerveau et le tronc cérébral ;
la moelle épinière.
C’est la partie du système nerveux la mieux protégée. L’encéphale est logé dans la boîte crânienne,
tandis que la moelle épinière se trouve dans le canal vertébral.
Le système nerveux central est protégé par :
le liquide céphalorachidien (LCR) situé dans l’espace sous-arachnoïdien ;
une enveloppe à trois couches (membranes) appelées « méninges » :
❖ la dure-mère, la membrane externe, résistante,
❖ l’arachnoïde, la membrane intermédiaire,
❖ la pie-mère, la membrane interne, mince, en contact direct avec la surface de l’encéphale
ayant un rôle principalement nourricier ;
la barrière hématoencéphalique (BHE), un système spécialisé de cellules tapissant les vaisseaux
sanguins du cerveau ; la BHE empêche la plupart des substances présentes dans le sang d’entrer
dans le cerveau.
Si l’on devait comparer le corps humain à un ordinateur, le cerveau en serait le disque dur. En effet,
il assure la gestion de toutes les fonctions de l’organisme, directement ou indirectement. Il régit
notamment la coordination des différentes parties du système nerveux, de tous les organes, ainsi
que les échanges avec le monde extérieur.
 L’encéphale
L’encéphale se compose de plusieurs parties :
les deux hémisphères qui forment le télencéphale (le cerveau) ;
le diencéphale, situé au centre et regroupant un ensemble de structures ;
le cervelet ;
le tronc cérébral.

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L’encéphale gère tous les comportements intentionnels. Nous citerons, entre autres :
le sommeil ;
la pensée ;
le langage ;
la planification de projets ou d’évènements ;
la prise de décisions ;
l’apprentissage ;
etc.
Pourtant, le contrôle de ces fonctions n’est pas localisé en un seul et même point. Le cerveau est
divisé en deux hémisphères, gauche et droit, reliés par un pont de fibres nerveuses appelé « le corps
calleux ». Il est également composé de plusieurs couches, tout comme le cervelet et la moelle
épinière.
La première couche est nommée « cortex ». Aussi appelée « substance grise », cette structure est
composée des corps des neurones auxquels elle doit justement sa couleur. La surface du cortex est
accrue grâce à ses multiples circonvolutions, ce qui augmente considérablement ses capacités.
Les hémisphères ne sont pas fonctionnellement symétriques :
L’hémisphère cérébral droit est plutôt intuitif et émotionnel ; il a une perception 3D meilleure que
le gauche et une sensibilité musicale et artistique.
L’hémisphère gauche est concerné par la mémoire et la pensée symbolique (ou abstraite) ; il est
le siège de la logique, du raisonnement analytique et séquentiel.
Chaque hémisphère projette sur le côté opposé du corps (appelée « controlatérale ») et est divisé en
plusieurs lobes :
Le lobe pariétal : ses fonctions sont principalement somato-sensitives. Le lobe pariétal droit est
impliqué dans la coordination de l’orientation spatiale, tandis que le lobe gauche intervient
davantage dans la compréhension du langage (parlé et écrit).

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Le lobe occipital (ou centre visuel) : c’est à ce niveau que s’effectuent la reconnaissance des
formes et contours, ainsi que celle des couleurs.
Le lobe frontal : il assume la gestion de nombreuses fonctions importantes. C’est là que se situe
l’aire motrice du langage (l’aire de Broca), et d’où sont commandés bon nombre de mouvements
volontaires (ceux des muscles squelettiques, des muscles oculaires). Il intervient aussi dans les
tâches cognitives supérieures telles que la planification.
Le lobe temporal : il intervient dans le traitement des informations auditives et de certaines
informations visuelles, plus particulièrement dans la reconnaissance des objets, des formes et des
personnes. C’est ce lobe qui régule les processus liés à la mémoire courte, et certains processus
du langage (telle que la compréhension, assurée par l’aire de Wernicke), l’audition, l’ouïe, le goût
et les émotions.

Nous distinguons aussi deux lobes internes :


Le lobe limbique, qui est le centre de la mémoire et de certaines émotions. Citons, entre autres,
l’appétit, l’envie, les instincts de survie et les sensations de plaisir.
Le cortex insulaire, qui joue également un rôle important dans la régulation des émotions et dans
les phénomènes de contrôle de l’homéostasie.
Il nous faut encore mentionner d’autres structures dont le rôle est crucial au bon fonctionnement de
l’organisme. Par exemple, les ganglions de base (à ne pas confondre avec les ganglions lymphatiques)
assurent la coordination des informations sensorielles en direction du cortex (c’est le cas du
thalamus). L’un de ces ganglions, l’hypothalamus, se charge aussi du contrôle de fonctions telles que
le sommeil, l’appétit, les processus de reproduction et de défense.

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Le mésencéphale, ou cerveau moyen, gère principalement les réflexes auditifs et visuels, et assure le
transfert de ces types de stimuli vers le thalamus. Les neurones contrôlant tous les mécanismes liés
à l’humeur et aux récompenses psychologiques sont situés dans le mésencéphale. Ce dernier assure,
par ailleurs, la gestion de fonctions vitales telles que la régulation des centres respiratoires et des
centres cardiovasculaires, ainsi que la motricité involontaire. Il sert aussi de centre de relais,
notamment avec le cervelet.
Aussi qualifié de cerveau primitif, le rhombencéphale est constitué du cervelet, de la protubérance
annulaire (ou pont) et de la moelle allongée (anciennement bulbe rachidien). Cette structure assure
principalement la gestion des processus cognitifs liés à la coordination. Elle régit aussi la régulation
des rythmes cardiaque et respiratoire. C’est, là encore, plus précisément dans le cervelet qu’est
menée la formation des « réflexes pavloviens ».
 La moelle épinière
Prolongement du cerveau, la moelle épinière est un ensemble de cellules nerveuses dont la fonction
principale consiste à conduire l’influx nerveux du cortex cérébral vers les nerfs périphériques, et des
organes effecteurs (tels que la peau) vers le cerveau. Cette formation commence à la base de la boîte
crânienne, au niveau de la moelle allongée, et s’étend sur presque toute la longueur de la colonne
vertébrale, pour s’achever à la deuxième vertèbre lombaire.
Longue d’environ 50 cm et mesurant 1 cm de diamètre, elle présente deux renflements qui
s’apparentent au commencement des membres. La moelle épinière sert de support aux 31 paires de
nerfs rachidiens. Tout comme le cerveau, elle est composée de deux substances :
La substance grise, au centre et en forme de H : principalement composée des corps des
neurones, elle comprend des interneurones (regroupés en majorité dans la corne dorsale) et des
motoneurones (en majorité dans la corne ventrale). Au centre de la substance grise se trouve un
canal appelé « épendyme », à l’intérieur duquel circule le liquide cérébrospinal.
La substance blanche : constituée des axones myélinisés des neurones, elle assure la propagation
de l’influx nerveux. Sa couleur blanche est due à la myéline qui entoure les axones.
La moelle épinière est entourée de trois enveloppes nommées « méninges », dont la fonction
principale est d’assurer sa protection. Elle joue un rôle de relais : elle assure non seulement la
transmission des informations et de l’influx nerveux du cerveau vers les différents organes, mais aussi
de l’extérieur et de ces organes vers le cerveau. Elle est donc dotée de deux types de voies :
les voies motrices ;
les voies sensorielles.
Les voies motrices ou descendantes sont au nombre de deux :
La voie pyramidale, qui assure la motricité volontaire. Elle débute au niveau du cortex cérébral,
passe par le tronc cérébral et s’achève à la fin de la moelle épinière.
La voie extrapyramidale, qui assure la coordination des mouvements volontaires.
Des lésions des nerfs impliqués dans ces deux formations entraînent la paralysie ou les états
sclérotiques.

