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SOLUTIONNAIRE

1. Quel est le rôle des muscles squelettiques dans la régulation du déplacement des matières?
Réponse : Les sphincters, composés de muscles squelettiques, se contractent et se relâchent à certains
moments afin de réguler le déplacement des matières. Par exemple, le sphincter pylorique s’ouvre pour
laisser passer les aliments du pylore (région de l’estomac) vers le duodénum (région de l’intestin grêle).
2. Expliquez les caractéristiques suivantes des muscles squelettiques : contractilité ; élasticité ;
extensibilité. En quoi diffèrent-elles l’une de l’autre ?
Réponse : La contractilité est la capacité du muscle à diminuer sa longueur (à raccourcir). L’élasticité
permet au tissu musculaire de reprendre sa forme initiale au relâchement, une fois la contraction
terminée. L’extensibilité permet au muscle de reprendre sa forme initiale par étirement sous l’action
d’un muscle antagoniste.
3. Indiquez l’emplacement et la fonction des structures de tissu conjonctif suivantes qui sont associées
aux muscles : l’endomysium ; le périmysium ; l’épimysium ; le fascia profond ; le fascia superficiel.
Réponse : L’endomysium entoure chacune des fibres musculaires ; le périmysium entoure le faisceau
musculaire ; l’épimysium enveloppe le muscle dans son ensemble. Les fascias profonds séparent les
muscles individuellement et permettent l’agencement des muscles aux fonctions semblables ; les
fascias superficiels séparent les muscles squelettiques de la peau.
4. Dessinez un sarcomère en nommant ses éléments constitutifs.
Réponse : Figure 10.6B

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

5. Classez les structures anatomiques macroscopiques et microscopiques suivantes par ordre décroissant
de taille : le faisceau ; la myofibrille ; le myofilament ; le muscle ; la fibre musculaire.
Réponse : Le muscle, le faisceau, la fibre musculaire, la myofibrille, le myofilament
6. Qu’est-ce qu’une unité motrice et pourquoi ne sont-elles pas toutes de la même taille ?
Réponse : L’unité motrice se compose d’un neurone moteur et des fibres musculaires qu’il gouverne.
Le nombre de fibres musculaires de l’unité motrice détermine le degré de précision du contrôle
musculaire.
7. Dessinez les structures anatomiques de la jonction neuromusculaire et précisez leurs noms.
Réponse : Figure 10.8B

8. Décrivez la répartition des ions Na+ et K+ de part et d’autre du sarcolemme.


Réponse : Il y a plus d’ions Na+ à l’extérieur de la cellule et plus d’ions K+ à l’intérieur de celle-ci.
9. Qu’est-ce qui déclenche la fusion des vésicules synaptiques à la membrane des boutons synaptiques
et, par conséquent, l’exocytose de l’ACh ?
Réponse : La liaison du Ca2+ aux vésicules synaptiques déclenche la fusion de ces vésicules à la
membrane plasmique du bouton synaptique, ce qui provoque l’expulsion de l’acétylcholine (ACh)
dans la fente synaptique par exocytose.
10. Quelles sont les deux phases liées par le processus physiologique du couplage excitation-
contraction ?
Réponse : Le couplage excitation-contraction est un enchaînement d’étapes qui s’amorce par
l’excitation du sarcolemme sous l’effet de la stimulation exercée par un neurotransmetteur (ACh) ; il
provoque la libération des ions calcium du réticulum sarcoplasmique.
11. Décrivez les étapes du couplage excitation-contraction.
Réponse : L’ouverture des canaux ioniques ligand-dépendants situés le long du sarcolemme sous

