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LE PRÉCIS
DU SYSTÈME DIGESTIF

Faculté de Médecine d’Alger


UEI 2
2e année de Médecine
MédiCours

LE PRÉCIS
DU SYSTÈME DIGESTIF

Recueil des cours de l’UEI 2 : appareil digestif

ANNOUCHE Zahoua - KUSSAH Amina - MOUZALI Rym - OUARDI Cerine - OUARGLI Fatima Zohra

Faculté de Médecine d’Alger

2e année de Médecine - 2019/2020 1re édition


Préface
Tout étudiant, surtout au début d’une nouvelle année universitaire, se souciera en premier temps
du support sur lequel il pourra compter, du temps qui est si précieux, ainsi que des nouveaux termes
introduits. Nous, étudiants en 2e année de médecine, étions face à tous ces obstacles que vous aussi
pouvez confronter. En tenant compte de tout cela, nous avons lancé un défi, réaliser une série de
recueils qui comportent la totalité des cours de chaque unité.

Cette série que nous mettons à votre disposition s’appuie principalement sur les supports officiels
de la Faculté de Médecine d’Alger (année universitaire 2019/2020), les explications de nos
enseignants ainsi que des schémas et des informations supplémentaires récupérés de livres de
médecine, notamment les ouvrages du professeur S.S HAMMOUDI, que Dieu lui accorde sa
miséricorde, le Gray’s Anatomy, le Marieb, le Roumani’s Physiology et les supports de Chakib
GHOMARI.

Nous espérons de tout cœur que vous pourriez tirer profit de ce fascicule qui exposera devant vous
toutes les informations dont vous aurez besoin pour comprendre les cours et réussir vos examens.

Aussi, nous avons mis à votre disposition à la fin de chaque partie des QCMs tirés des EMDs
précédentes pour compléter votre compréhension.

Nous tenons à préciser qu’il s’agit de supports complets et non pas de résumés.
Nous tenons aussi à préciser que ce travail est sans AUCUN profit matériel. Nous ne sommes pas
responsables des actions d’impression.

Si vous avez des questions, veuillez nous contacter sur equipe.medicours@gmail.com , ou sur
facebook.

Faculté de médecine d’Alger Equipe MédiCours


SOMMAIRE
Introduction à l’anatomie, l’histologie et la physiologie de l’appareil digestif 8

01 : Cavité buccale

Anatomie Cavité buccale 17


Histologie Cavité buccale : muqueuses buccale et linguale 24
Physiologie Phase buccale : mastication 25
QCM 27

02 : Glandes salivaires

Anatomie Glandes salivaires 31


Histologie Glandes salivaires 40
Physiologie Phase buccale : sécrétion salivaire 43
QCM 47

03 : Pharynx

Anatomie Pharynx 52
Histologie Pharynx 57
QCM 58

04 : Œsophage

Anatomie Œsophage 60
Histologie Généralités sur l’histologie du tube digestif 64
Œsophage 66
Physiologie Phase bucco-œsophagienne : déglutition 67
QCM 70

05 : Estomac

Anatomie Estomac 78
Histologie Paroi gastrique 93
Physiologie Phase gastrique (motilité gastrique) 103
QCM 114

06 : Bloc duodéno-pancréatique (BDP)

Anatomie Bloc duodéno-pancréatique 122


Histologie Duodénum et pancréas exocrine 132
Physiologie Sécrétion pancréatique 137
QCM 140

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07 : Intestin grêle (portion mobile : jéjuno-iléon)

Anatomie Jéjuno-iléon et mésentère 145


Histologie Paroi intestinale 150
Physiologie Motilité intestinale 155
Digestion et absorption intestinales 156
QCM 161

08 : Gros intestin : côlon

Anatomie Gros intestin : côlon 168


Histologie Paroi colique et appendice 183
Physiologie Phase colique 185
QCM 186

09 : Gros intestin : rectum

Anatomie Ampoule rectale et canal anal 190


Histologie Rectum et canal anal 199
Physiologie Continence et défécation 200
QCM 201

10 : Foie et voies biliaires

Anatomie Foie et voies biliaires 204


Histologie Foie et voies biliaires 219
Physiologie Sécrétion biliaire 226
QCM 229

11 : Veine porte hépatique

Anatomie Veine porte hépatique 238


QCM 240

12 : Rate

Anatomie La rate 242


QCM 248

13 : Péritoine

Anatomie Le péritoine 250


QCM 260

14 : Paroi abdominale et canal inguinal

Anatomie Paroi abdominale antéro-latérale et canal inguinal 262


QCM 269

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15 : TD physiologie

Aliments, nutriments et bilan azoté 272


QCM 275

BIOCHIMIE

16 : Les vitamines

Cours Les vitamines 277


TD Les vitamines 300
QCM 303

17 : Les oligoéléments

Cours Les oligoéléments 305


TD Les oligoéléments 311
QCM 314

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Introduction : généralités sur l’anatomie,


l’histologie et la physiologie de l’appareil
digestif

I/-Introduction : le système digestif inclut le tube ou tractus digestif et les organes annexes. Il
reçoit des volumineuses molécules organiques (glucides, protéines, et lipides), les dégrade en
molécules de nutriments, assure l’absorption de ces dernières dans la circulation sanguine et élimine
les résidus non digestibles ou qui n’ont pas été absorbés.

4 processus importants : motilité, sécrétion, digestion et absorption.

II/-Motilité : assure la progression des aliments le long du tube digestif. Elle est essentiellement due
à la composante musculaire lisse du tube digestif qui comprend deux couches :

 Une couche longitudinale : externe


 Une couche circulaire : interne

Contrôlée par les plexus nerveux intrinsèques : sous-muqueux de Meissner et myentérique d’Auer
Bach (Vous allez comprendre cette notion dans l’histologie du tube digestif « prochain cour »).

 La motilité comprend :
1. Les mouvements propulsifs ou péristaltisme : se définit par
l’apparition autour du tube digestif d’un anneau de contraction
qui se déplace ensuite le long de la paroi. La vitesse de cette
propagation est adaptée au rôle de chacun des segments du
tube digestif (œsophage, estomac….)
2. Les mouvements de brassage : assure :
 Le mélange des sucs digestifs et les aliments facilitant ainsi la
digestion.
 Réalise un contact intime entre le contenu du tube digestif et
la surface absorbante favorisant ainsi l’absorption.

III/-Sécrétion :
 Correspond à la sécrétion des différents sucs gastriques dans la lumière du tube digestif par les
glandes exocrines : Sécrétions salivaires, gastriques, pancréatiques, biliaires et intestinales.
 Les cellules sécrétrices extraient du plasma de grandes quantités d’eau ainsi que des matériaux
bruts nécessaires pour la production de leur sécrétion particulière. Le transport actif à l’intérieur
de la cellule ainsi que la synthèse des produits de sécrétions nécessitent de l’énergie.
 La libération de ces sécrétions dans la lumière du tube digestif est sous la dépendance de stimuli
hormonaux et nerveux.

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Constituants des sécrétions digestives :

a) Substances inorganiques : eau, électrolytes (Na⁺, K⁺, Cl⁻, HCO₃⁻).

b) Substances organiques : enzymes, mucus, immunoglobulines (IgA), des facteurs de croissance,


acides biliaires, bilirubine, cholestérol et phospholipides.

IV/-Digestion : consiste à scinder les grosses molécules (glucides, lipides et protéines) en petites
molécules de nutriments absorbables. La digestion est accomplie par hydrolyse enzymatique en :

 Monosaccharides : glucose, fructose, galactose sont la forme absorbable des glucides ;


 Les acides aminés : sont la forme absorbable des protéines ;
 Les mono glycérides et les acides gras : sont la forme absorbable des lipides.

V/-Absorption : correspond au passage des petites molécules absorbables, de l’eau, des vitamines
et des électrolytes dans le sang ou la lymphe. La quasi-totalité de l’absorption se fait au niveau de
l’intestin grêle.

VI/-Relation structure-fonction : le système digestif est constitué du tube digestif (cavité buccale,
oropharynx, œsophage, estomac, intestin grêle, colon, rectum, anus) et des glandes annexes.

Glandes
annexes

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1. Grandes étapes de la digestion : chaque segment du tube digestif est adapté à une fonction
particulière :

Segment du tube Rôle mécanique et Rôle dans la digestion : enzymes et sécrétions des
digestif absorption glandes annexes

 Mastication  Amylase amorce la digestion des glucides


 Mélange des aliments
Cavité buccale
avec la salive

 Déglutition : passage  Pas de rôle dans la digestion (Pas d’enzymes)


Pharynx et du bol alimentaire de
œsophage la bouche vers
l’estomac
 Remplissage  Acide chlorhydrique (HCL) : Solubilisation des
 Stockage particules alimentaires et destruction des micro-
 Malaxage organismes
 Evacuation des  Pepsinogène : Activé en pepsine par l’HCL,
Estomac

aliments avec enzyme de digestion de protéines


régulation de la vitesse  Mucus : Lubrification et protection de la
de sa propre vidange muqueuse gastrique
dans l’intestin grêle  Facteur intrinsèque : Indispensable pour
l’absorption de la vitamine B12
 Sécrétion de facteurs endocrines et paracrines :
Gastrine, histamine, somatostatine
 Mélange et propulsion Principal siège de la digestion
du contenu Les sécrétions bilio-pancréatiques arrivent dans la
 Principal siège de lumière du duodénum :
l’absorption  Le pancréas exocrine :
 Sécrètent des enzymes qui digèrent les hydrates
Intestin grêle

de carbones, les protéines et les graisses.


 Un liquide riche en HCO3- neutralise l’acidité du
contenu de l’intestin grêle venu de l’estomac
 Sécrétion exocrine du foie :
 Production de la bile contenant des sels biliaires
qui facilitent la digestion des lipides
 La vésicule biliaire stocke et concentre la bile
entre les repas

 Stockage et  Mucus : Rôle protecteur


concentration des
Côlon

matières non digérées


 Absorption de sels et
d’eau

Continence et défécation
Rectum et anus

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2. La paroi du tube digestif : formée de 4 couches :

a) La muqueuse : c’est la couche la plus interne en contact avec les aliments, formée d’une fine
couche de cellules épithéliales reposent sur un tissu conjonctif et une fine couche de cellules
musculaires lisses (la muscularis mucosae).

Elle renferme des cellules endocrines indispensables à la régulation des différents mécanismes de
digestion et d’absorption.

b) La sous-muqueuse : faite de tissu conjonctif des vaisseaux sanguins, lymphatiques et des nerfs se
projetant sur la muqueuse.

c) La musculaire : faite de muscles lisses disposées en couche interne circulaire etcouche externe
longitudinale.

 Entre ces 2 couches musculaires se situent des plexus nerveux constituant le système nerveux
intrinsèque ou entérique qui se présente comme un ensemble de corps cellulaires
habituellement groupés dans des ganglions, et des fibres nerveuses qui assurent les
interconnexions entre les neurones et les cellules effectrices :
 Plexus myenterique d’Auerbach ;
 Plexus sous-muqueux de Meissner.

d) La séreuse : faite de tissu conjonctif enveloppant la totalité du tube digestif et le rattache à


l’organisme.
3. Renouvellement cellulaire des muqueuses digestives : globalement, la durée de vie de la plus part
des cellules de revêtement muqueux digestif est de l’ordre de quelques jours, excepté pour la cellule
pariétale acido-sécrétrice de l’estomac dont la durée de vie est de 1an.

VII/-Fonctionnement du système digestif : le fonctionnement de l’appareil digestif est complexe


et est sous l’influence de nombreux facteurs synergiques (agissent pour assurer le même but) et
indépendants, et ce afin d’optimiser la digestion et l’absorption des aliments ingérés.

1.Fonctionnement autonome du muscle lisse : le muscle digestif est essentiellement un muscle lisse,
unitaire, à l’exception du sphincter supérieur de l’œsophage et du sphincter anal externe qui sont
des muscles striés.
a) Les cellules musculaires lisses digestives : s’organisent en syncytium fonctionnel, elles sont
associées les unes aux autres par les nexus (GAPs jonctions étroites) correspondent à des zones de
très faible résistance électrique (Passage facile des ions) permettant ainsi à l’influx électrique
naissant dans une fibre musculaire lisse de se propager d’une fibre en fibre.

b) Les cellules interstitielles de CAJAL : sont des cellules de nature musculaire mais non contractiles,
autonomes, situées entre les couches profondes et superficielles des muscles lisses. Elles sont
considérées comme des cellules PACEMAKER dont le potentiel de membrane au repos varie
spontanément de façon rythmique. Ces variations correspondent à des épisodes de dépolarisation
formant les ondes lentes appelées aussi rythme électrique de base qui persiste après dénervation.
Sur ces ondes lentes peuvent se greffer des potentiels de pointes assurant une contraction du muscle
lisse.

On ne trouve pas les cellules de CAJAL dans tout le tube digestif, elles sont absentes au niveau de
l’œsophage et de l’estomac proximal donc à ce niveau la contraction n’est pas rythmique (muscle

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multi unitaire : contraction des muscles lisses n’est pas rythmique), elles sont présentes au niveau de
l’estomac distal.

REMARQUE :

Le rythme électrique de base nait dans la couche longitudinale au niveau de l’estomac et dans la
couche circulaire après dénervation

 RÔLES :
 Les cellules interstitielles de Cajal sont médiatrices de la stimulation neuronale par les
neurones entériques moteurs.
 Les cellules de CAJAL ont aussi un rôle critique dans la propagation des ondes électriques
lentes. Les CIC forment un réseau au travers duquel l’onde lente se propagera. Si ce réseau
est lésé, la conséquence sera que deux régions musculaires différentes fonctionneront de
façon indépendante sans synchronisme entre elles.

2.Régulation :

a) Régulation nerveuse : assurée par 2 systèmes :

 Le système nerveux entérique (intrinsèque) :Situé dans la paroi digestive, il est continu De
l’œsophage au canal anal.
 Plexus myentérique d’Auerbach : commande essentiellement la motilité du tractus gastro-
intestinal en agissant sur la musculature lisse ;
 Plexus sous-muqueux de Meissner : commande essentiellement la sécrétion et le débit
sanguin.
Le neurotransmetteur du SN intrinsèque incluent : l’ACH, la noradrénaline, la sérotonine, des
peptides (VIP, somatostatine, CCH…), le monoxyde d’azote

Le plexus nerveux entérique s’influent mutuellement à la fois à l’intérieur d’un même organe, et
entre organes différents : ils forment un réseau dense à l’origine de réflexes locaux.

 Le système nerveux extrinsèque : régule le système nerveux intrinsèque, c’est le système


nerveux végétatif :

 Le système nerveux sympathique : inhibe l’activité digestive, représenté par :


 Le nerf splanchnique (D1-D10) Les ganglions sympathiques et leurs neurones post-ganglionnaires
 Le nerf hypogastrique (D11-L2) sont extra-pariétaux (chaine sympathique)

 Le système nerveux parasympathique : Accroit la sécrétion et la motilité :


 Le nerf vague (Bulbaire « tronc cérébral ») Les ganglions parasympathiques
 Les nerfs pelviens (Médullaires sacrés « Moelle épinière sacrée ») et leurs neurones post-
ganglionnaires sont intra-
pariétaux (paroi de l’organe)

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REMARQUE :

Le contingent parasympathique vagal contient également une voie inhibitrice non adrénergique, non
cholinergique fonctionnelle notamment au niveau du sphincter inférieur de l’œsophage et l’estomac
proximal dont le médiateur est le VIP et le monoxyde d’azote NO.

On distingue 2 types de stimuli :

 Des stimuli intrinsèques :


 La distension de la paroi par le volume du contenu (mécano-récepteurs)
 Osmolarité, acidité du chyme gastrique (osmo-récepteurs et chémo-récepteurs)
 Concentrations des produits de digestion (osmo-récepteurs)

Ces récepteurs se trouvent dans la paroi du tractus, déclenchent des récepteurs modifiant ainsi
l’activité des effecteurs : muscles de la paroi et les glandes exocrines et endocrines du tractus
digestif.

 Des stimuli extrinsèques : ces stimuli sont perçus par des récepteurs neurosensoriels (organes de
sens)
 La faim ;
 L’odeur ;
 La vue des aliments ;
 Des états émotionnels.

On distingue 2 types de réflexes :

 Des réflexes courts : les stimuli sont perçus par les récepteurs du tractus, gagnent les plexus
nerveux puis vers les cellules effectrices. Les stimuli sont intrinsèques.
 Des réflexes longs : les stimuli sont perçus par les récepteurs du tractus, gagnent le SNC par des
voies afférentes puis retournent aux plexus nerveux et aux cellules effectrices via des fibres
nerveuses efférentes autonomes. Les stimuli sont intrinsèques et extrinsèques.

b) Régulation hormonale : pour réguler la sécrétion et la motilité digestive, les cellules nerveuses et
glandulaires de la muqueuse digestive produisent des polypeptides biologiquement actifs, agissant :

 Par voie paracrine (endocrine : agissent comme des hormones) : Une hormone est une
substance chimique biologiquement active, synthétisée par une cellule glandulaire et
sécrétée dans le milieu intérieur où elle circule (sécrétés par les cellules de la muqueuse
digestive, les cellules pancréatiques …).
 Par voie neurocrine sécrètent des neuro-hormones (agissent comme des
neurotransmetteurs) :Une neuro-hormone est un messager chimique produit par un
neurone et qui agit comme une hormone (sécrétées par hypothalamus, hypophyse).

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Substance Cellule sécrétrice Substance Cellule sécrétrice


Cellules G (Antre- Cellules D (cardia,
Gastrine Somatostatine
duodénum) rectum, pancréas)
Cellules I (Duodénum, Cellules N (intestin
CCK (cholé cytokine) Neurotensine
jéjunum) grêle proximal)
Cellule S (Duodénum, Cellules Mo
Sécrétine Motiline
jéjunum) (Duodénum)
Cellules K (Duodénum, Cellules
Sérotonine,
GIP (Gastric Inhibition jéjunum) entérochromaffines
Enképhaline,
Peptid) (EC) (pylore, intestin
Substance P (SP)
grêle, colon)
Cellules L (Iléon, Cellules
Entéro-glucagon colon) Histamine entérochromaffines
(EC) (Fundique)
Fibres nerveuses SNI Glandes oxyntiques de
VIP (Vaso-active et cellules endocrines la muqueuse du
Ghréline
intestinal Peptid) du tractus gastro- fundus gastrique
intestinal et pancréas
PP (Polypeptide Pancréas
pancréatique)

REMARQUE :

La ghréline est :

 Orexigène (stimule l’appétit) ;


 Stimule la sécrétion et la motilité gastrique (diminue le catabolisme des graisses) ;
 Stimule la sécrétion de la GH (hormone de croissance).

VIII/-Immunité digestive : le tube digestif est ouvert sur l’extérieur, sa lumière et son contenu font
partie de l’environnement extérieur, et doit donc empêcher la pénétration d’agents pathogènes dans
l’organisme.

L’immunité digestive dépend à la fois du système immunitaire intestinal et de la flore intestinale.


1. Flore intestinale ou microbiote : l’ensemble des micro-organismes qui colonisent le tube
digestif. La densité microbienne atteint son maximum dans le côlon distal avec une très grande
diversité des espèces bactériennes. Il existe également une diversité interindividuelle en termes
de composition bactérienne. Fonctions :
 Barrière et protection de la colonisation par des micro-organismes pathogènes ;
 Métabolique, fermentation au niveau du côlon ;
 Développement et maturation du système immunitaire intestinal ;

Immunité intestinale : la muqueuse intestinale remplit un rôle de barrière physique entre la lumière
intestinale et les tissus internes. Cette fonction est favorisée par :

 Les jonctions serrées entre les cellules épithéliales qui assurent la régulation du flux d’eau et des
petites molécules et empêchent le passage des micro-organismes ou d’antigènes ;

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 Le mucus qui renforce cette muqueuse, sécrété par les cellules mucipares, constitué par :
principalement une glycoprotéine « Mucine », forme une couche protectrice visqueuse à la
surface de l’épithélium, réduisant ainsi le passage des micro-organismes à l’épithélium en
concentrant les molécules de défense.

2. Tissu lymphoïde associé à la muqueuse (MALT) : représenté par :


 Les plaques de PEYER : favorisent l’entrée sélective des antigènes et l’initiation de la réponse
immunitaire ;
 L’appendice ;
 Les nodules lymphoïdes isolés ;
 Les cellules lymphoïdes isolées dans la muqueuse (dans l’intestin grêle, les cellules lymphoïdes se
répartissent entre les entérocytes) ;
 Les IgA sécrétoires ;
 La lamina propria : la lamina propria ou chorion est un tissu conjonctif lâche situé sous les
épithéliums qui tapissent notamment les muqueuses digestives, respiratoires ou urogénitales.

 Les antigènes peuvent être transmis par le système lymphatique aux ganglions lymphatiques
mésentériques où aura lieu une prolifération et une différenciation des cellules
immunitaires.
 Chez le nouveau-né, la muqueuse du type digestif est surtout protégée par les IgA provenant
du lait maternel.

Les plaques de PEYER : renferment des cellules effectrices de l’immunité : cellules dendritiques,
macrophages, lymphocytes. Les cellules M (Les cellules M (ou Microfoldcells, qui se traduit par
cellules à plis microscopiques) font partie du tissu lymphoïde associé au tube digestif MALT)
incorporent des antigènes par endocytose et les transfèrent aux cellules dendritiques, ces dernières
les présentent aux lymphocytes B qui (après activation) se transforment en plasmocytes sécrètant
des immunoglobulines.

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• Cavité buccale
Anatomie

• Muqueuse buccale
Histologie • Muqueuse linguale

• Phase buccale (mastication)


Physiologie
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Anatomie : Cavité buccale

I/-Introduction : la cavité buccale est la partie initiale de l’appareil


Fosses nasales
digestif. Permet la mastication, la dégustation, l’insalivation des aliments et
l’articulation des mots.

II/-Localisation : elle est située dans la région céphalique au-


dessous des fosses nasales et des maxillaires. Limitée en bas par la
Maxillaires
mandibule (mâchoire inférieure).
Mandibule

III/-Description : elle est limitée par :


 Latéralement : les joues.
 En avant : les lèvres.
 En haut : la voute palatine.
 En bas : le plancher buccal.
 En arrière : le voile du palais.

Elle communique avec l’oropharynx par l’isthme de gosier en arrière.

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17
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Les lèvres
Ce sont des replis musculo-membraneux, mobiles, réunies par la philtrum
commissure labiale. Présentent 2 faces :
Commissure
 Une face externe :présente le sillon médian : Le philtrum, labiale
jusqu’au nez.
 Une face interne :unie à la gencive par le frein labial(voir
schéma dans la partie du vestibule).

Le vestibule
 C’est un espace qui est tapissé par la gencive, en
forme de fer à cheval. Situé entre Les faces
internes des lèvres et des joues en dehors et les Face externe Frein labial
arcades alvéolo-dentaires (les dents) en dedans. des lèvres
 Il communique avec la cavité orale propre.
 Il est divisé en 2 gouttières : supérieure et Arcades
inférieure (Limitées en dehors par les lèvres Face interne
alvéolo-
supérieures et inférieures respectivement) où est des lèvres
dentaires
déversée la salive par les glandes salivaires.

Vestibule Gencive

Les gencives
Muqueuses épaisses et résistantes, recouvres les
procès alvéolaires et le collet des dents et forme à ce
niveau le priodonte de protection.
Procès Collet des
alvéolaires dents

Priodonte de
protection formé
par les gencives

Les joues

Formées par le muscle buccinateur recouvert par le fascia bucco-pharyngien.

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MédiCours 2e année Médecine UEI 2

La langue
C’est l’organe principal du gout, participe à la déglutition, la
mastication et l’articulation des mots. Présente deux parties :
 La racine :qui est postérieure, fixée sur l’os hyoïde et sur
la mandibule.
 Le corps :mobile, avec :
 Un dos ou face supérieure : présente un sillon médian
(vertical), et un sillon en forme de V « Le V lingual » en
Description

arrière transversal.
 La muqueuse linguale au niveau du dos de la langue
est épaisse et contient des papilles (3 types de
papilles gustatives « récepteurs neurosensoriels »)
 Une face inférieure : transparente, muqueuse, laisse
apparaitre les vaisseaux
 La muqueuse linguale au niveau de la face inférieure
est mince et transparente.
 2 bords latéraux.
 Un apex ou pointe.

Un squelette ostéo-fibreux V linguale

qui comprend :
RACINE

 La membrane hyo-glossienne :fixant la langue à l’os


hyoïde
 Le septum lingual :Lame fibreuse verticale dont la base
s'insère sur la membrane du muscle hyoglosse et sur l'os
hyoïde et qui chemine entre les faisceaux musculaires
jusqu’à la pointe de la langue.
Les muscles
CORPS

(Schéma dans la page suivante)


Les muscles extrinsèques Sillon
Les muscles intrinsèques médian
(permettent la fixation de la
Constitution

(entrent dans la structure


langue aux structures voisines
de la langue)3 pairs et 1
au niveau de la cavité buccale)5
impair
pairs
Les pairs  Les muscles genio-glosses. Bords
 Les muscles  Les muscles hyo-glosses. latéraux
transverses de la  Les muscles chondro- Apex
langue. glosses.
 Les muscles  Les muscles stylo-glosses.
longitudinaux  Les muscles palato-glosses.
(linguaux) inférieurs.
 Les muscles verticaux
de la langue.
L’impair
 Le muscle longitudinal
(lingual) supérieur.

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Artérielle
 Elle est assurée par :
 L’artère linguale (branche de la carotide externe) : qui
se divise en 3 branches :
 L’artère dorsale de la langue.
 L’artère sublinguale.
 L’artère linguale profonde.
Vascularisation et drainage

 L’artère pharyngienne ascendante (branche de la


carotide externe).
 L’artère palatine (branche de l’artère faciale).

Veineuse
 Assurée par les veines linguales profondes qui vont se
jeter dans le tronc veineux thyro-linguo-facial qui se jette
ensuite dans la veine jugulaire interne.

Lymphatique
 La lymphe se draine vers :
 Les nœuds sous-mentaux.
 Les nœuds sous-mandibulaires.
 Les nœuds jugulaires.

Tous les muscles de la langue sont innervés par le


Motrice

nerf hypoglosse (XII) sauf le palato-glosse et le


stylo-glosse qui sont innervés par le nerf
glossopharyngien (IX).
En avant du V lingual :Le nerf lingual (branche du
nerf mandibulaire V3 lui-même issu du nerf
Sensitive

trijumeau V)
En arrière du V lingual : Le nerf glossopharyngien
Innervation

(IX)
Les plis glossopharyngiens (au niveau du
pharynx) :Le nerf vague (X)
En avant du V lingual :Le nerf facial (VII)
En arrière du V lingual : Le nerf glossopharyngien
Sensorielle (gout)

(IX)
La corde du tympan (au niveau de l’oreille) : Le
nerf lingual

Le nerf glossopharyngien est sensitif et sensorielle


pour la langue

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20
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Le palais
C’est le toit de la cavité orale, paroi supérieure de la
bouche, présente 02 parties :
 Palais dur (osseux) = voute palatine : En
avant, formé par les maxillaires supérieurs et
les palatins.
Définition

 Au niveau de la partie médiane du palais


osseux on trouve une saille médiane : c’est le
raphé du palais qui présente à son extrémité
antérieure : Le canal incisif.
 Palais mou = voile du palais : En arrière,
fibro-musculaire, sépare le rhinopharynx de
l’oropharynx.

 L’élévateur du voile du palais



Muscles du

Tenseur du voile du palais



palais

L’uvulaire
 Le palatoglosse
 Le palato-pharyngien

Tous les muscles du palais sont innervés par le nerf


Innervation

vague (X), sauf le tenseur du voile du palais qui est


innervé par le nerf mandibulaire (V3) branche du nerf
trijumeau (V)

Contient des bourgeons gustatifs et des glandes


Muqueuse
du palais

salivaires accessoires.

L’isthme de gosier
Orifice d’ouverture de la cavité buccale dans
l’oropharynx. Limité par :

 En haut : le palais mou (le voile du palais).


 Latéralement : Les fosses tonsillaires, contiennent les
tonsilles palatines (les amygdales).
 En arrière : la racine de la langue.

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IV/-Organe du gout : représenté par des bourgeons


gustatifs répartis dans l’épithélium de la bouche, la
langue « principalement », le palais mou, l’isthme de
gossier et l’oropharynx. Au nombre de 2000, on retrouve
4 types :

 Sucré : au niveau de l’apex.


 Salé : apex, partie antérieure et bords latéraux.
 Acide : bords latéraux.
 Amer : en arrière du V lingual.

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BONUS

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Histologie : Cavité buccale

I/-La muqueuse buccale : comme celle de l’oropharynx, elle est constituée de :


1. La muqueuse :

a. Un épithélium : pavimenteux pluristratifié non kératinisé (dit épidermoïde), sauf au niveau de la


gencive et du palais osseux où il est kératinisé.

REMARQUE : l’épithélium malpighien = pavimenteux


pluristratifié, il peut être kératinisé (épidermoïde) ou non.

b. Le chorion : comporte :

 Une couche superficielle : papillaire.


 Une couche profonde : ou derme, conjonctivo-
élastique, riche en vaisseaux sanguins et en
glandes (glandes salivaires accessoires).

2. Le tissu sous muqueux : est fait d’un tissu conjonctif lâche, renfermant des vaisseaux, des
nerfs et des pelletons adipeux (surtout au niveau du plancher buccal).

II/-La muqueuse linguale : la muqueuse linguale est de type buccal (épithélium pavimenteux pluristratifié
kératinisée + chorion).
La muqueuse linguale est hérissée sur sa face dorsale de papilles, chaque papille comporte :

 Un axe conjonctivo-vasculaire principal unique ou ramifié.


 Un épithélium de revêtement de type épidermoïde.

Les papilles linguales sont distinguées en 3 types :

 Les papilles filiformes : nombreuses, les plus petites,


réparties sur toute la surface de la langue.
 Les papilles fungiformes : disposées en avant du V
lingual, ils ont la forme d’un champignon
 Les papilles caliciformes ou circumvallés : formant les
branches du V lingual, isolées les unes des autres par
un sillon circulaire ou vallum.

L’épithélium des deux derniers types de papilles linguales


(fungiformes et caliciformes) renferme des différenciations
particulières sensorielles : les bourgeons du gout.

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Physiologie : Phase buccale (mastication)

I/-Définition de la mastication :
 Le premier acte mécanique de la digestion permettant le broiement des aliments, leur ramollissement et leur
mélange avec la salive.
 Elle fait participer les lèvres, la langue (permet l’insalivation) et les dents ce qui permet d’obtenir une masse
molle et humide facile à avaler, c’est le bol alimentaire.

II/-Mécanisme de la mastication : la mastication est accomplie grâce à des mouvements


mandibulaires rythmiques qui permettent la fragmentation et l’écrasement de l’aliment entre les
arcades dentaires. Ces mouvements mandibulaires sont associés à des mouvements coordonnés de
la langue, des joues et des lèvres qui assurent le transport, la formation et le contrôle du bol
alimentaire. Ces mouvements sont le résultant des différents muscles :

Pour la fermeture de la Les agonistes sont les puissants muscles


mâchoire (et pour masséter et temporal (faciles à palper
morde) lorsque les dents sont serrées).
Mouvements de Les muscles ptérygoïdiens médial et latéral.
broyage (mouvements
latéraux des
mandibules)
Les muscles buccinateurs (compriment les
Maintien des aliments
joues).
ente les dents
Normalement la force gravitationnelle suffit,
Abaissement de la mais si une résistance s’oppose à l’ouverture
mandibule de la mâchoire, les muscles du cou entrent
en activité ‘’digastrique et mylo-hyoïdien’’.
les muscles extrinsèques de la langue :
 Génioglosse : tire la langue vers l’avant.
Pour les mouvements  L’hyoglosse : abaisse la langue et tire les
de la langue côtés vers le bas.
 Styloglosse : élève et rétracte la langue
(lors de la fermeture de la bouche).

III/-Contrôle de la mastication : la mastication est assurée par les nerfs somatiques destinés aux
muscles squelettiques striés de la bouche et la mâchoire :

 Le nerf trijumeau (V) : pour les muscles de la mâchoire.


 Le nerf hypoglosse (XII) : pour les muscles de la langue.

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 ETAPES :

1. L’initiation de la mastication est volontaire.


2. Les mouvements rythmiques de la mastication, sont activés de manière réflexe par la pression
des aliments contre les gencives, les joues et la langue, cette pression est perçue par les
mécanorécepteurs.
3. L’activation de ces mécanorécepteurs induit une inhibition réflexe des muscles qui maintiennent
la fermeture de la bouche, ce qui induit l’ouverture de la bouche
4. La relaxation qui en résulte au niveau des mâchoires diminue la pression sur les
mécanorécepteurs faisant apparaître un nouveau cycle de contraction des muscles masticateurs
et donc la fermeture de la bouche.
 Grâce à un processus de conditionnement fermeture-ouverture se succèdent d’où l’activité
rythmique de la mastication.

Fonctions Muscles
Elévateur et propulseur Masséter et ptérygoïdien médial.
Elévateur et rétracteur Temporal.
Abaisseur et propulseur Ptérygoïdiens.
Abaisseur et rétracteur Mylohyoïdien, géniohyoïdien et digastrique.

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d. Elle est limitée en avant et


QCM latéralement par les lèvres et les
arcades alvéolo-dentaires
e. L’isthme de Gossier est représenté
ANATOMIE latéralement par les muscles palato-
glosses
1) Cavité orale :
a. Son plancher est musculaire formé par REPONSES : B
les muscles mylo-hyoïdiens et génio-
glosse 4) Le vestibule oral :
b. Elle communique en arrière avec le a. Il est limité en arrière par l’isthme de
naso-pharynx par l’isthme de Gossier gossier
c. Le palais mou est formé de 4 muscles b. Il est limité en avant par les lèvres
pairs et d’un muscle impair c. Il est limité en dedans par la face
d. La région tonsillaire est limitée interne des joues
latéralement par les piliers antérieurs d. Il est limité en arrière par les arcades
(palato-glosse) et postérieurs (palato- dentaires
pharyngien) e. Il communique en arrière avec la
e. Elle est divisée en vestibule et cavité cavité orale propre
orale proprement dite par les arcades
dentaires REPONSES : B, D, E

REPONSES : C, D, E
HISTOLOGIE
2) Cavité orale :
a. Le vestibule oral a la forme d’un fer à 5) Comparant la structure d’une papille
cheval filiforme à celle d’une papille
b. Le vestibule communique avec la caliciforme de la muqueuse linguale,
cavité orale proprement dite par la quelle est parmi les éléments de
région rétro-malaire uniquement structure énumérés ci-après, celui qui
c. Le vestibule s’ouvre à l’extérieur par vous permet d’identifier la papille
l’orifice oral caliciforme :
d. La région labiale forme la limite a. Epithélium pavimenteux stratifié
antérieure du vestibule b. Chorion glandulaire
e. Le muscle orbiculaire des lèvres est un c. Axe conjonctivo-vasculaire
muscle dilatateur d. Chorion conjonctivo-glandulaire
e. Bourgeons du gout intra-épithéliaux
REPONSES : A, C, D
REPONSES : E
3) La cavité orale :
a. Elle est limitée en haut par la base du 6) La muqueuse gingivale, observée en
crane microscopie optique, se distingue de la
muqueuse du plancher de la bouche
b. Elle communique en arrière avec
l’oropharynx par l’isthme de gossier par :
c. Elle communique en avant avec le a. Un épithélium pavimenteux stratifié,
vestibule par l’orifice labial non kératinisé
b. Un chorion dépourvu de papilles

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c. Un chorion glandulaire riche en b. Axe conjonctif ramifié, isolement


vaisseaux sanguins et en pelotons par un sillon circulaire, répartition
adipeux en avant du V lingual
d. Un épithélium pavimenteux stratifié c. Axe conjonctif riche en vaisseaux
kératinisé sanguins, absence de bourgeons du
gout intraépithéliaux
REPONSES : D d. Axe conjonctif ramifié, répartition
désordonnée, présence de
7) Laquelle parmi les propositions bourgeons du gout intra-épithéliaux
suivantes qui ne convient pas à la
papille filiforme linguale : REPONSES : C
a. Présence d’un axe conjonctivo-
vasculaire 10) Laquelle parmi les propositions
b. Présence d’un épithélium suivantes, ne contient pas à la papille
épidermoïde fungiforme linguale
c. Présence d’un bourgeon du gout a. Présence d’un axe conjonctivo-
d. Répartition sur toute la surface de la vasculaire
langue b. Présence d’un épithélium
épidermoïde
REPONSES : C c. Répartition selon les branches du V
lingual
8) Que représente le derme de la d. Présence de bourgeons du gout
muqueuse linguale :
a. Un tissu conjonctif dense, riches en REPONSES : C
glandes et en fibres élastiques, situé à
la partie profonde du chorion 11) Laquelle parmi les propositions
b. Un tissu conjonctif lâche, riche en suivantes, ne convient pas à la papille
glandes et en plexus nerveux, intégrés caliciforme :
au tissu sous-muqueux a. Présence d’un épithélium
c. Un tissu conjonctif dense, vascularisé, épidermoïde
présentant des soulèvements ou b. Présence d’un axe conjonctivo-
papilles vasculaire
d. Un tissu conjonctif lâche, infiltré de c. Répartition sur toute la surface de la
lymphocytes situés à la partie langue
superficielle du chorion d. Présence de bourgeons du gout

REPONSES : A REPONSES : C

9) Comparant la structure des papilles


fungiformes à celle des papilles
PHYSIOLOGIE
caliciformes de la muqueuse linguale,
quels sont parmi les critères suivants 12) Concernant la mastication :
ceux qui vous permettent d’identifier
a. Il s’agit d’un ensemble de
les papilles fungiformes :
mouvements volontaires de la
a. Axe conjonctif unique, répartition mâchoire supérieure, la langue et les
désordonnée joues
b. Le muscle temporal est un élévateur
propulseur

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28
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c. Les muscles mylo-hyoïdiens et c. Tous les muscles de la langue sont


ptérygoïdiens sont des abaisseurs pairs.
rétracteurs d. La cavité buccale communique avec le
d. Les propositions A et C sont justes laryngopharynx par l’isthme de
e. Aucune de ces réponses n’est juste gossier.
e. Le palais dur est fibro-musculaire.
REPONSES : E
REPONSES : A
13) La mastication (RF) :
a. Met en jeu plusieurs activités motrices
b. Assure le transport et la
fragmentation des aliments
c. Réalise l’insalivation du bol
alimentaire afin de le rendre apte à la
déglutition
d. Est un acte volontaire
e. Nécessite la coordination parfaite des
motoneurones innervant les muscles
impliqués

REPONSES : B

14) Le muscle temporal intervenant dans la


mastication est un muscle :
a. Abaisseur et propulseur
b. Abaisseur et rétracteur
c. Elévateur et rétracteur
d. Elévateur et propulseur
e. Exclusivement rétracteur

REPONSES : C

15) La mastication :
a. Est la première étape du processus
digestif
b. Permet d’obtenir le bol alimentaire
c. Est un phénomène moteur lié à la
contraction des muscles
masticateurs
d. Est contrôlée par des hormones
e. Est partiellement volontaire

REPONSES : D

16) Cavité orale :


a. La racine de la langue est fixée sur la
mandibule et l’os hyoïde.
b. Tous les muscles de la langue sont
innervés par le nerf hypoglosse.

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29
• Glandes salivaires
Anatomie

• Glandes salivaires
Histologie

• Phase buccale (sécértion


Physiologie salivaire)
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Anatomie : Glandes salivaires

I/-Introduction :
 Les glandes salivaires sont des glandes exocrines
annexées à la cavité orale. Sécrètent environ 1,5L
de salive par jour. Il existe 2 catégories :
 Glandes mineures : labiales, jugales, palatines,
linguales.
 Glandes majeures : 3 glandes paires et
symétriques : Parotide, sub-mandibulaire et sub-
linguale.
 La salive : c’est un liquide mousseux qui baigne la
bouche composé de 99% d’eau, de composés
inorganiques (ions), de composés organiques
(glucose, hormones, enzymes « amylase, lipase, lysosome »).Son rôle est :
 L’humidification des muqueuses digestives supérieures (cavité orale, pharynx, œsophage,
estomac).
 Digestion (première étape).
 Facilitation de la lubrification des aliments.
 Antiseptique (Protège les dents des caries).

II/-Les glandes parotides : c’est les plus volumineuses et les plus postérieures des glandes
salivaires. (Para = à côté, Otis = oreille)

La connaissance des rapports est importante dans les applications chirurgicales (nerf facial +)

1) Situation : la glande parotide est superficielle,


occupe une excavation appelée loge
parotidienne, située dans une région limitée
par :
 En avant : la branche montante de la
mandibule.
 En arrière : L’apophyse mastoïde du muscle
temporal et le muscle sterno-cléido-
mastoïdien.
 En haut : Partie postérieure de l’arcade
zygomatique et le conduit auditif externe CAE.
 En bas : Une ligne horizontale partant de la
mastoïde de l’os temporal à l’angle de la
mandibule.

(Voir les schémas qui suivent le tableau)

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2) Loge parotidienne : irrégulière, prismatique, triangulaire avec :

 3 parois
Formée par le diaphragme stylien :cloison tendue entre la paroi latérale du
pharynx et la gaine faciale du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Composé de :
Une paroi  Ventre postérieur du muscle digastrique.
postéro-  Muscle stylo-hyoïdien.
médiale  Ligament stylo-hyoïdien.
 Muscle stylo-pharyngien.
 Muscle stylo-glosse.
Une paroi Formée par le bord postérieur de la branche montante de la mandibule, tapissée
antérieure en dehors par le muscle masséter et en dedanspar le muscle ptérygoïdien médial.
Une paroi Formée par l’aponévrose cervicale superficielle et le plan adipeux de la peau.
latérale
 2 extrémités
Une extrémité Représenté par le méat acoustique externe et l’articulation temporo-mandibulaire.
supérieure
Représenté par la cloison mandibulo-parotidienne formée par :
Une extrémité
 La bandelette mandibulaire.
inférieure
 Le ligament stylo mandibulaire.

3) Morphologie de la glande :
 La parotide a la forme d’une pyramide avec 3 faces ‘’postéo-médiale, antérieure et latérale’’ et 2
extrémités ‘’supérieure et inférieure’’.
 Elle émet habituellement 2 prolongements :
 Pharyngien :Se dirige médialement vers la paroi pharyngée.
 Massétérique :Antérieure, situé sur la face latérale du muscle masséter.

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 Elle est constituée de 2 lobes séparés par un isthme.


 La glande parotide est lobulée, jaunâtre, encapsulée par une capsule mince.
 Elle pèse à peu près 25G.
 Présente un conduit excréteur : Le conduit parotidien ‘’canal de sténon’’.

4) Canal de Sténon :
 Mesure 4cm de long.
 Nait dans l’épaisseur de la glande par 2 troncs collecteurs supérieur et inférieur.
 Présente une direction horizontale sur la face latérale du muscle masséter, perfore le muscle
buccinateur et s’ouvre dans la cavité buccale. Il s’ouvre dans le vestibule, en regard du collet de
la 2e molaire supérieure.

5) Rapports :

Par l’intermédiaire du diaphragme stylien, elle est en rapport avec l’espace


sous parotidien postérieur(ou espace rétro-stylien), qui contient :
 L’artère carotide interne.
Rapports
 La veine jugulaire interne.
postérieurs
 Les nerfs : glossopharyngiens (IX), vague ou pneumogastrique (X),
En dehors de la loge

spinale ou accessoire (XI) et le grand hypoglosse (XII).


 La chaine sympathique.

Avec l’espace sous parotidien qui contient :


Rapports  Le muscle stylo-glosse.
antérieurs  Les artères palatines et pharyngiennes ascendantes

La parotide est palpable sous la lame superficielle du fascia cervicale et la


Rapports
peau.
latéraux

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 Le nerf facial (VII) (dans son segment extra-crânien) : c’est un élément


fondamental des rapports par son intérêt dans la chirurgie parotidienne.
Sort du crane par le foramen stylo-mastoïdien, pénètre dans la parotide
par sa face antéro-médiale et se divise en ses 2 branches terminales :
Eléments
 Supérieur : nerf temporo-facial
nerveux
 Inférieur : nerf cervico-faciale
 Le nerf auriculo-temporal :Nait du nerf mandibulaire (V3) branche du
nerf trijumeau (V), dans la région inter-ptérygoïdienne.


En dedans de la loge

L’artère carotide externe : pénètre dans la loge parotidienne par la


partie inférieure de l’espace pré-stylien, elle se place sur la face médiale
de la parotie en dedans de la veine jugulaire. Se divise en 2 branches
terminales :
 L’artère temporale superficielle.
 L’artère maxillaire interne.
 La veine jugulaire externe : naît de la réunion des :
Eléments  Veines temporales superficielles.
vasculaires  Veines maxillaires.
 La veine rétro-mandibulaire (communicante intra-parotidienne) : naît
dans la portion intra-parotidienne, de la veine jugulaire externe. Se
termine dans la veine faciale ou dans le tronc thyro-linguo-facial.
 La veine carotide externe : inconstante, naît de la veine maxillaire.
 Les ganglions lymphatiques : nombreux, on distingue 2 groupes :
superficiel et profond.

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6. Vascularisation de la glande :

a. Artérielle : deux sources artérielles :

 L’artère carotide externe.


 L’artère auriculaire postérieure, branche de la
carotide externe.

b. Veineuse : drainage veineux assurée par :

 Les veines jugulaires externes.


 Les veines rétro-mandibulaires.

c. Lymphatique : les lymphatiques se drainent vers les


lympho-noeuds parotidiens (profonds et superficiels) puis
rejoignent les ganglions lymphatiques cervicaux profonds.

7. Innervation : elle est double :


 Parasympathique sécrétoire : assurée par le nerf
auriculo-temporal.
 Sympathique vasomotrice : assurée par le plexus
carotidien externe.

8. Applications cliniques :
 Les tumeurs de la glande parotide les plus fréquentes sont bégnines. Leur gravité est liée à leur
situation anatomique.
 Les relations entre la tumeur et les rameaux du nerf facial (VII) doivent être précisées parce que
la résection peut léser le nerf facial (VII).

III/-Les glandes sub-mandibulaires (sous-maxillaires) :


1. Situation : occupent la région supra-hyoïdienne latérale, en dedans du bord inférieur de la
branche horizontale de la mandibule, entre les éléments cutanés et le plancher oral, dans une
loge sub-mandibulaire.

2. Loge sub-mandibulaire :

le bord inférieur de la branche horizontale de la


En surface En haut mandibule.
Elle correspond à un triangle à
sommet inférieur et base le ventre postérieur du muscle digastrique.
En arrière
supérieure, limité
En avant le ventre antérieur du muscle digastrique.
En profondeur Présente :
La loge est prismatique avec : Paroi supéro-  La fosse sub-mandibulaire.
 3 parois :supéro-latérale, latérale  Insertion du muscle ptérygoïdien médial.
inféro-latérale et médiales.

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 2 extrémités : antérieure Présente :


et postérieure  Lame superficielle du fascia cervical.
Paroi inféro-
 Tissus sous-cutanés et cutanés.
latérale
 Platysma (muscle du cou).

Présente 2 étages :
 L’étage sus-hyoïdien :présente les muscles
hyoglosse, mylo-hyoïdien, digastrique et stylo-
Paroi médiale hyoïdien.
 L’étage sous-hyoïdien : Présente la lame superficielle
et la lame pré-trachéale du fascia cervical englobant
les muscles infra-hyoïdiens.

Extrémité Ouverture sur la région bi-carotidienne d’où arrivent les


postérieure éléments vasculo-nerveux.

Ouverture sur la région sublinguale, où passent les


Extrémité
éléments vasculo-nerveux vers le plancher buccal, par un
antérieure
défilé entre les muscles mylo-hyoïdien et hyo-glosse.

antérieure
Extrémité
Supéro-latérale
postérieure
Extrémité

Ventre
postérieur du
digastrique Inféro-latérale

Ventre
antérieur du
digastrique

En surface En profondeur

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3. Le conduit sub-mandibulaire (canal de


Wharton) : la glande a la forme d’une
grosse amande, elle pèse 7g, déverse
son contenue par le canal de Wharton.
Long de 4-5cm, nait de la réunion des
canaux intra-lobulaire, il se termine au
niveau du frein de la langue en
s’adossant à son homologue avant de
s’ouvrir au sommet de l’ostium ombilical
(orifice) sur le versant interne de la
caroncule(la caronule est une
surélévation de la muqueuse
sublinguale).

4. Rapports :

 Artère faciale.
Dans la loge sub-

 Nerf hypoglosse (XII).


mandibulaire

 Nerf lingual est un nerf sensitif issu du nerf mandibulaire (V3), lui-même
issu du nerf trijumeau (V).
 Artère linguale (branche de la carotide externe).
 Veine linguale.
 Veine faciale.

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En dehors de la
En dehors : La mandibule et le plan musculo-cutané

mandibulaire

loge sub-
En dedans : La paroi du pharynx et le conduit pharyngien.
 En avant : La région ou loge sublinguale.
 En arrière : La région ou loge parotidienne.

5. Vascularisation :
 Artérielle : les artères proviennent de
l’artère faciale et l’artère sub-mentale.
 Veineuse : les veines se jettent dans la
veine faciale et la veine sub-mentale.
 Lymphatiques : les lymphatiques se
rendent aux nœuds sus-mandibulaires.

6. Innervation : sécrétoire par le nerf lingual.

IV/-La glande sublinguale :


1. Situation : la plus petite des 3 glandes
salivaires, pèse 3 g. Située dans le plancher
buccal au contact de la face médiale de la
branche horizontale de la mandibule. Située
dans la loge sublinguale, limitée par :
 En dedans : les muscles génio-glosses, lingual
inférieur et le génio-hyoïdien.
 En dehors : la mandibule.
 En haut : la muqueuse du sillon alvéolo-lingual.
 En bas : muscle mylo-hyoïdien.

2. Canal excréteur : possède de nombreux canaux excréteurs qui se réunissent pour former le
conduit majeur de Rivinus, il se porte en avant et s’ouvre au niveau de la caroncule sublinguale
en dehors du conduit sub-mandibulaire.

3. Rapports : les rapports de la loge avec :


 Le nerf lingual branche du nerf
mandibulaire (V3) lui-même branche du
nerf trijumeau (V).
 Le nerf de la corde du tympan.
 Le conduit sub mandibulaire.
 Le nerf hypoglosse (XII).
 L’artère linguale.

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38
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4. Vascularisation :
 Artérielle : l’artère sublinguale issue de l’artère linguale (branche de la carotide externe).
 Veineuse : la veine sublinguale qui se jette dans la veine linguale et la veine ranine.
5. Innervation :
 Nerf de la corde du tympan (branche du nerf facial (VII)).
 Nerf sublingual.

V/-Glandes salivaires accessoires (mineures) : dispersées dans la muqueuse buccale : glandes


linguales, glandes labiales, glandes molaires, glandes buccales.

VI/-Applications cliniques : la muqueuse buccale à la surface de la langue et sur le plancher de la


cavité orale est humide et richement vascularisée. Des agents pharmaceutiques peuvent être placés
sous la langue pour être absorbés rapidement par le système vasculaire.

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Histologie : Glandes salivaires

I/-Les glandes salivaires principales : au nombre de 3 : parotide, sublinguale et submandibulaire.


Ce sont des glandes tubulo-acineuses, composées de type conglomérées. Chaque glande salivaire
comporte :

1) Une charpente conjonctive : représentée par :


 Une capsule d’enveloppe fibreuse :à l’origine de travées inter lobulaires constituent des lobules.
 Un stroma interlobulaire.

2) Un parenchyme glandulaire : sous-jacent à la capsule comprenant :

a. Des unités sécrétrices : ce sont des acini de type séreux, muqueux ou mixtes

Cytoplasmes cellulaire
Acinus Caractéristiques Lumière Cellules Illustrations
et contenu
Prédominant Plage La lumière Le cytoplasme des
dans un stroma arrondie à est entourée cellules glandulaires est
riche en tissu lumière de cellules bourré de grains de
Acinus
adipeux réduite pyramidales sécrétions Grains de
séreux
à apex droit zymogène

Aspect clair Lumière Formé de 4 à Le cytoplasme des


large 5 cellules cellules acineuses est
cubiques spumeux rempli de
Acini boules de mucine (ou
muqueux mucigène) qui refoulent
le noyau à la base de la
cellule

Cellules séreuses + cellules muqueuses. Les cellules séreuses s’agencent


en périphérie des cellules muqueuses et dessinent le croissant de
Gianuzzy
Acini
mixte

1 Acinus muqueux
2 Acinus mixte (avec acinus
séreux en périphérie
entourant l’acinus muqueux
formant le croissant de
Gianuzzy)
3 Acinus séreux

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REMARQUE :

Entre les cellules sécrétrices et la vitrée péri-acineuse (lame basale) (2) se


rencontrent des cellules myoépithéliales (1) : éléments contractiles d’origine
épiblastique.

b. Les voies excrétrices : en partant de l’acinus, les voies excrétrices des glandes salivaires principales
comprennent les 4 segments suivants :

Segment Caractéristiques
Le canal  Intra lobulaire : vient juste à l’abouchement de l’acinus.
intercalaire  Etroit.
(Passage de BOLI)  Formé d’un épithélium simple, à cellules cubiques basses.
 Intra lobulaire ou inter lobulaire.
 Plus large.
Le canal excrét-  Formé d’un épithélium palissadique : cellules cylindriques.
sécréteur ou canal  Entouré d’une gaine conjonctive périphérique.
strié (Canal de P  Présente une striation verticale au pôle basal des cellules épithéliales
Flueger) correspond à la présence de :
 Mitochondries (chondricontes).
 Invagination de la membrane basale.
 Inter lobulaire.
Le canal excréteur  A épithélium bi ou pluristratifié (≥2).
 Entouré d’une couche conjonctivo-élastique dense.
 Débouchant dans la cavité buccale.
 A épithélium de type épidermoïde ‘’dans sa partie terminale’’.
Le canal collecteur
 Entouré d’un tissu conjonctif qui présente des fibres musculaires lisses
annulaires.

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c. Particularités des glandes salivaires principales : ce sont des glandes exocrines tubulo-acineuses
composées de type conglomérés :

Glandes Caractéristiques
 C’est une glande séreuse pure (acini
séreux).
Glande parotide  Le passage de Boll et P Flueger sont
larges.
 Le stroma est riche en tissu adipeux.
 C’est une glande séro-moqueuse à
Glande sub-
prédominance séreuse.
mandibulaires
 Le passage de Boll et de P Flueger sont
(sous-maxillaire)
courts et ramifiés.
 C’est une glande séro-muqueuse à
prédominance muqueuse.
 Le passage de Boll et de P Flueger sont
Glande sublinguale courts.
 Formé de plusieurs petites glandes qui
possèdent chacune son canal
collecteur.

II/-Les glandes salivaires accessoires :


 Ce sont des petites glandes formées par une seule unité sécrétrice (amas de cellules
glandulaires sans canal). Elles sont désaminées dans la bouche et situées dans la muqueuse
bucco-pharyngée. Elles s’observent au niveau des joues, des lèvres, la langue, le palais
membraneux, la luette. Ces glandes sont en majorité muqueuses.
 Seules les glandes de VONEBNER de la face dorsale de la langue ont une sécrétion séreuse.

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Physiologie : Phase buccale (sécrétion


salivaire)
I/-Introduction :
 Joue un rôle majeur dans la digestion, c’est la première
sécrétion digestive rencontrée par les aliments ingérés. Elle a un
rôle indispensable dans les processus :
 D’humidification des aliments et de la muqueuse
buccale.
 Hygiène orale et dentaire.
 La parole.
 permet le transport du bol alimentaire dans le pharynx
et l’œsophage.
 La production de la salive varie de 0.5 à 1.5 L/jour, le débit
maximal étant observé pendant le repos.
 Elle est composée essentiellement d’eau mais renferme
également des électrolytes et des molécules organiques.

II/-Morphologie fonctionnelle des glandes salivaires :


1. Sécrétion salivaire :
 la sécrétion salivaire est assurée principalement (90%) par les trois glandes salivaires majeures
(parotide, submandibulaire, sublinguale).
 Le reste (10%) est assuré par des petites glandes buccales et linguales appelées glandes
mineures. Elles sont responsables de 70% du mucus salivaire.

REMARQUE :

 La majorité des glandes salivaires mineures sont muqueuses.


 Les glandes salivaires accessoiresont une sécrétion continue permettant d’humidifier
essentiellement la muqueuse buccale.
 Les glandes salivaires majeuresont une sécrétion discontinue répondant aux stimuli
alimentaires.