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Les voies sensitives ou ascendantes prennent naissance au niveau de la moelle épinière et s’achèvent
dans le cervelet et le cerveau. Ces voies sont divisées en trois catégories :
Les voies spinocérébelleuses, dont la fonction première est de transférer les influx nerveux
proprioceptifs inconscients de l’appareil musculaire vers le cervelet.
Les voies extralemniscales, dont la fonction est de transmettre les influx nerveux thermiques et
douloureux. Elles envoient les informations reçues au cerveau.
Les voies sensibles lemniscales, qui assurent la transmission des influx nerveux liés à la
pallesthésie, la baresthésie, la sensibilité tactile fine, ainsi que la sensibilité proprioceptive
consciente.

Le système nerveux périphérique


Le système nerveux périphérique est composé de l’ensemble des nerfs crâniens et spinaux, ainsi que
des ganglions. Il est divisé en deux parties :
le système nerveux autonome ;
le système nerveux somatique.
 Le système nerveux autonome
Également appelé « système végétatif », le système nerveux autonome contrôle toutes les fonctions
automatiques et inconscientes. Son rôle est donc déterminant dans le bon fonctionnement de
l’organisme. Il gère tout : la température du corps, la respiration, les différentes sécrétions, la
digestion, l’équilibre hydrique, et bien d’autres fonctions automatiques. Il est composé de deux
systèmes parallèles : le système parasympathique et le système sympathique.
Le système parasympathique
C’est celui qui s’occupe de la gestion des activités involontaires de l’organisme au repos. Citons, entre
autres, l’ensemble des processus liés à la digestion (sécrétions stomacales, biliaires,
pancréatiques, etc.). Il assure également la régulation du rythme cardiaque, de la pression sanguine
et de la respiration, pour ne citer qu’eux. Les centres du système parasympathique se situent au
niveau de la moelle sacrée et du tronc cérébral.
Le système sympathique (ou orthosympathique)
Ce système occupe les mêmes fonctions que le système parasympathique, mais il est, contrairement
à ce dernier, principalement actif lorsque l’organisme se trouve en état d’éveil ou de stress. Le
système sympathique intervient notamment dans la stimulation des organes impliqués dans la
défense de l’organisme. En cas de danger, par exemple, il accélère le rythme cardiaque, contrôle les
muscles, et améliore la respiration afin de préparer le corps à la fuite.
Les fonctions de ce système sont antagonistes à celles du système parasympathique. L’organisation
des centres nerveux du système sympathique est segmentaire. Il est construit sur un système à deux
neurones : le neurone préganglionnaire, situé dans la moelle épinière, est relié au neurone
postganglionnaire, positionné sur le tissu de l’organe, par le biais d’une synapse.

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Nous pourrions ajouter un dernier système, chargé exclusivement de la gestion des activités du
système digestif : le système entérique.
Dans l’ensemble, le système végétatif repose sur trois piliers. À la base, se trouvent les centres
nerveux situés dans le système nerveux central. Viennent ensuite les ganglions périphériques
répartis, eux aussi, en trois catégories :
La première englobe la chaîne sympathique paravertébrale (qui s’étend de la base du segment
cervical au segment coccygien de la colonne vertébrale) et les ganglions cervicaux supérieurs,
moyens et inférieurs.
La seconde catégorie est composée des ganglions préviscéraux. Notons que le terme « ganglions »
n’est pas tout à fait adapté pour désigner ces formations ; il s’agit davantage de plexus
ganglionnés que de simples ganglions. Dans la région du cou, ils se trouvent en nombres pairs :
par exemple, les plexus pharyngiens et carotidiens. Dans la région du bassin, de l’abdomen et du
thorax, cependant, ils sont en nombres impairs : les plexus pulmonaire, cardiaque, lombo-
aortique, ou encore solaire.
La troisième catégorie comprend les ganglions terminaux, nommés aussi « ganglions viscéraux ».
Ils se trouvent à la surface de l’organe et représentent la fin de la chaîne.
Le troisième pilier du système végétatif est constitué des fibres qui assurent la connexion de l’organe
innervé et du centre nerveux de ce système. Très souvent, les fibres nerveuses du système nerveux
autonome se situent dans les environs de celles du système nerveux somatique. Elles sont
principalement positionnées le long des vaisseaux sanguins.
 Le système nerveux somatique
Le système nerveux somatique assure la liaison entre le système nerveux central et l’environnement
de l’organisme grâce à deux types de fibres nerveuses :
Les fibres nerveuses afférentes (fibres nerveuses sensitives), qui reçoivent des stimuli par leurs
récepteurs sensoriels et transmettent les informations au système nerveux central via les nerfs
sensoriels.
Les fibres nerveuses efférentes (fibres nerveuses motrices), qui acheminent les informations en
provenance du système nerveux central aux organes ou aux muscles.
Ces commandes sont régulées par un système de rétroaction (ou feedback) permettant au système
nerveux central d’être informé du nouvel état de l’organe ou du muscle en question.
Il existe deux catégories de fibres nerveuses afférentes :
les fibres viscérales, rattachées aux viscères ;
les fibres somatiques, connectées aux organes réceptifs de la peau, des muscles et des
articulations.
Notons toutefois que les fibres nerveuses du système somatique sont le plus souvent mixtes, c’est-
à-dire que les nerfs sont constitués à la fois de fibres sensitives et de fibres motrices. De plus, il n’est
pas rare que ces nerfs comportent aussi des fibres nerveuses en provenance du système nerveux
autonome.

