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LE PRÉCIS
DU SYSTÈME URINAIRE
LE PRÉCIS
DU SYSTÈME URINAIRE
BACHA Mousleh Amine - MOUZALI Rym - OUARDI Cerine - OUARGLI Fatima Zohra
Cette série que nous mettons à votre disposition s’appuie principalement sur les supports officiels
de la Faculté de Médecine d’Alger (année universitaire 2019/2020), les explications de nos
enseignants ainsi que des schémas et des informations supplémentaires récupérés de livres de
médecine, notamment les ouvrages du professeur S.S HAMMOUDI, que Dieu lui accorde sa
miséricorde, le Gray’s Anatomy, le Marieb, le Roumani’s Physiology et les supports de Chakib
GHOMARI.
Nous espérons de tout cœur que vous pourriez tirer profit de ce fascicule qui exposera devant vous
toutes les informations dont vous aurez besoin pour comprendre les cours et réussir vos examens.
Aussi, nous avons mis à votre disposition à la fin de chaque partie des QCMs tirés des EMDs
précédentes pour compléter votre compréhension (nous avons essayé de les corriger, en cas
d’erreur, veuillez nous pardonner et nous contacter).
Nous tenons à préciser qu’il s’agit de supports complets et non pas de résumés.
Nous tenons aussi à préciser que ce travail est sans AUCUN profit matériel. Nous ne sommes pas
responsables des actions d’impression.
Si vous avez des questions, veuillez nous contacter sur equipe.medicours@gmail.com , ou sur
facebook.
Reins
Anatomie Reins 7
Histologie Reins et voies excrétrices intra-rénales 18
QCM 33
Vessie
Physiologie
Biochimie
• Reins et voies
Histologie excrétrices intra-rénales
MédiCours 2e année de médecine UEI 3
Anatomie : Reins
Introduction : l’appareil urinaire est situé dans la cavité abdomino-pelvienne. Il est formé par :
l'urine
1/-Rein : c’est un organe glandulaire pair. Sa fonction principale est la sécrétion de l’urine, la
régulation de l’homéostasie, la sécrétion de l’érythropoïétine et la régulation de la pression artérielle
par la sécrétion de l’angiotensine.
→ Situation : le rein est un organe rétro-péritonéal, situé au niveau abdominal, dans la région
lombaire (c’est un organe postérieur).
Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale, de T11 au disque (L2-L3) :
Le rein gauche se projette en regard du bord supérieur du processus costiforme de L3.
Le rein droit se projette en regard du bord inférieur du processus costiforme de L3.
Projections :
Le rein gauche se projette sur les côtes 11 et 12.
Le rein droit se projette sur la côte 12.
Les pôles de chaque rein :
Le pôle supérieur est situé à 4 cm de la ligne médiane.
Le pôle inférieur est situé à 6 cm de la ligne médiane.
Chaque rein est orienté obliquement en bas et en dehors.
Le rein droit est plus bas situé que le rein gauche à cause du foie
→Description :
○ Fascia rénal est une condensation de la capsule adipeuse du rein, il est constitué de deux lames :
Antérieure : pré-rénale.
Postérieure : rétro-rénale.
Moyens de fixité :
4/-Rapports :
D’avant en arrière on a :
Le diaphragme en regard du ligament arqué
latéral.
Segment
Le récessus pleural costo-diaphragmatique.
thoracique
Les côtes :
La face postérieure : 11e et 12e à gauche.
correspond à la voie classique 12e à droite.
d’abord chirurgical, présente D’avant en arrière on a :
2 segments : Le corps adipeux para-rénal.
thoracique et lombaire Les fascias des muscles psoas et carré des
Segment lombes.
lombaire Le fascia thoraco-lombaire et le muscle
transverse de l’abdomen.
Les muscles :
Masse sacro-lombaire, petit dentelé
5/-Structure :
Le rein est constitué de parenchyme rénal entouré d’une capsule et creusé d’une cavité : le sinus
rénal.
Le parenchyme Une partie externe : le cortex D’aspect brun rouge et granuleux, présente plusieurs
rénal : comprend 2 parties :
parties : -Les colonnes de Bertin (colonnes rénales) situées
entre les pyramides de Malpighi (pyramides rénales).
-Les pyramides de Ferrein (opposées aux pyramides
de Malpighi).
-Le labyrinthe qui contient les glomérules situés entre
les pyramides de Ferrein.
Une partie interne : la médulla Elle présente des masses coniques : ce sont les
pyramides rénales (de 8 à 10) et dont le sommet
répond aux papilles.
A chaque pyramide rénale correspond un lobe rénal.
A chaque pyramide de Ferrein correspond un lobule.
Le sinus rénal Cette cavité s’ouvre par le hile rénal et contient les vaisseaux rénaux, les calices et le
pelvis rénal.
6/-Vascularisation artérielle :
La vascularisation artérielle des reins est assurée par les artères rénales qui naissent de l’aorte
abdominale. Elle est de type terminal (pas d’anastomoses). La distribution artérielle permet de
diviser le rein en 5 segments importants en chirurgie conservatrice : ce sont les segments :
supérieur, inférieur, antéro-supérieur, antéro-inférieur et postérieur.
◊ Les artères de la capsule adipeuse : elles proviennent des artères rénales, des artères surrénales et
des artères testiculaires ou ovariques ; parfois, elles naissent des artères coliques droite et gauche,
des artères lombaires et de l’aorte.
7/-Vascularisation veineuse :
Chaque veine rénale (droite et gauche) constitue le collecteur veineux final d’un rein.
Chaque veine rénale nait de l’union des veines segmentaires au niveau du hile rénal.
Une veine segmentaire collecte des veines inter-lobaires qui drainent les veines arquées situées à
la base des pyramides rénales
Les veines inter-lobaires et arquées reçoivent les veines droites et inter-lobulaires (radiales). Ces
dernières collectent les veines intra-lobulaires, et les veinules stellaires situées sous la capsule
rénale.
8/-Drainage lymphatique : les vaisseaux lymphatiques naissent de deux plexus d’origine : (double
sortie intra-hilaire et capsulaire)
9/-Innervation : elle provient du plexus rénal qui est formé par des neuro-fibres en provenance des
ganglions cœliaques et aortico-rénaux.
10/-Pathologies :
Néphrite.
Calculs rénaux.
Polykystose rénale.
Insuffisance rénale.
La mise en place du rein passe par 3 stades successifs, selon une séquence cranio-caudale :
-Chez l’Homme, les 2 premières ébauches ont une existence transitoire : le rein définitif provient
essentiellement du métanéphros, mais les parties excrétrices proviennent du mésonéphros qui va en
grande partie régresser.
L'appareil urinaire
Zone médullaire (médulla Une base : orientée vers la capsule rénale ou plus précisément vers la
ou zone parenchymateuse zone interne du cortex. Elle est divisée en une série de petites pyramides
centrale ou profonde) appelées pyramides de Ferrein (=lobules) (opposées aux pyramides de
Malpighi, 400 à 500 pyramides de Ferrein par pyramide de Malpighi).
Zone d’aspect clair,
constituée par une série de
pyramides de Malpighi
(=lobes) (7 à 13 chez
l’Homme). Chaque pyramide Un sommet : arrondi, orienté vers le hile rénal. Chaque sommet
présente : constitue une papille qui débouche dans les calices.
Vaisseaux sanguins
Corpuscule rénal
de Malpighi
Néphrons
Système tubulaire Tubes urinifères
Voies excrétrices
intra-rénales
Système tubulaire
a. Le néphron :
C’est l’ensemble de structures séparant le sang des capillaires glomérulaires et le liquide contenu
dans l’espace de la chambre urinaire, c’est une paroi complexe composée de :
Localisation Description
Il s’étend à travers toute la -Sa paroi épaisse est faite de 5 à 6 cellules (sur
substance corticale. Sa une coupe transversale) reposant sur une
Tube portion initiale est très membrane et limitant une lumière étroite : 40
proximal contournée et située dans à 50 μm de diamètre.
le labyrinthe. -Chaque cellule offre les caractéristiques
Il pénètre ensuite dans une structurales suivantes :
pyramide de Ferrein. Son ▪ Une bordure en brosse au pôle apical C’est le segment
extrémité distale appelée (villosités plus ou moins régulières). à bâtonnets et à
tube de Schachowa se ▪ Une striation cytoplasmique infra- brosse.
trouve dans la substance nucléaire due à la présence de :
médullaire. Chondriocontes (bâtonnets de
Heidenhain) : mitochondries
allongées.
Invaginations cytoplasmiques
entre les mitochondries.
Remarque : en microscopie électronique,
cette striation s’explique par l’existence de
replis de la membrane basale délimitant des
logettes qui abritent les mitochondries.
→ Le canal papillaire :
Sa paroi est bordée par un épithélium prismatique unistratifié avec des cellules claires.
Les canaux papillaires s’ouvrent dans le calice par les pores urinaires, au niveau du sommet de la
pyramide de Malpighi (papille).
a) L’artériole glomérulaire :
Endothélium continu.
Cellules myoïdes pauci (peu) ou afibrillaires.
Cellules épithéloïdes à cytoplasme riche en granules denses d’où le nom de cellules
granuleuses. Elles élaborent la rénine. Elles présentent :
Un pôle interne : au contact de l’épithélium glomérulaire.
Un pôle externe : en rapport avec les cellules de la macula densa et les terminaisons
nerveuses adrénergiques.
b) Le lacis cellulo-conjonctif :
Interstitium rénal
a. Le tissu conjonctif :
Représenté par la capsule du rein qui est faite
d’une lame de collagène fine et résistante. Elle
envoie dans le parenchyme rénal de fins
prolongements qui réalisent un discret
feutrage entre les tubes et autour des
vaisseaux.
c. Les vaisseaux :
◊ Vascularisation rénale :
Le sang artériel arrive au rein par l’artère rénale (branche de l’aorte abdominale).
Le sang veineux quitte le rein par la veine rénale qui se jette dans la veine cave inférieure.
REMARQUE :
Cette vascularisation externe est sujette à de nombreuses variations d’implantation : tous les
vaisseaux ne passent pas forcément par le hile rénal et c’est ainsi qu’on peut trouver des artères
accessoires arrivant au pôle supérieur ou inférieur du rein.
→ Le système artériel :
L’artère rénale traverse le hile, se divise en deux branches principales (antérieure et postérieure)
dont les branches de subdivision se distribuent entre les pyramides de Malpighi : c'est-à-dire
dans les colonnes de Bertin → ce sont les artères interlobaires. (Pas d’anastomoses →
vascularisation de type terminal).
A la jonction cortico-médullaire, l’artère interlobaire se divise latéralement en plusieurs artères
arciformes (arquées) qui circulent parallèlement à la capsule et qui donnent naissance aux
artères interlobulaires.
Les artères interlobulaires sont à l’origine des artérioles glomérulaires afférentes, elles se
terminent à la périphérie du rein dans un réseau d’artérioles sous capsulaires formant un plexus
capillaire.
