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MédiCours

LE PRÉCIS
DU SYSTÈME URINAIRE

Faculté de Médecine d’Alger


2e année Médecine UEI 3
MédiCours

LE PRÉCIS
DU SYSTÈME URINAIRE

Recueil des cours de l’UEI 3 : appareil urinaire

BACHA Mousleh Amine - MOUZALI Rym - OUARDI Cerine - OUARGLI Fatima Zohra

Faculté de Médecine d’Alger

2e année Médecine - 2019/2020 1re édition


Préface
Tout étudiant, surtout au début d’une nouvelle année universitaire, se souciera en premier temps
du support sur lequel il pourra compter, du temps qui est si précieux, ainsi que des nouveaux termes
introduits. Nous, étudiants en 2e année de médecine, étions face à tous ces obstacles que vous aussi
pouvez confronter. En tenant compte de tout cela, nous avons lancé un défi, réaliser une série de
recueils qui comportent la totalité des cours de chaque unité.

Cette série que nous mettons à votre disposition s’appuie principalement sur les supports officiels
de la Faculté de Médecine d’Alger (année universitaire 2019/2020), les explications de nos
enseignants ainsi que des schémas et des informations supplémentaires récupérés de livres de
médecine, notamment les ouvrages du professeur S.S HAMMOUDI, que Dieu lui accorde sa
miséricorde, le Gray’s Anatomy, le Marieb, le Roumani’s Physiology et les supports de Chakib
GHOMARI.

Nous espérons de tout cœur que vous pourriez tirer profit de ce fascicule qui exposera devant vous
toutes les informations dont vous aurez besoin pour comprendre les cours et réussir vos examens.

Aussi, nous avons mis à votre disposition à la fin de chaque partie des QCMs tirés des EMDs
précédentes pour compléter votre compréhension (nous avons essayé de les corriger, en cas
d’erreur, veuillez nous pardonner et nous contacter).

Nous tenons à préciser qu’il s’agit de supports complets et non pas de résumés.
Nous tenons aussi à préciser que ce travail est sans AUCUN profit matériel. Nous ne sommes pas
responsables des actions d’impression.

Si vous avez des questions, veuillez nous contacter sur equipe.medicours@gmail.com , ou sur
facebook.

Faculté de Médecine d’Alger Equipe MédiCours


SOMMAIRE

Reins

Anatomie Reins 7
Histologie Reins et voies excrétrices intra-rénales 18
QCM 33

Voies excrétrices du rein

Anatomie Voies excrétrices du rein 43


Histologie Voies excrétrices du rein (le bas appareil urinaire) 49
QCM 51

Vessie

Anatomie Vessie et urètre 54


Histologie Vessie et urètre 63
QCM 65

Physiologie

1/ Principes de base de la physiologie rénale / QCM 68


2/ Filtration glomérulaire / QCM 80
3/ Fonctions tubulaires / QCM 92
4/ Bilans rénaux / QCM
Bilan rénal du sodium et contrôle de la volémie 107
Bilan rénal de l’eau 112
Bilan rénal des protons 116
Bilan rénal du potassium 118
Bilan rénal du calcium 119
Bilan rénal des phosphates 120
5/ Continence et miction / QCM 127

Biochimie

Equilibre acido-basique 133


QCM 142
Anatomie • Reins

• Reins et voies
Histologie excrétrices intra-rénales
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Anatomie : Reins
Introduction : l’appareil urinaire est situé dans la cavité abdomino-pelvienne. Il est formé par :

Les reins : au nombre de 2, ce


sont les organes sécréteurs de
Appareil urinaire

l'urine

Les voies excrétrices :


transportent l'urine,
représentées par :
-Le bassinet (pelvis rénal)
-Les petits et grands calices
-Les uretères

La vessie : organe réservoir

L'urètre : organe évacuateur

1/-Rein : c’est un organe glandulaire pair. Sa fonction principale est la sécrétion de l’urine, la
régulation de l’homéostasie, la sécrétion de l’érythropoïétine et la régulation de la pression artérielle
par la sécrétion de l’angiotensine.

→ Situation : le rein est un organe rétro-péritonéal, situé au niveau abdominal, dans la région
lombaire (c’est un organe postérieur).

 Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale, de T11 au disque (L2-L3) :
 Le rein gauche se projette en regard du bord supérieur du processus costiforme de L3.
 Le rein droit se projette en regard du bord inférieur du processus costiforme de L3.
 Projections :
 Le rein gauche se projette sur les côtes 11 et 12.
 Le rein droit se projette sur la côte 12.
 Les pôles de chaque rein :
 Le pôle supérieur est situé à 4 cm de la ligne médiane.
 Le pôle inférieur est situé à 6 cm de la ligne médiane.
 Chaque rein est orienté obliquement en bas et en dehors.

Le rein droit est plus bas situé que le rein gauche à cause du foie

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→Description :

Le rein a la forme d’un haricot, avec :


 Un bord latéral convexe.
 Un bord médial concave présentant
à sa partie moyenne le hile.
Forme
 2 faces : une antérieure et une
postérieure.
 2 extrémités (pôles) : un supérieur
(proximal) et un inférieur (distal).
Longueur 12 cm
Dimensions Largeur 6 cm
Epaisseur 3 cm
140 g chez l’homme
Poids
125 g chez la femme
Couleur et Couleur rouge brun, de consistance
consistance ferme.

2/-Glandes surrénales : les glandes surrénales sont situées


dans la région abdominale lombaire en position rétro-
péritonéale. Elles coiffent le pôle supérieur de chaque rein.

 La glande surrénale gauche : en forme de virgule.


 La glande surrénale droite : triangulaire.

3/-Fascia rénal et moyens de fixité :


Les reins et les glandes surrénales sont séparés par du tissu adipeux (lame inter surrénalo-rénale)
mais ils sont tous les 2 enveloppés par le fascia rénal (2 feuillets) qui délimite une loge rénale
entièrement close.

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○ Fascia rénal est une condensation de la capsule adipeuse du rein, il est constitué de deux lames :

 Antérieure : pré-rénale.
 Postérieure : rétro-rénale.

Ces lames se fixent sur les bords du hile se et


se prolongent avec la gaine vasculaire de
l’aorte et de la veine cave inférieure.

●La lame postérieure (rétro-péritonéale) :

En haut : adhérente au fascia


diaphragmatique.

En bas : séparée du fascia des muscles carré


des lombes et psoas par le corps adipeux
para-rénal.

REMARQUE : Fascia para-rénal :

dans la loge rénale, le rein est entièrement


enveloppé par de la graisse, c’est le fascia
para-rénal.

Moyens de fixité :

 La pression abdominale : le rein est


maintenu dans sa loge par la pression
abdominale qui relève elle-même de la
tonicité de la paroi abdominale (tous
les organes sont en avant du rein).
 La gaine vasculaire de l’aorte et de la
veine cave inférieure.
 L’adhérence au fascia diaphragmatique.

4/-Rapports :
D’avant en arrière on a :
 Le diaphragme en regard du ligament arqué
latéral.
Segment
 Le récessus pleural costo-diaphragmatique.
thoracique
 Les côtes :
La face postérieure :  11e et 12e à gauche.
correspond à la voie classique  12e à droite.
d’abord chirurgical, présente D’avant en arrière on a :
2 segments :  Le corps adipeux para-rénal.
thoracique et lombaire  Les fascias des muscles psoas et carré des
Segment lombes.
lombaire  Le fascia thoraco-lombaire et le muscle
transverse de l’abdomen.
 Les muscles :
 Masse sacro-lombaire, petit dentelé

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postérieur et inférieur et le petit oblique


(oblique interne), qui délimitent avec la 12e
côte le quadrilatère de Grynfelt (point faible).
 Le grand dorsal qui délimite avec le grand
oblique (oblique externe) et la crête iliaque le
triangle de Jean Louis Petit (ou trigone
lombal, c’est un point faible).
 A sa partie supérieure : l’extrémité gauche du
côlon transverse et la racine de son méso.
 A sa partie moyenne : la rate, la queue du
Rein gauche
pancréas et l’estomac (par l’intermédiaire de la
bourse omentale).
 A sa partie inférieure : les anses jéjunales.
La face antérieure
 L’angle colique droit.
 La partie descendante du duodénum le long de
son bord médial, la racine du méso côlon
Rein droit
transverse.
 La face inférieure du lobe droit du foie.

Convexe, revêtu par le péritoine pariétal postérieur qui forme à droite et


Le bord latéral à gauche la gouttière pariéto-colique (le péritoine pariétal postérieur se
réfléchit à ce niveau pour devenir antérieur).
Concave, sa partie moyenne correspond au hile rénal :
1. Le hile : il représente l’orifice d’entrée au sinus rénal, c’est une
fente longitudinale d’environ 4 cm de longueur et 1cm de largeur
Le bord médial qui livre passage aux éléments du pédicule rénal (vaisseaux et
nerfs rénaux).
2. La partie supra-hilaire est en rapport avec la glande surrénale.
3. La partie infra-hilaire est longée par l’uretère.
L’extrémité supérieure En rapport avec la glande surrénale.
Distante des crêtes iliaques :
L’extrémité inférieure  De 4 cm à droite.
 De 5 cm à gauche.

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5/-Structure :
Le rein est constitué de parenchyme rénal entouré d’une capsule et creusé d’une cavité : le sinus
rénal.

Le parenchyme Une partie externe : le cortex D’aspect brun rouge et granuleux, présente plusieurs
rénal : comprend 2 parties :
parties : -Les colonnes de Bertin (colonnes rénales) situées
entre les pyramides de Malpighi (pyramides rénales).
-Les pyramides de Ferrein (opposées aux pyramides
de Malpighi).
-Le labyrinthe qui contient les glomérules situés entre
les pyramides de Ferrein.
Une partie interne : la médulla Elle présente des masses coniques : ce sont les
pyramides rénales (de 8 à 10) et dont le sommet
répond aux papilles.
A chaque pyramide rénale correspond un lobe rénal.
A chaque pyramide de Ferrein correspond un lobule.
Le sinus rénal Cette cavité s’ouvre par le hile rénal et contient les vaisseaux rénaux, les calices et le
pelvis rénal.

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6/-Vascularisation artérielle :
La vascularisation artérielle des reins est assurée par les artères rénales qui naissent de l’aorte
abdominale. Elle est de type terminal (pas d’anastomoses). La distribution artérielle permet de
diviser le rein en 5 segments importants en chirurgie conservatrice : ce sont les segments :
supérieur, inférieur, antéro-supérieur, antéro-inférieur et postérieur.

Distribution des artères rénales :


Cette branche donne les
Une branche antérieure (pré- artères segmentaires :
pyélique) : croise la face supérieure, antéro-
antérieure du pelvis rénal . supérieure, antéro-
Artères rénales droite inférieure et inférieure.
Aorte et gauche. Chaque
abdominale artère rénale donne 2 Une branche postérieure
branches : (rétro-pyélique) : contourne Cette branche donne des
le bord supérieur du pelvis rameaux au segment rénal
rénal pour longer le bord postérieur.
postérieur du hile du rein.

-Les artères segmentaires donnent chacune des


artères inter lobaires qui se terminent en artères
arquées.

-Des artères arquées et inter lobaires se détachent


les artères inter lobulaires.

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◊ Les artères de la capsule adipeuse : elles proviennent des artères rénales, des artères surrénales et
des artères testiculaires ou ovariques ; parfois, elles naissent des artères coliques droite et gauche,
des artères lombaires et de l’aorte.

7/-Vascularisation veineuse :
 Chaque veine rénale (droite et gauche) constitue le collecteur veineux final d’un rein.
 Chaque veine rénale nait de l’union des veines segmentaires au niveau du hile rénal.
 Une veine segmentaire collecte des veines inter-lobaires qui drainent les veines arquées situées à
la base des pyramides rénales
 Les veines inter-lobaires et arquées reçoivent les veines droites et inter-lobulaires (radiales). Ces
dernières collectent les veines intra-lobulaires, et les veinules stellaires situées sous la capsule
rénale.

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8/-Drainage lymphatique : les vaisseaux lymphatiques naissent de deux plexus d’origine : (double
sortie intra-hilaire et capsulaire)

 Le plexus lymphatique intra-rénal (hilaire) : il aboutit aux nœuds latéro-aortiques et latéro-


caves.
 Le plexus lymphatique capsulaire : il est situé dans les capsules (fibreuse et adipeuse) du rein,
gagne au niveau du hile les collecteurs intra-rénaux. Il peut rejoindre directement les nœuds
latéro-aortiques et latéro-caves.

9/-Innervation : elle provient du plexus rénal qui est formé par des neuro-fibres en provenance des
ganglions cœliaques et aortico-rénaux.

10/-Pathologies :
 Néphrite.
 Calculs rénaux.
 Polykystose rénale.
 Insuffisance rénale.

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Histologie : Reins et voies excrétrices


intra-rénales
I/-Généralités : l’appareil urinaire se définit comme suit :
Sur le plan anatomique : cet appareil est une Sur le plan physiologique : il assure 2 fonctions
association de 2 parties embryologiquement, principales :
morphologiquement et physiologiquement
distinctes :
 Une partie glandulaire : représentée par  Une fonction d’épuration du milieu
les deux reins : organes pleins constitués intracellulaire avec production, stockage
par un assemblage de néphrons et de transitoire et élimination de l’urine (de loin
vaisseaux sanguins. la plus importante).
 Une partie excrétrice : constituée par  Une fonction endocrine.
des voies excrétrices intra et extra
rénales, auxquelles s’ajoute la vessie.

II/-Embryologie : l’ébauche rénale est d’origine mésoblastique (mésoderme intermédiaire). Elle


dérive du mésomère à partir du 32ème jour du développement embryonnaire.

La mise en place du rein passe par 3 stades successifs, selon une séquence cranio-caudale :

Stade 1 Formation du rein céphalique : se différencie à la fin de la 3ème semaine


pronéphros du développement embryonnaire (DE),
disparaît à la fin de la 4ème semaine du DE.

Stade 2 Formation du rein moyen : Se différencie à la fin de la 4ème semaine


Mésonéphros du DE, régresse à la 8ème semaine du DE.

Stade 3 Formation du rein caudal : Commence à se différencier à la 5ème


métanéphros semaine du DE.

-Chez l’Homme, les 2 premières ébauches ont une existence transitoire : le rein définitif provient
essentiellement du métanéphros, mais les parties excrétrices proviennent du mésonéphros qui va en
grande partie régresser.

-Le pronéphros régresse complètement.

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L'appareil urinaire

Eléments excréteurs : proviennent


du bourgeon urétéral qui est un
Eléments sécréteurs : dérivant du
diverticule du canal
métanéphros
mésonéphrotique et donc du
mésonéphros

III/-Organisation générale du rein : l’observation d’une coupe sagittale médiane du rein en


microscopie optique permet d’identifier :

 La capsule d’enveloppe fibreuse souvent entourée de tissu adipeux.


 Le parenchyme rénal comportant 2 parties de coloration et de topographie distinctes : le
cortex et la médullaire.

1. Organisation générale du rein :

Zone médullaire (médulla Une base : orientée vers la capsule rénale ou plus précisément vers la
ou zone parenchymateuse zone interne du cortex. Elle est divisée en une série de petites pyramides
centrale ou profonde) appelées pyramides de Ferrein (=lobules) (opposées aux pyramides de
Malpighi, 400 à 500 pyramides de Ferrein par pyramide de Malpighi).
Zone d’aspect clair,
constituée par une série de
pyramides de Malpighi
(=lobes) (7 à 13 chez
l’Homme). Chaque pyramide Un sommet : arrondi, orienté vers le hile rénal. Chaque sommet
présente : constitue une papille qui débouche dans les calices.

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Zone corticale (cortex ou Le cortex corticis : immédiatement sous-jacent à la capsule. Il renferme


zone parenchymateuse les veinules étoilées de Verheyen (à l’origine du système veineux de la
sous-capsulaire) corticale rénale).

Zone de couleur foncée et


d’aspect granuleux, elle se Le labyrinthe : c’est la substance corticale entourant les pyramides de
répartit en 3 zones : Ferrein. A son niveau cheminent les artères inter-lobulaires (issues des
artères arciformes) et les veines inter-lobulaires (qui vont rejoindre les
arcades veineuses).

Les colonnes de Bertin : prolongements de la substance corticale qui


entourent les pyramides de Malpighi. A ce niveau chemine l’artère inter-
lobaire et sa veine satellite.

2. Constitution du parenchyme rénal : le parenchyme rénal est constitué d’un système


tubulaire et d’un interstitium :
Tissu conjonctif

Interstitium Fibres nerveuses

Vaisseaux sanguins
Corpuscule rénal
de Malpighi
Néphrons
Système tubulaire Tubes urinifères
Voies excrétrices
intra-rénales

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Système tubulaire

a. Le néphron :

C’est l’unité histologique et fonctionnelle du rein. Il


est constitué de deux éléments :

-Le corpuscule rénal (corpuscule de Malpighi) :


responsable de la filtration du sang afférent et de la
production de l’urine primitive.

-Le système tubulaire cortical et médullaire : associé


à la microcirculation rénale, il est responsable du
contrôle de la concentration et de la composition du Néphron
sang retournant à la circulation générale et de
l’urine définitive.

→ Le corpuscule rénal : c’est une vésicule


sphérique d’environ 175 à 200 μm de diamètre,
retrouvée dans le labyrinthe et les colonnes de
Bertin (la partie toute superficielle du cortex
corticis est dépourvue de ces corpuscules).

Structure en microscopie optique Structure en microscopie électronique


Le corpuscule de Malpighi offre à décrire :  La capsule de Bowman :
 2 pôles : -Feuillet interne : encore appelé épithélium glomérulaire, il
 Le pôle vasculaire « glomérule » : point est formé de cellules épithéliales endothéliformes qu’on
d’arrivée et de départ des vaisseaux appelle « podocytes » et qui émettent des prolongements
glomérulaires (artérioles afférente et cytoplasmiques de taille variable appelés pédicelles. Ces
efférente). pédicelles délimitent les fentes épithéliales de filtration.
 Le pôle urinaire : lieu d’émergence du 1er -Feuillet externe : encore appelé épithélium capsulaire, il est
tube contourné du néphron (tube formé de cellules polygonales reposant sur une membrane
proximal). basale
 2 constituants :  La paroi des capillaires glomérulaires : constituée par :
 La capsule de Bowman : comportant 2 -Un endothélium fenêtré avec des pores parfois
feuillets (interne et externe) séparés diaphragmés.
par la chambre capsulaire ou chambre -Une membrane basale péri-capillaire comportant 3 zones :
urinaire ou chambre de filtration. Elle  Une zone claire interne : (300 A° = 30 nm) en contact
recouvre le glomérule de l’endothélium capillaire.
 Le glomérule vasculaire ou flocculus :  Une zone dense moyenne : (600 A° = 60 nm) fibrillaire,
véritable système porte artériel (réseau elle constitue la véritable barrière de filtration.
de capillaires intercalé entre 2  Une zone claire externe : (600 A° = 60 nm) en contact
artérioles). avec les podocytes et les pédicelles du feuillet interne
de la capsule de Bowman.
◊ Les capillaires glomérulaires sont soutenus par un tissu
connectif appelé mésangium de Zimmermann, formé de

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cellules mésangiales et d’une substance fondamentale


amorphe (matrice mésangiale). Rôles :
 Soutien du peloton vasculaire (glomérule) grâce aux
cellules et à la matrice mésangiales.
 Contrôle du flux sanguin par mécanisme myosine et
angiotensine.
 Fonction phagocytaire.
 Rôle trophique.

REMARQUE : La barrière hémato-urinaire :

C’est l’ensemble de structures séparant le sang des capillaires glomérulaires et le liquide contenu
dans l’espace de la chambre urinaire, c’est une paroi complexe composée de :

1) L’endothélium capillaire mince fenêtré.

2) La lame basale des capillaires glomérulaires continue avec ses 3 couches.

3) La couche épithéliale du feuillet interne de la capsule de Bowman, constituée de cellules


particulières : les podocytes.

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→ Le système tubulaire cortical et médullaire (voies urinifères) : le système tubulaire du néphron


est subdivisé en :

Tube proximal Tube distal (2ᵉ


(1ᵉʳ tube Anse de Henlé tube
contourné) contourné)

Localisation Description
Il s’étend à travers toute la -Sa paroi épaisse est faite de 5 à 6 cellules (sur
substance corticale. Sa une coupe transversale) reposant sur une
Tube portion initiale est très membrane et limitant une lumière étroite : 40
proximal contournée et située dans à 50 μm de diamètre.
le labyrinthe. -Chaque cellule offre les caractéristiques
Il pénètre ensuite dans une structurales suivantes :
pyramide de Ferrein. Son ▪ Une bordure en brosse au pôle apical C’est le segment
extrémité distale appelée (villosités plus ou moins régulières). à bâtonnets et à
tube de Schachowa se ▪ Une striation cytoplasmique infra- brosse.
trouve dans la substance nucléaire due à la présence de :
médullaire.  Chondriocontes (bâtonnets de
Heidenhain) : mitochondries
allongées.
 Invaginations cytoplasmiques
entre les mitochondries.
Remarque : en microscopie électronique,
cette striation s’explique par l’existence de
replis de la membrane basale délimitant des
logettes qui abritent les mitochondries.

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Elle se localise entièrement La branche grêle descendante : en coupe


dans la substance transversale et en microscopie optique (MO),
Anse de médullaire. Elle est faite de elle a l’aspect d’un capillaire sanguin, avec une
Henlé 2 branches : paroi mince comportant 2 à 3 cellules
endothéliformes reposant sur une membrane
basale et délimitant une lumière relativement Segment sans
large. bordure en
Chaque cellule présente : brosse et sans
▪ Des microvillosités courtes et bâtonnets.
espacées, au pôle apical.
▪ Des expansions cytoplasmiques
lamelleuses qui délimitent des
compartiments contenant des
chondriosomes (mitochondries
sphéroïdes), au pôle basal.
La branche épaisse ascendante : même Segment à
aspect que celui du tube distal en MO avec un bâtonnets sans
diamètre plus étroit (20 à 30 μm). bordure en
brosse.
Il commence par une Sa paroi comporte 6 à 8 cellules qui reposent
portion rectiligne dans la sur une membrane basale et qui délimitent
Tube distal pyramide de Ferrein et puis une lumière large.
s’étend à travers toute la Ces cellules présentent : Segment à
substance corticale. Sa  Au pôle apical, elles sont dépourvues bâtonnets sans
portion terminale appelée de bordure en brosse. bordure en
canal d’union s’abouche  Au pôle basal, on retrouve la striation brosse.
dans le tube collecteur cytoplasmique infra-nucléaire due à la
(voir plus bas). présence des bâtonnets de
Heidenhain.
Ce segment (tube distal) est marqué, au
niveau de sa région d’accolement au
corpuscule de Malpighi, par une
différenciation pariétale particulière appelée
« Macula densa ». A ce niveau, la paroi
épithéliale du tube distal est faite de hautes
cellules palissadiques à noyaux serrés.

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b. Les voies excrétrices intra-rénales :

→ Le tube collecteur ou tube de Bellini:


-C’est un tube où se jettent de nombreux
néphrons après un court segment de transition
appelé canal d’union. Il est situé complètement
dans la médullaire.

-Sa paroi est faite d’un épithélium cubique


simple.

-Rôle physiologique : il intervient dans la


concentration finale de l’urine.

-Chacun des tubes collecteurs reçoit les tubes


contournés distaux de 11 néphrons (donc 11
canaux d’union) en moyenne. Ils descendent de
façon rectiligne dans la médullaire rénale,
augmentant progressivement de diamètre. Au niveau de la médullaire interne, ils fusionnent par
groupes de 8 pour former le canal papillaire.

→ Le canal papillaire :

 Sa paroi est bordée par un épithélium prismatique unistratifié avec des cellules claires.
 Les canaux papillaires s’ouvrent dans le calice par les pores urinaires, au niveau du sommet de la
pyramide de Malpighi (papille).

Portion particulière du néphron : appareil juxta-glomérulaire (AJG)

Le complexe juxta-glomérulaire (ou appareil juxta-glomérulaire de Goormaghtigh ou encore segment


neuro-myoartériel juxta-glomérulaire du rein) est une structure endocrine hétérogène qui se trouve
au niveau du pôle vasculaire du corpuscule de Malpighi.

→ En microscopie optique : il est constitué de :

a) L’artériole glomérulaire afférente : dont la paroi présente 2 modifications structurales :

 Disparition de la limitante élastique


interne.
 Disparition des cellules musculaires
lisses de la média.

b) Le lacis cellulo-conjonctif : sépare l’artériole


glomérulaire afférente de la macula densa.
c) La macula densa : différenciation pariétale
du tube contourné distal. La paroi du segment
du tube distal adjacent à l’artériole est faite de
cellules à aspect palissadique.

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MédiCours 2e année de médecine UEI 3

→ En microscopie électronique : les principaux constituants de l’AJG présentent les caractéristiques


suivantes :

a) L’artériole glomérulaire :

 Endothélium continu.
 Cellules myoïdes pauci (peu) ou afibrillaires.
 Cellules épithéloïdes à cytoplasme riche en granules denses d’où le nom de cellules
granuleuses. Elles élaborent la rénine. Elles présentent :
 Un pôle interne : au contact de l’épithélium glomérulaire.
 Un pôle externe : en rapport avec les cellules de la macula densa et les terminaisons
nerveuses adrénergiques.

b) Le lacis cellulo-conjonctif :

 Réseau dense et intriqué de membranes basales, tendu entre l’adventice de l’artériole


glomérulaire afférente et la membrane basale de la macula densa.
 Des cellules pseudo-meissnerienes aplaties occupant les mailles du réseau de membranes
basales.

Sur le plan physiologique : l’AJG est impliqué dans 3 fonctions essentielles :


 La régulation locale du débit sanguin glomérulaire.
 L’élaboration de la rénine par les cellules granuleuses, intervenant dans la régulation de la
pression artérielle et la sécrétion de l’aldostérone.
 La réception des informations osmotiques et des variations du volume sanguin.

Interstitium rénal

a. Le tissu conjonctif :
Représenté par la capsule du rein qui est faite
d’une lame de collagène fine et résistante. Elle
envoie dans le parenchyme rénal de fins
prolongements qui réalisent un discret
feutrage entre les tubes et autour des
vaisseaux.

b. Les fibres nerveuses :

Ce sont des fibres amyéliniques vaso-motrices


au niveau interstitiel. Au niveau de la capsule,
elles sont myélinisées sensitives.

c. Les vaisseaux :

La vascularisation lymphatique est peu


développée, ses vaisseaux suivent le trajet des
vaisseaux sanguins arciformes et inter-
lobulaires. Au niveau de la médullaire, les
vaisseaux lymphatiques sont parallèles aux vasa
recta (artérioles et veinules droites du rein). Cependant, la vascularisation sanguine est très
développée.

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26
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◊ Vascularisation rénale :
 Le sang artériel arrive au rein par l’artère rénale (branche de l’aorte abdominale).
 Le sang veineux quitte le rein par la veine rénale qui se jette dans la veine cave inférieure.

REMARQUE :

Cette vascularisation externe est sujette à de nombreuses variations d’implantation : tous les
vaisseaux ne passent pas forcément par le hile rénal et c’est ainsi qu’on peut trouver des artères
accessoires arrivant au pôle supérieur ou inférieur du rein.

-La vascularisation est de type terminal.

→ Le système artériel :
 L’artère rénale traverse le hile, se divise en deux branches principales (antérieure et postérieure)
dont les branches de subdivision se distribuent entre les pyramides de Malpighi : c'est-à-dire
dans les colonnes de Bertin → ce sont les artères interlobaires. (Pas d’anastomoses →
vascularisation de type terminal).
 A la jonction cortico-médullaire, l’artère interlobaire se divise latéralement en plusieurs artères
arciformes (arquées) qui circulent parallèlement à la capsule et qui donnent naissance aux
artères interlobulaires.
 Les artères interlobulaires sont à l’origine des artérioles glomérulaires afférentes, elles se
terminent à la périphérie du rein dans un réseau d’artérioles sous capsulaires formant un plexus
capillaire.
 En aval de ces artérioles afférentes, la circulation sanguine est assurée par un système porte
artério-artériel spécifique du rein au niveau du corpuscule de Malpighi, responsable de la
microcirculation rénale.

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27
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-La microcirculation artérielle rénale comporte :

C’est le peloton vasculaire ou floculus glomérulaire. C’est un premier


réseau capillaire immédiatement en aval de l’artériole afférente : c’est à ce
Un premier niveau que s’effectue la filtration du sang pour aboutir à la formation de
réseau artériel l’urine primitive. Ce peloton est drainé à la sortie du corpuscule de Malpighi
par une artériole efférente.

Il prend naissance de l’artériole efférente, juste après sa sortie du


corpuscule de Malpighi avec 2 schémas possibles :
1er Schéma 2ème Schéma
D’une manière générale, Observé dans la partie la plus
l’artériole efférente se profonde du cortex (adjacente à la
distribue en un système médullaire) et également au niveau
capillaire qui circule dans les des colonnes de Bertin.
espaces interstitiels et donne Dans ce cas, les artérioles efférentes,
naissance au réseau capillaire en plus de l’irrigation du glomérule
péri-tubulaire. juxta-médullaire, donnent une série
Un deuxième
Cette disposition est retrouvée de longs vaisseaux à paroi mince, à
réseau artériel de manière quasi-constante au trajectoire verticale et parallèle aux
niveau des néphrons corticaux formations tubulaires contenues dans
courts. la médullaire du rein : c’est les vasa
Le rôle du réseau capillaire recta.
péritubulaire est de faciliter la Observé au niveau des néphrons
réabsorption de l’urine corticaux longs.
primitive. Les vasa recta jouent un rôle
important dans les échanges ioniques
et les mécanismes de réabsorption
dans la zone médullaire.

-Les néphrons corticaux courts et les néphrons corticaux


longs :

Néphrons corticaux courts Néphrons corticaux longs


▪ Région superficielle du ▪ Région profonde du
cortex. cortex.
▪ Leurs glomérules sont ▪ Leurs glomérules sont
de petit volume, ce qui de gros volume, ce qui
diminue la filtration. augmente la filtration.
▪ Leurs anses de Henlé ▪ Leurs anses de Henlé
n’arrivent qu’à la partie arrivent jusqu’à la
externe ou superficielle partie interne ou
de la médullaire. profonde de la
▪ L’artériole efférente à médullaire.
un seul chemin va ▪ L’artériole efférente
donner les capillaires donne des capillaires
péri-tubulaires. Vasa recta.
▪ 80-90% des néphrons ▪ 10-20 % des néphrons
chez l’Homme. chez l’Homme.

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28
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→ Le système veineux : le sang veineux provient de 2 territoires :

-De la corticale : le sang veineux est drainé par les veinules étoilées de Verheyen, puis par les veines
inter-lobulaires qui se jettent dans les arcades veineuses (veines arquées) drainées à leur tour par la
veine inter-lobaire.

-De la médullaire : les capillaires médullaires sont drainés par des veinules qui se jettent dans les
veines droites ascendantes. Celles-ci rejoignent les arcades veineuses (veines arquées) soit
directement, soit indirectement en passant par les veines inter-lobulaires.

Le sang des arcades veineuses est drainé par les veines inter-lobaires puis par la veine rénale qui se
jette à la sortie du rein dans la VCI (veine cave inférieure).