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Dans l’ensemble, nous dénombrons deux types de nerfs somatiques :
les nerfs crâniens ;
les nerfs spinaux.
Les nerfs crâniens sont au nombre de douze et ils sont soit sensoriels, soit moteurs. Dans la catégorie
des nerfs sensoriels, nous comptons :
le nerf olfactif (I) ;
le nerf optique (II) ;
le nerf vestibulocochléaire (VIII).
Dans la catégorie des nerfs moteurs, citons :
le nerf oculomoteur (III) ;
le nerf trochléaire (IV) ;
le nerf abducens, anciennement nerf moteur oculaire externe (VI) ;
le nerf accessoire, anciennement nerf spinal (XI) ;
le nerf hypoglosse (XII).
Certains nerfs crâniens sont composés à la fois de fibres motrices et de fibres sensorielles. Dans cette
catégorie, nous citerons :
le nerf trijumeau (V), qui comprend les nerfs ophtalmique, maxillaire et mandibulaire ;
le nerf facial (VII) ;
le nerf glossopharyngien (IX) ;
le nerf vague (X).
Les nerfs spinaux (qui sont tous mixtes) sont, quant à eux, classés en fonction de la section de la
colonne vertébrale à laquelle ils sont reliés. Nous dénombrons ainsi cinq grands groupes de nerfs
spinaux :
les nerfs cervicaux : huit paires situées entre C1 et C7 ;
les nerfs thoraciques : douze paires positionnées entre T1 et T12 ;
les nerfs lombaires : cinq paires localisées entre L1 et L5 ;
les nerfs sacrés : cinq paires situées entre S1 et S5 ;
le nerf coccygien : ce nerf vestigial se trouve au CO.
Les nerfs spinaux transmettent les informations nerveuses de la moelle épinière vers les articulations,
les muscles et la peau. Les nerfs crâniens assurent la connexion du système nerveux central à presque
tout l’organisme (de la tête aux organes internes).

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Le neurone : notion et fonctionnement


À la fois structural et fonctionnel, le neurone est l’unité de base du système nerveux. Cette cellule
est responsable tant de l’émission que de la propagation du signal nerveux. Les neurones doivent
leur faculté de transmission et d’analyse des signaux électriques aux protéines qui régulent les canaux
ioniques. Les cellules nerveuses peuvent également sécréter les neurotransmetteurs qui leur servent
à transmettre l’influx nerveux. Cette sécrétion est spécifique : elle vise uniquement les cellules
auxquelles les neurones sont connectés.
À quelques rares exceptions près, les neurones diffèrent des autres cellules de l’organisme. Ils sont
amitotiques (hormis certains cas exceptionnels) et, contrairement à la majorité des cellules,
bénéficient donc d’une longévité remarquable. Leur régénération est complexe. Nous nous
remettons aisément d’une blessure, aussi profonde soit-elle, à condition qu’elle ne soit pas mortelle.
En revanche, une lésion du système nerveux peut non seulement avoir des conséquences fatales,
mais nécessitera également des soins spécialisés.
Une autre spécificité des neurones est la vitesse incomparable à laquelle leur métabolisme
fonctionne, exigeant un approvisionnement très élevé en oxygène et en glucose.
Le neurone est composé de trois parties :
Les dendrites : le neurone en possède une seule ou plusieurs. Ces expansions ont pour fonction
de transmettre l’influx nerveux des synapses vers les corps cellulaires. L’aspect des dendrites est
très souvent irrégulier, en raison de la présence d’« épines dendritiques » à la surface de cette
formation.
L’axone : contrairement aux dendrites, l’axone est toujours unique. Cependant, il peut se ramifier
pour entrer en contact avec d’autres cellules. La fonction de cette structure est de propager
l’influx nerveux du corps cellulaire vers les synapses. Sa longueur varie de 1 mm à 1 m. Ce sont les
axones qui forment la substance blanche. Contrairement aux dendrites, ils ont un aspect lisse,
ainsi qu’un diamètre uniforme sur toute leur longueur. Ils sont parfois recouverts d’une gaine de
myéline.
Le corps cellulaire : il est composé du noyau et du cytoplasme. Notons que le neurone se trouve
uniquement à l’intérieur de la substance grise. Il arrive que plusieurs corps cellulaires forment
une masse compacte constituant une nouvelle structure appelée « ganglion » (à ne pas confondre
avec les ganglions lymphatiques).

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Le neurone possède deux propriétés majeures. La première est l’excitabilité, grâce à laquelle il peut
se polariser ou se dépolariser selon les circonstances. En résumé, l’excitabilité est donc l’aptitude à
se doter d’un potentiel électrique. La seconde propriété est la conductibilité. C’est grâce à elle que le
neurone peut transmettre ou recevoir les informations qui lui sont adressées, et ce, sans la moindre
perte durant le trajet. L’information circule à sens unique le long d’un neurone : depuis les dendrites
jusqu’aux terminaisons de l’axone.
Le corps cellulaire et les dendrites constituent la base réceptive de la cellule nerveuse grâce aux
multiples connexions synaptiques établies avec d’autres neurones. Ils reçoivent et traitent les
messages afférents et génèrent, en réponse, des signaux électriques (potentiels postsynaptiques)
vers d’autres neurones ou organes efférents (message efférent).
Il existe trois catégories de neurones : afférent (ou sensitif), efférent (ou moteur) et d’association.
Leur classification est étroitement liée à leur fonctionnement.
 Le neurone afférent (ou sensitif)
Le neurone afférent transmet les informations nerveuses du récepteur sensoriel vers le système
nerveux central. Le corps sensoriel de ce neurone se situe en dehors du système nerveux central,
dans le ganglion. Ses dendrites sont toujours faiblement ramifiées et sont connectées aux récepteurs
sensoriels. L’axone, quant à lui, est relié au neurone d’association.
 Le neurone efférent (ou moteur)
Le neurone efférent transmet les informations du système nerveux central vers l’organe effecteur.
Le corps cellulaire de ce neurone est toujours localisé dans le système nerveux central. L’information
circule à sens unique le long d’un neurone : depuis les dendrites jusqu’aux terminaisons de l’axone.
Contrairement au neurone précédent, ses dendrites possèdent de nombreuses ramifications ; elles
sont connectées au neurone d’association d’une part et à l’organe effecteur d’autre part.
 Le neurone d’association
Comme le mentionne si bien son nom, le neurone d’association crée des unions entre d’autres
neurones. C’est exclusivement à l’intérieur du système nerveux central qu’il transmet l’information.

