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Système Digestif
Le tube digestif s'étend de la bouche à l'anus. Il comprend le canal alimentaire
proprement dit et ses glandes accessoires : le foie et la vésicule biliaire d'une part, le
pancréas d'autre part (Figure). Le système digestif à différentes fonctions :
La bouche reçoit les aliments, les réduits en éléments de petite taille par la mastication
et les mélange avec la salive.
Les aliments ingérés sont absorbés à environ 95%. L'eau, les sels minéraux, les
monosaccharides, l'alcool et les vitamines sont absorbés sans modification. Par contre,
les disaccharides, les polysaccharides, les lipides et les protéines doivent être
transformés par hydrolyse en éléments plus simples avant d'être absorbés.
Mécanismes nerveux
Le SNA est constitué par 2 contingents de fibres: les fibres sympathiques qui courent le
long des vaisseaux sanguins, et les fibres parasympathiques du nerf vague. Ces 2
contingents ont des actions antagonistes: grossièrement, les fibres sympathiques sont
inhibitrices alors que les fibres parasympathiques sont excitatrices.
Mécanismes hormonaux
Régulation de l'appétit
Le GIP (Gatric Inhibitory Peptide) est également sécrétée par les cellules
duodénales en réponse à la présence de glucose et de graisses dans la lumière
duodénale. Cette hormone a 2 fonctions principales:
Dans la bouche, les dents permettent d'écraser et de moudre les aliments ingérés afin de
les transformer en petites particules.
La sécrétion salivaire (environ 1.5 l) est produite par 3 paires de glandes salivaires
(parotides, sous-maxillaires et sublinguales). Elle a 3 fonctions:
Temps gastrique
Les particules alimentaires sont propagées et mélangées avec les sécrétions gastriques
grâce à l'action des vagues contractiles qui se propagent du fundus à l'antre et au pylore.
La sécrétion gastrique, 2 à 2.5 litres/jour, contient de l'acide chlorhydrique (HCl), un
facteur intrinsèque, des enzymes protéolytiques (pepsinogène), une lipase, du mucus. A
la fin du temps gastrique, les aliments constituent avec les sécrétions, un mélange semi
liquide, le chyme, contenant environ 50% d'eau. L'estomac est normalement vidé en 1 à
4 heures. Ce temps de vidange dépend de la qualité et la quantité des aliments ingérés.
Lorqu'ils sont ingérés seuls, les glucides quittent l'estomac plus rapidement que les
protéines et les graisses.
Temps intestinal.
Le chyme gastrique acide est éjecté, à travers le pylore, par pulses de quelques millilitres
dans le duodenum. Là, le chyme est mélangé avec les sécrétions duodénales,
pancréatiques et biliaires. Le chyme traverse l'intestin à une vitesse de 1 cm/min et
prend 3 à 10 heures pour atteindre la valvule ileocaecale.
La bile, est sécrétée par le foie, puis collectée et concentrée dans la vésicule biliaire. Elle
est excrétée dans le duodénum sous l'action de la chocystokinine, elle même stimulée
par la présence de lipides dans le tube digestif. Les sels biliaires, par leurs propriétés
émulsifiantes, permettent la digestion et l'absorption des lipides.
Le principal organe de l'absorption est l'intestin grêle caractérisé par une énorme surface
d'absorption. Cette surface (250 m²) résulte d'une part de la longueur de l'intestin (6 à 7
m) et de l'organisation de la muqueuse en valvules conniventes. Ces plis sont
recouverts par des projections en forme de doigts, les villosités, elles même recouvertes
de microvillosités qui forment la bordure en brosse.
La muqueuse repose sur une structure appelée lamina propria composée de tissu
conjonctif dans lesquels existent des vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Absorption
100 g de glucides
100 g de graisses,
50 à 100 g d'ions,
7 à 8 litres d'eau.
Dans l'estomac,
Protides
Les acides aminés et les peptides absorbés sont dirigés vers le foie via la
veine porte.
Au total,
La plus grande partie des protéines ingérées est absorbée dans
l'intestin grele, puisqu'il reste moins de 1% de ces protéines dans le
matériel fécal.
Action bactérienne.
Fonctions du colon.
Le colon est un organe d'environ 1.50 m divisé en trois zones anatomiques et
fonctionnelles: le caecum, le colon et le rectum.
L'activité bactérienne.
La défécation est l'expulsion des fèces par l'anus dont la fréquence normales
est supérieur à 3 par semaine et inférieur à 3 par jour.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Motricité digestive.
Les muscles lisses sont présents dans la paroi de nombreux viscères creux (à l'exception
du cour), mais ils sont également retrouvés dans la paroi des vaisseaux, dans l'oil
(muscles ciliaires) et dans la peau (muscles piloerecteurs). Le muscle lisse par opposition
au muscle strié est constitué de cellules contractiles dans lesquelles on ne distingue
aucune striation.
Malgré la simple unité morphologique, les fonctions, le mode d'activité et le contrôle des
différents muscles lisses sont très variables. Par exemple, l'activité des muscles de l'iris,
de l'uretère ou celle de muscles vasculaires est à peu près permanente alors que celle
des muscles lisses impliquées dans la défécation, la miction ou la gestation est
occasionnelle. De plus, certains muscles lisses constituent une unité fonctionnelle et se
contractent de manière synchrone (détrusor, muscles ciliaires). Alors que dans d'autres,
l'activité progresse d'une extrémité à l'autre (uretères, intestin). Certains muscles ont un
contrôle strictement nerveux central (iris, muscles vasculaires, muscles piloerecteurs),
d'autres un contrôle strictement endocrinien (myomètre) alors que d'autres enfin ont un
contrôle myogène module par le système neuroendocrinien (uretères, tube digestif).
On classe les muscles lisses en trois catégories selon des critères électrophysiologiques
bien définis :
Les fibres lisses à activité myogène inhérente (muscle unitaire ou viscéral) ont une
activité de dépolarisation membranaire spontanée et rythmique qui persiste après
dénervation chimique ou chirurgicale, les fibres musculaires y sont plus nombreuses que
les terminaisons nerveuses. La plupart des segments digestifs appartiennent à cette
catégorie ;
Les fibres lisses sans activité myogène (ou multiunitaires) ne sont pas directement
excitables (par microélectrodes), leur potentiel de repos est parfaitement stable. Leur
mise en jeu est uniquement nerveuse, c'est-à-dire que seule une stimulation nerveuse
déclenche la dépolarisation membranaire. L'activité électrique n'y est pas propagée de
cellule en cellule. Les muscles vasculaires, de l'iris, des voies respiratoires, de l'osophage
inférieur et de L'estomac proximal appartiennent à ce type ;
enfin il existe des fibres intermédiaires qui présentent une activité myogène spontanée
mais dans lesquelles la contraction est déclenchée seulement par stimulation nerveuse.
Les muscles de la vessie, du canal déférent et de la paroi rectale appartiennent à cette
classe intermédiaire. L'ensemble de la musculature digestive est constitué de fibres
musculaires lisses à l'exception du sphincter osophagien supérieur, du tiers supérieur de
l'osophage et du sphincter anal externe.
Cette musculature lisse est disposée en deux couches qui sont responsables des
phénomènes moteurs digestifs (Figure)
L'une dite interne (par rapport à la lumière du tube) est circulaire, épaisse, et partout
complète ;
L'autre dite externe (par rapport à la lumière du tube) est longitudinale. Cette couche
moins développée est parfois limitée à des bandelettes qui n'occupent pas toute la
périphérie de l'organe comme dans l'estomac ou le colon).
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Aspects morphologiques de la cellule musculaire digestive.
Morphologie
o Caveolae
o Organites cytoplasmiques
Appareil contractile
o Actine et myosine
o Filaments intermédiaires
Couplage électromécanique
Couplage mécanique.
Couplage électrique
Couplage électrique
Contraction de la cellule musculaire digestive.
Description.
Traduction mécanique
Au sein des deux couches musculaires digestives, les fibres lisses sont groupées en
faisceaux d'une douzaine de cellules séparées par du tissu connectif.
Morphologie
La morphologie d'une cellule musculaire lisse varie fortement selon son état
physiologique (Figure).
Description
Caveolae
La surface des cellules musculaires lisses présente des « gap jonctions » qui sont des
organes spécialisés de communication entre cellules. Ces zones sont constituées par des
molécules fonctionnant comme des pores ou des canaux liant les cellules musculaires
deux à deux. Ils permettent le passage de petites molécules ou d'ions assurant ainsi à la
régulation de la contraction de l'ensemble de la tunique musculaire (Figure).
Organites cytoplasmiques
Les organites cytoplasmiques sont peu nombreux. Ils sont principalement surtout
groupés autour du noyau :
Le réticulum peu développé est de type lisse. Il ne présente pas de spécialisations sous
membranaires telles que les citernes du muscle strié.
Pour l'essentiel le sarcoplasme est occupé par des myofilaments qui constituent
l'appareil contractile de la cellule.
Appareil contractile
Actine et myosine
On trouve dans le muscle lisse les mêmes protéines contractiles que dans le muscle strié.
Comme dans ce dernier il existe dans la fibre lisse des filaments minces constitués
d'actine, et des filaments épais formées de myosine.
Filaments intermédiaires
On trouve également des filaments intermédiaires. Ces derniers sont intéressants, car ils
sont à l'origine d'un réseau cellulaire qui joue le rôle d'un cytosquelette, on les trouve
associés à un matériel amorphe : les bandes denses (sous- membranaires) et les corps
denses (intracytoplasmiques) dans lesquels sont amarrés les filaments d'actine (Figure).
Les bandes denses constituent des alignements qui occupent la surface sous-
membranaire (et sur toute sa longueur) laissée libre par les caveolae (Figure). La
transmission de la contraction des protéines contractiles (principalement l'actine) à la
membrane se fait aux bandes denses par l'intermédiaire des corps denses. A l'évidence,
le système des bandes denses et des corps denses correspond à la strie Z du muscle
strié sur lequel les filaments d'actine prennent appui pour glisser sur les filaments de
myosine Figure).
Mais par ailleurs, l'arrangement plus lâche des filaments d'actine et myosine dans la fibre
musculaire lisse explique les potentialités d'étirement et de raccourcissement beaucoup
plus élevées que dans la fibre striée.
Couplage électromécanique
Le muscle lisse digestif présente un dispositif qui assure la cohésion mécanique des
tuniques et un système de couplage électrique de cellule à cellule qui permet le passage
rapide du courant d'excitation vers les fibres éloignées de la zone de dépolarisation
membranaire initiale.
Couplage mécanique.
Un autre fait marquant est le couplage mécanique de cellule à cellule que l'on trouve
dans le muscle digestif. Une aire membranaire comportant des bandes denses peut être
opposée à une formation similaire d'une cellule adjacente. Il se constitue ainsi une
jonction intermédiaire (Figure). Ces liaisons peuvent être considérées comme des demi-
jonctions liant l'appareil contractile des différentes cellules d'un même faisceau. Cette
structure anatomique permet ainsi un lien mécanique direct de cellule à cellule.
Enfin, du tissu connectif : les septums intermusculaires, sépare les fibres digestives en
faisceaux. Les données ultra structurales les plus récentes montrent que certaines
cellules musculaires sont liées mécaniquement ("amarrées") aux septums, on considère
donc actuellement Le tissu connectif fonctionne donc comme un système de tendons
microscopiques insères insérés dans la paroi et qui permet à la contraction musculaire de
développer la tension nécessaire au déplacement du contenu digestif.