2. Structure des glandes salivaires :


 Le parenchyme des glandes salivaires est organisé en acini séparés par des cloisons fibreuses
dans lesquelles circulent les vaisseaux, les nerfs et les canaux excréteurs

à l’origine des sécrétions hydro-électrolytiques et


Les cellules à
enzymatiques.
zymogènes (séreuses)
Les acini
Les cellules à sécrétant des mucines.
mucus (muqueuses)

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entourant les acini, permettant en se contractant la sécrétion


Les cellules
salivaire vers les canaux excréteurs.
myoépithéliales
 Fusionnent pour donner un canal excréteur principal par glande.
Les canaux  Ces canaux sont bordés d’un épithélium spécifique qui modifie de façon significative
excréteurs la composition de la salive avant son arrivé dans la cavité buccale.

3. Particularités de chaque glande :

Riche en cellules à zymogène « glande séreuse pure » (pas de


Glande parotide
cellules à mucine).
Glande submandibulaire Glande mixte à prédominance séreuse (cellules à zymogène ≥
(sous-maxillaire) cellules à mucine).
Glande mixte à prédominance muqueuse (cellules à mucine ≥
Glande sublinguale
cellules à zymogène).

III/-Composition de la salive :
1. Composition minérale : la salive est constituée de plus de 95% d’eau.

La salive primaire est isotonique par rapport au plasma.

Les canaux excréteurs modifient la salive primaire en salive secondaire par :

1) Réabsorption de Na⁺ et de Cl⁻ sans eau


(Càd Na⁺ et Cl⁻ passent de la lumière des
canaux excréteurs vers le sang) ainsi Acini •Salive
leurs concentrations diminuent↓ par primaire
rapport à celle du plasma. Canal excréteur
2) Sécrétion de K⁺ et de HCO₃⁻ (Càd K⁺ et •Modifications
HCO₃⁻ passent du sang à la lumière des Cavité buccale •Salive
secondaire
canaux excréteurs) fournissant un pH
alcalin à la salive définitive et leurs
concentrations augmentent ↑ par
rapport à celle du plasma.

La salive définitive (secondaire) devient hypotonique par rapport au plasma.

2. Composition organique :

Sécrété par les cellules à zymogènes, c’est une glycoprotéine de


Amylase salivaire 55KD. Elle agit à un PH neutre sur les liaisons α1-4
glucosidiquesde l’amidon libérant le maltose et les dextrines
limites.
Enzymes Son action est inhibée par l’acidité gastrique.
C’est des petites protéines glycolytiques attaquant la paroi
Les lysozymes bactérienne : Il possède un rôle antiseptique au niveau de la
cavité buccale. Sécrétées par les cellules à zymogène.

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Elles sont sécrétées par les cellules à mucus. Ce sont des grosses molécules
Les mucines glycoprotéiques, polaires, empoisonnant dans leur sein beaucoup d’eau, formant ainsi un
gel visqueux et lubrifiant.
A côté des immunoglobulines plasmatiques (IgA, IgG, IgM) qui passent dans la salive par
Les
diffusion à partir du sang. La salive contient également une IgA sécrétoire jouant un rôle
immunoglobulines
fondamental dans les défenses anti bactériennes au niveau du tube digestif.
Plusieurs autres protéines (stathéines, histatines, cytatines, protéines riches en proline)
sont sécrétées par les cellules à zymogène et sont impliqués dans :
 L’entretien de l’email dentaire : homéostasie du calcium et du phosphate.
Autres protéines  Certaines ont un rôle anti-infectieux.
 Maintien de la trophicité cellulaire (facteurs de croissance EGF (epidermgrowth
factor) et NGF (nerve growth factor).
 Rôle antibactérien.

IV/-Contrôle de la sécrétion salivaire : la sécrétion salivaire est exclusivement sous la


dépendance du système nerveux autonome.

Le centre de salivation est constitué de noyaux salivaires supérieurs et inférieurs


localisés au niveau du bulbe rachidien (étage inférieur du tronc cérébral), à proximité
Centres nerveux
des centres respiratoires et cardio-vasculaires.

Le centre nerveux reçoit les afférences sensitives par l’intermédiaire des nerfs :
Afférences Trijumeau (V), glossopharyngien (IX) et hypoglosse (XII).

Sont issues directement des noyaux salivaires, empruntent le


Parasympathique
trajet des nerfs facial (VII) et glossopharyngien (IX).
Le noyau salivaire supérieur : innerve les glandes
submandibulaires (sous-maxillaires) et sublinguales
Efférences Le noyau salivaire inférieur : innerve les glandes parotides.

Proviennent des segments médullaires (moelle épinière)


Sympathique
thoraciques supérieurs.

Voie à neurone post-ganglionnaire cholinergique, stimule la


Parasympathique sécrétion hydro électrolytique et organique des cellules à
Effets : contrairement à zymogènes, il est responsable d’une sécrétion aqueuse
leurs habituellement (séreuse) abondante par vasodilatation « augmentation du
antagonistes (effets débit sanguin salivaire»
contraires) dans la plus
part des organes, les
deux contingents Voie à neurone post-ganglionnaire noradrénergique, stimule la
sympathique et sécrétion des cellules à mucus, il est responsable d’une
parasympathique sécrétion muqueuse (visqueuse) peu abondante. L’activation
stimulent la sécrétion Sympathique du système sympathique tend à diminuer le débit de sécrétion
salivaire salivaire par une vasoconstriction responsable d’une «
diminution du débit sanguin salivaire »

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Adaptation :
 L’odeur, le goût, le contact avec la muqueuse buccale, la mastication, les nausées
AUGMENTENT la sécrétion salivaire via le parasympathique
 Le sommeil lent, la déshydratation, les médicaments anticholinergiques INHIBENT la
sécrétion salivaire.

REMARQUE :

Il n’existe pas de régulation hormonale de l’insalivation.

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b. C’est un canal intra-lobulaire formé

QCM d’un épithélium simple cubique avec


une striation verticale au pôle basal
c. C’est un canal intra et inter-lobulaire
ANATOMIE formé d’un épithélium simple
cylindrique avec une striation verticale
1) Les glandes salivaires : au pôle basal
a. La glande parotide répond d. C’est un canal intra et inter-lobulaire
superficiellement au muscle masséter formé d’un épithélium simple
b. Le conduit parotidien s’ouvre au cylindrique avec une striation verticale
niveau de la face médiale de la joue au pôle apical
en regard de la 2ème molaire e. C’est un canal intra et inter-lobulaire
supérieure formé d’un épithélium simple cubique
c. Le nerf facial croise médialement la avec une striation verticale au pôle
veine jugulaire externe et l’artère basal
carotide externe en intra-parotidien
d. Le nerf hypoglosse et l’artère linguale REPONSES : C
passe entre la face médiale du muscle
hypoglosse et la glande sub- 4) Les glandes de Von Abner :
mandibulaire a. Sont situées au niveau de la sous-
e. Le nerf lingual est un rapport latéral muqueuse linguale
de la glande sublinguale b. Sont des glandes muqueuses
c. Leurs canaux s’ouvrent dans la bouche
REPONSES : B d. Sont des glandes salivaires accessoires
e. Sont d’origine entoblastique

REPONSES : B
HISTOLOGIE
5) Le canal collecteur des glandes salivaires
2) L’observation d’une coupe histologique
principales :
de glandes salivaires en MO révèle la
présence d’acini muqueux et quelques a. S’ouvre dans la cavité buccale
acini séreux. S’agit-il ? (RJ) b. Son épithélium est pluristratifié
kératinisé
a. De la glande parotide
c. Il est inter et intra-lobulaire
b. De la glande sublinguale
d. Entouré de fibres musculaires striées
c. De la glande sous-maxillaire
annulaires
d. De la glande sublinguale et sous-
e. Possède une lumière étroite
maxillaire
e. Aucune de ces propositions REPONSES : C
REPONSES : B 6) Quel est le type histologique de
l’épithélium du passage de BOLL :
3) Indiquez parmi les propositions
suivantes celle qui correspond le mieux a. Epithélium pavimenteux pluristratifié
au canal excréto-sécréteur (canal de b. Epithélium prismatique pseudo-
Pflüger) stratifié
c. Epithélium cubique simple
a. C’est un canal intra-lobulaire formé
d. Epithélium cylindrique bi-stratifié
d’un épithélium simple cylindrique
e. Epithélium simple d’aspect
avec une striation vertical au pôle basal
palissadique

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REPONSES : C 2. Dans le stroma seulement


3. Dans les travées conjonctives
7) Examinant une coupe de glande salivaire seulement
en microscopie optique, sur quel 4. Dans le stroma et la zone sous
argument vous basez-vous pour capsulaire
identifier la glande sous-maxillaire
a. Glandes tubuleuses, simples formées REPONSES : A2
d’unités sécrétantes mixtes, riches en
10) Parmi les éléments de structures cités ci-
cellules aqueuses
dessous, quels sont ceux qui ne font pas
b. Glandes tubulo-acineuses de type
partie du stroma d’une glande salivaire
congloméré, formé d’acini mixtes,
principale ?
riches en cellules séreuses
c. Glandes tubulo-acineuses composées, a. Fibres collagènes
formées d’acini mixtes pauvres en b. Capillaires sanguins
croissant de Gianuzzi c. Cellules adipeuses
d. Glandes tubuleuses de type agminé, d. Fibres élastiques
formées d’unités sécrétantes mixtes,
REPONSES : C
riches en croissant de Gianuzzi
11) Quel est le rôle de la cellule
REPONSES : B
myoépithéliale péri-acineuse des
8) Quelle est l’origine embryologique de la glandes salivaires :
cellule myoépithéliale des acini des a. Rôle de soutien et de nutrition des
glandes salivaires cellules glandulaires
a. Epiblastique b. Rôle dans le transfert des métabolites
b. Entoblastique et l’expulsion du produit de sécrétion
c. Neurectoblastique glandulaire
d. Mésenchymateuse c. Rôle dans la régénération des cellules
acineuses et l’expulsion du produit de
REPONSES : A sécrétion glandulaire
d. Rôle dans la régénération et la
9) Précisez le type histologique de nutrition des cellules acineuses
l’épithélium du canal collecteur d’une
glande salivaire principale et la REPONSES : B
topographie de celui-ci dans le tissu
glandulaire 12) Parmi les propositions suivantes,
laquelle définit le mieux les glandes
TYPE HISTOLOGIQUE :
salivaires principales ? Ce sont des
a. Epithélium pavimenteux pluristratifié glandes exocrines :
non kératinisé
a. Tubuleuses, composés, ramifiés,
b. Epithélium prismatique pseudo-
entourés par une capsule qui est à
stratifié
l’origine de travées délimitant des
c. Epithélium prismatique pluristratifié
lobes.
d. Epithélium cylindrique pluristratifié
b. Acineuses de type agminé, entourées
par une capsule qui est à l’origine de
travées délimitant des lobules.
TOPOGRAPHIE : c. Tubuleuses, composées, ramifiées,
1. Dans le stroma et les travées entourées par une capsule qui est à
conjonctives

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l’origine de travées délimitant des c. Est constant tout au long de la journée


lobules. d. Est diminué par la mastication
d. Tubulo-acineuses, composées, de type e. Est diminué par la nausée
congloméré, entourées par une
capsule qui est à l’origine de travées REPONSES : B
délimitant des lobules.
16) Le débit salivaire est
e. Tubulo-acineuses, composées, de type
congloméré, entourées par une a. Constant tout au long de la journée
capsule qui est à l’origine de travées b. Augmenté par la mastication
délimitant des lobes. c. Modulé par la sécrétine
d. Augmentée lors du sommeil
REPONSES : D e. Augmentée par les médicaments
anticholinergiques
13) Parmi les propositions suivantes
concernant les glandes de Von Ebner, REPONSES : B
laquelle est juste ? Ce sont des glandes
exocrines : 17) La salive est constituée de tous les
éléments suivants, sauf un, lequel ?
a. Séreuses, situées dans l’épithélium de
la muqueuse linguale. a. Une amylase
b. Séreuses, situées dans la partie b. Une lactoferrine
profonde du chorion de la muqueuse c. Des facteurs de croissance
buccale. d. La trypsine
c. Muqueuses, situées dans le chorion e. Les lysozymes
de la muqueuse linguale.
REPONSES : D
d. Muqueuses, situées dans la sous-
muqueuse buccale. 18) Concernant la sécrétion salivaire (RF) :
REPONSES : B a. Les acini produisent une salive
primaire isotonique par rapport au
plasma
b. La salive définitive est hypertonique
PHYSIOLOGIE
par rapport au plasma
14) La salive joue un rôle dans tous les c. La salive définitive est hypotonique
processus suivants sauf un, lequel par rapport au plasma
d. Le débit maximal de la salive est
a. Hygiène buccale
observé pendant le repas
b. Protection de l’email dentaire
e. Son contrôle est sous la dépendance
c. Parole
du système nerveux autonome
d. Humidification des aliments
e. Digestion des glucides notamment les REPONSES : B
dextrines limites
19) La salive humaine est dépourvue de :
REPONSES : E
a. Sodium
15) Le débit salivaire : b. Potassium
c. Protéines amylolytiques
a. Est augmenté par la stimulation
d. Protéines lipolytiques
sympathique
e. Protéines plasmatiques
b. Est augmenté par la stimulation
parasympathique REPONSES : D

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20) La sécrétion salivaire est caractérisée


par :
a. Sa richesse en Na+ et Cl-
b. Sa richesse en H+ et Cl-
c. Sa composition ionique fixe
d. Son hypotonicité par rapport au
plasma
e. Son contrôle exclusif par les
centres nerveux corticaux

REPONSES : D

21) Tous les propositions suivantes


représentent les caractéristiques de
la salive, sauf une, laquelle ?
a. Est la première sécrétion digestive.
b. Permet l’humidification des
aliments et de la muqueuse
buccale.
c. Assure l’hygiène orale et dentaire.
d. Joue un rôle majeur dans la
digestion des aliments.
e. Est indispensable à la parole.

REPONSES : D

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50
Anatomie
•Pharynx

Histologie
•Pharynx
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Anatomie : Pharynx

Le pharynx est un conduit musculo-membraneux qui relie les


cavités nasales au larynx, d’une part, et la bouche à l’œsophage,
d’autre part. Il appartient à la fois au tube digestif et à l’appareil
respiratoire : c’est donc un carrefour aéro-digestif qui livre
passage aux aliments et à l’air. Il intervient dans la déglutition, la
respiration et la phonation.

I/-Situation :

Communément appelé gorge, le pharynx s’étend de la base du


crâne jusqu’à la 6e vertèbre cervicale (C6). Il est impair, médian et
vertical et est :

 Situé en avant du rachis (colonne vertébrale) cervical.


 Situé en arrière des fosses nasales ①, de la cavité
buccale ② et du larynx ③.
 Limité en haut par la base du crâne ④.
 Limité en bas par le bord inférieur du cartilage cricoïde
⑤ au niveau de C6.
 Continué par l’œsophage.

II/-Forme et dimensions :

 Il a la forme d’un entonnoir irrégulier ouvert en avant.


 Longueur : 13 à 15 cm.
 Largeur : 5cm en haut et 2 cm en bas.

III/-Configuration interne :

De haut en bas, le pharynx se divise en 3 sections : le


nasopharynx (rhinopharynx ou cavum), l’oropharynx
et le laryngopharynx (ou hypopharynx).

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1. Rhinopharynx

Le rhinopharynx constitue la partie supérieure du pharynx. Il est situé à l’arrière des cavités nasales
avec lesquelles il communique par l’intermédiaire des choanes (narines internes), ainsi, il reçoit
uniquement de l’air. Il s’étend de la base du crâne (os sphénoïde) en haut jusqu’au palais mou en
bas. Il présente à décrire 6 parois :

 La paroi supérieure, dont la muqueuse contient la tonsille pharyngienne (amygdale


pharyngienne de Luschka ou végétations adénoïdes) qui emprisonne et détruit les agents
pathogènes de l’air.
 La paroi antérieure qui répond aux choanes.
 La paroi postérieure qui répond à l’arc antérieur de la 1re vertèbre cervicale (C1 appelée
atlas).
 Les parois latérales qui présentent chacune l’ostium pharyngien de la trompe auditive :
orifice d’ouverture de la trompe auditive dans la paroi latérale. Cette ouverture est
surmontée par un bourrelet appelé torus tubaire (ou tonsille tubaire).
 La paroi inférieure qui répond à la paroi supérieure du voile du palais.

(Schéma à la fin de cette partie)

REMARQUE :

Les trompes auditives ou trompes d’Eustache qui s’ouvrent dans les parois latérales du
nasopharynx ont pour rôle le drainage des cavités de l’oreille moyenne et l’équilibration de la
pression de l’air en fonction de la pression atmosphérique. Le torus tubaire qui surmonte
l’orifice d’ouverture de ces trompes dans le pharynx protège l’oreille moyenne contre les
infections qui pourraient s’y propager à partir des bactéries présentes dans le nasopharynx.

2. Oropharynx

L’oropharynx est situé en arrière de la cavité orale (buccale), et il communique avec elle par un
passage arqué appelé isthme du gosier. Il prend naissance au niveau du palais mou et s’étend vers le
bas jusqu’au bord supérieur de l’épiglotte. Etant donné sa situation, les aliments avalés et l’air inspiré
le traversent. L’oropharynx comprend :

 Une paroi antérieure qui répond à la cavité buccale et à la base de la langue.


 Une paroi postérieure qui répond aux corps vertébraux des vertèbres cervicales C2 et C3.
 Des parois latérales dont la muqueuse abrite les 2 tonsilles palatines juste derrière la cavité
orale. Chaque tonsille palatine est contenue dans une fosse tonsillaire délimitée par les
piliers antérieur et postérieur du palais mou.

(Il existe également des tonsilles linguales qui couvrent la face postérieure de la langue).

3. Laryngopharynx

Le laryngopharynx constitue le segment inférieur du pharynx situé en arrière du larynx et en avant


des corps vertébraux de C4, C5 et C6. Il s’étend du bord supérieur de l’épiglotte jusqu’au bord
inférieur du cartilage cricoïde. Ses faces latérales limitent en dehors les sinus piriformes. Le

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laryngopharynx se continue en bas par l’œsophage au niveau de la bouche de Killian (voir cours
« œsophage »). Comme l’oropharynx, il livre passage aux aliments et à l’air.

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IV/-Constitution :

En allant de la profondeur à la superficie, le pharynx est constitué par :

1. Une muqueuse(voir la partie « histologie » pour la description de la muqueuse).


2. Une aponévrose intra-pharyngienne ou pharyngo-basilaire.
3. Un plan musculaire.
4. Un plan fibreux externe péri-pharyngien (fascia péri-pharyngien).

 Aponévrose pharyngo-basilaire (fascia intra-pharyngien) : elle tapisse la face profonde des


muscles du pharynx et se fixe sur la base du crâne.

 Plan musculaire : les muscles du pharynx sont de 2 types : des muscles constricteurs et des
muscles élévateurs. Cette musculature est exclusivement striée.

Muscles constricteurs Muscles élévateurs


 Au nombre de 3 : supérieur, moyen et  Au nombre de 3 : stylopharyngien,
inférieur. salpingopharyngien et palatopharyngien.
 Se placent les uns sur les autres et se  Internes et longitudinaux, ils se
réunissent en postérieur sur une ligne terminent sur la paroi pharyngienne.
blanche appelée raphé pharyngien  Action : élévation du pharynx et du
médian postérieur (ou raphé larynx.
pharyngien).  Innervés par le nerf vague (X) à
 Action : rétrécissement de la cavité l’exception du muscle stylopharyngien
pharyngienne. qui reçoit son innervation par le nerf
 Tous innervés par le nerf vague (X). glossopharyngien (IX).

 Fascia péri-pharyngien : il s’attache sur la base du crâne et tapisse les faces latérales et
postérieures des muscles constricteurs.

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V/-Rapports :

 En avant : les choanes, l’isthme du gosier et


l’orifice supérieur du larynx.
 En arrière : le rachis (C1 à C6) et l’espace rétro-
pharyngien.
 En haut : le corps du sphénoïde et le corps basilaire
de l’occipital.
 Latéralement : l’espace latéro-pharyngien et le
conduit tubaire.

VI/-Vascularisation :

1. Artères :
 Artère pharyngienne ascendante,
branche collatérale de la carotide
externe.
 Artère thyroïdienne supérieure.
 Artère ptérygo-palatine branche de la
maxillaire interne.

2. Veines :
Le drainage veineux se fait par les veines
pharyngiennes qui rejoignent la veine
jugulaire interne.

3. Lymphatiques :
Les vaisseaux collecteurs lymphatiques du
pharynx se drainent vers les lymphonœuds
rétro-pharyngés et ceux de la jugulaire
interne et récurentielle.

VII/-Innervation :

 Innervation motrice et sensitive : nerfs vague (X) et glossopharyngien (IX).


 Innervation végétative : nerf vague et le sympathique.

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Histologie : Pharynx

Comme nous l’avons vu, la paroi pharyngée est faite, de la profondeur à la superficie, des structures
suivantes : muqueuse, fascia intrapharyngien, musculeuse et fascia péripharyngien. Les autres
structures étant décrites, nous allons détailler la muqueuse.

Muqueuse = épithélium + chorion


Prismatique pseudostratifié cilié (épithélium de La muqueuse du
Epithélium type respiratoire). nasopharynx se confond
Nasopharynx

avec celle des fosses nasales


Renferme de petites glandes + des nodules et des trompes auditives.
lymphoïdes dont certains forment une masse au
Chorion niveau de la paroi postéro-supérieure :
l’amygdale pharyngienne de Luschka.

 Au point de rencontre du nasopharynx et de l’oropharynx, La muqueuse de


l’épithélium devientpavimenteux stratifié non l’oropharynx se confond
Oropharynx

kératinisé(de type pharyngéou épidermoïde). avec celle de la cavité


 Cette adaptation protègel’oropharynx contre la friction et buccale.
l’irritation chimique pendant le passage d’aliments chauds
et épicés.

Comme celui de l’oropharynx, l’épithélium du laryngopharynx La muqueuse du


Laryngopharynx

est de type pharyngé. laryngopharynx se confond


avec la muqueuse laryngée.

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QCM
Le pharynx :
a. Sa limite supérieure est la 1ère vertèbre cervicale (C1) ou atlas.
b. Sa limite inférieure est le voile du palais.
c. Les muscles constricteurs se réunissent en postérieur sur le raphé pharyngien.
d. La trompe auditive communique avec l’oropharynx.
e. Le muscle stylo-pharyngien est abaisseur du pharynx.

REPONSE : C

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58
• L'oesophage
Anatomie

• Généralités sur l'histologie du tube digestif


Histologie • Oesophage

• Phase bucco-oesophagienne (déglutition)


Physiologie
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Anatomie : Œsophage
 L’œsophage est un tube musculeux flexible d’environ 25 cm de long qui s’étend du pharynx à
l’estomac. Il traverse le cou et le médiastin à peu près en ligne
droite, puis le diaphragme en passant par l’hiatus œsophagien, et
entre dans l’abdomen. (En absence d’aliments, l’œsophage
s’affaisse).

I/-Origine, trajet et terminaison :

 Au niveau du cou, l’œsophage fait suite au pharynx en regard de C6


(bord inférieur du cartilage cricoïde). Cette région de jonction est
marquée par un rétrécissement appelé bouche de Killian qui
correspond au sphincter œsophagien supérieur (SOS / SSO). Le SSO,
qui fait 2 à 4 cm de longueur, limite l’entrée de l’air dans l’œsophage
lors de la respiration et prévient les régurgitations œsophagiennes.
 Au niveau de l’abdomen, l’œsophage débouche dans l’estomac par
l’orifice du cardia qui est entouré par le sphincter œsophagien
inférieur (SOI / SIO).
 Ces 2 sphincters sont des zones de haute pression de 2 à 4 cm de long.
 Entre le pharynx et l’estomac, l’œsophage
présente un trajet globalement vertical avec
quelques déviations : au niveau cervical, il est
légèrement déporté à gauche, puis entre T4 et
T7, l’arc aortique le refoule vers la droite. Il
reprend ensuite son trajet dévié à gauche jusqu’à
sa terminaison.
 Le long de son trajet, l’œsophage est marqué par
3 rétrécissements :
 Le rétrécissement cricoïde ou bouche de Killian à hauteur de C6.
 Le rétrécissement aortique à hauteur de T4.
 Le rétrécissement diaphragmatique au niveau du hiatus œsophagien à hauteur de
T10‘’orifice diaphragmatique par lequel l’œsophage passe du thorax à l’abdomen’’.
 (certains auteurs ajoutent le rétrécissement bronchique à hauteur de T6).

REMARQUE :

 Un sphincter est un muscle circulaire situé autour d’un conduit ou d’un orifice. Sa contraction
permet de fermer totalement ou partiellement cet orifice ou ce conduit.
 En endoscopie, il est important de connaitre certaines mesures afin de se repérer. Par rapport à
l’arcade dentaire supérieure (qui est immobile contrairement à l’arcade inférieure) :
 La bouche de Killian est à 15 cm.
 L’entrée dans le thorax est à 20 cm.
 Le passage par le hiatus œsophagien se fait à 37 cm.

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 Le cardia est à 40 cm.

II/-Division et rapports anatomiques :

 Suivant sa situation, l’œsophage est divisé en 3 parties :


 Cervicale.
 Thoracique : divisée à son tour en 3 segments :
 Supérieur : situé au-dessus du niveau des crosses (au-dessus de T4 / crosses = azygos
et aortique).
 Moyen : au niveau des crosses (T4).
 Inférieur : au-dessous des crosses (au-dessous de T4).
 Abdominale.

RAPPORTS
 En avant, l’œsophage cervical est en rapport avec : la trachée,
les nerfs récurrents (laryngés inférieurs), l’isthme de la
thyroïde (partie qui relie les 2 lobes thyroïdiens) et les
muscles infra hyoïdiens.
 Latéralement, il est en rapport avec les lobes de la thyroïde,
les nerfs récurrents, les paquets vasculo-nerveux du cou
Portion cervicale
(artère carotide commune + veine jugulaire interne + nerf
vague) et le muscle sterno-cléido-mastoïdien.
 En arrière, il est en rapport avec l’espace rétro- pharyngé (ou
rétro-viscéral), les muscles pré-vertébraux et la colonne
vertébrale.
(coupe au niveau de C7)
 le rachis en arrière,
 la trachée et le nerf récurrent gauche en avant,
Segment supérieur
 le conduit thoracique et l’artère subclavière gauche à gauche.
(coupe au niveau de T2)
 la bifurcation trachéale (carène) et le nerf récurrent gauche
en avant,
 la vertèbre T4 et le conduit thoracique en arrière,
Portion
Segment moyen  le nerf récurent gauche + la crosse aortique + le nerf vague
thoracique
gauche à gauche,
 le nerf vague droit + la crosse de l’azygos + le nerf phrénique
droit à droite.
 en avant : le nerf vague gauche, le péricarde et l’atrium
gauche.
Segment inférieur
 En arrière : le nerf vague droit et le rachis (de T4 à T10).
(coupe T8)
 En avant : le lobe gauche du foie, le nerf vague gauche et le
péritoine.
 En arrière : le pilier gauche du diaphragme, l’aorte
Portion abdominale
abdominale, ramifications du nerf vague droit et le rachis.
 Latéralement : la grande tubérosité de l’estomac à gauche et
le petit omentum à droite.

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(Essayons de mémoriser les schémas, c’est plus facile )

Portion abdominale

REMARQUE : l’œsophage thoracique est en rapport latéralement avec les 2 nerfs vagues qui longent
d’abord ses faces latérales puis le nerf vague gauche chemine sur sa face antérieure tandis que le
nerf vague droit rejoint la face postérieure (de l’œsophage).

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III/-Vascularisation :

1. Artères :

La vascularisation artérielle de l’œsophage est assurée par :

 Les artères œsophagiennes supérieures : issues des


artères thyroïdiennes inférieures.
 Les artères œsophagiennes moyennes : issues
directement de l’aorte et des artères bronchiques.
 Les artères œsophagiennes inférieures : issues des
artères phréniques inférieures et de l’artère
gastrique gauche.

2. Veines :

Les veines œsophagiennes forment un réseau sous-muqueux très développé. Elles sont représentées
par :

 Les veines thyroïdiennes inférieures : qui se jettent


dans les troncs veineux brachio-céphaliques.
 Les veines azygos : qui rejoignent la veine cave
supérieure.
 La veine œso-cardio-tubérositaire antérieure : qui
se jette dans la veine gastrique gauche (Celle-ci se
draine vers la veine porte hépatique).
 La veine phrénique inférieure gauche : qui
débouche dans la veine cave inférieure.

On remarque que le sang veineux œsophagien finit dans le


système cave (VCS et VCI) et le système porte hépatique : ce
drainage constitue donc une anastomose porto-cave
physiologique.

3. Drainage lymphatique :

Les vaisseaux lymphatiques qui drainent l’œsophage rejoignent les lymphonœuds cervicaux,
médiastinaux et cœliaques. Ils forment un réseau communicant et multidirectionnel ce qui explique
le mauvais pronostique des cancers de l’œsophage.

IV/-Innervation :

Elle est double :

 Sympathique : provenant des ganglions cervico-thoraciques et du plexus solaire →


ralentissement du péristaltisme.
 Parasympathique : par le nerf vague → accélération du péristaltisme.

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Histologie : Tube digestif/Œsophage


Histologie du tube digestif
De l’œsophage au canal anal, les parois du tube digestif sont formées de 5 couches principales
appelées tuniques (certains auteurs considèrent la présence de 4 tuniques : parfois, la muscularis
mucosae est considérée comme une sous-couche de la muqueuse). De la lumière du tube à la
périphérie, ce sont « la muqueuse, la sous-muqueuse, la muscularis-mucosae, la musculeuse et la
séreuse (ou l’adventice selon le cas) ». Chaque tunique comprend un type de tissu prépondérant qui
joue un rôle précis dans la digestion.

 Elle est faite de 2 sous-couches : un épithélium de revêtement, une lamina propria


(chorion).

 Humide, l’épithélium tapisse la lumière digestive de la cavité orale à l’anus. Il est simple
prismatique(une seule assise de cellules)sauf au niveau de la bouche, de l’œsophage et de
l’anus où il est pavimenteux stratifié non kératinisé (épidermoïde). Il est riche en cellules
Muqueuse

sécrétant du mucus lubrifiant qui protège certains organes de la digestion enzymatique et


facilite le mouvement de la nourriture dans le tube digestif.
 La lamina propria, ouchorion, est composée de tissu conjonctif lâche. Elle est parcourue de
capillaires sanguins et lymphatiques qui nourrissent l’épithélium et absorbent les
nutriments ; elle contient également des neurones entériques et des cellules libres. Elle est
riche en follicules lymphoïdes qui font partie des MALT (tissu lymphoïde associé aux
muqueuses → UEI 1) et qui contribuent à la défense contre les bactéries et les agents
pathogènes. Ces follicules sont particulièrement gros au niveau du pharynx (les tonsilles par
exemple) et l’appendice vermiforme.

 est une fine couche de cellules musculaires lisses disposée en 2 plans :internecirculaire et
muscularismucosae

externelongitudinal. Elle produit les mouvements locaux de la muqueuse et peut


augmenter l’absorption et la sécrétion.

 L’épithélium de la muqueuse contient des cellules qui libèrent des enzymes et d’autres qui
sécrètent des hormones dans des régions précises du tube digestif. La muqueuse est donc,
dans ces régions, une glande endocrine diffuse dans la paroi de l’organe digestif.

C’est un tissu conjonctif dense qui renferme un grand nombre de vaisseaux sanguins et
Sous-muqueuse
(ou celluleuse)

lymphatiques, des follicules lymphoïdes, des cellules libres et des neurofibres. C’est grâce à ses
fibres élastiques abondantes que l’estomac, par exemple, reprend sa forme après avoir contenu
un repas copieux. Elle comporte les cellules nerveuses du plexus de MEISSNER, ou plexus sous-
muqueux, qui est le 1er principal plexus nerveux intrinsèque appartenant au système nerveux
entérique.

 La musculeuse entoure la sous-muqueuse. Elle comporte une couche circulaire interne et


Musculeuse

une couche longitudinale externe composées de myocytes lisses. Entre les 2 couches, on
trouve les cellules nerveuses du plexus d’Auerbach, ou plexus myentérique, qui le 2e plexus
nerveux intrinsèque appartenant au système nerveux entérique.
 A plusieurs endroits, la couche circulaire s’épaissit pour former des sphincters qui régissent
le passage de la nourriture d’un organe à l’autre et qui empêchent le reflux.

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 Les contractions péristaltiques produites par la musculeuse contribuent au transport du bol


alimentaire.

 La séreuse est la tunique la plus externe des organes intrapéritonéaux (qui se trouvent
dans la cavité abdominale et pelvienne : cette cavité est tapissée par une séreuse
appelée péritoine → voir le cours « péritoine »).
 Dans l’œsophage, situé dans la cavité thoracique (donc pas de péritoine), la séreuse est
Séreuse / adventice

remplacée par une adventice. L’adventice est une enveloppe de tissu conjonctif dense
qui relie l’œsophage aux structures voisines.
REMARQUE :
Les organes rétropéritonéaux (situé dans la cavité abdominale mais en dehors de la cavité
péritonéale / non enveloppés par le péritoine) ont à la fois une adventice (du côté de la paroi
abdominale postérieure) et une séreuse (du côté de la face postérieure de la cavité
péritonéale).
(Essayez de faire le cours sur le péritoine puis revenez sur cette remarque, vous comprendrez
mieux )

Petit rappel embryologique : l’épithélium du tube digestif de l’œsophage jusqu’au rectum dérive de
l’entoblaste. Les autres tuniques sont d’origine mésenchymateuse.

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Histologie de l’œsophage
La paroi de l’œsophage est faite des 5 tuniques (ou 4, selon l’enseignant) qu’on a décrites ci-dessus,
avec des particularités :

1) La muqueuse : comporte :
 Un épithélium de type épidermoïde (pavimenteux stratifié non kératinisé).
 Une lamina propria (chorion) dermo-papillaire avec une zone superficielle papillaire et
une zone profonde contenant des plexus vasculaires et nerveux, des glandes et des
infiltrats lymphoïdes.
2) La muscularis mucosae est sans particularités.
3) La sous-muqueuse : renferme des glandes acineuses mixtes.
4) La musculeuse : comme le reste du tube digestif, la musculeuse œsophagienne est
composée d’une couche interne circulaire et d’une couche externe longitudinale. Sa
particularité est que la nature de ses myocytes (fibres musculaires) varie en fonction du
segment considéré :
 Au niveau du quart (1/4) supérieur, les fibres musculaires sont striées. Les fibres
circulaires forment le sphincter de la bouche de Killian.
 Au niveau du 2e quart, elles sont mixtes (lisses et striées).
 Au niveau de la moitié inférieure, elles sont lisses.
5) L’adventice : tissu conjonctif fibreux avec des cellules adipeuses.

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Physiologie : Phase bucco-œsophagienne


(déglutition)
 Le pharynx et l’œsophage servent seulement de conduits qui assurent le passage des aliments de
la bouche à l’estomac. Leur seule fonction dans le système digestif est donc la propulsion des
aliments réalisée par la déglutition.
 Avant de passer de la bouche aux autres organes, la nourriture doit être compactée en un bol
alimentaire par la langue puis avalée. Ce processus complexe résulte de l’activité coordonnée de
plus de 22 groupes musculaires différents. La déglutition comporte 3 phases : la phase buccale
(orale), la phase pharyngienne et la phase œsophagienne.

Rappel sur l’innervation de l’œsophage

Le centre nerveux qui contrôle la déglutition est situé dans le bulbe rachidien du tronc cérébral (plus
précisément au niveau du plancher du 4e ventricule). Il se trouve relié au centre de la respiration, de
vomissement, de salivation et au cortex frontal.

 Le pharynx et l’œsophage supérieur sont constitués de fibres musculaires striées : leur


innervation motrice et sensitive est assurée par des fibres du nerf glossopharyngien (IX) et du
nerf vague (X) : innervation extrinsèque.
 Le bas œsophage est constitué de muscle lisse et donc il est sous la dépendance du système
nerveux autonome : son innervation parasympathique est assurée par le nerf vague (X) et son
innervation sympathique par les fibres sympathiques. Ensemble, ils forment les 2 plexus
nerveux intrinsèques : innervation intrinsèque.
 Les principaux médiateurs chimiques sont l’acétylcholine (ACH) et la substance P pour la
contraction musculaire, et le VIP et le NO (monoxyde d’azote) pour la relaxation musculaire.

REMARQUE : le nerf vague est un nerf mixte, il convoie des informations motrices, sensitives,
sensorielles et surtout autonomes parasympathiques.

Processus de la déglutition :

1) Au repos :

-Le pharynx détermine le passage de l’air vers les voies respiratoires. -


Le sphincter supérieur de l’œsophage (SSO) est fermé grâce à la contraction tonique de sa
musculature striée, la pression étant élevée (50 mm Hg).
-Le corps de l’œsophage n’a aucune activité rythmique ou tonique.
-Le sphincter inférieur de l’œsophage (SIO) est également fermé grâce à la contraction tonique du
muscle lisse. Cette contraction produit une pression basale élevée empêchant la remontée du liquide
gastrique dans l’œsophage. L’activité contractile du diaphragme au niveau de l’hiatus œsophagien y
participe aussi.

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REMARQUE :

Des relaxations spontanées du SIO et du diaphragme peuvent s’observer représentant ainsi le


principal mécanisme du reflux gastro-œsophagien (RGO) et des éructations.

2) Au cours de la déglutition :

Elle est volontaire et se déroule dans la bouche. Poussé en arrière par la


langue, le bol alimentaire quitte la bouche et stimule des récepteurs
tactiles dans l’oropharynx. A partir de ce moment, la nourriture n’est
Phase buccale
plus sous le contrôle volontaire ; son mouvement dépend alors
uniquement de l’activité réflexe involontaire.

Involontaire et très courte, elle est marquée par les évènements


Phase pharyngienne

suivants :
 L’inhibition momentanée de la respiration (apnée) avec
fermeture de tous les passages d’air : le voile du palais s’élève
pour fermer l’orificeinférieur des fosses nasales, d’une part, et le
larynx s’élève pour fermer la glotte par l’épiglotte, d’autre part.
 Le SSO se relâche permettant l’entrée du bol alimentaire dans
l’œsophage.

Involontaire, elle commence par la relaxation du SSO. Immédiatement


après le passage du bol alimentaire, le SSO se referme, la glotte et l’orifice
inférieur des fosses nasales s’ouvrent et la respiration reprend.
 Une fois dans l’œsophage, le bol alimentaire est poussé vers
l’estomac par une onde de contraction qui se déplace
Phase œsophagienne

progressivement le long de la paroi du tube appelée onde


péristaltique. La nourriture solide se déplace de l’oropharynx à
l’estomac en 9 secondes (c’est le temps nécessaire pour qu’une
onde péristaltique œsophagienne atteigne l’estomac), tandis que
les liquides (aidés par la force gravitationnelle) arrivent à
l’estomac en 1 à 2 secondes.
 La relaxation du SIO débute environ 2 à 3 secondes après la
déglutition et dure6 à 8 secondes. Elle est due à l’inhibition des
fibres cholinergiques excitatrices et à l’activation des fibres
inhibitrices non adrénergique non cholinergique (VIP et NO).

REMARQUE : si on essaie de parler ou d’inhaler tout en avalant, il peut arriver que la nourriture
pénètre dans les voies respiratoires, ce qui déclenche habituellement le réflexe de toux.

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b) Il présente 3 segments par rapport

QCM aux crosses vasculaires.


c) Il est en rapport en arrière dans sa
portion sous-azygo-aortique avec le
ANATOMIE ligament de morosow.
1. L’œsophage : d) Le nerf récurrent droit longe le bord
droit de l’œsophage.
a) L’œsophage cervical fait suite au
e) Les veines œsophagiennes de
larynx au bord inférieur du cartilage
drainent dans les veines azygos.
cricoïde.
b) Il présente trois rétrécissements : Réponses :ABCE
cervical, thoracique et
diaphragmatique.
c) Présente trois tuniques : une 4. Ces propositions concernent
muqueuse, une musculeuse et une l’œsophage :
séreuse. a) Il présente 3 rétrécissements dont
d) Il s’ouvre dans l’estomac au niveau l’un situé à son croisement aorto-
du cardia à hauteur de Th 10. bronchique.
e) Il est vascularisé à l’étage thoracique b) Son segment cervical est en rapport
par les artères grande et petite latéralement avec les lobes latéraux
œsophagienne. du corps thyroïde.
c) Sa portion thoracique est située
Réponses :BCE dans le médiastin moyen.
d) Son segment inter-azygo-aortique
est situé à hauteur de Th6.
2. Œsophage : e) Il traverse le diaphragme
a) Il traverse le cou, le thorax, le accompagné avec les nerfs vagues.
diaphragme et se termine dans
l’abdomen. Réponses : ABE
b) Il est oblique en bas et à droite de
son origine jusqu’à T4.
5. Ces propositions concernent
c) Il s’abouche avec l’estomac au
l’œsophage :
niveau du cardia à hauteur du T12.
d) Sa couche musculaire superficielle a) Dans la région infra-médiastinal, il se
est circulaire. situe sur la face dorsale de l’aorte.
e) Dans sa portion cervicale, il est en b) Son orifice cardia se situe à 40cm
rapport en avant avec l’isthme de la des arcades dentaires.
glande thyroïde. c) Il traverse le diaphragme à Th9
accompagné par le conduit
Réponses : AE thoracique.
d) Son drainage veineux est
exclusivement portal.
3. Œsophage thoracique : e) Présente un rétrécissement
a) Il descend dans le médiastin diaphragmatique à Th10.
postérieur.
Réponses : BE

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9. L’œsophage :
6. L’œsophage :
a) Est un organe du médiastin antérieur.
a) C’est un conduit musculo-
b) Il présente un rétrécissement
membraneux contractile.
aortique au niveau deT5.
b) Il fait suite au bord inférieur du
c) Son orifice terminal se trouve à 40cm
cartilage thyroïde.
des arcades dentaires.
c) Il mesure 35 cm de long.
d) Son segment cervical est en rapport
d) Sa tunique musculaire est
latéralement avec le nerf récurrent.
constituée detrois couches.
e) Son drainage veineux est tributaire
e) La couche musculaire superficielle
de la veine porte exclusivement.
est longitudinale.
Réponse : C
Réponses : AE

10. L’œsophage :
7. L’œsophage :
a) Il présente 3 tuniques :
a) Œsophage cervical est contenu
unemuqueuse, une musculeuse et
dans la gaine viscérale du cou.
une séreuse.
b) Il déborde à gauche la trachée
b) Il présente 2 rétrécissements
cervicale.
thoraciques.
c) Le nerf vague chemine en avant
c) Il traverse le hiatus œsophagien à
de l’œsophage thoracique.
hauteur de T9.
d) Le conduit thoracique monte en
d) Le nerf vague droit est situé en avant
arrière plus à droite de
de l’œsophage abdominal.
l’œsophage.
e) Il comporte un sphincter fonctionnel
e) Il présente 4 rétrécissements.
en haut et un sphincter anatomique
Réponses :AB en bas.

Réponse : A
8. L’œsophage :
11. L’œsophage :
a) Il fait suite au larynx au niveau de
a) L’œsophage cervical siège dans la
C6.
gaine vasculaire du cou.
b) l’œsophage abdominal fait 10cm
b) Le sphincter œsophagien inférieur
de long.
s’appelle bouche de Killian.
c) l’œsophage thoracique ne
c) Le hiatus œsophagien est situé à
présente pas de tunique séreuse.
hauteur de Th12.
d) il traverse le diaphragme au
d) Le cardia est situé à 35cm de l’arcade
niveau de T10.
dentaire inférieure.
e) L’orifice diaphragmatique
e) L’œsophage thoracique présente trois
œsophagien est inextensible.
niveaux de rapports anatomiques.
Réponses : CD

REPONSES : E

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12. L’œsophage : d) Formation lymphoïde situé dans la


a) L’œsophage cervical est vascularisé musculeuse.
par les artères bronchiques. e) Formation nerveuse situé dans la
b) Les rapports inter azygo-aortiques de musculeuse.
l’œsophage sont matérialisés par une
Réponses : E
coupe passant par Th4.
c) Le nerf vague gauche chemine sur la
face postérieure de l’œsophage. 3. A propos de la structure histologique de
d) Les nerfs récurrents sont en rapports la paroi de l’œsophage :
avec l’œsophage thoracique.
a) Est tapissé par un épithélium
e) Tout le drainage veineux de
épidermique.
l’œsophage se fait vers le système
b) Le chorion est dermo-
cave supérieur.
paipillaireaglandulaire riche en
plexus vasculaires et nerveux.
REPONSES : B
c) Au tiers supérieur, la musculeuse
comporte du muscle strié organisé
en deux couches.
HISTOLOGIE
d) La tunique la plus externe est une
1. L’œsophage :RF séreuse.
e) L’épithélium dérive de l’épiblaste.
a) Sa paroi est faite de cinq tuniques
histologiques.
Réponses :C
b) La sous-muqueuse renferme des
glandes séro-muqueuses.
c) La bouche de Killian est située au 4. A quelle formation histologique
quart inférieur. correspond le plexus de Meissner de la
d) Est tapissé par un épithélium paroi digestive :
épidermoide. a) Formation lymphoide situé dans la
e) La sous –muqueuse est reparti sur sous-muqueuse.
toute la longueur del’œsophage. b) Formation vasculaire situé dans la
muscularismucosae.
Réponses : C
c) Formation nerveuse situé dans la
musculeuse.
2. Indiquez parmi les propositions d) Formation nerveuse situé dans la
suivantes celle qui correspond le mieux sous-muqueuse.
au plexus d’auerbach de la paroi e) Formation vasculaire situé dans la
digestive : sous-muqueuse.
a) Formation lymphoïde situé dans la
Réponse : D
sous-muqueuse.
b) Formation vasculaire situé dans la
sous-muqueuse.
5. Sur une coupe de muqueuse digestive
c) Formation nerveuse situé dans la
examinée au MO on observe :
sous-muqueuse.

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Un épithélium de type épidermoide, c) Formation nerveuse située dans la


un chorion dermo-papaillaire musculeuse.
refermant des plexus vasculaires et d) Formation nerveuse située au
nerveux, des glandeset niveau de la sous muqueuse.
desinfiltratslymphoides .De quel
type de muqueuse s’agit-il ? Réponse : D

a) Muqueuse linguale.
b) Muqueuse palatine. 8. Quelle est l’origine embryologique de
c) Muqueuse jugale. l’épithélium de la muqueuse
d) Muqueuse œsophagienne quart œsophagienne ?
supérieur.
a) Entoblastique.
e) Muqueuse gingivale.
b) Mésoblastique.
c) Ectoblastique.
Réponse :D
d) Entoblastique et mésenchymateuse.

6. La bouche de « Killian » au niveau de Réponse :A


l’œsophage forme un anneau
macroscopique :
9. Quelle est parmi les propositions
a) Situé dans le deuxième quart suivantes, celle qui convient au plexus
supérieur et est constitué de Meissner de la paroi digestive ?
essentiellement de fibres musculaires
a) Formation vasculaire située au
striées.
niveau de la muscularismucosae.
b) Situé dans le premier quart supérieur
b) Formation nerveuse située au
et est constitué de fibres musculaires
niveau de la sous muqueuse.
mixtes.
c) Formation vasculaire située au
c) Situé dans la moitié inférieur et est
niveau de la sous muqueuse.
constitué de fibres musculaires lisses.
d) Formation nerveuse située au
d) Situé dans le premier quart supérieur
niveau de la musculeuse.
et est constitué essentiellement de
fibres musculaires striées. Réponse :B
e) Situé dans le quart inférieur et est
constitué de fibres musculaires
striées. 10. Précisez la topographie des cellules
nerveuses du plexus d’Auerbach ?
Réponse : D a) Entre les couches internes et
externes de la musculeuse.
b) Dans la sous muqueuse.
7. A quelle formation histologique c) Entre la sous muqueuse et la
correspond le plexus de Meissner de la musculeuse.
paroi digestive : d) Entre les fibres de la
a) Formation lymphoïde située dans la muscularismucosae.
sous muqueuse.
b) Formation vasculaire située dans la Réponse : A
muscularismucosae.

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11. Sur une coupe de la muqueuse digestive critères vous basez-vous pour
examinée en microscopie optique, on reconnaitre le tiers supérieur de
observe ce conduit ?
-un épithélium de type a) Chorion glandulaire et
épidermoide. musculature lisse.
-un chorion dermo-papillaire, b) Chorion glandulaire et
présentant : musculature striée ou mixte.
Des plexus vasculaires et c) Chorion aglandulaire,
nerveux. musculeuse et adventice.
De glandes. d) Chorion glandulaire,
Des infiltrats lymphoïdes. musculeuse lisse et adventice.
De quel type de muqueuse
s’agit-il ?
Réponse : B
a) Muqueuse linguale.
b) Muqueuse palatine.
c) Muqueuse jugale. 14. A quelle formation histologique et
d) Muqueuse œsophagienne : topographique correspond la bouche de
quartsupérieur. Killian ?
a) Des fibres musculaires lisses à
Réponse : D
disposition longitudinale situées
au niveau du premier quart
12. Quelle est la différence de supérieur de l’œsophage.
structure entre le chorion de la b) Des fibres musculaires striées à
muqueuse buccale et celui de la disposition circulaire situées au
muqueuse œsophagienne au niveau du premier quart
niveau du tiers moyen de ce supérieur de l’œsophage.
conduit ? c) Des fibres musculaires striées à
a) Chorion dermo-papillaire en disposition circulaire situées au
terminaisons nerveuses. niveau de la moitié inférieur de
b) Chorion dermo-papillaire l’œsophage.
riche en glandes muqueuses. d) Des fibres musculaires mixtes
c) Chorion dermo-papillaire situées au niveau de la moitié
riche en glandes séro- inférieur de l’œsophage.
muqueuses.
Réponse : C
d) Chorion dermo-papillaire
aglandulaire.

Réponse : D 15. La bouche de Killian au niveau de


l’œsophage forme un anneau
macroscopique situé dans :
13. Comparant la structure de la
a) Le 2ème quart supérieur et est
paroi du tiers supérieur de constitué de fibres musculaires
l’œsophage à celle de la paroi
striées.
de son tiers inférieur,sur quels

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b) Le 1er quart supérieur et est REPONSES : D


constituée de fibres musculaires
striées.
c) Le premier quart supérieur et est 3. Le temps pharyngien de la déglutition
constituée de fibres musculaires est caractérisé par : RJ
mixtes. a) Un abaissement du voile du palais.
d) La moitié inférieure et est constituée b) Une pression élevée au niveau du
de fibres musculaires lises. sphincter supérieur de
e) Le quart inférieur et est constituée de l’œsophage.
fibres musculaires striées. c) Une ouverture franche de l’orifice
des fosses nasales.
REPONSES : B d) Un abaissement du larynx.
e) Aucune de ces propositions n’est
juste.
PHYSIOLOGIE
REPONSES : B
1. Au cours de la déglutition : RJ
a) Le temps oral est volontaire.
4. A propos de la déglutition : RJ
b) La relaxation du SIO est due à une
inhibition des fibres non a) Le temps buccal est volontaire.
adrénergiques non cholinergiques. b) Le temps pharyngien est
c) La relaxation du SIO est due à une involontaire.
activation des fibres cholinergiques c) Le temps œsophagien est
excitatrices. volontaire.
d) Le temps pharyngien est contrôlé par d) Les propositions A et B sont
le centre bulbaire. justes.
e) Toutes ces propositions sont justes. e) Toutes ces propositions sont
justes.
REPONSES : AD
REPONSES : D

2. Dans La déglutition : RF
5. A propos de la déglutition : RJ
a) Le temps œsophagien est
involontaire. a) Elle se décompose en trois
b) Le SSO se relâche par inhibition phases.
central des neurones somatiques. b) Elle est contrôlée par le bulbe
c) L’activité des différentes couches rachidien.
musculaires dans le corps de c) Le temps pharyngien est
l’œsophage est contrôlée par le involontaire.
système nerveux entérique. d) La relaxation du SSO débute le
d) Le SIO se relâche par inhibition temps œsophagien.
centrale des neurones somatiques. e) Toutes ces réponses sont
e) Le SIO se relâche par inhibition des justes.
fibres cholinergiques excitatrices.
REPONSES : E

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9. L’ouverture du SOI est favorisé par : RJ


6. Dans la déglutition : RF a) La gastrine.
a) Le temps buccal est une phase b) L’histamine.
volontaire. c) L’acétylcholine.
b) Le temps pharyngien est un d) Les graisses.
mécanisme réflexe dont les e) Toutes ces propositions sont
centres sont corticaux et justes.
bulbaires.
c) La respiration est inhibée lors REPONSES : D
de la fermeture du
nasopharynx.
d) Le SIO relâche par inhibition
des fibres cholinergiques
excitatrices du vague.
e) Le SIO se relâche par activation
des fibres non adrénergiques
non-cholinergiques du vague.

REPONSES : B

7. La pression intra œsophagienne est : RJ


a) 100mm Hg en dehors de la
déglutition.
b) 55 mm Hg dans le cardia en
dehors de la déglutition.
c) +5 mm Hg au repos.
d) Chut brutalement dans le SOS
au cours de la déglutition.
e) Toutes ces réponses sont
fausses.

REPONSES : B

8. La fermeture du sphincter inférieur est


inhibée par : RJ
a) Les graisses.
b) Le tabac.
c) La CCK.
d) Toutes ces substances.
e) A+B.

REPONSES : D

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• Estomac
Anatomie

• Paroi gastrique
Histologie

• Phase gastrique (motilité gastrique)


Physiologie
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Anatomie : Estomac

I/-Définition :L’estomac (ou gaster) correspond au segment dilaté du tube digestif qui fait suite à
l’œsophage abdominal au niveau du cardia et se termine par le pylore suivi par le duodénum.

II/-Situation :
 Elle occupe la région de ‘’l’hypochondre gauche’’et
de l’épigastre.
 Elle est située dans ‘’la loge sous phrénique
gauche’’, se projetant sur le gril costal ‘’de la 5ème à
la 10ème cote’’.
 Elle est située à gauche de la colonne vertébrale.
 Son extrémité cardiale se projette sur le flanc
gauche de T10.
 Son extrémité pylorique se projette sur le flanc droit
de L1.
 Elle est située entre :
 Le diaphragme en haut
 Le mésocolon et le colon transverse en bas
‘’elle est sus-mésocolique’’.
 La région cœliaque en dedans.

III/-Dimensions : les dimensions de l’estomac varient


en fonction de l’état de réplétion. En moyenne :
Longueur 25 cm
Largeur 12 cm
Capacité 1,2 L

IV/-Morphologie :

1. Forme : l’estomac a la forme allongée ressemblant à un ‘’J’’.

Partie  La grande tubérosité ou fundus


verticale  le corps gastriquee
 Présente un orifice à la jonction entre l’œsophage et l’estomac = le cardia

Partie  oblique en haut, en arrière, et en dedans.


horizontale  Elle présente l’antre (faisant suite au corps) il a tendance à se rétrécir jusqu'à sa jonction avec le
duodénum où ilprésentele pylore (marqué extérieurement par un sillon).
 C’est la portion antro-pylorique de l’estomac, sa partie inférieure constitue la petite tubérosité.

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2. Configuration externe :
 2 faces : antérieure et postérieure limités par 2 courbures.
 2 bords (ou courbures) : droit ‘’petite courbure’’ et gauche ‘’grande courbure’’.
 2 orifices : cardia et pylore.

Les bords (courbures)

S’étend de l’incisure cardiale ‘’angle de His’’ (angle aigu formé entre le bord gauche
courbure (bord

de l’œsophage et le bord gauche)jusqu’au pylore. Divisé en 3 segments :


La grande

gauche)

 Un segment convexe : répond au diaphragme c’est la grosse tubérosité.


 Un segment allongé :correspond au corps de l’estomac.
 Un segment horizontal :correspond à la partie antro-pylorique.

En continuité avec le bord droit de l’œsophage, s’étend du cardia jusqu’à la jonction


La petite courbure (bord droit)

duodéno-pylorique. Présente 2 portions :

 Un segment vertical :continue le bord droit de l’œsophage jusqu’à l’incisure


angulaire (ou ambulus).
 Un segment horizontal ou oblique :fait suite à l’incisure angulaire jusqu’à la
jonction duodéno-pylorique.

La jonction entre eux : angle de la petite courbure ou l’incisure angulaire ou


ambulus.