En aval de ces artérioles afférentes, la circulation sanguine est assurée par un système porte
artério-artériel spécifique du rein au niveau du corpuscule de Malpighi, responsable de la
microcirculation rénale.
-De la corticale : le sang veineux est drainé par les veinules étoilées de Verheyen, puis par les veines
inter-lobulaires qui se jettent dans les arcades veineuses (veines arquées) drainées à leur tour par la
veine inter-lobaire.
-De la médullaire : les capillaires médullaires sont drainés par des veinules qui se jettent dans les
veines droites ascendantes. Celles-ci rejoignent les arcades veineuses (veines arquées) soit
directement, soit indirectement en passant par les veines inter-lobulaires.
Le sang des arcades veineuses est drainé par les veines inter-lobaires puis par la veine rénale qui se
jette à la sortie du rein dans la VCI (veine cave inférieure).
veinules
Veines inter-
lobulaires
Veines droites
ascendantes
Arcades veineuses
(veines arquées) Arcades veineuses :
-soit directement,
-soit indirectement en passant par
Veines inter- les veines inter-lobulaires
lobaires
Veines inter-lobaires
Veine rénale
Veine rénale
VCI VCI
Bonus
33
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : D REPONSES : E
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : E
35
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
a. 1, 3, 4 d. Tube de Schachowa.
b. 1, 2, 5
c. 5, 4, 2 REPONSES : B
d. 3, 5, 1
41) A quel niveau du parenchyme rénal
REPONSES : A s’observent les artères et les veines
droites ?
38) Quelle est parmi les propositions a. Labyrinthe.
suivantes celle qui correspond à la b. Pyramide de Ferrein.
définition du labyrinthe rénal ? c. Pyramide de Malpighi.
a. Substance corticale sous capsulaire. d. Colonnes de Bertin.
b. Substance corticale située entre les
pyramides de Ferrein. REPONSES : C
c. Substance corticale située entre les
42) Indiquez lequel des éléments de
pyramides de Malpighi.
structure suivantes est en contact avec
d. Ensemble des pyramides de Ferrein.
la zone claire interne de la membrane
REPONSES : B basale péricapillaire dans le corpuscule
de Malpighi du parenchyme rénal ?
39) Au niveau du corpuscule de Malpighi du a. Cellules mésangiales.
rein, en partant de la lumière des b. Pédicelles du feuillet interne de la
capillaires glomérulaires vers le feuillet capsule de Bowmann.
interne de la capsule de Bowmann, on c. Cellules endothéliales du capillaire
doit normalement rencontrer l’un des glomérulaire et cellules mésangiales.
ensembles de structures suivants. d. Cellules endothéliales du capillaire
Lequel ? glomérulaire.
a. Endothélium fenêtré, membrane
péricapillaire, cellules mésangiales, REPONSES : D
podocytes.
43) Quels sont les segments du néphron
b. Endothélium fenêtré, podocytes,
rencontrés au niveau du labyrinthe ?
cellules mésangiales.
1. Corpuscule de Malpighi.
c. Endothélium fenêtré, membrane
basale péricapillaire, podocytes. 2. Portion contournée du tube proximal.
3. Tube de Schachowa.
d. Endothélium fenêtré, membrane
basale péricapillaire. 4. Branche grêle de l’anse de Henlé.
5. Branche épaisse de l’anse de Henlé.
REPONSES : A 6. Tube de Bellini
a. 1, 2, 6
40) Sur une coupe histologique du rein, b. 1, 2, 3, 6
examinée en MO, au fort grossissement, c. 2, 3, 6
vous observez une section du tube d. 1, 5, 7
urinaire d’un diamètre de 30 microns, à
lumière large, bordée par 5 à 6 cellules REPONSES : A
cubiques à noyau central, comportant
une striation cytoplasmique basale. De 44) Parmi les constituants histologiques
quelle portion du tube urinaire s’agit-il ? suivants, quel est celui qui ne fait pas
a. Tube proximal. partie du néphron ?
b. Tube distal. a. Tube proximal.
c. Branche épaisse de l’anse de Henlé. b. Corpuscule de Malpighi.
39
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : C REPONSES : A
47) L’origine embryologique de la partie 51) Au niveau de l’appareil
excrétrice du rein : juxtaglomérulaire, la rénine est élaborée
a. Pronéphros et mésonéphros. par :
b. Mésonéphros uniquement. a. Les cellules myoides de l’artériole
c. Métanéphros et mésonéphros. glomérulaire afférente.
d. Métanéphros uniquement. b. Les cellules épithéloides de l’artériole
e. Métanéphros et pronéphros. glomérulaire afférente.
c. Les cellules pseudo-meissneriennes du
REPONSES : B
lacis cellulo-conjonctif.
48) Le néphron, unité fonctionnelle du rein d. Les cellules de la macula densa.
est situé au niveau de : e. Aucune de ces cellules.
a. Des pyramides de Malpighi. REPONSES : B
b. Des pyramides de Ferrein.
c. Des labyrinthes. 52) Au niveau du parenchyme rénal, les
d. Des colonnes de Bertin. veines droites ascendantes :
e. De toutes ces structures.
40
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : A
REPONSES : C
41
Anatomie • Voies excrétrices du rein
II/-Anatomie descriptive :
1-Les petits calices (ou calices mineurs) : répondent aux papilles et s’ouvrent dans les grands calices
par une saillie.
En haut La surrénale.
En bas L’uretère.
4-L’uretère :
Dimensions
Longueur 25 cm
Calibre Au niveau lombaire : 10 mm
Au niveau pelvien : 6 mm
Rapports de l’uretère :
Portion lombaire
Portion iliaque
REMARQUE :
Les rapports de la portion iliaque de l’uretère avec le caecum et l’appendice expliquent les
symptômes urinaires lors de l’appendicite.
Portion pelvienne
Chez la femme Segment pariétal En avant Le ligament large : l’uretère descend en arrière du
ligament large (c’est un ligament qui fixe l’utérus à
la paroi abdominale latérale), il longe les vaisseaux
iliaques internes, puis descend entre l’artère
vaginale et l’artère utérine qui va bientôt le croiser
(rapport essentiel de la chirurgie gynécologique).
En dehors La paroi pelvienne.
Les calices
Voies excrétrices du rein
REMARQUE : la muqueuse vésicale a un aspect variable : lisse chez l’enfant, aréolaire chez l’adulte
et en bourrelets chez le sujet âgé.
Cette organisation est commune aux voies excrétrices urinaires (sus et sous-vésicales) et à la vessie
avec quelques différenciations structurales spécifiques.
2. Différenciations structurales :
La structure microscopique de la paroi varie en fonction du segment considéré :
1) L’uretère : REPONSES : A
a. L’uretère est un conduit musculo-
membraneux contractile long de 25 à 4) L’uretère :
30 cm. a. Il fait suite aux calices majeurs.
b. Il présente 2 rétrécissements l’un au b. La jonction pyélo-uretérale se projette
niveau du croisement vasculaire au niveau de L3.
l’autre au niveau de la pénétration c. Le segment pelvien de l’uretère est
vésicale. plus long que le segment lombaire.
c. L’uretère droit croise l’artère iliaque d. Dans sa portion lombaire il répond en
primitive. arrière au pédicule génital.
d. La jonction pyélo-urétérale se projette e. L’uretère pénètre la paroi vésicale
au niveau de L3. postérieure en passant en dedans du
e. Le croisement uretère artère utérine conduit déférent.
est situé à environ 2 cm de l’isthme
REPONSES : C
utérin.
REPONSES : A, B, E
HISTOLOGIE
2) Rein, uretère :
a. Les reins ont des rapports vertébraux 5) Quelle est la structure de la muqueuse
avec T11, T12, L1 et L2. des voies urinaires :
b. Le rein droit est situé plus bas que le a. Epithélium épidermoïde, chorion
rein gauche. glandulaire.
c. Les rapports antérieurs du rein droit b. Epithélium épidermoïde, chorion
se font avec l’angle colique droit, le aglandulaire.
duodénum (D1 et D2) et le lobe droit c. Epithélium pluristratifié, pavimenteux,
du foie. chorion glandulaire.
d. L’uretère iliaque droit croise à droite d. Epithélium pluristratifié, pavimenteux,
l’artère iliaque primitive. chorion aglandulaire.
e. L’uretère pelvien chez la femme croise
l’artère utérine à 20mm de l’isthme REPONSES : D
utérin.
6) La musculature d’une voie urinaire est
REPONSES : A, B, C, E formée de trois couches :
-Longitudinale interne
3) L’uretère :
-Circulaire moyenne
a. Est un conduit musculo-membraneux -Longitudinale externe
contractile de 25 à 30 cm. Il s’agit de ?
b. L’uretère droit croise l’artère iliaque
a. Tiers supérieur de l’uretère
primitive droite.
b. Urètre
c. L’uretère gauche croise l’artère iliaque
c. Vessie
externe gauche.
d. Tiers inférieur de l’uretère
51
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : A
REPONSES : D
52
Anatomie • Vessie et urètre
II/-Situation et projection :
→ Situation : la vessie occupe la grande totalité de la loge vésicale. Elle est située à la partie antéro-
médiane de la cavité pelvienne, en arrière de la symphyse pubienne, placée :
Vide : c’est un organe purement pelvien, qui se projette en arrière de la symphyse pubienne
et du corps des 2 pubis.
Pleine et distendue : elle remonte au-dessus du détroit supérieur (= orifice supérieur de la
cavité pelvienne), en arrière de la paroi abdominale antérieure, jusqu’à l’ombilic.
54
MédiCours 2e année de médecine UEI 3
III/-Morphologie externe :
1. A l’état de vacuité (vessie vide) : la vessie se présente comme un réservoir aplati d’avant en
arrière et de haut en bas, triangulaire à la coupe. Elle présente 3 faces et 3 bords :
2. A l’état de réplétion (vessie pleine) : elle développe un corps en dôme et prend une forme
globuleuse ovoïde. elle atteint la cavité abdominale présentant une grosse extrémité
postéro-supérieure qui peut arriver jusqu’à l’ombilic même.
-La capacité physiologique de la vessie est de 250 à 300 mL d’urine. Sa capacité maximale et de 2 à 3
L.
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
REMARQUE :
V/-Loge vésicale et rapports : la vessie est entièrement contenue dans une loge fibro-séreuse
formée par :
Le péritoine qui va du sacrum au pubis, Par l’intermédiaire du péritoine, cette face est
recouvrant la face supérieure de la en rapport avec :
En haut (face vessie :
supérieure de En avant, il adhère à cette face et se Chez l’homme Chez la femme
la vessie) continue avec le péritoine pariétal
antérieur. L’intestin grêle. L’utérus.
En arrière, il se réfléchit : Le côlon Le ligament large.
Sur le rectum chez l’homme sigmoïde.
formant le cul-de-sac (CDS) de
Douglas (cul de sac recto-vésical).
Sur l’utérus chez la femme
formant le CDS vésico-utérin.
Remarque : chez la femme
-Le CDS de Douglas se trouve
entre le rectum en arrière et le
vagin et une partie de l’utérus en
avant.
