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UE3

UE2Physique
5e édition

Salah Belazreg
Professeur agrégé et docteur en physique, il enseigne au lycée Camille
Guérin à Poitiers. Il a enseigné la biophysique en classes préparatoires
aux concours de Médecine. Il est aussi interrogateur en classes
préparatoires scientifiques.

Rémy Perdrisot
Ancien élève de l’ENS-ULM, professeur de biophysique, assesseur du
Doyen de la faculté de médecine de Poitiers, responsable du premier cycle.

Jean-Yves Bounaud
Docteur en sciences, docteur en pharmacie et maître de conférences
à la faculté de médecine de Poitiers.

c EdiScience, 2006, 2009, 2010, 2014, 2017

EdiScience est une marque de


Dunod Éditeur, 11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com

ISBN 978-2-10-076367-2
Avant-propos

« Pour qui réfléchit, le comble du bonheur est d’avoir compris ce qui est compréhen-
sible et de respecter ce qui ne l’est pas. »
Goethe (Johann Wolfgang von).

Cet ouvrage « tout-en-un » est la 5e édition du manuel de physique, de la collection


PACES (première année commune aux études de santé), paru en janvier 2004. Avec le
manuel de Biophysique de la même collection, ils couvrent la totalité du programme
de la rentrée 2017, mis en place lors de la réforme de la PACES (PAES) L1 Santé
(réforme mise en place à la rentrée 2010). Il est complètement revu et corrigé.
Il est le fruit d’une longue expérience et de nombreuses années d’enseignement de la
physique dans le secondaire et le supérieur. Il s’adresse principalement aux étudiants
de 1re année santé pour la préparation des concours Médecine-Pharmacie-Dentaire
Sage femme, mais il intéressera également les étudiants en classes préparatoires bio-
véto, agro ainsi que les étudiants en 1re et 2e année de Licence scientifique (L1 et L2).
Son but est de présenter de façon claire et progressive l’ensemble des notions à
connaître de l’unité UE3 « Organisation des appareils et des systèmes : Bases phy-
siques des méthodes d’exploration – Aspects fonctionnels » de première année santé
(PACES).
Son usage suppose que l’étudiant ait une connaissance complète du programme ac-
tuel des premières et terminales scientifiques.
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Il présente de nombreux sujets d’adaptation progressive aux programmes et aux exi-


gences de ces concours et examens difficiles.
En effet, chaque chapitre indique clairement les objectifs à atteindre et comporte,
en plus du cours et d’une synthèse finale, des exercices et des QCM de difficultés
variées :

– Les cours, exposés de façon détaillée, présentent les résultats fondamentaux ainsi
que des compléments sur des notions plus délicates.

– Les exercices, classés par niveaux de difficultés, sont tous suivis de leurs solutions
détaillées. Ils permettront ainsi aux étudiants une démarche graduée : chercher seul,


III
Avant-propos

s’isnpirer des exemples et des applications du cours, et, au final, tirer le maximum de
profit de chaque mise en situation.

– Les QCM, en fin de chaque chapitre, sont de véritables exercices de réflexion.


Ainsi, avant de proposer des solutions rapides et sans démarches rigoureuses, il im-
porte de bien connaître la totalité du cours, et pas seulement les formules. Une résolu-
tion approfondie vous permettra de vous entraîner à ce type d’épreuve afin de gagner
compétence et rapidité.

Comme pour les précédentes éditions, j’espère que cet ouvrage constituera pour les
étudiants un outil précieux pour la préparation de ces concours et examens difficiles,
et leur souhaite bon courage.

Remerciements
Je remercie très sincérement le Professeur Rémy Perdrisot du service de biophysique
et médecine nucléaire de la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers pour les
annales qu’il m’a fournies.
Merci à mon épouse, le Docteur Frédérique Belazreg, pour son aide, sa relecture des
différents chapitres, ses conseils pour les exemples et les applications médicales cités
dans ce manuel.
Mes remerciements vont également aux éditions Dunod pour le soin et la présentation
apportés à la réalisation de cet ouvrage.
Merci enfin à tous les étudiants qui ont donné une place à ce manuel et au succès
qu’il a jusqu’alors rencontré.
Que les lecteurs, collègues enseignants et étudiants, qui voudront bien me formuler
leurs remarques constructives et critiques ou me présenter leurs suggestions succep-
tibles d’améliorer cet ouvrage en soient par avance remerciés.