Couplage électrique
Cette liaison électrique intercellulaire est assurée par des « ponts » membranaires, les
nexus, qui sont des zones de moindre résistance électrique par ou se propage le courant
d'excitation. Ces nexus sont des jonctions lacunaires (gap-junctions, Figure) qui
constituent à la surface de la membrane cellulaire, un disque plan ou bien une aire
ovalaire qui joint fermement une formation similaire d'une autre cellule (Figure).
L'interstice entre les deux membranes est très faible, de l'ordre de 2 à 3 nm ; et surtout
il est équipé par un système de canaux de communications entre le sarcoplasme des
deux cellules. Par ces canaux de communication, des échanges d'ions et de molécules
peuvent avoir lieu sans contact avec le milieu extracellulaire. Les jonctions lacunaires
réalisent en somme un couplage électrique entre les fibres lisses, d'où le nom de «
synapse électronique » qu'on leur donne parfois. En principe, est au moins dans la
couche circulaire, les propriétés de conduction (c'est à dire les propriétés de câble
électrique) du muscle lisse sont d'autant plus élevées que les nexus sont nombreux.
Toutefois, la couche longitudinale, pourtant à peu près dépourvue de nexus, présente
certaines propriétaires conductrices; par ailleurs, en l'absence de toute jonction
lacunaire, il existe un couplage électrique entre la couche circulaire et la couche
longitudinale. Ces deux faits démontrent qu'il existe certainement un autre dispositif de
couplage électrique, encore non identifié, dans le muscle digestif. Quoiqu'il en soit, ce
sont les liaisons électriques intercellulaires qui permettent de définir la musculature du
tube digestif comme un syncytium fonctionnel.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Contraction
Comme pour le muscle strié, la contraction associe des phénomènes électriques et des
phénomènes mécaniques.
Potentiel de repos
Valeur et origine du potentiel de repos
Description
Il n'est donc guère étonnant que la caractéristique essentielle du potentiel de repos de la
fibre lisse digestive soit son instabilité. Même en l'absence de toute stimulation, Il montre
des variations spontanées rythmiques : il présente des oscillations lentes autour d'une
valeur moyenne. Cette oscillation est l'onde lente (ou rythme électrique de base : REB,
ou activité électrique de contrôle : ECA pour « electrical control activity »).
Fréquence des ondes lentes
Pour un segment digestif considéré, la fréquence de dépolarisation est donnée par des
aires entraîneuses. La fréquence de l'onde lente décroît dans le sens oral-aboral (dans
l'intestin grêle) selon un gradient de fréquence organisé en plateau.
Entre chaque plateau de fréquence on trouve une zone où l'amplitude des ondes croit et
décroît périodiquement.
Théorie des oscillateurs
A chaque point de la paroi digestive, l'onde lente présente l'aspect d'un oscillateur à
relaxation, le tube digestif pouvant être considéré comme une chaîne de tels oscillateurs.
Chaque oscillateur est couplé avec les deux oscillateurs adjacents et l'on admet que celui
dont la fréquence de dépolarisation est la plus rapide commande celle des oscillateurs à
fréquence spontanée plus basse. Ce mécanisme est comparable à celui du tissu nodal du
cour, mais à la différence du myocarde chaque fibre musculaire digestive est douée
d'automatisme.
Dans chaque palier de fréquence le rythme est donné par des cellules pacemaker ou
entraîneuses (non différenciées morphologiquement) dont la fréquence de décharge est
plus élevée que celle des cellules voisines qui sont dites suiveuses.
Origine des ondes lentes
L'onde lente naît de la couche longitudinale dans l'estomac et l'intestin grêle, elle est
originaire de la couche circulaire dans le colon. La propagation d'une couche musculaire à
l'autre se fait passivement selon un mécanisme électronique faisant intervenir les cellules
de Cajal. Il semble que la couche circulaire soit indispensable à la conduction de l'onde
lente sur de grandes longueurs.
L'onde lente n'induit pas la contraction mécanique, mais elle la conditionne. Les
contractions ne sont présentes que lorsque le sommet de l'onde lente est surchargé de
potentiels d'action, en aucun cas la fréquence des contractions mécaniques ne pourra
dépasser celle de l'onde lente. On comprend donc que le terme d'activité électrique de
contrôle ait été utilisé pour qualifier l'onde lente.
Potentiels d'actions (potentiels de pointe, activité
électrique rapide)
Description
Mécanismes biochimiques
Etape 5 : L'ATP est utilisé pour la phosphorylation de la myosin light chain kinase
(spécificité du muscle lisse).
Caractéristiques
Une autre différence majeure entre la fibre lisse et le muscle strié (ou le neurone) réside
dans le fait que l'amplitude du potentiel de pointe de la fibre lisse digestive n'est pas
constante ; le déclenchement d'un potentiel d'action dans ce tissu ne répond donc pas à
une loi du «tout ou rien». Dans la fibre lisse, le calcium est donc responsable à la fois du
potentiel d'action et de la formation du complexe actine-myosine caractéristique de la
contraction, c'est la raison pour laquelle le décours du potentiel de pointe y est plus long
que dans le muscle strié (10 à 20 ms contre 3 ms). Ce fait est bien sur parfaitement
compatible avec la relative lenteur des contractions mécaniques de la musculeuse
digestive.
On voit sur la Figure que l'amplitude de la contraction mécanique induite par l'activité
électrique rapide dépend du nombre de potentiels d'action qui surchargent l'onde lente
(en général de 2 à 8). Enfin, l'étirement passif d'un muscle digestif peut donner lieu à
une décharge de * potentiels de pointe dont la fréquence est proportionnelle à la
longueur de l'étirement (Figure) Ainsi, la fibre lisse est donc à la fois un effecteur et un
récepteur de l'étirement.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Motricité de l'oesophage.
Anatomie et physiologie de l'oesophage et de ses sphincters
Anatomie du SSO.
Méthodes d'étude.
Le SSO au repos.
Relaxation du SSO.
Corps de l'oesophage.
Anatomie et structure.
Anatomie.
Structure.
Méthodes d'étude.
Etude au repos.
Afférences.
Centre de la déglutition.
Efférences.
Innervation intrapariétale.
Anatomie et structure.
Structure du SIO.
Innervation du SIO.
Etude au repos.
Composante musculaire.
Contrôle nerveux.
Autres facteurs.
Une déglutition induit une onde contractile qui démarre dans le pharynx et progresse le
long de l'osophage jusqu'au cardia. A l'état de repos, entre les déglutitions, l'osophage
est obturé à ses deux extrémités par des sphincters. Le sphincter pharyngo-osophagien
ou sphincter oesophagien supérieur (SSO), prévient l'entrée de l'air dans l'osophage lors
de l'inspiration et participe à la prévention du reflux osophago-trachéal. Le sphincter
osogastrique ou sphincter oesophagien inférieur (SIO) ou cardia participe à la prévention
du reflux gastro-osophagien. Lors des déglutitions, les deux sphincters se relâchent
temporairement, permettant le passage du bol alimentaire (Figure).
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Anatomie et physiologie du sphincter
oesophagien supérieur.
Le sphincter oesophagien supérieur est situé entre le pharynx et le corps de l'œsophage.
Mécaniquement c'est une zone de plus grande résistance à l'écoulement des fluides.
Anatomie du SSO.
Le SSO est un sphincter musculaire strié, principalement constitué par le muscle crico-
pharyngien, situé à 15 cm environ de la partie moyenne de l'arcade dentaire inférieure
[Rouvière, 1992]. Ce muscle entoure la partie supérieure de l’œsophage en s'insérant sur
les bords latéraux du cartilage cricoïde (Figure) Radiographiquement, il se projette sous
la colonne d'air pharyngée, en regard du corps des sixième et septième vertèbres
cervicales. En haut, le muscle est bordé par les fibres obliques du muscle constricteur
pharyngé inférieur, alors qu'en bas, il se mélange aux fibres musculaires longitudinales et
circulaires de l’œsophage [Rouvière, 1992]. le SSO s'étend sur une hauteur de 3 à 5 cm,
dépassant la taille du muscle crico-pharyngien [Hurwitz, 1978. La fonction sphinctérienne
est aussi assurée par la partie inférieure du muscle constricteur du pharynx et la partie
inférieure de la tunique musculaire circulaire de l’œsophage [Ellis, 1971; Cohen, 1968].
Le recouvrement imparfait des différents faisceaux musculaires définit deux zones de
moindre résistance, qui sont les sites d'élection des diverticules œsophagiens. La
première, située en arrière des faisceaux musculaires des muscles crico-pharyngien et du
constricteur inférieur du pharynx est la zone pharyngée. La seconde, située entre les
fibres transversales du crico-pharyngien et les fibres obliques du crico-œsophagien est la
zone œsophagienne [Rouvière, 1992].
Méthode d'étude.
L'étude de l'activité du SSO est particulière, puisque comme le sphincter anal externe, à
l'autre extrémité du tube digestif, c'est un muscle strié. Ses variations d'activité sont
donc plus rapides que celle d'un muscle lisse [Sarna, 1989]. Son activité électrique peut
être étudiée par des électrodes unies ou bipolaires [Hellemans, 1970; Asoh, 1978]. Les
méthodes électromyographiques permettent d'appréhender les phénomènes rapides,
donc d'étudier la coordination pharyngo-œsophagienne et de quantifier la contraction
musculaire. Les techniques manométriques [Cohen, 1968; Asoh, 1978; Berlin, 1977] à
l'aide de cathéters à faible compliance, perfusés à débit constant permettent
d'enregistrer des variations de pression de 1000 mm Hg/s avec une réponse en
fréquence de 5 Hz [Arndorfer, 1977]. Cette fréquence de coupure est insuffisante pour
étudier la cinétique du SSO qui nécessite un système passe-bande d'au moins 20 Hz
[Ask, 1979; Orlowski, 1982]. Enfin la perfusion d'eau entraîne des mouvements de
déglutition spontanée ou des risques de fausse route, qui peuvent gêner la mesure. Les
sondes à manchons, petits ballonnets perfusés d'eau [Dent, 1976; Kahrilas, 1987],
permettent des mesures de longue durée du SSO, car elles sont peu sensibles au
déplacement des structures anatomiques. D'autres auteurs ont proposé l'utilisation de
capteurs électroniques qui ont une réponse en fréquence plus importante [Castell, 1990].
Cependant les études comparant les différentes méthodes montrent des résultats
souvent comparables [Castell, 1990].
L'étude des phénomènes de déglutition par radio-cinéma permet la détermination des
asynchronismes pharyngo-œsophagiens [McConnel, 1987; McConnel, 1988]. Cependant,
cet examen, tout comme les techniques isotopiques [Buthpitiya, 1987], ne renseigne pas
sur la valeur des pressions sphinctériennes ou la force des contractions. Le couplage de
la manométrie à des techniques d'imagerie est naturellement l'examen idéal puisqu'il
permet de quantifier la fonction sphinctérienne et de visualiser son action [Cohen, 1968].
Le SSO au repos.
La pression de repos du SSO présente une distribution spatiale très inégale [Comme le
faisait remarquer Pierre Arhan (communication personnelle), il est incompréhensible qu'il
y ait sur un même axe transversal des inégalités de pression (ou mieux de contrainte
radiale). Si sur un même axe radial, les contraintes diamétralement opposées ne sont
pas égales, il y aurait un déplacement des structures jusqu'à l'équilibre des contraintes.