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Remarque :

les ulcères de l’estomac se développent au niveau du déodénum, rarement au niveau du corps de


l’estomac, quand ils sont au niveau du corps, ils sont localisés au niveau de l’incisure angulaire
(ambulus)

Les orifices

 jonction entre l’œsophage et l’estomac


 se fait au niveau de TH 11
Cardia
 Oblique en bas et en dedans
 Il va de l’angle de His jusqu’au sommet de la petite courbure

 au bord droit de L1
Pylore
 Jonction entre l’antre et le duodénum, marqué extérieurement par un sillon

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3. Configuration interne :
 La paroi gastrique est formé, de la superficie
vers la profondeur par :
 Une séreuse.
 Une musculeuse : 3 couches
 Superficielle longitudinale
 Moyenne circulaire
 Profonde oblique

(Au niveau du pylore, la couche musculaire


moyenne qui est circulaire, épaisse à ce niveau,
forme un sphincter)

 Sous muqueuse : riche en vaisseaux


sanguins
 La muqueuse : épaisse,rouge foncée,
formée par de nombreux replis
longitudinaux, certaines sont très
prononcés sur la petite courbure et d’autres forment des replis valvulaires :
 La valvule de Gubaroff : replis de la muqueuse cardiale, véritable valvule oseo-gatrique.
 La valvule annulaire : Replis de la muqueuse pylorique.
 La muqueuse gastrique présente 2 zones de sécrétion :
 Au niveau de la portion verticale : muqueuse : sécrétion acide
 Au niveau de la portion horizontale (l’antre) : muqueuse : sécrétion alcaline

Remarque :

les déséquilibres entre les sécrétions acide et alcaline vont provoquer l’ulcère.

V/-Moyens de fixité et rapports péritonéaux : (voir les schémas qui suivent le tableau)

L’œsophage En haut, auquel il est fixé par son extrémité cardiale.

Le duodénum En bas, auquel il est lié par son extrémité pylorique.

Issu des 2 feuillets du péritoine viscéral qui se réfléchit en regard de la face


postérieur de la grosse tubérosité sur le péritoine pariétal diaphragmatique
Le ligament reliant le fundus au diaphragme.
gastro-
phrénique ou (Le péritoine va envelopper tout l’estomac sauf la face postérieure de la grande
suspenseur tubérosité, à ce niveau, le péritoine va se réfléchir pour aller se fixer sur le
diaphragme ‘’diaphragme à la face postérieur de l’estomac’’, reliant le fundus
au diaphragme par le ligament : gastro-phrénique ou ligament suspenseur)

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Les 2 feuillets (antérieure et postérieur) du péritoine viscéral recouvrant les


faces antérieure et postérieure de l’estomac se réunissent au niveau de la
petite courbure ou bord droit en formant une cloison qui se fixe au niveau du
hile du fois. Ce petit omentum est formé de 3 parties :

 La pars condensa : partie supérieure,


Le petit
très dense (fibres condensées).
omentum (ou
 La pars flaccida : partie moyenne, fibres
petit épiplon ou
lâches.
omentum
hépato-  La pars vasculosa : partie inférieure,
gastrique) c’est le bord libre du petit omeentum
contient dans son épaisseur le pédicule
hépatique (la veine porte, l’artère
hépatique, le conduit cholédoque),
constitue le ligament hépato-duodénal.

(Provient du mésogastre antérieur)

Relie la grande courbure de l’estomac au hile de la rate, se continue en haut


L’omentum (ou avec le ligament gastro-phrénique et en bas avec le ligament gastro-colique. Il
ligament ferme à gauche la bourse omentale. Contient les vaisseaux gastro-épiploiques
gastro- gauches.
splénique)
(Provient du mésogastre postérieur)

 Unit la grande courbure de l’estomac au colon transverse. se fixe sur le


colon transverse, puis il continue son trajet en formant le grand tablier ou
grand omentum ou grand épiploon qui recouvre les anses grêles (l’intestin
grêle. (Ce tablier est aussi appelé le chien de l’abdomen).
Le grand
omentum (ou  Au niveau des angles coliques, le grand omentum donne :
grand épiplon)  A gauche une expansion vers l’angle colique gauche et le diaphragme
appelé ligament phrénico-colique (sustentaculum liénis).
 A droite il s’unit à la face antérieure du mésocolon transverse.

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VI/-Rapports : (voir les schémas suivant le tableau)

Elle est représentée par la grosse tubérosité et la partie supérieure


verticale du corps qui répond au :

 Le lobe gauche du foie.


 en haut La coupole diaphragmatique gauche.
 les plèvres du poumon gauche par l’intermédiaire du diaphragme
et le récessus pleural costo-diaphragmatique.
 Le péricarde.
Thoraciques
 L’espace de Traube : se trouve entre la 6e côte, la ligne axillaire
antérieure et le rebord costal gauche, c’est un espace sonore. A
son niveau, la sonorité de la poche à air gastrique contraste avec
Rapports la matité du lobe gauche du foie.
antérieurs  Quand il est creux → Tympanique à la percussion
(normale).
 Quand il est plein → Non tympanique à la percussion
(pathologique).

Elle est représentée par la partie inférieure de la portion verticale du


corps et par l’antre Elle est en rapport avec la paroi abdominale au
niveau d’une zone appelée triangle de Labbé, limité :
Abdominales
 à droite par le bord antérieur du foie.
 à gauche par le rebord costal.
 en bas par une ligne reliant les 10èmes côtes.

 Le ligament gastrophrénique
 Le diaphragme.
 La poche rétrogastrique ou bourse omentale(anciennement
appelée l’arrière cavité des épiploons) : c’est un espace virtuel
entre le péritoine viscéral qui recouvre la face postérieure de
Partie verticale l’estomac et le péritoine pariétal postérieur, elle apparait
seulement en cas de pathologies.
Rapports  en arrière, le péritoine pariétal postérieur.
postérieurs  Le pôle supérieur du rein gauche, coiffé par la surrénale gauche.
 La queue du pancréas.
 la face gastrique de la rate.

 Le mésocôlon transverse.
Partie  le ligament gastro-colique
horizontale  L’arcade du côlon ‘’arcade du RIOLAN’’ : c’est une arcade
artérielle qui relie le colon gauche au colon droit.

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 Ligament gastro-phrénique cotenant les vaisseaux courts de


l’estomac
Grosse
 La coupole diaphragmatique gauche.
tubérosité
 Les éléments de la cavité thoracique (péricarde, plèvres,
poumons).
Rapports de la
grande  L’omentum gastro-splénique.
courbure Corps  La rate.
 L’angle colique gauche.

 Grand omentum.
Antre  Le colon transverse et son mésocolon.
 L’angle duodéno-jéjunal.

Rapports de la  Le petit omentum.


petite  La face inférieure du foie.
courbure  La région cœliaque de l’aorte

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VII/-Vascularisation :

1. Vascularisation artérielle :

→Entièrement assurée par les branches du tronc cœliaque qui nait de la face antérieure de l’aorte
abdominale à hauteur de T12, au-dessous du hiatus aortique, il se divise en 3 branches.

Les 3 L’artère gastrique gauche L’artère hépatique


L’artère splénique
branches (la coronaire stomachique) commune

L’artère gastrique Se dirige à droite vers le foie et Se porte horizontalement


gaucheremonte décrivant une dessine une courbe à concavité vers la rate, derrière
courbe à concavité inférieure supérieure (Cette courbe est l’estomac, où elle chemine
(Cette courbe est péritonéale, péritonéale, elle soulève sur son sur le bord supérieur du
elle soulève sur son passage le passage le péritoine pariétale pancréas, puis dans
péritoine pariétale où elle où elle forme une faux qui limite l’omentum gastro-splénique
forme ‘’la faux de la gastrique en bas la bourse omentale), elle jusqu’au hile de la rate où
gauche’’ qui limite en haut la continue son trajet sur la face elle se divise en plusieurs
bourse omentale), puis elle antéro-latérale gauche de la branches.
Trajet et redescend le long du bord veine porte en tant qu’artère
terminaison droit jusqu’à la petite hépatique propre, se termine
tubérosité. Elle donne 2 au niveau du hile hépatique en
branches terminales : se divisant en 2 branches
terminales.
 antérieure : donne des
rameaux pour la face
antérieure.
 Postérieure : donne des
rameaux pour la face
postérieure.

L’artère oeso-cardio-  L’artère gastro-duodénale  L’artère oeso-cardio-


tuberositaire antérieure qui nait de l’artère tubérositaire
hépatique commune, postérieure.
descend en arrière de la  L’artère gastro-
première portion du épiploique gauche :
duodénum, et donne à son descend dans l’épiplon
Branches tour l’artère gastro- gastro-splénique puis
collatérales épiploique droite(donne dans l’épiplon gastro-
des branches gastriques colique, donne des
pour l’antre gastrique et branches gastriques
des branches omentales pour l’estomac et des
pour le grand omentum) branches omentales
 L’artère gastrique droite pour le tablier
(art pylorique) qui nait de épiploique (grand
l’artère hépatique propre, omentum).

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vaisseau récurrent qui longe  Les vaisseaux courts de


le bord pylorique de la l’estomac qui peuvent
petite courbure avant de se naitre soit directement
diviser en 2 branches de l’artère splénique où
terminales : des branches terminales
 Antérieure : qui donne de l’artère splénique.
des rameaux pour la face
antérieure du
duodénum et de l’aorte.
 Postérieure : qui donne
des rameaux pour la face
postérieure du
duodénum et de l’aorte.

REMARQUE :

Les rameaux épiploiques des artères gastro-épiploiques ‘’droite et gauche’’ se réunissent pour
former l’arcade de BARKOW.

→Ces artères s’organisent en 3 systèmes :

Système ou cercle artériel Système ou cercle artériel Système de la grosse


de la petite courbure de la grande courbure tubérosité (ou fundus)

Formé par l’anastomose des Formé par l’anastomose des : Formé par l’anastomose des :
branches postérieures des :
 Artère gastro-épiploique  Artère oeso-cardio-
 Artère gastrique droite. droite tubérositaire antérieure.
 Artère gastrique gauche  Artère gastro-épiploique  Artère oeso-cardio-
gauche tubérositaire postérieure.
 (gastro-épiploique =  Les vaisseaux courts de
gastro-omentale) l’estomac.

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2. Drainage veineux :
 Le drainage veineux se fait par les systèmes de la petite courbure, de la grande courbure et
de la grosse tubérosité. Ils se jettent tous dans la veine porte (le drainage veineux de
l’estomac est tributaire de la veine porte), elle conduit au foie le sang veineux des différents
segments du tube digestif, le foie, la rate.
 Trois branches contribuent à la formation de la veine porte :
 Veine mésentérique supérieure ou grande veine mésentérique.
 Veine splénique.
 Veine mésentérique inférieure.

Cercle veineux de la petite Cercle veineux de la grande


Veines de la grosse tubérosité
courbure courbure

 Les veines gastriques  La veine gastro omentale  Veine oseo-cardio-


‘’gauche et droite’’, se gauche :se jette dans la tubérositaire
jettent directement dans le veine splénique antérieure :se jette dans la
tronc de la veine porte  La veine gastro omenale veine gastrique gauche.
droite :s’unit à la veine  Veine oseo-cardio-
colique supérieur droite, et tubérosaitaire
REMARQUE :Des fois, la veine à la veine pancréatico- postérieure :se jette dans
gastrique gauche se jette dans duodénale inférieure la veine splénique.
le tronc spléno-mésaraique droite, pour former le  La veine phrénique
(union de la veine splénique et tronc veineux gastro inférieure se jette dans la
la veine mésentérique colique de Henlé, qui se VCI.
inférieure). jette dans la veine  Les veines gastriques
mésentérique supérieure, courtes.
qui elle-même se jette
dans la veine porte.

 Les anastomones porto-caves :

 Au niveau du cardia, par les


veines du cardia,
 Avec la veine porte par la
gastrique gauche,
 Avec la VCS par la veine
azygos,
 Avec la VCI par la
diaphragmatique inférieure.

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3. Drainage lymphatique :

On distingue 3 territoires drainés


respectivement par 3 groupes de
lymphonoeuds, qui se drainent tous vers
les lymphonoeuds cœliaques.

Territoire gastrique gauche Territoire splénique Territoire hépatique

Draine les 2/3 droits de la Draine le 1/3 gauche de la Draine la partie horizontale
portion verticale. Se dirigent portion verticale. Se dirigent de l’estomac, présente 2
vers : vers : parties :

Les LN de la petite courbure → Les LN du fundus → les LN de Partie supérieure (craniale)


les LN du cardia → les LN de la la grande courbure → les LN
faux de la gastrique gauche → les du hile de la rate → les LN sus- Se drainent vers : Les LN
LN cœliaques. pancréatiques (le long de gastriques droits → les LN
l’artère splénique) → les LN hépatiques → les LN cœliaques.
Suivent l’artère gastrique cœliaques.
gauche. Suivent l’artère gastrique droite
Suivent les vaisseaux courts,
l’artère gastro-épiploique Partie inférieure (distale)
gauche et l’artère splénique.
Se drainent vers Les LN de la
grande courbure → les LN sous-
pyloriques → les LN rétro-
pyloriques → les LN sus-
pyloriques → les LN hépatiques
→ les LN cœliaques.

Suivent l’artère gastro-


épiploique droite et l’artère
gastro-duodénale

(Code couleur tableau-schéma)

VIII/-Innervation : double, sympathique et parasympathique.

1) Parasympathique :

Permet :

 Contraction gastrique
 Relâchement du pylore
 Augmente les secrétions gastriques

Par les 2 nerfs vagues :

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Le nerf vague gauche (antérieur) Le nerf vague droit (postérieur)

1. Chemine le long de la face antérieure de


1. Chemine le long de la face postérieure de
l’œsophage
l’œsophage
2. Arrive au niveau du cardia, se divise en
éventail, donne des rameaux pour le foie, le 2. Chemine dans le petit omentum
pylore, et la région tubérositaire 3. Arrivant au niveau du cardia il se divise en 2
branches :
Donne un nerf important qui descend le long de
 branche droite : se fixe sur les ganglions
la petite courbure :nerf de Latarjet
semi-lunaires du plexus cœliaque.
antérieur(ou nerf principal de la petite
 Branche gauche : descend le long de la
courbure), donne des branche pour la face
petite courbure, c’estle nerf de Latarjet
antérieure de l’estomac se termine à 6 cm du
postérieur, donne des rameaux pour la
pylore en 3 branches formant la patte d’oie
face postérieure, et se termine à 7cm du
antérieure,il donnele nerf hépato-gastrique qui
pylore en se trifuquant formant la patte
donne des rameaux pour le foie et des rameaux
d’oie postérieure.
pour le pylore et le duodénum.

2) Orthosympathique (sympathique) : les filets nerveux proviennent du plexus cœliaque, ils


assurent :
 Le relâchement de l’estomac.
 La contraction du pylore.
 Diminution de la sécrétion gastrique.

(Chaque rameau parasympathique est accompagné par un rameau sympathique)

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Histologie : La paroi gastrique

I/-Introduction :

 La paroi gastrique mesure 5mm.


 Comporte les 5 tuniques caractéristiques du tube digestif, avec
des variations locorégionales importantes.
 Sur le plan histologique la muqueuse gastrique est subdivisée en
2 régions :
 Muqueuse fundique 85% (A).
 Muqueusepylorique 15% (B).

(La muqueuse pylorique est plus fine que la muqueuse fundique)

II/-Structure histologique proprement dite :

1. La muqueuse : de la lumière gastrique vers l’extérieur, la muqueuse gastrique offre à décrire


trois couches superposées, qui sont :

La muqueuse fundique La muqueuse pylorique

Couche des cryptes Cryptes basses et larges Cryptes sont profondes et étroites

Glandes tubuleuses et rectilignes. Glandes tubuleuses et contournées à


Couche des glandes
lumière large

Couche lymphoïde

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93
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 La muqueuse gastrique présente à décrire 2 composants histologiques :

a- L’épithélium de revêtement :
 Il estprismatique simple reposant sur une membrane basale.
 Il est de type cubique vers le fond des cryptes ou s’observent des divisions cellulaires.
 Cet épithélium est formé de mucocytes ou cellules mucipares à pôle apical ferme.

b- Le chorion : Présent à décrire 4 sortes de constituants histologiques :


 un tissu conjonctif lâche caractérisé par :
 Une forte infiltration Lymphoïde
 Quelques fibres musculaires lisses émanant de la muscularis mucosae.
 un riche réseau de capillaires sanguins et lymphatiques.
 des arborisations nerveuses.
 des glandes de deux types : ‘’fundiques et pyloriques’’.

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94
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Les glandes pyloriques

Se reconnaissent à 3caractères principaux :

 Ce sont des glandes en tube contournées (elles apparaissentcoupées sur de multiples incidences).
 Elles présentent une lumière large.
 Chaque tube glandulaire est formé d’une assise cellulaire unique reposant sur une membrane basale.
Cette assise cellulaire présente types de cellules : les cellules à mucus (mucocytes ou cellules à pôle
muqueux fermé) et les cellules argentaffines (neuroendocrines).

(les mucocytes de revêtement de l’estomac et de la glande pylorique présentent le


même aspect)

-Forme prismatique ou cubique avec :


Les mucocytes (ou
 Un noyau basal.
cellules à mucus ou
cellules à pôle  Un chondriome basal.
muqueux fermé)  Un appareil de golgi supra-nucléaire.
 Boules de mucigène PAS+ occupant les 2/3 supérieurs de la muqueuse gastrique.

 Sécrètent le mucus gastrique(Le mucus assure la protection et la lubrification de


la surface de la muqueuse gastrique, il est de nature glycoprotéique).

Ceux sont des cellules endocrines appartenant au système APUD et élaborent la


gastrine, la somatostatine, le VIP (vaso active intestinal peptide) et la substance P.

un critère topographique
Les cellules
disséminées dans l’épithélium de la paroi des glandes fundiques et pyloriques
argentaffines (ou
neuroendocrines) 3 critères cytologiques

 forme triangulaire à base élargie.


 noyau à l’union du 1/3 supérieur et du 1/3 moyen.
 granulations entourées d’un halo clair localisé dans la région infra-nucléaire.

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95
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Les glandes fundiques

 Sont tubuleuses simples et rectilignes.


 Elle apparaît composée de quatre portions : ‘’un col + une pièce intermédiaire +un corps + un fond’’.
 Formées d’un épithélium uni-stratifié reposant sur une membrane basale. Cet épithélium est formé de 4
types de cellules : les cellules mucipares (ou cellules à pole muqueux ouvert), les cellules bordantes (ou
pariétales), les cellules principales et les cellules argentaffines (neuroendocriniennes).

un critère topographique

elles sont situées au niveau du col.

3 critères cytologiques
Les cellules
 Présentent à décrire une forme cubique, elles sont de petite taille.
mucipares (ou
 les 2/3 supérieurs du cytoplasme sont bourrés de boules de mucigène PAS+ plus
cellules à pole
muqueux ouvert) grosses que celles des mucocytes de revêtement.
 Leur noyau est souvent en mitose, il s’agit alors de cellules jeunes évoluant soit du
côté des mucocytes de revêtement soit du côté des cellules glandulaires.

 Sécrètent le mucus gastrique (Le mucus assure la protection et la lubrification de


la surface de la muqueuse gastrique, il est de nature glycoprotéique).

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Un critèretopographique

 située au niveau de la pièce intermédiaire, surtout au niveau du corps et


rarement dans le fond de la glande.
 Elles sont en retrait par rapport aux cellules principales, leur sommet est éloigné
de la lumière glandulaire.

Les cellules 3 critères cytologiques


bordantes (ou
pariétales)  Elles sont caractérisées par une taille volumineuse et leurs limites sont peu
nettes.
 Elles renferment de fines granulations acidophiles et un chondriome abondant
uniformément réparti.
 La présence d’un système canaliculaire intra-cytoplasmique dont les parois sont
garnies de microvillosités.

 Ces cellules secrètent l’HCL.

un critère topographique

situées dans les 2/3 inférieurs de la glande surtout au niveau du fond.

3 critères cytologiques
Les cellules
principales  Cellules hautes à limites peu marquées.
 Morphoplasme élaborateur abondant, notamment un ergastoplasme
particulièrement développé (où s’effectue la synthèse protéique).
 De nombreux grains de sécrétion séreux ou grains de zymogène de nature
protéiques ‘’en particulier la pepsine’’ situés au pôle apical.

Ceux sont des cellules endocrines appartenant au système APUD et élaborent la


gastrine, la somatostatine, le VIP (vaso active intestinal peptide) et la substance P.

un critère topographique
Les cellules
disséminées dans l’épithélium de la paroi des glandes fundiques et pyloriques
argentaffines (ou
neuroendocrines) 3 critères cytologiques

 forme triangulaire à base élargie.


 noyau à l’union du 1/3 supérieur et du 1/3 moyen.
 granulations entourées d’un halo clair localisé dans la région infra-nucléaire.

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(Schéma bonus)

2. La muscularis mucosae : mince avec des fibres musculaires lisses déposées en 2 couches :
 Interne circulaire
 Externe longitudinale

3. La sous muqueuse : conjontivo-vasculaire riche en cellules libres : lymphocytes, plasmocytes et


mastocytes ainsi que les cellules nerveuses du plexus de Meissner.

4. La musculeuse : 3 couches de cellules musculaire,


 Une couche externe : longitudinale.
 Une couche moyenne : circulaire.
 Une couche interne : oblique, où se trouve le plexus d’Auerbach.

5. La séreuse : dans sa partie supérieure l’estomac possède un adventice conjonctif, le reste de la


paroi gastrique est recouverte par une séreuse péritonéale.

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III-Vascularisation de la paroi gastrique :

Réseau artériel Réseau lymphatique


Réseau veineux
(De la séreuse → (De la muqueuse →
(De la muqueuse → Séreuse)
Muqueuse) Séreuse)

Un réseau sous séreux Un plexus sous séreux qui reçoit Le réseau sous péritonéal
Au niveau de la d’où partent les branches les veines ayant traversées la draine les lymphatiques
séreuse perforantes traversant la musculeuse ayant traversé la
musculeuse. musculeuse.

Un réseau artériel sous Un plexus sous muqueux qui Le réseau de TEICHMANN


Au niveau de la
muqueux issu des reçoit les veinules issues de la qui reçoit des courts
sous-muqueuse
branches des artères de muqueuse canaux en provenance du
(ou celluleuse) la musculeuse réseau glandulaire.

Double réseau capillaire : Double réseau : Un double système :

 Profond : autour des  L’un fait de gros capillaires  Des capillaires


glandes. drainant le réseau artériel lymphatiques
Au niveau de la  Superficiel : autour superficiel. superficiels.
muqueuse des cryptes  L’autre profond constitue le  Un réseau sous
réseau sous glandulaire glandulaire profond.
recevant les veinules en Y
qui drainent le réseau
superficiel.

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III/-Histophysiologie gastrique :

Fonction  Les ondulations péristaltiques de la musculeuse permettent le brassage des


mécanique aliments et leur transformation sous forme de liquide : chyme gastrique.

 Les cellules de surface et des glandes sont responsables de plusieurs


Fonction secrétions exocrines : eau, mucus (glycoprotéine) HCL, enzymes (pepsine).
sécrétoire  L’estomac possède également une sécrétion endocrine dont le principal
produit est la gastrine secrétée par les cellules G des glandes pyloriques qui
augmente la sécrétion d’HCL.

 Les cellules épithéliales de surface subissent une importante desquamation


Renouvellement et sont remplacées en totalité en 5 jours environ ceci grâce aux divisions
de la muqueuse des cellules jeunes au fond des cryptes et au collet des glandes.
 Elles permettent le remplacement des cellules de surface et des cellules
des glandes

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(Bonus)

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Physiologie : Phase gastrique (motilité


gastrique)

I-Généralités :

 L’estomac est 1er organe digestif intra-abdominal.


 L’estomac doit jouer le rôle de réservoir et évacuer de façon contrôlée les aliments.

1. Fonctions de l’estomac :

Fonction motrice  Broyage des aliments.


 Dominée par la sécrétion chlorhydrique (HCL) qui va transformer le
Fonction sécrétoire pepsinogène en pepsine qui va dégrader les protéines.
exocrine  Ainsi, la sécrétion du facteur intrinsèque qui est très important pour
l’absorption de la vitamine B12.
Fonction sécrétoire  Dominée par la sécrétion de gastrine.
endocrine

2. Relations structures-fonctions :

 L’estomac est divisé en 2 grandes zones :


 Estomac proximal→ fundus + partie haute du corps gastrique, joue un rôle de réservoir
 Estomac distal→ corps gastrique + antre, joue un rôle de pompe et permet la vidange
gastrique.

 L’épithélium gastrique présente des plis au fond desquels s’ouvrent des glandes. Il est formé de :

Cellule Sécrétion

pariétales HCL + facteur intrinsèque

principales pepsinogène + lipase gastrique

à mucus mucus et les HCO3-

 cellule G sécrétant la gastrine


Cellules
 cellules D sécrétant la somatostatine
endocrines
 cellules entérochromaffines-like (ECL) sécrétant l’histamine

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103
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 On distingue 2 types de glandes :

 Les glandes fundiques sont constituées de : cellules pariétales + cellulesprincipales + cellules


à mucus + cellules endocrines.
 Les glandes pyloriques sont constituées de : cellules à mucus + cellules G.
 Du point de vue fonctionnel, on distingue :
 la zone proximale : fundus + 1/3 supérieur du corps de l’estomac.
 la zone distale : l’antre et le pylore

3. Le contenu de l’estomac : chyme gastrique est la mixture des aliments et des sécrétions
gastriques, ayant un aspect opaque, laiteux et semi liquide ou pâteux.

II/-Motilité gastrique :

 La motricité gastro-intestinale est un des éléments majeurs du confort digestif et la bonne santé
de l’individu.
 Elle présente deux aspects distincts selon la période inter-digestive(entre les repas) ou
postprandiale(juste après le repas).

1. Rôles de la motilité gastrique :


▪ Stockage d’importantes quantités d’aliments permettant une prise alimentaire intermittente.
▪ Mélange des aliments avec les sécrétions gastriques pour former le chyme gastrique.
▪ Vidange progressive et régulée du contenu gastrique vers l’intestin pour une digestion et une
absorption intestinales efficaces.

2. Contractions gastriques :

a/-Introduction :

 L’activité motrice des muscles lisses digestifs dépend de la survenue d’ondes lentes générées par
les cellules de Cajal qui sont douées d’une activité électrique spontanée (pacemaker).
 Ces ondes lentes se propagent aux cellules musculaires lisses tout au long du tube digestif.
 Les potentiels d’action des cellules musculaires lisses sont responsables de la survenue
del’activité mécanique(contraction, relâchement).

REMARQUE :

 Les cellules de Cajal ressemblent aux cellules contractiles mais ne se contractent pas.
 Ces ondes lentes ‘’activité pacemaker’’ sont TOUJOURS PRESENTES, mais n’induisent pas de
contraction musculaire, cette dernière nécessite la présence de potentiel d’action ‘’sous contrôle
du système nerveux’’.

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b/-Rythme électrique de base (REB) :

 Les variations rythmiques du potentiel de membrane des cellules de Cajal sont transmises aux
cellules musculaires lisses et donnent naissance à un rythme électrique de base (REB) appelé
ondes lentes.
 Ces dernières ne déclenchent pas de contractions musculaires que si leur sommet est
surchargé de potentiels d’action répondant à un stimulus(le plus important : la distension du
tube digestif).
 Ces ondes lentes ou rythme électrique de base (REB) rapprochent le potentiel de membrane
des cellules musculaires lisses du potentiel seuil → afin de les préparer à la contraction.

 Les ondes lentes sont :


 On les trouve au niveau de la moitié inférieure de l’estomac, du duodénum et de l’intestin.
 Ces ondes diminuent de haut en bas au niveau d’un même organe.

Œsophage Absentes
Fundus 3 cycles/min
Antre 1,5 cycles/min
Duodénum 12 cycles/min
Intestin grêle 8-9 cycles/min
Iléon 7 cycles/min

c/-Ondes de brassage :

 Ce sont des faibles ondes constrictives(donnant naissance à une contraction) et non


propulsifsprenant naissance au niveau de la partie moyenne de l’estomac.
 Se déplacent vers l’antre au rythme d’une contraction toutes les 15 à 20 secondes.
 Initiées par le REB.
 Permettent le brassage du contenu gastrique et son mélange aux sécrétions gastriques.

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d/-Ondes de contractions péristaltiques (péristaltisme) :

 Principal mouvement propulsif du tractus gastro-


intestinal.
 Défini par l’apparition autour du tube digestif d’un
anneau de contraction qui se déplace ensuite le long de
la paroi déplaçant tout le matériel situé en avant de
l’anneau en direction aborale.
 Son principal stimulus est la distension du tube digestif.

REMARQUE :

Contractions de faim : ne rentrent pas dans le cadre de la motilité gastrique, ce sont des
contractions tétaniques intenses qui apparaissent lorsque l’estomac est resté vide pendant
longtemps (12-24 heures après le dernier repas). Le sujet ressent une douleur appelé crampe de faim.

3. Motilité pariétale :

Au niveau de l’estomac proximal

 L’estomac proximal est un réceptacle dans lequel les aliments ayant transité par l’œsophage vont
d’abord être stockés et mélangés à la sécrétion gastrique.

 En période inter-digestive (entre les repas) :


 pas d’activité péristaltique.
 L’estomac proximal est siège d’une contraction tonique permanente des muscles circulaires
internes par l’action cholinergique du nerf vague, qui est à l’origine d’une pression intra-
gastrique permanente de 6 à 7 mmHg.

 Lors du repas :
 Relaxation réceptive dite adaptative.
 Due à un réflexe vago-vagal sous contrôle des fibres nerveuses non adrénergiques non
cholinergiques du nerf vague.

Au niveau de l’estomac distal

 En période inter-digestive (entre les repas) :


 Estomac distal est le siège d’une motricité cyclique composant le complexe moteur migrant
(CMM) qui est inhibé par la prise alimentaire.
 Le CMM survient à des intervalles réguliers de 1 à 2 heures, entre les repas et se compose de
3 phases :

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 Phase quiescente.

Phase I
45-60  Présence d’ondes lentes.
min  Sans survenue de potentiel d’action.

 Phase d’activité irrégulière.



Phase II

30-45 Seules quelques ondes lentes sont associées à la survenue de potentiels


min d’action → C’est des contractions segmentaires non propulsifs (ne
fassent pas avancer le bol alimentaire).

 Phase d’activité régulière intense.


 chaque onde lente est associée à la survenue d’une salve (plusieurs
Phase III

5-10 PA)de potentiel d’action → Activité contractile ressemblant au


min péristaltisme, entraine le bol alimentaire vers la partie distale de
l’estomac.

 En période de jeûne :
 Le pylore est en phase avec la motricité antrale :

Phase I Le pylore est modérément fermé.


Phase II Le pylore est fermé.
Le pylore est ouvert et laisse passer les volumineuses particules non
Phase III
digestibles.

 Lors du repas :
 Il y’ a une activité péristaltique (apparition d’un anneau au niveau de la partie moyenne de
l’estomac).
 Les ondes de contraction de l’antre exercent des pressions importantes sur le contenu
gastrique qu’elles malaxent et pétrissent.
1. Quand une onde phasique démarre à la partie moyenne du corps gastrique, le pylore est
ouvert.
2. Le gradient de pressions entre l’antre et le duodénum est faible mais suffisant pour assurer
l’évacuation des liquides et des petites particules.
3. Au fur et à mesure que l’onde s’approche du pylore, le gradient de pressions augmente et le
pylore se ferme. Ceci entraîne une rétropulsion du contenu antral et son broyage(il butte
contre la paroi gastrique et redescend).

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4. Vidange gastrique :

 La vidange gastrique est l’étape limitante des phénomènes qui aboutissent à l’absorption
intestinale des aliments.
 Elle débute quelques minutes après le début du repas.
 Il semble que l’antre pylorique, le pylore et la portion du duodénum fonctionnent comme une
unité de contrôle de la vidange gastrique.

Vidange des liquides Vidange des solides Vidange des lipides


 Le facteur essentiel  Elle dépend principalement du La phase lipidique d’un
pour la vidange des péristaltisme antralqui broie et repas quitte plus
liquides étant le homogénéise les particules lentement l’estomac que
gradient de pression solides. les liquides.
entre l’estomac  La vidange gastrique des
proximal et le solides d’un repas varie selon
duodénum. la taille et la nature des
constituants, l’évacuation
Facteur  Elle se fait selon une n’étant possible que pour les
courbe exponentielle.
particules de moins de 2 mm.
 De plus, les solides ne peuvent
être évacués que s’il y a une
coordination entre les
contractions antrales et
duodénales.

 Pour les solides digestibles :


Temps de
120 min
½ 20 à 30 min 180 min
 Pour les solides non
vidange
digestibles : 180 min

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 La rapidité d’évacuation du repas est fonction de :


 La nature liquide ou solide du repas.
 La composition du repas.
 L’acidité, la température, et la charge calorique.
 L’ingestion vespérale(le temps de prise de repas : d’autant la prise du repas est tard d’autant la
vidange est plus lente).

5. Contrôle de la motilité et de la vidange gastriques :

a/-Contrôle nerveux :

Le système nerveux parasympathique Le système nerveux sympathique


 Le nerf vague via la libération de l’ACH :  Il a un effet inhibiteur prédominant :
 augmente la contraction de l’estomac  il a une action relaxante permanente sur
proximal. l’estomac proximal.
 stimule le péristaltisme antral.  ralentit la vidange gastrique.
 accélère la vidange gastrique.  Le stress et les stimulations nociceptives
 Les fibres inhibitrices du nerf vague sont quel que soit leur point de départ
impliquées dans la relaxation de l’estomac ralentissent la vidange gastrique
proximal via la libération du VIP.

b/-Contrôle hormonal :

Augmentée par Diminuée par


la motiline la gastrine, la CCK, la somatostatine, la
Pression gastrique
sécrétine, le VIP et le GIP
la gastrine et la CCK la somatostatine, la sécrétine, le VIP
Péristaltisme antral
et le GIP
la motiline la CCK, la somatostatine et la
Vidange gastrique sécrétine

La ghréline, hormone synthétisée par l’estomac et impliquée dans la prise alimentaire (orexigène)
stimule la sécrétion gastrique acide et la vidange gastrique

III/- Sécrétion gastrique :

La sécrétion gastrique représente la seconde sécrétion intervenant dans la digestion des aliments.
Elle est dominée par la sécrétion de l’acide chlorhydrique et celle du facteur intrinsèque.

REMARQUE :
 Il existe une sécrétion acide basale tout le temps.
 Tous les types de sécrétions digestives sont maximaux pendant les repas.
1. Composition du suc gastrique :

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Le suc gastrique est un liquide acide, incolore et visqueux, dont le débit de 1 L à 1,5 L est rythmé par
les repas. Il est composé de :

 Un fluide acide avec le facteur intrinsèque.


 Un fluide alcalin riche en mucus et en HCO3⁻.
 Pepsinogène rapidement activé en pepsine en milieu acide.
 Lipase gastrique.
 Le fluide provenant des cellules pariétales (qui est acide) étant plus abondant que le fluide alcalin
→ La sécrétion acide est globalement acide.

2. Régulation de la sécrétion gastrique acide : la réponse sécrétoire à l’alimentation est


décomposée en 3 phases :

1) Phase céphalique nerveuse :


 Purement nerveuse, correspondant à la stimulation d’origine centrale du nerf vague par : la
pensée, la vue, l’odeur, le gout des aliments.
 En effet, la stimulation du nerf vague :
 D’une part, augmente la sécrétion de gastrine(par la cellule G)par la libération du GRP
(Gastric Relaxing Protein) indirectement.
 D’autre part, stimule directement la cellule pariétale (et la cellule principale) par la libération
de l’ACH directement.

(Voir schémas suivants)

REMARQUE :

 La cellule G possède des récepteurs au GRP.


 La cellule pariétale est sensible à l’ACH, la gastrine, le mucus et l’histamine.

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Nerf vague
Nerf vague
GRP

ACH
Cellule G

Gastrine
Cellule pariétale
Cellule pariétale

Sécrétion acide Sécrétion acide

Voie directe Voie indirecte

2) Phase gastrique :déterminée par l’arrivée des aliments dans l’estomac.

Les cellules G, en réponse à la distension gastrique et à la présence de nutriments dans l’estomac (en
réponse à la nature et le type du nutriment, surtout si c’est des acides aminés),sécrète la gastrine qui
va :

 De façon directe :la gastrine stimule les cellules pariétales et donc sécrétion acide.
 De façon indirecte : la gastrine ou ACH, stimule les cellules entérochromaffines (ECL) qui vont
sécréter l’histamine qui va stimuler les cellules pariétales et donc sécrétion acide.

(Voir schémas suivants)

REMARQUE :

 L’acidité gastrique n’est pas maximale au début des repas. En réalité, les aliments ont un
pouvoir tampon donc ils vont tamponner l’acidité gastrique au début du repas. Suite à la
stimulation de la sécrétion acide, ce pouvoir tampon est dépassé(ne peut plus tamponner
l’acidité gastrique), d’où l’installation de l’acidité vers la fin du repas.
 Le nerf vague lorsqu’il est stimulé, il inhibe les cellules D. Les cellules D inhibent les cellules G
d’où la diminution de la sécrétion de Gastrine et donc diminution de la sécrétion acide.

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Cellules G

Cellules G Gastrine (ou ACH)

Gastrine Cellules
entérochromaffines (ECL)

Cellules pariétales Histamine

Cellules pariétales
Sécrétion acide

Sécrétion acide

Voie directe Voie indirecte

3) Phase intestinale : principalement inhibitrice. Cette inhibition se fait par 2 mécanismes de


rétrocontrôle :

 Autorégulation de la gastrine : pH dépendante, dans l’antre.


 Mécanisme hormonaux intestinaux : due à l’introduction de l’HCL dans le duodénum qui va
provoquer des sécrétions hormonales :
 La sécrétine : qui inhibe la cellule G.
 La CCK : qui inhibe la cellule pariétale.

(Peut-être due à l’introduction de graisses, de solutions hypertoniques ou sucrées dans le jéjunum et


l’iléon)

3. Rôle de la sécrétion gastrique :

 Débute l’hydrolyse de certains sucres.


 Gélifie la fibrine du sang et le collagène du tissu conjonctif (empêchant
le développement des ulcères).
 Assure un PH acide indispensable à l’activation du pepsinogène.
L’acide
 Joue un rôle bactériostatique (voir la remarque suivant le tableau).
chlorhydrique (HCL)
 Entraine la transformation du fer ferreux Fe3+ en fer ferrique Fe2+ qui
est plus facile à absorber).
 Entraine l’ionisation du calcium favorisant son absorption.
 Stimule la sécrétion de la sécrétine.
 Favorise l’absorption intestinale de la vitamine B12.
Le facteur
 (En cas de gastrectomie, pas de facteur intrinsèque sécrété et donc pas
intrinsèque
d’absorption de la vitamine B12)
La lipase gastrique  Hydrolyse de 10% à 30% des lipides ingérés.

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112
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Les mucoprotéines  C’est une barrière de protection de la muqueuse gastrique, s’opposant


(mucus) et la à la rétrodiffusion des ions H+.
sécrétion alcaline

REMARQUE :

 Bactériostatique : bloque la multiplication des bactéries.


 Bactéricide : élimine les bactéries.
 L’Helicobacter pylori est insensible à l’HCL.

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113
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4) L’Estomac :

QCM a. La grande courbure forme avec le


bordGauche de l’Œsophage l’angle de
His.
ANATOMIE b. Le cardia est situé à Droite de la
lignemédiane au niveau de T10.
c. Le pylore est situé à Gauche de la
lignemédiane au niveau de L1.
1) L’Estomac :
d. La petite tubérosité répond à la
a. Il possède 3 couches musculaires. paroiabdominale dans le triangle de
b. Le pli cardial (angle de His) s’oppose Labbé.
aureflux œsophagien. e. Dans le petit Omentum cheminent
c. Le pylore est formé par lesvaisseaux de la petite courbure.
l’épaississement dela couche
REPONSES : A, D, E
musculaire longitudinale.
d. L’incisure angulaire marque la limite
entre lecorps et l’antre. 5) Rapports de l’Estomac :
e. La grosse tubérosité forme la poche à a. Le côlon transverse.
airgastrique. b. Le corps du pancréas.
REPONSES : A, B, D, E c. Le rein Gauche
d. Le foie.
e. Le petit Omentum.
REPONSES : A, E
2) Vascularisation de l’Estomac :
a. Elle est tributaire du tronc cœliaque. 6) L’Estomac :
b. Elle forme 2 cercles non anastomosés
a. Communique avec l’intestin par
le long des courbures.
unorifice, le pylore.
c. Le cercle artériel de la petite courbure
b. Son irrigation est assure par le
est situé dans le petit Omentum.
tronccœliaque et l’artère
d. Les vaisseaux courts sont issus de
mésentérique supérieure.
l’artère gastrique gauche.
c. L’incisure cardiale se situe entre
e. Le drainage veineux se fait
lefundus et le bas de l’œsophage.
uniquement vers la veine porte.
d. L’orifice cardia se projette à hauteur
REPONSES : A, C deT10.
e. Palpable au niveau de l’espace de
3) L’Estomac : Traube.
a. Il occupe la plus grande partie de la REPONSES : A, C
loge sous-phrénique gauche.
b. Sa projection est thoraco-abdominale. 7) L’Estomac :
c. L’espace de Traube est mate à la
a. L’extrémité pylorique de l’estomac
percussion.
seprojette sur le flanc Gauche Droit de
d. Le fundus est le siège de la poche à air
L1.
gastrique.
b. Le lobe gauche du foie se place en
e. Sa face POST est en rapport avec la
avantde la face antérieure de la
surrénale Droite et gauche.
portion thoracique del’estomac.
REPONSES : A,B,D c. La portion abdominale de l’estomac
seprojette sur la paroi abdominale au
niveau dutriangle de Labbé.

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114
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d. Les rapports de la face postérieure de c. Le Triangle de TRAUBE représente


l’estomacse font par l’intermédiaire laprojection abdominale de l’antre
de la bourseomentale. gastrique.
e. Il existe une anastomose porto-cave d. L’Antre gastrique est situé au-dessous
auniveau du cardia. del’horizontale passant par l’angulus.
REPONSES : B,C,D,E e. La Digestion dans l’Estomac se fait à la
foismécaniquement et chimiquement.
8) L’Estomac : REPONSES : A, E
a. C’est un segment dilaté du tube
digestifayant la forme d’une 11) Estomac :
cornemuse ou de lalettre J. a. C’est un organe thoraco-abdominal.
b. A son niveau les aliments sont b. La grosse tubérosité est le siège de la
malaxés etdigérés par lessucs poche àair gastrique.
digestifs. c. L’Espace de TRAUBE représente la
c. Le corps gastrique présente à sa projectiongastrique sur la paroi
partiebasse le fondgastrique ou abdominale.
fundus. d. Le triangle de LABBÉ est une zone
d. Sa musculeuse est formée de desonorité à la percussion.
deuxtuniques :superficielle e. La vascularisation artérielle de
longitudinale et profondecirculaire. l’estomac esttributaire du tronc
e. La portion gastrique horizontale cœliaque.
(antre) est le siège de sécrétions REPONSES : A, B, E
acides.
REPONSES : A, B 12) Estomac :
a. Son innervation dépend des
9) L’Estomac (Lymphe) : systèmesorthosympathique et
a. Il est assuré par 3 chaines : gastrique parasympathique.
gauche, splénique et gastrique droite. b. Les nerfs vagues représentent
b. La chaine lymphatique splénique l’innervationparasympathique.
draine le1/3 gauche de la portion c. L’Inhibition de la motricité de
verticale de l’estomac. l’estomac estsous la dépendance du
c. Les lymphonoeuds de la partie antrale systèmeorthosympathique.
sontdrainés par la chaine hépatique. d. La chaine lymphatique splénique
d. La chaine gastrique Gauche draine les draine la région antro-pylorique.
2/3Droits de la portion verticale de e. La chaine gastrique gauche draine les
l’estomac. 2/3gauches de la portion verticale de
e. Les lymphonoeuds de la petite l’estomac.
courburerejoignent directement les REPONSES : A, B, C
lymphonoeudscœliaques.
REPONSES : B, C, D 13) Estomac :
a. sa projection est strictement
10) Estomac : abdominaleau triangle de l’abbé.
a. Le Pli cardial (valvule du b. Le corps gastrique est le siège à air.
GUBAROFF)s’oppose au reflux gastro- c. La grande courbure forme avec le
œsophagien. bordgauche de l’œsophage l’incisure
b. La sonorité de la poche à air gastrique cardiale.
enrapport avec la paroi antérieure d. L’espace de Traube est une zone
détermine l’espacede LABBÉ dematité à la percussion.
e. La tunique musculaire superficielle
estcirculaire.

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115
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REPOSNES : C d. Sont des cellules jeunes permettent


lerenouvellement des cellules de
l’épithélium de revêtementdes
HISTOLOGIE cellules des glandes.
e. Referment des granulations
claireslocalisées dans la région infra-
14) quel est le critère qui définit le mieux la
nucléaire.
glande fundique : 1RJ
REPONSES : A, C
a. Glande rectiligne formée de cellules
àmucus.
b. Glande contournée, formée de 17) Analysant la structure de la muqueuse
cellules àmucus et des cellules gastriqueen MO, quels sont les 2
argentaffines. caractères histologiquesqui vous
c. Glande rectiligne formée de cellules permettent d’identifier la région
àmucus des cellules bordantes et pylorique :
principales a. Cryptes basses larges,
d. Glande courte ramifiée formée glandestuberculeuses rectilignes.
decellules à mucus des cellules b. Cryptes profondes et larges,
bordantes etprincipales. glandestubuleuses contournées.
e. Glande rectiligne formée de cellules c. Cryptes basses et étroites,
àmucus des cellules bordantes et glandestubuleuses rectilignes.
principales etdes cellules d. Cryptes profondes et étroites,
argentaffines. glandestubuleuses contournées.
REPONSES : E e. Cryptes profondes et étroites,
glandestuberculeuses rectilignes.
15) comparant la structure du mucocytes REPONSES : D
d’épithélium derevêtement gastrique au
mucocytes du col de laglande fundique et 18) laquelle est la nature de la vascularisation
celui de la paroide la glandepylorique, de lamuqueuse gastrique :
quels sont parmi les critèrescytologiques a. double réseau vasculaire
suivants ceux qui vous artériel,veineux subdivisé en étage
permettentd’identifier les mucocytes du superficiel etprofond.
col de la glande :RJ b. Triple réseau vasculaire artériel
a. Forme cubique, noyau souvent veineux et lymphatique subdivisé en
enmitose. étage superficielet profond.
b. Présence des boules de mucigène c. Un vaste système artériel
PAS+de petite taille. d. Un réseau des capillaires inter-
c. Présence des boules de mucigène glandulaires : artériel, veineux les
PAS+de grande taille. lymphatiques sont absents.
d. Forme prismatique, noyau en mitose e. Triple réseau vasculaire Artériel,
e. Forme cubique, noyau en repos veineux et lymphatique.
REPONSES : A, C REPONSES : B

16) les cellules mucipares de la glande 19) Quelle est la nature de la vascularisation
fundique del’estomac : de lamuqueuse gastrique :
a. se localise au fond des glandes a. Système porte artériel.
fundiques. b. Réseau capillaires inter
b. Ont une forme prismatique. glandulaireartério-veineux.
c. Présente un noyau qui est souvent c. Triple réseau vasculaire Artériel,
enmitose. veineux etlymphatique.

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116
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d. Double réseau vasculaire Artériel, b. A une action relaxante permanente


veineux. surl’estomac proximal.
e. Double réseau vasculaire Artériel, c. Accélère la vidange gastrique par le
veineux. biais del’acétylcholine.
REPONSES : C d. Augmente la sécrétion gastrique acide
parstimulation de la cellule pariétale.
e. Stimule la sécrétion gastrique.
20) observée en MO au fort grossissement la
paroigastrique offre à décrire : REPONSES : B
a. Une zone fundique riche en
glandestubuleuses contournées. 24) la vidange gastrique d’un repas :
b. Un plexus de Meissner situé dans la a.
est accélérée par la sécrétine.
sousmuqueuse. b.
Est ralentie par le stress.
c. Un épithélium simple fait de c.
Est ralentie par la motiline.
mucocytes àpôle apicale ouvert. d.
Les propositions A et B sont justes.
d. Un double réseau artériel et veineux. e.
Aucune de ses propositions n’est
e. Une musculeuse faite de 2 couches. juste.
REPONSES : B REPONSES : B

21) les cellules bordantes de l’estomac : 25) la stimulation du nerf vague. Entraîne :
a. appartiennent à l’ensemble des a. Une activation des cellules G par le
cellulesneuroendocrines du tube biais del’acétylcholine.
digestif. b. Une inhibition des cellules D à
b. Sont situées au niveau du fond de la somatostatine.
glande. c. Une inhibition du péristaltisme
c. Sont de petites tailles riches en antrale.
mitochondries. d. Une accélération de la vidange
d. Sont en retrait par rapport aux gastrique viala libération du VIP.
cellulesprincipales. e. Un relâchement de l’estomac
e. Produisent le pepsinogène. proximal via lalibération
REPONSES : D d’acétylcholine.
REPONSES : B
Physiologie
26) le temps de demi vidange des solides
22) l’épithélium gastrique est formé de : digestibles. Cocher la réponse fausse :
a. cellules pariétales secrètent l’acide a. Est de 120 min.
chlorhydrique et le pepsinogène. b. Dépend de la nature des constituants
b. Cellules principales secrètent durepas.
essentiellement la lipase. c. Est accéléré par la sécrétine.
c. Cellules G secrètent la gastrine. d. Est accéléré par la motiline.
d. Cellules entérochromaffine like e. Est accélérée par l’acétylcholine
secrètentl’histamine et l’acétylcholine REPONSES : C
e. Cellules à mucus secrètent les HCO3-et
lefacteur intrinsèque. 27) dans le contrôle de la motricité gastrique,
REPONSES : C le nerf vague :
a. stimule la contraction de l’estomac
23) au niveau gastrique le nerf vague proximal.
estresponsable de tous ces effets sauf un : b. Entraîne un relâchement de
a. stimule le péristaltisme antral. l’estomac.

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117
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c. proximal via la libération de b. Des cellules principales


l’acétylcholine. secrètentl’histamine et la
d. Accélère la vidange gastrique via la pepsinogène.
libérationde la VIP. c. Des cellules entérochromaffine
e. Les propositions B et C sont justes. likesecrètent l’histamine et
REPONSES : A stimulées par lasomatostatine.
d. Des cellules pariétales secrètent
l’acidechlorhydrique stimulées par
28) au niveau d’épithélium de la
la gastrine etl’acétylcholine.
muqueusegastrique, on retrouve cochez la
e. Des cellules à mucus stimulées par
réponse fausse :
lagastrine et l’histamine.
a. les cellules G sécrétant la gastrine.
REPONSES : D
b. Les cellules pariétales secrétant le
facteurintrinsèque.
c. Les cellules entérochromaffine like 32) la vidange gastrique est ralentie :
sécrétantl’acétylcholine. a. Si l’osmolalité du contenue
d. Les cellules D sécrétant la gastrique est supérieure à 300
somatostatine. mosm/kg.
e. Les principales sécrétant le b. Si le repas est riche de lipides et de
pepsinogène. glucides.
REPONSES : C c. Par la sécrétion de la
cholécystokinine et de lamotiline.
d. Les propositions A et B sont justes.
29) la stimulation du nerf vague.Entraîne :
e. Toutes les propositions sont justes.
a. une sécrétion acide au niveau
REPONSES : D
gastriquepar stimulation des
cellules D.
b. Une activation des cellules 33) l’épithélium gastrique est forméde :
principales. a. Des cellules principales secrétant
c. Une augmentation du lapepsinogène, la lipase gastrique et
péristaltismeantrale. le facteurintrinsèque.
d. Un ralentissement de la b. Des cellules pariétales secrètent le
vidangegastrique. facteurintrinsèque.
e. Les propositions C et D sont justes. c. Des cellules D stimulées par le nerf
REPONSES : C vague.
d. Des celles entérochromaffine like
secrètentl’histamine et le facteur
30) l’activité péristaltique de la région
intrinsèque.
antro-pylorique est :
e. Les propositions B et C sont justes.
a. augmentée par la CCK.
REPONSES : B
b. Diminuée par somatostatine.
c. Diminuée par la sécrétine.
d. Toutes les propositions sont justes. 34) l’activité péristaltique de la région
e. Aucune de ces propositions n’est antro-pylorique est : cochez la réponse
juste. fausse :
REPONSES : D a. Augmentée par la stimulation de la
gastrine etla cholécystokinine.
b. Augmentée par la stimulation du nerf
31) l’épithélium gastrique comprend :
vague.
a. Des cellules pariétales secrètent c. Diminuée par la VIP.
l’acidechlorhydrique et la lipase d. Diminuée par la sécrétine.
gastrique. e. Augmentée par la somatostatine.

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REPONSES : E d. Les propositions A et B sont justes.


e. Toutes ses propositions sont justes.
35) la vidange gastrique des solides digestibles REPONSES : D
:
a. Dépend de la taille des constituants
d’unrepas. 39) le HCL au niveau de l’estomac, cochez
b. Est ralentie par la ghréline. laréponse fausse :
c. Est accélérée par la stimulation du nerf a. voit sa sécrétion augmenter via la
vaguevia la libération de la VIP et de stimulationdes cellules ECL.
l’acétylcholine. b. Est sécrété par les cellules
d. Les propositions Aet C sont justes. pariétales etcellules G.
e. Toutes les propositions sont justes. c. Participe à la dégradation des
REPONSES : E protéines.
d. Voit sa sécrétion diminuer via la
36) au niveau gastrique : stimulationdes cellules D.
e. Permet l’ionisation du calcium pour
a. la sécrétine inhibe la sécrétion acide
unemeilleure absorption intestinale.
enagissant sur les cellules pariétales.
b. Les ondes lentes générées par les REPONSES : D
cellulesCajal donnent naissance à un
rythme électriquede base au niveau
d’œsophage, de l’estomacet de 40) La sécrétion gastrique est :
l’intestin. a. stimulée par la gastrine sécrétée par
c. La relaxation réceptive au niveau lescellules G.
del’estomac proximal est sous contrôle b. Inhibée par la somatostatine sécrétée
des fibresnerveuses non adrénergiques par lescellules D.
noncholinergiques. c. Stimulée par le nerf vague et inhibée
d. Les volumineuses particules non par lescellules entérochromaffine like.
digestiblesquittent l’estomac lors de la d. Les propositions A et B sont justes.
première phase ducomplexe moteur e. Les propositions A et C sont justes.
migrant CMM. REPONSES : D
e. Toutes les propositions sont justes.
REPONSES : C 41) La sécrétion gastrique acide est : cochez
laréponse fausse :
37) la sécrétion gastrique acide : a. inhibée par la somatostatine.
a. est régulée par les cellules D et les b. Inhibée au début de repas par les
cellules G. aliments.
b. Est inhibée par le nerf vague par c. Indispensable à l’activation de la
action sur lescellules D. pepsinogène.
c. Est assurée par les cellules d. Stimulée par l’action de la gastrine sur
entérochromaffinelike. lescellules entérochromaffine like.
d. Les propositions B et C sont justes. e. À l’origine d’une sécrétion de
e. Toutes ses propositions sont justes. lasomatostatine à la fin d’un repas.
REPONSES : A REPONSES : B

38) la sécrétion gastrique acide est 42) la sécrétion de la gastrine :


stimuléepar : a. est stimulée par la présence des
a. la sécrétion de la gastrine. alimentsdans l’estomac
b. La sécrétion de l’acétylcholine.
c. La sécrétion de sécrétine.

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b. Est possible en réponse à une


stimulationvagale par le biais de
l’acétylcholine
c. Est stimulée par la sécrétion acide des
cellespariétales
d. Est inhibée par la sécrétion d’histamine
e. Toutes ces propositions sont justes
REPONSES : A

43) la sécrétion gastrique acide :


a. la gastrine augmente la sécrétion
d’histamineen stimulant les cellules
entérochromaffine like
b. La cholécystokinine stimule les
cellulespariétales et cellules D
c. La somatostatine inhibe la sécrétion
acide enagissant sur la cellule pariétale
d. Les propositions A et C sont justes
e. Les propositions B et C sont justes
REPONSES : A

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120
• Bloc duodéno-pancréatique
Anatomie

• Duodénum
Histologie • Pancréas exocrine

• Sécrétion pancréatique
Physiologie
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Anatomie : Bloc duodéno-pancréatique

I/-Introduction : Le duodénum et la tête du pancréas forment un


tout indissociable appelé bloc dudoéno-pancréatique, tant sur le
plan anatomique que pathologique.

II/-Situation : Le bloc duodéno-pancréatique est


profondément situé, plaqué contre la paroi abdominale
postérieure :

 En avant : de la colonne vertébrale et des gros


vaisseaux pré-vertébraux (aorte et veine cave
inférieure).
 En arrière : du péritoine pariétal postérieur.

-Le duodénum et le pancréas sont des organes rétro-


péritonéaux.

III/-Repères anatomiques : Le bloc duodéno-pancréatique se projette sur les vertèbres lombaires


L1, L2, L3, L4.

IV/-Le duodénum :
 C’est le segment du tube digestif qui fait suite à l’estomac au niveau de la jonction duodéno-
pylorique qui est marquée par un sillon : sillon duodéno-pylorique, et se termine par le jéjunum
au niveau de la jonction duodéno-jéjunal formant l’angle duodéno-jéjunal.
 C’est la partie initiale de l’intestin grêle enroulée en forme d’anneau autour de la tête du
pancréas.
Sillon duodéno-
pylorique

Angle
duodéno-
jéjunal

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MédiCours 2e année Médecine UEI 2

1. Forme : Il a la forme d’un anneau ou d’un cadre ouvert à gauche mais il peut aussi prendre
d’autres formes : O, C, U, V.