Sang veineux de la corticale Sang veineux de la médullaire

Veinules étoilées Capillaires médulaires


de Verheyen

veinules
Veines inter-
lobulaires
Veines droites
ascendantes
Arcades veineuses
(veines arquées) Arcades veineuses :
-soit directement,
-soit indirectement en passant par
Veines inter- les veines inter-lobulaires
lobaires
Veines inter-lobaires

Veine rénale
Veine rénale

VCI VCI

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Bonus

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QCM 4) Les glandes surrénales :


a. Ce sont des glandes endocrines
ANATOMIE périphériques.
b. Ce sont des glandes paires
1) Rein : symétriques.
a. Le pole supérieur du rein droit répond c. Elles sont situées dans la région
à la face inférieure T12. abdominale lombaire, et englobent 2
b. Le pole inférieur du rein gauche est parties anatomiques : la
situé à 5cm de la crête iliaque. corticosurrénale (80%) et la
c. Le bassinet (pyélon) est situé dans le médullosurrénale (20%)
sinus du rein. d. Les glandes surrénales sont rétro-
d. Le néphron représente l’unité péritonéales.
fonctionnelle du rein. e. Elles coiffent le pole supérieur de
e. Sa structure est formée par la chaque rein : la surrénale gauche est
corticale et la médullaire. de forme triangulaire aplatie
sagittalement.
REPONSES : B, D, E
REPONSES : A, C, D
2) Rein :
a. Les reins ont des rapports vertébraux REMARQUE : c’est la graisse péri-rénale qui
avec T11, T12, L1 et L2. entoure directement le rein et non pas la
b. Le rein droit est situé plus bas que le graisse para-rénale.
rein gauche. 5) Rein :
c. Les rapports antérieurs du rein droit
a. Les reins sont toujours situés dans les
se font avec l’angle colique droit, le
fosses lombaires.
duodénum (D1, D2) et le lobe droit du
b. Le rein n’est pas un organe vital.
foie.
c. Le rein n’a aucun rôle dans la
d. Les grands calices se regroupent dans
régulation de la pression artérielle.
le sinus du rein pour former le pyélon
d. Le débit rénal est le même que le
(pelvis ou bassinet).
débit cardiaque.
e. Les corpuscules glomérulaires sont
e. Le rein est un filtre sélectif.
situés uniquement dans le cortex.
REPONSES : E
REPONSES : A, B, C, D, E
6) Rein :
3) Rein :
a. La face ventrale des reins est
a. Le rein est un organe vital.
adhérente au fascia diaphragmatique.
b. Le rein n’est pas un filtre sélectif.
b. Les artères segmentaires du rein
c. Le rein assure la fonction
donnent des artères inter-lobulaires.
d’homéostasie.
c. La veine rénale nait de la réunion des
d. Le rein n’a aucun rôle dans la
veines inter-lobaires.
régulation de la pression.
d. On distingue au rein 5 territoires
e. Une insuffisance rénale engendre un
vasculaires : 4 ventraux et 1 dorsal.
manque de vitamine D.
e. Le cercle artériel exorénal est une voie
REPONSES : A, C, E de suppléance suffisante en cas
d’obstruction de l’artère rénale.

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REPONSES : D REPONSES : E

7) Le rein : 9) L’appareil juxta-glomérulaire est


a. La première portion du duodénum constitué de : 1RJ
répond à la face antérieure du rein a. L’artériole glomérulaire afférente, le
droit. lacis cellulo-conjonctif, la macula
b. L’angle colique gauche est un rapport densa.
du hile du rein gauche. b. Les artérioles glomérulaires et le lacis
c. Dans la loge rénale le rein est entouré cellulo-conjonctif.
par la graisse para-rénale. c. La macula densa et le lacis cellulo-
d. Le rein droit est plus haut situé que le conjonctif.
rein gauche. d. La macula densa et l’artériole
e. Le pole inférieur du rein gauche est à glomérulaire afférente.
5cm de la crête iliaque gauche. e. L’artériole glomérulaire afférente et
l’artériole glomérulaire efférente.
REPONSES : E
REPONSES : A

10) Parmi les propositions suivantes, quelle


HISTOLOGIE
est celle qui définit la véritable barrière
8) Parmi les propositions suivantes laquelle de filtration glomérulaire ?
définie le mieux la circulation rénale ? a. La membrane basale péri-capillaire
c’est une circulation assurée : 1RJ dans son ensemble.
a. Exclusivement par un réseau porte b. La zone moyenne de la membrane
artériel glomérulaire. péri-capillaire seule.
b. A la fois par le réseau porte c. Les deux feuillets de la capsule de
glomérulaire et un réseau artériel Bowman.
tributaire de l’artériole glomérulaire d. L’endothélium capillaire et la
afférente. membrane basale.
c. Exclusivement par un réseau artériel
REPONSES : C
tributaire de l’artériole glomérulaire
efférente à sa sortie du corpuscule de 11) Parmi les cellules suivantes, quelle est
Malpighi. celle qui élabore la rénine ?
d. Par deux réseaux artériels, dont le
a. Cellules de l’épithélium glomérulaire.
deuxième prend naissance de
b. Cellules de l’épithélium capsulaire.
l’artériole glomérulaire efférente à sa
c. Cellules endothéliales capillaires.
sortie du corpuscule de Malpighi et se
d. Cellules de la macula densa.
distribue de manière identique au
e. Cellules granuleuses de l’artériole
niveau des deux zones du parenchyme
glomérulaire afférente.
rénal.
e. Par deux réseaux artériels, dont le REPONSES : E
deuxième prend naissance de
l’artériole glomérulaire efférente à sa 12) Le parenchyme rénal se répartit comme
sortie du corpuscule de Malpighi et se suit :
distribue de manière différente au a. La substance médullaire d’aspect clair
niveau des deux zones du parenchyme se situe directement sous la capsule
rénal. rénale

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b. Les pyramides de Malpighi et de e. Le glomérule rénal constitue un


Ferrein constituent la substance système porte fonctionnel de type
corticale. artériel.
c. Le cortex corticis représente la
substance corticale sous-jacente à la REPONSES : A
capsule rénale.
15) Concernant les éléments structuraux
d. Les colonnes de Bertin séparent les
constituant l’appareil juxta-
pyramides de Malpighi.
glomérulaire :
e. La substance corticale entourant les
a. Les cellules granuleuses à rénine
pyramides de Ferrein constitue le
labyrinthe rénal. dérivent de la transformation des
cellules myoides de la paroi de
REPONSES : E l’artériole glomérulaire efférente.
b. Le lacis cellulo-conjonctif s’interpose
13) Parmi les propositions suivantes entre l’artériole glomérulaire
concernant les différents segments du afférente et la membrane basale de la
néphron : macula densa.
a. Le tube contourné proximal fait suite c. Les cellules de la paroi du tube
au corpuscule de Malpighi et contournée proximal deviennent
comporte une différenciation hautes et palissadiques pour
pariétale appelée ‘’macula densa’’. constituer la macula densa.
b. Le tube contourné proximal se d. Les cellules granuleuses de l’artériole
reconnait en M.O. par l’existence glomérulaire afférente élaborent de la
d’une bordure en brosse au pôle rénine.
apical de ses cellules pariétales. e. Les cellules de la macula densa sont
c. Le tube contourné distal présente une des chémorécepteurs sensibles à la
différenciation pariétale au contact du concentration de l’urine en Na+.
corpuscule de Malpighi : c’est la
macula densa. REPONSES : C
d. La paroi de la branche grêle de l’anse
16) A propos de la barrière hémato-urinaire :
de Henlé présente en M.O. une
a. L’endothélium des capillaires
structure comparable d’un capillaire
sanguin. glomérulaires est continu, dépourvu
de pores.
e. Le corpuscule de Malpighi se situe
dans la substance médullaire. b. Les podocytes sont des cellules
particulières constituant le feuillet
REPONSES : E interne de la capsule de Bowman.
c. La membrane basale péri-capillaire
14) A propos de la vascularisation rénale : représente la véritable barrière de
a. Les artères interlobaires cheminent filtration.
entre les pyramides de Malpighi. d. Les pédicelles sont des prolongements
b. Les veinules étoilées de Verheyen se cytoplasmiques de podocytes
situent dans le labyrinthe rénal. délimitant des fentes de filtration.
c. L’artère rénale est une branche de e. La couche moyenne dense de la
l’aorte abdominale. membrane basale péri-capillaire
d. La vascularisation du rein est pourvue constitue la véritable barrière de
de nombreuses anastomoses. filtration.

REPONSES : E

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17) Parmi les constituants histologiques b. Le tube contourné proximal se


suivant, quel est celui qui ne fait pas reconnait en M.O. par la présence
partie du néphron : d’une bordure en brosse et d’une
a. Tube proximal. striation basale au niveau des cellules
b. Tube de Bellini. de sa paroi.
c. Corpuscule de Malpighi. c. Le tube contourné proximal se
d. Anse de Henlé rapproche du glomérule rénal pour
e. Tube distal former la macula densa.
d. La branche épaisse de l’anse de Henlé
REPONSES : B ressemble en M.O. à un capillaire
sanguin.
18) A propos de la vascularisation rénale : e. L’anse de Henlé débouche dans le
a. L’artère rénale est une branche de tube collecteur de Bellini.
l’aorte abdominale et abord souvent
le rein par son pôle supérieur. REPONSES : B
b. Les artères inter-lobaires transitent
21) A propos de l’appareil juxta-
entre les pyramides de Ferrein.
glomérulaire :
c. Les veinules étoilées de Verheyen se
situent dans les colonnes de Bertin. a. Les cellules granuleuses élaborant la
d. Elle est pourvue de nombreuses rénine dérivent des cellules
anastomoses. musculaires de la paroi de l’artériole
e. Elle donne lieu à un système porte de glomérulaire afférente.
type artériel au niveau du glomérule. b. Les cellules de la macula densa
renferment des chémorécepteurs
REPONSES : E sensibles aux variations osmotiques
de l’urine.
19) A propos des cellules mésangiales c. Il est responsable de la sécrétion de
(mésangium de Zimmermann) : l’angiotensinogène.
a. Elles séparent l’artériole glomérulaire d. Les cellules du lacis conjonctif
afférente de la macula densa. s’interposent entre l’artériole
b. Elles soutiennent les capillaires glomérulaire afférente et l’artériole
glomérulaires et possèdent des efférente.
propriétés phagocytaires. e. Les cellules de la paroi de l’artériole
c. Elles sont séparées par du tissu glomérulaire efférente comportent
adipeux. des cellules à rénine intervenant dans
d. Elles constituent la paroi du feuillet la régulation de la pression artérielle.
interne de la capsule de Bowmann.
e. Elles élaborent de l’aldostérone en REPONSES : B
réponse à une hypovolémie.
22) A propos de la barrière hémato-urinaire :
REPONSES : B a. Les podocytes sont des cellules
particulières constituant le feuillet
20) A propos des différents segments du externe de la capsule de Bowmann.
néphron : b. L’endothélium des capillaires est
a. Le tube contourné distal se reconnait dépourvu de pores.
en M.O. par la présence d’une c. Les pédicelles sont des prolongements
bordure en brosse au pôle apical des cytoplasmiques des podocytes
cellules de sa paroi. délimitant les fentes de filtration.

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d. La membrane basale des capillaires 26) Les capillaires du glomérule vasculaire


glomérulaires n’intervient pas dans la rénal représentent un réseau porte
filtration glomérulaire. artériel tendu entre une artériole
e. La barrière hémato-urinaire sépare le glomérulaire afférente et une artériole
sang des capillaires glomérulaires de glomérulaire efférente. Considérant les
l’urine définitive dans la chambre caractères histologiques de la paroi de
glomérulaire ces capillaires, dans quel groupe pouvez-
vous les classer ?
REPONSES : C
a. Capillaires vrais.
23) Un parmi les vaisseaux énumérés ci- b. Capillaires de jonction.
dessous n’est pas situé au niveau de la c. Capillaires sinusoïdes.
substance corticale, lequel ? d. Capillaires embryonnaires.
a. Veine droite ascendante. REPONSES : A
b. Veine étoilée de Verheyen.
c. Veine interlobulaire. 27) A quoi correspondent les fentes de
d. Veinre interlobaire. filtration glomérulaire rénale ?
a. Espaces ménagés entre les cellules
REPONSES : A
endothéliales.
24) Parmi les segments du néphron b. Pores des cellules endothéliales.
énumérés ci-après, quels sont ceux qui c. Pores de la membrane basale péri-
ont une localisation médullaire au sein capillaire.
du parenchyme rénal ? d. Espaces ménagés entre les pédicelles.
a. Anse grêle, canal d’union, tube de REPONSES : D
Bellini.
b. Anse épaisse, tube distal, tube de 28) Au niveau du glomérule quel est
Schachowa. l’élément de structure qui arrêtera le
c. Tube proximal, canal d’union, tube de passage des grosses molécules au cours
Bellini. du phénomène de filtration ?
d. Tube proximal, anse de Henlé, canal a. Cellules endothéliales des capillaires
d’union. sanguins.
b. Pédicelles du feuillet interne de la
REPONSES : A
capsule de Bowmann.
25) Quelle est parmi les propositions c. Zone moyenne dense de la membrane
suivantes celle qui définit la structure de basale péricapillaire.
l’épithélium capsulaire du corpuscule de d. Zone interne claire de la membrane
Malpighi ? basale péricapillaire.
a. Cellules endothéliformes pédiculées. REPONSES : C
b. Cellules polygonales reposant sur une
membrane basale. 29) Sur une coupe histologique du rein
c. Cellules endothéliformes reposant sur examinée en M.O. au fort grossissement,
la membrane basale. vous observez une section des tubes
d. Cellules épithélioides riches en urinaires à lumière large bordée par 6 à
morphoplasme élaborateur. 8 cellules cubiques à noyau central
comportant une striation basale. De
REPONSES : B quelle portion du tube urinaire s’agit-il ?

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a. Tube proximal. d. Régulation du volume sanguin.


b. Branche épaisse de l’anse de Henlé.
c. Tube de Schachowa. REPONSES : A
d. Tube distal
34) La localisation cellulaire des bâtonnets
REPONSES : D au niveau du pole basal caractérise les
segments du néphron suivants ?
30) Quel est parmi les propositions suivantes a. Tube proximal et anse de Henlé.
celle qui correspond à la définition du b. Tube distal et tube de Bellini.
lobule rénal ? c. Tube de Schachowa et ansa grêle.
a. Territoire correspondant à une d. Canal d’union et tube de Schachowa.
pyramide de Malpighi.
b. Territoire compris entre deux REPONSES : B
pyramides de Malpighi.
35) De quelle nature est la vascularisation
c. Territoire correspondant à une
rénale ?
pyramide de Ferrein.
a. Système artério-artériolaire dépourvu
d. Territoire compris entre deux
d’anastomoses.
pyramides de Ferrein.
b. Système artériel avec de nombreuses
REPONSES : C anastomoses.
c. Réseau artériel purement fonctionnel.
31) On observe en M.O., sur une coupe d. Système artério-veineux purement
passant par une pyramide de Ferrein un nourricier.
segment de néphron pourvu d’une
bordure en brosse. S’agit-il ? REPONSES : C
a. Branche épaisse de l’anse de Henlé. 36) Parmi les éléments ci-dessous, lesquels
b. Tube contourné proximal. sont retrouvés au niveau de la
c. Tube de Schachowa. médullaire rénale ?
d. Tube distal.
a. Tube contourné proximal, tube
REPONSES : B contourné distal, tube collecteur.
b. Tube contourné proximal, tube
32) Qu’appel-t-on fente de pénétration ? contourné distal, anse grêle de Henlé.
a. Espace séparant les pédicelles. c. Anse grêle de Henlé, anse épaisse de
b. Pores endothéliaux libres. Henlé, tube contourné distal.
c. Pores de la membrane basale d. Tube de Schachowa, anse grêle de
glomérulaire. Henlé, tube de Bellini.
d. Espace séparant l’épithélium
REPONSES : D
capsulaire et l’épithélium
glomérulaire. 37) Parmi les éléments de structure du
parenchyme rénal énumérés ci-dessous,
REPONSES : A
lesquels correspondent à la substance
33) Quelle est parmi les fonctions suivantes, corticale ?
celle qui n’est pas attribuée à l’appareil 1. Cortex corticis.
juxta-glomérulaire ? 2. Pyramide de Malpighi.
a. Concentration des urines. 3. Labyrinthe.
b. Régulation de la pression artérielle. 4. Colonne de Bertin.
c. Régulation locale du débit sanguin. 5. Pyramide de Ferrein.

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a. 1, 3, 4 d. Tube de Schachowa.
b. 1, 2, 5
c. 5, 4, 2 REPONSES : B
d. 3, 5, 1
41) A quel niveau du parenchyme rénal
REPONSES : A s’observent les artères et les veines
droites ?
38) Quelle est parmi les propositions a. Labyrinthe.
suivantes celle qui correspond à la b. Pyramide de Ferrein.
définition du labyrinthe rénal ? c. Pyramide de Malpighi.
a. Substance corticale sous capsulaire. d. Colonnes de Bertin.
b. Substance corticale située entre les
pyramides de Ferrein. REPONSES : C
c. Substance corticale située entre les
42) Indiquez lequel des éléments de
pyramides de Malpighi.
structure suivantes est en contact avec
d. Ensemble des pyramides de Ferrein.
la zone claire interne de la membrane
REPONSES : B basale péricapillaire dans le corpuscule
de Malpighi du parenchyme rénal ?
39) Au niveau du corpuscule de Malpighi du a. Cellules mésangiales.
rein, en partant de la lumière des b. Pédicelles du feuillet interne de la
capillaires glomérulaires vers le feuillet capsule de Bowmann.
interne de la capsule de Bowmann, on c. Cellules endothéliales du capillaire
doit normalement rencontrer l’un des glomérulaire et cellules mésangiales.
ensembles de structures suivants. d. Cellules endothéliales du capillaire
Lequel ? glomérulaire.
a. Endothélium fenêtré, membrane
péricapillaire, cellules mésangiales, REPONSES : D
podocytes.
43) Quels sont les segments du néphron
b. Endothélium fenêtré, podocytes,
rencontrés au niveau du labyrinthe ?
cellules mésangiales.
1. Corpuscule de Malpighi.
c. Endothélium fenêtré, membrane
basale péricapillaire, podocytes. 2. Portion contournée du tube proximal.
3. Tube de Schachowa.
d. Endothélium fenêtré, membrane
basale péricapillaire. 4. Branche grêle de l’anse de Henlé.
5. Branche épaisse de l’anse de Henlé.
REPONSES : A 6. Tube de Bellini
a. 1, 2, 6
40) Sur une coupe histologique du rein, b. 1, 2, 3, 6
examinée en MO, au fort grossissement, c. 2, 3, 6
vous observez une section du tube d. 1, 5, 7
urinaire d’un diamètre de 30 microns, à
lumière large, bordée par 5 à 6 cellules REPONSES : A
cubiques à noyau central, comportant
une striation cytoplasmique basale. De 44) Parmi les constituants histologiques
quelle portion du tube urinaire s’agit-il ? suivants, quel est celui qui ne fait pas
a. Tube proximal. partie du néphron ?
b. Tube distal. a. Tube proximal.
c. Branche épaisse de l’anse de Henlé. b. Corpuscule de Malpighi.

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c. Anse de Henlé. REPONSES : E


d. Tube de Bellini.
49) La zone moyenne dense de la membrane
REPONSES : D basilaire péri-capillaire retrouvée au
niveau du floculus vasculaire du
45) Précisez le type histologique de la paroi glomérule rénal :
des capillaires glomérulaires du
a. Est en contact direct avec
corpuscule de Malpighi ?
l’endothélium vasculaire.
a. Endothélium continu avec membrane b. Est en contact direct avec les
basale discontinue. podocytes.
b. Endothélium continu avec membrane c. Est de nature fibrillaire.
basale continue. d. Représente la véritable barrière de
c. Endothélium discontinu avec filtration.
membrane basale continue. e. Les réponses C et D sont justes
d. Endothélium discontinu avec
membrane basale continue. REPONSES : E

REPONSES : B 50) Parmi les propositions ci-dessous,


laquelle est commune aux néphrons
46) On observe en M.O. une coupe du longs et néphrons courts ?
parenchyme rénal passant par la
a. Leurs artérioles efférentes donnent
pyramide de Malpighi, on note la
les capillaires péritubulaires.
présence d’un conduit à lumière large,
b. Les glomérules sont de petit volume.
limité par 6 à 8 cellules dépourvues de
c. L’anse grêle de Henlé est longue et
bordure en brosse. S’agit-il de ?
arrive jusqu’à la partie interne de la
a. Tube contourné proximal. médullaire.
b. Branche épaisse de l’anse de Henlé. d. Ils sont situés dans la région
c. Tube contourné distal. superficielle de la corticale.
d. Tube de Bellini. e. Aucune de ces propositions

REPONSES : C REPONSES : A
47) L’origine embryologique de la partie 51) Au niveau de l’appareil
excrétrice du rein : juxtaglomérulaire, la rénine est élaborée
a. Pronéphros et mésonéphros. par :
b. Mésonéphros uniquement. a. Les cellules myoides de l’artériole
c. Métanéphros et mésonéphros. glomérulaire afférente.
d. Métanéphros uniquement. b. Les cellules épithéloides de l’artériole
e. Métanéphros et pronéphros. glomérulaire afférente.
c. Les cellules pseudo-meissneriennes du
REPONSES : B
lacis cellulo-conjonctif.
48) Le néphron, unité fonctionnelle du rein d. Les cellules de la macula densa.
est situé au niveau de : e. Aucune de ces cellules.
a. Des pyramides de Malpighi. REPONSES : B
b. Des pyramides de Ferrein.
c. Des labyrinthes. 52) Au niveau du parenchyme rénal, les
d. Des colonnes de Bertin. veines droites ascendantes :
e. De toutes ces structures.

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40
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

a. Sont situées au niveau de la


médullaire.
b. Recueillent le sang des arcades
veineuses.
c. Se jettent directement dans les veines
inter-lobaires.
d. Drainent le sang des veinules étoilées
de Verheyen.
e. Les réponses A et B sont justes.

REPONSES : A

53) Les vasa recta sont des vaisseaux


sanguins qui :
a. Font partie du premier réseau artériel
du rein.
b. Jouent un role dans l’élaboration de
l’urine primitive.
c. Sont situés au niveau de la médullaire
rénale.
d. Sont à l’origine des capillaires
péritubulaires.
e. Proviennent directement des
artérioles afférentes.

REPONSES : C

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41
Anatomie • Voies excrétrices du rein

• Voies excrétrices du rein


Histologie (le bas appareil urinaire)
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

Anatomie : Voies excrétrices du rein


I/-Introduction : les voies excrétrices du rein commencent dans le
sinus rénal et sont responsables de l’excrétion de l’urine. Elles sont
représentées par :

1. Les petits calices (mineurs).


2. Les grands calices (majeurs).
3. Le pelvis (ou bassinet).
4. Les uretères.

II/-Anatomie descriptive :
1-Les petits calices (ou calices mineurs) : répondent aux papilles et s’ouvrent dans les grands calices
par une saillie.

2-Les grands calices (ou calices majeurs) : au nombre de 2 à 5,


résultent de la confluence des petits calices.

3-Le pelvis (ou bassinet) :

 Formé par l’union des calices majeurs.


 De forme variable, soit ampullaire, soit ramifié où les grands
calices sont développés.
 Présente à décrire :
 2 faces : antérieure et postérieure.
 3 bords.
 1 sommet.

Rapports du pelvis : il présente 2


parties :
Partie intra- Répond aux vaisseaux pyéliques, au hile
sinusale (à rénal.
l’intérieur du sinus)
En avant -Vaisseaux pré-pyéliques.
-2ème duodénum.
Partie extra- -Bloc duodéno-pancréatique
sinusale (BDP) à droite.
-La racine du mésocôlon
transverse à gauche.

En arrière Les vaisseaux rétro-pyéliques.

En haut La surrénale.

En bas L’uretère.

En dehors Le hile rénal.

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43
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

4-L’uretère :

▪ C’est un conduit musculo-membraneux qui unit le


pelvis à la vessie.
▪ Il naît à la hauteur de L₂.
▪ Il est rétro-péritonéal et sous-péritonéal.
▪ Il a un aspect blanchâtre.
▪ Il présente 3 portions :
 Lombaire (rétro-péritonéale).
 Iliaque (rétro-péritonéale).
 Pelvienne (sous-péritonéale).
▪ Il est marqué par 3 rétrécissements :
 A son origine : jonction pyélo-urétérale.
 Au détroit supérieur (orifice supérieur du bassin,
à l’entrée du bassin) : c’est le rétrécissement
marginal.
 A l’entrée de la paroi vésicale.

Dimensions
Longueur 25 cm
Calibre Au niveau lombaire : 10 mm
Au niveau pelvien : 6 mm

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44
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

Rapports de l’uretère :

Portion lombaire

En arrière  La paroi abdominale postérieure.


 Le nerf fémoro-cutané et le nerf génito-crural.
 Le muscle psoas.
(Les nerfs passent entre les uretères et les muscles)
En avant Sous (en arrière) du péritoine Le pédicule génital (testiculaire ou
(en rétro-péritonéal) ovarien).

En avant du péritoine A droite  Le fascia de Treitz.


 Le BDP.
 Le fascia de Toldt droit.

A gauche Le fascia de Toldt gauche.

En dedans L’aorte et la veine cave inférieure.


En dehors L’extrémité inférieure du rein.

Portion iliaque

En arrière A droite L’uretère droit passe au-dessous de la bifurcation de l’artère


iliaque commune (primitive), croisant les vaisseaux iliaques
externes et internes (ceux-ci constituent donc un rapport
postérieur).

A gauche L’uretère gauche passe au-dessus puis en dedans de la


bifurcation de l’artère iliaque commune, croisant les
vaisseaux iliaques communs (qui constituent donc un rapport
postérieur).

En avant A droite  La racine du mésentère.


et par l’intermédiaire  L’artère iléo-caecale.
du péritoine :  L’appendice.

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45
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

A gauche  Le côlon sigmoïde et son méso.


 Les vaisseaux sigmoïdes.

REMARQUE :

Les rapports de la portion iliaque de l’uretère avec le caecum et l’appendice expliquent les
symptômes urinaires lors de l’appendicite.

Portion pelvienne

 L’uretère pénètre dans le pelvis, décrit un trajet de 12 à 14 cm avant de pénétrer dans la


vessie. Il présente deux segments : pariétal et viscéral.

Chez l’homme Segment pariétal En dehors La paroi pelvienne.


(L’uretère droit descend
en avant des vaisseaux
iliaques, et l’uretère
gauche descend en
dedans d’eux).
Segment viscéral En avant La base de la vessie.

En arrière Les vésicules séminales.


En haut Le canal déférent.

En bas La base de la prostate.

L’uretère pénètre ensuite dans la vessie.

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MédiCours 2e année de médecine UEI 3

Chez la femme Segment pariétal En avant Le ligament large : l’uretère descend en arrière du
ligament large (c’est un ligament qui fixe l’utérus à
la paroi abdominale latérale), il longe les vaisseaux
iliaques internes, puis descend entre l’artère
vaginale et l’artère utérine qui va bientôt le croiser
(rapport essentiel de la chirurgie gynécologique).
En dehors La paroi pelvienne.

En dedans Les ovaires.

Segment viscéral En avant La base de la vessie.

En arrière Le cul-de-sac antérieur du vagin (fornix vaginal).

En haut Le cul de sac vésico-utérin.

En dedans La cloison vésico-vaginale.

L’uretère pénètre ensuite dans la vessie.

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47
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

III/-Vascularisation des uretères :


a. Artérielle :
 Artère urétérale supérieure : branche de l’artère
rénale.
 Artère urétérale moyenne : branche des
vaisseaux génitaux.
 Artère urétérale inférieure : branche de l’artère
génito-vésicale.

b. Veineuse : les veines aboutissent :


 En haut : aux veines génitales.
 En bas : au courant pelvien.

c. Lymphatique : les vaisseaux lymphatiques se rendent aux ganglions latéro-aortiques.

IV/-Innervation : assurée par les plexus : rénal, spermatique et hypogastrique.


V/-Anomalies :
 Bifidité urétérale : 2 uretères par rein.
 Abouchement extra-vésical : l’uretère s’abouche en dehors de la vessie.

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Histologie : Voies excrétrices du rein (le


bas appareil urinaire)

Les calices
Voies excrétrices du rein

Voies excrétrices sus-


vésicales (au-dessus de Les bassinets
la vessie)
Les uretères

Voies excrétrices sous-


L'urètre
vésicales

1. Structure histologique des voies excrétrices du rein :


Les parois de ces voies urinaires présentent la même structure histologique :

-Un épithélium urinaire (urothélium) : c’est un épithélium de transition, pseudo-stratifié


Une tunique particulier qui s’observe au niveau des voies urinaires. Il borde notamment les uretères, la
interne : vessie et la 1re partie de l’urètre.
la muqueuse  Il a 2 capacités fonctionnelles majeures :
 Il permet des changements de forme.
 Il constitue une barrière qui empêche la réabsorption de l’urine.
 Cet épithélium est caractérisé par la présence de 3 couches cellulaires
superposées, toutes en contact avec la lame basale ou pas (pseudo ou
pluristratifié) :
 Une couche basale de cellules prismatiques.
 Une zone intermédiaire faite d’un nombre variable de couches de cellules en
fonction du degré de remplissage de la lumière (exemple : vessie pleine →
épithélium aplati / vessie vide → épithélium haut).
 Une couche superficielle ou
luminale faite de cellules en
ombrelle (raquette) caractérisées
par la présence de zonula
occludens, ainsi que par
l’existence de plaques
spécialisées de membrane
asymétrique.
Les cellules sont pourvues d’une
cuticule apicale imperméable à l’urine.
-Un chorion : conjonctivo-vasculaire et aglandulaire.

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49
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

Une tunique Lisse, disposée généralement en 2 couches :


moyenne :  Une couche interne formée de fibres musculaires lisses longitudinales.
musculeuse  Une couche externe formée de fibres musculaires lisses circulaires.
(ou détrusor)
Une adventice Fibro-élastique, pouvant être revêtue du feuillet viscéral de la séreuse péritonéale.

REMARQUE : la muqueuse vésicale a un aspect variable : lisse chez l’enfant, aréolaire chez l’adulte
et en bourrelets chez le sujet âgé.
Cette organisation est commune aux voies excrétrices urinaires (sus et sous-vésicales) et à la vessie
avec quelques différenciations structurales spécifiques.

2. Différenciations structurales :
La structure microscopique de la paroi varie en fonction du segment considéré :

Au niveau du La musculeuse est faite de 3 couches :


1/3 inférieur de  Interne longitudinale.
l’uretère  Moyenne circulaire.
 Externe longitudinale.
Au niveau de la La musculeuse est très développée : elle est répartie en 3 couches de fibres musculaires
vessie lisses à disposition plexiforme.
Lorsque la vessie est vide, l’épithélium contient des cellules particulières : c’est les cellules
en raquette.
Au niveau de -Chez l’homme : il comporte 3 portions (urètre : prostatique, membraneux, spongieux).
l’urètre -Chez la femme : l’urètre est particulièrement court (4 cm), sa paroi est caractérisée par :
 Un épithélium prismatique stratifié.
 Un chorion glandulaire (simples diverticules épithéliaux appelés lacunes de
Morgani).
 Une musculeuse lisse avec des fibres musculaires lisses annulaires au niveau de
l’extrémité sous vésicale formant le sphincter lisse qui est doublé extérieurement
par le sphincter strié.

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50
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

d. Le croisement uretère artère utérine

QCM est situé à environ 1cm de l’isthme


utérin.
e. L’uretère a comme rapport postérieur
ANATOMIE le muscle carré des lombes.

1) L’uretère : REPONSES : A
a. L’uretère est un conduit musculo-
membraneux contractile long de 25 à 4) L’uretère :
30 cm. a. Il fait suite aux calices majeurs.
b. Il présente 2 rétrécissements l’un au b. La jonction pyélo-uretérale se projette
niveau du croisement vasculaire au niveau de L3.
l’autre au niveau de la pénétration c. Le segment pelvien de l’uretère est
vésicale. plus long que le segment lombaire.
c. L’uretère droit croise l’artère iliaque d. Dans sa portion lombaire il répond en
primitive. arrière au pédicule génital.
d. La jonction pyélo-urétérale se projette e. L’uretère pénètre la paroi vésicale
au niveau de L3. postérieure en passant en dedans du
e. Le croisement uretère artère utérine conduit déférent.
est situé à environ 2 cm de l’isthme
REPONSES : C
utérin.