Les différences mesurées sont liées à des variations de structure musculaire ou à des
variations de rigidité de la sonde.]. Dans le sens vertical, le sphincter physiologique
mesure 3 à 5 cm [Fyke, 1955]. La pression est maximum dans la partie centrale du
sphincter, et minimum dans les parties supérieures et inférieures. Radicalement, la
pression du SSO présente une double asymétrie [Gerhardt, 1980; Welch, 1979; Winans,
1972] : elle est plus forte en avant qu'en arrière, mais surtout, les pressions latérales
sont environ 3 fois plus faibles que les pressions antéro-postérieures.
La pression de repos du SSO est due à la contraction du muscle crico-pharyngien et du
muscle constricteur inférieur du pharynx, comme l'ont montré les enregistrements
électromyographiques couplés aux études manométriques [Asoh, 1978]. La suppression
de cette stimulation ne laisse persister qu'une faible pression résiduelle, due aux
structures adjacentes [Asoh, 1978].
La pression de repos du SSO est due à l'activité des branches nerveuses efférentes du
pneumogastrique [Roman, 1986], comme l'ont prouvé les études électromyographiques
chez l'animal [Andrews, 1956; Car, 1970; Asoh, 1978] et chez l'homme [Monges, 1968;
Hellemans, 1968].
Lorsque le bol alimentaire touche la paroi postérieure du pharynx ou le voile du palais
(velum), il induit une déglutition qui s'accompagne d'un relâchement réflexe du SSO.
Normalement, la relaxation du SSO débute avant la contraction pharyngée (Figure).
Le contrôle nerveux de la déglutition est assuré par des centres bulbaires coordonnant
leur activité par leurs efférences motrices, d'après les informations sensitives bucco-
pharyngo-œsophagienne et les influx corticaux [Cunningham, 1990]. Il est classiquement
décrit par un système à trois étages : i) étage moteur, efférent; ii) étage sensitif,
afférent; iii) étage organisateur, bulbaire assurant la programmation (Figure).
Les motoneurones contrôlant l'activité des muscles pharyngés, laryngés sont localisés
dans les noyaux des Ve, VIIe et XIIe paires crâniennes et dans le noyau ambigu moteur
ventral du X. Le centre bulbaire est responsable de la séquence motrice de la déglutition.
La destruction des neurones du faisceau solitaire entraîne en effet la suppression de la
déglutition. Ce centre subit les influences corticales, comme le montre l'existence de
déglutitions commandées, utilisant les voies extra pyramidales et réticulaires. Les fibres
motrices somatiques empruntent les voies du nerf laryngé supérieur et du récurrent. La
vagotomie bilatérale au cou entraîne donc une disparition des déglutitions [Doty, 1968].
Par ailleurs, il n'existe aucune relation entre la pression du SIO et celle du SSO [Berte,
1977].
Relaxation du SSO.
L'inhibition des stimulations musculaires lors des déglutitions est insuffisante pour ouvrir
le SSO, du fait de l'existence des facteurs passifs de tonicité du SSO. L'ouverture se
produit grâce à l'élévation en avant des muscles supra hyoïdes. La relaxation du SSO est
due au relâchement du muscle crico-pharyngien. Toute anomalie de sa fonction sera
donc responsable d'un trouble de la déglutition.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Corps de l’œsophage.
Le corps de l’œsophage est un conduit musculeux fermé à ses deux extrémités par les
sphincters supérieur et inférieur. Il assure uniquement le transit du bol alimentaire et n'a
aucune fonction dans les phénomènes chimiques de la digestion ou dans l'absorption.
Anatomie et structure.
Anatomie
Structure
L'étude histologique montre qu'il comporte deux couches musculaires, l'une externe est
longitudinale, l'autre interne est circulaire (Figure). Sa structure musculaire est
particulière puisqu'il est composé schématiquement de fibres striées dans ses 2 à 6
premiers centimètres, d'un mélange de fibres lisses et striées ensuite et uniquement de
fibres lisses dans son tiers inférieur. Il existe cependant des plexus myentériques
d'Auerbach dans le tiers supérieur et quelques fibres striées dans le tiers inférieur. La
plupart des fibres circulaires proviennent d'un tendon puissant accroché à la crête
médiane de la face postérieure du cartilage cricoïde [Meunier, 1988]. La couche
musculaire circulaire est plus épaisse que la couche longitudinale, ses fibres sont
disposées en ellipses d'inclinaison variable.
Méthodes d'étude.
La manométrie est l'examen de choix pour étudier la fonction motrice de l’œsophage
quelque soit la technique utilisée : ballonnet, tube perfusé, capteurs électroniques. De
plus l'utilisation de plusieurs points de mesure permet de déterminer la vitesse de
propagation des ondes contractiles. Les enregistrements Holter ont permis de dénombrer
plus de 2000 contractions oesophagiennes par jour dont la moitié sont péristaltiques
[Smout, 1989].
Il est également possible d'étudier le temps de transit oesophagien à l'aide des
techniques isotopiques [Buthpitiya, 1987; Phaosawasdi, 1981]. Cet examen permet une
étude segmentaire du transit oesophagien. Il est ainsi possible de déterminer des
ralentissements sélectifs dans l’œsophage proximal, médian ou distal. Comme tous les
muscles, l’œsophage possède des propriétés biomécaniques témoignant de ces capacités
de déformation. L'étude in-vivo des pressions à l'intérieur d'un ballonnet posé dans le
corps oesophagien montre une augmentation exponentielle de la tension musculaire
[Orvar, 1993]. Au dessus d'un seuil tensionnel, les contractions oesophagiennes
apparaissent.
Entre les périodes de déglutition, il existe une pression intraluminale négative d'environ -
5 à -15 mm Hg par rapport à la pression atmosphérique, reflétant étroitement la pression
intrapleurale. Cette pression oscille avec les mouvements respiratoires, augmentant de 2
à 5 mm Hg à l'expiration et diminuant de 5 à 15 mm Hg à l'inspiration. Cette amplitude
varie avec l'état respiratoire des sujets. Il est possible d'enregistrer également des
variations de plus grande fréquence correspondant aux pulsations de l'aorte, de
l'oreillette gauche ou du ventricule [Code, 1968].
Bien que l’œsophage soit un muscle lisse digestif, de type unitaire [Les fibres musculaires
lisses sont classiquement divisées en fibres unitaires (ou fibres à activité myogène
inhérente) caractérisées par une plus grande fréquence de fibres musculaires que de
fibres nerveuses, et les fibres lisses multiunitaires (ou fibres lisses sans activité
myogène). Les organes montrant une activité autonome possèdent une double
propriété : la capacité des fibres musculaires à générer des oscillations du potentiel de
membrane et la possibilité d'un couplage électromécanique (Diamant, 1993). Les fibres
lisses multiunitaires ne sont pas directement excitables, leur potentiel de repos est stable
et l'activité électrique n'y est pas propagée de cellules en cellules.] il ne présente pas
classiquement, à la différence du muscle intestinal, d'activité myogène autonome.
L'étude de l'activité électrique par sondes électromyographiques ne fournit d'ailleurs
qu'un tracé plat [Janssens, 1988]. Cependant des travaux récents montrent l'existence
de complexes moteurs migrants oesophagiens [Armstrong, 1990; Janssens, 1993].
La déglutition est reconnue soit par étude de l'activité électrique du muscle mylohyoïdien
soit par la séquence manométrique caractéristique : contraction pharyngée et relaxation
du SSO. Elle est accompagnée d'un raccourcissement de l’œsophage (environ 18 mm)
prédominant sur la partie distale [Edmundowicz, 1991].
La déglutition entraîne la propagation d'une onde contractile le long du corps de
l’œsophage passant ainsi de la musculature striée à la musculature lisse [Meunier, 1988].
Le passage de cette onde oblitère la lumière oesophagienne sur environ 5 cm dans
l’œsophage supérieur et 10 cm dans l’œsophage inférieur. L'onde péristaltique peut être
divisée en deux temps [Vantrappen, 1967; Goyal, 1989] : le premier comporte trois
événements de faible amplitude précédant le deuxième temps, l'onde contractile
proprement dite.
Les trois premiers événements sont des phénomènes inconstants, dus à la transmission
des pressions dans le tube oesophagien. Lorsqu'ils existent, ils débutent en même temps
dans tout l’œsophage [Janssens, 1988]. Il existe d'abord une onde inhibitrice, de faible
amplitude, débutant 0.06 s après le début de la déglutition et durant 0.3 à 0.5 s [Sifrim,
1992]. Cette onde est le plus souvent (87% des cas) suivie d'une onde positive, de faible
amplitude, secondaire à la transmission par le bol dégluti de l'hyper pression pharyngée
[Butin, 1953]. Le dernier événement est une onde positive de faible amplitude. Il est
enregistré dans l’œsophage distal et correspond probablement à l'augmentation de
pression entre le bolus projeté par la pompe pharyngée et le SIO [Vantrappen, 1967].
L'onde contractile proprement dite correspond à une grande onde positive, uni phasique
le plus souvent. En plus des variations interindividuelles, son amplitude varie fortement
selon l'étage oesophagien étudié, maximale dans l’œsophage distal (70 mm Hg),
minimale dans le segment médian (35 mm Hg), à la transition entre oesophage strié et
lisse [Humphries, 1977], moyenne dans l’œsophage supérieur (53 mm Hg) [Code, 1968].
La durée de l'onde varie de 2 à 7 s; sa vitesse de propagation augmente le long du corps
oesophagien, mais diminue avant d'atteindre le SIO [Janssens, 1988], ce qui permet à
l'onde péristaltique d'atteindre le SIO moins de 6 s après le début de la déglutition.
L'onde péristaltique est plus rapide dans l’œsophage proximal (4.5 cm/s) que dans
l’œsophage distal (3 cm/s).
Les phénomènes mécaniques que nous venons de décrire correspondent à des
contractions cellulaires, qui résultent d'une dépolarisation. Les études
électromyographiques montrent que l'onde péristaltique de l’œsophage supérieur, strié,
est accompagnée de potentiels d'action en salves, dont l'amplitude et le nombre sont
proportionnels à l'amplitude de l'onde de pression. Ces salves persistent en dehors de
toute activité. Dans l’œsophage lisse, il existe également des dépolarisations, mais leur
durée est plus longue, leur amplitude plus forte, leur pente plus faible que dans
l’œsophage strié. Ces potentiels d'action cessent après le passage de l'onde contractile.
Dans la zone intermédiaire entre les 2 structures, les enregistrements montrent le plus
souvent des tracés de type strié [Hellemans, 1970; Janssens, 1988].
Il apparaît que le péristaltisme primaire est en fait, une réponse biphasique : une
inhibition suivie d'une contraction. Comme la pression oesophagienne n'est pas modifiée,
la première phase n'est pas visible sur les enregistrements manométriques. Par contre, si
la fréquence des déglutitions augmente, aucune onde péristaltique apparaît car une
nouvelle déglutition inhibe l'activité induite par la déglutition précédente, en inhibant au
niveau de l’œsophage strié les potentiels d'action au niveau du muscle strié et de la zone
de transition. Au niveau du muscle lisse, si la deuxième déglutition survient avant ou
pendant la phase d'activité initiale, il n'y a pas d'inhibition de la déglutition [Vaneck,
1987].
La force propulsive œsophagienne est liée à l'amplitude des ondes contractiles, mais
assez faiblement [Schoen, 1977; Russell, 1992]. Cette force augmente avec la taille du
bolus. Elle est maximale au niveau de l’œsophage distal, pouvant atteindre 200g [Goyal,
1989]. Il existe cependant un retard temporel entre la stimulation des efférences vagales
et l'activité mécanique oesophagienne. Ce retard est d'autant plus important qu'on
s'éloigne du SIO [Goyal 1981].