Portion oblique et droite en haut et en arrière. Répond au flanc


droit de L1, fait suite au pylore. Constitué de 2 segments :
Portion
 Un initial mobile : bulbe duodénale.
D1
 Un postérieur fixe.

Portion descendante ou verticale ; s’étend de L1 à L4 à droite


de la colonne vertébrale. Fait suite à D1 formant avec elle
Portion l’angle duodénal supérieur ou génus supérieur. Au niveau de sa
D2 face médiale, s’abouche le canal cholédoque et les canaux
pancréatiques principaux et accessoires.

Portion horizontale, croise en avant le corps vertébral de L4.


Portion
Fait suite à D2 formant avec elle l’angle duodénal inférieur ou
D3
génus inférieur.
Portion ascendante, s’étend de L4 à L2 à gauche de la colonne
Portion
vertébrale, fait suite à D3, remonte jusqu’à l’angle duodéno-
D4
jéjunal où elle se continue par le jéjunum.

2. Dimensions :
Diamètre 3 à 4 cm
30 cm, avec :
 D1 → 5 cm
Longueur  D2 → 10 cm
 D3 → 10 cm
 D4 → 5 cm

3. Configuration intrinsèque : La surface intérieure ou muqueuse du duodénum a les caractères


généraux de tout l’intestin grêle. Présente des stries longitudinaux et transverses .Elle
présente :
 Des villosités intestinales : sont des saillies filiformes très courtes (visibles à la loupe) donnant
l’aspect velouté à la muqueuse.
 Des follicules clos : des petits amas lymphoïdes, arrondis, blanchâtres, faisant saillie à la surface
de la muqueuse.
 Des valvules conniventes : replis permanents de la muqueuse.
 Papilles duodénales (caroncules) : formations particulières, propres au duodénum. Ce sont des
saillies coniques de quelques millimètres de longueur sous un relief muqueux :
 Papille duodénale supérieur ou grande caroncule : recouverte par une valvule connivente
(capuchon) et creusée d’une cavité : l’ampoule hépato-pancréatique (ampoule de Vater),
auquel est annexé l’appareil sphinctérien d’Oddi, constitué par :
 Le sphincter du conduit cholédoque.
 Le sphincter du conduit pancréatique principal (de Wirsung).
 Le sphincter ampullaire.

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123
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 Papille duodénale mineure : à 3 cm au-dessus de la grande caroncule Où s’abouche le


conduit pancréatique accessoire ou canal de Santorini.

4. Constitution : 4 tuniques de l’extérieur vers


l’intérieur :
1) Séreuse ou tunique péritonéale.
2) Musculeuse :
 Couche superficielle : fibres longitudinale.
 Couche profonde : fibres circulaires.
3) Sous-muqueuse.
4) Muqueuse.

V/-Le pancréas : C’est une glande mixte (endocrine et exocrine), encastrée par sa tête dans le cadre
duodénal, reliée à celui-ci par des canaux pancréatiques où vont être déversé les enzymes, qui vont
se jeter en regard de D2.

1. Situation :
 Profondément situé dans la région
épigastrique, contre le plan pré-vertébral se
projetant :
 En avant de L1, L2.
 Entre le duodénum et la rate.
 En arrière de l’estomac.
 Il est à cheval sur le rachis.
 Presque entièrement sus-mésocolique.

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2. Forme : irrégulière, allongée transversalement, légèrement oblique en haut et à gauche.


 Présente une courbure postérieure qui se moule sur la colonne vertébrale et les gros vaisseaux.

 Son extrémité droite est renflée, son extrémité


gauche est effilée.

 Présente 4 parties :
 Tête : volumineuse, renflée, située à droite :
présente un prolongement inférieur Le
processus uncinatus (ou crochet du pancréas ou
petit pancréas de Winslow)
 Isthme (col) : Segment rétréci reliant la tête et le
corps
 Corps : partie allongée et étroite
 Queue : extrémité gauche de la glande (gauche
et supérieure).

 Le pancréas présente des échancrures :


 Au bord supérieur :
 L’échancrure duodénale : Appuie de D1.
 L’échancrure omentale : Appuie de D1 et
des vaisseaux gastro-omentales.
 L’échancrure splénique : Appuie de l’artère
splénique délimitant la jonction corps-
queue.
 Au bord inférieur :
 L’échancrure mésentérique : répond à
l’artère et la veine mésentérique
supérieure, située à proximité du processus
uncinatus.

3. Dimensions :
Poids 70 à 80 grammes
Longueur 15 cm (tête : 6-7cm)
Epaisseur 2-3cm

4. Les conduits pancréatiques :


 Le conduit excréteur principal (canal de Wirsung) : parcourt toute la glande, et se termine avec
le conduit cholédoque (biliaire) dans la grande caroncule au niveau de D2, dans l’ampoule de
Vater. Il est intra-parenchymateux.
 Le conduit excréteur accessoire (canal de Santorini) : parcourt que la tête du pancréas, se
termine dans la petite caroncule à 3 cm au-dessus de la terminaison du canal de Wirsung.

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125
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VI/-Rapports du bloc duodéno-pancréatique :

 La veine cave inférieure à droite.


Rapports  L’aorte abdominale à gauche.
postérieurs  De part et d’autre : reins et surrénales.
Par l’intermédiaire du péritoine pariétal postérieur et de la bourse omental :
 Antre gastrique (estomac).
 La vésicule biliaire : repose sur D1, où elle s’ouvre avec les fistules bilio-digestives.
 La face viscérale du foie.
 Le colon transverse avec son méso à cheval entre l’étage sus et sous-mésocolique,
divisant le bloc duodéno-pancréatique en 2 parties :
Rapports  Sus-mésocolique : la partie supérieure de la tête du pancréas + D1 + la partie
antérieurs supérieure de D2.
 Sous-mésocolique : partie inférieure de la tête du pancréas + partie inférieure de
D2 + D3 + D4.
 Sur le mésocolon : repose le corps et la queue du pancréas, et même parfois on les
retrouve au niveau de l’étage sus-mésocolique.
 L’intestin grêle par l’intermédiaire de la racine du mésentère : qui passe sur D4 et qui
va le diviser en une partie droite et une partie gauche.

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126
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VII/-Moyens de fixité :
Le bloc duodéno-pancréatique est situé dans la loge duodéno-pancréatique.
Cette loge est limitée en avant par le péritoine pariétal postérieur, et en
arrière par :
Replis  A droite : Le fascia d’accolement de Treitz : fixe la tête du pancréas et le
péritonéaux cadre duodénale. Seule la partie initiale de D1 (bulbe duodénal) est
entièrement péritonisée et mobile dans la grande cavité péritonéale.
 A gauche : Le fascia de Toldt rétro-pancréatique : fixe le corps du
pancréas.
Les vaisseaux Comme les vaisseaux mésentériques supérieurs (artère et veine).
Les voies biliaires Comme le conduit cholédoque.
Les omentums Comme l’omentum pancreatico-splénique : relie la queue du pancréas a la
(épiploons) face interne de la rate.
Le mésocolon C’est le méso du côlon transverse. Un méso est un accolement de deux
transverse feuillets du péritoine reliant le péritoine pariétal postérieur à un viscère.
Les viscères Rate, foie, vésicule biliaire.

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REMARQUE :

 Le bulbe duodénal (extrémité mobile de D1) et la queue du pancréas sont à l’intérieur de la cavité
péritonéale.
 Le reste est en position rétro-péritonéale (en arrière du péritoine pariétal postérieur PPP).

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VIII/-Vascularisation artérielle :
Assurée par des artères naissant du tronc cœliaque et l’artère mésentérique supérieure, elles
s’anastomosent entre elles formant :

 Naît de l’anastomose entre :

L’arcade rétro-
L’artère pancréatico-duodénale supérieure droite
pancréatique ou artère
Qui naît de l’artère gastro-duodénale ‘’qui nait à son tour de l’artère
pancréatico-duodénale
La tête du pancréas

hépatique commune, qui nait du tronc cœliaque’’, chemine en


postérieure (pour la
arrière du duodénum et de la tête pancréatique.
partie postérieure de la
tête du pancréas)
L’artère pancréatico-duodénale inférieure droite
qui naît de l’artère mésentérique supérieure.
Naît de l’anastomose entre :
L’arcade pré-
pancréatique (pour la L’artère pancrético-duodénale supérieure gauche
partie antérieure de la Naît du tronc cœliaque terminal (après avoir donné l’artère gastro-
tête du pancréas) omentale droite), chemine entre le duodénum et le pancréas.

L’artère pancréatico-duodénale inférieure gauche


Naît de l’artère mésentérique supérieure.
Assurée par :
Une des artères du tronc cœliaque. Chemine sur la face postérieure
de l’estomac avant de se diriger vers le haut vers le hile de la rate
Le corps et la queue du pancréas

contribue à l’irrigation du BDP par :

Les rameaux pancréatiques


Abordent le bord supérieur du pancréas.
L’artère splénique
L’artère pancréatique principale ou supérieure
Naît près de l’origine de la splénique et pénètre dans l’épaisseur de
la glande où elle se divise en deux branches droite et gauche qui
s’anastomosent entre elles formant l’arcade vasculaire de la
splénique.
cheminant sur la face postérieure de l’estomac formée par
l’anastomose de la branche postérieure de l’artère pancréatico-
Une arcade vasculaire
duodénale et la première branche de l’artère splénique ‘’artère
pancréatique principale ou supérieure’’.
 Assurée par :
 La première branche intestinale de l’artère mésentérique supérieure.
Les artères
propres du
duodénum

 L’artère supra-duodénale du bulbe : branche de l’artère hépatique propre ou de l’artère


gastro-duodénale.
 L’artère sous-pylorique du bulbe : branche de l’artère gastro-épiploique droite.

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129
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IX/-Drainage veineux : tributaire du système porte (veine porte), les veines sont satellites des
artères.

 La veine pancréatico-duodénale droite supérieure : se jette dans le tronc


de la veine porte. S’anastomose avec la branche supérieure de la veine
pancréatico-duodénale gauche formant l’arcade veineuse retro-
pancréatique supérieure en arrière de la tête du pancréas.

 La veine pancréatico-duodénale droite inférieure : se termine dans la


veine gastro-épiloique droite qui se jette dans le tronc gastro-colique de
Les veines pancréatico- Henlé et la veine mésentérique supérieure. S’anastomose avec la branche
duodénales inférieure de la veine panréatico-duodénale gauche formant l’arcade
veineuse retro-pancréatique inférieure en arrière de la tête du pancréas.
 En avant de la tête, elle forme l’arcade veineuse pré-pancréatique.

 La veine pancréatico-duodénale gauche : Elle nait en arrière de la tête du


pancréas par deux branches supérieure et inférieure, se jette dans la veine
mésentérique supérieure. Forme avec les veines pancréatico-duodénales
droites les arcades rétro-pancréatiques supérieure et inférieure.
Les veines Se jettent dans la veine splénique.
pancréatiques de la
splénique
La veine pancréatique se jette dans la veine mésentérique supérieure.
inférieure (du bord
inférieur)
Les veines propres du  La veine gastrique droite : qui draine le premier duodénum.
duodénum  La veine mésentérique supérieure, par ses branches intestinales draine D4.

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130
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X/-Drainage lymphatique :
Les vaisseaux lymphatiques suivent le courant artériel. Ils rejoignent les lymphonœuds qui se
trouvent :

 A droite : sur le trajet des arcades vasculaires.


 A gauche : sur le trajet des vaisseaux spléniques.
 En haut : au niveau de la région cœliaque.
 En bas : au niveau de la région mésentérique.

Ils s’agit des nœuds spléniques, mésentériques et hépatiques qui vont tous rejoindre les
lymphonœuds cœliaques.

XI/-Innervation :
Les nerfs du BDP proviennent du plexus cœliaque qui a une double afférence ; sympathique et
parasympathique.

RAPPEL : le plexus cœliaque est un plexus nerveux autonome formé par :

 Des fibres parasympathiques provenant principalement du nerf vague droit, issu du tronc
cérébral dans le crâne.
 Des fibres sympathiques provenant des nerfs grands splanchniques, petits splanchniques et
splanchniques imus, issus des troncs sympathiques dans le thorax.

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Histologie : Duodénum et pancréas exocrine

Le duodénum
(Voir le cours sur l’histologie de l’intestin grêle)

I/-Ses particularités (par rapport à la paroi intestinale) :


 Absence des valvules conniventes.
 Présence de glandes de LieBerkühn typique.
 Présence de glandes de Brunner.

II/-Les 5 tuniques du duodénum :


1. La muqueuse duodénale :

a/ Epithélium :

 Cette muqueuse est formée d’un épithélium prismatique simple, constitué de cellules à plateau
strié entre lesquelles sont intercalées quelques cellules caliciformes.
 Est soulevée de villosités de petite taille, foliacées, se continuant en courtes invaginations, les
glandes de Lieberkühn.

 Les glandes de Lieberkühn : Les cellules de Paneth, au fond des glandes de Lieberkühn, sont
reconnaissables à leurs granulations cytoplasmiques éosinophiles. Les cellules argentaffines ne
sont pas visibles en l’absence de techniques particulières.

b/ Le chorion de la muqueuse : forme l’axe des villosités (artériole, veinule, réseau capillaire,
chylifère ; histiocyte et lymphocyte) et entoure les glandes. Présente des points lymphoïdes.

2. La muscularis mucosae : Envoie quelques fibres lisses vers l’axe villositaire.


3. La sous-muqueuse : couche de glissement, est faite de tissu conjonctif lâche, bien
vascularisé ; au niveau du duodénum, elle est en grande partie, ou en totalité, occupée par
les glandes de Brunner. À sa périphérie, on observe le plexus de Meissner.

 Les glandes de Brunner : sont particulières au duodénum. Ce sont des glandes en tube,
ramifiées et contournées, de type muqueux. Elles sont groupées de part et d’autre de la
muscularis mucosae qu’elles dissocient souvent (peuvent déborder sur la sous-muqueuse)
 La paroi glandulaire est enveloppée par une vitrée sur laquelle repose un épithélium
cubique simple présentant un seul types cellulaire ‘’Les mucocytes’’ qui présentent :
 Un noyau : arrondi ou déformé déjeté à la base de la cellule ;
 Un cytoplasme : clair, présente dans ces 2/3 supérieurs des boules de mucigènes PAS+
(Ces cellules sécrètent l’urogastrine qui inhibe la sécrétion gastrique).

4. La musculeuse : la couche interne est faite de fibres circulaires ; la couche externe, de fibres
longitudinales. Entre les deux, le plexus d’Auerbach.

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5. La séreuse : c’est le feuillet viscéral du péritoine, séparé de la musculeuse par du tissu


conjonctif lâche. Elle est remplacée par un adventice en certaines régions du duodénum.

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Le pancréas

I/-Généralités :
1) Sur le plan morphologique : Il mesure 20 à 25 cm de long chez l’adulte et pèse entre 60 et 100
grammes. Il est composé des éléments suivants :
 Une tête dans la cavité duodénale.
 Un corps sur la ligne médiane.
 Une queue.
2) Sur le plan embryologique : d’origine
entoblastique.
3) Sur le plan histologique : glande tubulo-acineuse
composée plurilobulaire.
4) Sur le plan physiologique : le pancréas assure une
double sécrétion :
 Exocrine : liée aux acini séreux avec leurs
conduits excréteurs. Constitue presque la
totalité de l’organe, il élabore le suc pancréatique. Cette glande exocrine est appelée la
glande salivaire abdominale.
 Endocrine : impliquant des amas cellulaires particuliers appelés ilots de Langerhans.

 Le pancréas est une glande amphicrine hétérotypique.

II/-Structure :
1) Une capsule périphérique d’enveloppe :
mince conjonctivo-élastique, des cloisons
issues de la face profonde de cette capsule
délimitant les lobules glandulaires. Ces
cloisons logent des gros canaux excréteurs,
des vaisseaux sanguins et des nerfs.
2) Un parenchyme glandulaire : comporte :
 Des acini séreux.
 Des plages claires faites de cellules
endocrines : les ilots de Langerhans
(particulièrement abondant dans la queue
du pancréas).

 L’acinus pancréatique est l’unité structurale et fonctionnelle du parenchyme glandulaire


exocrine :
 Sur coupe longitudinale : Présente une forme grossièrement tubuleuse avec 3 parties :
 Un col : qui se recorde au canal intercalaire (segment initial des voies excrétrices).
 Un corps.
 Un fond.

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 Sur coupe transversale : 2 sortes de cellules :

Juxtaposées, En microscopie optique


entourées d’une se distingue par 3 caractéristiques
vitrée périphérique morphologiques :
 Forme pyramidale, avec base élargie,
repose sur la vitrée péri-acineuse
 Noyau arrondi volumineux, central ou
basal
 Cytoplasme fortement basophile,
autour et sous le noyau : contient les
organites habituels du morphoplasme
La cellule sécrétante séreuse

élaborateur. Sa zone supra-nucléaire se


reconnait à la présence de grains de
sécrétions appelées grains de
zymogène.

En microscopie éléctronique
La matrice cytoplasmique se caractérise
par :
 Un ergastoplasme abondant diffus
lamellaire entouré de très nombreux
ribosomes libres ou groupés en amas.
 Des chondriomes allongés ou arrondis
 Appareil de Golgi développé dont les
vacuoles sont à l’origine de grains de
sécrétions.
 Grains de sécrétions (zymogènes)
denses supra-nucléaires, chaque grain
à contenu homogène est limité par une
cytomembrane d’origine golgienne.
Avec les pôles  Aplatie, petite de taille.
apicaux des cellules  Forme variable : étoilée et fusiforme.
séreuses,  Pourvue de prolongements
Les cellules centro-acineuses

délimitent une cytoplasmiques qui peuvent s’insinuer


lumière étroite et profondément entre les cellules
festonnée, ce sont séreuses de l’acinus.
des cellules de  Dépourvues de toute aptitude
revêtement sécrétoire, les cellules centro-
épithélial des acineuses seraient susceptibles de se
conduits excréteurs transformer en cellules insulaires.
au niveau du col de
l’acinus
pancréatique

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III/-Le cycle glandulaire :


Dans un acinus pancréatique les cellules sécrétantes séreuses sont généralement au même stade
fonctionnel au sein d’un même acinus. Leur aspect peut cependant varier d’un acinus à un
autre, ces variations traduisent l’acte (ou cycle) glandulaire :
Repos

Mise en
Excrétion
charge

 Sur le plan cytophysiologique :


1. Les composants protéiques du produit de sécrétion pancréatique sont synthétisés au niveau
de l’ergastoplasme à partir des polysomes.
2. De là (de l’ergastoplasme), ils gagnent les éléments golgiens où sont assurés leurs
concentration, leurs remaniement, leur emballage, pour être livrés sous forme de grains de
sécrétions (ou de zymogène).
3. Ces dernières vont être déversées dans la lumière des conduits excréteurs par un processus
d’exocytose ‘’L’excrétion est de type mérocrine’’.

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Physiologie : Sécrétion pancréatique


I/-Introduction :
 Le pancréas exocrine représente 90 % de la masse parenchymateuse qui est organisé en lobules et acini,
séparés par des cloisons de tissu conjonctif lâche, et drainés par des canaux.
 La sécrétion pancréatique est assurée par :
 Des cellules acineuses (zymogènes) : qui synthétisent et libèrent des enzymes.
 Des cellules épithéliales des canaux : qui assurent la sécrétion aqueuse alcaline (très
importante, permet le fonctionnement des enzymes).
 C’est la plus importante sécrétion digestive chez l’homme, estimée à 1.5-2.5 litre/jour « la
sécrétion étant maximale en période postprandiale ».
 Les acini sont drainés par des ductules pancréatiques, qui fusionnent pour former le canal
excréteur principal ‘’canal de Wirsung’’, qui se jette dans le duodénum avec la voie biliaire
principale (cholédoque) par l’ampoule de Vater commandé par le sphincter d’Oddi.

II/-Composition de la sécrétion pancréatique : Le suc pancréatique est un liquide incolore,


alcalin, globalement isotonique par rapport au plasma, il contient :

 De l’eau.
 Des électrolytes, dont le plus important est l’HCO₃⁻ qui permet la neutralisation du chyme
gastrique permettant ainsi l’action des enzymes pancréatiques.
 Des enzymes pancréatiques : le pancréas est l’organe qui produit le plus de protéines par
gramme tissu : 6 à 20 grammes/jour qui sont pour la plus part des enzymes ayant un rôle
fondamental dans la digestion des aliments.

Des enzymes Le trypsinogène Inactif, sera activé au niveau du duodénum par


protéolytiques : l’entérokinase, donnant la trypsine active. Cette dernière
Ces enzymes sont active plus de trypsinogène par autocatalyse, et active le
sécrétées sous reste des pro-enzymes.
forme de pro-
enzymes, afin de
ne pas digérer les Le chymotrypsinogène Va être activé par la trypsine en chymotrypsine.
cellules qui les
produisent.
Hydrolysent les
protéines, les
La pro
peptides et Va être activée par la trypsine en carboxypeptidase.
carboxypeptidase
quelques acides
aminés.
L’inhibiteur de la trypsine bloque l’action de la trypsine en cas d’activation spontanée prématurée du
trypsinogène dans le pancréas.
 Hydrolyse les glucides. On obtient des dextrines limites et
du maltose.
Des enzymes L’amylase
 sécrétées sous forme active (les cellules sécrétrices ne
amyolytiques pancréatique
contiennent pas de polysaccharides qu’ils risquent d’être
hydrolysés).

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137
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La lipase  Sécrétée sous forme active, hydrolyse les triglycérides


pur obtenir des acides gras et des monoglycérides.
 Son cofacteur est la Co-lipase, sécrété sous forme de Pro-
Co-lipase inactif, activé par la trypsine.
Des enzymes
lipolytiques La phospholipase A2 Sécrétée sous forme de pro-phospholipase inactive.

Agit sur les esters de cholestérol et des vitamines


Le carboxylique ester
hydrosolubles.
hydrolase

III/-Régulation de la sécrétion pancréatique : Le contrôle est surtout hormonal : les stimulations


nerveuses, mécaniques, chimiques provoquent au niveau duodénal et jéjunal la libération
d’hormones digestives qui stimulent les cellules acineuses pancréatiques.

1. Régulation hormonale :

 L’arrivé du suc gastrique acide dans le duodénum provoque la libération de la sécrétine, qui
stimule les cellules canalaires d’où sécrétion pancréatique alcaline de volume important
(sécrétion aqueuse de HCO₃⁻), qui a pour rôle de tamponner (neutraliser) le chyme gastrique.

 L’arrivé des protéines et des lipides dans le duodénum provoque la libération de la CCK
(cholécystokinine) qui va stimuler les cellules acineuses d’où sécrétion pancréatique de volume
réduit riche en enzymes.

 La CCK : stimule la sécrétion enzymatique soit :

-Par action directe : sur les cellules acineuses.

-Par action indirecte : en stimulant des afférences vagales, puis une réponse cholinergique s’exerce
sur les cellules acineuses.

 La gastrine : A les mêmes effets que la CCK (elles ont presque la même structure) mais à moindre
degrés stimule la libération d’enzymes.
 Le glucagon et la somatostatine : inhibe la sécrétion pancréatique.

2. Régulation nerveuse : Le système nerveux autonome a un effet modulateur de la


régulation endocrine (il n’est pas le STARTER, il ne provoque pas directement la
sécrétion).
 Le système parasympathique : participe à la stimulation en synergie avec la sécrétion de la CCK
(par effet indirect).
 Le système sympathique : est inhibiteur du fait de la vasoconstriction et de la diminution du
débit sanguin pancréatique.

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Remarque :

La stimulation de la sécrétion pancréatique est liée à la prise de repas, en dehors des repas la
sécrétion pancréatique est faible.

 Etapes :

1. Phase céphalique : la stimulation est en réponse à la vue, l’odeur et le gout des aliments.
Représente 30 % de la sécrétion maximale, sous le contrôle du nerf vague.
2. Phase gastrique : déterminée par la distension gastrique, des réflexes impliquant le nerf vague
sont mis en jeu.
3. Phase intestinale : la plus importante :
o Le contenu acide du duodénum, induit la sécrétion de la sécrétine qui stimule la sécrétion
bicarbonatée (HCO₃⁻).
o L’arrivée des acides aminés et des acides gras, induit la sécrétion de la CCK qui stimule la
sécrétion enzymatique.

(La vidange gastrique détermine l’intensité et la durée de cette stimulation)

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a. Séparé de l’estomac par la bourse

QCM omentale
b. Glande à sécrétion strictement
exocrine
ANATOMIE c. La pince mésentérique est située sur
la face antérieure de la queue du
1) Le duodénum :
pancréas
a. Il a la forme d’un cadre ouvert à droite d. La tête du pancréas répond par sa
b. La partie initiale de D1 est appelée face postérieure à la veine porte
bulbe duodénale e. Son drainage est tributaire du système
c. Il mesure environ 30cm de long porte
d. Son génus supérieur est en contact
avec le foie REPONSES : A, E
e. Dans la papille majeure s’ouvre le
conduit pancréatique accessoire 5) Le duodénum :
a. La papille duodénale majeure s’ouvre
REPONSES : B, C, D à la paroi latérale de D2
b. Segment du tube digestif entièrement
2) Le BDP :
rétro-péritonéale
a. Est un organe rétro-péritonéale c. Se continue par l’iléon à hauteur de L2
b. Il est fixé à la paroi postérieure par le d. Le bulbe duodénal constitue son
fascia de TREITZ segment proximal
c. Il est vascularisé exclusivement par le e. Le génus supérieur est la jonction
tronc cœliaque entre D1 et D2
d. Il est drainé exclusivement par le
système porte REPONSES : D, E
e. Il se projette sur la colonne vertébrale
de L1 à L4 6) Le duodéno-pancréas :
a. L’isthme du pancréas répond en
REPONSES : A, B, E arrière à la veine porte
b. Toute la sécrétion exocrine et
3) Le BDP :
endocrine du pancréas est déversée
a. La tête du pancréas se projette sur la dans le canal de WIRSUNG
colonne vertébrale à hauteur de L2 et c. L’uncus pancréatique est aussi appelé
L5 petit pancréas de Winslow
b. La queue du pancréas est entièrement d. Le canal de Wirsung débouche dans le
recouverte de péritoine duodénum au niveau de la petite
c. Le bulbe duodénal est entièrement caroncule, ou papille mineure
intra-péritonéal e. L’artère splénique contribue à la
d. Au niveau de D2, s’ouvrent les vascularisation de la tête du pancréas
conduits pancréatiques et biliaires
e. L’arcade artérielle antérieure est une REPONSES : A, C
anastomose entre l’artère hépatique
commune et l’artère mésentérique 7) BDP :
supérieure a. Le pancréas est une glande à sécrétion
strictement exocrine.
REPONSES : B, C, D, E b. Le pancréas est séparé de l’estomac
par la bourse omentale.
4) Le pancréas :

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140
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c. La face postérieure de la tête du 11) Le pancréas exocrine (RJ) :


pancréas répond à la veine porte. a. Est une glande exocrine séro-
d. Le duodénum est entièrement rétro- muqueuse
péritonéale. b. Les cellules séreuses sont toutes au
e. L’angle duodéno-jéjunal se projette au même stade fonctionnel dans la
niveau de L4. glande
c. C’est une glande amphicrine
REPONSES : B
hétérotypique
d. D’origine ectoblastique
e. Possède de gros canaux excréteurs
HISTOLOGIE
REPONSES : C, E
8) Analysant une coupe longitudinale de
la paroi intestinale en MO, vous notez : 12) Le pancréas exocrine :
-L’absence de valvule conniventes a. Est une glande tubulo-acineuse
-La présence de glandes de composée plurilobulaire
LieBerkühn et de formations b. Comprend surtout des acini séreux
lymphoïdes dans la muqueuse c. Est une glande amphicrine
-Une musculeuse épaisse hétérotypique
Il s’agit de : d. Elabore la lipase
a. Paroi du duodénum e. Toutes ces propositions sont justes
b. Paroi iléale
REPONSES : E
c. Paroi colique
d. Paroi jéjunale 13) L’acinus pancréatique se caractérise
par :
REPONSES : A
a. Présence de cellules séreuses en
9) Le chorion de la paroi duodénale grand nombre
renferme tous les éléments de b. Le canal intra-lobulaire est sécréteur
structure suivants, sauf un, lequel c. Les cellules centro-acineuses
a. Follicules clos s’intercalent entre les cellules
b. Arborisations nerveuses séreuses exclusivement
c. Triple réseau vasculaire : artériel, d. Présence de cellules myoépithéliales
veineux et lymphatique e. L’aspect fonctionnel d’une cellule à
d. Tissu conjonctif lâche une autre est identique dans le même
acinus
REPONSES : A
REPONSES : A, E
10) Quel est parmi les éléments de
structures éumérés ci-après, celui qui 14) Comparant la structure en MO d’un
vous permet de reconnaitre la paroi acinus pancréatique à celle d’un acinus
duodénale : de la glande parotide, sur quel critère
vous basez-vous pour identifier l’acinus
a. Présence de villosités intestinales
pancréatique :
b. Présence de glandes de Brunner
c. Présence de nodules lymphoides a. Présence de grains de zymogène au
d. Présence de glandes de LieBerkühn pôle apical de la cellule
b. Présence de cellules centro-acineuses
REPONSES : B c. Présence de cellules myo-épithéliales

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d. Présence d’une basophilie infra- 19) Quel est le mode d’excrétion du


nucléaire produit élaboré par la cellule séreuse
de l’acinus pancréatique :
REPONSES : B
a. Holocrine
15) Laquelle des fonctions suivantes n’est b. Merocrine
pas assurée par les cellules centro- c. Apocrine
acineues de l’acinus pancréatique : d. Holo-merocrine
a. Revêtement REPONSES : B
b. Sécrétion
c. Remplacement 20) L’étude d’une glande digestive en MO,
d. Soutien au moyen grossissement, montre la
présence de nombreux acini-séreux, de
REPONSES : B conduits excréteurs ainsi que des
plages cellulaires claires, il s’agit de :
16) Parmi les éléments de structures
suivant, quel est celui qui ne a. La parotide
caractérise pas l’acinus séreux b. Le pancréas
pancréatique : c. Glande salivaire sublinguale
d. Glande salivaire sous-maxillaire
a. Cellules myo-épithéliales
b. Cellules centro-acineuses REPONSES : B
c. Vitrée péri-acineuse
d. Cellules glandulaires séreuses 21) Quel est l’élément structural spécifique
qui vous permet d’identifier la paroi
REPONSES : A duodénale ?
17) L’origine embryologique des cellules a. Présence de valvules conniventes.
centro-acineuses du pancréas exocrine b. Présence de glandes de Liberkuhn
est : longues et serrés les unes aux autres.
c. Présence de glandes de Brunner.
a. Epiblastique
d. Présence de volumineux follicules
b. Mésenchymateuse
lymphoïdes.
c. Entoblastique
e. Absence de villosités interstinales.
d. Neurectoblastique
REPONSES : C
REPONSES : A
22) Quel est le critère qui définit le mieux
18) Quel est le type histologique de
la glande de Brunner ? glande
l’épithélium des canaux intercalaires au
tubuleuse :
niveau du pancréas exocrine
a. Simple avec un seul type cellulaire.
a. Epithélium pavimenteux pluri-stratifié
b. Simple avec deux types cellulaires.
b. Epithélium prismatique pseudo-
c. Contournées et ramifiées avec un seul
stratifié
type cellulaire.
c. Epithélium cubique simple
d. Contournées et ramifiées avec deux
d. Epithélium cylindrique bi-stratifié
types cellulaires.
REPONSES : C e. Contournées et ramifiées avec trois
types cellulaires.

REPONSES : C

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a. La sécrétion pancréatique exocrine est


la plus importante sécrétion digestive
PHYSIOLOGIE
b. La sécrétion pancréatique exocrine est
23) La sécrétion aqueuse alcaline un suc alcalin isotonique par rapport
pancréatique (RF) : au plasma
c. Trypsinogène est une enzyme
a. Est assurée par les cellules acineuses
protéolytique
marginales du pancréas
d. Son contrôle est essentiellement
b. Est riche en HCO3-
hormonal
c. Est dépourvue en enzymes
e. Toutes ces propositions sont justes
d. Est dépourvue en hormones
e. Est stimulée essentiellement par la REPONSES : A, C, D
CCK
28) L’acidité duodénale stimule la
REPONSES : C sécrétion de :
24) La sécrétion pancréatique est (RF) : a. Gastrine
b. Histamine
a. Une sécrétion alcaline
c. Cholécystokinine (CCK)
b. Une sécrétion hypertonique par
d. PP
rapport au plasma
e. La sécrétine
c. Riche en enzymes
d. La plus importante des sécrétions REPONSES : E
digestives
e. Régulée par la sécrétine 29) La sécrétion enzymatique du pancréas
exocrine est stimulée par :
REPONSES : B
a. La somatostatine
25) La trypsine : b. La sécrétine
c. L’acétylcholine
a. Provient de l’activation du
d. A et B sont justes
trypsinogène par l’entérokinase
e. Aucune de ces propositions n’est juste
b. Est une enzyme lipolytique
c. Est une hormone intestinale REPONSES : C
d. Est activée par la chymotrypsine
e. Les propositions A et C sont justes 30) Tous ces facteurs, participent à la
sécrétion pancréatique, sauf un,
REPONSES : A lequel ?
26) Lequel de ces facteurs provoquent la a. La sécrétine
sécrétion enzymatique du pancréas : b. La cholécystokinine CCK.
c. La somatostatine.
a. La CCK
d. L’odeur des aliments.
b. La sécrétine
e. La gastrine.
c. La gastrine
d. Les propositions A et B sont justes REPONSES : C
e. Les propositions A et C sont justes

REPONES : E

27) Le pancréas exocrine :

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143
• Jéjuno-iléon
Anatomie

• Jéjuno-iléon
Histologie

• Phase intestinale (motilité)


Physiologie • Digestion et absorption intestinale
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Anatomie : Intestin grele Jejuno-ileon et


mesentere

I/-Jéjuno-iléon :

1. Définition :
 C’est la portion mobile de l’intestin grêle, fait
suite au duodénum (D4 : 4ème portion du
duodénum) à l’angle duodéno-jéjunal, et se
termine au niveau du colon ascendant à la
jonction iléo-caecale (iléo-colique) par une
valvule ‘’valvule de Bauhin’’ et se poursuit par le
gros intestin.
 Il est entièrement sous-mésocolique
 Participe à la digestion, mais joue aussi un rôle
important dans l’absorption des aliments.
 On lui distingue une première partie « le jéjunum » et une seconde « l’iléon ».

2. Description :
 Sa longueur est variable selon les individus entre 5 et 6
mètres.
 Son diamètre est de 2 cm.
 Formé de 14 à 16 anses mesurant chacune de 20 à 40
centimètres.
 80 centimètres avant l’angle iléo-caecal peut se trouver
un diverticule inconstant le diverticule de Meckel,
inconstant, (reliquat du canal omphalo-mésentérique).
 Présente : un bord mésentérique (fixé au mésentère) et
un bord anti-mésentérique (libre).

II/-Le mésentère : Les anses de l’intestin grêle sont mobiles


les unes sur les autres et sont reliés à la paroi postérieure par
un repli péritonéale : Le mésentère.

1. Définition :
 Le mésentère est le méso des anses grêles, dont il renferme
les vaisseaux et les nerfs. Il a une forme d’éventail dont les
plis soutiennent les anses grêles.
 C’est une cloison à deux feuillets qui traverse obliquement
l’étage sous-mésocolique.

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2. La racine du mésentère : Elle mesure 15 cm de


long, dessine une ligne brisée à 3 segments :

a/-Un segment supérieur : oblique depuis l’angle


duodéno-jéjunal

b/-Un segment moyen : vertical

c/-Un segment inférieur : oblique jusqu’à l’angle iléo-


caecal.

(A l’opposé de la racine du mésentère, se trouve le bord


intestinal qui suit les anses grêles).

III/-Les rapports :
 Le rachis
Au milieu  L’aorte
 La veine cave inférieure (VCI)
En arrière
 Reins
Les organes rétro-
péritonéaux  Uretères

 Le grand omentum (grand épiploon) sépare les anses grêles de la paroi abdominale
En avant
antérieure
 Le colon transverse et son méso
En haut
 A distance l’étage sus-mésocolique
 Le colon pelvien
En bas  Le rectum
 Les organes génito-urinaires
 Caecum
A droite
 Colon droit
A gauche  Colon gauche

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146
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

(Schémas bonus)

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147
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

IV/-Vascularisation artérielle :

Assurée par l’artère mésentérique supérieure, sa longueur est de 20 à 25 cm et son calibre à son origine est de
12mm.
Nait à la face antérieure de l’aorte abdominale, à angle aigu, en regard de L1, au-dessous de
Origine l’origine du troc cœliaque.

Présente un trajet oblique, en bas et en avant est à droite, traverse :


1. La région rétro-pancréatique : En arrière de l’isthme du pancréas
2. La région pré-pancréatique : En avant du processus incunatus du pancréas
Trajet 3. La région pré-duodénale : en avant de D3 (3ème portion du duodénum)
4. Elle pénètre ensuite entre les deux racines du mésentère où elle devient intra-
mésentérique

se termine à 60 cm de l’angle iléo-caecale. Par 2 branches terminales :


 L’artère iléo-colo-bicaeco-appendiculaire droite (ou artère colique inférieure droite)
Terminaison
 Dernière artère iléale à gauche

 Artère pancréatico-duodénale gauche : artère de l’angle duodéno-jéjunale.


 Artères coliques :
 Supérieure droite.
Branches  Moyenne droite.
collatérales  12 à 16 artères destinées aux anses grêles aussi appelées artères jéjuno-iléales, les
anastomoses se font de proche en proche et forment 3 séries d’arcades de 1er ,2ème, 3ème
ordre.

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148
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

V/-Drainage veineux : Elles ont une disposition


analogue aux artères, elles confluent pour former la
veine mésentérique supérieure, qui contribue à la
formation de la veine porte en arrière du pancréas.

VI/-Drainage lymphatique :
 Ils sont satellites des vaisseaux, chemine
dans le mésentère.
 Leur importance est capitale puisqu’ils
participent à l’absorption intestinales de
certains nutriments, se drainent dans la
citerne de chyle (de Pecquet) ou ampullaire,
après avoir passé par des lymphonoeuds, à
l’origine du conduit thoracique.

VII/-Innervation : Elle est sympathique et parasympathique. Ils sont satellites des artères et vont
former des filets nerveux issus des :

 Ganglions semi-lunaires des plexus cœliaque.


 Ganglions cortico-rénaux.
 Plexus mésentérique supérieur.

VIII/-Anatomie clinique :
 La mobilité des anses grêles permet d’utiliser
un segment d’intestin pour remplacer un
autre organe.
 La mobilité se trouve sur les scanners.
 Elle permet d’extériorer une anse grêle en
chirurgie.

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149
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Histologie : la paroi intestinale

I/-Généralités : Tube de 2 à 3 cm de diamètre,


et 7m de longueur. Relie l’estomac au colon.
Présente 2 portions :
 Duodénum : Du pylore jusqu’à
l’ampoule de Vater.
 Jéjuno-iléon : De l’ampoule de Vater
jusqu’à la valvule de Bauhin ou iléo-
caecal.

II/-La paroi intestinale : En coupe longitudinale, présente :


 Les valvules conniventes de Kerking : Des soulèvements majeurs, transversaux, permanents, dont
l’axe est constitué par la sous muqueuse (Absentes au niveau du duodénum).
 Les villosités intestinales : Des soulèvements mineurs dont l’axe est constitué par le chorion de la
muqueuse.

1. La muqueuse : 3 couches superposées de la lumière vers l’extérieur


1) La couche des villosités intestinales
2) La couche des glandes de Lieberkühn ou cryptes de Lieberkühn Epithélium
3) La couche lymphoïde (variable selon le segment étudié) Chorion

a.La couche des villosités intestinales : 2 composants :

 Epithélium de revêtement : épithélium


prismatique simple à plateau strié reposant sur
une membrane basale, renferme 3 types de
cellules :

Remarque : le chorion de la muqueuse


constitue l’axe de la villosité intestinale
(stroma).

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150
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

CELL
SITUATION CARACTERISTIQUES ILLUSTRATION
ULE
Au niveau du  Forme prismatique haute (sauf au niveau du
sommet de la sommet de la villosité intestinale où elle est
villosité intestinale. cubique).
 Dans leurs portions basales les entérocytes
ménagent des petits espaces : Fentes de
GrunHagen.
 Plateau strié au pôle apical, formé de microvillosités
digitiformes régulières, perpendiculaires à la
surface cellulaire. L’axe de chaque microvillosité est
ENTEROCYTE OU CELLULE A PLATEAU STRI

formé de microfilaments.
 La matrice cytoplasmique renferme :
 Un réticulum endoplasmique en rapport
avec de nombreuses vésicules de
pinocytose au pôle apical.
 Un chondriome bipolaire (chondriome =
ensemble de mitochondries).
 Un ergastoplasme tubulaire diffus souvent
lié aux chondriosomes.
 Un appareil de Golgi supra-nucléaire.
 Chylomicrons (enclaves lipidiques).
 Glycogène.
 Noyaux ellipsoïdes allongés selon le grand axe de la
cellule, occupe la partie cellulaire moyenne. Ils sont
tous situés au même niveau.
(Ces noyaux sont souvent en mitose au fond des
glandes de Lieberkühn : il s’agit alors de cellules
indifférenciées)
 La membrane plasmique présente des bandelettes
de fermeture au pôle apical, des desmosomes de
plaques d’attachement et des dispositifs
d’engrangement sur ses faces latérales.
o Absentes au  Insérés sur un pied étalé sur la membrane basale,
LES CELLULES CALICIFORMES A MUCUS

sommet des en forme de cupule ou de calice.


villosités, elles  Leur matrice cytoplasmique renferme des boules
sont réparties de de mucine (mucigène) d’aspect claires, séparées les
manière unes des autres par des fines travées
irrégulière sur cytoplasmiques.
OUVERT

les flancs de (Le mucigène est élaboré en majeur partie par l’appareil
cette dernière. de Golgi qui fournit en outre la cytomembrane
o S’observent au d’enveloppe).
niveau des
glandes de
Lieberkühn, mais
à partir de la
zone moyenne
seulement.

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151
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

o Sommet de la  Elles sont étroitement appliquées contre la vitrée,


villosité à l’état mais leurs pôles apicaux atteignent toujours la
isolé. lumière glandulaire.
LES CELLULES ARGENTAFFINES

o Entre les cellules  Forme : bouteille ou en pyramide triangulaire à


glandulaires des base élargie.
glandes de  Leurs cytoplasmes renferment des fines
Lieberkühn. granulations argentaffines réparties dans toute la
cellule prépondérante dans la zone infra-
nucléaire.

 Le stroma des villosités intestinales (chorion de la muqueuse) :


 Un tissu conjonctif lâche : fortement infiltré de cellules libres : macrophages, lymphocytes.
 Un chylifère central : Les chylifères sont des vaisseaux faisant partie du réseau
lymphatique, situés au niveau de l'intestin grêle.
 Un réseau de capillaires sanguins : à disposition sous épithélial.
 Les muscles de Brücke : Fascicules musculaires lisses à disposition longitudinale, émanant
de la muscularis mucosae.

b.La couche des glandes : Glandes de Lieberkühn :

▪ Apparaissent comme de simples invaginations épithéliales. Ce sont des glandes tubuleuses


rectilignes simples courtes et orientées perpendiculairement à la surface.
▪ La paroi glandulaire apparait comme un épithélium
simple cylindrique ou cubique reposant sur une
membrane basale. Comporte 4 types de cellules :
‘’3 (Les cellules vue précédemment « entérocytes,
cellules caliciformes à mucus ouvert, cellules
argentaffines ») + 1 (cellules de Paneth)’’
 Les cellules de Paneth :
 Situés au fond des glandes.
 Forme pyramidale, taille volumineuse.
 Noyau arrondi, basal, nucléolé.
 Cytoplasme caractérisé par la présence des grains
de sécrétions protéiques au pôle apical.

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152
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c.Chorion (+couche lymphoïde) : Présente :

 Tissu conjonctif lâche.


 Triple réseau vasculaire : artériel,
veineux, lymphatique.
 Glandes de Lieberkühn (invagination de
l’épithélium).
 Des formations lymphoïdes : simples
infiltrats lymphoïdes toute au long de
l’intestin, qui présente au niveau :
 Jéjunum : Nodules lymphoïdes.
 Iléon : plaques de Peyer : volumineux
nodules lymphoïdes fusionnés situés
sur le bord anti mésentérique de
l’intestin à cheval sur la muqueuse et
la sous-muqueuse (celluleuse).

2. La muscularis mucosae : sans


particularités. Envoie de fibres
musculaires lisses longitudinales au
niveau du stroma de la villosité
intestinale (muscle de Brücke).
3. La sous-muqueuse : sans particularités
4. La musculeuse : sans particularités
5. La séreuse.

III/-Vascularisation artérielle et drainage veineux et lymphatique :


Artérielle Veineuse Lymphatique
(séreuse → muqueuse) (muqueuse → séreuse) (muqueuse → séreuse)
des artères d’où partent des veines drainant le sang veines lymphatiques drainant
des artérioles perforantes des réseaux précédents et la lymphe musculaire et celle
Séreuse
traversant la musculeuse y celui provenant de la du réseau de la celluleuse
fournissant des collatérales musculeuse.
Double réseau : Double plexus : réseau planiforme de la
 Un profond : Réseau  Superficiel : Sous la celluleuse qui reçoit les
de Heller, issues des muscularis-mucosae. lymphatiques des réseaux
branches ayant  Profond A hauteur du précédents.
traversé la réseau d’Haller.
Sous-muqueuse musculeuse
(celluleuse)  Un superficiel :
Réseau artériolaire
sous-muqueux
provenant du réseau
d’Heller, situé sous la
muscularis-mucosae.

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Double réseau capillaire : Des veinules issues des : réseau intra-muqueux qui
 Profond : autour des  Réseaux capillaires draine la lymphe :
glandes. villositaires.  Des chylifères.
 Superficiel :  Réseaux capillaires  Du réseau lymphatique
Muqueuse
constituant un glandulaires. intra-glandulaire.
bouquet terminal Se jettent dans les plexus de
dans chaque villosité. la sous muqueuse.

IV/-Innervation : assurée par les ganglions nerveux intra-muraux : myentérique d’Aurbach et sous-
muqueux de Meissner, essentiellement végétatif parasympathique.

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Physiologie : Motilite intestinale, digestion


et absorption intestinale des nutriments

Motilité intestinale

I/-Introduction :
 L’intestin grêle mesure environ 5 à 6 mètres. Il reçoit le chyme gastrique qui se mélange aux
différentes sécrétions biliaires, pancréatiques et intestinales.
 La longueur et la lenteur de la progression du contenu donnent le temps nécessaire à la digestion
enzymatique qui nécessite des phénomènes moteurs et chimiques.

II/-Définition de la motilité : Son rôle est le brassage des aliments avec les différentes sécrétions
pour favoriser l’absorption et assurer la propulsion.

 La segmentation consiste en une série de contractions qui


divisent l’intestin grêle en plusieurs segments courts et dilatés.
Chaque segment sera le siège en son milieu d’une nouvelle
contraction alors que la précédente vient de disparaitre.
 Provoqués par la contraction et la relaxation des muscles
circulaires intestinaux.
Les  Ces mouvements sont déclenchés par une activité électrique
mouvements provenant des cellules Pacemaker situées dans la couche
segmentaires circulaire du muscle lisse ou associée avec cette couche ;
 Duodénum : 12 contractions / minute.
 Iléon terminal : 9 contractions / minute.
 La segmentation induit en continu des divisions et des
subdivisions du contenu intestinal, malaxant ainsi le chyme de
la lumière intestinal et le mettant en contact avec la paroi
intestinale (permettant l’absorption).

Assurés par des mouvements péristaltiques. Dès l’arrivée des


aliments, il y’a contraction du segment en amont qui pousse le bol
alimentaire vers le segment d’aval dilaté.
Les
mouvements
propulsifs

C’est une onde péristaltique unique qui parcourt l’ensemble de l’intestin en 90minutes. Elle est
Les
interrompue brutalement par la prise alimentaire : C’est ce que l’on appelle : complexes
mouvements
migrants inter-digestifs ou complexes migrants moteurs (CMM).
à jeun

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155
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III/-Régulation de la motilité :
Activateur (stimule) Inhibiteur (inhibe)
Au cours des repas, les fibres nerveuses Au cours des repas, les fibres
afférentes peuvent être à l’origine de nerveuses afférentes peuvent être à
reflexe activateur. l’origine de reflexe inhibiteur.
Réflexe

Le réflexe gastro-iléal : La distension de Le réflexe iléo-gastrique : La


l’estomac provoque l’activation de la distension iléale provoque l’inhibition
motricité iléale. de la motricité gastrique.

Parasympathique : Le nerf vague (X) Sympathique : Inhibe la motricité


Nerveuse

stimule la motricité intestinale. intestinale.

Ceux qui renforcent la motricité : CCK, la Ceux qui freinent la motricité : VIP,
Hormonale

gastrine, les sels biliaires. entéro-glucagon.

Digestion et absorption

I/-Introduction : L’intestin grêle fait suite à l’estomac


et est séparée de celui-ci par le pylore. Il se compose
du duodénum, jéjunum et iléon.

1. Le duodénum : Lieu de mélange du chyme


gastrique avec les sécrétions bilio-pancréatiques.
L’absorption se fait par équilibration osmotique :
elle est donc rapide et peu régulière.
2. Le jéjunum : Principale site d’absorption
intestinale des glucides lipides et peptides, et
principal lieu des mouvements hydro-
électrolytiques. Globalement l’absorption est
peu sélective.
3. L’iléon : Siège d’absorption spécifique, comme
celle de la vitamine B12.

II/-Sécrétions intestinales :
1. Différentes sécrétions :

1500ml de liquide sont déplacés chaque jour du sang bers la lumière intestinale à travers la paroi intestinale,
par le mécanisme suivant : ‘’il existe une sécrétion de plusieurs ions minéraux par l’épithélium intestinal et
donc l’eau suit par osmose’’ : c’est une sécrétion alcaline contenant du mucus contre l’acidité du chyme qui
passe de l’estomac vers le duodénum qui est hypertonique (acide).

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156
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Peptidases de la qui digèrent les peptides.


Les enzymes
bordure en brosse
intestinales
Oligosaccharidases assurent la digestion des diholosides et des oligosaccharides.
Entérokinase active le trypsinogène en trypsine
Les elles sont très nombreuses, elles ont une action sur la motricité et sur la sécrétion : La gastrine,
hormones le VIP, le GIP, la CCK, la sécrétine, la substance P, le peptide pancréatique PP.
intestinales

2. Régulation de la sécrétion intestinale : L’arrivée des aliments et la libération de l’hormone


sécrétine sont les éléments majeurs déclenchant la sécrétion intestinale.

III/-Digestion et absorption intestinale : l’intestin grêle est le siège des mouvements


transmuqueux d’eau et de substances.

Fe = flux entrant Fs = flux sortant Fn = flux net


(absorbé) (sécrétion) Fn= Fe-Fs
Si : Fe ≥ Fs Fn≥0 Absorption
Si : Fe ≤ Fs Fn≤0 Excrétion

 Le passage à travers l’épithélium se fait selon 2 voies :


 Intercellulaire ou paracellulaire : entre les cellules.
 Transcellulaire : à travers les cellules.

 Le transport peut être :


 Passif : par simple diffusion (sans énergie).
 Actif : nécessitant de l’énergie.

Nutriment Particularités Digestion Absorption


L’ingestion journalière Le principal site de digestion est Le glucose et galactose
est de 200 à 400 représenté par le duodénum et le
g/jour sous forme de : jéjunum. Au pôle apical
 Amidon : amylose ①Après la première étape de digestion Sont absorbés par un co-
et amylopectine qui a lieu dans la bouche sous l’action de transport actif Na+/glucose ou
 Disaccharides : l’amylase salivaire sur l’amidon, le reste Na+/galactose, situé sur la
saccharose, de l’amidon et les autres sucres vont aller membrane en brosse (nécessite
maltose et lactose dans la lumière intestinale : de l’énergie).
 Dextrines limites : ②Seule l’amidon subit une hydrolase  Ils entrent dans l’entérocyte.
Glucides intraluminale sous l’action de l’amylase
8 à 30 molécules
de glucose reliées pancréatique Au pôle basolatéral
en une chaine  Les produits obtenus sous l’action Par un transporteur passif de la
 Fibres des 2 amylases salivaire et famille des Glut2.
alimentaires : pancréatique qui sont : ‘’maltose,  Pour passer dans la
cellulose, maltotriose et les dextrines limites’’, circulation générale.
hemicellulose et vont rejoindre les disaccharides
pectine naturels (lactose, saccharose) où a
lieu leur digestion finale. Le fructose

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157
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 Ces sucres doivent être prêts de la


paroi, les disaccharides sont Au pôle apical
hydrolysés par des hydrolases entrent dans l’entérocyte par un
insérées sur la bordure en brosse transporteur passif Glut5.
appelées Les disaccharidases :
Au pôle basolatéral
passe dans la circulation générale
Enzymes Substrats Produits
par un transporteur passif Glut2.
Saccharase Saccharose
Maltose, Fructose
Isomaltase dextrines Glucose
limites
Gluco- Oligo-
Glucose
amylase saccharides
Glucose
Lactase Lactose
Galactose

L’ingestion journalière Les lipides sont des substances Les monoglycérides, les acides
des lipides est de 50 à hydrophobes requiert la formation d’une gras, les vitamines liposolubles
80 g/jour. Sous forme émulsion, assurée par des molécules libres et les lysolécithines
de : amphipatiques (le pole hydrophobe fixe diffusent à travers la membrane
 Triglycérides tout ce qui est lipide, le pole hydrophile cellulaire pris en charge par :
 Phospholipides creuse son chemin dans le milieu aqueux). o Les liver Fatty Acid Binding
 Cholestérol libre Les gouttelettes lipidiques sont stabilisée Protein (L-FABP) ‘’d’origine
 Cholestérol par des acides gras, des protéines et des hépatique’’
estérifié sels biliaires. Le but de la formation de o Les intestine Fatty Acid
 Vitamines l’émulsion lipidique est de faciliter leur Binding Protein (I-FABP)
liposolubles (A, déplacement dans le milieu aqueux, et ‘’d’origine intestinale »
D, E, K) aussi faciliter leur digestion par les Pour le cholestérol :
généralement enzymes.  Protéine de transport des
estérifiés ①La digestion des triglycérides débute stérols
dans l’estomac par l’action de la lipase Au niveau de l’entérocyte :
gastrique libérant des diglycérides et des  Les acyl transférases
Les lipides acides gras. rattachent les radicaux
②Au niveau du duodénum, 3 types de d’acides gras aux
lipases vont agir : monoglycérides reformant
 La lipase pancréatique : Agit sur les ainsi les triglycérides.
triglycérides formant des micelles,  La lysolécithine en lécithine
des petites boules ‘’particules  Les acides gras vont
lipidiques’’ de 3 à 5 nm formées de reconstituer les
monoglycérides, acides gras, phospholipides et le
phospholipides et sels biliaires, cholestérol
recouvertes de substance hydrophile.  Les vitamines liposolubles
(L’intestin est formé d’une couche d’eau sont estérifiées
immobile ce qui nécessite la formation de  Les lipides ainsi reconstitués
micelles d’enveloppes hydrophiles, doivent quitter la cellule et
arrivées à la membrane de l’entérocyte se transporter par le sang en
elles s’ouvrent libérant les lipides) formant 2 types de
lipoprotéines :

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158
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 La phospholipase A2 : va agir sur les Les chylomicrons


phospholipides pour transformer les Des édifices lipoprotéiques dont
lécithines en lysolécithines. le centre triglycéridiques est
 La carboxyle ester hydrolase : a pour entouré d’une couche
substrat les esters de cholestérol et monomoléculaire hydrophile
des vitamines liposolubles pour les contenant du cholestérol
libérer. estérifié, des phospholipides et
une apoprotéine spécifique B48
synthétisée par l’intestin. Ils
rejoignent la circulation générale
par voie lymphatique pour être
déversés dans le sang. (C’est une
molécule volumineuse qui ne peut
pas passer dans le sang).