-L’utérus repose sur la vessie
lorsqu’elle est vide.
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
La vessie.
L’ouraque (cordon fibreux tendu du sommet de la vessie à l’ombilic).
Le segment terminal de l’uretère.
Les vaisseaux et les nerfs de la vessie.
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
Chez l’homme : elle est surtout fixée par les connexions avec la prostate.
Chez la femme : elle s’appuie sur la face antérieure du vagin (rapport intime). C’est par
l’intermédiaire du vagin que la vessie repose sur le périnée et en particulier sur les muscles releveurs.
REMARQUE :
VII/-Vascularisation :
1. Artérielle : elle se répartit en 3 pédicules :
Pédicule supérieur
Formé par :
Pédicule inférieur
-Chez l’homme : il est formé de l’artère génito-vésicale (branche du tronc antérieur de l’artère
iliaque interne) qui se termine en regard de la vésicule séminale en se divisant en 2 branches :
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
Des branches vésico-vaginales naissant de l’artère utérine qui naît à son tour de l’artère iliaque
interne et se ramifie à la base de la vessie.
Quelques rameaux issus de l’artère vaginale longue (qui naît de l’artère iliaque interne).
Quelques rameaux issus des artères cervico-vaginales (branches de l’artère utérine).
Pédicule antérieur
Moins important, formé par l’artère vésicale antérieure qui naît dans le périnée antérieur de l’artère
honteuse interne (ou pudendale interne, naît à son tour de l’artère iliaque interne). La vésicale
antérieure gagne la face antéro-inférieure de la vessie où elle se ramifie.
2. Veineuse :
La disposition des veines est différente de celle des artères (il n’existe pas de veine ombilicale). Les
veines tirent origine d’un important réseau superficiel qui chemine sur la face antérieure de la vessie.
Les veines efférentes de ce réseau superficiel se groupent en 3 pédicules :
Pédicule antérieur
Formé par de volumineuses veines paramédianes qui descendent sur la face antérieure de la vessie
et se déversent dans :
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
Pédicule latéral
C’est le plus important, il se jette dans le plexus veineux vésico-prostatique et de là, il gagne la veine
iliaque interne.
Pédicule postérieur
-Chez l’homme : rejoint les veines séminales et déférentielles pour rejoindre plus loin la veine iliaque
interne.
-Chez la femme : rejoint les veines vésico-utérines pour rejoindre plus loin la veine iliaque interne.
3. Lymphatique :
Les lymphatiques de la face antérieure : présentent quelques ganglions para-vésicaux et vont se jeter
dans les ganglions iliaques externes.
Les lymphatiques du col : longent les lames sacro-recto-génito-vésico-pubiennes pour gagner les
ganglions du promontoire (se situent dans l’angle de la bifurcation aortique devant L₅).
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
→ Différenciations structurales :
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MédiCours 2e année de médecine UEI 3
-La musculeuse est très développée : elle est répartie en 3 couches de fibres musculaires
lisses à disposition plexiforme.
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES C, D
ANATOMIE
La capacité physiologique de la vessie est de
1) La vessie : 150-300ml.
a. Est un organe sous-péritonéal. 4) La vessie :
b. La paroi musculaire est constituée de a. Le diamètre transversal est plus petit
3 couches, dont l’épaisseur atteint 1 que le diamètre antéro-postérieur.
cm.
b. Le sphincter vésical est formé par la
c. L’abouchement des uretères se fait au couche moyenne du détrusor.
niveau de la base vésicale en dedans
c. La réplétion maximale de la vessie se
des vésicules séminales. fait surtout au dépend de sa face
d. Le trigone vésical est le triangle entre
supérieure.
le col vésical et les méats urétéraux.
d. Le besoin normal d’uriner est de
e. L’espace rétro-pubien contient un
300ml chez l’adulte.
important plexus artériel.
e. Le fascia moyen se prolonge sur le
REPONSES : A, B, C, D périnée postérieur.
REPONSES : C, D
2) La vessie :
a. Est un organe intra-péritonéal. 5) La vessie :
b. Son drainage lymphatique se fait a. Les artères vésicales supérieures sont
exclusivement vers les lymphonoeuds des branches des artères ombilicales.
iliaques externes.
b. L’artère vésicale antérieure est une
c. Est vascularisée par les branches de
branche de l’artère pudendale
l’artère iliaque interne.
externe.
d. Répond en bas au plancher pelvien
c. Le plexus veineux rétro-pubien
chez la femme.
(Santorini) se jette dans la veine
e. Répond en avant à la symphyse
hypogastrique.
pubienne, le pubis et l’espace pré- d. Les lymphatiques du col se drainent
vésical de Retzius.
dans les lymphonoeuds iliaques
externes.
REPONSES : D, E
e. L’innervation de la vessie est
3) La vessie : exclusivement parasympathique.
a. La loge vésicale est limitée chez la
REPONSES : A
femme en bas par la cloison urétro-
vaginale. 6) La vessie :
b. Les ligaments pubo-vésicaux se a. La vessie est un organe sous-
terminent sur la face antérieure du
péritonéal.
pubis et de la symphyse pubienne.
b. La paroi vésicale est constituée d’une
c. La loge vésicale contient : la vessie,
seule couche musculaire dont
l’ouraque, les vaisseaux et les nerfs de l’épaisseur atteint 1cm.
la vessie et le segment terminal de
c. L’abouchement des uretères se fait au
l’urètre. niveau de la base vésicale en dehors
des vésicules séminales.
65
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
HISTOLOGIE
REPONSES : C
66
Principes de bases de la physiologie rénale
Filtration glomérulaire
Fonctions tubulaires
Bilans rénaux
Continence / miction
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
1) Le néphron :
II/-Relation structure-fonction :
1) Néphron : unité fonctionnelle du rein composé de segments spécialisés :
Capsule de Bowman :
C’est une invagination à la zone de contact avec le glomérule. Elle est faite de deux feuillets :
Barrière hémato-urinaire : toutes les structures comprises entre le sang des capillaires glomérulaires
et le liquide contenu dans l’espace de la chambre urinaire, formée par :
REMARQUE :
Les glomérules sont tous situés dans la région corticale du rein, on parle de néphrons corticaux ou
médullaires par rapport à l’anse de Henlé qui peut être longue ou courte.
b. Le tubule rénal : il est segmenté en parties successives présentant des propriétés spécifiques de
transport. Les cellules épithéliales du tubule sont dites polarisées :
Les segments :
Le tube proximal,
L’anse de Henlé :
- Branche descendante,
- Branche grêle,
- Branche ascendante.
Le tube distal,
Le canal collecteur.
(Les particularités de chaque segment sont traitées dans le cours d’histologie, les différents
transporteurs occupant les membranes dans le cours sur les fonctions tubulaires)
REMARQUE :
En réalité, le néphron n’est pas étalé, il est plié sur lui-même afin de permettre le contact entre le
TCD et le glomérule : Macula Densa.
3) Vascularisation glomérulaire :
L’artère rénale se divise dans son trajet intra-parenchymateux en artères interlobaires. Les
divisions se succèdent comme suit :
Artères interlobaires -> artères arquées -> artères interlobulaires ->artériole afférente.
→Le réseau tubulaire : comportant les vasa recta enserrant l’anse de Henlé pour les réseaux juxta-
médullaires.
4) Innervation : assurée par les fibres nerveuses sympathiques qui suivent les artères et sont en
contact étroit avec l’AJG.
III/-Fonctions exocrines du rein : excrétion des déchets et des toxines ainsi que des corps étrangers.
1) Débit sanguin rénal DSR : volume de sang qui traverse le rein par unité de temps.
C’est le débit circulatoire rénal, il présente 2 caractéristiques :
- Il est remarquablement élevé,
- Il est relativement constant « autorégulation ».
Il représente le quart du débit cardiaque (DSR = ¼ DC), soit 20-25% du DC. Il est transmis en
quasi-totalité aux glomérules.
Il est de 1200 ml/min/1,73 m².
2) Débit plasmatique rénal DPR : volume de plasma qui traverse le rein en une minute, il est de
l’ordre de 600 ml/min/1,73 m².
Le DSR, contrairement au DPR, n’est pas mesuré, il est cependant calculé grâce à la relation :
𝑫𝑷𝑹
DSR = × 𝟏𝟎𝟎
𝟏𝟎𝟎−𝑯𝒆𝒎𝒂𝒕𝒐𝒄𝒓𝒊𝒕𝒆
L’angiotensine II :
2) Vitamine D : sa forme active ou 1,25 (OH)₂ D₃ ou calcitriol est produite à partir d’un
précurseur hépatique : la 25(OH) D₃ sous l’action de la 1 α-hydroxylase dont l’action est
renforcée par la PTH (hormone thyroïdienne hypercalcémiante).
5) Endothéline : peptide produit dans le rein par les cellules tubulaires endothéliales, puissant
vasoconstricteur.
6) Prostaglandines : produites par les cellules du canal collecteur et les cellules artériolaires
glomérulaires, généralement vasodilatatrices et hypotensives (exemple : la prostacycline).
Or, le thromboxane est vasoconstricteur.
7) Facteurs de croissance : représentée par « IGF-1 et EPGF » → croissance des cellules
tubulaires.
V/-Composition de l’urine :
1) Diurèse de 24h : volume d’urine émit en 24h. elle est = à 1500 mL/24h.
Diurèse obligatoire : 500 mL (même sans prise d’eau → H₂O produit par le métabolisme…),
elle est perturbée en cas d’insuffisance rénale.
Diurèse facultative : 1000 mL (soumise à une régulation selon la prise de liquide).
Le rein change l’osmolalité de l’urine selon les besoins afin de maintenir une homéostasie stable.
REMARQUE : l’osmolalité est plus stable que l’osmolarité car le volume (en L) peut changer alors que
la masse (en Kg) ne change pas.
QCM REPONSES : D
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : B REPONSES : A
75
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
d. Son augmentation n’a aucun effet sur a. Est mesuré par la clairance de l’acide
le DFG. para-aminohippurique et/ou la
e. Elle augmente en cas de blocage de clairance de l’inuline.
l’uretère. b. Est égal au rapport DSR x 100/100-
hématocrite.
REPONSES : B, E
c. Représente une fraction de l’urine
21) A propos de la pression hydrostatique primitive.
dans les capillaires glomérulaires : d. Les propositions A et C sont justes.
a. Elle varie entre les deux extrémités du e. Aucune de ces propositions n’est
capillaire. juste.
b. Son augmentation provoque une
diminution du débit de filtration REPONSES : E
glomérulaire.
25) A propos de la pression hydrostatique
c. Son augmentation provoque une
du capillaire glomérulaire :
augmentation du débit de filtration
glomérulaire. a. Son augmentation entraîne une
d. Son augmentation n’a aucun effet sur augmentation du débit de filtration
le DFG. glomérulaire (DFG).
e. Elle augmente en cas de dilatation de b. N’a pas d’effet sur le débit de
l’artériole afférente. filtration glomérulaire.
c. Est inférieure à la pression oncotique
REPONSES : C, E
du capillaire glomérulaire.
