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Édition française

Traduction : Jessica Shama et Frédérique Rey

ISBN 978-2-915418-42-2

© Éditions DésIris 2010


www.adverbum.fr

Édition anglaise
Trail Guide to the body
How to locate muscles, bones and more
Copyright 1997, 2001, 2005, texte et illustrations de Books of discovery.
Édité par Books of Discovery, 2539 Spruce St., Boulder, CO 80302 USA
www.booksofdiscovery.com
Réviseurs associés :
Marty Ryan, massothérapeute agréé
Clint Chandler, massothérapeute agréé
Kate Bromley, assistante médicale et massothérapeute agréée
Lauriann Greene, massothérapeute agréée
Coloration graphique par Rupert Grange
ISBN : 978-0-9658534-5-3

Aux termes du Code de la propriété intellectuelle, toute reproduction ou représentation, intégrale ou partielle de la présente publication, faite
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Dégagement de responsabilité
L’objectif des produits de Books of Discovery, et par conséquent des éditions DésIris, est de fournir des informations aux praticiens
sur l’anatomie palpatoire. Cet ouvrage ne prodigue pas de conseils médicaux au lecteur et n’est pas censé remplacer des soins de
santé et un traitement appropriés. Pour obtenir ces conseils, le lecteur doit consulter son médecin traitant.
Topoguide
du corps
Les sentiers de découverte anatomique
manuel pratique d’exploration
comment localiser les muscles, les os et bien plus

Andrew Biel
massothérapeute

Illustrations de Robin Dorn,


massothérapeute

X 3
Sommaire
Préface 7 Chapitre 3 : L’avant-bras et la main 115
Remerciements 9 Vues topographiques 116
Conseils de navigation 11 Exploration de la peau et du fascia 117
Comment utiliser ce livre ? 12 Os de l’avant-bras et de la main 118
Repères osseux 119
Éléments clés 13 Repères osseux 120
Conseils pour la palpation 14 Pistes de repères osseux 121
Créez votre journal de palpation 19 Piste 1 : « Colline vallonnée » 122
Piste 2 : « La lame du rasoir » 124
Introduction 19
Piste 3 : « L’instrument du pivotement » 125
Explorez les différentes textures des structures 20 Piste 4 : « Marcher sur les mains » 127
Chapitre 1 : Naviguer à travers le corps 29 Muscles de l’avant-bras et de la main 135
Muscles de l’avant-bras et de la main 136
Régions du corps 30 Muscles de l’avant-bras et de la main 137
Mouvements du corps 34 Muscles synergistes (travaillant ensemble) 138
Les systèmes du corps 40 Muscles du pouce 157
Chapitre 2 : L’épaule et le bras 53 Muscles longs du pouce 160
Muscles de la main 163
Vues topographiques 54
Exploration de la peau et du fascia 55 Chapitre 4 : Le rachis et le thorax 173
Os de l’épaule et du bras 56 Vues topographiques 174
Repères osseux 57 Exploration de la peau et du fascia 175
Repères osseux 58 Os du rachis et du thorax 176
Pistes de repères osseux 59 Repères osseux 177
Piste 1 : « Le long des angles » 60 Repères osseux 179
Piste 2 : « Dans les tranchées » 63 Pistes de repères osseux 180
Piste 3 : « Du haut du tremplin » 65 Pistes de repères osseux 181
Piste 4 : « Deux collines et une vallée » 68 Piste 1 : « La crête de la ligne médiane » 182
Muscles de l’épaule et du bras 69 Piste 2 : « La croisée des chemins » 183
Muscles de l’épaule et du bras 70 Piste 3 : « La voie de la nuque » 185
Muscles synergistes (travaillant ensemble) 71 Piste 4 : « Le boulevard enterré » 188
Autres structures de l’épaule et du bras 108 Piste 5 : « La crête du sternum » 190
Ligaments de l’épaule et articulation gléno-humérale 110 Piste 6 : « Une route cahotante » 191
Muscles du rachis et du thorax 194
Muscles du rachis et du thorax 195
Muscles du rachis et du thorax 196
Couches musculaires du cou postérieur 197
Coupes transversales du cou et du thorax 198
Muscles synergistes (travaillant ensemble) 200
Autres structures du rachis et du thorax 224
Articulations intervertébrales 228
Articulations sterno-costales 229
Articulations costo-vertébrales 229
Chapitre 5 : La tête, le cou et le visage 231 Chapitre 7 : La jambe et le pied 337
Vue topographique 232 Vues topographiques 338
Exploration de la peau et du fascia 233 Exploration de la peau et du fascia 339
Pistes de repères osseux 236 Os du genou, de la jambe et du pied 340
Piste 1 : « Autour du globe » 237 Repères osseux du genou et de la jambe 341
Piste 2 : « Promenade le long de la mâchoire » 241 Repères osseux du genou et de la jambe 342
Piste 3 : « Trek du fer à cheval » 244 Pistes de repères osseux du genou 343
Muscles de la tête, du cou et du visage 246 Piste 1 : « Piste des repères » 344
Muscles de la tête, du cou et du visage 247 Piste 2 : « Promenade dandinante » 345
Muscles synergistes (travaillant ensemble) 248 Piste 3 : « Collines des deux côtés » 346
Autres structures de la tête, du cou et du visage 267 Os et repères osseux de la cheville et du pied 348
Repères osseux 349
Chapitre 6 : Le pelvis et la cuisse 273
Pistes de repères osseux de la cheville et du pied 350
Vues topographiques 274 Piste 1 : « Petite route de campagne » 351
Exploration de la peau et du fascia 275 Piste 2 : « Osselets » 355
Os du pelvis et de la cuisse 276 Piste 3 : « La voûte » 358
Repères osseux 277 Muscles de la jambe et du pied 360
Repères osseux 278 Muscles synergistes (travaillant ensemble) 362
Repères osseux 279 Autres muscles du pied 380
Repères osseux 280 Autres structures du genou et de la jambe 382
Repères osseux 281 Autres structures de la cheville et du pied 388
Pistes de repères osseux 282 Articulations talo-tarsiennes
Piste 1 : « Col en solo » 283 et ligaments du pied 389
Piste 2 : « Avenue iliaque » 286 Ligaments du pied 390
Piste 3 : « Piste du coccyx » 288 Muscles synergistes (travaillant ensemble) 395
Piste 4 : « Randonnée le long de la hanche » 290
Glossaire 400
Piste 5 : « Passage souterrain » 291
Muscles du pelvis et de la cuisse 294 Étymologie 401
Muscles du pelvis et de la cuisse 295 Index 404
Muscles synergistes (travaillant ensemble) 296 Bibliographie 408
Andrew Biel est un massothérapeute agréé. Il
a travaillé dans les facultés du Boulder College of
Massage Therapy et de l’Ashmead College et a ensei-
gné l’étude de cadavres à l’intention des masso-
thérapeutes à la Bastyr Naturopathic University. Il
vit en périphérie de Lyons, au Colorado, avec sa
femme Lyn Gregory.

Robin Dorn est une artiste, une illustratrice et


une masseuse agréée. Elle est spécialisée dans
les illustrations destinées à la massothérapie et
expose sur la côte ouest américaine ainsi qu’en
France.
Préface

« Nous ne cesserons d’explorer.


Et la fin de toutes nos explorations
sera d’arriver là où nous avons commencé
et de connaître le lieu pour la première fois. »

T. S. Eliot, Quatre Quatuors

Il y a de nombreuses années, alors que j’étais un enfant fluet de dix ans, je me rappelle m’être pincé la peau sous l’aisselle, découvrant
ainsi involontairement un muscle. Lorsque je bougeais mon bras d’une certaine manière, la chair se durcissait et glissait entre mes doigts.
« Ça alors ! », pensai-je, « je n’avais jamais pensé que je pouvais avoir des muscles ! »
Lorsque j’informai mes parents de ma découverte, ils me proposèrent de regarder dans l’encyclopédie quel muscle j’avais trouvé. Les
noms latins que je rencontrai me laissèrent perplexe mais, pendant des mois, j’exhibai mon unique muscle à tous ceux que je croisais.
Je suis resté fasciné par les différentes parties du corps et par la manière dont tous ces éléments paraissent fonctionner ensemble pour
permettre le mouvement, la respiration et même la vie. Au cours de ma formation de massothérapeute, j’ai découvert que le muscle
mystérieux localisé sous mon aisselle était appelé le muscle grand dorsal. J’ai vite appris à palper les autres muscles ainsi que les différents
tendons, os et tissus qui parcourent le corps. J’ai également pris conscience de l’importance de la palpation pour l’évaluation des tissus
et pour une application sûre et efficace des techniques de thérapie manuelle.
Plus tard, en tant que professeur de massothérapie et d’anatomie palpatoire, j’ai consulté de nombreux ouvrages décrivant et illustrant
l’anatomie du corps humain. Toutefois, peu d’entre eux montraient comment localiser et explorer les structures corporelles manuel-
lement. C’est justement l’objectif du Topoguide du corps : vous apprendre à établir une carte vous permettant de naviguer et de vous
repérer sur le corps humain.
De même qu’il est utile, avant de partir en voyage, de connaître la géographie du pays à visiter, il est indispensable, pour chaque pres-
tataire de soins de santé, d’appréhender parfaitement la position des différentes structures du corps et leurs rapports. Cependant, le
praticien « de contact » ne peut se contenter d’une « visite guidée » du corps humain, l’observant de loin et entendant seulement parler
de ses propriétés étonnantes. Il doit au contraire entreprendre l’exploration réelle/physique d’un univers qui n’est jamais exactement le
même d’un individu à l’autre. Il doit retrousser ses manches et se fier à ses mains et à ses sens pour découvrir le plus stimulant et le plus
fascinant des territoires – le corps humain.
Bienvenue ! Vous êtes sur le point de vivre une expérience unique, avec ce livre pour guide fidèle.

7
Remerciements
La voie longue et sinueuse de la créativité est souvent un Merci aussi à Jennifer « JJ » Booksh, Kate Bromley, Clint
parcours jonché d’embûches, manquant de repères et condui- Chandler, Claire Gipson, Lauriann Greene, Robert Karman, Chris
sant parfois à des impasses. Heureusement, mon chemin a été Maisto, Jackie Phillips, Anthony Sayre, Diana Thompson, Summer
débroussaillé par les machettes aiguisées et l’aide éclairée de Westfall et l’ensemble des collaborateurs de Printcrafters.
nombreux guides experts et partenaires randonneurs. Je suis très reconnaissant aux personnes suivantes de m’avoir
C’est toujours un plaisir que de travailler avec une artiste aussi fait profiter de leur expertise, de leurs recherches et de leurs
dévouée et talentueuse que Robin Dorn. Je tiens à exprimer mes encouragements : Leon Chaitow, Sandy Fritz, Darlene Hertling,
sincères remerciements à Lyn Gregory pour ses encouragements,
John White, Sharon Babcock, Cynthia Christy, Ann Ekes, Barb
sa patience et ses suggestions ainsi qu’à Marty Ryan pour ses
Frye, Daniel Gebo, Jim Holland, George C. Kent, Don Kelley, Lee
corrections, ses nombreuses idées et sa confiance.
Haines, Mary Marzke, Susan Parke, Annie Thoe, Jeannie Waschow
J’ai eu la chance de travailler avec une équipe formidable pour
la troisième édition : un grand merci à Jessica Xavier pour ses et John Zurhourek.
concepts de design et sa patience inébranlable, à Dana Ecklund Merci également à Jammie Alagna, Adam Bailey, Nancy Benerofe,
pour sa persévérance et son œil affûté, à Melinda Helmick et aux Alexis Brereton, Deb Brockman, Mary Bryan, Patrick Bufi, Sylvia
collaborateurs dévoués de Books of Discovery – Rhoni Hirst, Jeni Burns, Kirk Butler, Sean Castor, Thomas Crown, Jessica Elliott,
Breezley, BJ Conway, Linda Giandinoto, Sean Griffin, Teal Meiling, Vicky Fosie, Dawn Fosse, Joanne Fowler, Gaye Franklin, Steve
Linda Lee, Christopher Westfall et Audra King. Goldstein, Laura Goularte, Alyce Green-Davis, Leslie Grounds,
Merci à Joan E. Ryan, LMT, MD, Aaron Adams, Ashley Bechel, Joanne Guidici, Petra Guyer, Debra Harrison, Chad Herrin, Llysa
Miranda Legge, Christine Malles, Gene Martinez et Mindy Morton Holland, Ian Hubner, Melissa Iverson, Leslie Jowett, Diana Kincaid,
pour leur relecture et leurs propositions de corrections. Alison Kim, Erica King, Elinore Knutson, Beth Langston, Dave
Je remercie également Jennifer Spinelli, Jason Glunt, Alex Lawrence, Andrew Litzky, Kate McConnell, Sean McDaniel, Becky
Gregory, Johanna Kasten, Shane Nicholsen, Steve Snyder, Nathan Masters, Michael Max, Audra Meador, Chris Meier, Sandy Merrell,
Musselman, Holadia, David Mason et Matt Samet pour leur Steve Miller, Debra Nelli, Eric Newberg, Sally Nurney, Dave Oder,
patience et pour leur aide dans la modélisation et la photographie.
Jillian Orton, Vicky Panzeri, Paula Pelletier, Anita Quinton, Dee
Merci également à Chris Grauch, Christina Goehrig, Jessica
Reeder, Coleen Renee, Obie Roe, Penny Rosen, Dawn Schmidt,
Basamanowicz, Kendra Busby, Kathryn Dean, Kathy Eike, Jean
Janice Schwartz, Gerald Sexton, Joy Shaw, Danny Tseng, Zdenka
Marie Fay, Joanna Gardner, Nicholas Hammersley, Anne harts-
horn, Meghan Heath, Carrie Henderson, Mary Lynn Jackson, Vargas, Brian Weyand, Damon Williams, Cynthia Wold, Tonya
Kimberly Kiriaki, Elizabeth Milliken, Rama Newton, Thea Satrom, Yuricich et Pantelis Zafiriou.
Sare Selko, Penelope Thompson, Jaime Tousignant et Ashley J’adresse des remerciements particuliers à ma famille pour son
Wilson. soutien et ses encouragements. La troisième édition du Topoguide
J’adresse des remerciements particuliers à Roger Williams et du corps est dédiée à tous ceux, dans le monde entier, qui ont
Martha Austen pour avoir apporté un soutien exceptionnel à étudié, qui étudient ou qui étudieront la massothérapie et la
Robin. thérapie manuelle.

9
Remarque
Les termes de la nouvelle nomenclature anatomique ont été utilisés
tout au long de cet ouvrage. Le tableau ci-dessous donne la correspon-
dance entre les termes les plus courants de la nouvelle et de l’ancienne
nomenclature.

Nouvelle nomenclature / Adjectif Ancienne nomenclature


Fibula / Fibulaire Péroné
Glutéal Fessier
Patella / Patellaire Rotule
Pelvis / Pelvien Bassin
Processus Apophyse
Scapula / Scapulaire Omoplate
Ulna / Ulnaire Cubitus
Introduction
Conseils de navigation

Comment utiliser ce livre 12

Éléments clés 13

Conseils pour la palpation 14

Créez votre journal de palpation 15

Explorez les différentes textures 16


Comment utiliser ce livre ?
Le Topoguide du corps comporte sept chapitres, dont six se le voyage plus agréable et plus enrichissant si vous suivez une piste
concentrent sur une région du corps donnée. En premier lieu qui doit vous conduire à destination.
sont décrits les contours topographiques pouvant être observés Étant donné que le corps humain présente une grande diversité
à la surface de la peau et une série d’exercices visant à explorer de tailles et de formes, le fait qu’un guide puisse s’appliquer à tous
la peau et les fascias. Ces éléments sont suivis d’une présentation les individus peut paraître irréaliste. Si le territoire n’est jamais le
des os et repères osseux (les bosses, les creux et les crêtes des os). même, quel est l’intérêt d’une carte ? Cependant, si la topogra-
Les repères osseux peuvent être considérés comme des balises. phie, les formes et les proportions de chaque individu lui sont
Ils sont utilisés comme des lignes de démarcation permettant de propres, la composition et les structures du corps humain sont en
localiser muscles et tendons. En dernier lieu, les autres structures théorie identiques d’une personne à l’autre. Les différences sont
– telles que les ligaments, les nerfs, les artères et les ganglions simplement qualitatives : s’il est facile d’identifier de nombreuses
lymphatiques – sont explorées. structures chez un sujet élancé, l’exercice est plus complexe
Là où cela était possible, les repères osseux des régions du corps lorsque l’on a affaire à un individu présentant une musculature
ont été reliés pour former une piste (fig. 0.1). Ces pistes sont volumineuse ou une grande quantité de tissu adipeux (fig. 0.2).
censées vous aider à comprendre les connections entre les struc- Le Topoguide du corps est conçu de la manière suivante : vous
tures. Sans itinéraire à suivre, vous, le voyageur, seriez perdu dans devez suivre le texte et palper un partenaire (ami ou camarade
une jungle de chair et d’os sans avoir la moindre idée de l’endroit de classe) étendu sur une table de massothérapie ou assis sur une
où vous vous trouvez. Votre partenaire et vous-même trouverez chaise. Si vous êtes étudiant, nous vous conseillons de procéder
étape par étape, en recommençant certains exercices si néces-
saire, et d’explorer le corps en cours de route. Si vous êtes un
c
praticien plus expérimenté, vous voudrez sans doute choisir vos
destinations.

a
b
Les techniques présentées dans le Topoguide du corps sont douces et rarement
inconfortables. Néanmoins, il est préférable de les exercer sur un individu
ne présentant aucune maladie grave. Votre partenaire peut soit porter des
vêtements amples et fins, soit être dévêtu sous un drap pour vous rendre la
e palpation plus facile.
Il sera parfois demandé à votre partenaire de rester allongé ou assis de
manière passive sur la table. À d’autres moments, il peut être amené à bouger
un membre, plier une articulation ou contracter un groupe de muscles. Ces
d mouvements doivent être réalisés de manière fluide et en accord avec les
instructions spécifiques du texte pour vous permettre d’explorer la région de
Fig. 0.1. Piste des repères osseux de l’épaule façon complète.
Communiquez avec votre partenaire avant de procéder à la palpation de
a Épine de la scapula sorte qu’il comprenne quel est son rôle. Clarifiez aussi en amont quelles sont
b Bord médial les zones du corps que vous souhaitez palper et explorer pour qu’il sache à
c Angle supérieur quoi s’attendre.
d Angle inférieur
e Bord latéral

Fig. 0.2. Différents types


morphologiques

Chacun d’entre nous … pourtant, même si … nous possédons tous les


possède un type nos corps sont façon- muscles, les os et les tissus
morphologique diffé- nés différemment… décrits dans le Topoguide
rent… du corps.

12 > Topoguide du corps


Éléments clés
Muscles splénius de la tête
et splénius du cou
Nom de la structure
Les longs muscles splénius de la tête et splénius du cou sont
situés le long de la partie supérieure du dos et de la partie posté-
rieure du cou (fig. 4.68). Contrairement aux autres muscles du
dos, qui s’étendent parallèlement au rachis, les fibres des muscles
Introduction splénius sont obliques. Le muscle splénius de la tête est situé sous
les muscles trapèze et rhomboïde. Ses fibres sont orientées vers le
décrivant la fonction d’une processus mastoïde et sont superficielles par rapport aux muscles
trapèze et sterno-cléido-mastoïdien (fig. 4.70).
structure, sa profondeur et ses liens Le muscle splénius du cou est situé sous le muscle splénius de la
avec d’autres structures tête et s’avère plus difficile à isoler. Toutefois, sa position peut être
mise en évidence dans le sillon de la lamina de la partie supérieure
du rachis thoracique et cervical.
Action, Origine, Insertion et Innervation du A Unilatéralement :
Rotation de la tête et du cou du côté du muscle
muscle Flexion latérale de la tête et du cou
Bilatéralement :
O Illustration faisant apparaître Extension de la tête et du cou
O Muscle de la tête :
I l’Origine et l’Insertion Ligament nuchal, processus épineux de C7 à T3
O
Muscle du cou :
Processus épineux de T3 à T6
I Muscle de la tête :
Processus mastoïde et partie latérale de la ligne nuchale
supérieure I
Muscle du cou :
Processus transverses des vertèbres cervicales supérieures
N Branches de la division dorsale du nerf cervical Fig. 5.55. Origine et insertion du
muscle temporal

Muscle temporal
Instructions étape par étape sur la façon de 1) Partenaire allongé sur le dos, praticien à la tête de la table.
Localisez l’arcade zygomatique.
palper une structure 2) Posez la pulpe de vos doigts 2,5 cm au-dessus de l’arcade
zygomatique et demandez à votre partenaire de serrer et
Les questions « Vérifiez » confirme- relâcher tour à tour sa mâchoire. Sentez-vous le puissant
muscle temporal se contracter sous vos doigts (fig. 5.56) ?
ront la localisation. Elles peuvent porter 3) Pour localiser le point d’insertion du tendon du muscle
sur la position de vos doigts par rapport à temporal, demandez à votre partenaire d’ouvrir sa bouche en
grand.
une structure avoisinante ou demander à 4) Localisez et explorez le processus coronoïde (fig. 5.57). Si le
votre partenaire ou à vous-même de produire processus coronoïde est facilement accessible, il se peut en
revanche que vous ne parveniez pas à isoler le tendon du
un mouvement. Sauf indication contraire, la muscle temporal.
réponse aux questions devrait être « oui ! ». Lorsque vous explorez le ventre du muscle, vous trouvez-vous
en position supérieure par rapport à l’arcade zygomatique sur
le côté de la tête ? Parvenez-vous à identifier la direction des fibres
Voies alternatives de palpation musculaires et à les sentir converger ?

Afin de mettre en évidence la large origine du muscle


temporal, placez vos doigts à différentes positions sur
le côté de la tête et demandez à votre partenaire de serrer et
relâcher alternativement sa mâchoire. Si vos doigts se trouvent
sur le muscle temporal, vous sentirez ses fibres se tendre et se
détendre. En revanche, si vous n’êtes pas sur le muscle, vous
ne sentirez rien.

Les techniques décrites dans le Topoguide du corps doivent être


considérées comme des guides utiles. Lorsque vous pratiquez
Référez-vous aux encadrés pour Attention !
la palpation pour la première fois, mieux vaut suivre les instruc-
obtenir des conseils sur la palpa-
tions spécifiques. Une fois que vous avez localisé une structure,
tion ainsi que des informations nous vous recommandons de vous adapter et d’explorer
sur l’anatomie comparative et d’autres méthodes pour trouver l’approche qui vous convient
d’autres éléments insolites. le mieux. Partout où nous le pouvions, nous avons inclus une Lisez bien les conseils avisés
méthode optionnelle de localisation d’une structure. Comme de Monsieur Os concernant
pour n’importe quel voyage digne de ce nom, s’écarter des notamment les précautions à
sentiers battus pour explorer d’autres régions conduit souvent à prendre
des découvertes exceptionnelles. N’hésitez pas à dévier de votre
route !

Introduction 13
Conseils pour la palpation
La palpation est l’examen ou l’exploration par le toucher (d’un connaissance complète de l’anatomie fonctionnelle et une expé-
organe ou d’une région du corps). Elle est généralement utilisée rience pratique consciencieuse. C’est sur ces éléments que se
comme aide diagnostique. Il s’agit d’un art et d’une compétence focalise le Topoguide du corps. L’évaluation – le troisième aspect de
impliquant : 1) la localisation d’une structure 2) la reconnaissance la palpation – est un vaste sujet devant faire l’objet d’un ouvrage
de ses caractéristiques et 3) l’évaluation de son aspect et de son à part.
état de façon à déterminer la manière de la traiter. Expérience mobilisant l’ensemble des sens, la palpation suppose
Les deux premiers aspects de la palpation – la localisation et des mains et des doigts réceptifs, des yeux bien ouverts, des
l’observation attentive des structures du corps – exigent une oreilles à l’écoute, une respiration calme et un esprit apaisé. Lors
de votre exploration du territoire et de la texture du corps, assu-
rez-vous d’avoir tous vos outils sensoriels à votre disposition.

Établir le contact
Faites en sorte que vos mains et vos doigts soient sensibles et
réceptifs. Des mains détendues et patientes vous permettront de
sentir plus facilement les contours, la température et les structures
du corps.
Lors de la palpation, il est utile de fermer les yeux de temps
en temps pour accroître votre conscience du corps. Pour une
meilleure sensibilité et stabilité, essayez de poser une main par-
dessus l’autre en utilisant celle du dessus pour exercer la pression
nécessaire, alors que celle du dessous demeure détendue (fig. 0.3).
Ceci permettra à la main du dessous de rester réceptive alors que
celle du dessus contrôlera le mouvement et la profondeur.
Les structures de petite taille peuvent être localisées en utili-
sant l’extrémité d’un ou de deux doigts (fig. 0.4). En revanche, il
est préférable de palper les structures plus volumineuses avec la
main entière. En faisant ressortir tous les côtés et extrémités, le
Fig. 0.3. Main du dessus ferme et main
contact de la main entière aide à déterminer la forme complète
du dessous détendue
d’une région ou d’une structure et permet également de mieux
comprendre les interrelations de ces structures (fig. 0.5).

Fig. 0.4. Recours à la pulpe des doigts pour


explorer les petits os carpiens du poignet Fig. 0.5. Recours à la main entière
pour palper le pelvis et le sacrum

14 > Topoguide du corps


Travailler dur / Travailler
intelligemment
Bien souvent, l’agitation que vous ressentez lorsque vous
essayez de localiser quelque chose (qu’il s’agisse d’un muscle ou
d’un jeu de clés) vous conduit à chercher avec tant d’ardeur que
votre conscience mentale et physique commence à diminuer. La
frustration apparaît, votre respiration se bloque et vos mains finis-
sent par devenir insensibles. Vous vous mettez à « travailler dur ».
Pourtant, vous pourriez au contraire « travailler intelligemment »
en lisant les informations sur la structure avant de commencer à Les chiens, les chats, les chevaux et d’autres animaux
palper. De plus, pendant la palpation, essayez de visualiser la struc- offrent une occasion exceptionnelle de comparer
ture à laquelle vous tentez d’accéder et faites part de ce que vous l’anatomie musculo-squelettique par la palpation. Ainsi,
sentez à de votre partenaire. la prochaine fois que vous caresserez le chat de votre
Travaillez intelligemment en localisant d’abord la structure que voisin, prenez le temps de localiser sa scapula (ou
vous souhaitez palper sur votre propre corps avant de la palper omoplate). Comparez la forme, la localisation et les tissus
sur votre partenaire. L’autopalpation améliore la compréhension environnants de sa scapula à ceux d’un être humain ou
kinesthésique de ce que vous cherchez chez votre partenaire. d’un chien. Les différences anatomiques vous surpren-
Par ailleurs, lisez les informations à haute voix. Le fait d’entendre dront peut-être, mais les similitudes vous laisseront
le texte que vous lisez améliorera votre compréhension et votre pantois.
rétention de l’information.
Enfin, soyez patient au cours du processus d’apprentissage.
Acceptez parfois de « prendre la mauvaise direction et de vous
perdre » sur le corps. Vous n’êtes sans doute pas bien loin de ce
que vous cherchez. En laissant vos sens reconnaître les indices Je ne le sens pas !
donnés par le corps, vous réussirez à rejoindre votre destination.

Le moins est le mieux Arg… Moi je le sens !

Lorsque vous commencez à explorer le corps, il se peut que


vous ne puissiez pas accéder à certaines structures aussi facilement
que vous le souhaiteriez. La réaction classique est alors d’exercer
une pression plus forte et plus profonde avec les mains et les
doigts. Au lieu d’appuyer sur les muscles et les autres tissus, essayez
plutôt de « recevoir » les tissus dans vos mains. Un contact léger
préserve la sensibilité de vos mains, alors qu’une poussée excessive
ne fait qu’engourdir les doigts, rendant l’expérience inconfortable
pour votre partenaire (fig. 0.6).
Même les structures profondes sont plus accessibles par une
pression légère. Paradoxalement, plus la structure que vous cher-
chez est profonde, plus votre toucher doit être lent et doux. En fin
de compte, la palpation à différents niveaux du corps n’est pas une
question de pression, mais d’intention. Une intention claire lors de
la recherche des différentes structures rendra votre voyage plus Fig. 0.6. Le moins est le mieux
facile et plus fluide.

Introduction 15
Rouler et glisser
Lorsque vous palpez la forme et le bord d’un os, essayez de
faire rouler votre pouce ou le reste de vos doigts sur sa surface
dans la largeur plutôt que dans la longueur. C’est un peu comme si
vous vérifiiez qu’un couteau est bien aiguisé
en faisant glisser votre doigt sur la
largeur de la lame. Faites la même
chose avec les fibres rugueuses
des tissus musculaires. Cette
méthode, qui rappelle le fait
de gratter les cordes d’une
guitare, vous aidera à déter-
miner l’orientation et l’état de
tension des fibres musculaires
(fig. 0.7).
Fig. 0.7. Faites glisser votre index sur
les fibres du muscle brachio-radial
(ou muscle long supinateur)

Voici un exercice simple pour accroître essayez de localiser le cheveu. Lorsque


votre sensibilité tactile et vos compé- vous l’avez trouvé, replacez-le et ajoutez
tences en matière de palpation. Vous une autre page. Continuez à ajouter
aurez besoin d’un annuaire télépho- des pages jusqu’à ce que vous ne puis-
nique et d’un cheveu. Déposez le siez plus localiser le cheveu. À travers
cheveu sous une page de l’annuaire. combien de pages avez-vous réussi à
Fermez les yeux, palpez la page et palper ? Cinq ? Dix ? Quinze ?!

Mouvement et immobilité
Si vous deviez comparer la texture d’un journal avec celle d’un
papier de verre abrasif, vous voudriez naturellement masser leur
surface avec vos doigts. À l’inverse, lorsque vous posez votre
main sur l’abdomen d’une femme enceinte en espérant
sentir le bébé bouger, vous gardez naturellement votre
main immobile. De la même manière, lorsque vous voulez
déterminer l’orientation des fibres d’un muscle ou dessi-
ner la forme d’un os, vous devez passer vos mains sur
leur surface (fig. 0.8). En revanche, lorsque vous souhaitez
sentir un muscle se contracter ou un os bouger, gardez
vos mains immobiles et suivez le mouvement. En d’autres
termes, si la structure que vous palpez est immobile, passez
vos mains sur sa surface. Si elle est en mouvement, restez
immobile.

Fig. 0.8. Vue antérieure, vous entourez


le processus coracoïde (ou apophyse
coracoïde) de la scapula avec votre pouce

16 > Topoguide du corps


Le mouvement comme
outil de palpation
Tout au long du texte, il vous sera demandé de créer des
mouvements spécifiques sur le corps de votre partenaire, avec ou
sans son aide. Ces mouvements vous aideront à vérifier la localisa-
tion de structures et à observer les changements qui surviennent
dans les tissus.
Le mouvement actif est réalisé par votre partenaire. Il bouge son
corps activement pendant que vous palpez ou observez le mouve-
ment. Le texte peut par exemple donner la consigne suivante :
« Demandez à votre partenaire de fléchir lentement son coude
pendant que vous palpez son muscle biceps brachial. » Tous les
mouvements actifs réalisés par votre partenaire doivent être lents
et fluides, les changements dans les tissus étant difficiles à suivre au
cours de mouvements rapides et saccadés (fig. 0.9).
Il sera parfois demandé à votre partenaire de contracter et de
relâcher un muscle, par exemple : « Pour sentir les muscles fléchis- Fig. 0.9. Flexion et extension active du coude
seurs de l’avant-bras, posez votre main sur l’avant-bras de votre
partenaire et demandez-lui de fléchir et de relâcher son poignet
tour à tour. » L’aspect alternatif de cette technique vous aidera
non seulement à localiser les muscles et les tendons, mais aussi à
sentir la différence entre des tissus contractés et relâchés.
Le mouvement passif est l’inverse du mouvement actif : votre
partenaire est détendu pendant que vous faites bouger son corps.
Ainsi, lorsque le texte indique : « Fléchissez et étirez passivement
le coude », vous devez faire bouger l’avant-bras pendant que votre
partenaire demeure passif et laisse l’action se produire (fig. 0.10).
Le mouvement de résistance nécessite la participation de votre
partenaire et de vous-même : votre partenaire tente de réaliser
une action à laquelle vous opposez une résistance modérée.
Exemple : « Pour sentir les muscles fléchisseurs du coude se
contracter, demandez à votre partenaire de fléchir son coude
contre votre résistance. » (Fig. 0.11.) Lorsqu’il rencontre la résis-
tance modérée de votre main, aucun mouvement ne se produit au
niveau de son coude. Dans ce texte, les mouvements de résistance Fig. 0.10. Flexion et extension passive du coude
sont utilisés pour distinguer et comparer les longueurs, les formes
et les extrémités de différents ventres musculaires et tendons.

La peau d’un adulte


compte plus de
600 000 récepteurs
sensoriels, c’est-à-dire
plus de terminaisons
nerveuses que n’importe
quelle autre partie du corps.
Les extrémités des doigts sont l’une des
régions les plus sensibles, avec environ
8 000 terminaisons nerveuses au cm².
Les extrémités des doigts sont si sensibles
qu’un seul capteur tactile peut répondre
à une pression inférieure à 20 mg, soit le
poids moyen d’une mouche. Fig. 0.11. Flexion du coude
contre votre résistance

Introduction 17
Leonard de Vinci (1452-1519), qui Les anomalies apparentes dans les dessins ont été constatées dans presque chaque
disséquait secrètement des corps la nuit, ne reflétaient pas la victoire de « Vinci l’ar- muscle, os, vaisseau sanguin majeur et
fut le premier à décrire ses découvertes tiste » sur « Vinci le scientifique » ; étant un organe du corps. Le fait de reconnaître que
anatomiques. Son illustration anatomique, authentique homme de la Renaissance, il ne ce guide peut ne pas toujours correspondre
présentée à travers plus de 750 dessins, est fait aucun doute qu’il a dessiné de manière exactement à la géographie particulière
non seulement détaillée et précise, mais exacte ce qu’il a vu chez les cadavres. Les d’un corps permettra d’éviter toute confu-
elle révèle également un grand nombre structures du corps humain ne sont pas sion et une éventuelle frustration.
de variations structurelles pouvant être toujours conformes au modèle anatomique
constatées lors de la comparaison des corps. de référence. Des différences structurelles

En cas de doute, interrogez


le corps
Lors de la palpation, il se peut que vous soyez déconcerté ou
que vous ayez des questions sur les structures du corps et leurs
Tendon du muscle long localisations. En cas de doute, interrogez le corps que vous êtes
extenseur de l’hallux en train de palper. Ainsi, vous pouvez vous demander : « Quel est
ce fin tendon que j’observe sur le haut du pied ? » (Fig. 0.12.) Le
meilleur conseil que nous pouvons vous donner est de le suivre
dans les deux directions et d’observer où il vous mène. S’il s’étend
du gros orteil à la cheville et se contracte lorsque l’orteil est en
extension, il s’agit du tendon du muscle long extenseur de l’hallux
(p. 373). N’oubliez jamais que vous n’êtes pas seul ; le corps est là
pour vous aider.
Toutes les structures présentées dans le Topoguide du corps,
leurs formes uniques et leurs positions cachées, se trouvent à
l’intérieur de votre corps, de celui de votre partenaire et de celui
Fig. 0.12. Exploration d’un fin
de vos patients. Elles sont là depuis des années, attendant que
tendon à la surface dorsale du pied vous les découvriez. Ne vous découragez pas et vous réussirez à
les localiser.

Les trois principes de la palpation


1) Procédez lentement. La rapidité ne fait que
réduire votre sensibilité.
2) Évitez d’exercer une pression excessive. Le
moins est réellement le mieux.
3) Concentrez-vous sur ce que vous sentez. En
d’autres termes, soyez à l’écoute de vos sens.
De plus, n’hésitez pas à utiliser vos capacités
de palpation sur votre propre corps à n’im-
porte quel moment. Certes, vous attirerez
peut-être quelques regards curieux, mais des
routines quotidiennes telles que l’attente dans
une file ou un trajet en autobus peuvent être
mises à profit pour explorer la peau malléable,
les tout petits os et les muscles puissants de
vos mains et de vos avant-bras.

18 > Topoguide du corps


Créez votre journal de palpation
Vous souvenez-vous du tout premier film que vous avez vu ? Au début, les remarques que vous y inscrirez seront sans
Ou de la première bouchée de – ce qui devait bientôt devenir – doute vagues et indéfinies : « Le muscle deltoïde était tendu. » ;
votre plat préféré ? Ces expériences ont sans doute laissé en vous « Les muscles ischio-jambiers étaient fibreux. » Cependant,
des empreintes durables. Vous vous rappelez sans doute certaines plus vous serez conscient des nuances du corps grâce à votre
scènes de films vus plus tard ou d’autres dîners où instinct de palpation, plus votre capacité
vous avez goûté à ce succulent mets mais, avec à formuler vos découvertes sera grande.
le temps, la mémoire sensorielle de ces secondes « J’ai pu faire bouger le fascia de la cage
expériences s’est probablement estompée. thoracique supérieure caudalement, mais
Il en est de même pour l’apprentissage de la pas latéralement. » ; « Le tractus ilio-
palpation. Notre pratique initiale peut pendant tibial gauche était impossible à isoler du
longtemps faire de l’ombre à nos expériences muscle vaste intermédiaire du quadriceps
ultérieures. Ainsi, explorer la forme, l’épaisseur fémoral. Sur une échelle de un à dix, l’hy-
et les fibres du muscle deltoïde pour la première pertonicité était de huit. »
fois peut être formateur, alors que les expériences Votre carnet peut également inclure
ultérieures auront sur vous moins d’impact car vous des impressions, des idées, des questions
vous serez familiarisé avec le muscle et il ne vous et des corrélations : « Cette semaine, j’ai
surprendra plus. palpé plusieurs muscles gastrocnémiens
La pratique répétitive qu’exige l’apprentis- différents et j’ai remarqué que quatre
sage d’une nouvelle aptitude, qu’il s’agisse d’arts d’entre eux étaient particulièrement
martiaux, de danse ou de palpation, nécessite une sensibles et avaient une amplitude de
disponibilité constante du corps et de l’esprit. Il s’agit d’un voyage mouvement limitée. Cela est-il habituel ou est-ce simplement
difficile, mais d’une valeur inestimable pouvant être accrue par la une coïncidence ? » ; « Homme de 67 ans : le fascia superficiel
création d’un journal de palpation. À l’image d’un journal intime, il entourant les muscles ischio-jambiers avait la texture du papier
constitue une chronique de vos expériences pratiques. Vous pour- bulle. J’ai remarqué cela chez deux autres séniors. »
riez ranger vos histoires de palpation dans votre tête, mais il est Bien sûr, le fait d’écrire un journal est une activité faisant appel
indéniablement plus efficace de les recenser dans un petit carnet à votre tête et la palpation est plus efficace lorsqu’elle sollicite
ou dans votre ordinateur. vos mains, votre cœur et vos tripes. Vous souhaiterez peut-être
laisser les mots de côté et saisir des crayons de couleur pour
dessiner vos expériences, ou un dictaphone pour enregistrer vos
découvertes. Le plus réjouissant, c’est qu’il n’y a pas de bonne ou
de mauvaise méthode.

Au fil du temps, que vous ayez exploré les tissus de le biais d’un exercice à tour de rôle, au cours duquel
vingt ou de cent individus, votre journal commencera vous effectuez une rotation avec d’autres praticiens
à se remplir de vos réflexions et de vos découvertes. pour palper une série de personnes. Une classe
Votre journal de palpation sera devenu autre chose (ci-dessus), des sessions d’étude avec des amis, voire
– un mémoire que vous pourrez consulter et qui reflè- des réunions entre amis peuvent être l’occasion
tera toutes vos aventures. d’organiser un « tour de table ». L’élément clé pour
Le fait de palper une grande variété de corps les uns qu’un « tour de table » soit réussi est de toujours avoir
après les autres peut forger une expérience pratique conscience des similitudes et des différences que vous
incomparable. Cela peut facilement être accompli par pouvez sentir d’une personne à l’autre.

Introduction 19
Explorez les différentes textures des structures
Cette section est destinée à vous aider à identifier et à compa-
rer les caractéristiques physiques des différents tissus et struc-
tures du corps. Comprendre les différences de textures entre les
structures vous aidera à déterminer quelles techniques appliquer
à une partie particulière du corps dans votre pratique.
Ci-dessous sont décrites diverses structures dans leur état
« normal », c’est-à-dire sain. La structure élémentaire des tissus
sera identique chez tous les individus mais, bien sûr, l’aspect
ou la texture particulière d’un tissu seront aussi uniques que
la personne que vous palpez. Ainsi, un coureur de fond peut
présenter des bandes de tissus musculaires fines et puissantes,
alors que la qualité musculaire d’un individu au mode de vie
sédentaire sera peut-être très différente. Bien que la sensation
produite par la palpation de tissus musculaires diffère d’un indi-
Épiderme vidu à l’autre, l’architecture et la composition de ces tissus sont
identiques.

Derme
La peau
Quoiqu’elle soit souvent considérée comme le simple revê-
Muscle tement du corps, la peau est en réalité le plus vaste organe du
arrecteur
corps humain (fig. 0.13). Chez un homme adulte, la peau peut
du poil
couvrir une surface de 1,8 m² et atteindre près de 10 % du poids
total du corps. La peau mesure en moyenne 1,3 mm d’épaisseur,
Glande
celle des paupières étant la plus fine – moins de 0,05 mm. La
sudoripare
peau est étroitement liée au fascia superficiel et aux tissus plus
profonds et sa texture, son épaisseur et sa souplesse varient en
Follicule fonction des régions du corps.
pileux

Vaisseaux À titre d’exemple, palpez la peau du dos de votre main. Notez sa


sanguins finesse et son aspect délicat et malléable. Retournez ensuite votre main
et explorez la surface palmaire. Ici, la peau présente une couche plus
épaisse et plus dure.
Fig. 0.13. Coupe transversale de la peau. Si vous n’aimez pas
votre peau, attendez un mois. En moyenne, un adulte perd
600 000 particules de peau par heure, ce qui représente L’os
680 g de peau par an. Au total, la peau externe se régénère
tous les vingt-sept jours. Faites l’addition : cela représente près Les os et les repères osseux (les collines, les vallées et les buttes
de 1 000 nouvelles peaux dans une vie ! à la surface des os) sont faciles à distinguer des autres tissus grâce
à leur solidité. Bien sûr, les os bougent en même temps que les
structures avoisinantes pendant le mouvement.
Parfois, d’autres structures peuvent présenter une texture
proche de celle des os ; par exemple, lorsqu’un muscle se
contracte contre une résistance, son ventre et ses tendons
deviennent très durs. Les ligaments peuvent également posséder
des propriétés particulièrement solides. La forme et la rigidité
des os et des repères osseux sont constantes, ce qui les distingue
des muscles qui peuvent passer d’un état souple à un état rigide
et inversement.

20 > Topoguide du corps


Le muscle
Les muscles squelettiques, tissus contractiles provoquant les microscopique est entourée par une dernière couche de fascia
mouvements volontaires du squelette, sont composés de cellules (l’endomysium) (fig. 0.15). Cependant, à la différence d’une
musculaires (les fibres), de couches de tissu conjonctif (les orange, les couches de tissu conjonctif d’un muscle fusionnent
fascias) et de nombreux nerfs et vaisseaux sanguins. au niveau de l’une ou l’autre extrémité du muscle pour former
La structure d’un muscle est similaire à celle d’une orange : un solide tendon. Ce dernier relie le muscle à un os.
une large couche de fascia recouvre le fruit dans son ensemble, Le tissu musculaire possède trois caractéristiques physiques
des couches plus profondes de fascia divisent l’orange en spécifiques qui aident à le distinguer des autres tissus.
quartiers (les portions que vous consommez après épluchage) Premièrement, sa texture présente des stries, à l’image d’une
et enfin, une fine couche de tissus entoure chaque minuscule planche de bois non poncée. Il diffère ainsi des tendons, plus
« bourgeon » de fruit (fig. 0.14). lisses. La propriété fibreuse du ventre d’un muscle est due aux
Si l’on applique cette analogie à un muscle, une couche de faisceaux de fibres musculaires se déployant dans une direction
fascia (l’épimysium) recouvre le « ventre » du muscle, une donnée.
couche plus profonde (le périmysium) assemble les longues
fibres du muscle en faisceaux et, enfin, chaque fibre musculaire

Fibres musculaires

Endomysium
entourant Fig. 0.14. Épluchage d’une orange, gros plan sur
chaque fibre la superposition des fascias
musculaire
Vaisseaux
sanguins

Périmysium
enveloppant
chaque faisceau
de fibres

Épimysium
(fascia profond)
recouvrant entièrement Faisceau neuro-vasculaire
le ventre du muscle
Tendon

Périoste

Os

Fig. 0.15. Coupe transversale d’un muscle squelettique type

Pour qu’un mouvement spécifique puisse se produire, les muscles l’hallux (p. 373). Le muscle gastrocnémien, le muscle soléaire
doivent accomplir des fonctions particulières. Le muscle qui et les muscles fléchisseurs plantaires de la cheville jouent le rôle
exécute l’action est appelé muscle agoniste, alors que les muscles d’antagonistes par rapport au muscle tibial antérieur.
qui soutiennent le muscle agoniste sont les muscles synergistes. Lorsque vous effectuez une flexion plantaire de la cheville, les
Enfin, ceux qui exercent une action opposée à celle du muscle rôles sont inversés : le muscle agoniste est désormais le muscle
agoniste sont les muscles antagonistes. soléaire (p. 64), les muscles synergistes sont le muscle gastrocné-
Ainsi, lorsque vous effectuez une flexion dorsale de la cheville mien et les muscles fléchisseurs plantaires et les muscles antago-
(p. 39), le muscle agoniste est le muscle tibial antérieur. Son nistes sont le muscle tibial antérieur, le muscle long extenseur des
mouvement est favorisé par deux muscles synergistes, le muscle orteils et le muscle long extenseur de l’hallux.
long extenseur des orteils et le muscle long extenseur de

Introduction 21
Deuxièmement, vous pouvez utiliser l’orientation des fibres Comment palper un muscle profond recouvert par un muscle
musculaires pour identifier le muscle spécifique que vous superficiel ? Dans certaines régions, le muscle superficiel peut
palpez. En fonction de la forme et de l’architecture d’un muscle être écarté sur le côté. Dans d’autres cas, vous pouvez enfoncer
(fig. 0.17), l’orientation de ses fibres peut être parallèle, conver- lentement la pulpe de vos doigts au-delà du muscle superficiel
gente ou en diagonale. Ainsi, les muscles érecteurs du rachis pour atteindre les tissus plus profonds, en vous guidant grâce
(p. 202) présentent des fibres verticales parallèles à la colonne aux différentes textures et orientations fibreuses. Cela revient
vertébrale. Le fait de repérer l’orientation de leurs fibres peut à palper à travers votre pull, votre chemise et votre peau pour
vous aider à distinguer les muscles érecteurs du rachis des autres accéder à un muscle de votre bras.
muscles dorsaux, dont les fibres sont obliques et horizontales.
Enfin, le tissu musculaire est unique car il peut se contracter
et se relâcher. Lorsqu’un muscle est relâché, il est souvent mou Découvrez les trois caractères distinctifs du tissu musculaire en palpant
et malléable ; lorsqu’il est contracté, il présente une texture votre muscle biceps brachial, situé à l’avant de votre bras (fig. 0.16).
ferme et rigide. Quand l’état de tension du tissu musculaire
Relâchez votre bras et palpez les fibres rugueuses de votre biceps.
se modifie, la texture des tissus environnants comme celle des
Repérez l’orientation distale – vers la partie inférieure du bras – de ses
tendons et des fascias s’en trouve également changée : ils se
fibres. Ensuite, contractez et relâchez votre muscle biceps brachial et
contractent ou se relâchent.
observez la façon dont il se contracte pour former une masse rigide et
se relâche pour n’être plus qu’un bloc mou.

Ventre du muscle biceps brachial

Muscle biceps brachial Muscle deltoïde Muscle triceps brachial

Humérus

Fig. 0.16. Palpation du ventre de votre muscle biceps


brachial – Coupe transversale en gros plan (à droite)

Convergent Biceps Fusiforme Unipenné Bipenné Multigastrique


(muscle grand (muscle biceps (muscle brachial, (muscle long extenseur (muscle droit (muscle droit de
dorsal, p. 79) brachial, p. 103) p. 140) des orteils, p. 371) fémoral, p. 300) l’abdomen, p. 215)

Fig. 0.17. Différentes formes de ventres musculaires


22 > Topoguide du corps
Le tendon Le ligament
Les tendons relient les muscles aux os. Plus précisément, ils Les ligaments relient des os à d’autres os dans une articu-
relient les muscles au périoste – tissu conjonctif entourant l’os lation. Leur rôle est de renforcer et de stabiliser les articula-
(p. 21). Les tendons sont composés de tissu conjonctif dense tions. Comme les tendons, les ligaments sont composés de
formant des faisceaux de fibres de collagène parallèles. Chaque tissu conjonctif dense. Néanmoins, à l’inverse de la disposition
extrémité de muscle possède au moins un tendon. parallèle des fibres d’un tendon, la configuration des fibres d’un
Les tendons présentent des formes et des tailles variées. ligament est plus irrégulière.
Certains sont courts et larges, comme ceux du muscle grand L’architecture et la longueur des ligaments varient. Beaucoup
glutéal (ou muscle grand fessier). D’autres sont longs et fins, comme d’entre eux se contentent de traverser une articulation et
les câbles tendineux de votre poignet. Les tendons larges et fusionnent avec la capsule articulaire plus profonde. C’est le cas
plats sont appelés aponévroses. L’aponévrose épicrânienne, qui du ligament deltoïde de la cheville (fig. 0.19). D’autres couvrent
recouvre la voûte crânienne, en est un exemple. Tous les tendons une distance entre plusieurs os, comme le ligament dorsal supra-
sont lisses, durs et presque solides, quelle que soit leur forme. épineux (p. 225).
Les ligaments sont souvent denses et tendus et l’orientation
de leurs fibres est parfois palpable. Si vous voulez distinguer
un tendon d’un ligament, repérez ses points d’attache et les
Localisez le tendon distal du muscle biceps brachial en maintenant variations de son état de tension. Un tendon relie le ventre d’un
votre coude en position fléchie (fig. 0.18). Tout d’abord, localisez muscle à un os, alors qu’un ligament relie un os à un autre os. Un
le ventre du muscle biceps brachial et suivez-le en direction distale tendon est tendu ou relâché selon qu’il raccourcit ou s’allonge ou
vers l’intérieur de votre coude. Plus vous progresserez, plus le ventre que le ventre de son muscle est contracté ou non. Un ligament
du muscle s’affinera et, au niveau du pli de l’intérieur du coude, il reste tendu quels que soient les mouvements ou les degrés de
deviendra un tendon lisse et fin. Il présentera sans doute une texture contraction.
de câble tendu. Explorez l’un des côtés de ce tendon.
Muscle brachial
Tendon du muscle
biceps brachial Humérus
Muscle biceps brachial Muscle deltoïde Muscle triceps brachial

Fig. 0.18. Palpation du tendon distal


de votre muscle biceps brachial –
Coupe transversale en gros plan (à droite)

Ligament deltoïde

Fig. 0.19. Vue médiale du pied droit faisant


apparaître les ligaments de la cheville et du pied

Introduction 23
Fascia
Comme les tendons et les ligaments, le fascia est une forme L’architecture du fascia profond est plus complexe. Ce dernier
de tissu conjonctif dense. Il s’agit d’une couche continue de entoure le ventre des muscles, les maintenant ensemble et
membrane fibreuse située sous la peau et autour des muscles et les séparant en groupes fonctionnels. Il remplit également les
des organes. Ce système fascial forme une matrice tridimension- espaces intermusculaires et, comme le fascia superficiel, englobe
nelle de tissu conjonctif tapissant le corps de la tête aux pieds. les nerfs et les vaisseaux sanguins. Certaines portions du fascia
Il existe deux types de fascias : le fascia superficiel et le fascia profond pénètrent dans le ventre du muscle et entourent
profond. Le fascia superficiel se situe directement sous la peau chaque minuscule fibre musculaire.
et recouvre tout le corps. Souvent perçu comme un voile fin, Du fait de l’omniprésence du fascia, une palpation précise du
le fascia superficiel est en réalité une superposition spatiale système fascial nécessite un toucher sensible et expérimenté. À
composée de tissus adipeux, de nerfs, de vaisseaux sanguins et la page suivante, vous trouverez trois exercices simples qui vous
lymphatiques et de tissu conjonctif (fig. 0.20). L’épaisseur du aideront à acquérir une perception élémentaire du fascia et de
fascia superficiel varie : il peut être très fin (sur le dos de la main) son rapport aux autres structures.
à assez épais (comme sur la plante du pied).

Fascia profond

Tissu musculaire

Os

Périoste

Membrane interosseuse

Fascia profond

Tissu adipeux
Fascia superficiel Peau

Fig. 0.20. Coupe transversale de l’avant-bras


présentant la disposition de l’os, du muscle et du fascia

24 > Topoguide du corps


Explorez votre fascia
Tirez la peau du dos de votre main (fig. 0.21). Vous pourrez
observer qu’elle ne se décolle pas entièrement (comme lorsque
vous tirez sur votre chemise ample). En effet, elle est retenue
par le fascia. Faites l’expérience avec votre genou et plusieurs Fig. 0.21. Exploration du
autres parties de votre corps et vous remarquerez qu’il est plus fascia du dos de votre main
facile de soulever la peau et le fascia dans certaines régions que
dans d’autres (fig. 0.22).

Cet exercice est destiné à vous faire prendre conscience de la continuité


du voile fascial dans le corps et du fait que lorsque vous tirez sur une
partie de ce voile, une autre partie peut être affectée.
Dessinez un petit « x » sur votre avant-bras. Posez la pulpe de vos
doigts à environ 5 cm du « x ». En exerçant une légère pression avec
la pulpe de vos doigts, faites lentement bouger la peau de votre bras
dans plusieurs directions opposées à la marque (fig. 0.23).
Vous remarquerez que le « x » s’étire et réagit plus facilement lorsque
vous tirez dans une certaine direction et bouge plus difficilement Fig. 0.22. Exploration du
lorsque vous tirez dans une autre direction. Poursuivez l’exercice en fascia de votre genou
repositionnant vos doigts plus loin du « x », de sorte que vous finissiez
par tirer la peau de la main.

Cet exercice vise à mettre en évidence le caractère omniprésent et


néanmoins imperceptible du fascia. Demandez à votre partenaire
de mettre un gant en latex, puis d’ajouter un épais gant d’hiver. En
palpant la main de votre partenaire, vous détecterez immédiatement
la texture et l’épaisseur du gant d’hiver et la forme globale de la main
et des doigts. En revanche, le gant en latex (représentant le fascia)
peut être plus difficile à déceler.

Fig. 0.23. Exploration du fascia superficiel


Retinaculum avec un « x » dessiné sur l’avant-bras

Un rétinaculum est une structure maintenant un organe ou un


tissu en place. En relation avec le tissu conjonctif musculaire, le
rétinaculum est un épaississement transversal du fascia profond
maintenant les tendons dans une position ou à un endroit précis.
Ainsi, les rétinaculums de la cheville stabilisent les tendons
traversant la courbe marquée de la cheville (fig. 0.24).
La plupart des rétinaculums sont superficiels et accessibles.
Un rétinaculum se distingue de ses tendons plus profonds par
l’orientation différente de ses fibres. Les fibres transverses du
rétinaculum sont perpendiculaires aux tendons plus profonds.

Fig. 0.24. Rétinaculums de la cheville

Introduction 25
L’artère et la veine La bourse
Les artères et les veines possèdent des caractéristiques Une bourse est une petite poche liquidienne réduisant la
distinctes pouvant être palpées. Ainsi, vous pouvez sentir les friction entre deux structures (fig. 0.26). Principalement situées
pulsations du cœur en appuyant sur une artère, mais pas sur autour des articulations, la plupart des 600 bourses du corps
une veine. Les artères sont souvent localisées du côté protégé protègent la peau, les tendons, les ligaments, les muscles ou
d’un appendice et profondément enfouies sous la musculature. les organes de la surface dure des os. On les trouve également
Certaines veines peuvent être palpées superficiellement et sont entre deux muscles, deux tendons, un tendon et un ligament ou
facilement repérables à la surface dorsale des pieds et des mains. encore un muscle et un ligament.
La localisation d’une artère est nécessaire non seulement pour La bursite, inflammation d’une bourse, est un trouble fréquent
sentir le pouls, mais aussi pour palper d’autres structures. Ainsi, se caractérisant par une sensibilité de la région et une crépitation
lorsque vous palpez le muscle sterno-cléido-mastoïdien dans le (craquements et claquements) de l’articulation. En cas d’inflam-
cou, vous devez absolument savoir où se situe l’artère carotide mation, les bourses superficielles sont faciles à palper et parfois
(p. 268), principal vaisseau sanguin alimentant la tête et le cou, visibles. En revanche, dans leur état normal, elles ne sont géné-
afin d’éviter de la comprimer. Si une artère est occluse pendant ralement pas palpables.
une période prolongée au cours de la palpation, la partie distale
de l’appendice commencera à picoter ou à s’engourdir.

Laissez pendre votre bras le long de votre corps pendant une


minute, permettant ainsi au sang de remplir les veines superficielles
de votre main et de votre avant-bras. Les veines enfleront du fait Fémur
de l’augmentation de la pression et elles deviendront plus visibles
(fig. 0.25). Pour obtenir des résultats plus spectaculaires, pressez
doucement votre avant-bras avec la main opposée ou posez un garrot. Patella
(ou rotule)

Tibia

Fig. 0.26. Coupe transversale du genou mettant en évidence


certaines bourses de l’articulation du genou (en rouge)

Fig. 0.25. Un garrot rend les veines


de l’avant-bras plus visibles

William Harvey (1578-1657), souvent consi- garrot sur le bras de l’un de ses assistants et laissa
déré comme le premier scientifique expérimen- le sang affluer dans les veines distales. Il observa
tal, a découvert que le sang circulait à travers de petits gonflements sur la trajectoire des veines
le corps. Parallèlement à ses descriptions du qu’il pensa être des valves. W. Harvey appuya sur
système cardiovasculaire, il a montré que les une valve et pressa le sang hors de la veine jusqu’à
veines étaient équipées de valves empêchant le la valve suivante. Alors qu’il maintenait son doigt
sang de refluer entre deux battements de cœur. sur la valve distale, la valve proximale empêcha le
Afin de prouver sa théorie, W. Harvey posa un sang de refluer et la veine demeura vide.

26 > Topoguide du corps


Le nerf Le ganglion lymphatique
Les nerfs sont de forme tubulaire ; ils sont mobiles et sensibles Les ganglions lymphatiques collectent la lymphe des vaisseaux
à la compression (fig. 0.27). Bien que certaines parties des nerfs lymphatiques. Ils sont en forme de haricot et leur taille peut
et des plexus (faisceaux de nerfs) soient accessibles dans tout le varier de celle d’un minuscule petit pois à celle d’une amande.
corps, il est préférable d’éviter de les palper. La compression ou On trouve des ganglions lymphatiques dans tout le corps, des
le coincement d’un nerf peut provoquer une douleur fulgurante groupes de ganglions palpables se trouvant dans des plis du
localement ou dans le bas de l’appendice correspondant. corps tels que l’aine, l’aisselle et le cou (fig. 0.28). Les ganglions
lymphatiques sains sont ovales, légèrement déplaçables et indo-
lores. Ils se distinguent des autres glandes, généralement plus
volumineuses et possédant une surface irrégulière et bosselée.

Vertèbre cervicale

Plexus brachial
Vaisseaux
lymphatiques

Ganglions
lymphatiques

Première côte
(en coupe)

Fig. 0.27. Vue antérieure du plexus brachial.


Les impulsions nerveuses parcourent les fibres
nerveuses à 340 km/h (soit près de 100 m/s). Fig. 0.28. Ganglions lymphatiques cervicaux

Le tissu adipeux
Le tissu adipeux est une forme de tissu conjonctif peut avoir des consistances différentes. Le tissu adipeux
lâche. Il se dépose à plusieurs niveaux dans le corps, présente généralement une consistance gélatineuse ; il
notamment dans la moelle des os longs, autour des est donc facile d’y enfoncer ses doigts pour détecter des
reins, dans les bourrelets autour des articulations et structures plus profondes.
derrière les globes oculaires. Il va sans dire que ce texte Levez-vous et pressez la peau de vos fesses pour sentir
ne s’applique pas à certaines de ces régions. le tissu adipeux. Certes, il se peut que vous vous sentiez
C’est dans la couche sous-cutanée de tissu entre la ridicule, mais cela vous permettra de repérer la couche
peau et le fascia superficiel que le tissu adipeux est le superficielle de tissu adipeux. Contractez ensuite vos
plus facilement palpable. L’épaisseur de cette couche muscles fessiers et sentez la différence de texture entre le
adipeuse varie en fonction des régions du corps et tissu adipeux et les muscles plus profonds.

Introduction 27
NOTES

Comment puis-je naviguer à travers le corps ?

28 > Topoguide du corps


1
Naviguer
à travers le corps
L’essence de cet ouvrage demande que nous
explorions des structures et des régions spéci-
fiques et individuelles au cours de notre voyage.
Cependant, avant de se mettre en route vers
les collines et les vallées du corps humain, une
certaine préparation est nécessaire. Ce chapitre
vous permettra de vous familiariser avec des
termes importants de la cartographie et de la
navigation. Il vous présentera également une
vue d’ensemble des différents systèmes du
corps mis en évidence dans le texte. De cette
manière, lorsque le guide pointera une certaine
direction, vous saurez où aller !

Régions du corps 30

Mouvements du corps 32

Systèmes du corps 40

Fig. 1.1. Position anatomique


Régions du corps

Faciale

Pectorale
Mandibulaire
Axillaire
Supra-claviculaire
Brachiale

Cubitale

Crânienne
Cubitale
antérieure
Cervicale Abdominale

Scapulaire Inguinale

Pubienne

Thoracique Fémorale

Lombale
Patellaire

Pelvienne Crurale

Glutéale

Poplitée
Fig. 1.3. Vue antérieure
Surale

Fig. 1.2. Vue postérieure

30 > Topoguide du corps


Plans de mouvement
Lorsque le corps se trouve dans la position anatomique classique,
debout et les paumes des mains vers l’avant (p. 29), il peut être
divisé en trois plans imaginaires (fig. 1.4). Ces plans permettent de
clarifier et de définir les différents mouvements.
Le plan sagittal divise le corps en une moitié gauche et une moitié
droite. Les termes descriptifs médial et latéral s’appliquent au plan
sagittal ; les actions de flexion et d’extension sont réalisées dans ce
plan. La ligne médiane (ou plan médio-sagittal) passe au centre du
corps, divisant le plan sagittal en deux moitiés symétriques. Transversal
Le plan frontal (ou coronal) sépare le corps en une partie avant
et une partie arrière. Les termes antérieur et postérieur s’appliquent
au plan frontal ; les actions d’adduction et d’abduction sont réali-
sées dans ce plan.
Le plan transversal divise le corps en une partie supérieure et une Sagittal Frontal
partie inférieure. Les termes supérieur et inférieur s’appliquent au
plan transversal ; la rotation est réalisée dans ce plan.
Fig. 1.4. Plans du corps

Directions et positions
Des termes spécifiques sont utilisés pour indiquer la localisation,
la direction et la position des structures du corps. Ces termes
remplacent des références plus générales telles que en haut ou
au nord de, qui sont moins précises et peuvent induire en erreur.
Chaque direction est couplée à une direction complémentaire.
Le terme supérieur fait référence à une structure plus proche de
la tête. Le terme inférieur signifie plus proche des pieds. « Le nez est
situé en position supérieure par rapport au nombril. » « Le nombril
est situé en position inférieure par rapport au nez. » (Fig. 1.5.) Les
termes crânien (plus proche de la tête) et caudal (plus proche des
fesses) sont utilisés en référence à des structures du buste. Supérieur
Le terme postérieur désigne une structure située en arrière du
corps par rapport à une autre structure. Le terme antérieur fait
référence à une structure située plus en avant. « Le sternum est Inférieur
situé en position antérieure par rapport au rachis. » (Fig. 1.5.) Ces
directions sont également appelées dorsale (postérieure) et ventrale
(antérieure).
Le terme médial s’applique à une structure plus proche de la
ligne médiane (ou du centre) du corps. Le terme latéral fait réfé-
rence à une structure plus éloignée de la ligne médiane. « Le petit
orteil est latéral au gros orteil. » (Fig. 1.6.)
Le terme distal fait référence à une structure plus éloignée du
buste ou de la ligne médiane du corps. Le terme proximal désigne Postérieur Antérieur
une structure plus proche du buste. Ces directions ne sont utilisées
qu’en référence aux bras et aux jambes : « Le pied est situé en
position distale par rapport à la cuisse. » (Fig. 1.6.) « L’avant-bras est Fig. 1.5. Vue latérale de la cage thoracique et des vertèbres
situé en position proximale par rapport à la main. »
Le terme superficiel décrit une structure plus proche de la
surface du corps. Le terme profond fait référence à une structure
plus profonde du corps : « Les muscles abdominaux sont superfi-
ciels par rapport aux intestins. » « Les intestins sont profonds par
rapport aux muscles abdominaux. » (Fig. 1.7.)

Naviguer à travers le corps 31


Mouvements du corps
Les mouvements du corps sont réalisés au niveau des articula-
tions, c’est-à-dire là où les os s’articulent (ou se rejoignent). Bien
que le mouvement affecte le placement des os, la terminologie
du mouvement fait toujours référence aux articulations. Le fait
de plier le genou est appelé flexion du genou. Une flexion de la jambe
Proximal Médial nécessiterait le recours à une ambulance. Référez-vous aux pages
34 à 39 pour une description du mouvement spécifique à chaque
articulation.
Distal Latéral
L’extension est un mouvement qui étend ou ouvre une arti-
culation. En position anatomique, la plupart des articulations
sont en extension. L’extension d’une articulation au-delà de
l’amplitude normale est appelée hyper-extension. La flexion est un
mouvement qui plie une articulation ou rapproche les os les uns
des autres. En position fœtale, la plupart des articulations sont
en flexion (fig. 1.8). La flexion comme l’extension sont réalisées
dans le plan sagittal.
Fig. 1.6. Vue antérieure des jambes et des pieds
L’adduction d’une articulation rapproche un membre média-
lement de la ligne médiane du corps (mouvement qui attire vers
le corps). L’abduction éloigne un membre latéralement de la
ligne médiane du corps (mouvement qui détourne du corps).
Ces actions se produisent dans le plan frontal et ne concernent
que les appendices. L’adduction des doigts ou des orteils revient
à les rapprocher les uns des autres ; leur abduction revient à les
écarter les uns des autres.

La rotation médiale et la rotation latérale (parfois appelées


rotation interne et rotation externe) sont réalisées au niveau des
articulations de l’épaule et de la hanche. Lorsque l’articulation
effectue une rotation médiale, le membre se tourne en direction
de la ligne médiane. Lorsque l’articulation effectue une rotation
latérale, le membre s’écarte de la ligne médiane.

La rotation concerne uniquement le squelette axial (p. 40) et


plus particulièrement la tête et la colonne vertébrale. Lorsqu’un
conducteur se retourne pour vérifier qu’aucune voiture n’arrive
derrière lui dans la voie d’à côté, il effectue une rotation de la
tête et du cou. Ces mouvements sont réalisés dans le plan trans-
Intestins versal.
Muscles (profonds)
abdominaux La circumduction n’est possible qu’au niveau des articula-
(superficiels) tions de l’épaule et de la hanche. Elle implique un mouvement
combiné de flexion, d’extension, d’adduction et d’abduction.
Ensemble, ces actions décrivent un mouvement de forme
conique (fig. 1.9). Nager le dos crawlé nécessite une circumduc-
tion au niveau de l’articulation de l’épaule.
Fig. 1.7. Vue antérieure de l’abdomen

32 > Topoguide du corps


La flexion latérale ne se produit qu’au niveau du squelette
axial, par exemple lorsque la tête ou la colonne vertébrale se
penchent latéralement.

La supination et la pronation décrivent le pivotement de


l’avant-bras. On parle de supination lorsque le radius et l’ulna (ou
cubitus) sont parallèles. On parle de pronation lorsque le radius
vient se placer devant l’ulna, la paume de la main vers le sol. La
supination et la pronation concernent également les pieds.

L’opposition ne se produit qu’au niveau de l’articulation


carpo-métacarpienne du pouce. Elle se produit lorsque la pulpe
du pouce traverse la paume en direction de l’auriculaire.

On appelle inversion et éversion les mouvements combinés


de plusieurs articulations des pieds. L’inversion (« vers l’inté-
rieur ») élève le côté médial du pied et fait bouger la plante du
pied médialement. L’éversion (« vers l’extérieur ») élève le côté
latéral du pied et fait bouger la plante du pied latéralement. Fig. 1.8. En position fœtale, la plupart des articulations
sont en flexion
La flexion plantaire et la flexion dorsale font uniquement
référence à des mouvements de la cheville. La flexion plantaire
est réalisée en bougeant la cheville de façon à pointer le pied vers
le sol ou à appuyer sur la pédale d’accélérateur d’une voiture. La
flexion dorsale représente le mouvement opposé, par exemple le
fait de relâcher l’accélérateur.

La protraction et la rétraction concernent la scapula, la clavi-


cule, la tête et la mâchoire. On parle de protraction (« protubé-
rance ») lorsque l’une de ces structures se déplace en direction
antérieure. On parle de rétraction (« retrait ») lorsque l’une de ces
structures se déplace en direction postérieure.

L’élévation et l’abaissement font référence aux mouvements


de la scapula et de la mâchoire.

La déviation désigne le fait de s’écarter de la trajectoire habi-


tuelle. Ainsi, parler ou mâcher provoque une déviation latérale
de la mandibule.

Fig. 1.9. Circumduction de l’épaule

Épine de la scapula
Le nom de nombreux os, repères osseux et
muscles pourra ne pas vous sembler familier au Fosse infra-épineuse
premier abord, visuellement comme acoustique-
Infra-épineux est un terme directionnel (au
ment. La plupart des termes d’anatomie viennent du
même titre que nord ou sud-ouest). Il signi-
latin ou du grec. Cependant, l’origine de ces termes peut
fie : « situé en position inférieure (infra-) par
aider à clarifier leur sens. Prenez par exemple le terme
rapport à l’épine (-épineux) de la scapula. Si
« fosse infra-épineuse de la scapula. » La scapula (ou
vous rassemblez tous ces termes, vous pourrez
omoplate) est un os plat de l’épaule. En latin, scapula signifie
traduire fosse infra-épineuse de la scapula par « le
« lame de l’épaule ». Fossa peut se traduire par « creux
creux superficiel situé sous l’épine de l’omo-
superficiel ».
plate ».

Naviguer à travers le corps 33


Mouvements du corps
Rachis et thorax
(colonne vertébrale)

Flexion Extension Rotation Flexion latérale

Cou
(rachis cervical)

Flexion Extension Rotation Flexion latérale

Côtes/Thorax

Élévation/expansion Abaissement/dépression
(inspiration) (expiration)

34 > Topoguide du corps


Scapula
(articulation scapulo-thoracique)

Élévation

Adduction
(rétraction) Abduction
(protraction)

Abaissement
Rotation vers
le haut de la
Rotation vers le bas de
scapula gauche
la scapula droite

Épaule
(articulation gléno-humérale)

Adduction

Flexion Extension Abduction

Adduction horizontale

Rotation médiale
(rotation interne)

Rotation latérale
Abduction horizontale (rotation externe)

Naviguer à travers le corps 35


Coude et avant-bras
(articulations huméro-ulnaire et huméro-radiale – coude,
articulations radio-ulnaires proximale et distale – avant-bras)

Flexion du coude Extension du coude

Supination de l’avant-bras Pronation de l’avant-bras

Poignet
(articulation radio-carpienne)

Extension
Flexion

Adduction Abduction
(déviation ulnaire) (déviation radiale)

36 > Topoguide du corps


Coude et avant-bras
(articulations huméro-ulnaire et huméro-radiale – coude,
articulations radio-ulnaires proximale et distale – avant-bras)

Flexion Extension Opposition Adduction Abduction

Pouce
(première articulation carpo-métacarpienne et
première articulation métacarpo-phalangienne)

Flexion Extension Adduction Abduction

Mandibule
(articulation temporo-mandibulaire)

Élévation Abaissement

Protraction Rétraction
Déviation latérale

Naviguer à travers le corps 37


Pelvis

Basculement antérieur Basculement postérieur Basculement latéral


(rotation vers le bas) (rotation vers le haut) (élévation)

Hanche
(articulation coxo-fémorale)

Flexion Abduction
Rotation médiale
(rotation interne)

Extension
Adduction Rotation latérale
(rotation externe)

38 > Topoguide du corps


Genou
(articulation tibio-fémorale)

Rotation latérale
du genou fléchi
Flexion (genou droit)

Rotation médiale
du genou fléchi
Extension (genou droit)

Cheville, pied et orteils


(articulations talo-crurales, talo-tarsiennes, médio-tarsiennes,
tarso-métatarsiennes, métatarso-phalangiennes et inter-phalangiennes)

Inversion du
pied

Flexion dorsale de la cheville Flexion des orteils


« courber les orteils »

Éversion du pied

Flexion plantaire Extension des orteils


de la cheville « étendre les orteils »

Naviguer à travers le corps 39


Les systèmes du corps
Le système squelettique
Crâne
Les os sont liés les uns aux autres pour former le
squelette. Ce dernier est divisé en deux sections : le
Mandibule squelette axial et le squelette appendiculaire. Le premier
représente le centre du squelette. Il comprend la boîte
crânienne, la colonne vertébrale, les côtes, le sternum
Vertèbre cervicale et l’os hyoïde. Le second (appelé appendiculaire en
référence aux appendices) est composé des bras et des
jambes, de la ceinture pectorale (scapula et clavicule) et
Clavicule de la ceinture pelvienne (hanches).

Scapula
Sternum

Humérus
Côtes

Vertèbre lombale

Ulna
Pelvis

Radius
Sacrum

Coccyx
Carpe

Métacarpe

Phalanges
{ Fig. 1.10. Vue antérieure du squelette
en position anatomique, squelette axial
en rouge

Fémur

Patella

Tibia

Fibula

À poids égal, l’os est aussi solide


Tarses que l’acier et trois fois plus solide
que la même quantité de béton
Metatarse armé.
{
Phalange
{

40 > Topoguide du corps


Le système squelettique
Crâne

Mandibule
Vertèbre cervicale

Clavicule

Scapula

Vertèbre thoracique Humérus

Côtes

Vertèbre lombale
Ulna

Sacrum
Radius

Pelvis

Carpe
Coccyx {
{ Métacarpe

{ Phalanges

Fémur
Fig. 1.11. Vue postérieure du squelette,
squelette appendiculaire en rouge

Tibia

Fibula

Le squelette représente 15 % du poids


du corps. Les os sont composés pour moitié
d’eau et pour moitié de matière solide et Talus
contiennent près de 1 kg de calcium et
environ 500 g de phosphore. Cela repré-
sente suffisamment de phosphore pour
Calcanéus
enflammer 2 000 têtes d’allumettes.

Naviguer à travers le corps 41


Types d’articulations
L’articulation représente le point de contact entre les os. La fibreuses et cartilagineuses). Cet espace permet le mouvement
structure d’une articulation détermine sa fonction. Toutes les de l’articulation synoviale. Bien que les articulations synoviales
articulations présentent une structure fibreuse, cartilagineuse contiennent toutes les mêmes composants structurels élémen-
ou synoviale. Du fait de leur « architecture », les articula- taires, leur aptitude au mouvement varie. Il existe six types
tions fibreuses et cartilagineuses ont une capacité de mouve- d’articulations synoviales : l’énarthrose, l’ellipsoïde, l’articulation
ment limitée ou nulle. En revanche, les articulations synoviales bi-condylienne, l’articulation en selle (ou par emboîtement réci-
contiennent une cavité articulaire (absente dans les articulations proque), l’arthrodie et la trochoïde.

Dans une énarthrose, la surface sphérique d’un os s’emboîte Dans une ellipsoïde, l’extrémité ovale d’un os s’articule avec
dans le creux en forme de bol d’un autre os. Une telle articula- la cuvette de forme elliptique d’un autre os. Elle permet les
tion présente une aptitude au mouvement dans tous les plans. mouvements de flexion/extension et d’abduction/adduction,
L’épaule (ou articulation gléno-humérale) est un exemple d’articu- comme l’articulation du poignet (articulation radio-carpienne).
lation pouvant réaliser une circumduction.

Une articulation bi-condylienne ne permet que la flexion Une articulation en selle est une articulation ellipsoïde modi-
et l’extension, ses mouvements étant comparables à ceux fiée composée de deux surfaces articulaires, l’une concave et
d’une charnière de porte. L’articulation du coude (articulation l’autre convexe, semblables à deux selles. L’articulation se trou-
huméro-ulnaire) est un exemple d’articulation bi-condylienne. vant entre le trapèze (l’un des petits os carpiens du poignet) et
les premiers os métacarpiens est un exemple d’articulation en
selle.

Une arthrodie se trouve généralement entre deux surfaces Une trochoïde a pour fonction de permettre à un os d’ef-
plates. C’est l’articulation synoviale dont le mouvement est le fectuer une rotation autour de la surface d’un autre os. Ainsi,
plus limité. Seuls les petits mouvements sont possibles, tels que la rotation de la tête est rendue possible par l’articulation
ceux réalisés entre les os carpiens du poignet ou les os tarsiens trochoïde localisée entre la première et la deuxième vertèbre
du pied. cervicale (articulation atlanto-axoïdienne).

42 > Topoguide du corps


Le système musculaire
Le nom d’un muscle peut vous donner des indices quant à ses
caractéristiques spécifiques. Il peut faire référence à la forme du
muscle (muscle trapèze), à sa localisation (muscle temporal), à
la direction de ses fibres (muscle oblique externe),
à son action (muscles adducteurs), ou à ses points
d’attache (muscle coraco-brachial).

Muscle frontal Muscle sterno-cléido-mastoïdien

Muscle peaucier du cou Muscle petit pectoral

Muscle deltoïde Muscle coraco-brachial

Muscle grand pectoral

Muscle biceps brachial


Muscle brachial
Muscle rond pronateur
Muscle transverse de
l’abdomen
Muscles fléchisseurs
de l’avant-bras
Muscle brachio-radial

Muscle oblique externe Muscle fléchisseur


superficiel des doigts

Muscle droit de l’abdomen

Muscles adducteurs Muscle vaste latéral du


quadriceps fémoral
Muscle sartorius
Muscle vaste intermédiaire
du quadriceps fémoral

Muscle droit fémoral

Muscle vaste médial


du quadriceps fémoral

Muscle long fibulaire Fig. 1.12. Vue antérieure en position


anatomique – muscles superficiels (à
gauche), muscles profonds (à droite)
Muscle tibial antérieur

Naviguer à travers le corps 43


Le système musculaire
À chaque extrémité de muscle se trouve un tendon
rattachant ce muscle à un os. Chaque muscle a une Muscle temporal
origine et une insertion. On appelle origine le point
d’attache à un os stationnaire, alors que l’insertion Muscle splénius de la tête
représente le point d’attache à un os plus mobile. Muscle élévateur de la scapula (ou
Muscle trapèze muscle angulaire de l’omoplate)
Muscle supra-épineux
Muscles grand rhomboïde et
Muscle deltoïde petit rhomboïde
Muscle infra-épineux

Muscle petit rond


Muscle triceps brachial
Muscle grand rond

Groupe des muscles


érecteurs du rachis
Muscle grand dorsal
Muscle dentelé
postérieur et inférieur
Muscles extenseurs Muscle oblique
de l’avant-bras externe

Muscles longs
du pouce

Muscle moyen glutéal


(en coupe)
Muscle grand glutéal
(ou muscle grand fessier)
Tractus ilio-tibial Muscle petit glutéal

Muscle biceps fémoral Muscle piriforme

Muscle semi-membraneux
Muscle semi-tendineux

Muscle gastrocnémien
Muscle plantaire

Muscle poplité
Le corps humain compte 639 muscles nommés.
Pourtant, du temps de Claude Galien (130-200 ap. Muscle soléaire
J.-C.), l’un des premiers grands anatomistes, peu
de muscles portaient des noms. André Vésale et
certains de ses contemporains de la Renaissance Fig. 1.13. Vue postérieure – muscles superficiels
tentèrent d’introduire une nomenclature, mais (à gauche), muscles profonds (à droite)
la méthode de C. Galien, consistant à numéroter
les muscles, continua à s’appliquer pendant long-
temps. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, principalement
grâce aux anatomistes William Cowper et James
Douglas, respectivement anglais et écossais, que
la terminologie myologique spécifique que nous
utilisons aujourd’hui fut établie.

44 > Topoguide du corps


Le système musculaire
Le système musculaire est
composé de quelque six mille
milliards de fibres musculaires.
Muscle occipito-frontal Chacune d’entre elles est plus
fine qu’un cheveu humain,
Muscle splénius de la tête mais peut supporter jusqu’à
Muscle temporal 1 000 fois son propre poids.
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle
Muscle élévateur de la peaucier du
scapula cou
Muscle trapèze

Muscle deltoïde Muscles extenseurs de


l’avant-bras
Muscle grand rond
Muscle biceps brachial
Muscle grand dorsal
Muscle brachial

Muscle triceps brachial

Aponévrose Muscle dentelé antérieur


dorso-lombaire Muscle droit de l’abdomen

Muscle oblique externe


Muscle moyen glutéal

Muscle grand glutéal Muscle tenseur du fascia lata

Muscle vaste latéral du Muscle droit fémoral


quadriceps fémoral
Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral
Muscle biceps fémoral
Tractus ilio-tibial

Fig. 1.14. Vue latérale


Les muscles et leurs actions
Les textes d’anatomie diffèrent dans leur
manière de décrire le corps. Cela est
particulièrement vrai en ce qui concerne
Muscle gastrocnémien les actions d’un muscle. Théoriquement,
tous les textes s’accordent sur l’action
Muscle tibial antérieur ou les actions primaires d’un muscle.
Muscle long fibulaire Néanmoins, il n’est pas rare qu’ils se
Muscle long extenseur contredisent sur leurs actions secondaires.
des orteils Certes, cela peut être déconcertant.
Muscle soléaire Cependant, il ne faut pas oublier que
même à l’ère des grands progrès
technologiques et de toutes les certitudes,
la complexité du corps humain laisse
encore place au débat sur certaines
questions.

Naviguer à travers le corps 45


Le système fascial
Les illustrations suivantes mettent en évidence certains
aspects des fascias, à la fois de manière topographique et
en coupe transversale.
Face antérieure

Couches superficielles et
profondes de fascias

Muscles
cervicaux

Vertèbre cervicale

Fig. 1.15. Coupe transversale du cou mettant en


évidence (en rouge) les couches de fascia (à gauche)
et les muscles cervicaux (à droite)

Fascia brachial
Muscle biceps Fascia
brachial Humérus axillaire
Muscles
Fascia antébrachial fléchisseurs
Fascia
brachial

Fascia
antébrachial

Ulna
Aponévrose
palmaire

Muscle triceps brachial


Fig. 1.17. Vue antérieure du bras, de Membrane Radius
Septum Septum l’avant-bras et de la main gauches interosseuse
intermusculaire intermusculaire latéral (sans la peau) Muscles extenseurs
médial
Fig. 1.18. Coupe transversale de l’avant-bras gauche

Fig. 1.16. Coupe transversale du


bras gauche

46 > Topoguide du corps


Le système fascial
Crête iliaque Septum intermusculaire latéral

Muscle quadriceps Tractus ilio-tibial

Fascia glutéal

Fascia lata
Fémur

Tractus ilio-tibial Fascia lata

Fig. 1.19. Fascia de la partie latérale Muscles ischio-jambiers


du pelvis et de la cuisse (sans la peau)
Septum intermusculaire Muscles adducteurs
médial
Fig. 1.20. Coupe transversale de la cuisse gauche

Membrane interosseuse
Rétinaculum des
Fibula
muscles fléchisseurs

Tibia
Fascia
crural

Rétinaculums Rétinaculum des


des muscles muscles fibulaires
extenseurs

Fascia crural profond Fascia crural

Fig. 1.21. Coupe transversale


de la jambe gauche
Fig. 1.22. Vue antérieure de la jambe
et du pied gauches (sans la peau) Fig. 1.23. Vues médiale et latérale du
pied gauche (sans la peau)

Naviguer à travers le corps 47


Le système cardiovasculaire
Les artères et les veines sont les vaisseaux sanguins du système capillaires servent de lieu d’échange de nutriments et de déchets
cardiovasculaire. Elles forment un réseau fascinant qui trans- entre les tissus du corps et le sang. Ensuite, les capillaires fusion-
porte le sang du cœur aux tissus puis le ramènent au cœur. nent à nouveau, créant de petites veines ou veinules qui se
Les artères acheminent le sang hors du cœur. Lorsqu’une rejoignent pour former des veines plus grosses ramenant le
artère s’éloigne du cœur, elle se divise en branches plus sang au cœur.
petites. Les artérioles, c’est-à-dire les branches les
plus petites, se séparent en millions de vaisseaux
microscopiques appelés capillaires. Les parois des

Artère vertébrale

Artères carotides communes Artère brachiocéphalique


(ou primitives) gauche et droite

Arc de l’aorte Artère sous-clavière

Aorte ascendante Artère axillaire

Cœur Artère brachiale (ou humérale)

Aorte abdominale

Artère iliaque Artère radiale


commune droite

Artère ulnaire

Fig. 1.24. Vue antérieure des


principales artères du corps

Artère fémorale

Il peut sembler un peu déconcertant que


Artère poplitée le nom des artères et des veines change
au cours de leur progression dans le
corps, tout comme le nom d’une route
Artère tibiale antérieure change lorsqu’elle traverse une frontière
et se prolonge dans un autre pays. Ainsi,
l’artère sous-clavière, l’artère axillaire et
Artère tibiale postérieure l’artère brachiale sont toutes un seul et
même vaisseau, qui change de nom en
fonction des différentes régions du corps
Artère dorsale du pied
qu’il traverse.

Arcade dorsale

48 > Topoguide du corps


Le système cardiovasculaire

Veine jugulaire interne

Veine jugulaire externe

Veine brachio-céphalique
Veine sous-clavière

Veine cave supérieure


Veine axillaire

Cœur
Veine céphalique

Veine brachiale

Veine basilique
Veine cave inférieure

Veine iliaque commune

Veine fémorale

Veine grande saphène Fig. 1.25. Vue antérieure des


principales veines du corps

Veine poplitée

Veine fibulaire
Bien que la taille moyenne d’un
homme adulte soit d’environ
1,80 m, si ses artères, ses veines Veine tibiale postérieure
et ses capillaires étaient mis bout
à bout, ils s’étendraient sur près
de 100 000 km. Veine tibiale antérieure

Naviguer à travers le corps 49


Le système nerveux
Le système nerveux représente le « quartier général » du part et d’autre des vertèbres. Certains de ces nerfs se rassem-
corps. Il sent et interprète les besoins du corps, auxquels il blent pour former un plexus. Les principaux plexus sont les
répond afin de maintenir l’équilibre, ou homéostasie. Le cerveau plexus cervical, brachial, lombal et sacral. Les branches indivi-
et la moelle épinière composent le système nerveux central, les duelles d’un plexus nerveux se divisent et leurs noms correspon-
autres éléments formant le système nerveux périphérique. De dent aux régions qu’elles innervent.
nombreux nerfs émergent de la moelle épinière et sortent de

Cerveau

Plexus cervical

Plexus brachial

Moelle épinière
Nerf musculo-cutané

Nerf radial
Fig. 1.26. Vue antérieure des Nerf médian
principaux nerfs du corps
Nerf ulnaire

Plexus lombaire

Plexus sacral Queue-de-cheval

Nerf sciatique

Nerf fémoral

Nerf tibial
Les fourmis et les abeilles, vénérées
pour leur intelligence et leur
Nerf fibulaire commun
diligence, comptent respectivement
environ 250 et 900 cellules
nerveuses dans leur corps tout
entier. On estime que les êtres
humains, qui ne font pas toujours
preuve de qualités semblables,
possèdent 10 milliards de cellules
nerveuses seulement dans le
cerveau.

50 > Topoguide du corps


Le système lymphatique
Le système lymphatique est composé de plusieurs éléments : intestins au sang. Le tissu lymphatique aide également le système
un liquide jaunâtre appelé lymphe, des vaisseaux microscopiques immunitaire à se défendre contre les cellules étrangères, les
dénommés vaisseaux lymphatiques et des ganglions lymphatiques. microbes et les cellules cancéreuses.
Ces structures accomplissent de nombreuses fonctions dans
le corps. Elles drainent par exemple le liquide interstitiel
s’échappant des capillaires et le ramènent vers le cœur.
Les vaisseaux lymphatiques transportent les lipides des
Amygdales

Ganglions lymphatiques cervicaux Veine jugulaire interne

Veine sous-clavière
Thymus

Ganglions lymphatiques axillaires

Canal thoracique
Vaisseaux lymphatiques

Rate
Citerne de chyle

Follicules
lymphatiques agrégés
(Plaque de Peyer)

Ganglions lymphatiques iliaques

Ganglions lymphatiques inguinaux

Vaisseaux lymphatiques

Moelle osseuse

Fig. 1.27. Vue antérieure, structures du


système lymphatique

Naviguer à travers le corps 51


NOTES

En route pour l’épaule et le bras…

52 > Topoguide du corps


2
L’épaule
et le bras

Vues topographiques 54

Exploration de la peau et du fascia 55

Os et repères osseux 56

Muscles de l’épaule et du bras 69

Autres structures 108


Vues topographiques

Acromion Muscle trapèze


Clavicule
Muscle grand pectoral

Muscle deltoïde

Muscle biceps brachial

Muscle triceps brachial Fig. 2.1. Vue antérieure

Muscle deltoïde
Aisselle
Muscle grand dorsal

Muscle dentelé antérieur

Ligne nuchale supérieure de l’occiput

Muscle trapèze
Fig. 2.2. Vue antéro-latérale Processus épineux
de C7

Épine de la scapula

Angle inférieur de la scapula Processus épineux


des vertèbres
thoraciques
Muscle grand dorsal

Muscle triceps brachial

Fig. 2.3. Vue postérieure

54 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Partenaire allongé sur le ventre. Commencez par soulever


délicatement la peau et le fascia du haut du dos. Tout en
écartant la peau et le fascia de la musculature plus épaisse
et plus profonde, tordez les tissus de tous les côtés (fig. 2.4).
Comparez les différences que présentent les tissus selon que
vous explorez le haut des épaules, des bras ou de la poitrine.
2) Soyez particulièrement attentif aux changements d’épaisseur
et d’élasticité des tissus. Ainsi, la peau et le fascia superficiels
de l’épine de la scapula peuvent être épais et tassés,
alors que ceux du haut de l’épaule, seulement quelques
centimètres plus loin, peuvent être fins et mobiles.

Fig. 2.4. Partenaire allongé sur le ventre

1) Partenaire allongé sur le dos. Enfoncez lentement vos doigts


dans la peau du haut de la poitrine. Ensuite, faites bouger
délicatement les tissus de chaque côté (fig. 2.5). Essayez
de les mouvoir dans toutes les directions en observant
leur mobilité, leur résistance et leur température.
2) Comparez ces tissus avec d’autres régions de l’épaule
et du bras, dont l’aisselle et la région proche de la
clavicule.

Fig. 2.5. Partenaire allongé sur le dos

1) Partenaire allongé sur le dos. Voici une occasion de sentir


la peau et le fascia se raccourcir ou s’étirer. Tout en
tenant le bras de votre partenaire par le poignet, saisissez
délicatement les tissus du haut de la poitrine.
Fig. 2.6.
2) Demandez à votre partenaire de relâcher son bras pendant
que vous le faites bouger passivement de haut en bas
(abduction et adduction horizontales). Observez les
changements que vous sentez dans les tissus.
3) Répétez cette action en saisissant les tissus proches de la
clavicule, du sternum ou du muscle grand dorsal. Effectuez
différents mouvements de l’épaule en observant la façon
dont presque toute la peau du haut de la poitrine, de
l’épaule et du bras se meut pour s’adapter même à la plus
simple des actions (fig. 2.6).

L’épaule et le bras 55
Os de l’épaule et du bras
Le complexe de l’épaule est composé de trois os : la clavicule, crêtes donnant attache à 16 muscles. Elle glisse sur la face posté-
la scapula et l’humérus (fig. 2.7). La clavicule, superficielle, est rieure du thorax pour former l’articulation scapulo-thoracique.
positionnée horizontalement en haut de la poitrine, à la base Cependant, étant donné que cette articulation ne possède aucun
du cou. Elle s’articule latéralement avec l’acromion de la scapula des composants habituels d’une articulation, elle est considérée
(articulation acromio-claviculaire) et médialement avec le ster- comme une fausse articulation.
num (articulation sterno-claviculaire). Ces deux articulations L’humérus est l’os du bras. La partie proximale de l’humérus
sont synoviales. L’articulation sterno-claviculaire représente le s’articule avec la fosse glénoïde de la scapula pour former l’ar-
seul point d’attache entre le haut des squelettes appendiculaire ticulation gléno-humérale. Cette dernière est une articulation
et axial. synoviale de type énarthrose disposant d’une grande amplitude
La scapula est l’os triangulaire du haut du dos. Comme la de mouvement. Le muscle deltoïde et de nombreux tendons
clavicule, elle joue un rôle essentiel dans la stabilisation et la entourent la partie proximale de l’humérus et l’articulation
mobilité du bras. La scapula comporte plusieurs fosses, angles et gléno-humérale.

Articulation sterno-claviculaire

Vertèbre cervicale
Articulation acromio-claviculaire

Clavicule Articulation
gléno-humérale

Humérus
Sternum

Scapula

Côtes

Fig. 2.7. Vue antérieure


(sans les côtes du côté gauche)

La clavicule est le premier os à durcir Toutefois, les quadrupèdes, par exemple davantage à un mince ruban et celle
chez le fœtus humain. Pourtant, parado- les chiens ou les chats, ne sont pas concer- des chiens n’est qu’un petit morceau de
xalement, il est le dernier à achever son nés par la fracture de la clavicule. Leur cartilage.
développement, ce dernier se prolongeant scapula étant située du côté latéral du Les clavicules des oiseaux se rejoignent
souvent jusqu’à la fin de l’adolescence, buste (à l’inverse de celle des hommes, pour former une furcula. L’unité que cette
voire un peu après vingt ans. Ceci, associé localisée à la face postérieure du buste), dernière constitue fait office de hauban,
à sa position superficielle, peut expliquer leur clavicule n’est pas aussi essentielle offrant une stabilité importante aux grands
pourquoi la clavicule est l’un des os du pour la mobilité du complexe de l’épaule. muscles pectoraux pendant le vol.
corps qui se brisent le plus souvent. En fait, la clavicule des chats ressemble

56 > Topoguide du corps


Repères osseux

Processus coracoïde

Acromion Échancrure supérieure Angle supérieur

Tubercule supraglénoïde
Bord médial

Cavité glénoïde

Fosse sub-scapulaire
Tubercule infraglénoïde

Bord latéral
Angle inférieur

Fig. 2.8. Vue antérieure de la scapula droite

Échancrure supérieure
Angle supérieur

Acromion

Fosse supra-épineuse

Angle acromial
Épine de la scapula

Tubercule infraglénoïde
Bord médial

Bord latéral
Fosse infra-épineuse

Fig. 2.9. Vue postérieure de la scapula droite

Angle inférieur

L’épaule et le bras 57
Repères osseux
Grand tubercule Tête de l’humérus

Petit tubercule
Crête du grand tubercule
Sillon intertuberculaire

Crête du petit tubercule Tête de l’humérus

Tubérosité deltoïdienne
Grand tubercule

Fig. 2.10. Vue antérieure


de l’humérus droit
Crête supracondylaire
latérale sub-scapulaire

Condyle latéral Crête supracondylaire médiale


Tubérosité
Condyle médial deltoïdienne
Fig. 2.11. Vue postérieure
Épicondyle latéral de l’humérus droit
Épicondyle médial
Fosse radiale
Fosse coronoïdienne Sillon du nerf
Capitulum radial
Trochlée
Crête
Crête supracondylaire supracondylaire
médiale latérale
Fosse
Épicondyle médial olécrânienne
Épicondyle
Sillon du nerf ulnaire
latéral
Trochlée

Extrémité acromiale Extrémité sternale

Côté postérieur

Extrémité acromiale Extrémité sternale


Côté antérieur
Côté antérieur

Fig. 2.12. Face supérieure


de la clavicule droite
Côté postérieur

Ligne trapézoïde Sillon du muscle sous-clavier

Tubercule conoïde

Fig. 2.13. Face inférieure


de la clavicule droite

58 > Topoguide du corps


Pistes de repères osseux
d

a b
b

f a

e c

c
La Piste 1, « Le long des angles », explore les côtés et
les coins de la partie postérieure de la scapula.
La Piste 2, « Dans les tranchées », saute de l’épine
a Épine de la scapula de la scapula et s’enfonce dans les trois cuvettes
de la scapula.
b Bord médial
c Angle inférieur a Fosse infra-épineuse
d Angle supérieur b Fosse supra-épineuse
e Bord latéral c Fosse sub-scapulaire
f Tubercule infraglénoïde

b
a c

b c
e

La Piste 3, « Du haut du tremplin », conduit jusqu’à La Piste 4, « Deux collines et une vallée », est
l’épaule antérieure, en utilisant l’acromion de la axée sur les trois repères situés le long des parties
scapula comme point de départ. antérieure et proximale de l’humérus.

a Acromion a Grand tubercule


b Clavicule b Sillon intertuberculaire
c Articulations acromio-claviculaire et sterno- c Petit tubercule
claviculaire
d Processus coracoïde
e Tubérosité deltoïdienne

L’épaule et le bras 59
Piste 1 : « Le long des angles »
Épine de la scapula
L’épine de la scapula est une crête superficielle partant du
sommet de l’épaule. Elle est positionnée selon un angle oblique
et s’étend de l’acromion au bord médial. Elle donne attache à
la partie postérieure du muscle deltoïde (p. 75) et aux fibres
moyennes et inférieures du muscle trapèze (p. 77).