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À l’instar du neurone efférent, le corps cellulaire du neurone d’association se trouve à l’intérieur du
système nerveux central. Ses dendrites, très ramifiées, sont en contact avec des neurones sensitifs
ou avec d’autres neurones d’association. Les axones, quant à eux, sont liés aux neurones moteurs ou
à d’autres neurones d’association.

Les neuromodulateurs et neurotransmetteurs


Il existe plusieurs catégories de substances chimiques responsables de la transmission des influx
nerveux. Elles sont réparties en neuromodulateurs et en neurotransmetteurs dits « classiques ».
 Les neurotransmetteurs « classiques »
Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques produites par l’organisme et dont le rôle est
de faciliter la transmission de l’influx nerveux, soit entre les neurones, soit des neurones vers d’autres
cellules de l’organisme. L’action du neurotransmetteur est étroitement liée à la physiologie de la
fonction de la cellule postsynaptique. Cela signifie qu’un neurotransmetteur provoque des réactions
différentes en fonction du milieu dans lequel il agit.
Ne sont considérées comme neurotransmetteurs classiques que les substances chimiques qui
possèdent les propriétés suivantes :
être obligatoirement synthétisées dans l’élément présynaptique et être stockées dans les
vésicules de ses terminaisons ;
n’être libérées que dans la fente synaptique comme réponse à une excitation du neurone
présynaptique ;
posséder obligatoirement des récepteurs spécifiques postsynaptiques ionotropes ou
métabotropes agissant sur la polarité transmembranaire en la modifiant ou provoquant une
forme d’aiguillage ;
être en mesure de se dégrader ou d’être inactivées dans l’espace présynaptique.
Nous dénombrons quatre catégories de neurotransmetteurs classiques :
les monoamines, élaborées à partir d’un acide aminé, par exemple : les catécholamines
proviennent de la tyrosine ; la sérotonine est produite grâce au tryptophane ; le GABA est créé
par l’acide glutamique ; l’histamine est synthétisée à partir de l’histidine ;
les endorphines, dont l’action est similaire à celle des opiacés ;
les acides aminés, dont la glycine et l’acide glutamique ;
d’autres substances chimiques, à l’instar de l’adénosine ou de l’acétylcholine.
Il convient de mentionner que certaines hormones peuvent jouer le rôle de neurotransmetteurs. À
l’inverse, certains neurotransmetteurs peuvent se comporter comme des hormones. Les substances
de cette dernière catégorie sont nommées « neurohormones ».
 Les neuromodulateurs
Les neuromodulateurs sont, eux aussi, des substances chimiques intervenant dans le transfert de
l’influx nerveux. Mais, contrairement aux neurotransmetteurs, ils ne sont pas forcément sécrétés par

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l’organisme. Il peut s’agir d’éléments totalement étrangers au corps humain. Notons également que
le système de propagation des informations diffère de celui des neurotransmetteurs.
Dans le cas présent, la substance chimique se trouvant dans les terminaisons commence à agir après
la dépolarisation du neurone et est totalement annihilée une fois son action achevée. Par ailleurs,
ces substances agissent toujours sur plusieurs groupes de neurones, et non de manière sélective telle
que les neurotransmetteurs.
En bref, les neuromodulateurs n’interviennent pas directement dans la propagation de l’influx
nerveux. Leur fonction première est plutôt de provoquer la synthèse, l’inhibition ou la recapture des
neurotransmetteurs classiques. Les exemples de neurotransmetteurs et neuromodulateurs que nous
donnons juste après ne sont, bien sûr, pas une liste exhaustive

Exemples de neurotransmetteurs et
neuromodulateurs
 L’acétylcholine
L’acétylcholine est le premier neurotransmetteur à avoir été identifié, au début du xxe siècle. Elle agit
sur une pléiade de neurones du système nerveux central en tant qu’excitateur ou inhibiteur.
L’acétylcholine est synthétisée à partir de l’acétylcoenzyme A et de la choline, au niveau des
terminaisons axonales. Elle agit notamment sur les cellules musculaires.
Ce neurotransmetteur joue par ailleurs un rôle non négligeable dans la régulation du sommeil, de la
mémoire, de la sexualité, de la soif et de l’attention. Il s’agit également d’un neurotransmetteur
excitateur très répandu qui déclenche la contraction musculaire et stimule l’excrétion de certaines
hormones. L’élimination de l’acétylcholine est assurée par l’acétylcholinestérase et se déroule dans
la fente synaptique.
 Les acides aminés
Aussi qualifiés de « briques de l’organisme », les acides aminés sont à la base de la synthèse de
nombreuses protéines. Parmi ceux qui remplissent également les fonctions de neurotransmetteurs,
nous trouvons notamment le GABA (acide gamma-aminobutyrique), la glycine et l’acide glutamique.
GABA (acide gamma-aminobutyrique)
Dans le cerveau adulte, la fonction du GABA est essentiellement inhibitrice. En revanche, dans le
cerveau immature, il remplit plutôt un rôle excitateur. Il agit principalement sur les neurones du
cortex et intervient dans le contrôle moteur de la vision et de plusieurs fonctions corticales. Cet acide
aminé est la cible des benzodiazépines, dont il augmente l’action inhibitrice. Il en est de même pour
les drogues anticonvulsives.
Glycine
Également nommée « glycocolle », cette substance chimique est répandue dans tous les tissus de
l’organisme. Cet acide aminé est synthétisé à partir de la sérine. Il agit sur deux classes de récepteurs :
les récepteurs à structure pentamérique et les récepteurs NMDA. Il intervient tant au niveau du

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système nerveux périphérique que du système nerveux central. C’est la glycine qui contribue, par
exemple, à la détente des muscles antagonistes.
Acide glutamique
Il s’agit de l’un des neurotransmetteurs excitateurs les plus importants du corps humain. Son action
est limitée au système nerveux central. Il fait partie de la famille des acides aminés qui entrent dans
la composition des protéines. La production de cet acide aminé par l’organisme diminue
considérablement avec l’âge.
 Les amines biogènes
Ces substances synthétisées par décarboxylation, amination ou hydrolyse interviennent dans de
nombreuses fonctions de l’organisme. Parmi les amines biogènes, les neurotransmetteurs les plus
importants sont l’histamine, la sérotonine et la tryptamine.
Sérotonine
Sa concentration est particulièrement élevée dans le cerveau et les plaquettes sanguines. Cette
substance a une influence déterminante sur la qualité du sommeil, l’appétit, la sexualité et les états
émotionnels (dépression, anxiété).
Tryptamine
Nous retrouvons principalement cette substance dans l’organisme sous forme de traces. Son champ
d’action se limite au système nerveux central.
Histamine
Cette amine biogène agit tant comme neurotransmetteur que comme hormone. Elle contrôle la
sexualité, le sommeil, le système immunitaire et gère certaines fonctions du système digestif.
 Les catécholamines
Ces substances chimiques représentent une sous-catégorie des amines biogènes. Nous recensons,
dans cette classe, la noradrénaline, l’adrénaline et la dopamine.
Dopamine
La concentration de ce neurotransmetteur est très élevée dans le système nerveux central, plus
précisément dans trois circuits nerveux : les circuits endocrinien, dopaminergique et neuronal. La
dopamine a une incidence déterminante sur le sommeil, l’humeur et le processus de motivation
naturelle. Elle est, par ailleurs, impliquée dans la coordination des mouvements.
Adrénaline
Cet amine biogène de type catécholamine est à la fois une hormone et un neurotransmetteur à
l’action spécifique. Sécrétée dans le cerveau par les cellules chromaffines, cette substance chimique
agit sur les récepteurs androgéniques. Elle est presque toujours produite en réponse à un état de
stress. Elle augmente les capacités physiques de l’organisme pour faciliter sa réaction (augmentation
rapide de la pression artérielle suite à l’accroissement du rythme cardiaque, dilatation des
poumons, etc.).