22) Les 2 reins (350g) chez l’Homme (70g) d. Est inférieure à la pression
reçoivent environ : d’ultrafiltration.
a. La moitié du débit cardiaque. e. Aucune de ces propositions n’est
b. Le quart du débit cardiaque. juste.
c. Le 1/20 du débit cardiaque.
REPONSES : A
d. Le 1/40 du débit cardiaque.
e. Le 1/200 du débit cardiaque. 26) Le rein assure toutes ces fonctions sauf
une, laquelle ?
REPONSES : B
a. Synthèse de la rénine.
23) Le débit sanguin rénal (DSR) : b. Régulation du Ph plasmatique.
a. Est également appelé flux sanguin c. Régulation de l’équilibre hydrique.
rénal. d. Hydroxylation du 25 OH vit D en
b. Représente 600 mL/min/1,73 m². 1.25(OH) 2 vit D.
c. Est le volume de plasma qui traverse e. Synthèse de l’urée.
le rein par unité de temps.
REPONSES : E
d. Les propositions A et C sont justes.
e. Toutes ces propositions sont justes. 27) Le rein assure toutes ces fonctions sauf
une, laquelle ?
REPONSES : A
a. Régulation de l’équilibre acido-
24) Le débit plasmatique rénal (DPR) : basique.
b. Régulation de l’équilibre hydro-sodé.
c. Synthèse d’érythropoïétine.
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : D REPONSES : B
30) Le débit sanguin rénal est diminué par : 34) L’ultrafiltrat glomérulaire comporte par
a. Les prostaglandines E2. rapport au plasma sur le plan de la
b. L’orthostatisme et l’exercice concentration d’avantage de :
physique. a. Sodium.
c. La sécrétion d’angiotensine II. b. Protéines.
d. Les propositions A et B sont justes. c. Chlore.
e. Les propositions B et C sont justes. d. Calcium lié à l’albumine.
e. Magnésium.
REPONSES : E
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REPONSES : E
REPONSES : E
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2/ Filtration glomérulaire
I/-Généralités :
1) Définition :
La filtration glomérulaire est l’étape initiale de la production de l’urine, elle aboutit à la formation
de l’urine primitive ou ultrafiltrat.
Elle consiste en un passage de l’eau et des constituants du plasma à travers la barrière de
filtration glomérulaire (séparant le plasma dans le capillaire glomérulaire de la chambre urinaire
ou espace de Bowman).
2) Notion d’ultrafiltrat :
Liquide acellulaire et voisin du plasma.
Déprotéiné.
Il contient des petites molécules dont le poids moléculaire est inférieur à 67000 Daltons, à des
concentrations plasmatiques.
Le passage de toute grosse molécule dépend de sa charge et son poids moléculaire (≥67000
Daltons).
La barrière de filtration renferme également des cellules mésangiales contractiles, jouant un rôle
dans le contrôle de la filtration glomérulaire.
Le débit de filtration glomérulaire (DFG) : volume de plasma filtré des glomérules vers
l’espace de Bowman par unité de temps.
DFG = Puf x Kf
Puf : résultante des pressions hydrostatiques et oncotiques (somme algébrique)
DONC : ∆PHcg↗ = filtration unidirectionnelle ‘’dans un seul sens’’ (du capillaire vers la chambre
urinaire).
2) Clairance : la clairance rénale C d’une substance S est le volume virtuel de plasma totalement
épuré de S par unité de temps t.
Remarque :
-Lorsque DFG↓ et le DPR ne change pas → FF change atteinte glomérulaire (barrière de filtration).
(𝟏𝟒𝟎−â𝒈𝒆)× 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 × 𝑲′
Ccréatinine = …………….. (2)
𝟕.𝟐 ×[𝒄𝒓é𝒂𝒕𝒊𝒏𝒊𝒏𝒆]
V/-Insuffisance rénale chronique (IRC) : différents stades de l’IRC peuvent être distingués :
• Pas D'IRC • IRC débutante • IRC modérée • IRC sévère • IRC terminale
• C > 90 ml/min • C de 60 à 89 • C de 30 à 59 • C de 15 à 29 • C < 15 ml/min
ml/min ml/min ml/min
REMARQUE :
-Même un DFG élevé peut mener à une IRC car les glomérules ne fonctionnent pas normalement
(plus qu’il le faut).
REMARQUE :
-En revanche, lorsque la pression moyenne est inférieure à 80 mm Hg une diminution du flux
sanguin rénal et de la filtration glomérulaire survient (les mécanismes extrinsèques interviennent).
- Stimulation directe des cellules granulaires par les fibres sympathiques (Récepteurs
B1),
- Stimulation par la macula densa lorsque excitée,
- Autostimulation des cellules granulaires par diminution de leur étirement (elles
jouent le rôle de mécanorécepteurs).
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MédiCours UEI 3
c. Est la concentration d’une 19) Quel (s) examen (s) faut-il pratiquer dans
substance dans les urines. une situation d’urines abondantes dont
d. S’exprime en g/l l’osmolarité est de 100 mosmol/L ?
e. S’exprime en joule/min a. La clearance de la créatinine.
b. Compte d’Addis.
REPONSES : B
c. Epreuve de restriction hydrique.
16) Le filtre glomérulaire empêche le d. Mesure du flux plasmatique rénal
passage de : (FPR).
a. Bicarbonates.
b. Glucose. REPONSES : C
c. Calcium lié à l’albumine.
20) Une substance est filtrée et réabsorbée.
d. Acide urique.
Sa clearance est :
e. Potassium.
a. Supérieure à la clearance
REPONSES : C glomérulaire.
b. Inférieure à la clearance de l’insuline.
17) Le taux de filtration glomérulaire est c. Comprise entre 125 et 650 mL/min.
diminué dans une seule des cinq d. Egale à la clearance de la créatinine.
circonstances suivantes. Laquelle ?
a. Diminution de l’activité REPONSES : B
sympathique rénale.
b. Diminution de la concentration 21) La fraction filtrée (FF) :
plasmatique de l’albumine. a. Représente la fraction du débit
c. Vasoconstriction des artérioles plasmatique rénal filtrée à travers les
glomérulaires efférentes. capillaires glomérulaires.
d. Vasodilatation des artérioles b. Est exprimée en pourcentage.
glomérulaires afférentes. c. Représente le rapport C inuline/C
e. Obstruction des voies urinaires. PAH.
REPONSES : E d. Les propositions B et C sont justes.
e. Toutes ces propositions sont justes.
18) Toutes les propositions suivantes à
propos des clearances sont exactes, sauf REPONSES : E
une, laquelle ?
22) A propos des clairances rénales :
a. La clearance du PAH est
a. La clairance d’une substance filtrée,
approximativement égale au débit
non réabsorbée et non sécrétée est
plasmatique rénal.
égale au débit de filtration
b. La clearance du mannitol est égale au
glomérulaire.
taux de filtration glomérulaire.
b. La clairance d’une substance filtrée,
c. La clearance du glucose est égale au
totalement réabsorbée et non
taux de filtration glomérulaire.
sécrétée est nulle.
d. La clearance de l’inuline est de l’ordre
c. La clairance d’une substance filtrée,
de 125 mL/mn.
non réabsorbée et sécrétée est égale
e. La clearance de l’inuline diminue avec
au débit plasmatique rénal.
l’âge.
d. Les propositions A et C sont justes.
REPONSES : C e. Toutes ces propositions sont justes.
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REPONSES : E REPONSES : D
REPONSES : D REPONSES : C
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3/ Fonctions tubulaires
I/-Introduction :
L’urine primitive qui arrive dans le tubule rénal après filtration glomérulaire va subir d’importantes
modifications avant d’être excrétée sous sa forme définitive (1/4 du plasma filtré va former l’urine
primitive, les 3/4 vont ressortir du glomérule par l’artériole efférente) :
-Environ 180L de liquides sont filtrés chaque jour et passent à travers des tubules rénaux pour un
volume urinaire journalier de 1 à 3 L, ce qui signifie que plus de 99% du liquide du filtrat est
réabsorbé dans les tubules (180L : 3L (volume plasmatique moyen) × 60 fois par jour).
-Dans l’urine on retrouve principalement des éléments d’origine plasmatique et accessoirement des
éléments produites par l’activité métabolique des cellules rénales.
2 types de transport
Sans dépense d’énergie métabolique.
Transport
Il existe plusieurs voies pour qu’une substance traverse une couche de cellules tubuaires
Voie paracellulaire Qui facilite la diffusion entre les cellules tubulaires adjacentes : absorption.
Qui facilite le mouvement à l’intérieur d’une cellule tubulaire, à travers la
Voie membrane apicale ou la membrane basolatérale, avec alors diffusion à
transcellulaire travers le cytosol et sortie en traversant la membrane opposéeà son entrée :
Absorption et sécrétion.
Traverse l’une des membranes apicale ou basolatérale et demeure dans le
Voie cellulaire
cytosol : sécrétion.
Le moteur de la plus part de ces processus de transport est le transport de Na+ et de K+ grâce à la
pompe Na+/K+ ATPase, sans elle ‘’réabsorption ou sécrétion’’.
Les petits peptides en brosse, puis les acides aminés libérés sont réabsorbés par
Les
80 à 95 % sont absorbés.
Voie trans-Cellulaire
Pole apical : entrée apicale dans la cellule tubulaire grace à un cotransporteur actif
du phosphate avec le sodium (NPT-1).C’est un processus saturable limitant la
capacité de réabsorption (TmP).
Phosphates
Pole basal :la sortie basale de phosphate est passive le long de son gradient de
concentration.
Cette réabsorption est inhibée par 2 hormones : l’hormone parathyroïdienne (PTH) et la
phosphatonine (FGF23 : fibroblastgrowth factor23). Ce sont des hormones
phosphaturiantes : ↑ phosphate dans les urines
proximal.
La pompe Na+/K+ ATPase au côté basolatéral fait sortir de la cellule 3 ions Na+ et y fait
entrer 2 ions K+ en consommant de l’énergie fournie par l’ATP.
L’activité de cette pompe permet de maintenir une concentration très faible en Na+
dans le cytosol (=20mmol/l) et une concentration très forte en K+ (=120mmol/l) et un
potentiel intracellulaire négative de -70mV (malgré l’entrée excessive de Na+ par le
pole apical). C’est le moteur du mouvement de réabsorption du Na+ à travers
l’épithélium qui permet aux ions de Na+ de franchir la membrane basolatérale contre le
gradient électrochimique.
Voie paracellulaire
La conductance ionique de la voie paracellulaire du tubule proximal est élevée pour le
Na+ (épithélium lâche).
La réabsorption du Na+ entraine de manière iso-osmotique celle de l’eau.
60 à 75 % sont réabsorbés.
Voie trans-cellulaire
La réabsoption du Na+ génère du Cl- par voie transcellulaire (au niveau de la partie
Chlore Cl-
60 à 75 % sont réabsorbés.
Calcium Ca2+
La concentration du calcium ultrafiltrable est de 1.5mmol/l.