Afférences.
Centre de la déglutition
Efférences.
Innervation intrapariétale.
Les plexus myentériques sont retrouvés aussi bien dans les segments à fibres striées
prédominantes que dans ceux qui sont majoritairement riches en fibres musculaires
lisses. Au niveau du muscle strié, les plexus ont probablement une action sensitive
prédominante [Diamant, 1993]. Les cellules musculaires striées sont stimulées par des
récepteurs cholinergiques nicotiniques (Figure).
Au niveau du muscle lisse, il existe deux types de neurones effecteurs (Figure). Le
premier innerve les couches musculaires longitudinales et circulaires par stimulation des
récepteurs cholinergiques muscarinique M3, et le second inhibe principalement les fibres
musculaires à l'aide d'un médiateur NANC (non-adrénergique, non-cholinergique),
probablement le monoxyde d'azote NO [Yamato, 1992; Stark, 1992]. Ces deux types de
neurones sont excités par des influx à transmission cholinergique nicotinique, le neurone
NANC possède également des récepteurs muscariniques [Diamant, 1993]. La stimulation
cholinergique est responsable d'une augmentation de l'amplitude et de la durée des
ondes contractiles et d'une diminution de leur vitesse de propagation [Sondheimer,
1986]. Il existe également une très riche innervation à médiation peptidergique
(calcitonine, bombésine, VIP, substance P etc..) dont la fonction n'est pas identifiée :
motrice, sensitive, neuromodulatrice [Singaram, 1991].
Le contingent sympathique de l'innervation extrinsèque module l'activité neuronale
intrapariétale. Il interviendrait dans la régulation de l'amplitude et la vitesse de
propagation des ondes contractiles avec un effet adrénergique inhibiteur et excitateur
(action 1 sur les muscles et 2 sur les neurones) [Diamant, 1993]. L'action adrénergique
est démontrée, chez l'homme, par l'utilisation de drogues agonistes ( 1 prenalterol et 2
terbutaline) qui diminuent l'amplitude des contractions oesophagiennes (effet 1 et 2) et
la vitesse de propagation (effet 1 sur l’œsophage proximal et effet 2 sur l’œsophage
distal). L'utilisation de bloqueurs non sélectifs, propranolol ou 1 sélectif, metoprolol est
responsable d'une augmentation de l'amplitude des contractions oesophagiennes
[Lyrenas, 1985]. L'effet sympathique est cependant faible comme le montre l'absence
d'anomalies (durée, amplitude) des contractions oesophagiennes après sympathectomie
thoracique [Soffer, 1988].
Anatomie et structure.
Anatomie de l'Oesophage terminal.
Anatomie du SIO.
Structure du SIO
Comme le corps oesophagien, qu'il prolonge, le SIO comporte trois couches musculaires :
les fibres circulaires lisses, les fibres longitudinales lisses et la muscularis mucosae. De
toutes les structures musculaires, la couche musculaire circulaire lisse est la plus
importante du point de vue fonctionnel. Ses cellules possèdent des propriétés
mécaniques particulières : développement d'une tension spontanée, sensibilité
remarquable aux agents pharmacologiques [Minaire, 1989].
Innervation du SIO
L'innervation du SIO est comparable à celle du corps de l'osophage. Le SIO reçoit des
efférences motrices ayant principalement pour origine le noyau ambigu du vague. Elle est
constituée d'un contingent sympathique provenant de D5 et D6 et d'un contingent
parasympathique faisant synapse avec les neurones post ganglionnaires situés dans les
plexus myentériques.
Le SIO présente une relaxation pendant toute la durée de la déglutition afin de permettre
le passage du bol alimentaire dans l'estomac. La relaxation peut débuter avec le début de
la déglutition ou parfois être retardée de quelques secondes. La relaxation est la plupart
du temps complète, entraînant une réduction de 85±5% de la pression cardiale. Elle dure
5 à 10 secondes, puis est suivie d'une contraction durant 7 à 10 secondes, dans la partie
supérieure du SIO, alors que dans la partie inférieure du SIO, cette contraction n'existe
pas [Goyal, 1981; Christensen, 1987]. Lors de la relaxation, il semble exister chez
l'opossum, une inhibition de l'activité permanente [Asoh, 1978].
Composante musculaire.
La composante musculaire est prouvée par la persistance d'une zone de résistance après
dénervation, ou après traitement à la tetrodotoxine. Cet effet résulte plus de la réponse,
active, des cellules musculaires à l'étirement que des propriétés passives de ces tissus
[Biancani, 1982].
Contrôle nerveux.
Autres facteurs.
D'autres agents peuvent participer à la création de la zone sphinctérienne, mais leur rôle
physiologique est discutable et variable selon les espèces étudiées [Goyal, 1978] :
sérotonine, histamine par effet H1, substance P [Wattchow, 1987], enképhalines
[Howard, 1982], bombésine, gastrine, angiotensine II, cholécystokinine [Rattan, 1986;
Brazer, 1990], VIP [Biancani, 1989; Guerlud, 1992], motiline [Blank, 1990].
Enfin signalons le rôle des facteurs alimentaires : repas protéique, café, chocolat et de la
cigarette, de la grossesse ou du cycle menstruel.
La continence cardiale repose sur deux types de mécanismes anti-reflux : la résistance du SIO et le
dispositif anatomique diaphragmatique.
La résistance du SIO est l'élément principal de la barrière anti-reflux. En cas d'hypotonie du SIO, le
RGO est fréquemment rencontré. La relaxation transitoire du SIO est un phénomène qui dure 5 à 30
secondes, lié ou non (relaxations inappropriées) à la déglutition. Ces relaxations transitoires
expliqueraient la majorité des reflux physiologiques post prandiaux et au cours du sommeil. Les
relaxations transitoires du SIO lors des périodes postprandiales seraient induites par la distension
gastrique et leur nombre serait proportionnel au volume fundique [Holloway, 1985].
Les facteurs anatomiques de la continence cardiale sont constitués par la fronde réalisée par le
hiatus diaphragmatique, l'angle de Hiss et la longueur de l'osophage abdominal. Il faut signaler
qu'une hernie hiatale ne détruisant pas l'unité anatomique n'est pas pathologique. La brièveté du
segment oesophagien abdominal est un facteur important pouvant expliquer une incontinence
cardiale, malgré une pression du SIO compatible avec la normale [O' Sullivan, 1982].
La mesure de la pression du SIO n'est donc qu'un élément d'appréciation de la compétence du SIO
[MCLEAN, 1987].
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Motricité gastrique.
Du point de vue moteur, l'estomac forme deux unités fonctionnelles différenciées:
L'estomac proximal (fundus et corps) est un réservoir dont les propriétés sont surtout
adaptatives.
L'estomac distal (antre) présente une activité péristaltique puissante qui broie et
mélange les aliments.
Activité mécanique.
Estomac proximal.
Estomac distal.
Pylore.
Electromyogramme gastrique.
Vidange gastrique.
Phénomènes physiologiques.
Volume du repas.
Pression osmotique.
Lipides et protéines
L'acidité
Facteurs psychoaffectifs
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Anatomie fonctionnelle
Les fibres musculaires lisses sont réparties en trois couches dont la distribution est très
différente entre le fundus et l'antre.
La plus épaisse et la moins large s'épanouit sur la petite courbure. Sur les deux faces
de l'estomac elle envoie des prolongements qui s'unissent aux fibres circulaires. En
conséquence, les faces ventrale et dorsale de l'estomac sont dépourvues de fibres
longitudinales.
Dans la zone pylorique, les deux bandes s'unissent à nouveau pour former un
manchon continu qui franchit le pylore et se prolonge sur le duodénum.
Le sphincter pylorique
Le pylore a une individualité anatomique. Il est surtout formé de fibres circulaires
séparées de leurs homologues duodénales par une mince couche conjonctive (segment
hypomusculaire).
L'épaisseur de la couche circulaire autour du canal pylorique facilite sa fermeture.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Activité mécanique
Comme le laissent prévoir l’anatomie de l’organe et les propriétés électriques des fibres
musculaires gastriques, l’activité mécanique est très différente dans l'estomac proximal
et dans l'estomac distal.
Estomac proximal
Description de l'activité
Dans le fundus et la partie haute du corps gastrique, l’activité motrice est réduite, limitée
à de lentes variations de tonus dont l’amplitude est faible (0,5 kPa). On peut y
enregistrer quelques contractions phasiques d'incidence aléatoire, mais l’activité
péristaltique est absente.
Compliance
Estomac distal
Péristaltisme
Pylore
Le pylore joue deux rôles essentiels : d'une part il régularise la livraison du chyme à
I'intestin et d'autre part il limite le reflux duodéno-gastrique. Du fait de sa brièveté (2 cm
de long) le canal pylorique est difficile à étudier en manométrie conventionnelle et la
physiologie de ce sphincter est encore, au moins chez l'homme, largement inconnue.
L'étude de la littérature fait cependant émerger un fonctionnement différent en période
post prandiale et en période de jeûne:
En période post-prandiale
Lorsque la vidange gastrique est achevée, les faits sont plus difficiles à
interpréter. Le pylore ne se présente sans doute pas comme une barrière de
pression telle qu'il en existe pour les sphincters oesophagiens inférieur et
supérieur ou pour le sphincter anal. L'observation des endoscopistes, certes peu
physiologique, indique que le pylore est fréquemment ouvert et que le reflux
biliaire n'est pas rare. En réalité, en l'absence d'activité motrice duodénale, la
pression de fermeture est faible; en revanche, lorsque le duodénum présente des
contractions rétropulsives, le sphincter se contracte vigoureusement.
En période de jeûne
Lorsque les complexes myoélectriques migrants sont bien organisés, le pylore est en
phase avec la motricité antrale:
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Propriétés électriques du muscle lisse
gastrique
L’estomac des carnivores, du porc, du singe et de l’homme présente une activité
électrique spontanée différente de celle de l’intestin. Cette activité myogène est le
potentiel à plateau qui survient à un rythme de 3 à 6 cycles.min -1 et qui dure 5 à 6 s. La
phase en plateau peut être chargée d’oscillations rapides, associées à l’activité motrice.
En fait, c’est l’amplitude de la dépolarisation lente qui conditionne l’activité contractile de
l’estomac.
Ce type d’activité n’existe pas dans l’estomac proximal: à ce niveau, le couplage
électromécanique résulte de variations graduées de la polarisation membranaire, c’est
ainsi que sont réglées les variations de la tension pariétale dans le fundus et
probablement aussi les variations de la pression de fermeture du cardia.
Electromyogramme gastrique
Les fibres musculaires de l’estomac ont des propriétés différentes selon les régions. La
figure montre qu’il existe pour le potentiel de repos membranaire un gradient oral-aboral
d’amplitude négative croissante. Sur la même figure on observe que les potentiels à
plateau ne sont identifiés qu’à partir de la région moyenne du corps gastrique et que
l’activité électrique rapide n’intéresse que l’antre, elle est d’autant plus importante que
l’on se rapproche du pylore. Ces résultats obtenus chez le chien , sont assez
superposables à ce que l’on observe chez l’homme, où il est à peu près impossible de
recueillir une activité électrique rapide au pôle supérieur de l’estomac. Chez le chien, la
fréquence des potentiels à plateau est de 5 à 6.min-1, elle est de 3.min-1 chez l’homme.
La région originaire des potentiels à plateau est le pacemaker ou entraîneur gastrique
situé sur la grande courbure à peu près au tiers supérieur du corps gastrique.