1) Partenaire allongé sur le ventre. Posez votre main sur la partie


supérieure du dos et faites glisser vos doigts vers la partie
inférieure jusqu’à ce qu’ils roulent sur l’épine superficielle
(fig. 2.14).
2) Déplacez vos doigts verticalement en palpant sa largeur et
ses bords. Explorez également toute sa longueur en palpant
latéralement en direction de l’acromion et médialement en
Fig. 2.14. Partenaire allongé sur le direction de la colonne vertébrale.
ventre, l’épine de la scapula en rouge
Lorsque vous passez vos doigts sur l’épine, sentez-vous un creux
constitué de tissus souples au-dessus et en-dessous de celle-
ci ? Lorsque votre partenaire élève lentement sa scapula, l’épine se
Du fait de sa position centrale, l’épine de la scapula
soulève-t-elle également ?
constitue une base idéale pour localiser d’autres
repères. Si vous vous perdez en palpant la scapula,
revenez à son épine.
Bord médial
Le bord médial, long bord de la scapula, est parallèle à la
colonne vertébrale. Il peut mesurer entre 12 et 18 cm de long
en fonction du type morphologique. Point d’attache pour les
muscles rhomboïdes (p. 90) et le muscle dentelé antérieur
(p. 94), il est situé sous le muscle trapèze.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Placez la main de votre


partenaire dans le creux de son dos pour écarter le bord
médial des côtes. Pour une meilleure exposition, soulevez
l’épaule d’une main.
2) Localisez l’épine de la scapula et faites glisser l’extrémité de
vos doigts en direction médiale jusqu’à ce qu’ils passent de
l’épine au bord médial (fig. 2.15).
3) Suivez le bord médial en direction inférieure et supérieure ;
notez qu’il s’étend davantage en direction inférieure par
rapport à l’épine de la scapula qu’en direction supérieure.

Le bord que vous palpez s’étend-il en direction verticale ?

Fig. 2.15. Dessin des contours du bord médial

60 > Topoguide du corps


Angle inférieur Angle supérieur
La scapula comporte deux angles, situés à chaque extrémité L’angle supérieur est situé à l’extrémité supérieure du bord
du bord médial. L’angle inférieur est superficiel et se trouve à médial. Il sert de point d’attache inférieur au muscle élévateur de
l’extrémité inférieure du bord médial. la scapula. L’angle étant situé sous les muscles trapèzes (p. 76),
il se peut qu’il soit plus difficile à localiser que l’angle inférieur.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Placez la main de votre


partenaire dans le creux de son dos. Faites glisser vos doigts 1) Partenaire allongé sur le ventre. Soulevez l’épaule d’une main
en direction inférieure le long du bord médial. pour l’écarter de la table. Cette action détendra les muscles
2) À l’extrémité du bord médial, vous rencontrerez un coin recouvrant la scapula.
à partir duquel la scapula commencera à remonter en 2) Localisez le bord médial. Faites glisser le bout de vos doigts
direction supérieure et latérale. Ce coin est l’angle inférieur en direction supérieure le long du bord médial jusqu’à ce
(fig. 2.16). que vous trouviez l’angle supérieur (fig. 2.17).
3) Vous devrez peut-être dépasser l’épine de la scapula de 2 ou
Pouvez-vous dessiner les contours de l’angle inférieur et le
3 cm pour atteindre l’angle supérieu
pincer entre l’extrémité de votre index et votre pouce ?
Dessinez les contours de l’angle supérieur et établissez sa
continuité avec le bord médial. Localisez l’angle inférieur
et l’angle supérieur. Notez la distance qui les sépare et faites
délicatement glisser vos doigts sur la scapula en direction supérieure
et inférieure.

Votre partenaire étant allongé sur le côté, soulevez la


scapula en direction de l’oreille. La scapula s’écartera de
la cage thoracique et l’angle supérieur sera facile à palper.

Fig. 2.16. Partenaire allongé sur le ventre,


pincement de l’angle inférieur

Fig. 2.17. Localisation de l’angle supérieur

Le terme scapula alata fait référence à la ceinture scapulaire en direction anté- se produise, le bord médial doit se
un syndrome postural se traduisant par rieure, comme les muscles grand pecto- déplacer en direction postérieure en
un détachement du bord médial de ral et petit pectoral. s’écartant de la cage thoracique. Si la
la cage thoracique ayant pour consé- En réalité, l’abduction scapulaire scapula ne saillait pas, la fosse glénoïde
quence une saillie postérieure visible du engendre également une certaine saillie. ne pourrait pas se déplacer en direction
bord médial. Souvent symptomatique Ainsi, lorsqu’un boxeur donne un coup antérieure et le boxeur serait K.O. dès le
d’une atrophie du muscle dentelé anté- (et effectue une abduction totale de la premier round.
rieur, une scapula alata peut également scapula), la fosse glénoïde se retrouve
impliquer les muscles chargés de tirer en position antérieure. Pour que cela

L’épaule et le bras 61
Bord latéral
Le bord latéral s’étend en direction supérieure et latérale à
partir de l’angle inférieur, vers l’aisselle. Il donne attache aux
muscles grand rond et petit rond (pp. 79, 82) et, du fait de
l’épaisseur de ces tissus, peut être plus difficile à localiser que le
bord médial.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Laissez pendre le bras de


votre partenaire d’un côté de la table. Faites glisser votre
pouce en direction supérieure le long du bord latéral à
partir de l’angle inférieur.
2) Suivez le bord en direction de l’aisselle. Si l’épaisseur de
Fig. 2.18. Partenaire allongé sur le ventre, palpation du bord latéral la musculature vous empêche de palper en profondeur,
essayez de courber votre pouce sous les tissus (fig. 2.18).
Cette technique est particulièrement efficace pour localiser
le tubercule infraglénoïde (voir ci-dessous).
Existe-t-il une continuité entre le bord de l’os que vous palpez
et l’angle inférieur ? Lorsque vous le suivez en direction
supérieure, vous conduit-il vers l’aisselle ?

Répétez la méthode décrite ci-dessus en plaçant la main


de votre partenaire dans le creux de son dos.

Tubercule infraglénoïde
Le tubercule infraglénoïde constitue le point supérieur du
bord latéral. Il n’est pas palpable, mais donne attache au chef
long du muscle triceps brachial (p. 105). Il est situé sous les
muscles petit rond et deltoïde.
L’exploration du tubercule infraglénoïde provoque souvent
une sensibilité des tissus environnants. En utilisant la large pulpe
de votre pouce, vous pourrez palper plus précisément sans
causer de douleur.
Fig. 2.19. Partenaire allongé sur le ventre, accès au tubercule infraglénoïde

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le bord latéral.


2) Faites glisser vos doigts le long du bord latéral jusqu’à sa
partie supérieure (fig. 2.19). Pour accéder directement au
repère, vous pouvez soit appuyer sur les muscles qui le
recouvrent, soit courber vos doigts sous ces muscles.
Vos doigts sont-ils situés le long du bord latéral ? Vous
trouvez-vous du côté postérieur de l’aisselle ?

62 > Topoguide du corps


Piste 2 : « Dans les tranchées »
Fosse infra-épineuse
La scapula contient trois creux : la fosse infra-épineuse, la fosse
supra-épineuse et la fosse sub-scapulaire. Chacune de ces fosses
sert à loger le ventre d’un muscle et ses insertions tendineuses.
La fosse infra-épineuse représente la région triangulaire située
en position inférieure par rapport à l’épine de la scapula ; elle
contient le muscle infra-épineux (p. 82).

1) Partenaire allongé sur le ventre. Palpez l’épine de la


scapula, son bord médial et son bord latéral pour localiser
la fosse infra-épineuse.
2) Recueillez délicatement l’angle inférieur dans la palmure
entre votre index et votre pouce, l’index le long du bord Fig. 2.20. Partenaire allongé sur le ventre
médial et le pouce le long du bord latéral (fig. 2.20).
3) Placez l’index de l’autre main le long de l’épine de la
scapula. La région triangulaire que vous isolez ainsi est la
fosse infra-épineuse.

Fosse supra-épineuse
La fosse supra-épineuse est située en position supérieure par
rapport à l’épine de la scapula. Elle est peu volumineuse mais
assez profonde. La fosse infra-épineuse constituant le point
d’attache et la localisation du muscle supra-épineux (p. 82), elle
est difficile à palper directement.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Laissez glisser la pulpe de


votre pouce en direction inférieure et latérale de l’angle
supérieur à la fosse ou posez votre pouce le long de l’épine
de la scapula et faites-le glisser en direction supérieure
dans la fosse. Fig. 2.21. Partenaire allongé sur le ventre
2) La fosse est recouverte par les muscles trapèze et supra-
épineux. Essayez néanmoins d’appréhender sa taille et sa
forme autant que possible (fig. 2.21).
3) Faites glisser vos doigts latéralement. Vous remarquerez
que la fosse s’affine pour prendre fin à la jonction
de l’acromion et de la clavicule. En réalité, la fosse se
prolonge sous l’acromion, où elle devient inaccessible.

Vos doits sont-ils situés en position supérieure par rapport


à l’épine de la scapula ? Si vous faites glisser vos doigts
verticalement, pouvez-vous palper les fibres du muscle supra-
épineux s’étendant horizontalement en direction de l’acromion ?

L’épaule et le bras 63
Fosse sub-scapulaire
La fosse sub-scapulaire est située à la face antérieure de la
scapula, près de la cage thoracique. Elle donne attache au muscle
sub-scapulaire et abrite le muscle dentelé antérieur (p. 94).
La fosse peut être difficile à palper du fait de la grande proxi-
mité de la scapula et de la cage thoracique et des nombreux
ventres musculaires qui l’entourent.

1) Partenaire allongé sur le côté. Cette position permet


d’écarter la scapula de la cage thoracique afin d’obtenir un
meilleur accès (fig. 2.22).
2) Placez votre pouce au centre du bord latéral. Assurez-vous
de poser votre pouce en position antérieure par rapport à
la vaste masse de muscles située le long du bord latéral.
3) Enfoncez et courbez lentement la pulpe de votre pouce
sur la surface de la fosse. Utilisez l’autre main pour
positionner le bras et la scapula de manière à pouvoir
Fig. 2.22. Partenaire allongé sur le côté, accès à la partie enfoncer votre pouce dans les tissus. Vous ne pourrez
latérale de la fosse sub-scapulaire. La palpation de cette peut-être vous enfoncer que de 2 ou 3 cm dans la fosse.
fosse peut être sensible ; procédez lentement et consultez
votre partenaire. Sentez-vous la cage thoracique et la face antérieure de
la scapula de chaque côté de votre pouce ? Répétez cette
technique avec votre partenaire allongé sur le ventre (fig. 2.23).

Voici une méthode pour la palpation de la partie


médiale de la fosse sub-scapulaire. La fosse peut être
accessible ou non en fonction de la flexibilité des tissus.
1) Partenaire allongé sur le côté. Fléchissez l’épaule de votre
partenaire et posez l’extrémité de vos doigts le long
du bord médial. De l’autre main, déplacez la scapula en
direction postérieure, écartant ainsi le bord médial des
côtes (fig. 2.24)
2) Courbez lentement vos doigts à travers les muscles
rhomboïde et trapèze, sous la scapula et dans la fosse..

Fig. 2.24. Partenaire allongé sur le côté, accès


à la partie médiale de la fosse sub-scapulaire.

Fig. 2.23. Partenaire allongé sur le ventre,


palpation de la partie latérale de la fosse sub-
scapulaire

64 > Topoguide du corps


Piste 3 : « Du haut du tremplin »
Acromion
Situé sur le sommet de l’épaule, l’acromion représente le
point latéral de l’épine de la scapula. Sa surface plate s’articule
avec l’extrémité latérale de la clavicule. L’acromion donne
attache aux muscles trapèze et deltoïde.
L’angle acromial est le petit coin palpable situé le long de la
partie postéro-latérale de l’acromion (voir p. 57).

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez l’épine de la Épine de la Acromion


scapula. scapula
2) Suivez l’épine en direction supérieure et latérale jusqu’au
sommet de l’épaule. Utilisez la pulpe de vos doigts pour
palper la surface plate de l’acromion (fig. 2.25).
3) Explorez et dessinez les contours de tous les côtés de
l’acromion et de son insertion sur la clavicule.
L’os que vous palpez est-il superficiel et situé directement sur
le sommet de l’épaule ? Sentez-vous la petite pointe constituée
par l’angle acromial sur le bord postérieur de l’acromion ?

Clavicule
La clavicule, superficielle et légèrement en forme de « S », est
Fig. 2.25. Vue latérale
située en position horizontale en haut de la poitrine. Elle donne
attache à un grand nombre de muscles. Les deux extrémités de
la clavicule sont superficielles et accessibles. L’extrémité latérale
est relativement plate et remonte souvent un peu plus haut que
l’acromion. L’extrémité médiale est arrondie et s’articule avec Acromion
le sternum.

1) Partenaire assis. Localisez l’acromion et déplacez vos doigts


en direction médiale sur la diaphyse de la clavicule.
2) Saisissez le corps cylindrique de la clavicule ente
votre index et votre pouce et explorez sa longueur
de l’acromion au sternum. Vous remarquerez que son
extrémité acromiale remonte en direction supérieure
alors que son extrémité sternale se courbe en direction
inférieure (fig. 2.26).
Demandez à votre partenaire de bouger son épaule en
direction antérieure. La diaphyse de la clavicule saillira
visiblement. Pouvez-vous localiser simultanément les extrémités
médiale et latérale de la clavicule ?

Vos doigts posés à chaque extrémité de la clavicule,


demandez à votre partenaire de soulever et d’abaisser,
puis d’effectuer une adduction et une abduction de sa Fig. 2.26. Vue antérieure, clavicule en rouge
scapula. Vous remarquerez que les extrémités de la clavicule
changent de position avec les mouvements de la scapula.

L’épaule et le bras 65
Articulations acromio-claviculaire
et sterno-claviculaire
L’articulation acromio-claviculaire est la petite articu-
lation située entre l’acromion de la scapula et l’extrémité
acromiale de la clavicule. Les faces antérieure et supérieure
de cette fente étroite peuvent être palpées directement.
L’articulation sterno-claviculaire est l’articulation située
entre l’extrémité sternale de la clavicule et le sternum.
Contrairement à l’articulation acromio-claviculaire, fine
et lisse, l’articulation sterno-claviculaire est cunéiforme et
contient un petit disque fibreux impalpable. Au repos, seule
la partie inférieure de l’extrémité sternale est en contact
avec le sternum. Lorsque la clavicule se soulève, l’extrémité
sternale pivote sur le sternum.

Articulation acromio-claviculaire
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez
Fig. 2.27. Accès à l’articulation l’acromion.
acromio-claviculaire lorsque le
partenaire élève et abaisse sa 2) Faites glisser vos doigts en direction médiale vers
scapula la clavicule. Votre index rencontrera une petite
« marche » lorsque vous remonterez à la surface de la
clavicule.
3) Revenez légèrement en arrière. En position latérale
par rapport à la marche se trouve le léger creux de
l’articulation acromio-claviculaire.
L’extrémité acromiale de la clavicule est-elle située en
position légèrement supérieure par rapport à l’acromion ?
Posez un doigt là où vous pensez avoir localisé l’articulation
acromio-claviculaire et demandez à votre partenaire d’élever et
d’abaisser lentement sa scapula (fig. 2.27). Sentez-vous l’espace
articulaire s’élargir légèrement lorsque la scapula se soulève ? Se
réduit-il lorsqu’elle s’abaisse ?

Articulation sterno-claviculaire
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Faites glisser vos doigts
en direction médiale le long de la diaphyse de la clavicule.
2) En position latérale par rapport à la ligne médiane du
corps, la diaphyse s’élargira pour devenir l’extrémité
sternale bulbeuse.
3) Localisez l’articulation sterno-claviculaire en faisant
glisser votre index en direction médiale à partir de
l’extrémité sternale. Soulevez, abaissez et effectuez une
abduction passive de la scapula. Explorez ensuite les
changements se produisant dans l’articulation sterno-
Fig. 2.28. Palpation de claviculaire.
l’articulation sterno- Posez un doigt là où vous pensez avoir localisé
claviculaire lorsque le
l’articulation sterno-claviculaire et demandez à votre
partenaire élève et abaisse sa
scapula partenaire d’élever et d’abaisser lentement sa scapula (fig. 2.28).
Sentez-vous l’espace articulaire s’élargir et se réduire ?

66 > Topoguide du corps


Processus coracoïde
Processus coracoïde
Le processus coracoïde de la scapula est la projection en
forme de bec située en position inférieure par rapport à la
diaphyse de la clavicule. Selon la position de la scapula, il est
souvent situé au niveau du sillon delto-pectoral (p. 70) entre
le muscle deltoïde et les fibres du muscle grand pectoral. Le
processus coracoïde peut être sensible à la palpation ; procédez
donc avec précaution.
Fig. 2.29. Vue antérieure
de l’épaule droite
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Posez votre pouce le
long de la diaphyse latérale de la clavicule.
2) Faites glisser vos doigts en direction inférieure à 3 ou
4 cm de la clavicule. Localisez l’extrémité du processus
coracoïde en enfonçant la pulpe de vos doigts dans les
tissus (fig. 2.29).
3) Lorsque le processus coracoïde devient plus visible,
essayez de mieux appréhender sa forme et sa taille en
dessinant un cercle autour de ses bords.
Vos doigts sont-ils situés en position inférieure par rapport
à la diaphyse de la clavicule ? Faites bouger passivement
la clavicule de l’autre main. Vous remarquerez que le processus
coracoïde suit vos mouvements.

Tubérosité deltoïdienne
La tubérosité deltoïdienne est située du côté latéral et au
centre de la diaphyse de l’humérus. Il s’agit d’une bosse peu
volumineuse et peu saillante donnant attache aux fibres conver-
gentes du muscle deltoïde (p. 75).

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez l’acromion.


2) Descendez de l’acromion et suivez la partie latérale du
bras vers le bas (fig. 2.30).
3) Lorsque vous arriverez à mi-chemin entre l’épaule et le
coude, vous rencontrerez une petite bosse du côté latéral Fig. 2.30. Vue latérale, accès à
du bras. la tubérosité deltoïdienne

Lorsque votre partenaire effectue une abduction de l’épaule,


les fibres deltoïdes convergent-elles vers l’endroit où vous
palpez ?
Le processus coracoïde donne attache à plusieurs tendons
d et ligaments. La disposition de ces structures peut être
illustrée selon le sens des aiguilles d’une montre. Sur la
c scapula droite, le tendon du muscle petit pectoral (a)
s’insère à 4 heures, alors que les tendons des muscles
coraco-brachial et biceps brachial (b) sont situés à
Processus
7 heures. Le ligament coraco-acromial (c) s’insère à
coracoïde
10 heures et les ligaments coraco-claviculaires (d) s’insè-
a rent en position plus postérieure sur le processus cora-
b Vue antérieure de la scapula droite coïde à 11 heures et 12 heures.

L’épaule et le bras 67
Piste 4 : « Deux collines et une vallée »
Grand et petit tubercules, sillon
intertuberculaire
Ces trois repères, situés sur la partie proximale de l’humérus,
se trouvent sous le muscle deltoïde. Le grand tubercule est situé Acromion
en position inférieure et latérale par rapport à l’acromion. Sa
forme rappelle davantage une butte peu élevée qu’une colline
pointue. Le grand tubercule donne attache à trois des quatre
muscles de la coiffe des rotateurs – le muscle supra-épineux, le Grand
muscle infra-épineux et le muscle petit rond (p. 82). tubercule
Le petit tubercule est moins volumineux que le grand tuber-
cule et donne attache au quatrième muscle de la coiffe des
rotateurs – le muscle sub-scapulaire. Le sillon intertuberculaire
est situé entre le grand tubercule et le petit tubercule et son
diamètre correspond à peu près à la largeur d’un crayon. Dans
le sillon se trouve le tendon du chef long du muscle biceps
brachial, qui peut être sensible. Vous devez donc palper cette
région délicatement.

Fig. 2.31. Vue latérale de l’épaule droite, passage


de l’acromion au grand tubercule

Grand tubercule Sillon intertuberculaire


1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez l’acromion
et petit tubercule
en serrant la main de votre partenaire. 1) Posez votre pouce sur le grand tubercule (fig. 2.32, a).
2) Faites glisser vos doigts en direction inférieure et latérale à 2) Commencer à effectuer une rotation latérale du bras.
2 ou 3 cm de l’acromion (fig. 2.31). Lors de la rotation de l’humérus, le grand tubercule (a)
3) La surface solide située sous les fibres du muscle deltoïde s’écartera de sous votre pouce et sera remplacé par le
est le grand tubercule. Il se peut que vous sentiez un léger léger creux du sillon intertuberculaire (b).
creux entre l’acromion et le tubercule. 3) Poursuivez la rotation du bras. Votre pouce sortira du sillon
pour se loger sur le petit tubercule (c).
Posez votre pouce sur le grand tubercule et effectuez
passivement une rotation médiale et latérale du bras. Sentez-
vous l’alternance « bosse-creux-bosse » lorsque les trois repères
passent sous votre pouce ? Vous trouvez-vous en position horizontale
par rapport au niveau du processus coracoïde ?

Fig. 2.32. Vue supérieure de


la rotation de l’humérus droit

a) Grand tubercule b) Sillon intertuberculaire c) Petit tubercule

68 > Topoguide du corps


Muscles de l’épaule et du bras
Les muscles de l’épaule est du bras constituent un groupe Les muscles superficiels de l’épaule et du dos seront présentés
extrêmement disparate. Certains d’entre eux s’étendent en en premier, suivis des muscles plus profonds du dos et enfin
travers du dos et de la cage thoracique, d’autres s’insèrent sur des muscles du bras. Certains muscles sont présentés en même
la boîte crânienne, d’autres encore descendent jusqu’au coude. temps pour favoriser une meilleure compréhension de leur
Tous ces muscles créent du mouvement dans le complexe fonctionnement au sein d’un groupe.
de l’épaule (formé par la scapula, la clavicule et l’humérus). Bien que, pour chaque muscle ou groupe de muscles, des
Certains d’entre eux soulèvent les côtes, étirent la tête et les instructions indiquent la position dans laquelle votre partenaire
vertèbres cervicales ou plient le coude (fig. 2.33 à 2.35). doit se placer (allongé sur le ventre, allongé sur le dos ou assis),
nous préconisons une exploration dans toutes les positions pour
mieux appréhender le(s) muscle(s) et les structures environ-
nantes.

Muscle splénius de la tête

Muscle élévateur de la scapula

Muscles grand rhomboïde


et petit rhomboïde
Muscle supra-épineux
Muscle trapèze
Muscle infra-épineux

Muscle deltoïde

Muscle Muscle petit rond


infra-épineux

Muscle
Muscle grand rond
petit rond

Muscle grand Muscle triceps


rond brachial
Muscle triceps
brachial

Muscle
grand dorsal

Groupe des muscles érecteurs


du rachis
Aponévrose Crête supracondylaire Muscle
dorso-lombaire dentelé postérieur et inférieur
Aponévrose dorso-lombaire
(coupée et réclinée)

Le muscle trapèze a été ainsi baptisé par l’anatomiste


Fig. 2.33. Vue postérieure de l’épaule et du dos. britannique William Cowper (vers l’an 1700). Il était
Le muscle grand dorsal, le muscle trapèze et le auparavant appelé musculus cucullaris (muscle capuchon),
muscle deltoïde ont été supprimés du côté droit.
les deux muscles trapèzes observés ensemble ressemblant
à un capuchon de moine.

L’épaule et le bras 69
Muscles de l’épaule et du bras

Muscle élévateur de la scapula Muscle sterno-cléido-mastoïdien


(en coupe)

Muscle trapèze Muscle biceps brachial

Muscle deltoïde Muscle brachial

Muscle infra-épineux Muscle triceps brachial

Muscle petit rond

Muscle grand rond

Muscle grand dorsal


Muscle dentelé antérieur

Muscle oblique externe


Fig. 2.34. Vue latérale

Muscle trapèze
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle deltoïde

Muscle petit pectoral


Sillon delto-pectoral

Muscle grand pectoral


Muscle grand pectoral (en coupe)

Muscle coraco-brachial
Muscle dentelé
antérieur
Muscle grand dorsal
Muscle biceps
brachial

Muscle droit de l’abdomen

Fig. 2.35. Vue antérieure, les muscles grand pectoral et


biceps brachial ont été supprimés du côté droit

70 > Topoguide du corps


Muscles synergistes (travaillant ensemble)
*Muscles non représentés
Flexion
Muscle deltoïde (fibres antérieures)
Muscle grand pectoral (fibres supérieures) Épaule
Muscle biceps brachial
Muscle coraco-brachial* (articulation gléno-humérale)

Vue antéro-médiale
du bras droit

Extension
Muscle deltoïde (fibres postérieures)
Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond
Muscle grand pectoral
(fibres inférieures)

Vue postérieure

Vue antérieure

Abduction horizontale
Muscle deltoïde (fibres postérieures)
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond
Teres minor

Vue antérieure

Adduction horizontale
Muscle deltoïde (fibres antérieures)
Muscle grand pectoral (fibres supérieures)
Vue postéro-latérale
du bras droit

L’épaule et le bras 71
Épaule
(articulation gléno-humérale)

Abduction
Muscle deltoïde (toutes
les fibres)
Muscle supra-épineux
Vue antérieure
Vue postérieure

Adduction
Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond
Muscle grand pectoral (toutes les
fibres)
Muscle triceps brachial (chef long)
Muscle coraco-brachial

Vue antérieure
Vue postérieure

Rotation latérale (rotation externe)


Muscle deltoïde (fibres postérieures)
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond

Vue postérieure

72 > Topoguide du corps


Épaule
(articulation gléno-humérale)

Rotation médiale (rotation interne)


Muscle deltoïde (fibres antérieures)
Muscle grand dorsal
Muscle grand rond
Muscle sub-scapulaire
Muscle grand pectoral (toutes les fibres)

Vue postérieure

Vue antérieure

Élévation
Scapula
Muscle trapèze (fibres supérieures) (articulation scapulo-thoracique)
Muscle grand rhomboïde
Muscle petit rhomboïde
Muscle élévateur de la scapula

Abaissement
Muscle trapèze (fibres inférieures)
Muscle dentelé antérieur (origine fixe)
Muscle petit pectoral

Vue postérieure

Vue antéro-latérale

Vue postérieure

L’épaule et le bras 73
Scapula
(articulation scapulo-thoracique)

Adduction (rétraction)
Muscle trapèze (fibres moyennes)
Muscle grand rhomboïde
Muscle petit rhomboïde

Abduction (protraction)
Muscle dentelé antérieur (origine fixe)
Muscle petit pectoral

Vue postéro-latérale

Vue antéro-latérale

Rotation vers le haut Vues postérieures Rotation vers le bas


Muscle trapèze (fibres supérieures et inférieures) Muscle grand rhomboïde
Muscle petit rhomboïde
Muscle élévateur de la scapula

74 > Topoguide du corps


Muscle deltoïde
Le muscle deltoïde, en forme de triangle, est situé au niveau
de la coiffe de l’épaule. L’origine du muscle deltoïde (dont il est
intéressant de noter qu’elle correspond à l’insertion du muscle Postérieur Antérieur
trapèze) s’incurve autour de l’épine de la scapula et de la clavi-
cule pour former un « V ». À partir de cette large origine, les
fibres convergent en bas du bras pour s’insèrer sur la tubérosité Moyen
deltoïdienne (fig. 2.36).
Les fibres du muscle deltoïde peuvent être divisées en trois
segments : les fibres antérieures, moyennes et postérieures.
Ces trois groupes permettent l’abduction de l’humérus, mais
les fibres antérieures et postérieures sont antagonistes à la fois
dans les mouvements de flexion/extension et dans la rotation
médiale/latérale.

A Toutes les fibres :


Abduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Fig. 2.36. Vue latérale du muscle deltoïde
Fibres antérieures : faisant apparaître les trois segments
Flexion de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Rotation médiale de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Adduction horizontale de l’épaule (articulation gléno-
humérale)
Fibres postérieures O
Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Rotation latérale de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Abduction horizontale de l’épaule (articulation gléno-humérale)

O Tiers latéral de la clavicule, acromion et épine de la


scapula

I Tubérosité deltoïdienne
I Fig. 2.37. Origine et insertion
N Nerf axillaire à partir du plexus brachial du muscle deltoïde

Ventre du muscle deltoïde


1) Partenaire assis. Localisez l’épine de la scapula, l’acromion et
le tiers latéral de la clavicule. Observez le « V » formé par ces
repères.
2) Localisez la tubérosité deltoïdienne.
3) Palpez entre ces repères pour isoler les fibres superficielles
et convergentes du muscle deltoïde. Assurez-vous de bien
explorer les parties antérieure et postérieure du muscle
deltoïde.
Les fibres que vous palpez sont-elles superficielles et convergent-
elles vers la tubérosité deltoïdienne ? Lorsque votre partenaire
effectue une abduction de son bras puis le relâche, sentez-vous les
fibres se contracter puis se détendre (fig. 2.38) ?

Fig. 2.38. Vue antéro-latérale

L’épaule et le bras 75
Propriétés antagonistes du
muscle deltoïde
Pour mettre en évidence les propriétés antago-
nistes des fibres antérieures et postérieures du
muscle deltoïde : 1) « Serrez la main » de votre
partenaire en plaçant votre autre main sur le
muscle deltoïde. 2) Maintenez le coude de votre
partenaire le long de son corps et demandez-lui
d’effectuer une rotation médiale et latérale du bras
contre votre résistance. Sentez-vous les fibres anté-
rieures se contracter lors de la rotation médiale et
se relâcher lors de la rotation latérale et vice versa
pour les fibres postérieures ?

Fig. 2.39. Vue latérale de l’épaule droite. Utilisez


vos deux mains pour dessiner les contours du muscle
deltoïde, en suivant ses bords vers le bas en direction de
la tubérosité..

Muscle trapèze
Le muscle trapèze est situé superficiellement le long du cou
et de la partie supérieure du dos. Ses fibres larges et fines recou-
vrent les épaules, s’insérant sur l’os occipital (os situé à la base
de la tête, p. 237), la partie latérale de la clavicule, la scapula
et les processus épineux des vertèbres thoraciques (fig. 2.40,
Ligne nuchale supérieure fig. 2.42).
de l’occiput Les fibres du muscle trapèze peuvent être divisées en trois
groupes : les fibres supérieures (descendantes), les fibres
moyennes et les fibres inférieures (ascendantes). Les fibres
Fibres supérieures supérieures et antérieures sont antagonistes dans l’élévation et
l’abaissement de la scapula. Toutes les fibres du muscle trapèze
Processus épineux sont faciles à palper.
de C7
O

Fibres moyennes

Fibres inférieures I

Processus épineux de O
T12

Fig. 2.41. Origine et


insertion du muscle
Fig. 2.40. Vue postérieure trapèze
du muscle trapèze

76 > Topoguide du corps


A Fibres supérieures :
Bilatéralement
Extension de la tête et du cou
Unilatéralement
Protubérance Flexion latérale de la tête et du cou du côté du muscle
occipitale externe Rotation de la tête et du cou du côté opposé au muscle
Élévation de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Rotation de la scapula vers le haut (articulation scapulo-
thoracique)
Fibres moyennes :
Acromion Adduction de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Stabilisation de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Fibres inférieures
Abaissement de la scapula (articulation scapulo-thora-
cique)
Rotation de la scapula vers le haut (articulation scapulo-
thoracique)

O Protubérance occipitale externe, partie médiale de la


ligne nuchale supérieure de l’occiput, ligament nuchal et
processus épineux des vertèbres C7 à T12

I Tiers latéral de la clavicule, acromion et épine de la


scapula

Fig. 2.42. Vue latérale du N Nerf accessoire et plexus cervical


muscle trapèze

Fibres supérieures du muscle trapèze


1) Partenaire allongé sur le ventre. Ces fibres représentent
la partie facilement accessible du muscle en travers du
sommet de l’épaule. Le long de la partie postérieure du
cou, elles sont étonnamment fines, chacune d’entre elles ne
dépassant pas 2,5 cm de largeur.
2) Saisissez les tissus superficiels sur le sommet de l’épaule
et palpez les fibres supérieures du muscle trapèze. Vous
pourrez remarquer leur finesse (fig. 2.43).
3) Suivez les fibres en direction supérieure vers la base de la
tête, au niveau de l’os occipital. Pour sentir les fibres se
contracter dans la partie postérieure du cou, positionnez-
vous au bout de la table et demandez à votre partenaire
d’effectuer une extension de la tête de « 5 ou 6 mm
au-dessus du repose-tête ». Suivez ensuite les fibres en
direction inférieure jusqu’à la partie latérale de la clavicule.
Le muscle que vous palpez est-il fin et superficiel ? Saisissez
Fig. 2.43. Partenaire
les fibres en haut de l’épaule et demandez à votre partenaire
allongé sur le ventre
d’élever délicatement sa scapula vers son oreille. Les fibres musculaires
Lorsque votre partenaire effectuera une extension de la se tendent-elles ?
tête, vous verrez probablement apparaître deux bosses
parallèles à la face postérieure du cou. Ces bosses sont
formées principalement par le muscle semi-épineux de
la tête (p. 206), plus profond, recouvert par les muscles
trapèzes.

L’épaule et le bras 77
Épine de la scapula Fibres moyennes du muscle trapèze
1) Localisez l’épine de la scapula.
2) Faites glisser vos doigts en direction médiale de l’épine de
la scapula au muscle trapèze et palpez ses fibres (fig. 2.44).
Les fibres du muscle trapèze sont superficielles et fines ; il
est donc important de palper à un niveau superficiel et non
en profondeur au niveau des muscles rhomboïdes ou des
muscles érecteurs du rachis.
Palpez les fibres moyennes et demandez à votre partenaire
d’effectuer une adduction de la scapula. « Soulevez votre épaule
de la table. » Sentez-vous les fibres se contracter ?

Fibres inférieures du muscle trapèze


1) Localisez l’extrémité des fibres inférieures en traçant une
ligne de l’épine de la scapula au processus épineux de T12
(p. 183).
2) Palpez le long de cette ligne et enfoncez vos doigts
à l’extrémité des fibres inférieures. Demandez à votre
Fig. 2.44. Partenaire allongé sur le partenaire de placer ses bras devant lui (dans la position
ventre, accès aux fibres moyennes
de Superman) et palpez les fibres superficielles du muscle
du muscle trapèze
trapèze (fig. 2.45).
3) Essayez de soulever les fibres inférieures entre vos doigts en
les écartant de la musculature plus profonde.
Pour sentir les fibres inférieures se contracter, vous pouvez
également demander à votre partenaire d’abaisser son épaule.
Les fibres inférieures s’étendent-elles selon un léger angle en direction
de la scapula (plutôt que parallèlement à la colonne vertébrale,
comme les muscles érecteurs du rachis) ?

Processus
épineux de
T12

Fig. 2.45. Partenaire allongé sur le


ventre, les bras étendus devant lui

78 > Topoguide du corps


Muscle grand dorsal et muscle grand
rond
Le muscle grand dorsal est le muscle le plus large du dos. Ses
fibres fines et superficielles prennent leur origine en bas du dos,
remontent sur le côté du buste et fusionnent pour former un
faisceau épais dans l’aisselle (fig. 2.46). Les deux extrémités du
muscle grand dorsal sont difficiles à isoler ; cependant, sa partie
centrale, proche du bord latéral de la scapula, est aisément
palpable.
Le muscle grand rond agit comme synergiste complet du
muscle grand dorsal (fig. 2.47). Il est superficiel et se situe le long
du bord latéral de la scapula, entre le muscle grand dorsal et le
muscle petit rond. Bien qu’ils portent des noms similaires, les
muscles grand rond et petit rond permettent la rotation du bras
Aponévrose
dans des directions opposées – médialement pour le grand rond, dorso-lombaire
latéralement pour le petit rond.
L’action collective des muscles grand dorsal et grand rond Crête iliaque
permet de mettre les bras derrière le dos, dans la position d’une postérieure
personne sur le point d’être menottée.

Muscle grand dorsal


Fig. 2.46. Vue postéro-latérale du muscle
A Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale) grand dorsal
Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Rotation médiale de l’épaule (articulation gléno-humérale)

O Processus épineux des six dernières vertèbres thora-


ciques, trois ou quatre dernières côtes, aponévrose dorso-
lombaire et crête iliaque postérieure

I Crête du petit tubercule de l’humérus

N Nerf thoraco-dorsal
Muscle grand rond

A Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale)


Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Rotation médiale de l’épaule (articulation gléno-humérale)

O Côté latéral de l’angle inférieur et moitié inférieure du


bord latéral de la scapula Fig. 2.47. Vue postérieure
du muscle grand rond
I Crête du petit tubercule de l’humérus
Le muscle grand dorsal permet non seulement le
mouvement du bras, mais peut également mouvoir
le buste et le rachis du fait de son origine étendue.
La contraction du muscle grand dorsal gauche parti-
cipe à la flexion latérale du buste vers la gauche. Si le
bras est ancré à un point fixe, le muscle grand dorsal
participe à l’extension du rachis et au basculement
du pelvis en direction antérieure et latérale.

L’épaule et le bras 79
I

O O
Fig. 2.49. Origine et insertion du
muscle grand rond

Fig. 2.48. Origine et insertion


du muscle grand dorsal

Muscle grand dorsal


1) Partenaire allongé sur le ventre, le bras ballant à côté de la
table. Localisez le bord latéral de la scapula.
2) Saisissez l’épais amas de tissus musculaires situé en position
latérale par rapport au bord latéral. Il s’agit du muscle grand
dorsal (et peut-être d’une partie du muscle grand rond).
Vous remarquerez que ces tissus musculaires s’élargissent
sur le côté du buste.
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer une rotation
médiale de l’épaule contre votre résistance pour sentir les
fibres du muscle grand dorsal se contracter. « Balancez votre
main vers le haut en direction de votre hanche. » (fig. 2.50)
Pendant cette action, suivez les fibres du muscle grand
dorsal en direction supérieure vers l’aisselle et en direction
inférieure sur les côtes.
Afin de vous assurer que vous ne soulevez pas simplement la
peau, saisissez les tissus et laissez-les glisser lentement entre
vos doigts. Sentez-vous la texture fibreuse du muscle ou seulement la
consistance gélatineuse de la peau ?
Fig. 2.50. Partenaire allongé sur le ventre, rotation médiale de l’épaule

80 > Topoguide du corps


Muscle grand dorsal Muscle grand rond
1) Partenaire allongé sur le dos. Maintenez délicatement le 1) Partenaire allongé sur le ventre, le bras ballant à côté de la
bras en position fléchie. Saisissez ensuite les tissus du muscle table. Localisez et saisissez les fibres du muscle grand dorsal
grand dorsal situés à côté du bord latéral. entre votre pouce et le reste de vos doigts.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer une extension de 2) Déplacez votre pouce et le reste de vos doigts en direction
l’épaule contre votre résistance. « Avancez votre coude vers médiale jusqu’à ce que vous sentiez le bord latéral de la
votre hanche. » Cette action provoquera la contraction du scapula. Les fibres musculaires situées en position médiale
muscle grand dorsal (fig. 2.51). par rapport au muscle grand dorsal et s’insérant sur le bord
latéral constituent le muscle grand rond.
3) Suivez ces fibres en direction de l’aisselle, où elles se mêlent
au muscle grand dorsal.
Posez votre pouce sur la partie inférieure du bord latéral et
demandez à votre partenaire d’effectuer une rotation médiale
de l’articulation de l’épaule afin de distinguer le muscle grand rond
du muscle grand dorsal (fig. 2.52). Les fibres des deux muscles se
contracteront. Celles qui s’insèrent directement sur le bord latéral
appartiennent au muscle grand rond ; celles situées en position plus
latérale constituent le muscle grand dorsal.

Fig. 2.51. Partenaire allongé


sur le dos, extension de l’épaule

Fig. 2.52. Partenaire allongé sur le ventre,


rotation médiale de l’épaule

L’épaule et le bras 81
Muscles de la coiffe des rotateurs
Muscle supra-épineux
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond
Muscle sub-scapulaire
Les muscles supra-épineux, infra-épineux, petit rond et sub- Le muscle infra-épineux s’insère sur le grand tubercule, juste
scapulaire sont connus sous le nom de muscles de la coiffe des derrière le muscle supra-épineux (fig. 2.54). Le muscle infra-
rotateurs. Ensemble, ils encerclent, et donc stabilisent, l’arti- épineux et le muscle petit rond sont synergistes dans la rotation
culation gléno-humérale. Tous ces muscles sont accessibles, y latérale de l’épaule. La texture unique et dense du muscle infra-
compris leurs tendons, qui s’insèrent sur la tête de l’humérus. épineux est due à son fascia épais disposé en couches.
Le muscle supra-épineux, assez volumineux, est situé dans Le muscle petit rond est un muscle peu volumineux situé
la fosse supra-épineuse, sous les fibres supérieures du muscle entre le muscle infra-épineux et le muscle grand rond. Localisé
trapèze. Son ventre passe sous l’acromion et s’insère sur le grand en haut de l’aisselle, il peut être difficile à saisir (fig. 2.55). Les
tubercule de l’humérus (fig. 2.53). Le muscle supra-épineux muscles grand rond et petit rond sont antagonistes dans la rota-
participe, avec le muscle deltoïde, à l’abduction de l’épaule. Il est tion de l’humérus.
le seul muscle du groupe à ne pas être impliqué dans la rotation Le sub-scapulaire (fig. 2.56), profond et situé à la face anté-
de l’épaule. rieure de la scapula, est pris en étau entre la fosse sub-scapulaire
Le ventre plat et convergent du muscle infra-épineux est et le muscle dentelé antérieur (p. 94). Seule une petite partie de
situé dans la fosse infra-épineuse. Il est presque entièrement son ventre est accessible et il est l’unique muscle de la coiffe des
superficiel. Une partie médiale se trouve sous le muscle trapèze rotateurs s’insérant sur le petit tubercule de l’humérus. Il permet
et une partie latérale est située sous le muscle deltoïde (p. 75). la rotation médiale de l’épaule.

Muscle supra-épineux
Fig. 2.53, 2.54, 2.55.
Vues postérieures de l’épaule droite Muscle infra-épineux

Muscle sub-scapulaire
Muscle petit rond
Fig. 2.56. Vue antérieure de
l’épaule droite (sans les côtes)
82 > Topoguide du corps
Muscle supra-épineux Muscle petit rond

A Abduction de l’épaule (articulation gléno-humérale) A Rotation latérale de l’épaule (articulation gléno-humé-


Stabilisation de la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde rale)
Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
O Fosse supra-épineuse de la scapula Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale)
I Grand tubercule de l’humérus Abduction horizontale de l’épaule (articulation gléno-
humérale)
N Nerf supra-scapulaire Stabilisation de la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde

O Partie supérieure du bord latéral de la scapula


Muscle infra-épineux
I Grand tubercule de l’humérus
A Rotation latérale de l’épaule (articulation gléno-humé-
rale) N Nerf axillaire
Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale) Muscle sub-scapulaire
Abduction horizontale de l’épaule (articulation gléno-
humérale) A Rotation médiale de l’épaule (articulation gléno-humé-
Stabilisation de la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde rale)
Stabilisation de la tête de l’humérus dans la cavité glénoïde
O Fosse infra-épineuse de la scapula
O Fosse sub-scapulaire de la scapula
I Grand tubercule de l’humérus
I Petit tubercule de l’humérus
N Nerf supra-scapulaire
N Nerf sub-scapulaire supérieur et inférieur

I
Supra Supra

Infra

TM
Infra

TM
O I

Fig. 2.57. Vue postérieure de l’épaule droite faisant O


apparaître l’origine et l’insertion des muscles supra-
épineux, infra-épineux et petit rond

Fig. 2.58. Vue antérieure de l’épaule droite faisant


apparaître l’origine et l’insertion du muscle sub-scapulaire

L’épaule et le bras 83
Ligament coraco-acromial
Muscle sub-scapulaire Grand tubercule (profond)

Muscle grand pectoral

Muscle supra-épineux Muscle infra-épineux

Fig. 2.59. Vue supérieure de l’épaule droite

Muscle grand dorsal/muscle grand rond

Muscle sub-scapulaire

Muscle dentelé antérieur

Fig. 2.60. Vue inféro-latérale de l’aisselle

Muscle supra-épineux
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez l’épine de la
scapula. Faites glisser vos doigts jusqu’à la fosse supra-
épineuse.
2) Palpez les fibres du muscle supra-épineux à travers le
muscle trapèze. Pendant la palpation, vous remarquerez
que les fibres sont parallèles au rachis.
3) Suivez le ventre du muscle latéralement jusqu’à ce qu’il
passe sous l’acromion.
Savez-vous faire la distinction entre les fibres du muscle trapèze
et le muscle supra-épineux plus profond ? Demandez à votre
partenaire de garder son bras le long du corps en effectuant une légère
abduction de son épaule puis en la relâchant (fig. 2.61). Sentez-vous
le muscle supra-épineux se tendre et s’assouplir sous le muscle trapèze
Fig. 2.61. Partenaire allongé sur le ventre, abduction et relâchement successifs inactif ?
de l’épaule pour sentir la contraction du muscle supra-épineux

84 > Topoguide du corps


Muscle infra-épineux
1) Partenaire allongé sur le ventre, l’avant-bras ballant à côté de
la table. Localisez l’épine, le bord médial et le bord latéral de
la scapula.
2) Formez un triangle autour du muscle infra-épineux en
posant un doigt le long de chacun de ces repères.
3) Palpez à l’intérieur du triangle et faites glisser vos doigts sur
les fibres du muscle infra-épineux. Suivez-les latéralement
alors qu’elles convergent sous le muscle deltoïde pour
s’insérer sur l’humérus.
Demandez à votre partenaire de laisser pendre son bras à côté
de la table et de soulever et de relâcher successivement son coude
de 2 cm en direction du plafond (fig. 2.62). Sentez-vous le muscle
infra-épineux se contracter ?
Fig. 2.62. Partenaire allongé sur le
ventre, élévation du coude pendant la
Muscle petit rond palpation du muscle infra-épineux
1) Partenaire allongé sur le ventre, le bras ballant à côté de
la table. Localisez le bord latéral de la scapula, et plus
spécifiquement sa moitié supérieure. Faites glisser vos doigts
latéralement du bord latéral à la surface du muscle petit
rond.
2) Enfoncez vos doigts en travers de son ventre tubulaire.
Déplacez vos doigts en direction inférieure et comparez la
taille du muscle à celle du muscle grand rond. Glissez votre
pouce vers le haut, au niveau de l’aisselle, et saisissez le
ventre du muscle petit rond comme vous le feriez avec un
hamburger (fig. 2.63).
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer une rotation
latérale de l’épaule. « Balancez votre main vers le haut en
direction de votre tête. » Le fait de remonter le coude en
direction du plafond provoque également la contraction du
muscle petit rond.
Le muscle que vous palpez s’insère-t-il le long de la partie
supérieure du bord latéral de la scapula ?

Fig. 2.63. Le partenaire effectue une rotation


latérale de l’épaule pendant que vous saisissez le
muscle petit rond

L’épaule et le bras 85
Muscle sub-scapulaire
1) Partenaire allongé sur le côté. Fléchissez l’épaule et tirez
autant que possible le bras en direction antérieure. Cela
facilitera l’accès à la face antérieure de la scapula.
2) Tenez le bras d’une main pendant que le pouce de l’autre
main localise le bord latéral. Un conseil : faites glisser votre
pouce sous les fibres du muscle grand dorsal et du muscle
grand rond au lieu de palper à travers elles (fig. 2.64).
3) Courbez votre pouce lentement et délicatement dans
la fosse sub-scapulaire. Vous ne sentirez peut-être pas
immédiatement les fibres du muscle sub-scapulaire, mais si
votre pouce se trouve sur la face antérieure de la scapula,
vous pourrez accéder à une partie des fibres.
Demandez à votre partenaire d’effectuer délicatement une
rotation médiale de l’épaule. Sentez-vous les fibres du muscle
sub-scapulaire se contracter sous votre pouce ? Explorez le muscle
Fig. 2.64. Partenaire allongé sur le côté, accès au muscle sub-scapulaire en déplaçant votre pouce en direction supérieure ou
sub-scapulaire
inférieure.

Partenaire allongé sur le dos. Tenez délicatement le bras


en position fléchie et localisez le bord latéral. Enfoncez
lentement la pulpe de votre pouce dans la fosse sub-
scapulaire en ajustant la position du bras et de la scapula lors
de votre progression (fig. 2.65).

Fig. 2.65. Partenaire allongé


sur le dos, accès au muscle
sub-scapulaire

Voici une manière amusante de tester les capa-


cités opposées de rotation des muscles grand
rond et petit rond. Votre partenaire allongé sur
le ventre, posez votre main sur les muscles grand
rond et petit rond. Demandez à votre partenaire
d’effectuer successivement une rotation médiale
et une rotation latérale du bras (assurez-vous qu’il
ne soulève pas son coude, ce qui provoquerait la
contraction des deux muscles).
Sentez-vous le muscle grand rond se contracter alors que
le muscle petit rond se relâche lors de la rotation médiale,
et vice versa lors de la rotation latérale ?

86 > Topoguide du corps


Tendons de la coiffe des rotateurs
Les tendons des muscles de la coiffe des rotateurs peuvent
être difficiles d’accès en position anatomique (fig. 2.66). Les
tendons des muscles supra-épineux et infra-épineux sont situés
sous l’acromion, alors que ceux des muscles sub-scapulaire et
petit rond sont localisés sous le ventre épais du muscle deltoïde.
Néanmoins, cette difficulté peut être surmontée et chaque Supra-épineux
tendon peut être isolé en plaçant l’humérus dans les positions
décrites ci-dessous. Étant donné que les tendons de la coiffe Infra-épineux
des rotateurs sont situés contre le grand tubercule ou le petit
tubercule de l’humérus, ils ne peuvent être dissociés de l’os Petit rond SE SS
sous-jacent. PR IE

Tendon du muscle supra-épineux Sub-scapulaire

1) Le point d’attache du tendon, en position distale par rapport


à l’acromion, est situé sur le grand tubercule.
2) Partenaire allongé sur le dos ou assis, le bras le long du corps. Fig. 2.66. Vue antéro-latérale des points
Localisez l’acromion et faites glisser vos doigts en direction d’attache des tendons des muscles de la
inférieure sur la surface du grand tubercule (fig. 2.67). Entre coiffe des rotateurs
ces deux repères se trouve une partie palpable du tendon.
3) Enfoncez l’extrémité de votre pouce dans les fibres du
muscle deltoïde. En exerçant une pression ferme, faites
rouler votre pouce sur la petite bosse que constitue le
tendon du muscle supra-épineux.
Êtes-vous en train de palper la surface du grand tubercule ou les
fibres superficielles du muscle deltoïde ?

Fig. 2.67. Vue antéro-latérale, accès au


tendon du muscle supra-épineux

L’épaule et le bras 87
Tendon du muscle supra-épineux
1) Partenaire assis. Placez le bras de votre partenaire derrière
son dos. Cette position permettra une rotation médiale et
une extension de l’humérus.
2) Étirez passivement le bras jusqu’à ce que cela devienne
inconfortable pour votre partenaire (fig. 2.68). Cette
action fait sortir le tendon du muscle supra-épineux de sa
position sous l’acromion et le place en position légèrement
antérieure et inférieure par rapport à l’articulation acromio-
claviculaire.
Le bras est-il en rotation médiale et en extension dans les limites
du confort ? Êtes-vous en train de palper en position inférieure
par rapport à l’articulation acromio-claviculaire ?

Fig. 2.68. Partenaire assis, son avant-bras dans le


dos, palpation du tendon du muscle supra-épineux Tendons des muscles infra-épineux et
petit rond
1) Partenaire allongé sur le ventre, le bras ballant à côté de la
table. Localisez les ventres de ces muscles.
2) En glissant vos doigt sur leurs fibres, suivez leurs ventres
latéralement alors qu’ils passent sous l’acromion. En
palpant à travers le muscle deltoïde, faites rouler vos doigts
sur leurs points d’attache fins et tendineux au niveau du
grand tubercule (fig. 2.69).
3) Retournez votre partenaire sur le dos. Localisez le point
d’attache tendineux du muscle supra-épineux. Déplacez
vos doigts en direction postérieure le long du grand
tubercule et palpez les petits
Êtes-vous en train de palper sous les fibres du muscle deltoïde ?
Sentez-vous la surface solide du grand tubercule sous vos
doigts ?

Acromion

On a longtemps cru que le muscle


supra-épineux n’était qu’une
« bougie d’allumage », amorçant le
mouvement avant que le muscle
deltoïde, plus puissant, ne prenne
Fig. 2.69. Partenaire allongé sur
le ventre, palpation des tendons la relève. Pourtant, les recherches
des muscles infra-épineux et montrent que le muscle supra-
petit rond épineux se contracte pendant
toute la durée du mouvement
d’abduction et peut, à lui seul,
porter le bras à 90°.

88 > Topoguide du corps


Tendons des muscles infra-épineux
et petit rond
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Fléchissez l’épaule à
90°. Ensuite, effectuez une adduction horizontale et une
légère rotation latérale (de 10 à 20°).
2) Cette position fait passer le tendon du muscle infra-épineux
sous l’acromion et le rend accessible, bien qu’il soit situé
sous la partie postérieure du muscle deltoïde (fig. 2.70).
3) Localisez l’angle acromial. Faites glisser vos doigts en
direction inférieure à partir de l’angle et explorez cette
région.
L’épaule est-elle fléchie, en adduction et en rotation latérale ?
Sentez-vous la surface solide du grand tubercule sous vos
doigts ? Replacez le bras en position neutre. Vous remarquerez que la
partie postérieure de l’humérus se repositionne sous l’acromion.
Fig. 2.70. Vue latérale de l’épaule droite, accès aux
tendons des muscles infra-épineux et petit rond

Tendon du muscle sub-scapulaire


1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Placez le bras près du
buste en position anatomique.
2) Localisez le processus coracoïde de la scapula. Glissez de
2 cm en direction inférieure et latérale par rapport au
processus coracoïde. Vous vous trouverez entre les deux
tendons du muscle biceps brachial.
3) Palpez à travers les fibres du muscle deltoïde en explorant
les tissus plus profonds situés le long du petit tubercule de
l’humérus (fig. 2.71). C’est là que se trouve le tendon du
muscle sub-scapulaire. Essayez de palper une plus grande
partie du tendon en déplaçant vos doigts médialement à
partir du petit tubercule.
Le bras est-il positionné le long du corps ? Êtes-vous en train de
palper sous les fibres du muscle deltoïde ? Sentez-vous la surface
solide du petit tubercule ?

Tendon supra-épineux

Processus coracoïde

Petit tubercule
(profond)

Fig. 2.71. Vue antérieure


de l’épaule droite

L’épaule et le bras 89
Muscles grand rhomboïde et petit
rhomboïde
Processus Les muscles rhomboïdes sont situés entre la scapula et la
épineux colonne vertébrale. Les muscles grand rhomboïde (fig. 2.72)
de T2 et petit rhomboïde (fig. 2.73) sont difficiles à distinguer l’un de
l’autre. Leurs fibres fines sont situées sous le muscle trapèze et
sont superficielles par rapport aux muscles érecteurs du rachis
(p. 202).

A Adduction de la scapula (articulation scapulo-thora-


cique)
Élévation de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Rotation de la scapula vers le bas (articulation scapulo-
Fig. 2.72. Vue postérieure du muscle grand rhomboïde
thoracique)

O Grand rhomboïde :
Processus épineux des vertèbres T2 à T5
Processus Petit rhomboïde :
épineux Processus épineux des vertèbres C7 et T1
de C7
I Grand rhomboïde :
Bord médial de la scapula entre l’épine de la scapula et
l’angle inférieur
Petit rhomboïde :
Partie supérieure du bord médial de la scapula, au niveau
de l’épine de la scapula

N Nerf scapulaire dorsal du plexus brachial

Fig. 2.73. Vue postérieure du muscle petit rhomboïde

Voici une opportunité unique d’ex-


plorer les différentes couches de tissus
O
musculaires situées entre le bord médial
de la scapula et les processus épineux
des vertèbres thoraciques. Les fibres
du muscle trapèze, superficiel, des
muscles rhomboïdes, intermé-
I diaires et des muscles érecteurs
du rachis, profonds, prennent
toutes des directions différentes.
Palpez cette région pour savoir
si vous pouvez distinguer les fibres
perpendiculaires du muscle trapèze de
celles des muscles rhomboïdes. Essayez
également de faire la différence entre les
fibres en diagonale des muscles rhom-
Fig. 2.74. Vue postérieure de l’épaule droite faisant
apparaître l’origine et l’insertion des muscles rhomboïdes boïdes et les fibres verticales des muscles
érecteurs du rachis.

90 > Topoguide du corps


Muscles rhomboïdes
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le bord médial de
la scapula et les processus épineux des vertèbres C7 à T5
(p. 182).
2) En palpant à travers le fin muscle trapèze, explorez la
région que vous avez identifiée et faites glisser vos doigts
verticalement sur les fibres des muscles rhomboïdes. Palpez
tous les côtés des muscles rhomboïdes. Chez certains
individus, vous pourrez enfoncer vos doigts dans le bord
inférieur du muscle grand rhomboïde et localiser son
extrémité.
Vos doigts sont-ils situés sous les fibres du muscle trapèze ?
Les fibres que vous palpez s’étendent-elles selon un angle
oblique ? Placez la main de votre partenaire dans le creux de son dos
et demandez-lui de soulever légèrement son coude vers le plafond
(fig. 2.75). Cette action impliquera le muscle trapèze superficiel.
Sentez-vous malgré tout les muscles rhomboïdes plus profonds se
contracter ?

Fig. 2.75. Partenaire allongé sur le ventre,


élévation du coude vers le plafond

Muscle élévateur de la scapula


Le muscle élévateur de la scapula (ou muscle angulaire de l’omo-
plate) est situé le long des côtés latéral et postérieur du cou. Sa
partie inférieure est située sous le muscle trapèze supérieur ;
a a) Processus transverses
cependant, lorsque le muscle élévateur de la scapula remonte
de C1 à C4
dans la partie latérale du cou, ses fibres sortent de leur position
sous le muscle trapèze et deviennent superficielles (fig. 2.77).
Son ventre mesure environ 2 cm de large et possède des fibres
qui sont naturellement positionnées de biais (fig. 2.76).
Le muscle élévateur de la scapula s’insère sur les processus
transverses des vertèbres cervicales (p. 186). Situées dans la
partie latérale du cou, toutes ces petites protubérances s’éten-
dent latéralement et sont à peu près de même largeur, à l’excep-
tion des processus de C1, plus larges que les autres.
Le plexus brachial, important groupe de nerfs innervant le
bras, sort par les processus transverses des vertèbres cervicales.
Lorsque vous accèderez aux processus pour localiser l’origine du
muscle élévateur de la scapula, commencez par utiliser délicate-
ment la pulpe de vos doits pour éviter de comprimer un nerf.
Le muscle élévateur de la scapula est entièrement accessible
en palpant soit à travers les fibres supérieures du muscle trapèze,
soit directement sur le côté du cou.

Fig. 2.76. Vue postérieure du muscle élévateur de la scapula

L’épaule et le bras 91
A Unilatéralement :
Élévation de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Rotation de la scapula vers le bas (articulation scapulo-
thoracique)
Flexion latérale de la tête et du cou
Rotation de la tête et du cou du côté du muscle
Bilatéralement :
Muscle trapèze
Extension de la tête et du cou
Muscle splénius
de la tête O Processus transverses des vertèbres cervicales C1 à C4

Muscle élévateu I Région supérieure du bord médial et de l’angle supérieur


de la scapula de la scapula
Muscle scalène N Nerf scapulaire dorsal et nerfs cervicaux
postérieur

Muscle
sterno-cléido-mastoïdien

Muscle scalène moyen

Muscle omo-hyoïdien Fig. 2.77. Vue latérale


O
Fig. 2.78. Origine et insertion du
muscle élévateur de la scapula

Muscle élévateur de la scapula


1) Partenaire allongé sur le ventre, sur le dos ou sur le côté.
En palpant à travers le muscle trapèze, localisez l’angle
supérieur de la scapula (p. 61) et la région supérieure du
bord médial.
2) Placez vos doigts juste à côté de l’angle supérieur et palpez
fermement le ventre du muscle élévateur de la scapula. Ses
fibres auront sans doute une texture rugueuse (fig. 2.79).
3) Suivez ces fibres en direction supérieure. Elles s’étendent
dans la partie latérale du cou jusqu’aux processus transverses
des vertèbres cervicales (p. 186).
Pouvez-vous distinguer les fibres du muscle élévateur de la
Fig. 2.79. Partenaire
scapula de celles du muscle trapèze ? Les fibres que vous palpez
allongé sur le ventre
Muscle trapèze conduisent-elles à la partie latérale du cou ?

92 > Topoguide du corps


Voici une technique alternative pour la palpation des
fibres superficielles du muscle élévateur de la scapula à la
face latérale du cou. Muscle trapèze
1) Partenaire allongé sur le ventre, sur le dos ou sur le côté.
Localisez les fibres supérieures du muscle trapèze.
2) Faites rouler deux doigts en direction antérieure à partir du
muscle trapèze et appuyez sur les tissus du cou.
3) Faites glisser délicatement vos doigts en direction antérieure
et postérieure sur les fibres du muscle élévateur de la scapula
(fig. 2.80). Chez de nombreux individus, vous sentirez une
bande de tissus distincte s’étendant en direction supérieure
vers la partie latérale du cou et en direction inférieure sous
le muscle trapèze.
4) Posez l’extrémité de vos doigts sur le muscle élévateur de la
scapula et demandez à votre partenaire de soulevez et de
relâcher successivement sa scapula. Sentez-vous le muscle
se contracter et se relâcher sous vos doigts ?
Fig. 2.80. Partenaire allongé sur le ventre, vue latérale du cou.
Palpation des fibres superficielles du muscle élévateur de la scapula.
Le muscle élévateur de la scapula est situé entre
le muscle splénius de la tête et le muscle scalène
postérieur à la face latérale du cou (fig. 2.77). Il peut
être distingué de ses muscles avoisinants lors de la
palpation car il permet le mouvement de la scapula.
Aucun autre muscle situé sous la partie supérieure
du muscle trapèze ou s’insérant sur les vertèbres
cervicales latérales n’est capable de réaliser cette
action.

Fig. 2.81. Partenaire allongé sur le dos. Le fait d’effectuer une rotation passive
de la tête de 45° par rapport au côté que vous palpez fait saillir davantage les
processus transverses cervicaux. Cela contracte également le muscle élévateur de la
scapula, facilitant la palpation. En revanche, cette position raccourcit et détend les
fibres superficielles du muscle trapèze.

L’épaule et le bras 93
Muscle dentelé antérieur
Toujours très développé chez les super-héros, le muscle
dentelé antérieur est situé le long de la cage thoracique posté-
rieure et latérale. Ses fibres obliques s’étendent à partir des côtes
sous la scapula et s’insèrent sur son bord médial (fig. 2.82). La
Fibres majeure partie du muscle dentelé antérieur est située sous la
musculaires scapula, le muscle grand dorsal ou le muscle grand pectoral ;
sous la scapula cependant, la partie du muscle se trouvant sous l’aisselle est
superficielle et facilement accessible (fig. 2.84). Ce muscle est
unique dans la mesure où il est le seul à permettre l’abduction
de la scapula, ce qui le rend antagoniste aux muscles rhomboïdes.
La palpation le long des côtes peut chatouiller ; vous devez
donc exercer une pression lente et ferme. De plus, si vous explo-
rez le muscle dentelé antérieur droit, il peut être plus facile de
vous tenir du côté gauche de la table.

A Origine fixe :
Abduction de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Abaissement de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Maintien du bord médial de la scapula contre la cage
Fig. 2.82. Vue latérale du muscle dentelé thoracique
antérieur Scapula fixe :
Peut agir dans l’inspiration forcée

O Surfaces des huit ou neuf côtes supérieures


I Face antérieure du bord médial de la scapula

N Nerf long thoracique

I
Muscle grand pectoral

Muscle dentelé
antérieur
O

Muscle oblique externe

Fig. 2.83. Origine et insertion du


muscle dentelé antérieur

Fig. 2.84. Vue antérieure,


le muscle dentelé antérieur en rouge

94 > Topoguide du corps


Muscle dentelé antérieur
1) Partenaire allongé sur le dos. Isolez le muscle dentelé anté-
rieur en effectuant une légère abduction du bras et en loca-
lisant l’extrémité inférieure du muscle grand pectoral (p. 97).
Localisez ensuite le bord antérieur du muscle grand dorsal.
2) Posez la pulpe de vos doigts le long des côtes, entre les
muscles grand pectoral et grand dorsal.
3) Faites glisser vos doigts sur les côtes et cherchez les fibres
du muscle dentelé antérieur. Pour distinguer les côtes des
fibres du muscle dentelé (les deux structures présentent
une forme de « dos d’âne »), rappelez-vous que les côtes
sont profondes et possèdent une texture solide alors que les
fibres du muscle dentelé sont superficielles et malléables.
Pour sentir le muscle dentelé antérieur se contracter (fig. 2.85),
demandez à votre partenaire de fléchir son épaule de sorte que
son poing soit tendu vers le plafond. Posez une main sur les fibres
de son muscle dentelé et l’autre sur son poing levé. Demandez-lui
d’effectuer une abduction de la scapula puis de relâcher : « Soulevez
votre scapula vers le plafond puis relâchez. » Sentez-vous les fibres du
muscle dentelé se contracter puis se détendre ? Pouvez-vous suivre les
fibres le long des côtes jusqu’à ce qu’elles disparaissent sous le muscle
grand dorsal ?

Fig. 2.85. Localisation du muscle dentelé, le


partenaire lève sa main vers le plafond

Muscle
grand
pectoral
Muscle
dentelé
antérieur

Le sein, essentiellement constitué de graisse sous-


cutanée, est supporté avant tout par des ligaments Bord latéral
suspenseurs reliant la peau au fascia profond recou- de la scapula
vrant le muscle grand pectoral. Si sa forme et sa taille
varient fortement, le sein s’étend généralement en
direction inférieure de la deuxième à la sixième côte,
médialement par rapport au sternum et latéralement
par rapport à la partie antérieure de l’aisselle. Près des
deux tiers du sein recouvrent le muscle grand pectoral
et la partie inféro-latérale recouvre le muscle dentelé
antérieur.

L’épaule et le bras 95
Retournez votre partenaire sur le côté, son
bras le long du corps. Localisez le bord médial
de la scapula pour accéder à l’insertion du muscle
dentelé antérieur. Courbez vos doigts sous le bord
médial (et à travers le muscle trapèze et les fibres
des muscles rhomboïdes) pour arriver à l’extrémité
de la fosse sub-scapulaire et explorez la région où
s’insère le muscle dentelé (fig. 2.86).

Fig. 2.86. Partenaire allongé sur le côté, doigts


courbés sous le bord médial de la scapula

La fonction du muscle dentelé antérieur d’un chien ou


d’un autre quadrupède diffère de celle de ce muscle
chez l’homme. Contrairement aux être humains, les
chiens (à droite, vue antérieure) voient une partie de Scapula
leur poids corporel supportée par leurs pattes avant.
Ensemble, les muscles dentelés d’un chien forment une
écharpe de l’une des deux scapulas au thorax qui main- Muscle dentelé
tient le buste, supporte son poids et stabilise la ceinture antérieur
pectorale sur le thorax.
Chez les humains, le muscle dentelé antérieur sert
principalement à effectuer l’abduction de la scapula ou
à résister à une poussée au niveau de l’épaule. En vous
mettant en position pour faire des pompes, vous vous
rendrez compte que cette position force vos muscles
dentelés à assurer la même fonction que ceux d’un
chien.

96 > Topoguide du corps


Muscle grand pectoral
Le muscle grand pectoral est un muscle puissant et volumi-
neux localisé dans la poitrine. À l’exception de celles situées sous Claviculaire
les tissus mammaires, ses fibres convergentes et superficielles
sont accessibles. Le muscle grand pectoral est divisé en trois
segments – les fibres claviculaires, sternales et costales (fig. 2.87).
Les fibres supérieures et inférieures réalisent des actions oppo- Sternal
sées dans l’articulation de l’épaule – la flexion pour les premières
et l’extension pour les secondes – ce qui rend ce muscle antago-
niste à lui-même.

A Toutes les fibres : Costal


Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Rotation médiale de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Participation à l’élévation du thorax pendant l’inspiration
forcée (si le bras est fixe)
Fibres supérieures :
Flexion de l’épaule (articulation gléno-humérale)
Adduction horizontale de l’épaule (articulation gléno-humérale) Fig. 2.87. Vue antérieure, identification des
Fibres inférieures : trois segments du muscle grand pectoral
Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale)

O Partie médiale de la clavicule, sternum et cartilage de la


première à la sixième côte

I Crête du grand tubercule de l’humérus

N Nerf pectoral médial et latéral

Muscle grand
pectoral
I
Muscle
sternal
O

Muscle droit
de l’abdomen

Présent chez environ 5 % de la population, le muscle


sternal est un muscle fin et superficiel situé sur le sternum. Fig. 2.88. Origine et insertion du
Ses fibres verticales s’étendent vers le bas du manubrium muscle grand pectoral
jusqu’au septième cartilage costal. La fonction du muscle
sternal est inconnue. Palpez la surface du sternum de votre
partenaire et cherchez le muscle sternal.

L’épaule et le bras 97
Lors de l’exploration des muscles grand pectoral et petit pecto-
ral, il est recommandé de palper autour des tissus mammaires
plutôt que directement sur les tissus. Cela pose la question
suivante : lors de la palpation d’une femme, comment accéder à
ces muscles et aux autres muscles de la poitrine sans toucher les
tissus mammaires ?
Il est essentiel, lorsque vous palpez des structures proches des
tissus mammaires, de communiquer vos intentions à votre parte-
naire. De plus, encouragez-la à vous faire savoir à tout moment si
elle souhaite interrompre la séance.
En supposant que votre partenaire soit couverte d’un drap ou
porte un soutien-gorge de sport, la clé d’une palpation sûre et Allongée sur le
confortable autour des tissus mammaires est de l’installer dans dos

une position où les tissus s’écarteront naturellement de l’endroit


auquel vous souhaitez accéder. Ainsi, si votre partenaire est
allongée sur le dos, le sein se déplacera latéralement, permettant
Allongée sur le un accès plus facile aux régions sternale et pectorale supérieure.
côté En revanche, dans cette position, les seins volumineux peuvent
encombrer la région axillaire. Si une telle situation se présente,
vous pouvez soit demander à votre partenaire de déplacer son
sein médialement et de le maintenir dans cette position, vous
libérant ainsi l’accès à l’aisselle, soit utiliser le dos de votre main
pour pousser les tissus en direction médiale (voir ci-dessus).
Si votre partenaire est allongée sur le côté, le sein s’affaissera
médialement, libérant la région axillaire. L’aisselle peut être
encore mieux dégagée en déplaçant passivement l’épaule anté-
rieurement (voir ci-contre).

Muscle grand pectoral

Muscle deltoïde
Fig. 2.89. Partenaire allongé sur le dos, rotation
médiale de l’épaule conte votre résistance

Partenaire allongé sur le dos 4) Saisissez le ventre du muscle pectoral en enfonçant


votre pouce dans l’aisselle. Demandez à votre parte-
1) L’épaule de votre partenaire légèrement en abduction, naire d’effectuer une rotation médiale de l’épaule
asseyez-vous ou tenez-vous debout en face de lui. contre votre résistance. « Poussez votre main vers votre
2) Localisez la diaphyse médiale de la clavicule et déplacez ventre. » (fig. 2.89) Vous remarquerez la contraction du
vos doigts en direction inférieure sur les fibres clavicu- muscle grand pectoral.
laires.
Les fibres claviculaires sont-elles parallèles au muscle
3) Explorez la surface du muscle grand pectoral. Suivez ses
deltoïde antérieur ? Lorsque vous saisissez le ventre du
fibres latéralement alors qu’elles se mêlent au muscle
muscle, remarquez-vous son épaisseur et la façon dont il s’étend
deltoïde et s’insèrent sur le grand tubercule.
à travers la cage thoracique ?

98 > Topoguide du corps


Partenaire allongé sur le côté
1) En soutenant le bras de votre partenaire, fléchissez l’épaule
et tirez-la vers vous. Cette position permet d’écarter non
seulement le muscle grand pectoral de la paroi thoracique,
mais aussi les tissus mammaires de la région que vous palpez.
2) En saisissant le muscle grand pectoral, explorez sa masse, qui
s’étend des côtes à l’humérus (fig. 2.90). Fléchissez et étirez
l’épaule passivement en observant les changements dans la
contraction des tissus.

Fig. 2.90. Partenaire allongé


sur le côté

Voici un moyen d’appréhender les mouvements


antagonistes des fibres supérieures et inférieures du
muscle grand pectoral.
1) Partenaire allongé sur le dos. Commencez par soulever la
main de votre partenaire vers le plafond. Tout en exerçant
une résistance, demandez à votre partenaire de fléchir son
épaule. « Lorsque vous rencontrerez une résistance, essayez
de faire passer votre main par-dessus votre tête. » Les fibres
supérieures se contracteront alors que les fibres inférieures
resteront relâchées.
2) Demandez à votre partenaire de tendre son bras contre
votre résistance. « Maintenant, essayez de porter votre main
à vos hanches. » À l’inverse, les fibres inférieures se contrac-
teront alors que les fibres supérieures resteront relâchées
(fig. 2.91).

Lorsque vous choisissez entre la « viande blanche »


et la « viande brune » d’un oiseau cuit, n’oubliez
pas de bénir ses différents tissus conjonctifs intra-
musculaires. Les viandes blanche et brune existent
chez tous les mammifères, mais sont plus faciles à Fig. 2.91. Partenaire allongé sur le dos,
distinguer chez les oiseaux, car la musculature de le bras levé, contraction des fibres inférieures
coloration claire est riche en fibres musculaires et
pauvre en sarcoplasme – tissu entourant les fibres
musculaires – alors que la viande brune présente
une composition inverse. De plus, si vous raffolez
de la « poitrine », sachez que les muscles pectoraux
d’un oiseau représentent 20 à 35 % de sa masse
corporelle.

L’épaule et le bras 99
Muscle petit pectoral
Le muscle petit pectoral est situé à côté de la cage thoracique,
sous le muscle grand pectoral (fig. 2.92). Ses fibres sont posi-
tionnées perpendiculairement à celles du muscle grand pectoral
et s’étendent du processus coracoïde de la scapula aux côtes
supérieures. Au cours d’une séance d’aérobic, le muscle petit
pectoral participe à l’élévation de la cage thoracique, permettant
l’inspiration. Les principaux vaisseaux irriguant le bras – plexus
brachial, artère et veine axillaires – se croisent sous le muscle
petit pectoral, qui peut de ce fait être responsable d’une
compression neurovasculaire (fig. 2.94).
Il est possible d’accéder au muscle petit pectoral soit en
palpant à travers l’épais muscle grand pectoral, soit en glissant
ses doigts sous ce dernier. La seconde méthode est plus efficace
et c’est celle qui sera décrite ici. Le muscle petit pectoral peut
être sensible, c’est pourquoi vous devez le palper lentement en
laissant plusieurs doigts ou le pouce s’enfoncer dans les tissus.

A Abaissement de la scapula (articulation scapulo-thora-


cique)
Abduction de la scapula (articulation scapulo-thoracique)
Fig. 2.92. Vue antérieure du muscle petit pectoral Basculement de la scapula vers l’avant (articulation scapulo-
thoracique)
Si la scapula est fixe :
Participation à l’inspiration forcée

O Troisième, quatrième et cinquième côtes


I Processus coracoïde de la scapula

N Nerf pectoral médial


I

Fig. 2.93. Origine et insertion du muscle petit pectoral

Fig. 2.94. Plexus brachial, artère et veine axil-


laires passant sous le muscle petit pectoral

100 > Topoguide du corps


Muscle grand pectoral
Partenaire allongé sur le dos
1) Effectuez une abduction du bras et posez la pulpe
de vos doigts sur le bord latéral du muscle grand
pectoral.
2) Glissez lentement et délicatement vos doigts sous
le muscle grand pectoral en suivant la surface des
côtes.
3) L’extrémité de vos doigts finira par entrer en contact
avec la petite paroi musculaire située à proximité des
côtes (fig. 2.95). Il s’agit d’une face du muscle petit
pectoral. Si vous ne sentez pas ses tissus, visualisez sa
position à côté des côtes.
Demandez à votre partenaire d’abaisser sa scapula.
« Abaissez délicatement votre épaule vers votre
hanche. » Au cours de cette action, sentez-vous le muscle petit
pectoral se contracter ? Les fibres que vous sentez s’étendent-
elles en direction du processus coracoïde ?
Fig. 2.95. Partenaire allongé sur le dos, les doigts se
glissent sous le muscle grand pectoral pour accéder au
Partenaire allongé sur le côté muscle petit pectoral
1) Maintenez le bras en position fléchie et tirez-le en
direction antérieure. Cette action écartera le muscle
grand pectoral de la paroi thoracique et permettra
aux tissus mammaires de dégager la région que vous
palpez.
2) Glissez lentement votre pouce sous le muscle grand
pectoral en suivant la surface des côtes (fig. 2.96).
Votre pouce appuiera sur le côté et à la surface du
muscle petit pectoral. Demandez ensuite à votre
partenaire d’abaisser délicatement sa scapula pour
sentir la contraction du muscle petit pectoral.

Fig. 2.96. Partenaire allongé


sur le côté, le bras fléchi

L’épaule et le bras 101


Clavicule
Muscle sous-clavier
Comme son nom l’indique, le muscle sous-clavier est situé
sous la clavicule. Ses fibres sont positionnées parallèlement à la
clavicule, sous le muscle grand pectoral, et peuvent être difficiles
à localiser précisément (fig. 2.97).
Chez les quadrupèdes, le muscle sous-clavier est assez volumi-
neux et joue un rôle important dans la stabilisation de la clavicule
et de la ceinture scapulaire pendant la locomotion. À l’inverse,
chez l’homme, le muscle sous-clavier est un petit muscle d’im-
portance secondaire.

A Mouvement de la clavicule en direction inférieure et antérieure


Élévation de la première côte (participation à l’inspiration)
Stabilisation de l’articulation sterno-claviculaire
Fig. 2.97. Vue antérieure du muscle sous-
clavier O Première côte et premier cartilage
I Partie inférieure et latérale de la clavicule

N Nerf sous-clavier

1) Partenaire allongé sur le côté. Maintenez le bras en position


fléchie et tirez-le en direction antérieure. Cette position
écarte la clavicule et le muscle grand pectoral de la cage
thoracique et permet de courber le pouce plus loin autour
de la clavicule.
2) Posez au centre de la clavicule votre pouce d’un côté et
le reste de vos doigts de l’autre. Courbez lentement votre
Fig. 2.98. Partenaire allongé sur pouce sous la clavicule en essayant d’atteindre le muscle
le côté, le bras fléchi sous-clavier (fig. 2.98). Vous ne pourrez peut-être pas accé-
der au ventre du muscle, mais il se peut que vous sentiez des
tissus relativement denses passant sous la clavicule.
3) Répétez cette méthode avec votre partenaire allongé sur le
dos.
Clavicule Arrivez-vous à détecter une mince bande de tissus sous la
clavicule ? Pouvez-vous distinguer les fibres superficielles du
muscle grand pectoral (s’étendant en direction de l’aisselle) de celles
du muscle sous-clavier (parallèles à la clavicule) ?

102 > Topoguide du corps


Muscle biceps brachial I Tubérosité du radius et aponévrose du muscle biceps
brachial
Le muscle biceps brachial, superficiel, est situé dans la partie
antérieure du bras. Il présente un chef long et un chef court qui N Nerf musculo-cutané
se rejoignent pour former un ventre ovale allongé. Le tendon du
chef long passe à travers le sillon intertuberculaire de l’humérus
(p. 68). Ce sillon aide à stabiliser le tendon au moment où ce
dernier atteint le sommet de l’épaule (fig. 2.99). 1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Pliez le coude et serrez
Le tendon distal du muscle biceps se glisse dans l’espace anté- la main de votre partenaire.
cubital (intérieur du coude) pour s’insérer sur le radius, faisant 2) Demandez à votre partenaire de fléchir son coude contre
ainsi du biceps le premier muscle de la supination de l’avant- votre résistance. Palpez la surface antérieure du bras et loca-
bras. La majeure partie du muscle biceps brachial est aisément lisez le ventre dur et arrondi du muscle biceps brachial (fig.
palpable. 2.101).
3) Suivez le ventre du muscle en direction distale par rapport
A Flexion du coude (articulation huméro-ulnaire) à l’intérieur du coude. Vous remarquerez qu’il s’affine, se
Supination de l’avant-bras (articulations radio-ulnaires) transformant en un tendon solide bien identifiable. Suivez
ensuite le muscle biceps brachial en direction proximale
Flexion de l’épaule (articulation gléno-humérale)
jusqu’au point où il passe sous les fibres antérieures du
O Chef court : muscle deltoïde.
Processus coracoïde de la scapula Demandez à votre partenaire de fléchir son coude et essayez
Chef long : de dessiner les contours du tendon distal du muscle biceps
Tubercule supra-glénoïde de la scapula brachial et de le distinguer du muscle brachial plus profond (p. 140).
Serrez la main de votre partenaire et demandez-lui d’effectuer
successivement une pronation et une supination de l’avant-bras
contre votre résistance. Sentez-vous le ventre du muscle et le tendon se
contracter pendant la supination ?
Tubercule supra-glénoïde

Fig. 2.100. Origine et insertion


Processus coracoïde du muscle biceps brachial
O
Sillon intertuberculaire
(profond)

Chef court

Chef long
I

Aponévrose bicipitale

Fig. 2.99. Vue antérieure du muscle biceps brachial

Fig. 2.101. Palpation de la contraction du biceps


pendant que le partenaire fléchit le coude

L’épaule et le bras 103


En explorant le tendon distal du muscle biceps brachial,
vous remarquerez peut-être une bande plus petite,
comparable à un tendon, s’étendant en direction médiale
à partir du tendon distal. Il s’agit de l’aponévrose bici-
pitale, une fine couche de fascia incurvée autour des
muscles fléchisseurs de l’avant-bras et se mêlant au fascia
antébrachial. Elle stabilise l’ulna pendant la flexion et la
supination et soutient les muscles fléchisseurs de l’avant-
bras, à la manière d’un bracelet anti-tendinite.

1) Fléchissez le coude de votre partenaire et serrez-lui


la main. Lorsque vous aurez localisé le tendon distal
du muscle biceps brachial, demandez à votre parte-
naire de fléchir le coude contre votre résistance, ce
qui fera ressortir le tendon.
2) Glissez vers la partie médiale du tendon et cherchez
l’aponévrose. Elle peut être visible lorsque le muscle Vue médiale du coude droit
biceps brachial se contracte. Suivez cette bande de
fascia le plus loin possible autour de la partie médiale
de l’avant-bras.

Muscle deltoïde (en coupe)


Tendon du chef long du muscle
biceps brachial
Tendon du chef Le tendon du muscle biceps brachial peut être difficile à loca-
long du muscle liser car il est situé dans le sillon intertuberculaire de l’humérus
biceps brachial et s’étend parallèlement aux fibres superficielles du muscle
deltoïde.

1) Localisez le sillon intertuberculaire (p. 68). Une rotation


latérale du bras peut faciliter la localisation du tendon (fig.
2.102).
2) Demandez à votre partenaire de fléchir délicatement son
coude contre votre résistance afin de sentir le tendon du
muscle biceps brachial se tendre dans le sillon intertubercu-
laire. Gardez à l’esprit que les fibres antérieures du muscle
deltoïde se contracteront également lors de la flexion de
l’épaule.

Outre un chef long et un chef court, le muscle


biceps brachial peut posséder un troisième chef
s’insérant sur l’humérus. Présent chez moins de
Fig. 2.102. Vue antérieure de l’épaule droite 10 % de la population, ce chef supplémentaire
prend son origine le long de la partie médiale
de l’humérus, à côté du muscle coraco-brachial,
avant de rejoindre le chef court.

104 > Topoguide du corps


Muscle triceps brachial A Tous les chefs :
Extension du coude (articulation huméro-ulnaire)
Le muscle triceps brachial est le seul muscle situé à la face Chef long :
postérieure du bras. Il permet l’extension du coude et de Extension de l’épaule (articulation gléno-humérale)
l’épaule et est antagoniste au muscle biceps brachial au niveau Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)
de ces deux articulations.
Le muscle triceps brachial possède trois chefs : un chef long, O Chef long :
un chef latéral et un chef médial (fig. 2.103, fig. 2.104). Le chef Tubercule infra-glénoïde de la scapula
long s’étend à partir du tubercule infra-glénoïde de la scapula
Chef latéral :
(p. 62), se glissant entre les muscles grand rond et petit rond. Le
Face postérieure de la partie proximale de l’humérus
chef latéral, superficiel, est situé à proximité du muscle deltoïde,
alors que la majeure partie du chef médial se trouve sous le chef Chef médial :
long. Ces trois chefs convergent pour former un épais tendon Face postérieure de la partie distale de l’humérus
distal situé en position proximale par rapport au coude.
À l’exception de sa partie proximale, située sous le muscle I Processus olécrânien de l’ulna
deltoïde, le muscle triceps brachial est superficiel et facilement
accessible.
N Nerf radial

Chef médial

Chef long Chef latéral Chef médial

Chef médial

Processus
olécrânien

Fig. 2.103. Vue postérieure du


muscle triceps brachial O Fig. 2.104. Vue postérieure du chef médial du muscle
triceps brachial, sous les chefs long et latéral

Fig. 2.105. Origines et insertion


du muscle triceps brachial

L’épaule et le bras 105


1) Partenaire allongé sur le ventre. Laissez pendre le bras à
côté de la table et palpez sa face postérieure. Dessinez les
contours du bord du muscle deltoïde et explorez ensuite la
Muscle deltoïde taille et la forme du muscle triceps brachial.
2) Localisez le processus olécrânien pour pouvoir dessiner
les contours du tendon distal du muscle triceps brachial.
Demandez ensuite à votre partenaire d’effectuer une exten-
sion du coude alors que vous exercez une résistance au
niveau de son avant-bras (fig. 2.106). Faites glisser votre
autre main en direction proximale à partir du processus
olécrânien pour atteindre le large tendon du muscle triceps
brachial.
3) Pendant que votre partenaire continue de contracter son
Fig. 2.106. Partenaire allongé sur le muscle, écartez vos doigts et palpez les chefs médial et laté-
ventre, palpation de la contraction ral de chaque côté du tendon.
du muscle triceps brachial alors le
Le muscle se contracte-t-il lorsque votre partenaire effectue une
partenaire essaie d’étirer son coude
extension de son coude ? Sentez-vous les chefs médial et latéral
du muscle triceps brachial saillir de chaque côté du tendon distal ?

Tendon du chef long du muscle


triceps brachial
Pour localiser le chef long du muscle triceps brachial, il est utile
de savoir qu’il s’agit de la seule portion de muscle située à la face
postérieure du bras qui s’étend en direction supérieure le long
de la partie proximale et médiale du bras. Les fibres du muscle
deltoïde sont positionnées en diagonale par rapport au chef long
Fig. 2.107. Partenaire du muscle triceps brachial.
allongé sur le ventre localisa- 1) Partenaire allongé sur le ventre. Posez une main sur la partie
tion du tendon du chef long proximale du coude et demandez à votre partenaire de
diriger son coude vers le plafond contre votre résistance.
Cette action fera se contracter le chef long du muscle triceps
brachial.
2) Localisez son ventre le long de la partie proximale et médiale
du bras. Suivez le muscle en direction proximale en faisant
Muscle petit rond
glisser vos doigts sur son ventre. Vous remarquerez qu’il
Muscle grand disparaît sous la partie postérieure du muscle deltoïde vers
rond le tubercule infra-glénoïde.
3) Demandez à votre partenaire de relâcher son bras, appuyez
sur la partie postérieure du muscle deltoïde et passez vos
doigts sur son fin tendon s’insérant sur le tubercule infra-
glénoïde.
Le chef long du muscle triceps brachial passe par-dessus le
muscle grand rond et sous le muscle petit rond (fig. 2.107).
Pouvez-vous suivre le chef long jusqu’à la séparation des muscles
grand rond et petit rond ? Demandez à votre partenaire d’effectuer
une rotation médiale et latérale de l’épaule pour distinguer les muscles
grand rond et petit rond (p. 79, 82).

Chef long du muscle


triceps brachial

106 > Topoguide du corps


Processus coracoïde

Muscle coraco-brachial
Le muscle coraco-brachial est un muscle tubulaire peu volu-
mineux situé dans l’aisselle (fig. 2.108). Il s’agit d’un muscle
fléchisseur et adducteur secondaire de l’épaule. En position
anatomique, le muscle coraco-brachial est situé sous le muscle
grand pectoral et la partie antérieure du muscle deltoïde et se
trouve en position antérieure par rapport à l’artère axillaire et au
plexus brachial. L’abduction de l’épaule (ouverture de l’aisselle)
rend le muscle coraco-brachial superficiel et palpable.

A Flexion de l’épaule (articulation gléno-humérale)


Adduction de l’épaule (articulation gléno-humérale)

O Processus coracoïde de la scapula


I Face médiale du centre de la diaphyse de l’humérus

N Nerf musculo-cutané Fig. 2.108. Vue antérieure du muscle coraco-brachial

1) Partenaire allongé sur le dos. Effectuez une rotation latérale


et une abduction de l’épaule à 45°. Localisez les fibres du
muscle grand pectoral. Ces tissus forment la paroi antérieure
de l’aisselle et constitueront un point de référence pour
localiser le muscle coraco-brachial. O
2) Posez une main le long de la face médiale du bras et dépla-
cez l’extrémité de vos doigts jusqu’à l’aisselle.
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer délicatement une
adduction horizontale contre votre résistance (fig. 2.110).
Localisez l’extrémité solide du muscle grand pectoral puis
faites glisser vos doigts à partir des fibres du muscle grand
pectoral en direction postérieure (dans l’aisselle) et cher-
chez le ventre fin et tendu du muscle coraco-brachial. Son I Fig. 2.109. Origine et insertion
ventre peut être visible lors de l’adduction. du muscle coraco-brachial
Le muscle que vous palpez est-il situé du côté médial du haut du
bras ? Son ventre est-il situé en position postérieure par rapport
à la portion du muscle grand pectoral le recouvrant ? Pouvez-vous
faire glissez vos doigts le long de son ventre cylindrique ?

Fig. 2.110. Partenaire allongé sur le dos,


palpation du muscle coraco-brachial pendant
que le partenaire effectue une adduction
horizontale contre résistance

L’épaule et le bras 107


Autres structures de l’épaule et du bras
Aisselle
L’aisselle est une zone en forme de cône (fig. 2.111). Elle est grand pectoral) et d) la paroi médiale (cage thoracique et muscle
composée de quatre parois : a) la paroi latérale (muscles biceps dentelé antérieur). Plusieurs vaisseaux importants traversent la
brachial et coraco-brachial), b) la paroi postérieure (muscles région axillaire (fig. 2.112), dont l’artère brachiale et le plexus
sub-scapulaire et grand dorsal), c) la paroi antérieure (muscle brachial (nerfs).

b) Muscles sub-scapulaire
et grand dorsal

a) Muscles biceps brachial


et coraco-brachial

Muscle coraco-brachial

Muscle biceps brachial Muscle grand pectoral

Muscle triceps brachial Muscle dentelé antérieur

Fig. 2.111. Vue inférieure de


l’aisselle droite faisant apparaître
les muscles qui forment les quatre
parois de l’aisselle
Muscle grand rond
Muscle grand dorsal

d) Cage thoracique
et muscle dentelé
antérieur

c) Muscle grand pectoral

108 > Topoguide du corps


La compression ou le coincement du plexus brachial ou de l’un de
ses nerfs peut provoquer une douleur fulgurante dans le bas du bras.
Si cela se produit, relâchez immédiatement la pression et décalez-vous
vers l’arrière. Demandez à votre partenaire de vous faire part de ses
impressions.

Muscle coraco-brachial

Muscle biceps brachial

Fig. 2.112. Vue inférieure de l’aisselle


droite faisant apparaître les vaisseaux
qui traversent la région axillaire

Nerf médian

Artère brachiale

Nerf cutané antébrachial médial


Veines brachiales

Nerf ulnaire Veine basilique

Muscle triceps brachial

Articulation sterno-claviculaire
Ligament inter-claviculaire

Ligament sterno-claviculaire antérieur Disque articulaire

Cavité articulaire
Clavicule
Ligament
costo-claviculaire

Première côte

Synchondrose
sterno-costale

Cartilages costaux

Deuxième côte Manubrium

Articulations sterno-costales
Ligament radié

Fig. 2.113. Vue antérieure, côté droit en coupe coronale

L’épaule et le bras 109


Ligaments de l’épaule et Voir p. 67 pour plus
d’informations sur les ligaments
articulation gléno-humérale et les tendons s’insérant sur le
processus coracoïde.

Ligament coraco-claviculaire

{
Ligament acromio-claviculaire
Trapézoïde Conoïde
Clavicule

Acromion

Ligament coraco-acromial

Tendons des muscles

}
supra-épineux
et sub-scapulaire
(en coupe) Processus coracoïde

Tendon du muscle Articulation gléno-humérale


biceps brachial
(en coupe)

Humérus
Capsule articulaire gléno-humérale
Ligament
coraco-claviculaire
Scapula
Fig. 2.114. Vue antérieure
de l’épaule droite

Articulation et ligament acromio-claviculaires

Tendon supra-épineux Clavicule

Acromion Ligament capsulaire

Bourse sous-acromiale Membrane synoviale

Tête de l’humérus Bourrelet glénoïdal

Muscle deltoïde Cavité glénoïdale

Fig. 2.215. Coupe transversale, vue anté- Cartilage de la cavité glénoïdale


rieure de l’épaule droite faisant apparaître les
articulations acromio-claviculaire et gléno-
Bourrelet glénoïdal
humérale

Capsule articulaire

110 > Topoguide du corps


Articulation gléno-humérale

Acromion
Tendon supra-épineux
Bourse sous-acromiale
Processus coracoïde

Ligament supérieur
Tendon infra-épineux gléno-huméral

Tendon du muscle biceps


brachial (chef long)
Cavité glénoïdale (cartilage)

Tendon du muscle
sub-scapulaire

Tendon du muscle petit rond


Ligament moyen gléno-huméral

Fig. 2.116. Vue latérale de l’épaule


Membrane synoviale (bord en coupe) droite, articulation ouverte
Ligament inférieur
(sans l’humérus)
gléno-huméral

Ligament acromio-claviculaire
Clavicule

Épine de la scapula Acromion

Ligament coraco-acromial

Muscles supra-épineux
infra-épineux et petit rond
(coupés et réclinés)

Fig. 2.117. Vue postérieure


de l’épaule droite
Chef long du muscle triceps brachial
(en coupe)
Capsule articulaire

Humérus

L’épaule et le bras 111


Ligament trapézoïde Ligament conoïde
Ligament coraco-claviculaire
Le ligament coraco-claviculaire est composé de deux liga-
ments plus petits : le trapézoïde et le conoïde. Ces deux liga-
ments s’étendent du processus coracoïde de la scapula à la face
inférieure de la clavicule (fig. 2.114). Ensemble, ils permettent
la stabilité de l’articulation acromio-claviculaire et forment
une jonction solide entre la scapula et la clavicule. Le ligament
coraco-claviculaire peut être atteint en palpant entre la clavicule
et le processus coracoïde ou en courbant les doigts sous la face
antérieure de la clavicule.

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Effectuez une abduc-


tion et une rotation médiale de l’épaule. Cette position fait
mieux ressortir les ligaments.
Fig. 2.118. Vue antérieure de l’épaule droite,
palpation du ligament coraco-claviculaire
2) Localisez le processus coracoïde de la scapula et la diaphyse
de la clavicule.
3) Palpez la surface entre ces repères. Massez ses fibres avec la
pulpe de votre pouce (fig. 2.118). À la différence des fibres
superficielles du muscle grand pectoral, les ligaments sont
solides et tendus à la palpation.
Orientez passivement la ceinture scapulaire dans plusieurs
directions afin de voir si une position particulière vous donne un
meilleur accès aux ligaments.

Ligament coraco-acromial
À la différence de la plupart des ligaments, qui ont pour
fonction d’unir deux os, le ligament coraco-acromial relie le
processus coracoïde de la scapula à son acromion (fig. 2.119).
Fig. 2.119. Vue antérieure, palpation du Ce ligament forme, avec l’acromion, l’arcade coraco-acromiale,
ligament coraco-acromial qui traverse le haut de l’épaule. Cette arcade contribue à proté-
ger la coiffe des rotateurs et la bourse sous-acromiale d’un
traumatisme direct par l’acromion. La large bande du ligament
Acromion coraco-acromial se situe sous le muscle deltoïde mais demeure
accessible.
Processus coracoïde

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez le processus


coracoïde, puis le bord antérieur de l’acromion.
2) En palpant à la face profonde des fibres du muscle deltoïde,
cherchez entre ces repères la large bande du ligament
coraco-acromial. Passez votre index sur ses fibres (fig. 2.119).
3) Pour mieux faire ressortir le ligament, essayez d’étirer le
bras. Cette position fera rouler la tête humérale en direction
antérieure et poussera le ligament vers l’avant.
Vous trouvez-vous entre l’acromion et le processus coracoïde ?
Placez un doigt sur le ligament et faites bouger passivement
la ceinture scapulaire dans différentes positions. Sentez-vous que
le rapport entre le ligament et les tissus voisins se modifie avec les
changements de position de l’épaule ?

112 > Topoguide du corps


Bourse sous-acromiale
Muscle deltoïde Muscle sub-scapulaire
(en coupe)
Bourse sous-acromiale
Également appelée bourse sous-deltoïdienne, cette poche liqui-
dienne relativement volumineuse se divise en deux zones
principales (fig. 2.120). La partie latérale forme une surface lisse
permettant à l’acromion et au muscle deltoïde de glisser sur la
tête de l’humérus et les tendons de la coiffe des rotateurs. La
partie médiale, quant à elle, sert d’amortisseur entre le ligament
coraco-acromial et le tendon du muscle supra-épineux.
Lorsque le bras est positionné le long du corps, la majeure
partie de la bourse est située sous l’acromion et s’avère inac-
cessible. En revanche, l’extension de l’articulation de l’épaule
fera ressortir la bourse. Étant donné que l’abduction de l’épaule
comprime la bourse, cette action, lorsqu’elle s’accompagne Fig. 2.120. Vue antérieure de l’épaule droite
d’une douleur, peut traduire l’existence d’une bursite sous-acro-
miale.