Voie paracellulaire
Il est réabsorbé par voie paracellulaire perméable à cet ion. En effet, la réabsorption iso-
osmotique d’eau et de Na+ entraine une augmentation progressive de la concentration
luminale du Ca2+(donc il est réabsorbé suivant son gradient de concentration de la
lumière tubulaire vers le sang).
20 à 30 % sont réabsorbés.
Mg2+
Voie paracellulaire
Le magnésium est absorbé par voie paracellulaire.
b-Sécrétion :
-C’est un mécanisme actif puisque les substances sont transportées contre leurs gradients de concentrations via des
systèmes membranaires spécifiques.
-Les processus de sécrétion sont très importants dans le tubule contourné proximal :
Processus de détoxification : sécrétion de nombreuses substances organiques anioniques ou cationiques
endogèniques (sels biliaires, prostaglandines, créatinines) ou exogènes (antibiotiques, diurétiques, PAH…).
Processus de régulation du pH sanguin par la sécrétion de H+ (réabsorption de HCO3-) et sécrétions d’ions
ammonium (NH4+).
Les ions ammoniums sont produites par le métabolisme de la glutamine, son rôle est de
tamponner les ions H+ afin d’éviter l’acidose.
Pour chaque molécule de glutamine métabolisée (désaminée, oxydée et acidifiée par
combinaison avec H+) grâce à l’action d’une glutaminase on obtient : 2 NH4+ et 2
Ammonium
HCO3- .
Réabsorption
Transport de Environ 50% de l’urée filtrée est réabsorbée passivement dans le tubule proximal en
L’urée
l’urée, acide urique fonction du gradient de concentration crée par la réabsorption de l’eau.
et créatinine L’urée va subir un recyclage intra-médullaire (mécanisme de concentration de
l’urine).
Sécrétion
La fraction de l’urée non absorbée et excrétée est de 40%.
Réabsorption
Pole apical : Resulte d’un contre transport luminale acide urique/anions (HCO3-,
OH-, Cl-…)
Pole basal : extrusion basal via des transporteurs mal identifiés.
Sécrétion
La résultante est une excrétion fonctionnelle d’environ 10%.
Après déphosphorylation, la créatinine phosphate musculaire nécessaire à la
contraction musculaire est transformée en créatinine, qui passe dans la circulation
Créatinine
b)-L’anse de Henlé
La structure en épingle à cheveux de l’anse de Henlé lui confère un rôlefonctionnel important dans la
création du gradient osmotique cortico-médullaire(mécanisme de concentration de l’urine).
Cette branche est perméable à l’eau (Présence d’AQP-1) : 20% de l’eau filtré est réabsorbée.
Cette branche est imperméable aux solutés.
Plus elle s’enfonce profondément dans la médullaire rénale, plus l’urine qu’elle contient se
trouve face à un interstitium hypertonique, donc plus que la quantité d’eau absorbée par osmose
est importante
‘’Le fluide est hypertonique par rapport au plasma, l’osmolarité de l’urine contenue dans cette
partie peut atteindre 1200mOsm/L’’.
Le Ca2+ est réabsorbé par voie paracellulaire grâce à la réabsorption du NaCl qui génère un
potentiel trans-épithélial positif du coté apical ou luminal.
La perméabilité de la voie paracellulaire au Ca2+ (même chose pour Mg2+) dépend de la
présence d’une protéine canal de jonction serré intercellulaire paracelline-1 ou claudin-16.
Réabsorption du Cette réabsorption est soumise à la régulation par la parathormone (PTH) qui induit une
calcium Ca2+ augmentation de l’absorption du calcium et une diminution de l’absorption du phosphate.
L’inhibition par les diurétiques de l’anse de NKCC2 conduit à une diminution de
l’électropositivité luminale donc à une diminution de la réabsorption du Ca2+(induisant une
hyper calciurèse augmentation de la sécrétion du Ca2+).
‘’A la fin de l’anse de Henlé, les processus de réabsorption des solutés ont été tel que l’urine est
devenue hypotonique par rapport au plasma’’
Imperméable à l’eau.
Réabsorbe avidement : Le NaCl, le Ca+, le Mg+, les HCO3- (mais selon des mécanismes différents).
‘’A la fin du tube contourné distal on aboutit à une urine qui est hypotonique par rapport au
plasma’’
Le tubule connecteur et le canal collecteur réabsorbent moins de 10% de la charge filtrée en eau et
en électrolytes, mais c’est le site d’ajustement des bilans : Na+, eau, H+ et Ca2+.
Transport
Pole apical :
1. Entrée passive de Na+ de façon conductive via le canal ENac.
2. Dépolarisation de la membrane apicale, favorable à la sortie conductive de K+ à travers la
membrane apicale via les canaux potassiques ROMK.
Pole basal : Réabsorption de Na+ est couplée à la sécrétion de K+ via la pompe Na+/K+
Réabsorption
ATPase.
du sodium Na+
et sécrétion de
K+ Régulation de la réabsorption de Na+
Quantativement, la fraction du sodium réabsorbée est faible. Sa régulation est très fine permet
d’ajuster l’excrétion urinaire de Na+ à sa prise alimentaire.
Parmi de nombreux facteurs endocrines et paracrines qui contrôlent la réabsorption de sodium,
l’aldostérone est la plus importante :
A court terme : L’aldostérone induit,
Le recrutement vers la membrane apicale d’une réserve intracellulaire d’ENac.
Le recrutement vers la membrane basal d’une réserve intracellulaire des pompes Na+/K+
ATPase.
A long terme :l’aldostérone induit la néosynthèse d’ENac et des pompes Na+/K+ ATPase.
L’aldostérone augmente la réabsorption, diminue la diurèse, augment la volémie et donc
augmente la pression artérielle moyenne PAM.
TRES IMPORTANT : la réabsorption d’eau au niveau du canal collecteur ne dépend pas de celle du
sodium (contrairement aux segments précédents).
(Les membranes basolatérales sont perméables à l’eau grâce à la présence d’AQP-3 et AQP-4)
‘’C’est le site majeur d’ajustement des bilans, on aboutit à une urine diluée ou concentrée selon
lesbesoins’’
III/-Troubles :
Trouble : Augmentation des H+ Pour la correction : Augmentation de la fonction
Acidose
dans le sang globale des cellules intercalaires α : absorption
métabolique
des HCO3-.
Troubles : Diminution des H+ dans Pour la correction : Augmentation de la fonction
Alcalose
le sang globale des cellules intercalaires β : sécrétion de
métabolique
HCO3-.
Altération proximale totale ou partielle des fonctions tubulaires, altère de manière
Syndrome de
importante la Tm d’un ou de plusieurs électrolytes et s’accompagne d’une protéinurie
Fanoni
tubulaire.
Une altération des transports tubulaires au niveau de l’anse de Henlé a une
Syndrome de
répercussion importante sur l’état hydroélectrolytique en altérant qualitativement et
Bartter
quantativement les capacités tubulaires de réabsorption.
Une altération du néphron distal a des conséquences moins quantitatives que
Syndrome de qualitatives, peut entrainer des désordres électrolytiques sévères sans altérer de
Gitelman manière significative les capacités de réabsorptions tubulaires de Na+ et des HCO3- ou
le pouvoir de concentration de l’urine.
QCM Henlé.
d. Tube contourné proximal.
e. Tube contourné distal.
1) Parmi les différents segments tubulaires
rénaux cités, un seul réabsorbe une REPONSES : D
petite fraction du NaCl et de l’eau filtré
5) Le glucose :
et sécrète les ions H+, NH4+ et K+.
a. Est réabsorbé entièrement lorsque la
a. Branche ascendante de l’anse de
glycémie au Tm (transport maximal).
Henlé.
b. Est entièrement excrétée lorsque la
b. Branche descendante de l’anse de
glycémie est ≤ 3 g/l.
Henlé.
c. Est entièrement excrété lorsque la
c. Tube collecteur.
glycémie est ≥ 3 g/l.
d. Tube contourné proximal.
d. Est réabsorbé entièrement lorsque la
e. Tube contourné distal.
glycémie est ≤ 3 g/l
REPONSES : E e. Est réabsorbé entièrement lorsque la
glycémie est ≥ 3 g/l
2) Le taux maximal de réabsorption du
glucose chez un sujet sain : REPONSES : D
a. S’exprime en pourcentage de 6) La réabsorption du glucose au niveau du
réabsorption. néphron :
b. S’exprime en mg/min/1.73m² de
a. Est une réabsorption active non
surface corporelle.
limitée par TM.
c. S’exprime en ml/min/1.73m² de
b. Se fait à 50% au niveau du tubule
surface corporelle.
contourné proximal.
d. Est égale à 0.
c. Est une réabsorption purement
e. Ne correspond à aucune de ces
passive.
propositions.
d. Se fait à 100% au niveau du tubule
REPONSES : E contourné distal.
e. Aucune de ces propositions n’est
3) L’urine est iso-osmotique au plasma au juste.
niveau de :
a. Anse de Henlé (sommet). REPONSES : E
b. Branche ascendante de l’anse de 7) L’anse de Henlé est un segment du tube
Henlé. rénal caractérisé par quelle propriété
c. Tube contourné proximal.
physiologique ?
d. Canal collecteur.
a. Réabsorption d’eau dans la branche
e. Tubule contourné distal.
ascendante.
REPONSES : C b. Absence de réabsorption d’eau dans
la branche ascendante.
4) Les acides aminés du filtrat glomérulaire c. Réabsorption d’eau et de NaCl dans la
sont réabsorbés par transport actif à branche ascendante.
quel niveau du tubule rénal ? d. Addition d’eau dans la branche
a. Tube collecteur. ascendante.
b. Branche ascendante de l’anse de e. Réabsorption de Na+ dans la branche
Henlé. ascendante.
102
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : E REPONSES : E
10) Le liquide tubulaire est hypotonique à 14) Au niveau du tubule contourné proximal,
quel niveau du néphron ? toutes les substances suivantes sont
a. Partie initiale du tube collecteur. réabsorbées par la voie transcellulaire,
A. Tube contourné proximal. sauf une, laquelle ?
B. Branche descendante de l’anse de a. Na+.
Henlé. b. Glucose.
C. Branche ascendante de l’anse de c. Phosphate.
Henlé. d. Ca2+.
D. Partie basse du tube collecteur. e. Eau.
REPONSES : D REPONSES : D
11) La membrane apicale des cellules 15) Une des substances suivantes est
tubulaires proximales présente toutes sécrétée au niveau du tubule contourné
ces caractéristiques, sauf une, laquelle ? proximal, laquelle ?
a. Structure en bordure en brosse. a. Na +.
b. Présence d’aquaporines-1 (AQP- b. Eau.
1). c. H+.