REPONSES : A, B, E
HISTOLOGIE
2) Rein, uretère :
a. Les reins ont des rapports vertébraux 5) Quelle est la structure de la muqueuse
avec T11, T12, L1 et L2. des voies urinaires :
b. Le rein droit est situé plus bas que le a. Epithélium épidermoïde, chorion
rein gauche. glandulaire.
c. Les rapports antérieurs du rein droit b. Epithélium épidermoïde, chorion
se font avec l’angle colique droit, le aglandulaire.
duodénum (D1 et D2) et le lobe droit c. Epithélium pluristratifié, pavimenteux,
du foie. chorion glandulaire.
d. L’uretère iliaque droit croise à droite d. Epithélium pluristratifié, pavimenteux,
l’artère iliaque primitive. chorion aglandulaire.
e. L’uretère pelvien chez la femme croise
l’artère utérine à 20mm de l’isthme REPONSES : D
utérin.
6) La musculature d’une voie urinaire est
REPONSES : A, B, C, E formée de trois couches :
-Longitudinale interne
3) L’uretère :
-Circulaire moyenne
a. Est un conduit musculo-membraneux -Longitudinale externe
contractile de 25 à 30 cm. Il s’agit de ?
b. L’uretère droit croise l’artère iliaque
a. Tiers supérieur de l’uretère
primitive droite.
b. Urètre
c. L’uretère gauche croise l’artère iliaque
c. Vessie
externe gauche.
d. Tiers inférieur de l’uretère

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MédiCours 2e année Médecine UEI 3

REPONSES : D c. Epithélium pluristratifié prismatique,


chorion aglandulaire.
7) Sur une coupe transversale des voies d. Epithélium pluristratifié prismatique,
urinaires, laquelle parmi les propositions chorion glandulaire.
suivantes vous permet d’identifier le
tiers inférieur de l’uretère ? REPONSES : B
a. Epithélium pavimenteux stratifié,
chorion conjonctivo-élastique et
muqueuse répartie en trois couches.
b. Epithélium pavimenteux stratifié,
chorion conjonctivo-glandulaire et
muqueuse répartie en deux couches.
c. Epithélium prismatique stratifié,
chorion conjonctivo-élastique et
muqueuse répartie en deux couches.
d. Epithélium prismatique stratifié,
chorion conjonctivo-élastique et
muqueuse répartie en trois couches.

REPONSES : A

8) Quelle est parmi les propositions


suivantes, celle qui caractérise la
muqueuse de la paroi des voies
urinaires, examinées en MO, au faible
grossissement ?
a. Epithélium pavimenteux stratifié, avec
un chorion riche en formations
glandulaires.
b. Epithélium cubique bi-stratifié, dont la
couche superficielle présente des
cellules en bordure en brosse, avec un
chorion aglandulaire.
c. Epithélium pavimenteux stratifié, avec
des cellules superficielles offrent une
différenciation cuticulaire apicale,
doublé d’un chorion glandulaire.
d. Epithélium pavimenteux stratifié avec
un chorion aglandulaire.

REPONSES : D

9) Quel est le type histologique de la


muqueuse de l’uretère ?
a. Epithélium simple, pavimenteux,
chorion glandulaire.
b. Epithélium pluristratifié, pavimenteux,
chorion aglandulaire.

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52
Anatomie • Vessie et urètre

Histologie • Vessie et urètre


MédiCours 2e année de médecine UEI 3

Anatomie : Vessie et urètre


I/-Définition :
-La vessie est un réservoir musculo-membraneux où
s’accumule (dans l’intervalle des mictions) l’urine
sécrétée de façon continue par les reins.

-Elle reçoit à sa partie postéro-inférieure les 2 uretères, et


donne naissance à sa partie antéro-inférieure à son canal
évacuateur : le canal de l’urètre.

-La vessie est caractérisée par la fonction d’extensibilité :


aplatie et pelvienne lorsqu’elle est vide, elle peut se
distendre en se remplissant et elle devient globuleuse et
abdominale.

II/-Situation et projection :
→ Situation : la vessie occupe la grande totalité de la loge vésicale. Elle est située à la partie antéro-
médiane de la cavité pelvienne, en arrière de la symphyse pubienne, placée :

 Chez la femme : immédiatement au-dessus du plancher pelvien. Elle se trouve en avant de


l’utérus et du vagin.
 Chez l’homme : elle est séparée du plancher pelvien par la prostate et le segment initial de
l’urètre. Elle se trouve en avant du rectum et des vésicules séminales.

→ Projection : lorsque la vessie est :

 Vide : c’est un organe purement pelvien, qui se projette en arrière de la symphyse pubienne
et du corps des 2 pubis.
 Pleine et distendue : elle remonte au-dessus du détroit supérieur (= orifice supérieur de la
cavité pelvienne), en arrière de la paroi abdominale antérieure, jusqu’à l’ombilic.

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MédiCours 2e année de médecine UEI 3

III/-Morphologie externe :
1. A l’état de vacuité (vessie vide) : la vessie se présente comme un réservoir aplati d’avant en
arrière et de haut en bas, triangulaire à la coupe. Elle présente 3 faces et 3 bords :

Une face Concave, triangulaire à sommet antérieur


supérieure se prolongeant par l’ouraque : cordon
fibreux qui suspend la vessie à l’ombilic.
Une face antéro- Convexe, triangulaire à base inférieure et
inférieure à sommet supérieur prolongé par le canal
de l’ouraque.
Une face postéro- De forme triangulaire, à sommet inférieur
inférieure (base correspondant à l’urètre et à base
vésicale) postérieure recevant les 2 uretères à ses 2
angles latéraux.
-Les bords : 1 bord postérieur et 2 bords latéraux.

2. A l’état de réplétion (vessie pleine) : elle développe un corps en dôme et prend une forme
globuleuse ovoïde. elle atteint la cavité abdominale présentant une grosse extrémité
postéro-supérieure qui peut arriver jusqu’à l’ombilic même.

-La capacité physiologique de la vessie est de 250 à 300 mL d’urine. Sa capacité maximale et de 2 à 3
L.

IV/-Morphologie interne : on distingue sur la surface interne


de la vessie plusieurs zones :

1. Le trigone vésical : ou triangle de Lieutaud, il correspond


à la base de la vessie et il est délimité par 3 orifices :
 En arrière et latéralement : les 2 orifices
urétéraux réunis entre eux par un bourrelet
transversal : c’est le pli inter-urétéral (distance
entre les 2 orifices urétéraux = 3 cm).
 En avant et en bas : l’orifice urétral qui
correspond au col de la vessie.

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55
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

2. Le col vésical : il a l’aspect d’une fente


transversale avec 2 lèvres : antérieure et
postérieure. Chez l’homme, il est entouré
par la prostate.
3. Le bas fond vésical : se définit comme la
partie de la face postéro-inférieure située
en arrière du bourrelet inter-urétéral (en
arrière du trigone). Il fait partie de la base
et est appelé aussi fosse rétro-trigonale (sa
profondeur augmente avec l’âge).
4. Le dôme vésical : formé par le reste de la
vessie.

REMARQUE :

-Urétéral : en rapport avec l’uretère.

-Urétral : en rapport avec l’urètre.

V/-Loge vésicale et rapports : la vessie est entièrement contenue dans une loge fibro-séreuse
formée par :

Le péritoine qui va du sacrum au pubis, Par l’intermédiaire du péritoine, cette face est
recouvrant la face supérieure de la en rapport avec :
En haut (face vessie :
supérieure de  En avant, il adhère à cette face et se Chez l’homme Chez la femme
la vessie) continue avec le péritoine pariétal
antérieur.  L’intestin grêle.  L’utérus.
 En arrière, il se réfléchit :  Le côlon  Le ligament large.
 Sur le rectum chez l’homme sigmoïde.
formant le cul-de-sac (CDS) de
Douglas (cul de sac recto-vésical).
 Sur l’utérus chez la femme
formant le CDS vésico-utérin.
Remarque : chez la femme
-Le CDS de Douglas se trouve
entre le rectum en arrière et le
vagin et une partie de l’utérus en
avant.
-L’utérus repose sur la vessie
lorsqu’elle est vide.

En avant et L’aponévrose ombilico-pré-vésicale En rapport avec :


latéralement tendue de l’ombilic à l’aponévrose  La symphyse pubienne.
(face antéro- pelvienne.  L’espace rétro-pubien (ou pré-vésical de
inférieure) Retzius).
 Les muscles : releveur de l’anus et
obturateur interne.
 Longée latéralement par les artères
ombilicales.

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En bas et L’aponévrose sacro-recto-génito-


latéralement pubienne.
On retrouve : Rapports :
En bas et en
arrière (base) Chez l’homme Chez la femme Chez l’homme Chez la femme
L’aponévrose La cloison vésico- La base vésicale est La base vésicale est
prostato- vaginale. recouverte par le fascia recouverte par le
péritonéale de rétro-vésical, en fascia rétro-vésical, en
Denonvilliers rapport avec : rapport avec :
tendue du CDS de  Le triangle inter-  Le col de l’utérus.
Douglas au noyau déférentiel.  Le vagin.
fibreux central du  Les vésicules  Les uretères.
périnée. séminales.
 La prostate
(entourant le col
vésical).
 Les uretères.

REMARQUE : la loge vésicale contient :

 La vessie.
 L’ouraque (cordon fibreux tendu du sommet de la vessie à l’ombilic).
 Le segment terminal de l’uretère.
 Les vaisseaux et les nerfs de la vessie.

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58
MédiCours 2e année de médecine UEI 3

VI/-Moyens de fixité de la vessie :


La vessie est unie à la symphyse pubienne par les ligaments pubo-vésicaux qui se fixent au-dessus et
en avant du col :

Chez l’homme : elle est surtout fixée par les connexions avec la prostate.

Chez la femme : elle s’appuie sur la face antérieure du vagin (rapport intime). C’est par
l’intermédiaire du vagin que la vessie repose sur le périnée et en particulier sur les muscles releveurs.

REMARQUE :

L’urètre est plus long chez l’homme que chez la femme.

VII/-Vascularisation :
1. Artérielle : elle se répartit en 3 pédicules :

Pédicule supérieur

Formé par :

 3 ou 4 branches qui naissent de la partie perméable de l’artère ombilico-vésicale (cette artère


présente une partie perméable destinée à la vascularisation de la partie supérieure de la vessie,
et une partie imperméable constituant l’ouraque). L’artère ombilico-vésicale naît de l’artère
iliaque interne (hypogastrique).
 Quelques rameaux naissant de l’artère obturatrice, qui naît de l’artère iliaque interne.

Pédicule inférieur

Le plus important, étalé par le trigone.

-Chez l’homme : il est formé de l’artère génito-vésicale (branche du tronc antérieur de l’artère
iliaque interne) qui se termine en regard de la vésicule séminale en se divisant en 2 branches :

 L’artère vésiculo-déférentielle : pour la vésicule séminale et le canal déférent.

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 L’artère vésico-prostatique : qui se divise à la base de la vessie en 2 branches :


 L’artère prostatique : pour la prostate.
 L’artère vésicale inférieure : c’est essentiellement l’artère du trigone vésical.

-Chez la femme : le pédicule est constitué par :

 Des branches vésico-vaginales naissant de l’artère utérine qui naît à son tour de l’artère iliaque
interne et se ramifie à la base de la vessie.
 Quelques rameaux issus de l’artère vaginale longue (qui naît de l’artère iliaque interne).
 Quelques rameaux issus des artères cervico-vaginales (branches de l’artère utérine).

Pédicule antérieur

Moins important, formé par l’artère vésicale antérieure qui naît dans le périnée antérieur de l’artère
honteuse interne (ou pudendale interne, naît à son tour de l’artère iliaque interne). La vésicale
antérieure gagne la face antéro-inférieure de la vessie où elle se ramifie.

2. Veineuse :

La disposition des veines est différente de celle des artères (il n’existe pas de veine ombilicale). Les
veines tirent origine d’un important réseau superficiel qui chemine sur la face antérieure de la vessie.
Les veines efférentes de ce réseau superficiel se groupent en 3 pédicules :

Pédicule antérieur

Formé par de volumineuses veines paramédianes qui descendent sur la face antérieure de la vessie
et se déversent dans :

 Chez l’homme : le plexus veineux pré-prostatique (rétro-pubien) de Santorini qui se draine


dans la veine iliaque interne (veine hypogastrique).
 Chez la femme : le plexus péri-urétral qui se draine dans la veine iliaque interne.

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Pédicule latéral

C’est le plus important, il se jette dans le plexus veineux vésico-prostatique et de là, il gagne la veine
iliaque interne.

Pédicule postérieur

-Chez l’homme : rejoint les veines séminales et déférentielles pour rejoindre plus loin la veine iliaque
interne.

-Chez la femme : rejoint les veines vésico-utérines pour rejoindre plus loin la veine iliaque interne.

3. Lymphatique :

Les lymphatiques vésicaux prennent leur origine à partir de la musculeuse et de la muqueuse.

Les lymphatiques de la face antérieure : présentent quelques ganglions para-vésicaux et vont se jeter
dans les ganglions iliaques externes.

Les lymphatique de la partie postérieure : se rendent aux ganglions de la bifurcation hypogastrique


(iliaque interne).

Les lymphatiques du col : longent les lames sacro-recto-génito-vésico-pubiennes pour gagner les
ganglions du promontoire (se situent dans l’angle de la bifurcation aortique devant L₅).

VIII/-Innervation : les nerfs vésicaux proviennent :

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 Des 3e et 4e nerfs sacrés.


 Du plexus hypogastrique (surtout).
Ils gagnent la vessie en cheminant le long des lames sacro-recto-génito-vésico-pubiennes, en
passant :

 En dehors des vésicules séminales chez l’homme.


 Au-dessus de l’uretère chez la femme.

REMARQUE : la partie vascularisation-innervation dépend de l’enseignant qui a assuré le cours.

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Histologie : Vessie et urètre


Nous avons déjà vu (cours sur l’histologie des voies excrétrices du rein) que les voies excrétrices
rénales (sus et sous-vésicales) et à la vessie partagent la même structure histologique avec quelques
différenciations structurales spécifiques.

Rappel : Structure histologique des voies excrétrices du rein :


-Un épithélium urinaire (urothélium) : c’est un épithélium de transition, pseudo-stratifié
particulier qui s’observe au niveau des voies urinaires. Il borde notamment les uretères, la
Muqueuse vessie et la 1re partie de l’urètre.
 Il a 2 capacités fonctionnelles majeures :
 Il permet des changements de forme.
 Il constitue une barrière qui empêche la réabsorption de l’urine.
 Cet épithélium est caractérisé par la présence de 3 couches cellulaires
superposées, toutes en contact avec la lame basale ou pas (pseudo ou
pluristratifié) :
 Une couche basale de cellules prismatiques.
 Une zone intermédiaire faite d’un nombre variable de couches de cellules en
fonction du degré de remplissage de la lumière (exemple : vessie pleine →
épithélium aplati / vessie vide → épithélium haut).
 Une couche superficielle ou luminale faite de cellules en ombrelle (raquette)
caractérisées par la présence
de zonula occludens, ainsi
que par l’existence de
plaques spécialisées de
membrane asymétrique.
Les cellules sont pourvues
d’une cuticule apicale
imperméable à l’urine.
-Un chorion : conjonctivo-vasculaire et
aglandulaire.
Musculeuse Lisse, disposée généralement en 2 couches :
 Une couche interne formée de fibres musculaires lisses longitudinales.
 Une couche externe formée de fibres musculaires lisses circulaires.

Adventice Fibro-élastique, pouvant être revêtue du feuillet viscéral de la séreuse péritonéale.

→ Différenciations structurales :

La structure microscopique de la paroi varie en fonction du segment considéré :

Au niveau du La musculeuse est faite de 3 couches :


1/3 inférieur de  Interne longitudinale.
l’uretère  Moyenne circulaire.
 Externe longitudinale.
Au niveau de la -Lorsque la vessie est vide, l’épithélium contient des cellules particulières : c’est les
vessie cellules en raquette.

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-La musculeuse est très développée : elle est répartie en 3 couches de fibres musculaires
lisses à disposition plexiforme.

Au niveau de -Chez l’homme : il comporte 3 portions (urètre : prostatique, membraneux, spongieux).


l’urètre -Chez la femme : l’urètre est particulièrement court (4 cm), sa paroi est caractérisée par :
 Un épithélium prismatique stratifié.
 Un chorion avec des formations glandulaires (simples diverticules épithéliaux
appelés lacunes de Morgagni).
 Une musculeuse lisse avec des fibres musculaires lisses annulaires au niveau de
l’extrémité sous vésicale formant le sphincter lisse qui est doublé extérieurement
par le sphincter strié.

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d. La capacité physiologique de la vessie

QCM est de 700ml.

REPONSES C, D
ANATOMIE
La capacité physiologique de la vessie est de
1) La vessie : 150-300ml.
a. Est un organe sous-péritonéal. 4) La vessie :
b. La paroi musculaire est constituée de a. Le diamètre transversal est plus petit
3 couches, dont l’épaisseur atteint 1 que le diamètre antéro-postérieur.
cm.
b. Le sphincter vésical est formé par la
c. L’abouchement des uretères se fait au couche moyenne du détrusor.
niveau de la base vésicale en dedans
c. La réplétion maximale de la vessie se
des vésicules séminales. fait surtout au dépend de sa face
d. Le trigone vésical est le triangle entre
supérieure.
le col vésical et les méats urétéraux.
d. Le besoin normal d’uriner est de
e. L’espace rétro-pubien contient un
300ml chez l’adulte.
important plexus artériel.
e. Le fascia moyen se prolonge sur le
REPONSES : A, B, C, D périnée postérieur.

REPONSES : C, D
2) La vessie :
a. Est un organe intra-péritonéal. 5) La vessie :
b. Son drainage lymphatique se fait a. Les artères vésicales supérieures sont
exclusivement vers les lymphonoeuds des branches des artères ombilicales.
iliaques externes.
b. L’artère vésicale antérieure est une
c. Est vascularisée par les branches de
branche de l’artère pudendale
l’artère iliaque interne.
externe.
d. Répond en bas au plancher pelvien
c. Le plexus veineux rétro-pubien
chez la femme.
(Santorini) se jette dans la veine
e. Répond en avant à la symphyse
hypogastrique.
pubienne, le pubis et l’espace pré- d. Les lymphatiques du col se drainent
vésical de Retzius.
dans les lymphonoeuds iliaques
externes.
REPONSES : D, E
e. L’innervation de la vessie est
3) La vessie : exclusivement parasympathique.
a. La loge vésicale est limitée chez la
REPONSES : A
femme en bas par la cloison urétro-
vaginale. 6) La vessie :
b. Les ligaments pubo-vésicaux se a. La vessie est un organe sous-
terminent sur la face antérieure du
péritonéal.
pubis et de la symphyse pubienne.
b. La paroi vésicale est constituée d’une
c. La loge vésicale contient : la vessie,
seule couche musculaire dont
l’ouraque, les vaisseaux et les nerfs de l’épaisseur atteint 1cm.
la vessie et le segment terminal de
c. L’abouchement des uretères se fait au
l’urètre. niveau de la base vésicale en dehors
des vésicules séminales.

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d. Le péritoine se réfléchit en arrière de b. Bien développée avec une couche


la vessie pour former le cul de sac de interne de cellules musculaires striées
Douglas chez la femme. longitudinales.
e. En cas de rétention aigue des urines c. Deux couches longitudinales et une
dans la vessie le premier geste à faire couche circulaire.
est le sondage sus-pubien. d. Bien développée avec une couche
longitudinale, une couche circulaire et
REPONSES : A une couche oblique.
e. Deux couches avec cellules
7) La vessie : musculaires lisses et une couche avec
a. C’est un réservoir fibro-musculaire où cellules musculaires striées.
s’accumule l’urine dans l’intervalle des
mictions. REPONSES : C
b. La vascularisation veineuse est
calquée sur la vascularisation 10) Parmi ces propositions concernant la
artérielle. structure de l’urètre de la femme qu’elle
c. La vessie vide présente une face est la proposition exacte ?
supérieure triangulaire concave à a. Le chorion est aglandulaire.
sommet antérieur. b. Les lacunes de Morgani sont
d. La réplétion maximale de la vessie se retrouvées au niveau de la
fait surtout au dépend de la face musculeuse.
inférieure. c. La musculeuse est constituée de deux
e. Son drainage lymphatique se fait sphincters striées.
exclusivement vers les lymphonoeuds d. L’épithélium est prismatique
iliaques externes. pluristratifié.
e. Toutes les propositions sont fausses.
REPONSES : C
REPONSES : D

HISTOLOGIE

8) Quel est parmi les critères énumérés ci-


dessous, celui qui vous permet de
reconnaitre l’épithélium de la vessie
vide ?
a. Absence de membrane basale.
b. Présence des cellules binuclées.
c. Présences de cellules en raquettes.
d. Présence d’une différenciation
cuticulaire apicale.

REPONSES : C

9) Au niveau de la vessie, la musculeuse est


constituée de 3 couches :
a. Peu développée avec 2 couches
longitudinales et une couche
circulaire.

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Principes de bases de la physiologie rénale

Filtration glomérulaire

Fonctions tubulaires

Bilans rénaux

• Bilan rénal du sodium et controle de la volémie


• Bilan rénal de l'eau
• Bilan rénal des protons
• Bilan rénal du potassium
• Bilan rénal du calcium
• Bilan rénal des phosphates

Continence / miction
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1/ Principes de base de la physiologie


rénale
I/-Introduction :
Chez l’Homme, un rein pèse environ 150 g en moyenne. Chaque rein est constitué par un grand
nombre d’unités fonctionnelles élémentaires de l’ordre de 800 000 à 1 million appelées néphrons.

1) Le néphron :

Représente l’unité fonctionnelle du rein. Chaque


néphron est composé d’un glomérule suivi d’un
tubule. Le tubule comprend différents segments
spécialisés permettant la modification de
l’ultrafiltrat glomérulaire (urine primitive) par des
phénomènes de sécrétion et de réabsorptions
(fonctions tubulaires) aboutissant à la formation de
l’urine définitive. Les segments du tubule sont :

 Le tube contourné proximal (TCP),


 L’anse de Henlé :
- Branche descendante,
- Branche grêle,
- Branche ascendante.
 Le tube contourné distal (TCD),
 Le canal collecteur.

2) Fonctions rénales : le rein synthétise de nombreuses substances à activité biologique ayant


un effet :

Paracrine Fonction de transport, d’activités métaboliques, ou de la croissance


des cellules rénales, agit localement.
Systémique Par des hormones qui passent dans la circulation sanguine générale.
(endocrine)
Exocrine Intervient dans l’équilibre hydro-sodé, acido-basique et dans
l’élimination des déchets.
Ainsi, le rein joue un rôle fondamental dans l’homéostasie du milieu intérieur.

3) Moyens mis en œuvre pour ces fonctions :


 Le glomérule et la filtration glomérulaire.
 Les fonctions tubulaires : réabsorption et sécrétion.

II/-Relation structure-fonction :
1) Néphron : unité fonctionnelle du rein composé de segments spécialisés :

a. Le glomérule | corpuscule de Malpighi (pôle vasculaire) : réseau glomérulaire, se trouve


essentiellement dans le labyrinthe et les colonnes de Bertin. Formé :

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→Des anses capillaires disposées en parallèle :


assurant une grande surface de filtration,
limitant la chute de pression hémodynamique
le long du segment capillaire intra glomérulaire.

Ces anses capillaires sont soutenues par le


mésangium de Zimmerman (cellules
mésangiales à capacité phagocytaire).

→Deux artérioles (qui donnent naissance à ce


réseau capillaire intra-glomérulaire) :
- L’artériole glomérulaire afférente (arrivant au
glomérule).
- L’artériole glomérulaire efférente (quittant le
glomérule) .

 Ces deux artères proviennent des artères


inter-lobulaires, innervées par des fibres
sympathiques.
Ce peloton vasculaire est entouré par la capsule
de Bowman, ne laissant libre que l’orifice par
lequel passent les artérioles glomérulaires.

Capsule de Bowman :

C’est une invagination à la zone de contact avec le glomérule. Elle est faite de deux feuillets :

Un feuillet externe pariétal : épithélium capsulaire,


Un feuillet interne viscéral : épithélium glomérulaire, contient des podocytes émettant des
pédicelles qui délimitent les fentes de filtration glomérulaire.
 Entre les deux feuillets se trouve la chambre glomérulaire de filtration (espace de Bowman →
rempli de liquide) où s’écoule l’urine primitive, séparée du sang par une barrière de filtration.
 Le glomérule (peloton vasculaire) fonctionne comme un organe d’ultrafiltration : il reçoit le
plasma par l’artériole glomérulaire afférente, le plasma circule dans les capillaires glomérulaire :
¾ de ce plasma vont ressortir par l’artériole glomérulaire efférente et le ¼ sera déversé dans le
tubule proximal après filtration glomérulaire (traversant les 3 couches de la barrière de filtration)
aboutissant à la formation de l’urine primitive (ultrafiltrat).

Barrière hémato-urinaire : toutes les structures comprises entre le sang des capillaires glomérulaires
et le liquide contenu dans l’espace de la chambre urinaire, formée par :

L’endothélium Vasculaire, criblé de nombreux pertuis, fenêtré (lamina fenestrata). Présente


capillaire mince des cellules dont la membrane est riche en glycoprotéines chargées
fenêtré négativement empêchant le passage des protéines.
Résulte de la fusion des membranes basales des capillaires et de la capsule, sa
zone moyenne est particulièrement dense (lamina densa). Apparait continue
Lame basale
et jouerait le rôle d’ultrafiltre semi-perméable : imperméable aux protéines
et perméables aux autres éléments.
La couche épithéliale Constituée par les podocytes qui émettent des prolongements délimitant les
du feuillet interne de fentes épithéliales de filtration (interstices entre les cellules rénales), celles-ci
la capsule de Bowman permettent le passage du plasma.

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REMARQUE :

Les glomérules sont tous situés dans la région corticale du rein, on parle de néphrons corticaux ou
médullaires par rapport à l’anse de Henlé qui peut être longue ou courte.

b. Le tubule rénal : il est segmenté en parties successives présentant des propriétés spécifiques de
transport. Les cellules épithéliales du tubule sont dites polarisées :

 membrane luminale (côté urine),


 membrane basale (côté sang ou milieu interstitiel).

Les segments :

 Le tube proximal,
 L’anse de Henlé :
- Branche descendante,
- Branche grêle,
- Branche ascendante.
 Le tube distal,
 Le canal collecteur.

-Les cellules du tube proximal possèdent :

 Au pôle luminal : une haute bordure en brosse.


 Au pôle basolatéral : de profondes invaginations (labyrinthes basales) où se trouvent les
pompes Na⁺/K⁺-ATPases.

(Les particularités de chaque segment sont traitées dans le cours d’histologie, les différents
transporteurs occupant les membranes dans le cours sur les fonctions tubulaires)

2) Appareil juxta-glomérulaire AJG :

Dispositif intervenant dans l’«autorégulation» rénale, formé de 4 éléments :

 Les cellules épithéloïdes granuleuses des artérioles afférente et efférente,


 Le lacis cellulo-conjonctif composé de cellules contractiles, tendu entre les artérioles
afférente et efférente et la macula densa (TCD),
 La macula densa du TCD,
 Les fibres nerveuses qui s’interposent entre les fibres musculaires, les artérioles et le lacis.

REMARQUE :

En réalité, le néphron n’est pas étalé, il est plié sur lui-même afin de permettre le contact entre le
TCD et le glomérule : Macula Densa.

3) Vascularisation glomérulaire :
 L’artère rénale se divise dans son trajet intra-parenchymateux en artères interlobaires. Les
divisions se succèdent comme suit :

Artères interlobaires -> artères arquées -> artères interlobulaires ->artériole afférente.

 Le chemin emprunté par les artérioles efférentes est différent :


- Les artérioles de la région corticale externe se résolvent en un réseau capillaire.
- Les artérioles du cortex profond forment les vasa recta irrigant la médullaire.

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Au total, le néphron est irrigué par 2 réseaux capillaires en série :

→Le réseau glomérulaire : entre les artérioles afférentes et efférentes.

→Le réseau tubulaire : comportant les vasa recta enserrant l’anse de Henlé pour les réseaux juxta-
médullaires.

Tout le sang qui irrigue le rein traverse d’abord les glomérules

4) Innervation : assurée par les fibres nerveuses sympathiques qui suivent les artères et sont en
contact étroit avec l’AJG.

III/-Fonctions exocrines du rein : excrétion des déchets et des toxines ainsi que des corps étrangers.
1) Débit sanguin rénal DSR : volume de sang qui traverse le rein par unité de temps.
 C’est le débit circulatoire rénal, il présente 2 caractéristiques :
- Il est remarquablement élevé,
- Il est relativement constant « autorégulation ».
 Il représente le quart du débit cardiaque (DSR = ¼ DC), soit 20-25% du DC. Il est transmis en
quasi-totalité aux glomérules.
 Il est de 1200 ml/min/1,73 m².

2) Débit plasmatique rénal DPR : volume de plasma qui traverse le rein en une minute, il est de
l’ordre de 600 ml/min/1,73 m².

Le DSR, contrairement au DPR, n’est pas mesuré, il est cependant calculé grâce à la relation :
𝑫𝑷𝑹
DSR = × 𝟏𝟎𝟎
𝟏𝟎𝟎−𝑯𝒆𝒎𝒂𝒕𝒐𝒄𝒓𝒊𝒕𝒆

Le DPR est mesuré par la clairance de l’acide para amino-hippurique.

IV/-Fonctions endocrines du rein :


1) Système RAAS ou SRAA « rénine – angiotensine – aldostérone » :
 La rénine est sécrétée au niveau de l’AJG en réponse aux variations de la volémie.
 L’angiotensinogène « hépatique » est transformé par la rénine en angiotensine I.
 L’angiotensine I est transformée en angiotensine II « forme biologiquement active »
grâce à une enzyme de conversion pulmonaire (ACE : enzyme de conversion de
l’angiotensine).

L’angiotensine II :

- Est un vasoconstricteur puissant par son récepteur AT1,


- Stimule la sécrétion d’aldostérone favorisant la rétention de Na+ et la sécrétion de K+ et
de H+ « hypokaliémie et alcalose ».

Stimuli de la sécrétion de la rénine : la sécrétion de la rénine est induite par :

- L’hypovolémie détectée par les volorécepteurs,


- La baisse de la pression artérielle,
- Le système nerveux sympathique,
- La baisse du NaCl au niveau de la macula densa entrainant un Feed Back tubulo-
glomérulaire.

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(Voir le cours sur les « mécanismes de régulation »)

2) Vitamine D : sa forme active ou 1,25 (OH)₂ D₃ ou calcitriol est produite à partir d’un
précurseur hépatique : la 25(OH) D₃ sous l’action de la 1 α-hydroxylase dont l’action est
renforcée par la PTH (hormone thyroïdienne hypercalcémiante).

La vitamine D possède les effets physiologiques suivants :

- Augmentation de l’absorption intestinale du Ca₂⁺ et du phosphate,


- Augmentation de la réabsorption rénale du Ca₂⁺.

3) Erythropoïétine EPO : glycoprotéine produite par les cellules péritubulaires fibroblastiques en


réponse à :
- Des variations de la PaO₂ tissulaire,
- Une hypoxie cellulaire (besoins en O₂ non satisfaits) : altitude, pathologies respiratoires…

Elle stimule la production des globules rouges par la moelle osseuse.

4) Système kinine – kallicréine : le kininogène hépatique est transformé par la kallicréine en


kinine :
- Hormone vasodilatatrice.
- Augmente ainsi le DSR.
- Diminue les résistances rénales (vasodilatation).
- Pas de modification de la filtration glomérulaire.