Processus
Acromion Clavicule coracoïde
1) Votre partenaire étant assis, tenez-vous debout derrière lui
et localisez l’acromion.
2) Laissez glisser vos doigts de l’extrémité antérieure de l’acro-
mion. Ensuite, de l’autre main, étirez lentement l’épaule en
ramenant le coude vers l’arrière. Cette action fera sortir la
bourse de sa position sous l’acromion. Vous palperez alors
entre le muscle deltoïde et les tendons de la coiffe des rota-
teurs (fig. 2.121).
3) Un conseil : palpez avec délicatesse. Les bourses sont des
structures délicates que l’on atteint mieux par un toucher
léger. En cas d’inflammation, elles seront extrêmement
douloureuses à la palpation.

Ganglions lymphatiques axillaires


Les ganglions lymphatiques axillaires sont situés dans l’aisselle. Fig. 2.121. Vue antéro-latérale, épaule droite en
extension, palpation de la bourse sous-acromiale
Lors de la palpation de la région axillaire, effectuez un mouve-
ment délicat mais franc pour éviter de chatouiller votre parte-
naire. Déplacez vos doigts lentement en exerçant une pression Ganglions
légère pour éviter de comprimer l’artère et les nerfs. lymphatiques

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Effectuez une abduc-


tion du bras et enfoncez lentement deux doigts dans l’ais-
selle, vers le haut. Ramenez ensuite le bras le long du corps
pour mieux relâcher le tissu axillaire.
2) Faites glisser vos doigts jusqu’en haut de l’aisselle, puis en
direction médiale vers la cage thoracique. On trouve souvent
à cet endroit quelques ganglions lymphatiques jouxtant les
côtes (fig. 2.122).
3) Déplacez vos doigts vers la région latérale de l’aisselle et
exercez une légère pression sur l’humérus afin de localiser
la forte pulsation de l’artère brachiale. Le vaisseau est situé
entre le muscle coraco-brachial fibreux et le chef long du
muscle triceps brachial. Fig. 2.122. Vue antérieure
de l’épaule droite

L’épaule et le bras 113


L’artère brachiale
L’artère brachiale constitue le prolongement de l’artère axil-
laire et court entre les muscles biceps brachial et triceps brachial.
Il est possible de sentir sa pulsation entre ces muscles du côté
médial du bras (p. 109). Avant que l’artère brachiale ne se divise
pour donner l’artère radiale et l’artère ulnaire, vous pouvez
sentir sa pulsation dans le coude. Vous la trouverez en position
médiale par rapport au tendon du muscle biceps brachial.

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Effectuez une abduc-


tion du bras et posez la pulpe de vos doigts à la face médiale
du bras. Le creux superficiel qui se forme entre les muscles
biceps et triceps peut vous servir de point de repère
(fig. 2.123).
2) Enfoncez délicatement vos doigts vers la diaphyse de l’hu-
Fig. 2.123. Vue antéro-médiale, palpation du pouls de mérus pour sentir la pulsation de l’artère brachiale.
l’artère brachiale entre les muscles biceps brachial et triceps 3) Le pouls de l’artère brachiale peut également être détecté
brachial en position médiale par rapport au tendon distal du muscle
biceps brachial.

NOTES

En route pour l’épaule et le bras…et la main…

114 > Topoguide du corps


3
L’avant-bras et
la main

Vues topographiques 116

Exploration de la peau et du fascia 117

Os et repères osseux 118

Muscles de l’avant-bras et de la main 135

Autres structures 166

X 115
Vues topographiques

Articulations métacarpo-phalangiennes
Muscle extenseur du pli du poignet
Muscle brachio-radial

Épicondyle latéral de
l’humérus

Processus olécrânien
de l’ulna Tête de l’ulna
Diaphyse de l’ulna Tendons des muscles extenseurs des doigts
Ventres des muscles extenseurs
Fig. 3.1. Vue latérale de l’avant-bras droit et de la main droite

Tendon du muscle biceps brachial

Muscle brachio-radial

Tendon du muscle long palmaire Épicondyle médial


de l’humérus

Tendon du muscle fléchisseur radial du carpe


Ventres des muscles fléchisseurs

Éminence thénar

Tendon du muscle fléchisseur ulnaire du carpe

Muscle fléchisseur du pli du poignet

Éminence hypothénar

Dans le langage courant, le terme bras fait générale-


Fig. 3.2. Vue antérieure de l’avant-bras droit ment référence à la région située entre l’épaule et le
et de la main droite poignet. Toutefois, d’un point de vue anatomique,
le terme bras désigne la zone située entre l’épaule et
le coude, la partie se trouvant entre le coude et le
poignet étant appelée l’avant-bras.

116 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Commencez par soulever délicatement la peau et le fascia


de l’avant-bras. Comparez l’épaisseur et l’élasticité du côté
postérieur (poilu) et du côté antérieur (glabre) (fig. 3.3).
2) Explorez l’avant-bras dans sa longueur. Vous remarquerez
que les tissus le long de la diaphyse de l’avant-bras sont plus
difficiles à saisir que ceux situés au niveau du poignet et du
coude.
Fig. 3.3.

1) Stabilisez l’avant-bras d’une main et tordez délicatement


la peau et le fascia autour de la diaphyse de l’avant-bras de
l’autre main (fig. 3.4).
2) Essayez à présent de tirer la peau en direction supérieure
et inférieure. Souvent, les tissus seront plus élastiques en
direction horizontale (autour de la diaphyse de l’avant-bras)
qu’en direction verticale.

1) Voici l’occasion de sentir la peau et le fascia de votre parte-


naire s’étirer au cours d’un mouvement passif. Saisissez les Fig. 3.4.
tissus proches du poignet ; fléchissez et étirez passivement
l’articulation du poignet (fig. 3.5). Vous remarquerez que les
tissus sont souples et abondants lorsque le poignet est fléchi.
À l’inverse, lorsque le poignet est en extension, la peau peut
glisser entre vos doigts.
2) Continuez à faire bouger le poignet tout en saisissant les
tissus de tous les côtés de l’avant-bras. Effectuez une supina-
tion et une pronation de l’avant-bras et observez de quelle
manière ces actions font bouger les tissus de différentes
façons.
3) Demandez à votre partenaire de bouger son poignet et ses
doigts activement alors que vous saisissez la peau et le fascia.
Demandez-lui de procéder lentement. Isolez des actions Flexion du poignet
spécifiques – par exemple, l’extension du poignet par oppo-
sition à l’extension des doigts – pour sentir les tissus bouger
différemment en fonction des différentes actions.

Fig. 3.5. Palpation des tissus au cours


d’un mouvement passif du poignet

Poignet en position neutre

Extension du poignet

L’avant-bras et la main 117


Os de l’avant-bras et de la main
L’humérus est l’os du bras. Son extrémité proximale s’articule (proximale et distale), contenant chacune quatre os carpiens
avec la scapula pour former l’articulation gléno-humérale. Son (fig. 3.9).
extrémité distale rejoint l’ulna et le radius au niveau du coude. Situés en position distale par rapport au muscle fléchisseur
Le coude possède deux articulations : les articulations huméro- du pli du poignet, les os du carpe sont accessibles par tous les
ulnaire et huméro-radiale. côtés, à savoir les surfaces palmaire, dorsale, radiale et ulnaire
Le radius et l’ulna sont les os de l’avant-bras (fig. 3.6). L’ulna de la main.
est superficiel et présente une extrémité palpable s’étendant Les métacarpiens, au nombre de cinq, sont des os longs
du coude au poignet. Le radius (du côté du pouce), partielle- s’étendant au niveau de la paume de la main. Leur extrémité
ment enfoui sous les muscles, est situé en position latérale par proximale constitue la base, la longue section du milieu est la
rapport à l’ulna. La pronation et la supination de l’avant-bras sont diaphyse et l’extrémité distale est la tête (fig. 3.7). Les métacar-
rendues possibles par le pivotement du radius autour de l’ulna au piens sont faciles à palper le long de la face dorsale de la main. Ils
niveau des articulations radio-ulnaires proximale et distale. sont situés sous les muscles du côté palmaire.
Les trois groupes d’os du poignet et de la main sont le carpe, Les phalanges sont les os des doigts. Le pouce contient deux
le métacarpe et les phalanges. Les carpiens, au nombre de huit, os phalangiens alors que les autres doigts en comprennent trois.
sont des os de la taille de petits galets formant deux rangées Tous les côtés des phalanges sont accessibles (fig. 3.8).

Humérus

Articulation huméro-ulnaire
Articulation huméro-radiale

Articulation radio-ulnaire proximale

Radius Ulna

Articulation radio-ulnaire distale


Articulation radio-carpienne
Articulations médio-carpiennes
Os du carpe (8)
Articulations carpo-métacarpiennes

Articulations inter-métacarpiennes
Os du métacarpe (5)
Articulations métacarpo-phalangiennes
Phalanges (14) Articulations inter-phalangiennes proximales
(proximales, moyennes et distales)
Articulations inter-phalangiennes distales

Fig. 3.6. Vue antérieure (palmaire) de l’avant-bras droit et de la main droite

Parlons d’articulations ! L’articulation radio-carpienne (poignet), La première articulation carpo-métacarpienne du pouce est une
formée par le radius et les os carpiens proximaux, est une articu- articulation en selle en forme d’ellipsoïde. Les articulation
lation ellipsoïde. Les articulations à glissement du médio-carpe et métacarpo-phalangiennes, les grandes « jointures » de la main, sont
de la deuxième à la cinquième articulation carpo-métacarpienne également des ellipsoïdes. Les articulations inter-phalangiennes des
ne permettent que des mouvements limités. doigts sont des articulations bicondyliennes.

118 > Topoguide du corps


Repères osseux
Crête supracondylaire latérale Crête supracondylaire médiale

Condyle médial
Condyle latéral Crête
Épicondyle médial Humérus supracondylaire
latérale
Épicondyle
Fosse Crête
latéral
coronoïdienne supracondylaire Fosse olécrânienne
Fosse radiale médiale (profonde)
Trochlée
Épicondyle médial
Capitulum Épicondyle
latéral
Radius Ulna Sillon du nerf ulnaire Processus
olécrânien

Os métacarpiens (5)
Diaphyse de l’ulna

{ } Diaphyse du radius

Base

Diaphyse
Phalanges (14)
Tête
Base

Diaphyse

Tête

Fig. 3.7. Vue antérieure (palmaire) de l’avant-bras droit


et de la main droite
Fig. 3.8. Vue postérieure (dorsale) de l’avant-bras droit
et de la main droite
Lunatum
Triquétrum Scaphoïde

Pisiforme

Fig. 3.9. Les huit os carpiens, vue


postérieure (dorsale) du poignet droit Trapèze

Hamatum

Capitatum Trapézoïde

L’avant-bras et la main 119


Repères osseux
Processus olécrânien (profond)

Échancrure trochléaire

Tête du radius Processus coronoïde

Col du radius Échancrure radiale de l’ulna

Tubérosité du radius Tubérosité de l’ulna

Crête du muscle supinateur

Radius Ulna

Fig. 3.10. Vue antérieure du radius et de l’ulna droits

Fibres moyennes
Processus styloïde du radius

Processus olécrânien

Tête du radius

Col du radius

Ulna Radius

Diaphyse de l’ulna

Fig. 3.11. Vue postérieure du radius


et de l’ulna droits
{ } Diaphyse du radius

Tête de l’ulna

Tubercule de Lister
Processus styloïde de l’ulna
Processus styloïde du radius

120 > Topoguide du corps


Pistes de repères osseux

c La Piste 1, « Colline vallonnée », explore


c le coude et la partie distale de l’humérus.
a Processus et fosse olécrâniens
b Épicondyles de l’humérus
c Crêtes supracondylaires de l’humérus
b a
b

b
La Piste 2, « La lame du rasoir », suit
l’ulna superficiel dans sa longueur.
a Processus olécrânien
b Diaphyse de l’ulna
c Tête de l’ulna
d Processus styloïde de l’ulna

b c

La Piste 3, « L’instrument du pivotement »,


parcourt le radius dans sa longueur. C’est l’os d
permettant le pivotement de l’avant-bras.
a Épicondyle latéral de l’humérus
c b Tête du radius
c Diaphyse du radius
d Processus styloïde du radius
e Tubercule de Lister

La Piste 4, « Marcher sur les mains », explore les


petits os carpiens du poignet ainsi que les os et
articulations de la main.

e
d

Certaines traductions des noms des os Capitatum en forme de tête (L.) Scaphoïde en forme de bateau (L.)
peuvent vous laisser perplexe et vous Hamatum crochu Trapèze petite table (G.)
conduire à vous demander ce qui est Lunatum en forme de croissant (L.) Trapézoïde en forme de petite table (G.)
passé par la tête des premiers anato- Pisiforme en forme de petit pois (L.) Triquétrum à trois coins (L.)
mistes. Heureusement, les noms des os du
carpe ne sont pas aussi énigmatiques. G = grec
L = latin

L’avant-bras et la main 121


Piste 1 : « Colline vallonnée »
Processus et fosse olécrâniens
Le processus olécrânien (ou coude) est situé à l’extrémité
proximale de l’ulna et s’articule avec la partie distale de l’hu-
mérus. Sa surface volumineuse constitue le point d’attache du
muscle triceps brachial. Elle forme la « pointe » du coude et est
facile à localiser.
La fosse olécrânienne est une vaste cavité située à l’extrémité
distale postérieure de l’humérus ayant pour fonction la récep-
tion du processus olécrânien lorsque le coude est en extension.
Située sous le tendon du muscle triceps brachial, la fosse est
seulement partiellement accessible.
Fig. 3.12. Palpation du processus
olécrânien
Processus olécrânien
1) Partenaire assis. Serrez la main de votre partenaire et explo-
rez la bosse superficielle et volumineuse du coude. Palpez sa
surface angulaire et ses côtés.
2) Fléchissez et étirez passivement le coude en palpant le
processus olécrânien dans différentes positions (fig. 3.12).

Fosse olécrânienne
1) Fléchissez le coude de votre partenaire et localisez le proces-
sus olécrânien.
2) Faites rouler votre index en direction proximale au sommet
du processus en palpant la fosse à travers le tendon du
muscle triceps brachial.
Fig. 3.13. Localisation de la fosse
3) Du fait de la présence du tendon du muscle triceps brachial
olécrânienne
et de la proximité du processus olécrânien, seul un petit
creux en forme de croissant sera accessible (fig. 3.13).
En localisant la fosse, vos doigts sont-ils situés en position
proximale par rapport à l’extrémité du processus olécrânien ?
Si vous fléchissez et étirez légèrement le coude, observez-vous un
changement de forme et de taille de la fosse ?

Épicondyles de l’humérus
Dans le bas du bras, l’extrémité distale de l’humérus s’élargit
médialement et latéralement. L’épicondyle médial est situé
en position médiale par rapport au processus olécrânien. Il est
superficiel et sa forme saillante et sphérique est destinée à loger
les tendons des muscles fléchisseurs du poignet et de la main.
L’épicondyle latéral, moins volumineux que son pendant
médial, est situé en position latérale par rapport au processus
Fig. 3.14. Vue postérieure du coude olécrânien. Il représente un point d’attache pour les tendons des
droit, palpation de l’épicondyle médial muscles extenseurs du poignet et de la main.

122 > Topoguide du corps


Épicondyles de l’humérus
1) Votre partenaire étant assis, serrez sa main et localisez le
processus olécrânien.
2) Laissez glisser votre index du processus olécrânien en
direction médiale. Vous rencontrerez un petit creux avant
de remonter sur l’épicondyle médial, volumineux et super-
ficiel. Explorez sa forme renflée (fig. 3.14).
3) Retournez sur le processus olécrânien. Faites glisser vos
doigts latéralement vers l’épicondyle latéral. Vous remar-
querez qu’il est moins volumineux que l’épicondyle médial
(fig. 3.15).
Posez un doigt sur chaque épicondyle puis fléchissez et Fig. 3.15. Vue postéro-latérale du coude droit,
étirez lentement le coude. Les tissus musculaires environnants palpation de l’épicondyle latéral
bougeront peut-être, mais les épicondyles doivent rester immobiles.
Est-ce le cas ?

Le nerf ulnaire (p. 167), qui crée une sensation de


fourmillement lorsqu’il reçoit un coup, s’étend entre
l’épicondyle médial et le processus olécrânien.

Crêtes supracondylaires
de l’humérus
Ces deux crêtes s’étendent en direction proximale à partir
des épicondyles respectifs de l’humérus. Toutes deux servent
de points d’attache aux muscles de l’avant-bras. La crête supra-
condylaire latérale est superficielle, tandis que la crête médiale
s’enfonce dans le bras et se situe à proximité du nerf ulnaire.
1) Votre partenaire étant assis, serrez sa main et localisez l’épi-
condyle médial.
2) Déplacez vos doigts en direction proximale à partir de l’épi-
condyle médial. La crête osseuse partant de l’épicondyle est
la crête supracondylaire médiale (fig. 3.16). Faites rouler vos
doigts d’avant en arrière sur la crête pour sentir son extré-
mité distincte.
3) Explorez la crête supracondylaire latérale.
Pouvez-vous suivre les crêtes en direction proximale sur quelques
centimètres avant qu’elles ne disparaissent sous les muscles du
bras ?
Fig. 3.16. Vue postéro-latérale du coude droit,
exploration de la crête supracondylaire médiale

L’avant-bras et la main 123


Piste 2 : « La lame du rasoir »
Diaphyse de l’ulna
La diaphyse de l’ulna, longue et droite, s’étend du processus 1) En serrant la main de votre partenaire, localisez le processus
olécrânien à la tête de l’ulna. Bien que de nombreux muscles olécrânien. Faites glisser vos doigts en direction distale le
soient situés à proximité de la diaphyse, son bord est superficiel long de la diaphyse.
et palpable et s’étend le long de la partie postéro-médiale de 2) Afin de déterminer sa forme et sa position, faites rouler vos
l’avant-bras. doigts sur son bord. Suivez-le dans la longueur vers le bas de
l’avant-bras.
L’os que vous palpez et-il superficiel ? S’étend-il sur toute la
longueur de l’avant-bras (fig. 3.17) ?

Tête de l’ulna
La diaphyse de l’ulna s’élargit pour former la tête de l’ulna.
Cette tête est la bosse superficielle visible située à la face postéro-
médiale du poignet et pouvant gêner la mise en place d’une
Fig. 3.17. Vue latérale de l’avant-bras droit, montre-bracelet.
palpation de la diaphyse de l’ulna

Tête de 1) Faites glisser vos doigts en direction distale le long de la


l’ulna diaphyse de l’ulna.
2) Située en position proximale par rapport au poignet, la
diaphyse s’élargira pour devenir la tête de l’ulna. Palpez tous
les côtés de ce renflement (fig. 3.18).

La bosse que vous palpez est-elle reliée à la diaphyse de l’ulna ?


En position neutre, se trouve-t-elle du à la face postéro-médiale
de l’avant-bras ?

Processus styloïde de l’ulna


L’ulna comme le radius présentent un processus styloïde à leur
extrémité distale. Le processus styloïde du radius (p. 126) est plus
Fig. 3.18.
volumineux et s’étend plus loin en direction distale. Le processus
styloïde de l’ulna est plus pointu et plus prononcé. Il s’agit d’une
saillie en forme de dent pointant en direction distale à partir de
la tête de l’ulna. Le processus styloïde est situé à la face postéro-
Processus styloïde médiale du poignet. Les deux processus styloïdes du poignet sont
de l’ulna superficiels et les tendons des muscles de l’avant-bras passent à
proximité.

1) Serrez la main de votre partenaire. Effectuez une adduction


passive du poignet pour assouplir les tendons environnants.
2) Utilisez votre pouce pour localiser la partie postérieure de la
tête de l’ulna. Faites glisser vos doigts de la tête en direction
distale pour palper la petite extrémité du processus styloïde
(fig. 3.19).
L’os que vous palpez est-il relié à la tête de l’ulna (à l’inverse
Fig. 3.19 des os du carpe, qui en sont séparés) ? Lorsque vous fléchissez et
étirez le poignet, il devrait rester immobile. Est-ce le cas ?

124 > Topoguide du corps


Piste 3 : « L’instrument du pivotement »
Tête du radius
Épicondyle Tête du
La tête du radius est située en position distale par rapport à latéral radius
l’épicondyle latéral de l’humérus. Elle forme l’extrémité proxi-
male du radius et présente une forme circulaire rappelant une
cloche. La tête est stabilisée par le ligament annulaire (p. 167)
et constitue un point de pivotement pour la supination et la
pronation de l’avant-bras. Bien qu’elle soit située sous le muscle
supinateur et les muscles extenseurs, sa partie postéro-latérale
est accessible. Fig. 3.20.

1) Serrez la main de votre partenaire et localisez l’épicondyle


latéral.
2) Laissez glisser vos doigts de l’épicondyle latéral en direction
distale en traversant le petit creux situé entre l’humérus et
le radius pour atteindre la tête du radius (fig. 3.20).
3) La tête du radius est la seule structure osseuse dans cette
région. Explorez sa surface superficielle en forme d’anneau.
Vos doigts se trouvent-ils en position distale par rapport à
l’épicondyle latéral ? Posez votre pouce sur la tête du radius et
effectuez lentement une supination et une pronation de l’avant-bras
avec l’autre main (fig. 3.21). Sentez-vous le mouvement de rotation
de la tête du radius sous votre pouce ?
Fig. 3.21. Supination et
pronation de l’avant-bras droit
Diaphyse du radius
La diaphyse du radius est située à la face latérale de l’avant-
bras (du côté du pouce). Contrairement au bord superficiel de
la diaphyse de l’ulna, la majeure partie de la diaphyse du radius
est recouverte par des tissus musculaires. En revanche, sa partie
distale est superficielle et il est possible d’y accéder directement.

1) Fléchissez le coude à 90° et placez l’avant-bras en position


neutre, comme pour serrer une main.
2) Localisez la tête du radius. Laissez glisser vos doigts de la tête
en direction distale. Vous remarquerez que le radius s’en-
fonce sous les muscles de l’avant-bras. Suivez-le vers le bas
le long de l’avant-bras. Vous sentirez qu’il devient superficiel
près du poignet (fig. 3.22).
3) Le long de la partie distale de l’avant-bras, explorez tous les
côtés de la diaphyse superficielle du radius.
Fig. 3.22. Vue antérieure de la
L’os que vous palpez est-il situé le long du côté latéral de face postérieure de l’avant-bras
l’avant-bras ? Posez une main sur la diaphyse du radius pendant droit
que l’autre main effectue lentement une supination et une pronation
de l’avant-bras. Sentez-vous la diaphyse du radius pivoter autour de
celle de l’ulna ?

L’avant-bras et la main 125


Processus styloïde Processus styloïde du radius
du radius
Le processus styloïde du radius, par comparaison avec le
processus styloïde en forme de dent de l’ulna, représente un
renflement osseux plus large et plus volumineux. Situé sur la
face latérale du radius, le processus styloïde est entouré par les
tendons des muscles extenseurs et constitue le point d’attache
du muscle brachio-radial (p. 141).
Fig. 3.23. Vue dorso-
médiale du poignet droit
1) Commencez par saisir la diaphyse du radius, située en posi-
Pouce tion distale, entre votre pouce et votre index. Faites glisser
vos doigts en direction distale. Vous remarquerez que le
radius s’élargit dans toutes les directions.
2) Palpez la face latérale du radius (située du côté du pouce)
jusqu’à l’extrémité du processus styloïde (fig. 3.23).

Tubercule
Vos doigts se trouvent-ils en position proximale par rapport au
de Lister muscle fléchisseur du pli du poignet ? La partie d’os que vous
Tête de palpez est-elle entourée par plusieurs fins tendons ? Si vous fléchissez
l’ulna et étirez passivement le poignet, le processus styloïde devrait rester
immobile. Est-ce le cas ?

Tubercule de Lister
Baptisé ainsi en hommage à Joseph Lister, père de la chirurgie
antiseptique moderne, cette bosse superficielle est située à la
face dorsale du processus styloïde du radius. De forme oblongue,
le tubercule de Lister (également appelé tubercule dorsal) sert de
crochet au tendon du muscle long extenseur du pouce (p. 160).
Pour ce qui nous concerne, cependant, il servira de point de
Fig. 3.24. Vue dorsale du poignet droit repère pour localiser deux des os du carpe – le lunatum et le
capitatum.

1) En utilisant votre pouce, localisez la face dorsale du proces-


Les processus styloïdes
sus styloïde du radius.
du radius et de l’ulna
2) Faites glisser votre pouce en direction de la tête de l’ulna et
constituent des points
cherchez la bosse oblongue que constitue le tubercule de
de repère essentiels pour trou-
ver les os carpiens. Localisez les Lister.
deux processus et tâchez de 3) Le tubercule pourra être palpé exactement en face de la tête
déterminer si le premier de l’ulna – peut-être à 2 ou 3 cm de distance (fig. 3.24).
s’étend plus loin en direction
distale que le second (cela Vos doigts sont-ils posés à la face dorsale du radius ? La bosse
devrait être le cas). Explorez que vous sentez est-elle superficielle, de forme ovale et située en
ensuite la région distale aux
face de la tête de l’ulna ? Lorsque vous fléchissez et étirez passivement
processus. Vous observerez
le poignet, les tissus recouvrant le tubercule devraient bouger mais le
que vos doigts s’enfoncent
naturellement dans les tissus
tubercule devrait rester immobile. Est-ce le cas ?
du poignet. Il s’agit générale-
ment de la position de la
rangée proximale des os
carpiens.

126 > Topoguide du corps


Piste 4 : « Marcher sur les mains »
Os du carpe
Les os du carpe, au nombre de huit, sont situés dans le poignet.
Peu volumineux et présentant une forme particulière, ils sont
tassés les uns contre les autres entre les parties distales du radius
et de l’ulna et les os métacarpiens. Les os du carpe forment deux
rangées, chacune composée de quatre os (fig. 3.27).
Scaphoïde Lunatum Triquétrum
Situés en position distale par rapport au muscle fléchisseur
du pli du poignet, les os du carpe se trouvent sous le talon de
la main, en dessous de plusieurs tendons des muscles fléchis-
seurs et extenseurs. Ces tendons recouvrant le carpe ainsi que
la disposition compacte de ce dernier rendent l’isolement de
Tubercule du
chaque os difficile. Pisiforme
scaphoïde
Ces quelques pages présentent les os du carpe par paires.
Nous commencerons par explorer le carpe sous la forme d’un Tubercule du
grand groupe. Ensuite, nous accèderons au pisiforme, au triqué- trapèze
trum et à l’hamatum, ces derniers étant sans doute les plus
faciles à isoler.

Triquétrum Lunatum Scaphoïde

Trapèze Hamatum

Trapézoïde Capitatum Crochet de l’hamatum


Pisiforme

Fig. 3.25. Vue palmaire du poignet droit

Hamatum Capitatum Trapézoïde Trapèze


Scaphoïde
Lunatum
Tubercule du Triquétrum
Fig. 3.26. Vue dorsale Pisiforme
scaphoïde
du poignet droit

Tubercule du
trapèze

Fig. 3.27. Os du carpe écartés – vue palmaire de la main


droite. Le scaphoïde, le lunatum, le triquétrum et le pisiforme Crochet de
forment la rangée proximale alors que le trapèze, le trapézoïde, l’hamatum
le capitatum et l’hamatum composent la rangée distale.

Trapèze
Trapézoïde Hamatum
Capitatum

L’avant-bras et la main 127


R P
U D

Vue dorso-ulnaire du Vue palmo-radiale du


poignet droit poignet droit

Fig. 3.28. Heureusement, le poignet comprend quatre surfaces pouvant être


explorées, à savoir les côtés palmaire, dorsal, radial et ulnaire. Certains os du carpe
sont accessibles d’un seul côté du poignet alors que d’autres peuvent être palpés à
partir de plusieurs côtés. Quoi qu’il en soit, explorer toutes les surfaces du poignet
vous permettra de palper au moins une partie de chaque os.

Groupe des os du carpe


1) Positionnez la paume de la main vers le haut et localisez les
processus styloïdes de l’ulna et du radius.
2) En faisant glisser vos doigts en direction distale par rapport
aux processus styloïdes, explorez la surface palmaire pour
localiser les os du carpe.
3) Posez la pulpe de vos pouces sur le talon de la main et
bougez passivement le poignet dans toutes les directions
(fig. 3.29). Vous remarquerez que les os du carpe se dépla-
cent et ondulent légèrement comme de petites pierres dans
Fig. 3.29. Vue palmaire de un sac. Retournez la main et explorez sa surface dorsale (fig.
la main droite 3.30).
Vos doigts sont-ils en position distale par rapport au muscle
fléchisseur du pli du poignet ? Lorsque le poignet est fléchi,
sentez-vous les os du carpe se presser contre la paume de la main ?
Lorsque le poignet est en extension, sentez-vous les os du carpe bouger
et saillir à la face dorsale de la main ?

Fig. 3.30. Vue dorsale


de la main droite

128 > Topoguide du corps


Pisiforme Triquétrum
Le pisiforme, noueux, représente un point d’attache pour le Cet os en forme de pyramide est situé à la face dorsale du pisi-
muscle fléchisseur ulnaire du carpe (p. 148). Saillant à la surface forme, en position distale par rapport au processus styloïde de
palmo-ulnaire du poignet, le pisiforme est situé en position l’ulna. En position neutre, seule la surface dorsale du triquétrum
distale par rapport au muscle fléchisseur du pli du poignet. est palpable ; néanmoins, l’abduction fait bouger le triquétrum
de sorte qu’il est accessible à la face ulnaire du poignet.

1) Localisez le muscle fléchisseur du pli du poignet chez votre


partenaire. Ensuite, faites glisser vos doigts sur le pli jusqu’au 1) Le dos de la main de votre partenaire face à vous, localisez le
côté de l’auriculaire. processus styloïde de l’ulna. Faites glisser vos doigts en direc-
2) Déplacez légèrement vos doigts en direction distale par tion distale. Vous sentirez un creux étroit avant de remonter
rapport au pli en décrivant de petits cercles avec la pulpe de à la face du triquétrum (fig. 3.33).
vos doigts. Cherchez le pisiforme en forme de petit pois sous 2) En maintenant votre index immobile, effectuez une abduc-
l’épais tissu de la paume (fig. 3.31). tion du poignet et observez la saillie du triquétrum sur le
côté (fig. 3.34). Effectuez une adduction. Vous sentirez l’os
Fléchissez passivement le poignet. Vous observerez qu’il est
disparaître à nouveau dans le poignet.
possible de faire bouger le pisiforme d’un côté à l’autre
(fig. 3.32). Étirez le poignet. Vous remarquerez qu’il s’immobilise Pendant l’abduction et l’adduction, sentez-vous le triquétrum
(cette immobilité est due à la tension créée par le tendon du muscle saillir puis disparaître ? Localisez le pisiforme à la face palmaire
fléchisseur ulnaire du carpe). Demandez ensuite à votre partenaire du poignet. Pouvez-vous situer le triquétrum en partant du pisiforme
d’effectuer une adduction active du poignet. Pouvez-vous palper le et en faisant glisser vos doigts lentement autour du côté ulnaire du
tendon du muscle fléchisseur ulnaire du carpe lorsqu’il dépasse la poignet ?
partie médiale du poignet médial et s’insère sur le pisiforme ? Ulna Radius
Radius Ulna

Pli du muscle
fléchisseur
Pisiforme

Triquétrum

Fig. 3.33. Vue dorsale de la main droite, le


Fig. 3.31. Surface palmaire de la main droite poignet en position neutre, accès au triquétrum

Fig. 3.32. Vue ulnaire de la main droite Fig. 3.34. Vue dorsale de la main droite, abduction du poignet

L’avant-bras et la main 129


Hamatum
Pisiforme Situé en position distale et latérale par rapport au pisiforme,
l’hamatum présente une petite protubérance, ou « crochet »,
palpable à la face palmaire de la main. Le pisiforme et le crochet
de l’hamatum servent de points d’attache médiaux au rétinacu-
Crochet de lum des muscles fléchisseurs, à savoir la bande de tissu conjonctif
l’hamatum
formant le « toit » du tunnel carpien. La surface plate du corps
de l’hamatum est accessible à la face dorsale de la main, là où les
bases des quatrième et cinquième métacarpiens fusionnent. Le
crochet est souvent sensible à la palpation.

1) Localisez le pisiforme de votre partenaire. Tracez une ligne


imaginaire du pisiforme à la base de l’index (fig. 3.35).
2) Laissez glisser la pulpe de votre pouce du pisiforme et suivez
cette ligne. À environ 1 cm du pisiforme, cherchez cette
Fig. 3.35. Vue palmaire de la main droite
petite bosse sous le bourrelet de la main (fig. 3.36).

Laisser la pulpe de votre pouce à la même place et la Vos doigts se trouvent-ils entre le pisiforme et la base de
faire rouler délicatement autour du crochet vous l’index ? En exerçant une pression délicate, sentez-vous un petit
permettra de mieux appréhender sa forme et sa creux entre le pisiforme et le crochet de l’hamatum ?
position !

Hamatum

Pisiforme

Fig. 3.36. Vue palmaire du poignet droit,


encerclement du crochet de l’hamatum

Le pisiforme et le crochet de l’hamatum


Artère ulnaire
forment un petit canal appelé « Tunnel de
Guyon ». Le nerf et l’artère ulnaires passent Nerf ulnaire
par ce canal abrité par un toit – le ligament
piso-hamatum (p. 171). Le nerf ulnaire est Pisiforme
particulièrement vulnérable à la compres-
sion à proximité du Tunnel de Guyon. Crochet de l’hamatum
Des activités telles que l’usage répété d’un
marteau perforateur pneumatique ou le fait
de se tenir penché sur le guidon lors d’une
course cycliste de longue durée peuvent Vue palmaire du poignet droit
exercer une pression chronique sur le nerf.

130 > Topoguide du corps


Scaphoïde
Le scaphoïde (ou os naviculaire) est l’os du carpe le plus
souvent fracturé. Il est situé du côté radial de la main, en position
distale par rapport au processus styloïde du radius. Bien que le
scaphoïde constitue le plancher de la « tabatière anatomique »
(p. 162), qui présente une texture tendineuse, il est accessible à Scaphoïde
partir des côtés dorsal, palmaire et radial du poignet.

1) En commençant par la surface radiale du poignet, localisez


le processus styloïde du radius. Laissez glisser votre pouce du
processus en direction distale, vous positionnant ainsi entre Fig. 3.37. Vue dorsale de
les tendons superficiels, à l’intérieur du creux naturel où se la main droite, poignet en
trouve le scaphoïde (fig. 3.37). position neutre
2) Maintenez votre position et effectuez une adduction passive
du poignet. Pendant cette action, vous sentirez le scaphoïde
saillir sous votre pouce (fig. 3.38). À présent, effectuez une
abduction du poignet. Vous sentirez le scaphoïde disparaître
à nouveau dans le poignet.
3) À partir du même endroit, explorez les surfaces dorsale et
palmaire du scaphoïde. Sur la surface palmaire, le long du
muscle fléchisseur du pli du poignet, se trouve le tubercule
du scaphoïde (p. 132).
Vos doigts sont-ils en position distale par rapport à l’extrémité
Fig. 3.38. Vue dorsale de
du processus styloïde du radius ? Pendant l’adduction et la main droite, poignet en
l’abduction, sentez-vous le tubercule du scaphoïde saillir puis adduction
disparaître ?

Trapèze
Situé en position distale par rapport au scaphoïde, le petit
trapèze s’articule avec la base du premier os métacarpien. Cette
articulation – la première articulation carpo-métacarpienne –
permet les mouvements spécifiques du pouce.
Le trapèze est plus facile à palper le long de la face radiale ou
dorsale de la main et peut être isolé soit en position distale par
rapport au scaphoïde, soit en position proximale par rapport au
premier os métacarpien.
Scaphoïde

1) Localisez le scaphoïde en palpant le long de la face dorso-


radiale de la main. Faites ensuite glisser vos doigts en direc-
tion distale (fig. 3.39).
2) Il se peut que, par accident, vous dépassiez le trapèze et arri-
viez à la base du premier os métacarpien. Si cela se produit,
glissez simplement vers l’arrière, en direction proximale,
jusqu’au trapèze.
Afin de savoir si vous palpez la base du premier os métacarpien
à la place du trapèze, demandez à votre partenaire de fléchir et Trapèze
d’étirer lentement son pouce. Pendant cette action, la base du premier
os métacarpien devrait se mettre en mouvement de façon évidente. Base du
Pour savoir si vous palpez le trapèze, demandez-vous si vos doigts sont premier os
en position distale par rapport au scaphoïde et en position proximale métacarpien Fig. 3.39. Vue dorsale de la main
par rapport à la base du premier os métacarpien. droite

L’avant-bras et la main 131


Tubercule du Tubercules du scaphoïde
scaphoïde
et du trapèze
Tubercule du
trapèze Les tubercules du scaphoïde et du trapèze servent de points
Pisiforme d’attache latéraux au rétinaculum des fléchisseurs (p. 169), à
savoir la bande de tissu conjonctif formant le « toit » du tunnel
Crochet de carpien (fig. 3.40). Ces deux tubercules sont situés à la face
l’hamatum palmaire du poignet, à proximité du pli de flexion. Souvent, les
tubercules sont si proches l’un de l’autre qu’ils sont difficiles à
isoler. Cependant, tous deux sont palpables, ensemble ou sépa-
rément.

Fig. 3.40. Vue palmaire du poignet droit faisant


apparaître les quatre points d’attache du rétinaculum
des fléchisseurs 1) Localisez la face radiale du scaphoïde le long du pli de
flexion. Faites ensuite glisser votre pouce jusqu’au côté
palmaire du scaphoïde.
2) En utilisant la pulpe de votre pouce, cherchez, en position
distale par rapport au pli de flexion, une bosse osseuse proé-
minente (fig. 3.41).
Tubercule du 3) Fléchissez légèrement le poignet pour assouplir les tissus
scaphoïde voisins (fig. 3.42).
Vos doigts sont-ils en position distale par rapport à l’extrémité
Tubercule du
du processus styloïde du radius ?
trapèze

Fig. 3.41. Vue palmaire,


accès aux tubercules
Le pisiforme est bien plus
volumineux chez les quadru-
pèdes, par exemple les chiens
(voir ci-contre), chez qui il
forme une saillie postérieure
Scaphoïde Trapèze au-dessus du talon de la patte
avant. Cette position offre au
muscle fléchisseur ulnaire du
carpe, qui s’insère sur le pisi-
forme, un effet de levier plus
important, et lui permet de
fléchir le poignet lorsque
le chien court à quatre
pattes. Le pisiforme d’un
être humain consiste
en une bosse de la taille
Fig. 3.42. Vue radiale de la main droite, d’un petit pois. Néanmoins, il
poignet fléchi nous est utile pour pétrir de la
pâte à pain.

132 > Topoguide du corps


Tubercule de Lister
Lunatum
Lunatum et capitatum
Le lunatum est l’os du carpe le plus souvent démis. Situé en Capitatum
position distale par rapport au tubercule de Lister (p. 126), il est
presque inaccessible lorsque le poignet se trouve en position
neutre ; toutefois, la flexion du poignet fera glisser le lunatum
Diaphyse du
vers la face dorsale.
troisième
Le capitatum, situé en position distale par rapport au lunatum,
métacarpien
est le plus volumineux des os du carpe. Il présente un creux
superficiel facile à palper à sa face dorsale.
Bien que le lunatum comme le capitatum soient situés sous
les tendons des muscles extenseurs, ces deux os carpiens sont
Fig. 3.43. Vue dorsale du poignet droit. Le poignet en position
accessibles au niveau de leur face dorsale et peuvent être isolés neutre, tracez une ligne imaginaire entre le tubercule de Lister et la
entre le tubercule de Lister et la diaphyse du troisième métacar- base du troisième métacarpien en isolant la position du capitatum.
pien (fig. 3.43).

1) Localisez le tubercule de Lister et la base du troisième


métacarpien. Le poignet légèrement en extension, posez
votre pouce entre ces repères. Il s’enfoncera dans une petite
cavité. C’est ici que se trouvent le lunatum et le capitatum
(fig. 3.44).
2) Posez votre pouce à l’extrémité proximale de cette cavité.
Fléchissez ensuite le poignet. Vous sentirez le lunatum
se presser contre votre doigt (fig. 3.45). Ensuite, étirez le
poignet. Vous sentirez l’os carpien disparaître à nouveau
dans le poignet.
3) Déplacez votre pouce vers l’extrémité distale de la cavité.
Vous pourrez remarquer qu’il se heurte à la base du troi-
sième métacarpien. Fléchissez passivement le poignet en
observant la façon dont le capitatum roule sous votre doigt
en « remplissant » sa propre cavité.
Fig. 3.44. Vue radiale de la main droite, poignet en extension
Vos doigts sont-ils positionnés entre le tubercule de Lister et
la diaphyse du troisième métacarpien ? Lorsque vous isolez
le lunatum, vos doigts sont-ils en position distale par rapport à
l’extrémité du tubercule de Lister ? Sentez-vous une petite bosse se Capitatum Lunatum
presser contre votre pouce pendant la flexion ?

Fig. 3.45. Vue radiale de la main


droite, poignet fléchi

L’avant-bras et la main 133


Afin de localiser les articulations carpo-métacarpiennes
(ci-contre), demandez à votre partenaire de fléchir ses
doigts et son poignet. En position distale par rapport au
pli des extenseurs du poignet, à quelques centimètres, se
trouve une série de bosses à la face dorsale de la main. Ces
bosses constituent la base des os métacarpiens s’articulant
avec les os carpiens pour former les articulations carpo-
métacarpiennes.

Os métacarpiens et phalanges
Les doigts ne contiennent pas de muscles, seulement les
5 tendons des muscles des doigts et de solides ligaments mainte-
nant ensemble les phalanges de chaque doigt.
1) Palpez la face dorsale de la main de votre partenaire et
4 explorez les diaphyses superficielles des os métacarpiens.
3 Cherchez les muscles interosseux (p. 163) dans l’espace
2
entre les os métacarpiens. Ensuite, faites onduler délicate-
ment les os métacarpiens de haut en bas (fig. 3.46).
2) Retournez la main et explorez les os métacarpiens et les
phalanges à partir de la face palmaire. Vous observerez qu’ils
se trouvent sous les tissus de la paume (fig. 3.47).
3) Déplacez vos doigts en direction distale et cherchez l’endroit
où les têtes des os du métacarpe rejoignent les phalanges
pour former les grandes articulations métacarpo-phalan-
giennes (fig. 3.48). Fléchissez passivement une articulation
Fig. 3.46. Les quatrième et cinquième métacarpiens métacarpo-phalangienne et distinguez la tête de l’os méta-
permettent plus de mouvement entre eux que les carpien de la base de la phalange proximale.
deuxième et troisième métacarpiens
4) Déplacez vos doigts en direction distale vers les phalanges et
isolez les minces tendons, les ligaments et les tissus conjonc-
tifs des doigts. Vous remarquerez également l’absence de
tissus musculaires.

Tête du deuxième métacarpien

Fig. 3.47. Vue palmaire de la main droite

Fig. 3.48. Vue radiale de l’index

134 > Topoguide du corps


Muscles de l’avant-bras et de la main
Les muscles de l’avant-bras servent avant tout à
permettre le mouvement du poignet et des doigts.
Beaucoup d’entre eux possèdent des ventres fusiformes
peu volumineux reliés à de petits tendons dans la partie
inférieure de l’avant-bras. Ces tendons se prolongent en
direction distale dans le poignet et la main. Les ventres
musculaires et les tendons de l’avant-bras peuvent être
difficiles à isoler du fait de leur nombre important. Dans Muscle biceps brachial
un souci de simplification, les muscles présentés dans ce
chapitre ont été classés en quatre groupes principaux :
Muscle brachial
a) les muscles agissant essentiellement au niveau du
coude :
le muscle brachial Muscle rond pronateur
le muscle brachio-radial
b) les muscles créant du mouvement dans le poignet
et/ou les doigts (muscles du carpe, des doigts Aponévrose bicipitale
ou palmaires). Ce groupe peut se décomposer en
quatre sous-groupes : Muscle long palmaire
les muscles extenseurs du poignet et des doigts
les muscles fléchisseurs du poignet et des doigts
les muscles adducteurs du poignet Muscle fléchisseur
les muscles abducteurs du poignet Muscle radial du carpe
(Certains des muscles agissant sur le poignet peuvent le faire brachio-radial
bouger dans deux directions différentes. Le muscle fléchisseur Muscle fléchisseur
ulnaire du carpe, par exemple, provoque à la fois la flexion et ulnaire du carpe
l’adduction du poignet.)
Muscle fléchisseur
c) les muscles permettant au radius et à l’ulna de pivo- Muscle
superficiel des doigts
ter : long
le muscle rond pronateur fléchisseur
le muscle carré pronateur du pouce
le muscle supinateur Fascia antébrachial
d) les muscles courts et longs faisant bouger le pouce.
Aponévrose palmaire

Distinguer l’abduction du poignet (vers


la gauche) de l’adduction (vers la droite)
peut s’avérer déroutant si l’avant-bras se
trouve en pronation ou en supination.
Ainsi, si vous effectuez une pronation de
votre avant-bras (paume vers le sol) puis
une adduction du poignet, votre main
s’écartera de la ligne médiane de votre Fig. 3.49. Vue antérieure de l’avant-bras
corps et il vous semblera avoir effectué droit et de la main droite (sans la peau de la
une abduction de votre poignet. Or tel ne paume de la main)
sera pas le cas : l’adduction et l’abduction
ne changent pas, quelle que soit la position
de l’avant-bras.

L’avant-bras et la main 135


Muscles de l’avant-bras et de la main

Fig. 3.50. Vue antérieure de l’avant-bras droit


et de la main droite faisant apparaître
une couche intermédiaire de muscles

Muscle fléchisseur
superficiel des doigts

Muscle fléchisseur superficiel des


doigts (en coupe)

Muscle long
Muscle long fléchisseur du
fléchisseur pouce
du pouce

Muscle fléchisseur profond


Rétinaculum des des doigts
fléchisseurs

Fig. 3.51. Vue antérieure de l’avant-bras


droit et de la main droite faisant apparaître
une couche profonde de muscles

Rétinaculum des
fléchisseurs

Tendons du muscle
fléchisseur profond
des doigts

Tendons du muscle fléchisseur profond des


doigts (coupés et réclinés)

136 > Topoguide du corps


Muscles de l’avant-bras et de la main

Muscle brachio-radial
Muscle
anconé
Muscle long extenseur radial du carpe
(ou muscle long radial)

Muscle extenseur ulnaire


du carpe (ou muscle cubital Muscle court extenseur radial du carpe
postérieur) (ou muscle court radial)

Muscle extenseur commun des doigts


Muscle extenseur
du petit doigt

Muscle long abducteur du pouce

Muscle court extenseur du pouce

Muscle Muscle long extenseur du pouce


extenseur de
l’index
Fig. 3.52. Vue postérieure de l’avant-bras droit
et de la main droite

Les noms des muscles de l’avant-bras peuvent être


difficiles à prononcer. Pourtant, ils peuvent s’avérer
très utiles dès lors qu’il s’agit de comprendre notam-
ment la fonction et la position d’un muscle. Prenons
l’exemple du muscle long extenseur radial du carpe.
Que révèle son nom ?
1) Il s’agit d’un extenseur ; son action est donc
l’extension. Cela indique également qu’il existe un
muscle fléchisseur radial du carpe.
2) « Carpe » fait référence au fait qu’il effectue l’ex-
tension des os carpiens (articulation du poignet). Cela
révèle l’existence d’un autre muscle dont la fonction
est de faire bouger les doigts – le muscle extenseur
commun des doigts.
3) Il parcourt l’avant-bras du côté du radius, ce qui
indique qu’il existe un muscle extenseur ulnaire du
carpe du côté de l’ulna.
4) Si l’on trouve un muscle long, on doit également
trouver un muscle court – le muscle court extenseur
radial du carpe.

L’avant-bras et la main 137


Muscles synergistes (travaillant ensemble)
Coude *Muscles non représentés

(articulations huméro-ulnaire et huméro-radiale))


Flexion Extension
Muscle biceps brachial Muscle triceps
Muscle brachial brachial (tous les
Muscle brachio-radial chefs)
Muscle fléchisseur radial du carpe Muscle anconé
Muscle fléchisseur ulnaire du carpe
(participe)
Muscle long palmaire
Muscle rond pronateur (participe)
Muscle long extenseur radial du carpe Vue postérieure
(participe)*
Muscle court extenseur radial du
carpe (participe)*

Vue antéro-médiale

Avant-bras Pronation
(articulations radio-ulnaires Muscle rond pronateur
Muscle carré pronateur
proximale et distale) Muscle brachio-radial (participe)

Supination
Muscle biceps brachial
Muscle supinateur
Muscle brachio-radial (participe)
Vue antérieure, rotation
de l’avant-bras en Vue antérieure, rotation
supination de l’avant-bras en
pronation

Poignet Flexion
Muscle fléchisseur radial du carpe
(articulation Muscle fléchisseur ulnaire du carpe
Muscle long palmaire
radio-carpienne) Muscle fléchisseur superficiel des doigts
Muscle fléchisseur profond des doigts
(participe)*
Extension
Muscle long extenseur radial du carpe
Muscle court extenseur radial du carpe
Muscle extenseur ulnaire du carpe
Muscle extenseur commun des doigts
(participe)
Vue postérieure Vue antéro-médiale

138 > Topoguide du corps


Poignet
Abduction (déviation radiale)
Muscle long extenseur radial du carpe
(articulation radio-carpienne)
Muscle court extenseur radial du carpe
Muscle fléchisseur radial du carpe
Adduction (déviation ulnaire)
Muscle extenseur ulnaire du carpe
Muscle fléchisseur ulnaire du
carpe

Vue antéro-latérale Vue antéro-médiale

Extension de l’index à l’auriculaire Main et doigts


Muscle extenseur commun des (articulations
doigts
Muscle extenseur de l’in- métacarpo-
dex*
Muscles lombricaux phalangiennes et
Muscles interosseux dorsaux inter-phalangiennes
(index et annulaire) (participent) Flexion de l’index à l’auriculaire
Muscles interosseux palmaires Muscle fléchisseur superficiel des doigts proximales et
(index, annulaire, auriculaire) Muscle fléchisseur profond des doigts
(participent) Muscle court fléchisseur du petit doigt*
distales)
Muscles lombricaux
Muscles interosseux dorsaux (index et annu- Vue antérieure
laire) (participent)
Muscles interosseux palmaires (index, annu-
Vue postérieure laire, auriculaire) (participent)

Pouce
(premières articulations carpo-métacarpienne et
métacarpo-phalangienne)
Opposition
Muscle opposant du pouce
Muscle court fléchisseur du pouce (parti-
Flexion cipe)*
Muscle long fléchisseur du Muscle court abducteur du pouce
pouce (participe)*
Muscle court fléchisseur du
pouce*
Muscle adducteur du pouce
Extension
(participe) Muscle long extenseur du pouce
Muscle interosseux palmaire Muscle court extenseur du pouce
(premier) (participe)* Muscle long abducteur du pouce
Muscle interosseux palmaire (premier) (participe)*
Vue antérieure
Vue postéro-latérale
Voir pp. 397-398 pour une liste complète
des muscles synergistes des doigts.
L’avant-bras et la main 139
Muscle brachial
Le muscle brachial est un puissant muscle fléchisseur du coude
situé sous le muscle biceps brachial (p. 103) dans la partie anté-
O rieure du bras. Il possède un ventre plat mais épais (fig. 3.53).
Muscle deltoïde
(en coupe) Ironiquement, cependant, la circonférence du muscle brachial
accentue la saillie du muscle biceps dans le bras, ce qui fait de lui
le meilleur allié du biceps !
Bien que le muscle brachial soit situé sous le muscle biceps,
certaines de ses parties sont accessibles. Son bord latéral,
coincé entre les muscles biceps brachial et triceps brachial, est
I superficiel et palpable. La partie distale du muscle brachial est
Tendon du également accessible lorsqu’elle passe le long de l’un des côtés
muscle biceps du tendon du muscle biceps.
brachial (en
coupe) Fig. 3.54. Origine A Flexion du coude (articulation huméro-ulnaire)
et insertion
Fig. 3.53. Vue antérieure du
O Moitié distale de la face antérieure de l’humérus
bras droit faisant apparaître le
muscle brachial
I Tubérosité et processus coronoïde de l’ulna

N Nerf musculo-cutané
Tubérosité deltoïdienne
(profonde)
Muscle brachial 1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude
à 90°. Il est important de distinguer les tissus musculaires
Muscle biceps brachial du muscle biceps brachial de ceux du muscle brachial.
Demandez à votre partenaire de fléchir son coude contre
votre résistance et isolez les bords du ventre arrondi du
muscle biceps brachial.
2) Le bras relâché, laissez glisser vos doigts de la partie distale
du muscle biceps sur 1 cm en direction latérale. Vous détec-
terez le bord du muscle brachial en faisant rouler vos doigts
à sa surface. En passant vos doigts sur son bord solide, vous
sentirez un « obstacle » prononcé (fig. 3.55).
3) Continuez à passer vos doigts sur le bord du muscle brachial.
Fig. 3.55. Vue latérale de l’avant-bras droit, Suivez-le en direction distale jusqu’à ce qu’il disparaisse dans
palpation du bord du muscle brachial
le coude.
4) Localisez le tendon distal du muscle biceps. Palpez le long
de chaque côté du tendon pour accéder à des parties du
muscle brachial plus profond (fig. 3.56).
Muscle triceps
brachial Pouvez-vous faire rouler vos doigts sur un amas de muscle
distinct du côté latéral du bras ? Pouvez-vous le suivre en
Artère brachiale
et nerf médian
direction distale vers l’intérieur du coude ? Localisez les muscles triceps
et biceps brachial. Les fibres du muscle brachial se trouvent-elles entre
Muscle brachial ces muscles du côté latéral du bras ?

Localisez la tubérosité deltoïdienne. Faites glisser vos


doigts en direction distale vers le bas, du côté latéral du
Fig. 3.56. Vue antéro- bras, et cherchez le bord du muscle brachial.
médiale du coude droit

140 > Topoguide du corps


Muscle brachio-radial Crête supracondylaire latérale
(profonde)
Le muscle brachio-radial, superficiel, est situé du côté latéral
de l’avant-bras. Son ventre allongé, de forme ovale, constitue
une ligne de démarcation fort utile entre les muscles fléchisseurs
et extenseurs du poignet et de la main. À la moitié de l’avant-
bras, le ventre du muscle brachio-radial devient tendineux. Il est
le seul muscle à s’étendre sur toute la longueur de l’avant-bras
sans traverser l’articulation du poignet (fig. 3.57). La flexion du
coude contre une résistance fait saillir visiblement le muscle
brachio-radial de l’avant-bras et le rend facilement palpable. Processus styloïde du radius

A Flexion du coude (articulation huméro-ulnaire)


Participation à la pronation et à la supination de l’avant-
bras lorsque ces mouvements sont opposés à une résis-
tance
O
O Crête supracondylaire latérale de l’humérus
Fig. 3.57. Vue antérieure de l’avant-
I Processus styloïde du radius bras droit faisant apparaître le muscle
brachio-radial
N Nerf radial

1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude


à 90°. Placez l’avant-bras de votre partenaire en position
neutre (pouce vers le plafond) et demandez-lui de fléchir Fig. 3.58. Origine et
son coude contre votre résistance. insertion
2) Cherchez le muscle brachio-radial saillant du côté latéral du
coude. S’il n’est pas visible, localisez la crête supracondylaire I
latérale de l’humérus et faites glisser vos doigts en direction
distale.
3) Votre partenaire contractant toujours son muscle, palpez
le ventre superficiel et tubulaire de l’autre main (fig. 3.60).
Essayez de pincer le ventre entre vos doigts et suivez-le aussi
loin que possible en direction distale. Lorsqu’il devient tendi-
neux, passez vos doigts sur son tendon distal en direction du
processus styloïde du radius. Fig. 3.59. Placer le poing sous une table et
pousser vers le haut est un excellent moyen
Lors d’une flexion du coude contre une résistance, le ventre que de faire ressortir le muscle brachio-radial !
vous palpez se contracte-t-il et saillit-il ? Est-il superficiel ? A-t-il
pour origine la crête supracondylaire latérale de l’humérus ?

Fig. 3.60. Vue antéro-latérale de l’avant-bras


droit, partenaire fléchissant le coude contre
une résistance

L’avant-bras et la main 141


Muscle brachio-radial

Fléchisseurs
Distinguer le groupe des muscles
fléchisseurs de l’avant-bras de celui
des muscles extenseurs
Avant d’isoler les différents muscles fléchisseurs et extenseurs,
Diaphyse de
localisons d’abord ces deux groupes de muscles. Les muscles
l’ulna fléchisseurs et extenseurs de la main et du poignet sont situés
dans l’avant-bras. En position anatomique, les muscles fléchis-
seurs sont situés du côté antéro-médial (glabre) de l’avant-
Extenseurs
bras, alors que les muscles extenseurs sont positionnés du côté
postéro-latéral (poilu).
Fig. 3.61. Coupe transversale de l’avant-bras droit, ligne Le muscle brachio-radial et la diaphyse de l’ulna peuvent servir
diagonale sparant les fléchisseurs des extenseurs de lignes de démarcation claires entre ces groupes de muscles
(fig. 3.61). Ces deux structures superficielles s’étendent vers le
bas sur deux côtés opposés de l’avant-bras, séparant les fléchis-
seurs des extenseurs.

Muscle brachio-radial 1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude


à 90°. Localisez le muscle brachio-radial et la diaphyse de
l’ulna (p. 124). Palpez ces structures dans la longueur. Vous
remarquerez qu’elles divisent l’avant-bras en deux moitiés.
2) Déplacez vos doigts en direction médiale, de la diaphyse de
l’ulna aux fléchisseurs de l’avant-bras. Explorez cette moitié
de l’avant-bras et palpez la circonférence de ces muscles.
3) Demandez à votre partenaire de fléchir légèrement son
poignet contre votre résistance (fig. 3.62). Observez la
contraction des fléchisseurs.
4) Déplacez vos doigts vers le côté latéral de la diaphyse de
l’ulna et explorez le ventre des extenseurs (fig. 3.63). Vous
Fig. 3.62. Vue antéro-médiale de remarquerez qu’il est moins volumineux et plus puissant que
l’avant-bras droit, fléchisseurs en celui des fléchisseurs. Demandez à votre partenaire d’étirez
rouge son poignet contre votre résistance. Vous sentirez les exten-
seurs se contracter.
Lorsque votre partenaire fléchit son poignet, les muscles situés
du côté glabre de l’avant-bras se contractent-ils ? Les extenseurs
se contractent-ils lorsque la main effectue le mouvement opposé
(extension) ?

Muscle brachio-radial

Fig. 3.63. Vue latérale de l’avant-bras droit,


extenseurs en rouge

142 > Topoguide du corps


Muscles extenseurs du poignet
et de la main Muscle long
extenseur radial
Muscle long extenseur radial du carpe (ou muscle long radial) du carpe
Muscle court extenseur radial du carpe (ou muscle court radial)
Muscle extenseur ulnaire du carpe (ou muscle cubital postérieur) Muscle court
Muscle extenseur commun des doigts Muscle extenseur radial
extenseur du carpe
Les quatre extenseurs permettent avant tout l’extension du de l’index
poignet et des doigts. Ils sont situés entre le muscle brachio- Muscle extenseur
radial et la diaphyse de l’ulna, à la face postéro-latérale de commun des
l’avant-bras. Tous ces muscles sont superficiels et accessibles, doigts
quoique difficiles à isoler véritablement. Prenant leur origine Muscle
du côté latéral de l’humérus, les ventres des extenseurs devien- extenseur
nent tendineux à environ 5 cm de l’articulation du poignet, en ulnaire du
carpe Fig. 3.64. Vue postérieure de
position proximale par rapport à celle-ci (fig. 3.64). En tant que
l’avant-bras droit
groupe, ils sont moins volumineux et plus puissants que ceux des
fléchisseurs.
Les muscles long et court extenseurs du carpe (présentés ici
comme un seul muscle) sont situés en position postéro-latérale
par rapport au muscle brachio-radial. Le muscle extenseur
ulnaire du carpe, comme son nom l’indique, est situé à proxi-
mité de la diaphyse de l’ulna. Le muscle extenseur commun
des doigts est situé entre ces muscles et possède quatre longs
tendons superficiels s’étendant le long de la face dorsale de la
main et des doigts.

Muscle court
extenseur radial Muscle
Muscle extenseur extenseur
du carpe
ulnaire du carpe ulnaire du
carpe

Fig. 3.65, 3.66, 3.67. Vues postérieures de l’avant-bras droit

L’avant-bras et la main 143


Muscles long et court extenseurs radiaux
du carpe

A Extension du poignet (articulation radio-carpienne)


Abduction du poignet (articulation radio-carpienne)
Participation à la flexion du coude (articulation huméro-
ulnaire)
Muscle extenseur
O Crête supracondylaire latérale de l’humérus
commun des
doigts
I Long :
Base du deuxième métacarpien
Court :
Base du troisième métacarpien

N Nerf radial

Muscle extenseur ulnaire du carpe

Fig. 3.68. Vue postérieure de l’avant-bras droit


A Extension du poignet (articulation radio-carpienne)
Adduction du poignet (articulation radio-carpienne)

O Tendon commun des extenseurs à partir de l’épicondyle


Muscles long et court latéral de l’humérus
extenseurs radiaux du
carpe I Base du cinquième métacarpien
Muscle extenseur ulnaire
du carpe N Nerf radial

Muscle extenseur commun des doigts


O
Muscle extenseur
A Extension de l’index à l’auriculaire (articulations méta-
commun des doigts carpo-phalangiennes et inter-phalangiennes)
Participation à l’extension du poignet (articulation radio-
Muscle extenseur
carpienne)
ulnaire du carpe
O Tendon commun des extenseurs à partir de l’épicondyle
Muscle court extenseur latéral de l’humérus
radial du carpe
I Phalanges moyennes et distales de l’index à l’auriculaire
Muscle long extenseur
N Nerf radial
radial du carpe

I
Muscle extenseur commun
des doigts (de l’index à
l’auriculaire) et muscle
} extenseur de l’index

Fig. 3.69. Origines et insertions des extenseurs

144 > Topoguide du corps


Musc
les lo
ng et
court
exten
Muscle seurs
Épicondyle latéral s long e radia
t court ux du
extense carpe
urs radia
ux du c
Muscle exte arpe
nseur ulnaire
du carpe

Fig. 3.70. Vue latérale de l’avant-bras droit, les


doigts présentant la disposition des extenseurs

Groupe des extenseurs


1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude
à 90°. Localisez le muscle brachio-radial et la diaphyse de
Tendons des extenseurs
l’ulna.
2) Posez le plat de votre main entre ces repères et deman-
dez à votre partenaire d’étirer et de relâcher successive-
ment son poignet contre votre résistance (voir p. 142).
3) Explorez les fibres minces et puissantes de ces muscles et
notez leur contraction lors de l’extension. Accédez à leur
origine au niveau de l’épicondyle latéral (fig. 3.71).
Vous trouvez-vous entre le muscle brachio-radial et la
diaphyse de l’ulna ? Les muscles se contractent-ils lors de
l’extension du poignet ?
Fig. 3.71. Vue latérale du coude droit, palpation du
tendon commun des extenseurs au niveau de
Muscles long et court extenseurs l’épicondyle latéral
radiaux du carpe
1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude
à 90°. Localisez le muscle brachio-radial. Laissez glisser
vos doigts de son ventre en direction latérale jusqu’aux
fibres du muscle extenseur radial du carpe.
Muscle brachio-radial
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer une abduction
de son poignet et de le relâcher successivement contre
votre résistance. Ce mouvement contractera les fibres
(fig. 3.72).
3) Suivez les fibres musculaires en direction distale aussi loin
que possible jusqu’à ce qu’elles deviennent tendineuses.
Faites la distinction entre les muscles extenseurs radiaux
du carpe du muscle brachio-radial en demandant à votre
partenaire d’effectuer une abduction de son poignet et de le
relâcher successivement contre votre résistance. Le muscle brachio- Muscles long et court
radial, qui ne traverse pas l’articulation du poignet, restera extenseurs radiaux du
détendu au cours de cette action, alors que le muscles extenseurs carpe
radiaux du carpe se contracteront. Fig. 3.72. Vue latérale de l’avant-bras droit

L’avant-bras et la main 145


Muscle extenseur commun des doigts Muscle extenseur commun
Rétinaculum
des doigts
1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude à des extenseurs
90°. Laissez glisser vos doigts des fibres du muscle extenseur
radial du carpe en direction latérale.
2) En déplaçant vos doigts tout autour de l’avant-bras, palpez
la surface plate du muscle extenseur commun des doigts et
faites rouler vos doigts sur ses fibres.
3) Isolez son ventre en demandant à votre partenaire d’étirer
son poignet et ses doigts. Suivez le ventre en direction
distale jusqu’à ce qu’il cède la place à des tendons. Ces
derniers sont palpables lorsqu’ils passent sous le rétinaculum
des extenseurs et se poursuivent le long de la face dorsale de
la main. Fig. 3.73. Vue latérale de la face postérieure de
l’avant-bras droit
Demandez à votre partenaire de remuer ses doigts comme s’il
tapait à la machine (fig. 3.73). Sentez-vous une contraction par
ondulations du muscle extenseur commun des doigts ?

Muscle extenseur ulnaire du carpe


1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude à
90°. Localisez la diaphyse de l’ulna.
2) Laissez glisser vos doigts de la diaphyse latéralement jusqu’au
ventre fin du muscle extenseur ulnaire du carpe.
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer une adduction du
poignet contre votre résistance (fig. 3.75). Notez la contrac-
tion des tissus directement latéraux à l’ulna provoquée par
ce mouvement.
4) Suivez le tendon en direction distale après avoir dépassé la
tête de l’ulna.

Fig. 3.74. Courber les doigts pour former une griffe


Le muscle brachio-radial et les muscles long et court exten- fera saillir les tendons du muscle extenseur commun des
seurs radiaux du carpe sont parfois désignés collectivement doigts.
comme « groupe des trois ». Ensemble, ils forment une longue
masse musculaire s’étendant en direction distale à partir de la
crête supracondylaire latérale de l’humérus.

« Groupe des trois »


Diaphyse de l’ulna

Muscle extenseur ulnaire du


Pour localiser les trois muscles, serrez la main de votre carpe
partenaire et palpez latéralement par rapport à l’intérieur
du coude. Vous trouverez des tissus épais et mobiles que vous Fig. 3.75. Vue latérale de la face postérieure
pourrez facilement saisir entre vos doigts. Suivez-les en direc- de l’avant-bras droit
tion distale aussi loin que possible.

146 > Topoguide du corps


Muscle anconé I Processus olécrânien et bord latéral de la diaphyse de
l’ulna
Le muscle anconé est un extenseur du coude peu puissant
situé en position latérale par rapport au processus olécrânien. N Nerf radial
De forme triangulaire, il a pour origine l’épicondyle latéral de
l’humérus et se déploie en éventail pour s’insérer sur la diaphyse
de l’ulna (fig. 3.76). Le muscle anconé est superficiel. Néanmoins,
il peut être difficile à distinguer des autres extenseurs environ- 1) Localisez le processus olécrânien, la diaphyse proximale de
nants. l’ulna et l’épicondyle latéral de l’humérus.
2) Posez ensuite votre index le long de la partie proximale de
A Extension du coude (articulation huméro-ulnaire) l’ulna et l’extrémité de votre majeur sur l’épicondyle latéral.
O Épicondyle latéral de l’humérus Le V formé par vos doigts représente les contours du muscle
anconé (fig. 3.77).

Processus olécrânien

Épicondyle latéral

Fig. 3.76. Vue postérieure du coude


droit faisant apparaître le muscle
Fig. 3.77. Vue postérieure
anconé
du coude droit

Muscle extenseur de l’index A Extension de l’index (articulation métacarpo-phalan-


gienne)
Situé sous le muscle extenseur commun des doigts et le muscle
Participation à l’adduction de l’index
ulnaire du carpe, ce muscle peu volumineux mais essentiel aide
le muscle extenseur commun des doigts à étirer spécifiquement O Face postérieure de la diaphyse distale de l’ulna et
l’index. Son tendon s’étend en diagonale à travers le poignet et
membrane interosseuse
la main, protégé par le tendon du muscle extenseur commun
des doigts (fig. 3.78). Si vous étirez votre index au niveau de l’ar- I Tendon du muscle extenseur commun des doigts au
ticulation métacarpo-phalangienne, vous verrez peut-être deux niveau du deuxième métacarpien
tendons l’un à côté de l’autre passant au sommet de l’articula-
tion (fig. 3.79). Le tendon médial (plus proche du majeur) est le N Nerf radial
tendon du muscle extenseur de l’index.

Fig. 3.78. Vue dorsale de la Tendon du muscle extenseur


main droite faisant appa- de l’index
raître le muscle extenseur de Tendon du muscle extenseur
l’index commun des doigts

Fig. 3.79.

L’avant-bras et la main 147


Épicondyle médial Muscles fléchisseurs du poignet
Muscle rond
et de la main
Aponévrose
pronateur Muscle fléchisseur radial du carpe (ou muscle grand palmaire)
bicipitale
Muscle
Muscle long palmaire
Muscle fléchisseur
brachio-radial radial du carpe Muscle fléchisseur ulnaire du carpe (ou muscle cubital antérieur)
Muscle fléchisseur superficiel des doigts
Muscle long Muscle fléchisseur profond des doigts
palmaire
Les cinq muscles fléchisseurs présentés dans cette section
Muscle fléchisseur
Fascia permettent essentiellement la flexion du poignet ou des doigts
ulnaire du carpe
antébrachial (fig. 3.80). Ils sont situés à la face antéro-médiale de l’avant-bras,
entre le muscle brachio-radial et la diaphyse de l’ulna. La plupart
Muscle fléchisseur d’entre eux ont pour origine le tendon commun des fléchisseurs
superficiel des au niveau de l’épicondyle médial de l’humérus, dont ils émergent
Aponévrose doigts d’un seul bloc (fig. 3.82). Les ventres des fléchisseurs s’étendent
palmaire vers le bas de l’avant-bras, se transformant en fins tendons à
environ 5 cm du poignet en direction proximale.
Globalement, les fléchisseurs sont plus épais et plus malléables
Fig. 3.80. Vue antérieure
que les extenseurs. Bien qu’il soit aisé de les palper en tant que
de l’avant-bras droit
groupe, il est difficile d’isoler chaque ventre musculaire des
autres.
Les fléchisseurs sont disposés en trois couches. La couche
superficielle est constituée des longs ventres des muscles fléchis-
seur radial du carpe, long palmaire et fléchisseur ulnaire du
carpe (fig. 3.81). Le muscle fléchisseur radial du carpe est situé
en position médiale par rapport aux muscles rond pronateur et
brachio-radial. Le muscle fléchisseur ulnaire du carpe est situé à
proximité de la diaphyse de l’ulna et possède un tendon distinct
s’insérant sur le pisiforme. Le muscle long palmaire, absent chez
certains individus, se trouve entre les muscles fléchisseur radial
du carpe et fléchisseur ulnaire du carpe et s’insère sur l’aponé-
Muscle fléchisseur radial vrose palmaire (p. 169). Certaines parties de ces trois muscles
du carpe peuvent être isolées pour la palpation.
Les couches intermédiaire et profonde sont composées
Muscle long palmaire respectivement du large ventre du muscle fléchisseur superficiel
des doigts et de celui du muscle fléchisseur profond des doigts
(fig. 3.87, 3.88). Chaque muscle fléchisseur des doigts possède
Muscle fléchisseur ulnaire
du carpe
quatre fins tendons qui passent par le tunnel carpien (p. 169) et
s’insèrent sur les phalanges. Les ventres des muscles fléchisseurs
des doigts sont difficiles à atteindre directement, mais il est
possible de sentir leur épaisseur sous les fléchisseurs superficiels.
Fig. 3.81. Vue antérieure de
l’avant-bras droit faisant appa-
raître la couche superficielle Muscle rond
pronateur
Muscle fléchisseur radial du carpe
Muscle long palmaire
naire du carpe
Muscl e fléchisseur ul

Épicondyle
Fig. 3.82. Vue médiale de l’avant-bras droit, les
médial
doigts présentant la disposition des muscles

148 > Topoguide du corps


Muscle fléchisseur radial Muscle long palmaire
du carpe

Fibres transverses de
l’aponévrose palmaire

Fig. 3.83, 3.84, 3.85. Aponévrose palmaire


Vues antérieures de
l’avant-bras droit

Muscle fléchisseur ulnaire


du carpe

{
Muscle fléchisseur radial du carpe Muscle fléchisseur radial du carpe
Muscle long palmaire
A Flexion du poignet (articulation radio-carpienne) Muscle fléchisseur ulnaire du carpe
Muscle fléchisseur superficiel
Abduction du poignet (articulation radio-carpienne)
des doigts
Flexion du coude (articulation huméro-ulnaire)
O
O Tendon commun des fléchisseurs à partir de l’épi- Muscle fléchisseur superficiel
condyle médial des doigts

I Bases du deuxième et du troisième métacarpiens Muscle fléchisseur profond


des doigts
N Nerf médian
Fig. 3.86. Origines et inser-
Muscle long palmaire tions des fléchisseurs, vue
antérieure
A Tension du fascia palmaire
Muscle fléchisseur ulnaire
Flexion du poignet (articulation radio-carpienne) du carpe
Flexion du coude (articulation huméro-ulnaire)
Muscle fléchisseur radial
du carpe
O Tendon commun des fléchisseurs à partir de l’épi-
condyle médial I
I Rétinaculum des fléchisseurs et aponévrose palmaire Muscle fléchisseur
superficiel des doigts
N Nerf médian

Muscle fléchisseur profond


des doigts

L’avant-bras et la main 149


Muscle fléchisseur ulnaire du carpe

A Flexion du poignet (articulation radio-carpienne)


Adduction du poignet (articulation radio-carpienne)
Participation à la flexion du coude
(articulation huméro-ulnaire)
Muscle fléchisseur superficiel
des doigts O Chef huméral :
Tendon commun des fléchisseurs à partir de l’épidondyle
médial de l’humérus
Chef ulnaire :
Face postérieure et moitié proximale de la diaphyse ulnaire

I Pisiforme
Fig. 3.87. Vue antérieure de
l’avant-bras droit N Nerf ulnaire

Muscle fléchisseur superficiel des doigts

A Flexion de l’index à l’auriculaire (articulations métacarpo-


phalangiennes et inter-phalangiennes proximales)
Flexion du poignet (articulation radio-carpienne)

O Tendon commun des fléchisseurs à partir de l’épicondyle


médial de l’humérus, ligament collatéral ulnaire, proces-
sus coronoïde de l’ulna et diaphyse du radius

I Par quatre tendons jusqu’aux côtés des phalanges


moyennes de l’index à l’auriculaire

N Nerf médial

Muscle fléchisseur profond des doigts


Muscle fléchisseur profond
des doigts A Flexion de l’index à l’auriculaire (articulations métacarpo-
phalangiennes et inter-phalangiennes distales)
Participation à la flexion du poignet (articulation radio-
carpienne)
Fig. 3.88. Vue antérieure de O Faces antérieure et médiale des trois quarts proximaux de
l’avant-bras droit
l’ulna

I Par quatre tendons jusqu’aux bases des phalanges distales,


face palmaire de l’index à l’auriculaire

N Nerf médial et ulnaire

150 > Topoguide du corps


Groupe des fléchisseurs Muscles fléchisseur radial du carpe
1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude et long palmaire
à 90°. Localisez le muscle brachio-radial et la diaphyse de
l’ulna (voir p. 124). 1) Fléchissez le coude de votre partenaire à 90° et effectuez
2) Posez le plat de votre main entre ces repères sur la face une supination de l’avant-bras. Commencez par les tendons
antérieure de l’avant-bras et demandez à votre partenaire distaux. Demandez à votre partenaire de fléchir son poignet
de fléchir et de relâcher successivement son poignet contre contre votre résistance.
votre résistance (voir p. 142). 2) Au centre du poignet se trouvent deux tendons superficiels,
3) Explorez les ventres charnus de leur origine au niveau de celui du muscle fléchisseur radial du carpe et celui du muscle
l’épicondyle médial jusqu’à leurs tendons distaux au niveau long palmaire (fig. 3.90). Il se peut que celui du muscle
du poignet (fig. 3.89). long palmaire soit absent mais, si les deux sont présents, le
tendon du muscle long palmaire sera le plus médial.
Vous trouvez-vous entre le muscle brachio-radial et la diaphyse de 3) Votre partenaire contractant son avant-bras, faites rouler
l’ulna ? Les muscles se contractent-ils lors de la flexion du poignet ? vos doigts sur les tendons et suivez-les en direction proxi-
male alors qu’ils se prolongent dans les ventres des muscles
(fig. 3.91). Demandez à votre partenaire d’effectuer une
Tendons des fléchisseurs abduction de son poignet et de le relâcher successivement
pour créer une contraction distincte du muscle fléchisseur
radial du carpe (fig. 3.92).
Les tendons/ventres des muscles sont-ils superficiels ? Lorsque
vous palpez le muscle fléchisseur radial du carpe, est-il superficiel
et se trouve-t-il en position médiale par rapport au muscle rond
pronateur (p. 154) ? Le muscle long palmaire est-il en position
médiale par rapport au muscle fléchisseur radial du carpe ? Suivez les
ventres en direction du coude. Fusionnent-ils au niveau de l’épicondyle
médial de l’humérus ?

Muscle rond
Fig. 3.89. Vue médiale du coude droit, palpation du tendon pronateur
commun des fléchisseurs au niveau de l’épicondyle médial

Muscle long
Muscle fléchisseur palmaire
Tendon du muscle fléchisseur radial du carpe
radial du carpe
Tendon du muscle long palmaire

Tendon du muscle fléchisseur


ulnaire du carpe

Fig. 3.91. Vue antérieure


de l’avant-bras droit
Fig. 3.90. La flexion du poignet contre
une résistance fait ressortir les tendons
des fléchisseurs à la surface, alors que
le fait de rassembler le bout des doigts
fait souvent saillir le tendon du muscle
long palmaire.

L’avant-bras et la main 151


Le muscle long palmaire est absent chez environ
11 % de la population. L’aponévrose palmaire, en
revanche, est toujours présente. Le muscle long
palmaire peut prendre la forme d’une simple bande
tendineuse comme d’un ventre musculaire distal
doté d’un long tendon proximal. Vous croiserez
peut-être également deux muscles longs palmaires
chez un individu. L’insertion varie également. Le
muscle peut s’insérer sur le fascia de l’avant-bras,
le tendon du muscle fléchisseur ulnaire du carpe,
le rétinaculum des fléchisseurs, le pisiforme ou le
scaphoïde.

Fig. 3.92. Palpation du muscle fléchisseur


radial du carpe lors de l’abduction du poignet
droit contre une résistance

Fig. 3.93. Vue médiale de l’avant-bras droit,


Muscle fléchisseur ulnaire du carpe palpation du muscle fléchisseur ulnaire du carpe
1) En serrant la main de votre partenaire, fléchissez son
coude à 90° et effectuez une supination de l’avant-bras.
Commencez par localiser le pisiforme au niveau du
tendon distal (p. 129).
2) Laissez glisser vos doigts du pisiforme en direction
proximale jusqu’au mince tendon superficiel du muscle
fléchisseur ulnaire du carpe (fig. 3.94).
3) Alors que votre partenaire effectue une adduction et relâche
successivement son poignet contre votre résistance, suivez
le tendon en direction proximale en faisant glisser vos doigts
sur sa surface (fig. 3.93). Vous le sentirez s’élargir pour deve-
nir un ventre de muscle et prendre la direction de l’épicon-
dyle médial. Notez que, contrairement au muscle extenseur
ulnaire du carpe, le muscle fléchisseur ulnaire du carpe se
trouve à environ 1 cm de la diaphyse de l’ulna.
Sentez-vous le muscle se contracter lors de l’adduction ? Le
tendon/ventre du muscle est-il superficiel et se trouve-t-il à la
face antéro-médiale de l’avant-bras ? Est-il situé en position médiale
par rapport au muscle long palmaire ?

Fig. 3.94. Vue palmaire –


Passage du pisiforme au tendon
du muscle fléchisseur ulnaire
du carpe

152 > Topoguide du corps


Muscle fléchisseur superficiel et
muscle fléchisseur profond des doigts
1) En commençant au niveau du poignet, localisez les tendons
des fléchisseurs superficiels (ulnaire du carpe, radial du carpe
et long palmaire). Une flexion passive du poignet assouplira
les tendons et facilitera leur palpation.
2) Faites glisser délicatement votre pouce entre les tendons
superficiels pour atteindre les tendons et les ventres plus
Fig. 3.95. Palpation des tendons
profonds des muscles des doigts (fig. 3.95).
des muscles fléchisseurs des doigts
Les tissus auxquels vous accédez sont-ils situés sous la première entre les tendons des muscles
couche des fléchisseurs ? Si votre partenaire remue le bout de fléchisseurs superficiels
ses doigts, pouvez-vous détecter de petites contractions intermittentes
dans l’avant-bras ?

1) Bien que les muscles des doigts soient profonds, leurs


contractions sont palpables le long du côté médial de la
diaphyse de l’ulna. Demandez à votre partenaire de fléchir
simultanément son coude et son poignet à 90°.
2) Localisez la diaphyse de l’ulna en laissant glisser vos doigts
de son bord jusqu’aux fléchisseurs. Demandez à votre parte-
naire de faire se rejoindre les extrémités de son pouce et
de son auriculaire puis de les relâcher. Vous devriez sentir
la contraction légère mais distincte des muscles des doigts
alors qu’ils saillent sous vos doigts (fig. 3.96).
3) Essayez de ramener l’annulaire, le majeur et l’index vers
le pouce. Vous remarquerez que ce mouvement affecte la
contraction.

Il existe deux principaux muscles supinateurs (le


biceps brachial et le supinateur) et deux principaux Ulna (profond)
muscles pronateurs (le rond pronateur et le carré
pronateur). On pourrait supposer que cette symé- Radius
trie structurelle implique un équilibre des forces
entre les pronateurs et les supinateurs mais, en Muscle fléchisseur
réalité, la taille et la puissance du muscle biceps superficiel des
brachial font pencher la balance en faveur des doigts
muscles supinateurs.
Une vis se serre vers la droite et se desserre vers la
gauche, mais cela s’applique également à la main
tenant le tournevis. Nous avons plus de force pour
effectuer une supination que pour effectuer une
pronation et le monde compte plus de droitiers,
c’est pourquoi les vis ont été conçues pour être
serrées par la supination de l’avant-bras droit. Ceci,
bien sûr, force les gauchers à serrer soit avec des
pronateurs faibles, soit avec les muscles supinateurs
Fig. 3.96. Vue médiale de l’avant-bras droit
peu développés de l’avant-bras droit.

L’avant-bras et la main 153


Muscle rond pronateur
Situé à la face antérieure de l’avant-bras, le muscle rond
pronateur est coincé entre le muscle brachio-radial et les fléchis-
seurs de l’avant-bras (p. 142). Il est partiellement superficiel
et il s’agit du seul muscle doté de fibres obliques dans cette
région (fig. 3.97). Le muscle rond pronateur est antagoniste aux
muscles biceps brachial et supinateur. Il permet la pronation de
l’avant-bras. Le tendon distal du muscle biceps brachial, latéral
par rapport au muscle rond pronateur, constitue un repère utile
O pour localiser ses fibres.

A Pronation de l’avant-bras (articulations radio-ulnaires)


I Participation à la flexion du coude (articulation huméro-
ulnaire)
Fig. 3.97. Vue antérieure de l’avant-
bras droit faisant apparaître le muscle O Épicondyle médial de l’humérus, tendon commun des
rond pronateur fléchisseurs et processus coronoïde de l’ulna

I Milieu de la surface latérale du radius


Tendon
Fig. 3.98.
N Nerf médian
du muscle
biceps Origine et
brachial insertion
1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude
à 90°. Localisez le tendon distal du muscle biceps brachial.
Pour vous aider, demandez à votre partenaire de fléchir son
coude contre votre résistance.
2) Laissez glisser vos doigts du tendon en direction distale dans
le creux situé entre le muscle brachio-radial et les fléchis-
seurs de l’avant-bras. Enfoncez votre pouce dans cet espace.
3) Cherchez le ventre du muscle pronateur, d’une largeur
Fig. 3.99. Vue antérieure
de l’avant-bras droit d’1 cm, s’étendant en diagonale à partir de la partie médiale
du coude jusqu’au radius. Passez vos doigts sur ses fibres
obliques (fig. 3.100).
4) Suivez le muscle en direction de l’épicondyle médial (en
observant la façon dont il fusionne avec les autres fléchis-
seurs) et le milieu du radius (vous le sentirez passer sous le
muscle brachio-radial).
Serrez la main de votre partenaire et demandez-lui
d’effectuer une pronation contre votre résistance
(fig. 3.99). Le ventre du muscle que vous palpez se
contracte-t-il vigoureusement ? Les fibres que vous
palpez s’étendent-elles en diagonale en direction du
centre du radius ?

Fig. 3.100. Vue antéro-médiale du


coude droit, palpation du ventre du
muscle pronateur

154 > Topoguide du corps


Muscle carré pronateur
Bien qu’il n’ait ni la puissance ni la rapidité du muscle rond
pronateur, le petit muscle carré pronateur est tout de même
un pronateur utile. Ses fibres transverses sont situées sous les
tendons des fléchisseurs et les principaux nerfs et vaisseaux Fig. 3.101. Vue palmaire de la main droite
sanguins de la partie antérieure de l’avant-bras (fig. 3.101). Seule faisant apparaître le muscle carré pronateur
la partie la plus latérale du muscle est accessible. Toutefois, cette
petite fenêtre de palpation abrite également l’artère radiale –
explorez-la donc délicatement.

A Pronation de l’avant-bras (articulations radio-ulnaires) I


O
O Face antéro-médiale de la partie distale de l’ulna
I Face antéro-latérale de la partie distale du radius

N Nerf médian

1) Serrez la main de votre partenaire. Tout d’abord, isolez le


pouls de l’artère radiale (p. 170). Localisez ensuite le proces- Fig. 3.102.
sus styloïde du radius en faisant glisser vos doigts à sa face
antérieure.
2) Avant d’accéder au muscle carré, effectuez délicatement
une flexion et une pronation du poignet pour assouplir les
tendons des fléchisseurs qui le recouvrent. Utilisez ensuite
votre pouce pour explorer la mince bande de tissu entre le
radius et les tendons (fig. 3.103).
3) Il se peut que vous ne parveniez pas à distinguer les fibres Fig. 3.103. Vue palmaire de la
du muscle carré. Demandez à votre partenaire d’effectuer main droite et du poignet droit
une légère pronation : cela pourra provoquer une légère
contraction.

Muscle supinateur
Situé du côté latéral du coude, le muscle supinateur, assez
Capsule
court, se trouve sous les extenseurs de l’avant-bras. Il est super-
articulaire
ficiel par rapport à la tête du radius (fig. 3.104, 3.105). Comme
son nom l’indique, il permet la supination de l’avant-bras et est
antagoniste au muscle rond pronateur. Son ventre est fin et peut
difficilement être totalement isolé.

Fig. 3.104. Vue antérieure de l’avant-


bras droit faisant apparaître le muscle
La branche profonde du nerf radial pénètre dans le ventre du
supinateur
muscle supinateur et peut provoquer une douleur fulgurante
dans le bas du bras lorsqu’elle est comprimée.

L’avant-bras et la main 155


Épicondyle latéral Tête du radius (profonde)

Fig. 3.105. Vue latérale de l’avant-bras


droit faisant apparaître le muscle supi-
Processus olécrânien nateur

A Supination de l’avant-bras (articulations radio-ulnaires)


O Ligament collatéral radial, ligament annulaire et crête du
muscle supinateur de l’ulna

I Face latérale de la diaphyse proximale du radius


O
I
N Nerf radial

Muscle supinateur
Fig. 3.106. Origine et insertion 1) Serrez la main de votre partenaire et fléchissez son coude
du muscle supinateur à 90°. Localisez l’épicondyle latéral de l’humérus et la
diaphyse proximale du radius.
2) Posez la pulpe de vos doigts entre ces repères et palpez à
travers les fibres des extenseurs pour atteindre le ventre
profond du muscle supinateur (fig. 3.107).
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer une supination
de son avant-bras et de le relâcher successivement contre
votre résistance. Il se peut que ce mouvement provoque la
contraction du muscle brachio-radial, mais elle sera super-
ficielle, alors que le muscle supinateur se trouve sous les
extenseurs.

Extenseurs superficiels
(en coupe)

Fig. 3.107. Vue latérale de l’avant-bras droit, accès


au muscle supinateur, le partenaire effectuant une
supination contre résistance

156 > Topoguide du corps


Muscles du pouce
Les huit muscles permettant le mouvement du pouce peuvent
être divisés en deux groupes : les muscles courts et les muscles
longs. Les quatre muscles courts sont situés au niveau de l’émi-
nence thénar (la masse de chair située à la base du pouce).

Muscle opposant du pouce


Muscle adducteur du pouce Muscle opposant Rétinaculum
du pouce des
Muscle court abducteur du pouce
Muscle court fléchisseur du pouce fléchisseurs

Les quatre muscles longs du pouce sont tendineux et prennent


leur origine le long de la diaphyse du radius ou de l’ulna.
Muscle long abducteur du pouce
Muscle long extenseur du pouce
Muscle court extenseur du pouce
Muscle long fléchisseur du pouce

Les muscles courts du pouce


Le muscle opposant du pouce (fig. 3.108) a pour tâche
importante le mouvement du pouce en travers de la paume
(opposition). Il est situé en profondeur dans l’éminence thénar
et s’avère difficile à isoler. Le puissant muscle adducteur du
pouce (fig. 3.109) se trouve en profondeur le long de la surface
palmaire et sert à tirer le pouce vers l’index et le majeur.

Muscle opposant du pouce Fig. 3.108. Surface palmaire de la main droite

A Opposition du pouce au niveau de l’articulation carpo-


métacarpienne (permet aux pulpes du pouce et de l’auri-
culaire de se rejoindre) Muscle
adducteur
O Rétinaculum des fléchisseurs et tubercule du trapèze du pouce

I Toute la longueur du premier os métacarpien, côté radial

N Nerf médian

Muscle adducteur du pouce

A Adduction du pouce (articulations carpo-métacarpienne


et métacarpo-phalangienne)
Participation à la flexion du pouce (articulation
métacarpo-phalangienne)

O Capitatum, deuxième et troisième métacarpiens


I Bas de la phalange proximale du pouce

N Nerf ulnaire
Fig. 3.109. Surface palmaire de la main droite

L’avant-bras et la main 157


Muscles courts du pouce

Muscle court abducteur du pouce


Muscle court
abducteur du A Abduction du pouce
pouce (articulations carpo-métacarpienne et métacarpo-phalangienne)
Participation à l’opposition du pouce

O Rétinaculum des fléchisseurs, tubercules du trapèze et du


scaphoïde

I Base de la phalange proximale du pouce

N Nerf médian

Muscle court fléchisseur du pouce

A Flexion du pouce
(articulations carpo-métacarpienne et métacarpo-
phalangienne)
Fig. 3.110, 3.111. Surfaces
palmaires de la main droite Participation à l’opposition du pouce
Muscle court
fléchisseur du O Chef superficiel :
pouce Rétinaculum des fléchisseurs
Chef profond :
Trapèze, trapézoïde et capitatum

I Base de la phalange proximale du pouce

N Nerfs médian et ulnaire

Muscle court abducteur du pouce


O
Muscle opposant du pouce

Muscle court fléchisseur du pouce

Muscle opposant du pouce

Muscle court abducteur du pouce

Muscle court fléchisseur du pouce I


Muscle adducteur du pouce

Muscle adducteur du pouce

Fig. 3.112. Vue palmaire de la main


droite faisant apparaître les origines et
les insertions

158 > Topoguide du corps


Muscles courts du pouce

Muscles courts du pouce


1) Localisez la base du pouce de votre partenaire et explorez
tous les côtés des tissus épais et malléables de l’éminence
thénar. Palpez de la diaphyse du premier métacarpien à la
palmure entre le pouce et l’index (fig. 3.113).
2) Demandez à votre partenaire d’appuyer délicatement
la pulpe de son pouce contre celle de son auriculaire.
Vous observerez que l’éminence thénar devient dense et
compacte (fig. 3.114).

Fig. 3.113. Palpation de l’éminence thénar

Fig. 3.114. Palpation de la contraction


des muscles thénar pendant l’opposition

Lorsque votre partenaire réalise un mouvement du


pouce, assurez-vous que les contractions sont légères
et répétitives. Des contractions plus vigoureuses
tendront tous les muscles environnants.

Le pouce humain présente plusieurs Un être humain est également


propriétés uniques le distinguant de capable de saisir un objet de manière
celui des autres primates. La forme puissante et précise avec son pouce
« en selle » de la première articu- et l’extrémité de ses doigts, par
lation carpo-métacarpienne ne fait exemple lorsqu’il resserre le bouchon
pas partie de ces caractéristiques d’un bocal. Le pouce humain est
distinctives. La forme de l’articula- assez long proportionnellement aux
tion permet l’opposition du pouce autres doigts, alors que le pouce de
aux autres doigts, trait partagé par nombreux primates est bien plus
de nombreux haplorhiniens dont les court que les autres doigts. En outre,
chimpanzés, les orangs-outangs et les muscles de l’éminence thénar d’un
les gorilles. être humain sont plus grands que
La dextérité du pouce humain s’ex- ceux du thénar des autres primates,
plique notamment par la séparation généralement plats et manquant de
du muscle long fléchisseur du pouce musculature.
et du muscle profond fléchisseur des Les chimpanzés, les gorilles et certains
doigts. Chez les autres primates, ces Chimpanzé autres primates peuvent saisir un
muscles sont unis, réduisant ainsi la objet avec une force extraordinaire
capacité des doigts à bouger indé- en courbant leurs doigts autour dudit
pendamment les uns des autres. objet, mais les humains sont les seuls
Orang-outang à pouvoir opposer le pouce et l’index
pour accomplir une action spécifique
et précise.

L’avant-bras et la main 159


Muscles longs du pouce
Les ventres du muscle long abducteur du pouce, du muscle
long extenseur du pouce et du muscle court extenseur du
pouce sont situés le long de la partie postérieure de l’avant-bras,
sous les extenseurs du poignet (fig. 3.115-3.117). Néanmoins,
leurs tendons distaux sont superficiels et forment la « tabatière
Fig. 3.115, 3.116, 3.117. Vues
anatomique ». Historiquement utilisée comme plateforme pour
postérieures de l’avant-bras droit inhaler toutes sortes de substances, cette petite cavité est située
et de la main droite le long de la face dorsale de la main, en position distale par
rapport au processus styloïde du radius.
Le ventre du muscle long fléchisseur du pouce est situé
Muscle long à la face antérieure de l’avant-bras, sous les fléchisseurs du
abducteur du poignet, et est inaccessible. Son long tendon distal parcourt le
pouce tunnel carpien entre les muscles de l’éminence thénar jusqu’à la
phalange distale du pouce (fig. 3.119).

Muscle long abducteur du pouce

A Abduction du pouce (articulation carpo-métacarpienne)


Extension du pouce (articulation carpo-métacarpienne)
Muscle long extenseur du
O Face postérieure du radius et de l’ulna et membrane inte- pouce
rosseuse

I Base du premier métacarpien

N Nerf radial

Muscles long extenseur du pouce et court


extenseur du pouce

A Extension du pouce (articulation inter-phalangienne)


Participation à l’extension du pouce (articulations
métacarpo-phalangienne et carpo-métacarpienne)

O Long : face postérieure de l’ulna et membrane Muscle court extenseur du


interosseuse pouce
Court : face postérieure du radius et membrane
interosseuse

I Long : phalange distale du pouce


Court : phalange proximale du pouce

N Nerf radial

160 > Topoguide du corps


Muscles longs du pouce

Muscle long abducteur du pouce


O Muscle long extenseur du pouce

Muscle court extenseur du pouce

I
Fig. 3.118. Vue postérieure de
l’avant-bras droit et de la main Muscle long abducteur du pouce
droite faisant apparaître les
origines et les insertions Muscle court extenseur du pouce

Muscle long extenseur du pouce

Muscle long fléchisseur du pouce

A Flexion du pouce (articulation inter-phalangienne)


Participation à la flexion du pouce
(articulations métacarpo-phalangienne et carpo-métacar-
pienne)

O Face antérieure du radius et membrane interosseuse


Muscle long fléchisseur
I Phalange distale du pouce du pouce

N Nerf médian

Fig. 3.119. Vue antérieure de la


O main droite et de l’avant-bras
droit
Fig. 3 .120. Vue antérieure de l’avant-bras
droit et de la main droite faisant apparaître
l’origine et l’insertion du muscle long fléchis-
seur du pouce

L’avant-bras et la main 161


Muscles longs du pouce

Tabatière anatomique et muscles


longs du pouce
1) Placez le poignet de votre partenaire en position neutre et
demandez-lui d’étirer son pouce : « Ramenez l’ongle de
votre pouce vers l’intérieur de votre coude. » (fig. 3.121)
2) En position distale par rapport au processus styloïde du
radius se trouve un petit creux formé par les tendons envi-
ronnants. Il s’agit de la tabatière anatomique. Si vous ne
l’apercevez pas immédiatement, changez l’angle du pouce.
3) Suivez les tendons qui forment la tabatière (muscles long
extenseur du pouce et court extenseur du pouce, muscle
abducteur du pouce) en direction proximale alors qu’ils glis-
sent par-dessus la surface postérieure du radius. Posez vos
doigts le long de la face postérieure du radius pendant que
votre partenaire effectue une circumduction du pouce afin
de sentir une partie de ces muscles se contracter (fig. 3.122).

Fig. 3.121.

« Tabatière anatomique »

Ventres des extenseurs


(en coupe)

Fig. 3.122. Vue latérale de l’avant-bras droit. Palpation des


ventres des muscles du pouce, sous le groupe des extenseurs, le
partenaire effectuant une circumduction du pouce.