103
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : B REPONSES : E
18) Dans La médullaire rénale : 21) Le transport maximal au glucose (TmG),
a. La branche ascendante des anses de cocher la réponse fausse :
Henlé est le siège d’une réabsorption a. Est égal à la quantité secrétée
active de sodium. b. Est un Tm de réabsorption.
b. La branche ascendante des anses de c. Est normal en cas de diabète sucré
Henlé est imperméable à l’eau. pancréatique.
c. Le tissu médullaire est hypertonique d. Est abaissé en cas de diabète rénal
dans toutes les conditions au glucose.
d’hydratation. e. N’est pas atteint si la glycémie ne
d. L’osmolalité de la médullaire dépend dépasse pas 17 mmol /l
des concentrations locales de Na+, de
CL- et d’urée. REPONSES : A
e. Toutes ces propositions sont justes.
22) Concernant la réabsorption rénale de
REPONSES : B Na+ :
104
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
105
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : C
REPONSES : E
106
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
4/ Bilans rénaux
A/ Bilan rénal du sodium et contrôle de la volémie
I/-Introduction :
Le Na⁺ est le principal cation des liquides extracellulaires, et à ce titre, il est le déterminant
majeur du volume extracellulaire (volémie) → l’osmolalité détermine le volume extracellulaire.
Toute augmentation du contenu en sodium s’accompagne rapidement d’une rétention rénale
rapide d’eau (réabsorption ou diminution de sa filtration) pour maintenir constante la
concentration plasmatique de sodium → Il en résulte une augmentation du volume
extracellulaire (volémie ↑).
On a 60 mmol de sodium par Kg de poids corporel, dont les 2/3 sont échangeables en
24 heures :
II/-Répartition du 90% du sodium échangeable est situé dans le liquide extracellulaire (la
sodium dans concentration plasmatique normale est de 135-145 mmol/l).
l’organisme 5% dans les cellules (la concentration du sodium dans les cellules est de 10-20
mmol/l).
5% dans les tissus conjonctifs et les zones superficielles de l’os.
Entrées Sorties
L’apport habituel en sodium est de Les selles : négligeables, sauf en cas de
l’ordre de 100 à 200 mmol/24h (≈ 6 à 12 diarrhées importantes.
g de NaCl) : Les urines : élimination principale chez
50% de sel de cuisine ajouté aux le sujet au repos, 90-95 % du NaCl
aliments. absorbé.
50% de sel naturellement (Les sorties rénales sont plus importantes
III/-Entrées et présent dans les aliments ou et ajustables : les reins ont la capacité
sorties du ajouté lors de leur fabrication. d’ajuster l’excrétion urinaire de sodium
sodium (1g de NaCl = 17 mmol de Na⁺) ‘’natriurèse’’ selon les entrées alimentaires
permettant le maintien du bilan de sodium
« entrées = sorties »).
La sueur : négligeable au repos et à la
neutralité thermique. La perte sodée
sudorale peut atteindre 15-20g lors
d’épreuves ultra-endurantes.
IV/-Systèmes de contrôle :
L’organisme dispose de récepteurs capables de déceler toute variation du VEC (volume
extracellulaire ou volume plasmatique).
La régulation fine de l’excrétion urinaire du sodium s’effectue dans les derniers segments du
néphron. De nombreux facteurs participent à cette régulation mais le système rénine-
angiotensine-aldostérone joue un rôle prépondérant.
Elle a une action vasoconstrictrice responsable d’une diminution de la compliance des artères
élastiques et d’une élévation des résistances périphériques totales aboutissant à une diminution
de la volémie et donc une augmentation de la concentration plasmatiques du sodium.
-Dans le rein : vasoconstriction préférentielle de l’artère efférente sur l’artère afférente
→augmente la fraction de filtration (FF) et diminue faiblement la filtration glomérulaire tout en
empêchant son effondrement en cas de baisse profonde de la perfusion rénale.
Elle stimule la réabsorption du sodium Na⁺ par le tubule rénal :
Directement : au niveau du tubule proximal.
Indirectement : au niveau du canal collecteur en stimulant la sécrétion surrénalienne
d’aldostérone.
DONC :
REMARQUE :
b. Régulation de la sécrétion de rénine : la rénine est sécrétée par l’appareil juxta-glomérulaire qui
est sensible aux changements de :
c. L’aldostérone :
Son effet :
Son effet sur la fonction rénale est puissant et se traduit par une excrétion urinaire rapide de
chlorure de sodium NaCl et d’eau.
Aussi, l’ANF inhibe la sécrétion de rénine et d’aldostérone.
3) Système nerveux sympathique : les nerfs sympathiques rénaux innervent les artérioles
afférentes et efférentes et les différents segments du tubule rénal. Il agit dans 2 sens :
4) Facteurs paracrines :
Modification de
l'osmolarité extracellulaire hyponatrémie hypernatrémie
modification de l'excrétion
urinaire de l'eau sous Réabsorption (2) Excrétion (2)
contrôle de l'ADH (2)
Comme le maintien de l’osmolarité extracellulaire prime sur la régulation des volumes, toute
modification primitive du bilan de sodium (quantité de sodium dans le CEC) s’accompagne d’un
transfert d’eau entre le CEC et le CIC ou entre le CEC et le milieu extérieur pour maintenir constante
l’osmolarité extracellulaire.
REMARQUE :
Les œdèmes : excès d’eau avec atteinte ou variation de la natrémie : Na⁺ ↑, l’eau suit.
2e notion : le rôle fondamental du rein dans la régulation du bilan de sodium : capacité du rein à
adapter rapidement l’excrétion de Na⁺ aux apports alimentaires :
Bilan de sodium
Augmentation Modification des
équilibré de façon
transitoire de signaux
retardée et après une
l'osmolarité neurendocriniens
expansion modérée du
extracellulaire adréssés aux reins
volume extracellulaire
Normalisation immédiate
de l'osmolarité
Tranfert ou apport extracellulaire mais au
supplémentaire d'eau prix d'une augmentation
de la volémie (volume
extracellulaire)
En contrôlant l’excrétion urinaire de sodium, l’organisme cherche à ajuster le stock sodé de manière
à assurer la stabilité du volume extracellulaire. Un trouble de l’hydratation extracellulaire signifie
donc un défaut d’ajustement du bilan sodé.
III/-Systèmes de contrôle :
C’est un désire conscient de boire.
La soif
Régulation des
Situé dans l’aire pré-optique latérale de l’hypothalamus, contient des
entrées d’eau
osmorécepteurs qui sont stimulés et déclenchent la sensation de soif
par le Le centre
quand :
mécanisme de nerveux de la
L’osmolarité plasmatique est augmentée.
la soif soif
Le volume hydrique (volémie) ou la pression artérielle diminuent.
Dans la partie médullaire du canal collecteur : c’est l’hypertonicité interstitielle qui permet la
réabsorption d’eau.
Cette hypertonicité s’accroit de la médullaire externe (300 mOsm/Kg) vers la papille (1200 mOsm/Kg)
constituant le gradient osmotique interstitiel cotrico-papillaire (GOC-P).
L’hypotonicité du fluide tubulaire délivré au canal collecteur (CC) et le GOC-P sont générés par le
transport d’eau et de solutés dans les segments tubulaires en amont du CC (anses de Henlé).
A ce niveau, les seuls segments du néphron présents à côté du canal collecteur sont les segments
grêles descendants et ascendants des anses de Henlé, ils sont incapables d’effectuer un transport
actif de NaCl (contre son gradient de concentration).
Donc l’osmolalité interstitielle de la médullaire interne est majoritairement due à l’accumulation
interstitielle de l’urée :
a. L’ajout d’urée dépend de l’ADH.
b. L’ADH induit une augmentation de la perméabilité à l’eau (dans l’ensemble du canal collecteur)
et à l’urée (pour la partie terminale du canal collecteur), via la mise en place au niveau de la
membrane apicale de transporteurs d’urée (UT1) (augmentation de la réabsorption d’eau et
d’urée : leur passage de la lumière urinaire vers l’interstitium).
c. Une partie de l’urée est réabsorbée passivement dans les anses fines descendantes via les
transporteurs (UT2) au pôle apical et au pôle basal (passage de l’urée du fluide tubulaire des
anses de Henlé vers l’interstitium).
d. L’urée réabsorbée est séquestrée dans l’interstitium grâce à son recyclage entre les anses
ascendantes et descendantes des vasa recta (grâce aux transporteurs d’urée UT3). Ce recyclage
permet le réapprovisionnement du fluide tubulaire en urée nécessaire à sa réabsorption dans le
canal collecteur terminal.
L’équilibration via l’interstitium du sang descendant vers la médullaire interne avec le sang
remontant vers la médullaire externe permet un échange d’eau et de solutés entre Vasa recta.
Les vasa recta descendants s’appauvrissent en eau et s’enrichissent en osmoles (NaCl et urée)
(échanges avec la branche ascendante de l’anse de Henlé qui est perméable aux solutés et
imperméable à l’eau).
Les vasa recta ascendants s’enrichissent en eau et s’appauvrissent en osmoles : soustraction de
l’eau réabsorbée par les BDH et les canaux collecteurs (échanges avec la branche descendante
de l’anse de Henlé qui est perméable à l’eau et imperméable aux solutés).
-En présence d’ADH, le canal collecteur devient perméable à l’eau. Celle-ci est réabsorbée par
osmose et est transportée hors de l’interstitium par les vasa recta ascendants → L’urine est
concentrée.
V/-Résultats :
En cas de restriction hydrique En cas de charge aqueuse
La sécrétion de l’ADH est stimulée provoquant La sécrétion de l’ADH est inhibée et donc pas de
la réabsorption de l’eau libre au niveau du canal réabsorption d’eau libre → urine diluée.
collecteur → urine concentrée.
Au pôle apical : la membrane apicale de la cellule tubulaire est imperméable aux bicarbonates.
Pour être absorbé, le bicarbonate HCO₃⁻ filtré :
Se combine à l’H⁺ sécrété activement par la cellule dans le liquide tubulaire principalement via
l’échangeur Na⁺-H⁺ (sortie de H⁺ contre l’entrée de Na⁺) ou accessoirement via une H⁺/ATPase.
De cette combinaison résulte l’acide carbonique H2CO3.
Une anhydrase carbonique (AC) ancrée sur la bordure en brosse catalyse la déshydratation du
H2CO3 formé.
Le CO2 obtenu diffuse dans la cellule, se combine avec l’H₂O sous l’action d’une anhydrase
carbonique intracellulaire, le bicarbonate HCO3⁻ est régénéré.
Au pôle basal : le bicarbonate HCO3⁻ sort passivement par un cotransporteur Na⁺/HCO3⁻. Ce
transporteur basolatéral est saturé pour des concentrations plasmatiques en bicarbonates
voisines de 27 mM (très proches des concentrations physiologiques des bicarbonates
plasmatiques (24-26 mM)).
L’acidité titrable de l’urine est la quantité de base forte (mmol de NaOH) qu’il
faut ajouter à cette urine pour amener son pH (5 à 6) au pH plasmatique (7.38
à 7.42).
Pour l’urine, c’est l’équivalent de la quantité d’ions H⁺ fixés sur les tampons
Excrétion des ions urinaires constitués par les sels d’acides faibles dont le principal est le
H⁺ sous forme phosphate disodique (Na₂HPO₄) qui peut fixer des protons sécrétés et former
d’acidité titrable du phosphate monosodique (NaH₂PO₄).