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

l’effet d’un neurotransmetteur génère un potentiel d’action musculaire qui se propage le long du
sarcolemme. Ce potentiel d’action est acheminé à l’intérieur de la fibre musculaire par les tubules T.
Dans la fibre musculaire, il déclenche la libération des ions calcium des citernes du réticulum
sarcoplasmique.
12. Quel est le rôle des ions Ca2+ dans la contraction des muscles squelettiques ?
Réponse : Les ions Ca2+ se lient à la troponine des filaments fins du muscle et modifient ainsi la
conformation des molécules de troponine, ce qui déforme le complexe troponine-tropomyosine et
place les sites de liaison de la myosine à découvert.
13. Décrivez les quatre étapes qui s’enchaînent et se répètent dans le cycle des ponts d’union, induisant
ainsi le raccourcissement des sarcomères.
Réponse : Le cycle des ponts d’union commence par la formation des ponts (liaison de la myosine à
l’actine) ; il se poursuit par le pivot (bascule), puis par la libération de la myosine qui se détache de
l’actine. Les têtes de myosine subissent alors une modification de leur conformation et se
repositionnent. Le cycle est bouclé et peut reprendre à son début.
14. Quelle est la cause du désarrimage des têtes de myosine de l’actine ? Qu’est-ce qui permet ensuite
leur repositionnement ?
Réponse : C’est la liaison de l’ATP aux têtes de myosine qui libère la myosine de l’actine. Le
fractionnement de l’ATP procure ensuite l’énergie nécessaire au changement de conformation et au
repositionnement des têtes de myosine.
15. Quel est le rôle de l’AChE et des pompes à Ca2+ dans le relâchement musculaire ?
Réponse : L’acétylcholinestérase dégrade l’ACh dans la fente synaptique et atténue ainsi son activité,
ce qui réduit l’excitation de la fibre musculaire. En l’absence d’un stimulus additionnel, les canaux
ioniques à Ca2+ voltage-dépendants du réticulum sarcoplasmique se ferment. Les pompes à Ca 2+
peuvent alors expulser les ions calcium du sarcoplasme pour les renvoyer dans le réticulum
sarcoplasmique.
16. Quelle est la molécule phosphatée caractéristique qui permet la production immédiate d’une quantité
additionnelle d’ATP dans le tissu musculaire ?
Réponse : La molécule phosphatée qui caractérise la production immédiate d’ATP est la créatine
phosphate. L’ATP provient du transfert d’un groupement Pi de la créatine phosphate à l’ADP sous
l’effet de la créatine kinase, ce qui produit de la créatine et de l’ATP.
17. Quels sont les différents modes de production de l’ATP qui entrent en jeu dans une course
de 1 500 mètres ?
Réponse : L’énergie immédiatement nécessaire pour la contraction musculaire provient du système
des phosphagènes des molécules phosphatées déjà présentes dans l’organisme, par exemple l’ATP
des réserves intracellulaires, la myokinase et la créatine phosphate. Ensuite, la voie anaérobie procure
un approvisionnement restreint en ATP. Enfin, la respiration aérobie prend la relève.
18. Qu’est-ce que la dette d’oxygène ? À quoi sert l’oxygénation additionnelle après un effort intense ?
Réponse : La dette d’oxygène est la quantité additionnelle d’oxygène nécessaire pour ramener
l’organisme à son état initial à l’issue d’une activité physique. Cette oxygénation additionnelle
s’avère indispensable pour rétablir la teneur en oxygène des molécules d’hémoglobine du sang et des
molécules de myoglobine des muscles, reconstituer les réserves de glycogène des fibres musculaires,
rétablir le système des phosphagènes et reconvertir l’acide lactique en glucose dans le foie.

