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P Motricité (C. Quairiaux) – 26.03.

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Principe : « Faculté motrice commandée par les centres nerveux et permettant la


contraction musculaire et les mouvements. »
Le système moteur : « Les fonctions motrices désignent les différentes structures qui
participent à la mise en mouvement d’une partie du corps ainsi qu’au contrôle et à la
régulation de ce mouvement. Les fonctions motrices sont à la fois nerveuses (moelle
épinière, cortex cérébral et cervelet), musculaires et tendineuses. »

1. Le muscle squelettique
Rappel : on distingue muscle squelettique (strié, volontaire), muscle cardiaque
(involontaire) et muscle lisse (involontaire, non strié ; parois vasculaires, TD, …)
Structure : muscle attaché à de l’os par des tendons et composé de fibres. Le muscle est
renfermé dans une couche appelée épimysium (tissu conjonctif). Cette couche
renferme des faisceaux entourés par une couche appelée périmysium et dans chaque
faisceau on retrouve des fibres (cellules musculaires de la longueur d’un muscle)
entourées par une couche appelée endomysium. Dans ces cellules musculaires on
trouve finalement des myofibrilles et c’est ces filaments de sarcomères qui vont se
contracter.
- 1 myofibrille = 1 chaine d’unités contractiles, les sarcomères
- 1 sarcomère = 1 bande foncée (protéines myosine) en son
centre, entourée de bandes claires (protéines actine = muscle
strié

En résumé et à comprendre le principe :


Le muscle squelettique est divisé en faisceaux musculaires, eux-mêmes composés de fibres
musculaires. Chaque fibre est une cellule multi-nucléée composée de plusieurs
myofibrilles. Une myofibrille est une chaîne de sarcomères. Les sarcomères sont
composés de filaments de protéines : l’actine et la myosine (tête de myosine).
La contraction musculaire : mouvement relatif des filaments d’actine et de myosine. La
contraction musculaire correspond à un raccourcissent des sarcomères dû au
glissement relatif des filaments d’actine et des têtes de myosine : les deux disques Z
délimitant un sarcomère se rapprochant l’un de l’autre.
En résumé et à comprendre le principe
- Le sarcomère est une unité de contraction
- Les fibres musculaires sont des chaînes de sarcomères
- La contraction des sarcomères entraine le
raccourcissement du muscle
Qui déclenche la contraction musculaire : Les motoneurones inférieurs qui se trouvent dans
les nerfs. Ex : nerf de la jambe, celui-ci commence dans la moelle épinière avec le corps
cellulaire du motoneurone qui se trouve au centre de la moelle épinière et son axone
part dans le nerf jusqu’aux fibres musculaires. S’il y a un potentiel d’action (PA) dans ce
motoneurone, il débute dans la corne ventrale de la moelle épinière, parcoure tout
l’axone dans les nerfs rachidiens et arrivent au niveau des muscles et forment des
synapses neuromusculaires sur la fibre musculaire. Le PA va former un PA dans la fibre
musculaire elle-même.
Principe : La synapse du motoneurone sur la fibre musculaire va libérer de l’acétylcholine
(neurotransmetteur) = Quand il y a un PA qui arrive dans la synapse, cela fait rentrer du
calcium dans la terminaison synaptique, ce qui fait fusionner les vésicules synaptiques
avec la membrane pour libérer de l’Acétylcholine. Ce neurotransmetteur rentre dans la
fente synaptique, se connectent aux récepteurs postsynaptiques qui sont sur la
membrane de la fibre musculaire. Cela fait rentrer des ions sodium à l’intérieur de la
fibre musculaire = déclenchement d’un PA.
Du PA à la contraction : le PA se propageant à la surface de la fibre
musculaire libèrent du calcium dans la fibre à partir du Réticulum
sarcoplasmique (qui contient déjà plein de calcium). Ce calcium
qui entre via des « tubule T », déclenche les contractions par
glissement de l’actine sur la myosine qui sont, avant cela, bloqué
par de la tropomyosine.
Pourquoi le calcium : dans un muscle relâché, l’actine et la myosine ne se touchent pas
parce que les sites qui leur permettent de s’accrocher l’un à l’autre sont bloqués par
une autre protéine : la tropomyosine. Lorsque La concentration de calcium qui entre
dans la cellule augmente, cela va enlever cette tropomyosine et libère les sites de
liaisons actine sur myosine qui pourront à nouveau s’accrocher l’un a l’autre et faire
une contraction instantanée.

