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Laryngectomie totale

• Présenté par : • Encadré par :

BAHIJA SIDAHI DR NAJAT


Sommaire
 Rappel anatomique
Indications
Techniques
But
Les Moyens chirurgicales
Complications
Surveillance
Le rôle de l'orthophoniste
Rappel anatomique
Étage glottique : glotte ,
commissures antérieure et
Postérieure

*Étage sus-glottique : épiglotte,


bandes ventriculaires, ventricule
de Morgani, repli aryépiglottique

* Étage sous-glottique:face inf


des cordes vocales et face interne
du cricoide
Le larynx est l’organe de la voix, il se situe dans la face antérieure du cou, en
position médiane. C’est une entité musculo-cartilagineuse suspendue à l’os
hyoïde. Le larynx est constitué de cinq cartilages : le thyroïde, le cricoïde, deux
aryténoïdes et l’épiglotte mobile. Il renferme les deux cordes vocales qui
permettent la voix laryngée .Le larynx forme un conduit reliant la trachée à
l’oropharynx. Il participe à la réalisation de trois grandes fonctions physiologiques
- la déglutition, en assurant la protection des voies aériennes avec un verrouillage
de la trachée lors du passage des aliments ou de liquides. Les cordes vocales se
resserrent, le larynx est entraîné vers le haut et vers l'avant provoquant la bascule
de l’épiglotte pour permettre aux aliments de passer dans l’œsophage ;
- la phonation en permettant le passage d’un flux d’air, grâce à l’abduction des
cordes vocales, formant un passage depuis les poumons via la trachée jusqu’aux
cavités buccale et nasale ;
- la respiration
Les indications
Une laryngectomie totale (LT) est indiquée lorsque la tumeur, de type
T3 ou T4 avec ou sans envahissement ganglionnaire, envahit des
structures laryngées cartilagineuses et/ou des tissus extralaryngées
Elle peut également être réalisée en seconde intention : une
laryngectomie totale dite "de rattrapage" est indiquée en cas de
récidive après une chirurgie partielle (laryngée ou pharyngée) ou après
un échec du traitement radiothérapeutique et/ou
chimiothérapeutique. La laryngectomie totale peut aussi être
"fonctionnelle". En effet, suite à une chirurgie laryngée qui préserverait
lecarrefour aéro-digestif mais perturberait fortement l'ingestion per os,
une laryngectomie totale peut être indiquée pour rétablir une
alimentation per os sécurisée
BUT DE L'INTERVENTION

• Cette intervention a pour but d'effectuer l'ablation de


tumeurs malignes importantes du carrefour aéro-digestif supérieur,
développées dans le larynx et/ou le sinus piriforme, s'accompagnant
très souvent d'un envahissement des ganglions du cou. Sans
traitement, l'évolution spontanée de ces tumeurs est telle qu'elle
pourrait mettre votre vie en jeu.
Les moyens chirurgicales
La radiothérapie : est un traitement utilisant les radiations ionisantes pour
détruire les cellules tumorales et bloquer leurs capacité à se multiplier
(traitement se déroule généralement sur 5à7 semaines ) à raison de 5 séances par
semaines.
Effet secondaires
 Une ulcération de la bouche
 Une sécheresse de la bouche, perte de la salivation
 Un mal de gorge
 Un changement de la voix
 Une rougeur et une sécheresse de la peau
 Une détérioration des dents
 la chimiothérapie : consiste en l’administration par injection ou par voie oral, de
substance chimique dont l’objectif de détruire les cellules cancéreuses et d’empêcher leurs
multiplications

 effet secondaire

 la nausée et les vomissements


 la chute des cheveux possibles
 de la fatigue
 de la diarrhée
 des lésions dans la bouche
 une augmentation de risque d’infection
 une atteinte de l’activité auditive
SURVEILLANCE

• Votre traitement est terminé : vous continuez d’être suivi


• Vous serez examiné régulièrement selon un rythme décroissant afin
d’assurer le contrôle de votre état de santé.
• Cette surveillance sera assurée par les divers spécialistes qui ont
participé à votre traitement et aussi par votre généraliste.
• Il faut continuer de respecter les rendez-vous des consultations et/ou
les examens demandés ainsi que les recommandations et les prescriptions
de votre médecin.
• Une surveillance bucco-dentaire régulière est parfois prévue en
même temps que les consultations de suivi.
Les complications
 Complications respiratoires
La personne laryngectomisée respire de manière définitive par l’orifice de
trachéostomie. L’air ne passe plus par les filtres naturels qu’étaient les fosses
nasales et le pharynx ; ceux-ci assuraient l’humidification et le réchauffement
de l’air inhalé et constituaient un rempart contre les particules susceptibles
de pénétrer les voies pulmonaires.
 Complications phonatoires
La disparition définitive de la voix naturelle. Juste après l'intervention, pour
communiquer avec les soignants et l'entourage, plusieurs moyens existent :
gestes, écriture sur une ardoise magique, chuchotement. La communication
sera secondairement possible grâce à la réhabilitation vocale.
 Les complications au niveau de la déglutition