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

19. Expliquez les différences entre une fibre rapide et une fibre lente, et entre une fibre oxydative et une
fibre glycolytique.
Réponse : Par rapport aux fibres lentes, les fibres à contraction rapide se caractérisent de la façon
suivante : l’ATPase de leur myosine agit plus rapidement ; la propagation du potentiel d’action
musculaire le long du sarcolemme se fait plus vite ; la libération et la réabsorption du calcium sont
également plus rapides. Les fibres oxydatives produisent l’ATP par respiration cellulaire aérobie,
alors que les fibres glycolytiques ne disposent que de la voie anaérobie.
20. Comment s’appellent les fibres musculaires lentes et endurantes ? Quels avantages possèdent-elles ?
Réponse : Les fibres oxydatives lentes produisent des contractions plus lentes et moins puissantes.
Cependant, elles peuvent se contracter plus longuement sans se fatiguer, car leur ATP provient
essentiellement de la respiration cellulaire aérobie.
21. Quel est le type de fibre musculaire le plus répandu dans les muscles posturaux ?
Réponse : La plupart des muscles posturaux contiennent majoritairement des fibres oxydatives
lentes, indispensables pour les contractions qui doivent être maintenues sur de longues périodes.
22. Que se passe-t-il dans le muscle à chacune des périodes de la secousse musculaire (latence,
contraction, relâchement) ?
Réponse : La période de latence est le délai qui sépare l’excitation d’une fibre musculaire du
déclenchement de sa contraction. Pendant la contraction, les sarcomères raccourcissent, et la tension
musculaire augmente. Ensuite, pendant le relâchement, la baisse du niveau de calcium entraîne la
libération de la myosine, qui se détache de l’actine.
23. Qu’est-ce que le recrutement des unités motrices ? Expliquez son importance dans le fonctionnement
du corps humain.
Réponse : Le recrutement correspond à la sollicitation (mobilisation) d’une ou de plusieurs unités
motrices additionnelles dans le but d’effectuer une contraction musculaire uniforme et continue. Le
recrutement est important dans le fonctionnement du corps humain, puisqu’il nous permet d’adapter
la force et la précision de chacun des mouvements effectués.
24. Que se passe-t-il dans la sommation temporelle ? Expliquez l’importance de ce processus dans le
corps humain.
Réponse : La sommation temporelle résulte de la stimulation continue d’un muscle à une fréquence
suffisamment élevée pour que ses fibres ne puissent pas se relâcher entre deux stimulus. Elle induit
un cumul des forces contractiles qui aboutissent en une contraction prolongée d’intensité maximale,
soit le tétanos complet.
25. À quoi sert le tonus musculaire squelettique ?
Réponse : Le tonus musculaire est la tension au repos produite par la stimulation nerveuse
involontaire du muscle. Elle permet de maintenir la tension et la position des articulations sans
toutefois produire de mouvement.
26. Quand vous pliez les bras pour gonfler vos biceps, quel type de contraction induisez-vous dans ces
muscles ?
Réponse : La flexion du coude provoquée par la contraction du biceps brachial est une contraction
isotonique concentrique.