Poitiers, février 2017 Salah Belazreg

Attention
Pour les QCM, chaque question comporte une ou plusieurs réponses exactes. Vous devez
indiquer pour chacune d’elles si elle est vraie (en cochant la proposition) ou fausse

IV
Table des matières

Avant-propos III

Chapitre 1
Grandeurs physiques. Équations aux dimensions 1
1. Les grandeurs physiques 1
2. Système international d’unités 2
3. Équations aux dimensions 2
4. Analyse dimensionnelle 3
QCM corrigés 4

Chapitre 2
Cinématique du point 6
1. Référentiels et repères 6
2. Vitesse et accélération 10
3. Étude de quelques mouvements 13
4. Mouvements relatifs et absolus 16
Exercices et QCM corrigés 19
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Chapitre 3
Dynamique newtonienne 30
1. Les différentes actions auxquelles peut être soumis
un système mécanique 30
2. Centre d’inertie. Quantité de mouvement 36
3. Le principe d’inertie (1re loi de Newton) 37
4. Les référentiels galiléens 37


V
Table des matières

5. Relation fondamentale de la dynamique (2e loi de Newton) 39


6. Principe des actions réciproques (3e loi de Newton) 40
7. Validité de la relation fondamentale 41
8. Conservation de la quantité de mouvement 42
9. Moment cinétique 43
Exercices et QCM corrigés 46

Chapitre 4
Équilibre d’un solide – Solide en rotation autour
d’un axe fixe 59
1. Les effets d’une force 59
2. Moment d’une force 62
3. Conditions générales d’équilibre d’un solide 64
QCM et corrigés 65

Chapitre 5
Travail. Puissance. Énergie 70
1. Travail et puissance d’une force 70
2. Théorème de l’énergie cinétique 73
3. Énergie potentielle Énergie mécanique 76
Exercices et QCM corrigés 78

Chapitre 6
Conservation de la quantité de mouvement – Choc
entre deux particules 88
1. Définitions 88
2. Chocs entre deux particules 89
QCM et corrigés 94

Chapitre 7
Électrostatique 100
1. Champ et potentiel électrostatique 100

VI
Table des matières

2. Le dipôle électrostatique 109

Exercices et QCM corrigés 111

Chapitre 8
Électrocinétique des courants continus 128
1. Le courant continu 128

2. Loi d’Ohm 131

3. Conductivité. Mobilité 135

4. Énergie électrique 137

5. Force électromotrice d’un générateur. Force contre électro-


motrice d’un récepteur 138

Exercices et QCM corrigés 141

Chapitre 9
Électromagnétisme 151
1. Le champ magnétique 151

2. Champ d’induction magnétique créé par un élément


de courant 154

3. Flux d’induction magnétique 157

4. Action d’un champ magnétique sur un élément de circuit


parcouru par un courant 158
→−
5. Action d’un champ magnétique B sur un circuit fermé 161

Exercices et QCM corrigés 164


c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Chapitre 10
Mouvement d’une particule chargée
dans un champ uniforme 175
1. Action d’un champ électrique uniforme sur une particule
chargée 175

2. Action d’un champ magnétique uniforme sur une particule


chargée 179

Exercices et QCM corrigés 184




VII
Table des matières

Chapitre 11
Courants transitoires 195
1. Réponse d’un circuit R,C à un échelon de tension 195
2. Applications 201
3. Réponse d’un circuit R,L à un échelon de tension 204
Exercices et QCM corrigés 207

Chapitre 12
Mécanique des fluides 217
1. Généralités sur les fluides 217
2. Fluide en équilibre 220
3. Fluide en mouvement (ou dynamique des fluides) 223
4. Dynamique des fluides réels 227
Exercices et QCM corrigés 231

Chapitre 13
Les phénomènes de surface 247
1. Tension superficielle des liquides 247
2. Ascension capillaire 253
Exercices et QCM corrigés 255