5) Endothéline : peptide produit dans le rein par les cellules tubulaires endothéliales, puissant
vasoconstricteur.
6) Prostaglandines : produites par les cellules du canal collecteur et les cellules artériolaires
glomérulaires, généralement vasodilatatrices et hypotensives (exemple : la prostacycline).
Or, le thromboxane est vasoconstricteur.
7) Facteurs de croissance : représentée par « IGF-1 et EPGF » → croissance des cellules
tubulaires.

V/-Composition de l’urine :
1) Diurèse de 24h : volume d’urine émit en 24h. elle est = à 1500 mL/24h.
 Diurèse obligatoire : 500 mL (même sans prise d’eau → H₂O produit par le métabolisme…),
elle est perturbée en cas d’insuffisance rénale.
 Diurèse facultative : 1000 mL (soumise à une régulation selon la prise de liquide).

(Absence d’urine = Anurie)

2) Osmolalité : 50 à 1200 mosmol/Kg.


 Si l’osmolalité urinaire = 300 mosmol/Kg → l’urine est isotonique par rapport au plasma.
 Si l’osmolalité urinaire < 300 mosmol/Kg → l’urine est hypotonique par rapport au plasma.
 Si l’osmolalité urinaire > 300 mosmol/Kg → l’urine est hypertonique par rapport au plasma.

Le rein change l’osmolalité de l’urine selon les besoins afin de maintenir une homéostasie stable.

REMARQUE : l’osmolalité est plus stable que l’osmolarité car le volume (en L) peut changer alors que
la masse (en Kg) ne change pas.

-L’osmolalité est le nombre de particules par Kg de solution de soluté.

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3) pH : compris entre 4.5 et 8 (le plus souvent entre 5 et 6).


4) Composition de l’urine :
- Sels minéraux : Na⁺, Cl⁻, K⁺, Mg₂⁺, Ca₂⁺, P,
- déchets azotés : urée, créatinine, acide urique,
- acides : acide citrique, pyruvate, lactate, oxalate,
- hormones, vitamines et enzymes en faibles quantités.

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e. Diminution de la surface de filtration.

QCM REPONSES : D

5) Le flux plasmatique rénal, chez un sujet


1) L’urine normale présente toutes les
adulte sain, de 1.73 m² de surface
caractéristiques suivantes, sauf une
corporelle est ?
laquelle ?
a. Voisin d’une valeur égale à 80 ml/min.
a. Osmolarité urinaire fixe autour de 300
b. Voisin d’une valeur égale à 130
mOsm/l
ml/min.
b. PH urinaire variable de 4 à 8
c. Voisin d’une valeur égale à 650
c. Disparition des bicarbonates urinaires
ml/min.
en cas d’acidose.
d. Est mesuré par la clairance de la
d. Absence de glucose dans les urines.
créatinine.
e. Protéinurie nulle ou faible.
e. Ne correspond à aucune de ces
REPONSES : A propositions.

2) Le débit sanguin rénal chez un sujet REPONSES : C


sain de 1.73 m² de surface corporelle
6) Le débit sanguin (DSR) est :
est de :
a. La quantité d’urine prélevée en 24
a. 75% du débit cardiaque.
heures.
b. 50% du débit cardiaque.
b. Une fraction du débit cardiaque.
c. 25% du débit cardiaque.
c. La quantité d’urine en ml/min.
d. 10% du débit cardiaque.
d. Proportionnel à la différence de
e. 1% du débit cardiaque.
pression entre artère rénale et veine
REPONSES : C rénale.
e. Egalement appelé débit plasmatique
3) Le débit sanguin rénal est abaissé par : rénal.
a. Le stress et les émotions.
b. Les prostaglandines E2. REPONSES : B, D
c. L’exercice physique.
7) La différence de composition chimique
d. Aucun de ces facteurs. entre le milieu plasmatique et le
e. A+C
secteur interstitiel concerne
principalement la teneur en ?
REPONSES : E
a. Sodium.
4) Un seul parmi les facteurs suivants b. Bicarbonates.
augmente la fraction de filtration, c. Chlore.
lequel ? d. Potassium.
a. Diminution de la pression capillaire e. Protéines.
glomérulaire.
b. Augmentation de la concentration REPONSES : E
plasmatique des protéines. 8) La pression hydrostatique dans
c. Augmentation de la pression dans
l’artériole efférente glomérulaire
l’uretère. répond à tous les critères suivants sauf
d. Augmentation de la résistance de
un, lequel ?
l’artériole afférente.

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MédiCours 2e année Médecine UEI 3

a. Cette pression est plus élevée que la REPONSES : D


pression oncotique dans le capillaire
glomérulaire. 11) Les urines normales possèdent toutes
b. Cette pression est égale à la pression ces caractéristiques suivantes, sauf un,
capsulaire glomérulaire. laquelle ?
c. Cette pression est inférieure à la a. Ne contiennent pas de glucose.
pression capillaire péritubulaire. b. Ont un PH variable habituellement
d. Cette pression est plus élevée que la autour de 5-6.
pression capillaire glomérulaire. c. Ont une osmolarité stable de l’ordre
e. Cette pression est inférieure à la de 300 mOsm/l.
pression dans l’artériole afférente du d. Contiennent du calcium.
glomérule. e. Peuvent contenir des traces de
protéines.
REPONSES : E
REPONSES : C
9) La filtration glomérulaire :
1. Produit un liquide identique au 12) Parmi les cinq variations de pressions
plasma. décrites, une seule aboutit à une
2. Est d’environ 180 l/jour. augmentation du taux de filtration
3. Est égale à 20% du flux plasmatique glomérulaire. Laquelle ?
rénal. a. Augmentation de la pression
4. Donne un filtrat plus pauvre en hydrostatique capillaire glomérulaire.
chlorure que le plasma. b. Augmentation de la pression
5. Donne un filtrat plus riche en sodium hydrostatique dans la capsule de
que le plasma. Bowmann.
6. Aboutit à un plasma déprotéiné. c. Augmentation de la pression
a. 1 + 3 + 6 colloïdale osmotique plasmatique
b. 2 + 3 + 6 artérielle.
c. 1 + 4 + 5 d. Augmentation de la pression
d. 2 + 5 + 6 interstitielle rénale.
e. 2 + 3 + 5 e. Augmentation de la kaliémie.

REPONSES : B REPONSES : A

10) La pression de filtration efficace au 13) A propos du débit de filtration


niveau du glomérule résulte de la glomérulaire (DFG) :
différence entre ? a. Il est mesuré par la clairance de l’acide
a. La pression oncotique et la pression para aminohippurique.
capsulaire. b. Il est mesuré par la clairance de
b. La pression hydrostatique rénale et la l’insuline.
pression capsulaire. c. On l’appelle également débit
c. La pression hydrostatique rénale et la plasmatique rénal (DPR).
pression oncotique. d. Il est estimé par l’azote de l’urée
d. La pression hydrostatique rénale et la sanguine et la concentration de
somme des pressions oncotique et créatinine du plasma
capsulaire. e. Il diminue avec l’âge.
e. Aucune de ces propositions n’est
juste. REPONSES : B, D, E

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14) Le débit plasmatique rénal : d. Il est sécrété via des transporteurs du


a. Mesuré par la clairance de l’acide para liquide tubulaire vers le compartiment
aminohippurique. sanguin.
b. Exprimée en ml/min. e. Le point à partir duquel les
c. Le débit de sang dans l’artère rénale. transporteurs du PAH sont saturés est
d. Le débit de sang dans la veine rénale. le TM (transport maximal).
e. La différence de pression entre artère
REPONSES : A, B, C, E
rénale et veine rénale par unité de
temps. 18) Le transfert maximal du PAH (TM.
PAH) :
REPONSES : A, B
a. Est la capacité d’excrétion tubulaire
15) Le débit sanguin rénal (DSR) est : maximale du PAH.
b. Est un TM de réabsorption.
a. Mesuré directement par la clairance
c. Est de l’ordre de 80 ml/min.
de l’acide para amino hippurique.
d. A lieu au niveau du tube contourné
b. Egalement appelé débit plasmatique
distal.
rénal.
e. Les propositions A et B sont justes.
c. Egalement appelé débit de filtration
glomérulaire. REPONSES : A
d. Relié au DPR par : DPR = DSR/1-
hématocrite. 19) A propos de la pression hydrostatique
e. Relié au DPR par DSR = DPR/1- dans les capillaires glomérulaires :
hématocrite. a. Elle varie entre les deux extrémités du
capillaire.
REPONSES : E
b. Son augmentation provoque une
16) L’Acide para aminohippurique ou PAH : diminution du débit de filtration
glomérulaire.
a. Est une substance exogène filtrée et
c. Son augmentation provoque une
excrétée par le tubule rénal.
augmentation du débit de filtration
b. Est transférée par le tubule contourné
glomérulaire.
proximal activement selon un TM.
d. Son augmentation n’a aucun effet sur
c. A débit de perfusion faible, il permet
le DFG.
la mesure du flux plasmatique rénale.
e. Elle augmente en cas de dilatation de
d. Sa clairance est supérieure à celle de
l’artériole afférente.
la créatinine.
e. Toutes ces propositions sont justes. REPONSES : C, E
REPONSES : E 20) A propos de la pression hydrostatique
dans l’espace de Bowmann :
17) A propos de l’acide para
aminohippurique PAH : a. Elle est généralement supérieure à la
pression hydrostatique capillaire
a. Sa clairance est utilisée pour mesurer
glomérulaire.
le débit plasmatique rénal.
b. Son augmentation provoque une
b. Sa charge filtrée augmente avec la
diminution du débit de filtration
concentration plasmatique de PAH.
glomérulaire.
c. Il est sécrété via des transporteurs du
c. Son augmentation provoque une
compartiment sanguin vers le liquide
augmentation du débit de filtration
tubulaire.
glomérulaire.

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d. Son augmentation n’a aucun effet sur a. Est mesuré par la clairance de l’acide
le DFG. para-aminohippurique et/ou la
e. Elle augmente en cas de blocage de clairance de l’inuline.
l’uretère. b. Est égal au rapport DSR x 100/100-
hématocrite.
REPONSES : B, E
c. Représente une fraction de l’urine
21) A propos de la pression hydrostatique primitive.
dans les capillaires glomérulaires : d. Les propositions A et C sont justes.
a. Elle varie entre les deux extrémités du e. Aucune de ces propositions n’est
capillaire. juste.
b. Son augmentation provoque une
diminution du débit de filtration REPONSES : E
glomérulaire.
25) A propos de la pression hydrostatique
c. Son augmentation provoque une
du capillaire glomérulaire :
augmentation du débit de filtration
glomérulaire. a. Son augmentation entraîne une
d. Son augmentation n’a aucun effet sur augmentation du débit de filtration
le DFG. glomérulaire (DFG).
e. Elle augmente en cas de dilatation de b. N’a pas d’effet sur le débit de
l’artériole afférente. filtration glomérulaire.
c. Est inférieure à la pression oncotique
REPONSES : C, E
du capillaire glomérulaire.
22) Les 2 reins (350g) chez l’Homme (70g) d. Est inférieure à la pression
reçoivent environ : d’ultrafiltration.
a. La moitié du débit cardiaque. e. Aucune de ces propositions n’est
b. Le quart du débit cardiaque. juste.
c. Le 1/20 du débit cardiaque.
REPONSES : A
d. Le 1/40 du débit cardiaque.
e. Le 1/200 du débit cardiaque. 26) Le rein assure toutes ces fonctions sauf
une, laquelle ?
REPONSES : B
a. Synthèse de la rénine.
23) Le débit sanguin rénal (DSR) : b. Régulation du Ph plasmatique.
a. Est également appelé flux sanguin c. Régulation de l’équilibre hydrique.
rénal. d. Hydroxylation du 25 OH vit D en
b. Représente 600 mL/min/1,73 m². 1.25(OH) 2 vit D.
c. Est le volume de plasma qui traverse e. Synthèse de l’urée.
le rein par unité de temps.
REPONSES : E
d. Les propositions A et C sont justes.
e. Toutes ces propositions sont justes. 27) Le rein assure toutes ces fonctions sauf
une, laquelle ?
REPONSES : A
a. Régulation de l’équilibre acido-
24) Le débit plasmatique rénal (DPR) : basique.
b. Régulation de l’équilibre hydro-sodé.
c. Synthèse d’érythropoïétine.

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d. Synthèse d’angiotensinogéne. c. Intervient dans la stabilité de la


e. Synthèse de prostaglandines E2 et I2. natrémie.
d. Intervient dans la 25 hydroxylation
REPONSES : D de la vitamine D.
e. Est la voie principale d’excrétion
28) Le rein peut assurer toutes ces
du NH3.
fonctions, sauf une, laquelle ?
a. La régulation de l’équilibre hydro- REPONSES : D
électrolytique.
b. La régulation de l’équilibre acido- 32) Le débit sanguin rénal (2 reins) est chez
basique. le sujet normal de 1.73 m2 de surface
c. La régulation de la glycémie. corporelle de :
d. L’activation de la vitamine D. a. 1ml/min.
e. La sécrétion d’érythropoïétine. b. 125 ml/min.
c. 650 ml/min.
d. 1200 ml/min.
REPONSES : C
e. 5000 ml/min.
29) Le rein assure la ou les fonction(s)
REPONSES : D
suivante(s) :
a. Sécrétion d’érythropoïétine. 33) Le débit sanguin rénal est augmenté
b. Activation de la vitamine D par par :
hydroxylation en position 25. a. L’exercice physique.
c. Régulation de la pression artérielle. b. Les prostaglandines E2.
d. Les propositions A et C sont justes. c. L’orthostatisme.
e. Toutes ces propositions sont d. Les émotions.
justes. e. A+B.

REPONSES : D REPONSES : B
30) Le débit sanguin rénal est diminué par : 34) L’ultrafiltrat glomérulaire comporte par
a. Les prostaglandines E2. rapport au plasma sur le plan de la
b. L’orthostatisme et l’exercice concentration d’avantage de :
physique. a. Sodium.
c. La sécrétion d’angiotensine II. b. Protéines.
d. Les propositions A et B sont justes. c. Chlore.
e. Les propositions B et C sont justes. d. Calcium lié à l’albumine.
e. Magnésium.
REPONSES : E

31) Le rein présente toutes ces propriétés, REPONSES : C


sauf une, laquelle ? 35) Le débit sanguin rénal est abaissé par :
a. Intervient dans la stabilité de la a. L’orthostatisme.
volémie. b. Les émotions.
b. Intervient dans l’érythropoïèse . c. L’exercice physique.
d. L’asphyxie.

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78
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e. Tous ces facteurs.

REPONSES : E

36) Le débit sanguin rénal, chez le sujet


sain de 1.73 m2 de surface corporelle,
est de :
a. 5000 ml /min.
b. 650ml/min.
c. 125ml /min.
d. 1ml/min.
e. Aucun de ces chiffres.

REPONSES : E

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79
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2/ Filtration glomérulaire
I/-Généralités :
1) Définition :
 La filtration glomérulaire est l’étape initiale de la production de l’urine, elle aboutit à la formation
de l’urine primitive ou ultrafiltrat.
 Elle consiste en un passage de l’eau et des constituants du plasma à travers la barrière de
filtration glomérulaire (séparant le plasma dans le capillaire glomérulaire de la chambre urinaire
ou espace de Bowman).

2) Notion d’ultrafiltrat :
 Liquide acellulaire et voisin du plasma.
 Déprotéiné.
 Il contient des petites molécules dont le poids moléculaire est inférieur à 67000 Daltons, à des
concentrations plasmatiques.
 Le passage de toute grosse molécule dépend de sa charge et son poids moléculaire (≥67000
Daltons).

3) Barrière de filtration : sépare le plasma de l’urine


primitive, elle est composée de 3 couches
juxtaposées en allant de la lumière vasculaire à la
chambre urinaire :
a. La couche endothéliale fenêtrée.
b. La membrane basale glomérulaire constituée de
substances amorphes comme le collagène de type
IV et les protéoglycanes.
c. Des prolongements cytoplasmiques (ou pédicelles)
des podocytes (cellules épithéliales) définissant un
espace formé entre ces podocytes : c’est les fentes
de filtration glomérulaire.

La barrière de filtration renferme également des cellules mésangiales contractiles, jouant un rôle
dans le contrôle de la filtration glomérulaire.

II/-Forces mises en jeu : la filtration glomérulaire est déterminée par :


- Les pressions hydrostatiques PH (dépendant de la solution, ‘’chassent l’eau’’) et les pressions
oncotiques PO (dépendant des protéines, ‘’retiennent l’eau’’), selon la loi de Starling.
- La Puf « pression nette d’ultrafiltration » et le coefficient d’ultrafiltration Kf (déterminé par la
surface de filtration et la perméabilité de la barrière de filtration à l’eau ».

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80
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Le débit de filtration glomérulaire (DFG) : volume de plasma filtré des glomérules vers
l’espace de Bowman par unité de temps.
DFG = Puf x Kf
 Puf : résultante des pressions hydrostatiques et oncotiques (somme algébrique)

Puf = ∆PH + ∆PO

 Kf : déterminé par la surface de filtration et la perméabilité à l’eau de la barrière de filtration.

Les forces mises en jeu :

La Puf est la résultante des pressions hydrostatiques et


oncotiques exercées de part et d’autre de la barrière de
filtration :

 La pression hydrostatique capillaire (PHcg) favorise la


filtration = 60 mm Hg, c’est la force motrice de la
filtration,
 La pression oncotique du capillaire glomérulaire
(Pocg) s’oppose à la filtration = 30 mm Hg,
 La pression hydrostatique tubulaire (PHt) s’oppose
aussi à la filtration = 15 mm Hg,
 La pression oncotique tubulaire (POt) qui favorise la
filtration est considérée comme nulle (en pratique),
vu que l’ultrafiltrat est déprotéiné.

DONC : ∆PHcg↗ = filtration unidirectionnelle ‘’dans un seul sens’’ (du capillaire vers la chambre
urinaire).

III/-Débit de filtration glomérulaire DFG :


1) Définition :
 Représente la fraction filtrée du DPR (débit plasmatique rénal), meilleur indicateur de la
filtration, constitue un facteur de risque de morbi-mortalité.
 Sa mesure est réalisée indirectement par la clairance de certaines substances endogènes ou
exogènes, ou estimée par plusieurs formules.

2) Clairance : la clairance rénale C d’une substance S est le volume virtuel de plasma totalement
épuré de S par unité de temps t.

Elle est déterminée par la relation :


𝑼×𝑽
C=
𝑷

 U : concentration urinaire de S (g/l ou mg/ml),


 V : débit urinaire (ml/min),
 P : concentration plasmatique de S (g/l ou mg/ml).
 𝑼 × 𝑽 : débit d’excrétion de S.

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81
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La substance idéale pour la mesure du DFG doit être :

- Librement filtrée (toute la substance au niveau du plasma passe dans l’urine).


- Atoxique (n’agit pas sur les cellules rénales).
- Non réabsorbée.
- Non sécrétée.
- Non métabolisée par le corps.

En pratique, on utilise deux substances :

 Substance exogène : l’inuline (méthode de référence Gold Standard)


 Substance endogène : la créatinine (sécrétée par le muscle lors d’une activité physique).

DFG = C inuline = C créatinine = 125 ± 15 ml/min/1,73 m².


DFG = 20% DPR.

3) Fraction filtrée (FF) : c’est le pourcentage du DPR qui est filtré.


𝑫𝑭𝑮
FF= = 16-20% DFG = DPR × FF
𝑫𝑷𝑹

Le débit de filtration glomérulaire (DFG) s’élève alors aux alentours de :

20% × 600 ml/min = 120 ml/min  représentant 180 l/jour

Remarque :

-Lorsque DPR ↓ → le DFG ↓ → FF ne change pas  atteinte vasculaire.

-Lorsque DFG↓ et le DPR ne change pas → FF change  atteinte glomérulaire (barrière de filtration).

IV/-Formules d’estimation du DFG :


1) Formules de Cockroft et Gault : formules dépendantes des concentrations.
(𝟏𝟒𝟎−â𝒈𝒆) × 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 × 𝑲
Ccréatinine = …………….. (1)
[𝒄𝒓é𝒂𝒕𝒊𝒏𝒊𝒏𝒆]

 [Créatinine] : représente la créatinémie, exprimée en µmol/l.


 K = 1.23 chez l’homme.
 K = 1.04 chez la femme.

(𝟏𝟒𝟎−â𝒈𝒆)× 𝒑𝒐𝒊𝒅𝒔 × 𝑲′
Ccréatinine = …………….. (2)
𝟕.𝟐 ×[𝒄𝒓é𝒂𝒕𝒊𝒏𝒊𝒏𝒆]

 [Créatinine] : exprimée en mg/l.


 K’ = 1 chez l’homme.
 K’ = 0.85 chez la femme.

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82
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2) Formule MDRD (Modification of Diet in Renal Disease) :

Ccréatinine = 186.3 × ([créatinine] (en µmol/l) × 0.0113)-1.154 × âge-0.203 × (0.742 si femme).

3) Formule CKD-Epi (chronic kidney disease - epidemiology collaboration) :

Créatininémie ≤ 62 µmol/l DFG= 144 × [(créatininémie/88.4) / 0.7]-0.329 × 0.993âge


femme

Créatininémie > 62 µmol/l DFG= 144 × [(créatininémie/88.4) / 0.7]-1.209 × 0.993âge

Créatininémie ≤ 80 µmol/l DFG= 141× [(créatininémie/88.4) / 0.9]-0.411 × 0.993âge


homme

Créatininémie > 80 µmol/l DFG= 141× [(créatininémie/88.4) / 0.9]-1.09 × 0.993âge

V/-Insuffisance rénale chronique (IRC) : différents stades de l’IRC peuvent être distingués :

Stade 1 Stade 2 Stade 3 Stade 4 Stade 5

• Pas D'IRC • IRC débutante • IRC modérée • IRC sévère • IRC terminale
• C > 90 ml/min • C de 60 à 89 • C de 30 à 59 • C de 15 à 29 • C < 15 ml/min
ml/min ml/min ml/min

REMARQUE :

-Les stades (1) et (2) sont récupérables.

-Même un DFG élevé peut mener à une IRC car les glomérules ne fonctionnent pas normalement
(plus qu’il le faut).

VI/-Mécanismes de régulation du DSR et du DFG :


Le DFG est étroitement régi en réponse à deux besoins :

- Le rein exige un DFG constant,


- Le corps exige une pression artérielle (Pa) constante.

REMARQUE :

-Grâce aux mécanismes d’autorégulation (intrinsèques) : le DSR et le DFG demeurent pratiquement


constants pour une gamme très étendue de pressions artérielles moyennes (de 80 à 200 mm Hg).

-En revanche, lorsque la pression moyenne est inférieure à 80 mm Hg une diminution du flux
sanguin rénal et de la filtration glomérulaire survient (les mécanismes extrinsèques interviennent).

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83
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

Deux types de mécanismes sont impliqués pour y répondre :

 Intrinsèques : autorégulation rénale qui maintient le DFG localement.


 Extrinsèques : système nerveux et endocrinien intervenant en cas de variations extrêmes de
la Pa pour protéger les organes nobles.

1) Mécanismes intrinsèques (autorégulation) : l’autorégulation répond à 2 mécanismes :

a. Tonus myogénique : phénomène physique de


contraction artériolaire afférente en réponse à
l’augmentation de la Pa.
- La Pa systémique augmente --> les
muscles lisses des artérioles se dilatent
pour la rétablir.
- La Pa systémique diminue --> les muscles
lisses des artérioles se contractent pour la
rétablir.

b. Feed back (rétrocontrôle) tubulo-glomérulaire :


phénomène biologique conduisant à la contraction de
l’artériole afférente lorsque le débit de Na⁺ dans le
tubule distal augmente. Il dépend de la macula densa :

- Augmentation de la pression dans l’arbre


vasculaire rénale  le DFG augmente 
écoulement rapide  la réabsorption
proximale de NaCl baisse  plus de NaCl atteint la macula  sécrétion par les cellules de
la macula des substances locales (rénine  angiotensine II) vasoconstriction de
l’artériole afférente.
- Diminution de la pression dans l’arbre vasculaire rénale le DFG diminue  écoulement
lent la réabsorption proximale de NaCl augmente  moins de NaCl atteint la macula
 sécrétion par les cellules de la macula des substances locales  vasodilatation de
l’artériole afférente.

2) Mécanismes extrinsèques : d’autres mécanismes vasomoteurs existent tels que l’action


directe des catécholamines ou de l’angiotensine II susceptibles de faire varier le débit
circulatoire en fonction des besoins physiologiques :

a. Stimulation sympathique : noradrénaline  vasoconstriction généralisée  augmentation de la


résistance périphérique  légère diminution du DFG ce qui aide aussi à rétablir la Pa.

b. Système RAAS : la rénine est sécrétée par :

- Stimulation directe des cellules granulaires par les fibres sympathiques (Récepteurs
B1),
- Stimulation par la macula densa lorsque excitée,
- Autostimulation des cellules granulaires par diminution de leur étirement (elles
jouent le rôle de mécanorécepteurs).

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84
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

c. Une atteinte tubulaire rénale.

QCM d. Une situation normale.


e. A+B

1) Normalement la clairance de l’insuline REPONSES : A


corrigée chez un enfant de 0.86 m² de
5) La clairance rénale est :
surface corporelle est
approximativement de : a. La concentration d’une substance
dans le plasma.
a. 62 ml/min
b. La concentration d’une substance
b. 125 ml/min
dans l’urine.
c. 250 ml/min
c. La concentration d’une substance
d. 650 ml/min
dans les urines après filtration rénale.
e. 1200 ml/min
d. Le volume de plasma qui est
REPONSES : A débarrassé d’une substance par unité
de temps.
2) La clairance de l’eau libre est négative : e. La concentration d’une substance
a. En cas de diabète insipide dans les urines avant filtration rénale.
néphrogénique.
b. En cas de diabète insipide REPONSES : D
hypothalamo-hypophysaire. 6) Une seule parmi les substances
c. En cas d’hyperhydratation. suivantes a une clairance égale à zéro à
d. Dans toutes ces situations.
l’état physiologique. Laquelle ?
e. Dans aucune de ces situations.
a. PAH
REPONSES : E b. Glucose
c. Créatinine
3) La clairance de la créatinine chez un d. Cl-
sujet sain correspond : e. Na+
a. A celle d’une substance filtrée et
réabsorbée. REPONSES : B
b. A celle d’une substance libre et
7) La filtration glomérulaire :
sécrétée.
1. Produit un liquide identique au
c. Supérieure à celle de l’urine primitive.
plasma.
d. Egale à celle de l’urine primitive.
2. Dépend du coefficient de filtration
e. Aucune n’est juste.
glomérulaire.
REPONSES : D 3. Est d’environ 180 l/jour.
4. Donne un filtrat plus riche en
4) Un sujet de surface corporelle standard chlorures que le plasma.
(1.73 m²) a : 5. Produit l’urine primitive.
 Une clairance à l’insuline de 70 ml/min. 6. Varie avec la pression artérielle entre
 Une clairance au PAH égale à 250 80-180 mmHg.
 Il s’agit de ? a. 1+2+3+5
a. Un trouble de la vascularisation b. 1+3+4+5
rénale. c. 1+2+4+6
b. Un trouble de la filtration d. 1+3+5+6
glomérulaire. e. 2+3+4+5
f. 2+3+4+6

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85
MédiCours UEI 3

REPONSES : E e. Aucune de ces propositions n’est


juste.
8) La fraction de filtration :
a. La fraction du DSR qui est filtrée à REPONSES : B
travers les capillaires glomérulaires.
12) Les substances qui sont librement
b. La fraction du DPR qui est filtrée à
filtrées mais ni réabsorbées ni
travers les capillaires glomérulaires.
sécrétées :
c. Le rapport DFG/DSR.
d. Le rapport DPR/DFG a. N’ont pas de clairance.
e. Le rapport DFG/DPR b. Ont une clairance égale au débit de
filtration glomérulaire (exemple :
REPONSES : B, E inuline).
c. Ont une clairance faible (exemple :
9) Les substances qui sont à la fois filtrées à glucose, acides aminés).
travers les capillaires glomérulaires et d. Ont une clairance nulle (exemple :
sécrétées par les capillaires inuline).
péritubulaires dans l’urine : e. Ont la clairance la plus élevée
a. N’ont pas de clairance. (exemple : PAH).
b. Ont une clairance égale au débit de
filtration glomérulaire. REPONSES : B
c. Ont une clairance faible (exemple :
13) La fraction filtrée :
glucose).
d. Ont une clairance nulle (exemple : a. Filtration glomérulaire.
inuline). b. Exprime le flux plasmatique rénal.
e. Ont la clairance la plus élevée c. Exprime le rapport entre la filtration
(exemple : PAH). glomérulaire et le flux plasmatique
rénal.
REPONSES : E d. S’exprime en ml/min/1.73 m² de
surface corporelle.
10) Une des substances suivantes a une e. Ne correspond à aucune de ces
clairance de l’ordre de 130 ml/min propositions.
(chez un sujet adulte sain de 1.73 m²
de surface corporelle) : REPONSES : C
a. Glucose.
14) La filtration glomérulaire dépend de ?
b. Urée.
c. Acide para aminohippurique (PAH). a. Des résistances vasculaires.
d. Albumine. b. Du débit sanguin.
e. Créatinine. c. De la surface de la structure
filtrante.
REPONSES : E d. De l’épaisseur de la structure
filtrante.
11) Dans une baisse de la fraction filtrée e. De tous les éléments cités ci-dessus.
(FF) avec maintien du flux plasmatique
rénal, il y a vraisemblablement une REPONSES : E
atteinte de :
15) La clairance rénale :
a. Canal collecteur.
b. Glomérule. a. S’exprime sous la forme d’une
c. Vascularisation rénale. puissance.
d. Glomérule et vascularisation rénale. b. S’exprime sous la forme d’un débit.

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86
MédiCours UEI 3

c. Est la concentration d’une 19) Quel (s) examen (s) faut-il pratiquer dans
substance dans les urines. une situation d’urines abondantes dont
d. S’exprime en g/l l’osmolarité est de 100 mosmol/L ?
e. S’exprime en joule/min a. La clearance de la créatinine.
b. Compte d’Addis.
REPONSES : B
c. Epreuve de restriction hydrique.
16) Le filtre glomérulaire empêche le d. Mesure du flux plasmatique rénal
passage de : (FPR).
a. Bicarbonates.
b. Glucose. REPONSES : C
c. Calcium lié à l’albumine.
20) Une substance est filtrée et réabsorbée.
d. Acide urique.
Sa clearance est :
e. Potassium.
a. Supérieure à la clearance
REPONSES : C glomérulaire.
b. Inférieure à la clearance de l’insuline.
17) Le taux de filtration glomérulaire est c. Comprise entre 125 et 650 mL/min.
diminué dans une seule des cinq d. Egale à la clearance de la créatinine.
circonstances suivantes. Laquelle ?
a. Diminution de l’activité REPONSES : B
sympathique rénale.
b. Diminution de la concentration 21) La fraction filtrée (FF) :
plasmatique de l’albumine. a. Représente la fraction du débit
c. Vasoconstriction des artérioles plasmatique rénal filtrée à travers les
glomérulaires efférentes. capillaires glomérulaires.
d. Vasodilatation des artérioles b. Est exprimée en pourcentage.
glomérulaires afférentes. c. Représente le rapport C inuline/C
e. Obstruction des voies urinaires. PAH.
REPONSES : E d. Les propositions B et C sont justes.
e. Toutes ces propositions sont justes.
18) Toutes les propositions suivantes à
propos des clearances sont exactes, sauf REPONSES : E
une, laquelle ?
22) A propos des clairances rénales :
a. La clearance du PAH est
a. La clairance d’une substance filtrée,
approximativement égale au débit
non réabsorbée et non sécrétée est
plasmatique rénal.
égale au débit de filtration
b. La clearance du mannitol est égale au
glomérulaire.
taux de filtration glomérulaire.
b. La clairance d’une substance filtrée,
c. La clearance du glucose est égale au
totalement réabsorbée et non
taux de filtration glomérulaire.
sécrétée est nulle.
d. La clearance de l’inuline est de l’ordre
c. La clairance d’une substance filtrée,
de 125 mL/mn.
non réabsorbée et sécrétée est égale
e. La clearance de l’inuline diminue avec
au débit plasmatique rénal.
l’âge.
d. Les propositions A et C sont justes.
REPONSES : C e. Toutes ces propositions sont justes.