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27. À la lumière du principe de la relation longueur-tension, comparez la force contractile que vous
pouvez mobiliser dans vos muscles dorsaux pour soulever un objet du sol selon que vous vous
penchez en pliant les genoux ou que vous vous penchez, jambes tendues. Justifiez votre réponse.
Réponse : Quand une personne tente de soulever un objet du sol en se penchant sans plier les jambes,
la contraction musculaire s’enclenche alors que les sarcomères sont déjà très étirés. C’est pourquoi le
chevauchement des myofilaments est restreint. La contraction amorcée dans ces conditions ne peut
pas atteindre une très grande puissance. Si cette personne plie les genoux en même temps qu’elle se
penche pour soulever l’objet, les muscles du dos peuvent commencer à se contracter à partir de leur
état optimal. Le chevauchement des myofilaments étant important, les muscles peuvent déployer une
force plus grande.
28. Expliquez les causes possibles de fatigue musculaire à chacune des trois étapes de la contraction
musculaire squelettique.
Réponse : La fatigue musculaire peut survenir à la jonction neuromusculaire en raison d’une
insuffisance du taux de calcium ou du nombre de vésicules synaptiques dans le neurone
présynaptique. Les variations des concentrations d’ions sodium ou potassium peuvent perturber le
couplage excitation-contraction et inhiber ainsi le potentiel d’action musculaire le long du
sarcolemme, ce qui induit également de la fatigue musculaire. Enfin, un excès de Pi intracellulaire
peut aussi provoquer la fatigue musculaire en perturbant la libération de la myosine de l’actine
pendant le cycle des ponts d’union.
29. Quelles sont les modifications anatomiques qui se produisent dans la fibre musculaire squelettique en
voie d’hypertrophie ?
Réponse : L’hypertrophie se caractérise par une augmentation du nombre de myofibrilles dans
chacune des fibres musculaires et par une augmentation du nombre de myofilaments dans chacune
des myofibrilles. Au total, le diamètre de la fibre musculaire augmente.
30. Quelles sont les modifications qui se produisent dans la musculature squelettique durant le
vieillissement ?
Réponse : Avec l’avancée en âge et le ralentissement de l’activité physique, le nombre de fibres
musculaires (myofibrilles et myofilaments) diminue. Les réserves de myoglobine et de glycogène
baissent également, de sorte que les muscles perdent de leur puissance et de leur endurance. Avec le
temps, des accumulations de tissu conjonctif dense et régulier prennent la place du tissu musculaire et
réduisent par conséquent l’élasticité des muscles. Enfin, le nombre de cellules satellites présentes
dans les muscles diminue aussi.
31. Nommez trois différences anatomiques ou physiologiques entre le tissu musculaire squelettique et
cardiaque.
Réponse : Le tissu musculaire cardiaque se compose de cellules à un seul ou à deux noyaux, alors
que le muscle squelettique est formé de plusieurs noyaux. Le muscle cardiaque est régulé par le
système nerveux autonome (involontaire), tandis que le muscle squelettique est régulé par le système
nerveux somatique (volontaire). Enfin, contrairement à celles des muscles squelettiques, les cellules
du muscle cardiaque sont réunies par des disques intercalaires contenant des jonctions ouvertes qui
permettent les échanges entre les cellules.
32. Où se situe le muscle lisse dans le corps humain ?
Réponse : Non seulement les tissus musculaires lisses sont présents dans les parois des organes
creux, par exemple dans les vaisseaux sanguins, les bronchioles, le tube digestif, les uretères, l’utérus,
les corps ciliaires et l’iris de l’œil, mais ils le sont aussi dans les muscles arrecteurs des poils.