Chapitre 14
Thermodynamique 262
1. Le gaz parfait. Théorie cinétique 262
2. Premier principe ou principe de la conservation
de l’énergie 267
3. Second principe ou principe d’évolution 271
4. Équilibre d’un corps pur sous deux phases 271
Exercices et QCM corrigés 275

Chapitre 15
Ondes 295
1. Généralités sur les ondes 295

VIII
Table des matières

2. Ondes stationnaires 302


3. Exemples d’ondes progressives 304
4. Vitesse du son 309
5. L’effet Doppler-Fizeau 311
6. Notions sur les ondes électromagnétiques 315
Exercices et QCM corrigés 319

Chapitre 16
Interférences. Diffraction 326
1. Interférences de deux ondes 326
2. Diffraction 334
Exercices et QCM corrigés 339

Chapitre 17
Le photon 350
1. L’effet photoélectrique 350
2. L’effet Compton 354
Exercices et QCM corrigés 358

Chapitre 18
Niveaux d’énergie dans un atome 363
1. Spectres d’émission et d’absorption 363
2. L’atome de Bohr. Niveaux d’énergie des électrons 364
3. Spectres des atomes. Cas de l’atome d’hydrogène 369
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

4. L’atome de Sommerfeld 371


5. Notion de nombre quantique 374
Exercices et QCM corrigés 376

Chapitre 19
Mécanique ondulatoire 384
1. Les aspects de la lumière 384
2. Onde associée à une particule 384


IX
Table des matières

3. Principe d’incertitude de Heisenberg 386


4. Probabilité de présence 387
5. Équation de Schrödinger 388
Exercices et QCM corrigés 390

Chapitre 20
Le laser. Oscillateur à fréquence optique 396
1. Caractéristiques d’un faisceau laser 396
2. Principe de fonctionnement 399
3. Quelques applications du laser 405
Exercices et QCM corrigés 407

Chapitre 21
Optique géométrique 420
1. Quelques notions de base de l’optique géométrique 420
2. Notion d’objet et d’image 425
3. Dioptres 427
4. Systèmes centrés 433
5. Les lentilles 434
Exercices et QCM corrigés 437

Chapitre 22
Œil et instruments d’optique 446
1. Aberrations 446
2. L’œil 449
3. Les instruments d’optique 451
Exercices et QCM corrigés 456

Index 466

X
Grandeurs physiques 1
Équations aux dimensions

P lan
O bjectifs

1. Les grandeurs physiques • Savoir établir une équation aux


2. Système international d’unités dimensions
3. Équations aux dimensions • Retrouver l’unité d’une grandeur phy-
4. Analyse dimensionnelle sique dans le système S.I.

La physique a pour but de décrire des phénomènes et étudier leurs propriétés : leurs
études nécessitent la définition de grandeurs physiques. À chaque grandeur physique
correspond une unité et l’ensemble des unités est regroupé dans un système universel,
le système international.

1. Les grandeurs physiques


La physique est une science basée sur l’observation de phénomènes physiques, et
l’étude de ces phénomènes nécessite la définition de grandeurs physiques.
On appelle grandeur physique toute propriété physique mesurable.
Une grandeur physique est mesurable si on sait définir l’égalité, la somme et le rap-
port de deux grandeurs de son espèce.
La mesure de la grandeur s’obtient donc par comparaison entre deux grandeurs phy-
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

siques de même nature dont l’une est choisie comme unité.

Exemple
Il est possible d’exprimer la masse d’un solide en fonction de la masse d’un solide
de référence de notre choix. Pour cela, il faut choisir le solide de référence et
l’unité de masse.

L’unité légale de masse (S.I.) est le kilogramme, de symbole kg. C’est par définition,
la masse d’un cylindre de platine irridié déposé au bureau international des poids et
mesures (pavillon de Breteuil à Sèvres).
Toute masse se mettra donc sous la forme : m = x kg.