Les VLDL
Presque la même structure,
renferment une protéine B100
synthétisée en majeur partie par
le foie (une petite partie par
l’intestin) rejoignent le sang
portal quittant l’entérocyte par
exocytose par le pole basolatéral.
Chylomicrons ≥ VLDL

 Pour les acides gras à chaine


courte ou moyenne, ils sont
drainés pas voie sanguine
transportés par l’albumine
Les protéines ingérées La digestion des protéines dépend de  10% à 20% des protéines
ont 2 origines : nombreux facteurs : digérées sont absorbées au
 Animale :  Origine (animale ou végétale) niveau du duodénum.
viande, poisson,  Type de protéines  60% au niveau du jéjunum.
œuf, lait  Mode de cuisson et de conservation  Le reste au niveau de l’iléon.
 Végétale : des aliments
céréale et  Estomac : La digestion de protéines Les acides aminés
légumes demeure dans l’estomac sous l’action Absorbés activement par des
Les  Dans l’intestin les de : l’HCL et la pepsine systèmes Na+ dépendants et des
protéines protéines  Dans la lumière duodéno-jéjunale : systèmes Na+ indépendants
alimentaires Elles subissent l’action des : (diffusion facilitée à travers des
représentent 80 à Endopeptidases : coupent à l’intérieur de canaux).
100 g/jour. la chaine.
 Les protéines Exopeptidase : coupents les bouts de la Di- et tri- peptides
endogènes sont chaine. Se fait par un système de
de 50 à 80 g/jour.  On aura la formation d’acides cotransport éléctrogénique
aminés, des di- et tri- peptides. couplé aux protons.

 L’absorption de l’eau s’agit d’un flux positif (absorption) chez le sujet sein.
Eau  Son mécanisme principal est osmotique (passage de l’eau du milieu moins concentré vers le milieu
le plus concentré).

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 Au niveau jéjunal l’absorption des glucides et des acides aminés entrainent celle de l’eau et du
sodium.
 C’est une absorption paracellulaire, mais peut être aussi transcellulaire.
Son absorption se fait par 3 processus transcellulaires :
Sodium  Diffusion passive.
Na+  Transport neutre sans énergie mais avec une autre molécule (passif).
 Cotransport avec les petites molécules : glucose, acides aminés (actif).
 Passive au niveau de l’intestin grêle.
 Son absorption augmente quand on prend des aliments riches en K+.
Potassium
 98% du K+ ingéré est absorbé.
K+
 Son taux est bien défini dans la cellule, c’est pour cela qu’il est soumis à une régulation grâce au
rein.
Bicarbonat L’ion HCO3- est absorbé grâce à une sécrétion active de H+ au niveau du jéjunum.
es HCO3-
 Mécanisme actif nécessitant la présence du Fi (facteur intrinsèque) élaboré par
Vitamine
l’estomac, se fait au niveau de l’iléon.
B12
 L’anémie mégaloblastique est une carence en vitamine B12. Pour détecter la cause
Vitamines on effectue « un Test de Shilling » : On donne au patient la vitamine B12 + Fi : si
l’absorption se fait càd le problème est au niveau du Fi.
Absorbé grâce à un cotransport vitamine C/Na+
Vitamine C
2 mécanismes d’absorption :
Calcium  Mécanisme passif non saturable : absorption paracellulaire toute au long du tube digestif.
Ca2+  Mécanisme actif saturable : il existe des transporteurs régulés par le 1,25
dihydrocholécalciférol (métabolite de la vitamine D) au niveau du duodénum.

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droite de la veine mésentérique

QCM supérieure

REPONSES : A, B, C, D
ANATOMIE
4) L’intestin grêle :
1) L’intestin grêle : a. C’est la partie fixe de l’intestin.
a. Il est formé par le jéjunum et l’iléon b. Il présente deux parties : une sus-
encadrés par le colon mésocolique et une sous-
b. Il commence à l’angle duodéno-jéjunal mésocolique.
et se termine à la jonction iléo-caecale c. Son diamètre augmente
c. Il est vascularisé par l’artère progressivement de gauche à droite.
mésentérique inférieure d. Le diverticule de Meckel situé sur
d. Il est fixé à la paroi postérieure par la l’iléon est constant.
racine du mésentère e. Son innervation est assurée par le
e. Il peut être le siège d’occlusion par un plexus mésentérique supérieur.
gros calcul biliaire
REPONSES : E
REPONSES : A, B, D, E

2) L’intestin grêle :
HISTOLOGIE
a. Les anses du jéjunum sont allongées
transversalement 5) Quel caractère morphologique vous
b. Le jéjuno-iléon est immobile permet de reconnaitre la valvule
c. La racine du mésentère est mobile connivente en MO :
d. Le bord pariétal du mésentère (= la a. Soulèvement majeur transversal
racine du mésentère) est oblique en permanent dont l’axe est constitué de
bas et à droite la muqueuse
e. L’artère mésentérique supérieure b. Soulèvement mineur transversal dont
s’engage entre les 02 feuillets du l’axe est constitué de la muqueuse
mésentère, dérivant une couche à c. Soulèvement majeur transversal dont
concavité droite l’axe est constitué de la sous-
muqueuse
REPONSES : A, C, D, E d. Soulèvement majeur transversal dont
l’axe est constitué de la musculeuse
3) Le mésentère :
a. Il représente le méso de l’intestin REPONSES : C
grêle
b. Sa racine s’étend du bord gauche de 6) L’observation d’une préparation de
L2 au bord droit de L5 l’intestin grêle au MO permet
c. Sa racine croise les vaisseaux génitaux d’observer les éléments suivants :
à droite et à gauche a. Un épithélium prismatique simple
d. Sa longueur est de 15 à 18cm sa formé de quatre variétés cellulaires
hauteur est très variable b. Un épithélium prismatique simple
e. Il contient les vaisseaux formé de trois variétés cellulaires
mésentériques supérieurs : l’artère c. Des glandes de LieBerkühn tubuleuses
mésentérique supérieure est située à simples courtes

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161
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d. Des glandes de LieBerkühn tubuleuses d. Sous muqueuse et tissu sous séreux


contournées ramifiées
e. Des glandes de LieBerkühn tubuleuses REPONSES : A
simples longues
10) Examinant une coupe de muqueuse
REPONSES : B, C intestinale en MO, au fort
grossissement vous observez un type
7) Comparant l’épithélium de revêtement cellulaire caractérisés par :
de la paroi intestinale à celui de la -Localisation au sommet des villosités
paroi gastrique, sur quels critères intestinales ou entre les cellules de la
morphologiques vous basez-vous pour glande de LieBerkühn
reconnaitre l’épithélium intestinal : -Forme en bouteille ou en pyramide
a. Prismatique simple, formé de cellules -Présence dans le cytoplasme de fines
caliciformes à mucus fermées granulations particulièrement
b. Cubique simple, comportant des abondantes dans la zone infra-
cellules caliciformes à mucus ouvertes nucléaire
et des cellules à plateau strié De quelles cellules s’agit-il
c. Prismatique simple, formé de a. Entérocytes indifférenciés
mucocytes ouvertes, de cellules b. Cellules caliciformes à mucus ouvertes
argentaffines et d’entérocytes c. Cellules argentaffines
d. Cubique simple, formés de cellules d. Cellules de Paneth
caliciformes à mucus fermé
e. Cubique simple, formés de mucocytes REPONSES : C
fermées, de cellules argentaffines et
11) Quel sont parmi les critères
d’entérocytes
histologiques suivants ceux qui vous
REPONSES : C permettent d’identifier le chorion de la
muqueuse iléale :
8) Parmi les constituants histologiques a. Présence de glandes de LieBerkühn et
suivants, quels sont ceux qui de formations lymphoïdes isolées
n’appartiennent pas au stroma de la b. Présence de glandes de LieBerkühn et
villosité intestinale : de formations lymphoïdes
a. Glandes de LieBerkühn agglomérées
b. Double réseau capillaire sanguin et c. Présence de glandes de LieBerkühn et
lymphatique d’un infiltrat lymphoïde
c. Tissu conjonctif lâche fortement d. Absence de glandes de LieBerkühn et
cellulaire présence de formations lymphoïdes
d. Fibres musculaires lisses agglomérées

REPONSES : A REPONSES : B

9) Dans quelle tunique de la paroi du tube 12) Sur une coupe longitudinale de la paroi
digestif se rencontrent les formations jéjunale on observe des soulèvements
lymphoïdes : mineurs dont l’axe est constitué du
a. Chorion de la muqueuse et muscularis chorion de la muqueuse. Il s’agit de ?
mucosae a. Valvules conniventes.
b. Musculeuse et sous muqueuse b. Villosités intestinales.
c. Chorion de la muqueuse, sous c. Cryptes intestinales.
muqueuse et muscularis mucosae d. Microvillosités des entérocytes.

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e. Chylifère central. PHYSIOLOGIE

REPONSES : B 16) Les lipides sont absorbés par la


muqueuse intestinale sous toutes ces
13) Quelle est l’origine embryologique de formes sauf une, laquelle
l’épithélium intestinal ?
a. Diglycérides
a. Entoblastique. b. Acides gras
b. Ectoblastique. c. Lysolécithines
c. Neurectoblastique. d. Cholestérol libre
d. Mésenchymateuse. e. Vitamines liposolubles libres
e. Epiblastique.
REPONSES : A
REPONSES : A
17) A propos de l’absorption intestinale
des protéines
a. Elle se fait sous forme d’acides
aminés, de dipeptides et tripeptides
14) Parmi les propositions suivantes b. L’absorption des acides aminés est
concernant les cellules indifférenciées active Na+ dépendante
de l’intestin grêle laquelle est juste ? c. L’absorption des dipeptides est active
a. Se situent au niveau du col des grâce à un transporteur Na+
glandes de Liberkuin. dépendant
b. Leurs noyaux sont souvent au repos. d. Les propositions A et B sont justes
c. Sont des cellules jeunes présentatrices e. Toutes ces propositions sont justes
d’antigènes.
d. Sont des cellules jeunes permettant le REPONSES : D
renouvellement des cellules de
l’épithélium intestinal seulement. 18) Les principaux mouvements de
e. Sont des cellules jeunes permettant le l’intestin grêle sont :
renouvellement des cellules de a. Les mouvements de brassage
l’épithélium et des glandes segmentaire
intestinales b. Les mouvements propulsifs lors du
jeune
REPONSES : E c. Les CMM déclenchés par le repas
d. Les propositions A et B sont justes
15) Quel est le type cellulaire majoritaire e. Toutes ces propositions sont justes
retrouvé au fond des glandes de
Liberkuhn ? REPONSES : A
a. Les cellules caliciformes.
b. Les cellules argentaffines. 19) La sécrétion intestinale renferme :
c. Les entérocytes. a. Des disaccharidases assurant la
d. Les cellules de Paneth. digestion de l’amidon, des
e. Les cellules caliciformes et les cellules disaccharides et des oligosaccharides
argentaffines. b. Une entérokinase, enzyme activant
toutes les enzymes sécrétées par le
REPONSES : D pancréas
c. Des acyl-transférases permettant la
formation des triglycérides dans les
micelles

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163
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d. Les propositions A et B sont justes 23) La digestion des lipides est assurée
e. Aucune de ces propositions n’est juste par :
a. La lipase gastrique qui hydrolyse les
REPONSE : E
triglycérides et les phospholipides au
20) Concernant la digestion et l’absorption niveau de l’estomac
des glucides au niveau de l’intestin : b. La lipase pancréatique qui agit sur les
triglycérides
a. Tous les glucides ingérés subissent
c. La carboxyl-ester-hydrolase qui agit
une hydrolyse intraluminale assurée
sur les esters de cholestérols et des
par des disaccharides
vitamines hydrosolubles
b. L’entrée du glucose, du galactose et
d. Les propositions B et C sont justes
du fructose dans la circulation
e. Toutes ces propositions sont justes
sanguine par le pole basal de
l’entérocyte est un mécanisme passif REPONSES : B
assuré par le GLUT5
c. La digestion intraluminale du 24) Les mouvements de segmentation :
saccharose aboutit à la formation du a. Servent à propulser le contenu
glucose et du galactose intestinal
d. Les propositions B et C sont justes b. Servent à malaxer le contenu
e. Aucunes de ces propositions n’est intestinal
juste c. Sont des ondes propagées
d. Sont très intenses entre repas
REPONSES : A
e. Sont déclenchés par le système
21) Les glucides sont absorbés par nerveux sympathique
l’entérocytes :
REPONSES : B
a. Sous forme de glucose
b. Sous forme de saccharose 25) L’absorption intestinale du calcium
c. Par un co-transport Na+ dépendant est :
d. Les propositions A et B sont justes a. Un mécanisme actif saturable régulé
e. Les propositions A et C sont justes par la 25(OH) D3 au niveau du
duodénum
REPONSES : E
b. Un mécanisme passif non saturable au
22) L’absorption intestinale du glucose : niveau du duodénum
c. Un mécanisme passif saturable tout
a. Fait intervenir un transporteur GLUT2
au long du tube digestif
situé sur la membrane apicale de
d. Les propositions A et C sont justes
l’entérocyte
e. Aucune de ces propositions n’est juste
b. Est contrôlée par l’insuline lors des
repas REPONSES : A
c. Nécessite un symport glucose/Na+,
SGLUT situé sur la membrane 26) Les complexes migrants moteurs :
basolatérale a. Ont un rôle prépondérant dans le
d. Les propositions B et C sont justes brassage des aliments dans l’intestin
e. Aucune de ces propositions n’est juste grêle
b. Sont des réflexes activateurs
REPONSES : E
provoqués par la distension de l’iléon

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c. Sont provoqués par la phase réflexe 31) L’absorption d’un des produits de la
de la déglutition digestion suivants est passive
d. Ont un rôle dans la défécation a. Galactose
e. Aucune de ces propositions n’est juste b. Acides aminés
c. Glucose
REPONSES : E
d. Cholestérol libre
27) Parmi les facteurs suivants, lequel e. Dipeptides
freine la motricité intestinale
REPONSES : D
a. La cholécystokinine (CKK)
b. L’entéro-glucagon 32) La sécrétion intestinale d’eau et des
c. La gastrine électrolytes est stimulée par une des
d. Les sels biliaires hormones suivantes
e. Le réflexe gastro-iléal a. Gastrine
b. Glucagon
REPONSES : B
c. Vaso-actif intestinal peptide (VIP)
28) La digestion des glucides nécessite d. PYY
l’action de (RF) e. Sécrétine
a. L’amylase salivaire REPONSES : E
b. La lactase
c. L’hexokinase 33) L’absorption intestinale de :
d. La glucoamylase a. Potassium nécessite un transporteur
e. La saccharase b. Du fer est actif
c. Calcium est passif
REPONSES : C
d. Vitamine D (à faibles doses) inhibe
29) L’arrivée des lipides dans le l’absorption du calcium
duodénum : e. Calcium se fait sous forme non ionisée

a. Stimule la contraction vésiculaire REPONSES : B


b. Stimule la sécrétion de la sécrétine
c. Inhibe la motricité colique 34) La sécrétine stimule :
d. Stimule la vidange gastrique a. La sécrétion gastrique acide
e. Les propositions A et B sont justes b. La sécrétion pancréatique alcaline
c. Une sécrétion pancréatique
REPONSES : A
enzymatique
30) L’absorption intestinale du Na+ se fait d. B+C
par : e. Aucune de ces propositions sont
justes
a. Diffusion passive
b. Co-transport avec le glucose et les REPONSES : B
acides aminés
c. Transport neutre 35) Les substrats physiologiques de la
d. Les propositions A et B sont justes lipase sont :
e. Toutes ces propositions sont justes a. Les triglycérides
b. Les vitamines liposolubles
REPONSES : E
c. Phospholipides
d. Cholestérol estérifié
e. B+D

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REPONSES : A

36) Au niveau du tube digestif, le rythme


électrique de base :
a. A pour origine le plexus myentérique
d’Auerbach.
b. Correspond à un potentiel de repos
stable des fibres musculaires lisses.
c. Correspond à un potentiel d’action
des fibres musculaires lisses lors de
leur contraction.
d. Apparait lors de la stimulation du nerf
vague.
e. Aucune de ces propositions n’est
juste.

REPONSES : E

37) Au niveau de l’intestin grêle, les


mouvements segmentaires :
a. Sont des mouvements
antipéristaltiques.
b. Facilitent l’absorption intestinale.
c. Correspond à des réflexes iléo-
gastriques.
d. Sont interrompues par la prise
alimentaire.
e. Présentent une fréquence de 12
cycles/minute au niveau iléal.

REPONSES : B

38) Concernant l’absorption intestinale des


nutriments :
a. Les lipides sont absorbés sous
forme de triglycérides.
b. L’absorption des acides aminés se
fait par transport électrogénique
lié aux protons.
c. L’absorption de glucose et de
galactose se fait par le
transporteur passif Na+
dépendant, la SGLUT1.
d. Les propositions A et C sont justes.
e. Aucune de ces propositions n’est
juste.

REPONSES : E

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Anatomie
• Gros intestin (colon)

Histologie
• Paroi colique et appendice

Physiologie
• Phase colique
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Anatomie : Gros intestin (colon)

I/-Introduction : Le gros intestin est la partie terminale du tube digestif, s’étend de l’extrémité distale de l’iléon
jusqu’à l’anus. Le gros intestin est subdivisé topographiquement en colon et rectum.

II/-Subdivision anatomique de l’abdomen :


L’abdomen est divisé par 4 lignes en 9 quadrants :
1. Deux lignes horizontales :
 Une supérieure passant par le rebord costal.
 Une inférieure passant par les épines
iliaques antéro-supérieures.
2. Deux lignes verticales : passant par les lignes
mamellaires droite et gauche.

III/-Dimensions : Le gros intestin présente une


longueur de 1.50m, son calibre diminue
progressivement du caecum à l’anus.

Segment Calibre
Caecum 7cm
Colon transverse 5cm
Colon descendant ilio- 3cm
pelvien
Ampoule rectale 6cm

IV/-Situation :
 Le colon est situé dans la cavité abdominale,
au-dessous du foie, de l’estomac et de la rate.
 Il s’étend depuis la fosse iliaque droite jusqu’à
la fosse iliaque gauche et le pelvis où le rectum
lui fait suite (le rectum est situé au niveau du
pelvis en avant du sacrum et du coccyx)
 Il forme un cadre autour du jéjuno-iléon.

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V/-Subdivision anatomique et description des différents segments :

Segment Fixe / mobile Situation Description


Libre et  Occupe la fosse Le plus volumineux, sa longueur est de 6cm.
mobile au iliaque droite. Configuration externe
niveau de la  C’est la partie A la forme d’un sac avec :
fosse iliaque initiale du colon  Une extrémité supérieure
droite où s’abouche  Une extrémité inférieure
l’iléon.  Quatre faces : antérieure,
 C’est un postérieure, latérale, médiale
diverticule du  3 bandelettes longitudinales : celles-
gros intestin qui ci convergent vers la base d’un
porte prolongement atrophié c’est
l’appendice l’appendice vermiforme
vermiforme ou
vermiculaire Configuration interne
d’où 2 orifices sur la face interne du caecum :
l’appellation du Le caecum
 L’orifice iléo-caecale : Abouchement de
caeco- l’iléon à la partie supérieure du caecum,
appendice. cet orifice est muni d’une valvule iléo-
caecale : valvule de Bauhin, formé de 2
Le caecum et l’appendice

valves semi-lunaires supérieur et


inférieur entre eux une fente
transversale, les extrémités des valvules
sont reliés à la paroi par les freins
antérieur et postérieur empêchant le
reflux du transit.
 L’orifice de l’appendice : nait à 3cm au-
dessous de l’orifice iléo-caecale, il est
arrondi parfois souligné par un repli
muqueux appelé valvule de Gerlach.
 Formation lymphoïde sous forme d’un
diverticule cylindrique flexueux de 7 à 8
cm de long, 4 à 8 cm de diamètre. Il est
relié à l’iléon ou au mésentère par un
repli péritonéal : le méso appendice.
 Il présente une base d’implantation
caecale, un corps, une extrémité ou
L’appendice
pointe de l’appendice.
vermiforme
 Nait à 3 cm au-dessous de la valvule iléo-
(vermiculaire)
caecale. On distingue plusieurs
positions :
 Médiale descendante +++
 Médiale ascendante
 Pré-caecale (en avant du caecum).
 Rétro caecale (en arrière du caecum).
 Sous-caecale.

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 Occupe le flanc  Mesure 8 à 15cm.


droit.  Présente 3 bandelettes longitudinales.
 S’étend du  Présente 7 à 8 bosselures.
Le colon ascendant

caecum (au-
dessus de la
Fixe jonction iléo-
caecale) à l’angle
colique droit (au
niveau de
l’hypochondre
droit).
Hypochondre droit  Situé entre le colon ascendant et le colon transverse.
(hépatique)

 Situé en regard de L1 (première vertèbre lombaire) sous le


colique
L’angle

droit

Fixe foie où il laisse son empreinte.


 C’est un angle de 90°, représente le point le plus fixe du
colon droit.
Mobile dans Entre les angles  Mesure 50 cm.
ses ¾ coliques droit et  S’étend d’un hypochondre à un autre d’une façon
gauche, relié gauche. grossièrement transverse. Son extrémité gauche est plus
Le colon transverse

au péritoine L’angle colique droit haute et plus profonde que son extrémité droite.
pariétal (droit au niveau de  Présente une concavité postéro-supérieure.
postérieur le l’hypochondre droit  Son méso divise la cavité péritonéale en 2 étages sus et
mésocolon sous le foie) sous méso-coliques.
transverse. L’angle colique
gauche (aigu au
niveau de
l’hypochondre
gauche sous la rate).
Hypochondre  Situé entre le colon transverse et le colon descendant.
L’angle colique


(splénique)

gauche Situé en regard de T11, en regard des 8ème ,9ème cotes.


gauche

Fixe  Angle aigu de 40-60°.


 Sous la rate.

 Occupe le flanc  Mesure 12 cm de long.


gauche.  Plus profondément situé que le colon ascendant.
 De l’angle
Le colon descendant

colique gauche
(au niveau de
l’hypochondre
Fixe
gauche) et se
termine en
regard de la
crête iliaque par
le colon ilio-
pelvien.
 Fait suite au  Mesure 10-15cm
colon 
Le colon

Présente 2 bandelettes longitudinales.


iliaque

Fixe descendant à  des bosselures et des sillons transverses moins


hauteur de la nombreux.
crête iliaque et  Des franges épiploiques plus nombreuses.

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se termine par le
colon pelvien à
hauteur de la
ligne arquée du
détroit
supérieur
 en regard de la
fosse iliaque
gauche.
 Portion  Présente une situation et une longueur variable :
terminale.  Colon sigmoïde court, moyen : Dans l’excavation
 Fait suite au pelvienne.
colon iliaque à  Colon sigmoïde long : Formant la boucle de Sigma,
hauteur de la situé dans la partie basse de l’abdomen.
Le colon ligne arquée du  Mesure 40cm de long pour un calibre de 3-5cm
pelvien ou Mobile détroit
sigmoïde supérieur, se
termine à
hauteur de la
3ème vertèbre
sacrée (S3) par le
rectum.

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VI/-Subdivision chirurgicale et embryologique :


Partie du

Critère
colon

Critère chirurgicale
Segments embryologique
(vascularisation)
(origine)

Caecum + Colon ascendant + vascularisée par les branches


Colon

angle colique droit + 2/3 droits de l’artère mésentérique L’intestin primitif


droit

du colon transverse. supérieure (Siège de tumeur moyen


bourgeonnantes)
1/3 gauche du colon transverse Vascularisée par les branches
gauche
Colon

+ angle colique gauche + colon de l’artère mésentérique L’intestin primitif


descendant + colon iliaque + inférieure (Siège de tumeurs postérieur
colon pelvien ou sigmoïde. sténosantes)

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VII/-Configuration externe : Le colon se différencie de


l’intestin grêle par :

 Son diamètre et son volume sont plus importants que


ceux de l’intestin grêle.
 Présente des bosselures ou haustrations séparés par des
sillons transverses à l’inverse de l’intestin grêle qui est
lisse.
 Présente des bandelettes longitudinales ténias qui sont au
nombre de 03 dans tout le colon sauf au niveau du colon
ilio-pelvien où elles sont au nombre de 02.
 Le long des bandelettes longitudinales sont implantés des petites formations graisseuses :
‘’appendices graisseuses (appendices épiploiques)’’.

VIII/-Configuration interne : Le colon se différencie de l’intestin grêle par :


 On ne trouve pas de valvule conniventes et de villosités au niveau du colon.
 On trouve des plis circulaires en forme de crêtes « valvules coliques » soulevant la muqueuse
(Correspondent aux sillons séparant les bosselures de la face externe).

IX/-Structure : la paroi colique présente 04 tuniques, de l’extérieur vers l’intérieur :


1. La séreuse ou tunique péritonéale.
2. Musculeuse :
 Couche externe : longitudinale, incomplète, épaisse en regard des bandelettes.
 Couche interne : circulaire
3. Sous muqueuse.
4. Muqueuse : aspect intérieur différent de celui de l’intestin grêle, dépourvue de valvules
conniventes et de villosités.

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X/-Rapports péritonéaux et moyens de fixité :

Segments Fixe/mobile Moyens de fixité


Mobiles dans la L’appendice possède un méso qui la relie à l’iléum terminal et dans
grande cavité lequel cheminent les vaisseaux appendiculaires.
Caecum et
péritonéale,
appendice
entourés de
péritoine viscéral.
Colon ascendant →Côlon ascendant et angle droit :
 Fascia de Toldt droit : fascia d’accolement résultant de l’union
Angle droit du péritoine viscéral du côlon avec le ppp (des 2 côtés).
→Angle droit :
¼ droit du côlon
Fixes  Le ligament phrénico-colique droit ;
transverse  Le ligament cystico-colique.
(jusqu’au bord → Partie droite du côlon transverse :
interne de D2  Le fascia pré pancréatique sous méso-colique
« 2ème portion du  Le grand omentum (grand épiploon).
duodénum »)
¾ gauches du Relié au ppp par le méso-côlon transverse dans lequel cheminent les
Mobile
côlon transverse vaisseaux.
 Partie supérieure du fascia de Toldt gauche ;
 Le ligament phrénico-colique gauche (sustentaculum lienis) :
prolongement latéral du grand omentum ;
Angle colique  Le ligament spléno-colique ;
Fixe
gauche  Le ligament gastro-colique (qui se continue par le grand
omentum) ;
 Le ligament gastro-splénique.

Côlon  Fascia de Toldt gauche (qui le fixe au ppp) ;


Fixe
descendant  Le ligament phrénico-colique gauche (sustentaculum lienis).
 Fascia de Toldt gauche en arrière ;
Côlon iliaque Fixe  Péritoine en avant : recouvre ses faces antérieure, médiale et
latérale.
Relié à la paroi péritonéale postérieure par le méso-sigmoïde
(mésocôlon pelvien) : le péritoine viscéral forme un repli péritonéal
présentant :
 Un bord pariétal : ou racine, subdivisé en 2 segments : vertical
et oblique.
Côlon pelvien  Un bord viscéral : en regard duquel les 2 feuillets péritonéaux
Mobile
(sigmoïde) se séparent pour entourer le côlon.
 Une face antérieure.
 Une face postérieure : limitant avec le péritoine pariétal
postérieur la fosse sigmoïde.
Dans le méso-sigmoïde cheminent les artères, les veines
sigmoïdiennes, les lymphatiques et les nerfs du côlon sigmoïde.

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XI/-Rapports avec les organes et la paroi abdominale :

Rapports En avant En arrière En dedans En dehors


Segment colique
Paroi abdominale antérieure = Muscle psoas (sur lequel -Anses iléales ; -Fosse iliaque ;
de la profondeur à la superficie : descendent le nerf crural et le -Vaisseaux iliaques ; -Paroi abdominale latérale.
 péritoine pariétal nerf fémoro-cutané) par -Uretère droit.
antérieur ; l’intermédiaire du péritoine
 fascia transversalis ; pariétal postérieur.
Caeco-appendice  muscles abdominaux ;
 fascia superficialis ;
 tissu cellulaire sous-
cutané ;
 peau.
Paroi abdominale antérieure. -Partie supérieure de la fosse -Vaisseaux gonadiques ; Paroi abdominale latérale.
iliaque droite ; -Uretère droit.
Côlon ascendant
-Fosse lombaire droite avec le
muscle carré et le rein droit.
-Foie ; -Pôle inférieur du rein droit ; 2e portion du duodénum (D2). -Diaphragme.
Angle colique droit et côlon -Vésicule biliaire ; -Bloc duodéno-pancréatique et Rq : le côlon transverse
transverse -Paroi costale plus à distance. rein gauche pour le transverse. répond en bas aux anses
grêles.
Grande courbure de l’estomac. -Rein gauche ; -Rate ;
Angle colique gauche
-Queue du pancréas. -Diaphragme.
Anses intestinales. -Fosse lombaire gauche pour le -Vaisseaux gonadiques ; Paroi abdominale latérale.
lombaire ; -Uretère gauche.
Côlon descendant lombaire -Muscle psoas iliaque, fosse
et iliaque iliaque et vaisseaux iliaques
externes pour la portion
iliaque du côlon descendant.

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En bas : En haut et en avant : En arrière :


Rapports du côlon sigmoïde -Chez l’homme : rectum et vessie. Anses grêles. Uretère et vaisseaux iliaques gauches.
-Chez la femme : rectum et utérus.

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XII/-Vascularisation artérielle :

Colon droit par l’artère mésentérique Colon gauche par l’artère mésentérique
supérieure inférieure
Elle nait de la face antérieure de l’aorte Elle nait de la face antérieure de l’aorte
Origine

abdominale, au-dessous du tronc cœliaque à abdominale à hauteur de L3.


hauteur de L1

longue de (20-25) cm. Elle se porte en bas et à Elle descend en bas et à gauche jusqu’à
droite, chemine à gauche de la veine l’artère iliaque commune qu’elle croise.
mésentérique supérieure. Elle traverse
successivement :
1. La région rétro-pancréatique : En arrière
de l’isthme du pancréas.
Trajet

2. La région pré-pancréatique : En avant


du processus incunatus du pancréas.
3. La région pré-duodénale : en avant de
D3 (3ème portion du duodénum).
4. Elle pénètre ensuite dans le mésentère
où elle devient intra-mésentérique.

elle chemise dans le mésentère jusqu’à Elle se termine à hauteur de S3, par l’artère
quelques centimètres de l’angle iléo-caecale rectale supérieure qui se divise en 2
où elle se termine en 2 branches : branches terminales : Droite et gauche.
 L’artère iléo-colo-bicaeco-
Branches terminales

appendiculaire (ou artère colique droite


inférieure ou artère iléo-caecale) : qui
elle-même se divise en 3
branches destinées à la vascularisation
du caeco-appendice :
 L’artère caecale antérieure
 L’artère caecale postérieure
 L’artère appendiculaire
 L’artère iléale gauche.

dans son trajet l’artère mésentérique elle se distribue au colon gauche par 3
Branches collatérales

supérieure donne des collatérales destinées à branches :


la vascularisation du colon droit (en plus de sa  L’artère colique gauche supérieure.
branche terminale artère colique droite  L’artère colique gauche moyenne.
inférieure) :  L’artère colique gauche ou tronc des
 L’artère colique droite supérieure. sigmoïdiennes : Elle donne les artères
 L’artère colique droite moyenne. sigmoïdiennes gauches, moyennes et
droites.

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179
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Les artères coliques se portent vers la face Les artères coliques se portent vers la face
médiale du colon et se bifurquent en 2 médiale du colon et se bifurquent en 2
branches « supérieure et inférieure » qui branches « supérieure et inférieure » qui
Organisation et anastomoses

s’anastomosent avec les branches s’anastomosent avec les branches


homologues des autres artères formant les homologues des autres artères formant les
arcades paracoliques : arcades paracoliques :
 Arcade paracolique du colon  Arcade paracolique du colon
transverse (arcade de riolon) : transverse (arcade de riolon) :
L’anastomose des artères coliques L’anastomose des artères coliques
supérieures droite et gauche. supérieures droite et gauche.
 Arcade paracolique du colon  Arcade paracolique du colono,
ascendant. descendant et ilio-pelvien.
Les arcades paracoliques donnent des
vaisseaux droits qui se distribuent aux faces
antérieures et postérieures du colon.
Schémas

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180
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

XIII/-Drainage veineux : Le drainage veineux du colon est tributaire du système porte, par les
veines mésentériques supérieure et inférieure. La disposition veineuse est analogue à la disposition
artérielle.

La veine mésentérique supérieure La veine mésentérique inférieure


1. Elle commence à la jonction iléo-caecale. 1. Elle nait de la réunion des veines rectales
2. Chemine dans le mésentère à droite de supérieures à la jonction recto-
l’artère mésentérique supérieure. sigmoïdienne.
3. Monte en avant de D3 et le crochet du 2. Elle monte en haut à gauche de D4.
pancréas et se place en arrière de l’isthme 3. Elle se place ensuite en arrière du pancréas
du pancréas ou elle se réunit avec le tronc et se jette dans la veine splénique.
spléno-mésaraique pour former le tronc 4. Elle reçoit les veines coliques gauches
porte. inférieure, moyenne et supérieure.
4. Elle reçoit les veines du caeco-appendice et
les veines coliques droites inférieure,
moyenne et supérieure par le tronc gastro-
colique de Henlé.

XIV/-Drainage lymphatique : Les vaisseaux lymphatiques du colon cheminent le long des


vaisseaux mésentériques en passant par plusieurs lymphonoeuds, commencent au niveau de la sous-
muqueuse :

Lymphonoeuds Lymphonoeuds
•Au niveau de la paracoliques •Le long des principaux •A l'origine des
paroi colique •Le long des artères coliques •Prés de l'origine artères
arcades des artères mésentériques
artérielles coliques
Lymphonoeuds Lymphonoeuds Lymphonoeuds
epiploiques intermédiaires centraux

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181
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

XV/-Innervation : L’innervation des différents segments du colon est assurée par les plexus (ou
ganglions) :

 Inter-mésentérique supérieur pour le colon droit.


 Inter-mésentérique inférieur pour le colon gauche.

Les fibres nerveuses (filets nerveux), situés entre les ganglions mésentériques supérieur et inférieur,
suivent les artères coliques droite et gauche. Dans la paroi intestinale se forment 2 plexus nerveux
intrinsèques :

 Plexus d’Auerbach : un plexus superficiel entre les couches musculaires (plexus myentérique).
 Plexus de Meissner : un plexus profond dans la sous muqueuse (plexus sous-muqueux).

REMARQUE :

▪ Le colon droit joue un rôle dans la réabsorption hydrique


▪ Le colon gauche joue un rôle d’évacuation, de réservoir de matières fécales

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MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Histologie : Paroi colique et appendice

I/-Colon : Le gros intestin se distingue de l'intestin grêle par la


disparition des dispositifs d'amplification de surface :
 Valvules conniventes absentes
 Villosités intestinales absentes

1. La muqueuse : est lisse. Présente :

a/-L’épithélium : Il se limite à la couche des glandes de


Lieberkühn,

 Glandes de Lieberkühn : longues très serrés les unes contre les autres, orientées
perpendiculairement à l’épithélium de revêtement. Composées de 3 types de cellules :
 Entérocytes typiques
 Cellules caliciformes à mucus ouvert
 Cellules argentaffines

b/-Le chorion : est riche en tissue lymphoïde, présente des points lymphoïdes, surtout de
volumineux nodules lymphoïdes : follicules clos de l’intestin

2. La muscularis mucosae : Sans particularités.


3. La sous-muqueuse : Sans particularités.
4. La musculeuse : est en 2 couches : une couche circulaire interne épaisse avec de nombreux
renforcements circulaires et une couche longitudinale est réduite.
5. La séreuse : sans particularités.

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183
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

II/-Appendice : Possède une muqueuse de type colique.


 Les glandes de Lieberkühn : moins hautes et moins nombreuses par rapport au reste du gros
intestin.
 Formations lymphoïdes : fusionnées, constituant presque un cercle complet d’où le nom
d’amygdale intestinale donné à l’appendice.

La vascularisation artérielle, veineuse, le drainage lymphatique et l’innervation sont semblables à


celui de l’intestin grêle.

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184
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Physiologie : Phase colique

I/-Introduction : Le colon réabsorbe l’eau des matières avant leur évacuation. Le transit colique est
d’environ 20 heures (variable en fonction du régime alimentaire, pouvant aller jusqu’à 72 heures).

II/-Mouvements (motilité) : Le colon est le siège de différents mouvements


 Contraction annulaires (fibres circulaires) : qui augmentent le contact du contenu avec la
muqueuse pour faciliter l’absorption.
 Des ondes péristaltiques : qui ont un rôle propulsif.
 Des ondes antipéristaltiques : allant freiner la progression en augmentant le séjour des matières
dans le colon.

III/-Rôles du colon :
1. Réabsorption :
 Au niveau proximal : Le colon réabsorbe le Na+ couplé au Cl- (càd le Na+ et le Cl- passent des
matières contenues dans le colon vers le sang).
 Au niveau distal : Le Na+ est échangé avec le K+ (càd le Na+ passe du colon vers le sang et le
K+ passe du sang vers le colon).

(L’eau suit le sodium)

2. Sécrétion : Se limite au mucus, pour faciliter la défécation.


3. Présence de la flore bactérienne : Le colon est colonisé par des millions de bactéries qui vont
participer aux processus suivants :

 Terminent la digestion des résidus glucidiques (cellulose), produisent


une partie des gaz intestinaux et des monosaccharides
 La digestion bactérienne de ces dernières (monosaccharides) produit
La fermentation
des acides gras volatils à chaine courte, ils sont utilisés comme
substrat énergétique par l’épithélium colique.

digestion des résidus protéiques, les acides aminés seront :


 Désaminés avec production d’ammoniac
La putréfaction  Ou décarboxylés avec production d’amines volatiles mitogènes
qui participent au maintien de la trophicité muqueuse.

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185
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

REPONSES : C, D, E

QCM 4) Colon :
a. L’artère mésentérique inférieure
ANATOMIE vascularise l’intestin grêle,
l’appendice, le caecum et le colon
1) Le colon : ascendant.
a. Le colon fait suite à l’iléon et se b. Tout le colon gauche est fixé à la paroi
termine par le rectum au niveau de S2 postérieure par le fascia de Toldt
b. Il est vascularisé par l’artère gauche.
mésentérique inférieure c. Le colon transverse est vascularisé par
c. Il présente 03 bandelettes dans tout les artères mésentériques supérieur et
son trajet inférieur.
d. Le caecum est une portion mobile d. Le colon sigmoïde est vascularisé par
e. Le colon transverse sépare la cavité l’artère rectale supérieure.
abdominale en deux régions sus et e. Le colon sigmoïde est la portion
sous méso-coliques terminale fixe du colon descendant.

REPONSES : D, E REPONSES : C

2) Le colon : 5) Colon :
a. Les méso-colons sigmoïdes et a. Le colon droit est formé par : le
transverses sont mobiles caecum, le colon ascendant et l’angle
b. L’angle colique gauche est plus haut colique droit.
que le droit b. Le tronc iléo-bicaeco-colo-
c. Le fascia de TOLDT fixe le colon à la appendiculaire donne les artères
paroi postérieure coliques moyenne et inférieure.
d. Le colon droit est vascularisé par c. Le caecum est une portion fixe du
l’artère mésentérique inférieure colon droit.
e. Le gros intestin est un organe vital d. Le caecum est toujours situé dans la
fosse iliaque droite.
REPONSES : A, B, C
e. L’angle colique gauche est plus haut
3) Le colon : situé que l’angle colique droit.

a. Le drainage veineux du colon droit se REPONSES : E


fait vers la veine porte par le tronc
spléno-mésaraique
b. L’extrémité supérieure du caecum
HISTOLOGIE
présente la valvule iléo-colique
c. Le colon ascendant est fixé à la paroi 6) La paroi colique est caractérisée par :
abdominale postérieure par le fascia
a. L’absence de valvules conniventes
colique droit
b. La diminution de la taille des villosités
d. L’appendice vermiforme est appendu
intestinales
habituellement à la face médiale du
c. Les cellules caliciformes sont plus
caecum
nombreuses
e. L’appendice vermiforme se projette
d. Présence de plaque de Payer
au milieu de la ligne unissant l’ombilic
e. Les cellules de Paneth sont rares
à l’épine iliaque antéro-supérieure

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186
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

REPONSES : E 11) L’observation en MO, au faible


grossissement d’une coupe
7) Analysant la structure en MO de la longitudinale d’une muqueuse
paroi colique, la glande de Lieburkuhn digestive révèle les caractéristiques
présente à décrire à ce niveau 3 types suivantes :
cellulaires, lesquels :
-Absence de valvules conniventes.
a. Entérocytes, cellules à mucus fermées, -Absence de villosités intestinales.
cellules argentaffines -Présence de glande de Liburkuin
b. Entérocytes, cellules de Paneth, longues et serrés les unes aux autres.
cellules à mucus ouvertes -Présence de volumineux nodules
c. Entérocytes, cellules à mucus lymphoïdes.
ouvertes, cellules argentaffines Il s’agit de la ?
d. Entérocytes, cellules à mucus
a. Paroi duodénale.
ouvertes, cellules à mucus fermées.
b. Paroi jéjunale.
REPONSES : C c. Paroi colique.
d. Paroi de l’appendice.
8) Dans quelle tunique de la paroi du tube e. Paroi pyloriques.
digestif se rencontrent les formations
lymphoïdes : REPONSES : C

a. Chorion de la muqueuse et muscularis


mucosae
b. Musculeuse et sous muqueuse PHYSIOLOGIE
c. Chorion de la muqueuse, sous
12) A propos du colon :
muqueuse et muscularis mucosae
d. Sous muqueuse et tissu sous séreux a. Le colon réabsorbe le Na+ contre une
sécrétion de K+ au niveau proximal
REPONSES : A b. La fermentation colique termine la
digestion des protéines
9) Au niveau de quel segment de c. La putréfaction permet l’alcalinisation
l’intestin, la muqueuse est dépourvue du milieu colique
de villosités : d. Toutes ces propositions sont justes
a. Iléon et colon e. Aucune de ces propositions n’est juste
b. Duodénum et iléon
c. Iléon REPONSES : C
d. Jéjunum et iléon
13) Au niveau du colon, la putréfaction :
REPONSES : A a. Assure la digestion des résidus
glucidiques
10) Parmi les critères énumérés ci-après, b. Assure la digestion des résidus
quel est celui qui vous permet protéiques
d’identifier la paroi du gros intestin : c. Acidifie le milieu colique
a. Absences de villosités intestinales d. Contribue à la réabsorption du Na+ au
b. Présence de villosités intestinales niveau du colon proximal
c. Présence de valvules conniventes e. Les propositions B et C sont justes
d. Absences de glandes de LIEBURKUHN
REPONSES : B
REPONSES : A
14) Le colon :

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187
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

a. Son rôle principal est l’hydratation des d. Peut produire des substrats
matières avant de les évacuer énergétiques utilisés pour le colon.
b. Sa sécrétion est riche en enzymes e. Termine la dégradation des résidus
c. Le transit colique est inhibé par la protéiques correspondant à une
gastrine fermentation.
d. Est colonisé par des bactéries qui
terminent la digestion des résidus REPONSES : D
e. Toutes ces réponses sont justes

REPONSES : D

15) Le colon :
a. A une activité contractile nulle en
dehors des repas
b. Est contrôlé par le système nerveux
autonome dans sa partie proximale
c. A une flore bactérienne qui termine la
digestion des résidus lipidiques
d. Une flore bactérienne qui termine la
digestion des résidus protéiques par
fermentation
e. Aucune de ces propositions n’est juste

REPONSES : B

16) Le colon :
a. Est le siège de complexes moteurs
migrants
b. Est le siège d’ondes anti-péristaltiques
c. Hydrate les matières avant de les
évacuer
d. Assure l’échange du Na+ avec le K+ au
niveau de sa partie distale régulé par
l’ADH
e. Assure la réabsorption du Na+ couplé
au Cl- au niveau de sa partie
proximale régulée par l’aldostérone

REPONSES : B

17) Au niveau du colon, la flore


bactérienne :
a. A un role essentiel dans l’absorption
du Na+ au niveau distal.
b. N’a aucun role sur les fonctions du
sysèmes immunitaires.
c. Participe au cycle entéro-hépatique
des sels biliaires.

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188
Anatomie
• Ampoule rectale et canal anal

Histologie
• Rectum

Physiologie
• Continence et défécation
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Anatomie : Ampoule rectale et canal


anal

I/-Introduction :
 Le rectum est la partie terminale du tube digestif, fait suite au
colon sigmoïde. Il est divisé en 2 parties :
 Rectum pelvien (ampoule rectale)
 Rectum anal ou périnéal (canal anal)
 Les deux segments du rectum sont réunis par un coude
ou cap anal.
 Sa fonction principale : Réservoir de matières fécales et
défécation.

II/-Le rectum :
1. Situation et limites : Plaqué contre le sacrum et le
coccyx, fait suite au colon sigmoïde. Présente,
 Limite supérieure : Jonction recto-sigmoïdienne en
regard de S3 (3ème vertèbre sacrée).
 Limité inférieure : à 2 ou 3 cm au-dessous de l’apex du
coccyx, au niveau de la jonction recto-anale.

2. Forme et direction : il forme :


 2 courbures concaves « supérieure et inférieure » : dans
le plan sagittal.
 3 courbures latérales : supérieure, inférieure et
moyenne.
 Etroit au niveau de la jonction recto-sigmoïdienne, il
s’élargit ensuite pour former l’ampoule rectale.

3. Longueur et compliances :
 Longueur : 12cm
 Compliance : 400ml

4. Configuration extérieure :
 Suit la courbure du sacrum. Très extensible, peut facilement atteindre la largeur du petit bassin
(pelvis).
 La surface externe présente des incisures au nombre de trois (03) « supérieure, moyenne et
inférieure » correspondants aux plis transverses de la muqueuse.
 Présente également des stries longitudinales.

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190
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

5. Configuration intérieure : La muqueuse est rose, présente :


 Replis muqueux longitudinaux qui s’effacent par la distension
de l’organe.
 Plis transverses permanents, de nombres variables,
correspondant aux valvules de Houstons, semi lunaires
(habituellement au nombre de trois (03) « supérieure,
moyenne et inférieure »).

6. Rapports : Le rectum pelvien est divisé par le péritoine en 2 régions :

 Péritonéale : Le péritoine recouvre la partie supérieure des faces antérieure et latérales du


rectum.
 Sous-péritonéale : Entourée par la graisse péri-rectale formant le mésorectum.

En avant Le péritoine rectal se réfléchit en avant :


 Sur la vessie chez l’homme formant le cul de sac recto-
Rapports péritonéaux

vésical ou de Douglas.
 Sur l’utérus chez la femme formant le cul de sac recto-
utérin ou de Douglas.

Le péritoine rectal se continue avec celui de la paroi pelvienne


Latéralement pour former les fosses para-rectales.

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Chez l’homme Chez la femme


 En haut :  En haut :
 La base de la vessie.  L’utérus.
 les vésicules séminales.  Le cul de sac.
 les conduits déférents. postérieur du vagin.
 la partie terminale des
uretères.
 Les anses iléales.
En avant  Colon pelvien.
 En bas : Par
l’intermédiaire de fascia
rétro-vésical (aponévrose  En bas : Par l’intermédiaire
prostato péritonéale) : du septum recto-vaginal :
 Les vésicules séminales.  Vagin.
 L’ampoule des canaux
déférents.
 La prostate.
 En haut :  En haut :
 Les anses iléales.  Les anses iléales.
Rapports viscéraux

 Le colon pelvien.  Le colon pelvien.


 Distendu répond aux  Distendu répond aux
uretères et aux uretères et aux vaisseaux
vaisseaux hypogastriques.
Latéralement hypogastriques.  Les ovaires.
 Pavillons de la trompe.
 En bas :  En bas :
 Espace para-rectale.  Espace para-rectale.
 Ligament latéral du  Ligament latéral du
rectum. rectum.

 Muscle piriforme.  Muscle piriforme.


 Sacrum.  Sacrum.
 Coccyx, Dont il est séparé  Coccyx, Dont il est séparé
par le fascia pré-sacral qui par le fascia pré-sacral qui
contient les vaisseaux contient les vaisseaux
En arrière sacrés internes. sacrés internes.
 L’espace retro-rectale :  L’espace retro-rectale :
Dans lequel chemise les Dans lequel chemise les
vaisseaux rectaux vaisseaux rectaux
supérieurs. supérieurs.

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III/-Le canal anal :


1. Définition :
 c’est le rectum périnéal, fait suite au rectum et
s’ouvre à l’extérieur par l’anus.
 Il est situé dans le périnée postérieur et se
dirige obliquement en arrière et en bas.
 Mesure environ 4 cm de long.

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2. Configuration extérieure : Cylindrique avec un diamètre très réduit.

3. Configuration intérieure : Le canal anal est divisé en 3 zones :

a/Zone muqueuse ou zone des colonnes : comprise entre les lignes ano-rectale et pectinée.
Comprend des replis longitudinaux : colonnes de Morgagni (colonnes anales).

b/Pecten anal ou zone ano-cutanée (zone cutanée lisse) : zone de transition dépourvue de poils et
de glandes, limités par les lignes pectinée et ano-cutanée.

La jonction entre zone cutanée lisse et zone cutanée est appelée ‘’ligne blanche de Hilton’’

c/Zone cutanée : Située entre les lignes ano-cutanée et l’anus (marge anale). Contient des glandes
sudoripares et sébacées, présente des poils.

4. L’anus : Fente sagittale de 20mm environ, d’où partent les plis radiés.

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194
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

5. Rapports : Il est entouré par le sphincter externe de l’anus,

Le centre tendineux du périnée qui le sépare de :


 Chez la femme : Le vagin
En avant  Chez l’homme : Bulbe du pénis, glande bulbo-urétrale, partie
membraneuse de l’urètre.

En arrière Le ligament ano-coccygien


Latéralement la fosse ischio-rectale et son contenu

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195
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

IV/-L’appareil sphinctérien de l’anus :


 Le sphincter interne : muscle involontaire,
émanant de la couche profonde circulaire de la
musculeuse qui s’épaissit autour du canal anal,
situé à hauteur de la zone des colonnes.
 Le sphincter externe : muscle volontaire
entourant le canal anal, fait partie du plancher
périnéal.

V/-Vascularisation artérielle :

branche terminale de l’artère mésentérique inférieure, donne


2 branches :
Artères
 Droite postérieure.
hémorroïdales
 Gauche antérieure.
supérieures
 Vascularise la moitié supérieure du rectum pelvien et la
Les artères zone des colonnes anales.
rectales
Nait de chaque côté de l’artère hypogastrique (artère iliaque
(hémorroïdales) Artères
interne).
‘’3 paires’’ hémorroïdales
 Vascularise la partie inférieure du rectum pelvien et la
moyennes
zone des colonnes anales.
Artères Branches des artères honteuses ou pudendales internes.
hémorroïdales  Vascularise le pecten anal et la zone ano-cutanée (canal
inférieures anal) et sphincter externe de l’anus.
Les artères s’anastomosent entre elles.

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196
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L’artère sacrale Terminaison de l’aorte abdominale.


médiane  vascularise la face postérieure du rectum.

VI/-Drainage veineux : Naissent d’un réseau veineux sous-muqueux dense au niveau du canal
anal. Ce réseau sous-muqueux se draine vers :

 Au-dessus de la ligne pectinée : le plexus rectal. Qui se draine vers :


 Les veines rectales supérieures : Se drainent vers la veine mésentérique inférieure.
 Les veines rectales moyennes : Se drainent vers les veines iliaques internes.
 Les veines rectales inférieures : Se drainent vers les veines honteuses internes.

 Au-dessous de la ligne pectinée : Les veines rectales inférieures. Qui se drainent vers les
veines honteuses internes.

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197
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VII/-Drainage lymphatique : La ligne pectinée sépare 2 zones lymphatiques « supra-pectinéale et


infra-pectinéale » :

 La zone supra-pectinée : Se draine dans les nœuds para-rectaux (ou ano-rectaux) qui se
drainent eux-mêmes dans les nœuds rectaux supérieurs et moyens.
 La zone infra-pectinée : Se draine dans les nœuds inguinaux médians.

VIII/-Innervation : Le rectum est innervé par :


 Les plexus rectaux supérieur et moyen : Canal anal.
 Le plexus rectal inférieur : Le sphincter externe et la marge anal (anus).
 Les nerfs rectaux inférieurs : Branches des nerfs honteux.

(Schéma bonus)

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198
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Histologie : rectum et canal anal

 Le rectum est constitué par 5 tuniques :

1. La muqueuse : Elle est lisse, son aspect intérieur est différent de celui du colon. Elle présente au
niveau de :

 L’ampoule rectale : des replis muqueux longitudinaux et des plis transverses permanents
‘’valvules rectales de Houston’’.
 Canal anal : des replis muqueux longitudinaux ‘’colonnes anales ou colonnes de Morgagni’’ et
replis transverses ‘’valvules anales ou valvules de Morgagni’’ qui relient les bases des colonnes.
Au-dessous des colonnes anales.

2. La muscularis mucosae : sans particularités.

3. La sous muqueuse : Elle est lâche et contient dans son


segment anal (au niveau de la zone des colonnes) le
plexus veineux hémorroïdal.

4. La musculeuse : Deux couches :

 Une couche superficielle : avec des fibres longitudinales


qui descendent jusqu’à la marge anale en passant entre
les faisceaux des sphincters interne et externe.
 Une couche profonde : avec des fibres circulaires, bien
développés au niveau du canal anal formant le sphincter
interne.

5. La séreuse : Le péritoine du colon sigmoïde descend obliquement en bas sur les faces ‘’antérieure
et latérales’’ du rectum puis il se réfléchit sur la vessie chez l’homme et sur la face postérieure du
vagin et l’utérus chez la femme formant le cul de sac de Douglas.

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199
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Physiologie : continence et defecation

I/-Introduction : Le rectum et les sphincters (interne et externe) soumis à une régulation nerveuse complexe,
assure la continence et la défécation.

II/-La continence : En dehors des défécations, le rectum est vide, les matières sont stockées dans le
colon descendant et sigmoïde.

 Au repos, tant que la pression anale est supérieure à la pression rectale, aucune émission de
gaz ou de matières n’est possible. Ceci est dû essentiellement au sphincter anal interne (lisse)
qui dépend du système nerveux extrinsèque (involontaire).
 Le sphincter anal externe est constitué de fibres musculaires striées, dépendant de
l’innervation somatique (volontaire), protège la continence avec les muscles releveurs de
l’anus au cours de toute augmentation de la pression intra-abdominale, ‘’lors d’un exercice
physique, toux, éternuement, rire’’.

III/-Défécation : Lors de la défécation :


 Le plancher pelvien s’abaisse.
 Le rectum et l’anus prennent la forme d’un
entonnoir dans laquelle est propulsée la colonne
fécale aidée par la poussée abdominale.

IV/-L’innervation :
 Elle est contrôlée par des centres nerveux situés au
niveau : des noyaux amygdaliens, du bulbe et du
cortex.
 Il existe une voie inhibitrice descendante corticale
qui est capable de suspendre la défécation de façon
volontaire.

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200
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d. Les plexus hémorroïdaux du bas

QCM rectum forment les anastomoses


cavo-caves
e. Le ganglion du promontoire est situé
ANATOMIE dans la bifurcation de l’artère
mésentérique inférieure
1) Le rectum :
a. Il est formé de deux segments : le REPONSES : B, C
haut et le bas rectum
b. Sa vascularisation est tributaire 4) Le rectum :
totalement de l’artère mésentérique a. Il fait suite au colon pelvien au niveau
inférieure de S1.
c. Ce sphincter interne du canal anal est b. Le rectum est un organe entièrement
un épaississement de la tunique recouvert par le péritoine.
musculaire rectale c. Ses rapports postérieurs se font avec
d. Le sphincter externe est formé de 03 les uretères.
parties : sous cutanée, superficielle et d. Les plexus hémorroïdaux du bas
profonde rectum forment des anastomoses
e. L’angulation rectale est un facteur de porte-caves.
continence e. Le sphincter externe est un muscle
lisse involontaire.
REPONSES : C, D, E
REPONSES : D
2) Le rectum :
a. L’ampoule rectale est formée de deux
portions intra péritonéale et extra PHYSIOLOGIE
péritonéale
b. La courbure périnéale délimité 5) Concernant la continence ano-rectale :
l’ampoule rectale du canal anal a. Le rectum est le lieu de stockage des
c. Les colonnes de MORGANI sont situés matières
entre la ligne ano-rectale et la ligne b. Est sous la dépendance d’une
pectinée innervation végétative et somatique
d. Les valvules de HOUSTON sont situées c. Le sphincter anal externe est constitué
à la base des colonnes de MORGANI de fibres musculaires lisses
e. Les plexus hémorroïdaux du bas d. Les propositions B et C sont justes
rectum forment des anastomoses e. Toutes les propositions sont fausses
porto-caves
REPONSES : B
REPONSES : A, B, C, E
6) Au niveau de la région récto-anale :
3) Le rectum : a. La motricité est soumise à un contrôle
a. Le colon sigmoïde devient rectum au hormonal
niveau de S2 b. Le sphincter interne est formé de
b. La courbure périnéale délimite muscle lisse
l’ampoule rectale du canal anal c. Le sphincter interne est formé de
c. Le drainage lymphatique de la partie muscle strié
basse du canal anal se fait vers les d. Le sphincter externe est formé de
ganglions inguinaux superficiels muscle lisse

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201
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

e. Toutes ces propositions sont justes

REPONSES : B

7) Lors de la continence : (RF)


a. Le rectum est vide
b. Le rectum stocke les matières
c. Le colon sigmoïde et le colon
ascendant stockent les matières
d. La pression anale est supérieure à la
pression rectale
e. Le sphincter anal externe dépend du
système nerveux extrinsèque

REPONSES : B

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202
Anatomie
•Foie et voies biliaires

Histologie
•Foie et voies biliaires

Physiologie
•Sécrétion biliaire
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Anatomie : Foie et voies biliaires

A/FOIE
Le foie est la plus grosse glande de l’organisme. Il assure de nombreuses fonctions métaboliques et
régulatrices indispensables à la vie. C’est une glande mixte qui :

 Participe à l’activité métabolique des glucides, lipides et protéines → fonction endocrine.