162 > Topoguide du corps


Muscles de la main

Muscles lombricaux et interosseux Tendons


Les muscles lombricaux émergent des côtés des tendons des du muscle
muscles fléchisseurs profonds des doigts, du côté palmaire de la main fléchisseur
(fig. 3.123). Sous les muscles lombricaux, les muscles interosseux profond des
2 3 4 5
palmaires (fig. 3.124) sont situés entre les os métacarpiens, étant ainsi doigts
difficiles à atteindre. Les muscles interosseux dorsaux (fig. 3.125), quant
à eux, sont accessibles entre les métacarpiens à partir de la face dorsale
de la main (fig. 3.126).
Muscles
lombricaux
Muscles lombricaux de la main
A Extension de l’index à l’auriculaire au niveau des articulations
inter-phalangiennes
Flexion de l’index à l’auriculaire au niveau des articulations méta-
carpo-phalangiennes Fig. 3.123. Vue palmaire de la main droite
O Surfaces des tendons du muscle fléchisseur profond des doigts
I Aponévrose des extenseurs à la face dorsale des phalanges
N Index et majeur : nerf médian
Annulaire et auriculaire : nerf ulnaire
1 2 3 4 5

Muscle interosseux palmaire


A Adduction du pouce, de l’index, de l’annulaire et de l’auriculaire
en direction du majeur Muscles
Participation à la flexion du pouce, de l’index, de l’annulaire et de interosseux
l’auriculaire au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes palmaires
Participation à l’extension du pouce, de l’index, de l’annulaire et
de l’auriculaire au niveau des articulations inter-phalangiennes
(via l’aponévrose des extenseurs)
O Base des premier, deuxième, quatrième et cinquième métacarpiens Fig. 3.124. Vue palmaire de la main droite
I Base de la phalange proximale du doigt concerné et aponévrose
des extenseurs
N Nerf ulnaire
Muscles
interosseux
Muscle interosseux dorsal dorsaux

A Abduction de l’index, du majeur et de l’annulaire au niveau des


articulations métacarpo-phalangiennes 4 3 2
Participation à la flexion de l’index, du majeur et de l’annulaire
au niveau des articulations métacarpo-phalangiennes
Participation à la l’extension de l’index, du majeur et de l’annu-
laire au niveau des articulations inter-phalangiennes (via l’aponé-
vrose des extenseurs)
O Diaphyses des cinq métacarpiens
I Base de la phalange proximale de l’index, du majeur et de l’annu-
laire et aponévrose des extenseurs Fig. 3.125. Vue dorsale de la main droite

N Nerf ulnaire

L’avant-bras et la main 163


Muscles de la main

Premier muscle
interosseux
dorsal

Fig. 3.126. Vue dorsale de la main droite,


palpation entre les métacarpiens pour Fig. 3.127. Vue dorso-radiale de la main droite. Demandez à votre
atteindre le muscle interosseux dorsal partenaire d’effectuer une adduction du pouce : « Appuyez le côté de
votre pouce sur le côté de votre index. » Il se peut que les muscles de
l’éminence thénar s’assouplissent, mais les muscles de la palmure de
la main (muscle adducteur du pouce et premier muscle interosseux
dorsal) se contracteront.

Fig. 3.128. Vue palmaire de la main droite, accès aux


muscles interosseux palmaires

Fig. 3.129. Palpation de la contraction des muscles de l’hypothénar, le


partenaire effectuant une abduction de son auriculaire contre résistance

164 > Topoguide du corps


Muscles de la main

Éminence hypothénar
À l’opposé de l’éminence thénar, du côté ulnaire de la paume,
se trouve l’éminence hypothénar. Cette masse de chair oblongue
est composée de trois muscles courts : le muscle abducteur du Muscle abducteur du petit doigt
petit doigt, le muscle fléchisseur du petit doigt et le muscle
opposant du petit doigt (fig. 3.130-3.132).
Le muscle abducteur du petit doigt est superficiel et s’étend
du pisiforme à la base de l’auriculaire. Pour l’isoler, demandez Fig. 3.130, 3.131, 3.132. Vues
à votre partenaire d’effectuer une abduction de son auriculaire palmaires de la main droite
pendant que vous exercez une légère résistance. Le ventre solide
du muscle du petit doigt deviendra immédiatement apparent à
côté de la diaphyse du cinquième métacarpien (fig. 3.129).

Muscle abducteur du petit doigt

A Abduction de l’auriculaire (articulation métacarpo- Muscle court fléchisseur


du petit doigt
phalangienne)
(sous le muscle abducteur
Participation à l’opposition de l’auriculaire vers le pouce du petit doigt)
(articulation métacarpo-phalangienne)

O Pisiforme et rétinaculum des fléchisseurs


I Base de la phalange proximale de l’auriculaire, face
ulnaire

N Nerf ulnaire
Muscle opposant
du petit doigt
Muscle court fléchisseur du petit doigt (sous le muscle court
fléchisseur du petit doigt)
A Flexion de l’auriculaire (articulation métacarpo-phalan-
gienne)
Participation à l’opposition de l’auriculaire vers le pouce

O Crochet de l’hamatum et rétinaculum des fléchisseurs


I Base de la phalange proximale de l’auriculaire, face
palmaire Muscle abducteur
du petit doigt
N Nerf ulnaire Muscle court fléchisseur
O du petit doigt
Muscle opposant
Muscle opposant du petit doigt du petit doigt

A Opposition de l’auriculaire au niveau de l’articulation Muscle opposant du


carpo-métacarpienne (par exemple lorsque vous mettez
I petit doigt
votre paume en coupe) Muscle abducteur
du petit doigt
O Crochet de l’hamatum et rétinaculum des fléchisseurs Muscle court fléchisseur
du petit doigt
I Diaphyse du cinquième métacarpien
Fig. 3.133. Vue palmaire
N Nerf ulnaire de la main droite faisant
apparaître les origines et les
insertions

L’avant-bras et la main 165


Autres structures de l’avant-bras et de la main

Humérus Tête du radius (profonde)


Ligament annulaire Capsule articulaire
Capsule articulaire Ligament annulaire

Radius
Radius

Épicondyle
médial

Épicondyle Ligament
latéral collatéral
(profond) ulnaire
Ulna
Ligament collatéral radial
Ulna Processus olécrânien

Fig. 3.134. Vue latérale du coude droit faisant appa- Fig. 3.135. Vue médiale du coude droit faisant apparaître les
raître les articulations huméro-ulnaire et radio-ulnaire articulations huméro-ulnaire et radio-ulnaire proximale
proximale

Ligament collatéral radial


Le ligament collatéral radial est une bande comparable à une
corde s’étendant de l’épicondyle latéral de l’humérus au ligament
annulaire et au processus olécrânien (fig. 3.134). Le ligament se
trouve sous le muscle supinateur et les extenseurs de l’avant-bras.
1) En serrant la main de votre partenaire, localisez l’épicondyle
latéral de l’humérus et la tête du radius.
Tête du radius 2) Entre ces repères, vous sentirez un léger creux. Placez l’ex-
trémité de votre index dans cet espace. Visualisez le ligament
traversant ce creux et faites délicatement rouler votre doigt
sur sa surface étroite. Il se peut qu’elle ait la consistance
d’une fine bande de ruban adhésif (fig. 3.136).
Vous trouvez-vous entre la tête du radius et l’épicondyle latéral ? Le
coude fléchi, les fibres du ligament sont-elles parallèles à l’avant-bras ?

Épicondyle
latéral

Fig. 3.136. Vue latérale du coude droit

166 > Topoguide du corps


Tête du
Ligament annulaire radius
Ligament
annulaire
Le ligament annulaire entoure la tête et le col du radius,
maintenant le radius proximal contre l’ulna au cours de la prona-
tion et de la supination (fig. 3.135). Il est situé sous les muscles
supinateur et extenseurs de l’avant-bras. Quoique le ligament
annulaire ne puisse pas être palpé individuellement, sa position
peut être isolée.
1) Le coude de votre partenaire étant fléchi, posez la pulpe de
votre pouce sur la tête du radius.
2) Tout en effectuant une pronation et une supination passive
de l’avant-bras, faites pivoter la tête et le col du radius sous
votre pouce (fig. 3.137, 3.138). Vous ne pourrez sans doute Fig. 3.137. Vue postéro-latérale de l’avant-bras droit
pas isoler le ligament annulaire, mais vous visualiserez la
façon dont il maintient la tête du radius contre l’ulna.

Ligament collatéral ulnaire


Le puissant ligament collatéral ulnaire, de forme triangulaire,
a pour origine l’épicondyle médial de l’humérus (fig. 3.135).
Ses fibres se déploient et s’insèrent sur le processus coronoïde
de l’ulna et sur le processus olécrânien. Le ligament collatéral
se trouve sous le tendon commun des fléchisseurs, mais il est
superficiel par rapport au nerf ulnaire.
1) Le coude de votre partenaire étant fléchi, localisez l’épicon-
dyle médial de l’humérus et la partie médiale du processus
olécrânien.
2) Posez votre pouce entre ces repères.
3) En palpant à travers les tissus musculaires superficiels,
explorez les minces fibres du ligament s’étendant transver- Fig. 3.138. Vue antéro-
salement jusqu’aux fibres musculaires (fig. 3.139). Vous ne latérale du coude droit
pourrez sans doute pas isoler le ligament, mais si vous vous
trouvez entre les repères mentionnés, vous êtes au bon
endroit.
Ligament collatéral ulnaire

Nerf ulnaire
Épicondyle
Le nerf ulnaire passe entre l’épicondyle médial et le processus médial
olécrânien en s’étendant vers le bas de l’avant-bras. Entre ces
deux repères, le nerf est superficiel et facilement accessible.
Ainsi, le fait de cogner votre coude peut irriter le nerf ulnaire et
créer une sensation désagréable de fourmillement dans le bas de
l’avant-bras.

Fig. 3.139. Vue médiale du coude droit

L’avant-bras et la main 167


Muscle triceps brachial Nerf ulnaire
Fléchisseurs de l’avant-bras 1) Le coude de votre partenaire étant fléchi, localisez l’épicon-
dyle médial et le processus olécrânien.
2) En exerçant une légère pression, faites glisser votre index
dans l’espace situé entre ces repères et cherchez le nerf en
forme de tube (fig. 3.140).
Nerf 3) Explorez sa position par rapport à celle du tendon du muscle
ulnaire triceps brachial et à celle du tendon commun des fléchis-
seurs.
Fig. 3.140. Vue médiale La structure que vous palpez est-elle souple et malléable ? Êtes-
du coude droit vous en train de palper le nerf ulnaire ou le tendon fibreux du
muscle triceps brachial ? Demandez à votre partenaire d’étirer son
coude. Le tendon se contractera et le nerf « disparaîtra » dans les
tissus.
Lors de la palpation, assurez-vous de ne pas appuyer trop
fort afin de ne pas coincer le nerf ulnaire, ce qui peut
créer un picotement ou un engourdissement de l’avant-
bras ou de la main.
Bourse olécrânienne
Située en position distale par rapport au tendon du muscle
triceps brachial, cette petite bourse sert d’amortisseur entre le
processus olécrânien et la peau du coude (fig. 3.141). Du fait
de sa position, la bourse peut subir une inflammation lorsque le
coude est irrité ou frappé par un objet extérieur. Cet état, appelé
bursite olécrânienne, est facilement détectable du fait du gonfle-
ment distinct et localisé du coude.
Tendon
du muscle
triceps 1) Le coude de votre partenaire étant fléchi à 90°, localisez le
(en coupe)
processus olécrânien.
2) En palpant en position distale par rapport au processus,
Bourse
explorez délicatement les tissus fins et malléables du coude.
olécrânienne Étirez ensuite le coude et notez le relâchement de la peau et
du fascia.
Fig. 3.141. Vue médiale du coude droit 3) En cas d’inflammation de la bourse, le coude présentera
un gonflement de la taille d’un œuf accompagné d’une
sensibilité localisée. Lorsqu’elle est saine, la bourse n’est pas
palpable.

Membrane interosseuse
Corde oblique
Ulna Cette couche fibreuse fine mais résistante relie entre eux les
os de l’avant-bras et sert de point d’attache à plusieurs muscles
(fig. 3.142). Sa corde oblique renforce l’extrémité proximale de
Radius la membrane. Lorsque les os sont soumis à une contrainte, il est
fréquent qu’ils se fracturent avant que la membrane interosseuse
ne se déchire.
En raison de sa position profonde, la membrane n’est pas
Membrane Fig. 3.142. Vue antérieure directement accessible. Cependant, explorer entre les os au
interosseuse de l’avant-bras droit niveau de la moitié distale de l’avant-bras peut vous permettre
de visualiser sa présence, sa fermeté et son élasticité.

168 > Topoguide du corps


Rétinaculums du poignet Fascia antébrachial Nerf médian
Tendons des
et aponévrose palmaire Rétinaculum
des fléchisseurs
muscles long
fléchisseur
Le rétinaculum des fléchisseurs est situé à la face palmaire du pouce et
fléchisseur
du poignet, en position distale par rapport au pli de flexion.
radial du carpe
Ses fibres transverses se trouvent sous le tendon du muscle
long palmaire et sont superficielles par rapport aux autres
tendons des fléchisseurs et au nerf médian. Le rétinaculum
des fléchisseurs et les os du carpe forment le tunnel carpien,
dans lequel passent les tendons des fléchisseurs et le nerf
médian (fig. 3.143).
Il peut être difficile d’isoler le mince rétinaculum des
fléchisseurs, mais ses fibres transverses (qui sont perpen-
diculaires aux tendons plus profonds) peuvent aider à le
distinguer. De plus, si le rétinaculum est tendu, les tissus du
poignet antérieur auront sans doute un aspect rigide.
L’épaisse aponévrose palmaire constitue le prolongement Tunnel
du fascia antébrachial qui s’étend superficiellement à travers carpien
la paume de la main et représente un point d’attache pour Os du carpe
Tendons des muscles fléchisseur
le tendon du muscle long palmaire. Sa forme est similaire à
superficiel des doigts et fléchisseur
celle de l’aponévrose plantaire (p. 193) située sur la plante profond des doigts
du pied. Bien qu’elle soit difficile à palper, comme pour le
rétinaculum des fléchisseurs, il est possible de sentir son
élasticité. Fig. 3.143. Coupe transversale du poignet droit
Le rétinaculum des extenseurs, superficiel, est situé du
côté postérieur du poignet. Comme le rétinaculum des
fléchisseurs, il s’agit d’un épaississement du fascia présentant
des fibres transverses qui s’étendent à travers le poignet Tendons des fléchisseurs
pour s’insérer sur les os plus profonds. Il stabilise le poignet (en coupe) passant sous le
et les extenseurs du pouce. Il mesure environ 2 cm de large rétinaculum
et se situe en position distale par rapport à la tête de l’ulna
et au processus styloïde du radius.

Rétinaculum des fléchisseurs


et aponévrose palmaire Rétinaculum
des fléchisseurs
1) Maintenez délicatement la main de votre partenaire en
plaçant la pulpe de votre pouce sur le muscle fléchisseur
du pli du poignet. Faites glisser vos doigts d’1,5 cm en
direction distale par rapport au pli et enfoncez-les dans
les épais tissus du « talon » de la main (fig. 3.144).
2) Pendant que vous explorez l’espace carpien, visualisez
le rétinaculum enjambant les os du carpe. Fléchissez et
étirez passivement le poignet et observez le change-
ment de tension du rétinaculum.
3) Faites glisser vos doigts en direction distale sur la paume
de la main et palpez l’épaisse et superficielle aponévrose
palmaire.
Lorsque vous palpez le rétinaculum des fléchisseurs, êtes- Fig. 3.144. Vue palmaire
vous en position distale par rapport au pisiforme (p. 129) ? de la main droite et du
Pour faire ressortir l’aponévrose palmaire, demandez à votre poignet droit
partenaire de contracter sa main comme s’il manipulait un ballon
de basket (fig. 3.145). Vous remarquerez que cette action rend
également visible le tendon du muscle long palmaire.
L’avant-bras et la main 169
Aponévrose
palmaire
Rétinaculum des extenseurs
Fig. 3.145. Vue palmaire 1) Demandez à votre partenaire d’étirer ses doigts et son
poignet. La pression exercée par les tendons saillants des
muscles extenseurs rendra le rétinaculum plus visible.
2) Localisez la tête de l’ulna et le processus styloïde du radius.
3) Palpez en position distale par rapport à ces repères en
faisant glisser vos doigts sur les fibres transverses du mince
rétinaculum (fig. 3.146).
Vos doigts se trouvent-ils en position distale par rapport à la
tête de l’ulna et au processus styloïde du radius ? Pouvez-vous
distinguer des fibres superficielles et transverses ?

Artères radiale et ulnaire


Les artères radiale et ulnaire sont des ramifications de l’artère
Rétinaculum des brachiale et s’étendent dans le bas de l’avant-bras, en direction
extenseurs de la main. L’artère radiale est souvent utilisée pour prendre le
pouls. Elle est détectable sur le poignet antérieur, entre le tendon
du muscle fléchisseur radial du carpe et la diaphyse du radius.
L’artère ulnaire est située en position proximale par rapport
au pisiforme et en position médiale par rapport au tendon du
muscle long palmaire. Il se peut que sa pulsation soit moins
palpable que celle de l’artère radiale.

1) Localisez le pouls radial en plaçant la pulpe de deux doigts


Fig. 3.146. Vue dorsale du côté des fléchisseurs du poignet. Déplacez vos doigts
latéralement et appuyez délicatement pour sentir la pulsa-
tion (fig. 3.147).
2) Localisez le pouls ulnaire en déplaçant la pulpe de vos doigts
vers le côté médial de la surface des fléchisseurs (fig. 3.148).

Tendon du muscle
Tendon du
long palmaire
muscle fléchis-
seur radial du
carpe

Fig. 3.147. Palpation du pouls de l’artère radiale


Fig. 3.148. Palpation du pouls de l’artère ulnaire

170 > Topoguide du corps


Ligaments du poignet et de la main

Ligament radio-carpien palmaire :


Ligament radio-ulnaire dorsal
{ Partie radio-scapho-lunaire Ligament radio-ulnaire palmaire
Ligament
collatéral Ulna Radius
ulnaire Ligament
Partie radio-triquétrale radio-carpien
Radius Ulna
dorsal
Partie radio-capitale

Ligament
collatéral
radial

Fig. 3.150. Vue dorsale du poignet droit faisant apparaître les


ligaments des articulations radio-carpiennes
Ligament ulno-carpien palmaire :
{ Partie ulno-lunaire
Partie ulno-triquétrale
Ulna Radius

Fig. 3.149. Vue palmaire du poignet droit faisant apparaître les


ligaments des articulations radio-carpiennes Ligaments
intercarpiens
dorsaux

Radius Ulna

Ligaments
intercarpiens
palmaires

Ligaments intercarpiens distaux

Fig. 3.152. Vue dorsale du poignet droit faisant apparaître


les ligaments des articulations intercarpiennes

Ligaments radiaux du carpe Ligament piso-hamatum

Fig. 3.151. Vue palmaire du poignet droit faisant appa-


raître les ligaments des articulations intercarpiennes

L’avant-bras et la main 171


Ulna Radius

Ligaments
carpo-méta-
carpiens
Ligaments carpo-métacarpiens palmaires dorsaux
Ulna

Ligaments métacarpiens dorsaux

Fig. 3.154. Vue dorsale du poignet droit faisant apparaître les liga-
ments des articulations carpo-métacarpiennes et métacarpiennes

Ligament
piso-métacarpien

Ligaments métacarpiens palmaires

Fig. 3.153. Vue palmaire du poignet droit faisant apparaître les liga-
ments des articulations carpo-métacarpiennes et métacarpiennes

Ligaments métacarpiens
transverses profonds
Capsules articulaires

Tendon du muscle fléchisseur superficiel


des doigts Articulation inter-phalangienne
proximale

Tendon du muscle fléchisseur Articulation inter-phalangienne


profond des doigts distale

Fig. 3.155. Vue palmaire de la main droite faisant appa-


raître les articulations inter-phalangiennes

172 > Topoguide du corps


4
Le rachis et le
thorax

Vues topographiques 174

Exploration de la peau et du fascia 175

Os et repères osseux 176

Muscles du rachis et du thorax 194

Autres structures 224

Lorsque nous nous tenons debout, la totalité du poids de le disque supporte un poids, l’anneau fibreux aide le
notre buste, de notre tête et de nos bras est transférée noyau gélatineux à se comprimer et à répartir la pression.
vers le corps des vertèbres. Les vertèbres lombales, à la Le noyau est essentiellement constitué d’eau, dont une
base du rachis, supportent l’essentiel de ce poids. partie s’évapore au cours de la journée.
Fort heureusement, entre le corps de chaque vertèbre Lorsque vous dormez, aucune pression ne s’exerce sur le
se trouve un disque intervertébral dont la fonction est rachis et les disques peuvent se régénérer, de sorte que,
d’amortir une partie de ce choc. Les disques sont lorsque vous vous levez le matin, vous êtes un tout petit
composés d’une couche externe solide, l’anneau fibreux, peu plus grand que vous ne l’étiez en vous couchant la
et d’un centre liquidien appelé noyau gélatineux. Lorsque veille.
Vues topographiques

Un vertébré est un animal possé-


dant une colonne vertébrale. Les
poissons, les amphibiens, les reptiles, Fig. 4.1. Vue antérieure
Incisure jugulaire
les oiseaux et les êtres humains
comptent parmi les vertébrés. Les
insectes et les mollusques n’ont Sternum
pas de colonne vertébrale et sont
donc des invertébrés. Les animaux
marchant à quatre pattes sont Côtes
appelés quadrupèdes, alors que les
êtres humains sont des bipèdes.
Extrémité de la cage
thoracique Nombril

Muscle droit de
l’abdomen
Crête
Muscle oblique externe iliaque

Ligament
inguinal

Fig. 4.2. Vue postérieure


Processus épineux de C7

Bord médial de
la scapula
Processus épineux des vertèbres thoraciques
Groupe des
et lombales
muscles érecteurs
du rachis

Douzième Épine iliaque postéro-supérieure


côte

Crête iliaque
Sacrum

Les vertèbres, le sternum et le pelvis d’un oiseau sont disparaître entièrement, laissant une cavité ensuite pénétrée
généralement remplis d’air, ou « pneumatisés ». Les scien- par la poche d’air. De cette manière, les minuscules excrois-
tifiques pensent qu’un os devient « pneumatisé » lorsque sances ou poches remplies d’air qui s’étendent à partir des
sa surface entre en contact avec une poche d’air. Le tissu poumons d’un oiseau remplissent ses os et cavités osseuses,
osseux en contact avec la poche d’air s’affine avant de réduisant ainsi sa masse corporelle totale.

174 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Partenaire allongé sur le ventre. Commencez par poser vos


mains sur les parties centrale et inférieure de son dos et
observez la température des tissus. Explorez également les
côtés du torse.
2) Commencez à soulever délicatement la peau et le fascia
superficiels par rapport à la colonne vertébrale dans la
région lombale (fig. 4.3). Souvent, ces tissus sont denses
et peu malléables. Déplacez vos doigts latéralement de
quelques centimètres et comparez-les aux tissus superficiels
des grands muscles érecteurs du rachis.
3) Déplacez encore vos doigts latéralement vers les côtés du
buste (entre l’aisselle et le pelvis). En avançant latéralement,
remarquez-vous une différence dans l’élasticité ou l’épais-
seur des tissus ?

Fig. 4.3. Partenaire allongé sur le ventre

Lorsque nous pensons au thorax (le buste), la plupart d’entre nous ne


considérons que les parties ventrale et dorsale en négligeant les côtés. Le
fait de demander à votre partenaire de s’allonger sur le côté vous permettra
de constater que les côtés du thorax relient « le ventre et le dos » et que le
thorax est en réalité une unité tridimensionnelle.

1) Partenaire allongé sur le côté. Posez vos deux mains sur le


côté du thorax. Vous vous rendrez compte que les parties
antérieure, latérale et postérieure du thorax forment une
surface continue.
2) Tordez délicatement vos mains dans des directions oppo-
sées (fig. 4.4) afin de sentir la malléabilité ou la résistance
Fig. 4.4. Partenaire allongé des tissus. Essayez de bouger vos mains dans toutes les
sur le côté directions.

L’abdomen peut être chatouilleux ou sensible à la palpation. Assurez-vous de


procéder lentement et délicatement en consultant votre partenaire. Fig. 4.5. Partenaire
allongé sur le dos
1) Partenaire allongé sur le dos. Commencez par poser vos
mains sur les côtés de l’abdomen pour sentir la température
des tissus. Palpez ensuite vers le centre de l’abdomen jusqu’à
l’extrémité des côtes et juste sous le nombril.
2) Commencez par soulever délicatement la peau et le fascia
de l’abdomen latéral puis procédez de la même manière
jusqu’à la ligne médiane du corps (fig. 4.5). Si certaines
régions sont particulièrement difficiles à saisir, cela peut
signifier que cette action est mal acceptée par le corps à ce
moment-là.
3) Tout en saisissant une partie des tissus, demandez à votre
partenaire de soulever légèrement le buste. Alors que les
muscles abdominaux se contracteront, il se peut que les
tissus glissent entre vos doigts.

Le rachis et le thorax 175


Os du rachis et du thorax
La colonne vertébrale (ou rachis) est composée de vingt- Lorsque vous palperez le dos de votre partenaire, vous
quatre vertèbres : sept cervicales dans le cou, douze thoraciques constaterez que les vingt-quatre vertèbres se situent sous les
dans le thorax et cinq lombales dans le bas du dos (fig. 4.6). Le couches de tissu musculaire. Cependant, les processus épineux
sacrum et le coccyx sont formés de vertèbres fusionnées et sont et transverses forment une protubérance sur chaque vertèbre
également considérés comme faisant partie de la colonne verté- et peuvent constituer des points de repère utiles.
brale. Par souci de clarté, la palpation du sacrum et du coccyx a Le thorax comprend le sternum et la cage thoracique. Le
été incluse au chapitre 6, Pelvis et cuisse. sternum superficiel est situé le long de la ligne médiane de la
Les vertèbres cervicales sont les plus mobiles et les plus acces- poitrine. La cage thoracique est constituée de cartilage costal
sibles des vingt-quatre os du rachis. Les douze vertèbres thora- et de douze paires de côtes. Le cartilage costal est identique aux
ciques s’articulent avec les douze paires de côtes. Conçues pour côtes dans sa forme et dans sa taille et sert de pont entre elles
un mouvement minimal, elles contribuent à stabiliser la région et le sternum.
thoracique et protègent les organes internes. À l’inverse, les Les côtes 1 à 7 sont appelées vraies côtes car elles s’insèrent direc-
vertèbres lombales, plus grandes et plus massives, situées entre tement sur le sternum. Les côtes 8 à 12 sont considérées comme
la douzième côte et la crête iliaque postérieure, sont destinées à des fausses côtes car elles s’insèrent indirectement sur le sternum
supporter le poids de la partie supérieure du corps. via le cartilage costal. En plus d’être des fausses côtes, les onzième et
douzième côtes sont appelées côtes flottantes étant donné qu’elles
ne s’insèrent ni sur le sternum, ni sur le cartilage costal.

Vertèbres cervicales

{ Atlas (C1)

Axis (C2)

{
Septième cervicale (C7)

Première thoracique (T1)

Vertèbres thoraciques
Côtes

Douzième thoracique (T12)

{
Première lombale (L1)

Vertèbres lombales

Cinquième lombale (L5)

Sacrum
Fig. 4.6. Vue postérieure
Coccyx

176 > Topoguide du corps


Repères osseux
Clavicule
Incisure jugulaire
Articulation
Première côte
sterno-manubriale
Manubrium
Articulations sterno-costales
Angle sternal
Articulations
costo-chondrales
Sternum (corps du)
Côtes
Processus xiphoïde
Cartilage costal

Disques intervertébraux
Articulation sacro-iliaque

Fig. 4.7. Vue antérieure

Atlas (C1) Facette articulaire


Facettes supérieures
Face antérieure pour le processus
odontoïde
Processus transverse Foramen
transversaire Processus
transverse
Face antérieur

Tubercule Lamina
Lamina postérieur
Vue latérale Sillon pour
Foramen
l’artère
Vue supérieure vertébral
vertébrale

Axis (C2)
Face antérieure Processus
Processus odontoïde Facette supérieure
odontoïde
Foramen
vertébral

{
Processus
épineux Face
Processus
antérieure
transverse
Lamina
Processus
Foramen
transverse
Lamina vertébral
Vue latérale Processus
Foramen épineux
transversaire Vue supérieure

Le rachis et le thorax 177


Cervicales
Tubercule
Foramen transversaire Corps antérieur
Tubercule postérieur Tubercule antérieur Processus
transverse

Processus épineux { Canal pour


le nerf spinal

Facette
supérieure
Tubercule
postérieur
Processus transverse Canal pour le nerf spinal
Vue latérale
Lamina
{
Sillon de la
lamina
Processus épineux
Vue supérieure
Thoraciques
Facette Foramen Corps
Processus transverse
supérieure vertébral

Processus
transverse Facette
Processus épineux supérieure

Corps

Vue latérale
Facettes
costales Lamina
{
Sillon de
la lamina
Processus
épineux Vue supérieure

Lombales
Corps
Processus
transverse Corps

Processus Facette
Processus transverse supérieure
épineux

Vue latérale
Foramen
vertébral
{
Sillon de la
lamina

Processus
épineux
Vue supérieure

178 > Topoguide du corps


Repères osseux

Première côte

Deuxième côte
{ Vraies côtes (1-7)
Articulation sterno-costale

Articulation costo-chondrale

Sternum (corps du)


{ Fausses côtes (8-12)

Cartilage costal

Côtes flottantes
Fig. 4.8. Vue antérieure du thorax (11-12)
Fig. 4.9. Vue postérieure du thorax

Incisure jugulaire

Manubrium
Extrémité
Angle sternal sternale

Corps du sternum

Articulations avec côtes

Fig. 4.11. Vue supérieure d’une côte droite


Processus xiphoïde

Fig. 4.10. Vue antérieure du sternum


Extrémité vertébrale

Tête

Col
Sillon pour l’artère et la
veine sous-clavières Extrémité sternale Tubercule
Angle

Extrémité Extrémité sternale


vertébrale
Tête

Col Tête Extrémité vertébrale


Col
Tubercule

Fig. 4.12. Vue supérieure de la première côte droite Tubercule

Angle

Fig. 4.13. Vue supérieure de la deuxième côte droite

Le rachis et le thorax 179


Pistes de repères osseux

La Piste 1, « La crête de la ligne médiane », explore les proces-


sus épineux des vertèbres et les espaces entre eux alors qu’ils
descendent le long du milieu du dos.
La Piste 2, « La croisée des chemins », décrit les repères osseux
environnants croisant des processus épineux spécifiques.

C7 et base du cou

T2 et angle supérieur de la scapula

T7 et angle inférieur de la scapula

T12 et douzième côte

L4 et sommet de la crête iliaque

Vue de côté, la colonne


Lordose vertébrale comporte
cervicale quatre courbures
naturelles. Les régions
Vue postérieure, Piste 2
cervicale et lombale se
penchent vers l’avant
pour former des courbures
Cyphose lordotiques, alors que les
thoracique régions thoracique et sacrale
s’inclinent vers l’arrière, créant
des courbures cyphotiques.
Une courbure latérale anor-
male du rachis est appelée
scoliose.
À la naissance, le rachis
Lordose ne comporte qu’une
lombale courbure cyphotique.
La lordose cervicale se
développe lorsque l’en-
Cyphose fant commence à tenir
sacrale sa tête droite. Elle évolue
quand l’enfant commence à
se tenir debout et à marcher.
Vue latérale

180 > Topoguide du corps


Pistes de repères osseux

La Piste 3, « La voie de la nuque », situe les repères


des vertèbres cervicales.

a Processus épineux des vertèbres cervicales


b Processus transverses des vertèbres cervicales
c Sillon de la lamina des vertèbres cervicales

Vue postérieure des


vertèbres cervicales

La Piste 4, « Le boulevard enterré », plonge dans les régions


moyenne et inférieure du dos pour localiser les repères des
vertèbres thoraciques et lombales.

a Processus épineux
b Processus transverses
b c Sillons de la lamina
c

Vue supérieure d’une


a vertèbre lombale
a

b
La Piste 5, « La crête du sternum », explore le sternum
et ses repères.
c
a Incisure jugulaire
b Manubrium
c Corps du sternum
d Processus xiphoïde
d

Vue antérieure
La Piste 6, « Une route cahotante », explore les côtes,
la cage thoracique et le cartilage costal.

Le rachis et le thorax 181


Piste 1 : « La crête de la ligne médiane »
Processus épineux des vertèbres
Un processus épineux est la projection postérieure d’une
vertèbre. En tant que groupe, les processus épineux forment la
rangée visible de bosses descendant au milieu du dos. Ils servent
de points d’attache aux couches de muscles, aux ligaments et
aux fascias.
Les processus épineux lombaux, thoraciques et cervicaux diffè-
rent les uns des autres à plusieurs égards. Les processus épineux
des vertèbres lombales sont bien plus volumineux que les
Fig. 4.14. Vue postéro-latérale,
processus épineux thoraciques ou cervicaux. Grandes et trapues,
rachis en position neutre
les extrémités des processus lombaux font plutôt penser à de
courtes bandes qu’à des pointes. Les corps de ces vertèbres sont
assez massifs et volumineux et l’espace séparant leurs processus
peut atteindre 1 cm. Les processus épineux thoraciques sont
plus petits et plus rapprochés les uns des autres que les processus
lombaux et ils sont inclinés vers le bas.
Les processus épineux cervicaux sont plus courts et moins
volumineux que les processus thoraciques. En raison de la
courbure lordotique du rachis cervical et du ligament nuchal les
recouvrant, les processus épineux cervicaux sont plus profonds
que les vertèbres thoraciques et lombales. La première vertèbre
cervicale (C1), ou atlas, est la seule vertèbre ne possédant pas de
processus épineux.

1) Partenaire assis, le buste et le cou légèrement fléchis (cette


position permettra d’étirer les tissus superficiels et déplacera
les processus vers l’arrière, offrant ainsi un meilleur accès).
Posez vos doigts le long de la ligne médiane du dos et loca-
lisez la longue ligne de processus (fig. 4.14, 4.15).
2) Faites lentement glisser vos doigts de haut en bas sur le
rachis en palpant les différentes tailles, protubérances et
espaces entre les processus. Certains processus apparaîtront
immédiatement alors que d’autres seront plus difficiles à
détecter. Demandez à votre partenaire de fléchir et d’étirer
lentement sa colonne vertébrale et observez le mouvement
des processus.
3) Répétez cette méthode en faisant allonger votre partenaire
sur le ventre.
Pouvez-vous deviner les côtés des processus à la palpation ?
Sentez-vous un creux au-dessus et en-dessous de l’endroit
que vous palpez ? Pouvez-vous aligner trois doigts sur une série de
processus ou sur les espaces entre les processus ?

Partenaire allongé sur le ventre ou assis. Palpez toute


la colonne vertébrale et comptez les processus
épineux. À quel nombre arrivez-vous ? Toutes les vertèbres
à l’exception de C1 possèdent un processus épineux, ce qui
représente au total vingt-trois processus épineux. Utilisez
Fig. 4.15. Vue postéro-latérale, palpation des les processus épineux qui croisent d’autres structures,
processus épineux lombaux comme C7, T12 et L4, pour vous assurer que vous ne vous
êtes pas trompé.

182 > Topoguide du corps


Piste 2 : « La croisée des chemins »
Plusieurs processus épineux peuvent être localisés à l’aide des
repères osseux qui se croisent. Ainsi, une ligne tirée entre les
sommets des deux crêtes iliaques croisera le processus épineux Crête iliaque Processus épineux de L4
de L4 qui, à son tour, vous conduira à ses processus voisins. Parce
que le corps de chaque individu est unique, ces intersections ne
sont pas toujours très précises ; elles doivent surtout servir de
repères.

L4 et le sommet de la crête iliaque


1) Votre partenaire étant soit allongé sur le ventre soit debout,
localisez les parties latérales des deux crêtes iliaques (p. 283).
2) Vos index au sommet des crêtes, faites glisser vos pouces
médialement. Ils doivent se rencontrer au niveau du rachis
(fig. 4.16).
3) Isolez la bosse volumineuse de L4. Palpez en direction supé-
rieure et inférieure pour détecter les processus lombaux
adjacents.
Vous trouvez-vous au niveau des crêtes iliaques ? Sentez-vous Fig. 4.16. Vue postérieure, partenaire debout
une protubérance ferme au niveau de la ligne médiane du
corps ?

T12 et douzième côte


Processus épineux de T12 Douzième côte
Les onzième et douzième côtes ne s’insèrent pas sur le
cartilage costal et sont de ce fait considérées comme des côtes
« flottantes ». La douzième, fine et lanciforme, est inclinée vers
le bas. Sa longueur est comprise entre 7 et 15 cm et elle peut
servir de repère pour localiser le processus épineux de T12. (Voir
p. 193 pour plus d’informations sur la douzième côte.)

1) Partenaire allongé sur le ventre ou debout. La stratégie


consiste à localiser l’extrémité de la douzième côte et à
suivre sa diaphyse jusqu’au processus épineux. En essayant
d’atteindre le côté opposé du corps, posez votre main le
long du bord latéral des côtes.
2) Faites glisser vos doigts vers le bas jusqu’au bord inférieur de
la cage thoracique et cherchez l’extrémité de la douzième
côte (fig. 4.17).
3) Une fois que vous aurez isolé l’extrémité, suivez délicate-
ment la diaphyse de la côte médialement. Vous remarquerez
qu’elle forme un angle. La côte étant située sous les muscles
érecteurs du rachis, il se peut que vous perdiez le contact Fig. 4.17. Vue postérieure, partenaire debout
avec une grande partie de sa section médiale. Continuez à
faire glisser vos doigts en direction de la diaphyse en cher-
chant le processus épineux.
Si vous avez localisé L4, pouvez-vous à présent compter les
processus jusqu’à T12 ?

Le rachis et le thorax 183


T7 et angle inférieur
T2 et angle supérieur
Le type morphologique, la contraction musculaire et d’autres
facteurs affectent le positionnement des scapulas. L’angle infé-
Processus rieur de la scapula se trouve généralement au niveau du proces-
épineux de T2 sus épineux de T7, alors que l’angle supérieur se situe au même
niveau que T2.

1) Partenaire allongé sur le ventre ou debout. Localisez l’angle


inférieur (p. 61). Laissez une main sur l’angle et faites glisser
Processus l’autre médialement vers la colonne vertébrale.
épineux de T7 2) Localisez l’angle supérieur. Laissez une main sur l’angle
et faites glisser l’autre médialement vers les vertèbres
(fig. 4.18).
Pouvez-vous compter les processus vers le bas de T7 à T12 ?
Fig. 4.18. Vue postérieure, partenaire allongé Pouvez-vous les compter vers le haut jusqu’à T2 ? Pouvez-vous
sur le ventre
les compter vers le bas de T2 à T7 ?

C7 et base du cou
Le processus épineux de C7 est situé à la base du cou. Il
présente une protubérance plus volumineuse que ceux de C6,
C5 et C4, ce qui constitue une distinction utile lors de la localisa-
tion de structures dans la partie supérieure du dos et dans le cou.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Posez la pulpe de votre


index en position supérieure par rapport à la base du cou, le
long de la ligne médiane du corps.
2) Faites glisser vos doigts en direction inférieure. À la base du
cou, votre pouce heurtera le processus de C7 (fig. 4.19).
Fig. 4.19. Partenaire allongé sur le ventre, localisation du proces- 3) Explorez ses extrémités et les processus voisins et essayez
sus épineux de C7 ensuite de le localiser lorsque votre partenaire est allongé
sur le dos (fig. 4.20).
Vos doigts sont-ils situés à la base du cou ? Le processus en
position supérieure par rapport à votre doigt est-il moins
volumineux que celui que vous palpez ? Sentez-vous un processus
également saillant (T-1) juste en-dessous ?

Lorsque le cou est fléchi, le processus épineux de C7 se


déplace en direction supérieure. En revanche, T1 est
bloquée par les premières côtes et reste immobile. Votre parte-
naire étant assis, posez un doigt sur les processus épineux de C7
et T1. Demandez à votre partenaire de fléchir lentement le cou
et observez les deux processus. C7 bascule-t-il en direction supé-
Fig. 4.20. Partenaire allongé sur le dos, palpation rieure alors que T1 demeure immobile ?
du processus épineux de C7

184 > Topoguide du corps


Piste 3 : « La voie de la nuque »
Processus épineux des cervicales
Les processus épineux de C6, C5, C4 et C3 présentent une
protubérance postérieure de longueur à peu près équivalente. En
revanche, le processus de C2 est plus volumineux et plus distinct.
Les extrémités des processus épineux cervicaux se trouvent toutes
sous le ligament nuchal (p. 224), un ligament plat s’insérant sur les
processus et s’étendant en direction supérieure par rapport à l’oc-
ciput (p. 237).

1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez le processus épineux de


C7.
2) En exerçant une pression délicate, explorez les extrémités et
les côtés des autres processus cervicaux (fig. 4.21). Faites glisser
vos doigts transversalement sur le dense ligament nuchal qui
enjambe les extrémités des processus épineux.
3) Continuez en direction supérieure jusqu’à ce que vous atteigniez C7 C2 Fig. 4.21. Partenaire allongé
la protubérance de C2. Tout en explorant les processus épineux, sur le dos
fléchissez, étirez et effectuez une rotation passive du cou.
Sentez-vous la crête subtile formée par les processus à l’arrière
du cou ? Lorsque vous explorez le processus épineux de C2, vous
trouvez-vous en position inférieure par rapport au niveau des lobes des
oreilles ? Le processus de C2 est-il plus volumineux et plus marqué que
celui des autres vertèbres cervicales ?

1) Être capable de distinguer le processus épineux de C2 de la


protubérance occipitale externe (p. 238) peut être utile lors de
l’exploration du côté postérieur du cou. Commencez par poser C2
vos doigts horizontalement à la base de la tête de votre parte-
naire.
2) Placez votre annulaire sur la protubérance occipitale externe
tout en localisant le processus épineux de C2 avec votre index Fig. 4.22.
(fig. 4.22). Votre majeur sera situé entre ces deux structures au Protubérance occipitale externe
niveau de C1. Explorez la distance entre ces repères proéminents.

Certains repères osseux servent les processus transverses de C2 à C7


de points d’attache à de multiples possèdent des tubercules antérieurs
tendons et tissus conjonctifs. et postérieurs (voir ci-contre). Ces
Que l’on palpe avec les doigts ou Tubercules
tubercules sont de petites pointes
que l’on dissèque à l’aide d’un antérieurs
situées de chaque côté du canal (ou
scalpel, ces tissus sont souvent sillon) qui achemine les nerfs cervicaux.
difficiles à distinguer les uns des Le tubercule antérieur est un point
Nerfs
autres. Les processus transverses d’attache pour le muscle scalène anté-
cervicaux
des vertèbres cervicales en sont rieur et d’autres muscles. Les muscles
un exemple typique : les tendons
Tendons Tubercules scalène moyen et scalène postérieur,
proviennent de plusieurs direc-
postérieurs le muscle élévateur de la scapula et
tions différentes pour s’insérer sur d’autres muscles postérieurs s’insèrent
leurs surfaces et des nerfs passent sur les tubercules postérieurs. Il peut
entre ces tendons, compliquant être initialement difficile de palper les
encore davantage les choses. tubercules individuellement mais, l’ex-
Afin de coordonner les tendons périence aidant, vous parviendrez à les
et les nerfs spinaux du plexus détecter plus facilement.
brachial et du plexus cervical,
La compression ou le coincement du plexus brachial (p. 271) ou de
l’un de ses nerfs peut provoquer une douleur fulgurante dans le bas
du bras. Si cela se produit, relâchez immédiatement la pression et
décalez-vous vers l’arrière. Comme toujours, demandez à votre
partenaire de vous faire part de ses impressions. Processus transverses des vertèbres
cervicales
Les processus transverses des vertèbres cervicales sont situés
sur le côté du cou. Les vieux films hollywoodiens placent les
boulons du cou de Frankenstein sur ses processus transverses !
Les processus transverses s’étendent en direction inférieure
à partir du processus mastoïdien et beaucoup d’entre eux sont
situés sous le muscle sterno-cléido-mastoïdien (p. 250). Tous les
Fig. 4.23. La disposition des processus transverses sont de même largeur, à l’exception de
processus transverses cervicaux ceux de C1, beaucoup plus larges.
est semblable à celle d’un long Les processus transverses de C1 sont situés en position distale
pendant et antérieure par rapport à l’extrémité du processus mastoïdien
(p. 239) et sont relativement accessibles.
Tous les processus transverses servent de points d’attache
à divers muscles, dont les muscles scalènes et les muscles
élévateurs des scapulas. Le plexus brachial, vaste groupe de
nerfs innervant le bras, émerge entre les processus transverses.
Lorsque vous accédez pour la première fois aux processus trans-
verses, utilisez le plat de votre pouce ou la pulpe de vos doigts.
Plus vos capacités de palpation s’amélioreront, plus vous pourrez
explorer les surfaces des processus transverses précisément.

Processus transverses des cervicales


1) Partenaire allongé sur le dos. Posez vos doigts sur le côté du
cou, sous les lobes des oreilles.
2) En utilisant la pulpe de vos pouces, glissez en direction
antérieure et postérieure pour sentir la crête des processus
transverses. Palpez le cou dans toute sa longueur (fig. 4.24).
3) Il se peut que vous ne sentiez pas les extrémités des proces-
sus individuels, mais plutôt la crête formée par les processus
transverses sous les tissus les recouvrant.
Fig. 4.24. Vue antéro-latérale, partenaire allongé sur le dos
Êtes-vous en train de palper sous le lobe de l’oreille ? Sentez-
vous une crête subtile descendant sur le côté du cou ? En
effectuant une flexion passive, une flexion latérale ou une rotation du
cou, sentez-vous chaque processus transverse bouger ?

Clavicule

Processus 1) Partenaire allongé sur le dos. Effectuez une rotation de


mastoïdien la tête à 45° vers la droite. La tête dans cette position,
les processus transverses forment une ligne du processus
mastoïdien gauche au centre de la diaphyse de la clavicule
(fig. 4.25).
2) Tracez une ligne imaginaire à partir de ces deux repères ;
visualisez et palpez les processus transverses le long de cette
ligne.

Fig. 4.25. Vue latérale, rotation de la tête dans le sens opposé


à celui que vous palpez

186 > Topoguide du corps


Processus transverse de C1
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez le processus
mastoïdien gauche de l’os temporal (p. 239) et effectuez
une rotation de la tête à 45° vers la droite.
Processus
2) En utilisant la large pulpe de votre index, glissez légère- transverse de
ment en direction inférieure et antérieure par rapport au C1
processus mastoïdien. Cherchez la solide bosse du processus
transverse de C1 (fig. 4.26) sous le muscle sterno-cléido- Processus
mastoïdien. Même une pression délicate sur ces points peut mastoïdien
être désagréable pour votre partenaire ; appliquez donc un
toucher léger.
3) Pour information, localisez l’autre processus transverse.

Fig. 4.26. Partenaire allongé sur le dos, vue antéro-latérale,


Sillon de la lamina cervicale la tête en rotation du côté opposé à celui que vous palpez
Le sillon de la lamina est un espace semblable à une gout-
tière entre les processus épineux et transverses des vertèbres.
Quoique volumineux sur un squelette, le sillon de la lamina de
votre partenaire est rempli de couches de muscles le rendant
presque inaccessible. Il est préférable de considérer le sillon de
la lamina comme une région utile pour localiser des ventres
musculaires.

1) Partenaire allongé sur le dos. Prenez la tête d’une main et


localisez les processus transverses cervicaux de l’autre.
2) Laissez glisser vos doigts des processus transverses en
direction postérieure. Explorez l’espace entre les processus
transverses et épineux qui constitue le sillon de la lamina des
vertèbres cervicales (fig. 4.28). Encore une fois, étant donné
que le sillon est rempli de muscles, l’os qui le forme ne peut
être palpé. Fig. 4.27. Coupe transversale schématique du cou comme si votre
partenaire était allongé sur le dos. On peut imaginer que les sillons de la
lamina se trouvent dans les cadrans sud-est et sud-ouest du cou.

C6 possède un grand tubercule antérieur appelé


tubercule carotidien. Son nom fait référence à
l’artère carotide (p. 268), qui passe tout près de
lui latéralement. Bien que cela soit fortement
déconseillé, vous pourriez occlure l’artère caro-
tide en plaçant votre index en position latérale
par rapport au cartilage cricoïde et en appuyant
sur le tubercule carotidien en direction posté-
rieure. Il y a fort longtemps, cette procédure
spectaculaire était utilisée aux urgences comme
tentative désespérée de stopper une hémorragie
à l’intérieur du crâne.

Fig. 4.28. Vue latérale, palpation du sillon de la lamina

Le rachis et le thorax 187


Piste 4 : « Le boulevard enterré »
Processus transverses des vertèbres
thoraciques et lombales
Les processus transverses des vertèbres thoraciques sont
plus courts et ne s’étendent pas aussi loin latéralement que les
processus transverses des vertèbres lombales. Ils sont palpables
sous les muscles érecteurs du rachis (p. 202) et superficiellement
Fig. 4.29. Partenaire allongé par rapport à la zone de fixation des côtes.
sur le ventre, localisation des
Les processus transverses des vertèbres lombales se trouvent
processus transverses des
également sous les muscles érecteurs du rachis. Ils s’étendent
vertèbres thoraciques
latéralement sur 3 ou 4 cm et vous pouvez sentir leur texture
solide sous les tissus musculaires superficiels.

Pro
tra cessus
nsv
Processus transverses thoraciques
ers
e 1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez une partie des
Pro processus épineux thoraciques. Déplacez vos doigts d’en-
c
épi essu viron 2 ou 3 cm latéralement et enfoncez-les dans les épais
neu s
x muscles érecteurs du rachis.
Pro 2) Faites rouler vos doigts en direction supérieure et inférieure
tra cess
nsv us en cherchant la subtile bosse des processus transverses
ers
e (fig. 4.29).

Faites glisser vos doigts latéralement des processus transverses


thoraciques aux côtes postérieures. Pouvez-vous déterminer
à quel endroit les côtes et les processus transverses se rejoignent ?
Fig. 4.30. Utilisez la pulpe de trois de vos doigts pour couvrir toute Sentez-vous les courts processus sous les fibres des muscles érecteurs
l’envergure des processus transverses, le majeur étant posé sur le
du rachis ?
processus épineux

Processus transverses lombaux


1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez les processus
épineux lombaux. Faites glisser vos doigts latéralement sur
environ 5 cm pour éviter l’épais amas des muscles érecteurs
du rachis (p. 202).
2) Enfoncez lentement vos doigts dans les tissus musculaires.
Tout en exerçant une pression selon un angle antéro-médial
(vers le nombril), cherchez les extrémités des processus
transverses (fig. 4.31). Du fait des épais tissus les recouvrant,
il se peut que les processus individuels ne soient pas directe-
ment palpables, mais vous pouvez essayer de sentir la solide
crête qu’ils forment.
Demandez à votre partenaire de
soulever légèrement ses pieds afin de
Pelvis savoir si vous êtes en position latérale
Fig. 4.31. Partenaire allongé sur le ventre, par rapport aux muscles érecteurs
palpation des processus transverses des du rachis. Sentez-vous la surface
vertèbres lombales solide des processus qui s’étend
horizontalement ?

Fig. 4.32. Vue supérieure montrant le rachis


d’en haut, palpation des processus transverses
lombaux avec le pouce Sacrum
188 > Topoguide du corps
Sillon de la lamina et vertèbres
thoraciques et lombales
Le sillon de la lamina des vertèbres thoraciques et lombales est
situé entre leurs processus épineux et transverses. Formant une
longue gouttière verticale, le sillon de la lamina s’élargit et s’ap-
profondit alors qu’il progresse vers le bas de la colonne verté-
brale. Dans les vertèbres thoraciques et lombales, le sillon de la
lamina abrite les couches des muscles érecteurs du rachis et des
muscles transversaires épineux. Du fait de ces tissus superficiels,
il est difficile d’accéder directement au sillon de la lamina, mais
ses bords (les processus épineux et transverses) sont palpables.
Fig. 4.33. Vue supérieure, accès au sillon de la lamina des
vertèbres thoraciques. Muscles recouvrant le sillon (ci-dessous).

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez les processus


épineux des vertèbres thoraciques. De l’autre main, localisez
les processus transverses des vertèbres thoraciques.
2) En exerçant une pression ferme, cherchez le sillon de la
lamina entre ces repères (fig. 4.33). Vous remarquerez les
épais tissus musculaires se trouvant dans ce sillon.
3) Répétez cette méthode dans la région lombale (fig. 4.34).
Observez la façon dont le sillon de la lamina s’élargit et s’ap-
profondit et notez l’épaisseur des tissus musculaires dans
cette région par rapport à celle des tissus musculaires de la
région thoracique.
Vous trouvez-vous entre les processus transverses et les processus
épineux des vertèbres ? Pouvez-vous glisser vos doigts entre les
fibres musculaires et les enfoncer dans le sillon de la lamina ?

Sacrum

Pelvis

Fig. 4.34. Vue supéro-latérale, accès au sillon de la lamina


des vertèbres lombales. Muscles recouvrant le sillon
(à gauche).

Le rachis et le thorax 189


Piste 5 : « La crête du sternum »
Sternum Incisure jugulaire, manubrium et
Le sternum présente plusieurs points de repère (p. 179). sternum
En haut du sternum, entre les têtes sternales des clavicules, se
trouve l’incisure jugulaire. Elle peut être plate ou en forme de 1) Partenaire allongé sur le dos. Posez votre index sur le ster-
bol et, bien qu’aucun muscle ne s’insère directement sur elle, num au centre de la poitrine de votre partenaire.
les muscles sterno-cléido-mastoïdiens se trouvent en position 2) Faites glisser vos doigts vers le haut jusqu’à atteindre l’inci-
superficielle par rapport à elle et les muscles infra-hyoïdiens sure jugulaire en haut du sternum. Explorez l’incisure et sa
s’insèrent sous elle. position à proximité des articulations sterno-claviculaires.
Le manubrium, partie supérieure du sternum, s’articule avec 3) Laissez glisser vos doigts de l’incisure jugulaire en direction
les clavicules, la première côte et la deuxième côte. Le corps inférieure jusqu’au manubrium et au corps du sternum.
du sternum, qui constitue sa partie principale, est situé sous le Explorez les fentes et les bosses de cet os « plat ». Palpez
manubrium. La jonction entre le manubrium et le corps du ster- également latéralement vers ses points d’attache avec le
num est appelée angle sternal. cartilage costal.
S’étendant à partir du bas du sternum, le processus xiphoïde
peut mesurer 2 ou 3 cm de long mais peut également être tota-
lement absent. Il s’agit d’un point d’attache pour l’aponévrose Processus xiphoïde
abdominale. Le manubrium, le corps du sternum et le processus 1) Faites glisser vos doigts en direction inférieure jusqu’à ce
xiphoïde sont superficiels, recouverts seulement par les fascias et qu’ils dépassent le sternum et s’enfoncent dans les muscles
par le tendon du muscle grand pectoral. de l’abdomen. Revenez maintenant en arrière jusqu’à l’ex-
trémité inférieure du sternum. Il s’agit du processus xiphoïde
(fig. 4.35). Dessinez délicatement les contours de cette
extrémité.
Vous trouvez-vous au niveau de l’extrémité inférieure du ster-
num ?

Fig. 4.35. Partenaire allongé sur le dos, palpation du


processus xiphoïde et de l’extrémité de la cage thoracique

Partenaire allongé sur le dos. L’angle sternal repré-


sente le point de jonction entre le manubrium et le
sternum. S’étendant horizontalement, il fera peut-être
l’effet d’une petit bosse ou d’un creux à la palpation. Incisure jugulaire
Localisez l’incisure jugulaire et faites glisser vos doigts en
direction inférieure le long de la surface du manubrium. Deuxième côte
Cherchez, sur 2 à 5 cm, une crête ou un creux s’étendant
horizontalement en travers du sternum. Angle sternal
La deuxième côte s’insère sur le sternum au niveau de
l’angle sternal. Laissez glisser vos doigts de l’angle laté-
ralement. Sentez-vous la surface ronde de cette côte ?

Vue antérieure

190 > Topoguide du corps


Piste 6 : « Une route cahotante »
Côtes et cartilage costal
Les vertèbres thoraciques s’articulent avec la partie posté- 1) Partenaire allongé sur le dos. Faites glisser vos doigts latéra-
rieure des côtes. Ces dernières s’incurvent ensuite autour lement du sternum au cartilage costal. Utilisez les extrémités
du thorax vers la partie antérieure de la poitrine (p. 177). Le de vos doigts pour localiser une branche costale et palpez sa
cartilage costal s’étend à partir des côtes et les relie au sternum. surface arrondie.
Il existe six ou sept branches costales, dont la forme est identique 2) Laissez glisser vos doigts du cartilage à l’espace entre les
à celle des côtes et qui présentent une texture similaire à la branches. Explorez ce sillon alors qu’il s’étend latéralement.
palpation. Les côtes et leurs cartilages costaux s’étendent selon Continuez le long du sternum en localisant et en explorant
différents angles autour du buste. chaque branche des côtes ou du cartilage et les espaces
La cage thoracique tout entière est située sous les tissus entre elles (fig. 4.36).
musculaires ; néanmoins, les côtes, situées sur les côtés du buste,
Remarquez-vous les changements d’angles des côtes alors que
sont facilement accessibles. Les espaces entre les côtes sont
vous déplacez vos doigts autour du corps ? Pouvez-vous faire la
comblés par de fins muscles intercostaux facilement palpables.
distinction entre les diaphyses arrondies des côtes et les espaces creux
Lorsque vous explorez le thorax, gardez à l’esprit sa caracté-
entre elles ? Demandez à votre partenaire de respirer profondément et
ristique tridimensionnelle. On considère souvent que le thorax
observez les espaces entre les côtes se réduire et s’agrandir.
ne présente qu’une partie antérieure et une partie postérieure,
négligeant ainsi ses parties latérales. En palpant le buste, essayez
de relier toutes ses parties dans votre esprit et avec vos mains.
Vous remarquerez que plusieurs muscles, comme les muscles
abdominaux et intercostaux plus profonds, enveloppent littéra-
lement le thorax.
Lors de la palpation du thorax, évitez d’accéder aux tissus
mammaires. Demandez à votre partenaire, qu’il s’agisse d’un
homme ou d’une femme, si vous pouvez palper les régions
environnantes.

Fig. 4.36. Partenaire allongé sur le


dos, exploration des côtes

L’incisure jugulaire, l’angle sternal et placement des côtes. Ces corrélations


le processus xiphoïde peuvent servir ne doivent donc être utilisées qu’à
de repères le long de la colonne a titre indicatif.
vertébrale. L’incisure jugulaire est b
située sur le même plan transverse Tenez-vous à côté de votre
que le processus épineux de T2 partenaire et palpez l’incisure
(a). L’angle sternal est aligné avec jugulaire d’une main pendant
le processus épineux de T4 (b), que l’autre localise le processus
alors que le processus xiphoïde est épineux de T2. Essayez de voir ou de
situé au même niveau que le corps sentir si ces repères se trouvent à des
de T10 (c). Bien sûr, de nombreux niveaux différents. Répétez cette
c méthode pour T4 et T10.
facteurs, tels que la posture et le
type morphologique, affectent le

Le rachis et le thorax 191


Vertèbres thoraciques
Première côte
Clavicule Première côte Contrairement aux autres, la première côte est difficile à isoler
le long de la partie antérieure du thorax. Elle se trouve directe-
ment sous la clavicule et s’incurve rapidement vers le dos (fig.
Deuxième côte 4.37). Toutefois, elle peut être accessible dans le triangle posté-
rieur du cou (p. 232), formé par la clavicule, le muscle sterno-
cléido-mastoïdien et le muscle trapèze.
Les muscles scalènes (p. 252) se déploient à travers le triangle
postérieur et s’insèrent sur la première et la deuxième côtes.
Afin d’accéder à la première côte, vous devez palper à travers
les muscles scalènes. Le plexus brachial (p. 271) et l’artère sous-
clavière passent entre la première côte et la clavicule.

1) Partenaire allongé sur le dos. Assouplissez les tissus superfi-


Fig. 4.37. Vue supérieure du thorax ciels en soulevant passivement l’épaule de votre partenaire.
2) Localisez la clavicule et la partie supérieure du muscle
trapèze pour identifier le triangle postérieur. Posez la pulpe
de votre pouce entre ces structures.
3) Enfoncez lentement vos doigts dans les tissus des muscles
La compression ou le coincement du plexus brachial scalènes en direction inférieure, vers les pieds de votre
ou de l’un de ses nerfs peut provoquer une douleur partenaire (fig. 4.38). Alors que vos doigts s’enfoncent
fulgurante dans le bas du bras. Si cela se produit, dans les tissus, vous rencontrerez la résistance solide de la
décalez-vous sur le côté. Demandez à votre diaphyse de la première côte.
partenaire de vous faire part de ses impressions.
Demandez à votre partenaire de prendre une inspiration lente
et profonde dans le haut de la poitrine. Sentez-vous la côte se
soulever ?

Partenaire allongé sur le dos. Lors de la palpation du


triangle postérieur du cou, la partie postérieure de la
première côte peut parfois être confondue avec l’angle supé-
rieur de la scapula. Distinguez ces structures en palpant le
triangle postérieur et en localisant ce que vous pensez être
la première côte. Vérifiez votre hypothèse en élevant et en
abaissant passivement la scapula. La première côte doit rester
immobile lors de ce mouvement.

Il n’est pas rare que le nombre de côtes varie d’un individu


à l’autre. Généralement, on dénombre douze paires de
côtes, mais certaines personnes en possèdent onze ou treize.
Lorsqu’un individu présente une côte supplémentaire, elle
peut être bilatérale ou unilatérale et se trouve soit dans la
région cervicale, soit dans la région lombale. Une côte cervi-
cale s’articule souvent avec C7 et peut être palpée dans la
Fig. 4.38. Partenaire allongé sur le dos, palpation région du triangle postérieur du cou, au niveau de la clavi-
de la première côte cule. Une côte supplémentaire dans la région lombale s’éten-
dra à partir de L1.

192 > Topoguide du corps


Idéalement, les côtes sont conçues pour se déployer dans trois
directions au cours de l’inspiration : antéro-postérieure, latérale
et supérieure. Toutefois, pour des raisons qui vont de la posture
au traumatisme psychique, peu d’individus respirent réellement
ainsi. Souvent, la respiration est réduite à une partie du thorax et
les côtes ne bougent que dans une ou deux directions.
1) En gardant cela à l’esprit, demandez à votre partenaire de se
tenir debout et de respirer normalement. Observez les change-
ments dans la forme ou le mouvement du thorax, des épaules et
de l’abdomen.
Position des côtes pendant l’inspiration

2) Posez ensuite vos mains sur tous les côtés de la cage thora-
cique et cherchez à sentir une activité dans le thorax. Les côtes
bougent-elles dans les trois directions ? Certaines d’entre elles
bougent-elles individuellement ?
3) Demandez à votre partenaire d’inspirer profondément et d’ex-
pirer complètement. Explorez les côtes et les muscles de la partie
antérieure du cou (muscles scalènes et muscle sterno-cléido-
mastoïdien) pendant l’inspiration. Ces muscles se contracteront
pour soulever les côtes supérieures. Répétez ces exercices votre
Position des côtes pendant l’expiration partenaire étant assis, allongé sur le ventre et allongé sur le dos.

Onzième et douzième côtes


Les onzième et douzième côtes sont appelées « côtes flottantes »
car elles ne s’insèrent pas sur le cartilage costal. Ces deux côtes,
minces et lanciformes, sont positionnées selon un angle d’environ
45°. Leurs parties médiales sont situées sous les épais muscles érec-
teurs du rachis ; néanmoins, leurs parties latérales et leurs extrémités
sont palpables.
La onzième côte mesure entre 15 et 20 cm de long et se déploie
en courbe sur la moitié du corps. La longueur de la douzième côte
est comprise entre 7 et 15 cm. Étant donné que des anomalies sont
fréquentes en termes de longueur ou de nombre, les côtes de votre
partenaire ne correspondront peut-être pas à cette description (voir
p. 183 pour plus d’informations sur la localisation de la douzième
côte).

1) Partenaire allongé sur le ventre. En essayant d’atteindre le côté


opposé du corps, posez votre main le long de la partie latérale
des côtes.
2) Faites glisser vos doigts en direction inférieure vers le bas de la
cage thoracique et enfoncez votre main dans les tissus abdo-
minaux souples. En enfonçant la pulpe de vos doigts dans le
côté du thorax, cherchez dans cette région les extrémités des Onzième et douzième côtes
onzième et douzième côtes (fig. 4.39).
3) Une fois que vous aurez localisé les extrémités, suivez délicate-
ment les diaphyses des côtes en direction médiale. Vous remar- Fig. 4.39. Partenaire allongé
querez qu’elles s’étendent en formant un angle. sur le ventre
Sentez-vous deux extrémités, l’une plus latérale que l’autre ?
Demandez à votre partenaire de prendre une lente et profonde
inspiration et regardez si les extrémités ou les corps des côtes se pressent
contre votre main.
Le rachis et le thorax 193
Muscles du rachis et du thorax
Les muscles du rachis et du thorax sont situés le long des 2) Le groupe des muscles transversaires épineux, moins
régions postérieure et abdominale et permettent le mouvement volumineux, qui présente également trois branches mais
de la colonne vertébrale et de la cage thoracique (fig. 4.40). se situe sous les muscles érecteurs. Son nom fait référence
La disposition des muscles du rachis est unique. Contrairement à ses fibres musculaires, qui se déploient sur des longueurs
aux muscles des membres, qui peuvent souvent être distin- diverses à partir des processus épineux et des processus
gués individuellement, les muscles du rachis sont composés transverses des vertèbres.
de nombreuses bandes de fibres densément entrelacées qui 3) Les deux muscles splénius, qui sont situés le long de la
rendent difficile l’isolement d’une partie particulière de muscle. partie postérieure du cou, sous le muscle trapèze.
Les muscles du rachis peuvent être divisés en petites sections 4) Les huit muscles courts sous-occipitaux, qui sont les
individuelles ou répartis dans quelques groupes principaux. Ici, muscles les plus profonds. Ils sont situés à la base de la tête.
nous diviserons les muscles du rachis en quatre groupes : D’autres muscles concernant le thorax, en particulier le muscle
1) Le grand groupe des muscles érecteurs du rachis, qui est sterno-cléido-mastoïdien et les muscles scalènes, sont présentés
le plus superficiel des muscles du rachis et possède trois au chapitre 5, La tête, le cou et le visage.
branches principales.

Muscle semi-épineux de la
tête (ou grand complexus)
Muscle splénius de la tête
Muscle splénius de la tête
Muscle splénius du cou
Muscle sterno-cléido-mastoïdien

Muscle trapèze Muscle élévateur de la scapula

Muscle supra-épineux
Muscle deltoïde
Muscles grand et
petit rhomboïdes
Muscle infra-épineux

Muscle petit rond

Muscle grand rond


Muscle grand dorsal
Muscle grand dorsal
(en coupe)
Muscle triceps
brachial Muscle
triceps
brachial

Groupe des muscles


érecteurs du rachis
Muscle oblique externe Muscle dentelé postérieur
et inférieur
Muscle oblique externe
Aponévrose dorso-lombaire
Muscle oblique interne

Fig. 4.40. Vue postérieure, muscles


superficiels du dos. Les muscles
deltoïde, trapèze et grand dorsal ont
été enlevés du côté droit

194 > Topoguide du corps


Muscles du rachis et du thorax

Muscle petit droit postérieur de la tête


Ligne nuchale supérieure
Processus mastoïde
Processus épineux de C2
Muscle oblique supérieur
de la tête
Muscle semi-épineux de la tête
Muscle grand droit
postérieur de la tête
Muscle splénius de la tête
Muscle oblique inférieur
de la tête
Muscle dentelé postérieur
et supérieur Muscle longissimus
de la tête

Muscle épineux
du cou

Processus épineux
Muscle ilio-costal de C7

Muscle ilio-costal
Muscle longissimus
(récliné à partir
du dos
du muscle
Muscle épineux longissimus)
du dos
Muscle longissimus
Muscle dentelé postérieur du dos
et inférieur
Muscle épineux du dos
Muscle oblique interne
Muscle transverse
de l’abdomen

Aponévrose
dorso-lombaire

Crête iliaque

Fig. 4.41. Vue postérieure, muscles intermédiaires du dos

Le rachis et le thorax 195


Muscles du rachis et du thorax

Processus épineux de C7

Muscles rotateurs
Muscle multifidus

Muscles
intercostaux Processus transverses
externes

Muscle carré des lombes

Muscles rotateurs
Crête iliaque

Muscle multifidus

Fig. 4.42. Vue postérieure,


muscles profonds du dos

Muscle rotateur Voici une coupe transversale sché-


matique des muscles du rachis.
Muscle multifidus Les muscles transversaires épineux
Muscle semi-épineux (muscles rotateurs, muscle multifi-
dus et muscle semi-épineux) sont
situés à l’intérieur du sillon de la
lamina, alors que les muscles
érecteurs du rachis (muscles
épineux, longissimus et ilio-
costal) s’étendent de l’extré-
mité des processus épineux au
corps des côtes.
Muscle ilio-costal Muscle longissimus Muscle épineux

196 > Topoguide du corps


Couches musculaires du cou postérieur

Ligament nuchal
Muscle semi-épineux
de la tête
Muscle splénius du cou
Muscle splénius de la tête

Processus épineux de C7
Muscle élévateur de la
scapula (en coupe)
Muscle trapèze
(coupé et récliné)

Fig. 4.43. Vue postérieure de la partie


supérieure du dos et du cou faisant
apparaître une couche superficielle
de muscles du rachis

Muscle trapèze (en coupe)


Muscle splénius de la tête
(en coupe)
Muscle semi-épineux de la
tête (coupé et récliné)
Muscle longissimus
de la tête
Muscles rotateurs

Muscle semi-épineux
de la tête

Processus épineux de C7
Muscle splénius du cou
(en coupe)

Muscles multifidus

Muscle splénius du cou


(en coupe)
Fig. 4.44. Vue postérieure de la partie
supérieure du dos et du cou faisant
apparaître une couche intermédiaire
de muscles du rachis

Le rachis et le thorax 197


Muscle semi-épineux de la Muscle petit droit postérieur
Muscle splénius de la tête tête (en coupe) de la tête
(en coupe)
Muscle grand droit
postérieur de la tête

Muscle longissimus de la tête


(en coupe)
Muscle oblique supérieur
Artère vertébrale de la tête

Muscle oblique inférieur


de la tête

Fig. 4.45. Vue postérieure de la partie supérieure du cou faisant apparaître


la couche la plus profonde des muscles du rachis

Coupes transversales du cou


et du thorax
Corps de C5 Face antérieure Muscles multifidus et muscle
épineux du cou
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle semi-épineux du cou

Processus transverse
Muscle longissimus
du cou
Muscle scalène
antérieur
Muscle longissimus
Muscle scalène de la tête
moyen
Muscle splénius
Muscle scalène du cou
postérieur

Muscle élévateur Muscle semi-


de la scapula épineux de la tête

Muscle trapèze
Muscle splénius
de la tête
Processus épineux

Face postérieure
Ligament nuchal

Fig. 4.46. Coupe transversale du cou au niveau de la cinquième vertèbre cervicale

198 > Topoguide du corps


Face antérieure

Muscles intercostaux Cœur

Poumon
Poumon
Aorte abdominale

Muscles multifidus et Corps de T8


muscles rotateurs

Processus
Muscle longissimus transverse

Processus épineux
Muscle ilio-costal
Muscle trapèze

Fig. 4.47. Coupe transversale du thorax au niveau de la huitième vertèbre thoracique

Face antérieure

Muscle droit
de l’abdomen
Intestins

Muscle oblique
Corps de L3
externe

Muscle petit
Muscle psoas
oblique
Muscle grand
interne
psoas

Muscle transverse
Muscle carré
de l’abdomen
des lombes

Processus épineux Groupe des muscles


érecteurs du rachis

Fig. 4.48. Coupe transversale de l’abdomen au niveau de la troisième vertèbre lombale

Le rachis et le thorax 199


Muscles synergistes (travaillant ensemble)
*muscles non représentés

Colonne vertébrale

Vue antéro-latérale
Flexion
Muscle droit de l’abdomen
Muscle oblique externe (bilatéralement)
Muscle oblique interne (bilatéralement)

Vue postéro-latérale

Extension
Muscle épineux (bilatéralement)
Muscle longissimus (bilatéralement)
Muscle ilio-costal (bilatéralement)
Muscle multifidus (bilatéralement)
Muscles rotateurs (bilatéralement)*
Muscle semi-épineux de la tête
Muscle carré des lombes (participe)
Muscle intertransversaire (bilatéralement)*
Vue antéro-latérale Muscle interépineux*
Muscle grand dorsal (le bras étant fixe)*

Rotation (unilatéralement pour tous les muscles)


Muscle multifidus (du côté opposé)
Muscles rotateurs (du côté opposé)
Muscle oblique externe (du côté opposé)
Muscle oblique interne (du même côté)

Vue antéro-latérale

Vue postérieure du muscle


multifidus
Vue postérieure des muscles rotateurs

200 > Topoguide du corps


Vue postérieure Flexion latérale (unilatéralement
du côté du muscle)
Muscle épineux
Muscle longissimus
Muscle ilio-costal
Muscle carré des lombes
Muscle oblique externe
Muscle oblique interne
Muscle intertransversaire*
Muscle grand dorsal Vue postéro-latérale
Vue postéro-latérale

Côtes/Thorax

Vues antérieures

Élévation/expansion
Muscle scalène antérieur (bilatéralement)
Muscle scalène moyen (bilatéralement)
Muscle scalène postérieur (bilatéralement) Abaissement/dépression
Muscle sterno-cléido-mastoïdien (participe) Muscles intercostaux internes (participent)
Muscles intercostaux externes (participent) Muscle dentelé postérieur et inférieur*
Muscle dentelé postérieur et supérieur*
Muscle grand pectoral (peut participer si le bras est fixe)*
Muscle petit pectoral (si la scapula est fixe)*
Muscle dentelé antérieur (si la scapula est fixe)*
Muscle sous-clavier (première côte)*

Voir p. 398 pour la liste des


muscles respiratoires.

Le rachis et le thorax 201


Groupe des muscles érecteurs
du rachis
Muscle épineux
Muscle longissimus
Muscle ilio-costal
C7
Le groupe des muscles érecteurs du rachis s’étend du sacrum à
l’occiput le long de la face postérieure de la colonne vertébrale.
La dense disposition par couches de la musculature peut être
difficile à visualiser. Pour simplifier la tâche, représentez-vous les
muscles érecteurs du rachis comme un grand peuplier (fig. 4.50)
composé de trois branches principales – les muscles épineux,
longissimus et ilio-costal (fig. 4.49). Ces branches peuvent
ensuite être subdivisées en de nombreuses branches plus petites
telles que le muscle épineux du dos, le muscle longissimus de la
tête, le muscle ilio-costal des lombes et bien d’autres.
Le muscle épineux est le moins volumineux des trois. Il est
situé à proximité du rachis, dans le sillon de la lamina (fig. 4.51).
Muscle
L’épais muscle longissimus et le muscle ilio-costal latéral
épineux forment une bosse visible le long du rachis lombal et thoracique
(fig. 4.53, 4.54). Les longs tendons du muscle ilio-costal s’éten-
Muscle dent latéralement sous la scapula.
longissimus Dans la région lombale, les muscles érecteurs sont situés sous
T12 la mince mais dense aponévrose dorso-lombaire (p. 226). Dans
Muscle ilio-costal les régions thoracique et cervicale, ils se trouvent sous le muscle
(récliné) trapèze, les muscles rhomboïdes et les muscles dentelés posté-
rieurs supérieur et inférieur. En tant que groupe, les muscles
érecteurs sont facilement palpables sur toute la longueur du dos
et du cou. Toutefois, isoler une branche spécifique des muscles
Aponévrose érecteurs peut s’avérer difficile.
dorso-lombaire

L5

Fig. 4.49. Vue postérieure du côté droit faisant


apparaître le groupe des muscles érecteurs du rachis

Fig. 4.50. Peuplier


Les fibres supérieures des muscles longissimus et
ilio-costal (muscles longissimus du cou et de la tête,
muscle ilio-costal du cou) participent à l’extension, à
la flexion latérale et à la rotation de la tête et du cou
du côté des muscles.

202 > Topoguide du corps


Groupe des muscles érecteurs du
rachis
Muscle
A Unilatéralement : épineux
Flexion latérale de la colonne vertébrale du côté des
muscles
Bilatéralement :
Extension de la colonne vertébrale
O Tendon commun (aponévrose dorso-lombaire) s’insé-
rant sur la face postérieure du sacrum, crête iliaque,
processus épineux des vertèbres lombales et des deux
dernières vertèbres thoraciques
I Points d’attache divers au niveau des côtes postérieures,
processus épineux et processus transverses des vertèbres
thoraciques et cervicales et processus mastoïde de l’os
temporal
N Divisions dorsales primaires des nerfs spinaux

Branches du groupe des muscles Fig. 4.51. Vue postérieure du thorax

érecteurs du rachis
Muscle épineux
O Processus épineux des vertèbres lombales supérieures et
des vertèbres thoraciques inférieures (dos)
Ligament nuchal, processus épineux de C7 (cou)
I Processus épineux des vertèbres thoraciques supérieures
(dos)
Processus épineux des vertèbres cervicales, sauf C1 (cou) Muscle épineux du cou

Muscle épineux
du dos

Fig. 4.52. Branches du


muscle épineux

Le rachis et le thorax 203


Muscle longissimus

Muscle ilio-costal

Fig. 4.53, 4.54. Vues postérieures

Muscle longissimus Muscle ilio-costal


O Tendon commun (dos) O Tendon commun (lombes)
Processus transverses des cinq vertèbres thoraciques supé- Face postérieure de la première à la douzième côte (dos
rieures (cou et tête) et cou)
I Neuf côtes inférieures et neufs processus transverses I Processus transverses de la première à la troisième
inférieurs des vertèbres thoraciques (dos) vertèbre lombale et face postérieure de la sixième à la
Processus transverses des vertèbres cervicales (cou) douzième côte (lombes)
Processus mastoïde de l’os temporal (tête) Face postérieure de la première à la sixième côte (dos)
Processus transverses des vertèbres cervicales inférieures
(cou)

Muscle longissimus Muscle longissimus


de la tête du cou
Muscle ilio-costal
du cou

Muscle longis- Muscle


simus du dos ilio-costal
du dos
Fig. 4.55. Branches du Muscle ilio-costal
muscle longissimus des lombes

Fig. 4.56. Branches du


muscle ilio-costal

204 > Topoguide du corps


Groupe des muscles érecteurs
du rachis
1) Partenaire allongé sur le ventre. Posez vos deux mains le
long d’un des côtés des vertèbres lombales. Localisez la
région des muscles érecteurs inférieurs en demandant à
votre partenaire de soulever et d’abaisser légèrement et
successivement ses pieds. Bien sûr, ce ne sont pas les muscles
érecteurs qui soulèvent les pieds, mais ils se contractent afin
de stabiliser le pelvis. Vous remarquerez que les fibres puis-
santes et arrondies des muscles érecteurs se contractent et
se relâchent pendant cette action (fig. 4.57).
2) Votre partenaire maintenant cette contraction, palpez en
direction inférieure jusqu’au sacrum, puis en direction supé-
rieure le long des vertèbres thoraciques. Demandez à votre
partenaire d’étirer légèrement son rachis et son cou pour
contracter les muscles érecteurs dans la région thoracique
(fig. 4.58).
Fig. 4.57. Partenaire allongé sur le
3) Suivez les fibres rugueuses des muscles érecteurs entre les
ventre, palpation des muscles érecteurs
scapulas et le long de la partie postérieure du cou. Ces fibres
inférieurs pendant que le partenaire
sont plus petites dans la région cervicale et sont situées
soulève ses pieds
essentiellement latéralement au sillon de la lamina.
4) Votre partenaire étant détendu, enfoncez vos doigts dans les
fibres des muscles érecteurs en notant leur texture rugueuse
et leur orientation verticale.
Les tissus que vous palpez sont-ils situés directement à proxi-
mité des processus épineux des vertèbres ? Les fibres sont-elles
parallèles au rachis ? Lorsque les muscles sont contractés, pouvez-vous
localiser le bord latéral du groupe des muscles érecteurs ? Pouvez-
vous distinguer l’orientation des fibres du muscle trapèze moyen, des
muscles rhomboïdes et des muscles érecteurs entre les scapulas ?

Fig. 4.58. Partenaire allongé sur le ventre, palpation


des muscles érecteurs supérieurs pendant que le
partenaire étire son rachis

Fig. 4.59. Partenaire allongé sur le ventre, palpation


des fibres du muscle épineux avec les pouces

Le rachis et le thorax 205


Groupe des muscles transversaires
épineux
Ligne nuchale Muscle multifidus
supérieure Muscles rotateurs
Muscle semi-épineux de la tête

Muscle Sous le groupe des muscles érecteurs du rachis se trouve le


semi-épineux groupe des muscles transversaires épineux. Le muscle trans-
de la tête versaire épineux est composé de trois branches – les muscles
(coupé et multifidus, les muscles rotateurs et le muscle semi-épineux – et
récliné) s’étend le long de la colonne vertébrale. Contrairement aux
longues fibres verticales des muscles érecteurs, les branches des
Muscles muscles transversaires épineux sont composées de nombreuses
rotateurs fibres courtes en diagonale. Ces fibres forment une composition
complexe en forme de points qui relie les vertèbres. Le nom
Muscles « transversaire épineux » fait référence au fait que les fibres de ce
multifidus groupe de muscles s’étendent sur diverses longueurs à partir des
processus transverses et des processus épineux des vertèbres.
Les muscles multifidus, étonnamment épais, sont directe-
ment accessibles au niveau du rachis lombal. Ce sont les seuls
Fig. 4.60. Vue postérieure muscles dont les fibres sont situées à la face postérieure du
sacrum, dans sa largeur. Les muscles rotateurs, plus courts
et moins volumineux, se trouvent sous les muscles multifidus
(fig. 4.61). Le muscle semi-épineux de la tête est situé le long
des vertèbres thoraciques et cervicales et s’étend jusqu’à la boîte
crânienne (ou neurocrâne) (fig. 4.60). Les deux muscles semi-
épineux forment les bosses jumelles facilement repérables dans
la partie postérieure du cou lorsque ce dernier est étiré contre
une résistance.
Les ventres individuels des muscles transversaires épineux
étant étroitement entrelacés, il peut être difficile de les isoler.
Toutefois, en tant que groupe, la masse ou l’épaisseur qu’ils
représentent est aisément palpable le long du sillon de la lamina
Muscles multifidus Muscles rotateurs des vertèbres thoraciques et lombales.

Muscles multifidus et rotateurs


A Unilatéralement :
Rotation de la colonne vertébrale du côté opposé au
muscle
Bilatéralement :
Extension de la colonne vertébrale
O Muscles multifidus :
Sacrum et processus transverses des vertèbres lombales
aux vertèbres cervicales
Muscles rotateurs :
Processus transverses des vertèbres lombales aux vertèbres
cervicales
I Processus épineux des vertèbres lombales à la deuxième
vertèbre cervicale
(les muscles multifidus recouvrent deux à quatre vertèbres)
Fig. 4.61. Vue postérieure, les muscles multifidus à gauche et les
(les muscles rotateurs recouvrent une à deux vertèbres)
parties thoracique et lombale des muscles rotateurs à droite
N Branches dorsales primaires des nerfs spinaux
206 > Topoguide du corps
Muscles Muscles
multifidus rotateurs

O I O I

Fig. 4.62. Vue postérieure faisant apparaître les origines et Fig. 4.63. Vue postérieure faisant apparaître les origines
les insertions des muscles multifidus supérieurs et les insertions des muscles rotateurs supérieurs

Muscle semi-épineux de la tête


A Extension de la colonne vertébrale et de la tête
O Processus transverses des vertèbres thoraciques, proces-
sus articulaires des vertèbres cervicales inférieures I
I Processus épineux des vertèbres thoraciques et cervicales
supérieures (sauf C1) et ligne nuchale supérieure de l’oc- Muscle semi-épineux
ciput de la tête

N Divisions dorsales primaires des nerfs spinaux

Fig. 4.64. Vue postérieure faisant apparaître les


origines et l’insertion du muscle semi-épineux de
la tête

Le rachis et le thorax 207


Processus épineux

Processus transverses

Muscles
multifidus Groupe des muscles transversaires
épineux
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez les processus
épineux des vertèbres lombales. Laissez glisser vos doigts
des processus épineux latéralement en les enfonçant entre
ces processus et les fibres des muscles érecteurs du rachis.
2) Tout en écartant latéralement les muscles érecteurs, cher-
chez en profondeur les fibres denses des muscles multifidus,
positionnées en diagonale. Progressez en direction infé-
rieure vers le sacrum en faisant rouler vos doigts perpendi-
culairement aux fibres des muscles multifidus (fig. 4.65).
3) Déplacez vos doigts en direction supérieure, en explorant
le sillon de la lamina des régions thoracique et cervicale.
Tournez ensuite votre partenaire sur le dos et palpez la
Fig. 4.65. Vue postérieure,
région cervicale.
partenaire allongé sur le ventre
Vos doigts sont-ils situés entre les processus épineux et trans-
verses ? Sentez-vous ces fibres plus petites et plus profondes qui
s’étendent en diagonale ?

Fig. 4.66. Partenaire allongé sur le ventre, vue postérieure


(sans les muscles superficiels). Accédez aux muscles rotateurs
en orientant vos doigts vers les vertèbres.

Fig. 4.67. Partenaire allongé sur le ventre, vue postéro-latérale (sans


les muscles superficiels). Palpation du sillon de la lamina du côté
opposé du corps, les pouces s’écartant des vertèbres.

208 > Topoguide du corps


Ligament nuchal

Muscles splénius de la tête Muscle


splénius de
et splénius du cou la tête Muscle splénius du cou
Les longs muscles splénius de la tête et splénius du cou sont
situés le long de la partie supérieure du dos et de la partie posté-
rieure du cou (fig. 4.68). Contrairement aux autres muscles du
dos, qui s’étendent parallèlement au rachis, les fibres des muscles
splénius sont obliques. Le muscle splénius de la tête est situé
Fig. 4.68. Vue postérieure
sous les muscles trapèze et rhomboïde. Ses fibres sont orientées
vers le processus mastoïde et sont superficielles par rapport aux
muscles trapèze et sterno-cléido-mastoïdien (fig. 4.70).
Le muscle splénius du cou est situé sous le muscle splénius
de la tête et s’avère plus difficile à isoler. Toutefois, sa position
peut être mise en évidence dans le sillon de la lamina de la partie
supérieure du rachis thoracique et cervical.
A Unilatéralement :
Rotation de la tête et du cou du côté du muscle
Flexion latérale de la tête et du cou
Bilatéralement : I
Extension de la tête et du cou
O Muscle de la tête : Muscle splénius I Muscle splénius
Ligament nuchal, processus épineux de C7 à T3 de la tête du cou

Muscle du cou :
Processus épineux de T3 à T6 O
I Muscle de la tête :
Processus mastoïde et partie latérale de la ligne nuchale
supérieure O
Fig. 4.69. Origines
Muscle du cou :
et insertions
Processus transverses des vertèbres cervicales supérieures
N Branches de la division dorsale du nerf cervical

Processus
mastoïde
Muscle
trapèze

Muscle
Muscle splénius
splénius de
de la tête
la tête
Muscle
Muscle sterno- scalène
Muscle
cléido-mastoïdien postérieur
élévateur Muscle
de la élévateur de la
scapula scapula
Fig. 4.71. Vue latérale
Fig. 4.70. Vue latérale

Le rachis et le thorax 209


Muscle splénius de la tête
Muscle élévateur
de la scapula Muscle trapèze 1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez les fibres supé-
rieures du muscle trapèze.
2) Isolez le bord latéral du muscle trapèze en demandant à
votre partenaire d’étirer légèrement sa tête.
3) Demandez à votre partenaire de se détendre. Palpez en
position latérale par rapport au muscle trapèze en cherchant
les fibres obliques du muscle splénius de la tête. Suivez-les
en direction supérieure jusqu’au processus mastoïde et en
direction inférieure à travers le muscle trapèze (fig. 4.72).
Les fibres que vous palpez conduisent-elles au processus
mastoïde ? Distinguez les fibres du muscle trapèze de celles du
muscle splénius de la tête en demandant à votre partenaire d’effectuer
une légère rotation de la tête du côté où vous palpez. Sentez-vous
ces fibres obliques se contracter alors que le muscle trapèze demeure
passif ?

Localisez le processus mastoïde et faites glisser vos doigts


médialement et en direction inférieure sur les fibres
superficielles du muscle splénius de la tête.

Les deux muscles splénius


Fig. 4.72. Partenaire allongé sur le ventre, localisation du
muscle splénius de la tête 1) Partenaire allongé sur le dos, la tête en rotation à 45° par
rapport au côté que vous palpez. Tenez délicatement la tête
d’une main pendant que l’autre main localise le sillon de la
lamina des vertèbres cervicales et thoraciques supérieures
(fig. 4.73).
2) Étirez passivement et légèrement le cou pour raccour-
cir les tissus et palpez les fibres superficielles du muscle
trapèze. Ces ventres ne sont pas particulièrement distincts.
Cependant, l’épaisseur des muscles splénius peut se sentir
dans le sillon de la lamina.

Muscle splénius de la tête

Fig. 4.73. Partenaire allongé sur le dos, la tête en rotation à


45° vers la droite, du côté opposé à celui que vous palpez.

210 > Topoguide du corps


Muscles sous-occipitaux
Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle petit droit postérieur de la tête
Muscle oblique supérieur de la tête
Muscle oblique inférieur de la tête
Les huit petits muscles sous-occipitaux sont les muscles les
plus profonds du haut de la nuque (p. 198). Ils participent à la Vues dorsales
stabilisation de l’axis et de l’atlas et à la création de mouvements montrant les origines
intrinsèques tels que le balancement de la tête latéralement et (en noir) et les inser-
d’avant en arrière. Pour repérer la localisation des muscles sous- tions (en rouge)
occipitaux, cherchez le processus épineux de C2, les processus
transverses de la vertèbre C1 et l’espace entre la ligne nuchale Fig. 4.74. Muscle grand droit postérieur de la
tête
supérieure de l’occiput et la vertèbre C2 (fig. 4.74 – 4.77).
Les fibres supérieures du muscle trapèze peuvent également
servir de point de repère. Le bord latéral de ce muscle a la même
largeur que les muscles sous-occipitaux. Il est possible de sentir
l’épaisseur des ventres des muscles sous-occipitaux, mais il peut
être difficile d’accéder à des ventres musculaires spécifiques.

Tous les muscles sous-occipitaux :


A Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle petit droit postérieur de la tête
Muscle oblique supérieur de la tête
Balancement de la tête et retour à la position en extension Fig. 4.75. Muscle petit droit postérieur de la tête
Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle oblique inférieur de la tête
Rotation de la tête du côté du muscle

Muscle grand droit postérieur de la tête


O Processus épineux de l’axis (vertèbre C2)
I Ligne nuchale inférieure de l’occiput
N Nerf sous-occipital
Muscle petit droit postérieur de la tête
O Tubercule de l’arc postérieur de l’atlas (vertèbre C1)
I Ligne nuchale inférieure de l’occiput Fig. 4.76. Muscle oblique supérieur de la tête

N Nerf sous-occipital
Muscle oblique supérieur de la tête
O Processus transverse de l’atlas (vertèbre C1)
I Entre les lignes nuchales de l’occiput
N Nerf sous-occipital
Muscle oblique inférieur de la tête
O Processus épineux de l’axis (vertèbre C2)
I Processus transverse de l’atlas (vertèbre C1)
Fig. 4.77. Muscle oblique inférieur de la tête
N Nerf sous-occipital

Le rachis et le thorax 211


Vous trouvez-vous entre le processus épineux de C2 et la ligne
Muscles sous-occipitaux nuchale supérieure de l’occiput ? Si vous demandez à votre parte-
naire d’incliner très légèrement sa tête en arrière, percevez-vous une
1) Partenaire allongé sur le dos. Soutenez la tête des deux
contraction de la couche de tissu la plus profonde ?
mains. Une légère extension passive du cou permettra de
détendre les tissus qui recouvrent les muscles sous-occipi- Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le bord latéral
taux. Localisez la ligne nuchale supérieure de l’occiput et des fibres supérieures du muscle trapèze (fig. 4.79). En
le processus épineux de C2. Les muscles sous-occipitaux palpant latéralement à la hauteur de la vertèbre C1, posez un
s’étendent entre ces deux repères. doigt au niveau du bord latéral du muscle trapèze. Enfoncez-le
2) Soutenez la tête d’une main pendant que les extrémités lentement en direction médiale dans les muscles sous-occipi-
de l’index et du majeur de l’autre main palpent lentement taux.
les fibres des muscles trapèze, splénius de la tête et semi-
épineux de la tête (fig. 4.78).
3) Faites rouler vos doigts dans la largeur des petits ventres courts
des muscles sous-occipitaux. Comme mentionné précédem-
ment, il se peut que vous ne sentiez d’abord que l’épaisseur
de ces muscles et non les ventres pris individuellement.

Processus épineux de C2

Fig. 4.78. Partenaire allongé sur le dos, vous enroulez vos doigts
sous l’occiput

Fig. 4.79. Partenaire allongé sur le ventre, vous enfoncez votre


pouce médialement, en position immédiatement latérale par
rapport au bord du muscle trapèze

Des chercheurs ont découvert que le muscle petit


droit postérieur de la tête s’insérait non seulement
sur l’occiput, mais aussi sur la dure-mère, le tissu
conjonctif qui entoure la moelle épinière et le
cerveau. En raison de cette connexion entre le muscle
petit droit postérieur de la tête et la dure-mère, ce
muscle peut provoquer des maux de tête en pertur-
bant la fluctuation normale du liquide céphalo-rachi-
dien et par conséquent le fonctionnement de l’artère
vertébrale et du nerf sous-occipital.

212 > Topoguide du corps


Groupe des muscles
Muscle carré des lombes érecteurs du rachis Muscle carré des lombes

Alors qu’il semblerait être le muscle le plus profond du bas


du dos, le muscle carré des lombes est en fait, de manière
surprenante, le muscle le plus profond de l’abdomen (fig. 4.81).
S’étendant de l’ilium postérieur jusqu’aux processus transverses
des vertèbres lombales et de la douzième côte, ce muscle trapu
est simplement un muscle abdominal situé à la face postérieure
du thorax.
Alors que la partie médiale du muscle carré des lombes est
enfouie sous l’aponévrose dorso-lombaire et les épais muscles
érecteurs du rachis (fig. 4.80), son bord latéral est accessible par
le côté du torse.
A Unilatéralement :
Basculement latéral du pelvis
Flexion latérale de la colonne vertébrale du côté du muscle
Participation à l’extension de la colonne vertébrale
Bilatéralement :
Fixation de la dernière côte pendant l’inspiration et l’expi-
ration forcée
O Crête iliaque postérieure
I Dernière côte et processus transverses des vertèbres Fig. 4.80. Vue postérieure, groupe des muscles érecteurs du
lombales L1 à L4 rachis non représenté sur l’un des deux côtés
N Branches du 1er nerf lombal et du douzième nerf thora-
cique

Muscle carré
des lombes

Muscles grand
et petit psoas

Muscle iliaque

I
Fig. 4.82. Origine et insertion

Fig. 4.81. Vue antérieure

O
Le muscle carré des lombes
permet de basculer latéralement
(élever) la hanche.

Le rachis et le thorax 213


Muscle carré des lombes
1) Partenaire allongé sur le ventre. Repérez les contours du
muscle carré des lombes en localisant la douzième côte,
la crête iliaque postérieure et les processus transverses des
vertèbres lombales.
2) Posez vos doigts au niveau de ces repères pour délimiter les
bords du muscle carré des lombes (fig. 4.83).
3) Posez la pulpe de votre pouce sur le bord latéral de ce
carré. En appuyant lentement et fermement, enfoncez
votre pouce médialement dans le bord du muscle carré des
lombes en direction des vertèbres lombales (fig. 4.84).
4) Demandez à votre partenaire de basculer latéralement
(élever) sa hanche en direction de son épaule afin de sentir
la forte contraction du muscle. La hanche doit rester en
contact avec la table.
Pendant que vous palpez, assurez-vous que vous accédez au tissu
profond du bas du dos et non simplement aux fibres superficielles
du muscle oblique externe. Lorsque votre partenaire élève sa hanche,
sentez-vous la contraction du bord latéral du muscle carré des lombes ?
Parvenez-vous à faire la distinction entre le bord des muscles érecteurs
Fig. 4.83. Partenaire allongé sur le ventre, doigts posés du rachis et le muscle carré des lombes ?
sur les angles du muscle carré des lombes
Suivez les instructions précédentes, mais cette fois avec
votre partenaire allongé sur le côté (fig. 4.85). Le fait de
placer un traversin entre ses genoux permettra d’équilibrer le
pelvis et de détendre les tissus entourant le muscle carré des
lombes. Cette position permet également d’écarter le contenu
abdominal de l’endroit auquel vous souhaitez accéder.

Fig. 4.84. Partenaire allongé sur le ventre,


accès au muscle carré des lombes

Fig. 4.85. Vue antéro-latérale,


partenaire allongé sur le côté

214 > Topoguide du corps


Muscles abdominaux
Muscle droit de l’abdomen
Muscle oblique externe
Muscle oblique interne
Muscle transverse de l’abdomen

Les quatre muscles abdominaux s’étendent bien


au-delà de la région du « ventre ». En fait, ils
forment une gaine musculaire qui contourne les
côtés du thorax pour rejoindre l’aponévrose dorso-
Muscle
lombaire, en position supérieure par rapport aux
dentelé
côtes moyennes et inférieure par rapport au ligament
antérieur
inguinal. La grande surface couverte par ces muscles,
avec sa structure superposée unique en son genre Muscle
et les directions variables de ses fibres, participe à la Muscle
oblique droit de
stabilisation de l’ensemble de la région abdominale. externe l’abdomen
Les abdominaux en « tablette de chocolat » tant
convoités sont formés par les multiples ventres Aponévrose Ligne
superficiels du muscle droit de l’abdomen (fig. 4.86, abdominale blanche
4.87). Latéralement à ce muscle se trouve le muscle
Crête
oblique externe (fig. 4.89). Contrairement au muscle
Ligament pubienne
droit de l’abdomen, aux ventres arrondis, le muscle
oblique externe est un muscle large et superficiel, qui inguinal
Symphyse
peut être palpé le plus facilement au niveau de ses pubienne
points d’insertion sur les côtes inférieures.
Les fibres fines du muscle oblique interne, qui sont
profondes et perpendiculaires aux fibres du muscle
oblique externe, peuvent être difficiles à distinguer Fig. 4.86. Vue antérieure
(fig. 4.91). Le muscle transverse de l’abdomen, qui
est le muscle le plus profond du groupe, joue un rôle
essentiel dans l’expiration forcée. Il ne peut pas être
palpé individuellement (fig. 4.93).