1
1 Cours Grandeurs physiques. Équations aux dimensions

2. Système international d’unités


Des grandeurs fondamentales ont été choisies : elles sont au nombre de sept (tableau
ci–dessous). L’ensemble des unités est regroupé dans un système cohérent et univer-
sel d’unités, appelé le système international (S.I.).
Toute grandeur physique peut donc s’exprimer sur la base de ces unités
fondamentales.
Grandeurs fondamentales Unités Symboles
Masse kilogramme kg
Longueur mètre m
Temps seconde s
Intensité du courant électrique ampère A
Température kelvin K
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse candéla cd
Unités supplémentaires
Angle plan radian rad
Angle solide stéradian sr

3. Équations aux dimensions


Le principe des équations aux dimensions consiste à ramener les différents para-
mètres qui interviennent dans une formule aux grandeurs fondamentales du système
international d’unités.
Le tableau ci-après donne quelques grandeurs physiques et leur dimension.
Grandeur physique Dimension Unité
Masse M kg
Longueur L m
Temps T s
Intensité du courant électrique I A
Exemples
 Unité d’une accélération.
dv d2 x
Comme a = = 2 (cas d’un mouvement rectiligne), alors
dt dt
[x]
[a] =  2  ([a] : se lit dimension de a).
t
L
Or [x] = L et [t] = T , donc [a] = 2 = LT −2
T
Dans le système (S.I.), une accélération s’exprime donc en m.s−2 .
 Unité d’une force.
Comme F = ma, alors [F] = [m] [a], soit [F] = MLT −2
Dans le système (S.I.), une force s’exprime en kg.m.s−2 .

2
Grandeurs physiques. Équations aux dimensions Cours 1

Le tableau ci-dessous donne quelques grandeurs dérivées (elles dérivent des unités
fondamentales) ainsi que leurs unités.
Grandeur Équations aux dimensions Unités de base Noms
Force MLT −2 kg.m.s−2 newton : N
−1 −2 −1 −2
Pression ML T kg.m .s pascal : Pa
Travail ML2 T −2 kg.m2 .s−2 joule : J
−3 −3
Puissance ML T2
kg.m .s2
watt : W
Charge Q = IT A.s coulomb : C
Potentiel ML2 T −2 Q−1 kg.m2 .s−3 A−1 volt : V
Capacité −1 −2
M L T Q 2 2
kg−1 m−2 s4 A2 farad : F
−1 −2 −3 −2
Résistance 2
ML T Q kg.m .s A
2
ohm : Ω
Conductance M −1 L−2 T Q2 kg−1 .m−2 .s3 A2 siemens : S
−1 −1 −2 −1
Champ magnétique MT Q kgs A tesla : T
Inductance ML2 T −2 I −2 kgm2 s−2 A−2 henry : H

4. Analyse dimensionnelle
L’analyse dimensionnelle permet :
 de vérifier l’homogénéité d’une formule ;
 de rechercher les relations entre les différentes grandeurs physiques liées entres
elles.
Exemple
L’étude du mouvement d’un pendule montre que sa période T p dépend à priori de
la masse m, de la longueur l du fil et de la valeur de g (accélération de la pesanteur
du lieu de la mesure).
Supposons que la période T p s’exprime par une relation de la forme :
T p = Cste.mα lβ gγ
   
La relation doit être homogène, donc T p = [m]α [l]β g γ
 
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

 
Comme [m] = M, [l] = L et g = LT −2 , alors T p = T = M α Lβ (LT −2 )γ =
M α Lβ+γ T −2γ
L’identification des exposants des différentes dimensions conduit à :

⎧ ⎪

⎪ α=0

⎪ α=0 ⎪



⎨ ⎪
⎨β = 1

⎪ β + γ = 0 d’où ⎪


⎩ −2γ = 1 ⎪


2


⎩γ = −
1
2

1
− 1 l
La période du pendule simple s’écrit donc : T p = Cste.l g = Cste
2 2
g


3
1 Entraînement Grandeurs physiques. Équations aux dimensions

Synthèse
Je sais définir Je connais
• Une grandeur physique • Le principe des équations aux
• Le système international d’unités dimensions
• Les unités de base des grandeurs
physiques usuelles

Je sais
• Établir une équation aux dimensions
• Retrouver l’unité d’une grandeur physique dans le système S.I.