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

33. Comment les protéines contractiles et les filaments d’ancrage sont-ils disposés dans les cellules
musculaires lisses ?
Réponse : Les protéines contractiles (filaments fins et épais) du tissu musculaire lisse sont disposées
entre les corps denses, les plaques denses et les filaments intermédiaires (filaments d’ancrage), et non
dans les sarcomères, comme c’est le cas dans le tissu musculaire squelettique ou cardiaque.
34. Décrivez avec précision le rôle des structures suivantes dans les cellules musculaires lisses : la
calmoduline ; la kinase de la chaîne légère de la myosine ; la phosphatase de la chaîne légère de la
myosine.
Réponse : Dans les muscles lisses, les ions Ca2+ se lient à la calmoduline (CaM) pour former le
complexe Ca2+-CaM, qui active la kinase de la chaîne légère de la myosine pour lui permettre de
phosphoryler les têtes de myosine du muscle lisse. La déphosphorylation mise en œuvre par la
phosphatase de la chaîne légère de la myosine désactive ensuite les têtes de myosine, permettant ainsi
le relâchement du muscle lisse.
35. Quelles sont les étapes de la contraction dans les muscles lisses ?
Réponse : La contraction du muscle lisse s’amorce par la libération des ions calcium dans le cytosol
sous l’effet de la stimulation. Cette libération provoque la formation du complexe Ca 2+-CaM, puis
l’activation de la kinase de la chaîne légère de la myosine (KCLM). La KCLM phosphoryle les têtes
de myosine et leur permet ainsi de se lier à l’actine. L’hydrolyse de l’ATP déclenche le pivot, qui fait
glisser l’actine sur la myosine. Ce glissement induit une traction sur les corps denses adjacents ancrés
dans les filaments intermédiaires du cytosquelette et sur les plaques denses attachées au sarcolemme.
Les filaments d’ancrage se déplacent vers l’intérieur, et la cellule musculaire lisse tout entière
raccourcit.
36. Quelles sont les caractéristiques propres aux muscles lisses qui leur permettent d’assurer leurs
fonctions ? Expliquez.
Réponse : Les muscles lisses suivent une courbe longueur-tension plus large que les muscles
squelettiques. Dans le tissu musculaire lisse, les têtes de myosine sont disposées tout le long des
filaments épais, contrairement au tissu musculaire squelettique où les têtes de myosine sont disposées
uniquement aux extrémités. Les muscles lisses peuvent donc déployer des contractions très
puissantes, même s’ils sont comprimés ou étirés au moment de la stimulation.
37. Quels sont les différents types de stimulations qui régissent les muscles lisses ?
Réponse : Les muscles lisses peuvent être stimulés par le système nerveux autonome, par le
mécanisme de contraction-relâchement qui s’enclenche à l’étirement du muscle ou par les hormones.
Des paramètres intrinsèques au tissu peuvent également le stimuler, par exemple une baisse du pH,
une insuffisance de l’oxygénation ou un surcroît de dioxyde de carbone. Enfin, les muscles lisses
peuvent également être stimulés par leurs propres cellules autoexcitables (cellules pacemaker).
38. Expliquez le mécanisme de contraction-relâchement des muscles lisses.
Réponse : Le mécanisme contraction-relâchement s’enclenche quand un muscle lisse est étiré. Il se
contracte sous l’effet de cet étirement, puis se relâche au bout d’un certain temps.
39. Pourquoi le tissu musculaire lisse de l’œil est-il multiunitaire ? Pourquoi celui des parois des organes
digestifs est-il unitaire ?
Réponse : Le tissu musculaire lisse unitaire se compose généralement de couches de cellules liées par
des jonctions ouvertes. Elles peuvent ainsi se contracter en même temps, comme si elles formaient
une seule unité solidaire. Cet agencement convient bien aux parois des organes creux dont les cellules

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

doivent se contracter à l’unisson. Le tissu musculaire lisse multiunitaire se compose de cellules


isolées les unes des autres et innervées par des neurones moteurs appartenant au système nerveux
autonome. Il procure un contrôle plus précis sur les contractions musculaires, par exemple dans les
muscles de l’œil.

1. Pourquoi est-il avantageux que les fibres musculaires squelettiques longues possèdent plusieurs
noyaux ?
Réponse : Les fibres musculaires squelettiques sont généralement très longues et leur bon
fonctionnement cellulaire s’avérerait trop exigeant pour un seul noyau (p. ex., pour la synthèse des
protéines). La présence de noyaux multiples permet donc à la cellule musculaire squelettique de
fonctionner de manière optimale.
2. Qu’arrive-t-il aux éléments suivants pendant la contraction musculaire :
a) la largeur de la bande A ?
b) la longueur de la zone H ?
c) la distance entre les lignes Z ?
d) la largeur de la bande I ?
Réponse : Pendant la contraction musculaire :
a) la bande A reste de la même longueur (sa longueur est égale à celle des filaments de myosine, qui
ne subissent ni raccourcissement ni allongement) ;
b) la zone H raccourcit, car les filaments d’actine et de myosine glissent l’un sur l’autre ;
c) les lignes Z du sarcomère se rapprochent l’une de l’autre à la suite du raccourcissement du
sarcomère ;
d) la bande I raccourcit.
3. Après la mort, les ions Ca2+ sont libérés du réticulum sarcoplasmique. L’absence d’ATP induit la
rigidité cadavérique. Expliquez pourquoi les muscles restent contractés en l’absence d’ATP.
Réponse : Tant qu’il reste des ions calcium dans le sarcoplasme, la cellule maintient sa contraction.
L’ATP s’avère indispensable pour libérer les têtes de myosine des sites de liaison de l’actine,
permettant ainsi le relâchement musculaire.
4. L’endommagement du tissu musculaire squelettique provoque la libération de créatine kinase. Quel
est le rapport entre le taux sanguin de créatine kinase et l’étendue des dommages subis par le tissu
musculaire ?
Réponse : Une relation directe existe entre l’étendue de la lésion musculaire et le taux sanguin de
créatine kinase. Plus le tissu musculaire est endommagé, plus le taux de créatine kinase dans le sang
est élevé.
5. Considérant la distribution des différents types de fibres musculaires squelettiques, la secousse d’un
muscle extrinsèque de l’œil devrait-elle durer plus longtemps ou moins longtemps que celle d’un
muscle gastrocnémien de la jambe ? Justifiez votre réponse.