En moyenne, l’acidité titrable représente environ 1/3 de l’excrétion
journalière d’ions H⁺, soit 25 mEq H⁺/24h.
Elle est peu régulée, et surtout elle n’est pas affectée par l’acidose.
Entrées Sorties
L’apport alimentaire de K⁺ est de 50 à Seule l’excrétion rénale est adaptée aux
150 mmol/24h. Il provient entrées dans l’organisme.
Entrées et sorties essentiellement des végétaux et de la Les sorties extra-rénales (digestives et
viande. cutanées) ne sont pas contrôlées.
Tout K⁺ ingéré est absorbé par
l’intestin.
La quasi-totalité du K⁺ filtré est réabsorbée dans les segments initiaux du néphron.
Le K+ urinaire provient de sa sécrétion dans le canal collecteur :
65 à 70% dans le tubule proximal.
30% dans l’anse large ascendante de Henlé.
1 à 2% délivré au tubule distal.
Anse de Henlé
Réabsorption de K⁺ :
Fonctions -Les transporteurs apicaux NKCC2 (inhibés par les diurétiques de l’anse).
tubulaires -Les transporteurs basolatéraux : K⁺/2Cl⁻ cotransporteur.
(processus rénaux -Voie Paracellulaire.
de base) Sécrétion de K⁺ :
Les transporteurs basolatéraux : pompe Na⁺/K⁺ ATPase.
Les transporteurs apicaux : canaux ROMK.
(Voir les schémas)
Tubule collecteur
Sécrétion de K⁺ via :
-Pompe Na⁺/K⁺ ATPase au pôle basal.
-Transporteur ROMK au pôle apical.
Facteurs de la -Kaliémie : lorsque la kaliémie augmente → l’excrétion urinaire de K⁺ augmente.
régulation rénale -Aldostérone : elle augmente la sécrétion de potassium.
du potassium
Alcalose métabolique Augmentation de la kaliurèse (kaliurèse : élimination de
Etat acido-basique potassium dans l’urine).
Acidose métabolique aigue Diminution de la kaliurèse.
121
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : C
122
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : E REPONSES : BD
123
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
c. Contrôlée par une hormone cortico- 25) La clairance de l’eau libre (CH2O) ?
surrénale. cocher la réponse fausse :
d. Ne dépend pas de l’état fonctionnel a. Permet d’étudier la fonction
du tube collecteur. glomérulaire.
b. Permet d’étudier la fonction
REPONSES : B tubulaire de la concentration et de
22) La clairance de l’eau libre : dilution de l’urine.
c. Est fonction de l’os molalité
a. Est positive en absence d’ADH.
urinaire et de l’os molalité
b. Est négative en présence d’ADH.
plasmatique.
c. Est nulle si l’urine est hypo osmotique
d. Est positive dans le diabète
au plasma.
insipide.
d. Est nulle si l’urine est osmotique au
e. Est négative lors d’une
plasma.
hypersécrétion d’ADN.
e. Est nulle si l’urine est hyper osmotique
au plasma.
REPONSES : A
REPONSES : A REPONSES : E
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125
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : E
REPONSES : D
126
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
5/ Continence et miction
I/-Introduction :
La fonction vésico-sphinctérienne correspond au cycle continence/miction :
La continence :définit par la possibilité de retenir les urines dans la vessie.
La miction :définit par l’évacuation des urines de la vessie, c’est un acte réflexe sous contrôle
de la volonté.
Les reins sécrètent l’urine de façon continue, qui est stockée dans la vessie.
Ces 3 orifices délimitent une base lisse triangulaire appelée trigone vésicale.
b)-L’urètre : plus long chez l’homme que chez la femme, présente 2 sphincters :
Un sphincter interne lisse : situé au niveau de la jonction de l’urètre avec la vessie, correspond à
un épaississement de la musculature lisse, présente 2 couches ‘’une circulaire et une
longitudinale’’.
Cette musculature déjà sans innervation, participe à la fermeture mécanique du sphincter
interne : présente à l’état basal un tonus propre qui intervient dans la continence urinaire
passive involontaire.
Un sphincter externe strié : Les fibres musculaires striées sont en continuité avec la plancher
pelvien. Musculaire avec innervation. Assure une continence urinaire active volontaire.
c)-Muscles accessoires :
III/-Innervation :
a)-Voies afférentes (nerfs afférents) : naissent du bas appareil urinaire donnent des informations
permanentes au système nerveux central. Assure la coordination de tous les réflexes en rapport avec
le remplissage et la miction.
b)-Les centres nerveux : ils sont étagés le long du névraxe, reçoivent les influx nerveux provenant des
mécanorécepteurs de la vessie (voies afférentes). Représentés par :
Centre protubérantiel :Le pont (étage moyen du tronc cérébral) : 2 centres qui régulent la
miction :
La région M : contrôle la miction. Lorsque la miction est autorisée, le centre mictionnel pontique
M envoie des efférences qui inhibent le noyau moteur d’Onulf et activent le système
parasympathique.
La région L : contrôle la continence. La voie afférente ascendante peut activer la région L du pont
qui renforce l’activité du noyau d’Onulf.
c)-Voies efférentes : L’innervation du bas appareil urinaire est complexe est sous l’influence d’un
contrôle :
Automatique assuré par le système nerveux végétatif : règle l’alternance des phases de
remplissage et de miction (coordination vésico-sphinctérienne).
Somatique (volontaire) dont le rôle est de moduler l’automatisme (permet d’ordonner ou de
refuser la miction).
Remarque :
Du fait de la disposition des fibres musculaires lisses (circulaires), le sphincter interne de l’urètre est
fermé quand le détrusor est relâché (continence et remplissage), et s’ouvre lorsque ce dernier se
contracte (miction).
En Somme :
IV/-La cystomanométrie :
Permet l’étude des variations de la pression intra-vésicale lors du remplissage.
Ces variations de pression en fonction du volume de liquide sont représentés par une courbe ‘’Le
cystogramme’’ :
1. La Pression=0 → lorsque la vessie est vide.
2. La Pression augmente faiblement de 10 à 15 Cm H₂O lors du remplissage vésical allant jusqu’à
300-400 ml de volume.
(Les basses pressions sont dues aux propriétés viscoélastiques du détrusor ‘’paroi épaisse + plis
vésicaux transversaux’’)
2.Lereflexe somatique (volontaire) : les afférences vésicaux urétraux et périnéaux s’articulent avec
les inter-neurones pour stimuler les neurones du noyau d’Onulf. Empruntent les nerfs pudendaux
pour ses afférences et ses efférences.
b)-Réflexe de miction :
La miction est un réflexe médullaire simple, se produit principalement chez les enfants en bas
âge qui n’ont pas encore appris à contrôler leurs mictions. Il est mis en jeu par la stimulation de
récepteurs à l’étirement de la paroi de la vessie.
Il s’agit d’un contrôle volontaire acquis lors de l’apprentissage de la propreté durant l’enfance ce
qui permet d’inhiber et contrôler ce réflexe selon notre volonté.
Les influx émis par les récepteurs(mis en jeu par la stimulation de récepteurs à l’étirement de la
paroi de la vessie) sont véhiculés par des voies afférentes vers la région sacrée de la moelle
épinière, transmis par des groupes d’inter-neurones. Ces influx :
Excitent : les neurones parasympathiques qui,
▪ Induisent une contraction de la musculeuse de la vessie et relâchement du sphincter lisse de
l’urètre.
▪ Stimulent des inter-neurones qui inhibent les neurones sympathiques.
Inhibent : les motoneurones sympathiques qui induisent le relâchement du sphincter externe de
l’urètre.
Les 2 sphincters étant ouverts, l’urine par la contraction de la vessie est propulsée dans
l’urètre.
La miction peut être interrompue et diffère par la contraction volontaire du sphincter externe de
l’urètre et du plancher pelvien.
Retenir les urines : est un processus initié par des neurones corticaux (du cortex cérébral) et du
tronc cérébral qui :
Facilitent les neurones pré-ganglionnaires sympathiques et les motoneurones sympathiques.
La miction : est assurée par des neurones corticaux (du cortex cérébral) et du tronc cérébral qui
Inhibent le circuit de rétention induisant :
Le relâchement des sphincters interne et externe
La contraction du détrusor.
La vidange volontaire de la vessie est facilitée par la contraction de la paroi abdominale et du
diaphragme entrainant l’augmentation de la pression intra-abdominale qui comprime la vessie.
QCM
1) Au niveau de l’appareil vésico-
sphinctérien, le système sympathique :
a. Emane des segments médullaires
sacrés S2-S4.
b. Assure la contraction du détrusor par
action de l’acétylcholine sur les
récepteurs muscariniques lors de la
miction.
c. Assure le relâchement du détrusor par
action α-adrénergique lors du
remplissage de la vessie.
d. Assure une contraction du sphincter
interne par action β-adrénergique lors
du remplissage.
e. Assure le relâchement du détrusor par
action β-adrénergique lors du
remplissage.
REPONSES : E
REPONSES : C
131
Equilibre
acido-basique
MédiCours 2e année Médecine UEI 3
Nous produisons une quantité beaucoup plus faible d’acides non volatils ‘’les acides
fixes’’ :
Le principal acide fixe non volatil est l’acide sulfurique (formé à partir de
l’oxydation des acides aminés souffrés).
Acides non volatils L’acide orthophosphorique (H3PO4).
L’acide lactique.
La quantité d’acides non volatils produite quotidiennement et éliminée par un sujet
normal dépend donc largement de l’apport alimentaire en protéines. Elle est
habituellement de l’ordre de 50 à 100 mmol d’H+/jour.
Poumons
Tampons
Lignes de défense
physiologiques
Reins
Système (HCO3-
/H2CO3)
Hémoglobine
Tampons
chimiques Protéines
plasmatiques
Phosphate
(la plus part des protéines doivent leur pouvoir tampon à ce groupement)
Il détecte facilement les variations.
L’effet Bohr : en cas d’acidose (pH ↓), l’affinité pour l’O2 diminue et celle pour l’H+
augmente, ce qui permet de délivrer une grande quantité d’O2 aux tissus et
tamponner l’excès d’ions H+. (libère aussi le K+)
Les protéines Jouent un rôle mineur mais parfois significatif (70 g/L).
plasmatiques Ce sont des molécules amphotères pouvant capter ou libérer les H⁺.
Le pouvoir tampon des phosphates s’exerce dans les 2 milieux intra et extra
cellulaires, cependant, il est significativement important dans le compartiment
intracellulaire.
Le phosphate
Intervient également au niveau des reins (où il est considéré comme le principal
tampon urinaire) en fixant les H⁺ formant ainsi l’acidité titrable.
L’excrétion des H⁺
Elle est de l’ordre de 50-100 mmol d’H+/jour sous 2 formes :
Le rein
Acidité titrable :
Sous ce terme on englobe tous les acides faibles avec leurs bases correspondantes,
capables d’accepter des ions H⁺.