 Sécrète la bile qui joue un rôle dans la digestion des graisses (la seule fonction digestive du
foie) →fonction exocrine.

Le foie est situé sous le diaphragme, dans l’étage sus-


mésocolique (le mésocôlon est un accolement de 2 feuillets
du péritoine divisant la cavité abdominale -péritonéale plus
précisément- en 2 étages : sus-mésocolique et sous-
mésocolique). Il occupe l’hypochondre droit mais s’étale
également dans la région épigastrique et hypochondriale
gauche. Par rapport à la cage thoracique, qui le protège
dans une certaine mesure, le foie est situé entre la 5e et la
10e côte (son bord monte jusqu’au 4e espace intercostal sur
la ligne médio-claviculaire). Il est recouvert par le rebord
costal droit.

REMARQUE :

1)- Le foie a une projection thoraco-abdominale.

2)-Le bord antérieur (aussi appelé bord inférieur) du foie ne dépasse jamais le rebord costal. Sinon, il
s’agit d’une hépatomégalie (hypertrophie du foie).

I/-Forme et dimensions :

 De forme ovoïde avec une grosse extrémité droite, le foie


possède :
 3 faces : antérieure, postérieure et inférieure.
 3 bords : antérieur, postéro-supérieur et postéro-inférieur.
 2 extrémités : gauche (pointue) et droite (grosse).
 Sa consistance est ferme et sa couleur est rouge brunâtre. Chez
l’adulte moyen, sa masse est de l’ordre de 1,4 Kg.
 Ses dimensions sont : Longueur : 28 cm / Largeur : 16 cm /
Epaisseur : 8 cm.

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204
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

II/-Division et configuration externe :

 Le foie se divise en 4 principaux lobes : droit, gauche, caudé et carré.


 Le lobe droit, qui est le plus grand, est visible sur toutes les faces du foie ; il est séparé du lobe
gauche par une profonde fissure. Le lobe caudé (le plus postérieur) et le lobe carré (situé sous le
lobe gauche) sont visible lorsqu’on examine le foie de dessous.

Face antérieure (ou abdominale)

-Elle est convexe et répond à : ‘’la coupole diaphragmatique, au thorax et à la région épigastrique de
la paroi abdominale’’.

-Elle est limitée en avant par le


bord antérieur (ou inférieur) et en
arrière par le bord postéro-
supérieur.

-Les 2 lobes droit et gauche sont


visibles sur cette face. A la
jonction des ¾ droits et du ¼
gauche, ces 2 lobes sont séparés
par le ligament falciforme du foie
(ou ligament suspenseur du foie)
qui suspend le foie au diaphragme et à la paroi abdominale antérieure. Dans sa partie inférieure
chemine le ligament rond du foie qui relie la face inférieure du foie à l’ombilic.

-Sur le bord postéro-supérieur il y a l’émergence de la veine cave inférieure et l’écartement droit et


gauche du ligament falciforme.

Face postérieure (ou diaphragmatique)

(On lui annexe la face supérieure)

-Elle est limitée par les bords postéro-


supérieur et postéro-inférieur.

-Au niveau du bord postéro-supérieur, le


ligament falciforme descend sur la face
postérieure tout en s’écartant vers les
extrémités du foie. Il prend le nom de
ligament coronaire qui va former aux
extrémités du foie 2 ligaments (l’un à droite
et l’autre à gauche) appelés ligaments
triangulaires (le droit est plus large que le
gauche).

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205
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

-Cette face présente également une surface dépourvue de péritoine appelée area nuda. Elle est
accolée au diaphragme.

-Cette face est marquée par l’empreinte de la veine cave inférieure (VCI) qui constitue (c’est-à-dire
l’empreinte) le sillon (ou gouttière) de la VCI.

-A gauche, et légèrement à distance de ce sillon, se trouve le sillon du ligament veineux (vestige du


canal d’Arantius qui, à l’état embryonnaire, reliait la veine porte à la veine cave inférieure).

-Entre ces 2 sillons se trouve le lobe caudé du foie. Il est relié au lobe droit par un pont fibreux rétro-
cave.

(Prenez le temps de voir les schémas SVP)

REMARQUE :

Le foie est complètement enveloppé par le péritoine viscéral à l’exception de sa partie supérieure
(area nuda).

Face inférieure (ou viscérale)

-Orientée en bas et en arrière, cette face n’est pas tout à fait plane. Elle est marquée par les
empreintes des organes voisins et présente le hile hépatique qui reçoit le pédicule hépatique. Elle
repose sur les viscères de la cavité
abdominale.

 Elle présente 3 sillons principaux


dont la réunion constitue un H qui
va délimiter les lobes de cette face :
1. Le sillon sagittal droit :

C’est un sillon large qui marque les 2


faces postérieure et inférieure. Il est
composé d’un segment antérieur (lire
la remarque dans la page suivante) qui
appartient à la face inférieure et qui
comprend la vésicule biliaire enchâssée dans le lit vésiculaire (ou fosse cystique), et un segment
postérieur qui appartient beaucoup plus à la face postérieure et qui constitue le sillon de la veine
cave inférieure. Les 2 segments sont séparés près du hile par un prolongement du lobe caudé appelé
processus caudé.

2. Le sillon sagittal gauche :

Comme le précédent, il est fait de 2 segments : un segment antérieur contenant le ligament rond, et
un segment postérieur qui constitue le sillon du ligament veineux.

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206
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3. Le sillon transverse :

Il forme le hile du foie qui reçoit les éléments du pédicule hépatique. Il est croisé de part et d’autre
par les sillons sagittaux.

 Les 4 lobes du foie sont visibles sur cette face. Ils sont limités par les sillons précédents et chacun
d’entre eux est marqué par les empreintes des organes voisins :
 Le lobe droit est situé à droite du sillon sagittal droit. Il présente 3 empreintes : l’empreinte
colique (déterminée par l’angle droit du côlon) + l’empreinte rénale (pôle supérieur du rein droit)
+ l’empreinte duodénale (près de la vésicule biliaire).
 Le lobe gauche est situé à gauche du sillon sagittal gauche. Il est marqué par 2 empreintes :
l’empreinte gastrique (déterminée par la face antérieure de l’estomac) + la gouttière
œsophagienne (passage de l’œsophage en arrière du foie).
 Le lobe carré est situé entre le lit vésiculaire et le sillon du ligament rond. Il est limité en arrière
par le sillon transverse et en avant par le bord antérieur.
 Le lobe caudé (de Spiegel) est situé entre le sillon de la veine cave inférieure et le sillon du
ligament veineux, en arrière du sillon transverse. Il appartient beaucoup plus à la face
postérieure. Son extrémité inférieure (ou hilaire) présente 2 tubercules : le tubercule papillaire et
le tubercule caudé. Ce dernier (le tubercule caudé) émet un prolongement qui sépare la veine
cave inférieure et la vésicule biliaire appelé processus caudé.

REMARQUE : n’oublions pas que cette face est orientée en arrière et en bas, et c’est pour cette
raison qu’on dit « en arrière » au lieu de dire « en haut », « en avant » au lieu de « en bas »,
« postérieur » au lieu de « supérieur » et « antérieur » au lieu de « inférieur ».

(Voir les schémas)

III/-Moyens de fixité : Le foie est maintenu en place par plusieurs éléments :

La veine cave inférieure Reçoit les veines hépatiques.


Emet ses branches et ramifications à l’intérieur du foie (et donc participe à
La veine porte
sa fixation).
L’artère hépatique Qui provient du tronc cœliaque.
Les voies biliaires (nous allons les voire dans la partie suivante)
Le tissu conjonctif de l’area L’area nuda est reliée au diaphragme par du tissu conjonctif dense.
nuda
Ce sont les ligaments et les omentums qui relient les différentes faces du
foie aux parois et aux organes voisins. Ils sont représentés par :

C’est un repli de péritoine tendu verticalement à la jonction


des lobes droit et gauche du foie. Il relie, en avant, la face
Le ligament
Les replis péritonéaux antérieure du foie au diaphragme et à la paroi abdominale
falciforme
antérieure. Son bord inférieur libre contient le ligament
(ou ligament
rond. Son bord supérieur, adhérant au diaphragme et la
suspenseur
paroi abdominale antérieure, s’écarte vers les extrémités au
du foie)
niveau du bord postéro-supérieur du foie formant ainsi le
ligament coronaire

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En continuité avec le ligament falciforme, les ligaments


coronaires relient la face postérieure du foie au
diaphragme. On leur distingue 2 lames : une lame antéro-
supérieure et une lame postéro-inférieure qui délimitent
Le ligament
entre elles une surface dépourvue de péritoine : l’area
coronaire
nuda. Sur les extrémités droite et gauche du foie, les 2
lames des ligaments coronaires se rapprochent l’une de
l’autre et forment les ligaments triangulaires droit et
gauche.
Le petit Il relie la face inférieure du foie à la petite courbure de
omentum (ou l’estomac.
omentum Il représente la voie de cheminement du pédicule
hépato- hépatique (voir le cours « estomac » pour plus de détails sur
gastrique) le petit omentum).

IV/-Rapports :

Face antérieure Face postérieure Face inférieure


-Diaphragme. -Colonne vertébrale A droite A gauche
-Cage thoracique. lombaire. -Angle colique droit -La face antérieure de
-Paroi abdominale -Diaphragme. (ou angle hépatique). l’estomac.
antérieure. -Veine cave inférieure. -La partie sus- -L’œsophage.
mésocolique de la face
antérieure du rein
droit.
-La partie sus-
mésocolique du 2e
duodénum (D2).

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Antérieur
Latéral
gauche

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V/-Structure :

 Le foie est un organe intra-péritonéal. Il est presque totalement recouvert par le feuillet viscéral
du péritoine (exception faite de l’area nuda). Cette séreuse péritonéale est très adhérente à la
surface du foie et constitue alors la structure la plus externe entourant le foie. Le péritoine
viscéral se réfléchit sur le péritoine pariétal à plusieurs endroits pour former les ligaments qui
participent à la fixité du foie (voir le cours du
péritoine).
 Sous le péritoine viscéral se trouve la capsule de
Glisson qui est la membrane conjonctive propre
du foie et qui l’enveloppe indépendamment de
la séreuse péritonéale. Au niveau du hile, elle
entoure les éléments du pédicule hépatique.
 L’unité fonctionnelle du foie est le lobule
hépatique. C’est un ensemble de cellules
hépatiques disposées de façon concentrique
autour de la veine centro-lobulaire. Les lobules
hépatiques sont séparés les uns des autres par les espaces inter-lobulaires (aussi appelés espaces
portes ou espaces de Kiernan). Chaque espace contient une veine, une artère et un canalicule
biliaire. (Voir la partie « histologie » pour la structure détaillée du foie)

VI/-Pédicule hépatique :

 Le pédicule hépatique est l’ensemble des éléments qui se rendent au foie ou qui en sortent au
niveau du hile hépatique.
 Il est constitué de :
 La veine porte : l’élément le plus postérieur du pédicule.
 L’artère hépatique : monte sur le flanc gauche de la veine porte.
 Le conduit biliaire commun : descend sur le flanc droit de la veine porte.
 Des nerfs.
 Des lymphonœuds.

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VII/-Vascularisation artérielle et veineuse du foie : Le foie reçoit une double vascularisation :


nourricière et fonctionnelle.

1. Sa vascularisation nourricière : est assurée par l’artère hépatique et les veines sus-
hépatiques.

a/-L’artère hépatique (propre) : C’est une branche de division


de l’artère hépatique commune qui naît du tronc cœliaque.
Elle monte sur le flanc gauche de la veine porte jusqu’au hile
du foie où elle se divise en 2 branches terminales :

 Une branche gauche : qui se ramifie à son tour en 3


rameaux destinés aux lobes gauche, caudé et carré.
 Une branche droite : qui donne l’artère cystique puis se
divise en 2 ou 3 rameaux destinés au lobe droit.

b/-Les veines sus-hépatiques : Elles reçoivent le sang


des lobules hépatiques. En effet, le sang converge
vers le centre du lobule pour rejoindre la veine
centro-lobulaire. Les veines centro-lobulaires se
réunissent et forment ainsi les veines sus-hépatiques
(ou veines hépatiques). Elles sont au nombre de 3 : la
veine hépatique droite, la veine hépatique moyenne
et la veine hépatique gauche. Au-dessus du foie, elles
se jettent dans la veine cave inférieure (VCI).

2. Sa vascularisation fonctionnelle : est assurée


par la veine porte hépatique qui conduit au
foie tout le sang du tube digestif sous-
diaphragmatique, du pancréas et de la rate.
Le foie traite le sang contenant les produits
de la digestion ce qui permet une
importante détoxication des substances
dangereuses, ainsi qu’un traitement direct
des nutriments (stockage de glucose…). Le
sang qu’elle apporte au foie passe par les
hépatocytes puis rejoint la VCI par les veines
sus-hépatiques.

(La veine porte participe à la vascularisation nourricière du foie)

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VIII/-Drainage lymphatique du foie :

Elle est assurée par 2 réseaux de vaisseaux : un réseau profond intra-parenchymateux et un réseau
superficiel capsulaire.

Réseau profond Réseau superficiel


Il est constitué de vaisseaux Il est constitué de vaisseaux lymphatiques qui prennent origine à
lymphatiques qui prennent origine au la surface de l’organe. Ils sont sous-capsulaires (sous la capsule
niveau des espaces inter-lobulaires et qui de Glisson) et sous-séreux (sous le péritoine viscéral qui recouvre
empruntent une des 2 voies suivantes : le foie). On distingue :
La voie descendante La voie Les lymphatiques de Les lymphatiques Les lymphatiques
ascendante la face antérieure de la face de la face
postérieure inférieure
Les vaisseaux Les vaisseaux Certains vaisseaux se Ils rejoignent les Ils rejoignent les
lymphatiques suivent lymphatiques dirigent vers le bord lymphonœuds lymphonœuds du
les branches suivent les veines antérieur et caves sus- pédicule
artérielles et hépatiques rejoignent les diaphragmatiques. hépatique.
veineuses ainsi que jusqu’à la VCI. Ils lymphonœuds du Certains vaisseaux
les canalicules traversent pédicule hépatique, se rendent aux
biliaires, ils l’orifice d’autres se dirigent en lymphonœuds pré-
traversent le hile diaphragmatique arrière vers le bord péricardiques
hépatique pour se de la VCI et se postéro-supérieur et après avoir
rendre aux terminent dans le ligament falciforme traversé le
lymphonœuds du les lymphonœuds et ils se terminent diaphragme.
pédicule hépatique. caves sus- dans les nœuds caves
Certains aboutissent diaphragmatique. sus-diaphragmatiques
aux lymphonœuds et pré-cardiaques.
cœliaques.

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IX/-Innervation :

Le foie possède une innervation autonome (végétative) ayant 2 origines :

 Le nerf vague antérieur (gauche) : il donne des rameaux qui cheminent dans la pars condensa
du petit omentum jusqu’au hile du foie.
 Le plexus cœliaque : Les rameaux qui le forment proviennent surtout du ganglion cœliaque
droit, ils suivent l’artère hépatique et la veine porte autour de laquelle ils constituent des
plexus : le plexus hépatique et le plexus de la veine porte.

X/-Segmentation hépatique :

 La façon classique de diviser le foie en lobes se fonde sur des caractéristiques superficielles de
cet organe. Les chirurgiens et les radiologues préfèrent un autre système qui divise le foie en 8
segments par rapport à son irrigation vasculaire et biliaire. Cette segmentation permet de
délimiter les parties du foie qu’on peut retirer en minimisant les risques.
 La connaissance de la distribution portale suffit pour bien comprendre la segmentation
hépatique.
 A son entrée dans le hile, la veine porte se divise en 2 branches portales : droite et gauche.
Le territoire irrigué par la branche portale droite correspond au foie droit et le territoire
irrigué par la branche portale gauche correspond au foie gauche (on parle également de
lobes droit et gauche mais attention ! ils sont différents des lobes droit et gauche qu’on a vu
dans la division anatomique du foie. Ici, il s’agit d’une division fonctionnelle).
 La limite entre le foie droit et le foie gauche constitue la scissure portale principale (ou
sagittale médiane).
 La distribution des 2 veines portales droite et gauche permet de diviser les 2 lobes droit et
gauche en plusieurs secteurs par la scissure sagittale droite et la scissure transversale
gauche respectivement.
 Ces secteurs seront subdivisés à leur tour en segments par la scissure transversale droite et
la scissure sagittale gauche.

1) Les scissures portales :

 Au nombre de 5 :
 La scissure portale principale (ou sagittale médiane): divise le foie en 2 lobes, droit et gauche,
correspondant à la bifurcation de la veine porte. Elle s’étend du bord gauche de la VCI jusqu’à la
fossette cystique.
 La scissure sagittale droite : se projette sur le lobe droit qu’elle divise en 2 secteurs : paramédian
(ou médian) droit et latéral droit.
 La scissure transversale gauche : divise transversalement le lobe gauche en 2 secteurs :
paramédian gauche et latéral gauche.
 La scissure transversale droite : se projette transversalement au milieu du lobe droit et divise les
secteurs latéral et paramédian droits en 4 segments.

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 La scissure sagittale gauche (ou ombilicale) : divise le secteur paramédian gauche en 2


segments.

REMARQUE : les scissures ne sont pas matérialisées sur la surface du foie.

2) Les segments :

 Le foie est divisé en 8 segments numérotés de I à VIII. Ils sont comptés ‘’de II à VIII’’ dans le
sens des aiguilles d’une montre sur la face antérieure et ‘’de I à VIII’’ dans le sens contraire des
aiguilles d’une montre sur la face inférieure.
 Le lobe gauche comprend les segments de I à IV. Le segment I correspond au lobe caudé et le
segment IV au lobe carré.
 Le lobe droit comprend les segments de V à VIII. Le segment VIII est en rapport avec la VCI.

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3) Les secteurs :

 Le foie comprend 5 secteurs : 2 pour le lobe droit et 3 pour le lobe gauche.


 Lobe droit = secteur latéral droit (comprenant les segments VI et VII) + secteur paramédian droit
(segments V et VIII).
 Lobe gauche = secteur latéral gauche qui est monosegmentaire (segment II) + secteur
paramédian gauche (segments III et IV) + secteur dorsal monosegmentaire (segment I) qui
correspond au lobe caudé. (Voir le schéma précédent)

REMARQUE :

Il existe une 2e segmentation qui a été établie par rapport aux veines sus-hépatiques : c’est la
segmentation sus-hépatique. Les veines sus-hépatiques cheminent dans les scissures portales : la
droite dans la scissure portale droite, la moyenne dans la scissure portale principale, et la gauche
dans la scissure portale gauche. Pour chaque veine sus-hépatique correspond un secteur sus-
hépatique (droit, médian et gauche).

B/VOIES BILIAIRES
Les voies biliaires constituent l’appareil excréteur de la bile. Elles comprennent les voies intra-
hépatiques et les voies extra-hépatiques.

I/-Voies biliaires intra-hépatiques :

Elles sont intra-parenchymateuses et intégrées aux lobules hépatiques. Elles sont formées par : les
canalicules intra-lobulaires qui déversent dans les canaux péri-lobulaires situés dans les espaces
interlobulaires, qui déversent dans les canaux glissoniens annexés à la capsule de Glisson dans les
espaces portes, accompagnés d’un rameau artériel et d’un rameau veineux. Les canaux glissoniens
aboutissent au niveau du hile à des canaux excréteurs : c’est les conduits hépatiques droit et
gauche.

II/-Voies biliaires extra-hépatiques :

1. Voie biliaire principale :

La bile sort du foie par les conduits


hépatiques droit et gauche. Ces 2
conduits se réunissent au niveau du hile
pour former le conduit hépatique
commun. Celui-ci descend sur le flanc
droit de la veine porte et reçoit le
conduit cystique (canal excréteur de la
vésicule biliaire) juste au-dessus du 1e
duodénum (D1). L’abouchement du
conduit cystique au conduit hépatique

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216
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commun donne naissance au conduit cholédoque (ou conduit biliaire).

(Le conduit cystique peut s’aboucher plus haut ou plus bas, même dans le conduit hépatique droit).

Le conduit cholédoque continue de


descendre, il passe en arrière de D1
(1e duodénum) et de la tête
pancréatique sur laquelle il creuse
une gouttière. Il se termine dans la
paroi latérale de D2 en s’ouvrant
dans la papille duodénale majeure
(grande caroncule) avec le conduit
pancréatique principal. Leur
réunion se fait au niveau d’une
dilatation appelée ampoule de
Vater. Cette papille présente le
sphincter d’Oddi qui régit la
libération de bile. Le conduit
hépato-biliaire est long de 9 cm (4 cm pour le conduit hépatique commun et 5 cm pour le
cholédoque), son diamètre est de 5 à 6 mm.

2. Voie biliaire accessoire :

Elle est constituée de la vésicule biliaire et du


conduit cystique.

 La vésicule biliaire est une petite poche


adhérente à la surface inférieure du foie.
Elle se trouve dans une fossette appelée lit
vésiculaire (ou fossette cystique). Elle a une
forme allongée et mesure environ 9 cm de
long et 4 cm de large. Elle présente 3
parties : le fond (fundus) arrondi qui
dépasse le bord antérieur du foie, le corps
avec une face adhérente à la fossette
cystique, et le col ou bassinet qui se
continue par le conduit cystique et qui
présente parfois une valvule à ses
extrémités.
 Le conduit cystique est le canal excréteur
de la vésicule biliaire. Il se porte en bas et à
gauche pour s’ouvrir, le plus souvent, dans le conduit hépatique commun. Sa surface
externe est irrégulière et sa lumière présente des plis muqueux qui réalisent parfois une
ligne spirale désignée par le nom de valvule spirale de Heister.

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III/-Vascularisation et innervation des voies biliaires :

1)-La vascularisation artérielle des voies biliaires extra-hépatiques est assurée par l’artère hépatique
et ses branches : l’artère cystique pour la vésicule biliaire et l’artère pancréatico-duodénale
supérieure droite pour le cholédoque.

2)-La vascularisation veineuse des voies biliaires extra-hépatique est assurée par les veines cystiques
et des veines portes accessoires pour la vésicule biliaire, et la veine pancréatico-duodénale
supérieure droite pour le cholédoque.

3)-Les vaisseaux lymphatiques qui drainent les voies biliaires extra-hépatiques aboutissent aux
lymphonœuds du pédicule hépatique et aux lymphonœuds pancréatico-duodénaux postérieurs.

4)-L’innervation des voies biliaires est assurée par le nerf vague antérieur (gauche) et le plexus
cœliaque.

(Schémas bonus)

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218
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Histologie : Foie et voies biliaires

A/ Histologie du foie
Le foie est une glande amphicrine dont les 2 fonctions, endocrine et exocrine, sont assurées par les
mêmes cellules ‘’hépatocytes’’ : on parle donc d’une glande amphicrine homotypique. Le foie est
d’origine entoblastique.

I/-Organisation du parenchyme hépatique :

Sur une coupe de foie humain observée en microscopie optique, 2 ordres de constituants
histologiques apparaissent :

1/ Des formations conjonctives : représentées par des cloisons et des travées issues de la capsule de
Glisson (capsule d’enveloppe du foie). Ce sont
des voies de cheminement des vaisseaux, des
nerfs et des conduits biliaires intra-hépatiques.

2/ Le parenchyme glandulaire : le parenchyme


hépatique est découpé par des cloisons
conjonctives incomplètes en petites unités
structurales et fonctionnelles de la grosseur
d’un grain de sésame appelées lobules
hépatiques (unité histologique du foie). Chaque
lobule ressemble à un hexagone (6 côtés)
constitué de travées de cellules ‘’les
hépatocytes’’ qui sont placées comme des briques dans un mur. Chaque lobule est centré par la
veine centro-lobulaire qui suit l’axe longitudinal du lobule.

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219
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A chacun des 6 coins du lobule se trouve un espace triangulaire


ou quadrangulaire appelé espace interlobulaire (espace porte
ou espace de Kiernan) composé de 3 structures fondamentales :

 Une branche de l’artère hépatique, appelée artériole


porte, qui achemine aux hépatocytes un sang artériel riche
en O₂.
 Une branche de la veine porte hépatique, appelée
veinule porte, qui achemine aux hépatocytes un sang
veineux chargé de nutriments en provenance des viscères
digestifs.
 Un conduit biliaire interlobulaire qui recueille la bile
produite par les hépatocytes.
 En plus il présente des fentes lymphatiques et des fibres
nerveuses amyéliniques : celles-ci sont chargées de
l’innervation des parois des vaisseaux sanguins et des
voies biliaires présents dans l’espace porte.

II/-Structure du parenchyme intralobulaire :

Le parenchyme intralobulaire s’étend de la veine centro-lobulaire aux espaces portes. Il est constitué
des éléments suivants : les hépatocytes, les capillaires sinusoïdes, les canalicules biliaires et la trame
conjonctive de soutien.

1/Les hépatocytes : ou cellules hépatiques, elles sont agencées en une ou deux files à direction
radiaire constituant ainsi les travées de REMAK (imaginons des ‘’murs’’ d’hépatocytes dressés entre
la veine centro-lobulaire et la périphérie du lobule). L’hépatocyte possède une double polarité : un
pôle vasculaire qui lui permet d’assurer sa fonction endocrine, et un pôle biliaire où est sécrétée la
bile. (Schéma à la fin de cette partie)

 Sur le plan cytologique, l’hépatocyte se distingue par les caractères suivants :

En microscopie optique -L’hépatocyte a une forme polyédrique avec 6 à 8 faces.


-Quelques faces sont bordées par un capillaire
sinusoïde et constituent les pôles vasculaires de
l’hépatocyte. Les autres faces sont au contact des faces
des hépatocytes voisins et délimitent entre elles des
espaces creux pour le passage de la bile : c’est les
canalicules biliaires. Ces faces constituent les pôles
biliaires de l’hépatocyte.
-Son cytoplasme basophile renferme 1 à 2 noyaux
nucléolés.
-Par des techniques spéciales nous observons
également : un chondriome (ensemble des organites)
abondant et diffus, un Golgi juxta-nucléaire, et diverses
enclaves permanentes (flaques de glycogène,
gouttelettes lipidiques…).

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220
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En microscopie électronique -La membrane plasmique est hérissée de microvillosités


du côté du capillaire sinusoïde et du côté du canalicule
biliaire.
-Sur le versant sinusoïdal, la membrane plasmique de
l’hépatocyte est séparée de l’endothélium capillaire par
un espace périsinusoïdal appelé espace de Disse.
-Quant aux canalicules biliaires, ils sont limités par les
membranes des hépatocytes adjacents.
-Le cytoplasme apparaît riche en organites
(mitochondries, Golgi, réticulum endoplasmique
développé...)

2/Les capillaires sinusoïdes : dilatés et percés de nombreux pores, les sinusoïdes du foie (ou
capillaires radiés du foie) passent entre les travées d’hépatocytes. Largement anastomosés, ils
s’étendent des espaces interlobulaires de
Kiernan (de la veinule porte et de l’artériole
porte) à la veine centro-lobulaire. En
convergeant vers cette dernière (la veine
centro-lobulaire), les sinusoïdes forment un
dispositif stellaire appelé étoile de Hering.
En microscopie électronique, la paroi des
capillaires sinusoïdes apparaît discontinue,
l’endothélium est en effet fenêtré et
dépourvu de membrane basale.
Les sinusoïdes contiennent des
macrophagocytes hépatiques ou cellules de
Kupffer. Ces cellules en forme d’étoile
(aspect stellaire ou rameux) débarrassent le
sang des débris tels que les bactéries et les
cellules sanguines usées ‘’fonction
d’épuration’’. Elles interviennent aussi dans
‘’la dégradation de l’hémoglobine’’ et dans
‘’la biligenèse’’. On les retrouve aussi dans
les espaces de Disse entre l’hépatocyte et le
capillaire. Ces espaces (espaces de Disse)
renferment également des cellules
spécialisées dans le stockage de graisses
appelées cellules d’Ito (cellules étoilées ou stellaires).

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221
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Le sang de la veine porte et de l’artère hépatique traverse les capillaires sinusoïdes à partir de
l’espace interlobulaire et se déverse dans la veine centrale. De là, il est acheminé aux veines sus-
hépatiques qui drainent le foie et se déversent dans la VCI.

3/Les canalicules biliaires : ou capillicules biliaires intralobulaires, ce sont des fins conduits
intercellulaires situés entre les faces ou les arêtes (bords) de 2 ou 3 hépatocytes adjacents. Ces
canalicules sont dépourvus de parois propres à eux : ils sont formés par des dépressions en gouttière
des membranes des hépatocytes adjacents (ce ne sont pas des structures distinctes, leur paroi est la
membrane des hépatocytes même s’ils sont représentés comme des tubules verts dans les
illustrations).

 A la périphérie du lobule, les canalicules biliaires rejoignent le conduit biliaire interlobulaire de


l’espace porte (de Kiernan) par des canaux d’union appelés passages de Hering.
 En microscopie électronique, nous notons que :
 La membrane plasmique des hépatocytes limitant les canalicules biliaires est hérissée de
microvillosités.
 Aux points de jonction des membranes péri canaliculaires, il existe des desmosomes qui
isolent le canalicule du reste de l’espace intercellulaire.

4/La trame de soutien du parenchyme : connue également sous le nom de fibres grillagées, sert de
support au parenchyme hépatique. Elle est formée de fibres continues d’un lobule à l’autre, unissant
les fibres conjonctives de l’espace porte au dispositif fibreux de la paroi de la veine centro-lobulaire.
Les fibres « grillagées » de la trame de soutien se répartissent en :

 Fibres radiées de collagènes.


 Fibres en treillis de réticuline (comme un grillage) encerclant les travées cellulaires de
Remak et les capillaires sinusoïdes.
 Fibres unissantes de réticuline qui solidarisent les fibres en treillis.

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III/-Vascularisation du lobule hépatique :

Le lobule hépatique possède une double vascularisation sanguine :

Un système vasculaire fonctionnel Un système vasculaire nourricier


 Purement veineux, issu de la veine porte :  Artério-veineux, provenant de l’artère
c’est le système porto-sus-hépatique. hépatique propre : c’est le système
 Il comprend les capillaires sinusoïdes qui hépatico-sus-hépatique.
naissent des veinules portes et qui se vident  Chaque artériole porte (branche
dans la veine centro-lobulaire. Celle-ci interlobulaire de l’artère hépatique) irrigue
chemine dans l’axe du lobule et gagne une les parois des éléments des espaces portes
veine sus-lobulaire (parfois appelée (de Kiernan) et émet des capillaires
interlobulaire). Les veines sus-lobulaires intralobulaires qui s’abouchent dans les
finissent par s’aboucher dans les veines sus- capillaires sinusoïdes. Ainsi, le retour
hépatiques qui, à leur tour, se vident dans la veineux s’effectuera par le même dispositif
VCI. veineux précédent (sinusoïdes → veine
 Le sang apporté par la veine porte sera centrale → veine sus-lobulaire → veines sus-
traité par les hépatocytes puis récupéré par hépatiques → VCI).
la VCI.

IV/-Histophysiologie :

Sur le plan histophysiologique, le lobule hépatique psésente 3 zones d’activité différentes :

 Une zone périphérique : ou périportale, elle est faite de cellules jeunes en activité
permanente. C’est la zone cytogène du lobule.
 Une zone moyenne : qui fonctionne uniquement lors des phases digestives.
 Une zone centrale : ou péri-sus-hépatique, qui est une zone de suppléance. Elle est faite de
cellules âgées et peu résistantes. Cette zone n’intervient qu’en cas de surcharge
fonctionnelle des 2 territoires lobulaires précédents.

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V/-Cytophysiologie :

 Sur le plan cytophysiologique, l’hépatocyte est une cellule polyvalente qui, grâce à son
chondriome (ensemble des organites) très développé, assure des fonctions de :
 Synthèse : lipoprotéines, sels biliaires, bile…
 Mise en réserve (stockage) : de glucose sous forme de glycogène par exemple, ou stockage
des vitamines liposolubles.
 Dégradation.
 Détoxication (épuration) : débarrasse le sang de l’ammoniac par exemple, qui est converti en
urée.
 Les matériaux traités ou métabolisés par l’hépatocyte sont orientés selon 2 grands axes
fonctionnels : soit ils sont à nouveau libérés dans les sinusoïdes, et c’est donc la voie de
synthèse, soit ils sont rejetés dans les canalicules biliaires pour quitter l’organisme, c’est la voie
des déchets.

B/ Histologie des voies biliaires

1/ Voies biliaires intra-hépatiques

Canalicules biliaires Passages de Hering Conduits biliaires interlobulaires


Délimités par les membranes Leur paroi est faite d’un Possèdent une lumière large
plasmiques des hépatocytes épithélium simple cubique bordée d’un épithélium simple.
adjacents et séparés du reste ou cylindrique (selon le
de l’espace intercellulaire par calibre du conduit) reposant
des desmosomes. sur une vitrée

2/ Voies biliaires extra-hépatiques

La paroi des voies biliaires extra-hépatiques est composée de 3 tuniques : une muqueuse
(épithélium+chorion), une musculeuse et une adventice.

Epithélium Simple prismatique à plateau strié apical.


Conjonctivo-vasculaire, avec des glandes
La muqueuse
Chorion tubuleuses ramifiées de type muqueux. Il est
séparé de l’épithélium par une vitrée.
Constituée de fibres musculaires lisses diversement orientées. Ces
fibres forment des sphincters notamment à l’origine du canal
La musculeuse
cystique ‘’sphincter de Lutkins’’ et à la terminaison du canal
cholédoque ‘’sphincter d’Oddi’’.
L’adventice Conjonctivo-élastique.

REMARQUE : la lumière du canal cystique présente des plis muqueux qui réalisent parfois une ligne
spirale désignée par le nom de valvule spirale de Heister.

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3/ Vésicule biliaire :

La paroi de la vésicule biliaire se distingue par les caractéristiques suivantes :

-Présence de nombreux replis muqueux intriqués dont la présence


est liée à l’état de vacuité de la vésicule biliaire : lorsqu’elle est
Au niveau de la muqueuse pleine, ils disparaissent.
-L’épithélium simple prismatique contient des cellules caliciformes
ouvertes à mucus et de rares cellules argentaffines.
-Une couche plexiforme au niveau du corps de la vésicule.
Au niveau de la musculeuse -Une couche longitudinale interne et une couche circulaire externe
au niveau du col de la vésicule.
L’adventice est absente. Elle est remplacée par le feuillet viscéral du
Au niveau de l’adventice
péritoine (séreuse) sur la face péritonéale de la vésicule biliaire.

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Physiologie : sécrétion biliaire

I/-Introduction : La production de bile constitue la fonction exocrine du foie. Elle est sécrétée
continuellement par le foie puis stockée et concentrée dans la vésicule biliaire qui l’excrète de façon
discontinue au moment du repas. 250 mL à 1 L de bile sont sécrétés chaque jour.

II/-Composition de la bile : La bile est une solution alcaline vert jaunâtre contenant des composés
organiques et inorganiques.

 Les composés inorganiques sont les ions dérivés du plasma,


 Les composés organiques sont représentés par : les sels biliaires, les pigments biliaires, le
cholestérol, les triglycérides et des phospholipides (lécithine…).
 De tous ces composés, seuls les sels biliaires et les phospholipides contribuent au processus
de la digestion.

1. Les sels biliaires : Ce sont des dérivés du cholestérol et ils constituent près de 50 % de tous
les solutés de la bile. Ils jouent un rôle central dans la digestion et l’absorption des lipides.
 Ils facilitent la digestion des lipides grâce à leurs propriétés émulsifiantes et détergentes : ils
permettent la réduction de la taille des gros globules de graisses provenant de l’estomac en
une émulsion lipidique (multiples gouttelettes de lipides en suspension dans le chyme). Ceci
augmente la surface lipidique disponible pour l’action de la lipase pancréatique. Pour
empêcher la fusion des gouttelettes et la reconstitution des gros globules lipidiques, les sels
biliaires adhèrent à la surface de ces gouttelettes et forment une coquille protectrice
hydrosoluble chargée négativement.
 Ils facilitent l’absorption des lipides grâce à la formation de micelles, conjointement avec le
cholestérol et la lécithine. Les micelles sont composées d’une enveloppe périphérique
hydrophile et d’un noyau central hydrophobe. Ainsi, les produits de la digestion des lipides
(monoglycérides et acides gras libres) et les vitamines liposolubles sont transportés vers leur

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site d’absorption.

 Plusieurs substances sécrétées dans la bile quittent l’organisme dans les fèces, mais les sels
biliaires n’en font pas partie. Ils sont en majeur partie (95%) réabsorbés vers le sang au niveau de
la partie terminale de l’iléon par un système de transport actif. Ils rejoignent la circulation
portale hépatique qui les retourne au foie où ils seront à nouveau sécrétés dans la bile. C’est le
cycle entéro-hépatique. Grâce à ce mécanisme, les sels biliaires circulent 4 à 12 fois par jour.

2. Les pigments biliaires : le principal pigment biliaire est la bilirubine, un résidu jaune de la
partie hème de l’hémoglobine. Elle est formée pendant la dégradation des globules rouges
usés, puis absorbée par les hépatocytes, sécrétée dans la bile et métabolisée dans l’intestin
grêle par des bactéries résidentes.

REMARQUE : la bile permet également l’élimination de substances toxiques et du cholestérol.

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III/-Régulation de la sécrétion biliaire :

Des hormones et des stimulus (ou stimuli) nerveux régulent à la fois la sécrétion de bile et de suc
pancréatique et leur libération dans l’intestin grêle.

 La sécrétine (hormone) stimule la sécrétion biliaire aqueuse et alcaline.


 Le nerf vague achemine une faible stimulation pendant les phases céphalique et gastrique.
 A noter que les sels biliaires remis en circulation par le cycle entéro-hépatique sont les plus
puissants des cholérétiques (cholérétique : qui stimule la sécrétion biliaire).

 La vidange de la vésicule biliaire se fait au moment des repas. La contraction de la vésicule


biliaire et le relâchement du sphincter d’Oddi sont dus à :
 la stimulation nerveuse par le nerf vague qui est déclenchée par les influx bucco-
pharyngés et gastro-duodénaux : c’est ‘’le réflexe vagal à la distension antrale et
duodénale’’.
 la stimulation hormonale par la CCK et la Gastrine due à la présence d’aliments
(notamment les lipides) au niveau duodénal.
 La bile est ainsi libérée dans le duodénum.

 En dehors des périodes de digestion proprement dite, la vésicule biliaire est relâchée et le
sphincter d’Oddi est fermé sous l’effet de :
 Système nerveux extrinsèque (pas le système nerveux entérique/intrinsèque).
 agents inhibiteurs (VIP et polypeptide pancréatique).
 La bile produite par le foie reflue donc dans le conduit cystique et dans la vésicule
biliaire, où elle est stockée jusqu’à ce qu’elle devienne nécessaire.

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QCM
ANATOMIE

1) Le foie : 4) Le foie :

a. Le lobe caudé est limité par : la vésicule a. C’est une importante glande à sécrétion
biliaire, la fissure du ligament rond et le hile. mixte annexée au tube digéstif.
b. les ligaments coronaires fixent le foie au b. Son bord supérieur se projette au niveau du
diaphragme. 4ème espace intercostal droit.
c. L’aréa nuda est un espace de la face c. L’aréa nuda est l’espace dépourvu de
inférieure du foie dépourvu de péritoine. péritoine sur la face inférieure de l’organe.
d. Il est fixé par son bord antérieur à l’ombilic d. Le ligament rond fixe le bord antérieur du
par le ligament rond. foie à l’ombilic.
e. Son bord supérieur se projette au niveau du e. Les ligaments coronaires fixent la face
3ème espace intercostal droit. postérieure du foie à la paroi abdominale
antérieure.
REPONSES : B, D
REPONSES : A, B, D
2) Les voies biliaires :
5) Segmentation du foie :
a. Le conduit hépatique commun chemine dans
a. La scissure principale relie le bord droit de la
la pars condensa du petit omentum.
VCI au milieu du lit vésiculaire.
b. Son drainage lymphatique aboutit
b. La scissure gauche divise le foie en lobe droit
exclusivement aux lymphonoeuds aortico-
et lobe gauche.
coeliaque.
c. Le secteur latéral droit comprend les
c. Le canal cholédoque est pré-duodéno-
segments VI et VII.
pancréatique.
d. Le secteur latéral gauche comprend les
d. La vésicule biliaire est située à droite du
segment II et III.
canal hépatique.
e. Le secteur droit est drainé par la veine
e. Le canal hépatique commun chemine en
hépatique droite.
avant et à droit de la veine porte.

REPONSES : C, D, E REPONSES : C, E

3) Segmentation hépatique : 6) Les voies biliaires :


a. La scissure principale du foie part du bord
a. La voie biliaire principale chemine dans la
droit de la VCI jusqu’au milieu du lit de
pars condensa du petit omentum.
vésicule biliaire.
b. Le canal hépatique commun est situé en
b. Le segment I appartient au secteur
avant et à gauche de la veine porte.
paramédian gauche.
c. Le canal cholédoque est en partie rétro-
c. La scissure porte gauche sépare les segments
dudéno-pancréatique.
II et III.
d. La vésicule biliaire est située à droite du
d. La segmentation portale est la plus important
canal hépatique commun.
du point du vue chirurgical.
e. La voie biliaire accessoire est constitué par la
e. Le secteur latéral droit comprend les
vésicule biliaire et le canal custique.
segment VI et VII.
REPONSES : C, D, E
REPONSES : C, D, E

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7) Le foie :
d. Le conduit hépatique commun nait de la
a. Importante gland annexée au tube digestif à fusion des deux conduit hépatiques droit et
sécrétion mixte. gauche.
b. L’aréa nuda, espace dépourvue de péritoine e. La portion ligamentaire du cholédoque
de la face inférieure de l’organe. chemine dans le ligament gastro-duodénal.
c. Le ligament rond fixe le bord antérieur du foie REPONSES : D
à l’ombilic.
d. Le ligament coronaire fixe la face postérieure 11) Segmentation hépatique :
au diaphragme.
a. La scissure principale du foie part du bord
e. Son bord supérieur se projette au 3ème espace
droit de la veine cave inférieure jusqu’au
intercostal droit.
milieu du lit de la vésicule biliaire.
REPONSES : A, C b. La scissure gauche le divise en foie droit et
foie gauche.
8) Le pédicule hépatique : c. La scissure droite passe à droite du bord
droit de la veine cave inférieur.
a. Parcourt le ligament hépato-duodénal. d. La segmentation portale est la plus important
b. L’artère hépatique propre chemine en avant du point de vue chirurgical.
de la veine porte et à droite du cholédoque. e. Dans la segmentation portale, le secteur
c. La veine porte est séparée de la veine cave latéral droit comprenant les segments VI et
par le foramen omental. VII.
d. Les nerfs hépatiques accompagnent le
cholédoque. REPONSES : C, D, E
e. Les lympho-nœuds hépatiques se drainent
dans les lympho-noeuds cœliaque. 12) Le foie :

a. Recoit par l’artère hépatique la moitié du sang


REPONSES : A, C, E
total qui arrive.
b. Le lobe caudé est situé en arrière du hile
9) La voie biliaire :
entre les lobes droit et gauche du foie.
a. Chemine dans la pars condensa du petit c. Les éléments du pédicule hépatique sont
omentum. groupés dans la pars condensa du petit
b. Son drainage lymphatique aboutit omentum.
exclusivement aux lympho-nœuds aortico- d. Par le foramen épiploïque on passe
coeliaques. directement dans la poche rétrogastrique.
c. Le canal cholédoque est pré-duodéno- e. La scissure ombilicale sépare les lobes droit
pancréatique. et gauche.
d. La vésicule biliaire est droite du canal
hépatique. REPONSES : B, E
e. Le canal hépatique est situé en avant et à
gauche de la veine porte. 13) Le foie :
REPONSES : C, D
a. La systématisation du foie est basée sur la
notion de territoires fonctionnels.
10) La voie biliaire :
b. Le secteur latéral gauche est formé par les
a. La jonction recto-sigmoïdienne est située en segment II et III.
regard de S3. c. Le segment VII appartient au secteur
b. La jonction recto-anal est située en regard de paramédian droit.
la base du coccyx. d. Le segment III est vascularisé par la branche
c. Le péritoine pelvien recouvre la partie latérale gauche.
supérieure des faces postérieur et latérales e. La chirurgie du foie est une chirurgie réglée
du rectum. basée sur la notion de segment.

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REPONSES : A, D d.La voie biliaire accessoire est formée par la


vésicule biliaire et le conduit cholédoque.
14) Les voies biliaires : e. L’ampoule hépato-pancréatique (Vater)
a. Le pédicule hépatique est formé par la veine s’ouvre dans la paroi median de D2.
porte, la voie biliaire principale et l’artère
hépatique commun. REPONSES : A, B, C
b. La veine porte occupe le plan postérieur dans
le petit omentum. 18) Le foie :
c. Le conduit cholédoque est muni
occasionnellement d’un sphincter propre. a. Il répond par sa face inférieure à l’angle
d. Le conduit cholédoque s’abouche toujours colique droit, au rein droit et à la tête du
dans l’ampoule hépato-pancréatique. pancréas.
e. Le hile hépatique est situé entre les lobes b. L’aréa nuda est un espace dépourvu de
caudé et carré. péritoine situé à la face inférieure du lobe
droit.
REPONSES : B, E c. Le grand omentum relie le hile hépatique à la
petite courbure de l’estomac.
15) Le foie : d. Le foie est relié au diaphragme par les
ligaments : coronaires, triangulaires
a. Le foie est organe thoraco-abdominal
falciforme et ligament rond.
appartenat au système digestif.
e. Sillon transverse (hile du foie) sépare le lobe
b. Le foie en vue inférieure présente à décrire 4
carré du lobe caudé.
lobes.
c. Le lit vésiculaire est situé entre le lobe droit
REPONSE : E
et le lobe caudé.
d. L’aréa nuda est la partie postérieure du foie
19) Segmentation du foie :
non recouverte de péritoine.
e. Au niveau de la face inférieure du foie la a. Les scissures sont des repères anatomiques
veine porte est séparée de la VCI par le matérialisés à la surface du foie.
vestibule omental. b. La scissure principale part du bord droit de
la VCI jusqu’au milieu du lit de la vésicule
REPONSES : A, B, D, E biliaire.
c. La scissure portale gauche sépare le lobe
16) Le foie : droit du lobe gauche.
a. C’est une glande mixte endocrine et d. Le secteur latéral gauche est formé par les
exocrine. segments II et III.
b. Sa consistance est dure d’où la notion e. Le secteur I porte le nom de secteur dorsal
d’empreintes.
c. Il a une double vascularisation afférente. REPONSE : E
d. La réserve de sang du foie est de 1 litre.
e. Sa division est fonctionnelle basée sur la 20) Voies biliaires :
notion de territoires. a. Le conduit biliaire principal occupe le plan
REPONSES : A, B, C, E
postérieur du pédicule hépatique.
Le foie contient 10% de notre sang environ 0.5 litre. b. La vésicule biliaire est située à la face
inférieure du lobe carré.
c. Le conduit cholédoque s’abouche à la paroi
médiale du 2ème duodénum.
d. Le conduit cystique fait partie de la voie
biliaire principale.
e. Le pédicule hépatique chemine dans la pars
condensa.

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17) Les voies biliaires : 4) Le parenchyme intra-lobulaire du foie comporte


les constituants suivants :
a. Le pédicule hépatique occupe le bord libre du
petit omentum. a. Cellules hépatiques.
b. Le pédicule hépatique principal est constitué b. Capillaires lymphatiques.
par l’artère hépatique commune, le conduit c. Trame conjonctive de soutien.
cholédoque et la veine porte. d. Capillaires sanguins.
c. Le conduit cholédoque occupe le plan e. Canal biliaire.
antérieur de la pars vasculosa

REPONSES : C

HISTOLOGIE
5) Le système vasculaire du lobule hépatique est :
1) Laquelle des propositions concernant le lobule
hépatique est juste : a. Un système vasculaire purement veineux
intercale entre la veine centro-lobulaire et la
a. Hépatocytes, canalicules biliaires, et fibres veine porte.
grillagées. b. Un système vasculaire artériel provenant de
b. Hépatocytes, capillaires sinusoïdes, espace l’artère hépatique.
porte et fibres grillagées. c. Un système artério-veineux intercale entre
c. Hépatocytes capillaires sinusoïdes et l’artère hépatique et la veine porte.
canalicules biliaires. d. Un système vasculaire artériel représente par
d. Capillaires sinusoïdes, hépatocytes, le réseau capillaire sinusoïde.
canalicules biliaires et fibres grillagées. e. Un système vasculaire purement veineux
e. Hépatocytes, espace de Kiernan, canalicules représenté par les capillaires sinusoïdes
biliaires et fibres grillagées. intercales entre l’artère péri-lobulaire et la
veine péri-lobulaire.
REPONSE : D
REPONSE : B
2) Quelle est la signification du système hépato-
sus-hépatique : 6) A propos du foie, quelle sont les cellules de
stockage et dans quel compartiment se trouvent-
a. D’un système porte veineux fonctionnel. elles :
b. D’un système porte artériel fonctionnel.
c. D’un système artério-veineux nourricier. a. Cellules de Kupffer.
d. D’un système porte veineux nourricier. b. Cellules de Ito.
e. D’un système porte artério-veineux c. Cellules de Weber.
fonctionnel. d. Espace de Kiernan.
e. Espace de Disse.
REPONSE : C
REPONSE : B, E
3) le passage de herring ou conduit biliaire : RF
a. Se situe dans le lobule hépatique. 7) Un espace porte de Kiernan :
b. Sa paroi est faite d’un épithélium simple. a. Comprend une branche de la veine porte.
c. Draine la bile intra-lobulaire. b. Comprend une branche de l’artère
d. Se présente sous forme de conduit à lumière hépatique.
large. c. Est parcouru par des canalicules biliaires.
e. Fait des voies biliaires extra-hépatique. d. Ne contient pas des voies lymphatiques.
e. Se trouve en périphérie du lobule hépatique.
REPONSES : A, E

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REPONSE : A, B, C 13) Après intoxication hépatique, quelle est la


zone intra-lobulaire qui régénère rapidement :
9) A quoi correspondent les travées de Remak
dans le lobule hépatique : a. Zone péri-centro-lobulaire.
b. Zone périphérique située dans les espaces de
a. Hépatocytes disposés en travées radiaires. Kiernan.
b. Hépatocytes + canalicules biliaires + fibres c. Zone péri-centro-lobulaire et la zone proche
grillagées. des espaces de Kiernan.
c. Hépatocytes + capillaires sinusoïdes + fibres d. Zone située à mi-distance entre les espaces
grillagées. de Kiernan et la veine centro-lobulaire.
d. Hépatocytes+ capillaires grillagées.
e. Hépatocyte + capillaires sinusoïdes. REPONSE : B

REPONSE : A 14) Quelle est la signification de système porto-


sus-hépatique :
10) Laquelle parmi des propositions suivantes qui
correspond au système sanguin hépatique a. Système veineux fonctionnel.
fonctionnel : b. Système porte artériel fonctionnel.
c. Système artério-veineux nourricier.
a. Système porte artériel représenté par le d. Système porte veineux nourricier
système porto-sus-hépatique.
b. Système porte veineux représenté par le
REPONSE : A
système porte-sus hépatique.
c. Système porte artériel représenté par le 15) Parmi les propositions suivantes, quelle est
système hépatico-sus-hépatique. celle qui correspond à la structure de la muqueuse
d. Système artériel-veineux représenté par le
des voies biliaires extra-hépatiques :
système hépatico-sus-hépatique.
a. Epithélium prismatique simple à plateau
REPONSE : B strié, chorion glandulaire.
b. Epithélium prismatique simple mucipare,
11) Quel est parmi les types cellulaires énumérés chorion aglandulaire.
ci-dessous celui que l’on rencontre au niveau de c. Epithélium prismatique simple à plateau
l’espace de Disse : strié, chorion aglandulaire.
d. Epithélium prismatique simple mucipare,
a. Cellule de Ito. chorion glandulaire.
b. Cellule de Kupffer.
c. Cellule endothéliale. REPONSE : A
d. Hépatocyte.
16) Parmi les propositions suivantes, laquelle vous
REPONSE : A parait juste concernant l’espace de Disse :

12) Analysant la structure en ME d’un capillaire a. Il est visible en MO et est constitué par
sanguin, sur quel élément parmi ceux énumérés l’espace situé entre l’endothélium du sinus
ci-après vous basez-vous pour reconnaitre la veineux et la cellule de Kupffer.
paroi d’un capillaire sinusoïde du foie : b. Il est visible en MO et est constituée par
l’espace situé entre l’endothélium du sinus
a. Endothélium continu sans membrane basale. veineux et la paroi du capillaire biliaire.
b. Endothélium fenêtré doublé d’une c. Il est visible en ME et est constitué par l’espace
membrane basale discontinue. situé entre la cellule de Ito et l’endothélium du
c. Endothélium discontinu dépourvu de sinus veineux.
membrane basale. d. Il est visible en ME et est constitué par
d. Endothélium continue doublé d’une membrane l’espace situé entre l’endothélium du sinus
basale continue. veineux et le pôle vasculaire de l’hépatocyte.

REPONSE : C

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233
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

REPONSE : D 21) Comparant la texture de la paroi de la vésicule


biliaire à celle de la paroi intestinale, quelle est
17) A quoi correspondent les travées de Remak parmi les constituants histologiques suivants celle
dans le lobule hépatique : dont l’absence vous permet de reconnaitre la
paroi de la vésicule biliaire :
a. Hépatocytes, canalicules biliaires et fibres
grillagées. a. Séreuse.
b. Hépatocytes seulement. b. Muqueuse.
c. Hépatocytes, capillaires sinusoïdes et fibres c. Musculeuse.
grillagées. d. Sous muqueuse.
d. Hépatocytes et fibres grillagées.
REPONSE : D
REPONSE : B
22) quelle est parmi les définitions suivantes celle
18) Quels sont les constituants du parenchyme qui correspond au passage de Herring :
intra-lobulaire du foie :
a. Dispositif vasculaire situé au sommet d’un
a. Travées de Remak, capillaire radiés, lobule hépatique.
canalicules biliaires, fibres de réticuline. b. Canal d’union biliaire.
b. Travées de Remak, capillaires radiés, c. Canal biliaire situé dans l’espace de Kiernan.
canalicules biliaires, fibre de collagène. d. Canalicule biliaire.
c. Travées de Remak, capillaires radiés, canalicules
biliaires. REPONSE : B
d. Fibres de réticuline.
e. Travées de Remak, capillaires radiés, canalicules
23) Quel est le type histologique de l’épithélium
biliaires, fibres de réticuline et de collagène.
de revêtement des voies biliaires intra-hépatiques
extra-lobulaires :
REPONSE : E
a. Epithélium unistratifié fait de cellules
19) Ou se situe l’espace de Disse dans le lobule prismatiques à plateau strié.
hépatique : b. Epithélium prismatique simple sans cellule
mucipares.
a. Entre la membrane basale du sinus veineux et c. Epithélium cubique simple.
le pôle vasculaire de l’hépatocyte. d. Epithélium prismatique simple avec des
b. Entre les cellules endothéliales du sinus cellules caliciformes à mucus ouvertes.
veineux et le pôle vasculaire de l’hépatocyte.
c. Entre deux hépatocytes. REPONSE : A
d. Entre les cellules endothéliales et la membrane
basale du sinus veineux. 24) parmi les propositions ci-dessous concernant
les hépatocytes, laquelle est juste :
REPONSE : B a. Ce sont des cellules amphicrine hétérotypique.
b. Elles dérivent du mésoblaste.
20) Sur une coupe de parenchyme hépatique, on c. Elles sont à l’origine des canalicules biliaires.
observe de fins conduits intercellulaires situées d. Leur cytoplasme est pauvre en organites.
entre les faces de deux ou trois hépatocytes e. La membrane plasmique est appliquée contre
adjacents. Il s’agit de : l’endothélium capillaire.
a. Espace de Disse.
b. Capillaire sanguin. REPONSE : C
c. Fentes lymphatiques.
d. Canalicules biliaires.