Après transection de la grande courbure au-dessous de cette zone, la partie haute de la
section conserve un rythme de dépolarisation inchangé (3 cycles.min -1), alors que la
région sous-jacente à la section présente un rythme plus lent (1 à 2 cycles.min -1). Cette
zone séparée du pacemaker physiologique prend donc un rythme lié à la mise en jeu
d’une aire entraîneuse inhibée dans les conditions physiologiques. Dans cette même
zone, des activités électriques rapides, nées dans la région prépylorique, propagées dans
le sens rétrograde se superposent aux potentiels à plateau. Cette observation suggère
qu’il existe un pacemaker prépylorique, normalement inhibé par le pacemaker
physiologique. Si la transection du corps gastrique est suivie d’une anastomose, ces
troubles du rythme persistent dans la région sous-anatomique pendant 8 à 15 jours;
après ce délai, l’activité électrique redevient entièrement normale, les dépolarisations se
propagent en franchissant l’anastomose.
Greffées sur les potentiels à plateau, peuvent apparaître des oscillations rapides qui sont
toujours accompagnées d’une contraction. Il existe un rapport de proportionnalité entre
l’amplitude de la dépolarisation du potentiel à plateau, l’importance et la durée des
oscillations rapides et la puissance mécanique des contractions. Les oscillations rapides
sont observées principalement dans la région antrale et sont d’autant plus nombreuses
que l’on de rapproche du pylore.
durant la phase III, l’activité électrique est régulière, chaque potentiel à plateau
est surchargé d'oscillations rapides et des particules assez volumineuses peuvent
franchir le pylore.
En période postprandiale,
Par ailleurs, les particules volumineuses qui pouvaient franchir le pylore durant la
phase III du CMM sont maintenant retenues dans l'antre.
Enfin, en période postprandiale, il existe une véritable coordination électrique
gastro-duodénale. Les potentiels de pointe duodénaux apparaissent électivement
sur la première ou la seconde onde lente qui suit le potentiel a plateau gastrique
chargé d'oscillations rapides. Ce couplage est supprimé par les antagonistes
nicotiniques, il passe donc par les neurones postganglionnaires du système
nerveux entérique. Les influx véhiculés par les plexus intramuraux abaissent le
seuil d'excitabilité des fibres lisses duodénales, ce qui déclenche 1'apparition de
potentiels d'action.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Vidange gastrique
Phénomènes physiologiques
La vidange gastrique démarre quelques minutes après le début du repas. Son
débit dépend de la coordination antropyloro-duodénale.
Le débit transpylorique des constituants liquides et solides du repas est très
différent.
Le facteur essentiel de la vidange des solides est le péristaltisme antral qui broie
les ingesta en de petites particules (0,1 a 1,5 mm); alors que la vidange des
liquides dépend surtout du gradient de pression hydrostatique entre l'estomac
proximal et le duodénum. La réalité de cette vidange préférence lié est suggérée
par le fait qu'après vagotomie tronculaire, l'évacuation gastrique des liquide s’est
accélérée alors que celle des solides est considérablement retarde. En effet, la
vagotomie diminue 1'amplitude du péristaltisme antral et réduit donc 1'efficacité
du broyage et de la vidange des solides. D'autre part, comme elle supprime la
relaxation réceptive de I'estomac proximal, elle augmente le gradient de pression
gastro-duodénal et favorise ainsi l'évacuation des liquides.
La vitesse de la vidange gastrique dépend aussi de la nature chimique, du pH et
de I'osmolarité du chyme. Les chémorécepteurs et osmorécepteurs de la
muqueuse duodénale peuvent, par l'intermédiaire de réflexes courts, inhiber ou
faciliter la motricité antrale et ouvrir ou fermer le pylore.
L'effet global des différents facteurs de la vidange gastrique peut se traduire
comme une fonction exponentielle du volume gastrique. Pour un contenu liquide,
la durée de la vidange est une fonction croissante logarithmique du volume du
repas. Pour les solides, suivant le degré d'hétérogénéité du repas on s'éloignera
plus ou moins de la courbe obtenue pour les liquides. La viscosité ralentit la
vidange. Lorsqu'elle est élevée, la musculeuse antrale développe une forte tension
pariétale. Cette tension active les mécanorécepteurs intra muraux qui vont inhiber
par voie réflexe l’activité contractile, donc diminuer 1'efficacité du broyage et
partant ralentir la vidange gastrique.
Pression osmotique
Lipides et protéines
Les lipides inhibent puissamment la vidange gastrique. Ce sont les acides gras qui
interviennent dans cet effet, puisque les triglycérides correspondants n'ont pas
d'action freinatrice. L'effet inhibiteur est d'autant plus marqué que la chaîne est
plus longue : modéré jusqu'a C8, il augmente à partir de C12 pour être maximal à
C18. L'inhibition repose sur la présence de récepteurs sensibles aux acides gras
situés dans la muqueuse duodénale, ceux-ci induisent par voie réflexe une
inhibition du péristaltisme antral. Selon toute probabilité, il existe également des
récepteurs sensibles aux lipides dans l'iléon: en effet, l’instillation d'émulsions
lipidiques dans 1'intestin grêle terminal provoque un ralentissement de la vidange
gastrique. Ce mécanisme entre dans une rétroaction globale que l'on appelle le
"frein iléal". II est possible que l'inhibition de la vidange gastrique liée aux
graisses passe par la libération de la CCK : à dose physiologique, la CCK inhibe
l’activité motrice antrale et augmente la pression de fermeture pylorique.
Les protéines ralentissent aussi la vidange gastrique, mais leur effet est bien
moindre que celui des lipides. Ce sont les acides aminés ou les oligopeptides qui
sont efficaces. Cet effet passe par la stimulation d'osmorécepteurs de la
muqueuse duodénale. Ce phénomène ne fait probablement pas intervenir la CCK,
puisque les acides aminés les plus efficaces quant à la libération de l’hormone
(phénylalanine, tryptophane, méthionine) sont inefficaces sur la vidange
gastrique.
L'acidité
Un repas acide provoque un ralentissement marque de la vidange gastrique.
L'instillation d'acide dans le duodénum proximal provoque une contraction
pylorique suivie d'une inhibition de la motricité antrale. Les acides de petite masse
moléculaire sont plus efficaces que ceux de grande taille. Des facteurs tels que
l'ionisation, la concentration ou la charge des acides sont également des éléments
déterminants quant à la stimulation des acido récepteurs. La première partie du
duodénum (5 cm) renferme des acido récepteurs identifiés par les techniques
électrophysiologiques. La réponse est très rapide, puisque la vidange gastrique est
ralentie de 6 à 8 fois en moins d'une minute, elle est probablement d'origine
réflexe. Cependant on ne peut exclure, au moins à plus long terme, l'intervention
de la sécrétine, libérée par les acides et qui contracte le pylore et inhibe le
péristaltisme antral.
Facteurs psychoaffectifs
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En période postprandiale
Electromyogramme gastrique.
Controle nerveux
L'innervation intrinsèque.
Contrôle hormonal
Jonction iléo-caecale
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Elles sont faciles a identifier parce qu'elles provoquent une augmentation de pression
dont le début et la fin sont nets et que leur durée n'excède pas une dizaine de secondes.
De très loin les plus fréquentes, elles sont parfois superposées aux contractions toniques.
Les ondes phasiques sont d'amplitude très variable (1 à 10 kPa), et indifféremment
segmentaires ou péristaltiques. Leur effet sur le contenu digestif dépend seulement de
leur distribution spatio-temporelle (Figure).
Elles sont une entité purement manométrique, indécelables en radio cinéma ou avec des
jauges de contrainte; elles provoquent une élévation de faible amplitude (0,5 à 1 kPa) et
de longue durée (1 à 8 min). Le plus souvent elles sont surchargées d'ondes phasiques.
Les ondes toniques sont stationnaires, elles provoquent une diminution du calibre
intestinal et donc une augmentation des résistances à l'écoulement du chyme. Les
médicaments anti-diarrhéiques agonistes des récepteurs opiacés (teinture d'opium,
diphenoxylate, loperamide), outre leur effet antisécrétoire, agissent en augmentant les
contractions toniques.
L'intestin proximal, est lui seul, peut être le siège d'une activité rythmique, caractérisée
par l'apparition de bouffées de contraction d'environ 1 minute séparées par une phase de
quiescence de même durée (Figure). En raison de cette séquence temporelle, cette
activité a été dénommée « rythme minute », on l'observe aussi bien dans la période
postprandiale qu'au cours du jeune. Les rythmes minute sont des contractions
puissamment propulsives.
A jeun
Lorsque les phénomènes digestifs sont achevés, l'intestin grêle est le siège d'une intense
activité mécanique qui affecte, à un instant donné, tout un segment, puis qui migre sur
toute la longueur de l'organe. Lorsque ce front d'activité a atteint l'iléon, un autre cycle
réapparaît. Ce phénomène, ou complexe myoélectrique (ou moteur) migrant(CMM) prend
théoriquement son origine au pacemaker gastrique, il franchit le pylore et se propage en
90 à 120 min jusqu'à l'iléon terminal. Le complexe myoélectrique migrant ne franchit pas
classiquement la valvule iléocæcale.
En période postprandiale
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
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Contrôle nerveux
L'innervation intrinsèque
Le rôle le du système nerveux entérique (SNE), peut être étudié sur des préparations in
vitro dans lesquelles l'innervation intrinsèque contrôle la musculaire digestive
indépendamment du système nerveux extrinsèque. Une telle préparation présente une
activité spontanée intermittente de type segmentaire. La tétrodotoxine (agent qui bloque
la dépolarisation nerveuse sans affecter la dépolarisation musculaire) provoque sur ce
modèle l'apparition d'une activité de type spastique, c'est à dire une contraction
maximale continue. Le SNE est donc à l'origine d'un tonus inhibiteur permanent. De plus,
il est responsable des deux activités typiques du muscle intestinal : la segmentation et le
péristaltisme. Enfin, il est à l'origine de l'iléus paralytique.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Jonction iléo-cæcale
Au point de vue anatomique, la jonction iléo-cæcale a l'apparence d'une valve qui fait
protrusion dans la cavité éolique. Ce dispositif permet le passage du contenu digestif dans le
seul sens iléo-colique. Chez l'homme, la pression de repos qui règne dans cette zone est de
l'ordre de 3 kPa. La distension colique augmente la pression dans la valvule iléo-cæcale, il est
possible que ce mécanisme soit passif, lié simplement à la disposition anatomique en valve.
Le tonus du sphincter est d'ordre myogène, mais l'activité nerveuse intrinsèque et
extrinsèque est capable de le faire varier.
Le système nerveux entérique est inhibiteur alors que l'innervation parasympathique et
sympathique stimule la fermeture. Comme dans le sphincter inférieur de l'osophage, la
stimulation sympathique est d'ordre alpha-adrénergique, alors que la stimulation
parasympathique, bloquée par l'atropine est muscarinique. La séquence motrice de la
valvule iléo-cæcale est coordonnée à l'activité péristaltique iléale : c'est une relaxation
induite par le péristaltisme iléal.
La jonction iléo-cæcale crée une rupture fonctionnelle dans l'activité motrice gastro-
intestinale. En effet, les complexes myoélectriques migrants ne franchissent pas cette zone et
l'activité motrice du colon présente des aspects bien différents de celle de l'intestin grêle.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Motricité du colon.
Introduction
Aspect radiologique.
Aspects manomètriques
Contrôle myogène.