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

Réponse : La secousse musculaire d’un muscle extrinsèque de l’œil est plus courte que celle d’un
muscle gastrocnémien (muscle jumeau de la jambe), car le premier se compose essentiellement de
fibres glycolytiques rapides, tandis que le second se compose de fibres glycolytiques rapides et de
fibres oxydatives lentes.

CONCEPTS DE BASE
1. Comment s’appelle la membrane plasmique de la fibre musculaire squelettique ?
a) Le réticulum sarcoplasmique.
b) Le sarcolemme.
c) Le sarcoplasme.
d) Le sarcomysium.
Réponse : b)
Explication : La membrane plasmique de la fibre musculaire squelettique s’appelle le sarcolemme.
2. Où sont entreposés les ions Ca2+ dans la fibre musculaire squelettique ?
a) Dans les récepteurs de l’ACh.
b) À la plaque motrice.
c) Dans le réticulum sarcoplasmique.
d) Dans le sarcolemme et les tubules T.
Réponse : c)
Explication : Dans la fibre musculaire squelettique, les ions Ca2+ sont mis en réserve dans les citernes
du réticulum sarcoplasmique.
3. Quel est le rôle des tubules T dans le couplage excitation-contraction ?
a) Ils propagent le potentiel d’action musculaire dans le réticulum sarcoplasmique.
b) Ils réabsorbent et entreposent les ions excédentaires Na+ et K+ en provenance du sarcoplasme.
c) Ils séparent les myofilaments fins des myofilaments épais.
d) Ils procurent un soutien structurel aux sarcomères.
Réponse : a)
Explication : Le potentiel d’action musculaire se propage le long du sarcolemme de la fibre
musculaire et est acheminé à l’intérieur de la cellule par les tubules T. Dans la cellule, ce processus
déclenche la libération des ions calcium des citernes du réticulum sarcoplasmique.
4. Comment la bande I évolue-t-elle au moment de la contraction musculaire ?
a) Elle dissimule la zone H.
b) Elle raccourcit.
c) Elle chevauche la ligne Z.
d) Elle conserve sa longueur.
Réponse : b)
Explication : La bande I est la section contenant de l’actine, mais l’actine et la myosine ne s’y
chevauchent pas. Quand le sarcomère se contracte, le chevauchement de l’actine et de la myosine
augmente et, par conséquent, la bande I raccourcit.