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NOTIONS DE BASE
Noradrénaline
À l’instar de la dopamine, la concentration de noradrénaline dans le système nerveux central est
importante. Son action s’étend tant au système nerveux central qu’au système nerveux périphérique.
Elle intervient dans la régulation des fonctions liées au sommeil, à l’éveil, à l’apprentissage, à la
vigilance, aux émotions, à la libido, mais surtout à l’apprentissage et à la mémoire. La baisse de la
concentration de noradrénaline a donc des répercussions désastreuses sur les facultés
d’apprentissage.
 Les hormones
Très souvent, le système endocrinien est tout aussi important pour la communication des cellules
que les systèmes nerveux central et périphérique. Mais, contrairement à ces derniers, il a recours aux
hormones pour jouer le rôle de neurotransmetteurs. De plus, les hormones agissent également
comme des neurotransmetteurs en dehors du système endocrinien. Le champ d’action de ces
substances chimiques est énorme. Elles participent à :
l’apprentissage ;
la sexualité (ovulation, érection, etc.) ;
l’attention ;
la prise ou la perte de poids ;
l’activation du système immunitaire ;
la douleur ;
le métabolisme énergétique ;
le processus de mémorisation ;
la régulation des émotions.
Et cette liste n’est pas exhaustive. L’adrénaline, l’ocytocine, la sérotonine et la dopamine sont autant
d’hormones qui interviennent dans le fonctionnement de l’organisme.
 Les neuropeptides
Les neuropeptides sont des substances chimiques sécrétées par les neurones et remplissant la
fonction de neurotransmetteurs. On dénombre plus d’une centaine de neuropeptides, classés en
plusieurs grandes catégories :
les calcitonines (PRGC) ;
les tachykinines (les neurokinines A, B et K ainsi que la substance P) ;
les hormones inhibitrices et libératrices de l’hypothalamus (la corticolibérine ou CRH, la
gonadolibérine ou GnRH, la somatolibérine ou GHRH, la somatostatine, l’hormone thyréotrope
ou TRH) ;
les hormones hypothalamiques (vasopressine, ocytocine) ;
les VIP-glucagon (GLP-1, PACAP, VIP) ;
les neuropeptides Y (NPY, PYY, PP) ;

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les peptides opioïdes (dynorphine, leu-enképhaline, met-enképhaline) ;
les neuropeptides divers (ARP, la bradykinine, l’hormone de mélano-concentration ou MCH, la
cholécystokinine, la neurotensine, la galanine, l’orexine, l’orphanine FQ).
Chacun de ces peptides possède un mode d’action particulier. Nous devons cependant reconnaître
que le fonctionnement de certains d’entre eux reste encore en partie flou. C’est le cas, par exemple,
des peptides opioïdes : plusieurs recherches tentent de clarifier le mécanisme d’action des opioïdes
pour aider au développement de nouveaux médicaments thérapeutiques.
Pour d’autres, le mode d’action ne fait plus l’ombre d’un doute. La substance P, par exemple, est un
stimulateur qui joue un rôle déterminant dans la perception de la douleur. L’action des endorphines
et enképhalines est, elle aussi, liée à la régulation de cette dernière. Ce sont des analgésiques naturels
qui agissent sur le système nerveux central pour inhiber la sensation de douleur. On les qualifie
également d’« opiacés endogènes ».
 Les gaz et neurotransmetteurs atypiques
Généralement, ces substances ne sont pas stockées dans les vésicules présynaptiques. Elles
traversent les membranes par simple diffusion pour agir sur les neurones. Les plus répandues sont :
le monoxyde de carbone (CO) ;
l’oxyde nitrique (NO).
Le monoxyde de carbone agit à la fois dans le système nerveux central et dans le système nerveux
périphérique. Dans le premier, il gère la régulation de l’émission des hormones de l’hypothalamus.
Dans le second, il agit comme un agent inhibiteur sur les cellules du muscle lisse de l’intestin.
L’oxyde nitrique est essentiellement actif dans le système périphérique autonome. Il intervient dans
le relâchement des muscles lisses (tractus gastro-intestinal, voies respiratoires). Il joue aussi un rôle
déterminant dans le processus d’érection. C’est d’ailleurs l’un des principes d’action du Viagra. Ce
dernier inhibe l’action de la phosphodiestérase E5 (PDE5), une enzyme responsable de la dégradation
du guanosine monophosphate cyclique (GMPc), second messager intracellulaire du monoxyde
d’azote (NO).
Ajoutons à cette liste les facteurs trophiques, les messagers secondaires, ainsi que les messagers
lipidiques :
Les facteurs trophiques sont de petites protéines synthétisées dans les cellules nerveuses. Elles
agissent de manière locale sur des récepteurs spécifiques.
Les messagers lipidiques sont des substances synthétisées à partir des lipides se trouvant dans les
membranes cellulaires. Leur effet est extrêmement puissant, mais de très courte durée. Il existe
une seconde catégorie de messagers lipidiques à action inhibitrice qui agissent majoritairement
sur le système immunitaire.
Les messagers secondaires sont des molécules qui convertissent le signal provenant de l’extérieur
d’une cellule, vers l’intérieur ou la surface de cette dernière.