Controle nerveux
L'innervation intrinsèque.
Contrôle hormonal
Facteurs émotionnels
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Motricité colique
La fonction motrice du côlon est de recevoir le contenu idéal et de transporter
celui-ci à l’anus. Durant ce transport, de l’eau est réabsorbée puisque le chyme
qui arrive à la valvule iléo-cæcale est liquide, alors que les matières fécales sont
normalement solides.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
La contraction en masse du côlon est rare (1 à 3 par 24 heures). C'est une onde
propulsive puissante, qui fait disparaître les contractions australes. Elle prend
naissance dans le côlon transverse et propulse la baryte jusque vers le rectum.
Les contractions haustrales donnent au côlon son aspect sacculaire typique. Il
s'agit de contractions de la couche circulaire qui font protrusion dans la lumière
colique. La proéminence des haustras varie selon l’état de tension des tænia coli.
Par ailleurs, l'observation radiocinématographie montre que le côlon ascendant et
le côlon descendant sont principalement des sites de stockage, alors que le côlon
transverse est surtout un lieu de transit. Les mouvements du côlon ascendant
sont pour l’essentiel des contractions haustrales et dans les conditions basales, la
progression du contenu est très lente (de l’ordre de 11).
Enfin, le côlon distal est capable de stocker les matières fécales durant de longues
périodes, mais il ne peut pas stocker les liquides.
Aspects manométriques
Fréquence de l'activité motrice du côlon
En période de jeûne, le côlon présente une activité motrice très réduite. Le pourcentage
d'activité, c'est à dire le rapport de la durée de présence des ondes motrices à la durée
de la période d'enregistrement considérée, dépend de
Les enregistrements manométriques par ballonnets ont permis de décrire trois types
d'ondes stationnaires : les ondes I, II, III (Figure).
L'onde de type I est brève (5 s), de faible amplitude (inférieure à 1 kPa), parfois
rythmique.
o Elle ne correspond à aucune entité radiologique.
L'onde de type II est phasique, plus longue que la précédente (12 à 60s) et de
plus grande amplitude (1 à 3 kPa).
o Elle est pratiquement absente lors des épisodes diarrhéiques (quelle qu'en
soit l’étiologie), ainsi que dans les constipations avec atonie colique
globale.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Lorsque l'amplitude des ondes lentes atteint le seuil critique d'excitabilité, celles-ci
se chargent de potentiels d'action qui entraînent les contractions mécaniques.
o Soit une courte salve non propagée («short spike burst » : SSB),
o Soit une salve plus longue et propagée (« long spike burst» : LSB).
Contrôle nerveux
Innervation intrinsèque
Innervation extrinsèque
Le rôle du système parasympathique est plus difficile a décrire que dans l'intestin
grêle car cette innervation a deux origines : nerf vague et nerf pelvien.
o On estime que l'influence vagale concerne le colon proximal (colon ascendant
et transverse), alors que le nerf pelvien se distribue au colon descendant. En fait,
les variations interspécifiques et interindividuelles sont importantes et de plus, il
existe un chevauchement important dans la distribution de ces deux nerfs.
Le contrôle vagal :
Contrôle hormonal
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
o II existe une phase céphalique puisque la simple vue des aliments chez le
sujet à jeun peut provoquer une séquence motrice colique propulsive.
Facteurs émotionnels
II n'est pas facile d'explorer objectivement les rapports entre les états psychiques et la
motricité. Toutefois, l’importance reconnue des facteurs émotionnels dans la pathologie
colique dite fonctionnelle attesté de la réalité de ce facteur.
Enfin, le stress auditif (105dB) est à l’origine d'un renforcement considérable de l’amplitude
et de la durée de la réponse colique postprandiale.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Continence fécale et défécation.
Le rectum et les sphincters de l'anus constituent un ensemble moteur dont le
fonctionnement coordonné, soumis à un contrôle nerveux hautement intégré,
assure la continence et la de défécation. La motricité recto-anale qui est très
spécialisée s'apparente beaucoup plus à celle de la vessie et de ses sphincters
qu'à la motricité du reste du tractus digestif.
Anatomie
Description.
Le rectum.
Le Canal anal.
Structure
Muscle lisse.
Muscle strié
Innervation recto-anale
Afférences.
Efférences
Au repos.
Adaptabilité rectale.
Charnière rectosigmoïdienne
Réflexes recto-sphinctériens
Physiologie de la défécation.
Phénomènes mécaniques.
Controle nerveux
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Bases anatomiques
Le schéma d'ensemble de l'appareil recto-anal est présenté sur la Figure.
Description
Le rectum
La longueur totale du rectum varie de 12 a 15 cm. Dans sa partie supérieure, le
calibre de l'organe est à peu près celui du colon sigmoïde, alors que sa portion
caudale dilatée forme l'ampoule rectale. Lorsque, et c'est un cas fréquent, le
sigmoïde décrit une boucle qui pénètre dans la cavité pelvienne, la charnière
recto-sigmoïdienne est caractérisée par une angulation marquée ; mais chez
certains sujets, l'angulation recto-anale est à peine ébauchée.
La limite inférieure du rectum est constituée par la ligne pectinée, zone ou la
muqueuse rectale donne lieu a l'épithélium transitionnel du canal anal.
Le Canal anal
Structure
Muscle lisse
La couche longitudinale est en continuité avec les tænia coli du colon qui
s'élargissent dans le sigmoïde et forment une couche continue dans la paroi
rectale. Les fibres longitudinales les plus profondes présentent des extensions
fibro-élastiques qui aboutissent dans la zone sous-cutanée péri anale ; les fibres
externes se mêlent à celles du muscle releveur de l'anus. Cette disposition
anatomique permet aux fibres longitudinales de participer à l'ouverture du canal
anal lorsqu'elles se contractent. Cette disposition des fibres longitudinales recto-
anales est tout à fait comparable a celle des fibres longitudinales autour du col
vésical.
Muscle strié
Innervation recto-anale
(Figure)
Répondant à la dualité de structure musculaire, l'appareil recto-anal présente une
innervation a la fois somatique et végétative en tous points comparable a celle de
la vessie et du muscle strie périurétral. Le rectum et l'anus (comme le détrusor et
l'urètre) sont innerves par le nerf hypogastrique et le nerf pelvien. Les muscles
stries périanal et périurétral sont innerves par le nerf honteux.
Afférences
Efférences
Le système nerveux entérique rectal est en continuité avec celui du colon. Dans le
canal anal les deux plexus intrinsèques renferment peu de cellules ganglionnaires,
mais les terminaisons nerveuses, notamment noradrénergiques y sont
nombreuses et l'activité cholinestérasique est importante.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Mécanismes de la continence
Au repos.
Lors du repos, Il existe dans le canal anal une zone de haute pression (5 à 9 kPa)
qui s'étend sur environ 3 cm ; alors que la pression rectale n'est jamais
supérieure à 1 kPa. Tant que la pression anale est supérieure à la pression
rectale, aucune issue de matières ou de gaz n'est possible. La zone de haute
pression est due pour l'essentiel au sphincter interne. Le sphincter externe
présente certes une contraction tonique permanente, mais sa paralysie ne modifie
guère la pression du canal anal, alors que la section chirurgicale du sphincter
interne la diminue considérablement.
Le tonus du sphincter interne est partiellement d'origine myogène, puisque sur
des bandelettes isolées, il présente un niveau tonique bien plus élevé que celui du
côlon et qui n'est pas bloqué par la tétrodotoxine. Néanmoins, le tonus du
sphincter interne dépend aussi de l'innervation extrinsèque de l'organe :
l'amputation des racines rachidiennes sacrées ou la section des nerfs
hypogastriques abaissent considérablement la pression anale. La pression de
fermeture n'étant pas différente chez l'homme normal et l'homme spinal, le
maintien du tonus anal est donc d'origine médullaire. L'anesthésie locale du
rectum et du canal anal ne modifiant pas la pression anale de repos, le tonus
sphinctérien est probablement entretenu de manière automatique
(indépendamment des afférences anorectales) par des neurones médullaires.
L'importance relative des influx pelviens et hypogastriques sur la pression de
fermeture anale n'est pas connue.
Le tonus du sphincter externe et du releveur de l'anus est du à la décharge
tonique permanente des motoneurones somatiques sacrés. La destruction du cône
médullaire, la section des racines rachidiennes sacrées provoquent le silence
électromyographique des muscles striés périanaux.
Adaptabilité rectale
Le rectum est un organe capacitant dont les propriétés visco-élastiques jouent un
rôle clef dans la continence fécale. La paroi rectale (comme celle de l'estomac
proximal ou de la vessie) répond à la loi des élastomères, c'est à dire que la
relation tension-volume pour la paroi rectale n'est pas linéaire et que cet organe
peut adapter un volume important sous faible pression. L'incontinence est souvent
provoquée par une réduction de la fonction réservoir du rectum. A l'inverse, la
constipation terminale de l'enfant ou du vieillard est en relation avec une
augmentation parfois spectaculaire de cette propriété. La propriété capacitante du
rectum est pour l'essentiel d'origine myogène, mais il est possible que les influx
sympathiques d'origine hypogastrique facilitent la relaxation rectale en agissant
sur les récepteurs béta des cellules musculaires. Actuellement, on estime qu'une
voie inhibitrice non adrénergique - non cholinergique (dont l'axone présynaptique
passe par le nerf pelvien) peut faciliter la relaxation réceptive du rectum.
Charnière rectosigmoïdienne
Cette zone qui sépare deux segments digestifs dont la motricité est entièrement
différente, présente une activité segmentaire importante qui élève les résistances
et s'oppose ainsi à la progression des matières fécales. La charnière participe
pleinement à la continence en protégeant les mécanorécepteurs du rectum, donc
en évitant que le besoin ne soit trop fréquent. Cette zone peut entre considérée
comme un «sphincter ouvert». La segmentation de la charnière est absente ou
incompétente dans les diarrhées : les rushs péristaltiques coliques parviennent
alors jusqu'au rectum. A l'inverse, l'hyperactivité de la charnière est responsable
de certaines constipations irréductibles aux agents osmotiques (son ou lactulose).
Réflexes recto-sphinctériens
La distension brève de l'ampoule rectale avec un faible volume d'air (5 à 40 ml)
est à l'origine d'une sensation fugace et provoque : (Figure).
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Défécation
La défécation s'organise à partir d'une sensation rectale ; le plus souvent, celle-ci
est inhibée par le cortex et l'évacuation est différée. Lorsque les conditions
d'environnement sont favorables, (l'inhibition corticale cesse et la défécation
s'organise. Dans le déclenchement de la défécation, le conditionnement joue un
rôle considérable : de simples changements d'habitude (voyage, hospitalisation)
peuvent suspendre toute évacuation pendant plusieurs jours. De fait, les capacités
adaptatives du rectum permettent de différer assez facilement la défécation.
Phénomènes mécaniques
Lorsque la défécation s'amorce, la radiographie (défécographie) montre que le
plancher pelvien s'abaisse et que la sangle puborectale se relâche. Ces deux
phénomènes concourent à faire disparaître l'angulation recto-anale. En radiologie,
le rectum et l'anus ont un aspect en entonnoir à travers lequel la colonne fécale
est expulsée sous l'effet d'une contraction soutenue du côlon terminal. Cette
contraction peut vider totalement le côlon gauche, mais elle n'intéresse pas le
côlon proximal. Le mouvement d'évacuation colique est accompagné d'une
poussée abdominale durant laquelle le diaphragme abaisse est fixe et les muscles
de la paroi abdominale sont contractés. Lors de la poussée on assiste à une
expiration forcée à glotte fermée (manouvre de Valsalva). Ce dernier point
constitue une différence fondamentale avec la physiologie de la miction, car une
vidange vésicale normale s'effectue sans poussée abdominale.