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5. Lequel de ces énoncés désigne une modalité d’entreposage de l’énergie propre au tissu musculaire ?
a) L’ADP.
b) L’acide lactique.
c) La créatine phosphate.
d) Les acides gras.
Réponse : c)
Explication : Dans les muscles squelettiques, une partie de l’énergie indispensable à la contraction
musculaire provient du système des phosphagènes des molécules phosphatées déjà présentes dans
l’organisme, par exemple la créatine phosphate. Ce mécanisme est propre au tissu musculaire.
6. Expliquez pourquoi le ratio des neurones moteurs aux fibres musculaires est plus important dans les
muscles oculaires que dans les muscles posturaux des jambes.
Réponse : Le ratio des neurones moteurs aux fibres musculaires dans l’unité motrice dépend du type
de mouvements que le muscle doit effectuer. Il est plus élevé dans les muscles chargés des
mouvements très précis, par exemple ceux des yeux. À l’inverse, les muscles posturaux possèdent des
unités motrices beaucoup plus volumineuses dans lesquelles chacun des neurones, moins nombreux,
innerve un nombre beaucoup plus élevé de fibres musculaires.
7. Comparez le système des phosphagènes et la voie anaérobie d’approvisionnement énergétique des
fibres musculaires pour la contraction.
Réponse : L’énergie immédiatement nécessaire pour la contraction musculaire provient du système
des phosphagènes des molécules phosphatées déjà présentes dans l’organisme, par exemple les
réserves intracellulaires d’ATP, la créatine phosphate (qui peut céder un groupement phosphate à
l’ADP pour produire de l’ATP) ou la myokinase (qui peut transférer un groupement phosphate d’une
molécule d’ADP à une autre molécule d’ADP pour produire de l’ATP). Ensuite, la voie anaérobie
procure un approvisionnement restreint en ATP par hydrolyse du glucose.
8. Expliquez pourquoi les sprinteurs possèdent généralement moins de fibres à contraction lente dans les
muscles de leurs jambes.
Réponse : Les athlètes qui doivent produire des efforts rapides, tels les sprinteurs, ont avantage à
posséder une musculature contenant une proportion plus élevée de fibres rapides (par opposition aux
fibres lentes). Une fois stimulées, les fibres rapides amorcent leurs contractions plus rapidement et
produisent des contractions plus puissantes en un délai plus court. Les fibres lentes s’avèrent par
contre beaucoup mieux adaptées pour les mouvements répétitifs ou prolongés et lents, comme ceux
des marathoniens.
9. Définissez l’emplacement du tissu musculaire lisse multiunitaire et du tissu musculaire lisse unitaire
dans le corps humain et indiquez en quoi leurs modes de régulation diffèrent.
Réponse : Le tissu musculaire lisse unitaire se compose généralement de couches (feuillets) de
cellules liées par des jonctions ouvertes : elles peuvent ainsi se contracter ensemble, comme si elles
formaient une seule unité solidaire. Cet agencement convient bien aux parois des organes creux dont
les cellules doivent se contracter à l’unisson, par exemple ceux des systèmes digestif, urinaire et
génital. Le tissu musculaire lisse multiunitaire se compose de cellules isolées les unes des autres et
innervées par des neurones ; il procure un contrôle plus précis sur les contractions musculaires. Il est
notamment présent dans les muscles de l’iris et les corps ciliaires des yeux, ainsi que dans les muscles
arrecteurs des poils.