En résumé et à comprendre le principe


Le mouvement de la myosine sur l’actine (donc la contraction) coute de l’énergie ATP. La fin
de la contraction est due à la recapture active (ATP) du calcium dans le réticulum
sarcoplasmique par des pompes. L’actine et la myosine ne se touchent plus grâce à la
tropomyosine qui revient bloquer les sites. Une insuffisance des pompes (fatigue,
déshydratation et perte de sels minéraux) peut provoquer des campes.
Donc un PA émis par un motoneurone inférieur provoque la contraction de l’ensemble des
fibres musculaires de son unité motrice.

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L’unité motrice : est constituée d’un motoneurone inférieur et de
l’ensemble des fibres musculaires qu’il innerve. Donc situé dans la
moelle épinière (corps cellulaire), son prolongement (axone) qui
chemine dans le nerfs périphérique et l’ensemble des fibres musculaires
qu’il innerve.
Remarque : il existe des grandes unités motrices = un motoneurone
innervant beaucoup de fibres, UM efficaces, peu précises (ex : quadriceps). Et des
petites unités motrices = un motoneurone innervant peu de fibres, UM précises (Ex :
muscles du doigts).
Différents types d’unités motrices : en fonction du type de fibre musculaires : rapide ou
lente. Donc chaque unité motrice est reliée soit une fibre rapide soit à une fibre lente :
- Fibres rapides (blanches) : utilise surtout la glycolyse, fatigable, gros motoneurone,
grosse unité motrices, efforts brefs et force élevée (mouvements rapides puissants).
- Fibres lentes (rouges) : métabolisme oxydatif (O2), résistantes, petit motoneurone,
Électromyographie : étudie la fonction des nerfs et des muscles = système nerveux
périphérique, les muscles et la jonction neuromusculaire pour compléter un diagnostic
neurologique.
Comment augmenter la force de contraction :
a. En augmentant le nombre de motoneurones recrutés = sommation spatiale
b. En augmentant la fréquence des PA (recrutement + rapide) = sommation temporelle

2. Le réflexe musculaire :
Le réflexe d’étirement du muscle – un réflexe monosynaptique : test du marteau sur la
rotule : tester l’intégrité de la boucle (du nerf) = qui permet aux récepteurs sensoriels
de remonter les nerfs par un axone sensoriel afférent jusqu’à la moelle épinière. Dans la
moelle épinière, il y aura une synapse directement sur un motoneurone qui va
reprendre le même nerf pour aller contracter le muscle en réflexe. Il y a par ailleurs des
choses qui se passent au même moment : ce neurone va également activer un
interneurone inhibiteur qui va aller inhiber le neurone du muscle opposé. (Ex :
contracte le muscle pour extension mais inhibe le muscle pour flexion).
Monosynaptique car le neurone sensoriel active directement le motoneurone. Le
cerveau n’est donc pas sollicité ici.
Comment ça marche concrètement :
Étape 1 : un mécanorécepteur ressent l’élongation du muscle : le fuseau neuromusculaire
- Les fibres extrafusales : fibres musculaires constituant le muscle squelettique
- Les fibres intrafusales : fibres musculaires spécialisées et ne participent pas à la
contraction musculaire.
Étape 2 : la fibre sensorielle liée au récepteur active directement le motoneurone :
contraction due à un réflexe monosynaptique.