Contrôle nerveux
Le côlon terminal, le rectum et l'appareil sphinctérien sont contrôles par le cortex
cérébral, le mésencéphale et le bulbe rachidien.
Le rôle du cortex cérébral est essentiel, c'est lui qui reçoit l'information
que le côlon distal est prêt à se vider, c'est lui qui amorce la défécation ou la
diffère.
Toutefois, chez l'homme spinal la défécation peut se dérouler à partir d'un réflexe
médullaire, la seule différence avec le sujet normal est que son déclenchement est
indépendant de la volonté. La stimulation cutanée périnéale est capable de
provoquer une défécation réflexe chez le sujet paraplégique. L'expérimentation
animale prouve, qu'à la différence du réflexe mictionnel, le réflexe de défécation
présente une organisation spinale segmentaire. Il existe une voie inhibitrice
descendante d'origine corticale, puisque chez l'homme la défécation peut être
interrompue volontairement.
Introduction Muscle lisse Oesophage Estomac Intestin Colon Défécation Motricité digestive
Les techniques d'étude de la motricité digestive chez l'homme peuvent se diviser en trois
grands groupes. Le premier groupe concerne les techniques qui visent au résultat final de
la motricité, elles constituent les méthodes d'étude du transit. Le second groupe
concerne les méthodes qui s'intéressent à l'effet de la motricité sur la pression
endoluminale, ce sont les méthodes manométriques. Le dernier groupe inclut les
techniques qui visent à enregistrer l'agent causal de la motricité, ce sont les méthodes
électromyographiques. On doit signaler que les techniques radiographiques, si elles sont
souvent employées pour analyser le transit oesophagien et la vidange gastrique ne sont
pas à proprement parler des méthodes d'exploration fonctionnelle : non quantifiable la
radiographie utilise en plus la baryte, produit insoluble, donc sans osmolarité qui ne peut
reproduire les effets du contenu digestif sur la motricité. Par ailleurs, en physiologie
animale on peut utiliser des jauges de contrainte * cousues chirurgicalement à la paroi
digestive, cette technique qui permet l'étude en chronique de la motricité digestive n'est
évidemment pas applicable à l'homme.
Méthodes de transit
Elles sont simples, en général non agressives, très globales elles ne permettent pas
l'analyse des phénomènes moteurs digestifs. L'étude du transit digestif est étudiée par
ailleurs dans le détail (Cf. Chap. 9, p. 132) signalons simplement ici qu'à l'exception de
l'étude du transit segmentaire dans le colon, les résultats de ce type d'étude sont très
pauvres.
Méthodes manométriques
Notions générales
Différentes techniques
Techniques électromyographiques
ENKEPHALINES
Historique
Localisation
Autre localisation
o Biosynthèse
o Dégradation
Récepteurs opiacés
Effets biologiques
o Effets centraux
Enképhalines et analgésie
o Effets périphériques
Phénomènes sécrétoires
Actions centrales
Conclusions
Historique
Depuis plusieurs milliers d'années, les hommes connaissent l'usage du pavot (Figure),
comme agent euphorisant, antidiarrhéique ou antitussif. Il en est fait mention dans des
tablettes sumériennes (3000 av. J.C.), puis dans le papyrus dit d'Ebers, découvert en
1873 et rédigé à Thèbes sous Aménophis I (1600 av. J.C.). Au XIX eme siècle, le principal
composant actif, la morphine, a été isolé. Cet alcaloïde est surtout utilisé pour ses
propriétés antinociceptives, c'est-à-dire permettant d'atténuer ou de supprimer des
sensations douloureuses. Mais la morphine est une drogue dont l'usage chronique
engendre tolérance et dépendance. Les chimistes et les pharmacologues s'appliquèrent à
trouver des molécules analgésiques ne possédant pas les inconvénients de la morphine.
La synthèse de dérivés opiacés et les relations structure-activité qui en ont été dégagées
suggéraient déjà l'existence d'une cible très spécifique pouvant s'apparenter à un
récepteur des opiacés.
Il était logique de supposer qu'il existait, dans le système nerveux central des
mammifères, des molécules endogènes, ligands naturels de ces récepteurs opiacés. En
1973, trois laboratoires, (Suède, Baltimore et New York) démontrent l'existence d'une
liaison à haute affinité, saturable et stéréospécifique d'agonistes ou d'antagonistes
morphiniques tritiés à des membranes cérébrales. Cette démonstration fut apportée par
deux types d'approches expérimentales (Figure).
Effets électrophysiologiques.
Localisation
Dans le système nerveux central
Les enképhalines sont distribuées de manière très hétérogène dans le cerveau (Figure).
Les régions les plus riches sont, par ordre décroissant, les ganglions de la base,
l'amygdale, l'hypothalamus, la substance grise périaqueducale, le noyau
interpédonculaire, le noyau parabrachial, le noyau du faisceau solitaire, le noyau ambigu,
l'area postrema et la substance noire (Figure) Viennent ensuite le cortex cérébral,
l'hippocampe, l'ensemble du diencéphale et, enfin, le cervelet. On trouve aussi des
enképhalines dans la neuro-hypophyse et dans la moelle épinière, principalement au
niveau de la corne dorsale.
Les fibres et les terminaisons nerveuses contenant ces peptides sont généralement
localisées dans les mêmes régions que les corps cellulaires dont ils sont issus, ce qui
indique que les neurones enképhalinergiques semblent faire exception à cette règle
générale. La première exception notable (qui est constituée en fait de la région la plus
riche du système nerveux central en enképhalines) est le complexe striato-pallidal, qui
contient une longue voie enképhalinergique issue des noyaux caudé et putamen et dont
les fibres projettent dans le globus pallidus. La seconde exception est la voie
hypothalamo-neurohypophysaire dont les corps cellulaires sont situés dans les noyaux
supraoptique et paraventriculaire de l'hypothalamus et dont les axones traversent la tige
pituitaire pour donner finalement naissance à des terminaisons nerveuses dans la
neurohypophyse. Dans ces neurones neurosécrétoires, les enképhalines sont colocalisées
avec l'ocytocine.
Le tube digestif possède une haute densité de récepteurs opiacés, et contient de grandes
quantités de peptides opioïdes. Très peu de temps après l'isolement des enképhalines du
cerveau, l'immunocytochimie montrait des immunoréactivités enképhaline dans des
neurones intestinaux, et dans certaines cellules endocrines, comme les cellules à gastrine
ou certaines cellules entérochromaffines. Alors que les molécules opioïdes présentes dans
les cellules endocrines ne sont pas encore nettement caractérisées, il est clair que les
neurones intestinaux contenant des peptides opioïdes constituent une population
extrêmement importante : environ 50 p. 100 des corps cellulaires des neurones
myentériques de l'intestin grêle de cobaye contiennent au moins une des
immunoréactivités opioïdes actuellement connues, et les fibres à immunoréactivité
opioïde forment un réseau extrêmement dense dans le plexus myentérique du même
tissu. Pour simplifier, nous utiliserons dans ce qui suit le terme de fibres à enképhalines
ou fibres à dynorphine, etc., pour signifier fibres présentant une immunoréaction de type
enképhaline, ou dynorphine, etc. Les fibres nerveuses à enképhalines (Met-enk et Leu-
enk ne sont en général pas différenciées par les antisérums) sont nombreuses dans les
ganglions du plexus myentérique et dans le muscle lisse tout au long du tube digestif.
Chez la plupart des mammifères, les fibres à enképhalines sont très peu nombreuses
dans la sous-muqueuse et la muqueuse, bien que quelques-unes se terminent à ce
niveau chez l'homme, le chien et le chat. La plupart des fibres à enképhalines
appartiennent à des neurones intrinsèques, dont les corps cellulaires sont situés dans les
ganglions du plexus myentérique.
Autre localisation
A la périphérie, on les trouve dans les neurones du ganglion mésentérique, les cellules
endocrines de l'intestin, le pancréas, le cour, les poumons et la médullosurrénale.
Biosynthèse>
La proenképhaline (PROENK), qui résulte de ce clivage est une protéine de 31 kDa qui
comprend une extrémité amino-terminale riche en cystéines, correspondant à un peptide
non opioïde de 70 acides aminés : la synenképhaline. Tous les peptides opioïdes sont
regroupés dans la partie carboxy-terminale de la proenképhaline, qui contient 4
séquences de Met-enk, une séquence de Leu-enk, une séquence de l'heptapeptide Met-
enk-Arg-Phe et de l'octapeptide Met-enk-Arg-Gly-Leu. Les séquences de Met-enk, la
séquence de Leu-enk et celle de l'octapeptide sont encadrées par des paires d'acides
aminés basiques (Arg-Arg, Lys-Lys, Lys-Arg) et la séquence de l'heptapeptide située à
l'extrémité carboxy-terminale de la proenképhaline est précédée d'une paire d'acides
aminés basiques (Lys-Arg).
Dans la plupart des régions du système nerveux central, ce sont essentiellement les
produits finaux de la maturation de la proenképhaline qui sont présents, à savoir la Met-
enk, la Leu-enk, l'heptapeptide, l'octapeptide et la synenképhaline. D'autre part, dans
certaines régions du système nerveux central, comme la substance noire, une formation
extracellulaire de (Leu)-enképhaline a été suggérée. Elle serait due à l'hydrolyse de la
dynorphine (autre peptide opioïde endogène issu de la prodynorphine) par une peptidase
membranaire (endopeptidase EP-24.15).
Dégradation
Les enképhalines représentent l'un des cas où l'inactivation a été la mieux étudiée (au
moins au niveau du système nerveux central), en raison de la relative simplicité de ces
pentapeptides et des voies métaboliques impliquées et des éventuelles implications
thérapeutiques. Les enzymes impliquées physiologiquement dans l'inactivation des
enképhalines au niveau du système nerveux central semblent être l'enképhalinase
(classification internationale : EC 3.4.24.11), une dipeptidylpeptidase séparant Tyr-Gly-
Gly des deux acides aminés C-terminaux, inhibée par le thiorphan, et l'aminopeptidase M
(EC 3.4.11.2) inhibée par la bestatine. L'intervention d'autres activités enzymatiques
dans l'inactivation physiologique in vivo a été suggérée mais non prouvée (enzyme de
conversion de l'angiotensine I, dipeptidylaminopeptidase, carboxypeptidases). Deux
critères semblent essentiels pour impliquer une peptidase dans l'inactivation d'un
neuropeptide in vivo : l'inhibition de la peptidase doit protéger le neuropeptide endogène
libéré, et reproduire les actions biologiques du neuropeptide. Ils ne sont actuellement
réunis que pour l'enképhalinase et l'aminopeptidase M.
Récepteurs opiacés
En utilisant différentes molécules de synthèse agonistes ou antagonistes, ainsi que des
tissus différents, les pharmacologues ont pu séparer les récepteurs d'opiacés en
différentes sous-classes. Trois sous-classes principales, dénommées Mu (µ), Delta ( et
Kappa (), sont actuellement généralement admises, mais l'existence d'autres sous-
classes a aussi été suggérée. De toute façon, la séparation des effets entre les différents
récepteurs est très difficile, car d'une part la plupart des molécules opioïdes n'ont qu'une
spécificité relative pour les différents types de récepteurs opiacés, et d'autre part, il
n'existe pas de systèmes de référence purs, c'est-à-dire dans lesquels la réponse serait
déclenchée uniquement par l'une des sous-classes de récepteurs.