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NOTIONS DE BASE

La génération et la formation des connexions


nerveuses
Il n’est pas question ici de traiter de la neurogenèse dans tous ses détails. Il s’agit uniquement de
comprendre les grandes lignes de ce processus pour mieux cerner le fonctionnement du système
nerveux central, mais aussi voir comment venir à bout, ou tout au moins atténuer, les retards
mentaux, les lésions et autres pathologies du système nerveux central.
De nos jours, de nombreuses études sont menées pour comprendre comment venir en aide aux
personnes souffrant de lésions de la moelle épinière. Des informations précieuses sont, par ailleurs,
obtenues pour améliorer les capacités neuronales et, par la même occasion, le fonctionnement du
cerveau.
 La formation des connexions nerveuses
Le mécanisme de neurogenèse intervient relativement tardivement. Il ne débute qu’après le stade
de la régionalisation. La mise en place s’effectue de la manière suivante : nous observons d’abord
une émission de neurones, suivie de la navigation axonale. Les multiples axones de chaque neurone
sont programmés pour établir des liaisons précises. Nous parlons d’axones au pluriel, car chaque
neurone émet autant d’axones que possible.
Pour garantir la réussite de l’opération, chaque axone possède, à son extrémité, un cône de
croissance qui attire la cellule cible et repousse la cellule non appropriée. Après l’établissement des
contacts, vient la phase de maturation des circuits engendrés. Ce processus est réglementé par un
schéma de connexions strict.
Pour éviter les erreurs, l’organisme de l’embryon envoie des signaux de guidance permettant aux
neurones de choisir la bonne « cible ». Ils sont soit répulsifs, soit attractifs. Nous dénombrons deux
grandes catégories de signaux de guidance : les signaux chimiotropiques et les signaux de
chimioaffinité.
Chaque signal chimiotropique possède son récepteur. Les récepteurs UNC et DCC ne réagissent
qu’aux nétrines. Les plexines et neuropilines sont sensibles aux sémaphorines. Les Robo sont des
récepteurs des signaux Slit. Les protéines Slit (Slit1, Slit2, Slit3), découvertes en 1993, ont été
historiquement décrites pour leur rôle majeur dans le développement du système nerveux. Il existe
aussi plusieurs facteurs qualifiés de morphogènes auxquels réagissent un grand nombre de
récepteurs.
Les signaux de chimioaffinité ont un mécanisme différent, car les cellules de guidance sont localisées
sur les membranes cellulaires. Ils sont également plus puissants que les signaux chimiotropiques. Les
deux signaux principaux ici sont les éphrines et les sémaphorines. Les premières agissent sur les
récepteurs à éphédrine, les secondes font plutôt réagir les plexines.
Les neurones maximisent les connexions en envoyant les axones vers le plus de cibles possibles. Ce
mécanisme est nommé « phénomène d’exubérance initiale ». Les neurones engendrent bien plus de
connexions que nécessaire pour le fonctionnement optimal de l’organisme. Les connexions

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NOTIONS DE BASE
superflues sont éliminées par la suite, de manière progressive. Ce processus se déroule durant la
période embryonnaire et continue après la naissance.
Durant le stade embryonnaire, nous assistons donc à un processus de remodelage cellulaire. C’est un
mécanisme de destruction durant lequel nous observons un ébranlement des axones excessifs et de
leur cytosquelette. À la naissance, le nombre de connexions synaptiques du bébé est largement plus
élevé que celui de l’adulte. Après le début de l’apprentissage, l’organisme élimine les connexions
excédentaires et améliore les liaisons importantes.
 La neurogenèse adulte : mythe ou réalité
La compréhension du processus de neurogenèse chez l’adulte suscite de nombreux espoirs au sein
de la communauté scientifique. En effet, si le système nerveux est en mesure de fabriquer de
nouvelles cellules après la naissance, cela signifie que de nombreuses maladies actuellement
incurables (à l’instar des pathologies dégénératives) pourraient être traitées.
Jusqu’à la moitié du xxe siècle, aucun scientifique n’aurait osé remettre en cause l’axiome selon lequel
la neurogenèse est uniquement embryonnaire. Cependant, dans les années 1960, de nouvelles
études ont commencé à faire planer le doute sur ce qui paraissait être une évidence. Les études de
Joseph Altman laissèrent entrevoir la possibilité que des phénomènes de neurogenèse prennent
place même chez les adultes.
Son hypothèse fut confortée en 1980 par les travaux de Fernando Nottebohm. Ces derniers, effectués
sur des oiseaux adultes, démontrèrent clairement que le processus est loin de prendre fin à la
naissance. Dans les années 1990, les expériences d’Elizabeth Goult sur les rongeurs vinrent
corroborer les recherches précédentes. Tous ces travaux provoquèrent une révolution au cœur du
monde scientifique. Nombreux sont ceux qui espèrent alors que la neurogenèse adulte puisse être
activée par les antidépresseurs.
Les études de Fred Gage et Jonas Frisén au début des années 2000 renforcèrent cet espoir. La
neurogenèse adulte ne se produirait pas seulement chez les animaux, mais également chez les êtres
humains. Cependant, toutes ces études sont loin d’être idéales, et nombreux sont ceux qui y ont
décelé des erreurs ou des incohérences. Ceci dit, elles semblent trop infimes pour être prises en
considération.
Dans l’étude d’Arturo Alvares-Buylla publiée dans le journal Nature, une phrase a eu l’effet d’une
bombe ; elle disait que « la neurogenèse au sein de l’hippocampe chute nettement durant l’enfance
et devient indétectable à l’âge adulte ». Cette phrase à elle seule contredit tous les travaux
précédents.
Ce chercheur est arrivé à la conclusion que le processus de neurogenèse reste actif chez l’enfant, et
même chez l’adolescent, mais n’est pas observable chez l’adulte ; et s’il se produisait tout de même,
il serait quasiment insignifiant et n’existerait que sous forme de traces ne méritant pas d’être prises
en compte.
Contrairement aux études précédentes, celles menées par Arturo Alvares-Buylla ont été très
méticuleuses et peuvent difficilement être remises en question. Mais cela ne signifie pas pour autant
que nous devons définitivement abandonner l’idée de neurogenèse chez l’adulte. Les techniques
d’analyse sont loin d’être parfaites et il n’est pas exclu que de futures expériences aboutissent à des
résultats totalement opposés.

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NOTIONS DE BASE
La neurogenèse adulte est maintenant bien démontrée chez un certain nombre de mammifères.
Récemment, un article a évoqué sans ambiguïté la présence d’une neurogenèse adulte (« Adult
hippocampal neurogenesis is abundant in neurologically healthy subjects and drops sharply in
patients with Alzheimer’s disease », revue Nature Medicine, vol. 25, p. 554-560, 2019).
Une autre étude a permis de démontrer que de nombreuses cellules sont produites dans
l’hippocampe à l’âge adulte, et ce, tout au long de la vie des individus (« Dynamics of hippocampal
neurogenesis in adult humans », revue scientifique Cell, vol. 153, n° 6, p. 1219-1227, 2013).
La neurogenèse adulte n’est donc ni un mythe ni une réalité, mais bien une affaire à suivre…
 La notion de synapse et les différents types de synapses
La transmission de l’influx nerveux nécessite le passage de ladite information d’une cellule vers une
autre. Le neurone qui propage l’information est qualifié de « présynaptique ». Celui qui reçoit
l’information est le neurone postsynaptique. Les synapses ne sont pas des points de contact. Certes,
il en existe quelques exemples, mais ils sont plutôt rares ; les seules synapses qui sont en contact
physique sont les synapses électriques.