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87
MédiCours UEI 3

REPONSES : E c. Est diminué par la sécrétion d’arginine


vasopressine.
23) Le débit sanguin rénal : d. Est contrôlé par la variation du débit
a. Est diminué par augmentation du et de la composition de l’ultrafiltrat au
tonus sympathique. niveau de la macula dansa.
b. Est augmenté lors de l’exercice e. Représente un quart du débit sanguin
physique. cardiaque.
c. Est calculé à partir de l’hématocrite et
le débit plasmatique rénal. REPONSES : A
d. Les propositions A et C sont justes.
27) La filtration glomérulaire est favorisée
e. Toutes ces propositions sont justes.
par :
REPONSES : D a. Une augmentation des pressions
oncotiques capillaires et
24) Le débit de filtration glomérulaire est : hydrostatiques tubulaires.
a. Mesuré par la clearance de l’acide b. Une diminution de la pression
para-amino-hippurique (PAH). hydrostatique capillaire.
b. Est diminué lorsque le débit c. Une augmentation de la pression
plasmatique rénal est augmenté. oncotique et une diminution de la
c. Est diminué si la pression pression hydrostatique des capillaires
hydrostatique au niveau des glomérulaires.
capillaires glomérulaires est d. Une diminution de la pression
augmentée. oncotique et une augmentation de la
d. Les propositions B et C sont justes. pression hydrostatique des capillaires
e. Aucune de ces propositions n’est glomérulaires.
juste. e. Aucune proposition n’est juste.

REPONSES : E REPONSES : D

25) La substance permettant la mesure du 28) Le débit sanguin rénal :


débit de filtration glomérulaire doit a. Est calculé à partir du débit urinaire et
être : l’hématocrite.
a. Métabolisée au niveau du rein. b. Est mesuré par la clearance de l’acide
b. Sécrétée par le tubule rénal. para-amino-hippurique.
c. Réabsorbée par le tubule rénal. c. Est diminué par stimulation des fibres
d. Filtrée par le glomérule. nerveuses sympathiques.
e. Aucune de ces propositions n’est d. Les propositions A et C sont justes.
juste. e. Aucune de ces propositions n’est juste.

REPONSES : D REPONSES : C

26) Le débit sanguin rénal : (RF) 29) Le débit de filtration glomérulaire :


a. Est mesuré par la clearance de l’acide a. Est augmenté par diminution de la
para amino-hippurique. pression hydrostatique du capillaire
b. Est diminué lors de l’exercice physique glomérulaire.
suite à une vasoconstriction.

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MédiCours UEI 3

b. Est mesuré par la clearance de l’acide c. Est en fonction de la concentration


para_amino-hippurique. urinaire de cette substance U (mg /l ou
c. Est exprimé en ml/mm/1.73 m2. mmol /l).
d. Les propositions A et C sont justes. d. Est toujours la même qu’il s’agisse
e. Toutes ces propositions sont justes. d’une substance réabsorbée ou
sécrétée.
REPONSES : C e. Est inférieur à 125 ml/min si la
substance est réabsorbée.
30) Le débit sanguin rénal :
a. Est mesuré par la clearance de l’acide REPONSES : D
para –amino-hippurique.
33) Un des facteurs suivants n’influence pas
b. Est augmenté au cours d’un exercice
le débit de filtration glomérulaire,
physique.
lequel ?
c. Est diminué lors de l’orthostatisme
par stimulation parasympathique. a. Les résistances artériolaires.
d. Les propositions A et C sont justes. b. Le débit plasmatique.
e. Aucune de ces propositions n’est c. La composition du plasma.
juste. d. Le débit sanguin rénal.
e. La pression artérielle.
REPONSES : E
REPONSES : C
31) Le débit de filtration glomérulaire est
34) Le débit de filtration glomérulaire :
diminué par :
a. est augmenté lors de l’exercice
a. Augmentation de la pression
physique.
hydrostatique capillaire et diminution
b. est mesuré par la clearance de l’acide
de la pression oncotique capillaire.
para amino-hippurique.
b. Diminution de la pression
c. est diminué lorsque la pression
hydrostatique du capillaire
hydrostatique du capillaire
glomérulaire.
glomérulaire est diminuée.
c. Diminution de la pression oncotique
d. les propositions A et C sont justes.
du capillaire glomérulaire et de la
e. les propositions A et B sont justes.
pression hydrostatique tubulaire.
d. Diminution de la pression oncotique
REPONSES : C
du capillaire glomérulaire.
e. Aucune de ces propositions n’est 35) le débit plasmatique rénal :
juste. a. représente le 1 /4 du débit de filtration
glomérulaire.
REPONSES : B
b. est de 1200ml /min pour les deux
32) La clairance rénale d’une substance :(RF) reins.
c. est mesuré par la clearance de l’inuline
a. Est une méthode de mesure de la
et celle de la créatinine.
fonction rénale.
d. peut être égal au rapport du débit de
b. Est le volume théorique de plasma
filtration glomérulaire sur la fraction
entièrement épuré de la substance en
filtrée.
une minute.
e. aucune de ces propositions n’est juste.

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REPONSES : D c. Une pression oncotique capillaire basse


et une pression hydrostatique
36) une substance dont la clearance rénale capillaire élevée.
est de 0 ml / min est une substance : d. Toutes ces propositions sont justes.
a. complètement réabsorbée. e. Aucune de ces propositions n’est juste.
b. partiellement réabsorbée.
c. filtrée. REPONSES : C
d. sécrétée.
e. filtrée et sécrétée. 40) Le débit plasmatique rénal (DPR) est :
a. La quantité d’urine prélevée par
REPONSES : A minute.
b. Mesuré par la clearance de l’acide para
37) Le débit sanguin rénal (DSR) :
amino-hippurique.
a. Est calculé à partir du débit de c. Exprimé en g /l.
filtration glomérulaire (DFG) et d. Augmenté par vasoconstriction de
l’hématocrite. l’artériole afférente.
b. Peut être mesuré par la clearance de e. Aucune de ces propositions n’est juste.
l’acide para amino-hippurique.
c. Est augmenté par l’orthostatisme et REPONSES : B
l’exercice physique.
d. Est de 1200ml/min/1.73m2 pour les 41) Le débit de filtration glomérulaire est :
deux reins. a. Le volume plasmatique qui traverse le
e. Toutes ces propositions sont justes. rein par unité de temps.
b. Exprimé en mg/ml/1.73 m2.
REPONSES : D c. Mesuré par la clearance de l’acide
para-amino-hippurique.
38) Dans l’exploration rénale une de ces
d. Diminué par la vasoconstriction des
réponses est fausse chez le sujet sain :
artérioles pré-glomérulaire.
a. Absence d’albumine dans les urines. e. Les propositions A et B sont justes.
b. Clearance de la créatinine 130 ml
/min. REPONSES : D
c. Fraction filtrée de 20 %.
d. FPR = 650 ml/min. 42) La filtration glomérulaire est favorisée
e. Tm glucose de 350 ml/ min. par :
a. L’augmentation de la pression
REPONSES : E hydrostatique tubulaire.
b. La diminution de la pression
39) La filtration glomérulaire est favorisée
hydrostatique du capillaire
par :
glomérulaire.
a. Une pression oncotique capillaire c. La diminution de la pression oncotique
élevée et une pression hydrostatique du capillaire glomérulaire.
tubulaire basse. d. Les propositions A et C sont justes.
b. Une pression oncotique capillaire basse e. Toutes ces propositions sont justes.
et une pression hydrostatique
capillaire basse. REPONSES : C

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43) Le débit sanguin rénal est : REPONSES : B


a. Mesuré par la clearance de l’acide
47) Le débit de filtration glomérulaire :
para-amino-hippurique.
b. Egalement appelé débit plasmatique a. Est de 125 (+/-) 15ml/min pour une
rénal. SC de 1.73 m2.
c. Calculé par la formule : b. Sa mesure se fait par la mesure de la
DSR=DFG×100/100-hématocrite. clearance de la créatinine.
d. Toutes ces propositions sont justes. c. Il est diminué par toute baisse de la
e. Aucune de ces propositions n’est pression hydrostatique dans
juste. l’artériole afférente.
d. Les réponses A et B sont justes.
REPONSES : E e. Toutes ces positions sont justes.

44) La clairance du PAH explore : REPONSES : E


a. La filtration et la réabsorption.
48) La substance utilisée pour la mesure de
b. La réabsorption.
DFG doit avoir toutes ces propriétés sauf
c. La filtration.
une laquelle :
d. L’excrétion.
e. Toutes ces réponses sont fausses. a. Non métabolisée.
b. Non réabsorbée.
REPONSES : E c. Non filtrée.
d. Non sécrétée.
45) La filtration glomérulaire est favorisée e. Non toxique.
par :
a. Une augmentation de la PH des REPONSES : C
capillaires glomérulaires.
49) La clairance de l’inuline chez un sujet
b. Une augmentation de la PH
sain de 1.73m2 de surface corporelle est
tubulaire.
d’environ de :
c. Une augmentation de la PO des
capillaires glomérulaires. a. 125ml/min.
d. Les propositions A et C sont justes. b. 650ml/min.
e. Les propositions B et C sont justes. c. 1200ml/min.
d. 300ml/min.
REPONSES : A e. 80ml/min.

46) Concernant le débit sanguin rénal (DSR) REPONSES : A


donnez la réponse fausse :
a. Le DSR destiné au deux reins est de
1200ml/min.
b. La substance utilisée pour sa mesure
est l’inuline.
c. Il est diminué par l’orthostatisme et
l’exercice physique.
d. Il est augmenté par les prostaglandines
E2 et I2.
e. Les réponses A et C sont justes.

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3/ Fonctions tubulaires
I/-Introduction :
L’urine primitive qui arrive dans le tubule rénal après filtration glomérulaire va subir d’importantes
modifications avant d’être excrétée sous sa forme définitive (1/4 du plasma filtré va former l’urine
primitive, les 3/4 vont ressortir du glomérule par l’artériole efférente) :

Réabsorption L’eau et les substances dissoutes essentielles retournent du filtrat vers la


circulation sanguine (Urine  Sang).
Certaines substances produites par le métabolisme des cellules tubulaires arrivent
dans le tubule par sécrétion cellulaire.
Sécrétion Les substances indésirables ou en excès sont extraites du sang et passent dans
l’urine primitive du tubule rénal par sécrétion trans-cellulaire.
(Sang  Urine)

-Environ 180L de liquides sont filtrés chaque jour et passent à travers des tubules rénaux pour un
volume urinaire journalier de 1 à 3 L, ce qui signifie que plus de 99% du liquide du filtrat est
réabsorbé dans les tubules (180L : 3L (volume plasmatique moyen) × 60 fois par jour).
-Dans l’urine on retrouve principalement des éléments d’origine plasmatique et accessoirement des
éléments produites par l’activité métabolique des cellules rénales.

II/-Mécanismes des transports tubulaires :


1. D’abord la filtration au niveau du glomérule, laisse passer presque tous les composants du
plasma à part les protéines de gros poids moléculaires et les cellules sanguines aboutissant à la
formation de l’urine primitive (ultrafiltrat).
2. Ensuite, l’urine primitive (ultafiltrat) subit lors de son trajet au niveau des tubules des
modifications importantes ‘’sécrétion et réabsorption’’. Ce sont des processus très sélectifs,
grâce à cette sélectivité les reins arrivent à contrôler l’excrétion des substances
indépendamment les uns des autres (càd le déplacement d’un ion, n’entraine pas forcément avec
lui ou à cause de lui le déplacement d’autres ions) aboutissant à la formation de l’urine définitive.

2 types de transport
 Sans dépense d’énergie métabolique.
Transport

 Se fait par diffusion simple ou facilité selon :


passif

 les gradients de concentrations,


 ou de potentiel électrique,
 ou de pression osmotique (pour l’eau).
 Avec dépense d’énergie pouvant déplacer une substance contre son gradient de
Transport actif

concentration électrique ou chimique. 2 types :


 Primaire : lié directement à une consommation d’énergie comme l’hydrolyse de
l’ATP : Pompe Na+/K+.
 Secondaire : le transport est lié de façon indirecte à la source d’énergie en se
servant d’un gradient ionique : réabsorption du glucose ‘’symport ou antiport’’.

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MédiCours 2e année Médecine UEI 3

Il existe plusieurs voies pour qu’une substance traverse une couche de cellules tubuaires
Voie paracellulaire Qui facilite la diffusion entre les cellules tubulaires adjacentes : absorption.
Qui facilite le mouvement à l’intérieur d’une cellule tubulaire, à travers la
Voie membrane apicale ou la membrane basolatérale, avec alors diffusion à
transcellulaire travers le cytosol et sortie en traversant la membrane opposéeà son entrée :
Absorption et sécrétion.
Traverse l’une des membranes apicale ou basolatérale et demeure dans le
Voie cellulaire
cytosol : sécrétion.

Le moteur de la plus part de ces processus de transport est le transport de Na+ et de K+ grâce à la
pompe Na+/K+ ATPase, sans elle ‘’réabsorption ou sécrétion’’.

a)-Le tubule contourné proximal

Site majeur de réabsorption de l’eau et des solutés et de sécrétion

Librement filtré à concentration plasmatique normale (5.5 mmol/l au niveau de l’urine


primitive).
Tout le glucose est réabsorbé au niveau du tubule proximal.
Transport trans-cellulaire
 Pole apical ou luminal : par un cotransport actif secondaire via les protéines SGLT
couplé au sodium (Sodium-glucose transporter), c’est une étape limitant où
l’occupation de tous les sites transporteurs définit ‘’la capacité tubulaire
maximale de réabsorption (Tmg ou Cmg) = C’est un transport saturable’’.
Chez le sujet sein on ne trouve pas de glucose dans les urines, par contre chez les
diabétiques :
Glucose

Glycémie : [1.26-1.8g] pas de glucose dans les urines.


Glycémie : ≥ 1.8g, on trouve du glucose dans les urines : les transporteurs sont saturés
par le glucose filtré.
a-Réabsorption :
quasi-totale pour les
 Pole basal :la sortie basale du glucose est une diffusion passive par les systèmes de
substances
diffusion facilités insensibles à l’insuline : Glut 1 ou Glut 2
métaboliques utiles à
Tous les Glut sont insensibles à l’insuline sauf la Glut 4 présente au niveau des tissus
l’organisme (glucose,
adipeux et musculaires.
AA, protéines de
faibles poids
Transport paracellulaire : entre les cellules.
moléculaires…).
La réabsorption est quasi-totale.
Transport trans-cellulaire
Acides aminés

 Pole apical : comme pour le glucose la réabsorption est un cotransport actif


secondaire Na-AA, au pôle luminal des cellules épithéliales proximales. Ce
transporteur est stéréospécifique et saturable.
Plus de 95% sont réabsorbés dans le tubule proximal : l’aminoacidurie physiologique
(taux d’AA dans les urines) est très faible.
Transport paracellulaire : entre les cellules.
Sont dégradés par des peptidases ancrées dans la bordure
protéine

Les petits peptides en brosse, puis les acides aminés libérés sont réabsorbés par
Les

linéaires des cotransporteurs Na+ dépendants Na-AA


Comme l’angiotensine et la bradykinine.

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93
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

Pénètrent par un système d’endocytose médié par des


récepteurs membranaires qui sont surtout exprimés dans les
puits de clathrine et coopèrent avec plusieurs molécules
Les petits peptides
intracellulaires pour diriger les molécules réabsorbés dans
cycliques et les plus
les lysosomes où elles sont dégradées en AA qui passent
grosses protéines
dans la circulation via un cotransporteur Na+ dépendant Na-
AA.
Comme la vasopressine.
80 à 95 % sont absorbés.
Voie Trans-Cellulaire
 Pole apical : la membrane apicale est imperméable aux bicarbonates. Pour être
absorbé, le bicarbonate HCO3- filtré :
1. Se combine à l’H+ sécrétée par la cellule dans le liquide tubulaire activement
principalementvia l’échangeur Na+-H+ (Libère H+ et fait entrer le sodium)ou
accessoirement via une H+/ATPase donnant un acide carbonique H2CO3.
Bicarbonates

2. Une anhydrase carbonique (AC) ancrée sur la bordure en brosse catalyse la


déshydratation du H2CO3 formé.
3. Le CO2 formé diffuse dans la cellule, se combine avec l’H2O sous l’action d’une
anhydrase carbonique intracellulaire, le bicarbonate HCO3- est régénéré.
 Pole basal :Le bicarbonate HCO3- sort passivement par un cotransport Na+/HCO3-.
Ce transporteur basolatéral est saturé pour des concentrations plasmatiques en
bicarbonates voisines de 27 mM(très proches des conentrations physiologiques des
bicarbonates plasmatiques (24-26 mM)).
Voie paracellulaire : entre les cellules.

80 à 95 % sont absorbés.
Voie trans-Cellulaire
 Pole apical : entrée apicale dans la cellule tubulaire grace à un cotransporteur actif
du phosphate avec le sodium (NPT-1).C’est un processus saturable limitant la
capacité de réabsorption (TmP).
Phosphates

 Pole basal :la sortie basale de phosphate est passive le long de son gradient de
concentration.
Cette réabsorption est inhibée par 2 hormones : l’hormone parathyroïdienne (PTH) et la
phosphatonine (FGF23 : fibroblastgrowth factor23). Ce sont des hormones
phosphaturiantes : ↑ phosphate dans les urines

Voie paracellulaire : entre les cellules.

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94
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

60 à 75% est réabsorbé.


Voie trans-cellulaire
 Pole apical :l’entrée de Na+ se fait le long de son gradient électrochimique :
 Couplé à la sortie du H+ (Antiport ou échangeur Na+/H+)
 Couplé à l’entrée de différentes substances (cotransport avec le glucose, les
acides aminés, les phosphates…).
 Pole basal :La réabsorption du sodium est couplée du côté basolatérale à la
réabsorption :
 Des ions HCO3- au niveau de la partie initiale du tubule proximal.
 Du Chlore Cl- au niveau de la partie intermédiaire et terminale du tubule
Sodium Na+

proximal.
La pompe Na+/K+ ATPase au côté basolatéral fait sortir de la cellule 3 ions Na+ et y fait
entrer 2 ions K+ en consommant de l’énergie fournie par l’ATP.
L’activité de cette pompe permet de maintenir une concentration très faible en Na+
dans le cytosol (=20mmol/l) et une concentration très forte en K+ (=120mmol/l) et un
potentiel intracellulaire négative de -70mV (malgré l’entrée excessive de Na+ par le
pole apical). C’est le moteur du mouvement de réabsorption du Na+ à travers
l’épithélium qui permet aux ions de Na+ de franchir la membrane basolatérale contre le
gradient électrochimique.

Voie paracellulaire
La conductance ionique de la voie paracellulaire du tubule proximal est élevée pour le
Na+ (épithélium lâche).
La réabsorption du Na+ entraine de manière iso-osmotique celle de l’eau.
60 à 75 % sont réabsorbés.
Voie trans-cellulaire
La réabsoption du Na+ génère du Cl- par voie transcellulaire (au niveau de la partie
Chlore Cl-

intermédiaire et terminale du tubule proximal).


Et l’augmentation de la concentration intra-tubulaire du Cl- crée un gradient de
concentration favorable à sa réabsorption par voie paracellulaire.
Voie paracellulaire
La conductance ionique de la voie paracellulaire du tubule proximal est élevée pour le
Cl- (épithélium lâche).
Chaque jour le rein filtre 180L de liquide, et les transferts tubulaires vont aboutir à
l’excrétion de 1 à 3 L par jour.
Il y’a réabsorption iso-osmotique et entièrement proportionnelle à celle des solutés
‘’obligatoire’’ entrainée par la réabsorption du Na+ et des autres solutés.
La pression oncotique dans les capillaires péritubulaires (attire l’eau) constitue la force
Eau H2O

motrice de la réabsorption d’eau : balance glomérulo-tubulaire.


Voie Trans-cellulaire (98% de la réabsorption d’eau)
 Pole apical et basal : La réabsorption se fait grace à des caneaux à eau
‘’aquaporines 1’’ ou ‘’AQP1’’.
Cette réabsorption n’est pas régulée.

Voie paracellulaire : moindre, entre les cellules.


 60 à 75 % sont réabsorbés.
Potassium K+

 Le K+ est le principal cation intracellulaire, il est ultrafiltrable.


Voie paracellulaire
Grace à l’augmentation de la concentration intra-tubulaire du K+ (suit son gradient de
concentration du tubule vers les capillaires) et au fur et à mesure de la réabsorption
d’eau.

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95
MédiCours 2e année Médecine UEI 3

 60 à 75 % sont réabsorbés.

Calcium Ca2+
La concentration du calcium ultrafiltrable est de 1.5mmol/l.
Voie paracellulaire
Il est réabsorbé par voie paracellulaire perméable à cet ion. En effet, la réabsorption iso-
osmotique d’eau et de Na+ entraine une augmentation progressive de la concentration
luminale du Ca2+(donc il est réabsorbé suivant son gradient de concentration de la
lumière tubulaire vers le sang).
20 à 30 % sont réabsorbés.
Mg2+

Voie paracellulaire
Le magnésium est absorbé par voie paracellulaire.

b-Sécrétion :
-C’est un mécanisme actif puisque les substances sont transportées contre leurs gradients de concentrations via des
systèmes membranaires spécifiques.
-Les processus de sécrétion sont très importants dans le tubule contourné proximal :
 Processus de détoxification : sécrétion de nombreuses substances organiques anioniques ou cationiques
endogèniques (sels biliaires, prostaglandines, créatinines) ou exogènes (antibiotiques, diurétiques, PAH…).
 Processus de régulation du pH sanguin par la sécrétion de H+ (réabsorption de HCO3-) et sécrétions d’ions
ammonium (NH4+).
Les ions ammoniums sont produites par le métabolisme de la glutamine, son rôle est de
tamponner les ions H+ afin d’éviter l’acidose.
Pour chaque molécule de glutamine métabolisée (désaminée, oxydée et acidifiée par
combinaison avec H+) grâce à l’action d’une glutaminase on obtient : 2 NH4+ et 2
Ammonium

HCO3- .

Le NH4+ peut être sécrétée dans le fluide tubulaire :


 Soit directement sous forme de NH4+
 Soit après être dissocié en NH3 et en H+, le NH3 est sécrété par diffusion dans la
lumière tubulaire, ainsi que le H+ est sécrétée où il y’aura reconstitution du
NH4+.

C’est le principal produit terminal du catabolisme protidique. Son élimination


représente environ plus de 90% de la perte azotée journalière.

Réabsorption
Transport de  Environ 50% de l’urée filtrée est réabsorbée passivement dans le tubule proximal en
L’urée

l’urée, acide urique fonction du gradient de concentration crée par la réabsorption de l’eau.
et créatinine  L’urée va subir un recyclage intra-médullaire (mécanisme de concentration de
l’urine).

Sécrétion
La fraction de l’urée non absorbée et excrétée est de 40%.

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 C’est le produit final de la dégradation des purines libres mais également un


métabolite du fructose.
 Sa production quotidienne est comprise entre 600 et 800 mg.
 L’uricémie normale est de 200 à 300 µmol/l presque entièrement sous forme
d’urate de sodium.
(Il est éliminé pour 2/3 dans l’urine, et pour un 1/3 dans la bile, l’estomac et
principalement l’intestin où il est dégradé par l’uricase des bactéries coliques).
Acide urique (urate)

Les urates librement filtrés subissent un triple transfert tubulaire :


1. Réabsorption et sécrétion au niveau du tubule proximal
2. Réabsorption post-sécrétoire
 La résultante est une excrétion fonctionnelle d’environ 10%.

Réabsorption
 Pole apical : Resulte d’un contre transport luminale acide urique/anions (HCO3-,
OH-, Cl-…)
 Pole basal : extrusion basal via des transporteurs mal identifiés.

Sécrétion
La résultante est une excrétion fonctionnelle d’environ 10%.
 Après déphosphorylation, la créatinine phosphate musculaire nécessaire à la
contraction musculaire est transformée en créatinine, qui passe dans la circulation
Créatinine

sanguine pour se retrouver dans l’urine.


 Elle est éliminée par les reins :
1. Filtration glomérulaire.
2. Sécrétion dans le tubule proximal.
La clairance de la créatinine surestime de 10 à 20 % le DFG.

‘’A la fin du tube proximal l’urine primitive est isotonique au plasma’’

b)-L’anse de Henlé
La structure en épingle à cheveux de l’anse de Henlé lui confère un rôlefonctionnel important dans la
création du gradient osmotique cortico-médullaire(mécanisme de concentration de l’urine).

1.Branche grêle descendante de l’anse de Henlé (BDA)

 Cette branche est perméable à l’eau (Présence d’AQP-1) : 20% de l’eau filtré est réabsorbée.
 Cette branche est imperméable aux solutés.
 Plus elle s’enfonce profondément dans la médullaire rénale, plus l’urine qu’elle contient se
trouve face à un interstitium hypertonique, donc plus que la quantité d’eau absorbée par osmose
est importante

‘’Le fluide est hypertonique par rapport au plasma, l’osmolarité de l’urine contenue dans cette
partie peut atteindre 1200mOsm/L’’.

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97
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2.Branchelarge ascendante de l’anse de Henlé (BLAH)

 Imperméabilité cellulaire et paracellulaire à l’eau (absence d’AQP-1).


 Grande perméabilité aux solutés : la réabsorption porte sur :
 20% des charges filtrés de Na+, de Cl- et de bicarbonates.
 30% de calcium.
 50% de magnésium.

 L’entrée apicale de Na+ s’effectue par un cotransport électro-neutre ‘’NKCC2 ou BSC-1


Bumétanide sensitive cotransporter(sensibles aux diurétique de l’anse) qui couple :
 L’entrée passive d’un ion Na+.
 L’entrée active d’un ion K+.
 L’entrée active de deux ions Cl-.
Réabsorption de  L’activité de ce cotransporteur est maintenue grâce au recyclage du K+(sécrétion)à travers la
Sodium Na+, membrane luminale par des canaux potassiques ‘’ROMK : RenalOuterMedullar Potassium’’.
Chlorure Cl-  Les ions Cl- accumulés ressortent à travers la membrane basolatérale(réabsorption)par des
canaux chlorures et un cotransporteur K+/Cl- (KCC1).
 L’activité de ce transporteur induit la génération d’une différence de potentiel trans-
épithéliale électropositive du côté luminalfavorable à la diffusion paracellulaire des cations :
Na+, K+, Ca2+ et Mg2+.

 Le Ca2+ est réabsorbé par voie paracellulaire grâce à la réabsorption du NaCl qui génère un
potentiel trans-épithélial positif du coté apical ou luminal.
 La perméabilité de la voie paracellulaire au Ca2+ (même chose pour Mg2+) dépend de la
présence d’une protéine canal de jonction serré intercellulaire paracelline-1 ou claudin-16.
Réabsorption du  Cette réabsorption est soumise à la régulation par la parathormone (PTH) qui induit une
calcium Ca2+ augmentation de l’absorption du calcium et une diminution de l’absorption du phosphate.
 L’inhibition par les diurétiques de l’anse de NKCC2 conduit à une diminution de
l’électropositivité luminale donc à une diminution de la réabsorption du Ca2+(induisant une
hyper calciurèse augmentation de la sécrétion du Ca2+).

Réabsorption du Comme pour le calcium, par voie paracellulaire.


magnésium Mg2+
 Pole apical : la réabsorption de HCO3- est couplée à la sécrétion de H+ par échangeur Na+/H+
(voir mécanisme de réabsorption de l’HCO3- dans le tubule contourné proximal).
Réabsorption du
 Pole basal : sortie basolatérale de l’HCO3- par l’échangeur HCO3-/Cl-(réabsorption de HCO3- et
bicarbonate HCO3-
sécrétion de Cl-) et des cotransporteurs K+/HCO3- et Na+/HCO3- (réabsorption d’HCO3- avec
Na+ ou K+).
 Pole apical : la réabsorption s’opère au pôle apical par compétition en NH4+ et K+ pour le
cotransporteur NKCC2
Réabsorption de (c’est ce qui permet d’éliminer H+ au niveau du tubule proximal sans qu’il y soit un changement du
l’ammonium PH, ‘’Plus de 30% de NH4+ sont sécrétés dans le tubule proximal’’).
 Pole basal : le NH3 produit dans les cellules par dissociation de NH4+ diffuse à travers la
membrane basolatéraleplus perméable à l’NH3 que la membrane apicale.

‘’A la fin de l’anse de Henlé, les processus de réabsorption des solutés ont été tel que l’urine est
devenue hypotonique par rapport au plasma’’

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c)-Le tube contourné distal

Comme la branche large ascendante de l’anse de Henlé, le TCD est :

 Imperméable à l’eau.
 Réabsorbe avidement : Le NaCl, le Ca+, le Mg+, les HCO3- (mais selon des mécanismes différents).

 Pole apical :l’entrée apicale de NaCl s’effectue par un cotransportélectroneutreNaCl


(NCC) (qui est la cible des diurétiques de la famille du Thiazide).
Dans la partie terminale du TCD, le Na+ pénètre de façon électrogénique par le canal
Réabsorption du sodique épithélial (ENac) (sensible à l’amiloïde)→ Ceci contribue à la génération d’un
sodium Na+ et du potentiel trans-épithélial électronégatif dans la lumière tubulaire.
chlorure Cl-  Au pôle basal :
 Le Na+ ressort par la pompe Na+/K+ ATPase.
 Le chlorure Cl- accumulé dans les cellules ressort au pôle basolatéral à travers des
canaux spécifiques.
Contrairement à l’anse large ascendante, la réabsorption des cations divalents s’effectue
par voie transcellulaire.
Réabsorption des  Pole apical :Le Ca2+ pénètre passivement par le canal calcique Ecac ou TRPV 5
cations divalents : (transientreceptor potentiel channelvanilloidsubtype 5).
calcium Ca2+  Pole basal :Le Ca2+ est activement expulsé par une Ca2+ ATPase et un échangeur
Na+/Ca2+.
(Cette réabsorption est stimulée par la parathormone (PTH))
Elle est possible grace à la présence de l’échangeur Na+/H+, c’est le TRPV5
Réabsorption des
(transientreceptor potentiel channelvanilloidsubtype 5) (mécanisme similaire à celui du
bicarbonates HCO3-
tubule contourné proximal et branche ascendante de l’anse de Henlé).

‘’A la fin du tube contourné distal on aboutit à une urine qui est hypotonique par rapport au
plasma’’

d)-Union des tubules connecteurs et canal collecteur

Le tubule connecteur et le canal collecteur réabsorbent moins de 10% de la charge filtrée en eau et
en électrolytes, mais c’est le site d’ajustement des bilans : Na+, eau, H+ et Ca2+.

Transport
 Pole apical :
1. Entrée passive de Na+ de façon conductive via le canal ENac.
2. Dépolarisation de la membrane apicale, favorable à la sortie conductive de K+ à travers la
membrane apicale via les canaux potassiques ROMK.
 Pole basal : Réabsorption de Na+ est couplée à la sécrétion de K+ via la pompe Na+/K+
Réabsorption
ATPase.
du sodium Na+
et sécrétion de
K+ Régulation de la réabsorption de Na+
Quantativement, la fraction du sodium réabsorbée est faible. Sa régulation est très fine permet
d’ajuster l’excrétion urinaire de Na+ à sa prise alimentaire.
Parmi de nombreux facteurs endocrines et paracrines qui contrôlent la réabsorption de sodium,
l’aldostérone est la plus importante :
 A court terme : L’aldostérone induit,
 Le recrutement vers la membrane apicale d’une réserve intracellulaire d’ENac.