Les récepteurs opiacés sur lesquels se fixent les enképhalines sont les récepteurs opiacés
de type µ et . Il faut noter, cependant, que les récepteurs µ sont aussi les cibles d'un
autre peptide opioïde endogène, la -endorphine, issue d'un précurseur différent de celui
qui donne naissance aux enképhalines : la proopiomélanocortine. Ces récepteurs sont
impliqués dans l'ouverture des canaux potassium, l'inhibition de l'adénylate cyclase et
l'inhibition des canaux Ca2+ voltage-dépendants.
Effets biologiques
Après avoir éveillé d'abord l'intérêt dans le domaine de l'analgésie, l'intérêt pour les
peptides opioïdes s'est élargi. Leur présence dans de nombreuses structures nerveuses et
endocrines de l'organisme a conduit à rechercher leur intervention dans de multiples
domaines de la physiologie : réactions au stress, système cardio-vasculaire,
comportements, appareil digestif, rein, maladies mentales, développement, etc.
Effets centraux
Enképhalines et analgésie
De ce fait, l'analgésie induite par des agonistes µ comme la morphine s'ajoute à celle des
opioïdes endogènes protégés par le kélatorphan et agissant sur les récepteurs . Les
deux systèmes de contrôle spinal de la douleur sont indépendants, de sorte que
l'utilisation clinique des différentes substances est possible en cas de tolérance d'un
patient à l'une d'entre elles. On a pu ainsi montrer que l'injection d'un dérivé synthétique
des enképhalines interagissant préférentiellement avec les sites dissipe la douleur de
patients devenus résistants à la morphine.
D'autre part, fait important, le traitement chronique par ces inhibiteurs conduit à une
analgésie sans tolérance, ni tolérance croisée avec la morphine et, de plus, sans
manifestation de dépendance physique et psychique.
Chez l'animal, les inhibiteurs de dégradation des enképhalines injectés dans le striatum,
partie du cerveau qui reçoit les terminaisons des axones de la principale voie
dopaminergique (nigro-striatale) et qui assure la coordination harmonieuse des
mouvements, produisent une hypermotricité que l'on peut bloquer par les antagonistes
spécifiques des récepteurs et par des antagonistes des récepteurs D 2, inhibiteurs de la
transmission de la dopamine.
Injectés dans l'aire tegmentale ventrale, ils produisent une activation comportementale,
due à l'activation des neurones dopaminergiques (prenant naissance dans cette
structure). Ces effets, dus à la stimulation des récepteurs , sont analogues à ceux qui
sont produits par les psychostimulants comme la D-amphétamine et disparaissent après
lésion de ces neurones dopaminergiques (sachant que cette destruction entraîne une
perturbation de l'alternance différée, des persévérations et des troubles de l'attention
sélective, suggérant une implication de ces neurones dans les processus cognitifs chez
l'animal).
Effets périphériques
L'action des peptides opioïdes est certaine, dans les mécanismes de régularisation de la
prise alimentaire et dans ceux qui contrôlent la motricité et les sécrétions digestives.
Phénomènes sécrétoires
La présence d'une riche innervation opioïde au niveau des plexus entériques suggère
naturellement une fonction locale pour ces neurones dans la régulation de la motricité.
Puisque des fibres opioïdes existent également dans les ganglions sympathiques
prévertébraux, la moelle épinière, le système nerveux central, et que de très nombreux
neurones non opioïdes portent des récepteurs opiacés, l'intervention des opioïdes dans la
régulation de la motricité intestinale peut être soupçonnée à chacun de ces niveaux. Les
abords expérimentaux visent en général à rechercher d'abord l'effet des peptides
exogènes, puis l'effet des antagonistes, et enfin celui des inhibiteurs du métabolisme,
pour tenter d'augmenter le taux des opioïdes endogènes. On peut ainsi décrire d'abord
des effets pharmacologiques, puis espérer se rapprocher de la physiologie. Sur
l'organisme entier de l'homme ou de l'animal, des effets des opioïdes sur la motricité ont
pu être décrits au niveau de l'osophage (effets complexes sur le sphincter inférieur de
l'osophage : relation par voie nerveuse, et contractions péristaltiques du corps de
l'osophage), de l'estomac (augmentation de motricité après administration périphérique,
diminution après administration centrale), de l'intestin grêle (stimulation ou inhibition
selon les conditions expérimentales), du côlon (en général stimulation motrice et effet
antitransit). L'ensemble de ces données indique que les opioïdes ont un effet important
mais très complexe sur la motricité digestive. La complexité des effets vient de plusieurs
facteurs : différences entre les opioïdes (exemples : enképhalines et dynorphines),
différences entre les récepteurs, enfin et surtout endroit précis où a lieu la libération du
peptide. Beaucoup des données accumulées à ce jour s'expliquent si l'on admet que le
rôle majeur du système opioïde intestinal est un rôle régulateur, qui dans la plupart des
cas n'agit pas directement sur l'effecteur musculaire lui-même, mais sur d'autres
neurones excitant ou inhibant le muscle.
L'analyse des effets périphériques nécessite d'utiliser soit des préparation isolées, soit
des modèles dans lesquels une injection locale de peptide permet d'espérer que la
diffusion sera limitée à la paroi intestinale. A titre d'exemple, nous citerons quelques
expériences effectuées sur la motricité de l'intestin grêle. Chez le chien in vivo, des
injections intra-artérielles locales de Met-enk activent modérément la contraction du
muscle circulaire de l'intestin lorsqu'il est au repos, et diminuent la motricité du même
muscle lorsqu'elle est augmentée par la stimulation électrique transmurale qui excite
l'ensemble des neurones de la paroi. L'activation par la Met-enk est obtenue avec des
doses plus faibles que l'inhibition. La dynorphine inhibe l'intestin au repos. Ces données
indiquent que les opioïdes agissent localement sur l'intestin grêle du chien en inhibant
des neurones cholinergiques excitateurs par des récepteurs kappa, et en activant
d'autres mécanismes, mu et delta, capables de stimuler le muscle. Ces derniers
mécanismes activateurs seraient en partie musculaires directs et en partie nerveux.
D'autres expériences, effectuées sur des anses grêles ou coliques in vitro, montrent que
les neurones opioïdes sont impliqués dans la régulation du péristaltisme. Les ondes
péristaltiques intestinales (contraction en amont d'une distension de la lumière, reliée au
VIP) sont diminuées par les opioïdes et augmentées par la naloxone, ce qui implique
l'existence d'un tonus opioïde inhibiteur (au moins in vitro). Sur une répartition adaptée
(côlon moyen de rat ou de cobaye), il est possible de montrer que la contraction d'amont
s'accompagne d'une augmentation de la libération d'opioïdes dans le bain, tandis que la
relaxation d'aval s'accompagne d'une augmentation de la libération de VIP et d'une
diminution de la libération d'opioïdes. Ceci peut s'expliquer si l'on suppose que les
neurones opioïdes exercent une influence inhibitrice sur les neurones à VIP, qui sont eux-
mêmes inhibiteurs du muscle circulaire intestinal. L'activité variable des neurones
opioïdes permettrait ainsi de réguler le péristaltisme en modulant l'inhibition tonique
permanente produite par les neurones à VIP. La question suivante sera de savoir ce qui
module l'activité des neurones opioïdes eux-mêmes... Sont-ils connectés directement aux
mécanorécepteurs qui détectent la distension luminale, où existe-t-il encore d'autres
intermédiaires ?
Actions centrales
On sait que l'essentiel des effets analgésiques des opiacés est dû à un effet au niveau du
cerveau ou de la moelle épinière. En ce qui concerne la motricité gastro-intestinale, des
injections intracérébroventriculaires (amenant le produit au niveau du cerveau) ou
intrathécales (amenant le produit au niveau de la moelle épinière) de peptides opioïdes
produisent des effets marqués. Il a été ainsi été rapporté des modifications de l'activité
contractile gastrique, intestinale et colique, ainsi que des modifications du transit
intestinal. Chez la souris, des études détaillées ont été faites concernant le
ralentissement du transit intestinal à la suite d'administrations centrales de différents
peptides possédant des affinités variées pour les récepteurs mu, delta et kappa.
L'administration intracérébroventriculaire de plusieurs peptides à activité plutôt mu
(bêta-endorphine, D-Ala-Met-enképhalinamide) produit un ralentissement du transit
intestinal, qui n'est pas observé après des injections périphériques (intrapéritonéales) de
doses 50 fois plus fortes. L'analyse des effets de peptides de synthèse possédant des
affinités variables pour les différents types de récepteurs amène à conclure que les effets
anti-transit des opioïdes utilisent des récepteurs mu au niveau cérébral, et des
récepteurs mu et delta au niveau de la moelle épinière. Les circuits nerveux ou les
mécanismes par lesquels ces effets centraux sont conduits jusqu'à la périphérie sont
encore mal compris.
Autres actions périphériques
Les enképhalines sont aussi contenues dans la partie postérieure de l'hypophyse. Celle-ci
sécrète deux hormones : la vasopressine (ADH) qui agit sur la pression sanguine et sur
l'excrétion urinaire, et l'ocytocine qui provoque les contractions de l'utérus au moment du
travail de l'accouchement et également l'éjection du lait.
Conclusions
Une retombée importante de ces études réside dans la possibilité d'affecter les
transmissions enképhalinergiques au moyen d'une nouvelle classe d'agents
pharmacologiques, les inhibiteurs de peptidases, dont les données actuelles indiquent
qu'ils sont dépourvus des inconvénients majeurs des morphinomimétiques. Les études de
pharmacologie expérimentale et clinique auxquelles sont soumis ces agents sont en train
de définir leur spectre d'activité et les domaines de leur utilisation thérapeutique,
notamment en gastro-entérologie.
Les nerfs contenant des peptides ont certainement un rôle important dans le contrôle de
la motricité intestinale. Leur fonction détaillée n'est cependant pas encore comprise dans
le détail. Ceci tient aux multiples complexités du système : plusieurs familles de peptides
opioïdes existent dans les neurones du système nerveux périphérique et central, et
souvent coexistent entre elles et avec d'autres neuropeptides. Lorsqu'ils sont libérés par
l'activité nerveuse, ces différents peptides agissent sur plusieurs types de récepteurs.
Enfin, des neurones opioïdes (corps cellulaires et/ou terminaisons) existent à différents
niveaux : plexus intrinsèques intestinaux, ganglions sympathiques prévertébraux, moelle
épinière, cerveau. Leur fonction principale semble être la régulation du fonctionnement
d'autres systèmes neuronaux. L'endroit exact où les peptides sont libérés est donc d'une
importance primordiale, et explique pourquoi des injections de peptides exogènes n'ont
que peu de chance de reproduire des effets physiologiques, puisque l'inondation des
récepteurs présents en différents endroits peut déclencher simultanément des
mécanismes opposés qui ne se produisent pas ainsi dans les circonstances
physiologiques.
Une chose en tout cas est claire : considérer que "opiacé = analgésie" est une notion
périmée, particulièrement lorsqu'on utilise des substances qui restent confinées aux
compartiments périphériques, par leur nature ou par leur mode d'administration. Il est
probable que les opioïdes sont neuromédiateurs ubiquitaires, au même titre que
l'acétylcholine ou que la noradrénaline. Des substances modulant leur libération ou leur
activité ont montré leur intérêt thérapeutique en gastro-entérologie.