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Le muscle squelettique

Un muscle est un tissu contractile qui permet la réalisation de gestes et de fonctions. Pour marcher, lever un
bras ou digérer les aliments qui transitent dans notre tube digestif, les muscles sont indispensables au
mouvement et au bon fonctionnement de notre organisme.

L’examen des muscles et leur type de contraction a permis de distinguer deux grands groupes de muscles :
les muscles rouges, striés volontaires ou muscles de la vie de relation et les muscles blancs, lisses
involontaires ou muscles de la vie végétative.

Les caractéristiques fonctionnelles et anatomiques des différents muscles permettent de les subdiviser en
trois grandes catégories.
Les muscles lisses qui sont surtout présents dans les parois des organes. Ces muscles fonctionnent sans être
commandés par la volonté. Ils sont régis par un système nerveux autonome. Les fibres musculaires des
muscles lisses sont blanches.
Le muscle strié cardiaque qui est le plus important de tous les muscles. Il sert de pompe pour alimenter tous
nos organes. Il est régi par un système nerveux autonome, capable d’ajuster la fréquence cardiaque à l’effort.
Enfin, les muscles striés squelettiques qui s’attachent sur les os et qui vont entraîner le mouvement. Ce sont
les plus nombreux. Les fibres des muscles striés, ou cellules musculaires des muscles squelettiques sont de
couleur rouge. Ils sont commandés par la volonté.

Afin de mieux comprendre leur importance, intéressons-nous à la structure complexe (I) et au


fonctionnement de ces muscles (II) qui, à chaque instant, travaille en harmonie pour nous permettre
d'exprimer notre vitalité et d'accomplir une gamme infinie de mouvements (III).

I. Structure du muscle squelettique


Le corps humain comprend 639 muscles dont 570 muscles striés squelettiques sous contrôle volontaire du
système nerveux central. Chez l'adulte, ils représentent environ 43 % de la masse du corps (doc 1).

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Ils sont répartis en trois grandes catégories (doc2):
- Les muscles longs en fuseau : ce sont des muscles dont la longueur est prédominante. Leur corps est
renflé et ils sont terminés par des cordons durs et blancs, les tendons, qui les fixent aux os. Certains
muscles portent à l’une de leurs extrémités 2, 3 ou 4 tendons (biceps, triceps, quadriceps).

- Les muscles plats : ils sont plats, en lame ou en ruban. Étalés en éventail mais sans tendon, ils
s’insèrent sur les os par une lame tendineuse appelée "aponévrose d’insertion". Ils forment les parois
des grandes cavités du corps : le grand pectoral, le diaphragme.

- Les muscles courts : ils sont circulaires, délimitant une ouverture. On peut citer les muscles
orbiculaires (orbiculaire des lèvres). S’ils sont annulaires, entourant un viscère creux, ils sont alors
appelés « sphincters », et s’ouvrent à la suite d’une pression.

A. Anatomie générale du muscle squelettique


Le muscle strié squelettique est divisé en de nombreux faisceaux de cellules musculaires appelées fibres
musculaires ou myocytes. Ces faisceaux, parallèles au grand axe du muscle, sont séparés par du tissu
conjonctif dans lequel se trouvent des vaisseaux sanguins et des nerfs. Le muscle se prolonge par les tendons
qui permettent son rattachement à l’os et la mise en mouvement du squelette (doc 5).

B. Organisation des cellules musculaires


Une cellule musculaire striée ou fibre musculaire est un ensemble de plusieurs cellules fusionnées qui
partagent leur cytoplasme et 2 à 500 noyaux. Cette fusion explique la longueur de la cellule musculaire : 2 à
3 cm de long.
Les cellules musculaires comportent des myofibrilles organisées en unités très ordonnées, répétitives et
contractiles : les sarcomères.
Un sarcomère est constitué d’une bande foncée (bande A ou filament épais) limitée par deux demi-bandes
claires (bandes I ou filaments fins) et deux disques Z (doc5).

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Les filaments fins sont constitués de deux molécules d’une protéine filamenteuse en double hélice, l’actine
(couplée à deux autres protéines que sont la tropomyosine et la troponine).

Les filaments épais sont constitués d’un assemblage de plusieurs molécules d’une protéine à deux têtes
globulaires, la myosine.

II. Fonctionnement du muscle


Les muscles squelettiques sont responsables de la contraction et du mouvement dans le corps humain. Ils
sont contrôlés par le système nerveux volontaire. La stimulation nerveuse parvient au muscle par
l’intermédiaire d’une synapse neuromusculaire qui génèrent le raccourcissement des fibres musculaires et
permettent la contraction musculaire.

A. Rôle du système nerveux


Le système nerveux comprend le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et le système nerveux
périphérique (nerfs et ganglions). Le système nerveux se compose de deux types de cellules, les neurones,
qui ont la capacité de véhiculer un signal électrique et les cellules gliales qui sont des cellules de support
apportant un soutien structurel, métabolique et fonctionnel aux neurones.