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NOTIONS DE BASE

Dans la majorité des cas, les synapses sont divisées en deux catégories :
les synapses électriques ;
les synapses chimiques.
 Les synapses électriques
Les synapses électriques sont des surfaces de contact par lesquelles passe l’influx nerveux. Sur ces
synapses, nous observons les canaux ioniques des deux neurones connectés : le pore d’un canal
ionique est contigu au pore d’un canal ionique sur l’autre neurone. Ainsi, les deux pores fusionnent
pour n’en former qu’un seul. L’ensemble constitue une jonction communicante. Ces jonctions
peuvent s’ouvrir ou se fermer, à l’image de tout canal ionique.
Ces jonctions communicantes ont l’avantage d’être remarquablement efficaces : la vitesse de
transmission des informations d’une cellule vers une autre est très élevée, et cela, sans la moindre
fatigabilité. Elles présentent malheureusement un inconvénient majeur : les synapses électriques
sont principalement bidirectionnelles.
Voilà pourquoi, dans la plus grande partie des cas, elles ont pour fonction première de synchroniser
le travail des différents neurones. Nous pouvons prendre, en guise d’exemple, les synapses
impliquées dans la gestion des rythmes respiratoires et cérébraux. Chez tous les vertébrés, y compris
l’être humain, le pourcentage de ces synapses est très faible.
 Les synapses chimiques
Ici, le transfert d’informations s’effectue grâce à des substances chimiques ou, pour être plus précis,
grâce aux neurotransmetteurs. Ces derniers influencent les neurones postsynaptiques pour assurer
la transmission des données. En fait, les neurotransmetteurs n’agissent pas directement sur les
neurones, mais sur les cellules environnantes. Les synapses chimiques peuvent être :
axodendritiques, quand elles unissent un axone à une seule dendrite ;

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NOTIONS DE BASE
axoaxoniques, lorsqu’elles unissent deux axones ;
axoextracellulaires, si la liaison se produit entre l’axone et un milieu extracellulaire ;
axosomatiques, quand elles unissent l’axone au corps cellulaire d’un neurone différent ;
axosécrétoires, dans les cas où la sécrétion des neurotransmetteurs se produit directement dans
le sang, avec pour objectif d’agir sur un organe précis. L’hypophyse, par exemple, gère la
production de l’hormone de croissance (qui fait grandir) ou de celles qui contrôlent le
développement sexuel.

La notion de plasticité
La plasticité ou, plus précisément, la neuroplasticité est la capacité du cerveau à s’adapter aux
conditions environnementales auxquelles il est soumis. Nous en discernons deux types :
la plasticité synaptique ;
la plasticité compensatoire.
La classification s’effectue également en fonction du mécanisme d’adaptation. Nous discernons ainsi
la neuroplasticité inhérente à l’expérience et la neuroplasticité attendue de l’expérience. Procédons
d’abord à quelques rappels avant d’en venir à l’essentiel.
À la naissance, le système nerveux est tout au plus régulé par des réflexes. Le bébé pleure pour faire
part de ses craintes, de ses souffrances ou pour attirer l’attention sur ses besoins. Petit à petit,
l’enfant apprend à reconnaître son entourage, puis à se mouvoir, à parler, etc. L’apprentissage est
étroitement lié aux informations reçues, mais également à l’environnement dans lequel il vit.
Peu importe, en fin de compte, si l’enfant devenu adulte n’emploie pas toutes les informations reçues
auparavant. Même si elles deviennent obsolètes, elles auront malgré tout contribué à sculpter son
cerveau. Durant l’enfance, toutes les phases de l’apprentissage participent à la formation des
synapses ; plus la quantité d’informations à retenir a été importante, plus le nombre de synapses est
élevé.
Mais, que se passe-t-il à l’âge adulte ? Le principe reste le même. Le système nerveux reçoit de
nouvelles informations et s’adapte. Cependant, un problème se pose : la neurogenèse. Beaucoup de
théoriciens s’appuient sur ce concept pour affirmer que la neuroplasticité est colossale.
La régénérescence des neurones chez les enfants ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais les choses se
compliquent chez les adultes. Le renouvellement de leurs cellules nerveuses n’étant pas une
certitude absolue, il est impossible de garantir que la neuroplasticité chez ces derniers repose en
partie sur la neurogenèse. Nous nous appuierons donc uniquement sur les facultés d’adaptation du
cerveau.
Il faut toutefois comprendre que le processus de neuroplasticité n’est pas uniquement associé à
l’augmentation du réseau synaptique ; il est aussi lié à la suppression des connexions obsolètes.
 La plasticité synaptique
Cette plasticité a généralement été décrite par des changements aux niveaux pré et postsynaptiques.
Le principe est simple. Chaque fois que le cerveau doit enregistrer un nouveau type d’informations,