Questions à choix multiples


1 Un corps solide, en mouvement dans un fluide visqueux, reçoit de la part du fluide une


force de frottement f .
Dans le cas d’un écoulement laminaire et pour un corps sphérique de rayon r,


f = −6πηr→ −v où η représente le coefficient de viscosité du fluide et →
−v le vecteur vitesse
du solide.
La dimension de η est : ❒ 1. L−1 .T−1 ❒ 2. M.L−1 .T−1
L’unité de η dans le système S.I. est : ❒ 3. N.m−2 .s ❒ 4. Pa.s ❒ 5. kg.s−1 .m−1
2 La valeur de la force d’interaction entre deux corps ponctuels, séparés d’une distance r
et portant respectivement les charges q1 et q2 , est donnée par la loi de Coulomb :
1 |q1 q2 |
f =
4π0 r2

❒ 1. La dimension de f est M.L−1 .T−2 ,


❒ 2. L’unité de f est le kg.m.s−2 .
3. La dimension de 0 est : ❒ a) M.L−3 .T4 .A ❒ b) M−1 .L−3 .T4 .A2 .
❒ 4. L’unité de 0 est kg−1 .m−3 .s4 .A2 .
3 Isaac Newton établit au XVIIe siècle l’expression de la célérité du son dans l’air :

P P : pression de l’air ;
v= avec μ : masse volumique de l’air
μ

La dimension de P est :
❒ 1. M3 .L2 .T−2 ❒ 3. M.L−1 .T−2 ❒ 5. M−1 .L.T−2
❒ 2. M−2 .L.T−1 ❒ 4. M.L.T−1

4
Grandeurs physiques. Équations aux dimensions Entraînement 1

Corrigés
1 Bonnes réponses 2. et 5.
[f]
De f = 6πηrv, il vient : [η] =
[r].[v]
De f = ma, on déduit [ f ] = M.L.T−2 .
M.L.T−2
Ainsi : [η] = = M.L−1 .T−1
L.L.T−1
L’unité de η est donc le kg.m−1 .s−1 .

2 Bonnes réponses 2. 3.b. et 4.


De f = ma (2ème loi de Newton), on déduit [ f ] = [m] · [a]
Comme [m] = M et [a] = L.T−2 , alors [ f ] = M.L.T−2 .
L’unité de f est donc le kg.m.s−2 .
1 |q1 q2 | 1 |q1 q2 |
On a f = 2
, donc : 0 =
4π0 r 4π f r2
2
1 [q]
Et par suite : [0 ] =
[ f ] [r]2
Déterminons la dimension d’une charge.
De la définition de l’intensité d’un courant électrique (qui est débit de charges), il vient :
dq
i= , soit dq = idt
dt
Ainsi [q] = [i].[Δt] = I.T.

1 (I.T)2
Dimension de 0 : [0 ] = = M−1 .L−3 .T4 .I2
M.L.T−2 L2
L’unité de 0 est donc le kg−1 .m−3 .s4 .A2 .

3 Bonne réponse 3.

P P
Comme v = , alors v2 = . Ainsi P = v2 · μ
μ μ
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Comme [v] = L.T−1 et [μ] = M.L−3 , alors [P] = (L.T−1 )2 × M.L−3 = L2 .T−2 × M.L−3
= M.L−1 .T−2


5
2 Cinématique du point

P lan
O bjectifs

1. Référentiels et repères • Savoir repérer un mobile dans les diffé-


2. Vitesse et accélération rents systèmes de coordonnées
3. Étude de quelques mouvements • Savoir établir l’expression d’une vitesse
4. Mouvements relatifs et absolus et d’une accélération dans les différents
systèmes de coordonnées
• Savoir calculer une vitesse et une accé-
lération
• Déterminer l’équation d’une trajectoire
dans un référentiel donné
• Savoir faire une décomposition de vi-
tesse et d’accélération

La cinématique est l’étude du mouvement d’un corps indépendamment des actions


qui le produisent et qui sont capables de le modifier. Dans ce chapitre, on s’intéresse
au mouvement d’un point matériel, objet de dimensions négligeables par rapport aux
distances parcourues. Dans le cas d’un solide (ensemble de points matériels), on s’in-
téressera au mouvement d’un point particulier : le centre d’inertie G du solide. Le
mobile désignera donc, soit le point matériel M, soit le centre d’inertie G du solide.