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 Le recrutement vers la membrane basal d’une réserve intracellulaire des pompes Na+/K+
ATPase.
 A long terme :l’aldostérone induit la néosynthèse d’ENac et des pompes Na+/K+ ATPase.
 L’aldostérone augmente la réabsorption, diminue la diurèse, augment la volémie et donc
augmente la pression artérielle moyenne PAM.

La prédominance quantitative de l’entrée de Na+ par rapport à la sortie de K+ à travers la


Réabsorption membrane apicale génère une différence de potentiel trans-épithéliale électronégative du coté
de chlorure Cl- luminal(différence de charge ‘’intérieur (+), extérieur (-)’’) → favorable à la
réabsorptionparacellulaire de chlorure Cl-
Le fluide dans le tubule connecteur est très hypo-osmotique par rapport à l’interstitium : gradient
osmotique favorable à la réabsorption d’eau.

TRES IMPORTANT : la réabsorption d’eau au niveau du canal collecteur ne dépend pas de celle du
sodium (contrairement aux segments précédents).

A l’état basal (charge aqueuse, déshydratation)


L’épithélium du tubule connecteur et du canal collecteur est imperméable à l’eau(imperméabilité
Réabsorption
de la voie paracellulaire et des membranes apicales des cellules) → Pas de réabsorption d’eau →
de l’eau H2O
excrétion d’une urine diluée.

(Les membranes basolatérales sont perméables à l’eau grâce à la présence d’AQP-3 et AQP-4)

En cas de restriction hydrique (déshydratation) → Sécrétion d’ADH


 L’ADH (hormone antidiurétique) induit :
Mise en place sur les membranes apicales d’un réservoir vésiculaire intracellulaire d’AQP-2 →
Réabsorption massive d’eau → Excrétion d’urine concentrée.
Réabsorption Comme dans le tube contourné distal, la réabsorption trans-cellulaire est stimulée par la PTH.
du Ca2+
 le canal collecteur cortical contient des populations comparables des cellules α et β qui ne sont
le siège d’aucun transport net de bicarbonate à l’état basal mais qui jouent un rôle important
dans l’adaptation aux variations de la balance acido-basique.
 Le tubule connecteur et le canal collecteur médullaire contiennent beaucoup plus de cellules
intercalaires α que β (α ≥ β).

Sécrétion de H+ par les cellules intercalaires α


La sécrétion des protons H+ est assurée par une H-ATPase électrogéniqueprésente dans la
Transport des membrane apicale, on peut avoir :
protons H+ et ▪ Sécrétion de H+ couplée à une réabsorption d’HCO3- : une fraction des H+ sécrétée se fixe
des aux ions bicarbonates HCO3- résiduels.
bicarbonates ▪ Sécrétion de H+ couplée à une sécrétion de NH3 : une fraction des H+ sécrétés sert à produit
HCO3- l’ion NH4+ dans la lumière tubulaire en se combinant à l’NH3 sécrété par les cellules
intercalaires.
▪ Une fraction des ions H+ sécrétés sont éliminés dans les urines :
 Soit sous forme libre contribuant à acidifier l’urine.
 Soit tamponnés par des bases présentes dans l’urine (principalement des phosphates).

Sécrétion des HCO3- par les cellules intercalaires β


La sécrétion des HCO3- est liée à :
 Pole basal :l’activité d’une H-ATPase électrogéniqueinduisant une réabsorption des H+ contre

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une sécrétion de HCO3-.


 Pole apical :la présence d’un échangeur Cl-/HCO₃⁻ induisant une réabsorption de Cl- contre
une sécrétion de HCO3- dans les urines.
Les ions Cl- accumulés dans la cellule β ressortent au pôle basolatéral (réabsorption) par les canaux
chlorure(les cellules intercalaires β sont le siège d’une réabsorption nette de Cl-).

‘’C’est le site majeur d’ajustement des bilans, on aboutit à une urine diluée ou concentrée selon
lesbesoins’’

III/-Troubles :
Trouble : Augmentation des H+ Pour la correction : Augmentation de la fonction
Acidose
dans le sang globale des cellules intercalaires α : absorption
métabolique
des HCO3-.
Troubles : Diminution des H+ dans Pour la correction : Augmentation de la fonction
Alcalose
le sang globale des cellules intercalaires β : sécrétion de
métabolique
HCO3-.
Altération proximale totale ou partielle des fonctions tubulaires, altère de manière
Syndrome de
importante la Tm d’un ou de plusieurs électrolytes et s’accompagne d’une protéinurie
Fanoni
tubulaire.
Une altération des transports tubulaires au niveau de l’anse de Henlé a une
Syndrome de
répercussion importante sur l’état hydroélectrolytique en altérant qualitativement et
Bartter
quantativement les capacités tubulaires de réabsorption.
Une altération du néphron distal a des conséquences moins quantitatives que
Syndrome de qualitatives, peut entrainer des désordres électrolytiques sévères sans altérer de
Gitelman manière significative les capacités de réabsorptions tubulaires de Na+ et des HCO3- ou
le pouvoir de concentration de l’urine.

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c. Branche descendante de l’anse de

QCM Henlé.
d. Tube contourné proximal.
e. Tube contourné distal.
1) Parmi les différents segments tubulaires
rénaux cités, un seul réabsorbe une REPONSES : D
petite fraction du NaCl et de l’eau filtré
5) Le glucose :
et sécrète les ions H+, NH4+ et K+.
a. Est réabsorbé entièrement lorsque la
a. Branche ascendante de l’anse de
glycémie au Tm (transport maximal).
Henlé.
b. Est entièrement excrétée lorsque la
b. Branche descendante de l’anse de
glycémie est ≤ 3 g/l.
Henlé.
c. Est entièrement excrété lorsque la
c. Tube collecteur.
glycémie est ≥ 3 g/l.
d. Tube contourné proximal.
d. Est réabsorbé entièrement lorsque la
e. Tube contourné distal.
glycémie est ≤ 3 g/l
REPONSES : E e. Est réabsorbé entièrement lorsque la
glycémie est ≥ 3 g/l
2) Le taux maximal de réabsorption du
glucose chez un sujet sain : REPONSES : D
a. S’exprime en pourcentage de 6) La réabsorption du glucose au niveau du
réabsorption. néphron :
b. S’exprime en mg/min/1.73m² de
a. Est une réabsorption active non
surface corporelle.
limitée par TM.
c. S’exprime en ml/min/1.73m² de
b. Se fait à 50% au niveau du tubule
surface corporelle.
contourné proximal.
d. Est égale à 0.
c. Est une réabsorption purement
e. Ne correspond à aucune de ces
passive.
propositions.
d. Se fait à 100% au niveau du tubule
REPONSES : E contourné distal.
e. Aucune de ces propositions n’est
3) L’urine est iso-osmotique au plasma au juste.
niveau de :
a. Anse de Henlé (sommet). REPONSES : E
b. Branche ascendante de l’anse de 7) L’anse de Henlé est un segment du tube
Henlé. rénal caractérisé par quelle propriété
c. Tube contourné proximal.
physiologique ?
d. Canal collecteur.
a. Réabsorption d’eau dans la branche
e. Tubule contourné distal.
ascendante.
REPONSES : C b. Absence de réabsorption d’eau dans
la branche ascendante.
4) Les acides aminés du filtrat glomérulaire c. Réabsorption d’eau et de NaCl dans la
sont réabsorbés par transport actif à branche ascendante.
quel niveau du tubule rénal ? d. Addition d’eau dans la branche
a. Tube collecteur. ascendante.
b. Branche ascendante de l’anse de e. Réabsorption de Na+ dans la branche
Henlé. ascendante.

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REPONSES : B c. Présence de peptidases.


d. Perméabilité au bicarbonate.
8) A quel endroit se produit la réabsorption e. Perméabilité au phosphate.
du glucose dans le néphron ?
a. Partie médullaire du tube collecteur. REPONSES : D
b. Partie corticale du tube collecteur.
c. Tube contourné distal. 12) Dans le tubule proximal, toutes les
d. Tube contourné proximal. substances suivantes sont réabsorbées à
e. Branche ascendante de l’anse de 60-75 % de leurs charges filtrées, sauf
Henlé. une, laquelle ?
a. Na⁺.
REPONSES : D b. Eau.
c. Mg²⁺.
9) En physiologie rénale, quelle est la
définition précise du transfert maximal d. K⁺.
ou Tin pour une substance donnée ? e. Ca²⁺.
a. Taux maximum d’élimination urinaire
REPONSES : C
de la substance.
b. Taux maximum de filtration 13) Un des segments tubulaires suivants
glomérulaire de la substance. présente une perméabilité variable à
c. Taux maximum de concentration l’eau, lequel ?
urinaire de la substance. a. Tubule proximal.
d. Taux maximum de dilution urinaire de b. Branche descendante de Henlé.
la substance. c. Branche large ascendante de Henlé.
e. Taux maximum de réabsorption ou de d. Tube contourné distal.
sécrétion tubulaire de la substance. e. Canal collecteur.

REPONSES : E REPONSES : E

10) Le liquide tubulaire est hypotonique à 14) Au niveau du tubule contourné proximal,
quel niveau du néphron ? toutes les substances suivantes sont
a. Partie initiale du tube collecteur. réabsorbées par la voie transcellulaire,
A. Tube contourné proximal. sauf une, laquelle ?
B. Branche descendante de l’anse de a. Na+.
Henlé. b. Glucose.
C. Branche ascendante de l’anse de c. Phosphate.
Henlé. d. Ca2+.
D. Partie basse du tube collecteur. e. Eau.

REPONSES : D REPONSES : D

11) La membrane apicale des cellules 15) Une des substances suivantes est
tubulaires proximales présente toutes sécrétée au niveau du tubule contourné
ces caractéristiques, sauf une, laquelle ? proximal, laquelle ?
a. Structure en bordure en brosse. a. Na +.
b. Présence d’aquaporines-1 (AQP- b. Eau.
1). c. H+.

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d. K+. 19) Les canaux collecteurs :


e. Mg2+. a. Ont une perméabilité à l’eau
variable.
b. Ont une perméabilité à l’eau
REPONSES : C
permanente.
16) Au niveau du tubule contourné proximal, c. Deviennent très perméables à l’eau
toutes les substances suivantes sont en présence de vasopressine
réabsorbées par la voie paracellulaires, (ADH).
sauf une, laquelle ? d. Sont le siège d’une réabsorption
a. Le Na+. d’eau dépendante de celle du Na+.
b. Le ca2+. e. Les propositions A et C sont justes.
c. Le phosphate. REPONSES : E
d. L’eau.
e. Le Cl- 20) Les cellules de l’épithélium tubulaire :
a. Produisent autant plus d’ions H+
REPONSES : C que la Pco2 artérielle est plus
basse.
17) Au niveau de la branche ascendante de
b. Sécrétant des ions de H+ dans
l’anse de Henlé, toutes les substances
l’urine tubulaire via l’échangeur
suivantes sont réabsorbées, sauf une,
Na+ - H+ ou via H+ ATP ase.
laquelle ?
c. Sécrétant des ions H+ qui sont tous
a. Le Ca2+. tamponnés par les bicarbonates.
b. L’eau. d. Sécrétant des ions H+ au niveau du
c. Le Mg2+. tubule proximal et au niveau des
d. Le K+. segments distaux des néphrons.
e. Le Na+. e. Les propositions B et D sont justes.

REPONSES : B REPONSES : E
18) Dans La médullaire rénale : 21) Le transport maximal au glucose (TmG),
a. La branche ascendante des anses de cocher la réponse fausse :
Henlé est le siège d’une réabsorption a. Est égal à la quantité secrétée
active de sodium. b. Est un Tm de réabsorption.
b. La branche ascendante des anses de c. Est normal en cas de diabète sucré
Henlé est imperméable à l’eau. pancréatique.
c. Le tissu médullaire est hypertonique d. Est abaissé en cas de diabète rénal
dans toutes les conditions au glucose.
d’hydratation. e. N’est pas atteint si la glycémie ne
d. L’osmolalité de la médullaire dépend dépasse pas 17 mmol /l
des concentrations locales de Na+, de
CL- et d’urée. REPONSES : A
e. Toutes ces propositions sont justes.
22) Concernant la réabsorption rénale de
REPONSES : B Na+ :

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a. 99 % du Na+ filtré sont réabsorbés e. Est soumise à une régulation


au niveau du tube contourné hormonale au niveau du canal
proximal (TCP). collecteur.
b. Le transport actif et / ou passif de
Na + constitue la principale force REPONSES : D
motrice dans tout le tube rénal.
25) la réabsorption du sodium au niveau du
c. Rentrée de Na+ par pole apical au
tubule proximal, cocher la réponse
niveau du TCP se fait par diffusion
fausse :
facilitée utilisant un cotransporteur
a. est de 60 % à 70 % du sodium
avec le glucose.
filtré.
d. La réabsorption de Na+ au niveau
b. se fait uniquement par voie active.
de la branche ascendante de l’anse
c. entraine la réabsorption d’eau.
de Henlé se fait sans réabsorption
d. est activé par la Na+ /k+ ATPase
d’eau grâce à un cotransporteur
basolatérale est passive au niveau
Na /k+.
apical.
e. Aucune de ces propositions n’est
e. est couplée à la réabsorption des
juste.
ions bicarbonates (HCO3) dans la
REPONSES : C partie initiale.

23) Le transport tubulaire du sodium (RF) : REPONSES : B


a. Est le moteur de tous les autres
26) Tous les produits suivants sont
transports.
réabsorbés au niveau du TCP sauf un :
b. Est un transport actif par voie
a. Bicarbonates.
transcellulaire.
b. Sodium.
c. Se fait grâce à la pompe Na+ /K+
c. Phosphore.
ATPase basolatérale des cellules
d. PAH.
tubulaires.
e. Urée.
d. Ne se fait jamais par voie
paracellulaire.
REPONSES : D
e. Est soumis à une régulation fine
dans la portion distale du néphron. 27) Le transfert maximum du glucose :
a. Explore les fonctions de
REPONSES : D
réabsorption-excrétion.
b. Explore les fonctions de
réabsorption –sécrétion.
24) La réabsorption tubulaire de l’eau :(RF) c. Explore la portion proximale
a. Est un transport passif. tubulaire.
b. Est obligatoire entrainée par la d. Est égal à 300 à 350mg/ml.
réabsorption de sodium au niveau du e. Toutes ces propositions sont
tube contourné proximal. fausses.
c. Est impossible au niveau de la branche
large ascendante de Henlé. REPONSES : C
d. Ne subit aucune régulation
hormonale. 28) Le TM / glucose (TMG) :

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a. Est égale à 300-350 ml/min. REPONSES : C


b. Explore les fonctions tubulaires
distales. 32) La branche ascendante de l’anse de
c. Les fonctions d’excrétion Henlé réabsorbé activement :
proximale. a. L’eau.
d. Explore les fonctions b. Le sodium.
glomérulaires. c. L’urée.
e. Toutes ces réponses sont fausses. d. Le glucose.
e. Le potassium.
REPONSES : E
REPONSES : B
29) La réabsorption de sodium sans eau a
lieu au niveau de :
a. Tube contourné proximal.
b. Branche descendante de l’anse de
Henlé.
c. Branche ascendante de l’anse de
Henlé.
d. Tube contourné distal.
e. Canal collecteur.

REPONSES : C

30) Chez un sujet l’examen des urines


montre la présence de glucose alors que
le TM du glucose est normal, il s’agit
vraisemblablement de :
a. Situation normale.
b. D’une atteinte tubulaire
proximale.
c. D’une atteinte tubulaire distale.
d. D’une atteinte glomérulaire.
e. La glycémie serait supérieure à
1.80g/l.

REPONSES : E

31) Les principales formes d’élimination de


l’azote par les urines se fait sous forme
de :
a. NH3.
b. Acide urique.
c. Urée.
d. Créatinine.
e. Aucun de ces produits.

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4/ Bilans rénaux
A/ Bilan rénal du sodium et contrôle de la volémie
I/-Introduction :
 Le Na⁺ est le principal cation des liquides extracellulaires, et à ce titre, il est le déterminant
majeur du volume extracellulaire (volémie) → l’osmolalité détermine le volume extracellulaire.
 Toute augmentation du contenu en sodium s’accompagne rapidement d’une rétention rénale
rapide d’eau (réabsorption ou diminution de sa filtration) pour maintenir constante la
concentration plasmatique de sodium → Il en résulte une augmentation du volume
extracellulaire (volémie ↑).

On a 60 mmol de sodium par Kg de poids corporel, dont les 2/3 sont échangeables en
24 heures :
II/-Répartition du  90% du sodium échangeable est situé dans le liquide extracellulaire (la
sodium dans concentration plasmatique normale est de 135-145 mmol/l).
l’organisme  5% dans les cellules (la concentration du sodium dans les cellules est de 10-20
mmol/l).
 5% dans les tissus conjonctifs et les zones superficielles de l’os.
Entrées Sorties
L’apport habituel en sodium est de  Les selles : négligeables, sauf en cas de
l’ordre de 100 à 200 mmol/24h (≈ 6 à 12 diarrhées importantes.
g de NaCl) :  Les urines : élimination principale chez
 50% de sel de cuisine ajouté aux le sujet au repos, 90-95 % du NaCl
aliments. absorbé.
 50% de sel naturellement (Les sorties rénales sont plus importantes
III/-Entrées et présent dans les aliments ou et ajustables : les reins ont la capacité
sorties du ajouté lors de leur fabrication. d’ajuster l’excrétion urinaire de sodium
sodium (1g de NaCl = 17 mmol de Na⁺) ‘’natriurèse’’ selon les entrées alimentaires
permettant le maintien du bilan de sodium
« entrées = sorties »).
 La sueur : négligeable au repos et à la
neutralité thermique. La perte sodée
sudorale peut atteindre 15-20g lors
d’épreuves ultra-endurantes.

IV/-Systèmes de contrôle :
 L’organisme dispose de récepteurs capables de déceler toute variation du VEC (volume
extracellulaire ou volume plasmatique).
 La régulation fine de l’excrétion urinaire du sodium s’effectue dans les derniers segments du
néphron. De nombreux facteurs participent à cette régulation mais le système rénine-
angiotensine-aldostérone joue un rôle prépondérant.

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1) Système rénine-angiotensine-aldostérone (RAAS) :

 La rénine est sécrétée par l’appareil juxta-glomérulaire. Elle transforme l’angiotensinogène


sécrété par le foie en angiotensine I.
 L’angiotensine I est transformée par l’enzyme de conversion en Angiotensine II, cette
dernière peut agir directement (vasoconstriction) ou stimuler la sécrétion d’Aldostérone.

a. Effets physiologiques de l’angiotensine II :

 Elle a une action vasoconstrictrice responsable d’une diminution de la compliance des artères
élastiques et d’une élévation des résistances périphériques totales aboutissant à une diminution
de la volémie et donc une augmentation de la concentration plasmatiques du sodium.
-Dans le rein : vasoconstriction préférentielle de l’artère efférente sur l’artère afférente
→augmente la fraction de filtration (FF) et diminue faiblement la filtration glomérulaire tout en
empêchant son effondrement en cas de baisse profonde de la perfusion rénale.
Elle stimule la réabsorption du sodium Na⁺ par le tubule rénal :
 Directement : au niveau du tubule proximal.
 Indirectement : au niveau du canal collecteur en stimulant la sécrétion surrénalienne
d’aldostérone.

DONC :

▪L’angiotensine II agit sur la correction et l’adaptation de la compliance de l’artère.

▪L’aldostérone agit sur la réabsorption de Na⁺.

REMARQUE :

▪L’eau suit le sodium Na⁺.

▪L’artère doit s’adapter au volume plasmatique (vasoconstriction ou vasodilatation) induisant :

 La vasoconstriction → Augmentation des résistances → diminution de la volémie


→augmentation de la concentration plasmatique du sodium.
 La vasodilatation → Diminution des résistances → augmentation de la volémie →
diminution de la concentration plasmatique du sodium.

b. Régulation de la sécrétion de rénine : la rénine est sécrétée par l’appareil juxta-glomérulaire qui
est sensible aux changements de :

 La volémie : hyponatrémie et hypovolémie détectées par les osmorécepteurs de la macula


densa.
 La pression : la diminution de la pression détectée par les barorécepteurs de l’artériole
afférente.
 Le système nerveux sympathique via les récepteurs β adrénergiques.

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c. L’aldostérone :

L’aldostérone est la principale hormone stéroïde minéralocorticoïde. Elle


est synthétisée dans la zone glomérulée de la cortico-surrénale à partir du
cholestérol.
Régulation de la
Elle dépend essentiellement du système RAAS, celui-ci stimule la sécrétion
sécrétion de
de l’aldostérone sous l’effet :
l’aldostérone
 D’une hypovolémie et d’un bilan de sodium négatif
(hyponatrémie).
 De la kaliémie mais à moindre degré.
Effets Elle favorise la réabsorption du sodium Na⁺ et la sécrétion de K⁺ au niveau
physiologiques de du tubule connecteur et le canal collecteur du néphron.
l’aldostérone

2) Facteur natriurétique auriculaire (ANF) : hormone peptidique sécrétée par des


cardiomyocytes spécialisés des oreillettes lorsque la paroi de l’oreillette est étirée par une
augmentation de la pression de remplissage : l’expansion volémique est le principal facteur
physiologique de libération de l’ANF.

Son effet :

 Son effet sur la fonction rénale est puissant et se traduit par une excrétion urinaire rapide de
chlorure de sodium NaCl et d’eau.
 Aussi, l’ANF inhibe la sécrétion de rénine et d’aldostérone.

3) Système nerveux sympathique : les nerfs sympathiques rénaux innervent les artérioles
afférentes et efférentes et les différents segments du tubule rénal. Il agit dans 2 sens :

En réponse à une contraction volémique En réponse à une expansion volémique


Le système sympathique est activé et diminue L’inhibition du système sympathique augmente
la natriurèse par 2 mécanismes : la natriurèse en diminuant la réabsorption de
 Libération de rénine : production sodium par le tube contourné proximal.
d’angiotensine II et d’aldostérone.
 Stimulation de la réabsorption de NaCl au
niveau du tube contourné proximal, l’eau
suit.

4) Facteurs paracrines :

Les prostaglandines PGI2 et PGE2 Effet vasodilatateur et natriurétique


Effet vasoconstricteur à l’origine d’une
Les endothélines diminution de la natriurèse (excrétion urinaire
de Na⁺)
Action vasodilatatrice, diurétique et
Le monoxyde d’azote NO natriurétique (contrebalançant celle de
l’angiotensine II)
Inhibe la réabsorption distale d’eau et de
La bradykinine
sodium

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V/-Régulation de la volémie : intégration des contrôles nerveux et humoraux du bilan de


sodium et de la volémie : 2 notions importantes :
1re notion : la régulation du volume extracellulaire est sous la dépendance du bilan de sodium :

Toute anomalie primitive du


augmentation du volume diminution du volume
bilan hydrique

Modification de
l'osmolarité extracellulaire hyponatrémie hypernatrémie

Mise en place des Mise en place des Mise en place des


mécanismes mécanismes mécanismes
compensateurs : (1+2) compensateurs : (1+2) compensateurs : (1+2)

Transfert d'eau entre CIC et


CEC (1) CIC → CEC (1) CEC → CIC (1)

modification de l'excrétion
urinaire de l'eau sous Réabsorption (2) Excrétion (2)
contrôle de l'ADH (2)

LIMITER LES VARIATIONS DU VOLUME EXTRACELLULAIRE (maintien de l’osmolarité cellulaire


primitive sur la régulation du volume)

 CEC : représente le compartiment extracellulaire = plasma.


 CIC : représente le compartiment intracellulaire = cellule tubulaire

Comme le maintien de l’osmolarité extracellulaire prime sur la régulation des volumes, toute
modification primitive du bilan de sodium (quantité de sodium dans le CEC) s’accompagne d’un
transfert d’eau entre le CEC et le CIC ou entre le CEC et le milieu extérieur pour maintenir constante
l’osmolarité extracellulaire.

REMARQUE :

Les œdèmes : excès d’eau avec atteinte ou variation de la natrémie : Na⁺ ↑, l’eau suit.

(Si excès d’eau sans variation du bilan de Na⁺→ pas d’œdèmes)

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110
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2e notion : le rôle fondamental du rein dans la régulation du bilan de sodium : capacité du rein à
adapter rapidement l’excrétion de Na⁺ aux apports alimentaires :

Diminution de la Natriurèse, excrétion


Augmentation de
réabsorption tubulaire urinaire du sodium
l'apport de NaCl
de sodium apporté

Bilan de sodium
Augmentation Modification des
équilibré de façon
transitoire de signaux
retardée et après une
l'osmolarité neurendocriniens
expansion modérée du
extracellulaire adréssés aux reins
volume extracellulaire

Normalisation immédiate
de l'osmolarité
Tranfert ou apport extracellulaire mais au
supplémentaire d'eau prix d'une augmentation
de la volémie (volume
extracellulaire)

VI/-Anomalies du bilan sodé :


L’œdème est une manifestation
visible et/ou palpable de
l’accumulation de fluide dans le
compartiment interstitiel des
tissus et organes.
Les principales causes
d’œdèmes systémiques :
Maladies œdémateuses
 Les maladies
glomérulaires rénales.
 L’insuffisance
cardiaque.
 Le syndrome
néphrotique.

Trouble de l’hydratation Défaut d’ajustement du bilan sodé.


extracellulaire
L’expansion du volume extracellulaire (qui s’est installé pour corriger
Hypertension artérielle l’hyper-natrémie) induit une augmentation du retour veineux vers
(HTA) et bilan de sodium l’oreillette droite et donc une augmentation du débit cardiaque se
manifestant par une HTA.

En contrôlant l’excrétion urinaire de sodium, l’organisme cherche à ajuster le stock sodé de manière
à assurer la stabilité du volume extracellulaire. Un trouble de l’hydratation extracellulaire signifie
donc un défaut d’ajustement du bilan sodé.

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B/ Bilan rénal de l’eau


I/-Introduction :
 Le contenu en eau de l’organisme n’est pas directement régulé : le facteur régulé du bilan de
l’eau est l’osmolarité plasmatique.
 La constance de l’osmolarité efficace plasmatique conditionne le maintien du volume cellulaire
dont le contenu osmotique est approximativement constant en situation physiologique (non
pathologique).

II/-Entrées et sorties d’eau : chez un jeune adulte masculin de 72 Kg en confort thermique et au


repos :

Entrées Eau totale Sorties


-Exogènes : 1 à 3 L par jour (eau de 44 L -Rénales : par les urines (1 à 3 L par
boisson + eau des aliments). jour).
(A l’état stable, la diurèse est
-Endogène : 500 ml (du équivalente aux apports d’eau
métabolisme cellulaire). exogènes (1 à 3 L) qu’elle reflète)
-Extrarénales : digestives, cutanées
et pulmonaires (500 ml).
Régulation par la soif Régulation par l’ADH

III/-Systèmes de contrôle :
C’est un désire conscient de boire.
La soif
Régulation des
Situé dans l’aire pré-optique latérale de l’hypothalamus, contient des
entrées d’eau
osmorécepteurs qui sont stimulés et déclenchent la sensation de soif
par le Le centre
quand :
mécanisme de nerveux de la
 L’osmolarité plasmatique est augmentée.
la soif soif
 Le volume hydrique (volémie) ou la pression artérielle diminuent.

L’hormone antidiurétique ADH appelée aussi vasopressine ou encore


arginine-vasopressine (AVP) est une hormone peptidique : synthétisée au
Sécrétion de niveau des noyaux supra-optiques et para-ventriculaires de
l’ADH l’hypothalamus, transportée puis stockée dans la post-hypophyse qui la
libère dans la circulation sanguine.

La sécrétion d’ADH dépend de :


Régulation des
 L’osmolalité plasmatique : son élévation est le stimulus principal et
pertes rénales
Contrôle de physiologique de la sécrétion d’ADH, détectée par les
d’eau par
la sécrétion osmorécepteurs de l’hypothalamus.
l’ADH
d’ADH (A l’inverse, l’hypoosmolalité l’inhibe)
 La diminution non physiologique de la volémie : la baisse importante
de la volémie (hémorragie) stimule la sécrétion d’ADH.
 Réabsorption de l’eau libre au niveau du canal collecteur (CC)
Effet (indépendamment du sodium), diminution de la diurèse (antidiurèse).
physiologique  Intervient dans le mécanisme de concentration-dilution de l’urine (la
réabsorption d’eau à travers les cellules du canal collecteur en

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présence d’ADH nécessite la présence d’un gradient osmotique trans-


épithélial favorable entre le fluide tubulaire et l’interstitium, nous
allons mieux comprendre dans la partie suivante).

IV/-Mécanisme de concentration-dilution de l’urine :


-L’osmolalité de l’urine humaine varie de 50 à 1200 mOsmol/Kg d’eau, extrêmes qui définissent les
pouvoir de dilution et de concentration du rein qui reposent sur 4 éléments clés :

 Le segment de dilution (Branche large ascendante de l’anse de Henlé ou BLAH).


 L’anse de Henlé : système multiplicateur de concentration par contre-courant.
 La régulation de la perméabilité hydrique du canal collecteur (présence ou absence d’ADH).
 L’organisation de la vascularisation : le système des vasa recta constitue un échangeur à contre-
courant (permettant des échanges avec les différents segments du tubule et le sang).

1) Création du gradient trans-épithélial :


 Dans la partie corticale du canal collecteur : ce gradient trans-épithélial est lié à l’hypotonicité
du fluide tubulaire (dilution de l’urine ≈ 100 mOsm/Kg) tandis que l’interstitium est isotonique au
plasma (300 mOsm/Kg) (pas de réabsorption d’eau).

 Dans la partie médullaire du canal collecteur : c’est l’hypertonicité interstitielle qui permet la
réabsorption d’eau.

Cette hypertonicité s’accroit de la médullaire externe (300 mOsm/Kg) vers la papille (1200 mOsm/Kg)
constituant le gradient osmotique interstitiel cotrico-papillaire (GOC-P).

L’hypotonicité du fluide tubulaire délivré au canal collecteur (CC) et le GOC-P sont générés par le
transport d’eau et de solutés dans les segments tubulaires en amont du CC (anses de Henlé).

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113
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2) Dilution de l’urine et création du gradient osmotique cortico-papillaire (GOC-P) :


 Dans la médullaire externe : amplification par contre-courant d’un effet élémentaire :

L’effet élémentaire est la différence d’osmolarité entre :

▪ Le fluide tubulaire de la branche descendante de l’anse de Henlé(BDH) en équilibre


osmotique avec l’interstitium (> 300 mOsm/Kg) ‘’perméable à l’eau’’.
▪ Et le fluide tubulaire de la branche ascendante de l’anse de Henlé (BLAH) (< 300 mOsm/Kg)
‘’perméable aux solutés’’.

 Amplification par contre-courant de cet effet : il se reproduit à tous les niveaux :


▪ Concentration progressive du liquide interstitiel depuis la jonction cortico-médullaire vers la
médullaire interne.
▪ Dilution progressive du fluide dans la BLAH lors de son parcours vers le cortex.

 Dans la médullaire interne :

A ce niveau, les seuls segments du néphron présents à côté du canal collecteur sont les segments
grêles descendants et ascendants des anses de Henlé, ils sont incapables d’effectuer un transport
actif de NaCl (contre son gradient de concentration).
Donc l’osmolalité interstitielle de la médullaire interne est majoritairement due à l’accumulation
interstitielle de l’urée :
a. L’ajout d’urée dépend de l’ADH.
b. L’ADH induit une augmentation de la perméabilité à l’eau (dans l’ensemble du canal collecteur)
et à l’urée (pour la partie terminale du canal collecteur), via la mise en place au niveau de la
membrane apicale de transporteurs d’urée (UT1) (augmentation de la réabsorption d’eau et
d’urée : leur passage de la lumière urinaire vers l’interstitium).
c. Une partie de l’urée est réabsorbée passivement dans les anses fines descendantes via les
transporteurs (UT2) au pôle apical et au pôle basal (passage de l’urée du fluide tubulaire des
anses de Henlé vers l’interstitium).
d. L’urée réabsorbée est séquestrée dans l’interstitium grâce à son recyclage entre les anses
ascendantes et descendantes des vasa recta (grâce aux transporteurs d’urée UT3). Ce recyclage
permet le réapprovisionnement du fluide tubulaire en urée nécessaire à sa réabsorption dans le
canal collecteur terminal.