Les organes situés dans la partie


E.
O.

O.

supérieure du thorax sont proté-


E.

gés par la cage thoracique, tandis


que les viscères du bas du thorax
D.A.
sont maintenus en place et
protégés par les quatre muscles
T.A.
abdominaux. Ces muscles enve-
loppent l’ensemble de l’abdo-
O
.I.

.I.

men dans des directions verti-


O

cales, horizontales et diagonales,


à la manière d’un ruban d’embal-
T.A.
lage enroulé autour d’un carton
avant un long voyage

Le rachis et le thorax 215


Muscle droit de l’abdomen
A Flexion de la colonne vertébrale
O Crête pubienne, symphyse pubienne
I Cartilage des cinquième, sixième et
septième côtes et processus xiphoïde
I
N Branches des nerfs intercostaux
Muscle oblique externe
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la colonne verté-
brale du côté du muscle
Rotation de la colonne vertébrale du
côté opposé au muscle O
Bilatéralement :
Flexion de la colonne vertébrale
Compression du contenu abdominal
Fig. 4.87. Vue antérieure du Fig. 4.88. Vue antérieure montrant
muscle droit de l’abdomen O Huit côtes inférieures l’origine et l’insertion
I Partie antérieure de la crête iliaque,
de l’aponévrose abdominale à la ligne
blanche
N Branches des nerfs intercostaux

Fig. 4.90. Vue latérale montrant


Fig. 4.89. Vue antéro-latérale du l’origine et l’insertion
muscle oblique externe

216 > Topoguide du corps


Muscle oblique interne
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la colonne vertébrale
du côté du muscle
Rotation de la colonne vertébrale du
côté du muscle
Bilatéralement : I
Flexion de la colonne vertébrale Ligne
Compression du contenu abdominal blanche

O Ligament inguinal latéral, crête iliaque


et fascia thoraco-lombal O
I Face interne des trois côtes inférieures,
de l’aponévrose abdominale à la ligne
blanche
N Branches des nerfs intercostaux
Fig. 4.91. Vue antéro-latérale du muscle Fig. 4.92.
oblique interne (muscle oblique externe Muscle transverse de l’abdomen
coupé et récliné)
A Compression du contenu abdominal
O Ligament inguinal latéral, crête iliaque,
fascia thoraco-lombal et face interne
des six côtes inférieures
I De l’aponévrose abdominale à la ligne
blanche
O
N Branches des muscles intercostaux
I Ligne
blanche

Fig. 4.93. Vue antéro-latérale du muscle Fig. 4.94.


transverse de l’abdomen (avec les deux
muscles obliques coupés et réclinés)

Muscle pyramidal
Situé à la face superficielle du muscle droit
de l’abdomen, ce petit muscle est absent chez
environ 20 % de la population.
Ligne
blanche A Tension de la ligne blanche
O Symphyse pubienne
I Ligne blanche
N Douzième nerf thoracique

Le rachis et le thorax 217


Muscle droit de l’abdomen
1) Partenaire allongé sur le dos avec les genoux fléchis.
Localisez le processus xiphoïde et les côtes immédiatement
latérales à celui-ci. Repérez également la crête pubienne
(p. 284).
2) Posez votre main entre ces repères et demandez à votre
partenaire d’alternativement fléchir et relâcher légèrement
son buste (« faire un petit redressement assis »).
3) Explorez le muscle droit de l’abdomen sur toute sa longueur
et dessinez les contours de ses ventres musculaires rectan-
gulaires (fig. 4.95).
Lorsque votre partenaire fléchit son buste, parvenez-vous à
palper les bords latéraux du muscle droit de l’abdomen ?

Muscle oblique externe (côté gauche)


1) Partenaire allongé sur le dos avec les genoux fléchis. Posez
votre main sur le côté gauche de l’abdomen et des côtes
inférieures. Demandez à votre partenaire d’élever son
épaule gauche en direction de sa hanche droite (en effec-
Fig. 4.95. Palpation du muscle droit de l’ab- tuant une rotation du buste).
domen, le partenaire fléchissant le buste 2) Palpez les fibres superficielles du muscle oblique externe en
prêtant attention à leur orientation diagonale (fig. 4.96).
3) Avec le buste toujours en rotation, suivez les fibres en direc-
tion supérieure jusqu’à l’endroit où elles s’entrecroisent
avec le muscle dentelé antérieur, puis en direction inférieure
jusqu’à l’aponévrose abdominale et, enfin, latéralement
jusqu’à la crête iliaque.
Êtes-vous en train de palper en position latérale par rapport au
bord du muscle droit de l’abdomen ? Les fibres sont-elles super-
ficielles et convergent-elles pour former un angle ? Palpez latéralement
au muscle droit de l’abdomen avec l’abdomen relâché. Parvenez-vous
à faire la distinction entre les fibres du muscle oblique externe et celles
du muscle oblique interne, plus profond ? Les fibres de ces deux muscles
devraient être pratiquement perpendiculaires les unes aux autres.

La palpation du point d’attache


inférieur du muscle droit de l’ab-
domen nécessite de localiser la
crête pubienne (voir p. 284 pour
la façon de procéder). Explorez la
partie inférieure du muscle droit en
commençant par localiser le nombril
de votre partenaire. Alors qu’il
Muscle effectue un petit redressement assis,
droit de suivez les ventres musculaires (qui
l’abdomen sont de plus en plus étroits) jusqu’à
Crête la crête pubienne. Au niveau de leur
Fig. 4.96. Accès au muscle oblique externe, le partenaire
pubienne point d’attache, ils sont étonnam-
effectuant une rotation du buste du côté opposé.
ment fins, ne dépassant probable-
ment pas 8 cm de large.

218 > Topoguide du corps


Diaphragme
Le diaphragme est le muscle principal de la respiration. Il
est unique tant par sa morphologie que par sa fonction. Sa
forme large, semblable à celle d’un parapluie, sépare les parties
supérieure et inférieure de la cavité thoracique (fig. 4.97). Les
fibres musculaires du diaphragme s’insèrent sur la face interne
des côtes et des vertèbres lombales et convergent au niveau
du tendon central (fig. 4.98). Le diaphragme est responsable
de l’inspiration (inhalation) lorsque ses fibres musculaires se
contractent et tirent le tendon central en direction inférieure. Le Diaphragme
tendon central étant attaché au tissu conjonctif qui entoure les
poumons, un vide est alors créé dans la partie supérieure de la
cavité thoracique, faisant entrer de l’air dans les poumons. À l’ex-
piration, les fibres musculaires du diaphragme se relâchent, libé-
rant le tendon central et permettant aux poumons de dégonfler. Tendon central
Bien que seule une petite partie du diaphragme soit accessible,
l’effet du muscle sur le thorax et la respiration peut être aisément
perçu.

A Abaissement du tendon central du diaphragme


Augmentation du volume de la cavité thoracique pendant
l’inspiration
O Origine costale :
Face interne des six côtes inférieures
Fig. 4.97. Vue latérale du thorax faisant apparaître le
Origine lombale : diaphragme en position d’expiration
Deux ou trois vertèbres lombales supérieures
Origine sternale : Une contraction involontaire du diaphragme provoque
Partie interne du processus xiphoïde une entrée soudaine d’air dans les poumons et la ferme-
ture instantanée des cordes vocales. Le résultat audible
I Tendon central de ce phénomène est le hoquet.
N Nerf phrénique

Diaphragme
Foramen de la veine cave

Tendon central
Hiatus œsophagien

Muscle grand psoas


Aorte abdominale

Muscle carré des


Vertèbre lombale lombes

Fig. 4.98. Vue inférieure du diaphragme

Le rachis et le thorax 219


Déplacez-vous lentement, en communiquant avec votre
partenaire pendant que vous palpez. Si, à un moment donné, il
ne se sent pas rassuré ou à l’aise, retirez délicatement vos
mains.
Diaphragme
1) Partenaire allongé sur le dos, genoux soutenus. Localisez le
bord inférieur de la cage thoracique, latéralement au proces-
sus xiphoïde.
2) Posez la pulpe de vos pouces sur l’abdomen en position
immédiatement inférieure par rapport aux côtes et deman-
dez à votre partenaire de respirer lentement et profondé-
ment.
3) En ne vous déplaçant que lorsque votre partenaire expire,
appuyez et enroulez lentement vos pouces sous le bord des
côtes (fig. 4.99). Pendant l’inspiration, il se peut que vous
ne sentiez pas le tissu du diaphragme, mais vous percevrez
très probablement sa contraction lorsqu’il poussera d’autres
tissus contre vos pouces.
Vos pouces sont enroulés sous les côtes et non enfoncés dans les
organes abdominaux ? Demandez à votre partenaire de respirer
par le ventre et observez comme la région abdominale se dilate lorsque
le diaphragme se contracte.
Fig. 4.99. Partenaire allongé sur le dos, palpation du diaphragme
Répétez la procédure décrite ci-dessus avec votre parte-
naire allongé sur le côté et son buste légèrement fléchi.
Cette position permettra au contenu abdominal de s’écarter de
l’endroit auquel vous souhaitez accéder (fig. 4.100).

Fig. 4.100. Partenaire allongé


sur le côté, vous enroulez vos
doigts autour des côtes pour
accéder au diaphragme

Le cœur est directement affecté par les mouvements


du diaphragme. Le péricarde fibreux du cœur étant
relié au tendon central du diaphragme par des liga-
ments, le cœur monte et descend littéralement au gré
des mouvements du diaphragme lorsque vous respirez.
Les yogis avaient raison : la respiration peut effective-
ment masser le cœur !

220 > Topoguide du corps


Muscles intercostaux
Désignés sous le nom de « BBQ ribs » dans les restaurants Muscles
américains, les muscles intercostaux sont les petits muscles intercostaux
externes
fins situés entre les côtes. Ils sont divisés en deux groupes :
les muscles intercostaux externes et les muscles intercostaux
internes (fig. 4.101). Les fibres de ces deux groupes de muscles
sont perpendiculaires les unes aux autres et peuvent être vues
comme des prolongements des muscles obliques externe et
interne (p. 215).
Bien que le rôle spécifique des muscles intercostaux puisse
être discuté, deux de leurs fonctions sont de stabiliser la cage
thoracique et de participer à la respiration. Bien que l’ensemble
de la cage thoracique se situe sous une ou plusieurs couches
musculaires, certaines parties des muscles intercostaux restent Muscles
faciles d’accès. Il n’est cependant pas possible de distinguer les intercostaux
muscles intercostaux externes des muscles intercostaux internes. internes
Les côtes et les espaces qui les séparent pouvant être des
zones sensibles, procédez par des mouvements lents et fermes Fig. 4.101. Vue antérieure
des mains. de la cage thoracique

A Muscles intercostaux externes :


Participation à l’inspiration en tirant les côtes vers le haut,
augmentant ainsi le volume de la cavité thoracique
Muscles intercostaux internes :
Participation à l’expiration en tirant les côtes vers le bas,
réduisant ainsi le volume de la cavité thoracique
O Bord inférieur de la côte supérieure
I Bord supérieur de la côte inférieure
N Nerf intercostal

1) Partenaire allongé sur le dos. Commencez par vous posi-


tionner juste sous le muscle grand pectoral sur le côté de la
cage thoracique. En passant votre bras au-dessus du corps
de votre partenaire, placez vos doigts dans les espaces entre
Fig. 4.102. Partenaire
ses côtes.
allongé sur le dos
2) Avec la pulpe d’un doigt, isolez et palpez le tissu situé entre
deux côtes. Faites rouler votre doigt le long de l’espace inter-
costal et palpez les muscles intercostaux courts et denses qui
relient les côtes entre elles (fig. 4.102).
3) Demandez à votre partenaire de respirer plusieurs fois
lentement et profondément. Prêtez attention à chaque
expansion ou affaissement des espaces entre les côtes. Faites
ensuite tourner votre partenaire sur le ventre ou sur le côté
et continuez à explorer les muscles intercostaux.
Vous trouvez-vous entre les côtes ou juste à leur surface ? Pouvez-
vous faire rouler vos doigts dans la largeur des petites fibres
intercostales ? Parvenez-vous à enfoncer vos doigts à travers le muscle
grand pectoral, le muscle grand dorsal ou le muscle oblique externe
Fig. 4.103. Palpation des
pour isoler les muscles intercostaux ?
muscles intercostaux représentés
en coupe transversale

Le rachis et le thorax 221


Muscle dentelé postérieur et supérieur
Muscle dentelé
postérieur et Muscle dentelé postérieur et inférieur
supérieur
Bien qu’ils soient pris en sandwich entre les muscles de l’épaule
I et le groupe des muscles érecteurs du rachis, ces deux muscles
larges n’affectent que le mouvement des côtes. Une partie du
O ventre du muscle dentelé postérieur et supérieur se situe sous
la scapula et ses fibres sont parallèles aux muscles rhomboïdes
superficiels. Le muscle dentelé postérieur et inférieur est situé
sous l’aponévrose dorso-lombaire (p. 226) et, pendant l’expira-
tion, permet de stabiliser les côtes vis-à-vis de la traction exercée
Muscle dentelé par le diaphragme.
postérieur et inférieur I Les deux muscles sont suffisamment superficiels pour être
accessibles, mais il est difficile de les distinguer en raison de leurs
ventres fins et tendineux.
O
Fig. 4.104. Vue postérieure faisant Muscle dentelé postérieur et supérieur
apparaître les origines et les inser-
A Soulèvement des côtes pendant l’inspiration
tions à droite
O Processus épineux des vertèbres C7 à T3
I Face postérieure des côtes 2 à 5
N Nerfs spinaux 1 à 4

Muscle dentelé postérieur et inférieur


A Abaissement des côtes pendant l’expiration
O Processus épineux des vertèbres T12 à L3
I Face postérieure des côtes 9 à 12
N Nerfs spinaux 9 à 12

Fig. 4.105. Partenaire allongé


sur le ventre, palpation du 1) Supérieur - Partenaire allongé sur le ventre avec le bras dépas-
muscle dentelé postérieur et
sant de la table (tirant la scapula latéralement). Localisez la
supérieur
partie supérieure du bord médial de la scapula.
2) Demandez à votre partenaire d’inspirer pendant que vous
enfoncez vos doigts en profondeur jusqu’aux fibres des
muscles rhomboïdes (fig. 4.105). Même si vous ne pouvez
pas sentir le ventre du muscle directement, explorez cette
région pour détecter ses fibres.
3) Inférieur - Localisez le bas de la cage thoracique (onzième
ou douzième côte). Demandez à votre partenaire d’expirer
lentement tandis que vous commencez à faire rouler vos
doigts dans la largeur des fibres musculaires (fig. 4.106).
Pour de tels muscles pris en sandwich, il peut être utile d’iden-
tifier d’abord les muscles autres que les muscles dentelés avant
d’explorer l’espace entre ces muscles par un toucher patient et délicat.

Fig. 4.106. Partenaire allongé sur le ventre, palpation du muscle dentelé


postérieur et inférieur

222 > Topoguide du corps


Muscles intertransversaires
Comme leur nom l’indique, ces petits muscles courts sont
situés entre les processus transverses. Ce sont les muscles les
plus profonds des régions cervicale et lombale et, pour cette
raison, il est presque impossible d’y accéder, et a fortiori de les
détecter (fig. 4.107).
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la colonne vertébrale du côté du muscle
Bilatéralement :
Extension de la colonne vertébrale
O&I
Cervicales :
Processus transverses des vertèbres C2 à C7
Lombales :
Processus transverses des vertèbres L1 à L5
N Rameaux dorsaux et ventraux des nerfs spinaux
Fig. 4.107. Vues postérieures de la
colonne vertébrale faisant apparaître les
muscles intertransversaires des régions
cervicale et lombale.

Muscles interépineux
Situés entre les processus épineux des régions cervicale et
lombale, ces muscles courts participent à l’extension de la
colonne vertébrale. Les muscles interépineux cervicaux sont
situés sous le ligament nuchal tandis que les muscles interé-
pineux lombaux se trouvent sous le ligament interépineux
(fig. 4.108). Comme les muscles intertransversaires, ces muscles
sont trop profonds pour pouvoir être isolés.
A Extension de la colonne vertébrale
O&I
Cervicales :
Processus épineux des vertèbres C2 à T3
Lombales :
Processus épineux des vertèbres T12 à L5
N Rameaux dorsaux des nerfs spinaux
Fig. 4.108. Vues postérieures de la
colonne vertébrale faisant appa-
raître les muscles interépineux
cervicaux et lombaux.

Le rachis et le thorax 223


Autres structures du rachis et du thorax
Ligament nuchal
Protubérance occipitale externe
Le ligament nuchal est la couche de tissu conjonctif en forme
de nageoire qui suit le plan sagittal de la protubérance occipi-
Ligament nuchal tale externe jusqu’au processus épineux de C7 le long du cou
(fig. 4.109).
Processus La principale fonction du ligament nuchal est de participer à
épineux de C7 la stabilisation de la tête et du cou. Il donne également attache
aux muscles superficiels de la nuque tels que le muscle trapèze
et le muscle splénius de la tête. Les processus épineux cervicaux
ne s’étendant pas suffisamment dorsalement pour permettre
l’insertion de ces muscles superficiels, ces derniers s’insèrent sur
le ligament nuchal.
Dans le cadre de la palpation, le bord postérieur du ligament
nuchal est superficiel mais peut tout de même être difficile à
distinguer du tissu musculaire environnant.

1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez la protubérance occi-


pitale externe (p. 238) et le processus épineux de C7.
2) Palpez entre ces repères le long de la ligne médiane du cou.
Veillez à vous trouver à la surface des processus épineux.
Pour faciliter l’accès au ligament nuchal, vous pouvez faire
Fig. 4.109. Vue postéro-latérale, rouler l’extrémité de vos doigts perpendiculairement à la
sans les muscles et tissus du côté droit. direction de ses fibres et rechercher ce qui peut sembler une
languette de caoutchouc souple (fig. 4.110).
3) Procédez à de lentes flexions et extensions passives de la
tête, tout en faisant rouler vos doigts dans la largeur des
fibres du ligament nuchal. Observez comme le degré de
tension du ligament change au gré des déplacements de la
tête.
Votre partenaire étant assis, demandez-lui de pencher sa
tête et son cou en avant autant que possible sans que cela
devienne inconfortable. Dans cette position, le ligament nuchal
s’étire et remonte à la surface. Vous devriez sentir comme un
long et fin « dos d’âne » à l’arrière du cou.

Vous trouvez-vous à la surface des processus épineux des


vertèbres pendant que vous palpez ?

Fig. 4.110. Partenaire allongé sur le dos,


palpation du ligament nuchal

224 > Topoguide du corps


Ligament supra-épineux Aorte abdominale
Le long et fin ligament supra-épineux se trouve en position Mesurant près de 2,5 cm de diamètre, l’aorte abdominale
inférieure par rapport au ligament nuchal. Tandis qu’il descend est la principale artère chargée de transporter le sang vers les
le long de la colonne vertébrale, il s’insère sur les processus organes abdominaux et les membres inférieurs. Elle se situe à la
épineux des vertèbres thoraciques et lombales. Il est superficiel face antérieure des vertèbres et sous l’intestin grêle. En position
et facilement accessible au niveau des espaces entre les proces- latérale par rapport à l’aorte se trouve le muscle grand psoas
sus épineux. (p. 326).

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez plusieurs proces- 1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez le nombril. Posez la
sus épineux thoraciques ou lombaux (fig. 4.111). pulpe de vos doigts 5 cm au-dessus du nombril.
2) Palpez entre les processus épineux. Sentez la forme fine 2) Cherchez le pouls de l’aorte abdominale en enfonçant vos
et l’orientation verticale des fibres du ligament en faisant doigts lentement mais fermement dans l’abdomen. Sa forte
rouler l’extrémité de vos doigts dans la largeur de sa surface. pulsation devrait être facile à détecter (fig. 4.112).
Votre partenaire étant assis, demandez-lui de fléchir et d’étendre
lentement sa colonne vertébrale. Percevez-vous des changements
dans la tension ou la saillie du ligament lors de ces mouvements ?

Ligament supra-épineux

Processus
épineux

Aorte

Position du nombril

Fig. 4.111. Partenaire allongé sur le ventre,


vue latérale des vertèbres
Fig. 4.112. Partenaire allongé sur le dos,
palpation du pouls de l’aorte abdominale

La tête et le cou d’un cheval peuvent peser


Vertèbres cervicales
jusqu’à 140 kg et nécessitent un ligament
Ligament nuchal gigantesque. La tête et le cou
nuchal étant normalement maintenus au
repos sans aucun effort muscu-
laire, le ligament nuchal est
avant tout un dispositif anti-
gravité. Une légère contrac-
tion musculaire permet à la
tête de s’abaisser jusqu’au
sol, étirant alors le ligament. Lorsque
les muscles se relâchent, le ligament se
rétracte, permettant à la tête de se relever.

Le rachis et le thorax 225


Processus
épineux de Aponévrose dorso-lombaire
T9
Muscle Malgré son appellation impressionnante, l’aponévrose dorso-
grand dorsal lombaire n’est autre que ce que son nom décrit : un tendon
large et plat s’étendant dans les régions thoracique et lombale.
Plus précisément, l’aponévrose dorso-lombaire est un tendon
épais en forme de losange qui se situe à la face superficielle du
Aponévrose thorax dorsal, traversant le sacrum jusqu’à la crête iliaque posté-
dorso- rieure et remontant jusqu’aux vertèbres thoraciques inférieures
lombaire
(fig. 4.113).
Crête iliaque L’aponévrose dorso-lombaire donne attache à différents
muscles du thorax et des hanches, dont le muscle grand dorsal
Sacrum et le groupe des muscles érecteurs du rachis. Elle a une texture
plate et dense qui la rend difficile à distinguer des muscles plus
profonds.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Dessinez les contours en


forme de losange de l’aponévrose dorso-lombaire en locali-
Fig. 4.113. Vue postérieure sant la crête iliaque postérieure, la surface du sacrum et les
du bas du thorax et du pelvis vertèbres thoraciques inférieures.
2) À l’aide des deux mains, saisissez fermement et soulevez le
tissu du bas du dos (fig. 4.114). Prêtez attention à l’épaisse
couche de tissu conjonctif située sous la peau mais à la face
superficielle des muscles érecteurs du rachis. Ne soyez pas
surpris si l’aponévrose est si dense que vous avez du mal à la
saisir, et a fortiori à la soulever.
Demandez à votre partenaire d’élever légèrement puis de
relâcher alternativement ses coudes (ce qui aura pour effet de
contracter le muscle grand dorsal et de tendre l’aponévrose). Percevez-
vous un quelconque changement au niveau du tissu superficiel ?
Déplacez ensuite vos mains latéralement du « losange » au ventre du
muscle grand dorsal. Remarquez-vous des différences de texture entre
ces deux tissus ?

Le cou d’une girafe mesure plus de 1,5 m


Fig. 4.114. Partenaire allongé sur de long, mais ne comporte pourtant que
le ventre sept vertèbres cervicales. L’atlas et l’axis
sont relativement courts, tandis que
les cinq autres vertèbres cervicales
peuvent mesurer jusqu’à 28 cm
chacune. Le cou et la tête sont
stabilisés par un ligament nuchal massif
et toute une série de muscles courts qui
s’entrecroisent le long de la face dorsale
du cou. Le muscle rétracteur couvre la
face antérieure des vertèbres cervicales. Ce
muscle s’étend vers le haut du sternum de
la girafe jusqu’à son os hyoïde et permet
de tirer la langue en arrière.

226 > Topoguide du corps


Articulations crânio-vertébrales :
articulation atlanto-occipitale et
Partie basilaire de l’os occipital
articulation atlanto-axoïdienne

Capsule de l’articulation
atlanto-occipitale
Ligaments alaires
Atlas (vertèbre C1)

Capsule de l’articulation Ligament


atlanto-axoïdienne cruciforme
latérale

{
Axis (vertèbre C2) Fibres
longitudinales
Capsule de Atlas supérieures
l’articulation (vertèbre C1)
Ligament
zygapophysaire
transverse
(latérale)
Ligament longitudinal Axis de l’atlas
antérieur (vertèbre C2) (vertèbre C1)

Fig. 4.115. Vue antérieure des vertèbres Fig. 4.116. Vue postérieure de l’axis, de l’atlas et Fibres
cervicales supérieures, coupe transversale de l’occiput, sans les parties postérieures des os longitudinales
selon le plan frontal inférieures

Processus odontoïde de
l’axis (vertèbre C2) Cavités synoviales
Facette
Facette articulaire
articulaire supérieure
supérieure
Os occipital
Ligament nuchal
Membrane
atlanto-occipitale
postérieure Fibres longitudinales
supérieures du ligament
cruciforme
Ligament transverse
de l’atlas Face antérieure
(vertèbre C1)
Ligament apical
Fig. 4.117. Vue supérieure de l’atlas
Tubercule
(vertèbre C1)
postérieur
de l’atlas Processus odontoïde
(vertèbre C1) de l’axis (vertèbre C2)

Tubercule antérieur
de l’atlas
(vertèbre C1)

Ligament Ligament Ligament transverse de


Membrane longitudinal longitudinal l’atlas (vertèbre C1)
atlanto-axoïdienne postérieur antérieur
postérieure
Fig. 4.118. Vue latérale, coupe transversale selon le plan sagittal

Le rachis et le thorax 227


Articulations intervertébrales

Ligament longitudinal antérieur Processus transverse

Ligament supra-épineux

Processus épineux
Fig. 4.119. Vue latérale des
vertèbres lombales, en coupe
partielle
Ligament interépineux
Face antérieure

Foramen intervertébral
Disque intervertébral

Ligament jaune
Corps de la vertèbre

Ligament longitudinal postérieur

Corps de la vertèbre

Pédicule (en coupe) Processus transverse

Pédicule (en coupe)`


Ligament longitudinal
postérieur
Ligament jaune

Face postérieure du
corps vertébral
Processus articulaire
supérieur
Disque intervertébral
Lame vertébrale

Facette articulaire
inférieure

Fig. 4.120. Vue postérieure des


corps vertébraux Fig. 4.121. Vue antérieure de la
lame et du pédicule vertébraux

228 > Topoguide du corps


Articulations costo-vertébrales
Disque intervertébral (en coupe)

Corps de la Ligament interarticulaire


vertèbre Facette articulaire
Facette articulaire
costo-vertébrale supérieure
Cavités costale supérieure
de la tête costale
synoviales de la tête costale
Ligament radié
Facette articulaire
supérieure Processus
Ligament costo-transversaire transverse
supérieur (en coupe)

Côte

Ligaments
Ligament costo-transversaire radiés
Ligament costo-
transversaire Ligament
latéral costo-transversaire
latéral
Fig. 4.122. Vue supérieure d’une vertèbre thoracique, côté
gauche de l’illustration en coupe transversale

Ligament costo-transversaire supérieur

Articulations sterno-costales Côte (en coupe)


Ligament jaune

Ligament interclaviculaire Disque articulaire Fig. 4.123. Vue postéro-latérale

Clavicule

Articulation Ligament costo-claviculaire


sterno-manubriale

Côtes Articulations sterno-costales (cavités articulaires)

Fig. 4.124. Vue antérieure, côté droit de l’illus-


Ligaments radiés tration en coupe frontale

Cartilages costaux
Ligament costo-xiphoïdien

Processus xiphoïde

Le rachis et le thorax 229


NOTES

En route pour la tête, le cou et le visage...

230 > Topoguide du corps


5
La tête, le cou
et le visage

Vue topographique 232

Exploration de la peau et du fascia 233

Os et repères osseux 234

Muscles de la tête, du cou et du visage 246

Autres structures 267


Vue topographique

Muscle temporal

Arcade zygomatique

Condyle de la mandibule

Muscle masséter

Muscle sterno-cléido-mastoïdien

Bord du muscle trapèze Base de la mandibule

Os hyoïde
Muscles scalènes

Cartilage thyroïde

Clavicule
Incisure jugulaire

Fig. 5.1. Vue antéro-latérale

Les faces antérieure et latérale du cou peuvent être divi-


Base de la
sées en deux zones triangulaires. Le triangle antérieur (a)
mandibule
est délimité par le muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM),
la base de la mandibule et la trachée. Il contient des struc-
Trachée a tures telles que l’os hyoïde, la glande thyroïde, l’artère
carotide, la glande sub-mandibulaire et le processus styloïde
Muscle de l’os temporal.
Muscle b trapèze Le triangle postérieur (b) est formé par le muscle sterno-
SCM cléido-mastoïdien, la clavicule et le muscle trapèze. Il
contient, entre autres, le plexus brachial et la veine jugulaire
Clavicule externe.

232 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Partenaire allongé sur le dos. Enfoncez vos doigts dans


la chevelure de votre partenaire pour atteindre son cuir
chevelu. Prêtez attention à la température et au caractère
humide ou huileux de ce dernier.
2) Avec la pulpe de vos doigts, tirez doucement le cuir chevelu
dans toutes les directions (fig. 5.2). Tournez la tête sur le
côté pour pouvoir atteindre l’arrière des oreilles et la base
du crâne. En sentant l’épaisseur et la mobilité du tissu,
remarquez-vous des régions du crâne qui sont plus souples
que d’autres ?

Fig. 5.2. Partenaire allongé sur le dos.

1) Avec la pulpe de vos pouces, tordez délicatement la peau


et les fascias du front et du visage. Percevez l’élasticité et
l’épaisseur du tissu (fig. 5.3).

Fig. 5.3.

Fig. 5.4.
1) En déplaçant vos doigts vers le cou, saisissez et soulevez
doucement la peau et les fascias de la face latérale du cou
(fig. 5.4). Le tissu de cette zone est souvent assez fin, presque
délicat. Tournez votre main à 90° et essayez de soulever le
tissu à l’horizontale. Est-ce plus difficile ? Explorez ensuite
la partie antérieure du cou, y compris le tissu situé sous la
mandibule. Remarquez-vous des restrictions cutanées ?
2) En posant la tête sur le talon de votre main, explorez la peau
et les fascias de la face postérieure du cou. Ces tissus sont
souvent plus épais et plus denses que les tissus de la face
antérieure du cou. Est-ce le cas ?

X 233
La tête, le cou et le visage
Os et repères osseux de la tête, du cou
et du visage
Le crâne est constitué de 22 os : 8 dans la boîte crânienne repères osseux de la mandibule (mâchoire inférieure) – voir
(également appelée neurocrâne) et 14 dans la région du visage fig. 5.5 et 5.6. Les articulations des os du crâne sont différentes
(ou crâne facial). 7 des 8 os de la boîte crânienne sont directe- des articulations des membres. Les articulations des bras et des
ment accessibles. Le huitième, l’os ethmoïde, n’est accessible que jambes ont une structure articulaire synoviale (mobile), tandis
via la cavité nasale. La plupart des os du crâne sont superficiels. que les os du crâne ont des articulations fibreuses tissées entre
7 des 14 os du visage sont palpables, ainsi que les nombreux elles pour former des sutures serrées.

Os de la boîte crânienne (8) :


Os ethmoïde
Os frontal
Os frontal Os occipital
Os pariétaux (2)
Os pariétal
Os sphénoïde
Os temporal Os temporaux (2)
Os sphénoïde
Os ethmoïde
Os nasal

Os lacrymal
Os zygomatique
Os maxillaire
(anciennement
appelé os maxillaire Os vomer
supérieur)
Mandibule
(anciennement appelée os maxillaire inférieur)

Fig. 5.5. Vue antérieure

Suture sagittale

Suture lambdoïde
Os pariétal

Os du visage (14) : Os occipital


Cornets inférieurs (2)
Os lacrymaux (2)
Mandibule Ligne nuchale
Os maxillaires (2) Os temporal supérieure
Os nasaux (2)
Os palatins (2)
Processus
Os vomer
mastoïde
Os zygomatiques (2)
Protubérance
Os maxillaire
occipitale
externe
Mandibule

Fig. 5.6. Vue postérieure

234 > Topoguide du corps


Les lettres en noir désignent des
os, les lettres en rouge des repères
osseux ou d’autres structures.
o
a) Os occipital
b) Os pariétal
b c) Os temporal
d d) Os frontal
n e) Os sphénoïde
f f) Os ethmoïde
g) Os lacrymal
g h) Os nasal
c e
i) Os zygomatique
h
j) Os maxillaire
u i k) Mandibule
t j l) Os hyoïde
m m) Protubérance occipitale externe
n) Sillons temporaux
v o) Suture coronale
p q r s k p) Méat acoustique externe
(ou conduit auditif externe)
q) Processus mastoïde
r) Condyle de la mandibule
l s) Processus styloïde de l’os temporal
t) Articulation temporo-mandibulaire
w u) Arcade zygomatique
v) Processus coronoïde
x w) Cartilage thyroïde
x) Cartilage cricoïde
y y) Trachée
e f
d
Fig. 5.7. Vue latérale g
c

Fig. 5.8. Vue inférieure

Au sein de la communauté médicale, l’idée que les


os du crâne seraient immobiles a longtemps prévalu.
Ces os, avec leurs sutures serrées, étant conçus pour b
protéger le cerveau, tout examen superficiel du
crâne tendrait à étayer cette hypothèse. h
Cependant, dans les années 1920, un jeune ostéo-
pathe nommé William Sutherland était déterminé à
prouver qu’il existait un mouvement ou « rythme »
infinitésimal mais néanmoins perceptible des os du i
crâne. Servant lui-même de cobaye, W. Sutherland a
testé son hypothèse en plaçant toutes sortes d’objets a j
sur sa tête, y compris un casque de football améri- k
cain dans lequel des vis étaient plantées. Alors qu’il
suivait son rythme crânien, sa femme décrivait discrè- l
tement ses spectaculaires changements de personna- a) Os occipital h) Processus mastoïde
lité et d’apparence. b) Os temporal i) Foramen magnum (ou trou occipital)
Les recherches et la persévérance de William c) Os sphénoïde j) Ligne nuchale inférieure
Sutherland ont apporté de l’eau au moulin de la d) Os zygomatique k) Ligne nuchale supérieure
notion de mouvement crânien et ont aidé à faire e) Os maxillaire l) Protubérance occipitale externe
accepter l’ostéopathie crânienne par la communauté
f) Os palatin
médicale.
g) Os vomer

X 235
La tête, le cou et le visage
Pistes de repères osseux
La Piste 1, « Autour du globe », consiste à palper les os
et les repères osseux de la boîte crânienne et du visage.
a Os occipital
Protubérance occipitale externe
Lignes nuchales supérieures b d
b Os pariétal
c Os temporal
Processus mastoïde c
Arcade zygomatique e
Processus styloïde a
d Os frontal f
e Os sphénoïde
f Os nasal, zygomatique et maxillaire

La Piste 2, « Promenade le long de la mâchoire »,


explore la mandibule.
a Corps de la mandibule
b Base de la mandibule
c Fosse sous-mandibulaire
d Angle de la mandibule
e Branche de la mandibule g
f Processus coronoïde
g Condyle de la mandibule
f

a d La Piste 3, « Trek du fer à cheval », vise à localiser les


c structures cartilagineuses de la partie antérieure du cou
b ainsi que l’os hyoïde en forme de fer à cheval.
a Trachée
b Cartilage cricoïde
c Cartilage thyroïde
d Os hyoïde d

a
Avec les progrès de l’évolution, le nombre des os du
crâne n’a cessé de diminuer. Par exemple, certains pois-
sons ont plus de 100 os dans le crâne, les reptiles environ
70 et les mammifères primitifs 40. Un crâne humain
comporte 22 os, dont 8 formant la boîte crânienne. D’un
point de vue « architectural », cela paraît logique : moins
d’os signifient moins de sutures, et moins de sutures
impliquent une meilleure protection. Vue latérale du cou

236 > Topoguide du corps


Piste 1 : « Autour du globe »
Occiput
Protubérance occipitale externe
Lignes nuchales supérieures

L’occiput est localisé dans les parties postérieure et inférieure


du crâne. Il s’étend en direction supérieure à partir de la protu-
bérance occipitale externe et latéralement jusqu’aux processus
mastoïdes des os temporaux. La partie de l’occiput située en Foramen
position supérieure par rapport à la protubérance occipitale magnum
externe est superficielle et facile à palper. La partie se trouvant
en position inférieure par rapport à la protubérance occipitale Processus
s’incurve vers l’intérieur sous la tête et est recouverte par des mastoïde
couches de tendons et de muscles (fig. 5.9 et 5.10).
Parfois appelée « bosse du savoir », la protubérance occipitale Occiput
externe est une petite pointe superficielle située à l’arrière de
Ligne nuchale
la tête, au centre de l’occiput. Elle se trouve entre les points
inférieure
d’insertion des deux muscles trapèzes et constitue le point d’in-
sertion supérieur du ligament nuchal. Sa taille est variable et n’est Ligne nuchale
pas liée à l’intelligence. supérieure
Situées de part et d’autre de la protubérance occipitale
externe, les lignes nuchales supérieures sont des stries à peine
perceptibles, parfois irrégulières, qui s’étendent latéralement
Protubérance occipitale externe
jusqu’aux processus mastoïdes. Les lignes nuchales donnent
attache au muscle trapèze et au muscle splénius de la tête.
Fig. 5.9. Vue inférieure de la boîte crânienne ; les
points d’attache musculaires du côté gauche sont
Localisation générale de l’occiput identifiés ci-dessous

1) Partenaire allongé sur le ventre. Placez vos mains à l’arrière


de la tête entre les oreilles.
2) Explorez la surface de l’occiput en faisant glisser vos doigts :
- en direction supérieure à partir de la protubérance occipitale
sur 5 à 8 cm ;
- en direction inférieure là où l’occiput s’incurve et s’enfonce
dans les muscles du cou ;
- latéralement aux processus mastoïdes derrière les oreilles.

Muscle longissimus de la tête

Muscle splénius de la tête

Muscle sterno-cléido-mastoïdien

Muscle grand droit postérieur de la tête

Muscle oblique supérieur de la tête

Muscle petit droit postérieur de la tête

Muscle semi-épineux de la tête


La ligne nuchale supérieure donne attache Muscle trapèze
à de nombreux muscles. De manière méta-
phorique, elle est la « ligne de côte » qui
sépare la terre ferme représentée par la
boîte crânienne de la mer représentée par Fig. 5.10. Vue inférieure faisant apparaître
les muscles du cou. les points d’attache

X 237
La tête, le cou et le visage
Protubérance occipitale externe

Protubérance occipitale externe


1) Partenaire allongé sur le ventre ou sur le dos. Posez vos
doigts sur la nuque au niveau de la ligne médiane du corps
(fig. 5.11).
2) Faites glisser vos doigts en direction supérieure jusqu’à la
surface osseuse de la boîte crânienne. La protubérance
se trouve au niveau de la ligne de démarcation entre les
muscles du cou et la boîte crânienne.
Vous trouvez-vous à hauteur des oreilles ? Si votre partenaire est
allongé sur le ventre, demandez-lui d’étirer légèrement sa tête.
La bosse que vous sentez se trouve-t-elle en position immédiatement
supérieure par rapport à l’endroit où les muscles se tendent ?

Ligne nuchale
Processus mastoïde
Lignes nuchales supérieures
supérieure
1) Partenaire allongé sur le ventre ou sur le dos. Tenez-vous
debout à la tête de la table et placez vos deux index sur la
Fig. 5.11. Partenaire allongé sur le ventre, tissu protubérance occipitale externe.
superficiel du côté droit de la boîte crânienne 2) Laissez vos autres doigts se poser à côté. Faites glisser la
non représenté pulpe de vos doigts de haut en bas et palpez le bord des
Suture sagittale Os pariétal lignes nuchales supérieures.
3) Suivez ces stries latéralement en direction de l’oreille et des
processus mastoïdes (fig. 5.11).
Vous trouvez-vous en position immédiatement latérale par
rapport à la protubérance occipitale ? Les stries conduisent-elles
vers l’arrière des oreilles ? Parvenez-vous à les détecter lorsque votre
partenaire est allongé sur le ventre ? Vous trouvez-vous au niveau de
la boîte crânienne et non des muscles du cou ?

Os pariétaux
Les os pariétaux, de grande taille et rectangulaires, forment
le dessus et les côtés de la boîte crânienne. Situés entre les os
frontal, occipital et temporal, les os pariétaux ont une forme de
soucoupe et s’étendent en direction antérieure jusqu’au méat
acoustique. Ils se rejoignent au niveau de la ligne médiane du
corps pour former la suture sagittale, une crête peu prononcée
qu’il est néanmoins souvent possible de sentir.

Fig. 5.12. Partenaire assis, tissu superficiel du


côté droit de la boîte crânienne non représenté
1) Partenaire assis ou allongé sur le ventre ou sur le dos. Afin
d’accéder à la région globale des os pariétaux, placez les
deux mains sur le dessus la boîte crânienne.
Les os de la boîte crânienne ne sont ni complètement 2) Palpez la suture sagittale entre les os pariétaux. Si vous
développés, ni tout à fait reliés entre eux à la naissance.
ne parvenez pas à sentir sa crête, visualisez-la le long du
Il existe généralement six interstices non ossifiés appelés
sommet du crâne.
fontanelles. Leur nom (signifiant « petite fontaine » en
ancien français) vient peut-être du pouls des vaisseaux
3) Suivez-la en direction antérieure jusqu’au niveau du méat
sanguins senti sous la peau qui rappelait aux médecins le acoustique et en direction postérieure jusqu’à l’occiput
jaillissement d’une fontaine. Les fontanelles se ferment en (fig. 5.12).
2 à 24 mois.

238 > Topoguide du corps


Le processus styloïde de l’os temporal étant fragile
et situé sous le nerf facial (p. 269), l’exploration de
cette zone doit se faire avec une grande délicatesse.

Os temporal
Processus mastoïde
Arcade zygomatique
Processus styloïde

L’os temporal est situé sur le côté de la tête et englobe la zone


entourant l’oreille. Il comporte trois importants repères osseux :
le processus mastoïde, l’arcade zygomatique et le processus
styloïde (p. 235). L’os temporal est superficiel, à l’exception de sa
partie supérieure, qui se situe sous le muscle temporal.
Le processus mastoïde forme une grande bosse superficielle
juste derrière le lobe de l’oreille. Il donne attache à plusieurs
muscles, dont le muscle sterno-cléido-mastoïdien.
L’arcade zygomatique superficielle (pommette) est formée
par l’os temporal et l’os zygomatique (également appelé os
malaire). Elle donne attache au muscle masséter. L’espace situé
entre l’arcade zygomatique et la boîte crânienne est occupé par
l’épais muscle temporal.
Le processus styloïde est situé derrière le lobe de l’oreille,
entre le processus mastoïde et le bord postérieur de la mandi-
bule. Avec sa forme en crochet, il donne attache à plusieurs liga-
ments et muscles. Le processus styloïde étant recouvert par des
muscles et autres tissus, il ne peut pas être palpé directement,
mais il est néanmoins possible de le localiser.

Fig. 5.13. Partenaire allongé sur le dos, accès au processus


mastoïde ; partie inférieure de l’oreille non représentée
1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez le processus mastoïde
en plaçant votre index derrière le lobe de l’oreille. Suivez ses
bords et explorez toute sa surface (fig. 5.13).
2) Explorez l’arcade zygomatique en plaçant votre index
en position antérieure par rapport au méat acoustique. Muscle temporal
Déplacez-le en direction antérieure le long de l’arcade, en
délimitant les contours de cette dernière avec votre pouce
et votre index (fig. 5.14). Suivez l’arcade zygomatique en
direction antérieure jusqu’à l’endroit où elle fusionne avec
l’orbite de l’œil.
Lorsque vous tentez de localiser le processus mastoïde, vous
trouvez-vous derrière le lobe de l’oreille ? L’os que vous sentez
est-il rond et superficiel ? Pouvez-vous palper en direction postérieure
jusqu’à la ligne nuchale de l’occiput ? L’arête de l’arcade zygomatique
est-elle horizontale ? Se situe-t-elle à hauteur du méat acoustique ?

Muscle masséter

Fig. 5.14. Partenaire allongé sur le dos,


palpation de l’arcade zygomatique

X 239
La tête, le cou et le visage
Grandes ailes de l’os sphénoïde Os frontal
Situé à l’avant du crâne, le large os frontal forme le front et
le bord supérieur des orbites oculaires. Il s’articule avec les os
pariétaux pour former les sutures coronales, qui se situent sous le
muscle occipito-frontal et le bord latéral des muscles temporaux
(p. 257).

1) Partenaire allongé sur le dos. Explorez la région du front en


vous déplaçant en direction supérieure jusqu’aux sutures
coronales, en direction inférieure jusqu’aux sourcils et laté-
ralement jusqu’au bord antérieur du muscle temporal.

Os sphénoïde
L’os sphénoïde est localisé à l’intérieur de la boîte crânienne et
comporte des articulations importantes avec les 14 os du crâne
facial. Situé derrière les globes oculaires et en position supérieure
par rapport aux arcades zygomatiques, l’os sphénoïde a une
forme de papillon et ses parties latérales sont appelées grandes
ailes (fig. 5.15). Le muscle temporal se trouve au-dessus de ces
Fig. 5.15. Vue antérieure montrant ailes plates, ce qui les rend inaccessibles.
la localisation de l’os sphénoïde

1) Partenaire allongé sur le dos. Posez vos doigts au milieu de


l’arcade zygomatique (pommette) pour localiser les grandes
ailes de l’os sphénoïde.
2) Faites glisser vos doigts sur 2,5 cm en direction supérieure
sur le ventre du muscle temporal. La grande aile de l’os
sphénoïde se trouve sous l’épais muscle temporal.

Os du visage
Os nasal
Situés au niveau de l’arête du nez, les petits os nasaux sont
positionnés entre l’os frontal et l’os maxillaire ; il est quasiment
impossible de les en distinguer (p. 234).

Os zygomatique
Plus connu sous le nom de pommette, l’os zygomatique forme
la partie antérieure de l’arcade zygomatique et la partie latérale
de l’orbite de l’œil (fig. 5.16). Il donne attache au muscle massé-
ter.

Os maxillaire
Les os maxillaires forment le centre du visage, la partie infé-
rieure de l’orbite de l’œil, la surface autour du nez et la mâchoire
supérieure sur laquelle les dents du haut s’articulent.

Fig. 5.16. Partenaire allongé sur le dos, exploration des os


du visage ; tissus superficiels non représentés du côté gauche

240 > Topoguide du corps


Piste 2 : « Promenade le long de la mâchoire »
Mandibule
Corps, base, fosse sous-mandibulaire, angle, branche, condyle et proces- La mandibule s’articule avec la boîte crânienne au niveau de
sus coronoïde deux articulations temporo-mandibulaires. Le condyle superficiel
est situé en position immédiatement antérieure par rapport au
La mandibule (ou mâchoire inférieure) comporte de nombreux méat acoustique et inférieure par rapport à l’arcade zygoma-
repères qui sont superficiels et accessibles (fig. 5.17). Le corps tique. La tête du condyle, plus profonde et inaccessible, forme
de la mandibule est la surface plane située sous les dents du bas. la surface articulaire de la mandibule au niveau de l’articulation
La base de la mandibule (menton) est le bord de son corps et temporo-mandibulaire (TM) – voir fig. 5.18.
donne attache au fin muscle peaucier du cou (également appelé Le processus coronoïde est situé 2,5 cm plus en avant que le
muscle platysma). La fosse sous-mandibulaire se trouve à la face condyle de la mandibule et donne attache au muscle temporal.
inférieure la mandibule et donne attache aux muscles sus-hyoï- Lorsque la mâchoire est fermée, le processus coronoïde se trouve
diens (p. 259). sous l’arcade zygomatique et n’est pas accessible. Cependant, le
L’angle de la mandibule, superficiel, est localisé à l’extrémité fait d’ouvrir la bouche en grand fait sortir le processus coronoïde
postérieure de la base. Il fait partie du point d’attache du muscle de sous l’arcade et permet d’y accéder.
masséter. La branche plate est la partie postérieure verticale de
la mandibule ; elle est située sous le muscle masséter.

Tête du condyle

Fosse ptérygoïdienne

Col du condyle

Condyle de la mandibule Capsule articulaire


Ligament temporo-mandibulaire latéral
Processus Ligament sphéno-mandibulaire
coronoïde
Arcade zygomatique
Fosse sous- Méat
mandibulaire acoustique
externe
Branche de la
mandibule
Angle de la mandibule

Corps de la mandibule

Fig. 5.17. Mandibule Foramen mentonnier

Base de la mandibule Processus


mastoïde

Processus styloïde

Ligament stylo-mandibulaire

Mandibule
L’exploration de la fosse
sous-mandibulaire peut
être inconfortable pour votre
Fig. 5.18. Vue latérale de l’articulation
partenaire en raison de la
temporo-mandibulaire (TM) droite
proximité de glandes et de nerfs.
Procédez par des mouvements lents,
en lui demandant comment il se sent.

X 241
La tête, le cou et le visage
Disque articulaire de
l’articulation temporo-mandibulaire
Muscle ptérygoïdien latéral
Méat acoustique externe

Fig. 5.19. Vue latérale de l’articulation


temporo-mandibulaire (TM) droite

Capsule articulaire

Condyle de la mandibule (en coupe)

Mandibule (en coupe)


Ligament sphéno-mandibulaire

Corps de la mandibule, base de la


mandibule et fosse sous-mandibulaire
1) Partenaire allongé sur le dos. Posez vos doigts sous les dents
du bas et explorez la face superficielle du corps de la mandi-
bule.
2) Déplacez-vous en direction inférieure et palpez la base (ou
bord) de la mandibule. Explorez-la dans toute sa longueur, du
menton jusqu’à l’angle de la mandibule.
3) Avec une main stabilisant la mandibule, courbez doucement
Glande sub-mandibulaire l’extrémité de votre index sous son bord, dans la fosse sous-
mandibulaire (fig. 5.20).
Fig. 5.20. Palpation de la fosse sous-mandibulaire

Disque
articulaire

1 2 3

L’articulation temporo-mandibulaire est et sa fosse. Heureusement, l’articulation Lorsque la mandibule


l’articulation du corps la plus fréquem- temporo-mandibulaire est dotée d’un se relâche, le condyle
ment utilisée (elle est mise en mouve- disque articulaire (1). Ce disque en forme et le disque bougent ensemble, pivotant
ment de 2 000 à 3 000 fois par jour). de bouée est situé au sommet du condyle en direction antéro-inférieure (2, 3).
L’usure qui en résulte est exacerbée par et permet d’augmenter la cohésion entre L’inverse se produit lorsque la mandibule
l’hétérogénéité de ses surfaces articu- les surfaces articulaires, réduisant ainsi se soulève.
laires, à savoir le condyle de la mandibule le potentiel de détérioration osseuse.

242 > Topoguide du corps


Angle et branche de la mandibule
1) Partenaire allongé sur le dos. Faites glisser vos doigts en
direction postérieure le long de la base de la mandibule
jusqu’à son angle. Vérifiez votre localisation en demandant
à votre partenaire d’ouvrir sa bouche et prêtez attention au
mouvement de l’angle de la mandibule.
2) Faites glisser vos doigts en direction supérieure de l’angle
jusqu’à la branche de la mandibule, qui est située sous le
muscle masséter.

Condyle de la mandibule
1) Posez la pulpe de votre index en position antérieure par
rapport au méat acoustique et inférieure par rapport à l’ar-
cade zygomatique.
2) Demandez à votre partenaire d’ouvrir sa bouche en grand. Fig. 5.21. Partenaire allongé sur le dos, vous suivez le déplacement
Ce mouvement rendra le condyle plus palpable en le faisant du condyle tandis que votre partenaire ouvre et ferme sa bouche
glisser en direction antéro-inférieure (fig. 5.21).
3) Pendant que la mâchoire se ferme, suivez le condyle jusqu’à
sa position originale.
Vous trouvez-vous devant le méat acoustique, en dessous de
l’arcade zygomatique ? Lorsque votre partenaire ouvre sa
bouche, parvenez-vous à palper les deux condyles simultanément ?

Processus coronoïde de la mandibule


1) Posez la pulpe de votre index au milieu de l’arcade zygoma-
tique.
2) Descendez de 1,5 cm et demandez à votre partenaire d’ou-
vrir sa bouche en grand. Tandis que la mâchoire s’abaisse,
le grand processus coronoïde appuiera contre votre doigt
(fig. 5.22).
3) La bouche étant toujours ouverte, explorez les surfaces du
processus coronoïde.
Vous trouvez-vous en position inférieure par rapport à l’arcade
zygomatique ? Lorsque la bouche est ouverte, parvenez-vous à
sentir le bord antérieur du processus coronoïde ?

Fig. 5.22. Vous sentez le processus


coronoïde sortir de sous l’arcade
zygomatique tandis que votre
partenaire ouvre sa bouche

X 243
La tête, le cou et le visage
Piste 3 : « Trek du fer à cheval »
Trachée
Cartilage cricoïde, cartilage thyroïde et os hyoïde
La trachée est située au centre de la partie antérieure du cou
(fig. 5.23). C’est un tube strié, cartilagineux, qui mesure 2 à 3 cm
de diamètre et se trouve sous la glande thyroïde. Le cartilage
cricoïde est un anneau légèrement plus grand de la trachée
Os hyoïde situé en position supérieure par rapport à la glande thyroïde. Le
cartilage thyroïde (la « pomme d’Adam ») se trouve en posi-
Cartilage thyroïde
tion supérieure par rapport au cartilage cricoïde, sous le niveau
Cartilage cricoïde du menton. Présent chez les deux sexes, il est plus grand, plus
saillant et plus visible chez les adultes de sexe masculin. Bien
Glande thyroïde qu’une partie de chacune des trois structures se situe sous les
fins muscles infra-hyoïdiens (p. 261), elles restent facilement
Trachée palpables.
L’os hyoïde, en forme de fer à cheval, est situé en position
supérieure par rapport au cartilage thyroïde (fig. 5.26 et 5.27).
Il mesure 2 à 3 cm de diamètre et s’étend parallèlement à la
base de la mandibule (menton) et à la troisième ou quatrième
Fig. 5.23. Vue antérieure du cou vertèbre cervicale. L’os hyoïde donne attache aux muscles sus-
hyoïdiens et infra-hyoïdiens. Il est accessible et remonte lors de
la déglutition.

Trachée et cartilages
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. En utilisant la pulpe du
pouce et de l’index pour palper, explorez avec délicatesse la
face antérieure du cou afin de détecter la trachée tubulaire.
2) Faites glisser votre index de haut en bas pour sentir la surface
striée de la trachée, et déplacez cette dernière lentement et
délicatement d’un côté à l’autre en prêtant attention à sa
souplesse (fig. 5.24).
3) Vous pouvez isoler le cartilage cricoïde en faisant glisser
Fig. 5.24. Partenaire votre index et votre pouce en direction supérieure le long
allongé sur le dos de la trachée jusqu’à arriver juste sous le cartilage thyroïde.
Explorez sa grande surface en anneau (fig. 5.25).
4) Faites glisser vos doigts en direction supérieure, du cartilage
cricoïde au cartilage thyroïde. Palpez les faces latérales et
l’encoche centrale de ce dernier.
Vous trouvez-vous au niveau de la ligne médiane du cou ?
Parvenez-vous à distinguer des anneaux le long de la surface de
Fig. 5.25. Palpation de la la trachée ? La trachée mesure-t-elle 2 à 3 cm de diamètre ? Avec la
trachée et des cartilages pulpe de votre index posée sur le cartilage thyroïde de votre parte-
naire, demandez-lui d’avaler. Sentez-vous le cartilage thyroïde monter
puis redescendre ?

Cartilage Le cartilage thyroïde est parfois appelé « pomme d’Adam ».


cricoïde Ce nom provient d’une légende populaire selon laquelle la
première bouchée de pomme croquée par Adam serait restée
coincée à mi-hauteur dans sa gorge. Selon la légende, ses
descendants mâles, avec leur cartilage thyroïde plus saillant,
auraient hérité de cette particularité.

244 > Topoguide du corps


Grande corne
Os hyoïde
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Posez votre index sur
le cartilage thyroïde.
2) Faites rouler la pulpe de votre doigt en direction supérieure,
du cartilage thyroïde à l’os hyoïde. Petite corne
3) Palpez ensuite délicatement les côtés de l’os hyoïde avec
votre index et votre pouce (fig. 5.28). L’os hyoïde est plus Corps
large que la trachée. Fig. 5.26. Vue supérieure de l’os
hyoïde
4) En appliquant une légère pression, explorez la surface de
l’os hyoïde ainsi que ses petits mouvements latéraux. Si
vous avez du mal à accéder à l’os hyoïde, demandez à votre Grande corne
partenaire de détendre sa langue et sa mâchoire.
Petite corne
Vous trouvez-vous en position supérieure par rapport au
cartilage thyroïde (« pomme d’Adam ») ? Parvenez-vous à faire Corps
bouger délicatement l’os hyoïde d’un côté à l’autre ? Avec votre index
et votre pouce de part et d’autre de l’os hyoïde, demandez à votre
Fig. 5.27. Vue latérale de l’os hyoïde
partenaire d’avaler. Sentez-vous l’os hyoïde monter puis redescendre
(fig. 5.29) ?

Fig. 5.29. L’os hyoïde au repos (a) et son positionne- Fig. 5.28. Partenaire allongé sur le
ment pendant la déglutition (b) dos, isolement de l’os hyoïde

Boîte
crânienne

a Arcs branchiaux b Mâchoire supérieure c Os hyoïde

L’os hyoïde est un vestige ancestral du près de la boîte crânienne (b). Chez les descendu dans le cou pour devenir le
tissu qui formait auparavant les branchies. poissons, qui n’ont pas notre long cou, seul os non articulaire de l’organisme. Il
Au cours de l’évolution de la mâchoire, l’emplacement de l’os hyoïde constitue est soutenu par les muscles qui s’insèrent
les arcs branchiaux (os entourant les un lien important entre la mâchoire et sur sa surface tels que les muscles sus-
branchies) (a) ont migré vers la tête la boîte crânienne (c). Chez les humains, hyoïdiens et infra-hyoïdiens.
pour maintenir la mâchoire supérieure l’os hyoïde a perdu cette fonction et est

X 245
La tête, le cou et le visage
Muscles de la tête, du cou et du visage
La tête et le visage contiennent plus de 30 paires de muscles, pendant l’inspiration. Les muscles de la face postérieure du cou,
dont beaucoup sont petits, fins et difficiles à isoler. Néanmoins, qui agissent principalement sur le rachis cervical et la tête, sont
les différents muscles qui agissent sur la mandibule sont facile- décrits en détails au chapitre 4, Rachis et thorax.
ment accessibles sur le côté de la mâchoire. Les muscles des faces Avant de palper les muscles suivants chez votre partenaire,
antérieure et latérale du cou accomplissent une grande variété nous vous conseillons de vous rendre à la fin de ce chapitre afin
de fonctions, dont les mouvements de la tête et du cou ainsi que de vous familiariser avec les artères, les glandes et les nerfs de la
l’aide à la déglutition et au soulèvement de la cage thoracique tête, du cou et du visage (p. 267).

Muscle temporal
Muscle frontal
Galéa
aponévrotique

Muscle occipital

Processus mastoïde (profond)


Arcade
zygomatique

Muscle digastrique
(ventre postérieur)
Muscle masséter
Muscle stylo-hyoïdien

Muscle digastrique (ventre


antérieur)
Muscle splénius de la tête
Os hyoïde
Muscle élévateur de la scapula Muscle thyro-hyoïdien
Muscle trapèze Muscle omo-hyoïdien
(ventre supérieur)
Muscle scalène postérieur Muscle sterno-hyoïdien
Muscle scalène moyen Muscle sterno-thyroïdien

Muscle scalène antérieur Muscle


sterno-cléido-
Muscle omo-hyoïdien mastoïdien
(ventre inférieur)

Fig. 5.30. Vue latérale

246 > Topoguide du corps


Muscles de la tête, du cou et du visage

Muscle mylo-hyoïdien

Glande sub-mandibulaire

Muscle
stylo-hyoïdien

Muscle
digastrique
Muscle thyro-hyoïdien
(ventres antérieur
et postérieur)
Muscle omo-hyoïdien
(ventre supérieur)
Veine jugulaire
interne Muscle sterno-hyoïdien

Artère carotide Muscles scalènes


commune

Cartilage Muscle omo-hyoïdien


thyroïde (ventre inférieur)

Muscle omo-hyoïdien
(en coupe) Muscle
trapèze
Muscle sterno-
thyroïdien (en coupe)
Muscle
sterno-hyoïdien
(en coupe)

Clavicule
Fig. 5.31. Vue antérieure du cou
Muscle sterno-cléido-mastoïdien

Le plus petit muscle du corps humain se trouve dans l’oreille follicule pileux du corps humain. Bien que microscopiques, les
moyenne. Le muscle de l’étrier mesure moins de 1,3 mm, soit muscles érecteurs des poils ont néanmoins une grande responsa-
moins que l’épaisseur de la tranche d’une pièce d’un euro. Il bilité : lorsque vous avez froid ou réagissez à une émotion forte
actionne l’étrier, l’un des minuscules osselets de l’oreille, qui telle que la peur, ils font dresser vos poils, provoquant la « chair
transmet les vibrations du tympan à l’oreille interne. de poule » qui aide à retenir la chaleur corporelle. On pense
Cependant, le muscle de l’étrier n’est peut-être pas tout à fait le également qu’ils permettaient à nos ancêtres de faire dresser
muscle le plus court de l’organisme. Un minuscule muscle invo- leurs poils pour apparaître plus gros à leurs ennemis potentiels.
lontaire appelé muscle érecteur du poil (p. 20) est relié à chaque
Muscles synergistes (travaillant ensemble)
* Muscles non représentés

Rachis cervical Flexion


Muscle sterno-cléido-mastoïdien (bilatérale-
ment)
Muscle scalène antérieur (bilatéralement)
Muscle long de la tête (bilatéralement)
Muscle long du cou (bilatéralement)

Vue antéro-latérale

Extension
Muscle trapèze – fibres supérieures (bilatérale-
ment)
Muscle élévateur de la scapula (bilatéralement)
Muscle splénius de la tête (bilatéralement)
Muscle splénius du cou (bilatéralement)
Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle petit droit postérieur de la tête
Muscle oblique supérieur de la tête
Muscle semi-épineux
Muscle longissimus de la tête (participe)*
Muscle longissimus du cou (participe)*
Muscle ilio-costal du cou (participe)*

Vues postérieures

Rotation
(unilatéralement du côté du muscle)
Muscle élévateur de la scapula
Muscle splénius de la tête
Muscle splénius du cou
Muscle grand droit postérieur de la tête*
Muscle oblique inférieur de la tête*
Muscle long du cou*
Muscle long de la tête*
Vue
postérieure Muscle longissimus de la tête (participe)*
Muscle longissimus du cou (participe)*
Muscle ilio-costal du cou (participe)*

Rotation
(unilatéralement du côté opposé au muscle) Vue
Muscle trapèze (fibres supérieures) antérieure
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle scalène antérieur
Muscle scalène moyen
Muscle scalène postérieur

248 > Topoguide du corps


Rachis cervical
Flexion latérale
(unilatéralement du côté du muscle)
Muscle trapèze (fibres supérieures)
Muscle élévateur de la scapula
Muscle splénius de la tête
Muscle splénius du cou
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle long de la tête
Muscle long du cou
Muscle scalène antérieur (les côtes étant fixes)
Muscle scalène moyen (les côtes étant fixes)
Muscle scalène postérieur (les côtes étant fixes)
Vue postérieure Muscle longissimus de la tête (participe)*
Muscle longissimus du cou (participe)* Vue antérieure
Muscle ilio-costal du cou (participe)*

Mandibule
(articulation temporo-mandibulaire)
Élévation
Muscle masséter
Muscle temporal Abaissement
Muscle ptérygoïdien médial Muscle génio-hyoïdien*
Muscle mylo-hyoïdien*
Muscle stylo-hyoïdien
Muscle digastrique (l’os hyoïde étant
fixe)
Muscle peaucier du cou (participe)

Vue postéro-latérale

Vue antéro-inférieure

Protraction
Muscle ptérygoïdien latéral (bilatéralement)
Muscle ptérygoïdien médial (bilatéralement)

Rétraction
Muscle temporal
Muscle digastrique
Voir p. 398 pour les muscles
synergistes assurant la déviation
latérale de la mandibule.

La tête, le cou et le visage 249


Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Le muscle sterno-cléido-mastoïdien (SCM) est situé aux faces
latérale et antérieure du cou. Il a un grand ventre et deux chefs :
un chef plat, claviculaire, et un chef fin, sternal (fig. 5.32). Les
deux chefs fusionnent pour s’insérer derrière l’oreille sur le
processus mastoïde. L’artère carotide (p. 268) passe en profon-
deur et en position médiale par rapport au muscle SCM tandis
que la veine jugulaire se trouve à sa surface. Le muscle SCM est
également superficiel, totalement accessible et souvent visible
lorsque la tête est tournée sur le côté à la manière de Lord Byron
(fig. 5.33).
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la tête et du cou du côté du muscle
Rotation de la tête et du cou du côté opposé au muscle
Bilatéralement :
Flexion du cou
Chef
sternal
Participation à l’inspiration (soulèvement de la cage thora-
cique)
Chef O Chef sternal :
claviculaire Sommet du manubrium
Chef claviculaire :
Fig. 5.32. Vue latérale du Tiers médial de la clavicule
muscle sterno-cléido-mastoïdien
I Processus mastoïde de l’os temporal et partie latérale de
la ligne nuchale supérieure de l’occiput
N Nerf accessoire

Fig. 5.33. Lord Byron


exhibant son muscle SCM
I

Fig. 5.34
Origine et insertion

Le muscle sterno-cléido-mastoïdien et les fibres


supérieures du muscle trapèze (p. 76) sont d’abord
un seul muscle chez l’embryon, qui se sépare ensuite
plus tard au cours du développement. La localisation
de leurs points d’attache donne une indication quant
à leur lien initial : ils forment un tendon presque O
continu le long de la ligne nuchale supérieure et du
processus mastoïde. Leurs autres points d’attache se
trouvent aux deux extrémités de la clavicule.

250 > Topoguide du corps


Muscle sterno-cléido-mastoïdien
1) Partenaire allongé sur le dos, praticien à la tête de la table.
Localisez le processus mastoïde de l’os temporal, la clavicule
médiale et le haut du sternum.
2) Tracez une ligne entre ces repères pour circonscrire la locali-
sation du muscle SCM. Remarquez comme les deux muscles
SCM forment un « V » à l’avant du cou.
3) Demandez à votre partenaire de soulever très légèrement sa
tête de la table pendant que vous palpez son muscle SCM
(fig. 5.35). Il devrait saillir de manière visible. Pour faciliter la
distinction du muscle SCM, tournez légèrement la tête de
votre partenaire du côté opposé et demandez-lui ensuite de
fléchir son cou.
4) Palpez le long des bords du muscle SCM, suivez-le derrière
le lobe de l’oreille puis en descendant vers la clavicule et le
sternum (fig. 5.36). Passez autour du fin tendon sternal et du
plus large tendon claviculaire.
Votre partenaire étant détendu, parvenez-vous à saisir le muscle
SCM entre vos doigts et à mettre en évidence son épaisseur et
sa forme ? Quelle distance sépare les points d’attache claviculaires des
muscles SCM et trapèze ? Ce devrait être environ 5 à 8 cm.
Fig. 5.35. Partenaire allongé sur le dos, fléchissant légèrement
sa tête pendant que vous sentez la contraction du ventre du
muscle SCM

Fig. 5.36. Partenaire allongé sur le dos, vous suivez les deux chefs
jusqu’à leurs tendons séparés

La tête, le cou et le visage 251


Muscles scalènes
Antérieur
Moyen
Postérieur

Les trois muscles scalènes sont pris en sandwich entre le


muscle sterno-cléido-mastoïdien et la partie antérieure du
Postérieur muscle trapèze au niveau de la région antéro-latérale du cou.
Leurs fibres trouvent leur origine sur le côté des vertèbres
cervicales, s’enfoncent sous la clavicule et s’insèrent sur la
Moyen première et la deuxième côte (fig. 5.37). Lors de l’inspiration
normale, les muscles scalènes accomplissent la tâche vitale
qui consiste à soulever les côtes supérieures.
Antérieur Le muscle scalène antérieur (fig. 5.40) est en partie dissi-
mulé sous le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Le muscle
scalène moyen (fig. 5.41) est légèrement plus grand et se
Première côte
trouve en position latérale par rapport au muscle scalène
antérieur. Les ventres des deux muscles sont directement
accessibles. Le muscle scalène postérieur (fig. 5.42), plus
Deuxième côte
petit, est situé entre le muscle scalène moyen et le muscle
élévateur de la scapula. Il est plus profond que les autres
Clavicule (en coupe)
muscles scalènes. En raison de sa petite taille et de sa position
Fig. 5.37. Vue antéro-latérale des enfouie, il peut être difficile à distinguer des ventres environ-
muscles scalènes
nants.
Les grandes branches du plexus brachial et de l’artère sub-
clavière passent à travers un petit interstice entre les muscles
scalènes antérieur et moyen. Les nerfs individuels du plexus
brachial peuvent passer soit à travers, soit devant le muscle
scalène antérieur (fig. 5.38).

Moyen (2-7)
Postérieur (5-6) O
Antérieur

Plexus brachial
Moyen Antérieur
Artère sub-clavière I
Postérieur
Veine sub-clavière

Clavicule (en coupe)

Fig. 5.38. Vue antéro-latérale


Fig. 5.39. Vue latérale des
origines et des insertions

252 > Topoguide du corps


Actions des muscles scalènes
Unilatéralement :
Les côtes étant fixes, flexion latérale de la tête et du cou du
côté du muscle (Tous)
Rotation de la tête et du cou du côté opposé au muscle
(Tous)
Bilatéralement :
Soulèvement des côtes pendant l’inspiration (Tous)
Flexion de la tête et du cou (Antérieur)

Muscle scalène antérieur


O Processus transverses des
vertèbres cervicales 3 à 6
(tubercules antérieurs)
I Première côte
N Plexus cervical et brachial

Fig. 5.40. Vue latérale du muscle scalène antérieur


Muscle scalène moyen
O Processus transverses des
vertèbres cervicales 2 à 7
(tubercules postérieurs)
I Première côte
N Plexus cervical et brachial

Fig. 5.41. Vue latérale du muscle scalène moyen

Muscle scalène postérieur


O Processus transverses des cinquième et sixième
vertèbres cervicales (tubercules postérieurs)
I Deuxième côte
N Plexus brachial
La compression ou le coincement
du plexus brachial ou de l’un de
ses nerfs peut propager une
douleur fulgurante ou un
engourdissement le long du
bras. Si cela devait se produire,
relâchez immédiatement la
pression et ajustez votre position
Fig. 5.42. Vue latérale du muscle scalène postérieur
vers l’arrière. Veillez à demander
à votre partenaire ce qu’il ressent
pendant que vous palpez ses muscles
scalènes. La tête, le cou et le visage 253
Groupe des muscles scalènes
Muscle élévateur de la scapula
1) Partenaire allongé sur le dos, praticien à la tête de la table.
Postérieur Soutenez la tête (en la fléchissant passivement) pour facili-
ter la palpation. Placez les pulpes de vos doigts le long des
Moyen faces antérieure et latérale du cou entre le muscle SCM et le
muscle trapèze.
Antérieur 2) Avec la pulpe de vos doigts, appuyez doucement pour
palper les ventres superficiels filandreux des muscles de ce
triangle.
Vous trouvez-vous entre le muscle SCM et le muscle trapèze ?
Demandez à votre partenaire d’inspirer profondément dans le
haut de sa poitrine. Pendant cette inspiration profonde, sentez-vous les
muscles de ce triangle se contracter (fig. 5.44) ?

Première côte Muscles scalènes antérieur et moyen


Deuxième 1) Partenaire allongé sur le dos. Une partie du muscle scalène
côte antérieur est située sous le bord latéral du muscle SCM ;
tournez légèrement la tête du côté opposé pour mieux
Fig. 5.43. Vue supérieure montrant la direction des fibres des l’exposer. Palpez délicatement sous le bord latéral du muscle
muscles scalènes et du muscle élévateur de la scapula. Les SCM et faites rouler vos doigts dans la largeur du ventre du
muscles ne sont pas à l’échelle. muscle scalène antérieur (fig. 5.45).
2) Suivez-le en direction inférieure tandis qu’il s’enfonce sous la
clavicule.
3) Déplacez vos doigts latéralement pour explorer le muscle
scalène moyen, en prêtant attention à la forme similaire de
son ventre (fig. 5.46).
Les muscles que vous sentez ont-ils une texture fine et filan-
Muscle
SCM dreuse ? Si vous les suivez en direction inférieure, s’enfoncent-ils
sous la clavicule (en direction des côtes) ? Pouvez-vous les suivre en
direction supérieure jusqu’aux processus transverses des vertèbres
cervicales ? Demandez à votre partenaire de fléchir légèrement sa tête.
Sentez-vous la contraction des muscles scalènes ?

Muscle
SCM

Muscle
trapèze
Fig. 5.44. Partenaire allongé sur le dos, vous sentez la
contraction des muscles scalènes pendant l’inspiration

Fig. 5.45. Partenaire allongé sur le dos, localisation du muscle


scalène antérieur

254 > Topoguide du corps


Muscle scalène postérieur
1) Partenaire allongé sur le dos. Le muscle scalène postérieur
s’étend latéralement à partir du cou ; il est pris en sandwich
entre le muscle scalène moyen et le muscle élévateur de la Muscle scalène
scapula (p. 91). antérieur
2) Localisez le muscle scalène moyen et le muscle élévateur de
la scapula. Posez un doigt entre leurs ventres et enfoncez-le
en direction inférieure (fig. 5.47).
3) Passez lentement votre doigt dans la largeur de la fine
bande de tissu s’étendant latéralement des processus trans-
verses à la deuxième côte.
Pour faire la distinction entre le muscle scalène postérieur et le
muscle élévateur de la scapula, localisez le muscle scalène posté-
rieur et demandez à votre partenaire d’élever lentement sa scapula.
Le muscle scalène postérieur n’étant pas responsable de cette action,
ses fibres ne devraient pas se contracter. À l’inverse, si vous demandez
à votre partenaire d’inspirer lentement dans le haut de sa poitrine,
vous devriez sentir le muscle scalène postérieur se contracter.
Fig. 5.46. Vue latérale, partenaire allongé sur le
dos, accès au muscle scalène moyen
Ensemble des muscles scalènes
Partenaire allongé sur le ventre. Commencez par isoler le
bord des fibres supérieures du muscle trapèze (p. 77). Courbez
ensuite vos doigts autour du bord antérieur du muscle trapèze
Muscles scalènes antérieur et moyen
pour les enfoncer dans le tissu de la partie latérale du cou
(fig. 5.48). Le muscle élévateur de la scapula se situe en position
immédiatement antérieure par rapport au muscle trapèze, suivi
par les muscles scalènes postérieur et moyen.

Muscle scalène
postérieur

Fig. 5.47. Vue latérale, partenaire allongé sur le


dos, palpation du muscle scalène postérieur

L’existence d’un quatrième muscle, le muscle petit


Bord des fibres scalène, est l’une des différentes variations rencon-
supérieures du trées au sein du groupe des muscles scalènes. Présent
muscle trapèze chez environ 40 % de la population, le muscle petit
scalène s’insère souvent des sixième et septième
vertèbres cervicales à la première côte ou au dôme
Fig. 5.48. Vue postéro-latérale, partenaire pleural du poumon. Bien que situé en position infé-
allongé sur le ventre, palpation du muscle rieure et en profondeur par rapport au muscle scalène
scalène moyen antérieur, ce muscle peut néanmoins être relative-
ment puissant.

La tête, le cou et le visage 255


Arcade zygomatique Muscle masséter
Le muscle masséter est le muscle le plus puissant de l’orga-
nisme proportionnellement à sa taille. Les deux muscles massé-
ters exercent conjointement une force de morsure de près de 70
kg – suffisant pour couper un doigt ! Le muscle masséter est le
principal muscle de la mastication et joue un rôle dans la parole
et la déglutition.
Situé sur le côté de la mandibule, le muscle masséter, de forme
carrée, est constitué de deux ventres qui se chevauchent. Le
ventre superficiel est accessible au niveau du visage (fig. 5.49)
et le ventre profond peut être palpé à partir de l’intérieur de la
bouche (fig. 5.50). Le muscle masséter se trouve sous la glande
parotide (p. 269) mais peut néanmoins être palpé facilement.
A Élévation de la mandibule (articulation temporo-mandi-
bulaire)
Fig. 5.49. Vue latérale faisant apparaître le chef superficiel
du muscle masséter O Arcade zygomatique
I Angle et branche de la mandibule
N Nerf mandibulaire via le nerf massétérin

Ventre profond du
muscle masséter

Ventre superficiel du
muscle masséter
(en coupe)
Fig. 5.50. Vue latérale

Fig. 5.51. Origine et insertion

256 > Topoguide du corps


Muscle masséter
1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez l’arcade zygomatique 4) Demandez maintenant à votre partenaire de se détendre
et l’angle de la mandibule. et essayez de saisir les gros ventres du muscle masséter
2) Posez vos doigts entre ces repères osseux et palpez la (fig. 5.53).
surface du muscle masséter.
Lorsque votre partenaire serre sa mâchoire, parvenez-vous à
3) Demandez à votre partenaire de serrer et de relâcher alter-
mettre en évidence le bord antérieur du muscle masséter ? Si
nativement sa mâchoire tandis que vous mettez en évidence
votre partenaire ouvre sa mâchoire au maximum, percevez-vous un
la forme carrée du ventre du muscle (fig. 5.52). Déterminez
allongement du tissu ?
la direction de ses fibres musculaires en passant vos doigts à
l’horizontale dans la largeur de ces dernières.

Fig. 5.53. Votre partenaire relâche sa mâchoire


Fig. 5.52. Partenaire allongé sur le dos, pendant que vous saisissez son muscle masséter
mâchoire serrée

Muscle temporal
Le muscle temporal est situé à la face temporale du crâne.
Son origine large s’insère sur les os frontal, temporal et parié-
tal (fig. 5.54). Ses fibres convergent pour former une masse
épaisse qui passe sous l’arcade zygomatique pour s’insérer sur
le processus coronoïde. Bien que situé sous le fascia temporal
et de l’artère temporale, le muscle temporal est superficiel et
directement accessible.
A Élévation de la mandibule (articulation temporo-mandi-
bulaire)
Rétraction de la mandibule (articulation temporo-mandi-
bulaire)
O Fosse temporale et fascia temporal Processus
coronoïde
I Processus coronoïde de la mandibule
N Branche temporale profonde du nerf mandibulaire
Fig. 5.54. Vue latérale du muscle temporal

La tête, le cou et le visage 257


O

Fig. 5.55. Origine et insertion du


muscle temporal

Muscle temporal
1) Partenaire allongé sur le dos, praticien à la tête de la table.
Localisez l’arcade zygomatique.
2) Posez la pulpe de vos doigts 2,5 cm au-dessus de l’arcade
zygomatique et demandez à votre partenaire de serrer et
relâcher tour à tour sa mâchoire. Sentez-vous le puissant
muscle temporal se contracter sous vos doigts (fig. 5.56) ?
3) Pour localiser le point d’insertion du tendon du muscle
temporal, demandez à votre partenaire d’ouvrir sa bouche
en grand.
4) Localisez et explorez le processus coronoïde (fig. 5.57). Si le
processus coronoïde est facilement accessible, il se peut en
Fig. 5.56. Partenaire allongé sur le dos, vous sentez son muscle revanche que vous ne parveniez pas à isoler le tendon du
temporal tandis qu’il serre sa mâchoire muscle temporal.
Afin de mettre en évidence la large origine du muscle
temporal, placez vos doigts à différentes positions sur
le côté de la tête et demandez à votre partenaire de serrer et
relâcher alternativement sa mâchoire. Si vos doigts se trouvent
sur le muscle temporal, vous sentirez ses fibres se tendre et se
détendre. En revanche, si vous n’êtes pas sur le muscle, vous ne
sentirez rien.

Lorsque vous explorez le ventre du muscle, vous trouvez-vous


en position supérieure par rapport à l’arcade zygomatique sur
le côté de la tête ? Parvenez-vous à identifier la direction des fibres
musculaires et à les sentir converger ?

Fig. 5.57. Isolement du tendon du muscle temporal au niveau


du processus coronoïde de la mandibule, la mâchoire de votre
partenaire étant ouverte

258 > Topoguide du corps


Muscles sus-hyoïdiens et digastrique
Les muscles sus-hyoïdiens (génio-hyoïdien, mylo-hyoïdien
et stylo-hyoïdien) forment une paroi musculaire le long de la
partie inférieure de la mâchoire (fig. 5.58 er 5.59). S’étendant du
bord de la mandibule jusqu’à l’os hyoïde, ils sont situés sous les
muscles de la langue.
Bien que chacun des trois muscles sus-hyoïdiens soit relati-
vement petit, de manière collective ils exercent une action sur
la langue et l’os hyoïde et sont importants pour la mastication,
la déglutition et la parole. Bien que ces muscles soient en partie
situés sous le muscle digastrique, ils restent néanmoins acces-
sibles. Les ventres des muscles sus-hyoïdiens ne peuvent pas être Muscle mylo-hyoïdien
distingués individuellement. Os hyoïde
Le muscle digastrique, long et arrondi, se compose d’un Muscle digastrique
ventre postérieur et d’un ventre antérieur. Le ventre postérieur (ventre antérieur)
s’étend du processus mastoïde jusqu’à l’os hyoïde (en passant au
travers du muscle stylo-hyoïdien) et s’incurve ensuite en passant Boucle tendineuse
à travers une boucle tendineuse située à la face antérieure de l’os Muscle stylo-hyoïdien Muscle digastrique
hyoïde. Dans son prolongement se trouve le ventre antérieur, (ventre postérieur)
qui s’insère sur la face inférieure de la mandibule (fig. 5.60). Bien
que les deux ventres du muscle soient superficiels, ils sont diffi- Fig. 5.58. Vue antéro-inférieure ; le muscle génio-hyoïdien se trouve
sous le muscle mylo-hyoïdien
ciles à distinguer des muscles sus-hyoïdiens plus profonds.

Muscles sus-hyoïdiens
A Élévation de l’os hyoïde et de la langue
Abaissement de la mandibule (articulation temporo-mandi-
bulaire)
O Muscles génio-hyoïdien et mylo-hyoïdien :
Face inférieure de la mandibule
Muscle stylo-hyoïdien :
Muscle génio-hyoïdien
Processus styloïde
I Os hyoïde Fig. 5.59. Vue antéro-inférieure
N Muscle génio-hyoïdien : Nerf hypoglosse
Muscle mylo-hyoïdien : Nerf mylo-hyoïdien
Muscle stylo-hyoïdien : Nerf facial

Muscle digastrique
A Lorsque l’os hyoïde est fixe, abaissement de la mandibule
(articulation temporo-mandibulaire)
Lorsque la mandibule est fixe, élévation de l’os hyoïde
Rétraction de la mandibule (articulation temporo-mandi- Processus
bulaire) styloïde
O Processus mastoïde (sous le muscle sterno-cléido-mastoï- Muscle
dien et le muscle splénius de la tête) stylo-hyoïdien
I Bord inférieur de la mandibule Muscle digastrique
(ventre postérieur)
N Nerf mylo-hyoïdien et nerf facial
Os hyoïde Muscle digastrique
(ventre antérieur)
Boucle
Fig. 5.60. Vue latérale tendineuse

La tête, le cou et le visage 259


Muscle stylo-hyoïdien Muscle mylo-hyoïdien
O (face inférieure de la mandibule)
Muscle digastrique
Muscle génio-hyoïdien
(face inférieure de la mandibule)
Muscle digastrique
Fig. 5.61. Vue latérale montrant les (bord inférieur de la mandibule)
origines et les insertions Muscle stylo-hyoïdien

Muscle génio-hyoïdien
I
Muscle mylo-hyoïdien

Muscles sus-hyoïdiens Muscle digastrique


1) Partenaire allongé sur le dos, mâchoire fermée. Posez votre 1) Partenaire allongé sur le dos, praticien à la tête de la table.
index au niveau de la face inférieure de la mandibule. Localisez le processus mastoïde de l’os temporal et l’os
2) Faites contracter les muscles sus-hyoïdiens de votre parte- hyoïde.
naire en lui demandant d’appuyer fermement le bout de sa 2) Décrivez une ligne imaginaire entre ces points. Avec votre
langue contre son palais. Remarquez comme cette action index, palpez le long de cette ligne pour détecter le fin
forme un mur de muscles tendus le long de la base de la ventre postérieur du muscle digastrique (fig. 5.63).
mandibule (menton). Suivez ce mur tandis qu’il s’étend vers 3) Tracez une ligne imaginaire entre l’os hyoïde et la face
le bas jusqu’à l’os hyoïde (fig. 5.62). inférieure du menton et palpez le long de cette ligne pour
3) La langue de votre partenaire étant relâchée, palpez la détecter le ventre antérieur du muscle digastrique.
surface plate des tissus sus-hyoïdiens, en les distinguant de 4) Pour sentir la contraction du muscle digastrique, posez votre
la texture bosselée de la glande sub-mandibulaire (p. 269). doigt sous le menton de votre partenaire et demandez-lui
d’essayer d’ouvrir sa bouche contre votre légère résistance.
Si vous posez la pulpe de votre index sous la pointe du menton et
Cette contraction facilitera parfois la localisation des deux
demandez à votre partenaire de laisser sa mandibule s’affaisser
ventres du muscle digastrique.
doucement sur votre doigt, les muscles sus-hyoïdiens se contractent-
ils ? Demandez aussi à votre partenaire d’avaler pendant que vous Le muscle que vous palpez est-il superficiel et de la largeur d’un
palpez ses muscles sus-hyoïdiens. Ces tissus se contractent-ils ? crayon ? S’étend-il du processus mastoïde jusqu’au menton en
passant par l’os hyoïde ?

Muscle Os hyoïde
digastrique
Muscle stylo-hyoïdien

Fig. 5.62. Partenaire allongé sur le dos, vous courbez votre index autour de Fig. 5.63. Isolement du muscle digastrique entre le processus mastoïde et
la mandibule pour palper le muscle mylo-hyoïdien l’os hyoïde

260 > Topoguide du corps


Muscles infra-hyoïdiens
Les muscles infra-hyoïdiens sont localisés dans la partie anté- A Abaissement de l’os hyoïde et du cartilage thyroïde
rieure du cou, à la face superficielle de la trachée (fig. 5.64). Les
O Muscles sterno-hyoïdien et sterno-thyroïdien : Sommet du
quatre muscles sont tous fins et délicats et fonctionnent comme
manubrium
des antagonistes des muscles sus-hyoïdiens. Les muscles sterno-
hyoïdien et sterno-thyroïdien, superficiels et superposés l’un à Muscle thyro-hyoïdien : Cartilage thyroïde
l’autre, se trouvent juste à côté de la trachée et, bien qu’ils soient Muscle omo-hyoïdien : Bord supérieur de la scapula
difficiles à distinguer individuellement, sont directement acces-
I Muscles sterno-hyoïdien, omo-hyoïdien et thyro-hyoïdien : Os
sibles. Sous ces deux muscles se trouve le muscle thyro-hyoïdien.
hyoïde
Comme son nom l’indique, il s’étend du cartilage thyroïde à l’os
hyoïde. Muscle sterno-thyroïdien : Cartilage thyroïde
Le muscle omo-hyoïdien est probablement le muscle le plus N Nerf cervical supérieur
insolite de l’organisme. Il comporte un ventre fin et rubané qui
part de l’os hyoïde, passe sous les muscles SCM et scalènes et
s’insère sur la scapula. Outre l’abaissement de l’os hyoïde, le
muscle omo-hyoïdien resserre les fascias du cou et dilate la veine
jugulaire interne. En raison de sa profondeur et de la finesse de
son ventre, le muscle omo-hyoïdien est en grande partie inac-
cessible.

Os hyoïde Muscle thyro-hyoïdien

Muscle sterno-thyroïdien
Muscle omo-hyoïdien
(ventre supérieur)
Muscle Glande thyroïde
sterno-hyoïdien

Trachée

(5.54) Anterior view of neck, SCM removed


Muscle omo-hyoïdien
(ventre inférieur), qui
s’insère sur le bord supé- Fig. 5.64. Vue antérieure du cou, muscle
SCM non représenté Fig. 5.65. Muscle sterno-hyoïdien
rieur de la scapula

Fig. 5.66. Muscles thyro-hyoïdien Fig. 5.67. Vue latérale du muscle


(au-dessus) et sterno-thyroïdien omo-hyoïdien
(en dessous)

La tête, le cou et le visage 261


Muscle omo-hyoïdien Muscle thyro-hyoïdien
Muscle sterno-hyoïdien Muscle thyro-hyoïdien

I Muscle sterno-thyroïdien

Muscle Muscle sterno-


omo-hyoïdien hyoïdien

O Muscle sterno-thyroïdien

Fig. 5.68. Vue antérieure montrant les


origines et les insertions

Muscles sterno-hyoïdien
et sterno-thyroïdien
1) Étant donné qu’il peut être gênant d’avoir une main (ou les
Muscles deux) posée(s) sur la face antérieure du cou, mettez votre
omo-hyoïdien et partenaire à l’aise en explorant cette zone avec une seule
sterno-hyoïdien main à la fois et en n’utilisant ensuite que la pulpe de votre
(en coupe) index. De plus, afin de ne pas irriter la glande thyroïde, n’ex-
plorez que la moitié supérieure de ces muscles.
2) Localisez la surface de la trachée, juste sous le cartilage
thyroïde (« pomme d’Adam »). Faites glisser la pulpe de
votre index latéralement à la trachée et explorez délicate-
ment le tissu fin situé à la face superficielle de cette dernière.
Essayez de faire rouler votre doigt dans la largeur des ventres
fins des muscles infra-hyoïdiens (fig. 5.69).
3) Demandez à votre partenaire de contracter les muscles
de la partie antérieure de son cou. Dans certains cas, cette
contraction isométrique rendra les muscles infra-hyoïdiens
Fig. 5.69. Partenaire allongé sur le dos, relativement durs et faciles à palper.
palpation des muscles infra-hyoïdiens

La trachée d’une girafe est constituée de plus de cent mort anatomique, une girafe possède une capacité
anneaux trachéaux, ce qui pose un problème respi- pulmonaire considérable (près de 45 litres). Il a égale-
ratoire tout à fait particulier. En raison de la longueur ment été suggéré que la trachée de la girafe servait
de la trachée, chaque inspiration fait entrer près de 8 peut-être de dispositif de refroidissement. La trachée
litres d’air qui n’atteignent jamais les poumons (à titre étant remplie d’air humide, elle refroidit les vaisseaux
de comparaison, un être humain au repos inspire 8 sanguins avoisinants qui remontent vers le cerveau.
litres d’air par minute). Pour compenser cet espace

262 > Topoguide du corps


Muscle peaucier du cou A Participation à l’abaissement de la mandibule (articulation
temporo-mandibulaire)
Le muscle peaucier du cou (également appelé muscle platysma) Renforcement des fascias du cou
est une fine gaine superficielle s’étendant à la face antérieure
du cou de la mandibule jusqu’à la poitrine (fig. 5.70). Le muscle O Fascia recouvrant la partie supérieure du muscle grand
peaucier du cou et les autres muscles du visage sont des pectoral
muscles tégumentaires. Au lieu de s’insérer sur des os, ils sont I Base de la mandibule, peau de la partie inférieure du
ancrés dans les fascias superficiels et s’insèrent sur la peau et les visage
muscles qui les recouvrent.
N Nerf facial

1) Partenaire allongé sur le dos. Demandez-lui d’avancer sa tête


et d’effectuer un mouvement de protraction de la mâchoire
(fig. 5.71). Demandez-lui ensuite de tendre les tissus de la
partie antérieure de son cou.
2) Explorez cette fine couche de muscle de la mandibule
jusqu’au haut de la poitrine. Remarquez toutes les irrégula-
rités que le muscle peaucier du cou forme le long de la face
latérale du cou.

Fig. 5.70. Vue antéro-latérale, tête tournée,


faisant apparaître le muscle peaucier du cou

Fig. 5.71. Partenaire allongé sur le dos, contrac-


tant les tissus de la partie antérieure de son cou

Muscle occipito-frontal Galéa aponévrotique

Le muscle occipito-frontal est le principal muscle responsable


du haussement des sourcils exprimant la surprise. Il s’agit d’un Ventre
muscle atypique, comportant quatre ventres fins – deux ventres frontal
occipitaux situés à l’arrière de la tête et deux ventres frontaux
au niveau du front. Les quatre ventres musculaires sont reliés
entre eux par la galéa aponévrotique, une large gaine de tissu Ventre
conjonctif qui recouvre le sommet du crâne (fig. 5.72). Bien occipital
que le muscle occipito-frontal soit superficiel, ses fibres fines ne
peuvent pas être isolées.

Fig. 5.72. Vue latérale

La tête, le cou et le visage 263


A Frontal : Haussement des sourcils et froncement du front
Occipital :Ancrage et rétraction vers l’arrière de la galéa
aponévrotique
O Les deux : Galéa aponévrotique
I Frontal : Peau au-dessus des sourcils
Occipital : Ligne nuchale supérieure de l’occiput
Fig. 5.73. Partenaire
allongé sur le dos, isole-
N Nerf facial
ment des fibres frontales
Fibres frontales
Partenaire allongé sur le dos. Posez vos doigts sur son front et
demandez-lui de hausser les sourcils (fig. 5.73). Sentez-vous les
tissus du front se contracter ?

Fibres occipitales
Fig. 5.74. Partenaire allongé Partenaire allongé sur le dos ou sur le ventre. Localisez la ligne
sur le dos, isolement des nuchale supérieure de l’occiput (p. 238) et faites glisser vos
fibres occipitales doigts sur 2,5 cm en direction supérieure pour isoler la zone des
ventres occipitaux ovales (fig. 5.74).

Les muscles qui expriment les Muscle frontal


émotions sont appelés muscles
d’expression. Le visage humain Muscle procérus
comporte 30 paires de muscles
d’expression – soit plus que chez Muscle corrugateur du sourcil
n’importe quel autre animal.
Muscle orbiculaire de l’œil
Ensemble, ils permettent de
produire une variété incroyable Muscle nasal
d’expressions telles que le fron-
cement des sourcils en signe de Muscle élévateur de la lèvre supérieure
confusion (muscle corrugateur du Muscles petit zygomatique
sourcil), la dilatation des narines et grand zygomatique
avec la colère (muscle élévateur
Muscle orbiculaire de la bouche
de la lèvre supérieure), l’avance-
ment des lèvres lors d’un baiser Muscle triangulaire (ou muscle abaisseur
(muscle orbiculaire de la bouche) de l’angle de la bouche)
ou l’élévation du menton pour Muscle mentonnier
faire la moue (muscle mentonnier).
Le sourire met en jeu 8 muscles Muscle peaucier du cou
tandis que le froncement peut en
impliquer jusqu’à 20.

264 > Topoguide du corps


Muscles ptérygoïdiens médial
et latéral
Les muscles ptérygoïdiens médial et latéral aident le muscle
masséter et le muscle temporal à mettre la mandibule en
mouvement. Le muscle ptérygoïdien médial (ou muscle ptérygo-
ïdien interne) participe à l’élévation de la mandibule, tandis que
le muscle ptérygoïdien latéral assure sa protraction. Le muscle
ptérygoïdien médial est situé à la face interne de la mandibule
(fig. 5.75) et possède une forme et une position en miroir par
rapport au muscle masséter, externe (p. 256).
Le muscle ptérygoïdien latéral est constitué de fibres hori- Fig. 5.75. Vue postéro-latérale du
zontales qui s’étendent de l’os sphénoïde à la capsule articulaire muscle ptérygoïdien médial
et au disque articulaire de l’articulation temporo-mandibulaire
(fig. 5.77). Certaines parties des muscles ptérygoïdiens sont
accessibles aussi bien par l’intérieur que par l’extérieur de la
bouche. O

Muscle ptérygoïdien médial


A Unilatéralement :
Déviation latérale de la mandibule du côté opposé au
muscle
Bilatéralement : I
Protraction de la mandibule
Élévation de la mandibule
Fig. 5.76. Origine et Insertion du
O Face médiale de la lame latérale du processus ptérygoïde muscle ptérygoïdien médial
de l’os sphénoïde et tubérosité maxillaire
I Face médiale de la branche de la mandibule
N Nerf mandibulaire
Condyle de la
Muscle ptérygoïdien latéral mandibule
A Unilatéralement :
Déviation latérale de la mandibule du côté opposé au
muscle
Bilatéralement :
Protraction de la mandibule
O Chef supérieur : Fig. 5.77. Vue latérale du muscle
Face infra-temporale et crête de la grande aile de l’os ptérygoïdien latéral, avec arcade
sphénoïde zygomatique et mandibule en coupe
Chef inférieur :
Face latérale de la lame latérale du processus ptérygoïde de
l’os sphénoïde I
I Disque articulaire et capsule articulaire de l’articulation
O
temporo-mandibulaire, col de la mandibule
N Nerf mandibulaire

Fig. 5.78. Origine et Insertion


du muscle ptérygoïdien latéral

La tête, le cou et le visage 265


Muscle long de la tête et muscle
I Os occipital long du cou
Pris en sandwich entre la trachée et les vertèbres cervi-
Vertèbre C1 cales se trouvent deux petits muscles : le muscle long de la
tête et le muscle long du cou (fig. 5.79 et 5.80). Ils s’insèrent
de la face antérieure des vertèbres cervicales à l’os occipital
et à l’atlas et assurent la flexion latérale, la rotation et la
flexion de la tête et du cou. Ils aident également à réduire
la lordose des vertèbres cervicales. Chaque muscle a une
O structure à plusieurs branches similaire à celle des muscles
érecteurs du rachis dans le dos.