REPONSE : D

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234
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25) parmi les propositions suivantes, celle qui PHYSIOLOGIE


correspond au passage de Hering :

a. Dispositif vasculaire situé au sommet d’un 1) La régulation de la sécrétion biliaire est


lobule hépatique. assurée par :
b. Voie biliaire inter lobulaire. a. La gastrine.
c. Canai d’union biliaire. b. La sécrétion.
d. Canal biliaire situé dans l’espace de Kiernan. c. Le nerf vague exclusivement.
e. Canalicule biliaire. d. Le VIP.
e. Les proposition B et D sont juste
REPONSE : C
REPONSE : B
26) Le parenchyme hépatique, observé en MO au
faible grossissement met en évidence : 2) La vidange de la vésicule biliaire est inhibée
par :
a. Hépatocyte, canalicules biliaires, trame
conjonctive. a. Le réflexe vagal.
b. Hépatocytes, capillaires sinusoïdes et fibres b. La gastrine.
grillagées. c. Le polypeptide pancréatique.
c. Lobules hépatiques et plages conjonctives. d. La cholécystokinine.
d. Capillaires sinusoïdes, fibres grillagées, lobules e. Les proposition B et C sont juste.
hépatiques.
e. Hépatocytes et fibres grillagées. REPONSE : C

REPONSE : C 3) Les sels biliaires primaires :

27) laquelle des propositions suivantes concernant a. Sont synthétisés par l’hépatocyte.
le lobule hépatique est la plus complète : b. Représentent 80% des sels biliaires.
c. Regroupent l’acide cholique et l’acide
a. Hépatocytes, canalicules biliaires et fibres chénodésoxycholique.
grillagées. d. Sont synthétisés à partir du choléstérol.
b. Hépatocytes, capillaires sinusoïdes, espace e. Toutes ces propositions sont justes.
porte et fibres grillagées.
c. Hépatocytes, capillaires sinusoïdes et REPONSES : A, D
canalicules biliaires.
d. Capillaires sinusoïdes, hépatocytes, canalicules 4) la sécrétion biliaire :
biliaires et fibres grillagées.
e. Hépatocytes, espace de Kiernan, canalicules a. Est la plus importante sécrétion digestive.
biliaires et fibres grillagées. b. Est nulle en période inter-prandiale.
c. Contient du cholestérol et riche en protéines.
REPONSE : D d. Représente la fonction endocrine du foie.
e. Aucune de ces propositions n’est juste.

REPONSE : E

5) La vidange biliaire est stimulée par :

a. Le VIP
b. La cholécystokinine.
c. Le système entérique.
d. Le système sympathique.
e. Le polypeptide pancréatique.

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235
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REPONSE : B REPONSE : B

6) La sécrétion biliaire : 11) La contraction de la vésicule biliaire :


a. Représente la fonction endocrine du foie. a. A lieu en dehors des repas.
b. Est la plus importante sécrétion digestive b. Est assurée par le système sympathique.
dépassant 2l/24h. c. Est assurée par le système parasympathique
c. Est sécrétée en période inter-prandial. NANC.
d. Est dépourvue d’hormones. d. Toutes les propositions sont justes.
e. Est riche en protéines. e. Aucune des propositions n’est juste.

REPONSE : C REPONSE : E

7) La sécrétion de la bile est stimulée par : 12) Les sels biliaires :

a. La CCK. a. Sont des polypeptides.


b. Le nerf vague. b. Facilitent l’action de la lipase.
c. Le système sympathique. c. Entrent dans la constitution des chylomicrons.
d. Les réponses A et B sont justes. d. Sont complètement éliminés dans les fèces
e. Les réponses A et C sont justes. après avoir participé à la digestion et à
l’absorption des lipides.
REPONSE : D e. Sont réabsorbés à 95% essentiellement au
niveau du jéjunum après avoir participé à
l’absorption des lipides
8) le relâchement de la vésicule biliaire :

a. A lieu au cours des repas. REPONSE : B


b. Est assuré par le système sympathique.
c. Est assuré par le système parasympathique
cholinergique.
d. Toutes ces propositions sont justes.
e. Aucune de ces propositions n’est juste.

REPONSE : B

9) Une hormones digestives suivantes stimule la


sécrétion d’enzymes pancréatiques et la
contraction vésiculaire :

a. Somatostatine.
b. Sécrétine.
c. Motiline.
d. Cholécystokinine (CCK).
e. PYY.

REPONSE : D

10) Les sels biliaires :

a. Sont sécrétés par la vésicule biliaire.


b. Dérivent du cholestérol.
c. Sont totalement évacués par les selles.
d. Activent le trypsinogène en trypsine.
e. Permettent la digestion et la réabsorption des
glucides.

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236
Anatomie
• Veine porte hépatique
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Anatomie : Veine porte hépatique

 Le système porte hépatique apporte au foie le sang chargé de nutriments, mais aussi de toxines
et de microorganismes, en provenance du système digestif sous-diaphragmatique (jusqu’à la
partie supérieure du rectum), du pancréas et de la rate. Ce sang est drainé par les veines
mésentériques puis recueilli par la veine porte hépatique et transporté à travers le foie (où il est
traité et purifié) avant de rejoindre la veine cave inférieure (VCI) par les veines hépatiques (sus-
hépatiques).

REMARQUE :

Un système veineux « porte » est un système formé de veines qui relient 2 lits capillaires situés entre
la circulation artérielle et la circulation veineuse. Dans le cas du système porte hépatique, le 1e lit
capillaire est situé dans le tube digestif sous-diaphragmatique, la rate et le pancréas. Le 2e se trouve
au niveau du foie (capillaires sinusoïdes). Le système porte hépatique est intercalé entre ces 2
ensembles de lits capillaires.

Branches d’origine :

De nombreuses veines issues de l’estomac et du pancréas contribuent au système porte hépatique,


mais les principaux tributaires de la veine porte hépatique sont :

 Veine mésentérique supérieure : (ou grande veine mésaraïque), draine tout l’intestin grêle, le
côlon droit et l’estomac. Elle reçoit :
 les veines jéjunales et iléales
 les veines coliques droites moyenne et inférieure
 le tronc gastro-colique de Henlé (veine colique droite supérieure + veine gastroomentale
droite + veine pancréatico-duoudénale inférieure droite).

 Veine splénique : recueille le sang de la rate, d’une partie de l’estomac et du pancréas.

 Veine mésentérique inférieure : (ou petite veine mésaraïque), draine le côlon gauche et la partie
supérieure du rectum. Elle naît de la réunion des : veines rectales supérieures puis reçoit les
veines sigmoïdes et les veines coliques gauches. En arrière du corps du pancréas, elle se jette
dans la veine splénique formant ainsi le tronc spléno-mésaraïque.

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238
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 Derrière l’isthme du pancréas, la veine mésentérique supérieure et le tronc spléno-mésaraïque


s’unissent pour donner naissance à la veine porte hépatique. Celle-ci suit un trajet de 10 cm
oblique en haut et à droite jusqu’au hile du foie. A ce niveau-là, elle se termine en se divisant en
2 branches : droite (pour le foie droit) et gauche (pour le foie gauche).

 La veine porte reçoit les veines gastriques : « droite et gauche » et les veines cystiques de la
vésicule biliaire. (Parfois, la veine gastrique gauche se jette dans le tronc spléno-mésaraïque)

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239
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

QCM
La veine porte :

a) Elle nait à la face postérieure de l’isthme du pancréas au niveau de L3.


b) Elle conduit au foie le sang veineux de la rate, du pancréas et des reins.
c) La veine splénique s’unit à la veine mésentérique supérieure pour former le tronc spléno-
mésaraique.
d) Elle se termine au hile du foie en 2 branches à angle aigu.
e) La branche gauche est courte et volumineuse.

REPONSE : D

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240
Anatomie
•La rate
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Anatomie de la rate

I/-Introduction :
 C’est un organe lymphoïde, hématopoïétique, fragile, entourée par une capsule résistante et mince. Il a une
couleur rouge bleuté. Il est très vascularisé.
 La rate apparait tardivement après le rein, la rotation de l’estomac la rejette à gauche.
 Rôle :
 Hématopoïétique : maturation des lymphocytes.
 Epuration du sang : cimetière des globules rouges et des plaquettes.
 Vasque d’expansion du système porte.

II/-Situation : c’est un organe thoraco-abdominal.


Il est situé :

 En regard de la 10ème cote.


 Au niveau de l’hypochondre gauche.
 Sus-mésocolique.
 Sous le gril costal.
 Logé dans la loge splénique, qui est limitée
par :
 En dehors et en haut : la coupole
diaphragmatique gauche.
 En dedans et en avant : l’estomac.
 En bas : le ligament phrénico-colique et
l’angle colique gauche.
 En arrière : le rein gauche.

III/-Dimensions :
Longueur 12 cm
Largeur 8 cm
Epaisseur 4 cm
Poids 150-200 grammes

IV/-Configuration externe : En forme d’un grain de café (tétraédrique). Présente à décrire :


3 faces
Latérale ou Externe, convexe, répond à la coupole diaphragmatique gauche et à la
diaphragmatique paroi thoracique
Antéro-médiale ou Convexe, présente le hile de la rate, répond au fundus de l’estomac.
gastrique
Postéro-médiale ou Concave, répond au pôle supérieur du rein gauche.
rénale

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242
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

3 bords
Antérieur ou Crénelé et convexe, sépare la face diaphragmatique de la face gastrique.
supéro-latéral
Postérieur ou Epais et mousse, sépare la face diaphragmatique de la face rénale.
postéro-médial
Médial Arrondi, sépare la face rénale de la face gastrique.

2 extrémités
Une postéro-médiale Arrondie, regarde en arrière et en dedans.
ou sommet
Une antéro-latérale ou Large, légèrement concave, repose sur le ligament phrénico-colique
base gauche (sustentaculum liénis) et l’angle colique gauche.

V/-Les moyens de fixité :


1. Les organes délimitant la loge splénique : Diaphragme, rein gauche, estomac, angle colique
gauche.
2. Les replis péritonéaux :
 L’omentum, épiplon ou ligament gastro-splénique : Qui relie la rate à la grande courbure de
l’estomac.
 L’omentum pancréatico-splénique : Relie la queue du pancréas au hile de la rate.
 Le ligament phrénico-colique ou sustentaculum liénis : Expansion vers la gauche du grand
omentum, relie l’angle colique gauche au diaphragme.
3. Les vaisseaux spléniques.

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243
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

VI/-Repères thoraciques : La rate se projette sur


la paroi postéro-latérale gauche du thorax, entre le
8ème espace intercostal et la 11ème cote.

 Son axe oblique en bas et en avant est


parallèle à la 10ème cote.
 Son sommet répond au 10ème espace
intercostale à 3 ou 4 cm du rachis.
 Sa base répond à la 10ème cote près de la
ligne axillaire.
 Son bord inférieur répond à la 11ème cote et
ne dépasse pas son bord inférieur.
 Son bord supérieur répond au 8ème espace
intercostal.

VII/-Rapports :
Répond à :
Face latérale ou
 La coupole diaphragmatique gauche, et par son intermédiaire aux
diaphragmatique
organes du thorax, récessus costo-diaphragmatique et le poumon.
Face antéro- Répond à :
médiale ou  La face postérieure de l’estomac.
gastrique  Le fundus en avant du hile.
Répond à :
Face postéro-
 La face supérieure du rein gauche.
médiale ou rénale
 La surrénale.
Repose de l’angle colique gauche, répond à :
La base  Le ligament phrénico-colique.
 La queue du pancréas.
Répond à :
 La surrénale gauche en arrière.
Le sommet
 L’estomac en avant.
 L’œsophage abdominal.

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244
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

VIII/-Vascularisation artérielle : Elle est assurée par l’artère splénique. Nait du tronc cœliaque, se
porte à gauche, elle est :

1. D’abord rétro pancréatique : chemise en arrière du pancréas.


2. Puis passe en avant de la queue du pancréas.
3. Chemine jusqu’au hile de la rate où elle se termine.

Sur son passage elle donne des branches collatérales :

 Les vaisseaux courts de l’estomac.


 L’artère gastro-épiploique gauche.

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245
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

IX/-Drainage veineux :
 Assuré par la veine splénique ; nait au niveau du hile de la rate par la réunion de plusieurs veines
issues du parenchyme splénique.
 Chemine au-dessous de l’artère splénique en arrière du bord supérieur du pancréas.
 Elle reçoit ensuite la veine mésentérique inférieure puis elle rejoint la veine mésentérique
supérieure pour former la veine porte.

X/-Drainage lymphatique : la lymphe se draine vers les lymphonoeuds du hile pour rejoindre les
lymphonoeuds de la chaine splénique et de la chaine cœliaque.

XI/-Innervation : assurée par le plexus cœliaque dont les rameaux nerveux suivent les vaisseaux en
formant des plexus.

XII/-Application clinique :
Quand il y’a une gêne du système
porte (en cas d’hypertension
portale, maladie hématogène,
tumeur…), il y’aura un stockage de
sang dans la rate et augmentation
La splénomégalie
de son volume, c’est la
splénomégalie

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246
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

La rate est profondément située,


mais on peut palper son bord
antérieur en cas d’augmentation
de volume. Selon la classification
de l’OMS :
Stade 03 : la rate devient sur la
Palpation de la rate ligne de l’ombilic
Stade 04 : la rate descend sous la
ligne de l’ombilic

Enlèvement de la rate : par


conséquent y’aura des troubles
La splénectomie
immunitaires, blocage des
vaisseaux …
est rarement congénitale. Elle est
très souvent secondaire à une
splénectomie, quelle que soit la
raison de l'intervention
(traumatisme ou cause
hématologique).
Elle peut être fonctionnelle,
Asplénie
l'organe étant présent mais
fonctionnant mal, à la suite
d'infarctus multiples comme lors
d'une drépanocytose (aussi
appelée anémie falciforme, est une
maladie héréditaire touchant
l'hémoglobine des globules rouges)
est une affection congénitale rare,
caractérisé par la présence de
Polysplénie
multiples rates et un large spectre
d'anomalies cardiovasculaires

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247
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

b. Elle est fixée à l’estomac et au

QCM pancréas par deux replis péritonéaux


c. Le pédicule splénique chemine dans le
repli pancréatico-splénique
1) La rate : d. Elle est placée en dérivation sur le
a. La rate dans sa situation normale dans système porte
l’hypochondre gauche ne dépasse pas e. La rate est une glande annexe du tube
le rebord costal gauche digestif
b. Elle est fixée à l’estomac et au
pancréas par deux replis péritonéaux REPONSES : A, B, C
c. Le pédicule splénique chemine dans le
5) La rate :
repli gastro-splénique
a. C’est un organe sous-mésocolique
d. Elle est placée en dérivation sur le
situé dans l’hypochondre gauche.
système porte
b. Elle est dépourvue de péritoine mais
e. Elle ne présente aucun rapport avec le
entourée d’une capsule résistante.
système digestif
c. Son bord médial est épais et crénelé.
REPONSES : A, B, D d. Sa base repose sur le sustentaculum
lienis.
2) La rate : e. La veine splécnique est satellite de
a. C’est un organe rétro-péritonéale l’artère et se place au-dessus d’elle.
b. C’est un organe lymphoïde assurant
l’immunité REPONSES : D
c. Elle se projette à hauteur des 9ème et
10ème cotes
d. Elle est palpable normalement sous le
rebord costal gauche
e. Le hile splénique se trouve à la face
dorso-médiale

REPONSES : B, C

3) La rate :
a. Est placée en dérivation sur le
système porte
b. Est en rapport avec les 7ème, 8ème, 9ème
cotes
c. A l’état normal, elle peut déborder le
rebord costal
d. Assure un rôle dans les défenses
immunitaires
e. Son ablation fragilise l’immunité

REPONSES : A, D, E

4) La rate :
a. La rate dans sa situation normale dans
l’hypochondre gauche ne dépasse par
le rebord costal gauche

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248
Anatomie
•Le péritoine
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Anatomie : Le péritoine

I/-Introduction :
 Le mot péritoine dérive du grec ‘’péritéino’’ qui veut dire : étendre autour.
 Il dérive de l’épithélium de la cavité cœlomique.
 Le péritoine est une membrane séreuse (comme la plèvre et le péricarde), enveloppe les organes
de la cavité abdomino-pelvienne. Il fixe les organes entre eux et les
parois.
 Il est constitué de 2 feuillets :
 Le feuillet pariétal : enveloppe les parois abdomino-pelviennes.
 Le feuillet viscéral : Enveloppe les viscères.
(Les 2 feuillets du péritoine sont en continuité entre eux)
 Il délimité entre ces deux feuillets une cavité virtuelle : la cavité
péritonéale. Grace à un film liquidien, cette cavité permet le
glissement des viscères lors des contractions du tube digestif
pendant la digestion.
 La surface de la séreuse péritonéale est importante, de l’ordre de la
surface de la peau : 1,70m².
 La topographie de la cavité abdominale résulte des mécanismes
‘’d’agrandissements, rotation des viscères et accolement des
feuillets péritonéaux’’ pendant la vie embryonnaire.
(Certains organes se placent dans la région rétro-péritonéale, en arrière du péritoine pariétal
postérieur)
 Ainsi on a la formation de replis péritonéaux qui unissent les organes entres eux ou à la paroi tels
que : les mésos, les ligaments, les épiploons, les fascias.

II/-Organisation générale du péritoine :


 Le péritoine forme un sac entièrement clos, sauf chez la
femme, où il s’ouvre au niveau de la trompe de Fallope
et de l’ovaire qui sont les seuls organes contenus entre
les deux feuillets du péritoine.
 Il présente à décrire :
 Un feuillet pariétal.
 Un feuillet viscéral.
 Une cavité péritonéale
 Des replis péritonéaux.

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250
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Bourse omentale
Feuillet viscéral

Feuillet pariétal
Cavité
péritonéale

1. Le feuillet pariétal : Il tapisse la face profonde de la cavité abdomino-pelvienne, il se


distingue en 04 parties :

le péritoine tapisse la face inférieure de la partie horizontale


pariétal du diaphragme.
diaphragmatique
Tapisse la paroi abdominale postérieure dont il
le péritoine est séparé par l’espace retro péritonéal ou se
pariétal trouvent : ‘’les gros vaisseaux et l’appareil
postérieur urinaire’’.

tapisse la face profonde de la paroi


le péritoine
antérolatérale de l’abdomen.
pariétal antérieur
Tapisse la cavité pelvienne dont il est séparé par
un espace celluleux sous péritonéal ou se
trouvent : ‘’les organes génitaux internes, le
le péritoine
rectum, les vaisseaux iliaques, la vessie et la
pariétal pelvien
partie terminale des uretères’’.
Il réalise entre ces organes des culs-de-sac.

2. Le feuillet viscéral :
 Sa disposition est plus simple car il tapisse la face superficielle des viscères abdominaux.
 Il fait partie intégrante de la paroi viscérale.

3. La cavité péritonéale :
 Occupée par les viscères digestifs (les organes sont recouverts par le feuillet viscéral).
 Cloisonnée par les différents replis qui réalisent des cloisons ou des récessus.
 divisée en :

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251
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 grande cavité péritonéale


 petite cavité péritonéale ou bourse omentale (arrière cavité des épiploons (ACE))
 Ces 02 cavités communiquent entres elles par le foramen épiploïque ou Hiatus de Winslow
appelé aussi porte bleu car il est limité par 02 veines : ‘’VCI et veine porte’’.

Elle est divisée en deux étages par la racine du méso-colon transverse :


 sus méso-colique : au-dessus du méso-colon, il contient :
à droite le foie et les voies biliaires, à gauche la rate et en avant l’estomac
La grande cavité
et la première portion du duodénum
péritonéale
 sous méso-colique : au-dessous du méso-colon il contient :
les anses grêles recouvertes du grand omentum, ainsi que le cadre
colique.
C’est un large diverticule situé en arrière de l’estomac qui prolonge la grande
cavité péritonéale dans l’étage sus-méso-colique.
Elle communique avec la cavité péritonéale par un orifice : le foramen
épiploïque ou le hiatus de Winslow qui permet d’explorer le pédicule
hépatique, la face postérieure du pancréas et de l’estomac en glissant
simplement un doigt.

Limites de la bourse omentale


En haut : le foie (lobe caudé) et le diaphragme.
En avant : la veine porte, la face dorsale de l’estomac et le petit omentum.
La bourse En bas : fascia de Treitz, le côlon transverse et son méso.
omentale ou En arrière : l’espace rétro-péritonéal recouvert par le péritoine pariétal
arrière cavité des postérieur et la VCI.
épiploons
Division de la bourse omentale
 02 parties :
 Le vestibule : situé à droite de l’estomac.
 La bourse omentale proprement dite : en arrière de l’estomac. Elle-
même divisée en 02 parties :
 la poche rétro-gastrique : située en haut ;
 La bourse épiploïque située en bas.
Le vestibule et la bourse omentale communiquent entres eux par le foramen
bursae omentalis ou foramen omentale ou porte rouge car limité par 02
artères : gastrique gauche et hépatique.

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252
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

4. Replis péritonéaux :

 Lames péritonéales à 02 feuillets ;


 Rattachent les viscères abdominaux à la paroi en leur
apportant leur vascularisation.
 Leur longueur donne à l’organe une mobilité plus ou
moins grande.
 Les différents méso :
Les mésos

 le méso-gastre.
 le mésentère (intestin grêle)
 le méso-colon transverse
 le méso-sigmoïde (partie mobile du colon gauche)

 Ce sont des accolements à deux feuillets qui résultent


de l’allongement du tube digestif et des rotations
gastriques et intestinales, de ce fait certains organes se
trouvent plaqués contre la paroi abdominale
postérieure.

les fascias

Les fascias sont avasculaires et représentent un plan


de clivage.
 Exemple : fascia de Treitz (bloc duodéno -
pancréatique), fascia de Toldt (colon droit et gauche).

 Lames péritonéales a deux feuillets reliant 02 viscères


non digestif entres eux ou 01 viscère a la paroi
abdominale sans contenir de vaisseaux.
 Exemple : le ligament rond et ligament coronaire du
foie, ligament large de l’utérus.
les ligaments

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253
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 Du grec (épi-plein=flotter sur).


 Ce sont des lames péritonéales contenant parfois des
vaisseaux et reliant un ou plusieurs organes entre eux
dans la cavité péritonéale
 Au nombre de 04 :

 Le gastro-hépatique ou le petit omentum : relie la


petite courbure de l’estomac a la face inférieure du
foie et au diaphragme.
 Le gastro-colique ou le grand omentum : relie la
grande courbure de l’estomac au colon transverse
les omentums ou épiploons

et au bord inférieur du duodénum .il se prolonge en


bas par le tablier épiploique.
 L’omentum gastro-splénique : relie la grande
courbure de l’estomac à la face interne de la rate.
 L’omentum pancreatico-splénique : relie la queue
du pancréas a la face interne de la rate.

 Ces quatre épiploons délimitent en arrière de


l’estomac l’arrière cavité des épiploons ou bourse
omentale.

III/-Développement du péritoine (organogénèse et embryologie) :


 La disposition du péritoine aux premiers stades du
développement embryonnaire est simple, par
contre celle du péritoine définitif est complexe.
Elle suit le développement du tube digestif.
1. Toute au début de sa formation, le tube digestif
d’origine entoblastique est presque rectiligne dans
la partie centrale du corps de l’embryon : c’est
l’intestin primitif, il est relié à la paroi par un pont
de tissu conjonctif membraneux :
 Le mésentère dorsal : relie à la paroi
postérieure presque l’ensemble de l’intestin,
depuis l’extrémité inférieure de l’œsophage →
région cloacale.

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254
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 Le mésentère ventral : se trouve seulement à la partie initiale de l’intestin, il relie à la paroi


antérieure l’œsophage terminale, l’estomac et le duodénum.

2. Au fur et è mesure de l’évolution de l’embryon, cet intestin primitif va s’allonger et on voit


apparaitre des changements sous forme de dilatations et d’inflexions intestinales (anses) :
 La dilatation gastrique est reliée à la paroi par le mésogastre ventral et le mésogastre dorsal.
 L’anse duodénale est reliée à la paroi par le méso-duodénum.
 L’anse intestinale primitive longue avec ses 2 branches ‘’craniale et caudale’’ est relié à la
paroi par le mésentère.
 L’intestin terminal qui se termine à l’anus est relié à la
paroi par le méso-terminal.

3. Dans le mésogastre vont apparaitre les organes pleins :


 Le foie va se placer dans le mésogastre ventral et va
être relié à la paroi antérieure par le ligament
suspenseur du foie (ligament falciforme) et à l’estomac
par le petit omentum.
 La rate et le pancréas vont se placer dans le
mésogastre dorsal, reliés entre eux par l’omentum
pancréatico-splénique, et la rate est relié à l’estomac
par l’omentum gastro-splénique.

4. Le développement excessif du foie vers la droite et en


arrière va entrainer une bascule de l’estomac et
de la rate vers la gauche.
 Le pancréas est solidaire au cadre duodénale
reste fixé en arrière dans la région rétro-
péritonéale. On aura aussi une modification
du tronc cœliaque et la formation du foramen
épiploique.
 On aboutit à la première rotation de
l’estomac autour de son axe longitudinal
(vestibule) : Estomac sagittale → Estomac
frontale.

5. La bourse omentale (bourse épiploique ou arrière


cavité des épiplons) apparait à la 4ème semaine du
DE dans le mésenchyme rétro-gastrique (en
arrière de l’estomac), son expansion vers la
gauche et vers le bas va induire des changements
de positions :
 Le mésogastre dorsal : est dévié à gauche de
la ligne médiane (tout en restant fixé à la
paroi postérieure).
 L’estomac : va subir une 2ème rotation autour
d’un axe oblique, sa face gauche devient
antérieure et sa face droite devient postérieure.

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255
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 La rate : dont le développement commence à la 5ème semaine dans le mésogastre dorsal sera
entrainé vers la gauche tout en restant relié à l’estomac par l’omentum gastro-splénique et à
la queue du pancréas par l’omentum pancréatico-splénique.
 Le pancréas : se développe initialement dans le méso-duodénum, puis se retrouve dans le
mésogastre dorsal pour se placer enfin dans la portion rétro-péritonéale et ceci par
l’accolement du feuillet gauche du mésogastre dorsal au péritoine pariétal.
 Le grand omentum : Le mésogastre dorsal va s’accroitre vers le bas sous la grande courbure
de l’estomac formant un cul de sac qui s’étend en avant du colon transverse. Il est constitué
de 4 feuillets du péritoine viscéral qui en fusionnant vont former le grand omentum.

(Schéma bonus)

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256
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IV/-Vascularisation et innervation du péritoine : très riche et permet les décollements


péritonéaux sans risque de nécrose.

1. Vascularisation :
 Par l’intermédiaire des vaisseaux des viscères qu’il recouvre (pour le feuillet viscéral).
 Par les artères de la paroi abdominale (pour le feuillet pariétal).

2. Innervation :

Le péritoine Est innervé par les six derniers nerfs intercostaux et le nerf abdomino-périnéal.
pariétal
antérieur
Le péritoine Est innervé par les branches collatérales du plexus lombaires.
pariétal
postérieur
Le péritoine Est innervé par des rameaux issus des plexus honteux et hypogastrique.
pelvien
Le péritoine Est innervé par l’intermédiaire des rameaux communicants, projettent la
viscéral douleur à distance vers les muscles (contracture) ou la peau.

V/-Rôle du péritoine :
 Maintien des organes en places
 Assure la vascularisation et l’innervation des organes en portant les vaisseaux et les nerfs.
 Assure le glissement des viscères en secrétant le liquide péritonéal (quantité minime).
 Résorption des liquides qui s’accumulent au niveau de la cavité péritonéale (importance dans
la dialyse péritonéale).
 Défense contre les suppurations intra-péritonéales (production et écoulement de pus).

VII/-Pathologies péritonéales :
Un épanchement de liquide (ou
accumulation de liquide) dans la
cavité péritonéale.
Ascite

L’inflammation du péritoine

Péritonite

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257
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les viscères traversent la paroi


abdominale au niveau de l'aine et plus
précisément au niveau du canal
inguinal. Les tissus qui le traversent
Hernie inguinale sont en général du péritoine
(membrane qui tapisse l'abdomen) et
de l'intestin grêle.

Une hernie survient lorsqu’une


couche de muscles se déchire et laisse
sortir des parties d’organes,
Hernie abdominale d’intestins par exemple.

un cancer de la famille des


adénocarcinomes, se définissant par
l'envahissement du péritoine par des
tumeurs malignes secondaires.
Carcinose
péritonéale

VIII/-Moyens d’exploration :
L'examen échographique est parfois le seul capable de détecter des
Echographie
nodules péritonéaux.
Le scanner permet de préciser idéalement les zones d'accolement des
Scanner mésos Et d’étudier parfaitement les récessus péritonéaux notamment
l'arrière-cavité des épiploons.
La péritonéographie est une méthode simple d'opacification du
Péritonéographie
péritoine.

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258
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(Schémas bonus)

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259
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QCM
1) Le foramen bourse omentale est limité :
a. En avant : la veine porte.
b. En arrière la VCI.
c. En haut : la face postérieure du lobe caudé du foie.
d. En bas : La réflexion du péritoine pariétal postérieure sur la face antérieure du petit
omentum.
e. En dedans : la bourse omentale.

REPONSES : A, B, E

2) Le péritoine a pour fonctions :


a. Espace de glissement des organes intra-abdominaux.
b. Moyens de fixité des organes par des replis.
c. Moyen de résorption des liquides.
d. Organe nutritive des organes digestifs.
e. Moyen de protection, par sa richesse lymphocytaire.

REPONSES : A, B, C, D, E

3) Le péritoine :
a. Le péritoine pariétal antérieur est indépendant du péritoine pariétal postérieur.
b. Les ligaments sont des replis péritonéaux qui s’étendent entre deux organes intra-
abdominaux.
c. Les mésos sont des replis péritonéaux qui unissent à la paroi deux organes du tube digestif.
d. Le mésocolon ascendant fixe le colon ascendant et le 1/3 droit du colon transverse.
e. Les accolements péritonéaux se font entre les feuillets du péritoine viscéral.

REPONSES : D

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260
• Paroi abdominale et
Anatomie canal inguinal
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Anatomie : La paroi abdominale


antérolatérale et le canal inguinal

 L’abdomen est la région du corps située entre le thorax en haut et le petit bassin en bas. Il a la
forme d’un cylindre (ou demi-cylindre) vertical qui présente 4 parois :
 Une paroi supérieure : constituée par le diaphragme thoracique.
 Une paroi inférieure : plancher ou diaphragme pelvien (qui le sépare du périnée).
 Une paroi antérolatérale : qui constitue l’essentiel de la paroi abdominale. Elle est divisée en
2 par la ligne blanche.
 Une paroi postérieure : ou lombale, séparée en 2 parties ‘’droite et gauche’’ par le rachis.

1/ Paroi abdominale antérolatérale


 Contrairement au thorax, la paroi antérolatérale de l’abdomen ne possède aucun soutien osseux.
C’est une cloison musculo-aponévrotique qui protège les viscères abdominaux. Elle est limitée :
 En haut par le processus xiphoïde et le 7 e cartilage costal.
 En bas par la crête iliaque, le ligament inguinal et le pubis.
 Latéralement par les rebords chondro-costaux.
 Une bonne connaissance de cette paroi est essentielle car c’est à son niveau que l’inspection, la
palpation et la percussion des viscères sont réalisées. En effet, les douleurs, les tuméfactions et
les masses anormales se projettent à son niveau.
 La paroi abdominale antérolatérale est divisée en 2 parties ‘’droite et gauche’’ par une ligne
médiane tendue verticalement du processus xiphoïde du sternum à la symphyse pubienne : c’est
la ligne blanche. De part et d’autre de cette ligne blanche, la paroi abdominale antérolatérale est
composée de 5 paires de muscles :
 Latéralement : les muscles larges de l’abdomen.
 En avant : les muscles droits de l’abdomen.
 En bas : les muscles pyramidaux.

I/-Muscles larges :

On trouve 3 paires de muscles larges et plats, disposés en couches superposées, qui constituent la
paroi latérale de l’abdomen. De la superficie à la profondeur, ce sont : le muscle oblique externe, le
muscle oblique interne, et le muscle transverse.

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262
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Muscle oblique externe

C’est le plus superficiel.


Origine : 7 dernières côtes.
Trajet : oblique en bas et en dedans (mains dans
les poches).
Terminaison : ligne blanche et pubis.
Action : rotateur contro-latéral et fléchisseur
latéral du tronc.
Innervation : nerfs intercostaux (6 à 11) et nerf
subcostal.

Muscle oblique interne

Origine : crête iliaque.


Trajet : oblique en haut et en dedans.
Terminaison : gril costal (10e 11e et 12e côtes) et
ligne blanche.
Action : rotateur homolatéral et fléchisseur
latéral du tronc.
Innervation : nerfs intercostaux (10e et 11e),
nerf subcostal et nerf ilio-inguinal.

Muscle transverse

C’est le plus profond.


Origine : 6 dernières côtes (cartilage), processus
transverses lombaires, ligament inguinal et
crête iliaque.
Trajet : en ceinture (horizontalement d’arrière
en avant.
Terminaison : ligne blanche.
Action : muscle expirateur (compression des
organes abdominaux).
Innervation : nerfs intercostaux (du 7e au 11e),
nerf subcostal, nerf ilio-hypogastrique et nerf
ilio-inguinal.

Remarque :

L’alternance dans l’orientation des faisceaux forme une paroi très résistante.

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263
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II/-Muscles droits de l’abdomen :

Le muscle droit de l’abdomen est un muscle


pair, vertical, situé de part et d’autre de la ligne
médiane et entrecoupé par 3 ou 4 intersections
tendineuse dans sa portion sus-ombilicale (c’est
un muscle polygastrique / qui a plusieurs
ventres).

Muscle droit de l’abdomen

Origine : cartilage des 5e, 6e et 7e


côtes.
Trajet : vertical.
Terminaison : pubis (par un tendon).
Action : flexion du tronc.
Innervation : nerfs intercostaux (6 à
11) et nerf subcostal.

Les 3 muscles larges (transverse et obliques interne et externe) s’assemblent antérieurement pour
donner de larges aponévroses d’insertion. Ces aponévroses enveloppent les muscles droits de
l’abdomen (formant ainsi la gaine des droits ou gaine rectusienne) puis fusionnent pour former la
ligne blanche (ou linea alba).

Les aponévroses des muscles : oblique interne et transverse se réunissent en bas pour former le
tendon conjoint.

III/-Muscles pyramidaux :

Ce sont de petits muscles inconstants (présents chez 17% des personnes), pairs annexés à la face
antérieure des muscles droits. De forme triangulaire à base inférieure, ils sont situés de part et

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264
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d’autre de la symphyse pubienne. Ils se terminent sur la ligne blanche, innervés par le nerf subcostal
et ils sont tenseurs de la ligne blanche. (Voir les schémas précédents)

 Points faibles :

La disposition des muscles de la paroi abdominale laisse plusieurs orifices anatomiques dépourvus de
fibres musculaires ou tendineuses. Ces parties non soutenues par du muscle constituent des points
faibles anatomiques : ils peuvent donner lieu à des hernies.

Les points faibles abdominaux sont :

 L’anneau ombilical.
 L’anneau inguinal.
 L’anneau fémoral ou crural (orifice d’entrée du canal fémoral).
 La ligne de Spiegel (ou ligne blanche externe : c’est une ligne fictive qui marque la transition
entre le corps musculaire et l’aponévrose de chacun des 3 muscles larges).

REMARQUE : les différentes structures qui composent la paroi abdominale de la superficie à la


profondeur sont : la peau, le fascia superficialis, la toile sous-cutanée, le plan musculo-aponévrotique
décrit ci-dessus, le fascia transversalis, et le péritoine pariétal.

2/ Canal inguinal
Le canal inguinal est un passage à travers la cavité abdominale qui constitue l’un des points faibles de
la paroi abdominale. Situé au-dessus du ligament inguinal et de l’anneau fémoral, il suit un trajet de 4
à 5 cm oblique en bas et en dedans. Il laisse passer le cordon spermatique chez l’homme et le
ligament rond de l’utérus chez la femme. Il contient également les nerfs : ilio-hypogastrique, ilio-
inguinal et génito-fémoral.

REMARQUE : le repère le plus important dans cette région est le ligament inguinal.

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265
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I/-Parois et orifices du canal inguinal :

 On lui décrit 4 parois :

Paroi supérieure Paroi inférieure Paroi antérieure Paroi postérieure


Le tendon conjoint qui Ligament inguinal et Aponévrose de -Aponévrose de
résulte de la réunion fascia transversalis. l’oblique externe l’oblique externe
des aponévroses des (pilier antérieur). (pilier postérieur).
muscles oblique -Le tendon conjoint.
interne et transverse. -Des renforcements
Le muscle oblique ligamentaires
interne émet des (ligaments de Henlé,
faisceaux musculaires de Colles, de
qui entourent le Hesselbach).
cordon spermatique et -fascia transversalis.
que l’on appelle
muscle crémaster

 Et 2 orifices :
 Un orifice superficiel : ou anneau inguinal superficiel, en avant.
 Un orifice profond : ou anneau inguinal profond, en postérieur.

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266
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Hernies

Une hernie désigne le déplacement de tout ou d’une partie d’un organe hors de la cavité qui le
contient par un passage naturel. On distingue plusieurs types d’hernies : crurale, ombilicale,
inguinale…

Une hernie inguinale est une protrusion, ou passage, d’un sac péritonéal, avec ou sans éléments
abdominaux, à travers une zone de faiblesse de la paroi abdominale au niveau inguinal :

 Soit indirectement, à travers l’anneau inguinal profond (la + fréquente, et surtout chez
l’homme). Elle se fait en dehors des vaisseaux épigastriques.
 Soit directement, à travers la paroi postérieure du canal inguinal. Elle se fait en dedans des
vaisseaux épigastriques.

REMARQUE : au-dessus du ligament inguinal, il s’agit d’une hernie inguinale. Au-dessous de lui, il
s’agit plutôt d’une hernie fémorale (ou crurale).

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267
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Schéma bonus

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268
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REPONSES : B, D

QCM 4) La paroi abdominale :


a. Le muscle grand droit de l’abdomen
1) La paroi abdominale : est un muscle poly-gastrique.
a. L’ombilic est un point faible naturel. b. Le muscle grand droit de l’abdomen
b. La ligne blanche est plus large dans sa s’insère sur les 5, et 6ème arcs costaux.
partie sus-ombilicale. c. Les fibres du muscle oblique externe
c. La gaine des muscles droits de sont croisées avec les fibres de
l’abdomen est identique dans ses l’oblique interne.
segments sus et sous ombilicale. d. Le tendon conjoint (tendon commun
d. Le canal inguinal live passage au ou faux inguinal) est issu des muscles
cordon spermatique. obliques interne et externe.
e. Le canal inguinal peut être le siège e. Le muscle transverse est un rotateur
d’une hernie crurale (fémorale). du rachis.

REPONSES : A, B, D REPONSES : C

2) La paroi abdominale : 5) Le canal inguinal est un point de


a. Les muscles droits de l’abdomen sont faiblesse anatomique situé :
des muscles poly-gastriques. a. A la partie antéro-médiane de la paroi
b. La gaine rectusienne (gaine des droit abdominale.
est uniforme autour des muscles b. Au-dessus et parallèlement au
droits de l’abdomen. ligament crural.
c. L’insertion du transverse se fait sur la c. En dehors du muscle droit de
face externe des cotes de T7 à T12. l’abdomen.
d. La ligne blanche externe (de SPIEGEL) d. En dedans du muscle transverse.
représente la fusion des fascias des e. Au-dessous du muscle oblique
muscles latéraux. externe.

REPONSES : A, D, E REPONSES : A, C

3) La paroi abdominale : 6) Les parois du canal inguinal sont formés


a. Le muscle oblique externe (grand par :
oblique) est rotateur controlatéral et a. La paroi antérieure : la peau, le fascia
fléchisseur latéral du tronc. superficialis, le pilier médial du muscle
b. Les insertions du transverse sont oblique externe.
intriqués avec celle du diaphragme. b. La paroi postérieure : le pilier latéral
c. La ligne arquée (arcade de Douglas) du muscle oblique externe.
marque le changement de direction c. La paroi inférieure : le ligament
des fibres du transverse et de inguinal.
l’oblique interne. d. La paroi supérieure : le bord inférieur
d. Les muscles droits de l’abdomen sont du muscle oblique interne et
innervés par les nerfs T6 à T11 et le transverse.
nerf subcostal. e. La paroi médiale : le muscle droit.
e. Le muscle transverse est innervé par
les nerfs T6 à T11 et le nerf ilio- REPONSES : C
inguinal.
7) Le canal inguinal :

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269
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a. Est un trajet en chicane ménagé entre


les muscles larges.
b. Il est formé de deux parois et deux
orifices.
c. L’orifice profond est délimité en
dedans par le paquet vasculaire
épigastrique inférieur.
d. Le tendon conjoint forme les parois
supérieur et postérieur.
e. Son orifice superficiel et sa paroi
antérieur appartiennent au muscle
oblique externe.

REPONSES : A, C, D, E

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270
• Aliments et nutriments et bilan
TD
physiologie
azoté
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TD physiologie : Aliments, nutriments et


bilan azoté
I/-Définitions :
1)-Aliments :

 Denrées animales, végétales ou mixtes fournissant de l’énergie à l’organisme.


 Un aliment est composé de nutriments et d’eau.
 Certains aliments peuvent aussi contenir des fibres.

2)-Nutriments :

 Proviennent des aliments (composent les aliments).


 Nourrissent la cellule.
 Fournissent de l’énergie par l’organisme.

II/-Différents types de nutriments et leurs différentes classifications :


Macro- Eléments énergétiques dits bâtisseurs : protéines, lipides et
nutriments glucides (les glucides et les lipides constituent les membranes
Selon la
taille

cellulaires).
Micro- Eléments énergétiques à rôle fonctionnel : vitamines, minéraux.
nutriments

III/-Aspect quantitatif et aspect qualitatif des besoins en protéines (bilan azoté) :


1)-Besoin azoté quantitatif : 4-5 g.

S’exprime en terme de protéines, meilleures sont la digestibilité et l’utilisation métabolique → plus


élevée est la participation de la protéine (ou du mélange protéique) à la satisfaction de besoin.

2)-Besoin azoté qualitatif : il existe de nombreux acides aminés dans l’organisme mais 20 seulement
entre eux sont engagés dans la synthèse protéique

Les acides aminés indispensables : les protéines doivent contenir les acides aminés indispensables :
leucine, isoleucine, lysine, thréonine, méthionine, phénylalanine, tryptophane, valine et histidine
chez l’enfant → plus ils sont présents mieux est cette protéine.

(On rajoute également l’arginine chez l’enfant car cette dernière est synthétisée en quantité
insuffisante chez l’enfant)

 Couvre le :
 Besoin minimum d’entretien.
 Besoin de fonctionnement.
 Besoin de croissance. → Positiver le bilan azoté
 Besoin de gestation et de lactation.
 Besoin de réparation.

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272
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Un apport de 1g de protéines → 0.16 g d’azote.

1g d’azote → 2g d’urée → 6.25g de protéines synthétisées par notre organisme.

Notion de facteur limitant d’une protéine : S’il manque un acide aminé indispensable dans une
protéine ou la quantité de ce dernier est insuffisante on parle de facteur limitant à la synthèse
protéique.

Une protéine de haute qualité doit contenir tous les acides aminés indispensables en quantité
insuffisante. Exemple : le blanc d’œuf (l’ovalbumine).

Donc : Les rendements nutritionnels dépendent des facteurs de qualité de la protéine qui sont,

 La digestibilité.
 La composition des protéines en acides aminés indispensables.

IV/-Intérêt de l’étude de la valeur nutritive des protéines alimentaires : conditionne


l’efficacité protidique d’une ration alimentaire : son aptitude à couvrir le besoin azoté.

(Pas de mise en réserve des protéines)

1)-Les processus mis en œuvre pour déterminer la valeur nutritive :

Utilisation digestif : s’exprime par les coefficients d’utilisation digestive (CUD) ‘’dans les fèces’’.

Utilisation métabolique : la différence entre les taux d’ingestion et d’excrétion azoté et d’ingestion
azotée (bilan) ou le degré de production tissulaire (gain de croissance) ‘’valeur biologique d’une
protéine’’.

2)-Outils d’évaluation :

Teneur en
acides aminés
par rapport à
Index chimique (IC)

un profil type
d’une
𝑻𝒆𝒏𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒏 𝑨𝑨 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒍𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕
protéine ou IC = × 𝟏𝟎𝟎
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆
d’un facteur
limitant.
S’exprime en
pourcentage
%

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273
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Reflète
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒊𝒏𝒈é𝒓é−𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒇é𝒄𝒂𝒍𝒆
Coefficient d’utilisation

l’absorption CUD brut = × 𝟏𝟎𝟎


𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒊𝒏𝒈é𝒓é𝒆
des AA.
digestif (CUD)

S’exprime en
CUD réel =
pourcentage 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒊𝒏𝒈é𝒓é−(𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒇é𝒄𝒂𝒍𝒆−𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒎é𝒕𝒂𝒃𝒐𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆)
% × 𝟏𝟎𝟎
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒊𝒏𝒈é𝒓é𝒆

Quantité d’azote métabolique ou endogène : desquamation des cellules, enzymes, sucs


intestinaux.

Reflète le
Valeur biologique (VB)

métabolisme
des acides
aminés dans
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒓𝒃é−𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒖𝒓𝒊𝒏𝒂𝒊𝒓𝒆
les cellules. VB = × 𝟏𝟎𝟎
𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅′ 𝒂𝒛𝒐𝒕𝒆 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒓𝒃é
Evalue
l’utilisation de
la protéine
par les tissus.
Vision globale
Indice disco (ID)

sur la qualité
d’une
(𝑰𝑪 𝒅𝒖 𝒇𝒂𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕 × 𝑪𝑼𝑫)
protéine. Il ID = PD – CAAS =
𝟏𝟎𝟎
prend compte
de l’IC et du
CUD.
Il a remplacé
Indice DIAAS

l’ID. reflète la
digestibilité [𝑨𝑨 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒊𝒈𝒆𝒔𝒕𝒊𝒃𝒍𝒆]𝒎𝒈 𝒑𝒂𝒓 𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒕é𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒕𝒆𝒔𝒕é𝒔
DIIAS = [ × 𝟏𝟎𝟎
réelle des 𝑨𝑨 𝒍𝒊𝒎𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅𝒊𝒈𝒆𝒔𝒕𝒊𝒃𝒍𝒆]𝒎𝒈 𝒑𝒂𝒓 𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒕é𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆
acides aminés
indispensables
Utilisation Estimation de
protéines l’utilisation 𝑪𝑼𝑫 ×𝑽𝑩
globale d’une UPN =
nette 𝟏𝟎𝟎
(UPN) protéine
Définit le gain
de poids
Coefficient moyen selon
d’efficacité la protéine 𝑮𝒂𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒛 𝒅𝒆𝒔 𝒓𝒂𝒕𝒔 𝒆𝒏 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒄𝒆
CEP = × 𝟏𝟎𝟎
protéique étudiée. 𝒒𝒖𝒂𝒏𝒕𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒕é𝒊𝒏𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒈é𝒓é𝒆𝒔
(CEP) Exprimé en
pourcentage
%

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274
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

QCM
Le coefficient d’utilisation digestif des aliments (CUD) est :

a. (quantité d’azote absorbé-quantité d’azote urinaire) / quantité d’azote absorbé × 100


b. (quantité d’azote ingéré-quantité d’azote fécal) / quantité d’azote ingéré × 100
c. (quantité d’azote absorbé-quantité d’azote urinaire) / quantité d’azote ingéré × 100
d. (quantité d’azote ingéré-quantité d’azote urinaire) / quantité d’azote ingéré × 100
e. Aucune de ces propositions n’est juste.

REPONSES : B

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275
• Cours vitamines
Les vitamines • TD vitamines

• Cours oligoéléments
Les
oligoéléments • TD oligoéléments
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Biochimie : Les vitamines

I/-Définition :
 Vita : nécessaire à la vie
 Amine : Car la 1ère vitamine qui a été découverte « thiamine » issue de la cuticule du riz est un dérivé amine (ATTENTION ! ça ne veut pas dire que
toutes les vitamines sont des amines)

Les vitamines sont des substances organiques, sans valeur énergétique propre, agissant à faible dose (μg), faible poids moléculaire, indispensable à
l’organisme car :

 L’homme ne peut pas les synthétiser


 Et dont l’absence dans la ration alimentaire a pour conséquences à moyen et à long terme, le développement de maladies carentielles

Treize composés répondent à cette définition :

 Certaines vitamines sont synthétisées de manière indirecte dans l’organisme humain :


▪ La vitamine A : transformation intestinale et hépatique des caroténoïdes provitaminiques A (β-carotène)
▪ La vitamine D : transformation dans la peau sous l’action des rayons UVB du 7-déhydrocholestérol
▪ La vitamine K2 et certaines vitamines du groupe B : Synthèse par la flore intestinale
▪ La vitamine PP (niacine) : son précurseur est le tryptophane
 Certaines vitamines ont une structure proche de certains composés organiques :
▪ La vitamine C : les oses
▪ La vitamine D : dérivés de cholestérol
▪ La vitamine B12 : les porphyrines

II/-Nomenclature : Au départ et au fur de leurs découvertes, la composition chimique était partiellement ou entièrement méconnue :
 On a pris l’habitude de les désigner par des lettres de l’alphabet.
 On les désigne essentiellement par leur nom chimique.

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277
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

III/-Classification des vitamines : Les vitamines sont classées selon un seul critère : la solubilité
1)-Les vitamines liposolubles : Elles sont au nombre de 4, absorbées au niveau de l’intestin grêle avec les lipides (cholestérol, phospholipides…), leurs
absorption est conditionnée par la présence des sels biliaires et de sécrétions pancréatiques .Elles peuvent être stockées de manière prolongée dans le foie
et le tissu adipeux. Ce sont les vitamines : A, D, E, K.

2)-Les vitamines hydrosolubles : Elles sont au nombre de 9, elles sont absorbées au niveau de l’intestin grêle. A l’exception de la vitamine B12, elles ne
peuvent pas être stockées de manière prolongée, les apports excédés sont éliminés à travers les urines. Ce sont les vitamines : B1, B2, B3(PP), B5, B6, B8,
B9, B12, C.

IV/-Propriétés des vitamines :


1)-Poids moléculaire : de 112 daltons (PP) à 1355 daltons (B12)

2)-Sensibles à certains agents physicochimiques (O2, chaleur, lumière, UV, PH, catalyseurs) :

Chaleur Lumière Oxydants Réducteurs Humidités Acides Bases


Très B1 A, D, K, B2 A, D, B9, C B9, B12 B5, B12 K, B1, B2,
sensibles B5, B12, C
A, B5, D, E, B1, B6, E, K B1, B2, PP B1, PP, B5, A, D, B6, D, E, B6,
Sensibles E, C B8, B9, B12, C B8, B9, C B8, B9
B12, C
K, B2, PP, PP, B5 B1, B2, PP, A, D, E, K, A, D, E, K, E, K, B1, A, PP
Stables B6, B8, B5, B6, B8, B5, B6, B8, B2, B6, B8, B2, PP
B9, B12 B12 C B9

V/-Sources alimentaires :
▪ Vitamines hydrosolubles : légumes, fruits, semences, lait, organes d’animaux tels que le foie, le cœur
▪ Vitamine liposolubles : Les huiles de foie de poissons et d’autres animaux de boucherie, le lait, le beurre, les carottes.

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278
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

VI/-Conservation des vitamines :


 Les vitamines hydrosolubles ont tendance à s’éliminer lors d’un stockage trop prolongé ou d’un trempage long et répété dans l’eau (salades)
 Les conserves alimentaires sont souvent stérilisées par une chaleur sèche (110°à115°) pendant une heure :
 La vitamine B1 résiste à la chaleur
 Perte considérable en vitamine C
 Légère diminution des autres vitamines
 La congélation ou surgélation modifie très peu la teneur en vitamines

VII/-Métabolisme des vitamines : Dans un tableau on résumera les points suivants en détail pour chaque vitamine :
 Nomenclature et différents types
 Absorption intestinale (transporteur) :
 Dans le bol alimentaire :
Les vitamines liposolubles sont liées aux lipides
Les vitamines hydrosolubles sont liées aux glucides et protéines
 Au niveau gastrique, elles vont être libérées de ces supports pour être absorbées.
 Au niveau intestinal, Les vitamines font appel à des transporteurs actifs et passifs. Principalement dans le duodénum et le jéjunum.
 Transport au niveau du sang : Peut-être :
 Libre : Vitamine C
 Liées à des protéines non spécifiques
 Liées à des protéines spécifiques
 Liées à des lipoprotéines
 Dans le GR
 Stockage (principalement au niveau de foie)
 Activation : toutes les vitamines subissent une transformation en vue de leur activation sauf les vitamines C et E
 Dans le foie : les vitamines du groupes B
 Dans le foie et l’intestin : la vitamine A
 Dans le foie et le rein : la vitamine D
 Rôle physiologique :
 Rôle Co-enzymatique : B1, B2, B3(PP), B5, B6, B8, B9, B12

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279
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

REMARQUE :

o Enzyme = Apoenzyme + coenzyme = Holoenzyme


o La coenzyme est de nature organique mais non protéique (thermostable)
o Les vitamines B sont transformées en coenzyme par le Mg2+
o Les vitamines jouent un rôle important dans le métabolisme énergétique des cellules assurant leurs renouvellements

 Rôle hormonal : D, A
 Rôle antioxydant : E, C
 Inactivation et élimination :
 Les vitamines liposolubles vont subir une glucorono-conjugaison hépatique et sont éliminées par voie urinaire ou voie biliaire (élimination
plus lente donc risque d’hypervitaminose)
 Les vitamines hydrosolubles sont éliminées par voie urinaire sous forme intacte ou après transformation.
 Certaines vitamines ont un cycle entéro-hépatique (B12)

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280
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Nomenclature Absorption Transport au Inactivation


Vita-
et différents intestinale niveau du Stockage Activation Rôle physiologique et
mine
types (transporteur) sang élimination
Thiamine ou Au niveau A l’intérieur Pas de Au niveau du foie ROLE COENZYMATIQUE : intervient après son Eliminée par
aneurine duodéno-jéjunal des globules stockage Thiamine activation dans : voie urinaire
Transport actif : rouges spécifique pyrophosphate Le métabolisme glucidique : sous forme
THR1, THR2 (TPP, TDP, TTP)  Coenzyme des réactions de intacte ou
décarboxylation oxydative des acides-α- après
cétoniques : comme, transformati
le pyruvate en acétyl-CoA par le pyruvate on
déshydrogénase
L’α-cétoglutarate en succinate par l’α-
cétoglutarate déshydrogénase (cycle de
KREBS)
 Les réactions de trans-cétolisation de la
voie des pentoses phosphates : qui aboutit
B1
à régénération du NADPH qui permet la
synthèse des lipides, des
neurotransmetteurs et le ribose-5-P
nécessaire à la synthèse des acides
nucléiques)
Le métabolisme des acides aminés : dérivés
d’acides aminés ramifiés
Potentialisation de l’effet de l’acétylcholine :
qui intervient dans :
 Le fonctionnement du système nerveux
 La mémorisation
 Le fonctionnement du muscle
cardiaque

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281
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Riboflavine Au niveau -Liée à des Pas de Au niveau du foie ROLE COENZYMATIQUE : Ce sont des Eliminée par
duodéno-jéjunal protéines stockage Elle est le coenzymes d’oxydoréduction, jouent un rôle voie urinaire
Transport actif : non spécifique précurseur de de transporteur d’électrons, interviennent sous forme
dépendant du spécifiques : deux Co-enzymes dans : intacte ou
sodium albumine et (groupements La chaine respiratoire : Complexe I après
immuno- prosthétiques) Cycle de KREBS : coenzyme de la succinyl-CoA transformati
B2 globulines d’oxydoréduction déshydrogénase on
-Dans les : Métabolisme des lipides : β-oxydation des
globules -FMN : flavine acides gras, coenzyme de l’acyl-CoA
rouges. mono-nucléotide déshydrogénase
-FAD : flavine Métabolisme des acides amines
adénine di- Dégradation des purines : le FAD est le
nucléotide coenzyme de la xanthine oxydase
Niacine ou Au niveau A l’intérieur Pas de Elle est captée ROLE COENZYMATIQUE : NAD et NADP ont la Eliminée par
acide duodéno- des globules stockage par le foie et les propriété d’être alternativement oxydés et voie urinaire
nicotinique jéjunal : rouges spécifique globules rouges réduits, ce qui leurs confèrent le rôle sous forme
Pellagre Transport où elle est d’accepteurs ou de donneurs d’hydrogènes intacte ou
préventive facilité pour transformée en dans de nombreuses déshydrogénases. après
l’acide deux Co-enzyme La NAD : coenzyme des déshydrogénases transformati
nicotinique (Elle en est le catalysant les réactions d’oxydoréduction dans on
précurseur) : les voies oxydatives, intervient essentiellement
B3
-NAD : dans les réactions de catabolisme qui est une
(PP)
nicotinamide propriété génératrice d’énergie au cours
adénine desquels il est réduit en NADH,H+, elles sont :
dinucléotique  Cytosoliques : lactate déshydrogénase
-NADP :  Mitochondriales : malate déshydrogénase
nicotinamide  Substrat des réactions mono et poly ADN-
adénine ribosylation des protéines : (signalisation
dinucléotide et stabilisation génomique).
phosphate

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282
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 Intervient dans les mécanismes de


réparation de l’ADN endommagé par les
rayonnements toxiques
Le NADP : coenzyme des déshydrogénases
participant aux voies de biosynthèse
réductrices (avec consommation d’énergie) :
 Biosynthèse des acides gras, cholestérol,
stéroïdes
 Le NADP (oxydé) intervient dans le cycle
des pentoses phosphates : pour la
régénération des NAPH, H+.
Les formes réduites (NADH,H+, NADPH,H+) ont
une activité spéctrale absorbance dans l’UV à
340nm, ce qui permet son utilisation pour la
détermination des activités enzymatiques ou
la concentration des substrats lors des dosages
biologiques.
Leurs formes oxydées absorbent à 260nm.