1. Référentiels et repères
1.1. La relativité du mouvement
Un objet est en mouvement par rapport à un autre objet (celui qui sert de référence)
si sa position change au cours du temps par rapport à cet objet de référence.

Exemple
Observons le mouvement d’une personne assise dans un train. Pour un observateur
(A) situé dans le même wagon, cette personne peut apparaître immobile ; mais
pour un observateur (B) situé sur le quai d’une gare, et qui voit passer le train, la
personne assise se déplace bien sûr en même temps que celui-ci (Fig. 2.1).

6
Cinématique du point Cours 2

(A)
(B)

Figure 2.1

Ainsi, pour repérer la position d’un point mobile M, il est donc nécessaire de préciser
le référentiel. Dans toute la suite, le référentiel sera supposé fixe et non déformable au
cours du temps. Lorsque le référentiel est choisi, on doit définir un repère d’espace,
lié au référentiel, pour déterminer chaque position du mobile. De même, il faut définir
une chronologie et un repère de temps.

1.2. Repères
Au référentiel choisi, on associe un repère. Le repère sera fixe par rapport au
référentiel.

En coordonnées cartésiennes
Tout point M peut être repéré par ses coordonnées cartésiennes (x,y,z). Si O est l’ori-
gine du repère, le vecteur position s’écrit :

−−→ → →
− →
− →

OM = −r = x i + y j + z k


−→ −→ −
où ( i , j , k ) est une base orthonormale directe liée au référentiel (Fig. 2.2).

Z
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

M
k
j
i O Y

H
X

Figure 2.2


7
2 Cours Cinématique du point

En coordonnées polaires (cas d’un mouvement plan)


On définit un axe Ox, axe polaire, et une origine O ou pôle.
Un point mobile M peut être repéré par ses coordonnées polaires (r,θ) où r = OM et
−→ −−→
θ = (Ox,OM) (Fig. 2.3).

y uθ
ur

θ
j
O i x

Figure 2.3

−−→ −
Le vecteur position s’écrit donc : OM = → r = r→

ur .


où r est appelé rayon vecteur et θ l’angle polaire,
et (→

ur ,→

uθ ) est une base locale mobile, orthonormée directe, liée à M.

En coordonnées cylindriques
Le mobile sera repéré par ses coordonnées cylindriques (r,θ,z) et le vecteur
−−→ − −−→ −−−→ →
position s’écrit : OM = → r = OH + H M = r− ur + z→

uz .

− →
− →−
où (ur ,uθ ,uz ) est une base orthonormée directe mobile liée à H (Fig. 2.4).

M
O
Y
θ uz
r

X
H ur

Figure 2.4

En coordonnées sphériques
Le mobile sera repéré par ses coordonnées sphériques (r,θ,ϕ) et le vecteur position
−−→ −
s’écrit OM = →
r = r→−
ur (Fig. 2.5).

8
Cinématique du point Cours 2

z
ur

M uϕ

θ
r

O
y
ϕ

Figure 2.5

Les vecteurs →

ur , →

uθ et −

uϕ sont définis à partir du point M.
Dans la base cartésienne, les coordonnées des vecteurs de base s’écrivent :
⎛ ⎞ ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
⎜⎜⎜ sin θ cos ϕ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ cos θ cos ϕ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ − sin ϕ ⎟⎟⎟

− ⎜ ⎟ →
− ⎜ ⎟ →
− ⎜ ⎟
ur ⎜⎜⎜⎜ sin θ sin ϕ ⎟⎟⎟⎟ uθ ⎜⎜⎜⎜ cos θ sin ϕ ⎟⎟⎟⎟ uϕ ⎜⎜⎜⎜ cos ϕ ⎟⎟⎟⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
cos θ − sin θ 0

La correspondance entre coordonnées cartésiennes et coordonnées sphériques est :


⎧ 


⎪ x = r sin θ cos ϕ
⎨ θ ∈ [0, π]

⎪ y = r sin θ sin ϕ avec

⎩ z = r cos θ ϕ ∈ [0, 2π]

En coordonnées curvilignes
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Si on choisit sur la trajectoire un sens de parcours positif, un point mobile M peut



être repéré sur sa trajectoire C par son abscisse curviligne s = AM où A est un point
origine fixe de la trajectoire (Fig. 2.6).