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MISE EN APPLICATION
1. Que se passe-t-il quand un muscle squelettique est exposé à une toxine bactérienne qui empêche la
libération de l’ACh par le bouton synaptique ?
a) Il se contracte plus fortement.
b) Il se contracte plus fréquemment.
c) Il y a absence de contraction.
d) Il est stimulé par d’autres neurotransmetteurs.
Réponse : c)
2. Lequel de ces énoncés peut expliquer que le coureur A termine le sprint sur 50 mètres plus
rapidement que le coureur B ?
a) Sa musculature contient plus de fibres musculaires de petit diamètre.
b) Les muscles de ses jambes contiennent plus de fibres oxydatives.
c) Il possède une meilleure capacité d’oxygénation de ses muscles.
d) La musculature de ses jambes contient un pourcentage plus élevé de fibres rapides.
Réponse : d)
Explication : Les athlètes qui doivent produire des efforts rapides ont avantage à posséder une
musculature contenant une proportion plus élevée de fibres rapides (par opposition aux fibres lentes).
Une fois stimulées, les fibres rapides amorcent leurs contractions plus rapidement et produisent des
contractions plus puissantes en un délai plus court.
3. Expliquez le rôle des ions K+, Na+ et Ca2+ dans la contraction musculaire.
Réponse : Les ions K+ et Na+ jouent un rôle majeur dans la formation du potentiel d’action
musculaire le long de la fibre musculaire squelettique. Les ions Ca2+ s’avèrent indispensables pour
induire la libération des neurotransmetteurs à la jonction neuromusculaire. Le calcium participe
également au changement de conformation de la troponine, qui permet la liaison de la myosine à
l’actine.
4. Quelle est la cause de la rigidité cadavérique ?
a) La tropomyosine reste positionnée sur les sites de liaison de la myosine sur l’actine.
b) Les têtes de myosine se lient à l’actine et n’en sont pas libérées, faute d’ATP.
c) La forme de la myosine s’altère.
d) Tous les ions Ca2+ restent dans le réticulum sarcoplasmique.
Réponse : b)
Explication : La libération de la myosine, qui se détache de l’actine, ne peut pas se faire sans ATP.
Après la mort, quand il ne reste plus d’ATP dans l’organisme, les muscles squelettiques se bloquent
en contraction : c’est la rigidité cadavérique.
5. Une athlète pratique une activité aérobie trois fois par semaine, ce qui a notamment pour effet
d’accroître la capacité d’oxygénation de ses muscles squelettiques. Au fil du temps, la sportive
observe qu’elle peut accroître sans trop de difficulté l’intensité et la durée de ses séances. Comment
expliquer cette évolution ?
a) Son système des phosphagènes est devenu plus efficace.
b) La voie anaérobie produit plus d’ATP, et la respiration cellulaire aérobie en produit moins.
c) La respiration cellulaire aérobie produit plus d’ATP.

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Chapitre 10 Le tissu musculaire

d) Sa production d’acide lactique augmente.


Réponse : c)
Explication : Au début de l’activité physique, les muscles sont alimentés en ATP par le système des
phosphagènes et par la voie anaérobie. Si la séance se prolonge, le corps doit mettre en œuvre la
respiration aérobie pour combler ses besoins en ATP. Avec le temps, l’accroissement de la capacité
cardiovasculaire permet d’intensifier et d’allonger les périodes d’activité physique.

SYNTHÈSE
1. Carolina s’intéresse à l’anatomie et à la physiologie humaine. Membre de l’équipe de course sur
piste, elle se demande si l’approvisionnement en ATP de ses muscles change selon qu’elle court
sur 400 ou sur 1 500 mètres. Quelle est la réponse ?
Réponse : L’énergie immédiatement nécessaire pour la contraction musculaire provient du système
des phosphagènes des molécules phosphatées déjà présentes dans l’organisme, par exemple l’ATP
des réserves intracellulaires et la créatine phosphate. Ensuite, la voie anaérobie procure un
approvisionnement restreint en ATP. Enfin, la respiration aérobie prend la relève. Pour les courses de
400 mètres, une distance relativement courte, le système des phosphagènes et la voie anaérobie
procurent l’essentiel de l’énergie nécessaire à l’athlète. Pour le 1 500 mètres, la respiration cellulaire
aérobie doit prendre la relève pour lui fournir l’ATP additionnelle dont elle a besoin.
2. Sabine soulève régulièrement des haltères. Elle observe que sa musculature a gagné en tonus et elle se
demande quels sont les changements qui se sont produits dans son corps pour mener à ce résultat.
Quelle est la réponse ?
Réponse : Les programmes d’activité physique soutenue entraînent graduellement une hypertrophie
musculaire due à l’augmentation du nombre de myofilaments et de myofibrilles dans les fibres
musculaires, ce qui stimule le tonus musculaire.
3. Paul s’est cassé le radius gauche en jouant au football et il doit garder l’avant-bras plâtré pendant six
semaines. Au retrait du plâtre, son avant-bras gauche est beaucoup plus mince que le droit ; il semble
décharné. Comment s’explique cette perte visible de masse musculaire dans l’avant-bras gauche de
Paul ?
Réponse : L’atrophie musculaire résulte d’une utilisation insuffisante des muscles. Elle se traduit par
une diminution de la taille des fibres et du tonus.

Anatomie et physiologie Solutionnaire


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