Il s’agit surtout du système acide phosphorique disodique et monosodique.
10-40 mmol d’H⁺ sont éliminés sous cette forme chaque jour.
On parle d’acidité « titrable » car on la mesure par la quantité de soude à 0.1
molaire que l’on doit ajouter à l’urine pour obtenir un Ph de 7.40 identique à celui
du plasma.
Ammoniaque :
L’ammoniaque NH₃ est une base formée dans les cellules tubulaires rénales
(métabolisme de la glutamine).
Elle diffuse de façon passive dans les urines et se combine avec l’H⁺ pour former
l’ammonium NH₄⁺ qui est un composé polaire, soluble dans l’eau, incapable de
traverser les membranes cellulaires, il est donc piégé dans la lumière tubulaire.
L’excrétion d’H⁺ sous cette forme est normalement de 30-50 mmol/J. (On ne peut
pas l’évaluer exactement au laboratoire).
H2CO3 ↔ H⁺ + HCO3⁻
[𝑯⁺][𝑯𝑪𝑶₃⁻]
K= [𝑯₂𝑪𝑶₃]
[𝑯₂𝑪𝑶₃]
[H+]= 𝑲 × [𝑯𝑪𝑶₃⁻]
[𝑯₂𝑪𝑶₃]
-log [H+] = -log K – log [𝑯𝑪𝑶₃⁻]
[𝑯𝑪𝑶₃⁻]
(Pk = -log K et Ph = -log [H+]) → Ph = Pk + log [𝑯₂𝑪𝑶₃]
[H₂CO₃] n’est pas mesurée facilement et c’est la PaCO2 qui est régulée par la ventilation plutôt que le
H₂CO₃, on aboutit à l’équation :
[𝑯𝑪𝑶₃⁻]
pH = pK + log 𝜶×𝑷𝒂𝑪𝑶₂
REMARQUE :
Anions A l’état normal, les ions les plus importants (anions et cations)
organiques sont répartis dans notre organisme avec les proportions ci-contre.
(AO-) Une diminution ou une augmentation de l’un de ces anions
(déséquilibre acido-basique) doit être compensé par l’autre.
EXEMPLES :
HCO3-
Dans le cas d’une acidose métabolique [HCO3⁻] ↓avec TA
≥ 16 et une accumulation d’anions organiques [AO⁻] ↑ : ‘’la perte de
bicarbonates est compensée par les anions organiques donc [Cl⁻] est
Na+ normale’’.
Dans le cas d’une acidose métabolique [HCO₃⁻] ↓ avec TA
≤ 16 et sans accumulation d’anions organiques [AO⁻] : ‘’la perte de
bicarbonates est compensée par une augmentation de [Cl⁻] car [AO⁻] est
normale’’.
Cl- Dans le cas d’une alcalose métabolique [HCO₃⁻] ↑, on a
une diminution de [Cl⁻].
Les variations de [Cl-] sont proportionnelles à celles de [HCO₃⁻] sauf en cas
d’acidose métabolique
-Tamponnement : 1ère ligne de défense, surtout par -Tamponnement : l’addition d’H+ aux liquides
les tampons intracellulaires, en l’occurrence extracellulaires par sa sortie du milieu intracellulaire
l’hémoglobine (ou protéines plasmatiques) (du GR) vers le milieu extracellulaire (sang), ou par la
Réponse de
(rechercher une anémie en cas d’acidose) libération de l’H+ des phosphates. Ceci va titrer le
l’organisme
-Adaptation respiratoire : 2ème ligne de défense, bicarbonate en excès et diminue sa concentration
hyperventilation alvéolaire afin de diminuer la sanguine.
PaCO2. -Adaptation respiratoire : hypoventilation alvéolaire,
-Correction rénale : 3ème ligne de défense : s’il est avec augmentation de la PaCO2 pour le maintien
normal, le rein excrète plus d’acide dans les urines d’un Ph stable.
« ↗ acidité titrable et ammonium », ainsi le Ph -Correction rénale : excrétion de l’excès d’HCO₃⁻,
urinaire est très acide. (absorption de bicarbonates ‘’transfert maximal TM’’ le rein laisse passer l’excès
également). de bicarbonates (Le rein est le seul capable d’assurer
(Potassium et acidose métabolique : l’acidose la correction de ce désordre)
métabolique s’accompagne habituellement d’une Le rein est normalement capable de corriger
hyperkaliémie, secondaire à la pénétration d’H+ l’alcalose, sauf en cas où il existe des facteurs qui la
dans les cellules contre la sortie du K+ pérennisent :
intracellulaire vers le plasma) Hypovolémie (déplétion du volume
extracellulaire) réabsorption du Na+ couplée
à celle d’un HCO₃⁻ au niveau du TCP.
Déplétion potassique.
Déficit en chlore : contribue au maintien de
l’alcalose.
Elle se fait selon le trou anionique TA. Les alcaloses sont causés par une déshydratation :
pour réhydrater le corps, on a au niveau rénal une
TA = [Na+]–([HCO₃⁻] + [Cl⁻]) = 14 ± 2 mmol/L réabsorption de sodium couplé à l’HCO3⁻pour que
(TA normal ≤ 16) l’eau suit. 2 types d’alcaloses :
Rq : en cas d’hypoalbuminémie, le TA doit être
corrigé :
TA corrigé = TA + (42 – albumine g/L) x 0.25
On détermine ainsi 2 types d’acidoses Alcaloses corrigées par
métaboliques : Alcaloses non corrigées
l’apport du Cl⁻
Acidoses par l’apport du Cl⁻
Acidoses métaboliques à
métaboliques à TA
TA normal et chlore
élevé (> 16 mmol/l) et
élevé
chlore normal
HCO₃⁻ ↓ et l’ion H+ HCO₃⁻ ↓, sans -Pertes digestives : -Hyper-aldostéronisme
s’accumule avec un accumulations d’anions vomissements primaire I.
anion organique organiques, donc cette incoercibles, aspiration -Syndrome de Cushing.
Classification (acétoacétate, lactate, baisse est compensée par gastrique. -Syndrome de Bartter.
et étiologies méthanol, aspirine…) le chlore Cl⁻. -Pertes urinaires : -Hypokaliémie sévère (<
-Les céto-acidoses : -Pertes intestinales utilisation prolongée des 2 mmol/l).
diabétiques ‘’hyper- d’HCO3- : dans les diurétiques de l’anse -Hypo-magnésémie.
glycémie’’ sont les diarrhées aiguës sévères (furosémide) excrétion
plus fréquentes, « eg : le choléra », de Na+ > excrétion
l’éthylisme aigu, le tumeurs villeuses hyper- d’HCO3-.
jeûne prolongé et la sécrétantes. -Apports faibles en chlore
glycogénose de type I. -Acidoses tubulaires : De / perte du chlore.
-Acidoses lactiques : type I distales, de type II -Fibrose cystique.
hypoxie tissulaire ou proximale, de type IV -Alcalose post-
aigüe et anomalies du due à une hyper-kaliémie hypercapnie.
métabolisme du ‘’pertes rénales’’. -Contraction du volume
pyruvate (leur -Inhibiteurs de extracellulaire.
diagnostic repose sur l’anhydrase carbonique :
le dosage de l’acide acétazolamide.
lactique).
-Insuffisance rénale
aiguë ou chronique :
Remarque : l’acidose et l’alcalose métabolique sont toujours définies par une variation des
bicarbonates plasmatiques et non pas par une variation du pH. En effet, ce dernier peut être tout à
fait normal lorsque la compensation pulmonaire est efficace.
Conditions de prélèvements :
- Le sang total est prélevé sur héparine de sodium ou de lithium (les autres anticoagulants
‘’oxalate, citrate et EDTA’’).
- Les seringues utilisés sont : en plastique ou en verre.
- La présence de bulles d’air dans la seringue peut
fausser la PaCO2, dans ce cas il faut éliminer toutes les
bulles d’air et effectuer l’analyse dans les 10 min qui
suivent le prélèvement.
- Il est recommandé de travailler sur du sang artériel :
l’artère radiale est la plus fréquemment ponctionnée
(artère humérale et artère fémorale aussi).
- L’utilisation d’un anesthésiant local pour atténuer la
douleur provoquée lors de la ponction artérielle n’est
pas contre indiqué.
- Le prélèvement du sang capillaire, après vasodilatation du lobule de l’oreille est de règle chez le
nouveau-né.
REMARQUE :
REPONSES : B
1) La régulation du PH physiologique se fait
4) L’alcalose respiratoire. Cochez la
par des systèmes tampons. Cochez la
réponse juste.
réponse juste.
a. Une compensation rénale entrainant
a. Le système tampon bicarbonate qui
une augmentation de la
assure une régulation immédiate.
bicaronatémie.
b. La régulation pulmonaire qui assure
b. Un trou anionique élevé.
une régulation à long terme.
c. Une anomalie primaire qui est la
c. La régulation rénale qui assure une
diminution de la PaCO2 (hypocapnie)
régulation à court terme.
d’origine respiratoire.
d. La régulation hépatique qui assure
d. Une hypochlorémie.
une régulation immédiate.
e. Une hyperkaliémie.
e. Le système tampon phosphate qui est
principalement au niveau sanguin. REPONSES : C
REPONSES : A 5) La gazométrie nécessite le respect de
certaines conditions. Cochez la réponse
2) Au cours de l’acidose métabolique
juste.
compensée. Cochez la réponse juste.
a. Le prélèvement sanguin veineux sur
a. Le PH physiologique est bas ou normal
une seringue héparinée en
avec une PaCO2 augmentée.
anaérobiose.
b. Les chémorécepteurs déclenchent une
b. Le prélèvement artériel au niveau de
dépression de la respiration avec une
l’artère radiale.
augmentation de la ventilation
c. La présence de bulles d’air dans la
pulmonaire respiratoire.
seringue peut fausser l’analyse en
c. Le PH physiologique est bas ou normal
affectant le PH.
avec une concentration [HCO3-]
d. L’analyse doit être rapide dans les 30
basse.
minutes qui suivent le prélèvement.
d. Les bicarbonates filtrés sont presque
e. La température corporelle peut
totalement éliminées au niveau du
modifier les paramètres du gaz de
tube proximal.
sang en affectant la PaCO2.
e. Il y a une diminution de la synthèse de
la glutamine. REPONSES : B
REPONSES : C 6) L’acidité titrable. Cochez la réponse
juste.
3) Le trou anionique. Cochez la réponse
juste. a. Le principal système tampon qui
intervient, est le système acide
a. Il est à la base de la classification des
phosphorique disodique et
alcaloses métaboliques.
monosodique.
b. Il est à la base de la classification des
b. Est mesurée par la quantité de soude
acidoses métaboliques.
à 0.1 molaire ajouté à l’urine pour
c. Il est à la base de la classification des
obtenir un PH de 7.3 identique à celui
acidoses respiratoires.
du plasma.
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
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MédiCours 2e année Médecine UEI 3
REPONSES : E
REPONSES : C
REPONSES : E
REPONSES : B
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