3) Rôle des Vasa recta :

L’équilibration via l’interstitium du sang descendant vers la médullaire interne avec le sang
remontant vers la médullaire externe permet un échange d’eau et de solutés entre Vasa recta.

 Les vasa recta descendants s’appauvrissent en eau et s’enrichissent en osmoles (NaCl et urée)
(échanges avec la branche ascendante de l’anse de Henlé qui est perméable aux solutés et
imperméable à l’eau).
 Les vasa recta ascendants s’enrichissent en eau et s’appauvrissent en osmoles : soustraction de
l’eau réabsorbée par les BDH et les canaux collecteurs (échanges avec la branche descendante
de l’anse de Henlé qui est perméable à l’eau et imperméable aux solutés).

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-En présence d’ADH, le canal collecteur devient perméable à l’eau. Celle-ci est réabsorbée par
osmose et est transportée hors de l’interstitium par les vasa recta ascendants → L’urine est
concentrée.

V/-Résultats :
En cas de restriction hydrique En cas de charge aqueuse
La sécrétion de l’ADH est stimulée provoquant La sécrétion de l’ADH est inhibée et donc pas de
la réabsorption de l’eau libre au niveau du canal réabsorption d’eau libre → urine diluée.
collecteur → urine concentrée.

VI/-Anomalies du bilan hydrique :


Il est défini par un débit urinaire supérieur à 3 L
par jour définissant la polyurie, associé à une
augmentation parallèle des apports liquidiens
Syndrome polyuro-polydipsique
par voie orale définissant la polydipsie
Exemple : diabète insipide (déficit de sécrétion
centrale d’ADH ou néphrogénique).
Traduisant en général un trouble de
Troubles de la natrémie l’hydratation cellulaire et donc un trouble du
bilan hydrique.

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C/ Bilan rénal des protons H⁺


I/-Généralités :
 Le pH plasmatique est légèrement alcalin : constante biologique maintenue entre 7.38 et 7.42
grâce à l’annulation du bilan des acides et des alcalins.
 L’organisme est soumis à une agression acide permanente :
 Production cellulaire de CO₂ (acide volatil : éliminé par le poumon).
 Apport alimentaire de 1 mEq/Kg d’ions H⁺ fixes par jour.
 Le rein participe avec d’autres systèmes à la lutte contre cette charge acide. Il doit :
 Eliminer les ions H⁺.
 Conserver le stock de bicarbonates.

II/-Mécanismes rénaux permettant le maintien de la concentration plasmatique des ions


H⁺ :
1) Réabsorption des bicarbonates filtrés :
Les bicarbonates filtrés sont intégralement réabsorbés : 80% dans le tubule proximal, 15% dans
l’anse de Henlé et le reste dans le tube contourné distal et le canal collecteur, via les mécanismes
suivants :

a. Voie trans-cellulaire : à travers les cellules :

 Au pôle apical : la membrane apicale de la cellule tubulaire est imperméable aux bicarbonates.
Pour être absorbé, le bicarbonate HCO₃⁻ filtré :
 Se combine à l’H⁺ sécrété activement par la cellule dans le liquide tubulaire principalement via
l’échangeur Na⁺-H⁺ (sortie de H⁺ contre l’entrée de Na⁺) ou accessoirement via une H⁺/ATPase.
De cette combinaison résulte l’acide carbonique H2CO3.
 Une anhydrase carbonique (AC) ancrée sur la bordure en brosse catalyse la déshydratation du
H2CO3 formé.
 Le CO2 obtenu diffuse dans la cellule, se combine avec l’H₂O sous l’action d’une anhydrase
carbonique intracellulaire, le bicarbonate HCO3⁻ est régénéré.
 Au pôle basal : le bicarbonate HCO3⁻ sort passivement par un cotransporteur Na⁺/HCO3⁻. Ce
transporteur basolatéral est saturé pour des concentrations plasmatiques en bicarbonates
voisines de 27 mM (très proches des concentrations physiologiques des bicarbonates
plasmatiques (24-26 mM)).

b. Voie para-cellulaire : entre les cellules.

2) Excrétion nette d’ions H⁺ :


 L’excrétion a lieu principalement au niveau des segments distaux des néphrons (TCD et CC) où il
n’y a pas (ou très peu) de bicarbonates.
 Les H⁺ sécrétés seront tamponnés pour ne pas augmenter l’acidité des urines afin de ne pas léser
les tissus.
 Les ions H+ sont tamponnés par :
 Le système NH₃/NH₄⁺ d’une part, issu du métabolisme de la glutamine dans le tube
contourné proximal (ammoniogenèse et ammoniurie).
 Le système HPO₄⁻/H₂PO₄⁻ (acidité titrable).

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 L’acidité titrable de l’urine est la quantité de base forte (mmol de NaOH) qu’il
faut ajouter à cette urine pour amener son pH (5 à 6) au pH plasmatique (7.38
à 7.42).
 Pour l’urine, c’est l’équivalent de la quantité d’ions H⁺ fixés sur les tampons
Excrétion des ions urinaires constitués par les sels d’acides faibles dont le principal est le
H⁺ sous forme phosphate disodique (Na₂HPO₄) qui peut fixer des protons sécrétés et former
d’acidité titrable du phosphate monosodique (NaH₂PO₄).
 En moyenne, l’acidité titrable représente environ 1/3 de l’excrétion
journalière d’ions H⁺, soit 25 mEq H⁺/24h.
 Elle est peu régulée, et surtout elle n’est pas affectée par l’acidose.

1. La totalité du NH₄⁺ urinaire provient du NH₄⁺ formé dans les tubules


proximaux à partir de la glutamine et sécrété dans la lumière tubulaire.
2. La majeure partie du NH₄⁺ sécrété dans le tubule proximal est réabsorbée
dans l’anse ascendante de Henlé, accumulée dans l’interstitium médullaire, et
ensuite passivement sécrétée sous forme de NH₃ dans la lumière du tubule
Excrétion des ions collecteur.
H⁺ sous forme 3. Le NH₃ se combine à un H⁺ sécrété pour former le NH4⁺ sécrété.
d’ammonium (NH₄⁺)  La quantité de NH₃ présente dans l’urine est déterminée par la production de
NH₄⁺ dans le tubule proximal qui est stimulée par l’acidose et inhibée par
l’alcalose.
 L’excrétion d’acide sous forme de NH₄⁺ est quantitativement la plus
importante et elle peut varier en fonction des besoins homéostatiques (elle
est régulée : augmentée au cours de l’acidose métabolique).

III/-Notion d’acidose et d’alcalose :


 Reflète un bilan positif d’acides fixes ou un bilan négatif de bases.
 Résulte d’un déséquilibre entre les entrées nettes d’acides dans l’organisme et les
sorties rénales.
L’acidose Exemples :
métabolique  Hyperproduction pathologique d’acides endogènes (acide cétonique dans
l’acidocétose diabétique).
 Anomalie spécifique du tubule proximal : diminution de la réabsorption de
bicarbonates.
 Reflète un bilan négatif d’acides fixes ou un bilan positif de bases.
Alcalose
Exemple :
métabolique
 Pertes digestives d’ions H⁺ lors des vomissements répétés.

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D/ Bilan rénal du potassium K⁺


 Le potassium est présent dans l’organisme à 50 mmol/Kg de poids corporel dont 80%
sont échangeables en 24 heures.
 90% du potassium est intracellulaire (principal cation intracellulaire avec une
concentration de 120mM), le reste se distribue entre le tissu osseux (8%) et les
liquides extracellulaires (2%) (concentration de 4mM dans les liquides extracellulaires).
Répartition de K⁺  Ce gradient transmembranaire de K⁺ (différence de concentration entre les milieux
dans l’organisme intra et extracellulaires) est généré en continu par la pompe Na⁺/K⁺ ATPase présente
dans la membrane plasmique de toutes les cellules de l’organisme.
 Le potassium est le déterminant majeur du potentiel membranaire qui est essentiel à
l’excitabilité et à la contraction musculaire, y compris cardiaque.
 C’est la concentration plasmatique de K⁺ (kaliémie) qui constitue la grandeur régulée.

Entrées Sorties
 L’apport alimentaire de K⁺ est de 50 à  Seule l’excrétion rénale est adaptée aux
150 mmol/24h. Il provient entrées dans l’organisme.
Entrées et sorties essentiellement des végétaux et de la  Les sorties extra-rénales (digestives et
viande. cutanées) ne sont pas contrôlées.
 Tout K⁺ ingéré est absorbé par
l’intestin.
 La quasi-totalité du K⁺ filtré est réabsorbée dans les segments initiaux du néphron.
 Le K+ urinaire provient de sa sécrétion dans le canal collecteur :
 65 à 70% dans le tubule proximal.
 30% dans l’anse large ascendante de Henlé.
 1 à 2% délivré au tubule distal.

Anse de Henlé
 Réabsorption de K⁺ :
Fonctions -Les transporteurs apicaux NKCC2 (inhibés par les diurétiques de l’anse).
tubulaires -Les transporteurs basolatéraux : K⁺/2Cl⁻ cotransporteur.
(processus rénaux -Voie Paracellulaire.
de base)  Sécrétion de K⁺ :
Les transporteurs basolatéraux : pompe Na⁺/K⁺ ATPase.
Les transporteurs apicaux : canaux ROMK.
(Voir les schémas)

Tubule collecteur
Sécrétion de K⁺ via :
-Pompe Na⁺/K⁺ ATPase au pôle basal.
-Transporteur ROMK au pôle apical.
Facteurs de la -Kaliémie : lorsque la kaliémie augmente → l’excrétion urinaire de K⁺ augmente.
régulation rénale -Aldostérone : elle augmente la sécrétion de potassium.
du potassium
Alcalose métabolique Augmentation de la kaliurèse (kaliurèse : élimination de
Etat acido-basique potassium dans l’urine).
Acidose métabolique aigue Diminution de la kaliurèse.

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E/ Bilan rénal du calcium Ca2+


 L’organisme contient 1 à 1.5 Kg de calcium (25 à 37.5 moles) dont :
 90% sont contenus dans le squelette
 1/ restant se répartit entre les secteurs intra et extracellulaires.
Introduction  L’os est un tissu vivant en renouvellement continu : 500mg de calcium
sont échangés chaque jour entre le tissu osseux et le milieu
extracellulaire.
 Le pool extracellulaire est d’environ 1g (25mmol).
La calcémie normale est comprise entre 2.25 et 2.5 mmol/l.
Elle comprend 2 fractions :
 Une fraction non diffusible :environ 40% de la totalité de la
calcémie : calcium lié aux protéines, principalement l’albumine.
Répartition dans
 Une fraction diffusible :
l’organisme
 Calcium ionisé actif (la partie active du calcium sanguin : 50% de la
calcémie totale).
 Calcium lié aux citrates, lactates et phosphates avec lesquels il
forme des complexes solubles.
Entrées Sorties
L’alimentation : laitage, eaux riches  L’excrétion fécale :800mg,
en calcium, légumes, poissons…) comprennent la fraction non
Entrées et sorties apporte environ 1g/j de calcium absorbée 650mg et une fraction
dont 35% sont absorbés (environ d’origine digestive 150mg.
200mg).  L’élimination urinaire : est en
moyenne de 200mg/jour.
 50-60% sont absorbés dans le tube contourné proximal.
Fonctions  20-25% sont absorbés dans la branche ascendante de l’anse de
tubulaires et Henlé(stimulé par la PTH).
calcium  10% absorbés dans le tube contourné distal(stimulés par la PTH).
98% de Ca2+ sont réabsorbés dans les reins
Stimule la réabsorption du Ca2+ dans la branche large
Régulation PTH ascendante de Henlé et dans le tubule distal.

Vitamine D Stimule l’absorption intestinale du Ca2+.

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F/ Bilan rénal des phosphates


 Le pool total des phosphates est de l’ordre de 800mg (20mmol), dont la plus
grande partie est dans le tissu osseux sous forme d’hydroxyapatite
Répartition C10[PO4]6[OH]2 principal composant de l’os.
 La concentration normale de phosphate dans la circulation est de 1 à 2
dans mmol/l, composé de phospholipides, d’esters de phosphate et de phosphore
l’organisme inorganique (H2PO42-).
 Le remodelage osseux est réalisé grâceà un échange d’environ 250mg/jour (7
mmoles) entre l’os et le milieu extracellulaire.
Entrées Sorties
Provient de l’alimentation (fruit,  Excrétion fécale :350 mg (16
Entrées et
chocolat, viandes, œufs…). mmoles)
sorties Apport journalier : 1g/j de phosphates  Excrétion urinaire :650 mg (29
(75mmoles) mmoles)
 Le principal site de régulation de la phosphatémie est le rein.
 90% du phosphate est absorbé, dont 80% sont absorbés dans le tube
contourné proximal(inhibé par la PTH).
Régulation
La PTH Inhibe la réabsorption du phosphate au niveau du tubule proximal.
FGF23 Inhibe la réabsorption du phosphate au niveau du TCP.
Vitamine D Stimule l’absorption intestinale du phosphate.

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b. Est augmentée par l’élévation de la

QCM pression artérielle systémique.


c. Catalyse la formation de
l’angiotensine 1.
SODIUM d. Provoque une expansion du volume
plasmatique.
1) La sécrétion d’aldostérone est stimulée
par tous ces facteurs, sauf un, Lequel ? e. Augmente la perfusion rénale.

a. Une baisse de la natrémie.


REPONSES : B
b. Une fuite de sel et d’eau vers le
secteur interstitiel. 5) La rénine est :
c. Une augmentation de la kaliémie.
a. Une enzyme ubiquitaire.
d. Une augmentation de la volémie.
b. Une protéase synthétisée par les
REPONSES : D cellules spécialisées de l’appareil
juxtaglomérulaire du néphron.
2) A propos de la réabsorption du sodium c. Stimulée par l’hypo volémie.
au niveau du tube proximal du d. Les propositions A et C sont justes.
néphron ? e. Les propositions B et C sont justes.
a. Les 2/3 du sodium sont réabsorbés.
b. Elle est exactement proportionnelle à REPONSES : E
la réabsorption d’eau.
c. Dans la première partie du tube, le 6) Tous ces facteurs participent à la
sodium est réabsorbé par les symports régulation fine de l’excrétion de
glucose-sodium, acide aminé-sodium sodium mais un seul joue un rôle
ou échangeur Na+/H+. prépondérant, lequel ?
d. Dans la partie finale du tube, le a. Le système nerveux sympathique.
sodium est entièrement sécrété. b. Les prostaglandines.
e. Dans la partie finale du tube, le
c. Les endothélines.
sodium est réabsorbé avec le chlore.
d. Le système rénine-angiotensine-
REPONSES : A, B, C, E aldostérone.
e. La bradykinine.
3) La régulation du bilan de sodium :
a. Dépend essentiellement des facteurs REPONSES : D
paracrines.
7) L’aldostérone entraine :
b. Implique la régulation fine de
l’excrétion urinaire de Na⁺. a. La libération de la rénine par le
c. Ajuste l’hydratation cellulaire. rein.
d. N’affecte pas la volémie. b. La réabsorption d’eau libre au
e. Comprend le contrôle des entrées de niveau du rein.
Na⁺. c. Le blocage de l’ADH.
d. La réabsorption d’eau liée au
REPONSES : B sodium au niveau du rein.
e. La stimulation de l’angiotensine.
4) La sécrétion de rénine :( RF)
a. Est stimulée par une baisse des REPONSES : D
apports de sodium.

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8) La sécrétion de l’aldostérone est c. La réabsorption de sodium


induite par : avec sécrétion rénale de
a. Une augmentation de la pression potassium.
de perfusion rénale. d. La sécrétion de sodium avec
b. Une hyper natrémie. réabsorption de potassium.
c. Une hyper volémie. e. Aucune de ces propositions
d. Une hypokaliémie. n’est juste.
e. Une hyperkaliémie.
REPONSES : C
REPONSES : E 12) Lors d’un hyper aldostéronisme, on
9) Dans le système rénine – angiotensine : observe les signes suivants sauf un,
lequel ?
a. L’angiotensine 2 résulte de l’action
protéolytique de l’enzyme de a. Une hypertension artérielle.
conversion sur l’angiotensine. b. Une hyponatrémie.
b. La sécrétion de rénine inhibée par c. Une hyper natrémie.
l’hypo volémie. d. Une augmentation de K+ dans les
c. La sécrétion de rénine est inhibée urines.
par le système nerveux e. Une alcalose par diminution des
sympathique. ions H+ dans le sang.
d. L’angiotensine I est la molécule
REPONSES : B
active.
e. L’angiotensine 2 stimule la 13) La sécrétion de rénine est stimulée
sécrétion d’aldostérone qui stimule par :
la réabsorption de sodium au
a. L’angiotensine II.
niveau rénal.
b. Le facteur atrial natriurétique.
c. L’augmentation de la pression
REPONSES : E
dans l’artériole afférente.
10) L’aldostérone entraine : d. La déplétion sodée.
e. L’hypokaliémie.
a. La réabsorption d’eau libre au
niveau des reins.
REPONSES : D
b. La libération de rénine par le rein.
c. La réabsorption d’eau liée au
sodium au niveau du rein.
d. Le blocage de l’ADH.
e. La stimulation de l’angiotensine.

REPONSES : C

11) L’aldostérone augmente :


a. La réabsorption rénale de
sodium et de potassium.
b. La sécrétion rénale de sodium
et de potassium.

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EAU b. Sécrétion de facteur natriurétique


atrial.
c. Sécrétion de l’aldostérone.
14) En présence d’hormones REPONSES : B
antidiurétiques, la majeure partie de
l’eau filtrée au niveau du glomérule 18) Lorsque le taux d’ADH sanguin est
rénal est réabsorbé à quel niveau ? élevé :
a. Tube contourné proximal. a. L’urine produite est diluée.
b. Branche ascendante de l’anse de b. L’urine produite est concentrée.
Henlé. c. Le gradient osmotique cortico-
c. Branche descendante de l’anse de papillaire est faible.
Henlé. d. Le gradient osmotique cortico-
d. Tube contourné distal. papillaire est augmenté.
e. Tube collecteur et tube contourné
e. L’eau n’est plus réabsorbée.
distal.

REPONSES : E REPONSES : BD

15) La clairance de l’eau libre est négative 19) En absence d’ADH :


en cas de : a. L’urine produite est diluée.
a. Hypersécrétion en hormone b. L’urine produite est concentrée.
antidiurétique. c. Le gradient osmotique cortico-
b. Exposition à la chaleur. papillaire est faible.
c. Perfusion de sérum salé. d. Le gradient osmotique cortico-
d. Toutes ces propositions sont justes. papillaire est augmentée.
e. Aucune de ces propositions n’est e. L’eau n’est plus réabsorbée.
juste.
REPONSES : AC
REPONSES : D
20) Une clearance de « l’eau libre »
16) Chez un sujet sédentaire, vivant en positive après une restriction hydrique
climat tempéré, pour un apport (épreuve à la soif) peut être en rapport
hydrique moyen correspondant aux avec toutes les propositions suivantes,
normes, le volume urinaire quotidien sauf une, laquelle ?
exprime ?
a. Une urine hypotonique (diluée).
a. La diurèse obligatoire. b. Un diabète insipide néphrogénique.
b. La diurèse facultative. c. Un diabète insipide hypothalamo-
c. L’élimination de l’eau libre et de l’eau hypophysaire.
liée.
d. Une non réabsorption de l’eau libre.
d. L’élimination de l’eau libre
e. Une situation normale.
uniquement.
e. La clairance osmolaire.
REPONSES : E
REPONSES : A
21) La clearance de l’eau libre est :
17) Une hypovolémie entraine toutes ces a. Positive si le rein lutte effectivement
réponses, sauf une, laquelle ? contre la fuite d’eau.
a. Sécrétion d’ADH. b. Liée à l’état d’hydratation du sujet.

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123
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c. Contrôlée par une hormone cortico- 25) La clairance de l’eau libre (CH2O) ?
surrénale. cocher la réponse fausse :
d. Ne dépend pas de l’état fonctionnel a. Permet d’étudier la fonction
du tube collecteur. glomérulaire.
b. Permet d’étudier la fonction
REPONSES : B tubulaire de la concentration et de
22) La clairance de l’eau libre : dilution de l’urine.
c. Est fonction de l’os molalité
a. Est positive en absence d’ADH.
urinaire et de l’os molalité
b. Est négative en présence d’ADH.
plasmatique.
c. Est nulle si l’urine est hypo osmotique
d. Est positive dans le diabète
au plasma.
insipide.
d. Est nulle si l’urine est osmotique au
e. Est négative lors d’une
plasma.
hypersécrétion d’ADN.
e. Est nulle si l’urine est hyper osmotique
au plasma.
REPONSES : A

REPONSES : ABD 26) La réabsorption rénale d’eau est :


23) L’osmolalité interstitielle de la a. Liée obligatoirement à celle du
médullaire interne est majoritairement Na+au niveau du canal collecteur.
due à l’accumulation interstitielle de : b. Contrôlée par l’aldostérone au
a. NaCl. niveau du tube contournée distal
b. K⁺. et canal collecteur.
c. Ca²⁺. c. Proportionnelle à celle du K+ au
d. Urée. niveau du tube contourné
e. Acide urique. proximal.
d. Toutes ces propositions sont
REPONSES : D justes.
e. Aucune de ces propositions n’est
24) Concernant l’excrétion rénale d’eau : juste.
a. A la fin du TCP, l’urine primitive est
isotonique par rapport au plasma. REPONSES : E
b. L’eau est réabsorbée seule au
27) La clairance de l’eau libre est positive
niveau de la branche ascendante
dans l’une des situations suivantes :
de l’anse de Henlé, corrigeant
l’hypovolémie si déshydratation. a. Exposition au soleil.
c. Au niveau du canal collecteur il y a b. Déficit en ADH.
une réabsorption obligatoire d’eau c. Perfusion de sérum salé.
libre. d. Insensibilité du canal collecteur à
d. Les propositions A et B sont justes. l’ADH.
e. Les propositions A et C sont justes. e. B+D.

REPONSES : A REPONSES : E

28) Au cours de la diurèse aqueuse :

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124
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a. La clearance de l’eau libre est c. Une clairance de l’eau libre


négative les urines concentrées positive.
l’ADH stimulée. d. Une diurèse des 24 heures
b. La clearance de l’eau libre est abaissée.
positive les urines diluées l’ADH e. Aucune de ces propositions n’est
inhibée. juste.
c. La clearance de l’eau libre est
négative les urines diluées l’ADH REPONSES : C
inhibée.
d. La clearance de l’eau libre est
positive les urines concentrées POTASSIUM
l’ADH stimulée.
e. Aucune de ces réponses n’est
juste. 32) A propos de la réabsorption de
potassium le long du néphron ?
REPONSES : B a. Le K+ est entièrement réabsorbée
dans le tube distal et le canal
29) En régime sec depuis 12 heures,
collecteur.
normalement :
b. La branche ascendante large de l’anse
a. L’osmolarité des urines est de Henlé réabsorbe environ 20% du
abaissée. K+.
b. Le débit urinaire est augmenté. c. Dans le tube proximal, il y a
c. La clearance de l’eau libre est uniquement filtration de K+.
négative. d. Dans la branche ascendante large de
d. Le taux de l’ADH plasmatique est l’anse de Henlé, elle nécessite le
diminué. cotransporteur NaK2Cl.
e. Aucune de ces propositions n’est e. Selon le régime alimentaire le tube
juste. distal et le canal collecteur
réabsorbent ou sécrètent le K+.
REPONSES : C
REPONSES : B, D, E.
30) La clairance de l’eau libre est positive
dans l’une des situations suivantes :
Bicarbonates et protons
a. Hypersécrétion en ADH.
b. Exposition à la chaleur.
c. En charge aqueuse.
d. Atteinte du néphron proximal. 33) L’excrétion d’ions H⁺ sous forme
d’ammonium (NH₄⁺) :
e. A+C.
a. N’est pas importante.
REPONSES : C b. N’est pas régulée.
c. N’est pas affectée par l’acidose.
31) Un déficit sécrétoire d’ADH se traduit d. Dépend de la production de NH₄⁺
par : dans le tubule proximal.
a. Une polyurie osmotique. e. Représente environ un 1/3 de
b. Une hyponatrémie. l’excrétion journalière d’ions H⁺.

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REPONSES : D filtrés a lieu majoritairement au


niveau :
34) Dans le mécanisme d’acidification de
a. Proximal.
l’urine, le rein, cocher la réponse
b. Branche descendante de l’anse de
fausse :
Henlé.
a. Participe au maintien du Ph c. Branche ascendante de l’anse de
plasmatique alcalin. Henlé.
b. Elimine les ions H+ d’une part et d. Tube contourné distal.
conserve le stock de bicarbonates e. Canal collecteur.
d’autre part.
c. Elimine les ions H+ et les ions REPONSES : A
bicarbonates.
d. Excrète les ions H+ sous forme 38) La prise par voie orale d’un produit
d’acidité titrable. acide (NH4, Cl) chez un sujet dans la
e. Excrète les ions H+ sous forme fonction rénale est normale entraine :
d’ammonium (NH4+). a. Ph urinaire élevée.
b. Ammoniurie abaissée.
REPONSES : C c. Acidité titrable diminuée.
d. Disparition des bicarbonates
35) La réponse rénale à une acidose :
urinaires.
a. Diminution du Ph urinaire. e. Aucune de ces réactions.
b. Augmentation des PO4H2 Na
urinaire. REPONSES : D
c. Réabsorption des bicarbonates
urinaires.
d. Augmentation de l’ammoniurie.
e. Toutes ces réponses sont justes.

REPONSES : E

36) En cas d’acidose et après réponse du


rein on retrouve normalement :
Sauf (RF) :
a. Acidité titrable augmentée.
b. PH urinaire abaissé.
c. Disparition des bicarbonates des
urines.
d. Ammoniurie abaissée.
e. Augmentation des phosphates
diacides mono sodiques.

REPONSES : D

37) Dans la lutte contre l’acidose par le


rein, la réabsorption des bicarbonates

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5/ Continence et miction

I/-Introduction :
 La fonction vésico-sphinctérienne correspond au cycle continence/miction :
 La continence :définit par la possibilité de retenir les urines dans la vessie.
 La miction :définit par l’évacuation des urines de la vessie, c’est un acte réflexe sous contrôle
de la volonté.
 Les reins sécrètent l’urine de façon continue, qui est stockée dans la vessie.

II/-Relation structure-fonction : 2 effecteurs


importants,

a)-La vessie : assure le stockage de l’urine et son expulsion


elle comprend :

 Le corps vésical : est un réservoir musculo-


membraneux représenté essentiellement par le
muscle detrusor, fortement extensible. Présente des
replis transversaux. Sa capacité est de 500 ml environ.
 La base vésicale : partie relativement fixe, comprend
une région creuse où s’ouvre à son niveau :
 Les méats urétraux
 L’orifice vésico-urétral (en regard du col vésical).

Ces 3 orifices délimitent une base lisse triangulaire appelée trigone vésicale.

b)-L’urètre : plus long chez l’homme que chez la femme, présente 2 sphincters :

 Un sphincter interne lisse : situé au niveau de la jonction de l’urètre avec la vessie, correspond à
un épaississement de la musculature lisse, présente 2 couches ‘’une circulaire et une
longitudinale’’.
 Cette musculature déjà sans innervation, participe à la fermeture mécanique du sphincter
interne : présente à l’état basal un tonus propre qui intervient dans la continence urinaire
passive involontaire.
 Un sphincter externe strié : Les fibres musculaires striées sont en continuité avec la plancher
pelvien. Musculaire avec innervation. Assure une continence urinaire active volontaire.

c)-Muscles accessoires :

 Les muscles périnéaux : participent à la continence.


 Les muscles abdominaux : compressent la vessie ce qui permet la miction.

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III/-Innervation :
a)-Voies afférentes (nerfs afférents) : naissent du bas appareil urinaire donnent des informations
permanentes au système nerveux central. Assure la coordination de tous les réflexes en rapport avec
le remplissage et la miction.

b)-Les centres nerveux : ils sont étagés le long du névraxe, reçoivent les influx nerveux provenant des
mécanorécepteurs de la vessie (voies afférentes). Représentés par :

 Centre protubérantiel :Le pont (étage moyen du tronc cérébral) : 2 centres qui régulent la
miction :
La région M : contrôle la miction. Lorsque la miction est autorisée, le centre mictionnel pontique
M envoie des efférences qui inhibent le noyau moteur d’Onulf et activent le système
parasympathique.
La région L : contrôle la continence. La voie afférente ascendante peut activer la région L du pont
qui renforce l’activité du noyau d’Onulf.

(Ces interactions complexes sont assurées par un réseau d’inter-neurones)

 Les centres cérébraux supérieurs :Hypothalamus et hypophyse.

c)-Voies efférentes : L’innervation du bas appareil urinaire est complexe est sous l’influence d’un
contrôle :

 Automatique assuré par le système nerveux végétatif : règle l’alternance des phases de
remplissage et de miction (coordination vésico-sphinctérienne).
 Somatique (volontaire) dont le rôle est de moduler l’automatisme (permet d’ordonner ou de
refuser la miction).

Remarque :

Du fait de la disposition des fibres musculaires lisses (circulaires), le sphincter interne de l’urètre est
fermé quand le détrusor est relâché (continence et remplissage), et s’ouvre lorsque ce dernier se
contracte (miction).

Représenté par les nerfs hypogastriques(nerf efférent)


émanantdes segments médullaires dorso-lombaires (D11-L2).
Induit :
 La relaxation de la vessie par des récepteurs β
Sympathique
adrénergiques.
Système  La contraction du sphincter interne par des récepteurs α
nerveux adrénergiques.
végétatif Assure la continence durant le remplissage
Représenté par les nerfs pelviens du plexus sacré (nerf
efférent) émanant des segments médullaires (S2-S4). Induit :
Parasympathique  La vidange, provoquant la contraction du détrusor à
travers la stimulation des récepteurs muscariniques de
l’acétylcholine (ACH).
Représenté par le nerf pudendal (nerf efférent) émanant des corps cellules des
Système
motoneurones somatiques situés au niveau de noyau d’Onulf au niveau de la corne
nerveux
antérieure de la moelle sacrée. Induit :
volontaire ou  La contraction du sphincter strié externe entre les mictions. (son relâchement
somatique facilite l’évacuation de la vessie).

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128
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En Somme :

La miction :sous le contrôle des voies parasympathiques.

La continence (rétention urinaire) : sous la dépendance des circuits sympathiques et somato-


moteurs.

IV/-La cystomanométrie :
 Permet l’étude des variations de la pression intra-vésicale lors du remplissage.
 Ces variations de pression en fonction du volume de liquide sont représentés par une courbe ‘’Le
cystogramme’’ :
1. La Pression=0 → lorsque la vessie est vide.
2. La Pression augmente faiblement de 10 à 15 Cm H₂O lors du remplissage vésical allant jusqu’à
300-400 ml de volume.

(Les basses pressions sont dues aux propriétés viscoélastiques du détrusor ‘’paroi épaisse + plis
vésicaux transversaux’’)

3. Au-delà de 400ml, la pression augmente rapidement suite à l’apparition des ondes de


contraction.
 L’envie d’uriner est ressentie la 1ère fois lorsque le volume vésical atteint 150ml est devient plus
forteà 400ml.