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il construit les connexions neuronales appropriées. Plus les informations sont nombreuses, plus il est
contraint de créer des connexions. Le comportement des synapses est alors semblable à celui des
muscles. Le réseau se développe autant que nécessaire, tant que le cerveau les emploie activement.
À noter que plus les synapses sont nombreuses, plus l’apprentissage est aisé.
Prenons un exemple simple. Vous écoutez, pour la première fois, une mélodie totalement inconnue.
Au bout de quelques minutes, vous l’écoutez une seconde fois ; la mélodie est déjà plus familière. Si
elle est jouée en permanence dans votre environnement et qu’elle vous plaît, quelques jours suffiront
à mémoriser cette composition par cœur, mais également, avec un peu de volonté, à connaître
d’autres créations de son auteur. La plasticité synaptique est la base de la malléabilité cérébrale.
 La plasticité compensatoire
Il s’agit, pour être plus précis, de plasticité fonctionnelle compensatoire. Parler de compensation
implique une perte préalable. Le déclin neurologique est une phase incontournable de la vieillesse.
Avec l’âge, nous devenons plus faibles, dans tous les sens du terme. La vue diminue, tout comme
l’ouïe, la force musculaire et, bien entendu, les facultés cérébrales.
En étudiant attentivement les résultats de tests neurocognitifs, nous comprenons vite que c’est chez
les jeunes que le pourcentage de réussite est, de loin, le plus élevé. Cependant, le cerveau humain a
toujours tendance à compenser ses déficiences. Il essaie donc d’optimiser le réseau neuronal et fait
appel à des zones auxquelles des personnes plus jeunes n’ont pas recours.
En fin de compte, il n’est pas rare que le cerveau parvienne à activer plus de zones que chez de jeunes
adultes, ou même les deux hémisphères à la fois (comme le font les enfants), pour pallier la
diminution des capacités des voies neuronales habituelles. Le mécanisme de plasticité
compensatoire est particulièrement utile aux personnes atteintes de maladies neurodégénératives.
 Quelques mots sur la plasticité postlésionnelle
Les mécanismes de neuroplasticité sont très souvent employés pour compenser des traumatismes
et des lésions. Ici, il est question de venir à bout d’affections et de restaurer, tout au moins en partie,
les facultés de l’individu.
La progression du traitement médical dépendra de la nature des lésions, de leur étendue, de l’âge du
patient. Elle dépendra aussi du degré de développement de la structure impliquée, et des
stimulations fonctionnelles qu’elle peut recevoir, en tenant compte de la notion de période critique
au cours de laquelle les stimulations restent opérantes.
Nous avons généralement recours à trois mécanismes pour surmonter, ou tout au moins atténuer,
l’impact d’un traumatisme et démarrer le processus de récupération. Il sera question :
soit directement de mécanismes de réparation des circuits neuronaux ;
soit de phénomènes de substitution qui activent des systèmes normalement non utilisés ou sous-
utilisés ;
soit de processus de compensation correspondant au rétablissement progressif du degré de
fonctionnement « normal » des structures sous influence de la région lésée et transitoirement
inactivées.

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En analysant ce processus de récupération du point de vue cellulaire, nous dirons que sa réussite est
liée à :
la réorganisation des afférences par bourgeonnement axonal (sprouting) et synaptogenèse
réactionnelle ;
l’adaptation neuronale compensatoire par suractivation des afférences préservées et
prolifération des récepteurs postsynaptiques par hypersensibilité de dénervation, changements
phénotypiques réactionnels.

Comment améliorer la neuroplasticité


Entraîner son cerveau et augmenter ses capacités est bien plus facile qu’on ne le pense. Voici un
exercice simple à réaliser.
Prenons deux groupes de cinq enfants âgés de 2 à 3 ans.
Ils ne doivent pas savoir compter, car l’objectif est de leur apprendre à compter de 1 à 10 le plus
rapidement possible.
Premier groupe
Les enfants du premier groupe reçoivent chacun des bâtonnets, une feuille, des crayons de couleur,
ainsi qu’un petit piano.
On leur demande d’associer chaque chiffre à une note et à une couleur. L’instructeur prononce :
« Un », et pose devant l’enfant un bâtonnet. Celui-ci doit faire un petit dessin avec une couleur précise,
et uniquement cette couleur, puis appuyer sur une des touches du piano en répétant à haute voix :
« Un. » Le même processus est répété pour le chiffre « deux », et ainsi de suite jusqu’au chiffre dix.
Deuxième groupe
L’exercice reste le même, mais l’enfant ne dispose que des bâtonnets. L’instructeur prononce : « Un »,
et met un bâtonnet sous les yeux de l’enfant. Puis il dit : « Deux », et lui présente deux bâtonnets, et
ainsi de suite. La seule chose que l’enfant doit faire, c’est retenir les chiffres.
Résultat
Les enfants du premier groupe retiendront plus vite et feront peu d’erreurs quand on leur demandera
de répéter ce qu’ils ont appris. Les enfants du second groupe, en revanche, auront besoin de plus de
temps pour retenir les mêmes chiffres.
Nous pouvons reprendre la même expérience pour ce qui est de l’apprentissage de la danse, du chant
ou du jeu. Le résultat restera le même. La plasticité du cerveau est étroitement liée aux stimulations
environnementales auxquelles il est soumis.
Dans l’exemple ci-dessus, les enfants du premier groupe ne retiennent pas seulement des chiffres ;
le fait d’être soumis à plusieurs stimuli pousse leur cerveau à augmenter le nombre de connexions
traitant du sujet, par exemple ici : « 5, couleur bleue, note la ». L’enfant peut éventuellement oublier
le chiffre, mais la couleur et la note lui serviront d’ancres. Il lui sera donc plus facile de se souvenir de
l’information, contrairement à l’enfant qui doit uniquement écouter les propos de l’instructeur.

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Un autre exemple est l’usage de l’art-thérapie avec les enfants atteints de retards mentaux ou les
personnes souffrant de déficiences cérébrales. Les activités artistiques ne sont pas les seules à
pouvoir améliorer la neuroplasticité. Les activités manuelles et le sport y contribuent aussi largement.
Notons que les patrons de plasticité ne sont pas identiques pour tous ; ils sont liés à l’âge et à
l’environnement dans lequel se trouve l’individu. Mais cela ne signifie pas que l’environnement
inductif doit forcément être positif et radieux.
Le cerveau est parfois amené à améliorer son réseau neuronal et sa plasticité synaptique pour
acquérir des facultés nécessaires à sa survie. Dans la vie quotidienne ou dans le cadre d’une thérapie
classique, les préférences du sujet devront toujours être prises en considération lors du choix de la
technique inductive.

Conclusion
Le système nerveux en général est une structure extrêmement complexe qui recèle encore de
nombreux secrets. Il y a de cela à peine moins d’un siècle, il semblait impensable de pouvoir déplacer
un objet grâce à la pensée. Cela relevait de la science-fiction. Pourtant, de nos jours, c’est exactement
ce principe qui est employé dans la conception des prothèses haut de gamme. Faute de pouvoir
recourir à une greffe de main, de bras ou de jambe, l’individu obtient un membre bionique qu’il
pourra contrôler comme s’il s’agissait d’un membre réel.
Nous pouvons aussi citer les personnes victimes de lésions cérébrales, qu’il aurait été impossible
d’aider il y a seulement quelques années. En ayant associé les capacités d’imager les neurones à
différentes échelles (macroscopique, microscopique, nanoscopique), de façon statique ou
dynamique, les chercheurs ont pu augmenter considérablement la compréhension du
fonctionnement du cerveau.
Nous ne pouvions donc entreprendre l’étude des neurosciences sans procéder d’abord à un rappel
de base concernant le système nerveux et son fonctionnement. Nous traiterons par la suite des
éléments importants des neurosciences cognitives tels que la mémoire, l’attention, le langage, les
émotions, etc.

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