La suture pharyngée que le chirurgien effectue lors de l’opération oblige le patient à porter
une sonde naso-gastrique pendant quelques temps
D'autre part, l'irradiation des glandes salivaires lors de la radiothérapie engendre
fréquemment une hyposialie* générant un inconfort voire des difficultés d’alimentation, et
peut être à l’origine de trouble de la sensibilité ainsi qu’une perte de goût
 Complications au niveau de l’audition
L’air ne passe plus correctement vers la trompe d’Eustache. Cette dernière n’étant plus aérée
suffisamment, des répercussions sur l’audition sont possibles
Le rôle de l'orthophoniste
• Réhabiliter la voix, c'est apprendre au patient laryngectomisé à re-parler avec une autre
voix(voix œsophagienne)
• Plusieurs techniques existent et sont apprises avec l'aide d'un orthophoniste libéral,
hospitalier ou dans un centre de rééducation spécialisé. Dans tous les cas, la répétition des
exercices à la maison et la motivation permettent de retrouver une voix de qualité.
• Quelque soit la technique utilisée, il est important de savoir que cette rééducation peut être
longue et que la motivation est un élément essentiel du succès.
• L'orthophoniste commence son travail par:
• la relaxation
• Le souffle
• Les praxies bucco-linguo-faciales et l'articulation
 La réhabilitation vocale
 La voix chuchotée :Elle est proposée au patient juste après l’intervention, pour qu'il
puisse continuer à s'exprimer en attendant de pouvoir s’approprier une nouvelle voix
 La voix chuchotée permet de conserver un bon tonus articulatoire ainsi que l’habitude
de la prononciation des mots, préalables très utiles à la parole en voix œsophagienne

 La voix oro-œsophagienne:
 La voix œsophagienne peut être obtenue grâce au recours à différentes méthodes. Ces
dernières varient dans la technique employée pour faire pénétrer l'air dans l'œsophage.
Ainsi la recharge en air peut être effectuée par déglutition, par inhalation, par injection
et/ou par blocage.
 La méthode Gutzmann par déglutition

Cette méthode se décompose en deux phases.


Premièrement, il s'agit d'une phase active où le patient doit avaler l'air buccal. Une
fois cette déglutition effectuée, intervient une phase passive où les réflexes des
muqueuses pharyngées et œsophagiennes déclenchent une contraction
péristaltique et l'ouverture du cardia : l'air est alors véhiculé jusqu'à l'estomac dans
lequel il est emmagasiné. Lorsqu'une quantité d'air suffisante est accumulée dans
l'estomac, le cardia se rouvre et l'air est rejeté.
 La méthode hollandaise par injection

Cette méthode vise à obtenir une recharge en air grâce au mouvement articulatoire des
consonnes dites "injectantes" (/p, t, k/). L'appui lingual au moment de l'articulation de la
consonne crée une pression intra buccale qui va propulser l'air buccal vers l'arrière bouche et
libère le sphincter supérieur de l'œsophage.
Cette technique vise à assurer le réapprovisionnement en air de l'œsophage grâce au
mouvement naturel de la parole : l'injection doit être effectuée sans effort et de façon
discrète pour rendre la voix confortable et intelligible. L'air ainsi injecté dans l'œsophage
remonte immédiatement lors de l'ouverture de la bouche avec l'articulation de la
consonne injectante et des phonèmes suivants désirés. On obtient ainsi un rejet
immédiat.
 par les blocages :
Il s'agit d'effectuer des mouvements de blocage de l'air de la bouche, pour créer une
compression de cette quantité d'air, qui va ainsi entrer dans l'œsophage. Le blocage peut se
faire sur le modèle articulatoire du son consonantique [ p ] (par les lèvres), du son [ t ] (avec
la pointe de langue), ou du son [k ] (par un blocage postérieur).

 Le gobage
Cette technique, à l'inverse de l'injection œsophagienne, consiste à « tirer » l'air par en-
dessous. Il s'agit de créer un appel d'air dans l'œsophage pour faire entrer l'air.
Les premiers gobages se réalisent bouche entrouverte, la mandibule légèrement crispée et
le menton avancé. Le patient contracte la sangle abdominale par une inspiration forcée, puis
réalise un mouvement inspiratoire par gonflement abdominal. Cet enchaînement a pour but
d'abaisser brusquement le diaphragme qui aide à l'introduction d'air dans l'œsophage

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