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MUSCLE LISSE
Introduction
Les muscles lisses sont non striés et involontaires. Ces muscles sont présents dans
presque tous les organes sous forme de feuillet, de faisceaux ou de gaines autour d'autres tissus.
Les muscles lisses constituent le principal tissu contractile de divers organs, le plus souvent les
organs creux. Exemples: uterus, intestins, vessie, bronches, glandes exocrines, vaisseaux
sanguins, etc…
Une autre caractéristique intéressante des muscles lisses est que les corps denses ne sont
pas disposés en ligne droite. Pour cette raison, les fibres musculaires lisses se tordent comme
un tire-bouchon pendant la contraction. Les fibres musculaires lisses adjacentes sont liées entre
elles au niveau des corps denses, ce qui permet la transmission de la contraction d'une cellule à
une autre dans tout le tissu. Les fibres musculaires lisses sont recouvertes par une gaine de tissu
conjonctif, mais les tendons et l'aponévrose sont absents.
Le système sarcotubulaire des fibres musculaires lisses est formé de réseau. Les tubules
T sont absents tandis que les tubules en L sont peu développés.
Les fibres musculaires lisses unitaires sont disposées en feuillets ou en faisceaux. Les
membranes cellulaires des fibres adjacentes fusionnent en plusieurs points pour former des
jonctions ouvertes (gap jonctions). À travers ces jonctions, les ions se déplacent librement d'une
cellule vers une autre, développant ainsi un syncytium fonctionnel. Le syncytium se contracte
comme une seule unité. Sur ce point, le muscle lisse viscéral ressemble plus au muscle
cardiaque qu'au le muscle squelettique.
Les fibres musculaires lisses viscérales se trouvent dans les parois des organes tels que
les tractus gastro-intestinal, l'utérus, les uretères, et les voies respiratoires, etc.
Le potentiel en pointe dans le muscle lisse viscéral est similaire à celui du muscle
squelettique. Cependant, il diffère du potentiel en pointe du muscle squelettique par un certain
nombre d’éléments. Dans les muscles lisses, la durée moyenne du potentiel en pointe varie entre
30 et 50 millisecondes. Son amplitude est très faible et n'atteint pas souvent la base
isoélectrique. Parfois, le potentiel de pointe dépasse la base isoélectrique (overshoot). Le
potentiel en pointe est dû à des stimuli nerveux et autres et il entraine la contraction musculaire.
MUSCLE CARDIAQUE
I. RAPPELS ANATOMIQUES DU CŒUR
Le cœur est logé dans la cavité centrale du thorax appelée médiastin. Sa masse
représente environ 0,5 % de la masse corporelle, soit 350g chez les humains. Le cœur est
enveloppé d’un sac à double couches appelé péricarde. Cette enveloppe est constituée d’ une
couche fibreuse externe (péricarde fibreuse) et d’une couche interne ( péricarde séreux).
L’espace inter lamellaire du péricarde est pourvu d’un liquide qui lubrifie ces lames, ce qui
permet d’amenuiser significativement les frottements créés par les battements du cœur.
La paroi du cœur est composée de trois couches, de l’extérieur vers l’intérieur, nous
avons : l’épicarde, le myocarde et l’endocarde. Le cœur est pourvu de quatre cavités : deux
oreillettes et deux ventricules. La cloison longitudinale appelée septum interauriculaire ou
septum interventriculaire sépare le cœur gauche et le cœur droit. A la surface externe du
cœur, la division de ses quatre cavités est marquée par deux dépressions : le sillon auriculo-
ventriculaire encore appelé sillon coronaire sépare les oreillettes et les ventricules ; le sillon
nterventriculaire qui sépare le ventricule gauche du ventricule droit. Ces deux sillons
abritent les vaisseaux sanguins (vaisseaux coronaires) qui irriguent le muscle cardiaque.
V. TISSU STIMULATEUR
Le cœur peut être découpé en petits morceaux, ces morceaux, ces morceaux
continueront à battre. Chaque partie du cœur peut conserver une rythmicité propre.
Cependant, dans le cœur intact, deux régions sont spécialisées dans la génèse des influx. Il
s’agit du nœud auriculo-ventriculaire et du nœud sino -auriculaire. Le tissu stimulateur se
caractérise par un potentiel de repos instable qui conduit à la naissance spontanée des
potentiels d’action. Cette dépolarisatio lente entre les potentiels d’action est appelé potentiel
du stimulateur ou prépotentiel.
L’automatisme cardiaque est dû à la présence dans le myocarde des cellules non
contractiles appelées cellules cardionectrices dont l’ensemble constitue le système
cardionecteur ou système de conduction du cœur. Ces cellules cardionectrices sont situées
dans les zones suivantes :
Figure 5.3 : schéma de conduction des messages nerveux cardiaque
- Dans la paroi de l’oreillette droite, dont l’ensemble constitue le nœud sinusal. Ce
dernier est le centre rythmogène du cœur ou bien le pacemaker cardiaque. Les cellules du
centre rythmogène se dépolarisent spontanément 100 fois par minute. Cette fréquence est
ramenée à 75 sous l’influence des facteurs inhibiteurs hormonaux et nerveux. Le rythme
sinusal définit la cadence des autres éléments du myocarde et détermine de ce fait la
fréquence cardiaque.
- Dans la partie inférieure du septum interauriculaire, juste au-dessus de la valve
auriculo-ventriculaire droite se trouve le nœud auriculo-ventriculaire. Ce nœud est relié au
pacemaker par le tractus internodaux. L’influx nerveux parcourt ce tractus en 0,04 seconde.
Le faible diamètre des fibres qui partent de ce nœud provoque un retard de transmission du
message nerveux (1/10 seconde), ce qui permet un décalage entre la systole auriculaire et la
contraction des ventricules.
- Au bas du septum interauriculaire, le faisceau auriculo-ventriculaire ou faisceau de
His constitue la seule voie par laquelle les messages nerveux empruntent pour passer des
oreillettes aux ventricules car il n’existe pas de jonction ouverte ( gap junction) entre les
oreillettes et les ventricules. En plus, cet isolement physiologique est renforcé par la
présence du squelette fibreux. Le faisceau auriculo-ventriculaire se divise en deux branches
qui parcourent le septum interventriculaire jusqu’à l’apex du cœur. En suite, les myofibres
de conduction cardiaque encore appelées fibres de Purkinje conduisent l’influx nerveux dans
l’apex et dans les parois des ventricules du cœur.
NB : Toutes ces cellules cardionectrices se dépolarisent spontanément mais avec des
fréquences différentes. Le nœud sinusal se dépolarise 75 fois par minute ; le nœud
auriculo-ventriculaire se dépolarise 50 fois par minute alors que le faisceau de His se
dépolarise 30 fois par minute. Il existe toujours un seul pacemaker car un centre ne
peut imposer son rythme au cœur que si les centres plus rapides ne fonctionnent pas.