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En résumé et à comprendre le principe
Retour sur le test du marteau sur la rotule :
1. Le choc du marteau étire le tendon qui à son tour étire les
récepteurs sensoriels du muscle extenseur de la jambe
2. A. le neurone sensitif fait synapse avec un motoneurone
spinal et l’excite. B. le neurone sensitif excite également un interneurone spinal et C.
la synapse de l’interneurone inhibe un motoneurone des muscles fléchisseurs.
3. A. un PA est transmis jusqu’aux synapses avec les fibres du muscle extenseur et
provoque sa contraction et B. le muscle fléchisseur se relâche sous l’effet de
l’inhibition de ses motoneurones.
4. La jambe s’étend.

Le contrôle cortical du mouvement : les aires corticales motrices sont dans le lobe frontal.
L’air à retenir est la M1 = Cortex moteur primaire : seuil bas pour déclencher
l’activation musculaire. Se déclenche pendant les contractions musculaires.
- La voie pyramidale : la voie motrice volontaire du mouvement qui part du cortex
moteur avec un motoneurone supérieur jusqu’à la moelle épinière pour faire une
synapse sur les motoneurones inférieurs pour les activer et qui part dans le nerf.
Mais il y a un croisement car la partie droite du corps dirige la partie gauche du
corps et vice-versa, au niveau du bulbe (pyramide ventrale).
- Effets des lésions sur la voie pyramidale : du s’il y a une lésion avant le croisement,
le handicap sera sur le côté inverse mais si la lésion est après le croisement le
handicap sera du même côté que la lésion. Il y a aussi des lésions complète de la
moelle épinière = plus haut la lésion sera plus grave les dégâts seront. (Ex : cervical =
quadriplégie, thoracique et lombaire = paraplégique).

En résumé et à comprendre le principe


Il y a plusieurs aires qui s’occupent du mouvement, il y tout un tas de régions qui s’activent
= décision. Ensuite, on active un plan musculaire, régions motrices du cortex et la fin on
active le cortex moteur primaire pour bouger directement le muscle = mouvement.
Lorsqu’on va bouger notre corps on va avoir = sensations pour sentir les mouvements
via des récepteurs musculaires. (Et intention et vision). Mais ça ne suffit pas d’avoir le
contrôle cortical du mouvement uniquement. A l’intérieur du cerveau en profondeur, il
y a des structures qui s’occupent de moduler les mouvements = boucles de contrôle
des mouvements. Elles viennent soit du cervelet soit des ganglions de la base.

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La modulation des mouvements – cervelet et ganglions de la
base :
a. Cervelet : le cervelet est rattaché au cerveau grâce à des
pédoncules (inférieur avec infos qui viennent des muscles,
moyen avec réception d’informations du cortex moteur et
supérieur. Il joue un rôle dans l’apprentissage moteur en
comparant l’information sensorielle à l’information
corticale et de corriger l’activité du cortex.
Rôle du cervelet : coordination. Vestibulaires = relatif à l’équilibre. Sa fonction dans la
motricité est indirecte ; elle détecte la différence entre le mouvement planifié (par le
cortex moteur) et le mouvement effectivement réalisé, c’est-à-dire l’erreur motrice et il
signale au cortex moteur la correction de cette erreur.
Lésion du cervelet : difficulté à exécuter des mouvements harmonieux et coordonnés =
mouvements par à-coup et imprécis (ataxie cérébelleuse).
- Test de la fonction cérébelleuse : le sujet amène l’index d’une position élevée à la
pointe du nez. En cas de lésion cérébelleuse, la trajectoire est imprécise et étendue
en direction. Noter l’augmentation du tremblement à l’approche de la cible
(tremblement d’intention).
- Les dyskinésies : maladie motrice = problème au niveau des mouvements. L’injection
de dopamine permet de rétablir les mouvements corrects.

b. Ganglions de la base : « Ils ont pour rôle de supprimer les mouvements non-désirés,
et de préparer les neurones de la circuiterie motrice à la production du mouvement :
ils permettent donc d’enclencher et de maintenir le mouvement. Il y a un ensemble
de noyaux enfuis dans les hémisphères = Striatum + substance noire.
Pathologies associées aux dégénérescences dans les ganglions de la base : la maladie de
Parkinson et la chorée de Huntington

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