C
+ M
A

Figure 2.6


9
2 Cours Cinématique du point

2. Vitesse et accélération
2.1. Vitesse

Définition
Soit un point M mobile dont la position dans un référentiel (R) est repérée par
les coordonnées cartésiennes (x,y,z).
La trajectoire du mobile M relativement à (R) est l’ensemble des points de
l’espace occupés successivement par le mobile M au cours du temps.

Soient deux points M et M  , les positions occupées par le mobile aux instants t et t .
−−−−→

La vitesse moyenne du mobile entre les dates t et t est le vecteur vm = →
− MM
t −t
(Fig. 2.7).

vm= MM'
t'-t

M'

M C
v
M0 ° u
r r' M
°

M0 °
O

Figure 2.7 Figure 2.8

La vitesse instantanée du mobile, à l’instant t, est un vecteur →


−v porté par la tangente
à la trajectoire au point M (Fig. 2.8), dirigé suivant le sens du mouvement, et qui
s’écrit :
−−→ →−

−v = dOM = d r où → −r = −−→
OM (2.1)
dt dt

Expression de la vitesse dans différents systèmes


de coordonnées
En coordonnées cartésiennes

−→ −→ −
Soit ( i , j , k ) une base orthonormale directe liée au référentiel (R).

10
Cinématique du point Cours 2

−r = −−→ →
− →
− →−
Le vecteur position s’exprime : → OM = x i + y j + z k .
Ainsi :
−v = dx→
→ − dy→ − dz→ − →− →− → −
i + j + k car i , j et k sont des vecteurs constants.
dt dt dt

et ż = , alors →
−v a pour coordonnées
dx dy dz
Si on pose ẋ = , ẏ =
dt dt dt




dx

⎪ ẋ =


⎪ dt



⎨ dy


⎪ẏ = (2.2)



dt





⎩ż =
dz
dt

En coordonnées polaires (cas d’un mouvement plan)


Le point M est repéré par ses coordonnées polaires (r,θ) « mais ici, la base employée
(→

ur ,→

uθ ) est mobile par rapport au repère ».
Le vecteur position → −r = − −→
OM s’écrit donc → −r = r→

ur .


Le vecteur vitesse est : →−v = dr = d r→ − 
ur , soit
dt dt

−v = dr→
→ − d→

= ṙ→

ur + rθ̇→

ur
ur + r uθ (2.3)
dt dt

d→

= θ̇→

ur
car uθ (voir exercice 2)
dt 


Les composantes de v sont donc :

rθ̇
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Dans le repère de Frenet (Cas d’une trajectoire plane)


On introduit un repère mobile (→
−τ ,→
−n ) (Fig. 2.9), lié au mobile M tel que :
⎧→−τ : vecteur unitaire porté par la tangente à la courbe et orienté dans le sens du






⎪ mouvement ;




⎩ n : vecteur unitaire orthogonal à →
→− −τ et dirigé vers la concavité de la trajectoire.

On a alors →
−v = v→
−τ .

ρ représente le rayon de courbure de la trajectoire : c’est le rayon du cercle tangent à


la trajectoire sur une petite portion autour du point M (Fig. 2.9).


11
2 Cours Cinématique du point

τ
M +
°
M τ
n C °
M0 n
°

ρ
ρ
+
O

+
O

Figure 2.9

 Si la trajectoire est un cercle de rayon R, ρ = R.


 Si la trajectroire est une droite, le rayon de courbure ρ tend vers l’infini.