Fig. 5.79. Vue antérieure des vertèbres cervicales Muscle long de la tête
faisant apparaître le muscle long de la tête
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la tête et du cou du côté du muscle
Rotation de la tête et du cou du côté du muscle
Bilatéralement :
Flexion de la tête et du cou
Vertèbre C1 O Processus transverses des vertèbres C3 à C6
I
I Face inférieure de l’os occipital
N Rameaux ventraux des nerfs des vertèbres C1 à C4
Muscle long du cou
A Unilatéralement :
Flexion latérale de la tête et du cou du côté du muscle
O Rotation de la tête et du cou du côté du muscle
Bilatéralement :
Vertèbres Flexion de la tête et du cou
thoraciques
O Corps des vertèbres C5 à T3, processus transverses
des vertèbres C3 à C5
I Tubercule de l’arc antérieur de l’atlas ; corps de l’axis
Fig. 5.80. Vue antérieure des vertèbres cervi- et des vertèbres C3 et C4 ; processus transverses des
cales faisant apparaître le muscle long du cou vertèbres C5 et C6
N Rameaux ventraux des nerfs des vertèbres C1 à C7

Muscles de la langue
Deux groupes de muscles coordonnent les mouvements de la
langue : les muscles extrinsèques et les muscles intrinsèques. Les
trois muscles extrinsèques s’insèrent sur l’os hyoïde et d’autres os et
mettent la langue en mouvement pendant la mastication et la déglu-
Langue
tition. Trois autres muscles intrinsèques de la langue s’entrecroisent
Mandibule et sont responsables des changements de forme de la langue lors de
la parole. La langue étant essentiellement une poche de liquide au
Os hyoïde volume constant, ces muscles intrinsèques la déforment et l’enroulent
de la même façon que vous pouvez tordre et donner une forme à un
ballon de baudruche.

Vue latérale, coupe transversale

266 > Topoguide du corps


Autres structures de la tête,
du cou et du visage
La tête, le cou et le visage comportent un grand nombre d’ar-
tères, de glandes et de nerfs accessibles (fig. 5.81). Beaucoup sont
superficiels et délicats et doivent donc être palpés avec précaution.
Il est recommandé de localiser et d’explorer ces structures chez
vous-même avant de les palper chez un partenaire.

Conduit parotidien
Artère (ou canal de Stenon)
temporale

Nerf facial

Méat acoustique externe

Fig. 5.81. Vue latérale sans la


musculature superficielle

Glande
parotide

Artère faciale
Artère carotide
commune Glande sub-mandibulaire

Cartilage thyroïde

Cartilage cricoïde

Glande thyroïde

Trachée

Les êtres humains n’ont que 4 muscles pour bouger leurs oreilles.
Ces muscles sont généralement faibles et, chez certains d’entre
nous, ne fonctionnent même pas. Les chevaux, pour leur part,
possèdent 13 muscles qui exécutent différents mouve-
ments des oreilles. Pour quelle raison ? Les êtres humains
communiquent leurs émotions par le biais d’expres-
sions du visage et non en remuant leurs oreilles.
Les chevaux, à l’inverse, expriment leurs
émotions essentiellement avec leurs oreilles ;
c’est pourquoi ils ont besoin d’un groupe de
muscles forts et variés pour créer des actions et
des expressions spécifiques.

La tête, le cou et le visage 267


Artère carotide commune
L’artère carotide est la principale source de sang pour la tête
et le cou. Elle remonte le long des faces antérieure et latérale
du cou et se trouve sous les muscles sterno-cléido-mastoïdien
(SCM) et infra-hyoïdien. Sa forte pulsation peut être perçue en
position médiale par rapport au muscle SCM à hauteur de l’os
hyoïde.

Muscle
SCM 1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Posez la pulpe de votre
Artère majeur et de votre index au niveau de l’angle de la mandi-
carotide bule.
2) Éloignez vos doigts dans une direction inférieure et médiale
et enfoncez-les doucement dans le cou (fig. 5.82). La forte
Fig. 5.82. Partenaire allongé pulsation de l’artère carotide devrait être assez perceptible.
sur le dos
Vous trouvez-vous en position médiale par rapport au muscle
Muscle temporal SCM ? Êtes-vous sous la mandibule, au niveau de l’os hyoïde ?

Artère temporale
L’artère temporale est une ramification de l’artère carotide
externe qui passe au-dessus du sommet de l’arcade zygomatique.
Elle continue en direction supérieure le long du côté du crâne,
à la face superficielle du muscle temporal. Le pouls de l’artère
Artère
temporale peut être détecté devant l’oreille au niveau de l’ar-
temporale cade zygomatique.

1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Posez la pulpe de votre


index devant l’oreille sur l’arcade zygomatique (fig. 5.83).
Fig. 5.83. Partenaire allongé 2) Explorez et palpez délicatement afin de détecter le pouls de
sur le dos l’artère. Si vous ne le sentez pas, ajustez la position de votre
doigt et assurez-vous qu’il ne soit pas trop enfoncé.

Artère faciale
L’artère faciale, petite et superficielle, est une ramification de
l’artère carotide externe qui s’incurve autour de la base de la
mandibule (menton) en direction de la bouche et du nez. Son
Base de la
pouls risque d’être difficile à détecter mais peut être perçu à la
mandibule
base de la mandibule, au niveau du bord antérieur du muscle
masséter.

Artère
faciale
1) Partenaire allongé sur le dos, mâchoire serrée. Localisez le
bord antérieur du muscle masséter.
Muscle 2) Posez votre index près de la base de la mandibule et palpez
masséter délicatement pour détecter le pouls de l’artère (fig. 5.84).
Fig. 5.84.
Vous trouvez-vous à la base de la mandibule, le long du bord
antérieur du muscle masséter ?

268 > Topoguide du corps


Nerf facial Méat acoustique externe

Le nerf facial n’est pas une structure que vous chercherez


spécifiquement à palper mais, en raison de sa proximité avec
d’autres structures palpables sur le côté du visage, vous devez
savoir où il se trouve.
Le nerf facial (nerf crânien VII) sort du crâne et émerge à la
surface de ce dernier en position immédiatement antérieure
par rapport au processus mastoïde. À l’endroit où il passe sous
la glande parotide, le nerf se ramifie et s’étend dans le visage,
le cuir chevelu et le cou (fig. 5.85). Souvent, deux ou plusieurs
branches du nerf facial passent superficiellement au-dessus de
l’arcade zygomatique.
Lorsque vous explorez la glande parotide, le muscle masséter
ou l’arcade zygomatique, gardez la présence du nerf facial à l’es- Glande
prit. Une pression statique exercée sur ce nerf peut provoquer parotide
une irritation, une inflammation, voire des nausées chez votre
partenaire. Fig. 5.85. Vue latérale faisant apparaître
les branches du nerf facial

Artère vertébrale
L’artère vertébrale se ramifie à partir de l’artère sub-clavière
et achemine le sang vers le cerveau et la moelle épinière. Elle
remonte le long du cou en passant par les foramens trans-
versaires des vertèbres C6 à C1 avant de passer au travers du
foramen magnum de l’occiput (fig. 5.86). Elle est bien entendu
inaccessible, mais il s’agit d’une structure vitale à laquelle il faut
penser lorsque l’on palpe et/ou fait bouger passivement la tête
et le cou.
Artère
vertébrale
Glande parotide, conduit parotidien
et glande sub-mandibulaire Processus
transverses
Le cou et le visage comptent trois glandes salivaires : la glande
des vertèbres
parotide, la glande sub-mandibulaire et la glande sub-linguale.
cervicales
Toutes sont accessibles, mais sachez que la palpation des glandes
salivaires peut stimuler la production de salive.
La glande parotide est située devant le lobe de l’oreille, à la
surface du muscle masséter (p. 256). Elle a une surface molle et
bosselée et se trouve pénétrée par des branches du nerf facial.
Le conduit parotidien est un tube de la taille d’un spaghetti qui
s’étend en direction antérieure à partir de la glande parotide. Il
passe autour du bord antérieur du muscle masséter pour amener
la salive dans la bouche. Fig. 5.86. Vue antérieure du cou et de la tête
Comme son nom l’indique, la glande sub-mandibulaire est
située sous la base de la mandibule. Sa forme ronde peut être
localisée en position antérieure par rapport à l’angle de la mandi- La languette de tissu qui pend du voile du palais (ou palais
bule. mou) est appelée luette. Elle est conçue pour couvrir les
voies nasales lors de la déglutition. Lorsqu’une personne dort
sur le dos avec la bouche ouverte, de l’air passe par la luette
et le palais, faisant vibrer ces tissus, ce qui entraîne bien
entendu un ronflement. Le ronflement le plus bruyant jamais
enregistré atteignait 69 décibels – effrayant quand on pense
qu’une perceuse pneumatique produit 70 à 90 décibels !

La tête, le cou et le visage 269


Conduit
parotidien Glande parotide
1) Partenaire allongé sur le dos. Posez la pulpe de vos doigts
devant le lobe de l’oreille, sur le muscle masséter.
2) En appliquant une légère pression au niveau du tissu super-
ficiel, palpez entre l’angle de la mandibule et l’arcade zygo-
matique pour percevoir la texture gélatineuse de la glande
(fig. 5.87).
3) Enfoncez vos doigts jusqu’à la face profonde de la glande
afin de sentir les fibres striées du muscle masséter. Comparez
les textures différentes de ces structures.
Glande parotide

Muscle masséter Conduit parotidien


1) Demandez à votre partenaire de serrer sa mâchoire.
2) Posez la pulpe de vos doigts sous l’arcade zygomatique, le
Fig. 5.87. Palpation de la glande parotide
long du bord antérieur du muscle masséter. Faites rouler
votre index d’avant en arrière (dans une direction supéro-
inférieure) et palpez pour détecter le tube horizontal
mobile.
Vous trouvez-vous au niveau du bord antérieur du muscle
masséter ? Le conduit est-il horizontal et a-t-il le diamètre d’un
spaghetti ?

Glande sub-mandibulaire
1) Posez un doigt sur la base de la mandibule.
2) Déplacez vos doigts en direction médiale, sous la base,
pour palper cette glande superficielle de la taille d’une bille
(fig. 5.88).
Parvenez-vous à faire rouler votre doigt à la surface de la glande
pour définir sa forme ?

Fig. 5.88. Accès au tissu situé sous la base de la mandi-


bule pour détecter la glande sub-mandibulaire
Glande thyroïde
Les lobes gauche et droit de la glande thyroïde sont situés
à la face antérieure de la trachée. La glande se trouve sous les
muscles infra-hyoïdiens et a une texture molle et spongieuse qui
peut être difficile à distinguer des tissus environnants.

Cartilage
cricoïde
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Avec la pulpe de votre
Muscle index, localisez la surface de la trachée entre l’incisure jugu-
SCM laire et le cartilage cricoïde.
Glande 2) Palpez pour mettre en évidence la texture molle de la glande
thyroïde thyroïde, située au-dessus de la trachée (fig. 5.89). Explorez
délicatement et brièvement en respectant la fragilité de la
glande.

Fig. 5.89. Vue antéro-latérale

270 > Topoguide du corps


Ganglions cervicaux
Les nombreux amas de ganglions lymphatiques de la région
cervicale sont divisés en deux groupes : les ganglions superficiels
et les ganglions profonds. Les ganglions cervicaux superficiels
(fig. 5.90) sont principalement situés sous la mandibule, en posi-
tion postérieure et inférieure par rapport au lobe de l’oreille,
ainsi que dans le triangle postérieur (p. 232) entre le muscle
peaucier du cou et les fascias profonds. Les ganglions cervicaux
profonds sont plus grands et se trouvent à proximité de plusieurs
gros vaisseaux et glandes. Les ganglions lymphatiques superficiels
et profonds sont légèrement mobiles et ont la taille et la texture Ganglions
d’une lentille ou d’un raisin sec. Ils sont souvent douloureux à la occipitaux et
palpation. mastoïdiens
Ganglions sub-
mandibulaires
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Posez vos doigts sur Muscle SCM
la face latérale du cou. En utilisant la large pulpe de vos
doigts, palpez délicatement sous la peau à la recherche des
ganglions cervicaux superficiels. Ganglions
2) Explorez la face inférieure de la mandibule et le triangle sus-claviculaires
postérieur. Une fois que vous avez localisé un ganglion, défi-
nissez soigneusement sa taille et sa forme. Fig. 5.90
Les ganglions sont-ils légèrement mobiles et ont-ils la taille et la
texture de lentilles ?

Plexus brachial
Le plexus brachial est un vaste réseau de nerfs qui innerve
l’épaule et le bras. Une fois sorti des processus transverses
Muscles scalènes
des vertèbres C5 à T1, il se fraye un chemin entre les muscles
scalènes antérieur et moyen, se prolonge inférieurement et
latéralement et passe ensuite sous la clavicule pour rejoindre la Plexus brachial
région axillaire (fig. 5.91).
Bien qu’il soit possible d’accéder au plexus brachial, mieux
vaut l’éviter car la compression ou le coincement de l’une de Clavicule
ses fibres peut propager une douleur fulgurante le long du bras. (en coupe)

Muscle
petit pectoral
La plupart des mammifères possèdent une couche de tissu
large et fine appelée pannicule charnu. Il s’agit d’un muscle tégu- Artère axillaire
mentaire qui s’insère sur la face inférieure de la peau et, chez
certaines espèces, recouvre l’ensemble du thorax. Il permet Veine axillaire
aux chevaux de se secouer pour chasser les mouches, aux
tatous de se rouler en boule et aux chats de
hérisser les poils de leur dos (voir
ci-contre). Chez l’homme, on pense Fig. 5.91. Vue antéro-latérale de l’épaule
que le muscle peaucier du cou droite et du rachis cervical
est tout ce qu’il reste du pannicule
charnu.

La tête, le cou et le visage 271


NOTES

En route pour le pelvis et la cuisse...

272 > Topoguide du corps


6
Le pelvis et
la cuisse

Vues topographiques 274

Exploration de la peau et du fascia 275

Os et repères osseux 276

Muscles du pelvis et de la cuisse 294

Autres structures 330


Vues topographiques

Crête iliaque Muscle droit de l’abdomen

Crête pubienne
Épine iliaque
Muscle moyen glutéal
antéro-
supérieure Grand trochanter
(EIAS)
Ligament Muscles adducteurs
inguinal
Muscle sartorius
Muscle vaste latéral du
Muscle droit quadriceps fémoral
fémoral Tractus ilio-tibial

Muscle vaste médial


Patella du quadriceps fémoral

Fig. 6.1. Vue antéro-latérale Fig. 6.2. Vue postéro-latérale

Dans ce chapitre, les


organes génitaux mâles sont Groupe des muscles
représentés dans les images érecteurs du rachis
qui illustrent des techniques
de palpation à réaliser près de Épine iliaque postéro-
la base du pelvis. Cela permet supérieure (EIPS)
de clarifier leur localisation par Crête iliaque
rapport à la structure que vous êtes
en train de palper. Reportez-vous à Sacrum
la page 293 pour plus d’informations. Muscle grand glutéal

Coccyx
Fente interfessière

Pli glutéal

Muscles ischio-jambiers

Tendons des
muscles ischio-jambiers Fig. 6.3. Vue postérieure

Fosse poplitée

274 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Partenaire allongé sur le dos. Commencez par poser vos


mains sur la cuisse de votre partenaire. Explorez la zone
allant du pelvis au genou, en prêtant attention à la tempé-
rature des tissus. Veillez à accéder également aux faces
médiale et latérale de la cuisse ;
2) Enfoncez vos mains dans la cuisse et tordez délicate-
ment le tissu dans des directions opposées (fig. 6.4).
Remarquez en particulier son épaisseur et son élasticité.
Par exemple, la peau et les fascias à proximité immédiate
du genou peuvent être plus fins que les tissus proches du
pelvis.

Fig. 6.4. Partenaire allongé sur le dos, vue médiale de la cuisse droite

1) Partenaire allongé sur le ventre. Fléchissez passivement le


genou en tenant la cheville. Utilisez votre autre main pour
saisir délicatement la peau et les fascias proches de l’arrière
du genou. Tandis que vous les faites rouler entre vos doigts,
prêtez attention à la souplesse et à la texture des tissus.
2) Comparez ce que vous venez de sentir au tissu plus épais de
la face médiale et aux fascias plus denses de la face latérale
de la cuisse.
3) En tenant toujours la peau et les fascias, effectuez des
flexions et des extensions passives du genou de votre parte-
naire (fig. 6.5). Sentez l’étirement des tissus lors de l’exten-
sion du genou. Continuez ce même mouvement en tenant
les côtés de la cuisse. Si les tissus sont difficiles à saisir, vous
pouvez utiliser le plat de votre main pour sentir les change-
ments au niveau de ces derniers.
Fig. 6.5. Partenaire allongé sur le ventre, vue postéro-médiale
de la cuisse droite

Fig. 6.6. Partenaire allongé sur le


ventre, vue supéro-latérale

1) Partenaire allongé sur le ventre. Avec le dos de votre main,


explorez la température des faces postérieure et latérale des
fesses. Il n’est pas rare que le tissu de cette zone soit plus
froid que celui de l’arrière de la cuisse ou du bas du dos.
2) Les fesses étant constituées à la fois de grands muscles et
d’importantes quantités de tissu adipeux, il s’agit d’une zone
particulièrement adaptée à l’exploration des différences
entre tissus. Posez votre pouce sur le pli glutéal (voir fig. 6.3)
et saisissez délicatement mais fermement le tissu fessier.
3) Essayez de ne saisir que la peau et les fascias superficiels, en
prêtant attention à leur texture gélatineuse. Saisissez ensuite
un peu plus en profondeur et sentez la masse épaisse et
striée des muscles glutéaux (fig. 6.6).

Le pelvis et la cuisse 275


Os du pelvis et de la cuisse
Le pelvis (ceinture pelvienne) est constitué des deux os de la Le fémur est l’os le plus long, le plus lourd et le plus résistant
hanche (ou os coxaux), du sacrum et du coccyx (fig. 6.7). Chaque de l’organisme. Son extrémité proximale s’articule avec la hanche
os de la hanche (os coxal) est formé par la fusion de trois os plus au niveau de l’acétabulum pour former l’articulation coxo-
petits : l’ilium (ou ilion), l’ischium et le pubis (fig. 6.8). Bien que fémorale, qui est de type énarthrose. Certaines parties du fémur
le pelvis soit situé sous les muscles, les organes et le tissu adipeux proximal sont partiellement accessibles. La diaphyse (ou corps)
environnants, certaines de ses parties sont facilement palpables. du fémur est entourée par les muscles épais de la cuisse, tandis
Le sacrum, superficiel, se trouve en position postérieure entre que l’extrémité distale du fémur est superficielle.
les os coxaux. Le coccyx, de petite taille, s’étend en direction Le fémur distal s’articule avec le tibia proximal pour former l’ar-
inférieure à partir du sacrum. Le sacrum et le coccyx, tous deux ticulation tibio-fémorale (articulation du genou). L’articulation
constitués de vertèbres fusionnées, sont considérés comme tibio-fémorale est un ginglyme modifié, ce qui signifie qu’elle
appartenant à la colonne vertébrale. peut effectuer des mouvements de flexion et d’extension et,
lorsqu’elle est en position fléchie, assurer la rotation médiale et
latérale du genou.

Vertèbre lombale

Articulation Articulation sacro-coccygienne


sacro-iliaque

}
Sacrum Ilium

Coccyx Pubis Hanche

Articulation
coxo-fémorale Ischium

Fémur

Fig. 6.7. Vue antéro-latérale du pelvis

Ilium

Ischium Pubis

La forme du pelvis est différente entre les hommes (droite)


Fig. 6.8. Vue latérale, os de la hanche et les femmes (gauche). Le pelvis d’une femme est plus
large pour lui permettre de porter et de donner naissance
à un enfant. Il présente une crête iliaque plus large, un
« bassin » pelvien plus grand et une distance plus impor-
tante entre les tubérosités ischiatiques.

276 > Topoguide du corps


Repères osseux
Vertèbre lombale Nombril

Crête iliaque

Crête pubienne
Fosse iliaque

Branche supérieure
du pubis Épine iliaque
antéro-supérieure (EIAS)
Acétabulum

Épine iliaque antéro-


inférieure (EIAI)

Tubercules pubiens
} Fig. 6.9. Vue antéro-latérale, fémur
droit non représenté

Cinquième vertèbre lombale


Sacrum Face glutéale de l’ilium
Crête sacrale médiane
Épine iliaque
postéro-supérieure (EIPS)
Bord du sacrum
Crête sacrale latérale
Grand trochanter Fosse trochantérique
Tubérosité glutéale Crête
intertrochantérique
Petit trochanter
Foramen obturé

}
(ou trou ischio-pubien)
Ligne pectinéale
(ou pecten du pubis) Coccyx

Tubérosité ischiatique
Lèvre médiale de la ligne âpre

Lèvre latérale de la ligne âpre

Diaphyse du fémur
Condyles du fémur

Tubercule de l’adducteur

Fig. 6.10. Vue postérieure

Le pelvis et la cuisse 277


Repères osseux

Épine iliaque
antéro-supérieure (EIAS)

Épine iliaque
antéro-inférieure (EIAI)
Symphyse pubienne
Branche supérieure du pubis
Foramen obturé
Tubercule pubien

Tubérosité ischiatique Branche inférieure du pubis


Fig. 6.11. Vue inférieure, fémurs en
abduction et en rotation externe Branche de l’ischium

Crête iliaque Ligne glutéale postérieure

Tubercule iliaque Ligne glutéale antérieure

Épine iliaque postéro-


supérieure (EIPS)
Épine iliaque
antéro-supérieure (EIAS)
Épine iliaque postéro-
inférieure (EIPI)
Épine iliaque
antéro-inférieure (EIAI)
Grande échancrure sciatique

Branche supérieure du pubis Ligne glutéale inférieure

Tubercule pubien
Petite échancrure sciatique

Branche inférieure du pubis


Tubérosité ischiatique

Grand trochanter Foramen obturé

Fig. 6.12. Vue latérale

278 > Topoguide du corps


Repères osseux
a) Crête iliaque a
b) Fosse iliaque
c) Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) b
d) Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)
e) Ligne pectinéale
f) Branche supérieure du pubis c
g) Tubercule pubien
h) Surface symphysaire
i) Branche inférieure du pubis
j) Épine iliaque postéro-supérieure (EIPS) j
k) Surface articulaire du sacrum d
k
l) Épine iliaque postéro-inférieure (EIPI)
m) Grande échancrure sciatique Face antérieure
n) Épine ischiatique l
e
o) Petite échancrure sciatique m
p) Foramen obturé f
q) Tubérosité ischiatique n
r) Branche de l’ischium g
o

h q

r
i
k
a
Fig. 6.13. Vue médiale de la hanche droite
l
b

a) Ligne glutéale antérieure


m b) Ligne glutéale postérieure
c) Épine iliaque postéro-supérieure (EIPS)
d) Épine iliaque postéro-inférieure (EIPI)
d
e) Grande échancrure sciatique
Face antérieure
f) Ligne glutéale inférieure
e g) Épine ischiatique
n h) Petite échancrure sciatique
f
i) Foramen obturé
o j) Tubérosité ischiatique
g
k) Crête iliaque
l) Tubercule iliaque
h
m) Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS)
p n) Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)
i o) Branche supérieure du pubis
p) Tubercule pubien
q q) Branche inférieure du pubis
j r) Acétabulum
r
s) Surface semi-lunaire de l’acétabulum
s
Fig. 6.14. Vue latérale de la hanche droite

Le pelvis et la cuisse 279


Repères osseux

c d
b a) Épine ischiatique
Face b) Épine iliaque postéro-inférieure (EIPI)
postérieure e
a c) Épine iliaque postéro-supérieure (EIPS)
d) Sacrum
e) Face glutéale de l’ilium
f) Acétabulum
g) Symphyse pubienne
h) Branche inférieure du pubis
i) Branche de l’ischium
j) Foramen obturé
k) Tubérosité ischiatique
l) Coccyx
l

k Fig. 6.15. Vue inférieure


j
Les lettres en noir désignent des
i os, les lettres en rouge des repères
h osseux ou d’autres structures.
g
Processus
transverse du coccyx
{
Surface articulaire
lombo-sacrale

Sacrum Pourquoi y a-t-il un grand trou


dans la hanche ? Le foramen
obturé se trouve au niveau de la
partie inférieure du pelvis, entouré
Promontoire par le pubis et l’ischium. Il était
assez petit à l’origine – comme le
montrent les restes squelettiques
des reptiles primitifs. Chez les
Crêtes transverses humains, le foramen se trouve
entre des lignes porteuses et, l’os
Foramen étant lourd et, dans un certain
sacral sens, « coûteux » à entretenir, le
Apex du sacrum
foramen a évolué pour former un
trou plus grand couvert par une
membrane.
Base du sacrum
Coccyx

Fig. 6.16. Vue antérieure

280 > Topoguide du corps


Repères osseux
Tête

Fovéa de la tête
Grand
trochanter Col

Petit trochanter

Ligne inter-trochantérique
Fosse trochantérique Grand
trochanter

}
Tête

Col
Diaphyse
Crête intertrochantérique
Fig. 6.17. Vue antérieure
du fémur droit
Petit trochanter
Tubérosité
glutéale
Ligne pectinéale

Surface patellaire Tubercule de l’adducteur


ou trochlée

Épicondyle latéral Épicondyle médial

Lèvre médiale
Condyle latéral Condyle médial de la ligne âpre
(ou condyle externe) (ou condyle interne)

Lèvre latérale
de la ligne âpre
Fig. 6.18. Vue postérieure
du fémur droit

Tubercule
de l’adducteur Fosse intercondylienne

Épicondyle médial
Épicondyle latéral

Condyle médial
Condyle latéral

Le pelvis et la cuisse 281


Pistes de repères osseux
Piste 1 : « Col en solo »
En raison des nombreuses faces du pelvis c
et de la proximité de zones sensibles, la
palpation de la région pelvienne de votre b a) Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS)
partenaire peut sembler être un parcours du b) Crête iliaque
a
combattant au départ. La Piste 1 est conçue c) Épine iliaque postéro-supérieure (EIPS)
pour vous donner la possibilité d’explorer d) Crête pubienne
d’abord votre propre région pelvienne. Cela d e) Tubérosité ischiatique
vous donnera la confiance nécessaire pour f f) Grand trochanter du fémur
effectuer la palpation à proprement parler e
chez votre partenaire au gré des quatre pistes
suivantes. Les six repères osseux de la piste
1 peuvent être vus comme vos « camps de Piste 1
base » : ils sont clairement repérables et vous
conduiront aux autres repères du pelvis.

e
c La Piste 2, « Avenue iliaque », passe le long de la partie supérieure du
d pelvis au niveau de l’ilium.
a a) Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS)
b) Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)
b c) Crête iliaque
d) Fosse iliaque
e) Épine iliaque postéro-supérieure (EIPS)

Piste 2

a La Piste 4, « Randonnée le long de


La Piste 3, « Piste du coccyx », permet la hanche », explore la partie latérale
d’accéder aux os situés à la base du rachis. de la hanche et les repères du fémur
a
b proximal.
a) Épine iliaque postéro-supérieure f
c a) Crête iliaque
(EIPS)
b) Sacrum d b) Grand trochanter
b c) Tubérosité glutéale
c) Crête sacrale médiane e
d) Bord du sacrum
e) Coccyx c
Piste 4
f) Articulation sacro-iliaque
Piste 3

La Piste 5, « Passage souterrain », traverse la


région pubienne pour atteindre les repères de
la partie médiale de la cuisse. b
a) Nombril c
b) Crête pubienne et tubercules pubiens
c) Branche supérieure du pubis
d) Branche inférieure du pubis et branche de d
l’ischium
e) Tubérosité ischiatique e
Piste 5

282 > Topoguide du corps


Piste 1 : « Col en solo »
Épine iliaque antéro-supérieure
(EIAS)
Comme son nom l’indique, l’EIAS se trouve dans la partie
antérieure et supérieure de l’ilium. Les EIAS sont les deux pointes
superficielles situées sous la taille, au niveau des poches avant
des pantalons. L’EIAS donne attache au muscle sartorius et au
ligament inguinal.

1) Localisez les deux épines iliaques antéro-supérieures en


posant vos mains sur vos hanches avec le pouce derrière et Fig. 6.19. Vue antérieure, palpation des EIAS
les autres doigts devant. Cherchez les pointes du pelvis qui
dépassent vers l’avant du corps (fig. 6.19).
2) Explorez ces pointes et les structures environnantes de l’il-
ium. Essayez de les palper sur vous-même en position assise
de façon à ce que le tissu superficiel soit détendu. EIPS EIAS

Les os que vous sentez se trouvent-ils juste sous la surface de la


peau ? Êtes-vous bien en dessous du nombril ?

Crête iliaque
La crête iliaque est le long bord supérieur de l’ilium. Elle
débute au niveau de l’EIAS et s’étend autour du côté du torse
pour rejoindre l’EIPS. En plus de faire tenir les pantalons, les
crêtes iliaques donnent attache au muscle carré des lombes
(p. 213) et aux muscles abdominaux. Les deux crêtes iliaques
sont superficielles et facilement palpables dans la mesure où les Fig. 6.20. Vue latérale du pelvis faisant apparaître
muscles qui s’y insèrent ne passent pas au-dessus de leurs bords les muscles entourant la crête iliaque
(fig. 6.20).

1) Localisez l’EIAS. Déplacez lentement vos doigts le long du


côté de votre hanche en appuyant sur le bord large de la
crête. Remarquez comme la crête s’élève à partir de l’EIAS
pour bientôt s’élargir latéralement (fig. 6.21).
2) Suivez la crête alors qu’elle se prolonge en direction de la
face postérieure du corps pour se terminer au niveau de
l’EIPS.
Parvenez-vous à enfoncer vos doigts dans la chair de l’abdomen
juste au-dessus de la crête iliaque ?

Fig. 6.21. Vue postérieure, vous faites glisser vos doigts


le long de votre crête iliaque

Le pelvis et la cuisse 283


Épine iliaque postéro-supérieure
EIPS (EIPS)
L’EIPS est superficielle et se situe à l’extrémité postérieure de
la crête iliaque. Chez la plupart des gens, les deux EIPS peuvent
être identifiées visuellement par les deux fossettes situées à la
base de la région lombale. Sans l’aide d’un miroir, il peut être
difficile de voir vos propres EIPS, mais vous pouvez néanmoins
les palper.

1) Posez vos pouces sur vos crêtes iliaques. Suivez-les le long de


la hanche postérieure. Remarquez comme elles descendent
tandis que vous vous déplacez en direction médiale.
2) Les EIPS peuvent avoir la consistance de petites bosses
entourées de tissus plus épais et ne sont pas aussi pronon-
cées que les EIAS (fig. 6.22).
Vous trouvez-vous à l’extrémité postérieure des crêtes iliaques ?
Les pointes que vous sentez sont-elles situées à 7-10 cm l’une
Fig. 6.22. Vue postérieure, localisation de l’ EIPS de l’autre ?

Crête pubienne
La crête pubienne est située juste sous le nombril et en posi-
tion supérieure par rapport aux organes génitaux. Formée par le
bord supérieur et médial des deux os pubiens, la crête horizon-
tale, qui mesure environ 5 cm de large, est nettement palpable.
Elle donne attache au muscle droit de l’abdomen (p. 215) et à
l’aponévrose abdominale.

1) Placez vos doigts sur votre nombril.


2) Faites lentement glisser vos doigts le long de la ligne médiane
du corps en direction de la région pubienne (fig. 6.23). Vous
pouvez avoir 12 à 20 cm à parcourir avant de sentir l’arête
rigide de la crête pubienne. Vous vous trouverez alors 2,5 à
5 cm au-dessus des organes génitaux.
Vous trouvez-vous au niveau de la ligne médiane du corps ? Êtes-
vous bien en dessous du niveau des EIAS ? Sentez-vous une arête
osseuse solide et horizontale juste au-dessus de la région génitale ?

Localisez l’EIAS. Suivez le ligament inguinal (p. 333) à


Fig. 6.23. Vue antérieure, accès à lacrête pubienne 45° en direction inférieure vers la ligne médiane du corps
jusqu’à ce que vous atteigniez la crête pubienne.

284 > Topoguide du corps


Tubérosité ischiatique
Si vous êtes déjà resté assis pendant un long événement musi-
cal ou sportif sur une chaise pliante métallique, vos tubérosités
ischiatiques ne vous sont sans doute pas étrangères. Les « os des
fesses » sont situés dans la partie la plus inférieure du pelvis au
niveau du pli glutéal (la ride horizontale située entre la fesse et
la cuisse). La tubérosité ischiatique donne attache aux muscles
ischio-jambiers, au muscle grand adducteur et au ligament sacro-
tubéral.

1) Asseyez-vous sur une chaise ou une surface dure et balan-


cez-vous d’un côté à l’autre pour sentir vos « os des fesses ».
2) Levez-vous et palpez l’os sur lequel vous étiez assis – votre
tubérosité ischiatique (fig. 6.24). Explorez sa vaste surface
dans toutes les directions.
Sentez-vous une structure identique entre l’autre fesse et la
cuisse correspondante ? Fig. 6.24. Vue postérieure, palpation de la tubérosité ischiatique

Grand trochanter du fémur


Situé en position distale par rapport à la crête iliaque, le grand Lorsque vous explorez la zone autour du
trochanter est la grosse masse superficielle située sur le côté de sacrum et de la crête iliaque postérieure, il n’est
pas rare de sentir des petits nodules de tissu
la hanche. Il est facilement palpable et donne attache au muscle
fibro-adipeux. Ils sont ancrés dans les fascias
moyen glutéal, au muscle petit glutéal et aux muscles rotateurs
superficiels et leur taille peut varier de celle d’un
latéraux de la hanche.
petit pois à celle d’une grosse bille.

1) Localisez le milieu de la crête iliaque.


2) Faites glisser la pulpe de vos doigts de 10 à 15 cm en direc-
tion inférieure jusqu’à atteindre la masse superficielle du
grand trochanter. Explorez et dessinez tous les contours de
sa large bosse.
Effectuez des rotations médiales et latérales de votre hanche
pendant que vous palpez le grand trochanter. Sentez-vous
sa large surface noueuse pivoter d’avant en arrière sous vos doigts
(fig. 6.25) ?

Fig. 6.25. Vue latérale, rotation de


la hanche pour sentir le mouvement
du grand trochanter

Le pelvis et la cuisse 285


Piste 2 : « Avenue iliaque »
Épine iliaque antéro-supérieure
(EIAS)
(Voir p. 283 pour plus d’informations.)

1) Partenaire debout. Posez votre main sur le côté de l’abdo-


men, en dessous du nombril.
2) Appuyez doucement en direction inférieure jusqu’à ce que
vous sentiez la pointe superficielle de l’EIAS (fig. 6.26).
Palpez et observez la distance entre les deux EIAS et les
relations qu’elles entretiennent entre elles.
La pointe osseuse que vous sentez est-elle superficielle ? Vous
trouvez-vous en dessous du niveau du nombril et au-dessus de
Fig. 6.26. Partenaire debout, vous localisez ses deux EIAS
la région génitale ?

EIAS
EIAI
Épine iliaque antéro-inférieure
(EIAI)
L’EIAI se trouve en position inférieure et médiale par rapport
à l’EIAS et donne attache au muscle droit fémoral (p. 300). Plus
petite et plus plate que l’EIAS, l’EIAI est située sous le muscle
sartorius et le ligament inguinal. En raison de sa forme discrète et
de sa localisation sous le muscle sartorius, l’EIAI peut être difficile
à identifier.

1) Partenaire allongé sur le dos. Fléchissez sa hanche en plaçant


un traversin sous son genou pour raccourcir et détendre le
Muscle droit fémoral
tissu qui le recouvre.
2) Localisez l’EIAS. Faites glisser vos doigts sur 2 à 3 cm en
Fig. 6.27. Vue antérieure, partenaire allongé sur le dos, vous accédez direction inférieure et médiale.
à l’EIAI 3) Palpez sous les tendons superficiels et explorez cette zone à
la recherche de la petite bosse de l’EIAI (fig. 6.27).
Vous trouvez-vous en position médiale et inférieure par rapport
à l’EIAS ? Si votre partenaire fléchit légèrement sa hanche,
Sur le bord latéral de la crête Tubercule iliaque EIAS parvenez-vous à sentir le tendon du muscle droit fémoral se raidir sous
iliaque se trouve un léger élargis-
vos doigts ? Notez que cette action entraînera également la tension du
sement appelé tubercule iliaque.
tendon du muscle sartorius qui le recouvre.
Il indique la frontière entre les
origines du muscle tenseur du
fascia lata et du muscle moyen
glutéal. 1) Localisez l’EIAS.
2) Faites glisser vos doigts en
direction postérieure le long
de la crête iliaque sur environ
5 cm. Explorez le bord latéral
de la crête iliaque à l’endroit
où il s’élargit légèrement : c’est
le tubercule iliaque.

286 > Topoguide du corps


EIAS
Crête iliaque
(Voir p. 283 pour plus d’informations.)

EIPS

1) Partenaire allongé sur le côté. Localisez l’EIAS.


2) Faites glisser vos doigts en direction postérieure le long de la
crête iliaque, en observant comme elle s’élargit et s’élève au fil
de son trajet.
3) Suivez la crête tandis qu’elle se prolonge le long de la face posté-
rieure du corps jusqu’à l’EIPS (fig. 6.28).
Parvenez-vous à encadrer la crête iliaque sur toute sa longueur avec
votre pouce et votre index ?
Fig. 6.28. Partenaire allongé sur le côté, vous dessinez les contours
de la crête iliaque

Fosse iliaque
La fosse iliaque, en forme de cuvette, est située à la face médiale
de l’ilium et donne attache au muscle iliaque. La présence du muscle
iliaque et du contenu abdominal rendent la majeure partie de la fosse
inaccessible. Cependant, vous pouvez enfoncer lentement vos doigts
dans la fosse en passant au-dessus de la crête iliaque pour la palper.

Muscle
1) Partenaire allongé sur le dos. Fléchissez la hanche en plaçant un iliaque (en
traversin sous le genou de votre partenaire pour raccourcir et coupe)
détendre les tissus qui la recouvrent.
2) Posez les extrémités des doigts d’une main le long de la crête
iliaque en position immédiatement postérieure et supérieure par
rapport à l’EIAS.
3) En effectuant des mouvements lents et patients, courbez les
extrémités de vos doigts au-dessus de la lèvre de la crête iliaque Fig. 6.29. Partenaire allongé sur le dos, vous courbez vos doigts
jusque dans la fosse iliaque (fig. 6.29). Selon la fermeté du tissu, dans la fosse iliaque
il se peut que vos doigts ne s’enfoncent que sur une courte
distance. EIPS

Épine iliaque postéro-supérieure


(Voir p. 284 pour plus d’informations.)

1) Partenaire debout. Suivez les deux crêtes iliaques en direction


postérieure autour de la taille.
2) Suivez les crêtes tandis qu’elles descendent vers le sacrum et se
terminent au niveau de chaque EIPS (fig. 6.30). L’EIPS a la consis-
tance d’une petite bosse entourée de tissus plus épais. Elle n’est
pas aussi prononcée que l’EIAS mais reste néanmoins accessible.
3) Si possible, localisez visuellement les fossettes du bas du dos et
explorez la région avoisinante.
Fig. 6.30. Vue postérieure, vous isolez l’EIPS
Vous trouvez-vous à l’extrémité postérieure de la crête iliaque ? Les
deux repères sont-ils alignés plus ou moins horizontalement et sépa-
rés de 7 à 12 cm ?

Le pelvis et la cuisse 287


Piste 3 : « Piste du coccyx »
Sacrum
Crête sacrale médiane
Crête sacrale médiane
Bord du sacrum

Le sacrum est un grand os triangulaire se trouvant à l’extré-


mité inférieure de la colonne vertébrale. Situé entre les côtés
surplombants du pelvis, le sacrum est constitué d’une série de
quatre ou cinq vertèbres fusionnées entre elles.
La crête sacrale médiane, qui s’étend en direction inférieure
à partir du centre du sacrum, comporte trois ou quatre pointes.
De part et d’autre de la crête sacrale médiane se trouve la crête
sacrale latérale – une plus petite série de renflements osseux. Le
bord du sacrum fait partie du point d’attache du muscle grand
glutéal et du ligament sacro-tubéral. Bien que la surface irrégu-
lière du sacrum se situe sous l’aponévrose dorso-lombaire et les
ligaments sacro-iliaques, elle est facilement accessible.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Placez le pouce et l’index


Fig. 6.31. Vue postérieure, utilisation des EIPS comme d’une main sur chaque EIPS et explorez la région située
guides pour localiser la crête sacrale médiane
entre et en dessous de ces points pour trouver la surface du
sacrum.
2) Localisez la ligne médiane du sacrum et explorez les pointes
EIPS
Sacrum de la crête sacrale (fig. 6.31). Palpez au-dessus du niveau des
EIPS et juste au-dessus du coccyx.
3) Faites glisser vos doigts latéralement à partir du côté du
sacrum et appuyez l’extrémité de vos doigts sur son bord
solide (fig. 6.32). Suivez le bord latéral en direction supé-
rieure en direction de l’EIPS puis en direction inférieure
jusqu’au coccyx.
Combien de petites pointes sentez-vous le long de la crête
sacrale ? Parvenez-vous à suivre les deux bords latéraux du
sacrum en direction inférieure jusqu’à l’endroit où ils convergent au
niveau du coccyx ? Si vous vous déplacez latéralement à partir du
bord externe du sacrum, sentez-vous la masse du muscle grand glutéal
(p. 309) ?

Fig. 6.32. Vue postéro-latérale, partenaire allongé sur le ventre,


exploration du bord du sacrum
Les reptiles et la plupart des oiseaux ont deux
vertèbres sacrales tandis que les mammifères en
possèdent entre trois et cinq. Les humains, en parti-
culier, en ont plus car, étant donné qu’ils se tiennent
debout, tout le poids du haut du corps est transféré
via le sacrum au pelvis et aux jambes. Tout ce qu’il
reste des processus épineux des vertèbres sacrales
sont les pointes usées par le temps de la crête sacrale
médiane.

288 > Topoguide du corps


Coccyx
Le coccyx est situé au sommet de la fente interfessière et relié
à l’extrémité du sacrum. Constitué de trois ou quatre os fusion-
nés, il a un contour segmenté et irrégulier et peut mesurer 2,5
cm ou plus de long. Sa pointe peut être incurvée vers l’intérieur
du corps ou dévier légèrement vers la gauche ou la droite.
En raison de sa proximité avec la fente interfessière, la palpa-
tion du coccyx peut être délicate à la fois pour vous et pour
votre partenaire. Nous vous conseillons donc de commencer
par palper votre propre coccyx avant de palper celui de votre
partenaire.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Promenez vos doigts vers Fig. 6.33. Vue postéro-latérale, partenaire allongé sur le
le bas le long de la crête sacrale médiane en direction de ventre, palpation du coccyx
la fente interfessière. En haut de la fente, vous sentirez la
surface irrégulière du coccyx.
2) Explorez la surface et les côtés du coccyx, en remarquant
la façon dont la large partie supérieure se rétrécit jusqu’à
former une pointe (fig. 6.33). La pointe du coccyx peut ne
pas être accessible étant donné qu’elle s’incurve vers l’inté-
rieur du corps.
Êtes-vous en train de palper la zone osseuse la plus inférieure
de cette région ? Parvenez-vous à suivre les bords du coccyx et à
dessiner sa forme ?

Articulation sacro-iliaque Articulation


L’articulation sacro-iliaque est la jonction entre le sacrum et sacro-iliaque
l’ilium. Elle est située en position médiale par rapport à l’EIPS
et se trouve sous l’aponévrose dorso-lombaire et les ligaments
sacro-iliaques dorsaux (p. 334). L’ilium surplombe l’articulation
sacro-iliaque, ne laissant que son bord accessible.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez l’EIPS. Déplacez-


vous légèrement en direction inférieure et médiale afin de
localiser l’articulation sacro-iliaque.
2) Créez un léger élargissement au niveau de l’articulation en
gardant une main dessus tandis que l’autre main fléchit le
genou à 90°. Soumettez ensuite la hanche à une rotation
latérale passive en cherchant à détecter une petite ouverture
au niveau de l’espace articulaire (fig. 6.34). Essayez égale-
ment d’effectuer une rotation médiale de la hanche. Fig. 6.34. Partenaire allongé sur
Vous trouvez-vous en position immédiatement médiale et distale le ventre, rotation médiale de la
hanche
par rapport à l’EIPS ? Parvenez-vous à suivre le bord de l’ilium
tandis qu’il passe au-dessus du sacrum ?

Le philosophe grec Hérophile a appelé les derniers segments de est également appelé os de la queue – un terme parfaitement
la colonne vertébrale le kokkyx car ils ressemblaient à un bec de approprié lorsque l’on parle d’un fœtus humain : aux stades
coucou. Cependant, pendant la Renaissance, l’anatomiste français précoces du développement, une petite queue bien distincte
Jean Riolan a cru que ce terme faisait référence à la libération de s’étend dans le prolongement du sacrum, mais elle disparaît à la
gaz par l’anus, qui peut ressembler au cri d’un coucou. Le coccyx huitième semaine, ne laissant que ce qui correspond au coccyx.

Le pelvis et la cuisse 289


Piste 4 : « Randonnée le long de la hanche »
Grand trochanter
(Voir p. 285 pour plus d’informations.)

Fig. 6.35. Partenaire allongé sur


le ventre, rotation de la hanche
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le milieu de la
pour sentir le mouvement du crête iliaque.
grand trochanter 2) Faites glisser la pulpe de vos doigts en direction distale sur 10
à 13 cm le long de la face latérale de la cuisse. Vous sentirez
alors la bosse superficielle du grand trochanter.
3) Dessinez les contours de sa surface de 5 cm de large et
explorez tous ses côtés.
Fléchissez le genou à 90° en tenant la cheville. Tandis que votre main
proximale palpe le grand trochanter, utilisez l’autre main pour effec-
tuer une rotation médiale et latérale de la hanche (fig. 6.35). Sentez-vous
le grand trochanter pivoter d’avant en arrière sous vos doigts ?

Tubérosité glutéale
La tubérosité glutéale se trouve en position distale par rapport
à la face postérieure du grand trochanter. Il s’agit d’une petite
arête qui donne attache aux fibres inférieures du muscle grand
glutéal. Bien qu’entourée par le tendon du muscle grand glutéal
et les fibres supérieures du muscle vaste latéral du quadriceps
fémoral (fig. 6.37), la tubérosité glutéale est relativement super-
ficielle et accessible.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez la face postérieure


Grand du grand trochanter.
trochanter 2) Faites glisser vos doigts sur 2,5 à 5 cm en direction distale
le long de la diaphyse postérieure du fémur jusqu’à ce
que vous sentiez la surface solide de la tubérosité glutéale
(fig. 6.36). Il se peut qu’elle n’ait pas la consistance d’une
arête mais plutôt d’un morceau d’os plat et superficiel.
Pouvez-vous enfoncer vos doigts dans la zone que vous êtes
en train de palper et sentir la face superficielle du fémur ? La
position de vos doigts est-elle immédiatement latérale à la tubérosité
ischiatique (p. 285) ?

Fig. 6.37. Vue postérieure du pelvis, montrant les


relations qu’entretient la tubérosité glutéale avec les
Tubérosité muscles environnants
glutéale
Muscle grand glutéal
Fig. 6.36. Vue postérieure Localisation de la tubérosité glutéale
Tractus ilio-tibial

Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral


(profond)

290 > Topoguide du corps


Piste 5 : « Passage souterrain »
Nombril
Le nombril (ou ombilic) est bien entendu visible lorsque l’ab-
domen est découvert. Lorsqu’il n’est pas exposé, le nombril
peut être senti sur la ligne médiane du corps, au-dessus du
niveau des EIAS.

Crête pubienne et tubercules


pubiens
Partenaire allongé sur le dos
(Voir p. 284 pour plus d’informations.)
Les tubercules pubiens sont situés dans la partie supérieure Voici quelques suggestions pour faire en sorte que cette explo-
de la crête pubienne. Chaque tubercule a la forme d’une petite ration soit confortable pour vous et votre partenaire :
corne et donne attache au muscle long adducteur et au liga- a) Expliquez à votre partenaire ce que vous allez faire et deman-
ment inguinal. Les tubercules peuvent être séparés de 2,5 à dez sa permission pour aller plus loin. b) Si votre partenaire le
5 cm et ne sont pas toujours faciles à palper. préfère, utilisez sa main pour palper en la guidant de dessus avec
votre main (voir illustration ci-dessus).

1) Faites face à votre partenaire tandis qu’il est allongé dos


contre la table. Posez l’extrémité de vos doigts sur son Nombril
nombril en laissant votre paume se reposer sur son abdo-
men. Le talon de votre main se trouve alors sur la crête
pubienne ou juste au-dessus.
2) Tournez votre main et localisez à nouveau la crête avec vos
doigts (fig. 6.38). Explorez son arête horizontale. Rappelez-
vous que la crête pubienne est la seule étendue osseuse
horizontale de cette zone.
3) Déplacez vos doigts latéralement et cherchez à localiser les
pointes des tubercules pubiens. Palpez les deux tubercules
en prêtant attention à la distance qui les sépare.
Partez de l’EIAS et suivez le ligament inguinal (p. 333)
inférieurement et médialement à 45° jusqu’au tubercule
pubien. Fig. 6.38. Vue antéro-latérale,
partenaire allongé sur le dos
Sentez-vous une saillie osseuse ferme en position inférieure et
médiale par rapport à l’EIAS ? Par rapport aux tubercules
pubiens, les saillies osseuses que vous sentez se trouvent-elles dans la
partie supérieure de la crête pubienne ? Les tubercules sont-ils situés
au même niveau que les grands trochanters ?

Tendon du
muscle droit
de l’abdomen

Le pelvis et la cuisse 291


Lorsque vous palpez la branche supérieure du pubis,
gardez le pouls de l’artère fémorale présent à l’esprit
(p. 333).

Branche supérieure du pubis


La branche supérieure du pubis s’étend à 45° à partir du
tubercule pubien en direction de l’EIAI. Elle forme une crête qui
donne attache au muscle pectiné (p. 313). Elle peut être difficile
à palper dans la mesure où elle est recouverte par le ligament
inguinal ainsi que par un faisceau neurovasculaire.

1) Partenaire allongé sur le dos, placez votre genou fléchi sous


son genou. Cette position entraînera une flexion et une
rotation latérale de sa hanche, facilitant la palpation.
2) Localisez la crête pubienne. Faites glisser vos doigts latéralement
de la crête vers l’EIAI. Enfoncez vos doigts dans le tissu à la
recherche de la crête enfouie de la branche supérieure (fig. 6.39).
Vous trouvez-vous en position latérale et légèrement supérieure
par rapport au tubercule pubien ? Si vous ne parvenez pas à
Branche supérieure sentir le bord de la branche, pouvez-vous sentir son épaisseur sous le
tissu superficiel ?
Fig. 6.39. Partenaire allongé
sur le dos
Branche inférieure du pubis
et branche de l’ischium
Les deux branches sont situées dans la partie inférieure du
pelvis et forment ensemble un pont entre la crête pubienne et
la tubérosité ischiatique. La branche du pubis, qui constitue la
moitié antérieure du pont, donne attache au muscle gracile et
au muscle court adducteur. Les deux branches donnent attache
Fig. 6.40. Points d’attache au muscle grand adducteur (fig. 6.40). Pour palper les branches,
des muscles adducteurs sur les utilisez l’extrémité de vos doigts, en restant près de la face
branches
médiale de la cuisse. L’angle formé par les branches est plus
grand chez les femmes que chez les hommes.

1) Partenaire allongé sur le dos, placez votre genou fléchi sous


son genou.
2) Localisez la crête pubienne. Déplacez ensuite vos doigts
jusqu’au bord latéral de la crête pubienne puis faites-les
glisser en direction postérieure autour de la face médiale de
la cuisse (fig. 6.41). En appuyant lentement mais fermement,
palpez pour localiser la crête rigide des branches. Ce « pont
osseux » est la seule masse osseuse de la zone, de sorte que,
si vous sentez que vous êtes en train d’appuyer sur une ligne
d’os solide, vous l’avez trouvé.
3) Continuez à faire le tour de la cuisse jusqu’à atteindre la
grande tubérosité ischiatique.
Quand vous suivez les branches, conduisent-elles vers la face
postérieure du corps en contournant la face interne des cuisses ?
Lorsque vous vous déplacez autour de la cuisse, sentez-vous les
branches s’élargir latéralement ? Parvenez-vous à sentir les endroits
Fig. 6.41. Partenaire allongé sur le dos, vous palpez les branches où les tendons des muscles adducteurs (p. 313) s’insèrent sur les
jusqu’à la tubérosité ischiatique branches ?

292 > Topoguide du corps


Tubérosité ischiatique
(Voir p. 285 pour plus d’informations.) Êtes-vous en train de palper entre la partie inférieure de la fesse
et la partie proximale de la cuisse ? Sentez-vous l’insertion des
grands tendons des muscles ischio-jambiers sur la tubérosité ischia-
tique ?
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le pli glutéal (ligne
horizontale entre la fesse et la cuisse). Posez vos doigts au Partenaire allongé sur le côté, hanche du dessus fléchie.
centre du pli glutéal et appuyez dans une direction supé- Posez votre main sur la face médiale de la cuisse puis
rieure et médiale jusqu’à ce que les pointes de vos doigts faites-la glisser en direction proximale jusqu’au pli glutéal et à
butent contre la vaste surface de la tubérosité ischiatique la tubérosité ischiatique (fig. 6.43).
(fig. 6.42).
2) Explorez tous les côtés de sa large masse et observez les
relations qu’elle entretient avec le grand trochanter.

Fig. 6.42. Vue postérieure, localisation


de la tubérosité ischiatique

Fig. 6.43. Partenaire allongé sur le côté,


localisation de la tubérosité ischiatique

« Comment accéder aux os et aux muscles proches des organes


génitaux ? » En fait, tous les repères osseux, tendons et vais-
seaux sanguins de cette zone peuvent facilement être palpés
sans entrer en contact avec les organes génitaux (voir illustra-
tions ci-dessous). Si vous suivez les instructions que nous vous
donnons, cela ne sera inconfortable ni pour vous, ni pour votre
partenaire.

Vue inférieure des


organes génitaux Partenaire allongé sur le dos
féminins
Cela dit, il est évident que la palpation chez les hommes est
compliquée par la présence du pénis et des testicules. En
position allongée sur le dos, la flexion et la rotation latérale
de la cuisse permettent de l’éloigner du pelvis et de faciliter la
palpation (voir p. 316 par exemple).
La position allongée sur le côté permet aux organes génitaux
de s’écarter de la base du pelvis. Pour vous assurer que les
Vue inférieure des
organes génitaux de votre partenaire se trouvent loin de la
organes génitaux
zone à laquelle vous souhaitez accéder, demandez-lui de les
masculins
déplacer et de les tenir à l’écart du côté avec lequel vous
entrerez en contact (voir illustration ci-dessus).

Le pelvis et la cuisse 293


Muscles du pelvis et de la cuisse
Les muscles du pelvis et de la cuisse sont principalement 1) Trois muscles glutéaux donnent leur forme aux fesses et à
responsables des mouvements des articulations coxo-fémorale la face latérale de la hanche.
(hanche) et tibio-fémorale (genou). La plupart des muscles de la 2) Six petits muscles rotateurs latéraux se trouvent sous les
hanche et de la cuisse peuvent être divisés en cinq groupes. Deux muscles glutéaux.
de ces groupes se trouvent dans la région des fesses tandis que 3) Quatre muscles quadriceps sont situés aux faces antérieure
les trois autres forment la masse de la cuisse : et latérale de la cuisse.
4) Trois longs muscles ischio-jambiers s’étendent le long de la
face postérieure de la cuisse.
5) Cinq muscles adducteurs sont pris en sandwich entre les
muscles quadriceps et les muscles ischio-jambiers le long de
la face médiale de la cuisse.
Les autres muscles sont le muscle ilio-psoas, le muscle sartorius et le
Muscle grand muscle tenseur du fascia lata.
psoas

Muscle
petit psoas

Muscle
iliaque
EIAS Muscle moyen
glutéal

Ligament Muscle pectiné


inguinal Muscle tenseur
Muscle long du fascia lata
adducteur
Muscle gracile
Muscle tenseur
du fascia lata Muscle grand
Muscle glutéal
sartorius

Tractus Tractus ilio-


Muscle
ilio-tibial tibial
gracile
Muscle Muscle vaste
Muscle droit grand adducteur latéral du
fémoral quadriceps
fémoral
Muscle vaste (profond)
latéral du Muscle biceps
Muscle
quadriceps fémoral fémoral (chef
semi-tendineux
long)
Muscle
Muscle vaste semi-membraneux Muscle biceps
médial du fémoral (chef
quadriceps fémoral court)
Muscle
Patella plantaire
Muscle
gastrocnémien

Fig. 6.44. Vue antérieure de la hanche et de la cuisse droites Fig. 6.45. Vue postérieure de la fesse et de la cuisse droites

294 > Topoguide du corps


Muscles du pelvis et de la cuisse

Fig. 6.46. Vue médiale de la hanche


et de la cuisse droites

EIAS

Muscle grand glutéal

Sacrum (en coupe) Muscle moyen glutéal

Crête iliaque
Branches du pubis
et de l’ischium Fascia glutéal
Tubérosité ischiatique Muscle tenseur
du fascia lata

Muscle semi-tendineux

Muscle semi-membraneux

Muscle grand adducteur

Muscle long adducteur

Muscle gracile

Muscle sartorius

Muscle vaste médial du


quadriceps fémoral
Tendon du muscle semi-
tendineux
Patte d’oie (tendon)
Muscle sartorius
Muscle droit fémoral

Tractus ilio-tibial

Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral

Muscle biceps fémoral (chef long)

Muscle biceps fémoral (chef court)

Tête de la fibula

Fig. 6.47. Vue latérale de la fesse


et de la cuisse droites

Le pelvis et la cuisse 295


Muscles synergistes (travaillant ensemble)
* Muscles non représentés

Articulation Flexion
coxo-fémorale Muscle droit fémoral
(articulation de la hanche) Muscle moyen glutéal (fibres anté-
rieures)
Muscle petit glutéal
Muscle grand adducteur (participe)
Muscle long adducteur (participe)
Muscle court adducteur (participe)
Muscle pectiné (participe)
Muscle tenseur du fascia lata
Muscle sartorius
Muscle grand psoas
Muscle iliaque

Vue antéro-médiale
Vue antéro-latérale, muscle grand psoas et
muscle iliaque représentés chacun d’un côté

Extension
Muscle biceps fémoral
Muscle semi-tendineux
Muscle semi-membraneux
Muscle grand glutéal (toutes les fibres)
Muscle moyen glutéal (fibres postérieures)
Muscle grand adducteur (fibres postérieures)

Vue postéro-latérale

Vue postéro-médiale

Voir p. 399 pour une liste


complète des muscles responsables
de l’inclinaison du pelvis.
296 > Topoguide du corps
Articulation coxo-fémorale
(articulation de la hanche)

Rotation médiale (rotation interne)


Muscle semi-tendineux Muscle long adducteur
Muscle semi-membraneux Muscle court adducteur
Muscle moyen glutéal (fibres antérieures) Muscle gracile
Muscle petit glutéal Muscle pectiné
Muscle grand adducteur Muscle tenseur du fascia lata

Vue postéro-médiale

Vue antérieure

Vue antéro-latérale

Rotation latérale (rotation externe)


Muscle biceps fémoral
Muscle grand glutéal (toutes les fibres)
Muscle moyen glutéal (fibres postérieures)
Muscle sartorius
Muscle piriforme
Muscle carré fémoral
Muscle obturateur interne
Muscle obturateur externe
Muscle jumeau supérieur
Muscle jumeau inférieur
Muscle grand psoas
Muscle iliaque

Vue postéro-latérale Vue antéro-médiale

Le pelvis et la cuisse 297


Articulation coxo-fémorale
(articulation de la hanche)

Abduction
Muscle grand glutéal (toutes les fibres)
Muscle moyen glutéal (toutes les fibres)
Muscle petit glutéal
Muscle tenseur du fascia lata
Muscle sartorius
Muscle piriforme (lorsque la hanche
est fléchie)*

Vue postéro-latérale Vue antéro-latérale

Adduction
Muscle grand adducteur
Muscle long adducteur
Muscle court adducteur
Muscle pectiné
Muscle gracile
Muscle grand psoas
Muscle iliaque
Muscle grand glutéal (fibres
inférieures)

Vue antérieure Vue postérieure

298 > Topoguide du corps


Genou
(articulation tibio-fémorale)

Flexion
Muscle biceps fémoral
Muscle semi-tendineux
Muscle semi-membraneux
Muscle gracile
Muscle sartorius
Muscle gastrocnémien
Muscle poplité
Muscle plantaire (faible)*

Medial view

Vue postéro-latérale

Extension
Muscle droit fémoral
Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral
Muscle vaste médial du quadriceps fémoral
Muscle vaste intermédiaire du quadriceps
fémoral*

Vue antérieure

Vue médiale
Vue latérale

Rotation médiale du genou en flexion


Muscle semi-tendineux
Muscle semi-membraneux
Muscle gracile
Muscle sartorius Rotation latérale du genou en flexion
Muscle poplité* Muscle biceps fémoral

Le pelvis et la cuisse 299


Groupe du quadriceps fémoral A Tous :
Extension du genou (articulation tibio-fémorale)
Muscle droit fémoral Muscle droit fémoral :
Muscle vaste médial Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Muscle vaste latéral
Muscle vaste intermédiaire O Muscle droit fémoral :
Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)
Les quatre grands muscles quadriceps assurent principalement
l’extension du genou. Le muscle droit fémoral, cylindrique et Muscle vaste latéral :
superficiel, est situé à la face antérieure de la cuisse. C’est le seul Lèvre latérale de la ligne âpre, tubérosité glutéale
muscle quadriceps qui traverse deux articulations – la hanche et le Muscle vaste médial :
genou (fig. 6.48). Le muscle vaste intermédiaire se trouve sous Lèvre médiale de la ligne âpre
le muscle droit fémoral. Il est néanmoins possible d’accéder à ses Muscle vaste intermédiaire :
bords en décalant le muscle droit fémoral sur le côté (fig. 6.49). Diaphyse antérieure et latérale du fémur
La partie palpable du muscle vaste médial forme une
« goutte » au niveau de la portion distale de la face médiale de I Tubérosité tibiale
la cuisse (fig. 6.50), tandis que le muscle vaste latéral est le seul
muscle de la face latérale de la cuisse. Le bord postérieur du N Nerf fémoral
muscle vaste latéral est situé à côté du muscle biceps fémoral,
l’un des muscles ischio-jambiers. Bien que le muscle vaste latéral
se trouve sous le tractus ilio-tibial (p. 318), ses fibres sont facile-
ment accessibles (fig. 6.51).
Les quatre muscles quadriceps convergent tous au niveau d’un
tendon unique situé au-dessus du genou. Ce tendon s’insère
d’abord sur le sommet et les côtés de la patella puis sur la tubé-
rosité ischiatique.

Fig. 6.48. Vue antérieure de la hanche


et de la cuisse droites
Tendon du muscle droit
fémoral (en coupe)

EIAI

Muscle vaste intermédiaire

Muscle droit fémoral

Muscle vaste latéral

Muscle vaste médial


Tendons du muscle vaste médial
et du muscle vaste latéral
(en coupe)

Patella
Tendon du muscle droit
Ligament patellaire fémoral (en coupe)

Tubérosité tibiale Fig. 6.49. Vue antérieure de la hanche


et de la cuisse droites

300 > Topoguide du corps


Tendons des muscles adducteurs
Muscle droit (coupés et réclinés)
fémoral
Contours du muscle gracile
Muscle vaste
médial du Tractus ilio-tibial (en coupe)
quadriceps
fémoral Contours du muscle sartorius

Contours du tractus ilio-tibial

Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral

Muscle tenseur du fascia lata (en coupe)

Fig. 6.50. Vue médiale de la cuisse droite

Fascia glutéal (en coupe)

Fig. 6.51. Vue latérale de la hanche et de la cuisse droites

Muscle vaste médial du


quadriceps fémoral Muscle vaste latéral du quadriceps fémoral

Lèvres médiale et latérale


de la ligne âpre
Le tendon distal du muscle quadri-
ceps et le ligament patellaire sont une
seule et même structure (fig. 6.48).
Ce tendon reliant un os à un autre (la
patella au tibia), il est en fait considéré
comme un ligament.

Fig. 6.52. Vue postérieure du fémur droit

Le pelvis et la cuisse 301


Muscle Muscle
vaste vaste
latéral médial

Vue antérieure,
Muscle
genou droit
droit
fémoral
O

Demandez à votre partenaire d’étendre son genou en


contractant complètement son muscle quadriceps.
Observez et palpez les extrémités distales du muscle vaste
Muscle vaste médial et du muscle vaste latéral du quadriceps fémoral.
intermédiaire
Remarquez-vous que le muscle vaste médial s’étend plus loin
distalement que le muscle vaste latéral ? Cette différence est
liée au mouvement de la patella. L’angle du fémur combiné à
la traction du muscle quadriceps incitent au décalage latéral de
la patella. Cependant, cela est empêché de deux façons : d’une
part, le bord du condyle latéral du fémur (p. 346) est élevé,
Fig. 6.53. Vue antérieure
formant une paroi latérale, et, d’autre part, les fibres distales
de la hanche et de la cuisse
droites montrant les origines du muscle vaste médial forment un angle, tirant la patella en
et les insertions direction médiale.

Tous les muscles


quadriceps
I

O
Muscle vaste latéral
Muscle vaste
médial
Muscle vaste intermédiaire

Fig. 6.54. Vue postérieure de


la hanche et du fémur droits
montrant les origines

302 > Topoguide du corps


Groupe des muscles quadriceps
1) Partenaire assis. Posez le plat de vos mains sur la face anté-
rieure de la cuisse.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer alternativement
et lentement des extensions et des relâchements de son
genou. Explorez les faces latérale et médiale de la cuisse
(fig. 6.55). Sentez-vous le muscle quadriceps se tendre
pendant l’extension du genou ? Pour obtenir une contrac-
tion plus forte, opposez une légère résistance sous le genou
pendant que votre partenaire tente de l’étendre.

Muscle droit fémoral


1) Partenaire allongé, genou soutenu par un traversin. Localisez
l’EIAI (p. 286) et la patella (p. 344).
2) Tracez une ligne imaginaire entre ces deux points et suivez la
trajectoire du muscle droit fémoral (fig. 6.56).
3) Palpez le long de cette ligne et passez vos doigts en travers
des fibres du muscle droit fémoral (d’une largeur de 2 à 3
cm).
4) Demandez à votre partenaire de fléchir sa hanche et de
soulever son pied de la table (fig. 6.57). Cette position
Fig. 6.55. Partenaire assis, palpation des muscles quadriceps
contracte le muscle droit fémoral, le faisant ainsi ressortir. en tant que groupe
Vous trouvez-vous à la face antérieure de la cuisse ? Pouvez-
vous suivre le ventre du muscle jusqu’à la patella et en direction
de l’EIAI ? Pouvez-vous le décaler sur le côté et sentir l’épaisseur du
muscle vaste intermédiaire en dessous ? EIAS

EIAI

Patella

Fig. 6.56. Vue antérieure, vous tracez une ligne entre


l’EIAI et la patella pour isoler le muscle droit fémoral

Fig. 6.57. Localisation du muscle droit fémoral tandis que votre


partenaire fléchit sa hanche et soulève son pied de la table

Le pelvis et la cuisse 303


Muscle droit fémoral Muscle sartorius Muscle vaste médial du quadriceps
Muscle vaste médial fémoral
1) Partenaire allongé sur le dos avec le genou soutenu par un
traversin. Demandez-lui de contracter complètement son
muscle quadriceps en mettant son genou en extension.
Palpez la zone immédiatement médiale et proximale par
rapport à la patella à la recherche de la forme bulbeuse du
muscle vaste médial.
2) Localisez le muscle droit fémoral et le muscle sartorius
Fig. 6.58. Partenaire allongé sur le dos, vue antéro-médiale
(p. 320), en remarquant comme ces muscles entourent le
de la cuisse droite
muscle vaste médial pour lui donner sa forme de longue
larme (fig. 6.58).
Vous trouvez-vous en position médiale par rapport au muscle
droit fémoral ? Parvenez-vous à distinguer la forme arrondie du
muscle vaste médial et à suivre ses fibres jusqu’à la patella ?

Muscle vaste latéral du quadriceps


fémoral
1) Partenaire allongé sur le côté. Posez le plat de votre main sur
la face latérale de la cuisse tandis que votre partenaire étend
et relâche lentement son genou (fig. 6.59). Prêtez attention
à la contraction et au relâchement du muscle vaste latéral.
2) Palpez son ventre dans sa totalité – en position postérieure
par rapport au muscle biceps fémoral (p. 305) et proximale
par rapport au grand trochanter. La cuisse étant détendue,
identifiez la direction et la profondeur des fibres du muscle
vaste latéral et du tractus ilio-tibial superficiel (p. 318).
Pouvez-vous suivre ses fibres jusqu’à la patella ? Parvenez-vous
à faire la distinction entre les fibres verticales du tractus ilio-
tibial et les fibres obliques plus profondes du muscle vaste latéral
Tractus ilio-tibial (fig. 6.60) ?

Tractus ilio-tibial

Fig. 6.59. Partenaire allongé sur le côté, palpation Muscle vaste


du muscle vaste latéral sous le tractus ilio-tibial latéral

Fig. 6.60. Partenaire allongé sur le côté, votre regard est orienté
en direction distale le long de la cuisse et vous faites rouler vos doigts
dans la largeur des fibres du muscle vaste latéral

304 > Topoguide du corps


Muscles ischio-jambiers
Muscle biceps fémoral
Muscle semi-tendineux
Muscle semi-membraneux

Les muscles ischio-jambiers sont situés le long de la face


postérieure de la cuisse, entre le muscle vaste latéral du
quadriceps fémoral et le muscle grand adducteur (fig. 6.61).
Les muscles ischio-jambiers ne sont pas aussi massifs que
le groupe du quadriceps fémoral, mais ils n’en demeurent
pas moins de puissants muscles extenseurs de la hanche et Coupe
transversale
fléchisseurs du genou. Les trois muscles ischio-jambiers ont
(voir fig. 6.69)
une origine commune au niveau de la tubérosité ischiatique.
Leurs ventres tubulaires s’étendent superficiellement le long
de la cuisse avant de se prolonger par des tendons longs et Chef long du muscle
fins qui traversent l’arrière du genou. Les muscles ischio- Muscle biceps fémoral
jambiers et leurs tendons distaux en tant que groupe sont semi-tendineux
Chef court du muscle
facilement palpables. Muscle biceps fémoral
Le muscle biceps fémoral est le muscle ischio-jambier semi-membraneux
latéral. Il possède deux chefs – un chef long superficiel et un
chef court plus profond et indiscernable (fig. 6.62 et 6.63).
Les muscles ischio-jambiers médiaux sont les deux muscles
« semi ». Le muscle semi-tendineux se trouve à la face
superficielle du muscle semi-membraneux, plus large et
plus profond (fig. 6.64 et 6.65).
Fig. 6.61. Vue postérieure de la cuisse droite
faisant apparaître les muscles ischio-jambiers
superficiels

Chef long du muscle Chef court du muscle


biceps fémoral biceps fémoral

Fig. 6.62. Vue postérieure Fig. 6.63. Vue postérieure

Le pelvis et la cuisse 305


Muscle
Muscle biceps fémoral
semi-tendineux
A Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)
Rotation latérale du genou fléchi (articulation tibio-fémo-
rale)
Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
Inclinaison du pelvis vers l’arrière

O Chef long du muscle biceps fémoral :


Tubérosité ischiatique
Chef court du muscle biceps fémoral :
Lèvre latérale de la ligne âpre

I Tête de la fibula

N Nerfs tibial et fibulaire

Muscle semi-tendineux
Fig. 6.64. Vue postérieure
A Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)
Muscle Rotation médiale du genou fléchi (articulation tibio-fémo-
semi-membraneux rale)
Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Fig. 6.65. Vue postérieure
Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
Inclinaison du pelvis vers l’arrière

O Tubérosité ischiatique
I Diaphyse proximale et médiale du tibia au niveau du
tendon de la patte d’oie
Muscle biceps fémoral
(chef long) N Nerf tibial
Muscle semi-membraneux
O Muscle semi-membraneux
Muscle semi-tendineux
A Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)
Fig. 6.66. Origines Rotation médiale du genou fléchi (articulation tibio-fémo-
et insertions Muscle biceps fémoral rale)
(chef long) Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
Inclinaison du pelvis vers l’arrière

Muscle biceps fémoral O Tubérosité ischiatique

I Muscle semi-tendineux I Face postérieure du condyle médial du tibia

Muscle N Nerf tibial


semi-membraneux
Vues postérieure et antérieure

306 > Topoguide du corps


Groupe des muscles ischio-jambiers
1) Partenaire allongé sur le ventre. Posez une main à l’ar-
rière de la cuisse entre la fesse et le genou. Demandez à
votre partenaire de fléchir son genou tout en soulevant
son pied de la table. Tandis que les muscles ischio-
jambiers se contractent, explorez leur masse et leur
largeur (fig. 6.67).
2) Localisez la tubérosité ischiatique. Faites glisser les
extrémités de vos doigts en direction distale sur 2,5 cm
et passez-les sur la largeur du grand tendon ferme des
muscles ischio-jambiers (fig. 6.68).
3) Suivez le tendon en direction distale alors qu’il se
déploie en direction des ventres séparés des muscles
ischio-jambiers.
Suivez les ventres en direction proximale. S’insèrent-ils sur Fig. 6.67. Partenaire allongé sur le ventre, vous saisissez le
groupe des muscles ischio-jambiers
la tubérosité ischiatique ? Suivez les ventres en direction
distale. Sentez-vous leurs fins tendons le long de la face posté-
rieure du genou ?

Tubérosité ischiatique
(profonde)

Muscle semi-tendineux

Muscle semi-membraneux Muscle biceps fémoral

Fig. 6.68. Partenaire allongé sur le ventre, isolement


du tendon des muscles ischio-jambiers au niveau de
la tubérosité ischiatique
Fig. 6.69. Vue supérieure, coupe transversale de la cuisse droite
(voir fig. 6.61). Vous enfoncez votre pouce dans le bord médial des
muscles ischio-jambiers

Le pelvis et la cuisse 307


Ventres individuels et tendons distaux
1) Partenaire allongé sur le ventre. Demandez-lui de mainte- 4) Le tendon le plus superficiel sera celui du muscle semi-tendi-
nir son genou en position fléchie. Explorez à nouveau les neux. Faites tourner votre partenaire sur le dos et suivez
ventres des muscles ischio-jambiers. ce tendon en direction distale alors qu’il fusionne avec le
2) La moitié latérale de ces ventres est le muscle biceps fémo- tendon de la patte d’oie. Le muscle semi-membraneux est
ral. Son ventre conduit vers la tête de la fibula. Palpez la face situé sous le muscle semi-tendineux et s’avère souvent diffi-
latérale du genou à la recherche du long tendon saillant du cile à isoler.
muscle biceps fémoral et suivez-le jusqu’à la tête de la fibula
Les tendons de l’arrière du genou sont-ils fins et superficiels ?
(fig. 6.70).
Le tendon du muscle biceps fémoral conduit-il à la tête de
3) La moitié médiale des muscles ischio-jambiers se compose
la fibula ? Pouvez-vous suivre les muscles semi-tendineux et semi-
des ventres superposés des muscles semi-tendineux et
membraneux alors qu’ils semblent disparaître dans la partie médiale
semi-membraneux. Déplacez-vous vers la face médiale du
du genou ?
genou et palpez cette zone à la recherche des tendons de
ces muscles (fig. 6.71).
Muscle
gastrocnémien

Tête de la fibula

Muscle biceps
fémoral Muscle semi-tendineux

Muscle semi-membraneux
Fig. 6.70. Partenaire allongé sur le ventre, vue
postéro-latérale du genou droit en flexion Fig. 6.71. Partenaire allongé sur le ventre, vue
postéro-médiale du genou droit en extension

Muscle vaste Comment faire la distinction entre le muscle vaste latéral du quadriceps
latéral du fémoral et le muscle biceps fémoral au niveau de la face postérieure et
quadriceps latérale de la cuisse ? Amenez ces muscles à faire ce qui leur est naturel :
fémoral être antagonistes.

1) Partenaire allongé sur le côté. Pliez le genou du dessus à 90° et


saisissez la cheville d’une main. Posez votre autre main sur la face
latérale de la cuisse.
Muscle
biceps
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer alternativement des
fémoral flexions et des extensions très légères de son genou contre votre
résistance. Sentez comme le muscle vaste latéral se contracte
pendant l’extension alors que le muscle biceps fémoral reste relâ-
ché. Le contraire se produit lors de la flexion du genou.
3) Une ligne de démarcation ou un creux palpable sera souvent
Partenaire allongé perçu entre les bords de ces muscles.
sur le côté

308 > Topoguide du corps


Muscles glutéaux
Muscle grand glutéal
Muscle moyen glutéal
Muscle
Muscle petit glutéal
moyen
Les trois muscles glutéaux sont situés dans la région des fesses, glutéal
sous le tissu adipeux environnant. Le muscle grand glutéal, super-
ficiel, est le plus postérieur du groupe et ses fibres traversent la fesse
en diagonale (fig. 6.72).
Le muscle moyen glutéal, situé à la face externe de la hanche, Muscle
est également superficiel excepté pour la partie postérieure qui se grand glutéal
trouve sous le muscle grand glutéal (fig. 6.73). Les muscles grand
glutéal et moyen glutéal sont tous deux de puissants muscles exten-
seurs et abducteurs de la hanche. Avec ses fibres convergentes qui
tirent le fémur dans différentes directions, le muscle moyen glutéal
peut être vu comme le « muscle deltoïde de l’articulation coxo- Tractus
fémorale ». ilio-tibial
Le muscle petit glutéal, situé sous le muscle moyen glutéal, est
inaccessible. Cependant, il est possible de sentir ses fibres denses
sous le muscle moyen glutéal (fig. 6.74). Parce qu’il s’insère sur la
face antérieure du grand trochanter, le muscle petit glutéal assure
la flexion et la rotation médiale de la hanche, soit le mouvement
opposé à celui effectué par les autres muscles glutéaux.

Muscle grand glutéal


Fig. 6.72. Vue postérieure de la fesse droite
A Toutes les fibres :
Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Abduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Fibres inférieures : Muscle grand glutéal Muscle
Adduction de la hanche (articulation coxo-fémorale) (en coupe) moyen glutéal
O Coccyx, bord du sacrum, crête iliaque postérieure, ligaments
sacro-tubéral et sacro-iliaque
I Tubérosité glutéale (fibres supérieures) et tractus ilio-tibial
(fibres inférieures)
N Nerf glutéal inférieur

Muscle moyen glutéal


A Toutes les fibres :
Abduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Fibres antérieures :
Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Fibres postérieures :
Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémorale)

O Face glutéale de l’ilium, entre la crête iliaque et les lignes


glutéales postérieure et antérieure
I Grand trochanter Fig. 6.73. Vue postéro-latérale de la fesse droite

N Nerf glutéal supérieur


Le pelvis et la cuisse 309
Muscle Muscle tenseur
du fascia lata
grand glutéa Muscle petit glutéal
(en coupe) Muscle (en coupe)
moyen glutéal
(en coupe) A Abduction de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-
fémorale)
Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)

Muscle O Face glutéale de l’ilium, entre les lignes glutéales


petit antérieure et inférieure
glutéal
I Bord antérieur du grand trochanter

N Nerf glutéal supérieur

Moyen
Fig. 6.74. Vue postéro-latérale de la fesse droite O
Grand
Petit

Moyen

Grand
I
Fig. 6.75. Vue postérieure montrant
les origines et les insertions

Petit

Fig. 6.76. Vue antérieure


montrant l’insertion du muscle
petit glutéal

310 > Topoguide du corps


Muscle grand glutéal
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le coccyx, le bord
du sacrum, l’EIPS et les 5 cm postérieurs de la crête iliaque
afin d’isoler les repères qui forment l’origine du muscle
grand glutéal (fig. 6.77).
2) Localisez l’insertion du muscle grand glutéal sur la tubérosité
glutéale.
3) Reliez l’origine à l’insertion du muscle en dessinant l’orienta- a
tion des fibres sur votre partenaire. Palpez ensuite ses fibres
épaisses et superficielles. Observez également les diffé-
rences de texture et de profondeur entre le tissu adipeux
de la fesse et les fibres musculaires du muscle grand glutéal.
Le tissu adipeux est situé à la face superficielle du muscle b
grand glutéal et présente souvent une consistance molle et
gélatineuse.
Demandez à votre partenaire d’effectuer une extension de sa c
hanche (fig. 6.78). Palpez les fibres saillantes conduisant à
la tubérosité glutéale. Si cela est difficile pour votre partenaire en
position allongée sur le ventre avec le genou en extension, essayez de
palper votre partenaire avec le genou fléchi ou en position debout.

Fig. 6.77. Partenaire allongé sur le ventre, isolement des bords du muscle
grand glutéal : a) coccyx, b) crête iliaque postérieure, c) tubérosité glutéale

Fig. 6.78. Partenaire allongé sur le ventre, effectuant une extension de sa hanche
en contractant son muscle grand glutéal

Le pelvis et la cuisse 311


Muscles moyen glutéal et petit glutéal
1) Partenaire allongé sur le côté. Isolez la forme du muscle
moyen glutéal en encadrant la crête iliaque d’une main (de
l’EIPS presque jusqu’à l’EIAS) tandis que vous localisez le
grand trochanter de l’autre main.
b 2) Vos mains délimiteront une zone ayant la forme d’une
a tranche de gâteau : ce sont les contours du muscle moyen
glutéal (fig. 6.79).
3) Palpez à l’intérieur de cette zone en débutant juste sous
la crête iliaque et en allant jusqu’au grand trochanter pour
détecter les fibres denses du muscle moyen glutéal.
4) Enfoncez vos doigts à travers le muscle moyen glutéal afin
d’explorer la densité et la masse du muscle petit glutéal.
c
Demandez à votre partenaire d’effectuer une légère abduction
de sa hanche (fig. 6.80). Sentez-vous le muscle moyen glutéal
se contracter ?

Fig. 6.79. Partenaire allongé sur le côté, isolement des bords du


muscle moyen glutéal : a) EIPS, b) crête iliaque, c) grand trochanter

Fig. 6.80. Isolement du muscle moyen


glutéal chez votre partenaire allongé sur
le côté et effectuant une abduction de la
hanche

L’être humain est un mammifère unique en son genre, non fesses plus grosses que celles des hommes, il a été supposé que
seulement du fait de la très grande taille de son cerveau, mais les fesses servaient de zones de stockage de la graisse pendant la
également en raison de l’épais rembourrage de ses fesses. Aucun grossesse. C’est faux !
autre mammifère ne présente de tels dépôts de tissu adipeux Une chose est certaine : le pli glutéal (la ride entre la fesse et la
dans la région glutéale, et personne ne semble savoir pourquoi les cuisse) aide à concentrer le tissu adipeux sous-cutané en haut de
humains les possèdent. Il a été avancé que les fesses nous permet- la cuisse. D’un point de vue biomécanique, il est plus facile de
taient de nous asseoir, mais nous nous asseyons en réalité sur nos balancer la cuisse d’avant en arrière lors de la marche si le tissu
tubérosités ischiatiques, et ce pour une bonne raison : dans le adipeux est concentré en position proximale que s’il est dispersé
cas contraire, le muscle grand glutéal et le fascia glutéal seraient le long de la cuisse.
écrasés sous notre poids. Les femmes ayant généralement des

312 > Topoguide du corps


Groupe des adducteurs
Muscle grand adducteur
Muscle long adducteur
Muscle court adducteur
Muscle pectiné
Muscle gracile Muscle pectiné

Les cinq muscles adducteurs sont situés le long de la face Muscle court adducteur
médiale de la cuisse, entre les muscles ischio-jambiers et le
muscle quadriceps fémoral (fig. 6.81). Leurs tendons proxi- Muscle long adducteur
maux s’insèrent à des endroits spécifiques à la base du pelvis.
Ensemble, ces tendons forment une couche de tissu conjonctif Muscle gracile
qui s’étend de la branche supérieure du pubis jusqu’à la tubéro-
Muscle grand adducteur
sité ischiatique (fig. 6.82 et 6.88).
Lorsque la cuisse est vue de devant, les ventres des muscles
adducteurs forment trois couches. Le muscle pectiné et le
muscle long adducteur sont les plus antérieurs (fig. 6.83).
Derrière eux se trouve le muscle court adducteur (fig. 6.84),
et le plus postérieur est le muscle grand adducteur (fig. 6.85).
La large étendue du muscle grand adducteur est antérieure aux
muscles ischio-jambiers (fig. 6.86). Ces quatre muscles sont
situés en position postérieure par rapport au groupe du quadri-
ceps fémoral et s’insèrent sur le fémur postérieur. Le cinquième
adducteur, le muscle gracile, se trouve à la face superficielle de
la cuisse médiale. C’est le seul adducteur qui traverse le genou Fig. 6.81. Vue antérieure de la hanche
(fig. 6.84). et de la cuisse droites
Même si leurs ventres individuels peuvent être difficiles à
isoler, les muscles adducteurs en tant que groupe sont faciles à
localiser. Lorsque vous palperez les tendons des muscles adduc-
teurs près de l’os pubien, vous sentirez un tendon saillant qui
s’étend à partir ou à côté du tubercule pubien. L’origine de ce
tendon superficiel est soit le muscle gracile, soit le muscle long
adducteur. Dans certains cas, il résulte de la fusion des tendons
de ces deux muscles.
Dans tous les cas, ce tendon peut constituer un point de
repère clé permettant de localiser non seulement les muscles
gracile et long adducteur, mais également le muscle pectiné et
le muscle grand adducteur. Le muscle pectiné est antérieur à ce
tendon alors que le muscle grand adducteur lui est postérieur. Muscle court adducteur

Muscle gracile

Muscle long adducteur

Muscle grand adducteur

Fig. 6.82. Vue médiale de la hanche


et de la cuisse droites

Le pelvis et la cuisse 313


A Tous :
Adduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-
fémorale)
Tous sauf le muscle gracile :
Muscle Participation à la flexion de la hanche (articulation
pectiné coxo-fémorale)
Muscle long Muscle gracile :
adducteur Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)
Rotation médiale du genou fléchi (articulation tibio-
fémorale)
Fibres postérieures du muscle grand adducteur :
Muscle court Extension de la hanche (articulation coxo-fémorale)
adducteur
Muscle grand adducteur
Muscle gracile O Branche inférieure du pubis, branche de l’ischium et
tubérosité ischiatique
I Lèvre médiale de la ligne âpre et tubercule de l’ad-
ducteur
N Nerf obturateur et nerf tibial

Muscle long adducteur


O Tubercule pubien
I Lèvre médiale de la ligne âpre
Fig. 6.83 et 6.84. Vues antérieures de la hanche
et de la cuisse droites N Nerf obturateur

Fig. 6.85. Vue antérieure de la


hanche et de la cuisse droites

Fig. 6.86. Vue postérieure de la


hanche et de la cuisse droites

Muscle
grand adducteur

Hiatus des
adducteurs

Tubercule de
l’adducteur
(profond)

314 > Topoguide du corps


Muscle court adducteur
O Branche inférieure du pubis
I Ligne pectinéale et lèvre médiale de la ligne âpre
N Nerf obturateur
Muscle pectiné
O Branche supérieure du pubis
I Ligne pectinéale du fémur
N Nerf fémoral et nerf obturateur
O
Muscle gracile Muscle Muscle pectiné
O Branche inférieure du pubis et branche de l’ischium grand adducteur

I Diaphyse proximale et médiale du tibia au niveau du Muscle court adducteur


tendon de la patte d’oie
Muscle long adducteur
N Nerf obturateur
Muscle
Muscle grand grand adducteur
adducteur

Fig. 6.87. Origines Muscle gracile


et insertions

Vues postérieure
et antérieure

Muscle pectiné
O
Muscle
long adducteur

Muscle
court adducteur

Muscle gracile

Muscle
grand adducteur
Cuisse et hanche droites Cuisse et hanche gauches

Fig. 6.88 et 6.89. Vues antérieures montrant les origines des muscles adducteurs

Le pelvis et la cuisse 315


Groupe des muscles adducteurs
1) Partenaire allongé sur le dos, hanche légèrement fléchie et
en rotation latérale. Posez votre main sur la face médiale de
la cuisse et demandez à votre partenaire d’effectuer une
adduction de sa hanche contre votre résistance (fig. 6.90).
Sentez-vous les muscles adducteurs se tendre ?
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer alternativement
des adductions et des relâchements tandis que vous palpez
en position proximale par rapport aux tendons des muscles
adducteurs. Déplacez-vous ensuite distalement en explorant
en direction antérieure et en direction postérieure à partir
des bords des ventres des muscles adducteurs.

Fig. 6.90. Partenaire allongé sur le dos, palpation du groupe Vous trouvez-vous à la face médiale de la cuisse ? Explorez les
des muscles adducteurs ; la ligne indique le plan de coupe deux côtés des muscles adducteurs pour vous assurer que vous
transversale vous trouvez bien entre les muscles ischio-jambiers et le groupe du
quadriceps fémoral (fig. 6.91).

Muscle gracile et muscle long adducteur


1) Partenaire allongé sur le dos, hanche légèrement fléchie et
en rotation latérale. Posez le plat de votre main au milieu de
la face médiale de la cuisse. Demandez à votre partenaire
d’effectuer une légère adduction de sa hanche.
2) Pendant que votre partenaire contracte ses muscles, faites
glisser vos doigts en direction proximale jusqu’à l’os pubien
et localisez le(s) tendon(s) saillant(s) et tendu(s) du muscle
gracile et du muscle long adducteur en déplaçant vos doigts
du tubercule pubien à la zone avoisinante.
3) Passez l’extrémité de votre index sur la largeur de ce tendon
et suivez-le en direction distale tandis qu’il cède la place à du
Fig. 6.91. Vue inférieure, coupe transversale de la cuisse tissu musculaire (fig. 6.92). Si le ventre du muscle s’incurve
droite, vous saisissez les muscles adducteurs (en rouge) lentement vers la face médiale de la cuisse, vous êtes en train
de palper le muscle long adducteur. Si le ventre est fin et se
prolonge vers le bas le long de la face médiale de la cuisse en
direction du genou, il s’agit du muscle gracile.
La forme et la localisation du muscle sartorius (p. 320) sont
proches de celles du muscle gracile. Pour faire la distinction entre
les deux, suivez simplement le muscle que vous êtes en train de palper
en direction proximale. S’il mène vers l’EIAS, il s’agit du muscle sarto-
rius ; s’il conduit vers le pubis, c’est le muscle gracile.

Muscle gracile Muscle long adducteur

Fig. 6.92. Localisation des tendons saillants des muscles adducteurs

316 > Topoguide du corps


Muscle pectiné
1) Partenaire allongé sur le dos, hanche légèrement fléchie et
en rotation latérale. Posez le plat de votre main au milieu de
la face médiale de la cuisse et demandez à votre partenaire
d’effectuer une légère adduction de sa hanche.
2) Localisez le tendon saillant du muscle long adducteur ou du
muscle gracile. Déplacez votre main latéralement du tendon
vers l’EIAS. Enfoncez lentement vos doigts dans le ventre
du muscle pectiné (fig. 6.93). Vous devriez vous trouver en
position inférieure par rapport à la branche supérieure du
pubis (p. 292).
3) Demandez à votre partenaire d’effectuer alternativement
des adductions et des relâchements de sa hanche et sentez
la contraction des fibres du muscle pectiné.
Vous trouvez-vous en position immédiatement antérieure par
rapport au tendon saillant du muscle adducteur ? Les fibres que
Fig. 6.93. Partenaire allongé sur le dos, vous faites rouler
vous êtes en train de palper se contractent-elles lors de l’adduction ?
vos doigts dans la largeur du muscle pectiné

Muscle grand adducteur Gardez le pouls de l’artère fémorale (p. 333) présent
1) Partenaire allongé sur le côté, buste fléchi. Commencez par à l’esprit. Si vous le sentez sous vos doigts, relâchez
la pression et décalez vos doigts d’un côté ou de
localiser la tubérosité ischiatique.
l’autre de l’artère.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer une légère adduc-
tion de sa hanche. En vous déplaçant en direction antérieure,
localisez le tendon saillant du muscle long adducteur ou du
muscle gracile. Faites ensuite glisser vos doigts en direction
postérieure à partir du tendon. Palpez le large tendon du
muscle grand adducteur tandis qu’il s’étend jusqu’à la tubé-
rosité ischiatique (fig. 6.94).
3) Suivez les fibres du muscle grand adducteur en direction
distale en passant vos doigts dans la largeur de son ventre. Il
est difficile de distinguer les fibres du muscle grand adduc-
teur de celles du muscle semi-membraneux. Cependant, le
fin tendon distal du muscle grand adducteur est reconnais-
sable et il est possible d’y accéder à l’endroit où il s’insère sur
le tubercule de l’adducteur (p. 347).

Les muscles adducteurs s’insérant sur le fémur postérieur, on


Muscle gracile
pourrait supposer qu’ils assurent la rotation de l’articulation
coxo-fémorale latéralement plutôt que médialement. Pourtant,
en position anatomique, les muscles adducteurs entraînent la Muscle grand adducteur
rotation médiale du fémur. Cela dit, si le fémur se trouve en
rotation latérale, certains des muscles adducteurs accentueront
ce mouvement. Muscle semi-membraneux

Partenaire allongé sur le dos. Posez votre main sur les


muscles adducteurs. Demandez à votre partenaire d’effec-
tuer alternativement des rotations médiales et des rota-
tions latérales de sa hanche. Vous pouvez accentuer ces mouve-
ments en saisissant sa cheville pour créer une légère résistance.
Sentez-vous les muscles adducteurs se contracter lors de la rota- Fig. 6.94. Partenaire allongé sur le côté,
tion médiale ? Que font-ils lorsque la hanche se trouve en rota- accès au muscle grand adducteur
tion latérale ?

Le pelvis et la cuisse 317


Muscle tenseur du fascia lata
et tractus ilio-tibial
Le muscle tenseur du fascia lata (TFL) est un petit muscle Le tractus ilio-tibial est entièrement accessible. La portion
superficiel situé à la face latérale de la partie supérieure de la distale du câble, antérieure au tendon du muscle biceps fémoral,
cuisse (fig. 6.95). Il mesure approximativement 3 cm de large et est la partie du tractus ilio-tibial la plus facile à isoler.
est facilement accessible entre les fibres supérieures du muscle
A Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)
droit fémoral et du muscle moyen glutéal. Le muscle TFL s’insère
sur le tractus ilio-tibial de même que le muscle grand glutéal. Rotation médiale de la hanche (articulation coxo-fémo-
Le tractus ilio-tibial est une couche superficielle de fascia rale)
avec des fibres verticales qui s’étendent le long de la face latérale Abduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
de la cuisse. Il part du fascia glutéal, est large et dense au-dessus
O Crête iliaque, en position postérieure par rapport à l’EIAS
du muscle vaste latéral du quadriceps fémoral (p. 300) et se
rétrécit pour former un câble solide le long du côté du genou I Tractus ilio-tibial
avant de s’insérer sur le tubercule tibial (p. 345). Les fibres du N Nerf glutéal supérieur
muscle tenseur du fascia lata et certaines fibres du muscle grand
glutéal (p. 309) s’insèrent sur la partie proximale du tractus ilio-
tibial. La texture épaisse et entremêlée du tractus ilio-tibial (simi-
laire à celle d’un ruban d’emballage) en fait un puissant élément
stabilisateur de la hanche et du genou.

O
Fascia glutéal

Muscle tenseur du fascia lata

Tractus ilio-tibial

Muscle vaste latéral du


quadriceps fémoral

Fig. 6.95. Vue latérale de la cuisse


et de la hanche droites
Fig. 6.96. Vue latérale de la hanche et du
fémur droits montrant l’origine du muscle
Tubercule tibial (profond) TFL et l’insertion du tractus ilio-tibial

Tractus ilio-tibial

Muscle vaste latéral


du quadriceps fémoral

318 > Topoguide du corps


Muscle tenseur du fascia lata
1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez l’EIAS. Posez le plat
de votre main en position postérieure et distale par rapport
à l’EIAS et à la crête iliaque.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer alternativement
des rotations médiales et des relâchements de la hanche.
Lors de la rotation médiale, le muscle TFL se contractera
pour former un amas solide et ovale sous votre main
(fig. 6.97).
3) Palpez ses fibres verticales, parcourez sa largeur et suivez-le
en direction distale jusqu’à l’endroit où il rejoint le tractus
ilio-tibial.
Vous trouvez-vous en position postérieure et distale par rapport
à la crête iliaque antérieure ? Si vous demandez à votre parte-
naire d’effectuer une rotation latérale de sa hanche, le muscle TFL se
contracte-t-il ? Il ne devrait pas.