Acide Au niveau A l’intérieur Pas de Dans le foie ROLE COENZYMATIQUE : Eliminée par
pantothénique duodéno-jéjunal du globule stockage Précurseur du : Coenzyme A : indispensable à la vie cellulaire, voie urinaire
: composée de rouge spécifique  Coenzyme A intervient dans : sous forme
l’acide intracellulaire  Métabolisme des graisses : intacte ou
pantoique et (COA) Β-oxydation : après
B5
de la β-alanine  ACP Acide gras + coenzyme A Acyl-CoA transformati
Catalysée par l’acyl-CoA synthétase on
Synthèse du cholestérol
 Dégradation du pyruvate (cycle de KREBS :
carrefour métabolique important)

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283
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

ACP : acyl carrier protein, transporte les


groupements Acyles, nécessaires à la synthèse
des acides gras
3 composés Au niveau A l’intérieur Pas de Dans le foie ROLE COENZYMATIQUE : le phosphate de Eliminée par
présentent une duodéno-jéjunal du globule stockage Phosphate de pyridoxal est le coenzyme de plusieurs enzyme voie urinaire
activité Transport rouge spécifique pyridoxal (PLP) qui interviennent dans : sous forme
vitaminique passif : Le catabolisme des acides aminés : de
B6 : phosphorylation  Transamination : les aminotransférases pyridoxique
Pyridoxamine,  Décarboxylation : les décarboxylases
Pyridoxal, (synthèse de dopamine, noradrénaline,
pyridoxine sérotonine) d’où son implication dans les
(+++) neuropathies
B6  Désamination : les désaminases
Le métabolisme des acides aminés soufrés :
méthionine, cystéine
La glycogénolyse : partie intégrante de la
glycogène phosphorylase
Coenzyme de la cinuréninase : synthèse du
NAD à partir du tryptophane
Coenzyme de la delta-aminilévulinate
synthétase : condensation de la glycine en
succinyl Co-A, en vue de la synthèse de l’hème
Biotine Au niveau A l’intérieur Pas de Dans le foie ROLE COENZYMATIQUE : La biotine est le Eliminée par
duodéno-jéjunal du globule stockage carboxybiotine coenzyme des carboxylases (agent voie urinaire
Transport actif rouge spécifique fondamental de la carboxylation) sous forme
B8
couplé au Carboxylation du pyruvate : en oxaloacétate intacte ou
(H)
sodium Carboxylation de l’acetyl-CoA : en malonyl-CoA après
(étape primordiale lors de la synthèse des transformati
acides gras) on

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284
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Acide folique Au niveau -Liée à des Foie et Dans le foie ROLE COENZYMATIQUE : les folates servent de Eliminée par
(folate) : duodéno-jéjunal protéines érythrocyte Tétrahydrofolates donneurs et d’accepteurs d’unités voie urinaire
constitué d’un (Les folates sont non s, sous (THF). monocarbonées dans un grand nombre de sous forme
noyau sous formes spécifiques : forme de Les dérivés de la réaction du métabolisme des : intacte ou
ptéridine, de méthyl, formyl l’albumine polyglutam THF : méthyl, Acides aminés : après
l’acide para- et -Liées à des ates formyl, méthényl, Catabolisme des acides aminés (sérine, transformati
amino- polyglutamates protéines (rétention) méthylène, histidine) : on
benzoïque et réduits liés aux spécifiques formimino Interconversion sérine-glycine :
de l’acide protéines FBP Sérine + THF glycine + N5,N10-méthylène-
glutamique alimentaires, -A l’intérieur THF
l’action des du globule Dégradation de l’histidine : la dernière étape
protéases rouge utilise le THF comme cofacteur, il sera
digestives est transformé en formimino-THF
nécessaire pour Trans-méthylation de l’homocystéine en
leurs méthionine :
B9
absorptions) La 5-méthyl-THF donne son méthyle à la
Transport actif, cobalamine au cours de la transformation de
par plusieurs l’homocystéine en méthionine
transporteurs : Nucléotides :
RFC, FR, PCFT Synthèse des purines :
Les carbones 2 et 8 du cycle des purines sont
fournis par le 10-CHO-THF
Synthèse de la thymidylate : à partir de
l’uridylate par l’enzyme thymidylate synthase
dont le cofacteur est le 5,10-méthylène-THF,
ainsi les folates sont impliqués dans la
multiplication des cellules des tissus à
renouvellement rapidement
(hématopoïétique)
Intervient dans :

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285
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 La synthèse de certains
neurotransmetteurs
 La vitamine B9 intervient dans
l’hématopoïèse, sa carence entraine une
anémie mégaloblastique
 Indispensable au développement normal
du tube neural chez l’embryon (l’existence
au début de grossesse au moment de
l’organogénèse d’une carence maternelle
en acide folique augmente le risque de
certaines anomalies du développement du
système nerveux tel que la spina bifida).

La cobalamine Au niveau Lié à une Au niveau Dans le foie : ROLE COENZYMATIQUE : Ont un cycle
Elle est gastrique : Il va protéine du foie elle -Méthyl- La méthyl-cobalamine : est cytoplasmique, elle entéro-
constituée d’un être libéré par spécifique : est stockée cobalamine intervient dans : hépatique
noyau corrine l’HCL et pepsine Trans- liée à une -5-desoxy-  La conversion de l’homocystéine en (voir
(quatres du bol cobalamine protéine la adénosyl- méthionine par l’enzyme méthionine absorption et
anneaux alimentaire. II et cobalamine cobalamine synthase stockage)
pyroliques de Se fixe à une hépatocrine I.  La conversion du méthyl-THF en THF
structure plane glycoprotéine (régénération)
B12 liés à un atome synthétisée par La 5-desoxyadénosyl-cobalamine : est
de cobalt) + la paroi mitochondriale, elle permet la conversion du
une molécule gastrique et les méthylmalonyl-CoA en succinyl-CoA par la
de glandes méthyl coenzyme A mutase (isomérisation)
phosphoribose salivaires permettant la production d’énergie
+ un appelée
nucléotide (5,6 accepteur R ou
diméthyl- haptocorrine
benzimidazole) (protège la

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286
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

Le ligand vitamine de
associé par l’attaque
coordinence à enzymatique et
l’atome de des bactéries
Cobalt est intestinales)
variable : Au niveau
Cyanure CN : duodéno-
cyano- jéjunal : liaison
cobalamine avec le facteur
Hydroxyl OH : intrinsèque
hydroxy- (élaboré par la
cobalamine paroi gastrique)
Méthyl CH3 : Au niveau
Méthyl- iléale : Fixation
cobalamine du complexe F1-
5-désoxy- B12 à un
adénosine : récepteur
L’adénosyl- spécifique et
cobalamine endocytose
Acide Duodéno- Libre Pas de Ne subit pas une ROLE COENZYMATIQUE : Eliminée par
ascorbique ou jéjunal stockage activation  Coenzyme nécessaire à l’hydroxylation de voie urinaire
ascorbate Transport actif spécifique la proline en lysine en hydroxy-proline et sous forme
-Dérive du D- spécifique : hydroxy-lysine respectivement, intacte ou
C
glucode et D- SVCT1, SVCT2 indispensable à la synthèse du collagène après
galactose pour ascorbate  Elle est impliquée dans l’hydroxylation de transformati
Transport la dopamine en noradrénaline on
facilité : Glut1 et

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287
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

-Sa formule Glut3 pour ROLE ANTI-OXYDANT :


brute est : déhydro-  c’est un important anti-oxydant pour
C6H8O6 ascorbate combattre le stress oxydatif par la
-Peut se destruction des radicaux libres
trouver sous  Elle réduit le fer Fe3+ en Fe2+ ce qui
forme d’acide facilite son absorption intestinal. Et aussi
dehydro- l’ion cuivreux d’où l’activation des métallo-
ascorbique enzymes.
 Intervient dans la conversion du
cholestérol en sel biliaire
 Intervient dans la chaine respiratoire
chaine fer-souffle
 Maintien le glutathion sous sa forme active
 Réduit les réactions allergiques en
diminuant le taux d’histamine dans le sang
2 familles, Au niveau Liée aux Stockée au Ne subit pas une ROLE ANTI-OXYDANT : Subit une
constitués d’un duodéno- lipoprotéines niveau du activation Agit comme un puissant antioxydant protège glucorono-
noyau 6-OH jéjunale. foie les membranes cellulaires, les lipoprotéines et conjugaison
chromane Conditionnée autres vitamines liposolubles : hépatique et
substituée par par la présence  en stoppant la peroxydation radiculaire sont
une chaine de sels biliaires des acides gras polyinsaturés à un stade excrétées par
isoprénique à et de sécrétions précoce voie urinaire
E 16 C : pancréatiques  en piégeant l’anion peroxynitrite impliquée ou biliaire
 α- Transport dans la formation de plaques D’athérome (élimination
Tocophérol facilité non  Travaille en synergie avec : plus lente
 Tocotriénol spécifique SR-BI  la vitamine C qui permet sa donc risque
régénération d’hypervitam
 La catalase éliminant le H2O2 inose)
 La superoxydase dimutase
 Le glutathion peroxydase à sélénium

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288
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

 Impliquée dans la fertilité


 Rôle dans la croissance cellulaire
 Rôle dans l’immunité
 Développement embryonnaire

C’est un Extrémité Liée aux Stockée au La forme Elle est le cofacteur des gama- Subit une
groupe de distale du lipoprotéines niveau du biologique active glutamylcarboxylases, qui transforment l’acide glucorono-
composés duodéno- foie est la glutamique en gamma-carboxyglutamique, ce conjugaison
ayant une jéjunum. phylloquinone et qui permet la fixation du calcium, cette hépatique et
structure Conditionnée la ménaquinone carboxylation permet la maturation de sont
similaire : par la présence (Pas d’activation plusieurs protéines : excrétées par
K
K1 : de sels biliaires spécifique) Rôle antihémorragique : voie urinaire
phylloquinone et de sécrétions  Les facteurs de coagulation II, VII, IX ou biliaire
d’origine pancréatiques et X ce qui permet la fixation du (élimination
végétale Transport actif calcium et leur activation plus lente
K2 : et passif  Protéines anticoagulantes : C, S et Z donc risque
ménaquinone

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289
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

D’origine Permet aussi la maturation des protéines : d’hypervitam


animale  Protéines anti-mitogéniques et anti- inose)
K3 : apoptique Gas-6
ménadione  Les protéines transmembranaires
d’origine  Protéines de la calcification :
synthétique ostéocalcine, ce qui permet la fixation
Les du calcium dans le tissu osseux
ménaquinones
sont classées
selon la
longueur de la
chaine latérale
aliphatique,
notée MK-n
(n : le nombre
de répétition
de la chaine
isoprénoide)
Calciférol : Au niveau Liée à des Pas de Dans le foie et ROLE HORMONAL : La vitamine D exerce ses Subit une
D2 : duodéno- protéines stockage dans le rein. fonctions via un récepteur nucléaire spécifique glucorono-
Ergocalciférol, jéjunale. spécifiques : spécifique 1,25-Dihydro- VDR, et induit l’activation ou la répression de conjugaison
d’origine Conditionnée DBP cholécalciférol. la transcription des gènes cibles. hépatique et
exogène par la présence La 1ère Joue un rôle essentiel dans le maintien de sont
D3 : de sels biliaires hydroxylation : l’homéostasie phosphocalcique : excrétées par
D
Cholécalciférol, et de sécrétions ▪ Elle est  L’hypocalcémie stimule la sécrétion de la voie urinaire
d’origine pancréatiques hépatique parathormone ‘’PTH’’, qui stimule la 1- ou biliaire
endogène Transport ▪ Au niveau des alpha-hydroxylase d’où l’activation de la (élimination
facilité SR-BI, microsomes vitamine D plus lente
CD36 ▪ En 25  L’hypophosphatémie stimule la 1-alpha- donc risque
hydroxylase

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290
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

▪ Aboutit au 25-  La vitamine D inhibe la synthèse de la PTH d’hypervitam


hydroxy- Ainsi, la vitamine D : inose)
cholécalciféro  Au niveau intestinal : stimule l’absorption Au niveau
l du calcium et du phosphate rénal, une
▪ Forme  Au niveau de l’os : stimule la résorption 24-α-
circulante osseuse, elle a une double action sur les hydroxylase
La 2ème ostéoclastes et sur les ostéoblastes, donc à peut
hydroxylation : la résorption et la minéralisation des os. intervenir en
▪ Elle est rénale  Au niveau du rein : augmente la cas d’excès
▪ Au niveau des réabsorption du phosphore et encore aboutissant à
mitochondrie moins celle du calcium la formation
s Sa fonction principale est donc l’absorption du de la 24,25-
▪ En 1 grâce à calcium au niveau de l’entérocyte, sa fonction dihydro-
une secondaire est sa filtration sur l’os. cholécalcifér
hydroxylase La 1,25 dihydro-cholécalciférol lié à son ol qui
rénale récepteur nucléaire induit la synthèse de possède une
▪ Aboutit à la calcium Binding Protein CaBP, qui est activité très
1,25-dihydro- responsable des effets biologiques de la faible mais
cholécalciféro vitamine D : pas nul
l  La minéralisation du squelette fœtale (mécanisme
▪ Forme active  La synthèse de l’insuline de
 La régulation de la concentration du régulation)
calcium du lait maternelle
La vitamine D a aussi d’autres fonctions :
 Effet immuno-modulateur
 Contrôle de la différenciation cellulaire, et
inhibition de la prolifération de nombreux
types cellulaires

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291
MédiCours 2e année Médecine UEI 2

La vitamine D peut provenir d’un stérol au


niveau de la peau sous l’action des UVB
(soleil) : 7-déhydrocholesterol.
Rétinol, Au niveau Liée à des Au niveau Dans le foie et Le rétinal est l’acide tout-transrétinoïque, Subit une
appartient à la duodéno- protéines du foie, l’intestin : composant de la rhodopsine (opsine+ un glucorono-
famille des jéjunale. spécifiques : sous forme -Rétinol : isomère du rétinol ‘’11-cis rétinol ‘’), au niveau conjugaison
rétinoïdes Conditionnée RBP et trans- de rétinyl régulation de des bâtonnets de la rétine, jouant un rôle hépatique et
Il dérive du par la présence thyrétine esters, l’expression des important dans la photo-conversion de la sont
carotène de sels biliaires caroténoïde gènes lumière en influx nerveux. excrétées par
 Insoluble et de sécrétions s pro- -Rétinal : voie urinaire
dans l’eau pancréatiques vitaminique Rhodopsine ROLE HORMONAL : Son mode d’action est ou biliaire
 Très Transport sA -Acide comparable à une hormone stéroïdienne : (élimination
sensible à facilité/actif par rétinoïque :  Fixation sur des récepteurs nucléaires plus lente
l’oxydation plusieurs Glycosylation « RAR » et « RXR » après pénétration dans donc risque
et à la transporteurs, le noyau, ces récepteurs se lient à des d’hypervitam
lumière suite à une séquences spécifiques d’ADN appelées inose)
A estérification « RARE »
 Activation ou répression de l’expression
des gènes
 Régulation de l’expression génétique et la
différenciation cellulaire (effet anti-
cancéreux)
 Croissance, reproduction et les défenses
immunitaires
 Elle intervient également dans le
phénomène de glycosylation, l’acide
rétinoïque joue un rôle primordial dans le
maintien de l’intégrité épithéliale d’où son
usage contre l’acné

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292
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VIII/-Carences, Hypervitaminoses et exploration biologique :


1)-Notion d’hypovitaminose et carences :

a/Etapes :

1. Diminution des réserves vitaminiques de l’organisme


2. Apparition des signes biologiques (d’où l’intérêt du dosage)
3. Apparition de manifestations cliniques non spécifiques : amaigrissement, anorexie, asthénie, insomnie, irritabilité
4. Si la carence persiste, il y a apparition de manifestations cliniques spécifiques qui peuvent être parfois irréversibles

b/Causes des carences vitaminiques :

 Toute atteinte des réserves vitaminiques peut induire une carence


 Pauvreté
 Anorexie
Carences d’apport  tabou réductionnel (exemple : régime végétarien…),
 troubles de l’absorption intestinale
 alcoolisme, tabagisme
 Lactation et grossesse (B3, B6, B9, B12, A)
 Maladie infectieuse (A, C)
Carences relatives
 Période de croissance
 Traitements médicamenteux (antibiotiques)
 Augmentation de l’élimination des vitamines : par augmentation de la diurèse, hypersudation…
Autres causes des  protéine thermosensible du blanc d’œuf, elle forme un complexe avec la biotine (B5) au niveau intestinale
L’avidine
carences empêchant son absorption (les consommateurs d’œufs crus risquent une carence)
 Enzyme qui détruit la thiamine, se trouve dans la chair crue de certains poissons d’eau douce, elle est
Les anti-vitamines La
également produite par une bactérie « Bacilus, thiaminilyticus »
thiaminase
ce sont des anti-vitamines K (utilisés comme traitement anticoagulant chez les cardiopathes)
Les
coumarines

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293
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Autres causes des L’augmentation des acides gras Augmente les besoins en vitamine E
carences insaturés dans la ration alimentaire
Régime hyperprotéique Augmente les besoins en vitamine B6
Le déséquilibre de la Régime hyperglucidique Augmente les besoins en vitamine B1
ration alimentaire En cas d’alcoolisme (éthylisme Besoin accru en vitamine B1 (et ainsi des autres vitamines)
chronique)

2)-La vitamino-dépendance : La présence de la coenzyme (vitamine) en quantités suffisantes ‘’pas de carence’’, mais l’anomalie est dans le site de liaison
avec l’apoenzyme

3)-Exploration des statuts vitaminiques :

a/Conditions pré-analytiques :

 A jeun
 Prise d’une supplémentation en vitamine
 Prise d’anti-vitamine
 Protection de la lumière
 Protection des agents oxydants
 Hemolyse : vitamine B9, B12
 Congélation rapide

b/Méthodes de mesure :

 Méthodes immunologiques
 Chromatographie liquide
 Détermination des activités enzymatiques.

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294
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REMARQUE :

Le dosage de la vitamine D : On peut doser :

 1,25 (OH2) D : qui peut être normale élevée ou basse


Pas fiable
 25(OH) D3
 25(OH) total (D2/D3) : +++ doit être ≥ 30ng/ml (70nmol/l)

4)-Les carences et hypervitaminoses :

Vitamines Autres remarques Carences Hypervitaminoses


Dérive des carotènes  Altérations cutanéo-muqueuses (peau sèche et épaisse et  Nausées
présents dans certains fruits sécheresse des muqueuses)  Céphalées
et végétaux.  Sensibilité aux infections  Douleurs osseuses
 Atrophie de la conjonctive, kératate, atteinte cornéenne
A
 Héméralopie : baisse de la sensibilité visuelle
 Diminution de la vision nocturne
 Xérophtalmie : opacité cornéenne plus ou moins perte complète
de la vision
Prévention : Il est Chez le nourrisson et l’enfant : Rachitisme  Troubles digestifs
recommandé d’exposer les rachitisme commun carentiel, apparait principalement entre 6 mois  Calcification des tissus
enfants en bas âge au soleil et 2 ans fréquents dans le pays faiblement ensoleillés
surtout en hiver (membre Rachitisme pseudo-carentiel : L’intoxication à la vitamine D est
supérieur +++) ce qui Rachitisme pseudo-carentiel de Type I : maladie génétique toujours iatrogènes car les aliments ne
procurerai entre 80-90% de autosomique récessive rare causant un défaut d’activité enzymatique contiennent que de très faibles
D vitamine D requise : 15 à 20 (1α-hydroxylase rénale) d’où défaut de synthèse de 1,25-(OH2) D3 quantités en vitamine D, par ailleurs
min / 3 fois par semaine Rachitisme pseudo-carentiel de type II : anomalie génétique rare à une exposition prolongée au soleil ne
Pour le traitement transmission autosomique récessive, entraine une résistance à peut en aucun cas induire une
prophylactique du l’action de la 1,25-(OH2) D3 du fait d’une anomalie du récepteur intoxication
rachitisme la vitamine D est (rachitisme vitamino-résistant)
donnée à l’âge de 1 mois et 6 Symptômes du rachitisme :
mois  Malformations osseuses

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295
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 Tétanies
 Convulsion
Chez l’adulte :
Ostéomalacie : douleurs osseuses et musculaires
Ostéoporose : chez la femme ménopausée

 Hémolyse  Action anti-vitamine K


E  Syndrome neuro-dégénératif, neuromusculaire et  Hypertension
ophtalmologique
Du fait de l’existence d’une Syndrome hémorragique du nouveau-né : initialement stérile et sans Thromboses
synthèse microbienne dans stockage, la survenue du syndrome hémorragique du nouveau-né est
le tube digestif et d’un prévenu par l’injection intramusculaire systématique de la vitamine
stockage hépatique, la K3 à la naissance
carence vitaminique est rare Chez l’adulte : l’association antibiothérapie prolongée peut entrainer
K
sauf dans les cas suivants : une carence
Symptômes d’une carence :
 Ecchymoses
 Epistaxis
 Hémorragies cutanées, nasales et digestives
Beriberi : se manifeste par :
Sec : polynévrite, paralysie flasque
Humide : atteinte cardiaque (cardiomégalie, tachycardie, insuffisance
cardiaque congestive)
B1
Cérébral : encéphalopathie Gayet-Wernike, syndrome de Korsakoff
Infantile : œdème, dyspnée, aphonie, oligurie, troubles
cardiovasculaires
Traitement : Chlorhydrate de thiamine
 Signes cutanéomuqueux :
 Lésion de la peau, des muqueuses (dermite séborrhéique, lèvres
B2
crevassées)
 Signes oculaires : lésions oculaires (larmoiement, yeux injectés)

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Pellagre : 3D
 Diarrhée
B3/PP
 Dermite à type d’érythro-œdème bulleux
 Démence
 Signes cutanéomuqueux : dermite, glossite
 Signes neuropsychiatriques : polynévrite, dépression
 Signes hématologiques : anémie microcytaire hypochrome
B6  Retard de croissance
Peut-être dû aux :
 Thérapeutiques antituberculeux à base d’isoniazide
 Hémodialysés chroniques
 Contraception prolongée
 Signes hématologiques : macrocytoses, anémie mégaloblastique
B9 régénérative
 Signes neuropsychiatriques
Pour diagnostiquer une  Syndrome anémique : macrocytose, anémie mégaloblastique Acné juvénile
carence : test de Schilling régénérative
 Manifestations neurologiques : scléroses combinées à la moelle
B12  La carence peut être due à un déficit en facteur intrinsèque
(anémie de BIERMER) ou à une gastrectomie totale, atrophie
gastrique….

Pour traiter l’anémie par  SCORBUT :  Insomnie


manque de fer on donne la  Syndrome hémorragique  Excitation
C
vitamine C pour faciliter  Ichtyose  Calculs rénaux
l’absorption  Gingivite, parodontolyse  Ulcère

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SCORBUT

PELLAGRE

Acné juvénile
BERIBERI

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RACHITISME

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TD biochimie : Les vitamines

Exercice 01 : répondre par vrai ou faux en corrigeant les fausses.

Propositions V/F Correction et remarques


Les vitamines sont des molécules organiques, générant  Non énergétique
une partie importante de l’énergie cellulaire et agissante FAUX  A faible dose
à forte dose.
Les vitamines sont absorbées principalement au niveau Principalement au niveau duodéno-jéjunale
de l’iléon. SAUF pour la vitamine C et la vitamine B12 au
FAUX
niveau de l’iléon et la vitamine K au niveau du
colon.
Dans l’anémie de Biermer, il y a un déficit de synthèse du
VRAI
facteur intrinsèque.
Les vitamines circulent librement dans le plasma. La vitamine C SEULEMENT circule librement.
Il existe :
 Un transport non spécifique : par
l’albumine et les immunoglobulines : B2,
B9 et B6
 Un transport spécifique :
 RBP et transféritine : A
FAUX  BDP : D
 FBP : B9
 Haptocortine, transcobalamine II : B12
 (Transcobalamine I : le transport dans
les tissus)
 Lipoprotéine : E, K
 GR : B1, B2, PP, B5, B9 (tous les B sauf
la B6 et la B12)
Les folates sont stockés dans les cellules hépatiques sous
VRAI
forme de polyglutamates.
Les transporteurs facilité SR-BI ne transportent que la Vitamines E et D
FAUX
vitamine E.
La rhodopsine est une forme active de la vitamine A. La rhodopsine ou pourpre rétinien est un
pigment protéique photosensible présent
dans un des deux types des cellules
FAUX
photoréceptrices de la rétine (les bâtonnets) :
elle est formée par une protéine opsine est un
dérivé aldéhydique de la vitamine A.
La cyanocobalamine est la forme active de la vitamine La cyanocobalamine est la forme
B12. médicamenteuse de la vitamine B12. C’est la
FAUX méthyl-cobalamine et la 5-derosyl desoxy
cobalamine sont les formes actives de la
vitamine B12.

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300
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La biotine est une vitamine nécessaire à la synthèse des


VRAI
acides gras.
L’activation de la vitamine B9 donne des dérivés
VRAI
donneurs de chaines mono-carbonées
La niacine dérive du tryptophane. VRAI
Le FMN est la seule forme d’activation de la riboflavine. FAUX FMN et FAD
Le phosphate de pyridoxal est le coenzyme indispensable
VRAI
à la réaction de transamination.
Un déficit en vitamine B12 entraine une
hyperhomocystéinémie, avec une diminution de la VRAI
régénération des tétrahydrofolates
La vitamine C permet la transformation du Fe2+ en Fe3+  Fe3+ en Fe2+
pour être absorbé au niveau intestinal, elle a un rôle Co- FAUX  Elle n’a pas un rôle Co-enzymatique.
enzymatique.
La forme active de la vitamine E est l’alpha-tocophérol VRAI

Exercice 2 : complétez le tableau suivant,


Vitamine Nom commun Carence
C Acide ascorbique Scorbut
B1 Thiamine (aneurine) Béribéri
B3 (PP) Niacine Pellagre
D Cholécalciférol Ostéomalacie

Exercice 3 :
 L’ostéomalacie : carence en vitamine D chez l’adulte.
 La vitamine A : elle est stockée dans le foie sous forme estérifiée.
 La thiamine pyrophosphate : Est un coenzyme indispensable à la pyruvate déshydrogénase.
 Le précurseur du FMN et du FAD : est la riboflavine.
 Le coenzyme de la lactate déshydrogénase : est le NAD qui provient de la vitamine PP.
 Le phosphate de pyridoxal : est le coenzyme des transaminases, désaminases et décarboxylases.
 Le tétrahydrofolate est la forme active de la vitamine B9 : elle doit être régénérée par la DHFR
pour assurer la synthèse de la thymidylate.
 Les ménaquinones peuvent être synthétisées par la flore intestinale : elle est le cofacteur des
gamma-glutamyl-carboxylases.

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301
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Cas clinique :

 Un enfant N. Amir âgé de 3 ans et 2 mois, est amené par


ses parents, chez un pédiatre, pour un petit retard statural
et une déformation osseuse évocatrice des membres
inférieures type ‘’genu varum bilatéral’’ (Voir image).

 L’enfant était né à terme, avec une acquisition de la marche


vers le 13ème mois de vie.

 A l’interrogatoire, la maman avoue qu’elle n’exposait pas


assez son enfant au soleil, et que l’enfant n’a jamais eu de
substitution vitaminique depuis qu’il a fait une fausse
route suite à une prise orale de la vitamine D vers l’âge de
1mois.

▪ Le diagnostic le plus probable :


 Rachitisme carentiel (par défaut d’apport).

Types de rachitisme
Rachitisme carentiel Défaut d’apport
Type 1 Défaut d’activation de la 1α hydroxylase
Rachitisme pseudo-carentiel
Type 2 Rachitisme vitamino-résistant (défaut du récepteur)

▪ Examens biologiques complémentaires :


 On dose la forme de stockage de la vitamine D : 25 OH (D3).
 On dose également le calcium et le phosphate, sanguin et urinaire.

▪ Traitements :

Rachitisme carentiel Exposition au soleil + 25 OH (D3)


Type 1 1,25 OH (D3)
Rachitisme pseudo-carentiel
Type 2 Injection de la vitamine D activ

▪ Les complications qui peuvent être dus au traitement :


 Hypervitaminose : induisant,
 Calcification des tissus.
 Hypocalciurèse (la vitamine D induit l’absorption du calcium)

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302
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c. Hyperparathyroïdie primaire

QCM d. Les phosphatases alcalines sont


élevées
e. Calcémie normale ou basse
1) La vitamine D (RF) :
a. L’ergocalciférol est la vitamine D3 REPONSES : C
b. Le transport plasmatique de la 5) Les formes actives de la vitamine D
vitamine D est réalisé par la VDBP
sont :
c. La forme active de la vitamine D est la
a. La 1,25 di OH D2
1,25 di OH vitamine D3
b. La 1,25 di OH D3
d. Des valeurs supérieures de 30ng/ml
c. Le 1,25 di OH cholécalciférol
sont considérées comme normales
d. Le calcitriol
e. La première hydroxylation de la
e. La 25 OH D2
vitamine D est microsomale
REPONSES : A, B, C
REPONSES : A
6) Le rachitisme pseudo-carentiel de type I
2) La vitamine E (RJ) :
(RFs) :
a. Elle est formée de deux noyaux
a. Est autosomique récessif
chromane
b. Est appelé rachitisme commun
b. Elle n’a aucun pouvoir antioxydant
c. Est caractérisée par un déficit en 1-
c. Son absorption ne nécessite pas la
alpha-hydroxylase rénale
présence de lipides
d. Est appelé aussi rachitisme vitamino-
d. Elle est transportée par la
résistant
transcobalamine II
e. Est lié à un défaut de synthèse de 1,25
e. Ses carences sont rares et
di OH D3
asymptomatiques
REPONSES : B, D
REPONSES : C
7) La vitamine K :
3) Toutes ces propositions concernant la
vitamine A sont justes, sauf une, laquelle a. Est liposoluble
b. Est directement antihémorragique
a. C’est une vitamine liposoluble
c. Peut être fabriquée par la flore
b. Elle joue un rôle dans la protection de
bactérienne
l’épithélium
d. Intervient au niveau de l’os
c. Elle intervient dans l’immunité et
e. Toutes ces réponses sont justes
comme antioxydant
d. La β-carotène est la principale source REPONSES : E
de la vitamine A
e. La non fermeture du tube neural est 8) La forme active de la vitamine B6 (RJ) :
une conséquence de son déficit a. Alpha tocophérol
b. Thiamine pyrophosphate
REPONSES : E
c. Méthyl cobalamine
4) Le bilan biologique d’un déficit en d. Tétra hydrofolate
vitamine D associe toutes ces anomalies e. Phosphate de pyridoxal
biologiques sauf une, laquelle ?
REPONSES : E
a. Hypophosphatémie
b. Hyperphosphaturie

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303
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9) Concernant la vitamine K : 13) La forme active de la vitamine B6 : RJ


a. Traverse la barrière placentaire a. Alpha tocophérol.
b. Intervient sur l’os b. Thiamine pyrophosphate.
c. Est fabriquée par la flore bactérienne c. Méthyl cobalamine.
du nouveau-né d. Tétra hydrofolate.
d. Joue un rôle d’anticoagulant e. Phosphate de pyridoxal.
e. Son absorption est inhibée en
présente des lipides (repas gras) REPONSES : E

REPONSES : B 14) Concernant la vitamine K : RJ


a. Traverse la barrière placentaire.
10) La vitamine D (RJ) : b. Intervient sur l’os.
a. Est surtout de source alimentaire c. Est fabriquée par la flore bactérienne
b. Son rôle principal s’effectue au niveau du nouveau-né.
de l’intestin d. Joue un rôle d’anticoagulant.
c. Sa forme active est la 1,25 di OH D2 e. Son absorption est inhibée en
d. A dose élevé il n’y’a aucun risque présence des lipides (repas gras).
d’hypervitaminose
e. A un rôle hormonal et antioxydant REPONSES : B

REPONSES : B 15) La vitamine D : RJ


a. Est surtout de source alimentaire.
11) La vitamine D (RJ) : b. Son rôle principal s’effectue au niveau
a. Son hydroxylation en position 25 se de l’intestin.
fait au niveau hépatique, donnant le c. Sa forme active est la 1,25 di OH D2.
25-cholécalciférol, forme de réserve d. A dose élevée il n’ y’a aucun risque
b. L’ergocalciférol représente la source d’hypervitaminose.
majeure (90%) de la vitamine D e. A un rôle hormonal et antioxydant.
c. Sa synthèse endogène se fait à partir
du 7-déhydrocholestérol sous l’action REPONSES : B
des UVA.
16) La vitamine D : RJ
d. L’hydroxylation en position 1 est la
première hydroxylation, elle se fait au a. Son hydroxylation en position 25 se
niveau rénal permettant son fait au niveau hépatique donnant le
activation 25-cholécalciférol, forme de réserve.
e. Le rachitisme de type I, est dû à une b. L’ergocalciférol représente la source
résistance à l’action du calcitriol, par majeure (90%) de la vitamine D.
mutation de son récepteur c. Sa synthèse endogène se fait à partir
des UVA.
REPONSES : A d. L’hydroxylation en position 1 est la
première hydroxylation, elle se fait au
12) La forme active de la vitamine D : RJ niveau rénal permettant son
a. Calcitriol. activation.
b. 1 OH D3. e. Le rachitisme de type 1, est dû à une
c. 1, 25 di OH ergostérol. résistance à l’action du calcitriol, par
d. 1, 25 di OH cholestérol. mutation de son récepteur.

REPONSES : D REPONSES : A

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304
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Les oligoéléments

Dans le corps humain, on distingue 3 groupes d’éléments chimiques :

 Les éléments plastiques (ou de structure) qui composent la masse tissulaire : carbone,
oxygène, azote et hydrogène.
 Les macro-éléments (ou éléments minéraux) : calcium, magnésium, phosphore, potassium,
sodium et soufre.
 Les éléments-trace, parmi lesquels on retrouve les oligoéléments. Les éléments-trace sont
présents dans l’organisme en faible quantité, de l’ordre du milligramme.

Les oligoéléments sont des composés inorganiques appartenant aux métaux ou aux métalloïdes,
présents en très petite quantité dans l’organisme (leur concentration est inférieure à 1 mg/Kg de
poids corporel, et c’est pour cette raison qu’ils sont appelés oligoéléments « oligos = peu »), mais ils
sont nécessaires à la vie. Ils ne sont pas synthétisés par le corps humain, ils sont donc
obligatoirement apportés par l’alimentation.
Plusieurs oligoéléments entrent dans la composition d’enzymes ou sont indispensables à leur
activation. Ils jouent également un rôle dans la constitution des signaux hormonaux et l’immunité.

Classification : Les oligoéléments sont classés en 3 catégories :

 Les oligoéléments essentiels : le zinc, le fer et le cuivre. une carence ou un apport excessif de
ces éléments peuvent entrainer des troubles sérieux.
 Les oligoéléments probablement essentiels : le manganèse Mn.
 Les oligoéléments potentiellement toxiques : le fluorure et le cadmium.

1/ Le zinc « Zn »
Essentiel pour plus de 300 enzymes comme Déficit en zinc : le manque de zinc
Le Zn est
l’anhydrase carbonique, la phosphatase alcaline… cause des atteintes de la gustation
l’antagoniste
et même pour les récepteurs des hormones (hypo agueusie) et de l’olfaction
du cuivre.
stéroïdes. De ce fait, il est important dans la (hyposmie), la susceptibilité aux
Quand le Zn
plupart des processus métaboliques comme la infections, un retard de la
↗, le Cu ↘.
synthèse des protéines. Sa quantité totale dans croissance, une dermatite, et
l’organisme est de l’ordre de 1.5 à 2.5 g. l’alopécie (chute de cheveux).

Il est présent dans les


produits d’origine animale Le zinc Il est éliminé dans le lait Il a un rôle
(viande, poisson, œufs), les Zn maternel, les selles, les antioxydant
noix et les céréales. urines et le suc pancréatique .

Le tractus intestinal joue un rôle capital dans le Il est réparti dans l’organisme selon les proportions
maintien de l’homéostasie du zinc suivantes : muscles squelettiques à 60%, os à 30%,
(concentration stable). Seul 30% du zinc est peau à 5%, sang à 5% (essentiellement dans les
absorbé activement ou bien passivement, le globules rouges 80%, le reste 20% est transporté par
reste est éliminé dans les selles. l’albumine et la protéine anti inflammatoire Alpha 2).

Faculté de Médecine d’Alger 305


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2/ L’iode « I »
L’iode est un oligoélément d’une importance extrême. Trouble : déficit en iode
80% de l’iode du corps entre dans la constitution des
Le manque d’iodure entraine la diminution de la
hormones thyroïdiennes T3 et T4. Il existe dans le
quantité de T3 et T4. Les centres de régulation
corps sous forme minérale et sous forme organique
(hypothalamus-hypophyse) vont détecter ces
contenue dans les hormones ou transportée par des
taux bas d’hormones thyroïdiennes et en
protéines. Il est facile à doser dans le sang et les
réponse (FEED BACK) ils vont stimuler la glande
urines. Ses besoins journaliers sont de l’ordre de 100 à
thyroïde de manière continue ce qui va causer
150 μg et sa quantité totale dans l’organisme est de
son hypertrophie (augmentation de son volume
15 à 20 mg.
→ goitre). (Nous allons mieux comprendre
quand on fera l’UEI 4 : système endocrinien).
Il est présent dans les œufs, le poisson,
les fruits de mer, les algues et les sels Trouble : surcharge en I− → Effet Wolff
enrichis en iode. Chaikoff :
Les aliments appauvris en iode sont : les
légumes, la viande, les pâtes et les fruits. En cas de surcharge en iodure (concentrations
sanguines élevées), les thyréocytes possèdent
Il est apporté dans l’alimentation sous un mécanisme d’autorégulation qui leur permet
forme d’iode (I₂) (sous forme d’iodure (I-) L’iode
I de maintenir une production normale des
selon le prof) et il est réduit en iodure (I−) hormones thyroidiennes. C’est-à-dire que
dans l’estomac pour être absorbé au malgré les concentrations élevées d’iodure, il n’y
niveau de l’intestin grêle. a pas d’hyperproduction d’hormones →c’est
Il est éliminé dans le lait maternel et les l’effet Wolff Chaikoff.
urines. Attention ! L’effet Wolff Chaikoff ne dure que
48h. Si l’excès d’iode existe toujours après ces
48h, l’autorégulation s’arrête.
Rôle dans la formation des hormones thyroïdiennes :

Après son absorption, l’iodure se trouve dans le sang. Il


est capté par la membrane basolatérale du thyréocyte
grâce au transporteur membranaire symporteur NIS
(entrée de 2 Na+ et de 1 I−). L’iodure est donc concentré
de 20 à 53% par rapport au sang. Sa forte concentration à
l’intérieur du thyréocyte entraine sa sortie vers la lumière
apicale (colloïde) grâce à une autre protéine de transport
appelée pendrine. A ce niveau-là, il sera incorporé à la
glycoprotéine thyroglobuline Tg par l’enzyme
Thyroperoxydase TPO (La TPO oxyde l’iodure en I2). Les
composés obtenus rejoindront le thyréocyte de nouveau
ou ils subiront l’action de certaines enzymes : il en résulte
la formation des hormones thyroidiennes actives T3 et T4.
A noter que la quantité de T4 est supérieure de T3 mais
c’est la T3 qui est la plus active et c’est pour cette raison
que la T4 est convertie en T3 au niveau des cellules cibles
(périphérie).

Faculté de Médecine d’Alger 306


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3/ Le fer « Fe »
C’est un oligoélément important qui rentre L’organisme contient
4 à 5g de fer répartis
Le fer
dans la constitution de l’hémoglobine (Hb), de
la myoglobine 3,5% et de plusieurs enzymes comme suit : Fe
respiratoires ( catalase, peroxydase) 0,5%.

Le fer héminique : c’est le fer de Le fer non-héminique : c’est le fer de Fer sérique : c’est le fer
l’hémoglobine et de la réserve (sidaire) fixé à la ferritine et plasmatique transporté par la
myoglobine. L’hémoglobine l’hémosidérine. Il existe particulièrement transferrine. 0,1% du fer total.
contient 65% de fer (2.5 g), fixé au niveau des hépatocytes mais aussi dans
aux groupements hèmes. les autres cellules. Il constitue 30% du fer On peut le doser au laboratoire
total (1.5 g). (0.004 male et 0.003 femelle).

1 à 2 mg de fer sont absorbés au niveau de


l’intestin (région duodéno-jéjunale) chaque
jour. Le fer arrive à l’intestin sous forme
oxydée (fer ferrique Fe3+), il sera réduit en
fer ferreux (fer divalent Fe2+) sous l’action
d’une cytochrome B duodénale et en
présence de la vitamine C. Cette réduction
est indispensable pour qu’il puisse franchir la
barrière d’absorption vers le cytoplasme de
l’entérocyte par le « Transporteur de Métal
Divalent 1 » DMT1.

Si l’entérocyte contient une Si, au contraire, l’entérocyte en contient une faible quantité, il sera libéré dans
grande quantité de fer, il sera le sang sous forme de Fe2+ (par le transporteur Ferroportine) puis réoxydé en
emmagasiné sous forme de Fe3+ par la Céruloplasmine et enfin il est capté par la Transferrine (qui fixe 2
Ferritine. molécules de Fe3+). Le fer n’est jamais libre dans le sang.

Facteurs favorisant l’oxydation (et donc Facteurs inhibant l’oxydation du fer : le La céruloplasmine
l’absorption) du fer : l’acidité gastrique, les régime végétarien, les faibles concentrations peut être oxydante
fortes concentrations en vitamine C, les fruits en vitamine C, le thé et le café. ou anti-oxydante
et les légumes. selon le milieu.

La transferrine est une béta globuline chargée de Variations Variations pathologiques :


transporter le fer sanguin. Elle ne fixe que 2 physiologiques du -Manque de fer : dû à : une carence
molécules de Fe3+ mais elle peut capter jusqu’à 6 taux de fer : la d’apport, un problème
molécules en cas pathologique. Sa synthèse subit sidérémie (taux de fer d’absorption intestinale, grossesse,
une régulation qui tient en compte le stock sanguin) est plus pertes de fer (hémorragies).
martial (stock de fer) : qd la réserve en fer est élevée chez le nv né -Surcharge en fer :
basse → la transferrine augmente, et qd la que chez l’adulte. Les hémochromatoses primaires et
réserve en fer est élevée →la transferrine valeurs adultes sont secondaires, anomalies des
diminue. (Voir remarque en fin du cours) atteintes à l’âge de 2 érythropoïèses.
à 3 ans.

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4/ Le cuivre « Cu »

Le cuivre est un oligoélément important. Le cuivre est absorbé au niveau de l’intestin puis transporté par
C’est un bon conducteur d’électricité et de l’albumine et surtout par la céruloplasmine (90%) vers le foie où
chaleur. L’organisme contient 150 mg de il est stocké (80%). Il est également stocké dans les muscles, le
cuivre et l’apport journalier nécessaire pour SNC et les globules rouges (20%).
un adulte est de 2 mg.
Chaque molécule de céruloplasmine transporte 6 à 8 atomes de
cuivre qui lui sert pour son activité oxydative (de Fe2+ par
Le cuivre intervient dans de exemple).
nombreuses réactions
Rq : la céruloplasmine est également une oxydoréductase.
chimiques, et il est impliqué dans
Le
le métabolisme de l’oxygène Le cuivre est éliminé dans la bile et, à un degré moindre, dans
cuivre
grâce à 3 systèmes les urines.
Cu
enzymatiques :
-La cytochrome C oxydase. Variations physiologiques Variation pathologiques de la
-La céruloplasmine (le transporte de la cuprémie (Cu cuprémie :
et lui sert dans son activité sanguin) :
oxydasique). -Diminuée dans les maladies :
- La superoxyde dismutase (SOD : - Chez le nouveau-né, la cœliaque, de Wilson, de
c’est une enzyme à cuivre et cuprémie est basse. Meules, syndrome
zinc, dosée au laboratoire, son néphrotique et hypothyroïdie.
-Elle est élevée au cours
activité renseigne sur le contenu d’un traitement -Augmentée dans
du corps en Cu et en Zn). contraceptif, un traitement l’hémochromatose,
par les œstrogènes, et en l’hyperthyroïdie et les
cas de grossesse. hémopathies malignes.

5/ Le sélénium « Se »

Le sélénium est un oligoélément Il est présent dans les abats, les Le Se est indispensable
indispensable pour l’homme, fruits de mer, les noix et les œufs. à l’activité de la
l’animal et les plantes. Sa quantité glutathion peroxydase
Il est éliminé dans les urines. (antioxydant) et
totale dans le corps est de 13 à 20
mg avec des besoins journaliers de d’autres séléno-
70 μg. protéines.

Trouble : déficit en Se : Trouble : surcharge ou


Le sélénium
dans certaines régions de Chine où le intoxication en Se :
Se
sol est pauvre en Se, on peut observer elle provoque des
des pathologies cardiomyopathies. Le vomissements, des
déficit en Se est rare. troubles digestifs et
neurologiques.

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Les oligoéléments non essentiels :

Manganèse Fluore Lithium Silicium


Antioxydant, lutte  Rôle structural en  Echanges  Constituant :
contre les radicaux remplaçant un membranaires  Du tissu
libres de l’oxygène hydroxyle OH (réduit l’impulsion conjonctif, osseux,
dans nerveuse).  Du collagène
l’hydroxyapatite  Antagoniste de  Diminue le risque
des os, des dents. l’ADH athéromateux
rôle
 Active la synthèse  Dysthyroidie.
de collagène.
 Participe à la
fixation du
calcium dans les
dents.
Bananes, céréales et Sels fluorés, poissons Salades, pommes de Soja, céréales
pain complet et fruits de mer terre, radis, crustacés complètes, algues,
peau des fruits,
Sources
oignon, ail, asperges,
radis, chou-fleur,
dattes
Besoins 8mg /jour 1,5-3mg /jour 8mg /jour 20-60mg /jour
Troubles de gonades Ostéoporose, Pas de signes connus Retard de croissance,
hyperlaxité fractures, troubles de
Carences
ligamentaire, phanères, vertiges et
rachitisme artériosclérose.
Pro-oxydant et Taches brunâtres sur Nausées, Prudence en cas
mutagène l’émail, caries vomissements, d’insuffisance rénale
Intoxications
diarrhées,
tremblements.
Elimination Biliaire Urinaire Urinaire Biliaire et urinaire.

REMARQUE IMPORTANTES :

Dans l’organisme il y a un équilibre entre l’oxydation et l’anti-oxydation, parfois, un électron


s’échappe de la chaine d’oxydo-réduction pouvant induire une oxydation et donc attaquer les
cellules. Les antioxydants qui protègent la cellule de cette agression sont ‘’la vitamine E, la vitamine C
et le zinc ainsi que le glutathion’’.

Le zinc :

 Le dosage du zinc est effectué grâce à un appareil de ‘’spectroscopie d’absorption atomique en


flamme à 213nm’’.
 Le zinc n’est pas interchangeable, sauf celui porté par les protéines (très petite réserve).

Le fer :

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 Il est très oxydant, il ne peut pas être sous forme libre dans l’organisme.
 Le fer sérique est représenté par le fer fixé par la transferrine. La transferrine (comme il est
mentionné précédemment) fixe dans les conditions physiologiques 2 molécules de fer, par contre
dans les conditions pathologiques, elle peut fixer jusqu’à 6 molécules → c’est ce qui nous permet
d’identifier ‘’le bilan martiale’’ (c’est ce que l’on dose au laboratoire) :
 La capacité latente : 2mol
 La capacité totale : 6 mol
 Ces paramètres vont nous permettre d’identifier et de classer l’anémie :
 Dans les anémies par manque de fer : la concentration de transferrine augmente.
 Dans les anémies par surcharge en fer : la concentration de transferrine diminue.
 On explique ceci par : en cas de diminution du fer, l’organisme augmente la synthèse de
transferrine pour capter toutes les molécules du fer afin de maintenir un taux de fer sérique qui
est stable. En cas de surcharge en fer, l’organisme diminue la synthèse de transferrine afin
d’empêcher la surcharge en fer → donc il y’a une relation inverse entre la transferrine et les
concentrations en fer (la synthèse de transferrine subit une régulation inverse du stock martial).
 Les hémorragies qui induisent une diminution dur fer peuvent être dues : aux menstruations,
fibrome (cancer utérin), ulcère gastroduodénale saigneux, hémorroïdes.
 Les hémochromatoses (dues à une surcharge en fer) :

→Primaire : héréditaire, maladies intestinales (DMT1, HLE).

→Secondaire : peut-être secondaire à une transfusion.

Le sélénium : L’excès (ou intoxication) en sélénium peut être due à des causes : alimentaires ou
iatrogènes (médicamenteuse). Cependant, il peut être toxique.

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TD biochimie : oligoéléments

I/-Définition : éléments nécessaires non organiques agissent à de très faibles quantités classés en 3
catégories (voir cours oligoéléments).

II/-Répartition du fer dans l’organisme :


Lié à l’hème de la molécule de :
 Hémoglobine (65% = 2,5g du fer total)
Fer héminique
 Myoglobine des cellules musculaires (20%).
 Hème enzyme participant à la chaine respiratoire : oxydoréduction
Fer sidaire de stockage :
Fer non héminique  Ferritine et hémosidérine (35% = 1,5g du fer total).
 Fer transporté lié à la transferrine.

III/-Absorption du fer : au niveau duodéno-jéjunal sous forme de fer ferreux Fe2+ : il est réduit.
1. Le cytochrome B et la vitamine C participent à la réduction.
(Divalent cytochrome B = réductase, se trouve au niveau des microvillosités)
2. Passe au cytoplasme de l’entérocyte par DMT1.
3. Selon la disponibilité du fer dans l’organisme :
 Stocké sous forme de Ferritine.
 Réoxydé en Fe3+ par la ceruloplasmine et libéré dans la circulation sanguine par la
ferroprotéine.
4. Au niveau du sang il est transporté grâce à la transferrine.

IV/-Transport du fer sérique :


 Assuré par la transferrine.
 Chaque protéine fixe 2 molécules de fer ferrique Fe2+.

V/-Dosage du fer sérique : il est fait pour voir si il y’a une anémie. A côté du dosage du fer sérique,
on dose le fer ferrique lié à la ferritine pour voir si les réserves sont puisées → Anémie sévère.

VI/-L’absorption du fer : Elle est :


Augmentée par : Diminuée par :
 La vitamine C  La vitamine C
 L’acidité gastrique  Le régime végétatif
 Fruits et légumes  Thé et café

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VII/-Hémochromatose : L'hémochromatose (aussi appelée hémochromatose génétique ou


hémochromatose héréditaire) est une maladie génétique et héréditaire responsable d'une absorption
excessive de fer par l'intestin et de son accumulation dans l'organisme → Augmentation du fer.

VIII/- L’iode :
 Absorbé sous forme d’iodure.
 Besoin journalier : 100-150 µg/jour.

Les hormones thyroïdiennes :

a/-Généralités : elles sont synthétisées au niveau des thyrocytes des glandes thyroïdes par l’iodation
d’un acide aminé ‘’la tyrosine’’. Jouent un rôle important dans le métabolisme.

b/- Synthèse des hormones thyroïdiennes :

1. Après son absorption, l’iodure se trouve dans le sang. Il est capté par la membrane basolatérale
du thyréocyte grâce au transporteur membranaire symporteur NIS (entrée de 2 Na+ et de 1 I−).
L’iodure est donc concentré de 20 à 53% par rapport au sang. Sa forte concentration à l’intérieur
du thyréocyte entraine sa sortie vers la lumière apicale (colloïde) grâce à une autre protéine de
transport appelée pendrine. A ce niveau-là, il sera incorporé à la glycoprotéine thyroglobuline Tg
par l’enzyme TPO, (la thyroperoxydase induit une réoxydation de l’iodure I- en I2), l’I2 se fixe sur la
chaine latérale aromatique de l’acide aminé tyrosine de la thyrogobuline en :
 C3 : mono-iodo-tyrosine MIT.
 C3, C5 : di-iodo-tyrosine DIT.
2. Les composés obtenus rejoindront le thyréocyte de nouveau par endocytose ou ils seront
phagocytés par les lysosomes libérant les DIT et les MIT → réarrangement moléculaire :
 T3 : 1 MIT + 1 DIT.
 T4 : 2 DIT.
3. On aboutit à la synthèse de T3 et T4 et leur libération au niveau sanguin : T4 est plus concentrée
et T3 est plus active (Quand T4 atteint les cellules périphériques cibles, elle est transformée en T4
qui est active et va agir).

c/-Effet WolfChaikoff : inhibition de la synthèse de T3 et T4 en cas de fortes concentrations en iode :


ne dure que 48h.

d/-Déficit en hormones thyroïdiennes : Hypothyroïdie.

 La TSH est synthétisé au niveau de l’hypophyse, stimulée par la TRH synthétisée au niveau de
l’hypothalamus.
 La TSH stimule la glande thyroïde, cette dernière synthétise T3 et T4.

FEED BACK : Une diminution de T3 et T4 (hypothyroïdie) → Augmentation de la TSH → Hypertrophie


de la glande thyroïde.

IX/-Le sélénium : nécessaire à l’action de l’enzyme ‘’glutathion peroxydase’’ : le glutathion est un


dipeptide qui participe à la détoxification du corps, il s’oxyde par les métaux lourds et polluants puis
il est réduit par la glutathion peroxydase.

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X/-Le zinc :
 Entre dans la composition de plus de 300 enzymes
 Entre dans la composition des récepteurs des hormones thyroïdes.
 Participe dans la synthèse protéique, collagène.
 Participe dans la réplication cellulaire (processus métabolique).

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REPONSES : E

QCM 4) Parmi ces propositions concernant les


oligoéléments, laquelle est fausse ?
1) L’une des propositions suivantes a. Le fer est absorbé sous forme de Fe2+.
concernant le zinc est fausse, laquelle ? b. La principale voie d’excrétion du
a. Il entre dans la composition de plus de sélénium est urinaire.
300 enzymes. c. Le dosage du zinc se fait par
b. Parmi les enzymes contenant le zinc la spectrométrie d’absorption atomique.
phosphatase alcaline et l’anhydrase d. L’iode est apporté dans l’alimentation
carbonique. sous forme d’iodure.
c. Son absorption intestinale est e. La quantité de cuivre dans l’organisme
uniquement active. est de l’ordre de 10 mg.
d. La quasi-totalité du zinc est retrouvée
au niveau du muscle. REPONSES : E
e. Le zinc est un antagoniste du cuivre.
5) Le cuivre est un oligoélément dont la
REPONSES : C masse atomique est de 63,5 g/mol.
Parmi ces propositions laquelle est
2) Parmi les propositions suivantes fausse ?
concernant le sélénium, une est fausse. a. Il intervient dans l’oxydation du fer
Laquelle ? entérocytaire.
a. Oligoélément indispensable à b. Il entre dans la composition de la
l’homme, les plantes et les animaux. cytochrome C oxydase.
b. La quantité recommandée est de c. Il entre dans la compostion de la
l’ordre de 70 µg. céruloplasmine.
c. Les meilleures sources du sélénium d. Il entre dans la composition de la
sont les fruits, le poisson et les abats. superoxyde dismutase.
d. Il ne joue aucun rôle dans l’activité de e. La céruloplasmine a uniquement une
la glutathion peroxydase. activité oxydasique.
e. Les déficits en sélénium sont rares.
REPONSES : E
REPONSES : D

3) L’iode est un oligoélément indispensable


à la synthèse des hormones
thyroïdiennes. Parmi ces propositions
une est juste. Laquelle ?
a. 40% de l’iode se trouve dans les
hormones thyroïdiennes.
b. Tout l’iode de l’organisme se trouve
sous forme organique.
c. L’organisme en contient 15 à 20 g.
d. La principale source de l’iode est la
viande.
e. Son élimination se fait par le lait
maternel et les urines.

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