Le neurone est une cellule très spécialisée composée du corps cellulaire contenant le noyau, de dendrites,
de l’axone et de l’arborisation terminale ou terminaison neuronale. Les neurones sont connectés à d’autres
neurones, à des récepteurs ou à des effecteurs comme les muscles par exemple. Une connexion neuronale
s’appelle une synapse.

L’information entrante passe par les dendrites et l’information sortante est conduite par l’axone. Cette
information est codée sous la forme d’une impulsion électrique appelée Potentiel d’Action (PA) qui est
généré à la surface du neurone et qui se transmet de proche en proche.

C’est ainsi que l’information va-t-être conduite par le neurone jusqu’à une synapse pour être transmise à un
autre neurone ou au muscle. Au niveau de la synapse, l’information électrique va être transmise sous forme
chimique à la prochaine cellule.

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L’activation des différents muscles est construite au niveau du cerveau puis transmise par l’intermédiaire
de la moelle épinière jusqu’aux neurones moteurs (motoneurones) qui sont connectés aux muscles.
L’information électrique est ainsi transmise sous forme chimique à la surface du muscle qui va se contracter
en réponse aux impulsions électriques, c’est la synapse neuro –musculaire (doc 7).

B. Contraction musculaire
Pour qu’un muscle puisse faire bouger un os, il faut qu’il se raccourcisse. Ce phénomène se déroule en
plusieurs étapes.
Le muscle est tout d’abord stimulé par un message nerveux relayé par le nerf, le muscle se raccourcit
(contraction) puis il retrouve sa longueur initiale (relâchement). En se raccourcissant, le muscle tire sur l’os
auquel il est relié par le biais du tendon permettant le mouvement (doc 3).

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Pour que le mouvement soit réversible, il est nécessaire de faire intervenir deux muscles antagonistes qui se
contractent obligatoirement en opposition de phase pour commander le mouvement d’un membre. Pour les
muscles de l’avant-bras, pendant le mouvement, le biceps est le muscle agoniste utilisé pour se contracter
et le triceps est le muscle antagoniste, car c'est celui qui est étiré (doc 4).

Au niveau cellulaire, la contraction musculaire consiste en un raccourcissement des différents sarcomères,


juxtaposés les uns aux autres le long des fibres musculaires. Ce raccourcissement résulte du glissement des
myofilaments d'actine et de myosine les uns sur les autres, qui se répète dans le temps et est coordonné sur
l'ensemble du muscle. Le raccourcissement des sarcomères s'effectue de manière cyclique et utilise de
l'énergie (doc 6).

III. Rôle du muscle squelettique


Le muscle squelettique remplit plusieurs rôles essentiels dans le corps, notamment la production de
mouvement, le maintien de la posture, la génération de chaleur et la protection des organes internes (doc
1)

Production de mouvement : Les muscles squelettiques se contractent et se relâchent pour générer des
mouvements. Lorsqu'un muscle se contracte, il tire sur les os auxquels il est attaché, provoquant ainsi le
mouvement des articulations. Les muscles squelettiques sont responsables de tous les mouvements
volontaires du corps, tels que la marche, la course, la saisie d'objets, etc.

Maintien de la posture : Les muscles squelettiques maintiennent la posture du corps en permettant le


maintien d'une position stable, que ce soit en position assise, debout ou en mouvement. Ils sont
constamment sollicités pour ajuster la posture en réponse aux changements de position du corps.

Stabilisation des articulations : Les muscles entourent les articulations et contribuent à leur stabilité. Ils
aident à maintenir les os dans les bonnes positions, prévenant ainsi les luxations et d'autres blessures
articulaires.

Génération de chaleur corporelle : Les muscles squelettiques sont également impliqués dans la production
de chaleur corporelle. Lorsqu'ils se contractent, ils génèrent de l'énergie sous forme de chaleur, ce qui
contribue au maintien de la température corporelle.

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Soutien métabolique : Les muscles squelettiques peuvent stocker du glycogène, qui est une forme de
glucose. Lorsque le corps a besoin d'énergie, ces réserves de glycogène peuvent être mobilisées pour
fournir du carburant aux muscles.

Force et puissance : Les muscles squelettiques ont la capacité de générer de la force, qui est la capacité de
déplacer des objets, et de la puissance, qui est la capacité de générer rapidement de la force. Ces
propriétés sont cruciales pour des activités telles que le levage d'objets lourds.

Protection des organes internes : Certains muscles entourent les organes vitaux, offrant une protection
contre les chocs et les blessures.

Le muscle squelettique joue un rôle majeur dans la mécanique du mouvement humain. Son rôle dans la
motricité volontaire, son organisation structurale complexe et son fonctionnement précis en font un sujet
d'étude fondamental pour les scientifiques.
Comprendre le muscle squelettique contribue non seulement à l'avancement de la science, mais aussi à
l'amélioration des soins médicaux avec la mise en place de traitements plus efficaces pour les maladies
neuromusculaires.

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