Extrémité distale du tractus ilio-tibial EIAS

1) Partenaire allongé sur le côté. Localisez le tendon du Fig. 6.97. Partenaire allongé sur le dos, vous sentez la contraction du muscle
muscle biceps fémoral (p. 305), en position immédiate- TFL tandis que votre partenaire effectue une rotation médiale de sa hanche
ment proximale par rapport à l’arrière du genou.
2) Faites glisser vos doigts en direction antérieure du tendon
du muscle biceps fémoral jusqu’à la face latérale de la
cuisse. Faites rouler vos doigts horizontalement dans la
largeur des fibres du tractus ilio-tibial et explorez sa texture
dure et sa position superficielle. Sa partie la plus distale
peut avoir une taille et une forme similaires à celles du
tendon du muscle biceps fémoral.
3) Suivez-le en direction distale tandis qu’il disparaît en
direction du tubercule tibial. Explorez-le proximalement et
remarquez comme il devient plus large et plus fin au fur
et à mesure qu’il remonte le long de la cuisse. Sentez les
changements de tension du tractus ilio-tibial en deman-
dant à votre partenaire d’effectuer alternativement des
abductions et des relâchements de sa hanche (fig. 6.98).
Les fibres que vous sentez sont-elles filandreuses
et superficielles par rapport aux fibres
plus profondes et plus charnues du muscle
vaste latéral du quadriceps fémoral ?
Les fibres s’étendent-elles vertica-
lement vers le bas le long de la
cuisse et convergent-elles en un fin
tendon semblable à un câble au
niveau du tubercule tibial ?
Fig. 6.98. Partenaire allongé sur le côté, palpation
de l’extrémité distale du tractus ilio-tibial et du
muscle TFL tandis que votre partenaire effectue
une abduction de sa hanche

Le pelvis et la cuisse 319


Muscle sartorius
Le muscle sartorius est le plus long muscle de l’organisme. 1) Partenaire allongé sur le dos. Demandez-lui de positionner
Il s’étend de l’épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) à la face son pied de façon à ce qu’il repose sur son genou opposé.
médiale du genou en traversant la cuisse (fig. 6.100). Bien Sa hanche sera alors fléchie et en rotation latérale.
qu’entièrement superficiel, le ventre fin du muscle sartorius, qui 2) Posez votre main au milieu de la face médiale de la cuisse.
mesure approximativement 2 cm de large, peut être difficile à Demandez à votre partenaire de lever son genou vers le
isoler. Ses fibres proximales sont latérales à l’artère fémorale plafond (en contractant le muscle sartorius).
(p. 333). Son nom (du latin sartor, « tailleur ») fait référence à sa 3) Passez vos doigts dans la largeur du fin muscle sartorius, en
capacité à amener la cuisse et la jambe dans la position qu’utili- le suivant en direction proximale jusqu’à l’EIAS et en direc-
serait un tailleur pour coudre (fig. 6.99). tion distale jusqu’à la face médiale du tibia (fig. 6.102).
A Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale) 4) Maintenez la position de votre main et demandez à votre
partenaire de relâcher sa hanche. Continuez à palper, en
Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémorale) remarquant comme le muscle sartorius s’incurve de l’EIAS
Abduction de la hanche (articulation coxo-fémorale) jusqu’à la face médiale de la cuisse.
Flexion du genou (articulation tibio-fémorale) Le ventre musculaire que vous sentez est-il superficiel et mesure-
Rotation médiale du genou fléchi (articulation tibio-fémo- t-il approximativement 2 cm de large ? Lorsque vous vous trou-
rale) vez en position distale par rapport à l’EIAS, pouvez-vous passer vos
O Épine iliaque antéro-supérieure (EIAS) doigts dans la largeur de son tendon ? Vous trouvez-vous en position
médiale par rapport au ventre du muscle vaste latéral du quadriceps
I Diaphyse proximale et médiale du tibia au niveau du fémoral ? Le muscle sartorius et le muscle gracile sont des muscles fins
tendon de la patte d’oie et superficiels situés le long de la face médiale de la cuisse. Pour les
N Nerf fémoral distinguer, suivez leurs ventres respectifs en direction proximale : le
muscle sartorius conduira vers l’EIAS, le muscle gracile vers le tubercule
pubien.

EIAS
Fig. 6.99

Muscle sartorius O

Muscle vaste médial

Patte d’oie (tendon)


Fig. 6.102. Partenaire allongé sur le dos

I
Fig. 6.100. Vue antéro-médiale de la Fig. 6.101. Origine
hanche et de la cuisse droites et insertion

320 > Topoguide du corps


Tendons de l’arrière du genou Fosse poplitée

Cinq tendons différents sont situés à la face postérieure


du genou (fig. 6.103). Le tendon du muscle biceps fémoral Musc
et le tractus ilio-tibial sont localisés à la face postéro-latérale Muscle le sartori
du genou. Les tendons des muscles sartorius, gracile et semi- gracile us
Muscle semi-t
tendineux forment un faisceau à la face postéro-médiale du endineux
genou. Ces trois tendons fusionnent distalement au niveau de fémoral
Muscle biceps
la diaphyse proximale et médiale du tibia pour former le tendon Tractus ilio-tibi
de la patte d’oie. al
Où se trouve le tendon du muscle semi-membraneux ? Le
tendon distal de ce muscle est très court et situé sous le muscle
Fig. 6.103. Vue postérieure de la cuisse droite, partenaire allongé sur le
semi-tendineux et le muscle gracile. La partie distale du muscle ventre ; les doigts à la face postérieure du genou indiquent la localisation
semi-membraneux peut être atteinte en palpant entre les des tendons distaux
tendons des muscles semi-tendineux et gracile.

Tendons latéraux
Tête de la fibula Muscle gastrocnémien
1) Partenaire allongé sur le ventre. Demandez-lui de fléchir
son genou à 45° et de le maintenir dans cette position. Les
tendons vont alors se tendre. Pour plus de clarté, posez la
main sur la cheville de votre partenaire et opposez-lui une
résistance.
2) Les tendons les plus saillants seront ceux du muscle biceps
fémoral et du muscle semi-tendineux. Suivez le fin tendon
du muscle biceps fémoral tandis qu’il s’étend en direction
inférieure jusqu’à la tête de la fibula (fig. 6.104).
3) Déplacez-vous latéralement de 2 à 3 cm à partir du tendon
du muscle biceps fémoral et palpez le tractus ilio-tibial. À la
différence du muscle biceps fémoral, le tractus ilio-tibial est
plus large et situé à la face latérale de la cuisse. Patella

Muscle biceps Fig. 6.104. Partenaire allongé sur le


fémoral ventre, vue latérale du genou droit,
Tendons médiaux isolement du muscle biceps fémoral et
Tractus ilio-tibial du tractus ilio-tibial
1) Partenaire allongé sur le dos. Passez à la face médiale du
genou et palpez le tendon fin et saillant du muscle semi-
tendineux.
2) Faites glisser vos doigts en direction antérieure à partir du
muscle semi-tendineux et palpez le tendon tout aussi fin du
muscle gracile.
3) En position antérieure par rapport au muscle gracile se
trouve le muscle sartorius. Comparativement aux tendons
longs et fins du muscle semi-tendineux et du muscle gracile,
le tendon du muscle sartorius est plus court et plus large
(fig. 6.105). Pour cette raison, il peut être difficile à isoler.
4) Suivez les trois tendons en direction distale tandis qu’ils
se rejoignent pour former la patte d’oie, qui s’insère sur la
partie proximale et médiale de la diaphyse du tibia.
Muscle sartorius
Muscle gracile

Fig. 6.105. Partenaire allongé sur le dos, vue médiale du Muscle semi-tendineux
genou droit, isolement des tendons médiaux

Le pelvis et la cuisse 321


Muscles rotateurs latéraux de la hanche
Muscle piriforme
Muscle carré fémoral
Muscle obturateur interne
Muscle piriforme Muscle obturateur externe
Muscle jumeau supérieur
Muscle jumeau supérieur Muscle jumeau inférieur
Muscle jumeau inférieur Parfois appelés les six muscles profonds, ces petits muscles sont
situés sous le muscle grand glutéal et entraînent la rotation
Muscle carré fémoral
latérale de la hanche. Ils s’insèrent tous sur des parties du grand
trochanter et se déploient médialement pour s’insérer sur le
Muscle obturateur interne
sacrum et le pelvis (fig. 6.106 et 6.112).
Nerf sciatique Tous les muscles rotateurs latéraux sont situés sous le grand
nerf sciatique (p. 335), à l’exception du muscle piriforme. Ce
dernier se trouve à la face superficielle du nerf sciatique et, en cas
de contraction excessive, peut le comprimer. Les muscles rota-
Fig. 6.106. Vue postérieure de la hanche droite teurs latéraux sont néanmoins accessibles en tant que groupe,
sans les muscles glutéaux le muscle piriforme et le muscle carré fémoral étant les mieux
discernables.

Muscle piriforme
A Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
Muscle piriforme Abduction de la hanche en flexion
O Face antérieure du sacrum
I Grand trochanter
N Branche du plexus sacral
Muscle carré fémoral
A Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémo-
Fig. 6.107 rale)
O Bord latéral de la tubérosité ischiatique
I Crête intertrochantérique, entre le grand et le petit
trochanter
N Branche du plexus sacral
Muscle obturateur interne
A Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémo-
rale)
O Membrane obturatrice et face inférieure du foramen
Muscle carré fémoral obturé
I Face médiale du grand trochanter
N Branche du plexus sacral

Fig. 6.108

322 > Topoguide du corps


Muscle obturateur externe
Muscle
A Rotation latérale de la hanche (articulation obturateur
coxo-fémorale) interne
O Branches supérieure et inférieure du pubis
I Fosse trochantérique du fémur Muscle
obturateur
N Nerf obturateur externe

Muscle jumeau supérieur


A Rotation latérale de la hanche (articulation
coxo-fémorale)
O Épine ischiatique Fig. 6.109. Vue postérieure de la Fig. 6.110. Vue antérieure de la
I Bord supérieur du grand trochanter hanche droite hanche droite

N Branche du plexus sacral


Muscle jumeau inférieur
A Rotation latérale de la hanche (articulation
coxo-fémorale)
O Tubérosité ischiatique Muscle
jumeau
I Bord supérieur du grand trochanter
supérieur
N Branche du plexus sacral
Muscle
jumeau
inférieur

Fig. 6.111 et 6.112. Vues postérieures de la


hanche droite

Muscle piriforme

I Muscle piriforme Muscle obturateur externe

Muscle obturateur interne

O Muscle obturateur externe


Muscle piriforme O
I
Muscle carré fémoral
Muscle obturateur
interne et muscles
Muscles jumeaux jumeaux
Fig. 6.113. Vue postérieure, Muscle carré fémoral
origines et insertions Fig. 6.114. Vue antérieure,
origines et insertions
Muscle obturateur interne

Le pelvis et la cuisse 323


Muscle piriforme
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le coccyx, l’EIPS et
le grand trochanter. Ensemble, ces points de repère forment
un « T ». Le muscle piriforme est localisé le long de la base
du « T » (fig. 6.115).
2) Posez vos doigts sur cette ligne. En travaillant à travers l’épais
a muscle grand glutéal, faites rouler vos doigts dans la largeur
b du ventre du fin muscle piriforme.
3) Passez vos doigts sur la largeur du ventre du muscle pour
clarifier sa localisation, en n’oubliant pas la présence du nerf
sciatique plus en profondeur (fig. 6.116).
Êtes-vous en train d’appuyer à travers les épaisses fibres du
muscle grand glutéal ? Avec vos doigts sur le muscle piriforme,
pliez le genou à 90° et demandez à votre partenaire d’effectuer une
rotation latérale de sa hanche contre votre légère résistance (fig. 6.117).
c Vous pouvez sentir la contraction du muscle grand glutéal, mais parve-
nez-vous à sentir le muscle piriforme se contracter en dessous ?

Fig. 6.115. Vue postéro-latérale, partenaire allongé sur le


ventre, isolement du muscle piriforme en formant un « T »,
a) coccyx, b) EIPS, c) grand trochanter

Ligament sacro-tubéral

Fig. 6.117. Partenaire allongé sur le ventre, vous sentez la contraction


Fig. 6.116. Vue postéro-latérale, partenaire du muscle piriforme en demandant à votre partenaire d’effectuer une
allongé sur le ventre, vous faites rouler vos rotation latérale de sa hanche contre votre résistance
doigts au-dessus du muscle piriforme

324 > Topoguide du corps


Muscle carré fémoral
1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez la partie distale et
postérieure du grand trochanter et la tubérosité ischiatique.
Posez la pulpe de vos doigts entre ces deux points de repère.
2) En appuyant fermement à travers les fibres du muscle grand
glutéal, passez vos doigts verticalement sur la largeur des
fibres du muscle carré fémoral, qui présente une forme
rectangulaire.
Le ventre du muscle s’étend-il entre la tubérosité ischiatique et
le trochanter distal ? En faisant rouler vos doigts sur le ventre
musculaire, sentez-vous ses fibres horizontales ? Pliez le genou à 90°
et soumettez la hanche à des rotations passives médiales et latérales.
Sentez-vous des changements dans la tension du muscle lorsqu’il se
raccourcit et s’allonge (fig. 6.118) ?

Fig. 6.118. Partenaire allongé sur le ventre, vous percevez


la contraction du muscle carré fémoral en demandant à votre
partenaire d’effectuer une rotation latérale de sa hanche contre
votre résistance

Comparativement à ses précurseurs dans l’évolution, le muscle


piriforme n’est qu’un vestige de sa gloire passée. C’est un descen-
dant des grands muscles élévateurs caudo-fémoraux, qui peuvent
encore être observés de nos jours, s’étendant du fémur à la queue
des reptiles. Ces grands muscles confèrent aux reptiles la force de
poussée considérable nécessaire à l’extension du fémur pendant la
course.

Le pelvis et la cuisse 325


Muscle ilio-psoas Muscle grand psoas
A Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Muscle grand psoas
Muscle iliaque Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Adduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
Le muscle iliaque et le muscle grand psoas, appelés ensemble
muscle ilio-psoas, sont d’importants muscles fléchisseurs de la O Corps et processus transverses des vertèbres lombales
hanche et stabilisateurs du bas du dos (fig. 6.119). Plus connu I Petit trochanter
par votre boucher sous le nom de filet ou filet mignon, le long
N Plexus lombal
et fin muscle grand psoas est situé sous le contenu abdominal
(fig. 6.120). Il s’étend des vertèbres lombales au petit trochanter Muscle iliaque
en passant sous le ligament inguinal.
Le muscle iliaque, plus trapu, est situé sous l’abdomen, dans la A Flexion de la hanche (articulation coxo-fémorale)
fosse iliaque (fig. 6.121). En raison de leurs localisations respec- Rotation latérale de la hanche (articulation coxo-fémorale)
tives, ces muscles ne sont qu’en partie accessibles et peuvent Adduction de la hanche (articulation coxo-fémorale)
s’avérer difficiles à palper.
O Fosse iliaque
I Petit trochanter
N Nerf fémoral
Nombril

Muscle petit psoas

Muscle grand psoas

Muscle iliaque

Ligament inguinal

Petit trochanter
(profond) Muscle grand
psoas

Fig. 6.119. Vue antérieure de la


colonne vertébrale et de la hanche
droite

Muscle iliaque

Fig. 6.120. Vue antérieure de la colonne vertébrale


et de la hanche droite

Fig. 6.121. Vue antérieure


de la hanche droite

326 > Topoguide du corps


Muscle grand psoas

Muscle iliaque O
Face antérieure

Intestins

Ilium

Muscle
illiaque
I
Muscle
grand psoas

Fig. 6.122. Vue antérieure de la hanche droite et de la Corps de la vertèbre L5


colonne vertébrale montrant les origines et l’insertion
Fig. 6.123. Coupe transversale du tronc au niveau de la vertèbre L5 ; la flèche
indique la direction de vos doigts lorsque vous accédez au muscle grand psoas

Muscle petit psoas Muscle


petit psoas
Le muscle petit psoas est présent chez environ 40 % de la
population. C’est un petit muscle qui s’étend des vertèbres
lombales jusqu’à la branche supérieure du pubis. Lorsqu’il est
présent, le muscle petit psoas participe au basculement posté-
rieur (rotation vers le haut) du pelvis – action opposée à celle
du muscle grand psoas (voir encadré p. 328). Il est intéressant
de noter que le muscle petit psoas est un muscle important
pour la locomotion chez le chien et le chat en raison de la
relation qu’entretient le pelvis avec les vertèbres chez les
quadrupèdes. Chez un bipède humain, en revanche, le muscle
petit psoas est un muscle relativement insignifiant.
A Participation à la lordose du rachis lombal
Basculement postérieur du pelvis
O Corps et processus transverse de la première
vertèbre lombale
I Branche supérieure du pubis
N Branches ventrales du nerf lombal Fig. 6.124. Vue antérieure de la hanche
droite, ligament inguinal en coupe

Le pelvis et la cuisse 327


Muscle grand psoas
Lorsque vous accédez au muscle grand psoas ou au muscle iliaque, palpez
lentement et communiquez avec votre partenaire. Si, à n’importe quel
moment, il ne se sent pas à l’aise ou rassuré, retirez lentement vos mains.
Le muscle grand psoas est immédiatement latéral à l’aorte abdominale
(p. 225). Si vous sentez une forte pulsation directement sous vos doigts
lorsque vous accédez au muscle, réalignez-les en position plus latérale.
1) Partenaire allongé sur le dos, hanche légèrement fléchie et
en rotation latérale. Soutenez la cuisse de votre partenaire
en plaçant l’une des vôtres en dessous. Localisez le nombril
et l’EIAS en posant la pulpe de vos doigts entre ces deux
points avec une main au-dessus de l’autre.
2) Enfoncez lentement la pulpe de vos doigts dans l’abdomen,
en ne vous déplaçant que lorsque votre partenaire expire
(fig. 6.125). Le fait d’effectuer des compressions en petits
cercles lors des premières expirations de votre partenaire
aidera à déplacer le contenu abdominal sur le côté. Tandis
que vous augmentez la pression, maintenez vos doigts
immobiles et dirigez-les vers le bas en direction de la table.
3) Assurez-vous que vous êtes bien en train de palper le muscle
grand psoas et non les tissus environnants en demandant
Position du à votre partenaire de fléchir sa hanche le plus légèrement
nombril
Fig. 6.125. Partenaire allongé sur le dos, accès au possible. Si vos doigts sont en train de palper le muscle
muscle grand psoas tandis que votre partenaire fléchit psoas, vous sentirez une contraction nette et massive
sa hanche (fig. 6.125).
Vous trouvez-vous entre l’EIAS et le nombril ? Vos doigts
forment-ils un léger angle en direction de la colonne vertébrale ?
Avez-vous appuyé lentement, en permettant au tissu superficiel de
se relâcher ? Si vous n’avez pas senti le muscle se contracter, essayez
encore avec les doigts en position plus inférieure.

La position allongée sur le côté permet au contenu


abdominal de s’écarter du muscle grand psoas et s’avère
souvent moins invasive pour votre partenaire.
1) Hanches en flexion, placez un traversin entre les genoux de
votre partenaire. Localisez le nombril et l’EIAS et posez la
pulpe de vos doigts avec vos mains l’une sur l’autre entre ces
deux points (fig. 6.126).
2) En suivant la respiration de votre partenaire, courbez vos
doigts dans l’abdomen jusqu’à la surface du muscle grand
psoas. Demandez à votre partenaire de fléchir légèrement
sa hanche afin que vous puissiez sentir la contraction du
muscle grand psoas.

Le muscle grand psoas assure principalement la flexion de la


hanche. Cependant, lorsque le fémur est stable, le muscle grand
psoas, en conjonction avec le muscle iliaque, peut augmenter la
Fig. 6.126. Partenaire allongé sur le côté, hanches lordose du rachis lombal et entraîner le basculement antérieur
fléchies, vous courbez vos doigts dans l’abdomen (rotation vers le bas) du pelvis. Il a également été suggéré que
seules les fibres superficielles du muscle grand psoas augmente-
raient la lordose tandis que les fibres plus profondes pourraient
la diminuer.

328 > Topoguide du corps


Muscle iliaque
1) Partenaire allongé sur le dos, hanche légèrement fléchie et
en rotation latérale. Soutenez la cuisse de votre partenaire
en plaçant l’une des vôtres en dessous.
2) Localisez la partie antérieure de la crête iliaque et posez la
pulpe de vos doigts, mains superposées, à 2,5 cm de son EIAS
arête en direction médiale. Le fait de partir d’une position
médiale vous permettra de pénétrer plus facilement au
travers des muscles abdominaux.
3) Courbez lentement vos doigts dans la fosse iliaque, en ne
les déplaçant que lors de l’expiration de votre partenaire
(fig. 6.127). Il se peut que vos doigts ne s’enfoncent que sur
une courte distance dans le tissu. Un conseil : l’intention de
votre toucher doit aller au-delà des muscles abdominaux
superficiels et être dirigée vers la face antérieure de l’ilium.
4) Demandez à votre partenaire de fléchir légèrement sa
hanche, vos doigts restant en place. Vous sentirez la contrac-
tion du puissant muscle iliaque.
Vous trouvez-vous dans la fosse iliaque ? Avez-vous effectué
une compression lente, permettant au tissu superficiel de se Fig. 6.127. Vue antéro-inférieure, partenaire
détendre ? allongé sur le dos

Comme pour le muscle grand psoas, la position allongée


sur le côté permet au contenu abdominal de s’écarter du
muscle iliaque et peut être plus confortable pour votre parte-
naire. Votre partenaire ayant les hanches fléchies, placez un
traversin entre ses genoux et suivez les instructions ci-dessus
(fig. 6.128).

En suivant la procédure que nous venons de décrire, accé-


dez au muscle iliaque à partir du côté opposé de la table.
Essayez de courber vos pouces dans la fosse iliaque (fig. 6.129).

Fig. 6.128. Partenaire allongé sur le côté, hanches


fléchies, vous courbez vos doigts dans l’abdomen

Fig. 6.129. Palpation du muscle


iliaque, partenaire allongé sur
le côté

Le pelvis et la cuisse 329


Autres structures du pelvis et de la cuisse

Le trigone fémoral est situé à la face antérieure et médiale


de la cuisse (fig. 6.130). Il est formé par le ligament inguinal,
le muscle long adducteur et le muscle sartorius. Plusieurs Nerf fémoral
vaisseaux importants, dont l’artère fémorale, le nerf fémoral
et la veine fémorale, traversent superficiellement le trigone
fémoral. Artère fémorale

Veine fémorale

Ligament inguinal
L. in
guin
al
cteur

Muscle long adducteur


Mu

L. addu
scl
es

Ganglions inguinaux
art
ori
us

Veine grande saphène

Muscle sartorius
Fig. 6.130. Les trois bords du
trigone fémoral

Fig. 6.131. Vue antérieure de la


hanche et de la cuisse droites

Ligament supra-épineux

Fig. 6.132. Vue postérieure


du pelvis
Ligament ilio-lombal

Ligament sacro-iliaque
dorsal
La veine grande saphène est un
vaisseau superficiel qui parcourt
le membre inférieur sur toute
Ligaments sacro-coccy-
sa longueur. Souvent visible,
giens dorsaux
elle prend naissance près de la
cheville, longe la face médiale du
tibia et suit le muscle sartorius vers
Ligament sacro-tubéral
le haut le long de la cuisse pour
aller se vider dans la veine fémo-
rale au niveau du trigone fémoral.
Tendon des muscles Longue et facilement accessible, la
ischio-jambiers veine saphène est souvent utilisée
Ligament sacro-épineux
pour les greffes effectuées dans le
(sous le ligament sacro-tubéral)
cadre des pontages coronariens.

330 > Topoguide du corps


Ligaments du pelvis
Ligament longitudinal antérieur
Ligament ilio-lombal

Ligament sacro-iliaque ventral

Ligament
sacro-tubéral

Face antérieure

Tendon du
Ligament sacro-iliaque
muscle droit
Ligament inguinal dorsal
fémoral
Ligament sacro-épineux (en coupe)
Acétabulum
Symphyse pubienne
Surface
Ligament sacro-tubéral semi-lunaire de
Fig. 6.133. Vue antérieure de la hanche droite l’acétabulum

Ligament sacro-épineux Ligament rond


(ligament de la tête
fémorale) – en coupe
Capsule articulaire de
l’articulation coxo-fémorale
Membrane obturatrice

Fig. 6.134. Vue latérale de la


hanche droite

Face antérieure Ligament sacro-iliaque ventral

Symphyse
pubienne Fig. 6.135. Coupe transversale du pelvis,
vue médiale depuis la ligne médiane

Ligament sacro-épineux

Ligament sacro-tubéral

Membrane obturatrice

Le pelvis et la cuisse 331


Ligaments de l’articulation coxo-fémorale

Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)


Ligament ilio-fémoral
Ligament ilio-fémoral
Ligament Ligament
pubo-fémoral ischio-fémoral

Grand trochanter Grand trochanter

Fémur

Ligne inter-trochantérique Petit trochanter Tubérosité ischiatique


Zone orbiculaire
Fig. 6.136. Vue antérieure de l’articulation coxo-fémorale droite
Petit trochanter

Fig. 6.137. Vue postérieure de l’articulation coxo-fémorale droite

Surface semi-lunaire de l’acétabulum

Cartilage articulaire

Épine iliaque antéro-inférieure (EIAI)


Tête du fémur

Bourrelet cotyloïdien

Fig. 6.138. Vue latérale de l’articulation


coxo-fémorale droite faisant apparaître le fémur

Tubérosité ischiatique Ligament transverse de l’acétabulum


Ligament rond
(ligament de la tête fémorale) – en coupe

332 > Topoguide du corps


Ligament inguinal Muscles abdominaux

Le ligament inguinal est une bande superficielle qui s’étend Tubercule


entre l’EIAS et le tubercule pubien. Il forme le bord supérieur du pubien
trigone fémoral et le bord inférieur de l’aponévrose abdominale.
Il donne attache à la partie inférieure du muscle oblique externe.

1) Partenaire allongé sur le dos. Détendez le tissu entourant


le ligament en plaçant un traversin sous le genou de votre EIAS
partenaire.
2) Localisez l’EIAS et faites glisser vos doigts en diagonale en
direction du tubercule pubien (fig. 6.139).
3) Passez délicatement vos doigts dans la largeur du fin liga-
ment, en prêtant attention à sa texture semblable à celle
d’une corde.
Sentez-vous une bande fine et superficielle juste sous la peau ?
Fig. 6.139. Partenaire allongé sur le dos,
Cette bande part-elle de l’EIAS et s’étend-elle jusqu’au tubercule
vous localisation du ligament inguinal
pubien ?

Le pénis ne contient pas de tissu musculaire. Lors de


Artère fémorale, nerf fémoral et l’excitation sexuelle, les artères du pénis se dilatent
et un petit muscle situé à la base du pénis (le muscle
veine fémorale ischio-caverneux) aide à maintenir l’érection. Les
testicules sont enveloppés par le muscle crémaster.
L’artère fémorale, le nerf fémoral et la veine fémorale forment
Ce dernier protège le sperme contenu dans les
un faisceau neurovasculaire qui traverse le trigone fémoral. Ces testicules en les abaissant lorsque leur température
vaisseaux sont situés sous le ligament inguinal et s’étendent devient trop élevée et en les faisant remonter plus
distalement dans le tissu de la cuisse. Le faisceau est relativement près du corps lorsqu’elle devient trop basse.
superficiel et le pouls de l’artère fémorale peut être perçu faci-
lement.

Pouls de l’artère fémorale Artère fémorale


Muscle long adducteur Ligament inguinal
1) Partenaire allongé sur le dos. Glissez votre genou plié
derrière le genou de votre partenaire. Cette position entraî-
nera une flexion et une rotation latérale de sa hanche, facili-
tant la palpation.
2) Posez la pulpe de vos doigts à plat à mi-chemin entre l’EIAS
et le tubercule pubien en position immédiatement distale
par rapport au ligament inguinal. Cherchez à percevoir la
forte pulsation de l’artère fémorale (fig. 6.140).
Vous trouvez-vous en position distale par rapport au ligament
inguinal ? Êtes-vous entre l’EIAS et le tubercule pubien ?

Fig. 6.140. Partenaire allongé sur le Muscle


dos, localisation de l’artère fémorale sartorius

Le pelvis et la cuisse 333


Ganglions inguinaux
Situés en position distale par rapport au ligament inguinal, les
ganglions inguinaux superficiels sont facilement palpables. Ils sont
au nombre de 8 à 10 et leur taille varie de celle d’une petite lentille
à celle d’un raisin sec.

1) Partenaire allongé sur le dos avec le genou soutenu par un


traversin. Cette position entraîne une flexion et une rotation
latérale de la hanche, facilitant la palpation.
2) Localisez le ligament inguinal. Faites glisser vos doigts en direc-
tion inférieure et explorez les ganglions superficiels (fig. 6.141).

Fig. 6.141. Partenaire allongé sur le dos,


palpation des ganglions inguinaux
Ligament sacro-tubéral
Ce ligament large et solide s’étend entre la tubérosité ischiatique
Muscle grand glutéal et le bord du sacrum. Bien que situé sous le muscle grand glutéal, il
(coupé et récliné) est distinctement palpable et peut avoir la consistance d’une éten-
due osseuse.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez la tubérosité ischia-


tique puis le bord du sacrum (p. 288).
2) Faites glisser les extrémités de vos doigts de la tubérosité ischia-
tique vers le bord du sacrum. En appliquant une pression ferme,
palpez le ventre du muscle grand glutéal et passez grossière-
ment vos doigts dans la largeur du ligament (fig. 6.142).
Vous trouvez-vous sous les fibres du muscle grand glutéal ? La struc-
ture sur laquelle vous êtes en train de faire rouler vos doigts est-elle
rigide et mesure-t-elle de 2 à 3 cm de large ? S’étend-elle de la tubérosité
ischiatique vers le sacrum ?
Tubérosité ischiatique

Fig. 6.142. Partenaire allongé sur le ventre, vous faites rouler vos
doigts dans la largeur du ligament sacro-tubéral Ligaments sacro-iliaques dorsaux
Situés à la face superficielle de l’articulation sacro-iliaque, les liga-
Vertèbres lombales ments sacro-iliaques, d’une grande densité, soutiennent la liaison
entre le sacrum dorsal et l’ilium. Ils comportent plusieurs segments
qui s’insèrent du sacrum à la région entourant l’EIPS. Ils sont situés
sous l’aponévrose dorso-lombaire, et leurs fibres obliques peuvent
être difficiles à distinguer.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez la surface du sacrum.


2) En appliquant une pression ferme, passez l’extrémité de vos
doigts dans la largeur des fibres denses des ligaments sacro-
iliaques (fig. 6.143).
Vous trouvez-vous en position médiale par rapport à l’EIPS, au-dessus
de l’espace articulaire de l’articulation sacro-iliaque (p. 289) ?
Fig. 6.143. Partenaire allongé sur le ventre, localisation
des ligaments sacro-iliaques

334 > Topoguide du corps


Ligament ilio-lombal
Le ligament ilio-lombal est situé entre les processus trans-
verses des quatrième et cinquième vertèbres lombales et la crête
iliaque postérieure. Les fibres horizontales résistantes du liga-
ment jouent un rôle important dans la stabilisation des vertèbres
L4 et L5. Situé sous l’aponévrose dorso-lombaire, l’épais muscle
multifidus (p. 206) et le muscle carré des lombes (p. 213), le
ligament est difficile à palper, mais il est néanmoins possible de
déterminer sa localisation et de sentir sa densité.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez l’EIPS.


2) Faites glisser votre pouce en direction supérieure à partir de Fig. 6.144. Vue postéro-latérale, partenaire allongé sur le
l’EIPS jusqu’à la hauteur des vertèbres L4 et L5. Votre pouce ventre, vous enfoncez votre pouce dans le ligament ilio-lombal
devrait se trouver entre la crête iliaque et les processus
transverses des vertèbres lombales.
3) En appliquant une pression ferme, enfoncez votre pouce
dans les muscles denses du bas du dos et essayez de le faire
rouler verticalement dans la largeur des fibres tendues du
ligament (fig. 6.144).
Parvenez-vous à palper ses fibres denses et horizontales ?

Nerf sciatique
Le nerf sciatique est le plus grand nerf de l’organisme (son
diamètre pouvant atteindre près de 2 cm). Il est formé par les Le nerf sciatique étant situé sous le muscle piriforme (p. 322),
nerfs spinaux des vertèbres L4 à S3. Le nerf traverse la grande le risque de compression ou de coincement de ce nerf par le
échancrure sciatique, entre la tubérosité ischiatique et le grand muscle en question est très grand. En général, le nerf sciatique
trochanter, et s’étend vers le bas le long de la face postérieure est difficile à isoler dans la région glutéale et mieux vaut bien
de la cuisse. Distalement, il se ramifie pour former le nerf tibial entendu l’éviter.
et le nerf fibulaire. 1) Commencez par esquisser la position du nerf sciatique. Votre
partenaire étant allongé sur le ventre, localisez le bord du
sacrum.
2) Tracez une ligne descendant le long de la fesse entre la
tubérosité ischiatique et le grand trochanter. Continuez vers
le bas le long de la ligne médiane de la face postérieure de
Grand trochanter
la cuisse. C’est là que se trouve le nerf.
3) Pour accéder au nerf sciatique, faites tourner votre parte-
naire sur le côté et fléchissez sa hanche. Localisez la tubéro-
sité ischiatique et le grand trochanter.
4) Palpez entre ces repères pour mettre en évidence le trajet
du nerf sciatique (fig. 6.145). Afin d’éviter de pincer le nerf,
palpez avec la pulpe de votre pouce.

Fig. 6.145. Partenaire allongé


sur le côté

Tubérosité ischiatique

Le pelvis et la cuisse 335


Bourse trochantérienne
Située à la face postéro-latérale du grand trochanter, cette
bourse de grande taille réduit le frottement entre le grand
trochanter et le muscle grand glutéal (fig. 6.146). D’autres
Grand trochanter bourses se trouvent le long des faces latérale et antérieure du
(profond) grand trochanter et le séparent des muscles moyen glutéal et
petit glutéal. À moins qu’elles ne soient enflammées ou disten-
Bourse trochantérienne dues, les bourses sont impalpables.

Muscle grand glutéal


(coupé et récliné)

Fig. 6.146. Vue postérieure de la hanche droite

Les ligaments, les tendons, les fascias et les rétinaculums


Galéa aponévrotique
sont tous des formes de tissu conjonctif. Ils sont prati-
quement constitués des mêmes ingrédients (collagène,
élastine et substance fondamentale) et ne se distinguent
que par les proportions de ces matériaux. Dans le cadre
Ligament nuchal de l’anatomie, ces bandes et ces gaines ont été classifiées
individuellement bien qu’il ne s’agisse pas de structures
séparées. Ensemble, elles forment une matrice impres-
sionnante qui s’étend dans tout le corps et assure le
soutien de ce dernier.
Maintenant que vous avez exploré la localisation de
plusieurs structures de tissu conjonctif, voici un exercice
Ligament supra-épineux qui vous permettra de vous faire une idée de la façon
dont certains d’entre eux sont liés aux autres.

1) Partenaire allongé sur le ventre. Localisez le tendon


proximal des muscles ischio-jambiers (p. 307) à
l’endroit où il s’insère sur la tubérosité ischatique.
2) Suivez le tendon en direction supérieure tandis
qu’il rejoint le ligament sacro-tubéral (p. 334),
Ligaments ilio-lombaux puis jusqu’au ligament sacro-iliaque dorsal (p. 334)
et au ligament ilio-lombal (p. 335) au niveau du
sacrum.
Ligaments sacro-iliaques 3) Continuez en direction supérieure tandis que les
dorsaux ligaments sacro-iliaques rejoignent l’aponévrose
dorso-lombaire (p. 226) et le ligament supra-
Ligament sacro-tubéral
épineux (p. 225) entre les processus épineux des
vertèbres.
4) Pour finir, suivez le ligament supra-épineux vers
Tendon des muscles le haut tout le long de la colonne vertébrale
ischio-jambiers jusqu’au ligament nuchal (p. 224) et enfin jusqu’à
la galéa aponévrotique (p. 263) entourant la boîte
crânienne.

336 > Topoguide du corps


7
La jambe et
le pied

Vues topographiques 338

Exploration de la peau et du fascia 339

Os et repères osseux du genou 340

Os et repères osseux de la cheville et du pied 348

Muscles de la jambe et du pied 360

Autres structures 382

X 337
Vues topographiques

Fosse poplitée

Patella

Tubérosité tibiale

Point d’insertion de la patte d’oie

Muscle gastrocnémien

Muscle tibial antérieur

Diaphyse du tibia

Tendon calcanéen

Malléole latérale

Malléole médiale

Tendon du muscle tibial antérieur

Tendons du muscle long extenseur des orteils

Fig. 7.2. Vue postérieure de


Fig. 7.1. Vue antérieure de la la jambe droite
jambe droite

Avant-pied

Métatarse

Tendon du muscle
tibial antérieur
Voûte
Tendon du muscle long
extenseur de l’hallux

Tendons du muscle long


extenseur des orteils
Talon
Calcanéus

Fig. 7.3. Vue dorsale du pied droit


Fig. 7.4. Vue plantaire du pied droit

338 > Topoguide du corps


Exploration de la peau et du fascia

1) Partenaire assis. Utilisez l’une de vos mains pour stabiliser la


jambe et l’autre main pour tordre délicatement la peau et
les fascias autour de l’axe de la jambe (fig. 7.5). Remarquez
la mobilité ou la résistance du tissu tandis que vous le tirez
dans des directions opposées.
2) Essayez maintenant de tirer la peau en direction supérieure
et en direction inférieure. Le tissu présente souvent moins
de mobilité verticalement qu’horizontalement.

Fig. 7.5. Partenaire assis,


jambe dépassant de la table

1) Partenaire assis. Posez vos mains sur les faces dorsale et


plantaire du pied et prêtez attention à leurs températures
respectives. L’un des côtés est-il plus chaud que l’autre ?
2) Explorez la face dorsale du pied en tirant la peau d’un côté à
l’autre (fig. 7.6). Remarquez la texture fine et délicate de sa
peau et de ses fascias. Palpez à présent la face plantaire du
pied et remarquez la texture épaisse et dure du tissu.

Fig. 7.6

1) Partenaire allongé sur le ventre. Voici une opportunité


de sentir l’étirement de la peau et des fascias lors d’un
mouvement passif. Saisissez le tissu de l’arrière de la cheville
et soumettez la cheville à des flexions plantaires et à des
flexions dorsales passives (fig. 7.7). Remarquez à quel point
le tissu est souple lorsque la cheville est en flexion plantaire.
À l’inverse, lorsque vous effectuez une flexion dorsale de la
cheville, la peau peut vous glisser entre les doigts.
2) Continuez à faire bouger la cheville tout en saisissant le tissu
de tous les côtés de la jambe. Demandez maintenant à votre
partenaire de remuer activement sa cheville et ses orteils
tandis que vous saisissez la peau et les fascias. Encouragez-le
à effectuer des mouvements lents. Jouez sur la distinction
d’actions spécifiques (telles que la flexion plantaire de la Fig. 7.7. Partenaire allongé sur le ventre, pied
cheville par opposition à la flexion des orteils) pour sentir le dépassant de la table
déplacement du tissu lors de différents mouvements.

X 339
La jambe et le pied
Os du genou, de la jambe et du pied
Le genou est formé par l’articulation du fémur distal et du Le tibia et la fibula sont les os de la jambe. Le tibia s’étend
tibia proximal (fig. 7.8). L’articulation tibio-fémorale (articula- superficiellement du genou à la cheville, de la même façon que
tion du genou), qui est la plus grande articulation synoviale de l’ulna s’étend superficiellement du coude au poignet. La relation
l’organisme, est un ginglyme modifié. Elle est capable de flexion entre la fibula et le tibia est également similaire à celle entre le
et d’extension et, lorsque le genou est en flexion, elle peut en radius et l’ulna : la fibula est latérale au tibia et se trouve prati-
assurer la rotation médiale et latérale (p. 342). quement sous les muscles environnants. La fibula ne supporte
La région du genou comprend également la petite patella que 10 % du poids du corps, et ce pour une bonne raison : il
(également appelée rotule) et la fibula proximale. Les surfaces s’agit de l’os le plus fin de l’organisme proportionnellement à sa
osseuses du genou sont superficielles et facilement accessibles. longueur.

Fémur

Patella
Articulation tibio-fémorale

Articulation
tibio-fibulaire
proximale

Fibula Tibia

Calcanéus

Talus Articulation

{
transverse
Os cuboïde du tarse
Tarse
Os naviculaire

Os cunéiformes Articulations
Articulation
tarso-métatarsiennes
tibio-fibulaire distale

{
Articulations
inter-métatarsiennes

Articulation talo-crurale Métatarse

Phalanges
{ Articulations méta-
tarso-phalangiennes

Articulations inter-
phalangiennes

Fig. 7.8. Vue antérieure de la jambe


et du pied droits, Fig. 7.9. Vue dorsale du pied droit
pied en flexion plantaire

340 > Topoguide du corps


Repères osseux du genou et de la jambe

Tubercules intercondylaires médial et latéral Tubercules intercondylaires médial et latéral

}
}
Condyle
Condyle médial Condyle latéral
latéral

Tête de la Tubérosité Tête de la


fibula tibiale fibula
Sillon donnant
insertion au
Point d’insertion tendon du muscle
de la patte d’oie semi-membraneux

Fibula Tibia Ligne soléaire

{ }
Tibia Fibula

Diaphyse de
la fibula Diaphyse du tibia

Sillon donnant
insertion aux tendons
du muscle tibial
postérieur et du
muscle long fléchis-
seur des orteils
Malléole Malléole médiale
latérale Malléole
latérale
Malléole médiale

Fosse de la malléole latérale

Fig. 7.10. Vue antérieure de la fibula Fig. 7.11. Vue postérieure de la fibula et du tibia droits
et du tibia droits

Base

Facette Facette
médiale latérale

Apex
Apex

Fig. 7.12. Vue antérieure de la patella droite Fig. 7.13. Vue postérieure de la patella droite

X 341
La jambe et le pied
Repères osseux du genou et de la jambe

Fémur
Patella
Tubercule de l’adducteur

Épicondyle médial

Condyle médial

Tubérosité tibiale
Plateau tibial

Point d’insertion de la patte d’oie

Tibia

Fig. 7.14. Vue antéro-médiale du genou droit


montrant l’articulation tibio-fémorale

Épicondyle latéral

Condyle latéral

Plateau tibial

Tubercule tibial

Tête de la fibula

Tubérosité tibiale

Tibia

Fibula

Lorsque le genou est en flexion, le tibia


peut effectuer une rotation médiale ou
latérale. Fig. 7.15. Vue antéro-latérale du genou droit
montrant l’articulation tibio-fémorale

342 > Topoguide du corps


Pistes de repères osseux du genou

La Piste 1, « Piste des repères », relie les principaux points


de repère du genou entre eux.
a Patella
b Tubérosité tibiale
c Diaphyse du tibia
a d Tête de la fibula

d
b

La Piste 2, « Promenade dandinante », comporte deux parcours a


permettant d’explorer les faces médiale et latérale du tibia proximal.
Elle se termine au niveau du point d’insertion de la patte d’oie.
a Patella b b
b Plateaux tibiaux médial et latéral
c Point d’insertion de la patte d’oie c

La Piste 3, « Collines des deux côtés », explore les bosses situées à


c l’extrémité distale du fémur.
a Bords des condyles fémoraux médial et latéral
b Épicondyles médial et latéral du fémur
c Tubercule de l’adducteur
b a a b

La couche de cartilage la plus épaisse de l’organisme


se trouve à la face postérieure de la patella. Ce revê-
tement de 3 mm d’épaisseur protège la patella contre
Patella non représentée la pression considérable exercée par le muscle quadri-
ceps lorsque le genou est en flexion. Le simple fait de
monter ou descendre des escaliers exerce une pres-
sion pouvant atteindre 270 kg sur la patella.

X 343
La jambe et le pied
Piste 1 : « Piste des repères »
Patella Tubérosité tibiale et diaphyse
La patella est située à la face antérieure du genou. Elle est du tibia
superficielle et ronde et comporte un apex qui pointe en direc-
tion distale. La patella, qui est le plus grand os sésamoïde de La tubérosité tibiale est une petite bosse superficielle située
l’organisme, donne attache au tendon du muscle droit fémoral en position distale par rapport à la patella sur la diaphyse du tibia.
(p. 300). Lorsque le genou est en flexion, la patella semble dispa- Elle mesure entre 1 et 1,5 cm de diamètre et donne attache au
raître, s’enfonçant dans l’espace situé entre le tibia proximal et ligament patellaire. Elle dépasse parfois de manière visible. La
les condyles fémoraux. diaphyse du tibia s’étend superficiellement le long de la face
antérieure de la jambe. De la tubérosité tibiale à la malléole
médiale (p. 351), ses bords et sa surface plate sont facilement
palpables.
1) Partenaire allongé sur le dos, genou en extension. Dans cette
position, le tendon du muscle quadriceps est raccourci et la
patella est plus mobile et plus facile d’accès.
2) Localisez la patella à la face antérieure du genou et palpez sa 1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Localisez la patella.
surface et ses bords arrondis. Essayez de la déplacer délica- Faites glisser vos doigts sur 7 à 10 cm en direction inférieure
tement d’un côté à l’autre (fig. 7.16). Remarquez les bosses à partir de la patella puis, en utilisant la pulpe de votre
et les fissures le long de ses bords. pouce, cherchez à localiser la tubérosité tibiale (fig. 7.18).
3) Demandez à votre partenaire de s’asseoir en laissant ses 2) Continuez à palper vers le bas en suivant la diaphyse du
jambes pendre de la table. Soumettez le genou à des flexions tibia. Déterminez la largeur de la diaphyse en palpant le
extensions passives tandis que vous explorez les mouve- long de ses bords. Suivez-la en direction inférieure jusqu’à la
ments de la patella et le relations qu’elle entretient avec le malléole médiale.
tendon du muscle droit fémoral (fig. 7.17). Avec vos doigts au niveau de la tubérosité tibiale, demandez à
votre partenaire d’effectuer une légère extension de son genou.
Cette action entraînera la tension du ligament patellaire et vous
permettra de sentir l’endroit où ce dernier s’insère sur la tubérosité
tibiale. Lorsque vous palpez la diaphyse du tibia, sentez-vous ses bords
nets conduisant vers la face médiale de la cheville ?

Fig. 7.16. Vue antéro-médiale du genou


droit en extension

Tubérosité tibiale

Diaphyse du tibia

Fig. 7.17. Vous percevez le déplacement de Fig. 7.18. Vue antérieure


la patella lors de la flexion et de l’extension du genou droit
du genou

344 > Topoguide du corps


Gardez présent à l’esprit le nerf fibulaire commun (p. 387),
qui se situe à la face postérieure de la tête de la fibula.

Tête de la fibula
La tête de la fibula est située à la face latérale de la jambe et
dépasse parfois de manière visible. Elle donne attache au muscle
biceps fémoral et à une partie du muscle soléaire ainsi qu’au
ligament collatéral fibulaire.

Tendon du
muscle biceps
1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Localisez la tubérosité fémoral
tibiale. (en coupe)
2) Faites glisser vos doigts latéralement sur 7 à 10 cm vers
l’extérieur de la jambe. Palpez à la recherche de la tête de la Tête de la
fibula (fig. 7.19). Explorez sa pointe de 2,5 cm de large. fibula
La petite bosse que vous êtes en train de palper est-elle située en
position latérale par rapport à la tubérosité tibiale ? Parvenez-
vous à dessiner son contour circulaire ? Le tendon du muscle biceps
fémoral conduit-il à la tête de la fibula ?

Votre partenaire étant allongé sur le ventre, pliez son Fig. 7.19. Vue latérale du genou droit fléchi
genou à 90° et suivez le tendon du muscle biceps fémoral
(p. 305) en direction distale jusqu’à l’endroit où il s’insère sur
la tête de la fibula.

Piste 2 : « Promenade dandinante »


En position distale par rapport au plateau tibial latéral se
Plateaux tibiaux trouve un renflement osseux appelé tubercule tibial
(fig. 7.15), qui donne attache au tractus ilio-tibial
Les plateaux tibiaux médial et latéral se trouvent à l’extrémité (p. 318). Faites glisser vos doigts en direction distale à partir du
proximale du tibia. Situés à l’intérieur de l’articulation du genou, plateau latéral et explorez la circonférence du tubercule.
les plateaux ne peuvent pas être palpés, mais leurs bords, situés Lorsque le genou est en extension, le tubercule se trouve
en position superficielle des deux côtés du ligament patellaire, généralement entre la patella et la tête de la fibula.
sont facilement accessibles.

1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Posez vos pouces des


deux côtés de la patella. Patella
2) Faites glisser vos pouces vers le bas en comprimant le tissu.
Vous sentirez les tissus du genou se détendre à mesure que
vos pouces s’enfonceront dans l’espace articulaire situé
entre le fémur et le tibia.
3) Continuez à vous déplacer vers le bas jusqu’à ce que vous
sentiez les bords des plateaux (fig. 7.20). Palpez les deux
bords et suivez-les dans les deux directions.
Pouvez-vous suivre les bords des deux plateaux horizontalement Ligament
jusqu’aux côtés du genou ? Sentez-vous l’espace articulaire mou patellaire
situé en position supérieure ? Si vous soumettez le genou à une exten-
sion passive avec une main tout en palpant les bords des plateaux de
l’autre, sentez-vous les bords se rapprocher de la patella ?
Fig. 7.20. Vue antérieure du genou droit fléchi

X 345
La jambe et le pied
Point d’insertion de la patte d’oie
Muscle sartorius
Trois tendons de la cuisse (ceux des muscles sartorius, gracile
Muscle gracile et semi-tendineux) convergent au niveau de la face médiale du
genou pour former le tendon de la patte d’oie, plus grand, qui
Muscle s’insère sur la partie proximale et médiale de la diaphyse du tibia
semi-tendineux (fig. 7.21). Plus généralement, la patte d’oie est la zone plate
Tendon située en position médiale par rapport à la tubérosité tibiale.
de la patte d’oie

Point d’insertion
de la patte d’oie 1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Localisez la tubérosité
tibiale.
Tubérosité tibiale 2) Faites glisser vos doigts en direction médiale sur 2,5 cm et
explorez sa surface plate ainsi que tous les tendons palpables
(fig. 7.22).

Fig. 7.21. Vue médiale du genou droit La région que vous êtes en train d’isoler se trouve-t-elle en posi-
tion médiale par rapport à la tubérosité tibiale ? Est-elle située
dans la partie antéro-médiale de la diaphyse du tibia ?

Piste 3 : « Collines


des deux côtés »
Point d’insertion
Tubérosité de la patte d’oie
tibiale Bords des condyles fémoraux
Les deux condyles fémoraux, grands et ronds, sont en grande
partie inaccessibles. Toutefois, leurs bords, situés des deux côtés
de la patella, sont faciles d’accès. Les bords des condyles fémo-
raux jouent un rôle important dans le mouvement de la patella
lors de la flexion et de l’extension du genou.
Fig. 7.22. Vue antérieure du genou droit

Condyle latéral du fémur 1) Partenaire allongé sur le dos avec le genou complètement
en extension. Localisez les côtés de la patella.
2) Déplacez la patella médialement puis faites glisser vos doigts
de la patella au condyle latéral. Explorez le bord net du
condyle (fig. 7.23) et suivez-le en direction distale tandis qu’il
se prolonge en direction de l’espace articulaire.
3) Palpez le bord du condyle médial de la même façon.
Comparez la taille et la hauteur des deux bords et les rela-
tions que chacun entretient avec la patella.
Les bords sont-ils situés légèrement sous la patella ? Pouvez-
vous les suivre distalement en direction de l’espace articulaire
du genou ?

Fig. 7.23. Vue antérieure du genou droit

346 > Topoguide du corps


Épicondyles du fémur
L’épicondyle latéral est une zone lisse et noueuse située à la
face latérale du genou. Il donne attache au ligament collatéral
fibulaire. Il se trouve sous le tractus ilio-tibial et en position anté-
rieure par rapport au tendon du muscle biceps fémoral.
L’épicondyle médial est situé sous le tendon du muscle sarto-
rius, en position distale par rapport au muscle vaste médial du
quadriceps fémoral. Il donne attache au ligament collatéral tibial. Tractus
ilio-tibial
(en coupe)

1) Partenaire allongé sur le dos avec le genou fléchi. Localisez la Épicondyle


patella. latéral
2) Faites directement glisser vos doigts latéralement de la
patella jusqu’à la face externe du genou. Explorez cette
région, en remarquant la localisation proximale de l’épicon-
Tête
dyle latéral par rapport à la tête de la fibula (fig. 7.24).
de la fibula
3) Revenez à la patella et faites glisser vos doigts jusqu’à
l’épicondyle médial situé à la face interne du genou. Prêtez
attention au caractère superficiel et à la surface arrondie de
Fig. 7.24. Vue latérale du genou droit
l’épicondyle, ainsi qu’à sa localisation en position supérieure
par rapport à l’articulation tibio-fémorale.
La tête de la fibula se trouve-t-elle en position distale par
rapport à l’épicondyle latéral ? Pouvez-vous palper le muscle
vaste médial (p. 300), situé en position proximale par rapport à l’épi-
condyle médial ?

Tubercule de l’adducteur
Le tubercule de l’adducteur est situé en position proximale
par rapport à l’épicondyle médial, entre le ventre du muscle
vaste médial et les tendons des muscles ischio-jambiers. Sa petite
pointe dépasse du sommet de l’épicondyle médial et donne
attache au tendon du muscle grand adducteur (p. 313). Il est
souvent douloureux au toucher.

1) Partenaire allongé sur le dos avec le genou fléchi. Localisez


l’épicondyle médial du fémur.
2) Faites glisser vos doigts en direction supérieure le long de la
face médiale du fémur. Explorez l’endroit où le fémur s’en-
fonce dans les tissus mous à la recherche de la petite pointe
du tubercule (fig. 7.25).
3) Passez la pulpe de votre pouce dans la largeur du tendon du
muscle grand adducteur en direction antéro-postérieure. Tendon du muscle
grand adducteur
Vous trouvez-vous en position immédiatement proximale par
rapport à l’épicondyle médial ? Votre pouce étant posé sur la
partie proximale du tubercule (au niveau du tendon du muscle grand Fig. 7.25. Vue antéro-médiale du genou droit
adducteur), demandez à votre partenaire d’effectuer une légère adduc-
tion de sa hanche. Le tendon du muscle grand adducteur se tend-il et
appuie-t-il contre votre doigt ?

X 347
La jambe et le pied
Os et repères osseux de la cheville
et du pied
Le pied contient 26 os (fig. 7.9 et 7.26 à 7.30). L’arrière-pied L’avant-pied est constitué des phalanges et des os du méta-
est constitué de l’union du talus et du calcanéus. Le talus s’ar- tarse, longs et superficiels. Comme les os du métacarpe, chaque
ticule avec le tibia et la fibula pour former l’articulation talo- os du métatarse se compose d’une base proximale, d’une
crurale (ou articulation de la cheville). Le calcanéus, grand et trapu, diaphyse et d’une tête distale. Le premier orteil est constitué
est l’os situé dans le talon du pied. de deux phalanges relativement grandes, tandis que les autres
Le médio-pied est constitué de cinq os du tarse. Petits et aux orteils possèdent trois phalanges chacun. Les phalanges sont
formes très caractéristiques comme les os du carpe du poignet, accessibles par toutes leurs faces.
les os du tarse sont étroitement imbriqués entre eux. Ils sont
particulièrement accessibles le long de la face dorsale du pied.

} Phalanges

}
Fig. 7.26. Vue plantaire du pied droit Os sésamoïdes

Os du métatarse

Os cunéiformes médial, moyen


et latéral

Os cuboïde
Os naviculaire
Calcanéus
Talus

Os du métatarse

Os cunéiforme médial

Os cunéiforme moyen
Os cuboïde Os cuboïde
Os cunéiforme latéral

Calcanéus Os naviculaire Calcanéus

Talus

Fig. 7.28. Vue dorsale du pied droit, os séparés


Fig. 7.27. Vue plantaire du pied droit, os séparés

348 > Topoguide du corps


Repères osseux
Os cunéiformes
latéral et moyen

Os naviculaire Os du métatarse
Talus

}
Base
Diaphyse Articulations
métatarso-phalangiennes
Tête
Calcanéus Articulations
inter-phalangiennes

Trochlée
fibulaire

Articulation transverse du tarse Os cuboïde Articulations tarso-métatarsiennes

Tubérosité du Fig. 7.29. Vue latérale du pied droit


cinquième métatarsien

Base du premier métatarsien Trochlée du talus

Phalanges Talus
}

Tête Diaphyse Base Tubercule médial


du talus
Sustentaculum tali

Calcanéus

Tubérosité
calcanéenne

Os cunéiforme médial Tubercule naviculaire Tête du talus

Fig. 7.30. Vue médiale du pied droit

X 349
La jambe et le pied
Pistes de repères osseux de la cheville
et du pied
Les pistes de repères osseux du pied explorent l’ar-
rière-pied et l’avant-pied en premier, suivis par les
structures plus difficiles à identifier du médio-pied.

b
b
La Piste 1, « Petite route de campagne », permet de
a a localiser les os et les repères osseux de l’arrière-pied et
de la cheville.
d a Malléoles latérale et médiale
c
b Sillons malléolaires
c Calcanéus
Tubérosité calcanéenne
Sustentaculum tali
Trochlée fibulaire
d Talus
Tête
Trochlée
Tubercule médial

La Piste 2, « Osselets », permet de palper les os et


articulations des orteils et de l’avant-pied.
a Hallux d b
b Premier métatarsien
c Deuxième à cinquième phalanges
d Deuxième à cinquième métatarsiens
a
e Tubérosité du cinquième métatarsien
c

La Piste 3, « La voûte », permet d’explorer les


c a
os du médio-pied situés au niveau de la voûte
b plantaire.
b b
a Os naviculaire et tubérosité naviculaire
b Os cunéiformes médial, moyen et latéral
c Os cuboïde

Comme pour les os carpiens du poignet, les


noms des os du tarse parlent d’eux-mêmes :

cuboïde L. en forme de cube


cunéiforme L. en forme de coin
naviculaire L. en forme de bateau

350 > Topoguide du corps


Piste 1 : « Petite route de campagne »
Malléoles latérale et médiale
Les malléoles latérale et médiale sont les grosses bosses
saillantes situées de part et d’autre de la cheville. La malléole
médiale, plus large, se trouve à l’extrémité distale du tibia, tandis
que la malléole latérale, plus fine, dépasse de l’extrémité distale
de la fibula.

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Explorez et comparez


les formes et les tailles des deux malléoles. Palpez l’inté-
gralité de leurs surfaces et remarquez comme la malléole
latérale s’étend plus loin distalement que son homologue
médiale (fig. 7.31).
En faisant glisser vos doigts en direction proximale, pouvez-
vous relier la malléole médiale à la diaphyse du tibia puis à la Fig. 7.31. Palpation pour déterminer la hauteur
tubérosité tibiale ? La malléole médiale est-elle plus proximale que la de chaque malléole
malléole latérale ?

Sillons malléolaires Sillon malléolaire latéral

Les malléoles médiale et latérale comportent toutes deux de Malléole médiale


petits sillons verticaux sculptés dans leurs faces postérieures.
Ces sillons sont conçus pour apporter de la stabilité et un effet
de levier aux tendons qui s’enroulent autour de la cheville. Ces
tendons pouvant se trouver soit à l’intérieur du sillon, soit à côté,
le creux de ce dernier peut être difficile à percevoir.

1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Localisez la malléole


médiale. Fig. 7.32. Vue postéro-médiale
du pied droit
2) Faites glisser vos doigts sur 1 à 1,5 cm en direction posté-
rieure pour palper la face postérieure de la malléole à la
recherche d’un fin sillon vertical (fig. 7.32).
3) Raccourcissez les tissus environnants en soumettant le pied
à une inversion passive et explorez la longueur du sillon
médial et les tendons superficiels.
4) Appliquez cette même méthode à la malléole latérale, mais
cette fois en soumettant le pied à une éversion passive pour
raccourcir le tissu environnant, et localisez le sillon latéral Sillon malléolaire latéral
(fig. 7.33).
Les deux sillons étant verticaux, pouvez-vous faire rouler votre Malléole latérale
doigt horizontalement dans la largeur de chacun d’eux afin de
déterminer leur localisation et leur forme ?

Fig. 7.33. Vue postéro-latérale du pied droit

X 351
La jambe et le pied
Calcanéus
Tubérosité calcanéenne, sustentaculum tali et trochlée fibulaire

Le calcanéus est un os grand et solide qui forme le talon du Le sustentaculum tali est situé à la face médiale du calcanéus,
pied. Il se trouve sous le talus et s’étend sur 5 cm en direction à 2-3 cm de la malléole médiale en direction distale (fig. 7.35). En
postérieure à partir de la malléole. Bien que situées sous des forme de planche, le sustentaculum tali sert de support au talus
tendons, les faces médiale et latérale du calcanéus sont facile- sur le calcanéus. Il donne également attache au ligament deltoïde
ment palpables. La tubérosité calcanéenne est une zone arron- (p. 391) et se trouve sous les tendons fléchisseurs. Seule sa petite
die située à la face postérieure du calcanéus. Le tendon calcanéen pointe est accessible.
s’insère sur la partie supérieure de la tubérosité calcanéenne. La trochlée fibulaire se trouve à la face latérale du pied
(fig. 7.34). Située à 2-3 cm de la malléole latérale en direction
distale, la trochlée est une petite saillie superficielle qui dépasse
de la surface du calcanéus pour aider à stabiliser les muscles
fibulaires (p. 369).

Surfaces articulaires du talus


Trochlée fibulaire
Corps
Tubérosité
Surface articulaire
du talus

Surface articulaire
de l’os cuboïde
Sustentaculum
tali
Sillon d’insertion du Sillon d’insertion du
tendon du muscle tendon du muscle long Fig. 7.35. Vue médiale du
Fig. 7.34. Vue latérale du calcanéus droit long fibulaire fléchisseur de l’hallux calcanéus droit

Calcanéus
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Promenez vos doigts
en direction distale de la malléole jusqu’au talon. Palpez et
explorez la forme et la circonférence de la partie postérieure
du calcanéus.
2) Déplacez-vous jusqu’à la face plantaire du pied pour localiser
la tubérosité située à la base du talon (fig. 7.36). Elle aura
plus l’aspect d’une zone plate que d’une bosse marquée.
Posez une main sur les malléoles et l’autre sur la tubérosité.
Remarquez jusqu’où le calcanéus s’étend en direction postérieure.

Fig. 7.36. Vue latérale, exploration du calcanéus

352 > Topoguide du corps


Sustentaculum tali Malléole médiale

1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Placez la cheville en


position neutre et localisez la malléole médiale.
2) Faites glisser vos doigts sur 2 à 3 cm en direction distale à
partir de la petite pointe du sustentaculum (fig. 7.37). Une
inversion passive du pied permettra de détendre les tissus
environnants.
3) Dessinez les contours du sustentaculum en prêtant atten-
tion aux tissus mous situés en position immédiatement
distale par rapport à celui-ci.
Vous trouvez-vous en position distale par rapport à la malléole
médiale ? Si vous faites glisser vos doigts en direction distale à
partir du sustentaculum tali, sentez-vous les tissus épais de la plante
du pied ?
Fig. 7.37. Vue médiale de la cheville droite,
localisation du sustentaculum tali
Trochlée fibulaire
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Avec la cheville en
flexion dorsale, localisez la malléole latérale.
2) Faites glisser vos doigts sur 2 à 3 cm en direction inférieure Malléole latérale
et cherchez à détecter la petite trochlée superficielle. Elle
peut avoir la consistance d’une courte arête à la surface du
calcanéus (fig. 7.38). Une éversion passive du pied permettra
de détendre les tissus environnants.
3) Dessinez les contours de la trochlée fibulaire en prêtant
attention aux tissus mous situés en position immédiatement
distale par rapport à cette dernière.
Vous trouvez-vous en position distale par rapport à la malléole
latérale ? Si vous faites glisser vos doigts en direction distale à
partir de la trochlée, sentez-vous les tissus épais du pied ? Demandez à
votre partenaire d’effectuer alternativement des éversions et des relâ-
chements de son pied. Les tendons des muscles fibulaires longent-ils la
Fig. 7.38. Vue latérale de la cheville droite,
trochlée de part et d’autre ? localisation de la trochlée fibulaire

Parmi les deux cents espèces différentes de primates dans le monde,


les humains sont la seule à posséder un premier orteil incapable de
saisir des objets. Étant donné que nous ne grimpons plus aux arbres,
notre pied a perdu ses aptitudes semblables à celles de la main pour
servir de base à un corps se tenant debout sur ses deux pieds.
Cela ne veut cependant pas dire que les orteils aient été conçus pour
être inactifs. Le pied d’un nouveau-né a une capacité à saisir 20 fois
supérieure à celle du pied d’un adulte portant des chaussures. En
outre, dans les cultures ne portant pas de chaussures, les pieds des
individus conservent leurs capacités de préhension tout au long de
l’âge adulte. Ils servent à manier les aiguilles à coudre et même les
aiguilles à enfiler.

X 353
La jambe et le pied
Talus
Tête, trochlée et tubercule médial

Le talus comporte trois points de repère accessibles. La tête tés distales de la fibula et du tibia (fig. 7.40). La partie antérieure
est la partie ronde, antérieure, qui s’articule avec l’os naviculaire de la trochlée est située entre les malléoles. Enfin, le petit tuber-
(fig. 7.39). La partie médiale de la tête est accessible derrière cule médial du talus (fig. 7.40) se trouve en position postérieure
le tubercule naviculaire (p. 359). La trochlée, qui est la grande par rapport à la malléole médiale et donne attache au ligament
saillie supérieure du corps du talus, est coincée entre les extrémi- deltoïde (p. 391).

Trochlée Col Tête Tête Col Trochlée

Tubercule
latéral
Tubercule
médial

Canal tarsien
Fig. 7.39. Vue latérale du Fig. 7.40. Vue médiale du talus droit
talus droit Processus latéral

Le calcanéus, le talus et l’os cuboïde ont tous approximative-


ment une forme de cube. Les soldats de la Rome antique utili-
saient ces os (probablement ceux de chevaux) pour tailler des
dés à jouer. C’est pourquoi le talus est parfois appelé astragale,
ce qui signifie « dé » en latin.

Tubercule naviculaire Malléole médiale

Tête du talus
1) Partenaire allongé sur le dos ou assis, cheville en position
neutre. Localisez le tubercule naviculaire (p. 359).
2) Faites glisser vos doigts en direction proximale du tubercule
jusqu’à la tête du talus. La tête peut apparaître comme un
creux par rapport au tubercule.
3) Effectuez des inversions et des éversions passives du pied
afin de faire clairement la distinction entre ces deux repères.
L’inversion du pied fait ressortir le tubercule naviculaire.
L’éversion du pied, en revanche, fait ressortir la tête du talus.
Si vous tracez une ligne entre la malléole médiale et le tubercule
naviculaire, la tête du talus sera située sur cette ligne (fig. 7.41).

Fig. 7.41. Vue médiale de la cheville droite,


vous accédez à la partie médiale de la tête du talus

354 > Topoguide du corps


Trochlée du talus Tubercule médial
1) Partenaire allongé sur le dos. Effectuez une inversion passive 1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez la malléole médiale.
et une flexion plantaire du pied. Au lieu de faire glisser directement vos doigts en direction
2) Tracez une ligne horizontale reliant les malléoles entre elles distale jusqu’au sustentaculum tali (fig. 7.37), faites-les glisser
et descendez à partir du milieu de cette ligne, à la recherche en direction postérieure juste à côté de la malléole selon un
d’une saillie osseuse. La trochlée se situe sous les tendons angle de 45° afin de localiser le tubercule médial (fig. 7.43).
qui la recouvrent. Elle est plus proéminente près de la 2) Effectuez une flexion dorsale et une flexion plantaire
malléole latérale (fig. 7.42). passives de la cheville en remarquant comme le tubercule
semble glisser autour de la malléole.
Le tissu que vous êtes en train de palper est-il dur et fixe comme
un os ou ferme et mobile comme un tendon ? Si vous ramenez
passivement le pied en position neutre, l’amas osseux que vous êtes
en train de palper semble-t-il disparaître à l’intérieur de la cheville ? Malléole médiale

Trochlée du talus

Fig. 7.43. Vue médiale du pied droit, accès


Fig. 7.42. Vue dorso-latérale du pied droit avec au tubercule médial
le pied en inversion et en flexion plantaire

Piste 2 : « Osselets »


Hallux Première articulation
métatarso-phalangienne
L’hallux se compose de deux phalanges. L’articulation entre
les phalanges (articulation inter-phalangienne) est un ginglyme
enveloppé de ligaments de soutien. La première articulation
métatarso-phalangienne se trouve dans l’avant-pied. Il s’agit
d’une articulation ellipsoïde en forme de gros bulbe.
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Palpez l’ensemble de
la surface du premier orteil en prêtant attention aux diffé-
rences d’épaisseur et de texture entre ses faces dorsale et
plantaire (fig. 7.44).
2) Explorez la surface de chaque articulation en lui faisant passi-
vement parcourir toute son amplitude de mouvement.
La phalange proximale est-elle environ deux fois plus longue que
son homologue distale ?

Fig. 7.44. Vue dorso-médiale du pied droit

X 355
La jambe et le pied
Premier métatarsien
Contrairement aux os métatarsiens longs et fins des orteils 2
à 5, le premier métatarsien est court et trapu. Ses faces dorsale
et médiale sont superficielles et facilement accessibles, tandis
que sa face plantaire est enfouie sous plusieurs muscles épais
(fig. 7.45). L’extrémité proximale du premier métatarsien s’élar-
git pour s’articuler avec l’os cunéiforme médial. Cette articula-
tion forme souvent une crête visible sur le dessus du pied qui
Fig. 7.45. Vue médiale du pied droit, la zone ombrée indiquant peut être irritée par le port de chaussures serrées.
la masse musculaire située le long de la face plantaire du pied

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez la diaphyse


du premier métatarsien le long de la face médiale du pied.
2) Explorez la taille et la longueur de la diaphyse en faisant
glisser vos doigts sur toute sa surface. Palpez la jonction et
la crête au niveau de la tête du métatarsien et de l’os cunéi-
forme médial (fig. 7.46).
La tête et la base du métatarsien sont-elles plus larges que sa
diaphyse? Percevez-vous la forme cylindrique de la diaphyse ?

Os cunéiforme
Phalanges
médial Contrairement à l’hallux, les orteils 2 à 5 comportent chacun
Diaphyse du premier trois phalanges. Chaque orteil est constitué de deux articula-
métatarsien tions : l’articulation inter-phalangienne proximale et l’articula-
tion inter-phalangienne distale.

Fig. 7.46. Vue dorso-médiale du pied droit 1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Palpez l’ensemble des
surfaces des orteils en prêtant attention au tissu fin recou-
vrant leurs faces internes. Explorez un orteil à la fois, en
déplaçant lentement chacun d’entre eux à travers toute son
amplitude de mouvement (fig. 7.47)..

Fig. 7.47. Exploration des phalanges

356 > Topoguide du corps


Deuxième à cinquième métatarsiens
Chacun des os longs et fins des deuxième à cinquième méta-
tarsiens possède une base et une tête élargies. Les bases sont
proches les unes des autres et s’articulent avec les os du tarse.
Les espaces entre les os métatarsiens sont occupés par les petits
muscles intrinsèques des orteils et sont facilement palpables à la
face dorsale du pied.
La tubérosité du cinquième métatarsien est une petite bosse
superficielle qui s’étend latéralement à partir de la base du méta-
tarsien et donne attache au muscle court fibulaire (p. 369).

Os métatarsiens
1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Saisissez son pied des
deux mains et palpez la tête de chacun des os métatarsiens
à la face dorsale du pied. Fig. 7.48. Exploration des
deuxième à cinquième métatar-
2) Utilisez les extrémités de vos deux pouces pour explorer
siens
la longueur de chacun des os ainsi que les espaces qui les
entourent. Suivez la diaphyse de chaque os métatarsien en
direction proximale (fig. 7.48). Observez comme elle s’élar-
git pour former la base du métatarsien.

Tubérosité du cinquième métatarsien


1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez la diaphyse
du cinquième métatarsien.
2) Suivez la diaphyse en direction proximale jusqu’à l’endroit
où la base s’élargit latéralement (fig. 7.49). Explorez la forme
superficielle de la tubérosité et les repères qui l’entourent à
l’endroit où elle s’étend sur le côté du pied.
Lorsque la cheville est en flexion dorsale, vous trouvez-vous à
environ 5 cm en position distale (antérieure) par rapport à la
malléole latérale ? La pointe que vous êtes en train de palper est-elle
reliée au cinquième métatarsien ?

Fig. 7.49. Vue dorso-latérale du pied droit, vous accédez


à la tubérosité du cinquième métatarsien

S’il a sans aucun doute protégé nos pieds et réduit le nombre chevilles
foulées, le port de chaussures a également causé des dommages consi-
dérables à nos voûtes plantaires. Avec le support externe constitué par
les chaussures, elles n’ont plus besoin de s’adapter aux irrégularités du
terrain, ce qui entraîne un affaiblissement de la musculature normale-
ment censée jouer un rôle de support. Au bout du compte, la voûte du
côté médial du pied s’affaisse, ce qui provoque une pathologie couram-
ment appelée « pied plat ».

X 357
La jambe et le pied
Piste 3 : « La voûte »
Os cunéiformes médial, moyen
et latéral
Les trois os cunéiformes sont alignés entre l’os naviculaire,
le talus et les os métatarsiens. L’os cunéiforme médial donne
attache au muscle tibial antérieur et au muscle tibial postérieur.
Il est accessible au niveau de ses faces dorsale et médiale. Les os
cunéiformes moyen et latéral, pris en sandwich entre l’os cunéi-
Talus forme médial et l’os cuboïde, sont accessibles au niveau de leurs
Os naviculaire Os
faces dorsales.
cunéiformes

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez la base du


premier métatarsien.
2) Faites glisser vos doigts en direction proximale jusqu’au fossé
décharné de la première articulation tarso-métatarsienne.
Continuez en direction proximale jusqu’à la surface de l’os
cunéiforme médial.
3) Faites glisser vos doigts latéralement à partir de l’os cunéi-
forme médial le long de la face dorsale du pied et explorez
les surfaces des os cunéiformes moyen et latéral (fig. 7.50).
Vous trouvez-vous en position proximale par rapport à la base
du 1er métatarsien et pouvez-vous isoler l’articulation entre ces
deux os ? Si vous suivez le tendon du muscle tibial antérieur, mène-t-il
à l’endroit où vous palpiez l’os cunéiforme médial ?

Le tendon du muscle tibial antérieur (p. 371) s’étend


superficiellement en direction inférieure le long de la face
Fig. 7.50. Vue dorso-latérale du pied droit dorsale de la cheville et conduit directement à la face médiale
de l’os cunéiforme médial. Demandez à votre partenaire d’ef-
fectuer une flexion dorsale de son pied et suivez le tendon en
direction distale tandis qu’il rejoint l’os cunéiforme médial.

Les mammifères comme les chats et les chiens sont appelés digitigrades, ce qui signifie
qu’ils marchent sur leurs orteils (doigts). Lorsque les digitigrades se tiennent en position
debout, leurs os du tarse et leurs os métatarsiens ne sont pas en contact avec le sol et
semblent former la jambe. C’est pourquoi la cheville d’un chien ou d’un chat est souvent
confondue avec son genou, tandis que le genou à proprement parler semble se trouver
en hyperextension.
Les digitigrades sont surélevés sur leurs orteils de cette façon pour augmenter leur
hauteur, ce qui améliore leur perception sensorielle et augmente la longueur de leurs
foulées. Genou
Les animaux à sabots, appelés onguligrades, vont encore plus loin que les digitigrades en
soulevant toutes leurs phalanges à l’exception de la plus distale. Avec cette posture large
à quatre points d’appui, ces animaux marchent littéralement sur les pointes de leurs
orteils en permanence.
En marchant « sur la pointe des pieds », vous vous apercevrez rapidement qu’aucun Cheville
de ces schémas ne fonctionne chez les humains. Nous sommes des plantigrades, ce qui
signifie que nous marchons sur la plante de nos pieds. Étant donné que nous sommes Os
également bipèdes, nous devons poser nos pieds bien à plat et appuyer tous leurs os métatarsiens
fermement sur le sol afin de rester en équilibre. Patte arrière d’un chien

358 > Topoguide du corps


Os naviculaire Tubercule naviculaire Malléole médiale
L’os naviculaire, en forme de haricot, est pris en sandwich
entre les os cunéiformes médial et moyen et le talus. Ses faces
dorsale et médiale sont superficielles et palpables. La tubérosité
superficielle fait saillie au niveau de la face médiale du pied et
donne attache au muscle tibial postérieur (p. 374) et au liga-
ment calcanéo-naviculaire plantaire – également appelé ligament
ressort (p. 391).

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez la base du


premier métatarsien.
2) En glissant le long de la face médiale du pied, déplacez-vous
en direction proximale dans la largeur de la surface de l’os Fig. 7.51. Vue médiale du pied droit
cunéiforme médial et de la fine articulation entre l’os cunéi-
forme médial et l’os naviculaire.
3) Tandis que vous vous déplacez vers la surface de l’os navicu-
laire, explorez la forme et la taille de la tubérosité naviculaire
(fig. 7.51). La tubérosité est située à 2-5 cm de la malléole La tubérosité du cinquième
médiale en direction distale. métatarsien (a) et le tuber-
L’os que vous êtes en train de palper se projette-t-il plus loin cule naviculaire (b) peuvent
médialement que les surfaces des autres os situés dans la partie constituer des repères utiles.
médiale du pied ? Si vous posez un doigt sur la tubérosité du cinquième Palpez ces deux structures et
métatarsien et sur la tubérosité naviculaire simultanément, la tubéro- remarquez comme la tubérosité du a b
sité du cinquième métatarsien est-elle légèrement plus distale que la cinquième métatarsien est plus
tubérosité naviculaire ? (Voir encadré à droite.) distale que la tubérosité
naviculaire.

Os cuboïde
Comme son nom l’indique, l’os cuboïde a une forme cubique.
Il est entouré sur trois de ses quatre faces par les quatrième et
cinquième métatarsiens, l’os cunéiforme latéral et le calcanéus.
La face dorsale de l’os cuboïde est partiellement recouverte par
le ventre du muscle court extenseur des orteils (p. 377). Parce
qu’il est situé dans un espace confiné et recouvert par le muscle
court extenseur des orteils, seule une partie de l’os cuboïde est
accessible.

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Tracez une ligne imagi-


naire allant de la tubérosité du cinquième métatarsien à la
malléole latérale.
2) En suivant cette ligne, l’os cuboïde se trouve à 1-1,5 cm de
la tubérosité (fig. 7.52)
Vous trouvez-vous en position proximale par rapport à la tubé-
rosité du cinquième métatarsien ? Lorsque le pied est en flexion
Os cuboïde
dorsale, vous trouvez-vous à 2-3 cm de la malléole latérale en direction
dorso-distale ? Fig. 7.52. Vue latérale du pied droit

X 359
La jambe et le pied
Muscles de la jambe et du pied
Comme l’avant-bras et la main, la jambe et le pied comportent c) Les muscles extenseurs de la cheville et des orteils (muscle
de nombreux muscles. La plupart sont directement ou partielle- tibial antérieur, muscle long extenseur des orteils et muscle
ment accessibles et leurs noms en disent long sur leurs actions. long extenseur de l’hallux) sont disposés en couches voisines
La plupart des muscles de la jambe peuvent être divisés en quatre à la face antérieure de la jambe et au dos du pied.
groupes : d) Les petits muscles fléchisseurs de la cheville et des orteils
a) Les grands muscles gastrocnémien et soléaire constituent comprennent le muscle tibial postérieur, le muscle long
les « muscles du mollet », situés à la face postérieure de la fléchisseur des orteils et le muscle long fléchisseur de l’hal-
jambe. lux. Ils sont situés sous les muscles gastrocnémien et soléaire
b) Les muscles long fibulaire et court fibulaire sont des à la face postérieure de la jambe.
muscles fins situés le long de la face latérale de la jambe.
Muscles ischio-jambiers

Muscle gastrocnémien
(en coupe)

Muscle plantaire

Muscle poplité

Muscle soléaire

Muscle gastrocnémien
(en coupe à droite)

Muscle soléaire

Tendon calcanéen

Tendons des muscles fléchisseurs

Tendons des muscles fibulaires

Rétinaculum
des fléchisseurs Rétinaculum supérieur
des muscles fibulaires

Calcanéus

Fig. 7.53. Vue postérieure de la jambe droite Fig. 7.54. Vue postérieure de la jambe droite
faisant apparaître les muscles superficiels faisant apparaître les muscles profonds

360 > Topoguide du corps


Patella

Tubérosité tibiale

Diaphyse du tibia

Muscle gastrocnémien

Muscle long fibulaire

Muscle soléaire

Muscle tibial antérieur

Muscle court fibulaire

Muscle long extenseur des orteils Rétinaculum


des extenseurs
(en coupe)
Muscle long extenseur de l’hallux

Rétinaculum des muscles fibulaires (en coupe)

c d
b e
Fig. 7.55. Vue antérieure Fig. 7.56. Vue latérale
de la jambe et du pied droits a de la jambe et du pied droits
Fibula
Tibia f a) Muscle tibial antérieur
b) Muscle long extenseur de l’hallux
Membrane
g
c) Muscle long extenseur des orteils
interosseuse d) Muscle long fibulaire
h
e) Muscle court fibulaire
f) Muscle long fléchisseur de l’hallux
Fig. 7.57. Vue postéro-médiale de la jambe i g) Muscle tibial postérieur
et du pied droits en coupe transversale h) Muscle long fléchisseur des orteils
j
i) Muscle soléaire
j) Tendon calcanéen

X 361
La jambe et le pied
Muscles synergistes (travaillant ensemble)
* Muscles non représentés

Cheville
(articulation talo-crurale)

Flexion plantaire
Muscle gastrocnémien
Muscle soléaire
Muscle tibial postérieur
Muscle long fibulaire (participe)
Muscle court fibulaire (participe)
Muscle long fléchisseur des orteils (faible)
Muscle long fléchisseur de l’hallux (faible)
Muscle plantaire (faible)

Vue postérieure

Vue postéro-latérale

Flexion dorsale Vue antéro-latérale

Muscle tibial antérieur


Muscle long extenseur des
orteils
Muscle long extenseur de
l’hallux

362 > Topoguide du corps


Pied et orteils
(articulations talo-tarsienne, médio-tarsienne, tarso-métatarsienne,
métatarso-phalangienne, inter-phalangienne proximale
et inter-phalangienne distale)

Inversion
Muscle tibial antérieur Éversion
Muscle tibial postérieur
Muscle long fléchisseur des orteils Muscle long fibulaire
Muscle long fléchisseur de l’hallux Muscle court fibulaire
Muscle long extenseur de l’hallux Vue antérieure Muscle long extenseur
des orteils

Vue postérieure

Vue antéro-latérale

Flexion des orteils 2 à 5


Muscle long fléchisseur des orteils
Muscle court fléchisseur des orteils
Mucles lombricaux*
Muscle carré plantaire (participe)*
Muscles interosseux dorsaux (deuxième à quatrième)*
Muscles interosseux plantaires (troisième à cinquième)*
Muscle abducteur du petit orteil (cinquième)
Muscle fléchisseur du petit orteil (cinquième)*

Vue antéro-latérale

Vue postéro-plantaire

Extension des orteils 2 à 5


Muscle long extenseur des orteils
Muscle court extenseur des orteils (deuxième
à quatrième)
Voir p. 399 pour la liste Muscles lombricaux*
des muscles responsables de
la flexion, de l’extension, de
l’abduction et de l’adduction des
orteils.
X 363
La jambe et le pied
Muscles gastrocnémien et soléaire Muscle gastrocnémien

La grande masse musculaire de la face postérieure de la jambe A Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)
se compose des muscles gastrocnémien et soléaire. Ensemble, ils Flexion plantaire de la cheville (articulation talo-crurale)
forment ce qu’on appelle communément le muscle triceps sural,
qui s’insère sur le solide tendon calcanéen (tendon d’Achille). O Condyles du fémur, faces postérieures
Les muscles gastrocnémien et soléaire sont tous deux facilement
accessibles. I Calcanéus, via le tendon calcanéen
Le muscle gastrocnémien, superficiel, comporte deux chefs
et traverse deux articulations – le genou et la cheville (fig. 7.58). N Nerf tibial
Émergeant d’entre les tendons des muscles ischio-jambiers, les
chefs courts du muscle gastrocnémien descendent jusqu’à la Muscle soléaire
moitié du mollet puis rejoignent le tendon calcanéen. Même si
son nom (signifiant « ventre de la jambe » en grec) suggère que A Flexion plantaire de la cheville (articulation talo-crurale)
le muscle gastrocnémien est bien arrondi, il est en réalité relati-
vement fin par rapport à l’épais muscle soléaire. O Ligne soléaire, face postérieure du tibia et partie proxi-
Bien que le muscle soléaire soit situé sous le muscle gastrocné- male et postérieure de la fibula
mien, ses fibres médiales et latérales font saillie sur les côtés de
la jambe et se prolongent plus loin distalement que les chefs du I Calcanéus, via le tendon calcanéen
muscle gastrocnémien (fig. 7.59). Le muscle soléaire est parfois
qualifié de « second cœur » en raison du rôle important que ses N Nerf tibial
puissantes contractions jouent dans le retour du sang des jambes
vers le coeur.

Condyles
du fémur
(profonds) O

Tête de la O
Muscle
fibula
gastrocnémien

Muscle soléaire

I
Tendon
Tendon
calcanéen
calcanéen

Calcanéus

Fig. 7.58. Vue postérieure Fig.. 7.59.Vue postérieure de la jambe droite, Fig. 7.60. Vue postérieure de
de la jambe droite muscle gastrocnémien non représenté la jambe droite avec le pied en
flexion plantaire, montrant les
origines et l’insertion

364 > Topoguide du corps


Muscles gastrocnémien et soléaire –
debout
1) Demandez à votre partenaire de se tenir sur la pointe des 3) Déplacez-vous en direction distale par rapport au muscle
pieds en s’appuyant sur une chaise. gastrocnémien et palpez la partie distale du muscle soléaire
2) Palpez la face postérieure de la jambe en dessinant les (fig. 7.62). Explorez également les faces médiale et latérale
contours des chefs ovales du muscle gastrocnémien. Suivez du muscle soléaire qui dépassent du muscle gastrocnémien.
les deux chefs en direction proximale jusqu’à l’arrière du 4) Suivez les deux muscles en direction distale tandis qu’ils
genou. Suivez-les ensuite en direction distale en remarquant rejoignent le tendon calcanéen.
comme le chef médial s’étend plus loin distalement que le
Pouvez-vous suivre les chefs du muscle gastrocnémien en direc-
chef latéral (fig. 7.61).
tion proximale entre les tendons des muscles ischio-jambiers ? Le
chef médial du muscle gastrocnémien est-il légèrement plus long que
son chef latéral ? Percevez-vous la différence de texture entre les ventres
musculaires charnus et le tendon calcanéen dur et dense ?

Muscle soléaire

Muscle
gastrocnémien

Fig. 7.62. Vue supérieure –


coupe transversale de la jambe droite

Fig. 7.61. Partenaire sur la pointe des pieds

Pourquoi le tendon calcanéen était-il à l’origine appelé par laquelle elle le tenait. Après avoir combattu pendant
tendon d’Achille ? Alors qu’il venait de naître, Achille, le la Guerre de Troie, Achille fut blessé mortellement
guerrier de la mythologie grecque, fut plongé dans le lorsqu’une flèche transperça son talon. L’expression
fleuve Styx par sa mère pour le rendre invulnérable. Il « talon d’Achille » fait ainsi référence à une faiblesse
fut complètement immergé à l’exception de la cheville légère mais fatale.

X 365
La jambe et le pied
Muscles gastrocnémien et soléaire – Muscles gastrocnémien et soléaire –
debout allongé sur le ventre
1) Bien que ces muscles soient situés à la face postérieure de 1) Partenaire allongé sur le ventre. Pliez son genou à 90° et
la jambe, ils sont accessibles par leur face antérieure. Votre explorez les ventres mous et massifs des muscles gastrocné-
partenaire se tenant debout, localisez la diaphyse du tibia. mien et soléaire ainsi que l’épais tendon calcanéen.
2) Faites glisser vos doigts en direction médiale à partir de la 2) Lorsque le genou est en flexion, le muscle gastrocnémien
diaphyse du tibia et sentez le faisceau de muscles qui fait est raccourci et inefficace en tant que fléchisseur plantaire.
saillie le long de la face médiale de la jambe (fig. 7.63). Ce Isolez le muscle soléaire en demandant à votre partenaire
tissu est le muscle triceps sural. d’effectuer en douceur une flexion plantaire contre votre
3) Demandez à votre partenaire de s’allonger sur le dos et, les résistance. Remarquez comme l’épais muscle soléaire se
tissus étant détendus, remarquez comme votre pouce peut contracte tandis que les ventres fins et superficiels du
s’enfoncer le long du bord médial de la diaphyse du tibia muscle gastrocnémien restent détendus (fig. 7.64).
pour localiser spécifiquement le muscle soléaire.
Sentez-vous la différence de texture entre les ventres musculaires
charnus et le tendon calcanéen dur et dense (fig. 7.65) ?

Muscle gastrocnémien

Muscle soléaire

Diaphyse du tibia

Muscle gastrocnémien (en coupe)

Muscle soléaire

Fig. 7.64. Vue latérale de la jambe


droite, partenaire allongé sur le ventre
avec le genou fléchi

Fig. 7.63. Vue antéro-médiale de la jambe


droite, partenaire debout

Fig. 7.65. Vue latérale avec le genou en extension,


vous isolez le muscle soléaire et le tendon calcanéen

366 > Topoguide du corps


Muscle plantaire
Le ventre du muscle plantaire est court, mais son tendon est 1) Partenaire allongé sur le ventre avec le genou fléchi. Localisez
le plus long de l’organisme. Son ventre est positionné selon un la tête de la fibula.
angle oblique par rapport à l’espace poplité de la face posté- 2) Déplacez votre pouce en direction médiale dans l’espace
rieure du genou entre les chefs du muscle gastrocnémien. Son poplité entre les chefs du muscle gastrocnémien. (Si vous
tendon s’étend vers le bas tout le long de la jambe et s’insère faites glisser votre pouce un peu plus proximalement dans
sur le calcanéus (fig. 7.66). Bien que situé dans un petit espace l’espace poplité, il se trouvera en dehors des chefs du muscle
confiné, le ventre du muscle plantaire est facilement accessible. gastrocnémien.
Du point de vue de l’évolution, on pense que le muscle plan- 3) Votre pouce se trouvant entre les chefs du muscle gastroc-
taire est ce qu’il reste d’un plus grand muscle fléchisseur de némien, enfoncez-le lentement dans le tissu de la face
la plante du pied. Le muscle plantaire des reptiles, qui joue un postérieure du genou (fig. 7.67). Explorez cette région à la
important rôle de propulsion, conserve encore beaucoup des recherche d’un ventre musculaire de 2,5 cm de large qui
caractéristiques fondamentales de ce muscle fléchisseur plus forme un angle oblique de la face médiale à la face latérale
ancien et plus volumineux. de la jambe. Lorsque vous pensez avoir localisé le muscle
plantaire, dessinez ses contours en passant votre pouce dans
A Faible flexion plantaire de la cheville (articulation talo- la largeur de son ventre.
crurale)
Vous trouvez-vous en position médiale et proximale par rapport
Faible flexion du genou (articulation tibio-fémorale) à la tête de la fibula ? Êtes-vous en train d’accéder à l’espace
situé entre les chefs du muscle gastrocnémien ? Le ventre que vous êtes
O Condyle latéral du fémur en train de palper mesure-t-il 1 à 2 cm de large et se compose-t-il de
fibres obliques ?
I Calcanéus via le tendon calcanéen

N Nerf tibial

Muscle plantaire

Tête de la fibula
Muscle plantaire (profonde)
Muscle
gastrocnémien

Tendon du muscle
plantaire

Fig. 7.67. Vue postérieure du genou droit


Fig. 7.66. Vue postérieure de la
jambe droite
Ce n’est pas une simple coïncidence si le muscle plantaire
de la jambe présente une ressemblance marquée avec le
muscle long palmaire (p. 149) de l’avant-bras : les deux
muscles possèdent des ventres courts se prolongeant par
de longs tendons, ont des capacités limitées et sont absents
chez près de 10 % de la population.

X 367
La jambe et le pied
Muscle poplité
Comme son nom l’indique, le muscle poplité est situé dans 1) Partenaire allongé sur le ventre avec le genou fléchi. Accédez
l’espace poplité. Ce muscle a un petit ventre court avec des à une partie du muscle poplité en localisant la tubérosité
fibres diagonales (fig. 7.68). Situé sous les fibres supérieures tibiale et en glissant en direction médiale autour du tibia
des muscles gastrocnémien et plantaire, c’est le muscle le plus jusqu’à la face postérieure de sa diaphyse.
profond de la face postérieure du genou. En raison de sa profon- 2) Explorez la face postérieure du tibia à la recherche du
deur, le muscle poplité est inaccessible. Cependant, son insertion tendon du muscle poplité en poussant sur le côté les bords
tendineuse au niveau de la face postérieure du tibia peut être des muscles soléaire et gastrocnémien qui le recouvrent
palpée. Bien que le muscle poplité soit un fléchisseur faible du (fig. 7.70).
genou, il joue un rôle essentiel dans le « déblocage » de l’articu- 3) Le muscle poplité ne se présentera pas comme une struc-
lation lorsqu’elle est en extension, d’où son titre métaphorique ture facilement palpable. Cependant, si vous palpez la zone
de « clé qui ouvre le genou ». postérieure de la diaphyse du tibia, vous vous trouverez sur
son insertion tendineuse.
A Rotation médiale du genou fléchi (articulation tibio-
fémorale)
Flexion du genou (articulation tibio-fémorale)

O Épicondyle latéral du fémur


I Partie proximale et postérieure du tibia O
N Nerf tibial

I
Fig. 7.69. Origine et
insertion

Muscle poplité
(profond)

Muscle gastrocnémien

Fig. 7.68. Vue postérieure du genou droit faisant


apparaître le muscle poplité

Fig. 7.70. Vue postérieure du genou droit, vous faites glis-


ser votre pouce jusqu’à la face profonde du muscle gastroc-
némien et du muscle soléaire

368 > Topoguide du corps


Muscles long fibulaire et court Muscle court fibulaire
fibulaire A Éversion du pied
Participation à la flexion plantaire de la cheville (articula-
Les fins muscles fibulaires sont situés à la face latérale de la
tion talo-crurale)
fibula (fig. 7.71). Plus précisément, ils se trouvent entre le muscle
long extenseur des orteils et le muscle soléaire. Bien qu’une
O Deux tiers distaux de la face latérale de la fibula
partie du muscle court fibulaire soit située sous le muscle long
fibulaire, les deux sont néanmoins accessibles. Leurs tendons I Tubérosité du cinquième métatarsien
distaux sont superficiels et palpables derrière la malléole latérale
et sur le côté du talon (fig. 7.72). N Nerf fibulaire supérieur
Muscle long fibulaire
A Éversion du pied
Participation à la flexion plantaire de la cheville (articula-
tion talo-crurale)

O Deux tiers proximaux de la face latérale de la fibula


Muscle long fibulaire (coupé et récliné)
I Base du premier métatarsien et os cunéiforme médial

N Nerf fibulaire supérieur


Muscle court fibulaire

Fig. 7.72. Vue latérale de la


Muscle long fibulaire jambe et du pied droits

Muscle court fibulaire

Fig. 7.71. Vue latérale de la


jambe et du pied droits

O Muscle long
fibulaire Fig. 7.74. Origines et
insertions

Muscle court I Muscle long


O fibulaire
fibulaire

Os cunéiforme médial

Base du premier métatarsien


Fig. 7.73. Vue plantaire du pied droit Muscle court I
faisant apparaître le tendon du muscle long fibulaire fibulaire

X 369
La jambe et le pied
Muscles fibulaires
1) Partenaire allongé sur le dos, sur le ventre ou sur le côté. Vous trouvez-vous à la face latérale de la jambe, entre la tête de
Posez un doigt sur la tête de la fibula et un autre sur la la fibula et la malléole latérale ? Parvenez-vous à faire la distinc-
malléole latérale. Les ventres des muscles fibulaires sont tion entre les fins muscles fibulaires et le bord latéral des plus grands
situés entre ces deux points de repère (fig. 7.75). muscles gastrocnémien et soléaire ? Sentez-vous l’insertion du tendon
2) Posez vos doigts entre ces repères et demandez à votre du muscle court fibulaire sur la base du cinquième métatarsien ?
partenaire d’effectuer alternativement des éversions et des
relâchements de son pied. Sentez la tension des muscles
fibulaires lors de l’éversion. Cette action fera parfois naître
une fossette ou un creux visible sur le côté de la jambe
(fig. 7.76). Tête de la fibula
3) Tandis que votre partenaire continue d’effectuer des éver- (profonde)
sions et des relâchements de son pied, suivez le muscle
long fibulaire proximalement en direction de la tête de la
fibula. Suivez ensuite les deux muscles en direction distale
jusqu’à l’endroit où leurs tendons s’enroulent à l’arrière de
la malléole latérale.
4) Suivez le tendon du muscle court fibulaire jusqu’à la base du
cinquième métatarsien (fig. 7.77). Fig. 7.76. Vue latérale de la jambe
droite, le partenaire effectuant une
éversion du pied

Malléole latérale

Fig. 7.75. Vue latérale de la


jambe droite, vous tracez une
ligne entre la tête de la fibula
et la malléole latérale

La présence d’un troisième muscle fibulaire


n’est pas rare. S’il est présent, le muscle
troisième fibulaire – ou muscle péronier anté-
rieur – (a) sera situé en position antérieure
par rapport à la malléole latérale à l’avant
a
de la cheville. De manière surprenante, le
b muscle troisième fibulaire est en fait une Fig. 7.77. Vue latérale de la cheville droite,
courte branche du muscle long extenseur accès aux tendons des muscles fibulaires
des orteils (b) qui s’insère, ainsi que
le muscle court fibulaire,
sur la tubérosité du
cinquième métatarsien.

370 > Topoguide du corps


Muscles extenseurs de la cheville Tubérosité tibiale
et des orteils
Muscle tibial antérieur
Muscle long extenseur des orteils
Muscle long extenseur de l’hallux

Ces muscles extrinsèques sont situés à la face antérieure de Muscle tibial


la jambe entre la diaphyse du tibia et les muscles fibulaires. Les antérieur
tendons des trois muscles passent sous le rétinaculum des exten-
seurs au niveau de la cheville (p. 392). Le muscle tibial antérieur
est grand et superficiel. C’est le plus distinct du groupe. Il est
immédiatement latéral à la diaphyse du tibia (fig. 7.78).
Pris en sandwich entre le muscle tibial antérieur et les muscles
fibulaires, le muscle long extenseur des orteils est en partie
superficiel. Ses quatre tendons sont nettement palpables à la face Fig. 7.78. Vue antéro-médiale
dorsale du pied (fig. 7.79 et 7.80). de la jambe et du pied droits
Le ventre du muscle long extenseur de l’hallux est situé sous
les deux autres muscles et on ne peut y accéder qu’indirectement
(fig. 7.81). Cependant, comme pour le muscle extenseur commun
des doigts, son tendon distal est facilement identifiable à la face
dorsale du pied étant donné qu’il mène au premier orteil.