V/-Schémas de fonctionnement : 2 phases,


a)-Phase de remplissage :

 Le muscle détrusor est relâché.


 Les sphincters sont fermés.
 2 réflexes sont mis en jeu durant cette phase :

1.Le reflexe sympathique :

Le système sympathique intervient seulement en fin de remplissage, pour relâcher le détrusor.

1. La distension de la vessie est détectée par les récepteurs à l’étirement de la vessie.


2. Les afférences s’articulent avec les inter-neurones pour stimuler les neurones pré-
ganglionnaires sympathiques.
3. Les afférences gagnent la moelle dorso-lombaire par les nerfs pelviens (érecteurs).
4. Une fois le centre sympathique activé, les influx efférents passent par les nerfs hypogastriques.

Durant le remplissage, la stimulation sympathique assure la continence avec une action :

 β adrénergique sur le détrusor permettant son relâchement.


 α adrénergique sur le cil vésical (sphincter interne) entrainant sa contraction.

L’activation du sympathique inhibe le parasympathique

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129
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2.Lereflexe somatique (volontaire) : les afférences vésicaux urétraux et périnéaux s’articulent avec
les inter-neurones pour stimuler les neurones du noyau d’Onulf. Empruntent les nerfs pudendaux
pour ses afférences et ses efférences.

b)-Réflexe de miction :

 La miction est un réflexe médullaire simple, se produit principalement chez les enfants en bas
âge qui n’ont pas encore appris à contrôler leurs mictions. Il est mis en jeu par la stimulation de
récepteurs à l’étirement de la paroi de la vessie.
 Il s’agit d’un contrôle volontaire acquis lors de l’apprentissage de la propreté durant l’enfance ce
qui permet d’inhiber et contrôler ce réflexe selon notre volonté.
 Les influx émis par les récepteurs(mis en jeu par la stimulation de récepteurs à l’étirement de la
paroi de la vessie) sont véhiculés par des voies afférentes vers la région sacrée de la moelle
épinière, transmis par des groupes d’inter-neurones. Ces influx :
 Excitent : les neurones parasympathiques qui,
▪ Induisent une contraction de la musculeuse de la vessie et relâchement du sphincter lisse de
l’urètre.
▪ Stimulent des inter-neurones qui inhibent les neurones sympathiques.
 Inhibent : les motoneurones sympathiques qui induisent le relâchement du sphincter externe de
l’urètre.
 Les 2 sphincters étant ouverts, l’urine par la contraction de la vessie est propulsée dans
l’urètre.
 La miction peut être interrompue et diffère par la contraction volontaire du sphincter externe de
l’urètre et du plancher pelvien.

c)-Contrôle volontaire de la miction :

 Retenir les urines : est un processus initié par des neurones corticaux (du cortex cérébral) et du
tronc cérébral qui :
 Facilitent les neurones pré-ganglionnaires sympathiques et les motoneurones sympathiques.
 La miction : est assurée par des neurones corticaux (du cortex cérébral) et du tronc cérébral qui
Inhibent le circuit de rétention induisant :
 Le relâchement des sphincters interne et externe
 La contraction du détrusor.
 La vidange volontaire de la vessie est facilitée par la contraction de la paroi abdominale et du
diaphragme entrainant l’augmentation de la pression intra-abdominale qui comprime la vessie.

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QCM
1) Au niveau de l’appareil vésico-
sphinctérien, le système sympathique :
a. Emane des segments médullaires
sacrés S2-S4.
b. Assure la contraction du détrusor par
action de l’acétylcholine sur les
récepteurs muscariniques lors de la
miction.
c. Assure le relâchement du détrusor par
action α-adrénergique lors du
remplissage de la vessie.
d. Assure une contraction du sphincter
interne par action β-adrénergique lors
du remplissage.
e. Assure le relâchement du détrusor par
action β-adrénergique lors du
remplissage.

REPONSES : E

2) Tous ces effets physiologiques sont


retrouvés dans le réflexe de miction,
sauf un, lequel ?
a. Stimulation des mécanorécepteurs du
détrusor.
b. Conduction des influx par les voies
afférentes des récepteurs vers la
région sacrée.
c. Stimulation des motoneurones
somatiques.
d. Stimulation des neurones du système
parasympathique.
e. Inhibition des neurones du système
sympathique.

REPONSES : C

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Equilibre
acido-basique
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Biochimie : Equilibre acido-basique


I/-Introduction :
 Les pHs des liquides intra et extracellulaires doivent être maintenus constants : la stabilité du pH
est très importante, puisque en dehors des limites étroites [7.0 à 7.80] LA VIE EST IMPOSSIBLE.
 L’état ionique de tous les substrats qui possèdent des groupements basiques et/ou acides
dépend étroitement du PH → Il existe une étroite association entre l’équilibre électrolytique et
l’équilibre acido-basique.
 Chez un sujet sain, le PH doit être maintenu entre 7.38 et 7.42 :
 Donc toute variation du PH est due aux protéines, électrolytes et hémoglobines qui
possèdent des groupements acides ou basiques.
 La stabilité du PH est due à plusieurs mécanismes physiologiques (qui maintiennent
l’homéostasie), faisant intervenir :
 Des tampons chimiques et des tampons physiologiques.
 Le poumon
 Le rein

II/-Production métabolique d’acides :


Beaucoup de produits terminaux du métabolisme sont acides.

Un individu normal et sédentaire produit du gaz carbonique (CO2) en quantité


équivalente à environ 13000-15000 mmol d’ions H+/jour → cette quantité de CO2ne
Acides volatils
peut pas s’accumuler car le CO2 est un acide volatil (éliminé par le poumon).

Nous produisons une quantité beaucoup plus faible d’acides non volatils ‘’les acides
fixes’’ :
 Le principal acide fixe non volatil est l’acide sulfurique (formé à partir de
l’oxydation des acides aminés souffrés).
Acides non volatils  L’acide orthophosphorique (H3PO4).
 L’acide lactique.
La quantité d’acides non volatils produite quotidiennement et éliminée par un sujet
normal dépend donc largement de l’apport alimentaire en protéines. Elle est
habituellement de l’ordre de 50 à 100 mmol d’H+/jour.

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Contre cette double agression acide, l’organisme oppose 2 lignes de défense :

Poumons
Tampons

Lignes de défense
physiologiques
Reins

Système (HCO3-
/H2CO3)

Hémoglobine
Tampons
chimiques Protéines
plasmatiques

Phosphate

III/-Définition d’une solution tampon :


 C’est une solution qui empêche toute variation du pH quand on lui ajoute un acide ou une base.
 Un tampon est constitué par le mélange d’acide faible et de sa base conjuguée.
Les acides et bases faibles étant incomplètement dissociés, sont capables de capter ou de libérer
un proton H+, et donc d’amortir les éventuelles variations de la concentration d’H+.
 La valeur chimique d’un tampon dépend de plusieurs facteurs :
 Sa concentration.
 Son pK : un tampon est efficace si son pK est ± 1 du pH du milieu.
 La concentration en H+ du milieu.
 L’organisme comprend de nombreux systèmes tampons dans le sang, à l’intérieur des cellules et
même dans les urines (1re ligne de défense). Les 2 principaux systèmes tampons du sang sont : le
système bicarbonates/acide carbonique et le tampon hémoglobine.

Les tampons de l’organisme :


Ce système est d’une grande importance physiologique car :
 Sa concentration est élevée dans le sang (24-26 mmol/l).
 Il est extra et intracellulaire (globules rouges +++).
 C’est un système ouvert où la concentration de l’acide carbonique est contrôlée par
Le système
Tampons chimiques

le poumon et la concentration du bicarbonate par le rein :


bicarbonate/acide
carbonique
(HCO3⁻/H2CO3) AC
CO2 + H2O ↔ H2CO3 ↔ H+ + HCO3⁻
Par le poumon Par le rein
Cette réaction est catalysée par l’Anhydrase carbonique (AC) : enzyme très active au niveau du
rein, l’œil et le globule rouge.
D’une importance capitale, c’est l’un des meilleurs systèmes avec le précédent, et ce
grâce à :
L’hémoglobine
 Son abondance dans le sang (140 g/L de sang).
 Sa haute valeur de tamponnement due au groupement imidazole de l’histidine.

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(la plus part des protéines doivent leur pouvoir tampon à ce groupement)
 Il détecte facilement les variations.
 L’effet Bohr : en cas d’acidose (pH ↓), l’affinité pour l’O2 diminue et celle pour l’H+
augmente, ce qui permet de délivrer une grande quantité d’O2 aux tissus et
tamponner l’excès d’ions H+. (libère aussi le K+)

Les protéines  Jouent un rôle mineur mais parfois significatif (70 g/L).
plasmatiques  Ce sont des molécules amphotères pouvant capter ou libérer les H⁺.

 Le pouvoir tampon des phosphates s’exerce dans les 2 milieux intra et extra
cellulaires, cependant, il est significativement important dans le compartiment
intracellulaire.
Le phosphate
 Intervient également au niveau des reins (où il est considéré comme le principal
tampon urinaire) en fixant les H⁺ formant ainsi l’acidité titrable.

 La très grande perméabilité de la paroi alvéolaire au CO₂ facilite son élimination.


 La régulation de l’excrétion du CO₂ est très efficace.
 En effet, les chémorécepteurs centraux ont une grande sensibilité vis-à-vis de
Le poumon changements même minimes de la PaCO2 :
PaCO₂ augmente → H⁺ ↑ → ph ↓ → Hyperventilation
PaCO₂ diminue → H⁺ ↓ → Ph ↑ → Hypoventilation

Le rein contribue au maintien de l’équilibre acido-basique en régulant l’excrétion des


ions H⁺, si bien que la bicarbonatémie reste dans les limites appropriées. Cette
régulation comporte 2 étapes :

La réabsorption des bicarbonates filtrés


Le bicarbonate filtré est de l’ordre de 4500 mmol/jour (0.12L × 24h × 60min × 26 [HCO3-
Tampons physiologiques

]) (0.12L × 60min = Débit).


Il est en quasi-totalité réabsorbé chez le sujet normal : 85% au niveau du TCP et 15% au
niveau des segments les plus distaux (anse ascendante) → de tel façon que la
bicarbonaturie est nulle.

L’excrétion des H⁺
Elle est de l’ordre de 50-100 mmol d’H+/jour sous 2 formes :
Le rein
 Acidité titrable :
 Sous ce terme on englobe tous les acides faibles avec leurs bases correspondantes,
capables d’accepter des ions H⁺.
 Il s’agit surtout du système acide phosphorique disodique et monosodique.
 10-40 mmol d’H⁺ sont éliminés sous cette forme chaque jour.
 On parle d’acidité « titrable » car on la mesure par la quantité de soude à 0.1
molaire que l’on doit ajouter à l’urine pour obtenir un Ph de 7.40 identique à celui
du plasma.

Hna2PO4 + H⁺ ↔ H2NaPO4+ Na⁺

 Ammoniaque :
 L’ammoniaque NH₃ est une base formée dans les cellules tubulaires rénales

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(métabolisme de la glutamine).
 Elle diffuse de façon passive dans les urines et se combine avec l’H⁺ pour former
l’ammonium NH₄⁺ qui est un composé polaire, soluble dans l’eau, incapable de
traverser les membranes cellulaires, il est donc piégé dans la lumière tubulaire.
 L’excrétion d’H⁺ sous cette forme est normalement de 30-50 mmol/J. (On ne peut
pas l’évaluer exactement au laboratoire).

 L’élimination d’un ion H⁺ sous forme d’acidité titrable ou d’ammonium


s’accompagne de la régénération d’un ion bicarbonate qui est réabsorbé.
 Ainsi, le bicarbonate utilisé pour tamponner la charge d’H⁺ fixes produites chaque
jour est récupéré.

IV/-Equation d’Henderson-Hasselbalch : l’équilibre acidobasique est déterminé et reflété par


l’état du principal tampon extracellulaire grâce à cette équation.

Comment on a obtenu cette équation :

On pose par définition : Ph = -Log[𝑯⁺]

H2CO3 ↔ H⁺ + HCO3⁻
[𝑯⁺][𝑯𝑪𝑶₃⁻]
K= [𝑯₂𝑪𝑶₃]

[𝑯₂𝑪𝑶₃]
[H+]= 𝑲 × [𝑯𝑪𝑶₃⁻]

[𝑯₂𝑪𝑶₃]
-log [H+] = -log K – log [𝑯𝑪𝑶₃⁻]

[𝑯𝑪𝑶₃⁻]
(Pk = -log K et Ph = -log [H+]) → Ph = Pk + log [𝑯₂𝑪𝑶₃]

[H₂CO₃] n’est pas mesurée facilement et c’est la PaCO2 qui est régulée par la ventilation plutôt que le
H₂CO₃, on aboutit à l’équation :
[𝑯𝑪𝑶₃⁻]
pH = pK + log 𝜶×𝑷𝒂𝑪𝑶₂

α : coefficient de solubilité du CO2 = 0.03 mmol/l/mm Hg. Il varie en fonction de la température.


Pk (bicarbonate/acide carbonique) = 6.1

REMARQUE :

-La PaCO₂ est régulée par les poumons.

-La [HCO₃⁻] est régulée par les reins.

-Si le Ph est normal, le trouble acido-basique est compensé.

-Si le Ph n’est pas normal, le trouble acido-basique n’est pas compensé.

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V/-Anomalies de l’équilibre acido-basique :

Anions  A l’état normal, les ions les plus importants (anions et cations)
organiques sont répartis dans notre organisme avec les proportions ci-contre.
(AO-)  Une diminution ou une augmentation de l’un de ces anions
(déséquilibre acido-basique) doit être compensé par l’autre.

EXEMPLES :
HCO3-
 Dans le cas d’une acidose métabolique [HCO3⁻] ↓avec TA
≥ 16 et une accumulation d’anions organiques [AO⁻] ↑ : ‘’la perte de
bicarbonates est compensée par les anions organiques donc [Cl⁻] est
Na+ normale’’.
 Dans le cas d’une acidose métabolique [HCO₃⁻] ↓ avec TA
≤ 16 et sans accumulation d’anions organiques [AO⁻] : ‘’la perte de
bicarbonates est compensée par une augmentation de [Cl⁻] car [AO⁻] est
normale’’.
Cl-  Dans le cas d’une alcalose métabolique [HCO₃⁻] ↑, on a
une diminution de [Cl⁻].
Les variations de [Cl-] sont proportionnelles à celles de [HCO₃⁻] sauf en cas
d’acidose métabolique

Anomalies métaboliques : leur origine n’est pas ventilatoire


Types Acidose métabolique Alcalose métabolique
Secondaire à la diminution de la [HCO3⁻] Secondaire à l’augmentation de la [HCO₃⁻]
Définition plasmatique (le Ph peut être normal par plasmatique.
compensation) (le Ph peut être normal par compensation)
- Pertes excessives de bicarbonate : le rein ne - Perte disproportionnée de Cl⁻ : prise de
réabsorbe pas les bicarbonates, les diurétiques qui induisent la sortie de Na+ et de
bicarbonates passent dans les urines. Cl-.
- Charge acide excessive : H⁺ produits en grande - Faible charge acide (perte nette d’ions H⁺ du
quantité. compartiment extracellulaire) : vomissements,
- Réduction de l’excrétion rénale d’ions H⁺ : perte de l’acidité de l’estomac.
Mécanisme consommation importante d’ions H⁺ ou - Excès d’alcalins : traitement d’acidose par un
élimination importante des bicarbonates. sérum de HCO3⁻ rapide.

Dans les 3 mécanismes, les contraintes imposées par


l’électroneutralité impliquent une diminution de la
chlorémie.

-Tamponnement : 1ère ligne de défense, surtout par -Tamponnement : l’addition d’H+ aux liquides
les tampons intracellulaires, en l’occurrence extracellulaires par sa sortie du milieu intracellulaire
l’hémoglobine (ou protéines plasmatiques) (du GR) vers le milieu extracellulaire (sang), ou par la
Réponse de
(rechercher une anémie en cas d’acidose) libération de l’H+ des phosphates. Ceci va titrer le
l’organisme
-Adaptation respiratoire : 2ème ligne de défense, bicarbonate en excès et diminue sa concentration
hyperventilation alvéolaire afin de diminuer la sanguine.
PaCO2. -Adaptation respiratoire : hypoventilation alvéolaire,

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-Correction rénale : 3ème ligne de défense : s’il est avec augmentation de la PaCO2 pour le maintien
normal, le rein excrète plus d’acide dans les urines d’un Ph stable.
« ↗ acidité titrable et ammonium », ainsi le Ph -Correction rénale : excrétion de l’excès d’HCO₃⁻,
urinaire est très acide. (absorption de bicarbonates ‘’transfert maximal TM’’ le rein laisse passer l’excès
également). de bicarbonates (Le rein est le seul capable d’assurer
(Potassium et acidose métabolique : l’acidose la correction de ce désordre)
métabolique s’accompagne habituellement d’une Le rein est normalement capable de corriger
hyperkaliémie, secondaire à la pénétration d’H+ l’alcalose, sauf en cas où il existe des facteurs qui la
dans les cellules contre la sortie du K+ pérennisent :
intracellulaire vers le plasma)  Hypovolémie (déplétion du volume
extracellulaire)  réabsorption du Na+ couplée
à celle d’un HCO₃⁻ au niveau du TCP.
 Déplétion potassique.
 Déficit en chlore : contribue au maintien de
l’alcalose.

Elle se fait selon le trou anionique TA. Les alcaloses sont causés par une déshydratation :
pour réhydrater le corps, on a au niveau rénal une
TA = [Na+]–([HCO₃⁻] + [Cl⁻]) = 14 ± 2 mmol/L réabsorption de sodium couplé à l’HCO3⁻pour que
(TA normal ≤ 16) l’eau suit. 2 types d’alcaloses :
Rq : en cas d’hypoalbuminémie, le TA doit être
corrigé :
TA corrigé = TA + (42 – albumine g/L) x 0.25
On détermine ainsi 2 types d’acidoses Alcaloses corrigées par
métaboliques : Alcaloses non corrigées
l’apport du Cl⁻
Acidoses par l’apport du Cl⁻
Acidoses métaboliques à
métaboliques à TA
TA normal et chlore
élevé (> 16 mmol/l) et
élevé
chlore normal
HCO₃⁻ ↓ et l’ion H+ HCO₃⁻ ↓, sans -Pertes digestives : -Hyper-aldostéronisme
s’accumule avec un accumulations d’anions vomissements primaire I.
anion organique organiques, donc cette incoercibles, aspiration -Syndrome de Cushing.
Classification (acétoacétate, lactate, baisse est compensée par gastrique. -Syndrome de Bartter.
et étiologies méthanol, aspirine…) le chlore Cl⁻. -Pertes urinaires : -Hypokaliémie sévère (<
-Les céto-acidoses : -Pertes intestinales utilisation prolongée des 2 mmol/l).
diabétiques ‘’hyper- d’HCO3- : dans les diurétiques de l’anse -Hypo-magnésémie.
glycémie’’ sont les diarrhées aiguës sévères (furosémide)  excrétion
plus fréquentes, « eg : le choléra », de Na+ > excrétion
l’éthylisme aigu, le tumeurs villeuses hyper- d’HCO3-.
jeûne prolongé et la sécrétantes. -Apports faibles en chlore
glycogénose de type I. -Acidoses tubulaires : De / perte du chlore.
-Acidoses lactiques : type I distales, de type II -Fibrose cystique.
hypoxie tissulaire ou proximale, de type IV -Alcalose post-
aigüe et anomalies du due à une hyper-kaliémie hypercapnie.
métabolisme du ‘’pertes rénales’’. -Contraction du volume
pyruvate (leur -Inhibiteurs de extracellulaire.
diagnostic repose sur l’anhydrase carbonique :
le dosage de l’acide acétazolamide.
lactique).
-Insuffisance rénale
aiguë ou chronique :

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qu’elle qu’en soit la


cause (Hyper-
phosphatémie et
hyper-créatinémie).

-Intoxication par des


acides dont l’anion
diffère du Cl⁻ :
méthanol, acide
acétylsalicylique,
éthylène glycols.
-Intoxication à
l’aspirine.

Remarque : l’acidose et l’alcalose métabolique sont toujours définies par une variation des
bicarbonates plasmatiques et non pas par une variation du pH. En effet, ce dernier peut être tout à
fait normal lorsque la compensation pulmonaire est efficace.

Anomalies respiratoires (origine non métabolique)


Types Acidose respiratoire Acidose métabolique
Anomalie acido-basique créée par l’augmentation Anomalie acido-basique crée par la diminution de la
de la PaCO₂ ou hypercapnie (PaCO2 ≥ 45mm Hg) PaCO2 en hypocapnie (PaCO2 ≤ 45mmHg)
Définition
‘’Anomalie la plus fréquente, 50% des soins
intensifs’’
Secondaire à une hypercapnie, conséquente à la Secondaire à une hypocapnie, conséquente à une
diminution de la ventilation alvéolaire : le augmentation de la ventilation alvéolaire : le
Mécanismes
système respiratoire élimine une quantité de système respiratoire élimine une quantité de CO2
CO2 inférieure à sa production. supérieure à sa production.
- Tamponnement : intra et extra cellulaire, si - Tamponnement : à la phase aigüe, libération des
elle ne persiste pas. H+ des protons intra et extra cellulaires dans le
- Réponse rénale : augmentation de but de diminuer la bicarbonatémie.
l’élimination (excrétion) d’H+ et une - Réponse rénale : si elle persiste plus de 6 heures,
majoration de la réabsorption des augmente l’excrétion des bicarbonates et
Réponses de
bicarbonates HCO3- au niveau du TCP, diminue l’excrétion d’ions NH4+ et acidité
l’organisme
parallèlement la réabsorption du chlore titrable.
diminue afin de maintenir l’électroneutralité. Du point de vue hydroélectrolytique la kaliémie est
(La correction se fait si l’obstacle respiratoire est souvent abaissée aux alentours de 3mmol, la
supprimé) chlorémie est élevée pour compenser la baisse de
HCO₃⁻ et le trou anionique est normal.
Aigües Chroniques - Hypoxémie : vue en haut altitude, anémies
- obstruction des - obstruction sévères.
voies aériennes : par pulmonaire - Stimulation des centres respiratoires.
corps étranger ou chronique - Maladies pulmonaires : exemple
fausse route des - maladie pneumonies.

Etiologies vomissements, neuromusculaire :


- grandes paralysie du
perturbations diaphragme.
circulatoires :
embolie, dépression
des centres
respiratoires.

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VI/-Gazométrie : prélèvement sanguin et précautions générales :


Introduction :

 La maitrise de la phase pré-analytique conditionne de façon significative la fiabilité des résultats


du gaz de sang.
 En effet le respect des conditions de prélèvements, d’acheminement au laboratoire et le contrôle
rigoureux de l’appareillage → permettant de délivrer un résultat représentatif de l’état acido-
basique du patient.

Conditions de prélèvements :

- Le sang total est prélevé sur héparine de sodium ou de lithium (les autres anticoagulants
‘’oxalate, citrate et EDTA’’).
- Les seringues utilisés sont : en plastique ou en verre.
- La présence de bulles d’air dans la seringue peut
fausser la PaCO2, dans ce cas il faut éliminer toutes les
bulles d’air et effectuer l’analyse dans les 10 min qui
suivent le prélèvement.
- Il est recommandé de travailler sur du sang artériel :
l’artère radiale est la plus fréquemment ponctionnée
(artère humérale et artère fémorale aussi).
- L’utilisation d’un anesthésiant local pour atténuer la
douleur provoquée lors de la ponction artérielle n’est
pas contre indiqué.
- Le prélèvement du sang capillaire, après vasodilatation du lobule de l’oreille est de règle chez le
nouveau-né.

REMARQUE :

 C’est un examen d’urgence.


 Devant certains états cliniques et en l’absence d’hypoventilation, le sang veineux peut être
utilisé.
 L’oxygénothérapie doit être interrompue avant tout prélèvement de gazométrie : en cas où son
arrêt est impossible il est utile de connaitre la quantité d’oxygène administrée au sujet.

Troubles acido-basiques métaboliques


Paramètres Valeurs normales Acidose métabolique Alcalose métabolique
pH 7.38 – 7.42 ≤ 7.38 ≥ 7.42
[HCO₃⁻] (mmol/L) 22 - 26 ≤ 22 ≥ 26
≤ 35 ≥ 45
PaCO₂ (mm Hg) 35 - 45
TA = (1.5 × HCO3-) +8 ± 2 TA = (0.7 × HCO3-) +21
Souvent hyperkaliémie
Une hypokaliémie doit être
K+ (mmol/L) 3.5 – 5.0 (certaines acidoses tubulaires
recherchée systématiquement
sont hypokaliémiantes)
Normochlorémie si
Hypochlorémieproportionnelle
accumulation d’anions fixes
Cl- (mmol/L) 95 - 106 à l’augmentation des
Hyperchlorémie en l’absence
bicarbonates
d’accumulation d’anions fixes.

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Troubles acido-basiques respiratoires


Paramètres Valeurs normales Acidose respiratoire Alcalose respiratoire
pH 7.38 – 7.42 ≤ 7.38 ≥ 7.42
Une augmentation qui Sa chute atteint rarement
[HCO₃⁻] (mmol/L) 22 - 26 atteint rarement les 50 les 15 meq/L
meq/L
Elle peut atteindre 80
PaCO₂ (mmHg) 35 - 45 Basse
mmHg
K+ (mmol/L) 3.5 – 5.0 - Souvent bas
Hypochlorémie, compense Hyperchlorémie,
Cl- (mmol/L) 95 - 106 l’augmentation des HCO3- compense la perte des
HCO3-

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d. Il est à la base de la classification de

QCM l’alcalose métabolique.

REPONSES : B
1) La régulation du PH physiologique se fait
4) L’alcalose respiratoire. Cochez la
par des systèmes tampons. Cochez la
réponse juste.
réponse juste.
a. Une compensation rénale entrainant
a. Le système tampon bicarbonate qui
une augmentation de la
assure une régulation immédiate.
bicaronatémie.
b. La régulation pulmonaire qui assure
b. Un trou anionique élevé.
une régulation à long terme.
c. Une anomalie primaire qui est la
c. La régulation rénale qui assure une
diminution de la PaCO2 (hypocapnie)
régulation à court terme.
d’origine respiratoire.
d. La régulation hépatique qui assure
d. Une hypochlorémie.
une régulation immédiate.
e. Une hyperkaliémie.
e. Le système tampon phosphate qui est
principalement au niveau sanguin. REPONSES : C
REPONSES : A 5) La gazométrie nécessite le respect de
certaines conditions. Cochez la réponse
2) Au cours de l’acidose métabolique
juste.
compensée. Cochez la réponse juste.
a. Le prélèvement sanguin veineux sur
a. Le PH physiologique est bas ou normal
une seringue héparinée en
avec une PaCO2 augmentée.
anaérobiose.
b. Les chémorécepteurs déclenchent une
b. Le prélèvement artériel au niveau de
dépression de la respiration avec une
l’artère radiale.
augmentation de la ventilation
c. La présence de bulles d’air dans la
pulmonaire respiratoire.
seringue peut fausser l’analyse en
c. Le PH physiologique est bas ou normal
affectant le PH.
avec une concentration [HCO3-]
d. L’analyse doit être rapide dans les 30
basse.
minutes qui suivent le prélèvement.
d. Les bicarbonates filtrés sont presque
e. La température corporelle peut
totalement éliminées au niveau du
modifier les paramètres du gaz de
tube proximal.
sang en affectant la PaCO2.
e. Il y a une diminution de la synthèse de
la glutamine. REPONSES : B
REPONSES : C 6) L’acidité titrable. Cochez la réponse
juste.
3) Le trou anionique. Cochez la réponse
juste. a. Le principal système tampon qui
intervient, est le système acide
a. Il est à la base de la classification des
phosphorique disodique et
alcaloses métaboliques.
monosodique.
b. Il est à la base de la classification des
b. Est mesurée par la quantité de soude
acidoses métaboliques.
à 0.1 molaire ajouté à l’urine pour
c. Il est à la base de la classification des
obtenir un PH de 7.3 identique à celui
acidoses respiratoires.
du plasma.

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c. Est élevée au cours de l’alcalose c. Elle entraine une hypoventilation avec


métabolique. une diminution de la PaCO2.
d. L’acidité titrable est maximale à PH d. Une hyperlactacidémie qui conduit à
urinaire alcalin en situation une augmentation de la chlorémie.
physiologique. e. Une hyperventilation alvéolaire avec
e. L’acidité titrable diminue en cas de PH augmentation de la PaCO2.
urinaire acide.
REPONSES : A
REPONSES : A
10) Dans une alcalose respiratoire. Cochez la
7) Concernant la réabsorption proximale réponse fausse.
des bicarbonates. Cochez la réponse a. Elle est la conséquence d’une
juste. augmentation de la ventilation
a. L’anhydrase carbonique est présente alvéolaire.
au niveau de la membrane luminale. b. La phase aiguë elle est compensée par
b. L’excrétion nette de proton est nulle la libération de H+ intracellulaires.
au niveau du tube contourné c. C’est le déséquilibre acido-basique le
proximal. plus fréquent.
c. Une baisse de la PaCO2 conduit à une d. Elle est compensée par une
diminution de la réabsorption des diminution de la bicarbonatémie.
bicarbonates. e. La kaliémie est souvent élevée.
d. 15% des bicarbonates sont
réabsorbées dans les segments les REPONSES : E
plus distaux ainsi la bicarbonaturie est
11) Dans l’acidose métabolique à trou
nulle.
anionique supérieur à 16 mmol/l. Cochez
e. Toutes les réponses sont justes.
la réponse fausse.
REPONSES : E a. Le chlore est normal.
b. Elle est secondaire à une
8) L’acidose métabolique accumulation d’anions organiques.
hyperchlorémique compensée se traduit c. Elle peut compliquer la glycogénose
par : de type 1.
a. Un PH artériel ≤ 7.38. d. Elle peut se voir dans l’intoxication à
b. Un PH artériel normal. l’aspirine.
c. Une augmentation de la e. Elle se complique toujours par une
bicarbonatémie. hyperkaliémie.
d. Une augmentation du trou anionique
sanguin. REPONSES : E
e. Une augmentation de la PaCO2.
12) Dans l’acidose respiratoire. Cochez la
REPONSES : B réponse fausse.
a. Le PH est bas.
9) Concernant l’alcalose métabolique. b. La PaCO2 est élevée.
Cochez la réponse juste. c. Les bicarbonates plasmatiques
a. Elle s’associe à une perte d’ions H+ augmentent.
par le rein ou le tube digestif, ou d. Le chlore plasmatique diminue.
administration de bicarbonates. e. Les bicarbonates plasmatiques
b. Elle est associée à une hyper- diminuent.
chlorémie et une hypokaliémie.

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REPONSES : E

13) Toutes ces alcaloses métaboliques sont


sensibles à l’apport du chlore sauf une.
Laquelle ?
a. Alcalose secondaire aux pertes
digestives.
b. Alcalose secondaire à l’utilisation des
diurétiques thiazidiques.
c. Alcalose associée au syndrome de
Conn.
d. Alcalose post hypercapnie.
e. Alcalose secondaire à l’apport faible
en chlore.

REPONSES : C

14) Un homme de 45 ans se présente aux


urgences pour diarrhées profuses le
bilan biologique montre : PH =7.28,
PaCO2 = 24 mmHg, HCO3- = 10 mmol/l,
K+ = 5 mmol/l, Na+ = 131 mmol/l, Cl- =
112 mmol/l. Le trou anionique est égal
à:
a. 12
b. 16
c. 09
d. 14
e. 20

REPONSES : E

15) Suite à l’interprétation de la gazométrie,


le diagnostic évoqué est. Cochez la
réponse juste.
a. Alcalose métabolique.
b. Acidose métabolique.
c. Alcalose respiratoire.
d. Acidose respiratoire.
e. Alcalose métabolique compensée.

REPONSES : B

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