En coordonnées cylindriques
Le point M est repéré par ses coordonnées cylindriques (r,θ,z).
−−→ −−→ −−→ −−−→
Le vecteur position OM s’écrit donc OM = OH + H M = r→ −
ur + z→

uz .
−−−−→
Ainsi →
−v = dOM = ṙ→ ur + rθ̇→
− −
uθ + ż→

uz .
dt

2.2. Accélération

Définition
L’accélération du mobile, à l’instant t, est la dérivée dans (R) par rapport au
temps, du vecteur vitesse, soit :

− 2→−

−a = dv = d r (2.4)
dt dt2

Expression de l’accélération dans différents systèmes


de coordonnées
En coordonnées cartésiennes
−v = dx→− dy→ − dz→ −
Comme → i + j + k , alors
dt dt dt



−a = d v = d x→ − d2 y→ − d2 z→− →− →− →−
2
→ i + j + 2 k = ẍ i + ÿ j + z̈ k (2.5)
dt dt 2 dt 2 dt

12
Cinématique du point Cours 2

En coordonnées polaires


−a = dv = d ṙ→
→ −
ur + rθ̇→
− 
ur + ṙθ̇→
uθ = r̈→
− −
uθ + ṙθ̇→

uθ + rθ̈→

uθ − rθ̇2→

ur , soit
dt dt

−a = (r̈ − rθ̇2 )→

ur + (rθ̈ + 2ṙθ̇)→

d→
− d→

= θ̇→
− = − θ̇→

ur uθ
avec uθ et ur .
dt dt

Dans le repère de Frenet






dv

⎪ aτ =

−a = a →−τ + a →−n avec ⎪
⎨ dt
τ n ⎪



⎪ v2

⎩ an = ρ

En coordonnées cylindriques


−a = dv = (r̈ − rθ̇2 )→
→ −
ur + (rθ̈ + 2ṙθ̇)→

uθ + z̈→

uz
dt

3. Étude de quelques mouvements


3.1. Les mouvements rectilignes
Le mobile M se déplace le long
d’une droite sur laquelle sera choisi
→−
un vecteur unitaire i (Fig. 2.10).
La trajectoire rectiligne sera orien- Figure 2.10
tée selon un axe x Ox.
c Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

−−→ →

Le vecteur position s’écrit donc OM = x i .
→− →−
On déduit donc → −v = ẋ i et →
−a = ẍ i .

Mouvement rectiligne uniforme



− −−→
Suivant l’axe x Ox la vitesse instantanée est →
−v = →

v0 = v0 i = cste.

− −
Comme → −v = −−→ −a = d v = →
cste alors → 0.
dt
dx t
De plus, comme v = = v0 alors, x = 0 v0 dt = v0 t + x0 où x0 est l’abscisse du
dt
point M à la date t = 0.


13
2 Cours Cinématique du point

Pour un mouvement rectiligne uniforme, on a donc :





⎨v = v0 = cste


⎩ x = v0 t + x0
(2.6)

Remarque
dx
Dans l’écriture v = , v ne représente pas la norme de la vitesse.
dt
Mouvement rectiligne uniformément varié

− −−→
Le mouvement est rectiligne uniformément varié si →
−a = →

a0 = a0 i = cste.
→−→−
 Le mouvement est accéléré si a . v > 0.

−→−
 Le mouvement est décéléré si a . v < 0.
d→
−v t
Comme →
−a = alors v = 0 a0 dt = a0 t + v0 où v0 est la vitesse du mobile à t = 0.
dt
1
Ainsi x = a0 t2 + v0 t + x0 (x0 abscisse du mobile à t = 0).
2
Pour un mouvement rectiligne uniformément varié, on a donc



⎪ (1) a = a0 = cste




⎨ (2) v = a0 t + v0



(2.7)


⎪ 1

⎩ (3) x = a0 t2 + v0 t + x0
2
En éliminant t entre les équations (2) et (3) de la relation (2.7), on obtient (voir dé-
monstration, exercice 1) :
v2 − v20 = 2a0 (x − x0 ) (2.8)

Mouvement rectiligne sinusoïdal


Un mobile est animé d’un mouvement rectiligne sinusoïdal si sa trajectoire est une
droite et sa loi horaire est une fonction sinusoïdale du temps, soit :

xm : amplitude du mouvement en m
ω : pulsation en rad.s−1
x(t) = xm sin(ωt + φ)
φ : phase à l’origine en rad
ωt + φ : phase à la date t en rad

Le mobile M se déplace entre deux positions extrêmes M1 et M2 d’abscisses xm


et −xm .

La vitesse du mobile
dx
Comme v = alors v = ẋ = ωxm cos(ωt + φ).
dt

14

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