Base du premier métatarsien

Tendons du muscle long


extenseur des orteils
Rétinaculum
des extenseurs Tendon du muscle
long extenseur de
l’hallux

Fig. 7.80. Vue dorso-latérale du pied droit

Muscle long Muscle long


extenseur des extenseur de
l’hallux
orteils

Fig. 7.79. Vue antéro-latérale de la Fig. 7.81. Vue antéro-latérale de la


jambe et du pied droits jambe et du pied droits

X 371
La jambe et le pied
Muscle tibial antérieur
A Inversion du pied
Flexion dorsale de la cheville (articulation talo-crurale)
Muscle long
extenseur des O Face latérale proximale du tibia et membrane interosseuse
orteils Muscle
tibial I Os cunéiforme médial et base du premier métatarsien
O antérieur
N Nerf fibulaire profond
Muscle long
extenseur de
Muscle long extenseur des orteils
l’hallux
Fig. 7.82. Origines et A Extension des orteils 2 à 5 (articulations métatarso-phalan-
insertions gienne et inter-phalangienne)
Flexion dorsale de la cheville (articulation talo-crurale)
Éversion du pied

O Diaphyse antérieure proximale de la fibula et membrane


interosseuse

I Phalanges moyennes et distales des orteils 2 à 5


Muscle long
extenseur de N Nerf fibulaire profond
Muscle
l’hallux
tibial
I antérieur
Muscle long extenseur de l’hallux

Muscle long A Extension du premier orteil (articulations métatarso-phalan-


gienne et inter-phalangienne)
{

extenseur des
orteils Flexion dorsale de la cheville (articulation talo-crurale)
Inversion du pied

O Face antérieure moyenne de la fibula et membrane interos-


seuse

I Phalange distale du premier orteil

N Nerf fibulaire profond


Muscle tibial
antérieur
Muscle tibial antérieur
1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez la diaphyse du tibia puis
faites glisser vos doigts latéralement jusqu’au muscle tibial anté-
rieur.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer une flexion dorsale de
sa cheville et palpez le long ventre de 2,5 cm de large du muscle
(fig. 7.83).
Fig. 7.83. Vue antérieure 3) La cheville se trouvant en flexion dorsale, palpez le muscle
de la jambe droite distalement à l’endroit où il devient un épais cordon tendineux.
Suivez-le jusqu’à la face médiale du pied où il disparaît au niveau
de l’os cunéiforme médial.
Tandis que votre partenaire effectue alternativement des flexions
dorsales et des relâchements de sa cheville, sentez-vous et aperce-
vez-vous le tendon qui traverse le haut de la cheville ? Demandez à votre
partenaire d’effectuer une inversion de son pied et observez si le muscle
tibial antérieur est impliqué. Sentez-vous l’endroit où le tendon passe sous
le rétinaculum des extenseurs ?

372 > Topoguide du corps


Muscle long extenseur des orteils Muscle long extenseur de l’hallux
1) Partenaire allongé sur le dos. La façon la plus simple de 1) Partenaire allongé sur le dos. Demandez à votre partenaire
commencer est de palper les tendons distaux du muscle. de mettre son premier orteil en extension. Identifiez visuel-
Demandez à votre partenaire d’effectuer une extension lement et palpez le tendon ferme qui s’étend le long de la
de ses orteils. Identifiez visuellement et palpez les quatre face dorsale du pied jusqu’au premier orteil (fig. 7.85).
tendons du muscle sur le dessus du pied. 2) Le premier orteil se trouvant toujours en extension, suivez le
2) Avec les orteils toujours en extension, suivez les tendons tendon en direction de la cheville. Remarquez comme il se
en direction de la cheville. Remarquez comme ils faufile entre et sous les tendons du muscle long extenseur
convergent en un faisceau tendineux unique qui s’en- des orteils et du muscle tibial antérieur.
roule sous les rétinaculums des extenseurs (fig. 7.84).
Pouvez-vous suivre le tendon du premier orteil jusqu’à la face
3) Suivez ce tendon en direction proximale tandis qu’il rejoint
dorsale de la cheville ? Parvenez-vous à faire la distinction entre
son ventre musculaire. Explorez le ventre fin du muscle long
les trois différents tendons des muscles extenseurs (muscles extenseurs
extenseur des orteils alors qu’il se fraye un chemin entre le
de l’hallux et des orteils et muscle tibial antérieur) le long de la face
muscle tibial antérieur et les muscles fibulaires.
dorsale de la cheville ?
Localisez les tendons du muscle long extenseur des orteils et
du muscle tibial antérieur en haut de la cheville. Tandis que
la cheville se trouve en flexion dorsale, demandez à votre partenaire
d’effectuer de lentes inversions et éversions de son pied. Sentez-vous la
Muscle tibial
contraction du muscle tibial antérieur lors de l’inversion et du muscle
antérieur
long extenseur des orteils pendant l’éversion ?

Rétinaculums
des extenseurs

Tendons du muscle long


extenseur des orteils

Tendon du muscle
long extenseur de
l’hallux

Muscle long Fig. 7.85. Vue dorsale du pied droit, extension


extenseur des du premier orteil contre votre résistance
orteils

Rétinaculums
des extenseurs

Fig. 7.84. Vue latérale de la jambe droite,


extension des orteils contre votre résistance

X 373
La jambe et le pied
Muscles fléchisseurs de la cheville
et des orteils
Muscle tibial postérieur
Muscle long fléchisseur des orteils
Muscle long fléchisseur de l’hallux

Enfouis sous les muscles gastrocnémien et soléaire à la face tice entre la diaphyse du tibia et le bord du tendon calcanéen est
postérieure de la jambe se trouvent trois muscles fins qui assu- l’endroit où les fibres et les tendons les plus distaux des muscles
rent principalement l’inversion du pied et la flexion des orteils. fléchisseurs peuvent être palpés directement (fig. 7.89). Les
Les trois muscles sont pratiquement inaccessibles, excepté dans tendons de ces trois muscles s’enroulent autour de la malléole
une zone restreinte à la face médiale de la jambe. Ce petit inters- médiale et passent sous le rétinaculum des fléchisseurs. L’artère
tibiale et le nerf tibial sont situés entre les tendons à la face
médiale de la cheville.

Tibia

Fibula

Muscle tibial
postérieur

Rétinaculum des
fléchisseurs

Calcanéus
Membrane
Muscle long interosseuse
fléchisseur des
orteils
Muscle long
Rétinaculum des fléchisseur de
fléchisseurs l’hallux

Fig. 7.86, 7.87 et 7.88. Vues postérieures


de la jambe droite avec le pied en flexion Rétinaculum
plantaire des fléchisseurs

374 > Topoguide du corps


Muscle tibial postérieur
A Inversion du pied
Flexion plantaire de la cheville (articulation talo-
crurale)
Diaphyse tibiale Muscle soléaire
O Diaphyse postérieure proximale du tibia, fibula
proximale et membrane interosseuse
Muscles fléchisseurs
I Os naviculaire, cunéiformes et cuboïde ; bases des Tendon calcanéen
de la cheville et des
deuxième à quatrième métatarsiens orteils

N Nerf tibial

Muscle long fléchisseur des orteils


A Flexion des orteils 2 à 5 (articulations métatarso-
phalangienne et inter-phalangienne)
Faible flexion plantaire de la cheville (articulation Fig. 7.89. Vue médiale de la jambe et du pied droits
talo-crurale)
Inversion du pied

O Face postérieure moyenne du tibia


I Phalanges distales des orteils 2 à 5

N Nerf tibial

Muscle long fléchisseur de l’hallux


Muscle tibial
A Flexion du premier orteil (articulations métatarso- postérieur
phalangienne et inter-phalangienne) Muscle long
Faible flexion plantaire de la cheville (articulation fléchisseur des O
talo-crurale) orteils
Muscle long
Inversion du pied fléchisseur de
l’hallux
O Face postérieure moyenne de la fibula Fig. 7.90. Vue postérieure avec le
pied en flexion plantaire montrant
I Phalange distale du premier orteil les origines et les insertions
N Nerf tibial

Muscle tibial
postérieur {
I Muscle long
Muscle long fléchisseur des
fléchisseur de orteils
l’hallux

X 375
La jambe et le pied
Posez vos doigts sur les ventres distaux et demandez à votre
Ensemble des muscles fléchisseurs partenaire de remuer lentement tous ses orteils. Sentez-vous
le déplacement des muscles ou des tendons ? Pouvez-vous localiser le
1) Partenaire allongé sur le dos, sur le ventre ou sur le côté.
sillon malléolaire médial (p. 351) et sentir les tendons qui se trouvent à
Localisez la malléole médiale. Faites glisser vos doigts en
l’intérieur et à la face postérieure de ce dernier ? Pouvez-vous localiser
direction postérieure et proximale jusqu’à l’espace situé
le pouls de l’artère tibiale ?
entre la diaphyse postérieure du tibia et le tendon calca-
néen.
2) Explorez cette zone à la recherche des ventres et des
tendons distaux de ces muscles (fig. 7.91). Suivez les tendons
distalement derrière la malléole médiale.
3) Bien qu’il soit difficile d’isoler des tendons spécifiques, celui
du muscle tibial postérieur sera le plus antérieur. Demandez
à votre partenaire d’effectuer une inversion de son pied
tandis que vous suivez ce tendon autour de la cheville
jusqu’à la plante du pied.

Muscle Muscle long


Malléole tibial fléchisseur des
médiale postérieur orteils

Rétinaculum des fléchisseurs


Muscle long fléchisseur de l’hallux Tendon calcanéen

Fig. 7.91. Vue médiale de la jambe et du pied droits, votre partenaire remuant ses orteils

Malléole médiale

Parmi les tendons et vaisseaux qui Muscle tibial postérieur


longent la malléole médiale, le tendon
du muscle tibial postérieur est le plus
antérieur, suivi par le tendon du muscle Muscle long fléchisseur des
long fléchisseur des orteils, l’artère tibiale, orteils
le nerf tibial et enfin le tendon du muscle
long fléchisseur de l’hallux. Artère tibiale

Nerf tibial

Muscle long fléchisseur de


l’hallux
Vue médiale de la cheville droite

376 > Topoguide du corps


Muscles du pied La première, située sous l’aponévrose plantaire (p. 393), est
constituée de trois muscles alignés côte à côte. Le muscle central
Muscle court extenseur des orteils est le muscle court fléchisseur des orteils (fig. 7.93). Il s’étend
Muscle court fléchisseur des orteils vers le bas, au centre du pied, du calcanéus jusqu’aux phalanges.
Muscle abducteur de l’hallux En position médiale par rapport au muscle court fléchisseur des
Muscle abducteur du petit orteil orteils se trouve le muscle abducteur de l’hallux, épais et super-
ficiel et, latéralement à ce dernier, le muscle abducteur du petit
La face dorsale du pied abrite le muscle court extenseur des orteil, superficiel (fig. 7.94). Les deux muscles abducteurs sont
orteils. Bien que situé sous les tendons du muscle long extenseur facilement accessibles et souvent visibles sur les côtés du pied.
des orteils, son petit ventre est néanmoins palpable (fig. 7.92). Bien que situés sous l’aponévrose plantaire, les trois muscles sont
Contrairement à la face dorsale peu musclée, la face plantaire relativement superficiels au niveau de la plante du pied et par
du pied se compose de plusieurs couches de muscles. conséquent palpables.

Muscle
court
Muscle court fléchisseur
Muscle
extenseur des des orteils
abducteur
orteils de l’hallux
Muscle
abducteur du
petit orteil

Fig. 7.92. Vue dorsale du pied droit Fig. 7.93. Vue plantaire du pied droit Fig. 7.94. Vue plantaire du pied droit

Muscle court extenseur des orteils


A Extension des orteils 2 à 4 (articulations métatarso-
phalangienne et inter-phalangienne)

O Calcanéus (face dorsale)


I Orteils 2 à 4 via les tendons du muscle long extenseur des Muscle
abducte
ur de l’h
orteils allux
Muscle court fléchisseur des orteils
N Nerf fibulaire profond du petit doigt
Muscle abducteur

Muscle court fléchisseur des orteils


A Flexion des phalanges moyennes des orteils 2 à 5 (articu-
lations inter-phalangiennes proximales)
Fig. 7.95. Doigts posés sur la face plantaire du pied
indiquant la disposition des muscles
O Calcanéus (face plantaire)
I Phalanges moyennes des orteils 2 à 5

N Nerf plantaire médial


X 377
La jambe et le pied
Muscle abducteur de l’hallux
A Abduction du premier orteil (articulation métatarso-
phalangienne)
Participation à la flexion du premier orteil (articulation
métatarso-phalangienne)
Muscle court
extenseur des
O Calcanéus (face plantaire)
orteils
I Phalange proximale du premier orteil (face médiale) et os
sésamoïde médial

N Nerf plantaire médial

Muscle abducteur du petit orteil


Fig. 7.96. Vue dorso-latérale du pied droit, extension
des orteils contre une résistance A Flexion du cinquième orteil
Participation à l’abduction du cinquième orteil (articula-
tion métatarso-phalangienne)

O Calcanéus (face plantaire)


I Phalange proximale du cinquième orteil (face latérale)

N Nerf plantaire latéral

Muscle court Muscle court extenseur des orteils


fléchisseur des
orteils 1) Partenaire allongé sur le dos avec les pieds dépassant de la
table. Localisez la malléole latérale. Faites glisser vos doigts
sur 5 cm en direction du cinquième orteil. Palpez en position
inférieure et latérale par rapport aux tendons du muscle
long extenseur des orteils afin de localiser le petit ventre du
muscle court extenseur des orteils.
2) Demandez à votre partenaire d’effectuer une extension de
ses orteils contre votre résistance afin de sentir la contrac-
Calcanéus tion des muscles (fig. 7.96). Remarquez comme le ventre
du muscle court extenseur des orteils forme un amas dense
au-dessus de l’os cuboïde et de l’os cunéiforme latéral
lorsqu’il se contracte.

Fig. 7.97. Vue plantaire du pied droit,


flexion des orteils Muscle court fléchisseur des orteils
1) Partenaire allongé sur le dos avec les pieds dépassant de la
table. Localisez la face plantaire du talon et les orteils 2 à
5. Visualisez la localisation du muscle en traçant des lignes
Si vous n’êtes pas suffisamment convaincu de l’inconfort lié
imaginaires entre ces points.
au port de talons hauts, voyez plutôt : la pointe d’un talon
aiguille porté par une femme de taille moyenne est soumise à
2) Tandis que vous palpez la plante du pied, enfoncez vos
une pression de près de 140 kg/cm2 à chaque pas. Cette force pouces le long de ces lignes et faites-les rouler dans la
est projetée dans le talon et répercutée dans tout le corps. À largeur des fibres musculaires (fig. 7.97). Demandez à votre
l’époque où le transport aérien n’en était qu’à ses balbutie- partenaire de fléchir et de relâcher alternativement ses
ments, les talons hauts n’étaient pas autorisés dans les avions orteils. Le ventre du muscle court fléchisseur des orteils peut
car ils risquaient de transpercer les minces planchers métal- être difficile à isoler, mais soyez assuré que vous vous trouvez
liques. bien au bon endroit.

378 > Topoguide du corps


Muscle abducteur de l’hallux Muscle abducteur du petit orteil
1) Partenaire allongé sur le dos avec les pieds dépassant de la 1) Partenaire allongé sur le dos avec les pieds dépassant de la
table. Localisez les faces médiales du talon et du premier table. Localisez la face plantaire du talon et la face latérale du
orteil. cinquième orteil.
2) Palpez entre ces points et remarquez l’épais tissu superfi- 2) Palpez entre ces points à la recherche du tissu épais et super-
ciel qui s’étend le long de la face médio-plantaire du pied ficiel qui s’étend le long de la face latéro-plantaire du pied
(fig. 7.98). (fig. 7.99).
3) Demandez à votre partenaire de fléchir son premier orteil 3) Demandez à votre partenaire d’effectuer une abduction ou
contre votre résistance et remarquez la force et la densité une flexion de son cinquième orteil contre votre résistance
du ventre du muscle abducteur de l’hallux. afin de sentir la contraction des fibres.

Phalange proximale

Muscle abducteur du
petit orteil

Muscle abducteur
de l’hallux

Calcanéus

Fig. 7.98. Vue plantaire du pied droit, flexion du Fig. 7.99. Vue plantaire, abduction du cinquième
premier orteil contre une résistance orteil contre une résistance

Parce qu’ils portent le poids du corps pendant la station debout, la marche et la course, les pieds
sont parfois qualifiés de « petits soldats ». Par rapport à la station debout, la marche multiplie la pres-
sion subie par le pied par deux, et la course par quatre.
Ces contraintes requièrent que le pied ne soit pas simplement conçu pour reposer tranquillement
à plat sur le sol. C’est pourquoi les os et ligaments du pied sont agencés de manière à former
trois arcades – l’arcade longitudinale médiale, l’arcade longitudinale latérale et l’arcade
transverse. Ces arcades sont reliées à trois points de contact : le calcanéus et les longitudinale la
tér
têtes des premier et cinquième métatarsiens. ale
tra

Les trois arcades soulèvent ensemble la partie centrale du pied, créant dinale médiale
nsvers

gitu
une structure dont la forme est idéale pour distribuer et absorber le lon
poids du corps. Les arcades aident également la face plantaire du
e

pied à s’adapter aux irrégularités du terrain pendant la randonnée ou


l’escalade.

X 379
La jambe et le pied
Autres muscles du pied
Muscle court extenseur de l’hallux (gauche)
A Extension du premier orteil (articulation métatarso-
phalangienne)

O Calcanéus (face dorsale)


I Phalange proximale du premier orteil

N Nerf fibulaire

Muscle court fléchisseur de l’hallux (droite)


Fig. 7.100. Vue dorso-latérale du pied droit
A Flexion du premier orteil (articulation métatarso-
phalangienne)

O Faces plantaires de l’os cuboïde et de l’os cunéi-


forme latéral

I Faces médiale et latérale de la base de la phalange


proximale du premier orteil

N Nerf plantaire médial

Fig. 7.101. Vue plantaire


Muscle adducteur de l’hallux (gauche)
du pied droit
A Adduction du premier orteil
Participation au maintien de l’arcade transverse du
pied

O Chef oblique :
Bases des deuxième à quatrième métatarsiens
Chef transverse :
Ligament plantaire des troisième à cinquième articu-
lations métatarso-phalangiennes

I Face latérale de la base de la phalange proximale du


premier orteil et os sésamoïde latéral

N Nerf plantaire latéral


Fig. 7.102. Vue plantaire du pied droit
Muscle fléchisseur du petit orteil (droite)
A Flexion du cinquième orteil (articulation métatarso-
phalangienne)

O Base du cinquième métatarsien


I Base de la phalange proximale du cinquième orteil

N Nerf plantaire latéral

Fig. 7.103. Vue plantaire


du pied droit

380 > Topoguide du corps


Muscle carré plantaire (gauche)
A Aide le muscle long fléchisseur des orteils à fléchir les orteils 2 à 5
O Face plantaire du calcanéus
I Face postéro-latérale du tendon du muscle long fléchisseur des
orteils

N Nerf plantaire latéral

Muscles interosseux plantaires (droite)


A Adduction des orteils 3 à 5 (articulations métatarso-phalan-
Fig. 7.104. Vue plantaire giennes)
du pied droit Flexion des orteils 3 à 5 (articulations métatarso-phalangiennes)

O Bases des troisième à cinquième métatarsiens


I Faces médiales des phalanges proximales des orteils 3 à 5

N Nerf plantaire latéral

Muscles interosseux dorsaux (gauche)


A Abduction des orteils 2 à 4 (articulations métatarso-phalan- Fig. 7.105. Vue plantaire
giennes) du pied droit
Flexion des orteils 2 à 4 (articulations métatarso-phalangiennes)

O Diaphyses des premier à cinquième métatarsiens


I Premier :
Face médiale de la phalange proximale du deuxième orteil
Deuxième à quatrième :
Faces latérales des phalanges proximales des orteils 2 à 4

N Nerf plantaire latéral

Muscles lombricaux du pied (droite)


Fig. 7.106. Vue dorsale A Flexion des phalanges proximales des orteils 2 à 5 au niveau des
du pied droit articulations métatarso-phalangiennes
Extension des phalanges moyennes et distales des orteils 2 à 5 au
niveau des articulations inter-phalangiennes

O Tendons du muscle long fléchisseur des orteils


I Bases des phalanges proximales des orteils 2 à 5 et prolonge-
ments des tendons du muscle long extenseur des orteils (à la
face dorsale des orteils)

N Nerf plantaire médial et nerf plantaire latéral Fig. 7.107. Vue plantaire
du pied droit

X 381
La jambe et le pied
Autres structures du genou et de la jambe
Articulation
tibio-fémorale
Fémur

Ligament croisé antérieur


Ligament croisé postérieur

Ménisque médial
Ménisque latéral

Ligament collatéral tibial


Ligament collatéral fibulaire

Ligament transverse du genou

Fibula Tibia Fig. 7.108. Vue antérieure du genou


droit fléchi, patella non représentée
Ligament antérieur de la tête de la fibula Ligament patellaire
(en coupe)

Ligament croisé postérieur

Ligament ménisco-fémoral postérieur Ligament croisé antérieur

Ligament collatéral fibulaire


Fig. 7.109. Vue postérieure
du genou droit en extension

Tendon du muscle poplité (en coupe)

Ménisque latéral

Ménisque médial Ligament postérieur de la tête de la fibula

Ligament collatéral tibial

Tibia Fibula

382 > Topoguide du corps


Articulations tibio-fémorale et tibio-fibulaire

Ligament croisé antérieur (en coupe)

Face antérieure
Surface articulaire supérieure
du tibia (facette médiale) Surface articulaire supérieure
du tibia (facette latérale)

Ménisque latéral
Fig. 7.110. Vue supérieure
du tibia droit

Ménisque médial Ligament croisé postérieur Ligament ménisco-fémoral


(en coupe) postérieur (en coupe)

Tractus ilio-tibial (en coupe)


Ligaments croisés (en coupe)

Ligament collatéral fibulaire (en coupe)

Tendon du muscle biceps fémoral (en coupe) Ligament collatéral tibial du


genou (en coupe)

Ligament antérieur de la tête de la fibula

Ligament patellaire (en coupe)

Membrane interosseuse
Tibia
Fibula

Fig. 7.111. Vue antérieure


du tibia et de la fibula du côté droit

Ligament tibio-fibulaire antérieur

Ligament talo-fibulaire antérieur (en coupe)

X 383
La jambe et le pied
Ligaments collatéraux fibulaire
et tibial
Le ligament collatéral fibulaire est une bande fine mais
résistante qui s’étend de l’épicondyle latéral du fémur à
Condyle la tête de la fibula en traversant l’articulation du genou
latéral (fig. 7.108). Il est superficiel et situé entre le tendon du
muscle biceps fémoral et le tractus ilio-tibial.
Le large ligament collatéral tibial est situé à la face
Ligament superficielle de la capsule articulaire du genou mais peut
collatéral ne pas être aussi facile à isoler que son homologue latéral.
fibulaire
S’étendant sur près de 5 cm en direction distale par rapport
Tête de la à l’articulation du genou, il est situé sous le tendon de la
fibula patte d’oie (fig. 7.108).
Les deux ligaments collatéraux résistent à la rotation
médiale du genou. Le ligament collatéral fibulaire stabilise
également le genou contre les tensions responsables du genu
varum (jambe arquée, souvent observée chez les cowboys),
tandis que le ligament collatéral tibial protège contre les
tensions responsables du genu valgum (genou cagneux). Un
Fig. 7.112. Vue latérale du genou droit exemple serait un coup asséné sur la face latérale de l’articu-
lation du genou par un casque de football américain.

Ligament collatéral fibulaire


1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Localisez la tête de
la fibula et l’épicondyle latéral (fig. 7.112).
2) Faites glisser votre doigt entre ces points et passez-le en
direction horizontale dans la largeur du ligament super-
ficiel.
Demandez à votre partenaire de croiser ses jambes de
manière à ce que la cheville repose sur le dessus du genou
opposé. Cette position permet d’accéder facilement au ligament
collatéral fibulaire. Faites rouler votre doigt entre l’épicondyle et
la tête de la fibula et palpez le ligament (fig. 7.113).

La bande de tissu que vous percevez a-t-elle la largeur


d’un crayon ? S’étend-elle de l’épicondyle à la tête de
la fibula ? Est-elle située en position antérieure par rapport
au tendon du muscle biceps fémoral ?
Fig. 7.113. Méthode alternative permettant
de localiser le ligament collatéral fibulaire

384 > Topoguide du corps


Ligament collatéral tibial Fémur
1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Localisez l’épicondyle
médial du fémur. Faites glisser vos doigts en direction distale
jusqu’à l’espace articulaire (la mince fissure située entre le
tibia et le fémur). Épicondyle
2) Passez l’extrémité de votre doigt horizontalement dans la médial
largeur de cet espace, à la recherche des fibres larges du
ligament (fig. 7.114).
Vous trouvez-vous à la face médiale du genou, en position immé- Ligament
diatement distale par rapport à l’épicondyle médial du fémur ? collatéral tibial

Ménisques du genou
Les ménisques sont des disques fibrocartilagineux reliés aux
condyles du tibia (fig. 7.110). Ils sont non seulement importants
pour la répartition du poids et la réduction des frottements,
mais permettent également aux condyles fémoraux arrondis de
reposer sans difficulté sur la surface plane des plateaux tibiaux. Fig. 7.114. Vue médiale du genou droit
Le bord du ménisque médial peut être palpé juste au-dessus du
bord du plateau tibial médial. Le ménisque latéral, plus petit et
plus mobile, est difficilement accessible.

Ménisque médial
1) Partenaire assis avec le genou fléchi. Posez votre pouce
au-dessus du plateau tibial médial dans l’espace articulaire
situé entre le fémur et le tibia.
2) Saisissez la jambe avec votre autre main et effectuez une
lente rotation médiale du genou (fig. 7.115).
3) Lors de la rotation postérieure de la face médiale du tibia,
le bord du ménisque médial sera poussé en direction anté-
rieure contre votre pouce. La sensation peut-être assez
subtile – une légère pression contre la pulpe de votre pouce.
Votre pouce se trouve-t-il dans l’espace articulaire du genou ?
Si vous passez lentement d’une rotation latérale à une rotation
médiale du genou, sentez-vous une différence sous votre
pouce ?
Fig. 7.115. Vue antérieure du genou
droit fléchi

Ménisques

X 385
La jambe et le pied
Bourses du genou
Les énormes pressions subies, les mouvements répétitifs et le
frottement des tendons mettent constamment l’articulation du
Bourse située sous le chef
du muscle gastrocnémien
genou à rude épreuve. Une dizaine de bourses aident à protéger
l’articulation et les structures environnantes. Les plus impor-
Tendon du muscle
tantes d’entre elles sont représentées ici (fig. 7.116).
quadriceps fémoral
Située à la face superficielle de la patella, la bourse pré-patel-
Fémur laire aide la peau à bouger librement au-dessus de la patella,
même lorsque le genou est fléchi. Le fait de trop s’agenouiller ou
Patella s’accroupir peut enflammer cette bourse vulnérable, provoquant
une pathologie appelée hygroma prérotulien et touchant particu-
Bourse pré-patellaire lièrement les personnes effectuant souvent ces mouvements
dans le cadre de leur travail, telles que le personnel d’entretien
ou les charpentiers.
Ligament patellaire La bourse sous-cutanée infra-patellaire et la bourse infra-
patellaire profonde sont situées des deux côtés du ligament
patellaire. La bourse profonde réduit le frottement entre le
Bourse sous-cutanée
tendon et la surface du tibia. La bourse superficielle peut s’irriter
infra-patellaire
suite à un agenouillement prolongé (chez les adeptes pratiquants
Bourse infra-patellaire de différentes religions par exemple).
profonde La bourse de la patte d’oie sert de tampon entre les tendons
de la patte d’oie (ceux du muscle gracile, du muscle sartorius et
Tibia du muscle semi-tendineux) et le tibia.
Lorsqu’elles sont enflammées, les bourses superficielles du
Fig. 7.116. Coupe transversale latérale du genou sont palpables et parfois visibles. En revanche, dans les
genou, bourse de la patte d’oie non repré- conditions normales, elles sont impalpables.
sentée

Artère poplitée
L’artère poplitée est une ramification de l’artère fémorale qui
traverse la fosse poplitée à l’arrière du genou. Elle est située en
profondeur dans la fosse et son pouls peut par conséquent être
difficile à détecter.

1) Partenaire allongé sur le dos. Fléchissez son genou afin de


détendre les tissus qui le recouvrent. Tenez le genou de
façon à ce que les extrémités des doigts de chaque main se
trouvent au niveau de la ligne médiane de la face postérieure
du genou.
2) Enfoncez la pulpe de vos doigts en profondeur dans la fosse
poplitée et essayez de détecter le pouls à peine perceptible
de l’artère poplitée (fig. 7.117).
Si le pouls est indétectable, suivez les instructions précédentes
avec votre partenaire allongé sur le ventre.

Fig. 7.117. Vue latérale du genou droit, vous


percevez le pouls de l’artère poplitée

386 > Topoguide du corps


Nerf fibulaire commun
Le nerf fibulaire commun, qui est une ramification du nerf
sciatique, s’étend superficiellement le long de la face postéro-
Muscles
latérale du genou. Son diamètre est approximativement celui
ischio-jambiers
d’un gros spaghetti et il est situé en position médiale par rapport
au tendon du muscle biceps fémoral et latérale par rapport au Artère et
ventre du muscle gastrocnémien. Il devient particulièrement veine poplitées
accessible (et vulnérable) le long de la face postérieure de la tête
de la fibula (fig. 7.118). Nerf tibial

Nerf fibulaire commun


Nerf fibulaire commun
1) Partenaire allongé sur le ventre. Effectuez une flexion
passive du genou et localisez le tendon du muscle biceps Tête de la fibula
fémoral et la tête de la fibula. (profonde)
2) Faites délicatement rouler votre pouce d’un côté à l’autre
Muscle gastrocnémien
pour explorer la région immédiatement distale par rapport
au tendon du muscle biceps fémoral, à la face postérieure
de la tête de la fibula. Petite veine saphène
3) Faites la distinction entre le nerf fin et légèrement mobile et
les fibres du muscle gastrocnémien en demandant à votre
partenaire de fléchir délicatement son genou contre votre
résistance. Le nerf, bien entendu, restera mou et mobile, Fig. 7.118. Vue postérieure du genou droit
tandis que les fibres musculaires se tendront (fig. 7.119).
Localisez le tendon du muscle biceps fémoral en demandant à
votre partenaire de fléchir son genou contre votre résistance.
Suivez le tendon jusqu’à la tête de la fibula en prêtant attention au
trajet des nerfs qui le longent. Si vous suivez le nerf au-delà de la tête Muscle biceps fémoral
de la fibula, continue-t-il vers le bas le long de la face latérale de la
jambe ? Nerf fibulaire commun

Muscle gastrocnémien

Fig. 7.119. Vue postéro-latérale


du genou droit, partenaire
allongé sur le ventre

X 387
La jambe et le pied
Autres structures de la cheville et du pied

Tibia Fibula
Articulation talo-crurale
Talus

Ligament
tibio-fibulaire
postérieur

Ligament
Ligament
deltoïde
talo-fibulaire
postérieur
Ligament
Ligament tibio-fibulaire Ligament tibio-fibulaire
talo-calcanéen Ligament postérieur antérieur
postérieur calcanéo-fibulaire Malléole latérale Ligament
talo-fibulaire
antérieur
Calcanéus Ligament
talo-fibulaire
Fig. 7.120. Vue postérieure de la cheville postérieur
droite montrant les ligaments de l’articula-
tion talo-crurale
Ligament
calcanéo-fibulaire

Ligament deltoïde
{

Ligament tibio-talaire postérieur


Malléole médiale
Fig. 7.121. Vue latérale de la cheville droite montrant les
Ligament tibio-calcanéen ligaments de l’articulation talo-crurale

Ligament tibio-talaire
antérieur

Ligament tibio-naviculaire

Os naviculaire

Sustentaculum tali

Fig. 7.122. Vue médiale de la cheville droite montrant


les ligaments de l’articulation talo-crurale

388 > Topoguide du corps


Articulations talo-tarsiennes
et ligaments du pied
Ligament talo-naviculaire

Ligament talo-calcanéen médial

Ligament talo-calcanéen postérieur

Calcanéus
Ligament talo-calcanéen postérieur Talus
Os naviculaire Talus Sustentaculum tali Ligament
talo-naviculaire
Fig. 7.123. Vue médiale de la cheville
droite montrant les ligaments des Os
articulations talo-tarsiennes naviculaire

Ligaments Ligament talo-calcanéen Ligament talo-calcanéen


métatarsiens latéral interosseux
plantaires

Fig. 7.124. Vue latérale de la cheville droite


montrant les ligaments des articulations talo-
tarsiennes
Ligament cuboïdo-
naviculaire plantaire

Ligament Os naviculaire
plantaire long

Ligament calcanéo-
Ligament naviculaire plantaire
calcanéo-cuboïdien (ou ligament ressort)
plantaire
(ou ligament plantaire court)

Fig. 7.125. Vue plantaire du pied droit


montrant les ligaments du pied

X 389
La jambe et le pied
Ligaments du pied

Ligament calcanéo-naviculaire plantaire


Ligaments
cunéo-naviculaires
dorsaux

Ligaments
intercunéiformes
dorsaux

Ligament
cunéo-cuboïdien
dorsal

Ligaments Ligament en Y Ligament


calcanéo-cuboïdiens de Chopart cuboïdo-naviculaire
Ligament plantaire long Ligament calcanéo-cuboïdien plantaire dorsaux dorsal

Fig. 7.126. Vue médiale de la cheville droite Fig. 7.127. Vue latérale de la cheville droite montrant
montrant les ligaments des articulations sous-talaires les ligaments des articulations inter-tarsiennes

Tendon du
muscle long
Ligaments Tendon du muscle long fléchisseur de
tarso-métatarsiens fléchisseur des orteils l’hallux
dorsaux Tendon du muscle court (en coupe) (en coupe)
fléchisseur des orteils
Ligaments (en coupe)
métatarsiens
dorsaux

Ligaments
métatarsiens
transverses profonds

Fig. 7.128. Vue dorsale du pied droit montrant les


ligaments des articulations tarso-métatarsiennes et
inter-métatarsiennes

Fig. 7.129. Vue plantaire du pied droit montrant les


ligaments des articulations métatarso-phalangiennes et
inter-phalangiennes

390 > Topoguide du corps


Ligament deltoïde Malléole médiale

Le ligament deltoïde est constitué de plusieurs ligaments qui Ligament deltoïde


trouvent leur origine au niveau de la malléole médiale et se
dispersent distalement pour s’insérer sur le talus, le sustentacu- Tubercule
naviculaire
lum tali et l’os naviculaire (fig. 7.130). Le ligament deltoïde est
conçu pour protéger l’articulation talo-crurale des contraintes
subies au niveau médial. Bien que situé sous le rétinaculum des
fléchisseurs et les tendons des muscles fléchisseurs (p. 374), il
reste néanmoins palpable.

1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Localisez la malléole


médiale et le sustentaculum tali.
2) Posez votre index entre ces points et promenez-le horizon-
talement pour isoler les fibres des ligaments.
3) Faites glisser votre doigt en direction distale à partir de la Ligament calcanéo-naviculaire
malléole médiale selon un angle de 45° et palpez les fibres Sustentaculum tali
plantaire
angulaires du ligament deltoïde pour identifier ses faces Fig. 7.130. Vue médiale de la cheville droite
antérieure et postérieure (fig. 7.131).
Êtes-vous en train de palper dans l’espace situé entre la malléole
médiale et le sustentaculum tali ? Les fibres que vous sentez se
déploient-elles en éventail à partir de la malléole médiale et ont-elles
une texture dense et ferme ?

Ligament calcanéo-naviculaire
plantaire (ou ligament ressort)
Le ligament ressort est une petite bande de tissu solide qui
joue un rôle important dans la stabilisation de l’arcade longitudi-
nale médiale du pied (fig. 7.130). Situé le long de la face médiale
du pied, le ligament s’étend du sustentaculum tali jusqu’au Fig. 7.131. Ligament
tubercule naviculaire et peut se trouver sous le tendon du muscle deltoïde
tibial postérieur. Le ligament ressort peut être extrêmement
douloureux à la pression et il convient donc d’y accéder avec
délicatesse. Veillez à communiquer avec votre partenaire lors de
cette manipulation.

1) Partenaire allongé sur le dos ou assis. Soumettez le pied à


une inversion passive pour détendre l’ensemble des tissus
environnants et localisez le sustentaculum tali et le tubercule
naviculaire.
2) Palpez entre ces repères osseux en utilisant l’extrémité de
votre index pour explorer lentement la surface tendue du
ligament ressort (fig. 7.132).
Vous trouvez-vous entre le sustentaculum tali et le tubercule
naviculaire ? Pouvez-vous faire rouler lentement l’extrémité de
votre doigt dans la largeur de la surface du ligament ?

Fig. 7.132. Vue médiale, palpation du ligament ressort

X 391
La jambe et le pied
Rétinaculums de la cheville
Les tendons des muscles extenseurs (p. 371) sont soutenus par
Rétinaculum supérieur les rétinaculums supérieur et inférieur des extenseurs. Le rétina-
des extenseurs culum supérieur des extenseurs est large et traverse l’avant de
Malléole médiale la cheville en position immédiatement proximale par rapport aux
Malléole malléoles. Le rétinaculum inférieur des extenseurs est en forme
latérale de « Y » et prend son origine en position distale par rapport à
Rétinaculum inférieur la malléole latérale sur le calcanéus. Il traverse la cheville puis se
des extenseurs divise, l’une des fourches s’insérant sur la malléole médiale et
l’autre sur l’os naviculaire (fig. 7.133).
Les muscles fibulaires sont stabilisés par les rétinaculums supé-
rieur et inférieur des muscles fibulaires. Le rétinaculum supérieur
Fig. 7.133. Vue dorsale de des muscles fibulaires s’étend de la malléole latérale au calcanéus,
la cheville et du pied droits tandis que le rétinaculum inférieur des muscles fibulaires fixe les
tendons des muscles fibulaires à la trochlée fibulaire.
Le rétinaculum des fléchisseurs est une large bande s’éten-
dant de la face médiale du calcanéus à la malléole médiale. Il est
conçu pour maintenir en place les tendons des muscles fléchis-
seurs, l’artère tibiale et le nerf tibial (fig. 7.136).

Rétinaculums des extenseurs


1) Partenaire allongé sur le dos. Demandez-lui d’effectuer une
flexion dorsale de sa cheville et une extension de ses orteils.
La pression due au gonflement des tendons fera ressortir les
rétinaculums.
2) Palpez à 2,5 cm de la malléole médiale en direction proxi-
male à la recherche des fibres larges du rétinaculum supé-
rieur des extenseurs.
3) Localisez le rétinaculum inférieur des extenseurs en vous
Fig. 7.134. Extension des déplaçant en direction distale jusqu’au niveau de la malléole
orteils (fig. 7.134). Explorez les deux faces du grand tendon du muscle
tibial antérieur à la recherche d’un accès facile à ce rétinaculum.
Les fibres que vous êtes en train de palper sont-elles superfi-
cielles et perpendiculaires aux tendons des muscles extenseurs ?
Demandez à votre partenaire de relâcher sa cheville et remarquez
Malléole latérale comme les rétinaculums se détendent.

Tendons des Rétinaculums des muscles fibulaires


muscles fibulaires
(en coupe) 1) Demandez à votre partenaire d’effectuer une éversion de
son pied. La tension des tendons des muscles fibulaires fera
ressortir les rétinaculums.
2) Localisez les tendons des muscles fibulaires entre la malléole
Rétinaculums latérale et la face latérale du calcanéus (fig. 7.135). Faites
des muscles rouler vos doigts le long des deux faces des tendons des
fibulaires muscles fibulaires pour sentir les petites fibres courtes des
rétinaculums.
Pour le rétinaculum supérieur, le tissu que vous sentez forme-t-il
une sangle allant de la face latérale du calcanéus à la malléole
Fig. 7.135. Vue latérale de la cheville droite, éversion du pied latérale et passant au-dessus des tendons des muscles fibulaires ?
Pour le rétinaculum inférieur, sentez-vous une bande courte passant
au-dessus de la trochlée fibulaire ?

392 > Topoguide du corps


Tendons des muscles
Rétinaculum des fléchisseurs fléchisseurs
Malléole médiale
1) Demandez à votre partenaire d’effectuer une flexion dorsale
et une inversion de son pied. La tension des tendons Rétinaculum des
des muscles fléchisseurs rapprochera le rétinaculum de la fléchisseurs
surface.
2) Localisez la malléole médiale et la face médiale du calcanéus.
3) Palpez entre ces repères, en passant dans la largeur des
fibres larges et superficielles du rétinaculum des fléchisseurs
(fig. 7.136).
Vous trouvez-vous entre la face médiale du calcanéus et la
malléole médiale ? Poursuivez l’exploration du rétinaculum avec
le pied relâché.

Aponévrose plantaire
L’aponévrose plantaire (ou fascia plantaire) est une bande de Fig. 7.136. Vue médiale de la cheville droite
fascia épaisse et superficielle qui s’étend du talon jusqu’à l’avant-
pied (fig. 7.137). Elle trouve son origine au niveau de la tubéro-
sité calcanéenne et se prolonge en direction des têtes métatar-
siennes. Elle joue un rôle important dans le soutien de l’arcade
longitudinale du pied. L’aponévrose plantaire se trouvant entre
la peau et les muscles du pied, elle peut être difficile à isoler des
tissus environnants. Fig. 7.137. Vue plantaire du pied droit

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. En traversant l’avant-


pied, dessinez un triangle imaginaire s’étendant jusqu’au
talon.
2) À l’intérieur de ce triangle, explorez les couches superfi- Aponévrose plantaire
cielles de tissu le long de la plante du pied. Effectuez des
flexions et des extensions passives des orteils en observant
l’effet de ces mouvements sur la tension de l’aponévrose Calcanéus
plantaire.

Artère tibiale postérieure


L’artère tibiale postérieure est une ramification de l’artère
poplitée. Elle est superficielle et son pouls peut être perçu en
position immédiatement inférieure et postérieure par rapport à
la malléole médiale. Tendons des muscles
fléchisseurs
(en coupe)
1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez la malléole médiale. Artère tibiale
Faites glisser la pulpe de votre majeur et de votre index en postérieure
direction postérieure par rapport à la malléole médiale et
palpez le pouls de l’artère (fig. 7.138).

Fig. 7.138. Vue médiale de la cheville droite

X 393
La jambe et le pied
Artère dorsale Artère dosale du pied
du pied
Située entre le premier et le deuxième os métatarsien, l’artère
dosale du pied (ou artère pédieuse) s’étend superficiellement le long
de la face dorsale du pied.

1) Partenaire allongé sur le dos. Localisez le premier et le deuxième


métatarsiens. Posez la pulpe de votre majeur et de votre index
entre les deux os et, en appliquant une légère pression, cher-
chez le pouls de l’artère dorsale du pied (fig. 7.139).
Fig. 7.139. Vue dorsale
du pied droit Vous trouvez-vous en position latérale par rapport au tendon du
muscle long extenseur de l’hallux ? Si le pouls est indétectable,
déplacez-vous légèrement en direction latérale.

Os sésamoïdes du premier métatarsien


Les os sésamoïdes du premier métatarsien sont situés le long
de la face plantaire de la tête du premier métatarsien. Ces os sont
généralement au nombre de deux, mais peuvent parfois être plus
Os sésamoïdes nombreux. Les os sésamoïdes sont sphériques et ancrés dans le
tendon du muscle court fléchisseur de l’hallux. Souvent, seules leur
localisation et leur épaisseur, mais pas leurs formes spécifiques, sont
détectables.

Fig. 7.140. Vue plantaire


1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. Localisez la tête du
premier métatarsien. Contournez-la jusqu’à sa face plantaire au
niveau de l’avant-pied.
Tendon 2) Avec la pulpe de votre pouce, explorez cette surface à la
calcanéen recherche des petits os sésamoïdes. Effectuez des flexions et
des extensions passives du premier orteil afin de détendre les
tissus environnants (fig. 7.140).

a
b Bourses calcanéennes
La bourse calcanéenne (a) se trouve entre le point d’insertion du
tendon calcanéen et la peau qui le recouvre. La bourse rétro-calca-
néenne (b) est située du côté opposé au tendon calcanéen. Elle sert
de rembourrage entre le tendon et le calcanéus.
Les deux bourses sont impalpables. Cependant, les chaussures
serrées, et en particulier celles à talons hauts, peuvent provoquer
leur épaississement ou leur inflammation.

1) Partenaire assis ou allongé sur le dos. La cheville se trouvant en


Fig. 7.141. Vue médiale du pied droit
position neutre, localisez le tendon calcanéen.
2) Suivez-le en direction distale jusqu’à l’endroit où il rejoint le
calcanéus. Pressez délicatement la peau à l’arrière du tendon.
Et maintenant, retour à la case départ... C’est là que se trouve la bourse calcanéenne (fig. 7.141).
3) Déplacez vos doigts entre le tendon et le calcanéus. Si les
bourses sont en bon état, elles seront impalpables.
Muscles synergistes (travaillant ensemble)

Épaule (p. 71-73) Muscle infra-épineux Coude (p. 138)


(articulation gléno-humérale) Muscle petit rond (articulations huméro-ulnaire et huméro-
radiale)
Flexion Rotation médiale (rotation interne)
Muscle deltoïde (fibres antérieures) Muscle deltoïde (fibres antérieures) Flexion
Muscle grand pectoral (fibres Muscle grand dorsal Muscle biceps brachial
supérieures) Muscle grand rond Muscle brachial
Muscle biceps brachial Muscle sub-scapulaire Muscle brachio-radial
Muscle coraco-brachial Muscle grand pectoral (toutes les fibres) Muscle grand palmaire (ou muscle
fléchisseur radial du carpe)
Extension Muscle fléchisseur ulnaire du carpe
Muscle deltoïde (fibres postérieures) Scapula (p. 73-74) (participe)
Muscle grand dorsal (articulation scapulo-thoracique) Muscle long palmaire
Muscle grand rond Muscle rond pronateur (participe)
Élévation
Muscle infra-épineux Muscle long extenseur radial du carpe
Muscle trapèze (fibres supérieures)
Muscle petit rond (participe)
Muscle grand rhomboïde
Muscle grand pectoral (fibres inférieures) Muscle court extenseur radial du carpe
Muscle petit rhomboïde
Muscle triceps brachial (chef long) (participe)
Muscle élévateur de la scapula
Abduction horizontale Extension
Muscle deltoïde (fibres postérieures) Abaissement Muscle triceps brachial (tous les chefs)
Muscle infra-épineux Muscle trapèze (fibres inférieures) Muscle anconé
Muscle petit rond Muscle dentelé antérieur (l’origine étant
fixe)
Adduction horizontale Muscle petit pectoral Avant-bras (p. 138)
Muscle deltoïde (fibres antérieures) (articulations radio-ulnaires proximale et
Muscle grand pectoral (fibres Adduction (rétraction) distale)
supérieures) Muscle trapèze (fibres moyennes)
Supination
Muscle grand rhomboïde
Abduction Muscle biceps brachial
Muscle petit rhomboïde
Muscle deltoïde (toutes les fibres) Muscle supinateur
Muscle supra-épineux Abduction (protraction) Muscle brachio-radial (participe)
Muscle dentelé antérieur (l’origine étant
Adduction Pronation
fixe)
Muscle grand dorsal Muscle rond pronateur
Muscle petit pectoral Muscle carré pronateur
Muscle grand rond
Rotation vers le haut Muscle brachio-radial (participe)
Muscle infra-épineux
Muscle petit rond Muscle trapèze (fibres supérieures et
Muscle grand pectoral (toutes les fibres) inférieures) Poignet (p. 138-139)
Muscle triceps brachial (chef long) (articulation radio-carpienne)
Rotation vers le bas
Muscle coraco-brachial
Muscle grand rhomboïde Extension
Rotation latérale (rotation externe) Muscle petit rhomboïde Muscle long radial (ou muscle long
Muscle deltoïde (fibres postérieures) Muscle élévateur de la scapula extenseur radial du carpe)

X 395
Muscles synergistes
Muscle court radial (ou muscle court Muscle extenseur de l’index – participe Muscle semi-épineux de la tête (ou grand
extenseur radial du carpe) complexus)
Muscle extenseur ulnaire du carpe Opposition du petit doigt Muscle carré des lombes (participe)
Muscle extenseur commun des doigts Muscle opposant du petit doigt Muscles intertransversaires
(participe) Muscle abducteur du petit doigt (bilatéralement)
(participe) Muscle inter-épineux
Flexion Muscle court fléchisseur du petit doigt Muscle grand dorsal (lorsque le bras est
Muscle grand palmaire (participe) fixe, p. 79).
Muscle fléchisseur ulnaire du carpe
Muscle long palmaire Rotation (tous unilatéralement)
Muscle fléchisseur superficiel des doigts
Pouce (p. 139) Muscle multifidus (du côté opposé au
(premières articulations carpo-
Muscle fléchisseur profond des doigts muscle)
métacarpienne et métacarpo-
(participe) Muscles rotateurs (du côté opposé au
phalangienne)
muscle)
Abduction (déviation radiale) Muscle oblique externe (du côté opposé
Flexion
Muscle long radial Muscle long fléchisseur du pouce au muscle)
Muscle court radial Muscle court fléchisseur du pouce Muscle oblique interne (du côté du
Muscle grand palmaire Muscle adducteur du pouce (participe) muscle)
Adduction (déviation ulnaire) Muscle interosseux palmaire (premier) – Flexion latérale
Muscle extenseur ulnaire du carpe participe (unilatéralement du côté du muscle)
Muscle fléchisseur ulnaire du carpe Extension Muscle épineux
Muscle long extenseur du pouce Muscle longissimus
Muscle ilio-costal
Main et doigts (p. 139) Muscle court extenseur du pouce
Muscle carré des lombes
(articulations métacarpo-phalangienne, Muscle long abducteur du pouce
Muscle interosseux palmaire (premier) – Muscle oblique externe
inter-phalangienne proximale et inter-
participe Muscle oblique interne
phalangienne distale)
Muscles intertransversaires
Flexion de l’index à l’auriculaire Abduction Muscle grand dorsal (p. 79)
Muscle fléchisseur superficiel des doigts Muscle long abducteur du pouce
Muscle fléchisseur profond des doigts Muscle court abducteur du pouce
Côtes/Thorax (p. 201)
Muscle court fléchisseur du petit doigt Adduction
(auriculaire) Muscle adducteur du pouce Élévation/Expansion
Muscles lombricaux Muscle interosseux palmaire (premier) Muscle scalène antérieur (bilatéralement)
Muscles interosseux dorsaux (de l’index à Muscle scalène moyen (bilatéralement)
l’annulaire) – participent Opposition Muscle scalène postérieur
Muscles interosseux palmaires (index, Muscle opposant du pouce (bilatéralement)
annulaire et auriculaire) – participent Muscle court fléchisseur du pouce Muscle sterno-cléido-mastoïdien
(participe) (participe)
Extension de l’index à l’auriculaire Muscle court abducteur du pouce Muscles intercostaux externes
Muscle extenseur commun des doigts (participe) (participent)
Muscle extenseur de l’index Muscle dentelé postérieur et supérieur
Muscles lombricaux Muscle grand pectoral (peut participer si
Muscles interosseux dorsaux (de l’index à Colonne vertébrale le bras est fixe)
l’annulaire) – participent (p. 200-201) Muscle petit pectoral (si la scapula est
Muscles interosseux palmaires (index, fixe)
annulaire et auriculaire) – participent Flexion Muscle dentelé antérieur (si la scapula
Muscle droit de l’abdomen est fixe)
Abduction de l’index à l’auriculaire Muscle oblique externe (bilatéralement) Muscle sub-clavier (première côte)
Muscles interosseux dorsaux (de l’index à Muscle oblique interne (bilatéralement)
l’annulaire) Abaissement/Dépression
Muscle abducteur du petit doigt Extension Muscles intercostaux internes
(auriculaire) Muscle épineux (bilatéralement) (participent)
Muscle longissimus (bilatéralement) Muscle dentelé postérieur et inférieur
Adduction de l’index à l’auriculaire Muscle ilio-costal (bilatéralement)
Muscles interosseux palmaires (index, Muscle multifidus (bilatéralement) Muscles de l’inspiration
annulaire et auriculaire) Muscles rotateurs (bilatéralement) Diaphragme

396 > Topoguide du corps


Muscle scalène antérieur (bilatéralement) Muscle ilio-costal du cou (participe, Abaissement
Muscle scalène moyen (bilatéralement) p. 202) Muscle génio-hyoïdien
Muscle scalène postérieur Muscle mylo-hyoïdien
(bilatéralement) Rotation (unilatéralement du côté du Muscle stylo-hyoïdien
muscle) Muscle digastrique (l’os hyoïde étant
Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle élévateur de la scapula fixe)
(participe)
Muscle splénius de la tête Muscle peaucier du cou (ou muscle
Muscles intercostaux externes
Muscle splénius du cou platysma) - participe
(participent)
Muscle grand droit postérieur de la tête
Muscle dentelé postérieur et supérieur Protraction
Muscle oblique inférieur de la tête
Muscle carré des lombes Muscle ptérygoïdien latéral
Muscle long du cou
Muscle grand pectoral (participe si le (bilatéralement)
Muscle long de la tête
bras est fixe) Muscle ptérygoïdien médial
Muscle longissimus de la tête (participe,
Muscle petit pectoral (si la scapula est (bilatéralement)
p. 202)
fixe)
Muscle longissimus du cou (participe,
Muscle dentelé antérieur (si la scapula Rétraction
p. 202)
est fixe) Muscle temporal
Muscle ilio-costal du cou (participe, Muscle digastrique
Muscle sub-clavier (première côte)
p. 202)
Muscles de l’expiration Déviation latérale (unilatéralement)
Rotation (unilatéralement du côté Muscle ptérygoïdien latéral (du côté
Muscles intercostaux internes opposé au muscle)
(participent) opposé au muscle)
Muscle trapèze (fibres supérieures) Muscle ptérygoïdien médial (du côté
Muscle dentelé postérieur et inférieur Muscle sterno-cléido-mastoïdien
Muscle oblique externe (par compression opposé au muscle)
Muscle scalène antérieur
du contenu abdominal) Muscle scalène moyen
Muscle oblique interne (par compression Muscle scalène postérieur Pelvis
du contenu abdominal)
Muscle transverse de l’abdomen (par Flexion latérale (unilatéralement du côté Basculement vers l’avant (rotation vers
compression du contenu abdominal) du muscle) le bas)
Muscle carré des lombes Muscle trapèze (fibres supérieures) Muscle grand dorsal (participe, p. 79)
Muscle élévateur de la scapula
Basculement vers l’arrière (rotation vers
Muscle splénius de la tête
Rachis cervical (p. 248-249) Muscle splénius du cou
le haut)
Muscle biceps fémoral
Flexion Muscle sterno-cléido-mastoïdien Muscle semi-tendineux
Muscle sterno-cléido-mastoïdien Muscle long de la tête Muscle semi-membraneux
(bilatéralement) Muscle long du cou Muscle petit psoas
Muscle scalène antérieur (bilatéralement) Muscle scalène antérieur (les côtes étant
Muscle long de la tête (bilatéralement) fixes) Basculement latéral (élévation)
Muscle scalène moyen (les côtes étant Muscle carré des lombes
Muscle long du cou (bilatéralement)
fixes) Muscle grand dorsal (participe, p. 79)
Extension Muscle scalène postérieur (les côtes
Muscle trapèze – fibres supérieures étant fixes) Articulation coxo-fémorale
(bilatéralement) Muscle longissimus de la tête (participe,
Muscle élévateur de la scapula p. 202) (p. 296-298)
Muscle longissimus du cou (participe, (articulation de la hanche)
(bilatéralement)
Muscle splénius de la tête p. 202) Flexion
(bilatéralement) Muscle ilio-costal du cou (participe, Muscle droit fémoral
Muscle splénius du cou (bilatéralement) p. 202) Muscle moyen glutéal (fibres antérieures)
Muscle grand droit postérieur de la tête Muscle petit glutéal
Muscle petit droit postérieur de la tête Muscle grand adducteur (participe)
Mandibule (p. 249) Muscle long adducteur (participe)
Muscle oblique supérieur de la tête (articulation temporo-mandibulaire) Muscle court adducteur (participe)
Muscle semi-épineux de la tête Muscle pectiné (participe)
Muscle longissimus de la tête (participe, Élévation Muscle tenseur du fascia lata
p. 202) Muscle masséter Muscle sartorius
Muscle longissimus du cou (participe, Muscle temporal Muscle grand psoas
p. 202) Muscle ptérygoïdien médial Muscle iliaque

X 397
Muscles synergistes
Extension Genou (p. 299) phalangienne proximale et inter-
Muscle biceps fémoral (articulation tibio-fémorale) phalangienne distale)
Muscle semi-tendineux
Flexion Inversion
Muscle semi-membraneux
Muscle biceps fémoral Muscle tibial antérieur
Muscle grand glutéal (toutes les fibres)
Muscle semi-tendineux Muscle tibial postérieur
Muscle moyen glutéal (fibres
Muscle semi-membraneux Muscle long fléchisseur des orteils
postérieures) Muscle long fléchisseur de l’hallux
Muscle grand adducteur (fibres Muscle gracile
Muscle sartorius Muscle long extenseur de l’hallux
postérieures)
Muscle gastrocnémien Éversion
Rotation médiale (rotation interne) Muscle poplité Muscle long fibulaire
Muscle semi-tendineux Muscle plantaire (faible) Muscle court fibulaire
Muscle semi-membraneux Muscle long extenseur des orteils
Extension
Muscle moyen glutéal (fibres antérieures)
Muscle droit fémoral Flexion des orteils 2 à 5
Muscle petit glutéal
Muscle vaste latéral du quadriceps Muscle long fléchisseur des orteils
Muscle grand adducteur
fémoral Muscle court fléchisseur des orteils
Muscle long adducteur Muscle vaste médial du quadriceps Mucles lombricaux
Muscle court adducteur fémoral Muscle carré plantaire (participe)
Muscle gracile Muscle vaste intermédiaire du quadriceps Muscles interosseux dorsaux (2e à 4e)
Muscle pectiné fémoral Muscles interosseux plantaires (3e à 5e)
Muscle tenseur du fascia lata Muscle abducteur du petit orteil (5e)
Rotation médiale du genou en flexion
Rotation latérale (rotation externe) Muscle fléchisseur du petit orteil (5e)
Muscle semi-tendineux
Muscle biceps fémoral Muscle semi-membraneux Extension des orteils 2 à 5
Muscle grand glutéal (toutes les fibres) Muscle gracile Muscle long extenseur des orteils
Muscle moyen glutéal (fibres Muscle sartorius Muscle court extenseur des orteils
postérieures) Muscle poplité (2e à 4e)
Muscle sartorius Muscles lombricaux
Muscle piriforme Rotation latérale du genou en flexion
Muscle carré fémoral Muscle biceps fémoral Adduction des orteils 2 à 5
Muscle obturateur interne Muscles interosseux plantaires (3e à 5e)
Muscle obturateur externe Cheville (p. 362) Abduction des orteils 2 à 5
Muscle jumeau supérieur (articulation talo-crurale) Muscles interosseux dorsaux (2e à 4e)
Muscle jumeau inférieur Muscle abducteur du petit doigt (5e) -
Muscle grand psoas Flexion plantaire participe
Muscle iliaque Muscle gastrocnémien
Muscle soléaire Flexion du premier orteil
Abduction Muscle tibial postérieur Muscle long fléchisseur de l’hallux
Muscle grand glutéal (toutes les fibres) Muscle long fibulaire (participe) Muscle court fléchisseur de l’hallux
Muscle moyen glutéal (toutes les fibres) Muscle court fibulaire (participe) Muscle abducteur de l’hallux (participe)
Muscle petit glutéal Muscle long fléchisseur des orteils
Extension du premier orteil
Muscle tenseur du fascia lata (faible)
Muscle long extenseur de l’hallux
Muscle sartorius Muscle long fléchisseur de l’hallux
Muscle court extenseur de l’hallux
Muscle piriforme (lorsque la hanche est (faible)
en flexion) Muscle plantaire (faible) Adduction du premier orteil
Muscle adducteur de l’hallux
Adduction Flexion dorsale
Muscle grand adducteur Muscle tibial antérieur Abduction du premier orteil
Muscle long adducteur Muscle long extenseur des orteils Muscle abducteur de l’hallux
Muscle court adducteur Muscle long extenseur de l’hallux
Muscle pectiné
Muscle gracile Pied et orteils (p. 363)
Muscle grand psoas (articulations talo-tarsienne, médio-
Muscle iliaque tarsienne, tarso-métatarsienne,
Muscle grand glutéal (fibres inférieures) métatarso-phalangienne, inter-

398 > Topoguide du corps


Glossaire
abdomen - région située entre le rotation s’effectue autour du processus collagène - la protéine des fibres du tissu
diaphragme et le pelvis odontoïde de l’axis conjonctif
acétabulum - cavité arrondie située à avant-bras - partie du membre supérieur condyle - surface articulaire arrondie se
la face externe de l’os coxal ; la tête du située entre les articulations du coude et trouvant à l’extrémité d’un os
fémur s’articule avec l’acétabulum pour du poignet condyles occipitaux - facettes ovales
former l’articulation coxo-fémorale axe coronal - ligne horizontale s’étendant allongées situées à la face inférieure de
adhésion - adhérence anormale des d’un côté à l’autre du corps, autour de l’os occipital de chaque côté du foramen
fibres de collagène aux structures envi- laquelle s’effectuent les mouvements de magnum, qui s’articulent avec la vertèbre
ronnantes au cours d’une immobilisa- flexion et d’extension atlas
tion, à la suite d’un traumatisme ou en axe longitudinal - ligne verticale s’éten-
tant que complication d’une interven- contraction - augmentation de la tension
dant dans une direction crânio-caudale, musculaire, avec ou sans modification de
tion chirurgicale, qui réduit l’élasticité autour de laquelle s’effectuent les
normale des structures impliquées la longueur totale du muscle
mouvements de rotation
amplitude de mouvement - amplitude, contraction concentrique - raccourcis-
axe sagittal - ligne horizontale s’étendant
généralement exprimée en degrés, du sement du muscle pendant une contrac-
d’avant en arrière, autour de laquelle
mouvement qu’une articulation effectue tion ; il s’agit d’un type d’exercice isoto-
s’effectuent les mouvements d’abduction
ou peut effectuer nique
et d’adduction
amplitude de mouvement actif - mouve- contraction isotonique (dynamique) -
axis - deuxième vertèbre cervicale
ment libre au sein de n’importe quelle contraction concentrique ou excentrique
basculement antérieur du pelvis -
articulation de leviers mobiles qui résulte d’un muscle ; contraction musculaire
de la contraction de muscles mouvement de basculement dans lequel
le plan vertical traversant les épines accompagnée d’un mouvement
amplitude de mouvement passif - contraction musculaire excentrique -
iliaques antéro-supérieures (EIAS) se
mouvement libre au sein de n’importe allongement global du muscle pendant
trouve en position antérieure par rapport
quelle articulation de leviers mobiles qui qu’il se contracte ou résiste à une charge
au plan vertical traversant la symphyse
résulte de forces externes
pubienne de travail
anatomie de surface - étude des struc-
basculement du pelvis - basculement contracture musculaire - augmentation
tures qui peuvent être identifiées depuis
antérieur (vers l’avant), postérieur (vers de la tension d’un muscle provoquée
l’extérieur du corps
l’arrière) ou latéral (vertical) du pelvis à par l’activation de son mécanisme de
antagoniste - muscle qui effectue l’action
partir de la position neutre contraction
opposée à celle du muscle agoniste et
des muscles synergistes basculement latéral - inclinaison du crampe - contraction spasmodique d’un
pelvis dans laquelle la crête iliaque est ou de plusieurs muscles
antécubital - à la face antérieure du
coude plus haute d’un côté que de l’autre crânien - vers le haut, en direction de la
antérieur - vers la face avant ou face basculement postérieur du pelvis - incli- tête
ventrale naison du pelvis dans laquelle le plan crépitation - craquement audible et/
vertical traversant les épines iliaques ou palpable se produisant au cours du
appendice - structure reliée au corps telle
antéro-supérieures (EIAS) se trouve en déplacement de tendons ou de ligaments
que les membres supérieurs et inférieurs
position postérieure par rapport au plan
arthrologie - étude des articulations sur de l’os
vertical traversant la symphyse pubienne
articulation - jointure ou liaison entre cuisse - partie du membre inférieur
bilatéral - ayant trait aux deux côtés
deux os située entre l’articulation coxo-fémorale
bourse - petit sac rempli de liquide qui
articulation cartilagineuse - articulation et l’articulation du genou
réduit le frottement entre deux struc-
dont les deux surfaces osseuses sont cutané - relatif à la peau
tures
reliées par du cartilage ; les deux types cyphose - pathologie caractérisée par une
d’articulations cartilagineuses sont les bras - partie du membre supérieur située
entre les articulations de l’épaule et du augmentation anormale de la convexité
synchondroses et les symphyses
coude de la courbure du rachis thoracique vue
articulation fibreuse - articulation dont de côté
les éléments sont reliés entre eux par du caudal - vers le bas, du côté opposé à la
tête (vers la queue) distal - plus éloigné de la ligne centrale
tissu fibreux
ceinture pelvienne - ensemble des deux (ou ligne médiane) ou du thorax
articulation synoviale - articulation
contenant une substance lubrifiante (le os iliaques dorsal - relatif au dos ; postérieur
liquide synovial) et délimitée par une céphalique - vers la tête facette - petite surface plane ou concave
membrane synoviale (ou capsule) coincement - empiètement sur l’espace facette articulaire - petite surface arti-
atlas - première vertèbre cervicale, qui occupé par des tissus mous tels que des culaire d’un os, et en particulier d’une
s’articule avec l’os occipital et dont la nerfs ou des muscles vertèbre

X 399
Glossaire
fascia - terme générique désignant une muscle - organe constitué de l’un des processus articulaire - petite projection
ou plusieurs couches de tissu conjonctif trois types de tissu musculaire (squelet- plate se trouvant sur les deux faces des
fibreux lâche ou dense tique, cardiaque ou viscéral), spécialisé arcs vertébraux et incorporant la surface
dans la fonction de contraction articulaire
fascicule - faisceau de fibres musculaires
muscle agoniste - muscle qui effectue processus odontoïde (ou dent de l’axis)
flexibilité - capacité à s’adapter facile-
une action - processus s’étendant vers le haut à
ment aux changements de position ou partir du corps de la vertèbre axis et
d’alignement ; peut être qualifiée de myofascial - relatif aux muscles squelet-
autour duquel l’atlas effectue sa rotation
normale, de limitée ou d’excessive tiques enveloppés par du tissu conjonctif
profond - loin de la surface du corps ; le
fibreux
ganglions lymphatiques - petites struc- contraire de superficiel
tures ovales situées le long des vaisseaux œdème - état pathologique localisé ou proximal - plus proche du centre (ou
généralisé dans lequel les tissus du corps ligne médiane) du corps
lymphatiques
contiennent une quantité excessive de rétraction – raccourcissement - dénote
genu valgum - « genou cagneux », défini
liquide un raccourcissement léger à modéré du
comme un déplacement latéral de l’ex-
origine - le point d’attache le moins muscle ; mouvement limité dans le sens
trémité distale de l’os distal de l’articu-
mobile d’un muscle à un os ; l’extrémité de l’allongement du muscle
lation
opposée est l’insertion rétinaculum - réseau, désigne générale-
genu varum - « jambe arquée », définie ment une bande de tissu conjonctif
palmaire - vers la paume
comme un déplacement médial de l’ex- superficiel plus proche de la surface du
palpable - pouvant être touché, acces-
trémité distale de l’os distal de l’articu- corps ; le contraire de profond
sible
lation supérieur - vers la tête
palper - examiner ou explorer par le
inférieur - loin de la tête toucher (un organe ou une zone du symphyse - liaison entre deux os consti-
insertion - le point d’attache le plus corps), généralement dans un but tuée de cartilage fibreux
mobile d’un muscle à un os ; l’extrémité diagnostique synchondrose - liaison entre deux os
opposée est l’origine paravertébral - le long ou à côté de la constituée soit de cartilage hyalin, soit de
interstitiel - se dit de l’espace se trouvant cartilage fibreux
colonne vertébrale
à l’intérieur d’un organe ou d’un tissu synergiste - muscle qui assiste le muscle
pelvis - ensemble constitué des deux os
agoniste
isométrique - se dit d’une augmentation iliaques, du sacrum et du coccyx
tactile - relatif au toucher
de la tension d’un muscle sans modifica- périoste - tissu conjonctif fibreux qui
tendon - tissu fibreux reliant un muscle
tion de sa longueur entoure la surface des os
squelettique à un os
isotonique - se dit d’une augmentation plan coronal - plan vertical perpendicu- thorax - région située entre le cou et
de la tension d’un muscle s’accompa- laire au plan sagittal divisant le corps en l’abdomen
gnant d’une modification de sa longueur une partie antérieure et une partie posté- tissus conjonctifs - tissus de soutien du
(raccourcissement) ; contraction concen- rieure, également appelé plan frontal corps, constitués de substance fonda-
trique plan frontal - plan vertical perpendicu- mentale et de tissus fibreux, pouvant se
jambe - partie du membre inférieur laire au plan sagittal divisant le corps en présenter sous différentes formes
située entre les articulations du genou et une partie antérieure et une partie posté- tissu mou - fait généralement référence
de la cheville rieure, également appelé plan coronal aux tissus myofasciaux ou à tout tissu qui
plan sagittal - plan divisant le corps en ne contient pas de minéraux (à la diffé-
kinésiologie - étude du mouvement
une moitié gauche et une moitié droite rence des os, par exemple)
latéral - loin de la ligne médiane
plan transversal - plan divisant le corps tronc - partie du corps à laquelle les
ligament - tissu conjonctif fibreux reliant membres supérieurs et inférieurs sont
en une partie supérieure et une partie
un os à un autre reliés
inférieure (ou une partie proximale et
liquide interstitiel - liquide entourant les une partie distale) unilatéral - ayant trait à un seul côté
cellules position anatomique - position debout
ventral - synonyme d’antérieur, se rappor-
lordose - augmentation anormale de la tant généralement au torse
avec le visage tourné vers l’avant, les bras
concavité de la courbure du rachis lombal le long du corps, les avant-bras en supi-
vue de côté nation (paumes des mains orientées vers
lymphatique - relatif au système de vais- l’avant) et tous les doigts en extension
seaux responsable du drainage des fluides postérieur - vers le dos ou la face dorsale
corporels (lymphe) processus - projection ou excroissance
médial - vers la ligne médiane d’un os

400 > Topoguide du corps


Étymologie
Ar = arabe
AS = anglo-saxon
F = français
G = grec
L = latin

ab- (comme dans « abduction ») L. loin de condyle G. jointure


abdomen L. ventre conoïde G. en forme de cône
abduction L. emmener, écarter coracoïde G. bec de corbeau
acetabulum L. petite soucoupe pour le coronal L. semblable à une
vinaigre couronne
acromion G. akron, sommet + omos, coronoïde G. en forme de couronne
épaule costal L. côte
ad- (comme dans « adduction ») L. vers coxal L. hanche
adduction L. rapprochement crânio- G. crâne
adipeux L. gras, abondant crémaster L. suspendre
anconé G. coude cricoïde G. en forme d’anneau
annulaire L. en forme d’anneau croisé L. en forme de croix
aponévrose G. apo, de + neuron, nerf cuboïde G. en forme de cube
ou tendon cunéiforme L. en forme de coin
appendiculaire L. être accroché à cyphose G. plié, courbé ou voûté
artère G. trachée deltoïde G. delta, lettre D majuscule
axial L. axe ( ) de l’alphabet grec
basilique Ar. basilik, interne diaphragme G. séparation, cloison
biceps brachial L. (muscle) à deux chefs digastrique G. à deux ventres
du bras digitigrade L. qui marche sur ses
biceps fémoral G. (muscle) à deux chefs orteils
de la cuisse dorsal L. du dos
biceps L. bis, deux fois + caput, épi- G. au-dessus, sur
chef érecteur du poil (muscle) L. arrector, élévateur ; pilus,
boîte crânienne G. crâne poil
brachial L. relatif au bras facette F. petite face
calcanéus L. talon facial L. relatif au visage
capillaire L. semblable à un cheveu fascia L. bande, bandage
capitulum L. petite tête fascicule L. petit faisceau
carotide G. provoquant un profond fémur L. cuisse
sommeil fibula L. épingle ou boucle
carpe (du) L. du poignet fléchir L. plier
carpien G. relatif au poignet foramen L. passage ou ouverture
céphalique G. relatif à la tête fosse L. creux peu profond
cervical L. relatif au cou furcula L. petite fourche
clavicule L. petite clé gastrocnémien G. gaster, ventre + kneme,
coccyx G. coucou jambe
collatéral L. des deux côtés génio-hyoïdien G. genion, menton

X 401
Étymologie
glande L. gland naviculaire L. en forme de bateau
glénoïde G. globe oculaire nerf L. tendon
glosse G. Langue nuchal L. arrière du cou
glutéal G. gloutos, fesses nuque L. arrière du cou
gracile L. fin, gracieux oblique L. diagonal, incliné
grand dorsal (latissimus dorsi) L. le plus large du dos obturateur L. obstructeur
hallux L. premier orteil occiput L. arrière du crâne
hamatum L. crochu odontoïde G. en forme de dent
hamulus L. petit crochet olécrâne G. coude
humérus L. haut du bras ombilic L. nombril, centre
hyoïde G. en forme de U omo-hyoïdien G. omos, épaule
hypothénar G. hypo, sous ou en palper L. palpare, toucher
dessous pannicule charnu L. petit vêtement charnu
iliaque L. relatif à la région pariétal L. paroi
lombale parotide G. à côté de l’oreille
ilio-costal L. d’une hanche à une patella L. petite poêle
côte pectiné L. en forme de peigne
ilium L. aine, flanc pectoral L. poitrine
inférieur L. sous pédicule L. petit pied
inguinal L. de l’aine pelvis L. bassin
interdigité L. imbriqué comme les pénis L. queue
doigts de mains croisées péroné G. épingle ou boucle
interosseux L. entre les os phalange G. rang tricoté serré, ligne
interstitiel L. placé entre de bataille
ischium G. hanche piriforme L. en forme de poire
jugulaire L. gorge pisiforme L. en forme de pois
lamina L. plaque fine, feuille plantaire L. plante du pied
lata L. large plantigrade L. marchant sur la plante
latéral L. vers le côté des pieds
ligament L. bande platysma G. plaque
lombal L. lombes plexus L. entrelacé
lombrical L. ver de terre poplité L. jarret
longissimus L. le plus long processus L. qui va en avant
lordose G. courbé en arrière pronation L. pencher en avant
lunatum L. en forme de croissant psoas G. muscle de la région
de lune lombale
lymphe L. eau de source pure ptérygoïdien G. en forme d’aile
malléole L. petit marteau pubis L. os de l’aine
mandibule L. mâchoire inférieure quadriceps L. à quatre chefs
manubrium L. poignée quadrupède G. à quatre pieds
masséter G. mâcheur radius L. tige, rayon d’une roue
mastoïde G. en forme de sein rameau L. branche
maxillaire L. mâchoire rétinaculum L. licol, bande, corde
médial L. milieu rhomboïde G. géométrie, parallélo-
ménisque G. en forme de croissant gramme avec des angles
méta G. après ou au-delà obliques et dont seuls les
multifidus L. fidi, diviser côtés opposés sont égaux
muscle L. musculus, petite souris sacrum L. objet sacré ou béni,
mylo-hyoïdien G. myle, moulin de l’utilisation du sacrum
myo- G. muscle dans les sacrifices animaux
nasal L. nez des Romains

402 > Topoguide du corps


sagittal L. en forme de flèche temporal L. temps, dont l’écoule-
saphène G. saphen, nettement ment se manifeste par le
visible grisonnement des cheveux
sartorius L. tailleur de cette zone
scalène G. irrégulier
tendon L. étirer
scaphoïde L. en forme de barque
tenseur L. étireur
scapula L. épaule, lame
sciatique G. ischion, articulation de la thénar G. paume, plat de la main
hanche thoracique G. poitrine
sciatique L. douleur dans la hanche thorax G. poitrine
semi-épineux L. à moitié épineux thyroïde G. bouclier
semi-membraneux L. à moitié membraneux trachée G. rêche
semi-tendineux L. à moitié tendineux tractus L. étendu, long
septum L. enceinte transverse L. à travers, en travers
sésamoïde L. ressemblant à un grain
trapèze G. petite table ou forme
de sésame
trapézoïdale
soléaire L. solea, sole
sphénoïde G. en forme de coin trapézoïde G. en forme de table
splénius de la tête (muscle) L. (muscle) de la tête en triceps brachial L. muscle à trois chefs du
forme de bandage bras
splénius G. bandage triceps sural L. muscle à trois chefs du
squelette G. desséché mollet
stapédien L. étrier triquétrum L. à trois coins
sternum G. poitrine trochanter G. courir
styloïde G. colonne
trochlée G. poulie
superficiel L. à la surface
tubercule L. petite grosseur
supination L. courbé en arrière
sustentaculum L. support tubérosité L. grosseur
suture L. soudure ulna L. coude, bras
symphyse G. grandissant ensemble uvule L. petit raisin
synovial L. synovia, liquide articu- veine L. vaisseau
laire vertèbre L. articulation
talo-crural L. cheville + crus, jambe xiphoïde G. en forme d’épée
talus L. cheville zone orbiculaire L. gaine + petit cercle
tarse G. panier en osier zygomatique G. pommette

X 403
Étymologie
Index
A articulations inter-phalangiennes 39, 118, condyles fémoraux 346
139, 356 côte (onzième) 193
abaissement 33, 73
articulations intervertébrales 228 côte (première) 192
abduction 32, 72, 74, 139
articulations médio-tarsiennes 39 côtes 201
abduction horizontale 71
articulations métacarpo- côtes et cartilage costal 191
acromion 65
phalangiennes 139 côtes/thorax 34
adduction 32, 72, 74, 139
articulations métatarso-phalangiennes 39 cou 34, 198, 234
adduction horizontale 71
articulations costo-vertébrales 229 coude 36, 37, 135, 138
aisselle 108
articulations crânio-vertébrales 227 crânien 31
angle de la mandibule 241, 243
articulations radio-ulnaires 36, 37, 138 crête de la ligne médiane 182
angle sternal 190
articulations sterno-costales 229 crête iliaque 287
angle supérieur 61
articulations talo-tarsiennes 39 crête pubienne 284, 291
aorte abdominale 225
atlas (c1) 177 crête sacrale médiane 288
aponévrose dorso-lombaire 226
avant-bras 36, 37, 138, 166 crêtes supracondylaires de l’humérus 123
aponévrose palmaire 169, 393
axis (c2) 177 cuisse 330
arcade zygomatique superficielle 239
artère carotide commune 268
artère dorsale du pied 394
B D
artère 26 bord latéral 62 déviation 33
artère brachiale 114 bord médial 60 déviation radiale 139
artère faciale 268 bords des condyles fémoraux 346 déviation ulnaire 139
artère fémorale 333 bourse 26 diaphragme 219, 220
artère poplitée 386 bourse de la patte d’oie 386 diaphyse de l’ulna 124
artère radiale 170 bourse infra-patellaire profonde 386 diaphyse du radius 125
artère temporale 268 bourse olécrânienne 168 diaphyse du tibia 344
artère tibiale postérieure 393 bourse pré-patellaire 386 directions et positions 31
artère ulnaire 170 bourse sous-acromiale 113 distal 31
artère vertébrale 269 bourse sous-cutanée infra-patellaire 386 doigts 135, 137, 139
arthrodie 42 bourse trochantérienne 336 douzième côte 193
articulation 42, 118, 138 bourses calcanéennes 394
articulation acromio-claviculaire 66 bourses du genou 386 E
articulation atlanto-occipitale 227 branche de la mandibule 243 élévation 33, 73
articulation bi-condylienne 42 branche de l’ischium 292 ellipsoïde 42
articulation carpo-métacarpienne 118, 139 branche inférieure du pubis 292 éminence hypothénar 165
articulation carpo-métacarpienne branche plate 241 énarthrose 42
(première) 37 branche supérieure du pubis 292 épaule 35, 71, 72, 73
articulation coxo-fémorale 38, 296, 297, branches du groupe des muscles érecteurs épicondyles de l’humérus 122, 123
298, 332 du rachis 203 épicondyles du fémur 347
articulation de la hanche 296, 297, 298 épine de la scapula 60
articulation en selle 42 C épine iliaque antéro-inférieure 286
articulation gléno-humérale 35, 71, 72, 73, c7 et base du cou 184 épine iliaque antéro-supérieure 283, 286
110, 111 cage thoracique 176 épine iliaque postéro-supérieure 284, 287
articulation huméro-radiale 36, 37, 138 calcanéus 348, 352 éversion 33
articulation huméro-ulnaire 36, 37, 138 capitatum 133 extenseur 137
articulation médio-carpe 118 carpiens 118 extension 32, 34, 71, 138, 139
articulation métacarpo-phalangienne cartilage costal 191
(première) 37 cartilage thyroïde 244 F
articulation radio-carpienne 118, 138, 139 caudal 31 fascia 24, 25, 55, 233, 275
articulation sacro-iliaque 289 cervicales 176, 178 fémur 276, 347
articulation scapulo-thoracique 35, 73, 74 cheville 39, 348, 362 fibres frontales 264
articulation sterno-claviculaire 66, 109 circumduction 32 fibres inférieures du muscle trapèze 78
articulation talo-crurale 39, 362 clavicule 56, 65 fibres moyennes du muscle trapèze 78
articulation tarso-métatarsienne 39 coccyx 276, 289 fibres occipitales 264
articulation temporo-mandibulaire 37, 249 colonne vertébrale 34, 176, 200 fibres supérieures du muscle trapèze 77
articulation tibio-fémorale 39, 299, 382, conduit parotidien 269, 270 fibula 340
383 condyle 241 flexion 32, 34, 71, 138, 139
articulation tibio-fibulaire 383 condyle de la mandibule 243 flexion des orteils 2 à 5 363

404 > Topoguide du corps


flexion dorsale 33, 362 L muscle adducteur du pouce 157
flexion latérale 33, 34, 201 muscle agoniste 21
l4 et sommet de la crête iliaque 183
flexion plantaire 33, 362 muscle anconé 147
latéral 31
fosse iliaque 287 muscle biceps brachial 103
ligament 23
fosse infra-épineuse 63 muscle biceps fémoral 305, 306
ligament annulaire 167
fosse olécrânienne 122 muscle brachial 140
ligament calcanéo-naviculaire
fosse sous-mandibulaire 241, 242 muscle brachio-radial 141
plantaire 391
fosse sub-scapulaire 64 muscle carré des lombes 213, 214
ligament collatéral fibulaire 384
fosse supra-épineuse 63 muscle carré fémoral 322, 325
ligament collatéral radial 166
muscle carré plantaire 381
ligament collatéral tibial 384, 385
G ligament collatéral ulnaire 167
muscle carré pronateur 155
muscle coraco-brachial 107
ganglion lymphatique 27 ligament coraco-acromial 112
muscle court 137
ganglions cervicaux 271 ligament coraco-claviculaire 112
muscle court adducteur 313, 315
ganglions inguinaux 334 ligament deltoïde 391
muscle court extenseur de l’hallux 380
ganglions lymphatiques axillaires 113 ligament ilio-lombal 335
muscle court extenseur des orteils 377,
genou 39, 299, 340, 341, 386 ligament inguinal 333
378
glande parotide 269, 270 ligament nuchal 224
muscle court extenseur du pouce 160
glande sub-mandibulaire 269, 270 ligament ressort 391
muscle court fibulaire 360, 369
grand trochanter du fémur 285, 290 ligament sacro-tubéral 334 muscle court fléchisseur de l’hallux 380
ligament supra-épineux 225 muscle court fléchisseur des orteils 377,
grand tubercule 68
ligaments de la main 171 378
groupe des adducteurs 313
ligaments de l’articulation coxo- muscle deltoïde 75, 76
groupe des extenseurs 145
fémorale 332 muscle dentelé antérieur 94, 95
groupe des fléchisseurs 151
ligaments du pelvis 331 muscle dentelé inférieur 222
groupe des muscles adducteurs 316 ligaments du pied 390
groupe des muscles érecteurs 202 muscle dentelé postérieur 222
ligaments du poignet 171 muscle dentelé supérieur 222
groupe des muscles érecteurs du ligaments sacro-iliaques dorsaux 334
rachis 194, 203, 205 muscle digastrique 259, 260
lignes nuchales supérieures 237, 238 muscle droit de l’abdomen 215, 216, 218
groupe des muscles extenseurs 142 lombales 178 muscle droit fémoral 300 ,303
groupe des muscles fléchisseurs de l’avant- lunatum 133 muscle élévateur de la scapula 91, 92
bras 142
muscle épineux 202, 203
groupe des muscles ischio-jambiers 307 M muscle extenseur commun 143
groupe des muscles quadriceps 303 main 139 , 166 muscle extenseur commun des doigts 144,
groupe des muscles scalènes 254 malléole latérale 351 146
groupe des muscles transversaires malléole médiale 351 muscle extenseur de l’index 147
épineux 194, 206, 208 mandibule 37, 241, 249 muscle extenseur ulnaire 143
groupe des os du carpe 128 manubrium 190 muscle extenseur ulnaire du carpe 144,
groupe du quadriceps fémoral 300 médial 31 146
membrane interosseuse 168 muscle fléchisseur 137
H ménisque médial 385 muscle fléchisseur du petit orteil 380
hallux 355 ménisques du genou 385 muscle fléchisseur profond des doigts 148,
hamatum 130 métacarpiens 118 150, 153
hanche 38, 276 métacarpo-phalangiennes 118 muscle fléchisseur radial du carpe 148,
humérus 56, 118 métatarse 348 149, 151
métatarsien (cinquième) 357 muscle fléchisseur superficiel 153
I métatarsien (deuxième) 357 muscle fléchisseur superficiel des
métatarsien (premier) 356 doigts 148, 150
ilium 276
mouvement actif 17 muscle fléchisseur ulnaire du carpe 148,
incisure jugulaire 190 mouvement de résistance 17 150, 152
inférieur 31 mouvement passif 17 muscle gastrocnémien 360, 364, 365,
infra-épineux 33 mouvements du corps 32, 34 366
inversion 33 muscle 21 muscle génio-hyoïdien 259
ischium 276 muscle abducteur de l’hallux 377, 378, 379 muscle gracile 313, 315
muscle abducteur du petit orteil 377, 378, muscle grand adducteur 313, 314, 317
J 379 muscle grand dorsal 79, 80, 81
jambe 340, 341 muscle adducteur de l’hallux 380 muscle grand droit postérieur de la tête 211

X 405
Index
muscle grand glutéal 309, 311 muscle scalène moyen 252, 253, 254 muscles fibulaires 370
muscle grand pectoral 97 muscle scalène postérieur 252, 253, 255 muscles fléchisseurs 376
muscle grand psoas 326, 328 muscle semi-épineux de la tête 206 muscles fléchisseurs de la cheville 360, 374
muscle grand rhomboïde 90 muscle semi-membraneux 305, 306 muscles fléchisseurs des orteils 360; 374
muscle grand rond 79, 81 muscle semi-tendineux 305, 306 muscles fléchisseurs du poignet 148
muscle iliaque 326, 329 muscle soléaire 360, 364, 365, 366 muscles glutéaux 294, 309
muscle ilio-costal 204 muscle sous-clavier 102 muscles infra-hyoïdiens 261
muscle ilio-costal latéral 202 muscle splénius de la tête 194, 209 muscles intercostaux 221
muscle ilio-psoas 326 muscle splénius du cou 209 muscles interépineux 223
muscle infra-épineux 82, 83, 85 muscle sterno-cléido-mastoïdien 250, 251 muscles interosseux 163
muscle jumeau inférieur 323 muscle sterno-hyoïdien 261, 262 muscles interosseux dorsaux 163, 381
muscle jumeau supérieur 323 muscle sterno-thyroïdien 261, 262 muscles interosseux palmaires 163, 381
muscle latéral 265 muscle stylo-hyoïdien 259 muscles intertransversaires 223
muscle long 137 muscle sub-scapulaire 82, 83, 86 muscles ischio-jambiers 294, 305
muscle long abducteur du pouce 160 muscle supinateur 155 muscles lombricaux 163
muscle long adducteur 313, 314 muscle supra-épineux 82, 83, 84 muscles lombricaux du pied 381
muscle long de la tête 266 muscle temporal 257, 258 muscles long et court extenseurs du
muscle long du cou 266 muscle tenseur du fascia lata 318, 319 carpe 143, 144, 145
muscle long extenseur de l’hallux 371, 372, muscle thyro-hyoïdien 261 muscles multifidus 206
373 muscle tibial antérieur 371, 372 muscles quadriceps 294
muscle long extenseur des orteils 371, 372, muscle tibial postérieur 375 muscles rhomboïdes 91
373 muscle transversaire épineux 206, 208 muscles rotateurs 206
muscle long extenseur du pouce 160 muscle transverse de l’abdomen 215, 217 muscles rotateurs latéraux 294
muscle long extenseur radial du carpe 137 muscle trapèze 76 muscles rotateurs latéraux de la
muscle long fibulaire 360, 369 muscle triceps brachial 105 hanche 322
muscle long fléchisseur de l’hallux 375 muscle vaste intermédiaire 300 muscles scalènes 252, 253, 254, 255
muscle long fléchisseur des orteils 375 muscle vaste latéral 300 muscles sous-occipitaux 211, 212
muscle longissimus 202, 204 muscle vaste latéral du quadriceps muscles splénius 194, 209
muscle long palmaire 148, 149, 151 fémoral 304 muscles sus-hyoïdiens 259, 260
muscle masséter 256, 257 muscle vaste médial 300 muscles synergistes 21, 71, 138, 296
muscle moyen glutéal 309, 312 muscle vaste médial du quadriceps
muscle mylo-hyoïdien 259 fémoral 304 N
muscle oblique externe 215, 216, 218 muscles abdominaux 215
nerf 27
muscle oblique inférieur de la tête 211 muscles adducteurs 294
nerf facial 269
muscle oblique interne 215, 217 muscles antagonistes. 21
muscle oblique supérieur de la tête 211 muscles courts du pouce 157, 159, 160 nerf fémoral 333
muscle obturateur externe 323 muscles courts sous-occipitaux 194 nerf fibulaire commun 387
muscle obturateur interne 322 muscles de la coiffe des rotateurs 82 nerf sciatique 335
muscle occipito-frontal 263 muscles de la cuisse 294, 295 nerf ulnaire 167
muscle opposant du pouce 157 muscles de la jambe 360 nombril 291
muscle pectiné 313, 315, 317 muscles de la langue 266
muscle petit droit postérieur de la tête 211 muscles de la main 135, 163
O
muscle petit glutéal 309, 310, 312 muscles de la tête 246, 247 occiput 237
muscle petit pectoral 100 muscles de l’avant-bras 135 opposition 33, 139
muscle petit psoas 327 muscles de l’épaule et du bras 70 orientation des fibres musculaires 22
muscle petit rhomboïde 90 muscles du cou 246, 247 orteils 39
muscle petit rond 82, 83, 85 muscles du pelvis 294, 295 os 20
muscle piriforme 322, 324 muscles du pied 360, 377, 380 os carpiens 137
muscle plantaire 367 muscles du pouce 157 os cuboïde 359
muscle poplité 368 muscles du rachis et du thorax 194, 195, os cunéiforme latéral 358
muscle ptérygoïdien interne 265 196 os cunéiforme médial 358
muscle ptérygoïdien latéral 265 muscles du visage 246, 247 os cunéiforme moyen 358
muscle ptérygoïdien médial 265 muscles érecteurs 202 os de la boîte crânienne 234
muscle pyramidal 217 muscles érecteurs du rachis 203, 205 os de la cuisse 276
muscle rond pronateur 154 muscles extenseurs de la cheville 360, 371 os de l’avant-bras et de la main 118
muscle sartorius 320 muscles extenseurs des orteils 360, 371 os de l’épaule 56
muscle scalène antérieur 252, 253, 254 muscles extenseurs du poignet et de la main 143 os du bras 56

406 > Topoguide du corps


os du carpe 127 R tendon du muscle sub-scapulaire 89
os du pelvis 276 tendon du muscle supra-épineux 87, 88
rachis 34, 176, 224
os du rachis 176 tendons de la coiffe des rotateurs 87
rachis cervical 34, 248, 249
os du thorax 176 tendons de l’arrière du genou 321
radius 118, 135, 137
os du visage 234 tendons des muscles infra-épineux et
régions du corps 30
os hyoïde 244, 245 petit rond 88, 89
repères osseux 57, 58, 59
os métacarpiens 134 tendons latéraux 321
retinaculum 25
os métatarsiens 357 tendons médiaux 321
rétinaculum des extenseurs 169, 170, 392
os naviculaire 359 tête 234, 267
rétinaculum des fléchisseurs 392, 393
os pariétaux 238 tête de la fibula 345
rétinaculum inférieur des extenseurs 392
os sésamoïdes du premier métatarsien 394 tête de l’ulna 124
rétinaculum inférieur des muscles
os temporal 239 tête du radius 125
fibulaires 392
tête du talus 354
P rétinaculum supérieur des extenseurs 392
thorax 34, 176, 201, 224
rétinaculum supérieur des muscles tibia 340
patella 340, 344
fibulaires 392 tissu adipeux 27
patte d’oie 346
rétinaculums de la cheville 392 trachée 244
peau 20, 55, 233, 275
rétinaculums des muscles fibulaires 392 tractus ilio-tibial 318
pelvis 38, 276, 330, 331
rétinaculums du poignet 169 trapèze 131
petit tubercule 68
rétraction 33, 74 triquétrum 129
phalanges 118, 134, 348, 356
trochlée 354, 355
pied 39, 340, 348 S trochlée fibulaire 352, 353
pisiforme 129
plan frontal (ou coronal) 31 sacrum 276, 288 trochoïde 42
plan sagittal 31 scaphoïde 131 tubercule de Lister 126
plan transversal 31 scapula 33, 35, 56, 73, 74 tubercule infraglénoïde 62
plans de mouvement 31 sillon de la lamina cervicale 187 tubercule médial 354, 355
plateaux tibiaux 345 sillon intertuberculaire 68 tubercules du scaphoïde et du trapèze 132
plexus brachial 271 sillons malléolaires 351 tubercules pubiens 291
poignet 135, 138, 139 squelette appendiculaire 40 tubérosité calcanéenne 352
postérieur 31 squelette axial 40 tubérosité deltoïdienne 67
pouce 37, 135, 139 sternum 176, 190 tubérosité du cinquième métatarsien 357
pouls de l’artère fémorale 333 stries 21 tubérosité glutéale 290
processus coracoïde 67 structures de la tête 267 tubérosité ischiatique 285, 293
processus coronoïde 241 structures du rachis et du thorax 224 tubérosité tibiale 344
processus coronoïde de la mandibule 243 superficiel 31
processus épineux cervicaux 182, 185 supérieur 31 U
processus épineux des vertèbres 182 supination 33, 138 ulna 118, 135
processus épineux thoraciques 182 sustentaculum tali 352, 353 ulnaire 137
processus mastoïde 239 système cardiovasculaire 48, 49
processus olécrânien 122 système fascial 46, 47 V
processus styloïde 239 système lymphatique 51 veine 26
processus styloïde de l’ulna 124 système musculaire 43, 44 veine fémorale 333
processus styloïde du radius 126 système nerveux 50 ventre du muscle deltoïde 75
processus transverse de c1 187 système squelettique 40, 41 vertèbres cervicales 176
processus transverses des vertèbres systèmes du corps 40 vertèbres lombales 176, 189
cervicales 186 vertèbres thoraciques 176, 189, 191
processus transverses des vertèbres T visage 234
thoraciques et lombales 188 t2 et angle supérieur 184
processus transverses lombaux 188 t7 et angle inférieur 184
processus transverses thoraciques 188 t12 et douzième côte 183
processus xiphoïde 190 talus 348, 354
profond 31 tarse 348
pronation 33, 138 tendon 23
protraction 33, 74 tendon du chef long du muscle biceps
protubérance occipitale externe 237, 238 brachial 104
proximal 31 tendon du chef long du muscle triceps
pubis 276 brachial 106

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Index
Bibliographie
Atlas et ouvrages d’anatomie aux Éditions DésIris
Vigué-Martín, Grand Atlas d’anatomie humaine - Anatomie, histologie, pathologie, DésIris, 2006.
Vigué-Martín, Atlas d’anatomie humaine, DésIris, 2004.
Calais-Germain, Blandine, Anatomie pour le mouvement, tome 1, 4e éd., DésIris, 2005.
Calais-Germain, Blandine, et Lamotte, Andrée, Anatomie pour le mouvement, tome 2, 2e éd., DésIris, 2005.

Ouvrages ou traductions en français


Gehin, Alain, Atlas des techniques manipulatives des os du crâne et de la face, 2e éd., De Verlaque, Aix-en-Provence, 2000.
Abrahams, P.-H., Atlas en couleurs d’anatomie humaine McMinn, Flammarion Médecine-Sciences, 2001.
Netter, Frank, Atlas d’anatomie humaine, 4e éd., Masson, 2007.
Olsen, Todd, Atlas d’anatomie humaine A.D.A.M., Pradel, 2002.
Platzer, Werner, Atlas de poche d’anatomie - Tome 1, Appareil locomoteur, 3e éd., Flammarion Médecine-Sciences, 2001.
Rohen, Johannes et Yokochi, Chihiro, Anatomie humaine - Atlas photographique d’anatomie systématique et topographique, 3e éd., Maloine,
1999.

Ouvrages en anglais
Anson, Barry, An Atlas of Human Anatomy, W.B. Saunders, Philadelphia, 1963.
Backhouse, Kenneth and Hutchings, Ralph, Color Atlas of Surface Anatomy, Williams & Wilkins, Baltimore, 1986.
Clemente, Carmine, Anatomy : A Regional Atlas of the Human Body, 3rd ed., Urban & Schwarzenberg, Baltimore, 1987.
Kapandji, I. A., The Physiology of the Joints, Volumes 1, 2 & 3, 5th ed., Churchill Livingstone, New York, 1982.
Peck, Stephen Rogers, Atlas of Human Anatomy, Oxford University Press, Oxford, 1982.
Sobotta, Atlas of Human Anatomy, 14e éd., Elsevier (Macmillan), 2009.
Stone, Robert and Stone, Judith, Atlas of the Skeletal Muscles, Wm. C. Brown, Dubuque, 1990.

Liste complète des ouvrages sur www.adverbum.fr

Dépôt légal octobre 2010


Imprimé à Borgo San Dalmazzo, Italie
sur les presses de l’imprimerie G. Canale & C. S.p.A.
pour le compte d’ADVERBUM

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